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Livre:Les voyages advantureux de Fernand Mendez Pinto.djvu

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-R.LAUO1974
-"LES VOYAGES
+LES VOYAGES
-DE FERN AND MENDEZ PINTO FI-DELLEMENT TRADTT1T5 DE
+DE FERNAND MENDEZ PINTO FIDELLEMENT TRADVITS DE
-le Sicia BERNARD FIGVÏERGentilhommeTorturais. DEDIEZ
+le Sieur Bernard Figvier Gentil homme Portugais. DEDIEZ
-MONSEIGNEVR LECARDINAL DE RICHELIEV. les Grassins,
+MONSEIGNEVR LE CARDINAL DE RICHELIEV. A PARIS, Chez Arnovld Cotinet, ruë des Carmes, proche la Mazure. ET Chez Iean Roger, ruë des Amandiers, deuant {{t|les Grassins,
-la Veritc Royale.
+la Vérité Royale.}} M. DC. XLV.
-la prcfentc Hiftoirc font contcnuës plufleurs choseseftranges&prodigieusespar luy
+la presente Histoire sont contenuës plusieurs choses estranges & prodigieuses par luy
-de Tartatie, de Sornau,vulgairement appelle Siarn, de
+de Tartarie, de Sornau, vulgairement appellé Siam, de
-de Pcgu, de Martabane , &
+de Pegu, de Martabane, &
-autres cndroiéts des
+autres endroicts des
-n’auons prefcjue point de cognoiffanceen nostre Occident. Anec une ample Reltttiondes PdrticularÚezlesplus remarquables diutnuè’s tant à luy , qu’à beaucoup ’;; d’autres perjonnes. EtvnAbbregédelavie miraculéuse,*delà mort
+n’auons presque point de cognoissance en nostre Occident. <center> Auec une ample Relation des particularitez les plus remarquables aduenuës tant à luy, qu’à beaucoup d’autres personnes. Et vn Abbregé de la vie miraculeuse, & de la mort
-S.P.M. Frallc.1ois Xauier,
+S.P.M. François Xauier,
-& Redcur vniucrlel de
+& Recteur vniuersel de
-de IEsvs.
+de Iesvs. <center>
-DE RICHELIEV ONSEICNEVR, Quand teneserois pointfikeureux que d’ejlre cogneu de VOIU, ny dauoirpart À la bien-vueillance quil vous a pieu me tefmoignerplusîeursfoù,e à la personnedumonde à qui tappartenois deplusprés, deuant
+DE RICHELIEV. MONSEIGNEVR, Quand ie ne serois point si heureux que d’estre cogneu de vous, ny d’auoir part à la bien-vueillance qu’il vous a pleu me tesmoigner plusieurs fois, & à la personne du monde à qui i’appartenois de plus prés, deuant
-l’eust appellèe de cette vie,ji ne latffercisjepas de
+l’eust appellée de cette vie, si ne laisserois-je pas de
-deuoir, f5 desuiure cette
+deuoir, & de suiure cette
-qui mattache naturellement a voreèruice. Mais nayant
+qui m’attache naturellement à vostre seruice. Mais n’ayant
-àjfezj de bon-heurny de mérité pour vontenrertdre des
+assez de bon-heur ny de merite pour vous en rendre des
-desir, te vous supplietres-humblement de m’excuftr,si ie
+desir, ie vous supplie tres-humblement de m’excuser, si ie
-en ’Vous dediant
+en vous dediant
-Il efi plein
+Il est plein
-belles diuerfitez.,, quon en trouuera difficilementvnautre quifoit plu* rutile e5 plus agreable, Car lofebiendireque les eftrits curieux quifedelettent à la leffure des liures rAres, trouueront amplementàse contenter en celui-cy , oùsansflrtir de
+belles diuersitez, qu’on en trouuera difficilement vn autre qui soit plus utile & plus agreable. Car i’ose bien dire que les esprits curieux qui se delectent à la lecture des liures rares, trouueront amplement à se contenter en celui-cy, où sans sortir de
-Cabinet, f5 sans courirfortune defairenaufrage, ilspourront trauerfer les Mers) voir les plUi belles ’Provinces duMonde, s’entretenir
+Cabinet, & sans courir fortune de faire naufrage, ils pourront trauerser les Mers, voir les plus belles Provinces du Monde, s’entretenir
-choses ejlranges f5 inouies , conjîderer dans les diuerfesfaçons des
+choses estranges & inouies, considerer dans les diuerses façons des
-nous appelions Barbares* leur Religion) leurs
+nous appellons Barbares, leur Religion, leurs
-grandes riches ses,leurgouuernement en temps depaix esde guerre, f5 en vn motse representer
+grandes richessses, leur gouuernement en temps de paix & de guerre, & en vn mot se representer
-que tEurope,(Afrique çc? lAfie ont
+que l’Europe, l’Afrique & l’Asie ont
-exquis ê5 èmerueillable en leur eftendltë. Mair quelques
+exquis & émerueillable en leur estenduë. Mais quelques
-leur apportece VOageurPortv,,«ats , ie maffleure que s’il ejloit encore
+leur apporte ce Voyageur Portugais, ie m’asseure que s’il estoit encore
-vie, ê5 j’il auoit
+vie, & s’il auoit
-de sar~ rejlerprés de
+de s’arrester prés de
-il confejjèroitvéritablement de nauoir iamais
+il confesseroit véritablement de n’auoir iamais
-homme quivous valût9 en cequi regardelegou^
+homme qui vous valût, en ce qui regarde le gou-
-uernement dvn Eflat 3 es les allions les
+uernement d’vn Estat, & les actions les
-Heroïques. Ausi n’y a-fil celuy
+Heroïques. Außi n’y a-t’il celuy
-que vaUJ ejies ce vraj Ath/tU, sur
+que vous estes ce vray Athlas, sur
-vigilance duquelse repose cette Monarchse, que
+vigilance duquel se repose cette Monarchie, que
-vertus font pentes a comparaison des vofires, çtf qu’en
+vertus sont petites à comparaison des vostres, & qu’en
-conseils tly a ie nesçay quoy
+conseils il y a ie ne sçay quoy
-qui ajfermit les
+qui affermit les
-François, çcfles fait
+François, & les fait
-rebelles. Vaeille le Ciel,AiONSEIGNEVR, adioufterà vos prcfyeritez* vne longue fuitte d’années,afin ojitenojtreinvincible Hercule afijlé de vos fages confilf,acheuedepurgerfinpajs de Aionftres^ anenqualitédeRoy TRES-CHRESTIEN U s’en
+rebelles. Vueille le Ciel, MONSEIGNEVR, adiouster à vos prosperitez vne longue suitte d’années, afin que nostre inuincible Hercule aßisté de vos sages conseils, acheue de purger son pays de Monstres, & qu’en qualité de Roy TRES-CHRESTIEN il s’en
-des tufideles, ce dans
+des infideles, & dans
-les pluséloignéZjque cet
+les plus eloignez que cet
-a deferits en
+a descrits en
-volume defis VoyagesAduantureux. le vous
+volume de ses Voyages Aduantureux. Ie vous
-presente commeun agreable diuertijjementÀ cesgrandes occupations
+presente comme vn agreable diuertissement à ces grandes occupations
-font veillerpour la tranquillitépublique.Vomy donnerez le lufre3 çcf preuenant
+font veiller pour la tranquillité publique. Vous y donnerez le lustre, & preuenant
-que vofire Grandeur
+que vostre Grandeur
-des NveriteT^jjuiy font, vous cltJrre;G la bouchea tant de Critiquesqui condamnent defausseté ce
+des veritez qui y font, vous clorrez la bouche à tant de Critiques qui condamnent de fausseté ce
-la fliblelft de leurs ejprits ne
+la foiblesse de leurs esprits ne
-qui ma obligé
+qui m’a obligé
-le traduireenFrançois , a
+le traduire en François, a
-eftêpourdécouurirplusieursfingulariteT^ que
+esté pour découurir plusieurs singularitez que
-autres Hifioriens n’ont
+autres Historiens n’ont
-leurs OuurageJ, r5 monflrer par me[memoyen les
+leurs Ouurages, & monstrer par mesme moyen les
-les Tortugaisontfaites aux
+les Portugais ont faites aux
-le fruifJ, f5 quauiourdhuj les Fjbagnols s’en
+le fruict, & qu’auiourd’huy les Espagnols s’en
-toute lagloire. Receuezjdonc,s’tlvousplaist, cet effat de ma bonnevolonté,queieconfejjeeflrepeu de cbo’l’e i’ay {It de F5 mourir, AIONSEIGNETIIVB, Voftrctreshumble & trcs-obeïflanr feruiteur, B. FIGVIEP..
+toute la gloire. Receuez donc, s’il vous plaist, cet essai de ma bonne volonté, que ie confesse estre peu de chose, à l’égal de l’inuiolable desir que i’ay de vivre & mourir, MONSEIGNEVR, Vostre tres-humble & tres-obeïssant seruiteur, B. FIGVIER.
-LECTEVR. FINquepourrecompenfedelapeinequ’on aprié- à "vous donner en noflre langue les VoyagesAduentureux de Fernand Mendrz PinlQJ’VOIU nefafÚz un finiflre iugement desfautes qucvousypoHrre% rencontrer, & nendonnie^ le blasmeau Traducteur3 ie
+LECTEVR. AFIN que pour recompense de la peine qu’on a pris à vous donner en nostre langue les Voyages Aduentureux de Fernand Mendez Pinto, vous ne faßiez un sinistre iugement des fautes que vous y pourrez rencontrer, & n’en donniez le blasme au Traducteur, ie
-que Pour faire rc¡¿fir cetouurage à la perfeCtion, on ria épargné aucune forte de pone) ejtude &
+que pour faire reüßir cet ouurage à la perfection, on n’a épargné aucune sorte de peine, estude &
-de lafaçon que l’ona tr.i iia u r 1-’ c trauailléaprèspar r effacede Jept ou huiCtans, pendant lefoîu Is on afait toutes recherches pofibles dans les Fiifloires des Jndes3 tantOrientales quOccidentales,pour exprimer plusnettement lespensées de cetAutheur ayant
+de la façon que l’on a trauaillé apres par l’espace de sept ou huict ans, pendant lesquels on a fait toutes recherches poßibles dans les Histoires des Indes, tant Orientales qu’Occidentales, pour exprimer plus nettement les pensées de cet Autheur, y ayant
-de chofeàdefreren cette njerfion qui
+de chose à dessirer en cette version qui
-le Lecteur; Etcombien que pour enrendre la correction Par-, siste onyaitapportévn foin dutoutextraordinaire; cela n’a pasempeschéqu’il ne le joitcouléquelques fautes, qui r.e.intmoins ne
+le Lecteur : Et combien que pour en rendre la correction parfaite on y ait apporté vn soin du tout extraordinaire ; cela n’a pas empesché qu’il ne se soit coulé quelques fautes, qui néantmoins ne
-d’estre tolerables , pource
+d’estre tolerables, pource
-la p’.ifpartJe trouuent
+la pluspart se trouuent
-des peuplesCdes pais effrangersy qui pournauoirrien de
+des peuples & des païs estrangers, qui pour n’auoir rien de
-les nojlres, nousJemblenttoufiours barbares, quelquepeine on prenne
+les nostres, nous semblent tousiours barbares, quelque peine qu’on prenne
-ne lespointaiterer.Mais posible quevous nyregardere^pas defiprésprincipalement dans vneji grade diuerjitédematieres, qui fontcontenues ence ’Volume9 oute myafjeure que njonslireçfort peu
+ne les point alterer. Mais poßible que vous n’y regarderez pas de si prés, principalement dans vne si grāde diuersité de matieres, qui sont contenuës en ce Volume, où ie m’asseure que vous lirez fort peu
-qui ne/vous
+qui ne vous
-soientagreables. Car
+soient agreables. Car
-les melancboliques trouuerontfans doute.ydesfuietsderaillerie dans lesfuperflitions desGentils; les
+les melancholiques trouueront sans doute, des suiets de raillerie dans les superstitions des Gentils ; les
-des maximesremarquables en lturgouutrnement politique: les dofies de
+des maximes remarquables en leur gouuernement politique : les doctes de
-la diuerfltc desfeéles&des opinions deplusieurs nationsdifférentes > les affligezdu contentement
+la diuersité des sectes & des opinions de plusieurs nations différentes, les affligez du contentement
-des dijgraces, & des profferitez de la vie; lesfages desfubtilite% âesprit) en
+des disgraces, & des prosperitez de la vie ; les sages des subtilitez d’esprit, en
-les coujlumes de cespeuples d*Afie ;
+les coustumes de ces peuples d’Asie ;
-exemples pourse consoler euxmefinespar lesinfortunes dautruy; les
+exemples pour se consoler eux-mesmes par les infortunes d’autruy ; les
-des richejjes en
+des richesses en
-& lesgrands courages desfuiets dentreprife &
+& les grands courages des suiets d’entreprise &
-En un mot3 ie
+En vn mot, ie
-que cesRelations ne
+que ces Relations ne
-lire, borfmisles ignorans, qui posible n’y trouuerontriena leur
+lire, horsmis les ignorans, qui poßible n’y trouueront rien à leur
-bien Seneque9 telsesprits extrauagansontjela de commun Auec la j,/Ú, de
+bien Seneque, tels esprits extrauagans ont cela de commun auec la folie, de
-toutes ebofes, & s’en dégonfler, sans feanoir pourquoy. Ausi veux iebïenqu’ilsjçacbent queiene pretends
+toutes choses, & s’en degouster, sans sçauoir pourquoy. Außi veux ie bien qu’ils sçachent que ie ne pretends
-de merendre complaisant x leur
+de me rendre complaisant à leur
-de maccommoder a celle desfages, de
+de m’accommoder à celle des sages, de
-de cet onurage. LES
+de cét ouurage.
-,LES VOYAGES ADVENTVREVX D L-FERNAND MENDEZ PINTODe quellej-açontaypajjemaieunejjedans le
+1 LES VOYAGES ADVANTVREVX DE FERNAND MENDEZ PINTO. De quelle façon i’ay passé ma ieunesse dans le
-de Portugaljufques amour de mon fl’nbarquen,ent, pour
+de Portugal, iusques au iour de mon embarquement, pour
-PREMIER. OVTES 1rsfoisque ie
+PREMIER. TOVTES les fois que ie
-grands &conti/IUCISrrauaux quim’ont accompagné
+grands & continuels trauaux qui m’ont accompagné
-ma naifTnnce , &
+ma naissance, &
-lesquels l’ay paile mes plcrnieres années,ierrouuc quci1ay beaucoup
+lesquels i’ay passé mes premieres années, ie trouue que i’ay beaucoup
-de lafortune, en ce quellesemble auoirpi is vn foin particulier de *ticpcrfecucer?&deiïie faire (émirccquellea de
+de la fortune, en ce qu’elle semble auoir pris vn soin particulier de me persecuter, & de me faire sentir ce qu’elle a de
-supportable,
+2 Voyages Aduentureux supportable,
-d’autre son. dement que
+d’autre sondement que
-Car n’ellant pas
+Car n’estant pas
-mon pays.,durantma ieunefles non
+mon pays, durant ma ieunesse, non
-me menafoienr,clIc m’a
+me menaçoient, elle m’a
-du foulagcment que
+du soulagement que
-m’a saierreuucrYll accroissementà mes peines,àmesure que
+m’a fait treuuer vn accroissement à mes peines, à mesure que
-s’est aagmenté. Puis
+s’est augmenté. Puis
-a pieu à
+a pleu à
-de dangers) &
+de dangers, &
-de seureté) ie
+de seureté, ie
-de fuict de
+de suiet de
-mes trauauxpassez, que t’en ay
+mes trauaux passez, que i’en ay
-rendre grâces des
+rendre graces des
-iusques àpreCene¡’ay receu de luy3 puis
+iusques à presenet i’ay receu de luy, puis
-bonté ilm’a conferué la
+bonté il m’a conserué la
-mes cnfans,pour mémoire & pour hcritage, ce difeours rude
+mes enfans, pour memoire & pour heritage, ce discours rude
-intention n’etf autre
+intention n’est autre
-de l’efcrirepour eux,afin qu’à
+de l’escrire pour eux, afin qu’à
-ont este les
+ont esté les
-vingt &vn an3que i’ay
+vingt & vn an, que i’ay
-fois captif,& dix-sept foisvendu aux
+fois captif, & dix-sept fois vendu aux
-Tartarie, àMadagascar,en Sumatra, & enpluficurs autres Royaumes& Prouinces decet Oriental Archipelago , des confinsdel’Afie,que les
+Tartarie, à Madagascar, en Sumatra, & en plusieurs autres Royaumes & Prouinces de cet Oriental Archipelago, des confins de l’Asie, que les
-Siames, Gueos,& Lecquiens) nomment auecrailon en
+Siames, Gueos, & Lecquiens, nomment auec raison en
-les paupières du
+les paupieres du
-cy après en
+cy apres en
-à ladtienir,&refolution à
+à l’aduenir, & resolution à
-quelques trauerfcs & trauaux dela vie qui leurarriuent. Car touteslesdifgracesdëlafbrtune ne
+quelques trauerses & trauaux de la vie qui leur arriuent. Car toutes les disgraces de la fortune ne
-tant foit peu,
+tant soit peu,
-nous /omines obligez
+nous sommes obligez
-à Dieu,à caufc qu’il
+à Dieu, à cause qu’il
-de trauaux,pourgrands qu’ils
+de trauaux, pour grands qu’ils
-nature humainenetreuue fiipportablcs,eftatitfauoriféc de l’ailiflance diuine.Orafin que
+nature humaine ne treuue supportables, estant fauorisée de l’assistance diuine. Or afin que
-au Sc ur tout nuiffant, de
+au Seigneur tout puissant, de
-a vfè enuers moy d’vnc misericorde
+a vsé enuers moy d’vne misericorde
-sans auoirégardàtousmespe-
+sans auoir égard à tous mes pe-
-chez,
+de Fernand Mendez Pinto. 3 chez,
-ie côfeflfe eftrc la
+ie cōfesse estre la
-mes infortunes,& tenir
+mes infortunes, & tenir
-mesme puinance diuine
+mesme puissance diuine
-& lc-courage d’yauoir resisté, en m’efehappam de tant dedangers la vie fauuc : le prens
+& le courage d’y auoir resisté, en m’eschappant de tant de dangers la vie sauue : Ie prens
-de cèmieii voyage,le temps que l’aypafféen ce
+de ce mien voyage, le temps que i’ay passé en ce
-Portugal, &: dis qu’après y auoirvefeu iufquesaragcde dixoudouzeans,enlamifere&païuuété delàmaison de
+Portugal, & dis qu’apres y auoir vescu iusques à l’âge de dix ou douze ans, en la misere & pauureté de la maison de
-dans lavilledeMonte-mor Ouelho:)vn micrf Oncle
+dans la ville de Monte-mor Ouelho, vn mien Oncle
-vne meilleureforiune,que celle où j’cfiois reduit alors, &: me
+vne meilleure fortune, que celle où i’estois reduit alors, & me
-de manière, memena encette villc de Lisbonne,où Iltllemit au feruico d’vne D.ime demaison & de parente trcs illui-rc. Aquoy ilfut pouffe par l’efperance qu’il eut) que
+de ma mere, me mena en cette ville de Lisbonne, où il me mit au seruice d’vne Dame de maison & de parenté tres illustre. A quoy il fut poussé par l’esperance qu’il eut, que
-la faucur d’eHe mesme
+la faueur d’elle mesme
-de les parens,il pourroitparuenir àce qu’il dcilroit pour
+de ses parens, il pourroit paruenir à ce qu’il desiroit pour
-qui aJuinc en la mesmeannée, en
+qui aduint en la mesme année, en
-Lisbonne lefît la
+Lisbonne se fit la
-Emanuel d’heurcufè mémoire, qui
+Emanuel d’heureuse memoire, qui
-iour d* Sainte Luce, rreifitfmc Decemcembre deTannée1,21. requiert lachofe la pus ancienne ddnr ieme purffi rcffouuenir.Cependant l’intention d: mon on’eeuf n UJCCCZ tout
+iour de Saincte Luce, treisiesme Decembre de l’année 1521, ce qui est la chose la plus ancienne dont ie me puisse ressouuenir. Cependant l’intention de mon oncle eut vn succez tout
-fait comraireàcequ’en ion imagination
+fait contraire à ce qu’en son imagination
-en fautur de
+en faueur de
-Car aYJnrdLan seruice
+Car ayant esté au seruice
-cette Dame-enuiron vnan &demy, il me (uruinrvnc affaire quimemiten vn manifeste tfinger de
+cette Dame enuiron vn an & demy, il me suruint vne affaire qui me mit en vn manifeste danger de
-m’exempter delà ni*irr,iefuscontraint d’abandonner
+m’exempter de la mort, ie fus contraint d’abandonner
-auec tourc la diligencequi me fucpoffible: Maiscommei’estoisenfuite, la
+auec toute la diligence qui me fut possible : Mais comme i’estois en fuite, la
-me tâlonnoit de telle forte que
+me talonnoit de telle sorte que
-ne fçanois qndleroure prendre,
+ne sçauois quelle route prendre,
-mesme oLi pour l,ifs. Et sans mentirieiVeftois pas
+mesme où i’allois pour lors. Et sans mentir ie n’estois pas
-que celuyqui void lamortptefente-àsses yeux,& s’imagine d’en cftre fuini. Gommeiefuyoisdecette forte ,.& femblois deffpererde Tnavie,’i’arriuayinfenfiblemenr au gaydePcdra, qui eil vn
+que celuy qui void la mort presente à ses yeux, & s’imagine d’en estre suiui. Comme ie fuyois de cette sorte, & semblois desesperer de ma vie, i’arriuay insensiblement au gay de Pedra, qui est vn
-Port aïnli nommé. Làietrouuay vnc C^r.-incl!e d’Aifama, quiestoit chargee«te cheuaux, &rdu bigame tfvflSeigneurquis’enailoitàSeuiual, où tenon sa Cowr
+Port ainsi nommé. Là ie trouuay vnc Carauelle d’Alfama, qui estoit chargée de cheuaux, & du bagage d’vn Seigneur qui s’en alloit à Setuual, où tenoit sa Cour
-alors
+4 Voyages Aduentureux alors
-Iuan troificfmc ) que Dieu àbfoJue, â caused’vne grandepefte furuenuë en plusieurs endtoirs du Royaume. lugeant donc que cetteCarauelleestoitsurle poinft de
+Iuan troisiesme, que Dieu absolue, à cause d’vne grande peste suruenuë en plusieurs endroits du Royaume. Iugeant donc que cette Carauelle estoit sur le poinct de
-m’y embarquay,& partis
+m’y embarquay, & partis
-Mais helasi peu
+Mais hela peu
-nous eutmes fait
+nous eusmes fait
-gagné iufqucscnvn lieu nommé Cezimbre ; nous fuîmes attaquez
+gagné iusques en vn lieu nommé Cezimbre, nous fusmes attaquez
-vn Cor. faire François,
+vn Corsaire François,
-fit fauter dans nofiretiauire,qtiinzeou vingt
+fit sauter dans nostre nauire, quinze ou vingt
-ses gens,qui netrouuans aucune refiftanceen nous,s’en firent lesmaiftres, pource
+ses gens, qui ne trouuans aucune resistance en nous, s’en firent les maistres, pource
-saccagez, ilsvuiderent dans
+saccagez, ils vuiderent dans
-toute lamarchandise, dont lenoftre estoit chargé) qui femontoit à plusdefîxmilducats> puis
+toute la marchandise, dont le nostre estoit chargé, qui se montoit à plus de six mil ducats, puis
-qui demeurafmes en
+qui demeurasmes en
-peut s’ exempter de la feruitude. Car tous farottez &
+peut s’exempter de la seruitude. Car tous garottez &
-que nousêstions picds &
+que nous estions pieds &
-en Barbarie; mesme
+en Barbarie ; mesme
-nous eftionsainfi parmi
+nous estions ainsi parmi
-nous connufmes qu’ils
+nous connusmes qu’ils
-commerce aucc eux.
+commerce auec eux.
-de fouet. Mais
+de foüet. Mais
-voulut qu’enuironle Soleil
+voulut qu’enuiron le Soleil
-vn nauirc) auquel
+vn nauire, auquel
-donnerent lâchaitoute lalluiét,le(uiuantàla route,
+donnerent la chasse toute la nuict, le suiuant à la route,
-vieux Corftires,vfitez de
+vieux Corsaires, vsitez de
-vne falvc de trois Canonadcs, puis l’inuefiirent en mesmetemps,auecbeaucoup découragé. Orbien qu’à l’abord ilse fist
+vne salve de trois Canonades, puis l’inuestirent en mesme temps, auec beaucoup de courage. Or bien qu’à l’abord il se fist
-par lesnoftres, si cftce qu’ils
+par les nostres, si est ce qu’ils
-rendre maifires, y
+rendre maistres, y
-la mortà six
+la mort à six
-& àdix ou douze Efdalies Cevaisseauestoit grandement
+& à dix ou douze Esclaues. Ce vaisseau estoit grandement
-& apparrenoit à
+& appartenoit à
-Condé, nomméSilueftre GodinhOjqueplufîeursâutresMarchands de
+Condé, nommé Siluestre Godinho, que plusieurs autres Marchands de
-auoient chargéà S.Tomé,degrande quantité defuccre
+auoient chargé à S. Tomé, de grande quantité de succre
-splendides
+de Fernand Mendez Pinto. 493 splendides
-fraiz, YAmbassadeur de
+fraiz, l’Ambassadeur de
-qui nousauoitmenez, parla au Roysurce quiefioic de
+qui nous auoit menez, parla au Roy sur ce qui estoit de
-bien qua l’heure
+bien qu’à l’heure
-commanda qu’onnous donnaft vn v.aif-j" seau pour
+commanda qu’on nous donnast vn vaisseau pour
-aller àlacoste delaChine3oùnouscroyos trouuer
+aller à la coste de la Chine, où nous croyõs trouuer
-Malacha, &delà aux Indes; tellementque nostre dessèinfut Mala(, incontinent misenexecution,&fansvser d’autre
+Malacha, & de là aux Indes ; tellement que nostre dessein fut incontinent mis en execution, & sans vser d’autre
-à nostrepartement. Quelfut noflrepartementdecetteville d’V’{anguée:J& de ce quinousaduintiufquesanostrearriueeenl’ijle de Tanixumaa3 qui ejllapremiere terre
+à nostre partement. Quel fut nostre partement de cette ville d’Vzanguée, & de ce qui nous aduint iusques à nostre arriuée en l’Isle de Tanixumaa, qui est la premiere terre
-Iappon. CHAP. GXXXI. E douziesme
+Iappon. Chap. CXXXI. LE douziesme
-nous partifmes de
+nous partismes de
-ville d’V zanguée auec
+ville d’Vzanguée auec
-de nousestre efchappez de tant detrauerfes& detrauauxque auions
+de nous estre eschappez de tant de trauerses & de trauaux que auions
-le paffé. Nous
+le passé. Nous
-vne granderiuiere d’eau douce, delalargeur de plusd’vne lieuës nous leuafmes la proue à
+vne grande riuiere d’eau douce, de la largeur de plus d’vne lieuës nous leuasmes la proüe à
-destours quela riuière faisoit;cependanc que par l’efpacc: de (ept iours, quenousy fufmes,nousvismes quantité
+destours que la riuiere faisoit ; cependant que par l’espace de sept iours, que nous y fusmes, nous vismes quantité
-fort bellesvilles,lesquelles à
+fort belles villes, lesquelles à
-iuger parles apparences, ne pouuoientestre peuplées
+iuger par les apparences, ne pouuoient estre peuplées
-à iuger , tant pourlafomptuofitédesedifîcesqui Ce voyoient
+à iuger, tant pour la somptuosité des edifices qui se voyoient
-grand n5bredevailleauxderamequiestoitsurcetteriuiere, chargez enabondance de toute forte de prouifions & marchandises, or
+grand nõbre de vaisseaux de rame qui estoit sur cette riuiere, chargez en abondance de toute sorte de prouisions & marchandises. or
-nous fuîmes arriuez à vue fori belle
+nous fusmes arriuez à vne fort belle
-appellée Jpuanjreùaruu, où
+appellée Quangeparuu, où
-auoir if. ou LO. mille
+auoir 15. ou 20. mille
-leNaudelumfjuieftoitceluyqui nous condiiifoït par l’expres command ement du Roy,s’y arrefta douze
+494 Voyages Aduentureux le Naudelum qui estoit celuy qui nous conduisoit par l’expres commandement du Roy, s’y arresta douze
-eschange dargenté de
+eschange d’argent & de
-confessa d’uuoir gaigné
+confessa d’auoir gaigné
-vn, 6C que s’il euteftéfiauifé que
+vn, & que s’il eut esté si auisé que
-du Tel,il eust doublésonargent plus de trentefois. L’on
+du sel, il eust doublé son argent plus de trente fois. L’on
-des feules minières d’argent leRoy auoit
+des seules minieres d’argent le Roy auoit
-cens Picos,qui font quatre
+cens Picos, qui sont quatre
-nostre poids,fansy coprendre les
+nostre poids, sans y cõprendre les
-vn folle de
+vn fossé de
-large, &: de sepe empans
+large, & de sept empans
-Les habitansfontfoibles& desarmez, qui n’ontnyartillerie,nyehofe quelconquepour leur defense, qui puft empescher quecinq cens soldats bienrésolusnela prissent.Nous partifmes de
+Les habitans sont foibles & desarmez, qui n’ont ny artillerie, ny chose quelconque pour leur desense, qui pust empescher que cinq cens soldats bien resolus ne la prissent. Nous partismes de
-lieu vnMcirdy maun,& continuafmcstoufioursnoftrerouteplus de treize iours , àlafin desquels nous gagnafmes le
+lieu vn Mardy matin, & continuasmes tousiours nostre route plus de treize iours, à la fin desquels nous gagnasmes le
-Sanchan auRoyaume de IaChine)qui est l’lue où
+Sanchan au Royaume de la Chine, qui est l’Isle où
-Malaca, pourencore partis depuis neufiours, nous
+Malaca, pour en estre partis depuis neuf iours, nous
-7. lieues plus auant envnautre port nommé Lam pacau, où noustrouuafmesL.Iuncos de Malaye,vn de Patane.,&l’autre deLugory& d’autant
+7. lieuës plus auant en vn autre port nommé Lampacau, où nous trouuasmes 2. Iuncos de Malaye, vn de Patane, & l’autre de Lugore ; & d’autant
-en noftrefens,& de tenir ferme ennosopinions, il
+en nostre sens, & de tenir fermement nos opinions, il
-grande contrariété d’aduis
+grande contrarieté d’aduis
-ne nouseftoit si necessàire que
+ne nous estoit si necessaire que
-en vnio, que nous fufmes prefquefur le
+en vniõ, que nous fusmes presque sur le
-fait feroitaftezhonteuxà raconter
+fait seroit assez honteux à raconter
-qu’il fo pa{fa,ic n’en
+qu’il se passa, ie n’en
-autre choce,sinon que leNccoda dela Lorche
+autre chose, sinon que le Necoda de la Lorche
-d’Vzanguée, eftonnéd:vne si grande bar barie que
+d’Vzanguée, estonné d’vne si grande barbarie que
-nostre, Ce separa d’aueenous fort fafehé,& sans
+nostre, se separa d’auec nous fort fasché, & sans
-lettres, disant) qu’ilaymoit beaucoup
+lettres, disant, qu’il aymoit beaucoup
-fist trancherJa telle, qu’ofrencer Dieu
+fist trancher la tesste, qu’offencer Dieu
-auec luy ’-. -’ J
+auec luy,
-quoy
+de Fernand Mendez Pinto. 495 quoy
-nous appartiét. Ainsi difrerents que nous citions en
+nous appartiẽt. Ainsi differents que nous estions en
-en tres-mauuaife intelli gence, noustardafmesencette petite Ifie plus
+en tres-mauuaise intelligence, nous tardasmes en cette petite Isle plus
-dans lefquelsles 1 Iuncosparcirent, sans que pasvn d’eux
+dans lesquels les 2. Iuncos partirent, sans que pas vn d’eux
-receuoir &nous ramener, àcaufe dequoy nous fufmes cô. traints de demeureren ces folitudes,exposés à plusieurs grads dangers-defquelsie ne
+receuoir & nous ramener, à cause dequoy nous fusmes cõtraints de demeurer en ces solitudes, exposés à plusieurs grãds dangers, desquel ie ne
-iamais nouseschapper, si
+iamais nous eschapper, si
-fut fouuenu de nous; cary ayat défia 17.
+fut souuenu de nous ; car y ayãt desia 17.
-grande mifereSc sterilité,
+grande misere & sterilité,
-vint surgirfortuitement en
+vint surgir fortuitement en
-Corsaire appellésampocheca,qui mis en defroute s’en
+Corsaire appellé Samipocheca, qui mis en desroute s’en
-de chincheo*qui de
+de Chincheo, qui de
-voiles qu’auoitcePyrate luy
+voiles qu’auoit ce Pyrate luy
-pris 16.si bien
+pris 26. si bien
-luy rcfloient feulement, dans lefquelsla pluspart
+luy restoient seulement, dans lesquels la pluspart
-s’arrester là2.0. iours,
+s’arrester là 20. iours,
-Or lanecessitépre fente nous
+Or la necessité presente nous
-quelque cofté que ce fut,nous fufmes contraints
+quelque costé que ce fut, nous fusmes contraints
-auec luy,& de
+auec luy, & de
-voudroit iufqu’à ce
+voudroit iusqu’à ce
-plus affeuré pour
+plus asseuré pour
-Ces 10. iours estas passes, pendant
+Ces 20. iours estãs passés, pendant
-les befiez furent guéris, sans
+les bessez furent gueris, sans
-aucune Cotte de recociliation du difeord passe. Ainsi en mauuaifeintelligence que nous eftiôs, nous nous embarquafmes auec
+aucune sotte de recõciliation du discord passé. Ainsi en mauuaise intelligence que nous estiõs, nous nous embarquasmes auec
-à fçauoir trois
+à sçauoir trois
-çinq dansl’autre, dont
+çinq dans l’autre, dont
-fait Capitainevnfienneueu.Estans partis dece lieu en inté. tion d’aller
+fait Capitaine vn sien neueu. Estans partis de ce lieu en intẽtion d’aller
-sept lieues de Chincheo,&à80. decetteIfle, nous continuafmes nostre
+sept lieuës de Chincheo, & à 80. de cette Isle, nous continuasmes nostre
-bon vendeiôngdc la caftedc-Lamau par l’espace de9.iours,iuiqu’es à
+bon vent le long de la coste de Lamau par l’espace de 9. iours, iusques à
-en N ord-oiieft, Sud. est, corne nous fufmes prés de lariuiere du Cel, quieft à cinq lieùës de
+en Nord-oüest, Sud-est, cõme nous fusmes prés de la riuiere du sel, qui est à cinq lieuës de
-nous fufmes attaquez
+nous fusmes attaquez
-vn Corfairc; qui quiauecseptluncos fort
+vn Corfaire ; qui qui auec sept Iuncos fort
-se mità nous
+se mit à nous
-de puislessix heurs du matiniufqu’esà dix,
+de puis les six heurs du matin iusqu’es à dix,
-laquelle meslee nous fufmes traitez
+laquelle meslée nous fusmes traitez
-de traits > &
+de traits, &
-de pots touspleins de feu dartifice, si bien quala finil yëust trois voiles bruflées , àfçauoir deux du CoiTaire> &
+496 Voyages Aduentureux de pots tous pleins de feu d’artifice, si bien qu’à la fin il y eust trois voiles bruslées, à sçauoir deux du Corsaire, &
-des nostres,qui estoit
+des nostres, qui estoit
-que nousne pûfmes iamais
+que nous ne pûsmes iamais
-qu’en cetempslà la
+qu’en ce temps-là la
-nostres estoientblessez.Maisenfinenuiron le foir nous
+nostres estoient blessez. Mais enfin enuiron le soir nous
-bien rafraifehis du zephyr derapref-dinée,il plût
+bien rafraischis du zephyr de l’apres-dinée, il plût
-nous continuafmes nostre
+nous continuasmes nostre
-iours durant,à la
+iours durant, à la
-nous fufmes accueillis d’vnesi grande Seuimpecueufecempeste,que cette
+nous fusmes accueillis d’vne si grande & si impetueuse tempeste, que cette
-nuit qu’ellenous attaqua nous perdiC meslacofte -, & d’autant quel’impetuosité du
+nuit qu’elle nous attaqua nous perdismes la coste ; & d’autant que l’impetuosité du
-nous permissiamais de l’aborder derechef,il nous
+nous permist iamais de l’aborder derechef, il nous
-en rifle des Lequiens,où le
+en l’Isle des Lequiens, où le
-grandement cognu ,rat du Roy,que de ceuxdu pays.Auec cetterefolutio nousnousmifmes ànauigerpar cet
+grandement cognu, tãt du Roy, que de ceux du pays. Auec cette resolutiõ nous nous mismes à nauiger par cet
-de l’I-fle,où toutesfoisnous ne pûfmes prendre terre, pourn’auoiraucûPilotequifceufi: gouuerner levaiffeau, pource quelenostreJeftoit mort en là dernier meftée, joint que nousnaui gions auec
+de l’Isle, où toutesfois nous ne pûsmes prendre terre, pour n’auoir aucũ Pilote qui sceust gouuerner le vaisseau, pource que le nostre estoit mort en la dernier meslée, joint que nous nauigions auec
-vents Nord- efts qui nouseftoiêt contraires,
+vents Nord-ests qui nous estoiẽt contraires,
-les maréesaussi. Parmy tant detrauerfes nous bordegafmes vingt- trois iours
+les marées aussi. Parmy tant de trauerses nous bordegasmes vingt-trois iours
-auec af. fez de
+auec assez de
-Dieu nousfiftla grâce dedefcouurir laterre, d’où nous a pprochant pour
+Dieu nous fist la grace de descouurir la terre, d’où nous approchant pour
-ancrage, nousapperceufmesducoftéduSud, prefquevers l’horizon de lamer yn grand feu; ce quinous fist
+ancrage, nous apperceusmes du costé du Sud, presque vers l’horizon de la mer vn grand feu ; ce qui nous fist
-pour noftreargentnous aurions
+pour nostre argent nous aurions
-d’eau douce,dont nous
+d’eau douce, dont nous
-besoin. Ainsinousallafmes surgir
+besoin. Ainsi nous allasmes surgir
-deuant rifle à
+deuant l’Isle à
-nous deterre deux petites Almedias,danslefquellesily auoit six hommes,qui a près auoirjointnostre bord
+nous de terre deux petites Almedias, dans lesquelles il y auoit six hommes, qui apres auoir joint nostre bord
-des com plimentsàleur mode,nous demandèrent d’où
+des compliments à leur mode, nous demanderent d’où
-ayant faitresponce qu’il
+ayant fait responce qu’il
-de lamarchandise en
+de la marchandisse en
-la permission a
+la permi-
-mli£ôH>vndessix nous refpôdit:Quele NautaquinSeigneur decetteIsle, appejlée Tanixumaale foufFnroittrw-volontiers,moyennant les
+de Fernand Mendez Pinto. 497 ssion, vn des six nous respõdit : Que le Nautaquin Seigneur de cette Isle, appellée Tanixumaa le souffriroit tres-volontiers, moyennant les
-qu’on auoitaccoustuméde payer auIappon>quiest,continuat’iljce grand
+qu’on auoit accoustumé de payer au Iappon, qui est, continua t’il, ce grand
-deuant vous.Ces nouuelles & plusieursautres choses qu’ils nousdirentnous refiouyrent infiniment, de forte qu’après Housauoir monstré leport, nous leuafmesrancre, & nous eftaats mis dansvn batteau,allasmespar proiie nous
+deuant vous. Ces nouuelles & plusieurs autres choses qu’ils nous dirent nous resiouyrent infiniment, de sorte qu’apres nous auoir monstré le port, nous leuasmes l’ancre, & nous estants mis dans vn batteau, allasmes par proüe nous
-à labry d’vne
+à l’abry d’vne
-la terrefaifoit du collé du Sud, oùil y
+la terre faisoit du costé du Sud, où il y
-ville appcllée MÙlygimad, d’où nous vincirent incontinent
+ville appellée Miaygimaa, d’où nous vindrent incontinent
-des rafraifchiflemens que nous acheptafmes. Comme nous mismespied à
+des rafraischissemens que nous acheptasmes. Comme nous mismes pied à
-cette Jjle de Tanixumaa; Êgdcce quinousaduintau:c le Seigneur dece lieu. CHAJI. CXXXII. --’ L n’y
+cette Isle de Tanixumaa, & de ce qui nous aduint auec le Seigneur de ce lieu. Chap. CXXXII. IL n’y
-calle deMiaJKimaa,lors queleNautaquin, Prince decette IDeTanixu": maa.,s’envint droit ànoftre Iunco,
+calle de Miaygimaa, lors que le Nautaquin, Prince de cette Isle Tanixumaa, s’en vint droit à nostre Iunco,
-& Gentils- hommes qui
+& Gentils-hommes qui
-que do part
+que de part
-l’on Ce fut
+l’on se fut
-des copliments ordinaires,& que
+des cõpliments ordinaires, & que
-de pouucir venir
+de pouuoir venir
-toute affêurance,ils’y renditinc6tinent,&nenousappercent pas pluftoft nous
+toute asseurance, il s’y rendit incõtinent, & ne nous apperceut pas plustost nous
-estions, adjouftant que
+estions, adjoustant que
-nos yifages nous
+nos visages nous
-pouuions paffer pour
+pouuions passer pour
-Corsaire fitresponce, que
+Corsaire fit responce, que
-depuis plusieursannées nous
+depuis plusieurs années nous
-venus dVneautrecontrée que l’onnomoit Portugal; dont
+venus d’vne autre contrée que l’on nõmoit Portugal ; dont
-Roy, félon qu’il nousauoit ouy
+Roy, selon qu’il nous auoit ouy
-du monde.A ces
+du monde. A ces
-touteftonne, & le tournant ducoftédesfiensquieftoientlà presents:lev-iux qu’on metflë,leur dit-il,^ ces
+498 Voyages Aduentureux tout estonné, & se tournant du costé des siens qui estoient là presents : Ie veux qu’on me tuë, leur dit-il, si ces
-icy nefont lesChienchicogis,dont ilejîefirït dans nos liures,qNe volantpar le
+icy ne sont les Chienchicogis, dont il est escrit dans nos liures, que volant par le
-des eaux,ilsfubjliguerontelles les habitant de
+des eaux, ils subjugueront sur elles les habitans de
-terre, m Dieu a créé les richeffcsduinonde> ccf pourquoycenousfera vne bonne (ortunc,s’ils viennentennoftrepays soubsle tiltre de
+terre, où Dieu a crée les richesses du monde, c’est pourquoy ce nous sera vne bonne fortune, s’ils viennent en nostre pays soubs le tistre de
-Là dessusayant appellé vue femme
+Là dessus ayant appellé vne femme
-qui feruoitcomme detruchement,fibienque pa.r (on moyen l’on pouuoitentendre lesCapitainesChinojs Seigneurs du Iunco: Demande
+qui seruoit comme de truchement, si bien que par son moyen l’on pouuoit entendre les Capitaines Chinois Seigneurs du Iunco : Demande
-au Necoda,luy dic-Hjoà eft-ce qu’il
+au Necoda, luy dit-il, où est-ce qu’il
-ces lio’mes,ou soubs
+ces hõmes, ou soubs
-amene ajecluy en
+amene auec luy en
-du lappon ? Le Capitaineluy repartit
+du Iappon ? Le Capitaine luy repartit
-que nouseftions marchands&:gens de
+que nous estions marchands & gens de
-& ,L fl:" que
+& que
-ayant trouueza Lampacau, oùnousnousestions perdus,il nous
+ayant trouuez à Lampacau, où nous nous estions perdus, il nous
-de nousayder de [esaumo[nes,comme il
+de nous ayder de ses aumosnes, comme il
-Dieu luyfistla grace à luy-mefmcd’estre deliurédes impecueufes tempestes parla violencedefquelles ceux qui nauigeoienteftoicnt subjets
+Dieu luy fist la grace à luy-mesme d’estre deliuré des impetueuses tempestes par la violence desquelles ceux qui nauigeoient estoient subjets
-se perdre.Cesraisons du Corsairesemblerent si
+se perdre. Ces raisons du Corsaire semblerent si
-au Nautaquin> qu’il
+au Nautaquin, qu’il
-le Iuncoj &
+le Iunco ; &
-suitte estoienten grand
+suitte estoient en grand
-qu’il n’yeust seulement
+qu’il n’y eust seulement
-ceux qu’ilnômeroit qui entrauencauecluy. Apres
+ceux qu’il nõmeroit qui entrassent auec luy. Apres
-les particalaritez du Iunco,il s’aillt en
+les particularitez du Iunco, il s’assit en
-du demy- pont, &
+du demy-pont, &
-voulust fçauoir, A
+voulust sçauoir. A
-à ceque nousiugionsestre de
+à ce que nous iugions estre de
-nous cefmoigna d’en
+nous tesmoigna d’en
-de temps? nous faisantvoir par
+de temps, nous faisant voir par
-demandes qu’ilestoit homme
+demandes qu’il estoit homme
-à fçauoir des nouueautez Celafaitilsesepara d’auec nous& du
+à sçauoir des nouueautez. Cela fait il se separa d’auec nous & du
-Chinois sansfefoucier beaucoup
+Chinois sans se soucier beaucoup
-autres, difant: venez
+autres, disant : venez
-voir demainàmamaison, &
+voir demain à ma maison, &
-grand mondej paroù vous
+grand monde, par où vous
-que vousauezveuës, S1 fouuenez- vous par
+que vous auez veuës, & souuenez-vous par
-dire
+de Fernand Mendez Pinto. 499 dire
-elles s’appellent; car
+elles s’appellent ; car
-que facheteray plus
+que i’acheteray plus
-me [çanriez vendre.
+me sçauriez vendre.
-dit, ils’enretournaàterre, &
+dit, il s’en retourna à terre, &
-lendemain commeilfut iour, ilnousenuoya à nostre lunco vn grand Parao,plein de diuerfes fortes de rafraifchHlements,oùily auoit des raiiins) des
+lendemain comme il fut iour, il nous enuoya à nostre Iunco vn grand Parao, plein de diuerses sortes de rafraischissements, où il y auoit des raisins, des
-toutes fortes d’herbages de eettecontrée; dequoy nous ren-ï dismes grâces ànostre Seigneur.. En
+toutes sortes d’herbages de cette contrée ; dequoy nous rendismes graces à nostre Seigneur. En
-le Necodaluyenuoyapar lemesmeména ger quelques pieces riehes)en[eR.1blcquelques ioliuetez dela Chine: par mefme moyen il Iuyfift dire, qu’aufritost que
+le Necoda luy enuoya par le mesme messager quelques pieces riches, ensemble quelques ioliuetez de la Chine : par mesme moyen il luy fist dire, qu’aussitost que
-Iunco feroit àl’ancre&enseureté du temps, ils’eniroit le voiràterre, &
+Iunco seroit à l’ancre & en seureté du temps, il s’en iroit le voir à terre, &
-porteroit desefchantillons de
+porteroit des eschantillons de
-à vendre-, comme
+à vendre ; comme
-matin d’après il
+matin d’apres il
-terre, &nous mena
+terre, & nous mena
-auec luy , ensemble
+auec luy, ensemble
-plus graues,afin qu’à
+plus graues, afin qu’à
-il donnaft meilleure
+il donnast meilleure
-de foy pour
+de soy pour
-à lavanité à
+à la vanité à
-d’inclination. Nousenallasmes doncàlamaifonduNautaquin, où nous fufmes les tres-bien receus,& le
+d’inclination. Nous en allasmes donc à la maison du Nautaquin, où nous fusmes les tres-bien receus, & le
-Apres celailluymonstra des échantillons de toute lamarchandise qu’il
+Apres cela il luy monstra des eschantillons de toute la marchandise qu’il
-grandement content? &fitappeller à
+grandement content, & fit appeller à
-pays, aueclefquels il
+pays, auec lesquels il
-de fesmarchandifes. En
+de ses marchandises. En
-il futrefolu que
+il fut resolu que
-iour d’après on lestranfporteroit envnecertainemaison, où
+iour d’apres on les transporteroit en vne certaine maison, où
-gens enattendant qu’ilpûrfaire voile
+gens en attendant qu’il pût faire voile
-Chine. A presque tout
+Chine. Apres que tout
-fut ainfirefolu, k Nautaquinse mitderechef à s’entretenirauec nousy &nous demanda
+fut ainsi resolu, le Nautaquin se mit derechef à s’entretenir auec nous, & nous demanda
-le menu; à
+le menu ; à
-luy refpondifmespluftoftpour nous
+luy respondismes plustost pour nous
-la verité,ce que
+la verité, ce que
-nous n’obferuafmesqu’en quelques demâdes qu’ilnous ift,oùnous iygeafines estreneceilàire de
+nous n’obseruasmes qu’en quelques demãdes qu’il nous fit, où nous iugeasmes estre necessaire de
-à plaisir) pour ne dérogerà la
+à plaisir, pour ne déroger à la
-qu’il auoitde nostre pays La premiere ehofe qu’il mitenauant fut d’auoirappris desChinois&des
+qu’il auoit de nostre pays. La premiere chose qu’il mit en auant fut d’auoir appris des Chinois & des
-Lequiens,
+500 Voyages Aduentureux Lequiens,
-& dè plus grandeestenduë que
+& de plus grande estenduë que
-l’Empire dela Chine,
+l’Empire de la Chine,
-que nousluyaccordafmes. La [econde) qu’on
+que nous luy accordasmes. La seconde, qu’on
-encore af(curé, quenostreRoy auoit
+encore asseuré, que nostre Roy auoit
-nous luycertifïafmesaufïi. La
+nous luy certifiasmes aussi. La
-argent, qu’ontenoit pour chore certaine,
+argent, qu’on tenoit pour chose certaine,
-nous repartifmcs, que
+nous repartismes, que
-le fçauions pasauvray , àcause que
+le sçauions pas au vray, à cause que
-de threfors&si peuplé,
+de thresors & si peuplé,
-estoit impollible de pouuoirfpecifiercela. Ainsi
+estoit impossible de pouuoir specifier cela. Ainsi
-Nautaquin Ce futentretenu plus
+Nautaquin se fut entretenu plus
-du cofté des fiens; Apurement, leur dit-il, !IUAtln de cesRoysque nom fçauons maintenant eflresurla terre, ne doitejlre tenu
+du costé des siens ; Asseurement, leur dit-il, pas vn de ces Roys que nous sçauons maintenant estre sur la terre, ne doit estre tenu
-s’il nesi vajjaldvnsigrandMonarquequ’efîl’Empereur de
+s’il n’est vassal d’vn si grand Monarque qu’est l’Empereur de
-quoy ayantcongédié le Necoda aucc ceux
+quoy ayant congédié le Necoda auec ceux
-vouloir paner làcette nuit à terreauec luy, pour contenterl’extremedesir qu’il
+vouloir passr là cette nuit à terre auec luy, pour contenter l’extreme desir qu’il
-il nousasseuraque le
+il nous asseura que le
-du fien qui
+du sien qui
-commode delaville; ce
+commode de la ville ; ce
-nous acceptafmes tres-volonricrs; &
+nous acceptasmes tres-volontiers ; &
-marchand grandementriche, qui nous traittafortfplendidemcnt, nom feulementcettenuitj mais
+marchand grandement riche, qui nous traitta fort splendidement, non seulement cette nuit, mais
-y demcurafmes.
+y demeurasmes.
-Du (rrandbonneurquele T^autaquinfitàlun desnoftrrs; pour ïauoir<veu tirer d’une barquebu^e 3ft) de
+de Fernand Mendez Pinto. 501 Du grand honneur que le Nautaquin fit à l’vn des nostres, pour l’auoir veu tirer d’une harquebuze, & de
-arriua. CHAP. CXXXIII. E iour fuiuant le
+arriua. Chap. CXXXIII. LE iour suiuant le
-Chinois defâmbarqua toute sa marchandice,com-me le
+Chinois desambarqua toute sa marchandise, comme le
-cet effetluy furent
+cet effet luy furent
-tant jour n’en
+tant pour n’en
-qu’à caule que parvngrand bon heur pour
+qu’à cause que par vn grand bonheur pour
-il Ce trouua
+il se trouua
-pays eneftoit dépourcieupourlors.AussiceCorsairey profitatellement, que
+pays en estoit dépourueu pour lors. Aussi ce Corsaire y profita tellement, que
-il Ce remit
+il se remit
-de yingt-six voiles
+de vingt-six voiles
-auoient prises; car
+auoient prises ; car
-luy accordoitaussi: softle prix
+luy accordoit aussitost le prix
-maniere qu’ilnousconfclia que
+maniere qu’il nous confessa que
-bien, ilenauoittiréplus detrente mille; Et
+bien, il en auoit tiré plus de trente mille ; Et
-occuper àla vendre,
+occuper à la vendre,
-employons letemps à percher, ànousen aller à I,-tchasse &à voir les Tem ples de
+employons le temps à pescher, à nous en aller à la chasse, & à voir les Temples de
-fort majeftueux& fort
+fort majestueux & fort
-qui font leurs
+qui sont leurs
-receuoient foit courtoisement; aussi e11 cclacouftume deceux du lappon d’estrenaturellement fortcourtois^ debonne compagnie. Ainsicomme nous ne jVauionsà quoynousoccuper,vndes trois
+receuoient fort courtoisement ; aussi est ce la coustume de ceux du Iappon d’estre naturellement fort courtois & de bonne compagnie. Ainsi comme nous ne sçauions à quoy nous occuper, vn des trois
-nous cftions appelle Diego
+nous estions appellé Diego
-s’en alloitquelquesfois tirer par ^aifir d’vne harquebuze qu’ilauoit; à quoyileftoit fort actoit,cellement que luy eftantarriuévn iour
+s’en alloit quelquesfois tirer par plaisir d’vne harquebuze qu’il auoit ; à quoy il estoit fort adroit, tellement que luy estant arriué vn iour
-vn rnarefeageouilvauoitgrandequantitéd’oyféauxdetoute force,iltuaàcettefois quelquesvingt-fixcanettes.Cependant ces peuplesvoyant cette
+vn marescage où il auoit grande quantité d’oyseaux de toute sorte, il tua à cette fois quelques vingt-six canettes. Cependant ces peuples voyant cette
-encore veuëeneftoient fort, eftonnez, si
+encore veuë en estoient fort estonnez, si
-iusques
+502 Voyages Aduentureux iusques
-oreilles duNautaquin qui en cetempslà s’amufoit à
+oreilles du Nautaquin qui en ce temps là s’amusoit à
-qu’on luyauoit amenez
+qu’on luy auoit amenez
-dehors. Cfr comme
+dehors. Or comme
-cette nouueauté,il fit
+cette nouueauté, il fit
-il chaffoit: mais
+il chassoit : mais
-il levid venir
+il le vid venir
-harquebuze surTon efpaule,ensemble deux
+harquebuze sur son espaule, ensemble deux
-de cela; qu’il
+de cela ; qu’il
-le pouuoitallez admirer.Car comme
+le pouuoit assez admirer. Car comme
-le paneonn’auoicveu en
+le passé on n’auoit veu en
-aucune forte de bastonàfeu, l’on
+aucune sorte de baston à feu, l’on
-que c’cfioit, de maniéré qu’à
+que c’estoit, de maniere qu’à
-qu’il falloirneceiTaircment que
+qu’il falloit necessairement que
-Là deiliis Zeimoto
+Là dessus Zeimoto
-si eftonnez , & le Nautaquinsicontent, tira
+si estonnez, & le Nautaquin si content, tira
-coups deuanteux,dontl’effft fut
+coups deuant eux, dont l’effet fut
-vn mi* lan & deux tourterelles.Envn mot,pour ne perdrele temps
+vn milan & deux tourterelles. En vn mot, pour ne perdre le temps
-par lalouangej ensemble pour m’exeuferde leraconter parle menu,
+par la loüange, ensemble pour m’excuser de le raconter par le menu,
-vne chofeincroyable,ien’en diray
+vne chose incroyable, ie n’en diray
-Zeimoto àla crouppe
+Zeimoto à la crouppe
-son cheual,& qu’ainn accompagné d’vnc foule
+son cheual, & qu’ainsi accompagné d’vne foule
-de quatreHuiffiers qui auoienten mains
+de quatre Huissiers qui auoient en mains
-bastons fer-] rez, telesquelss’enalloient criant
+bastons ferrez, & lesquels s’en alloient criant
-peuple dontle nombre estoit infiny-L’oîifiiélàfaitoirque leNautaguinPrince de cette 1fiede Tanixumaa
+peuple dont le nombre estoit infiny. L’on faict à sçauoir que le Nautaquin Prince de cette Isle de Tanixumaa
-testes, enjoint& commande expressement> que tous -vous autres, qui hahiteT^ la
+testes, enjoint & commande expressement, que tous vous autres, qui habitez la
-les deuxmers, ay. td honorer ce Chenchicogw du
+les deux mers, ayez à honorer ce Chenchicogin du
-du monde: car dés amourdhuy & cy après il lefait sonpurent> de
+du monde : car dés auiourd’huy & cy apres il le fait son parent, de
-les lacbarons, quifontassisprés desapersonne ;
+les Iacharons, qui sont aßis prés de sa personne ;
-ne lefera de bonne volonté\q%ils’assuredeperdre latejle.A’ quoy
+ne le fera de bonne volonté, qu’il s’assure de perdre la teste. A quoy
-le peuplerespondit auec vn orandbruit.-Nous lefirons Ainfipour iamais.
+le peuple respondit auec vn grandbruit : Nous le serons ainsi pour iamais.
-Zeimoto eslans arriué
+Zeimoto estant arriué
-le Nautaquinmitpied à terrejSe le
+le Nautaquin mit pied à terre, & le
-que nousautres deux dC). meurafmes derriere vn allez long.temps,& le
+que nous autres deux demeurasmes derriere vn assez long-temps, & le
-son coftëjiufques à vue chambre,où il
+son costé, iusques à vne chambre, où il
-sa table; &
+sa table ; &
-y couchaft cette nuitéerauoriïanc beaucoup àl’aduenin
+y couchast cette nuit, le fauorisant beaucoup à l’aduenir,
-J, &
+de Fernand Mendez Pinto. 503 &
-tous demefme à
+tous de mesme à
-Zeimoto iugéant bienqu’il ne pouuoitmieux s’acquitter
+Zeimoto iugeant bien qu’il ne pouuoit mieux s’acquitter
-le Nautaquinluy faisoit,
+le Nautaquin luy faisoit,
-sa * harquebuze,
+sa harquebuze,
-present très agreable)vniour qu’ilestoit venu de lachafïcjil làluy offrit auecquatité de
+present tres agreable, vn iour qu’il estoit venu de la chasse, il là luy offrit auec quãtité de
-& l’asseura. qu’il
+& l’asseura qu’il
-les threfors de la Chine3aufïï pour recompense illuy fit
+les thresors de la Chine, aussi pour recompense il luy fit
-en argent,& le priatres-ipftammentde luy
+en argent, & le priattes-instamment de luy
-poudre, difant que
+poudre, disant que
-la harquebuzene luy feruiroit de rien,comme n’eftantquVne piece
+la harquebuze ne luy seruiroit de rien, comme n’estant qu’vne piece
-fer inutilejdequoy Zeimoto
+fer inutile ; dequoy Zeimoto
-& eneffet ill’executa depuis.
+& en effet il l’executa depuis.
-Nautaquin mettoît tout son palfe- tem ps à
+Nautaquin mettoit tout son passe-temps à
-cette harquebuze,ses subjets voyans qu’ilsne le
+cette harquebuze, ses subjets voyans qu’ils ne le
-il tefmoignoir de
+il tesmoignoit de
-grand plaisir) prirent lemodelle decelle-cy pour
+grand plaisir, prirent le modelle de celle-cy pour
-l’effet s’enfuiuittout aussi-tost; de maniéré que
+l’effet s’ensuiuit tout aussi-tost ; de maniere que
-cette curiofité prist
+cette curiosité prist
-si auant,qu’à noftrepartement (qui
+si auant, qu’à nostre partement (qui
-cinq mois& demy après) il fetrouua qu’ilyenauoit plusdcfïx : cens
+cinq mois & demy apres) il se trouua qu’il y en auoit plus de six cens
-le pays le diray bien dauantage,c’estque depuis,à fçauoirladerniere foisque le
+le pays. Ie diray bien dauantage, c’est que depuis, à sçauoir la derniere fois que le
-Dom Alphonfede Noroha m’enuoya
+Dom Alphonse de Norõha m’enuoya
-Bungo, ¡ ce quiarriuaenl’annéeitf6.ceux du Iapponm’affirmerenc qu’encetteville de Fucheo(quieft la
+Bungo, ce qui arriua en l’année 1556. ceux du Iappon m’affirmerent qu’en cette ville de Fucheo (qui est la
-trente mille; dequoy
+trente mille ; dequoy
-trouuant , bienestonné, pourmefemblerimpossible que cette inuen, tionfe fust
+trouuant bien estonné, pour me sembler impossible que cette inuention se fust
-telle forteji’appris de
+telle sorte ; i’appris de
-hommes d’honneur& de
+hommes d’honneur & de
-me l’affirmèrentainsi auec
+me l’affirmerent ainsi auec
-qu’en touterjHe du
+qu’en toute l’Isle du
-mille harquebuzes,& qu’eux feulement en
+mille harquebuzes, & qu’eux seulement en
-en marchandisè au
+en marchandise au
-six diuerfesfoisqu’ilsyauoientesté, iusques
+six diuerses fois qu’ils y auoient esté, iusques
-vingt-cinq millc;de maniéré que
+vingt-cinq mille ; de maniere que
-celle-cy [eulement,que Zeimoto
+celle-cy seulement, que Zeimoto
-au NautnquinjCn intention
+au Nautaquin, en intention
-le réciproquedeson amitié,
+le reciproque de son amitié,
-quitter
+504 Voyages Aduentureux quitter
-auoit receus-deluy, comme
+auoit receus de luy, comme
-dit cy-deuant,le paysenfut remply
+dit cy-deuant, le pays en fut remply
-qu’aujourd’huy iln’yasi petit
+qu’aujourd’huy il n’y a si petit
-il n’yen ait
+il n’y en ait
-il s’yen trouue
+il s’y en trouue
-est l’inclination"tle ce peuple,& combien îleftaddonné naturellement
+est l’inclination de ce peuple, & combien il est addonné naturellement
-nations donc nous auonscognoilfancc. Comme iefus enuoyepar le Naiitaquinau Roy de Euogos (fjrdeschosesquet’y*vis, & quiJepajjerenttujqua ceque tarriuay à
+nations dont nous auons cognoissance. Comme ie fus enuoyé par le Nautaquin au Roy de Bungo, & des choses que i’y vis, & qui se passerent iusqu’à ce que i’arriuay à
-Cour. CHAP. CXXXIV. L y auoit defiavingt-troisioursquenousertlonç en
+Cour. Chap. CXXXIV. IL y auoit desia vingt-trois iours que nous estions en
-de Tanixumaa ? où
+de Tanixumaa, où
-en grandrepos nous pallionsletemps à
+en grand repos nous passions le temps à
-pesche, &à diuerfes forte dechaffèsaufquelles ce
+pesche, & à diuerses sorte de chasses ausquelles ce
-du Iapponefl forcenclin, lors
+du Iappon est fort enclin, lors
-à furp-ir ence portvnvaisseau duRoy de Bungo,oùilyauoie piuCicnrs marchands, qui n’euient pas
+à surgir en ce port vn vaisseau du Roy de Bungo, où il y auoit plusieurs marchands, qui n’eurent pas
-pied àtenc, qu’ils furentvoir le Nautaquinauecleurs presenscommec’Illeur ordinaire. Parmyccux-cy ilyauoitvnviellaid toitbienaccompagné) E-làquitouslesautresparloient auec
+pied à terre, qu’ils furent voir le Nautaquin auec leurs presens comme c’est leur ordinaire. Parmy ceux-cy il y auoit vn viellard fort bien accompagné, & à qui tous les autres parloient auec
-de re(pe<fr,lequels’émane mis
+de respect, lequel s’estant mis
-garny d’or,ciilCiiible vue boiiette pleined’efuentauxj ce
+garny d’or, ensemble vne boüette pleine d’esuentaux ; ce
-le Naptaqnin rcceutat,ec vne grande ceremonie.Apres ces chofesayanr paf, 1 l" .d 1 sévn long tempsauec luyà s’enquerir de qnclqucspartioifaritez1leutlalettreàpartfoy, & lorsqu’ilenfecutl.-iCi’laitance i fut quelquetemps plusenftfpens qu’auparauanr;de manière qu’ayant congédié celuy quil’auoitapponée) iurc commissionexprcifeauxliens de
+le Nautaqnin receut auec vne grande ceremonie. Apres ces choses ayant passé vn long temps auec luy à s’enquerir de quelques particularitez, il leut la lettre à part soy, & lors qu’il ensceut la substance i fut quelque temps plus en suspens qu’auparauanr ; de maniere qu’ayant congedié celuy qui l’auoit apportée, auec commission expresse aux siens de
-traiter honorablement! ii nous
+traiter honorablement,
-il
+de Fernand Mendez Pinto. 505 il
-prés deluy, & fist ligneau Truchement qui estoitvn peu plus esloigné,qu’il eustànous dire
+prés de luy, & fist signe au Truchement qui estoit vn peu plus esloigné, qu’il eust à nous dire
-ie vouspried’ouyr cette lettre qtte menuoye le
+ie vous prie d’ouyr cette lettre que m’enuoye le
-de Bango, mon
+de Bungo, mon
-diray pdr après ce
+diray par apres ce
-ie dejire de ’VOltJ. Alors
+ie desire de vous. Alors
-vn lien Thresorier,illuycommanda de la lire; ce
+vn sien Thresorier, il luy commanda de la lire ; ce
-fist àl’instant, &
+fist à l’instant, &
-s’y trouvèrenteferites. oeildroitde mon
+s’y trouuerent escrites. Oeil droit de mon
-qui efi assis à mon cofté, comme
+qui est aßis à mon costé, comme
-de mesfauoris Hyafearangoxo Nautaquin de Tanixuma ) moy orgemdooquifuisvoftrepere enl’amour veritable demes entrailles,
+de mes fauoris Hyascarangoxo Nautaquin de Tanixuma, moy Orgemdoo qui suis vostre pere en l’amour veritable de mes entrailles,
-vous Iluezprixle nom &teftrede voftreperfonnej Roy de Bungo& FaGatAII, Seigneur de lagrande Mai/ondeFiancima ) Tofa & Bandou, Cheffouuerain despetits Roys des Ijles de Goto& de Xamanaxeque, ievous faisfcauotr3monfis,par les parolesdema bouche, quiflnl dites de voftreperfinne, que les iourspaffez des hommesvenus decettecontrée montasseurê que
+vous auez prix le nom & l’estre de vostre personne, Roy de Bungo & Facataa, Seigneur de la grande Maison de Fiancima, Tosa & Bandou, Chef souuerain des petits Roys des Isles de Goto & de Xamanaxeque, ie vous fais sçauoir, mon fils, par les paroles de ma bouche, qui sont dites de vostre personne, que les iours passez des hommes venus de cette contrée m’ont asseuré que
-vostre villetrois Chenchicogins
+vostre ville trois Chenchicogins
-bout dIt mondeygens qui s’accommodentfortbien auecceux du lappen,qui vont vejtlxosdefoye, &portent ordinairementrestêe aucoftéy non
+bout du monde, gens qui s’accommodent fort bien auec ceux du Iappon, qui vont vestus de soye, & portent ordinairement l’espée au costé, non
-qui exercentlecommerce>maisenqualitédepersonnes quifontproftffion d’honneur, & quiparce sèul moyen prétendentrendre leurs
+qui exercent le commerce, mais en qualité de personnes qui font profession d’honneur, & qui parce seul moyen pretendent rendre leurs
-Au resteïayapprisauvray queceshommes-la, vousontentretenu fortamplement de tontes les choses deTFniuers,& vous ontaffirméparleurvéritéquily a
+Au reste i’ay appris au vray que ces hommes-la, vous ont entretenu fort amplement de toutes les choses de l’Vniuers, & vous ont affirmé par leur verité qu’il y a
-autre modeplus grandque le nostre,peuplédegens noirs (jr bazanez,y dejquels ils
+autre mõde plus grand que le nostre, peuplé de gens noirs & bazanez, desquels ils
-ont contédes choses quifont incroyables
+ont conté des choses qui sont incroyables
-iugement, À caufi dequoy ie vousprie infiniment cOrinneJi vous estiez, monfis, quepar Fingeandonoà qui 1enuoyevifttermafile,vous me mandiezvn de cestroisEstrangers quon m’a
+iugement, à cause dequoy ie vous prie infiniment comme si vous estiez mon fils, que par Fingecandono à qui i’enuoye visiter ma fille, vous me mandiez vn de ces trois Estrangers qu’on m’a
-vous alliez en vostre maifonipuis que comme vousfeauez, ma lorgue indiffofi’ion accompagnéede douleurs, de trifttffes &
+vous auiez en vostre maison ; puis que comme vous sçauez ma longue indisposition accompagnée de douleurs, de tristesses &
-de diuertijfiment.£)uefide hazard
+de diuertissement. Que si de hazard
-y viennet à contre-cœur,en telcas vous lepourrez, af/èurer, tantparvcftre veriléy quepar 14 mienne,que ie ne tarderaygueres à
+y viennẽt à contre-cœur, en tel cas vous le pourrez asseurer, tant par vostre verité, que par la mienne, que ie ne tarderay gueres à
-toute lettreté. Ce.. la eftantycomme vn vrayfisqui deftreferendre agreableafinperey faites enforte que
+toute seureté. Cela estant, comme vn vray fils qui desire se rendre agreable à son pere, faites en sorte que
-me refeouïjfèpar leurveue &
+me resiouisse par leur veuë, &
-ce cofté la mon deftrfoitaccomply.Ce que tay a
+ce costé la mon desir soit accomply. Ce que i’ay a
-dire desurplus vous
+dire de surplus vous
-prendrez
+506 Voyages Aduentureux prendrez
-mon AmbassadeurFingeandono , par
+mon Ambasadeur Fingeandono, par
-vous priedemefairepartlibéralementdes bonnes
+vous prie de me faire part liberalement des bonnes
-de vofire personne,
+de vostre personne,
-de ccllcs de mafille, puis que vousJcaucz qu’elle estle fourcilde mon æildroit,de qui la vcuë l toute laioye demonvipige. Delamatfen de Fucheo, lefiptiefmemamoque de
+de celles de ma fille, puis que vous sçauez qu’elle est le sourcil de mon œil droit, de qui la veuë est toute la ioye de mon visage. De la maison de Fucheo, le septiesme mamoque de
-Lune. A pres que
+Lune. Apres que
-mon Seigneur& mon
+mon Seigneur & mon
-ma merc,& surtoutilefl: mon bon pere,carie l’appelle decenô, pource qu’ill’eitdemaféme;ce quiefl lacaufequ’ilnem’aymc pas
+ma mere, & surtout il est mon bon pere, car ie l’appelle de ce nõ, pource qu’il l’est de ma fẽme ; ce qui est la cause qu’il ne m’ayme pas
-que Ces enfans.C’est pourquoy ie m’estimesi fort ion oblioé,&, desire tellementde luy
+que ses enfans. C’est pourquoy ie m’estime si fort son obligé, & desire tellement de luy
-ie ferois contentmaintenant de
+ie serois content maintenant de
-partie démon bien,afîn que
+partie de mon bien, afin que
-me cransformaien vn de vous,tant pour
+me trans formast en vn de vous, tant pour
-vers luy,que pour
+vers luy, que pour
-de vousvoir,& que
+de vous voir, & que
-sçay aifeurémentque du naturel dontilefl, illepriferaplusquetouslesthrefors de
+sçay asseurément que du naturel dont il est, il le prisera plus que tous les thresors de
-ie vousay fait fçauoir quelle
+ie vous ay fait sçauoir quelle
-sa volonté,ie vous prieiniiniementde vous y vouloiriedre conformes)& qu’vn devous deux prcnelapeinc de s’enalleràBungo,poury voirccRoy que
+sa volonté, ie vous prie infiniement de vous y vouloir rẽdre conformes, & qu’vn de vous deux prẽne la peine de s’en aller à Bungo, pour y voir ce Roy que
-tiens pourmon pere&pourmonSeigneur-carpourle regard
+tiens pour mon pere & pour mon Seigneur ; car pour le regard
-cet autre,à qui i’ay donélenom& l’estre
+cet autre, à qui i’ay dõné le nom & l’estre
-qu’il m’aie apprisàtirer commeluy. Alors Chriftofïe Borralho&moy grandement
+qu’il m’ait appris à tirer comme luy. Alors Christofle Borralho & moy grandement
-de lacourtoisie du Nautaquin,luyfifmes response
+de la courtoisie du Nautaquin, luy fismes response
-mains àfonAltesse, pour
+mains à son Altesse, pour
-sa volontéeftoittelle,qu’ilchoifift pour cet esset celuy
+sa volonté estoit telle, qu’il choisist pour cet effet celuy
-mots s’efiant monstrévn peu pensifau parauat quefaire cetteefledionjilmemonftramoy, &me regardant, le fuis d’aduis,
+mots s’estant monstré vn peu pensif au parauãt que faire cette eslection, il me monstr a moy, & me regardant, Ie suis d’aduis,
-enuoyer cettuy-cy,pource qu’il me seble estre
+enuoyer cettuy-cy, pource qu’il me sẽble estre
-plus gaillarde^ quoy
+plus gaillarde, à quoy
-du lapponCeplaifentinfinimct)Joint que
+du Iappon se plaisent infinimẽt, joint que
-mieux de fennuyer le
+mieux desennuyer le
-trop ferieule grauité
+trop serieuse grauité
-se tournantversBorralho, bien que grandcmentloiiable pour les chofesles plus importantes-,
+se tournant vers Borralho, bien que grandement loüable pour les choses les plus importantes,
-ne fèruiroitneantmoins qu’à
+de Fernand Mendez Pinto. 507 ne seruiroit neantmoins qu’à
-la melaneholie du malade, aulieu dela diuertir.
+la melancholie du malade, au lieu de la diuertir.
-mis àrailler auec les fiens,en termes
+mis à railler auec les siens, en termes
-de galanterie,& de
+de galanterie, & de
-Iappon font fort enclins; le Fingeandonoarriuaauquelilme donnaime recommanda àluy en
+Iappon sont fort enclins ; le Fingeandono arriua auquel il me donna, & me recommanda à luy en
-touchant l’aueurance de ma personne , dequoyie me
+touchant l’asseurance de ma personne, dequoy ie me
-grandement (atisfait,& m’oftay dés
+grandement satisfait, & m’ostay dés
-cognoissance queiauois de l’humeur deces gens là. Celafaitle Nautaquin
+cognoissance que i’auois de l’humeur de ces gens là. Cela fait le Nautaquin
-me donnaft deux
+me donnast deux
-dont ieme feruis à
+dont ie me seruis à
-le pluftofl: qu’il
+le plustost qu’il
-fût pomble; ces chofesainfi pefeesje Fingeandono&moy nous
+fût possible ; ces choses ainsi pesées, le Fingeandono & moy nous
-vn vaiiTcau de ramequ’ilsappellent Funce,
+vn vaisseau de rame qu’ils appellent Funce,
-vne feulenuit ayant trauerfé toute
+vne seule nuit ayant trauersé toute
-nous allafmes mouiller l’ancre
+nous allasmes moüiller l’ancre
-nommé Hïamangcofedelà nous
+nommé Hiamangoo, & de là nous
-allasmes envne bonne
+allasmes en vne bonne
-s’appelloit Quanqu ixumaa,d’oùcontinuant nostre
+s’appelloit Quanquixumaa, d’où continuant nostre
-& vntempsbonaffe,nousarriuafmesleiour d’a pres en
+& vn temps bonasse, nous arriuasmes le iour d’apres en
-nommé Tanora,d’où le lédemainnous fufmes coucher
+nommé Tanora, d’où le lẽdemain nous fusmes coucher
-& delàà Fiungaa.
+& de là à Fiungaa.
-pied àterre à chaque iour,sans oublier
+pied à terre à chaque iour, sans oublier
-de bôs rafraifchiffcments,nousarriuacmes à
+de bõs rafraischissements, nous arriuasmes à
-de Bungo* appelléeOfquy, àfixlieuësde la
+de Bungo, appellée Osquy, à six lieuës de la
-le Fingeandonc s’arrefta quelques iours,à cause que IcCapitaine de
+le Fingeandono s’arresta quelques iours, à cause que le Capitaine de
-(qui eftoitfon beau-frere)
+(qui estoit son beau-frere)
-Là mefmenouslaifTafmeslevaiileau dans lequel nou sefljos venus)& nous
+Là mesme nous laissasmes le vaisseau dans lequel nous estios venus, & nous
-droit àlaville.Y eftansarriuez sur le midy ? pource
+droit à la ville. Y estans arriuez sur le midy, pource
-temps nVftoit pas
+temps n’estoit pas
-à parlerau Roy,le Fingeandono
+à parler au Roy, le Fingeandono
-alla defeendre en sa mai[on,où il fut grandementbienreceude safemme& de sesensans) qui
+alla descendre en sa maison, où il fut grandement bien receu de sa femme & de ses enfans, qui
-firent auni vn
+firent aussi vn
-accueil. A pres le
+accueil. Apres le
-peu repoféjl prist vn habillemét de
+peu reposé il prist vn habillemẽt de
-quelques fiens parens,
+quelques siens parens,
-ne sur pas
+ne fut pas
-de savenue qu’ill’enuoya receuoiràla ballecour par vn fien fils aaffé de
+de sa venuë, qu’il l’enuoya receuoir à la bassecour par vn sien fils aagé de
-gnéde quantité de Nobleiievefturichement, &airantinarcher deuant
+508 Voyages Aduentureux gné de quantité de Noblesse vestu richement, & faisant marcher deuant
-leurs ma/Tes, priit le
+leurs masses, prist le
-main, &: le
+main, & le
-auec vnvisage fort ioycux.JVje ton
+auec vn visage fort ioyeux. Que ton
-cette Maifen du
+cette Maison du
-mon Seigneurieptlissi apporterautant de contentement& d’honneur
+mon Seigneur, te puisse apporter autant de contentement & d’honneur
-tes ensans en meritent) & quepoureftre tiens ilssoientdignes de s\iJfcoira la
+tes enfans en meritent, & que pour estre tiens ils soient dignes de s’asseoir à la
-aux fesses de
+aux festes de
-mots Fingcandonos’estant prosterné parterre,lesupplietrès,humblcmcntySeigneur-,refpondit- il,ceux quifont làhautau Cielqui t’ont
+mots Fingeandono s’estant prosterné par terre, Ie supplie tres-humblement, Seigneur, respondit-il, ceux qui sont là haut au Ciel qui t’ont
-à eflreficourtois&si bon,cii de rcfpondrepour r,;ey,oa d: m; donnervnc langue aïsis defliéc que
+à estre si courtois & si bon, ou de respondre pour moy, ou de me donner vne langue außi desliée que
-du SoleiUpour te remercier auccvne musique quifoit Agr. able à tes oreilles j du grandbonneurquilteplaijlmefaire maintenant;carfîiefaisois Autrement ic ne peeberois pASmoinsqueces ingratsquihabitent dansl’eflang leplus bas de laprofonde& cbfcure mai(on defumée Cela dit, ilse ietta
+du Soleil, pour te remercier auec vne musique qui soit agreable à tes oreilles, du grand honneur qu’il te plaist me faire maintenant ; car si ie faisois autrement ie ne pecherois pas moins que ces ingrats qui habitent dans l’estang le plus bas de la profonde & obscure maison de fumée. Cela dit, il se ietta
-son code en
+son costé en
-le bai (er;ce que
+le baiser ; ce que
-auecque luy5ille menaiufquesà la
+auecque luy, il le mena iusques à la
-Roy. L’ayanttouué au lit oùileftoit malade, ilfutreceuauec vneautre nouuelleceremonie,queienefuis pas
+Roy. L’ayant touué au lit où il estoit malade, il fut receu auec vne autre nouuelle ceremonie, que ie ne suis pas
-de rapporcer icy,
+de rapporter icy,
-que 1 Histoire en feroic trop longue LàdcfFusayatleulalettre querAmbauadeurIuy auo:t apportée
+que l’Histoire en seroit trop longue. Là dessus ayãt leu la lettre que l’Ambassadeur luy auoit apportée
-du Nauraquin,& s’eftatenquis de
+du Nautaquin, & s’estãt enquis de
-particularisez touchantsafille, illuy diftqu’ilm’appellaft ) pource
+particularisez touchant sa fille, il luy dist qu’il m’appellast, pource
-ce téps làie me tenoisvn peual’escart Luy
+ce tẽps là ie me tenois vn peu à l’escart. Luy
-vint àmoy incontinent,& me presentaau Roy,qui me
+vint à moy incontinent, & me presenta au Roy, qui me
-bon aeeueil,Ton arri* néey me
+bon accueil, Ton arriuée, me
-ce mienpays ne m’cflpas moins agreable quela pluye
+ce mien pays ne m’est pas moins agreable que la pluye
-tombe dfJCiel eflvtile à nos campagnessèmées de riz.Me trouuantaflez embarasseparla nouueauté de eestermes,& de
+tombe du Ciel est vtile à nos campagnes semées de riz. Me trouuant assez embarassé par la nouueauté de ces termes, & de
-façon deCaluer.ie ne
+façon de saluer, ie ne
-fis aucunerefponfc pour le prefènt; ce
+fis aucune response pour le present ; ce
-qui cftoient autour deluy , le m’imagine, dit- il, que cet étranger s’estonne
+qui estoient autour de luy, Ie m’imagine, dit-il, que cet estranger s’estonne
-gens, nel’ayant pas possible accoutumé;c’en: pourquoy
+gens, ne l’ayant pas possible accoustumé ; c’est pourquoy
-me Semble a propos deremettre cecy à vneautrefois qu’il fera mieux appriuoifé,&qu’ilne
+me semble à propos de remettre cecy à vne autrefois qu’il sera mieux appriuoisé, & qu’il ne
-se
+de Fernand Mendez Pinto. 509 se
-ie refpondis alors
+ie respondis alors
-car t’enauois vn fore bon,Qtie pour
+car i’en auois vn fort bon, Que pour
-que TonAltesse disoit,queie me trouuois estôné,ie l’estoisvéritablement & le confefloisainsi, non
+que son Altesse disoit, que ie me trouuois estõné, ie l’estois veritablement & le confessois ainsi, non
-voyois enuirÕné) pour enauoir bien veu daua’tage;mais que
+voyois enuirõné, pour en auoir bien veu dauãtage ; mais que
-ce queie mereprefentois d’estre
+ce que ie me representois d’estre
-pieds d’vnsi grand
+pieds d’vn si grand
-ce quifuflifoît pour
+ce qui suffisoit pour
-mille ans,sii’eneusse eu
+mille ans, si i’en eusse eu
-vie. Aces parolesi’adjouftay,queceuxquieftoientlàpresents neme paroissoientque des
+vie. A ces paroles i’adjoustay, que ceux qui estoient là presents ne me paroissoient que des
-comme moy-, mais
+comme moy ; mais
-le regardde son
+le regard de son
-Dieu luyauoit donné
+Dieu luy auoit donné
-par deflfus tous,
+par dessus tous,
-voulu quM fust Seigneur, &quelesautresne fussent qucfimplesferuiteirs,niefuies quc ienefufTe quviiefourmy, si
+voulu qu’il fust Seigneur, & que les autres ne fussent que simples seruiteurs, mesmes que ie ne fusse qu’vne fourmy, si
-à com paraison de
+à comparaison de
-que nyfon Alteffemefme ne pouuoic voir
+que ny son Altesse mesme ne pouuoit voir
-ma petitesse,nymoy mefmene pouuoisrespondreauxdemandes qu’il me faiCoit. Tous les afliflans firenttantd’estat de cette brusque& grossiere
+ma petitesse, ny moy mesme ne pouuois respondre aux demandes qu’il me faisoit. Tous les assistans firent tant d’estat de cette brusque & grossiere
-maniere d’estonnementil direntau Roy,
+maniere d’estonnement il dirent au Roy,
-vostre Altessevoye vn
+vostre Altesse voye vn
-y a-de l’apparence
+y a de l’apparence
-qui femellede chosesbaflescôme d’achepter,& de vendre,mais plustost vnBonze qui administre lesfacrifices au peuple,ou si celan’est,il faut sans doutequece foitquelque grandCapitai. ne quiait long tempscourulesmers.Celacftvray, rcfpondit LeRoy,ie fuis bien
+qui se mesle de choses basses cõme d’achepter, & de vendre, mais plustost vn Bonze qui administre les sacrifices au peuple, ou si cela n’est, il faut sans doute que ce soit quelque grand Capitaine qui ait longtemps couru les mers. Cela est vray, respondit le Roy, ie suis bien
-mesme aduis.puis que
+mesme aduis, puis que
-qu’il aainfilafché la bride àla cotiardife , c’est
+qu’il a ainsi lasché la bride à la coüardise, c’est
-continuons dcluy faire d’autres demandes,& que
+continuons deluy faire d’autres demandes, & que
-ne par. le,àcau se que
+ne parle, à cause que
-à rinrerroger, car
+à l’interroger, car
-vous afsecte que
+vous asseure que
-que pofsible cela
+que possible cela
-venir l’appetir,pource que ie nefents maintenant
+venir l’appetit, pource que ie ne sents maintenant
-& Ces filles, qui eftoientaflîfes prés
+& ses filles, qui estoient assises prés
-luy, serefioliirent deces paroles,
+luy, se resioüirent de ces paroles,
-terre, &haussant les
+terre, & haussant les
-grâces qu’illeur faisoit,
+grâces qu’il leur faisoit.
-D’un grand
+510 Voyages Aduentureux D’vn grand
-au filsdu Roy de *Bungo, & de l’ extreme danger
+au fils du Roy de Bungo, & de l’extreme danger
-cela. CHAP. CXXXV. N peua pres le
+cela. Chap. CXXXV. VN peu apres le
-me fie approcher
+me fit approcher
-son Ht. oùil estoit decenu, &: trauaillé
+son lit, où il estoit detenu, & trauaillé
-de luy: ie te prie,me dit-il,
+de luy : ie te prie, me dit-il,
-de moy> pour
+de moy, pour
-ie fuis bien
+ie suis bien
-de par ler a toy,
+de parler à toy,
-quelque rcmede à
+quelque remede à
-ie fuis estropié,ou au
+ie suis estropié, ou au
-ie Jênts, pource qu’ily atantoft deux
+ie sents, pource qu’il y a tantost deux
-que ic ne
+que ie ne
-aucune chose.A quoy ie fisre(pÕce)que ie nefaifois point profellion de
+aucune chose. A quoy ie fis respõce, que ie ne faisois point profession de
-cette iciëcCtmaisque de
+cette sçiẽce, mais que de
-le lunco où i’estoisvenu de
+le Iunco où i’estois venu de
-l’eau gueriffoit des
+l’eau guerissoit des
-se plaignait, &: que
+se plaignoit, & que
-en prenoitilgueriroitafTeuremenc, ce qu’il futbien aise d’apprendre,tellementque tranfportcd’vn defirextreme dese guerir
+en prenoit il gueriroit asseurement, ce qu’il fut bien aise d’apprendre, tellement que transporté d’vn desir extreme de se guerir
-en enuoyacherchera.Tarnxuma.t où eftoitlelunco, si
+en enuoya chercher à Tanixumaa où estoit le Iunco, si
-qu’en ayantrvfé30. iours
+qu’en ayant vsé 30. iours
-fut parfaitementguery de cette maladie,qui depuis
+fut parfaitement guery de cette maladie, qui depuis
-ans luyfaisoit garder
+ans luy faisoit garder
-lit, sansqu’illuy fustpossiblede bouger d’vne place,ny de
+lit, sans qu’il luy fust possible de bouger d’vne place, ny de
-tant foit peules bras.’Or durant
+tant soit peu les bras. Or durant
-ie demeurayà mon grand contentementdanscette ville
+ie demeuray à mon grand contentement dans cette ville
-de 2.0. iours,
+de 20. iours,
-me diuertir: car ores iem’employoisàreipondreà diuerfes demandes
+me diuertir : car ores ie m’employois à respondre à diuerses demandes
-les Princes,& les Seigneursme faisoient, côme gens quine pensoient
+les Princes, & les Seigneurs me faisoient, cõme gens qui ne pensoient
-le Iappon; mais
+le Iappon ; mais
-à déduireen particulier ce dequoyilsm’interrocreoiciit3 il me fuitira de
+à deduire en particulier ce dequoy ils m’interrogeoient, il me suiffira de
-i’y refpondoisfacilement, à
+i’y respondois facilement, à
-choses
+de Fernand Mendez Pinto. 511 choses
-me demandoiteftoiétde fort petite confequence,c’cftpourquoy ienem’arrefteray pointicy à les rapporter,attendu que
+me demandoit estoiẽt de fort petite consequence, c’est pourquoy ie ne m’arresteray point icy à les rapporter, attendu que
-ne feroit proprement que brouiller le papier. Quelquefoisaulli ie m’amufoisavoir leurs folemnitcz, les
+ne seroit proprement que broüiller le papier. Quelquefois aussi ie m’amusois à voir leurs solemnitez, les
-de guerre,leurs flottes
+de guerre, leurs flottes
-leur chasTesausquellesils(èplaifent grandement,surtout a la
+leur chasses ausquelles ils se plaisent grandement, surtout à la
-des vautours,où ils
+des vautours, où ils
-à nostremode. SouuentiepafToismon tempsauec maharquebuze àtuerdes tourterelles
+à nostre mode. Souuent ie passois mon temps auec ma harquebuze à tuer des tourterelles
-cailles dontilyenauoit abondance
+cailles dont il y en auoit abondance
-le pais. Cependant cettenouuelle façon
+le païs. Cependant cette nouuelle façon
-moins merueilleufe&:nouuelle aux
+moins merueilleuse & nouuelle aux
-de maniéré que voyant vnechocequ’ilsn’auoient point
+de maniere que voyant vne chose qu’ils n’auoient point
-tant d’eflat qu’il me feroitimpossible de
+tant d’estat qu’il me seroit impossible de
-le dire,ce quine que le fécond filsduRoy nomméArichaudono, sage de16.à17.ans,quele Royaimoit be,ticoup,mc priavn iour deluy apprendreàtirer,dequoy ie m’exeufoistoufiours, difant qu’il
+le dire, ce qui fit que le second fils du Roy nommé Arichaudono, aagé de 16. à 17. ans, que le Roy aimoit beaucoup, me pria vn iour de luy apprendre à tirer, dequoy ie m’excusois tousiours, disant qu’il
-ne penfoit:maisluynesepayant point decesraisonsseplaignit de
+ne pensoit : mais luy ne se payant point de ces raisons se plaignit de
-luy com plaire me
+luy complaire me
-de baillerau Prince
+de bailler au Prince
-de charges,afinde luy faire paffercettefantaisie.Aquoyieluy fis rcfponfe, que
+de charges, afin de luy faire passer cette fantaisie. A quoy ie luy fis response, que
-en donnerais autantqu’ilplairoità son
+en donnerois autant qu’il plairoit à son
-que ceiourlàil mangea auecson pere,
+que ce iour là il mangea auec son pere,
-à l’aprefdince; en quoy nfcantmoins il
+à l’apresdinée ; en quoy neantmoins il
-qu’alors ilaecompagnalaRoyne famere à
+qu’alors il accompagna la Royne sa mere à
-village proc hain où ronaccouroitenpelerinage de toutes parts,à cause
+village prochain où l’on accouroit en pelerinage de toutes parts, à cause
-certaine festequ’onyfaifoitpourlafanté du
+certaine feste qu’on y faisoit pour la santé du
-ce icune Prince
+ce ieune Prince
-sans auoirque deux
+sans auoir que deux
-le fuiuoient. M’ayanttrouué endormy sur delanatte, &
+le suiuoient. M’ayant trouué endormy sur de la natte, &
-vn crochet> il
+vn crochet, il
-couple decharges, se
+couple de charges, se
-me dift depuis,
+me dist depuis,
-coups qu’iltireroit à partne feroient point
+coups qu’il tireroit à part ne seroient point
-donc commande à
+donc commandé à
-ieunes Gentils- hommes qui le fuiuoient qu’il
+ieunes Gentils-hommes qui le suiuoient qu’il
-allait bellementallumerla mèche.il prit la harquebuse aulîeij où. elle estoit penduë,& lavoulantcharger comme ilm’auoit veu faire quelquc$fois,nesçachant pasla quantité
+512 Voyages Aduentureux allast bellement allumer la méche, il prit la harquebuze au lieu où elle estoit penduë, & la voulant charger comme il m’auoit veu faire quelquesfois, ne sçachant pas la quantité
-falloit Jneccrc, il
+falloit mettre, il
-en iougen intention
+en ioug en intention
-n’estoit pasioing de làrmais lefeus’yestant pris,
+n’estoit pas loing de là : mais le feu s’y estant pris,
-la harquebuzecreua par
+la harquebuze creua par
-luy estropiaprefquelepoulce de
+luy estropia presque le poulce de
-main droite.A l’heure
+main droite. A l’heure
-ce ieunePrince se
+ce ieune Prince se
-comme mort; ce
+comme mort ; ce
-deux Gentils- hommesdefàfuitteils prirent lasuitte vers le Palais,& s’en allèrent criant
+deux Gentils-hommes de sa suitte, ils prirent la fuitte vers le Palais, & s’en allerent criant
-de l’Estrangerauoit tué
+de l’Estranger auoit tué
-Prince. Aeette triste
+Prince. A cette triste
-il Ce leua
+il se leua
-si eftrage bruit,
+si estrãge bruit,
-les habitansaccoururent incontinent
+les habitans accoururent incontinent
-où leftois, Dieu
+où i’estois, Dieu
-si iene fus
+si ie ne fus
-que venat à
+que venãt à
-cette emotionjenfemblece ieuncPrince estendu parterre prés
+cette émotion, ensemble ce ieune Prince estendu par terre prés
-moy, &: qui
+moy, & qui
-son fang sansremuer nypied ny
+son sang sans remuer ny pied ny
-ie pus fairealors fut
+ie pûs faire alors fut
-ne fçauois où
+ne sçauois où
-ces choses,voyla furuenir le Roy affisfur vne chaireàbras, où
+ces choses, voyla suruenir le Roy assis sur vne chaire à bras, où
-qu’il paroiflbiteftre plus
+qu’il paroissoit estre plus
-vif. A pres luy
+vif. Apres luy
-se fouftenoit sur
+se soustenoit sur
-ses Dames,quicO:oit fuiuie tout
+ses Dames, qui estoient suiuie tout
-deux filles,qui marchoient toutes efcheuelees &
+deux filles, qui marchoient toutes escheuelées &
-qui cftoient toutes comme pafmées. Sirost qu’elles
+qui estoient toutes comme pasmées. Sitost qu’elles
-la chabre , &
+la chãbre, &
-que ietenois embrane, &
+que ie tenois embrassé, &
-veautrez danslefang, ils
+veautrez dans le sang, ils
-tous queiel’auoistué, si
+tous que ie l’auois tué, si
-tenants enmainleurs cymeterres
+tenants en main leurs cymeterres
-la vie; Dequoys’estant apperceu le Roy; Tour beau s’eferia-t’il, tout
+la vie ; Dequoy s’estant apperceu le Roy ; Tout beau s’escria-t’il, tout
-qu’on [çache premièrement comment
+qu’on sçache premierement comment
-chose s’estpafîeejcar i’ay
+chose s’est passé ; car i’ay
-homme-là n’iat
+homme-là
-naît esté
+de Fernand Mendez Pinto. 513 n’ait esté
-executer dernièrement. Là-dessus
+executer dernierement. Là-dessus
-appeller p ks deux
+appeller les deux
-auoient accompagne le Prince Tonfils, illes interrogea fort exaftement. La rcfponce qu’ils luy firét à cela turque ma
+auoient accompagné le Prince son fils, il les interrogea fort exactement. La responce qu’ils luy firẽt à cela fut, que ma
-l’auoit tue aucc lesenchantemens qui estoientdans le
+l’auoit tué auec les enchantemens qui estoient dans le
-des a,lfiflans,qui tous forcenez s’addreflfantauRoy:Quoy?Sire, s’e[cricrent-ils) qu’est-il befoinden oiiir dauantage?n’en voyla
+des assistans, qui tous forcenez s’addressant au Roy : Quoy ? Sire, s’escrierent-ils, qu’est-il besoin d’en oüir dauantage ? n’en voyla
-trop, qu’onle face
+trop, qu’on le face
-En mefme temps
+En mesme temps
-la haftele Iarubaca,
+la haste le Iarubaca,
-à eux,or d’autant qu’auflitofi: que
+à eux, or d’autant qu’aussitost que
-arriua l’extremc apprehension
+arriua l’extreme apprehension
-ils 1"amenèrent an Roy, eitroiclementlié. Alors
+ils l’amenerent an Roy, estroictement lié. Alors
-que l’inter. rogerils luy
+que l’interroger ils luy
-menaces deuanttous fesOfficiers de lufticc)en cas
+menaces deuant tous ses Officiers de Iustice, en cas
-la vcrité, à
+la verité, à
-il rcfpondittouttremblâtSe les
+il respondit tout tremblãt & les
-qu’il contcilcroit cc quil en fçauoit. L’on
+qu’il confesseroit ce qu’il en sçauoit. L’on
-l’heure mefmc trou Greffiers,
+l’heure mesme trois Greffiers,
-cinq bourreauxquitenoient en
+cinq bourreaux qui tenoient en
-tous nuds,i’estois cependantdeuant eux
+tous nuds, i’estois cependant deuant eux
-genoux, &:les mains liées, &ce futalors que1cBonz,oAfqucranTcixc President
+genoux, & les mains liées, & ce fut alors que le Bonze Asqueran Teixe President
-leur Iufiice,ayant les
+leur Iustice, ayant les
-bras rctrou(Tez iufqu’aux espaules,
+bras retroussez iusqu’aux espaules,
-à lamain trempée
+à la main trempée
-le fang de
+le sang de
-me dire: le te
+me dire : Ie te
-comme fis que tues de quelque demon>&coupable dumtfnue crime
+comme fils que tu es de quelque demon, & coupable du mesme crime
-qui habitentla maifbn defumée>QU ilsfont eniaulî>(UnsCobfeure&profonde fosseducentrede la terre, queta mre cotisl Ir:J ïcy d’vne voixf haute,que chacun tepuijjèouyr^quel’ lea ejieU caus pour
+qui habitent la maison de fumée, où ils sont enseuelis dans l’obscure & profonde fosse du centre de la terre, que tu me confesse icy d’vne voix si haute, que chacun te puisse ouyr, quelle a esté la cause pour
-& ellskantemens, tuer
+& enchantemens, tuer
-cheueux &leprincipal ornement de mftretefle.A cette
+cheueux & le principal ornement de nostre teste. A cette
-qui m’eustoftélavie,ienecroy pas
+qui m’eust osté la vie, ie ne croy pas
-ie FeulTc senty.
+ie l’eusse senty.
-le President,ôcmeregardant auec
+le President, & me regardant auec
-mine farouchc:roû-tu biel1)eontinua-t’il, jitu ne rs(bonds aux
+mine farouche : Vois-tu bien, continua-t’il, si tu ne responds aux
-que le te faisAU te
+que ie te fais, tu te
-pour condamne a vne mort dejàng, de feu, d’eau,®1 de fottfjles de ventî car tuferas dejfàit&defmcmbre en £aircomme lesplumes des oyjeaux morts,que le ventemporte depart & d’autre,separées des
+514 Voyages Aduentureux pour condamné à vne mort de sang, de feu, d’eau, & de souffles de vent ; car tu seras deffait & desmembré en l’air comme les plumes des oyseaux morts, que le vent emporte de part & d’autre, separées des
-auec quiilss’entretenoientdurant leur vie. Celaditji me
+auec qui ils s’entretenoient durant leur vie. Cela dit, il me
-m’esueiller, &: s’efcria derechef: parle,confesse qui font ceux
+m’esueiller, & s’escria derechef : parle, confesse qui sont ceux
-t’ont corrompu?quelleTomme d’argent t’ont-ils donnée? comment s’appcllcnt-ils? Se oùen: ce qu’ils font maintenant? A ces mois citantvn peurcuenuàmoy,ieluy refpondis que
+t’ont corrompu ? quelle somme d’argent t’ont-ils donnée ? comment s’appellent-ils ? & où est ce qu’ils sont maintenant ? A ces mots estant vn peu reuenu à moy, ie luy respondis que
-le Lçauoit,& que iele prenois
+le sçauoit, & que ie le prenois
-cette cause.Mais luy
+cette cause. Mais luy
-menaces plusfortque iamah,Sememitdeuanc les
+menaces plus fort que iamais, & me mit deuant les
-trois heures,durât lequel
+trois heures, durãt lequel
-il pluft èDieu que
+il plust à Dieu que
-Prince reuinft à luy.Alors iln’eufi pas
+Prince reuinst à luy. Alors il n’eust pas
-mere, Se (Cf fœurs qui
+mere, & ses sœurs qui
-larmes, qu’illes pria
+larmes, qu’il les pria
-point pleurcr,& qu’en
+point pleurer, & qu’en
-qu’il vinftà mourir il n’attribuaientsa mort
+qu’il vinst à mourir il n’attribuassent sa mort
-en estoitla seulecaufejlesconiurant derechef
+en estoit la seule cause ; les coniurant derechef
-le fang où
+le sang où
-voyoient trépé, qu’ils me lifTent desliersans autre delay,s’ilsne le vouloiétfaire mourir
+voyoient trẽpé, qu’ils me fissent deslier sans autre delay, s’ils ne le vouloiẽt faire mourir
-Roy bienestonné de ces langages,me fit
+Roy bien estonné de ces langages, me fit
-qu’on m’auoitmises, & cependat voila furuenir quatreBonzes pour
+qu’on m’auoit mises, & cependãt voila suruenir quatre Bonzes pour
-des rcrllcdes,lnais lors
+des remedes, mais lors
-façon ilestoit accommodé,
+façon il estoit accommodé,
-se trou blèrent si
+se troublerent si
-de cela,qu’ilsne fçauoientqu’en dire: A
+de cela, qu’ils ne sçauoient qu’en dire : A
-le blesle ayant pris garde; Sus, dit-il,qu’on me faflè sortir
+le blessé ayant pris garde ; Sus, dit-il, qu’on me fasse sortir
-ces démons, &
+ces demons, &
-iuger démonmal, puis qu’il apieuà Dieu
+iuger de mon mal, puis qu’il a pleu à Dieu
-mesme 1on fiflsortir les quatre Bonzes,& il
+mesme l’on fist sortir les quatre Bonzes, & il
-qui n’eurét iamais
+qui n’eurẽt iamais
-qu’ils n’eurctpasplustost dit au Roy,que de
+qu’ils n’eurẽt pas plustost dit au Roy, que de
-qu’il eneust, il
+qu’il en eust, il
-consolation. Neantmoinsil se
+consolation. Neantmoins il se
-qui cftoient prés de Iuyjqui furentd’aduisdenuoyer chercbcl
+qui estoient prés de luy, qui furent d’aduis d’enuoyer chercher
-vn Bonze appelle Teixeandono;home de grande réputation parmyeux,&: qui
+de Fernand Mendez Pinto. 515 vn Bonze appellé Teixeandono, hõme de grande reputation parmy eux, & qui
-Facataa à7o.lieuës de la5&: le
+Facataa à 70. lieuës de là ; & le
-ne pouuat souffrir
+ne pouuãt souffrir
-ces delays; le ne [çay, leur respondit-il,ce que
+ces delays ; Ie ne sçay, leur respondit-il, ce que
-au deplorableestat où ie fuis :
+au deplorable estat où ie suis :
-deurois défia estre pansé, aha de
+deurois desia estre pansé, afin de
-de fang,vous voulez
+de sang, vous voulez
-fait 140.lieues,tant pour
+fait 140. lieuës, tant pour
-qu’il foit arriué
+qu’il soit arriué
-mois d’efcoulé. Ne
+mois d’escoulé. Ne
-cela, &: si
+cela, & si
-plaisir, relafchez vn
+plaisir, relaschez vn
-le raffeurant de
+le rasseurant de
-par mefmc moyen
+par mesme moyen
-me failè sortir de céans toutecette foule. Celuyque vous
+me fasse sortir de ceans toute cette foule. Celuy que vous
-il pourra.Car i’ayme
+il pourra. Car i’ayme
-ce pau. ure infortuné,
+ce pauure infortuné,
-touché parleBonze de Facataa, quienl’aagc qu’il
+touché par le Bonze de Facataa, qui en l’aage qu’il
-ne voiepas plus loingquefan nez. Du Jurpltts quiJepajja en la gucrifbn du
+ne voit pas plus loing que son nez. Du surplus qui se passa en la guerison du
-de Bungo3enÇemble de monembarquementpourm’enaller c en [,Ijle de Tamxumaa à Liampoo. CHAP. CXXXVI. E Roy
+de Bungo, ensemble de mon embarquement pour m’en aller en l’Isle de Tanixumaa à Liampoo. Chap. CXXXVI. LE Roy
-alors extrêmement affligé,
+alors extremement affligé,
-le defastre de
+le desastre de
-vers moy,& me
+vers moy, & me
-vn visagefort doux : Effranger, me
+vn visage fort doux : Estranger, me
-peux afliftec mon
+peux assister mon
-sa vie,car ie
+sa vie, car ie
-ne t’c.. ftimeray pasmoins queluy-mesme,&:te donneray toutce que
+ne t’estimeray pas moins que luy-mesme, & te donneray tout ce que
-ie refpondisauRoy, queie Iupphois sa
+ie respondis au Roy, que ie suppliois sa
-faire sortirces gens là,pource que le crancl bruit Qu’ils faisoient
+faire sortir ces gens là, pource que le grand bruit qu’ils faisoient
-que ic
+que ie
-TABLE DES CHAPITRES CONTENVSEN CE LIVRE. HjéP,i.Dequellefaçon i’ay pasle maieunefle dis le
+[[Page:Les voyages advantureux de Fernand Mendez Pinto.djvu/959 DES CHAPITRES CONTENVS EN CE LIVRE. CHAP. 1. De quelle façon i’ay passé ma ieunesse dãs le
-aller auxIndes, fueilleti. Chap.
+aller aux Indes, fueillet 1. Chap.
-ce , Royaumepourm’en aller aux Indes,& du succésqu’eut l’armée
+ce Royaume pour m’en aller aux Indes, & du succés qu’eut l’armée
-6 Chap.3. Comme ie m’embarquayà Diu,pourm’enalleraudeftroitde la Mecque,& de
+6 Chap. 3. Comme ie m’embarquay à Diu, pour m’en aller au destroit de la Mecque, & de
-4. Noftrepartemcnt à
+4. Nostre partemcnt à
-en allerde làpar terre,
+en aller de là par terre,
-la forteressede Gileyror, 13
+la forteresse de Gileytor, 13
-nous partifmesdu port ci’Arquico,&dece quinous arriua
+nous partismes du port d’Arquico, & de ce qui nous arriua
-nous iflmes de troisvaiffeaux Turcs,
+nous fismes de trois vaisseaux Turcs,
-Mutinerie arriuéeenlaville de Mocaa,lefuietd’icelle, enfemble ce
+Mutinerie arriuée en la ville de Mocaa, le suiet d’icelle, ensemble ce
-en ad uint, & parquelle voyeie fus menéiusques dans Ornuz , 21 (t,rp. 7.
+en aduint, & parquelle voye ie fus mené iusques dans Ormuz, 21 Chap. 7.
-ce quim’aduinc depuis queie m’embarquay à Ormuziusques à monarriuéeauxIndes, 27 CÙAP. 8. Dufuccésque nouseufmes en nofire voyage de Chaul à
+ce qui m’aduint depuis que ie m’embarquay à Ormuz, iusques à mon arriuée aux Indes, 27 Chap. 8. Du succés que nous eusmes en nostre voyage de Chaül à
-qui m’aduintparticulièrement y
+qui m’aduint particulierement y
-que Gonxallo Vaz Continhofift &
+que Gonzallo Vaz Continho fist &
-d’Onor, 31 Chap,10. Comnent GonzaIIo Vaz Continho,Capitaine General,attaqua la
+d’Onor, 32 Chap. 10. Comment Gonzallo Vaz Continho, Capitaine General, attaqua la
-des Turcs,enséblc l’encreprilè qu’il fîtde la bruler,34Chap-il-Decequinousarriualelendemain que
+des Turcs, ensẽble l’entreprise qu’il fit de la bruler, 34 Chap. 11. De ce qui nous arriua le lendemain que
-Vaz partit pours’enallerà Goa,
+Vaz partis pour s’en aller à Goa,
-Chap. 12.Deschosesqui se paflerenc durantcetemps-là,iufquaee que
+Chap. 12. Des choses qui se passerent durant ce temps-là, iusqu’à ce que
-Faria arriuaft dans
+Faria arriuast dans
-39 Chap,13. Comme Pedro deFariareceut à
+39 Chap. 13. Comme Pedro de Faria receut à
-de Batas , &
+de Batas, &
-qui le passa
+qui se passa
-cette affaire,iufqua ceque Pedro de Fariam’enuoyaversle Roy de Batas,&decequeievisence voyage, 41 Chap.
+cette affaire, iusqu’à ce que Pedro de Faria m’enuoya vers le Roy de Batas, & de ce que ie vis en ce voyage, 47 Chap.
-Panagû, auecle Roy
+Panagû, auec le Roy
-Batas, deuantqu’il partift pour s’enal!er contreAchem, si Chap.
+Batas, deuant qu’il partist pour s’en aller contre Achem, 51 Chap.
-de Tui ban, pour allervers Achem,
+de Turban, pour aller vers Achem,
-apres leurentre-veuë, 54 C%U7.De ce que fie encore leRoy desBatas, après le succez decette journée, 51 Çhftp,18. De ce queiefis auecle Roy -
+apres leur entre-veuë, 54 Chap. 17. De ce que fit encore le Roy des Batas, apres le succez de cette iournée, 57 Chap. 18. De ce que ie fis auec le Roy des Batas, iusqu’à ce que ie m’embarquay pour aller à Malaca, 60
-des Batas,iufquà ce que ic m’embarquaypouralleràMalaca, 60 *ithap.ig.Deschoses qui se paflci’ent àmôarriuéeauRoyaume de Qnrda,en lacofte delaterre ferme de Malaca,&decc quim’aduint auHi durant le [ejqur quej’y iis, 63 CLjp.io,De de quim’arnna depuis
+TABLE Chap. 19. Des choses qui se passerent à mõ arriuée au Royaume de Queda, en la coste de la terre ferme de Malaca, & de ce qui m’aduint aussi durant le sejour que j’y fis, 63 Chap. 20. De ce qui m’arriua depuis
-fus part y de ta riuiere de Parlcs)iu(qu’à mon retour àMala(a,& des
+fus party de la riuiere de Parles, iusqu’à mon retour à Malaca, & des
-que ic fis
+que ie fis
-certaines chofcs à
+certaines choses à
-il arriuaàla fortereffedeMalaca, vn
+il arriua à la forteresse de Malaca, vn
-Roy d’Airu, &
+Roy d’Aaru, &
-y fin: durant Ton sejour,72 Chap.
+y fist durant son sejour, 72 Chap.
-de Fanaluy cnuoyoit,& de
+de Faria luy enuoyoit, & de
-auec luy , 76 Chap.23.Deschoses qui m’arriuercnc aprèsmonpartement d’Aaru,
+auec luy, 76 Chap. 23. Des choses qui m’arriuerent apres mon partement d’Aaru,
-Chap. 24.De quellerencontre iesus mené
+Chap. 24. De quelle rencontre ie fus mené
-de Siaca,&dcce qui m’y aduinr, 85 Chap.25.Commetie m’en
+de Siaca, & de ce qui m’y aduint, 85 Chap. 25. Commẽt m’en
-à Malacaauec lemarchâd Mahometan, & deschoses quis’y passerent, 89 Chap.2tf.Del’armée que
+à Malaca auec le marchād Mahometan, & des choses qui s’y passerent, 89 Chap. 26. De l’armée que
-Roy d’A. chem enuoya
+Roy d’Achem enuoya
-d’Aaru, &de ce quiluy aduint
+d’Aaru, & de ce qui luy aduint
-arriuant àlariuieredePanetican, 91 Chap27-De la
+arriuant à la riuiere de Panetican, 91 Chap. 27. De la
-Roy d’Aaru-, &
+Roy d’Aaru, &
-firent lesennemis, 94
+firent les ennemis, 94
-Royaume d’Aaru , après la
+Royaume d’Aaru, apres la
-du Roy,&Tcomme la
+du Roy, & comme la
-s’en allaàMalaca, 97
+s’en alla à Malaca, 97
-qui tut faite
+qui fut faite
-son arriuce à
+son arriuée à
-de cequi se
+de ce qui se
-entre elle& Pedrode
+entre elle & Pedrode
-Capitaine delaforteresse 99 Chap.30. Comme
+Capitaine de la forteresse, 99 Chap. 30. Comme
-à Bintan,&dece qu’elle
+à Bintan, & de ce qu’elle
-Iantana, JOt Chap.31.De la sommation quele Roy
+Iantana, 101 Chap. 31. De la sommation que le Roy
-d’Achem, surce quiconcernoitle Royaume
+d’Achem, sur ce qui concernoit le Royaume
-la refponce quiluyfutfaiéle»104 Chilp.32, Du surplus quiarriuacntie le
+la responce qui luy fut faicte, 104 Chap. 32. Du surplus qui arriua entre le
-Iantana &celuy d’Achem,Cllrle fuiet de cette Ambaffade, 106
+Iantana & celuy d’Achem, sur le suiet de cette Ambassade, 106
-33. Commentiepartis deMalaca, pour
+33. Comment ie partis de Malaca, pour
-Pan, &de la
+Pan, & de la
-de vingttrois Chrefliens , qui s’efîoicnt: perdus surmer, no Chap.
+de vingt-trois Chrestiens, qui s’estoient perdus sur mer, 110 Chap.
-Pan, après que l’y fus
+Pan, apres que i’y fus
-qui s’eftoient perdus
+qui s’estoient perdus
-en futlefuiet,&dece quinous arriuaàTomeLobo,&àmoy, Il6 Chap. j6.Du triste
+en fut le suiet, & de ce qui nous arriua à Tome Lobo, & à moy, 116 Chap. 36. Du triste
-de Lugors 120. Chap.37. De l’aduenturequenous eusmes nous trois,apres nous estre cachezdans le
+de Lugor, 120 Chap. 37. De l’aduenture que nous eusmes nous trois, apres nous estre cachez dans le
-124 Chap.38.Quiestoitcette femme
+124 Chap. 38. Qui estoit cette femme
-nous rcncÕcrafmes, &
+nous rencõtrasmes, &
-Patane, enséble de
+Patane, ensẽble de
-de Fada,lors qu’il
+de Faria, lors qu’il
-la nouuelledc nostre defaftrc,&lapertede samarchandii’e, 127 Chap.39. Du partemét que
+la nouuelle de nostre desastre, & la perte de sa marchandise, 127 Chap. 39. Du partemẽt que
-de Faria,pour s’enjaller en p{le
+de Faria, pour s’en aller en l’Isle d’Ainao, afin d’y treuuer le Mahumetan Coja Acem, & de la rencontre qu’il eut auparauant qu’y arriuer, 130
-d’Agio, a li d’y treuuer le Mahumetan CojaAcem,& de la rencontre qu’ileue îuparauant qu’yarcic ucr, <– r3°* ^^o.Nostre partemet pour aller £niiflcd’Ainan, où
+DES CHAPITRES. Chap. 40. Nostre partemẽt pour aller en l’isle d’Ainan, où
-nouuelles qu’eftoicle Corfairc Coja
+nouuelles qu’estoit le Corsaire Coja
-qui nousarnuaenccvoyagc, 132 Cb.-,,Il CommentAnroniode Faria arrma à
+qui nous arriua en ce voyage, 132 Ch. 41. Comment Antonio de Faria arriua à
-appelions Vatella,&de 1aduis q’ieluydonnerét quelques marchandsde ce Royaume., 137 C«1’.42.Du chemin
+appelions Vatella, & de l’aduis que luy donnerẽt quelques marchands de ce Royaume, 137 Chap. 42. Du chemin
-Antonio (L Faiia,en s’enalla: chercher l’isle àde cc qui luy aniua,i4o C;)¡’:’. Ce queJe Vieillardrepatx(leniatides d’Antonio de FKiaA’ dusurplus quiluy arriuacncelituj C’j.f. 4 + Comme
+Antonio de Faria, en s’en allãt chercher l’isle d’Ainan, & de ce qui luy arriua, 140 Chap. 43. De ce que le Vieillard repondit aux demandes d’Antonio de Faria, & du surplus qui luy arriua en ce lieu, 143 Chap. 44. Comme
-Faria 1riua à la Biye de
+Faria arriua à la Baye de
-se 1>iapcichedes perles , pour le KoydelaChine, 146 45.De ce quVn des marchands l’¡J a Antoniode Fana, touchant 1 UicdueHe cette Iflc d’Ainan,’)o r’\tf. De
+se faict la pesche des perles pour le Roy de la Chine, 146 Chap. 45. De ce qu’vn des marchands dist à Antonio de Fana, touchant l’estẽduë de cette Islc d’Ainan, 150 Chap. 46. De
-Antonio dwFana,encetteriuieredeTanau<H¡Í¡,:wec vn COLfaire renié,nomu;cFrancifcodeSaa, l53 v.. tp. 47.
+Antonio de Faria, en cette riuiere de Tanauquir, auec vn Corsaire renié, nommé Francisco de Saa, 153 Chap. 47.
-estant anchrc à la poiîi. c de Filaumera.il vint parcas lo .int nous tiouuer quatre Lanr.ris de rame, dansFvne defqueiics uoic vue e’poulee, 158 ( V 48. De 1enquefteouinforma< nonqu’Antonio deFaria fit
+estant anchré à la pointe de Tilaumera il vint par cas fortuit nous trouuer quatre Lanreas de rame, dans l’vne desquelles estoit vne espousée, 158 Chap. 48. De l’enqueste ou information qu’Antonio de Faria fit
-ce Pqs,163 C• De
+ce pays, 163 Chap. 49. De
-qui aniua à Antonio (:cfJrJ.1 en ce porr,auecle Nauta- ( TC; de la viLe/ur la
+qui arriua à Antonio de Faria en ce port, auec le Nautarel de la ville, sur la
-marchandise, Id1 Chap. 50. Decequiadaîmà Antonio deFaria, iufquesà cequ’ileut * anchré à Made!,port derifle d’Ainan,
+marchandise, 167 Chap. 50. De ce qui aduint à Antonio de Faria, iusques à ce qu’il eut anchré à Madel, port de l’Isle d’Ainan,
-il renconcra vn
+il rencontra vn
-& decequifepaflaentr’eux, 170 Chap.)r.Dequelle façonle Corsaire
+& de ce qui se passa entr’eux, 170 Chap. 51. De quelle façon le Corsaire
-du lunco,tombavifentre les
+du Iunco, tomba vif entre les
-& decequ’ilfitauecluy, 175 Chap-52. De
+& de ce qu’il fit auec luy, 173 Chap. 52. De
-du pays,en cette
+du pays, en cette
-de Madel,en. lemble des
+de Madel, ensemble des
-se paÍferent après qu’il en sur forty , 178 Chap.n. Comme
+se passerent apres qu’il en fut sorty, 178 Chap. 53. Comme
-nous perdifmesdansFlfle des
+nous perdismes dans l’Isle des
-181 Qhap.54. Des
+181 Chap. 54. Des
-quelle forte nous fufmes faunez miraculeusement , 184
+quelle sorte nous fusmes sauuez miraculeusement, 184
-nous partifmesde cette
+nous partismes de cette
-des Larrôs, pour
+des Larrõs, pour
-de Liapoos&dece qui nous aduintiufqu’àceque nousarriuafmes à vue riuiere
+de Liãpoo, & de ce qui nous aduint iusqu’à ce que nous arriuasmes à vne riuiere
-la rencôtre que
+la rencõtre que
-Antonio deFaria,le IÕg de la cofte de Lamau , d’vn Corsaire Chinois., g ad amy des Portu gais,& del’accord qu’ils firenr enlemble, 19) Chtfp. 57. Commenous rencontrafmes sur
+Antonio de Faria, le lõg de la coste de Lamau, d’vn Corsaire Chinois, grãd amy des Portugais, & de l’accord qu’ils firent ensemble, 193 Chap. 57. Comme nous rencontrasmes sur
-de pefcheuis, dans
+de pescheurs, dans
-il yauoic huittPonugais fort
+il y auoit huict Portugais fort
-du récit qu’ilsfirent à
+du recit qu’ils firent à
-de Fariadeleurinfortune, 196
+de Faria de leur infortune, 196
-Antonio deFaria,das le port deLailoo, pour
+Antonio de Faria, dãs le port de Lailoo, pour
-201 Zhap. 59. Come Antonio
+201 Chap. 59. Cõme Antonio
-Coja Acem.
+Coja Acem, & de ce qui lui arriua auec luy, 205
-& de ce qui lui arriua auec luy, 205 Chap.6o. Continuation
+TABLE Chap. 60. Continuation
-que fie Antonio
+que fit Antonio
-apres aiioir gaigné cette vit1:oire,& de la libérale tédontilvfaenuers les Portugais quiestoientàLiampoo, 209 Cbap.61. CommeAntoniode Faria
+apres auoir gaigné cette victoire, & de la libéralité dont il vsa enuers les Portugais qui estoient à Liampoo, 209 Chap. 61. Comme Antonio de Faria
-cette nuicre de
+cette riuiere de
-à Liampoo , &du miuuais succés
+à Liampoo, & du mauuais succés
-cette nauigation) 214 Cta/\62.Côrinuatiôdu grâd danger
+cette nauigation, 214 Chap. 62. Cõtinuatiõ grãd danger
-nous courufmes,& du
+nous courusmes, & du
-arriua là-defiïis, 216 Chap. 53. Comme Antonio deFaria eut
+arriua là-dessus, 216 Chap. 63. Comme Antonio de Faria eut
-5. Portugais >qui estoient demeurez captifs,& de
+5. Portugais, qui estoient demeurez captifs, & de
-là-dessus, T 219 Qhap.6^. De
+là-dessus, 219 Chap. 64. De
-de Fariaécriait au
+de Faria écriuit au
-Nouday, surle fuiet de
+Nouday, sur le suiet de
-223 Qhap.65. Comme Antoniode Faria
+223 Chap. 65. Comme Antonio de Faria
-de Nouday »&de ce qni luy
+de Nouday, & de ce qui luy
-66. Suicte de
+66. Suitte de
-Faria, iufquesàfon arriuéeau port
+Faria, iusques à son arriuée au port
-Liampoo, 2,1 Qhap.6j. Dece qu’Antonio
+Liampoo, 231 Chap. 67. De ce qu’Antonio
-à sô arriuée auport de
+à sõ arriuée au port de
-en celieu de
+en ce lieu de
-se paflfoit dans
+se passoit dans
-la Chine> 234
+la Chine, 234
-la receprion que
+la reception que
-de FariaenlavilledeLiampoo, 237 Chap.69. De
+de Faria en la ville de Liampoo, 237 Chap. 69. De
-de Fariafut mené
+de Faria fut mené
-passa, iufqu’à ce
+passa, iusqu’à ce
-la Mesle fust
+la Messe fust
-243 (hop. 70.
+243 Chap. 70.
-banquet queles Portugais de Liampoofirent à
+banquet que les Portugais de Liampoo firent à
-& àCes compagnons, 245 Qhap. 71.
+& à ses compagnons, 245 Chap. 71.
-chercher l’Islede CalempluY1219 Ch¿fP.72. Continuation
+chercher l’Isle de Calempluy, 249 Chap. 72. Continuation
-Faria, iufqu’à ce
+Faria, iusqu’à ce
-la riuiere,de Paatebenam ,&de la resolutionqu’il y prit>touchant sonvoyage,253 Chap. 73. Decequi aduint àAntonio deFaria,iulques àson arriuée
+la riuiere, de Paatebenam, & de la resolution qu’il y prit, touchant son voyage, 253 Chap. 73. De ce qui aduint à Antonio de Faria, iusques à son arriuée
-la dcformité des
+la deformité des
-que nouseufmesenl’anfede Nanquin,
+que nous eusmes en l’anse de Nanquin,
-à Calempluy , &
+à Calempluy, &
-de Faria,en vn desHermitages deTlfledeCalempluy, 168 Chap.77. Continuation de ci qui arriuaà Antonio
+de Faria, en vn des Hermitages de l’Isle de Calempluy, 268 Chap. 77. Continuation de ce qui arriua à Antonio
-dans cet Hermicage,iu[qu’à..sonembarquement, 271 Chllfe 78. De çe qui nousarriua la nuiéi fumante , &
+dans cét Hermitage, iusqu’à son embarquement, 271 Chap. 78. De ce qui nous arriua la nuict suiuante, &
-nous fufmes decouuercs, 274
+nous fusmes découuerts, 274
-nous nousperdifmesdansl’anse de
+nous nous perdismes dans l’anse de
-ce quinous yarriua, 179 C^/>.8o.Desthofes qu-inousaduinrentenfuittedece miserable
+ce qui nous y arriua, 279 Chap. 80. Des choses qui nous aduinrent en suitte de ce miserable
-281 Chap, 81. De noRre arriuée en etc Hospital)& de
+281 Chap. 81. De nostre arriuée en cét Hospital, & de
-y fufmesreceus, 184 Chap.
+y fusmes receus, 284 Chap.
-de Sileyjacau,& des choies qui
+de Sileyjacau, & des choses qui nous arriuerent apres que nous en fusmes partis, 288
-qui nousarriuerent aprcs quenous en fufmes partis, 288 Chllp. 83.
+DES CHAPITRES. Chap. 83.
-nous arriuafmesau ChafteaudVn Gentil-homme
+nous arriuasmes au Chasteau d’vn Gentil-homme
-des choiesqui s’y pafferenr, 292 Chllp. 84. Commede ce mefmelieu, nousallasmes àla ville
+des choses qui s’y passerent, 292 Chap. 84. Comme de ce mesme lieu, nous allasmes à la ville
-nous fuîmes faitsprisonniers, 296 Chap.S). Comme
+nous fusmes faits prisonniers, 296 Chap. 85. Comme
-de Taypor,nous fafmes menez
+de Taypor, nous fusmes menez
-de Nanquin.& des chosesqui nous y arriuercnr, 208 *~hap.86. Dela charité aucc laquelle nous fuîmes craiccez en cette prisÕJ &dusurplusquinousy arriua^oz C6.87.C5me nous fufmes renuoyez
+de Nanquin, & des choses qui nous y arriuerent, 298 Chap. 86. De la charité auec laquelle nous fusmes traittez en cette prisõ, & du surplus qui nous y arriua 302 Ch. 87. Cõme nous fusmes renuoyez
-la villede Pequin,306 Chap.88. Comme nous partifmes de
+la ville de Pequin, 306 Chap. 88. Comme nous partismes de
-à Pcquin,&desmerueilles de
+à Pequin, & des merueilles de
-ville deNanquin, 309 Chap. 8p.Continuation de
+ville de Nanquin, 309 Chap. 89. Continuation de
-voyage iufqu’à nostrearriuée àla ville de PocaHer.& de
+voyage iusqu’à nostre arriuée à la ville de Pocasser, & de
-y virmes 313. Chap, go. Des
+y vismes 313 Chap. 90. Des
-nous tronuafmesàmôtcetteriuiere iufqu’à nostre
+nous trouuasmes à mõt cette riuiere iusqu’à nostre
-de Iunqo:leujcnfcmbledeceque nousvilmes,tanten celieu qu’en
+de Iunquileu, ensemble de ce que nous vismes, tant en ce lieu qu’en
-autre villagepluséloigné, 319 chap-gi. De nostrearriuéeen la ville deSempitay,& dece qui sepassa entre
+autre village plus éloigné, page=319 Chap. 91. De nostre arriuée en la ville de Sempitay, & de ce qui se passa entre
-femme Chretienneque nous y rencomrafmcs, 323. Chap, 92. Del’origine &du fondementde cet Empire
+femme Chrestienne que nous y rencontrasmes, 323 Chap. 92. De l’origine & du fondement de cét Empire
-Chine, cnfcmble d’où font venus
+Chine, ensemble d’où sont venus
-premiers qni l’ont
+premiers qui l’ont
-327 Om^9}»Dcs autres chofcsqui s’enfuîuirent de cetteaffaire, lors
+327 Chap. 93. Des autres choses qui s’ensuiuirent de cette affaire, lors
-le ieulne fut achcué , &decequi futfair depuis,33[ Chap.9-1. Des
+le ieusne fut acheué, & de ce qui fut fait depuis, 331 Chap. 94. Des
-quatre premicresvilles delaChine,& de
+quatre premieres villes de la Chine, & de
-fort remarquables , touchant
+fort remarquables, touchant
-Pequin, Chap.95.Quelfût: ce
+Pequin, 334 Chap. 95. Quel fût ce
-qui diusse les
+qui diuise les
-Empires delàChine & dela Tartaricjenfembie dela prison
+Empires de la Chine & de la Tartarie, ensemble de la prison
-grand enclos,337 Qhap>96. De
+grand enclos, 337 Chap. 96. De
-autres ckofes que nousvismes pendant
+autres choses que nous vismes pendant
-temps quenousarriuafmesen vn
+temps que nous arriuasmes en vn
-ou ily auoit vne Croix; &
+ou il y auoit vne Croix ; &
-341 Chap.97- Decequenousvismesau fortird’vne ville appellée lunquinilau, 347 C^.pg.Deplufieurs autres diuerfcs choies que
+341 Chap. 97. De ce que nous vismes au sortir d’vne ville appellée Iunquinilau, 347 Chap. 98. De plusieurs autres diuerses choses que
-l’ordre quisobferueesvillesmouuanres, quife font
+l’ordre qui s’obserue es villes mouuantes, qui se font
-les riuiercs en des vaifleeux attachez
+les riuieres en des vaisseaux attachez
-nous vifmcs en
+nous vismes en
-d’autres côtrées deiaChine,35g Chjp. izo. De nofice arnuéeenla villede Ptquin, enlewible de no. fire emprisonnement,& de cequi nous y aduinc, 361 Qhap,101. Dusurplusqui se
+d’autres cõtrées de la Chine, 358 Chap. 100. De nostre arriuée en la ville de Pequin, ensemble de nostre emprisonnement, & de ce qui nous y aduint, 362 Chap. 101. Du surplus qui se
-en nostreaffaire,iulqu’àcequ’ellesuc entièrement conclue, 355 Qhap.102. Delarcfponfeque nous
+en nostre affaire, iusqu’à ce qu’elle fut entièrement concluë, 355 Chap. 102. De la response que nous
-parler pournous au Chaem,qui auoit nostre procèsàiuger, 370
+parler pour nous au Chaem, qui auoit nostre procès à iuger, 370
-Cl¡ep.rOl C6ncde ce licu noussu’mesmenez à la Chlbrecriminelle,où l’onnous deuoit prononcer nofirc fencence; auec vue deCcription dela grande
+TABLE Chap. 103. Cõme de ce lieu nous fusmes menez à la Chãbre criminelle, où l’on nous deuoit prononcer nostre sentence ; auec vue description de la grande
-de cetce Chambre,& desceremoniesqu’on y obCerue, 373 Chap. 104.Deschofesqui tepitlerententre nous,
+de cette Chambre, & des ceremonies qu’on y obserue, 373 Chap. 104. Des choses qui se passerent entre nous,
-la Misericorde , enfemblc de grandesfaueursqu’ilsnous fircnr, 381
+la Misericorde, ensemble de grandes faueurs qu’ils nous firent, 381
-qu’on oblerue aux félins qui
+qu’on obserue aux festins qui
-aux hoftelleries les
+aux hostelleries les
-trente-deux Vniuerltcez, 389 Cb’ip.ioj.De quelques choses particulières & fort remarqnables,qu’il ya danslaville dePequin, 394 Cbap.io8. Dela prifondeXinanguibaleu,où sot enfermez
+trente-deux Vniuersitez, 389 Chap. 107. De quelques choses particulieres & fort remarquables, qu’il y a dans la ville de Pequin, 394 Chap. 108. De la prison de Xinanguibaleu, où sõt enfermez
-aux reparatiôsde la
+aux reparatiõs de la
-Chap. 10p. D’vn
+Chap. 109. D’vn
-le ThreCor des
+le Thresor des
-duquel eftentretenuë cette prisé, &
+duquel est entretenuë cette prisõ, &
-404 Chllp.no. Du troisîesme édifice
+404 Chap. 110. Du troisiesme édifice
-ce lielJ,qu’ils appellent Nacapiran, 408 ,Chap.lu.Dl1 quatriesme édificesitué aumilieudelariuiert,oùse voyent
+ce lieu, qu’ils appellent Nacapirau, 408 Chap. 111. Du quatriesme édifice situé au milieu de la riuiere, où se voyent
-411 Çhap.112. Dit foingque l’on
+411 Chap. 112. Du soing que l’on
-ne peuuentgaigner leur
+ne peuuent gaigner leur
-publics eItablis au
+publics establis au
-pour ItcnrrecÍçn des pauares ««ns , &
+pour l’entretien des pauures gens, &
-premier, 4.1p. C^.114. Dugrand nombre(l’om..; cierSjéc autres gensqu’il y adâsics Palais
+premier, 419 Chap. 114. Du grand nombre d’Officiers, & autres gens qu’il y a dãs les Palais
-Chine, eniem. ble des nos des dignitez fouuerainés,par quile Royaumeest gouuerne, &
+Chine, ensemble des nõs des dignitez souueraines, par qui le Royaume est gouuerné, &
-principales se. Ôles, 424
+principales sectes, 424
-115. Cornentnousfufmesmenez à Quanfy, pour
+115. Cõment nous fusmes menez à Quansy, pour
-de nostreexil,& del’infortune que
+de nostre exil, & de l’infortune que
-y eulmesvnpeuapresy estrearriuez, 416 Chap.116. Comment
+y eusmes vn peu apres y estre arriuez, 416 Chap. 116. Comment
-cas fortuit,ie rencontray
+cas fortuit, ie rencontray
-cette ville,&de ce
+cette ville, & de ce
-nous filmesàuccluy , 430
+nous fismes auec luy, 430
-de cequ’ilyfieL4H Chap.
+de ce qu’il y fist, 435 Chap.
-le Nauicor deLançame dônaau chafteais de
+le Nauticor de Lançame dõna au chasteau de
-qui enarriua, 439 Chap. 11p. De
+qui en arriua, 439 Chap. 119. De
-stratageme via GeorgeMendez, pour
+stratageme vsa George Mendez, pour
-de l’assautqui y sur donné,& de
+de l’assaut qui y sut donné, & de
-443 Chap.izo. Dupartementde Micaquer, pour
+443 Chap. 120. Du partement de Mitaquer, pour
-de Nixiancoo,aucamp que le Rcy desTartares auoit
+de Nixiancoo, au camp que le Roy des Tartares auoit
-de lavilledePequin, 449
+de la ville de Pequin, 449
-quelle façonleMitaquer nous
+quelle façon le Mitaquer nous
-presenter auRoy,enlemble des
+presenter au Roy, ensemble des
-nous vilmes,& qui
+nous vismes, & qui
-arriuerent dcuatqueles voir, 452. Ch.i1.2.Du surplus quenous fifiaes
+arriuerent deuãt que les voir, 452 Ch. 122. Du surplus que nous vismes iusqu’à ce que nous arriuasmes où estoit le Roy des Tartares, & de ce qui nous y aduint auec luy, 456
-lUsqua ce qjenousariiuafmesoù cftoit le
+DES CHAPITRES. Chap. 123. Commẽt le
-des Tartares, & de ce qui nous y aduinc auec luy, 456 Chap. 12j. Commetle Roy desTar. tares leua
+des Tartares leua
-qu’il aooicmis deuant la villede Pequin
+qu’il auoit mis deuant la ville de Pequin
-en (on Royaume, &des choses
+en son Royaume, & des choses
-à Tonarriuée, 461 Ch.». 124.
+à son arriuée, 461 Chap. 124.
-le RoydeTartanes’en alla
+le Roy de Tartarie s’en alla
-de Lanç«me à celle deTuymicaiboùquelques Pnrjces le visiterentenperh ’n:^, & d’aunes parleursAm464 O1 .125.Dequellefaçon nousfufnu conduits
+de Lançame à celle de Tuymican, où quelques Princes le visiterent en personnes, & d’autres par leurs Ambassadeurs, 464 Chap. 125. De quelle façon nous fusmes conduits
-le ÎU»vde Tarnie,&deee quenous hunesJueeluy, 469 Qhap. 126.
+le Roy de Tartarie, & de ce que nous fismes auec luy, 469 Chap. 126.
-nous filmes depuis
+nous fismes depuis
-ville deTuymican, iuquà nostre arriuee en
+ville de Tuymican, iusqu’à nostre arriuée en
-des offertiensdesdeffutias, 4’;2 C:•«/’, 127. Duchemin quenous fismes atparauant qu’arriuer
+des ossemens des deffuncts, 472 Chap. 127. Du chemin que nous fismes auparauant qu’arriuer
-la Ville de Qujmginau, & deschoses quenous yvifmcs, 475 C-oAp.128. Continuation denostre voyage depuis lavillede Quangirau,iniquesàcelledeXolor.&de etquenousyvifmes3 479 Lh.-f. 129.
+la cille de Quanginau, & des choses que nous y vismes, 475 Chap. 128. Continuation de nostre voyage depuis la ville de Quanginau, iusques à celle de Xolor, & de ce que nous y vismes, 479 Chap. 129.
-nous adumrent depuis nostre parlement de
+nous aduinrent depuis nostre partement de
-ville deXolor,iufqu’ànostre attiuce en
+ville de Xolor, iusqu’à nostre arriuée en
-de Cauchcnchine, 483 Ch"p. 1 50. De
+de Cauchenchine, 483 Chap. 130. De
-de CauchenchinefitàlArafculiadeur deTartarieenlavillede Fanaugrem,486 Ch*p. 131.
+de Cauchenchine fit à l’Ambassadeur de Tartarie en la ville de Fanaugrem, 486 Chap. 131.
-le RoyCauchin s’en
+le Roy Cauchin s’en
-ville d,Vzanquée>& enqueltriomphe ily entra, 490 ctutp. 132. Quel futnostre parteméc decettevilled’Vzanquée,&dece qui
+ville d’Vzanquée, & en quel triomphe il y entra, 490 Chap. 132. Quel fut nostre partemẽt de cette ville d’Vzanquée, & de ce qui
-aduint iulques ànoftre arriuée en l’isle de Tanixumaa , qui
+aduint iusques à nostre arriuée en l’Isle de Tanixumaa, qui
-du lapPon, 49; Chap.133, Comme
+du Iapon, 493 Chap. 133. Comme
-Isle deTanixumaa, &
+Isle de Tanixumaa, &
-nous aduintauecle Seigneur
+nous aduint auec le Seigneur
-Chap. 134.Du grand
+Chap. 134. Du grand
-l’vn desnofires, pour
+l’vn des nostres, pour
-d’vne harquebuze,& de
+d’vne harquebuze, & de
-ie rus cnuoyé par le Nautaquinau Roy de Bungo,& deschoîesquej’y vis,&quifepafferent iufqu’à ce qlieiarriuay à
+ie fus enuoyé par le Nautaquin au Roy de Bungo, & des choses que i’y vis, & qui se passerent iusqu’à ce que i’arriuay à
-136. Bsvn grand
+136. D’vn grand
-ville an fils
+ville au fils
-Roy deBungo,&del’extrémeQagerqtieiecouruspourceÎ3, 5*10 Ch. 137* Du surplus quitè passaen laguerisonduieune Prince deEugo ,ensemble de
+Roy de Bungo, & de l’extréme dãger que ie courus pour cela, 510 Ch. 137. Du surplus qui se passa en la guerison du ieune Prince de Bũgo, ensemble de
-m’en allerdel’Islede Tanixumaa,à Liampoo, SIS Ch.
+m’en aller de l’Isle de Tanixumaa, à Liampoo, 515 Ch.
-nous aduinrér à
+nous aduinrẽt à
-nous fuîmes(auuezdecenaufrage, 521; Ch.
+nous fusmes sauuez de ce naufrage, 521 Ch.
-nous fufmes menez
+nous fusmes menez
-ville deBungor,& presentez
+ville de Bungor, & presentez
-de laluftice, gouuerneur
+de la iustice, gouuerneur
-furent saiétes en la fécondé audiencc que nouseuCmes,ensemblè dece que
+furent faictes en la seconde audience que nous eusmes, ensemble de ce que
-y respondismes,& des
+y respondismes, & des
-nous arriuercnr, 527
+nous arriuerent, 527
-enuoya cet-
+enuoya cette sienne sentence au Broquen de la ville où nous estions prisonniers, afin qu’il l’executast, & de ce qui en arriua, 553
-ce sienne fentenceauBroquende la ville où nous cRions prisonniers, afin qu’il l’executafl,& decequi enarriua, 553 Ch. 141. De
+TABLE Ch. 142. De
-du Roy,&delàrelponfe qu’elle
+du Roy, & de la response qu’elle
-143. Dufurplus quinousaduint iusques
+143. Du surplus qui nous aduint iusques
-541 ch. 144.
+541 Ch. 144.
-voile àMalaca,où le
+voile à Malaca, où le
-à Martabaneau Chaubainhaa, 54J ch. 145.
+à Martabane au Chaubainhaa, 543 Ch. 145.
-à vnclile appellée Pu’lo Tinhor,
+à vne Isle appellée Pullo Tinhor,
-ce quel’yfisauccleRoy. 545 ch. 146.
+ce que i’y fis auec le Roy, 545 Ch. 146.
-aux noftres cotre les
+aux nostres cõtre les
-ce Roytelet,& d’vne grande viéloire que
+ce Roytelet, & d’vne grande victoire que
-Portugais gaignerentencette côte contte vn
+Portugais gaignerent en cette côte contre vn
-549 e/?.i47.Continuationdenostre voyage
+549 Ch. 147. Continuation de nostre voyage
-557 ch.148.De quelquesparticularitez qui arriuerent àMartabane, 559 Ch.149.Dela resolution
+557 Ch. 148. De quelques particularitez qui arriuerent à Martabane, 559 Ch. 149. De la resolution
-le Chaubainhaa , comme il feeuft qu’il ne pouuoitestre secouru
+le Chaubainhaa, comme il sceust qu’il ne pouuoit estre secouru
-566 Ch.150. De
+566 Ch. 150. De
-au RoydeBramaa,& du
+au Roy de Bramaa, & du
-572 k.151. Du
+572 Ch. 151. Du
-ville deMartabane, ensemble
+ville de Martabane, ensemble
-fut saiéte de
+fut faicte de
-Nhay Canacoo, &.des autres femmes quil’accompagnoient, 577 cÂ. iSz. De
+Nhay Canatoo, & des autres femmes qui l’accompagnoient, 577 Ch. 152. De
-façon sucexécute rArrest de
+façon fut executé l’Arrest de
-en lapersonne du
+en la personne du
-Martabane, deNhay Canatoosafemme,deses quatre
+Martabane, de Nhay Canatoo sa femme, de ses quatre
-autres 140, patiens, 581 ch. 153.
+autres 140 patiens, 581 Ch. 153.
-que ieus à Martabane,&deceque fitleRoy de Brama,dcpuis qu’ilfut arriué
+que i’eus à Martabane, & de ce que fit le Roy de Brama, depuis qu’il fut arriué
-Pegu, 58j ch. 154.
+Pegu, 585 Ch. 154.
-ce quienarriua, 591 ch.155. Continuation
+ce qui en arriua, 591 Ch. 155. Continuation
-qui arriuaen ce
+qui arriua en ce
-cruel chafiiment exercé
+cruel chastiment exercé
-fit prifonnicrs, 595 ch.156. Comme
+fit prisonniers, 595 Ch. 156. Comme
-alla assiegerlaville de Meleytay,oùestoit le Prince d’Auaa,3uec trente
+alla assieger la ville de Meleytay, où estoit le Prince d’Auaa, auec trente
-600 ch. 157.
+600 Ch. 157.
-Brama, itifqu’àson arriuée
+Brama, iusqu’à son arriuée
-s’y paffcrent, 603 ch. 158.
+s’y passerent, 603 Ch. 158.
-nous filmes iuiqu’à ce
+nous fismes iusqu’à ce
-nous arriuafmes au
+nous arriuasmes au
-Pagode deTinagoogoo, 606 ch- 15p. De
+Pagode de Tinagoogoo, 606 Ch. 159. De
-& dubaftiment de
+& du bastiment de
-de Tinagoogoo,ensemble du
+de Tinagoogoo, ensemble du
-669 ch. 160.Delà grande &somptueuse Procession
+669 Ch. 160. De la grande & somptueuse Procession
-de les sacrifices,613 ch.161. De
+de ses sacrifices, 613 Ch. 161. De
-ou Penicens que nous vilmesfur la
+ou Penitens que nous vismes sur la
-ce Pagodede leur sa. çondeviure. 6lS ch. 162.
+ce Pagode, & de leur façon de viure, 618 Ch. 162.
-continuant no( itrcchemin, iufqu’à ce
+continuant nostre chemin, iusqu’à ce
-nous
+nous arriuasmes à la ville de Timplan, 625
-arriuarmes à la ville de Timplan, 625 zh. itfp Dela magnifique
+DES CHAPITRES. Ch. 163. De la magnifique
-de TAmbafladeur du
+de l’Ambassadeur du
-de Brama,enlavilledeTimplam; ensemble
+de Brama, en la ville de Timplam ; ensemble
-du Calaminham,631 ch.164. De
+du Calaminham, 631 Ch. 164. De
-fit cet Ambassadeurau calaminhan,ensemble de
+fit cét Ambassadeur au calaminhan, ensemble de
-response qu’illuy rendit; &
+response qu’il luy rendit ; &
-l’Euangile futautrefois presché
+l’Euangile fut autrefois presché
-640 ch. 165.
+640 Ch. 165.
-du calaminbam, ensemble
+du calaminham, ensemble
-de Pegu , & decefuy des
+de Pegu, & de celuy des
-648 ch. 166.
+648 Ch. 166.
-iusques ànostrearriuéeen la ville dePauel,& des diuerfes nations quenousvismes, 653 ch. 167.
+iusques à nostre arriuée en la ville de Pauel, & des diuerses nations que nous vismes, 653 Ch. 167.
-voyage iufqu’ànostre arriuée
+voyage iusqu’à nostre arriuée
-& dela mort
+& de la mort
-de Motinay, 658 ch. 16$.DePéle$ion du nouueau Roolimde Mounay, grand Ta!agrepodecesGentils du Royaume dePega, 665 ch,16p. De
+de Mounay, 658 Ch. 168. De l’élection du nouueau Roolim de Mounay, grand Talagrepo de ces Gentils du Royaume de Pegu, 665 Ch. 169. De
-de Mounay,&misenpoffe(Bondesa dignité, 674 cfc.lyo.-Deschofes que
+de Mounay, & mis en possession de sa dignité, 674 Ch. 170. Des choses que
-apres Ton arriuéeen la vile de Pegu , ensemble
+apres son arriuée en la ville de Pegu, ensemble
-deuant Sauady,& de
+deuant Sauady, & de
-fortune quenousycourufmes, 677
+fortune que nous y courusmes, 677
-que nouseusmesen ce voyage,681 Chap.
+que nous eusmes en ce voyage, 681 Chap.
-de Goa,ie fis
+de Goa, ie fis
-vn Hilcruei"dcmeura, 6%6 Chap.173.conarne!cPangiieyr,imde Pue, Empereur
+vn Hyuer que i’y demeuray, 686 Chap. 173. comme le Pangueyram de Pate, Empereur
-grosse armée,s’en alla
+grosse armée, s’en alla
-de Pafferuan, &
+de Passeruan, &
-arriua, 5R9 ChiCp.17f. De
+arriua, 689 Chap. 174. De
-mille AmouCOSJOU Soldatsdéterminez,&de ce quienarriua, -782 Chap.i75.De la
+mille Amoucos, ou Soldats determinez, & de ce qui en arriua, 782 Chap. 175. De la
-que fie le
+que fit le
-de Pafferuan, cornre les en. nemis quiIetenoientaflfiege,&du faccez de
+de Passeruan, contre les ennemis qui le tenoient assiegé, & du succez de
-s’estoit saia renegat, fut arretféprisonnier fortuitement,& du
+s’estoit faict renegat, fut arresté prisonnier fortuitement, & du
-Demaa sur mis
+Demaa fut mis
-bien efirange,& de
+bien estrange, & de
-en arriua,790 Chap.178. Du surplus quiarriua iufqu’à ce
+en arriua, 790 Chap. 178. Du surplus qui arriua iusqu’à ce
-fust embarqute, enséble d’vn grand différent quifuruint entre
+fust embarquée, ensẽble d’vn grand different qui suruint entre
-principaux delàville,&dumal-heureux succez. qui s’en enfuiuit, 7^4 Chap.ij9.Detoutle surplus qui nouï arriua iuf ¡u’à nostre partemcc vers le portdeZunda,d’où nous si: mes voileàla chine,&desfortunesque nous courufmes en ce voyage,798 Chap.
+principaux de la ville, & du mal-heureux succez qui s’en ensuiuit, 794 Chap. 179. De tout le surplus qui nous arriua iusqu’à nostre partement vers le port de Zunda, d’où nous fismes voile à la chine, & des fortunes que nous courusmes en ce voyage, 798 Chap.
-nous arriua,après nous estre fauuez decetefeueil, 80; Chap.181. comme
+nous arriua, après nous estre sauuez de cét escueil, 803 Chap. 181. comme
-Zunda, iepaffay àSiam, d’où
+Zunda, ie passay à Siam, d’où
-allay àla guerre de chyammay )en la
+allay à la guerre de chyammay, en la
-des Portugais,8o£ Ch.182.continuationdecequesi-le Roy de Siam,iusques à
+des Portugais, 806 Ch. 182. continuation de ce que fit le Roy de Siam, iusques à
-son Royaume , cùla Roynesafemmel’empobôna, 810 ChapA$3- Dela tnftemortdeceRoy
+son Royaume, où la Royne sa femme l’empoisõna, 810 Chap. 183. De la triste mort de ce Roy de Siam, & de quelques choses illustres & mémorables, par luy faictes durant sa vie, 815
-- deSiam,&de quelques chofcs illustres & mémorables, par luy faites durant sa vie, 815 0jap.184. comme
+TABLE Chap. 184. comme
-Roy suc bruIe, &
+Roy fut brulé, &
-portée àvn Pagode, cnlembîe de
+portée à vn Pagode, ensemble de
-812 Chap.185* De Tentreprifequefitlc Roy
+812 Chap. 185. De l’entreprise que fit le Roy
-de Siam&deschoies qui
+de Siam & des choses qui
-passerent iuqu’àfonarriuéeen la
+passerent iusqu’à son arriuée en la
-828 Çh.i$6,D\i premier aÍfauc que
+828 Chap. 186. Du premier assaut que
-de Biamadonnaàla ville d’Odiaa, &quelenfut le succez, 831 Chap.187.Du dernierassaut doniié à
+de Brama donna à la ville d’Odiaa, & quel en fut le succez, 832 Chap. 187. Du dernier assaut donné à
-836 Chap.188. commentle Roy
+836 Chap. 188. comment le Roy
-de leucr le
+de leuer le
-qui s’eftoitfaiéteaii Royaume
+qui s’estoit faicte au Royaume
-qui arriualà-dessus,’ 840 Ch. 18p. Dela grande
+qui arriua là-dessus, 840 Ch. 189. De la grande
-Royaume deSiam,&deplusieurs autres particularitcz touchant
+Royaume de Siam, & de plusieurs autres particularitez touchant
-190. Continuationde ce
+190. Continuation de ce
-de Begu , tant
+de Begu, tant
-Chap. ipi. Des
+Chap. 191. Des
-abominable cluiaduintàDie. go Suarez, 856 &k. 192.
+abominable qui aduint à Diego Suarez, 856 Ch. 192.
-de ceqùiarrina touchant le saia de
+de ce qui arriua touchant le faict de
-862 ch. 193.
+862 Ch. 193.
-le Xcmin de Satan édecequienarriua, S66 ch. 1P4. De
+le Xemin de Satan, & de ce qui en arriua, 866 Ch. 194. De
-que Se le
+que fit le
-le cnsurpigrem frere de laiét du
+le chaumigrem frere de laict du
-vne gros. se armée, "86p ch.195.D’vne grànde émotionqui se fiftaucampde ce
+vne grosse armée, 869 Ch. 195. D’vne grande émotion qui se fist au camp de ce
-le fuiet&lesuccés, 873
+le suiet & le succés, 873
-que donnerentles six
+que donnerent les six
-& del’entrée que fit lechaumigrem en
+& de l’entrée que fit le chaumigrem en
-ville dePfgu, 878 ch, 197.
+ville de Pegu, 878 Ch. 197.
-fut treuué,& amené
+fut treuué, & amené
-de Brama,& de ce quienarrma , 881 ch. 198. De qucile façon le Xemiadoo fut
+de Brama, & de ce qui en arriua, 881 Ch. 198. De quelle façon le Xemindoo fut
-au fuppjice: &
+au supplice : &
-la more qui
+la mort qui
-884 ch. 199.
+884 Ch. 199.
-la reftituûon que
+la restitution que
-Brama fitaudeffunotXemindoo du
+Brama fit au deffuct Xemindoo du
-qu’il luyauoic pris,& de
+qu’il luy auoit pris, & de
-corps sur enterré, 8pi Ch, 100. comme
+corps fut enterré, 891 Ch. 200. comme
-au lappon , & d’vneestrange chose qui arriua. 894 ch. 201.
+au Iappon, & d’vne estrange chose qui arriua, 894 Ch. 201.
-eu nouuellesde la
+eu nouuelles de la
-900 ch. 202.
+900 Ch. 202.
-Fucheo nouspaffafmesauport de Hiamangoo)&. de
+Fucheo nous passasmes au port de Hiamangoo, & de
-904 ch. 203.
+904 Ch.’’ 203.
-sur lafortereffe deMalaca, &
+sur la forteresse de Malaca, &
-cette occafton le
+cette occasion le
-Pere MaiftrtFrançois XauierJReéteur de
+Pere Maistre François Xauier, Recteur de
-ces
+ces contrées des Indes, 908
-contréesdes Indes, 908 ch. 204. Dv* ce qui aduinchnostre armée,
+DES CHAPITRES. Ch. 204. De ce qui aduint à nostre armée,
-sur Ton paetement,& de
+sur son partement, & de
-qui aniuerent à la forrerdfeJ 915
+qui arriuerent à la forteresse, 915
-Du furpîus qui
+Du surplus qui
-Diego Suarr-;,enfembledu parrement de l’armée,& quel
+Diego Suarez, ensemble du partement de l’armée, & quel
-succés iusquesàsonarriuée àlariuieredeParlés) 921 ch-106. Du sanglantcombatqu’eurent les nostrescontreles Achems
+succés iusques à son arriuée à la riuiere de Parlés, 921 Ch. 206. Du sanglant combat qu’eurent les nostres contre les Achems
-riuiere deParlés, & quelen futle succez, 926 ch. 207. Deschoses quifepafTerent à
+riuiere de Parlés, & quel en fut le succez, 926 Ch. 207. Des choses qui se passerent à
-qu’en 4kle “I?cre Xauier, commejl prefchpit vn
+qu’en dit le Pere Xauier, comme il preschoit vn
-930 ch>2o8.commelebien-heureuxPere Maistre
+930 Ch. 208. comme le bien-heureux Pere Maistre
-945 ch. 209. De l’ârriuée du
+945 Ch. 209. De l’arriuée du
-port de-Fin.. geo oùeiloitnofirenanire,&;des choses
+port de Fingeo où estoit nostre nauire, & des choses
-nous fufmes voirle Roy
+nous fusmes voir le Roy
-Bungo enlaville deFucheo, 951 cfc.iio. Des honneursque leRoy de
+Bungo en la ville de Fucheo, 951 Ch. 210. Des honneurs que le Roy de
-au Révérend PereXauier à cette premier^cncrc-ve^c, 946
+au Reuerend Pere Xauier à cette premiere entre-veuë, 946
-& fairevoile à la chine,fut retenu
+& faire voile à la chine, fut retenu
-quelques iours , & des dictes qu’il tqt auec lesBonzes^ ^6% ch. 212.
+quelques iours, & des disputes qu’il eut auec les Bonzes, 962 Ch. 212.
-choses quifepaflerenc entre
+choses qui se passerent entre
-bien-heureux Pcrc &les Porcugais,touchant leur embarquement:& de la fécondé difpute auec
+bien-heureux Pere & les Portugais, touchant leur embarquement ; & de la seconde dispute auec
-Bonze Fucarandono; 969 ch. 213.
+Bonze Fucarandono, 969 Ch. 213.
-qui sepaflaentre les
+qui se passa entre les
-& lePere Xauier, iusquesàce qu’ils’embarquapour s’enalleràlaChine, 945 ch. 214.
+& le Pere Xauier, iusques à ce qu’il s’embarqua pour s’en aller à la Chine, 945 Ch. 214.
-du lappon à
+du Iappon à
-en fufmes deliurez
+en fusmes deliurez
-prieres deceferuiceurdeDieu, 952 ch. 215. Des diuerfes choses aduenu:s à ce bien-heuieux Pereiusquesà sonatriué à la chine,& comment ilrenditl’efprir, 958
+prieres de ce seruiteur de Dieu, 952 Ch. 215. Des diuerses choses aduenuës à ce bien-heureux Pere iusques à son arriué à la chine, & comment il rendit l’esprit, 958
-216. Dela fepuhure duReuerend pere
+216. De la sepulture du Reuerend pere
-de lààGoa, 978 Ch. 117. comme
+de là à Goa, 978 Ch. 217. comme
-du bienheu-reux Pere Xiuierfutmishors le nauirje dans
+du bien-heureux Pere Xauier fut mis hors le nauire dans
-il cftoit venu
+il estoit venu
-Goa, 9S0 c/?.2i8.Delareceptionqui fut faille dans
+Goa, 980 Ch. 218. De la reception qui fut faicte dans
-ce Sair.£tdcffun<5t, & dufurpîus quis’y passa, 983 ch. 219. cornuele PereMaiftie Belquior
+ce Sainct deffunct, & du surplus qui s’y passa, 983 Ch. 219. comme le Pere Maistre Belquior
-de 1’1ndc pour s’en alleraulappon,&dccc quiarriua pourloisàMalaca, 987 ch.220.Nofirc partement
+de l’Inde pour s’en aller au Iappon, & de ce qui arriua pour lors à Malaca, 987 Ch. 220. Nostre partement
-au Iappcn,& des
+au Iappon, & des
-nous arriueient, iusques
+nous arriuerent, iusques
-nous aboi dafmes enrifle de Chan pti’;> looenla Çaucheichine,enlcmblc dece quenous y
+nous abordasmes en l’Isle de Champeiloo en la Cauchenchine, ensemble de ce que nous y
-990 ,ichop. 2ih comme Je cette MU de CThartipeîloo nous abordafmes en
+990 Ch. 221. comme de cette Isle de Champeiloo nous abordasmes en
-de Sanchan,& delààLam=* pacau,auec vnrécit dedeux gtâJs
+de Sanchan, & de là à Lampacau, auec vn recit de deux grãds desastre aduenus en la chine, à deux colonies de Portugais, 994
+TABLE Chap. 222. Des nouuelles qui vinrent en cette Isle, touchant vn estrange faict arriué dans le pays, 1000 Chap. 223. De notre arriuée au Royaume de Bungo, & des choses que nous y fismes auec le Roy, 1004 Chap. 214. De quelle façon le Roy de Bungo receut le Vice-Roy Ambassadeur des Indes, 1012 Chap. 225. De l’entre-veuë de M. Belquior auec le Roy de Bungo, ensemble de ce qui se passa auec luy, & de la response que le Roy fit à mon Ambassade, 1014 Chap. 229. Des choses qui se passerent depuis que nous partismes de Xeque, iusques à nostre arriuée en l’Inde, & de là au Royaume de Portugal, 1017 FIN.