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Livre:Féron - Le siège de Québec, 1927.djvu

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-DAWES BLAClWIORSt He jFr Pork Jajfwjne qiï aulrefois uière naturelle très bien Vieillie aVec plus de cent ans d’expérience ^
-Québec (17*59) Roman
+Québec (1759) Roman
-Féron lllustrat-or’s d’Alber-- Fouinie’’ LÂCTTON CANÀDIENNE “LE ROMAN CANADIEN" Editions Edouard Garand
+Féron Illustrations d’Albert Fournier center « LE ROMAN CANADIEN » Éditions Édouard Garand
-rue Ste-Elisabeth. Montréal.
+rue Ste-Élisabeth. Montréal.
-DU MÊME AUTEUR ROMANS : La Métisse. Editions de luxe, format 73/2 par 5^2\t1\tvol.\t75c L’Aveugle de St-Eustache (deuxième édition)\t1\tvol.\t25c Le Philtrc Bleu\t 1\tvol.\t15c Fierté de Race\t I\tvol.\t25c La Feinme d’Or\t 1\tvol.\t15c La Revanche d’une Race\t 1\tvol.\t25c La Besace d’Amour\t 1\tvol.\t25c Les Cachots d’Haldimand\t 1\tvol.\t25c La Tavernc du Diable\t 1\tvol.\t25c Le Patriotc\t 1\tvol.\t25c Le Manchot de Frontenac\t 1\tvol.\t25c La Besace de Haine. Le Siège de Québec. Roman. Théâtre La Secousse : pièce dramatique en t.rois íictes. .\t1\tvol.\t25c Paraîtront prochainement : La Drapeau Blanc. Roman. Le Capitaine Aramèle. Roman. Tous
+{{-|7}} Tous
-: EDOUARD GARAND 192 7 Copyright
+: ÉDOUARD GARAND. 1927 {{-|5}} Copyright
-by Edouard Garand.
+by Édouard Garand.
-Le Siège de Québïc ■\tTVl\tV\t^ Ce
+{{IllustPP|img=Féron - Le siège de Québec, 1927, illust 01.png|txt=}} I LES ANGLAIS !... Ce
-juin, inardi, un
+juin, mardi, un
-devant l’Ile d’Orléans Ia flotte anglaiso sous
+devant l’Île d’Orléans la flotte anglaise sous
-véritable Armada-—se compo.sait d’une
+véritable Armada — se composait d’une
-onze frégatea et
+onze frégates et
-petits bâtíments de
+petits bâtiments de
-de conibat. Et
+de combat. Et
-qui aeeompagnaient ces
+qui accompagnaient ces
-quatre-vingt vaisseaux, Et
+quatre-vingt vaisseaux. Et
-mille míliciens de la Nouvelle-Angleterro et
+mille miliciens de la Nouvelle-Angleterre et
-général Jaines Wolíe, qui
+général James Wolfe, qui
-de Louis¬ bourg l’été
+de Louisbourg l’été
-quatre-vingt navi¬ res qui
+quatre-vingt navires qui
-les vìngt-deux petits
+les vingt-deux petits
-la capitalc de
+la capitale de
-treize inille coinbattants... treize
+treize mille combattants... treize
-c’était lour puissante
+c’était leur puissante
-de trës petite
+de très petite
-la NouvelleFrance; et
+la Nouvelle-France ; et
-4 LE SIÈGE DE QUÉBEC Alors,
+Alors,
-vu paraïtre cette
+vu paraître cette
-beaucoup moindro lorsqu’on
+beaucoup moindre lorsqu’on
-: —Les Anglais !... Effroi?... Désespoir?... Non!... cela n’avait été’ qu’un choc! Aussitôt
+: — Les Anglais !... Effroi ?... Désespoir ?... Non !... cela n’avait été qu’un choc ! Aussitôt
-au découragernent! Car
+au découragement ! Car
-pourvus d’uno artillerie
+pourvus d’une artillerie
-récente eticoro dans
+récente encore dans
-moment abattus! Apròs le
+moment abattus ! Après le
-peuple jctait un coup d’oeil plein
+peuple jetait un coup d’œil plein
-Là, l’arinée de la Nouvelle-Fran¬ ce s’étalt fortement
+Là, l’armée de la Nouvelle-France s’était fortement
-Elle échclonnalt ses
+Elle échelonnait ses
-rivière Saint-Cliarlcs jusqu’aux
+rivière Saint-Charles jusqu’aux
-la petito arméo de
+la petite armée de
-cité jusqu’ii la rivière Jacques-Cíu’tier. Mais, dison.s-le cncoro, ce
+cité jusqu’à la rivière Jacques-Cartier. Mais, disons-le encore, ce
-mais e’étaient aussi trci/.o mille
+mais c’étaient aussi treize mille
-L’un, l’ormant l’aile gaitclie, couvrait
+L’un, formant l’aile gauche, couvrait
-du villago de lieauport à
+du village de Beauport à
-le Chcvalier de
+le Chevalier de
-qui, jumais vaincu, aima mioux, en 1700, briser
+qui, jamais vaincu, aima mieux, en 1760, briser
-devant Beau¬ port, était
+devant Beauport, était
-les ordrcs du
+les ordres du
-la fatalìté allait
+la fatalité allait
-un chainp d’honneur. Eníìn, l’aile
+un champ d’honneur. Enfin, l’aile
-ce valeuroux Bougainville
+ce valeureux Bougainville
-la navigution srançaisc. Oui,
+la navigation française. Oui,
-mille enl’ants de
+mille enfants de
-la déíense du
+la défense du
-et rlche, nouvelle patrie française! Ah! s’ils
+et riche, nouvelle patrie française ! Ah ! s’ils
-de métier!... Hélas! il
+de métier !... Hélas ! il
-ces dorniers commandés
+ces derniers commandés
-s’était distinguó en
+s’était distingué en
-au coeur de
+au cœur de
-des Jésuites( des en¬ fants !... O.ui, des
+des Jésuites, des enfants !... Oui, des
-de rnourir! àue c’était beau!... Et
+de mourir ! Que c’était beau !... Et
-venu de’ Montréal, de Trois-Kivíëres. . . On
+venu de Montréal, de Trois-Rivières... On
-leurs soyers... —Nous voulons
+leurs foyers... — Nous voulons
-patrie menacée! avaiont-ils crié
+patrie menacée ! avaient-ils crié
-d’un courago sublime... si stiblime que Vau¬ dreuil s’en
+d’un courage sublime... si sublime que Vaudreuil s’en
-le croira-t-on?. . . il
+le croira-t-on ?... il
-jeunes fllles! Elles
+jeunes filles ! Elles
-voix lraute et
+voix haute et
-: —Nous voulons
+: — Nous voulons
-nos hommes! Ah!... l’historien
+nos hommes ! Ah !... l’historien
-race canadionne : "Là, ce
+race canadienne : « Là, ce
-fut grand!” Oui,
+fut grand ! » Oui,
-de naïtre se
+de naître se
-deux siécles au
+deux siècles au
-grands peuplcs de
+grands peuples de
-des mondes! M.
+des mondes ! M.
-Vaudreuil írémit d’espoir
+Vaudreuil frémit d’espoir
-ces femmès canadiennes. II ne
+ces femmes canadiennes. Il ne
-grand sacrifíce, une
+grand sacrifice, une
-il íìnit par
+il finit par
-jeunes fllles que
+jeunes filles que
-pas toutes! Non... plusieurs fu¬ rent si
+pas toutes ! Non... plusieurs furent si
-Quelques-unes fu¬ rent postées
+Quelques-unes furent postées
-des .lignes de
+des lignes de
-aux XJrselines. Quel
+aux Ursulines. Quel
-et d’héroïsme! Et
+et d’héroïsme ! Et
-ces sacriflces, ces
+ces sacrifices, ces
-Nouvelle-France réussiraitelle à
+Nouvelle-France réussirait-elle à
-la menaçait? C’est
+la menaçait ? C’est
-capitale : trois autres arrnées anglaises
+capitale ; trois autres armées anglaises
-ses srontières de
+ses frontières de
-milices. Ah! si
+milices. Ah ! si
-à saire face
+à faire face
-de Wolfe!... C’eût
+de Wolfe !... C’eût
-lui opposer! Ah! le
+lui opposer ! Ah ! le
-de France? Soixante mille hommes!... c’est
+de France ? Soixante mille hommes !... c’est
-LE SIÈGE DE QUÉBEC 5 conquète de la Xouvelle-France avait été défjnitivement résolue! Oui, l’Angletorre avait
+conquête de la Nouvelle-France avait été définitivement résolue ! Oui, l’Angleterre avait
-son va-tout! Sachant
+son va-tout ! Sachant
-ne voulait. envoyer de soconrs a sa
+ne voulait envoyer de secours à sa
-Albion profltait de
+Albion profitait de
-la reudralt maîtresse
+la rendrait maîtresse
-dans l’Améríque du
+dans l’Amérique du
-en effet. n’avait
+en effet, n’avait
-avaient parn inutiles.
+avaient paru inutiles.
-la Nouvclle-France. —Sire, s’était-il
+la Nouvelle-France. — Sire, s’était-il
-avec 1111e ardeur
+avec une ardeur
-une sfncérité qui
+une sincérité qui
-Louis XV, c’est
+Louis {{rom-maj|xv}}, c’est
-votre royaume! C’est
+votre royaume ! C’est
-plus préeieux peut-être,
+plus précieux peut-être,
-votre couronne! Vous
+votre couronne ! Vous
-de vo¬ tre empire... Sire, secourez-les! Louis
+de votre empire... Sire, Secourez-les ! Louis
-vouloir. —Soit, dit-il,
+vouloir. — Soit, dit-il,
-Anglais nç l’auront pas! II envoya
+Anglais ne l’auront pas ! Il envoya
-tout rernpli d’espoir a ses ministrcs. —Hein! des secours?... s’écrìa Berryer, alarmé. Etes-vous fou?... Où
+tout rempli d’espoir à ses ministres. — Hein ! des secours ?... s’écria Berryer, alarmé. Êtes-vous fou ?... Où
-vous demandez?... Bougainville pâlit. —Allons-nous dégarnìr nos frontières? vider nos garnisons? dépouiller
+vous demandez ?... Bougainville pâlit. — Allons-nous dégarnir nos frontières ? vider nos garnisons ? dépouiller
-nos greniers? cria
+nos greniers ? cria
-Et allonsnous nous
+Et allons-nous nous
-reconnaît plus? —Le roi
+reconnaît plus ? — Le roi
-à vous! clania Bougain¬ ville avec
+à vous ! clama Bougainville avec
-les rnains pas
+les mains pas
-ses poclies de
+ses poches de
-de Carillon! Ensuite
+de Carillon ! Ensuite
-fut suïvi de
+fut suivi de
-et d’uue vingtaine
+et d’une vingtaine
-des vtvres et
+des vivres et
-pour sufïire environ
+pour suffire environ
-C’était tout! C’était l’abandon complet! II fallait
+C’était tout ! C’était l’abandon complet ! Il fallait
-son parti! Alors,
+son parti ! Alors,
-de désense, parce qu’on n’a¬ vait pas
+de défense, parce qu’on n’avait pas
-vivres íurent transportées
+vivres furent transportées
-de l’arntée installés
+de l’armée installés
-les seìze cents
+les seize cents
-garnison eommandés par
+garnison commandés par
-cents samilles, femmes,
+cents familles, femmes,
-répandue cotte clameur
+répandue cette clameur
-: —Les Anglais! Les Anglais!... II LE MENDIANT-CAP1TALISTE A cette époque, 011 la
+: — Les Anglais ! Les Anglais !... II LE MENDIANT-CAPITALISTE À cette époque, en la
-Fort Saiut-Louis se trouvatt une
+Fort Saint-Louis se trouvait une
-baraques curieuscs par
+baraques curieuses par
-une “Cité des Pauvres”, et
+une « Cité des Pauvres », et
-les liuttes et bicoquos de
+les huttes et bicoques de
-masures braulantcs et
+masures branlantes et
-gueuserie saisait tous
+gueuserie faisait tous
-qui dépcndaicnt de
+qui dépendaient de
-des cireonstances. II y
+des circonstances. Il y
-bons a.rtisans, experts
+bons artisans, experts
-leur niétier; mais
+leur métier ; mais
-besognes. II y
+besognes. Il y
-pêcheurs liabiles, des
+pêcheurs habiles, des
-à l’oeil sûr; mais,
+à l’œil sûr ; mais,
-plus rénnmérateur leur
+plus rémunérateur leur
-faire meudiants. Du
+faire mendiants. Du
-les “Chevaliers de la Besace” augmenter
+les « Chevaliers de la Besace » augmenter
-une proportíon rapide
+une proportion rapide
-de “quêteux”. Et
+de « quêteux ». Et
-les paìsibles paysans.
+les paisibles paysans.
-Fort Saint-Louis, On
+Fort Saint-Louis. On
-cette “Cité des’ Pauvres” et
+cette « Cité des Pauvres » et
-fi\t1,10\tSIÈUE\tDE\tQUÉBEC Bujet, pourtant très Intéressant, parce
+sujet, pourtant très intéressant, parce
-aurons 1<; plalslr d’y
+aurons le plaisir d’y
-plus turd le
+plus tard le
-Celle-ci, nn peu <\ l’écart
+Celle-ci, un peu à l’écart
-s’appuyait contro la salalsi- même ut paralssalt s’aplatir inlsérablement sous
+s’appuyait contre la falaise même et paraissait s’aplatir misérablement sous
-et puissanto du
+et puissante du
-la dominalt de
+la dominait de
-coudées. C’étalt ce Jour même
+coudées. C’était ce jour même
-Anglais étuicnt apparus <-n faee de l’Ile d’Orléans, et c’étalt un peu apri-s la
+Anglais étaient apparus en face de l’Île d’Orléans, et c’était un peu après la
-la nult. L’unlquo ct basst! plèce de l’intérleur étalt éclairéo par une bougìe de elre jaunc collée sur l’oxtrémlté d’un niorceau de bois talllé un
+la nuit. L’unique et basse pièce de l’intérieur était éclairée par une bougie de cire jaune collée sur l’extrémité d’un morceau de bols taillé un
-Ce bougeolr étalt placé vcrs le
+Ce bougeoir était placé vers le
-table bas.se et
+table basse et
-et asHÎa sur des e.scabeatix ko trouvalent deux vlelllards, un
+et assis sur des escabeaux se trouvaient deux vieillards, un
-une feinnie. L’homme avalt à
+une femme. L’homme avait à
-le bougeolr, A sa
+le bougeoir, à sa
-de plí-ces d’or
+de pièces d’or
-de plôces d’argent.
+de pièces d’argent.
-l’argent étalt un
+l’argent était un
-tas, nials plus petlt, de la inonnale de papler de ce tomps. Autour
+tas, mais plus petit, de la monnaie de papier de ce temps. Autour
-la falble clarté
+la faible clarté
-la bouglo pouvalt sufflre, on réusHlssait à découvrlr l’nnieublenient mlsérablo de la raasura et
+la bougie pouvait suffire, on réussissait à découvrir l’ameublement misérable de la masure et
-un ainoncollement de
+un amoncellement de
-et d’objotn de
+et d’objets de
-vieux ustenslles, viellles ferrailles, outlls hors de servlce, des guenllles et des lialllons, bref
+vieux ustensiles, vieilles ferrailles, outils hors de service, des guenilles et des haillons, bref
-tout co quo ramasNo de
+tout ce que ramasse de
-chiffonnier. L’hommo, avec
+chiffonnier. L’homme, avec
-sa grando burbe blanche,
+sa grande barbe blanche,
-la décrépltude de
+la décrépitude de
-membres, paralssalt avolr attelnt quatro-vlngt-dix nns pour le inolns. La fem1110, bien
+membres, paraissait avoir atteint quatre-vingt-dix ans pour le moins. La femme, bien
-très grlsonnante et très rídée, avalt un alr plus
+très grisonnante et très ridée, avait un air plus
-lui auralt pas
+lui aurait pas
-de solxunte dlx ans. Lul, comptalt une
+de soixante-dix ans. Lui, comptait une
-rouleaux do vlngt pièces; elle, re.comptalt móticuleusenient les vlngt piéces, les
+rouleaux de vingt pièces ; elle, recomptait méticuleusement les vingt pièces, les
-un inorceau d’ótoffo, puls les plaçait précieusc1110111 dans le cosfro. Et
+un morceau d’étoffe, puis les plaçait précieusement dans le coffre. Et
-voix basso et
+voix basse et
-le coinpte uprès que
+le compte après que
-rouleau avnit été dóposó dans lo coffre.
+rouleau avait été déposé dans le coffre.
-les plèces d’or,
+les pièces d’or,
-d’argent. Cos deux
+d’argent. Ces deux
-paraissaient prendro un plaislr puissant ít faire
+paraissaient prendre un plaisir puissant à faire
-remuer do leurs
+remuer de leurs
-crochus cos pièces de inétal qul rendaient
+crochus ces pièces de métal qui rendaient
-à lours oreilles. Touto lour exislence passée
+à leurs oreilles. Toute leur existence passée
-à venlr, toule leur
+à venir, toute leur
-bonheur étalent lit dans
+bonheur étaient là dans
-qu’ils avaiont aniassée sou à son à quéniander pendant
+qu’ils avaient amassée sou à sou à quémander pendant
-ou ciuquante ans. Ils n’avaicnt vécu,
+ou cinquante ans. Ils n’avaient vécu,
-si eet or
+si cet or
-pouvoir l’eniportor dans
+pouvoir l’emporter dans
-en jouír! Nous
+en jouir ! Nous
-dire coinbien de teinps ces
+dire combien de temps ces
-compter cetto fortune, à. la
+compter cette fortune, à la
-et l’esprit; mais ensm le
+et l’esprit ; mais enfin le
-fut addìtionné et
+fut additionné et
-plein. 11 étalt passé huit lieures du soir. —Eh ben
+plein. Il était passé huit heures du soir. — Eh ben
-avec conteutoment. nous avon.s tout
+avec contentement, nous avons tout
-y vívre tranquilles
+y vivre tranquilles
-bons bourgeois! Ab ! voilA donc
+bons bourgeois ! Ah ! voilà donc
-: vívre comme
+: vivre comme
-bons bour¬ geois! Quelle affreuse moquerie! 11s oubliaient
+bons bourgeois ! Quelle affreuse moquerie ! Ils oubliaient
-en guetix et qu’ils allalent mourir de même! Us oubliaient
+en gueux et qu’ils allaient mourir de même ! Ils oubliaient
-mort, ù l’âge oú ils étaieut arrivés, leur tcndait les bras! 11s demeuraient tollement fascinés
+mort, à l’âge où ils étaient arrivés, leur tendait les bras ! Ils demeuraient tellement fascinés
-des jouissanees qu’il
+des jouissances qu’il
-qu’ils s’égaraícnt dans la cliiinêre! Et lu femme
+qu’ils s’égaraient dans la chimère ! Et la femme
-atroce : —Oui, vieux,
+atroce ; — Oui, vieux,
-trente-deux inille louis! Lcs yeux
+trente-deux mille louis ! Les yeux
-étaient encorc tout Jaunes de
+étaient encore tout jaunes de
-d’or. Tu
+d’or. — Tu
-le vietllard les inille louis
+le vieillard les mille louis
-pour los bons
+pour les bons
-trente-trois mille! —On ne
+trente-trois mille ! — On ne
-vieux. —On los aura,
+vieux. — On les aura,
-promis. —Eh ben,
+promis. — Eh ben,
-N’empêche quo ]e trouve
+N’empêche que je trouve
-de suite; quand
+de suite ; quand
-donner millo louis, ou les
+donner mille louis, on les
-! —Mais tu
+! — Mais tu
-ne portc pas comme <;a mille
+ne porte pas comme ça mille
-sur soi! Est-ce
+sur soi ! Est-ce
-porte nous? —Tu as peut-étre raison,
+porte nous ? — Tu as peut-être raison,
-me revìent pas,
+me revient pas,
-louis. —Je no dis
+louis. — Je ne dis
-surtout. —Ah! oui,
+surtout. — Ah ! oui,
-Anglais surtout! répéta
+Anglais surtout ! répéta
-être l’Ile d’Orléans.
+être l’Île d’Orléans.
-leva. -—Tu vas
+leva. — Tu vas
-coffre ct dit
+coffre et dit
-: —Ouvre la trappe! La
+: — Ouvre la trappe ! La
-ce vleillard décrépit manisestait encore
+ce vieillard décrépit manifestait encore
-et avoc le
+et avec le
-femme. —Referme la trappe! Elle
+femme. — Referme la trappe ! Elle
-Li-: ^ikci-: m-’. gi’Knioc s’assooir. avec la bougic i’ii ses nmins, sur la dcrnière manhe de l’oscalicr. Le vicillurd saisit la bècbo o( i-onimonçii à creuser uli trou. Ce Iravail dura
+s’asseoir, avec la bougie en ses mains, sur la dernière marche de l’escalier. Le vieillard saisit la bêche et commença à creuser un trou. Ce travail dura
-Le eoffre fnt onveloppé dans
+Le coffre fut enveloppé dans
-de grosso toilo t’ortenient goudronnée,
+de grosse toile fortement goudronnée,
-le troll. L’IlOlUinC. 1111 pru OSSOIlflflé, se mit !Ï rejetter la terro danr< le Irou et
+le trou. L’homme, un peu essoufflé, se mit à rejetter la terre dans le trou et
-la lVmme parut
+la femme parut
-ses inains : e’était la joie ct la tranquiilité qui
+ses mains : c’était la joie et la tranquillité qui
-après l’inquiélude. Maintenanl que
+après l’inquiétude. Maintenant que
-petite t’ortune était
+petite fortune était
-terre, ii l’abri
+terre, à l’abri
-respirait libremeiit. Mais
+respirait librement. Mais
-pas joté trois
+pas jeté trois
-le eoffret que, bVhaut, un poing rnde frappa
+le coffret que, là-haut, un poing rude frappa
-la niasure. La feinme bondit d’effroi. L’hoinnie tressaillil, interrompit
+la masure. La femme bondit d’effroi. L’homme tressaillit, interrompit
-silence plariait partout. —On a l’rappé, dit-il. —Oui, répondit la feinine. —Si c’était
+silence planait partout. — On a frappé, dit-il. — Oui, répondit la femme. — Si c’était
-capitaine Vuucourt (]ui revenait?. . . —Si s’étaìent des voleurs!... slt la femnio avec éponvante. —Ott si
+capitaine Vaucourt qui revenait ?... — Si s’étaient des voleurs !... fit la femme avec épouvante. — Ou si
-des Anglais! Le méme poing
+des Anglais ! Le même poing
-durement. Ij’homme échappa
+durement. L’homme échappa
-lestement l’oscalier. 11 appliqua sa bouclte ít un
+lestement l’escalier. Il appliqua sa bouche à un
-le treinblotement de
+le tremblotement de
-: —Qui frappe
+: — Qui frappe
-ma porte? I)u dehors une volx nasillarde
+ma porte ? Du dehors une voix nasillarde
-commanda ; •—Ouvroz, père Raymond! Le
+commanda : — Ouvrez, père Raymond ! Le
-l’escalier. —Qui ça
+l’escalier. — Qui ça
-bien étre, je m’demande? ditil à volx étouffée. —C’est un
+bien être, je m’demande ? dit-il à voix étouffée. — C’est un
-nous connatt, puisqu’il
+nous connaît, puisqu’il
-dit “père Raymond”. —Alors, ça doit étre un
+dit « père Raymond ». — Alors, ça doit être un
-connaissance... —Demando-bii son iiom, vieux.
+connaissance... — Demande-lui son nom, vieux.
-: —Qui êtes-vous,
+: — Qui êtes-vous,
-qui prononeez mon nom? —Jo suis
+qui prononcez mon nom ? — Je suis
-! —Ah!... vous
+! — Ah !... vous
-père Croquelin!... Le
+père Croquelin !... Le
-se peneha vers
+se pencha vers
-et de¬ manda : —Que penses-tu? Faut-il
+et demanda : — Que penses-tu ? Faut-il
-que c’est?... —Ben sûr, du monient qu’il
+que c’est ?... — Ben sûr, du moment qu’il
-quelque chose! —T’as raison. Montons! Le
+quelque chose ! — T’as raison. Montons ! Le
-et allu s’assooir ít la
+et alla s’asseoir à la
-y nvoir déposé
+y avoir déposé
-trappe avant été
+trappe ayant été
-porte. l’no terrible silbouette luunaìne se
+porte. Une terrible silhouette humaine se
-ses veux... si
+ses yeux... si
-le mattre de
+le maître de
-baraque ébaueha un geste d’épouvunte, Jeta un eri d’effroi
+baraque ébaucha un geste d’épouvante, jeta un cri d’effroi
-avec borreur. La
+avec horreur. La
-une elameur perçante. l’n sourd ricani’ment répondit ff ces crls. Puis
+une clameur perçante. Un sourd ricanement répondit à ces cris. Puis
-étrange individn pénétra
+étrange individu pénétra
-la bieoque et
+la bicoque et
-— Ktrange!... avons-nous dit? Kn effet. D’abord c’étaìt une
+— Étrange !... avons-nous dit ? En effet. D’abord c’était une
-vait dst dans
+vait dû dans
-taille énorrne. Son vìsage et ses niníns étaient tout nuirs de fuinée ou de clmrbon. Etait-ce un cliarbonnier?. . . Sa téte n’était pas eouverte, que
+taille énorme. Son visage et ses mains étaient tout noirs de fumée ou de charbon. Était-ce un charbonnier ?... Sa tête n’était pas couverte, que
-de Umgs clieveux ébourrisfén, moulllés, à deml brsllés. Les vétements du
+de longs cheveux ébourriffés, mouillés, à demi brûlés. Les vêtements du
-des lumbeaux déchirés, roussls et dégouttanta d’eau,
+des lambeaux déchirés, roussis et dégouttants d’eau,
-ces vétements ou
+ces vêtements ou
-lambeaux nvaient été placós dans un brnsier ardent pour étre ensulte retirés du brnsier et
+lambeaux avaient été placés dans un brasier ardent pour être ensuite retirés du brasier et
-une cuvo d’eau. Et cct étre bizarre ricanait... L’apparitlon était
+une cuve d’eau. Et cet être bizarre ricanait... L’apparition était
-mendiant s’écrla après
+mendiant s’écria après
-première erise d’effroi : —-Etes-vous le
+première crise d’effroi : — Êtes-vous le
-de I’enfer? ■—Je ne
+de l’enfer ? — Je ne
-rassurez-vous alnsi que votre fidèlo compagne; mais,
+rassurez-vous ainsi que votre fidèle compagne ; mais,
-de méme, je
+de même, je
-de l’enfer! —Vous sortez de l’enfer! slt comme
+de l’enfer ! — Vous sortez de l’enfer ! fit comme
-de saire un
+de faire un
-: —Bonne Vierge
+: — Bonne Vierge
-ciel, protégez-nous! —Mais comment
+ciel, protégez-nous ! — Mais comment
-me connaissez? interrogea
+me connaissez ? interrogea
-en inattrisant un
+en maîtrisant un
-frayeur. —Jo vous
+frayeur. — Je vous
-père Cro¬ quelin. —Etes-vous un mendiant aussl? —Pas toujours.
+père Croquelin. — Êtes-vous un mendiant aussi ? — Pas toujours.
-ce solr, oui : je viens mendíer un enfant! — Un enfant! s’écrla la
+ce soir, oui ; je viens mendier un enfant ! — Un enfant ! s’écria la
-étourdie. —Qui s’appelait,
+étourdie. — Qui s’appelait,
-Vaucourt. —-Adélard Vau...
+Vaucourt. — Adélard Vau...
-vieux men¬ diant qui,
+vieux mendiant qui,
-table. —Et moi,
+table. — Et moi,
-Flambard. —Flambard!... (1) Avec
+Flambard. — Flambard !... Avec
-dressa, slt entendre
+dressa, fit entendre
-terrible (1) Voir “La Resace d’Amour” et "La Besace de Haine” parus
+terrible Voir « La Besace d’Amour » et « La Besace de Haine » parus
-LE SIÈGE DE QUÉBEC et se jcta ù plat ventrc sur
+et se jeta à plat ventre sur
-plancher, faco dan.s la poussièrc et domeura frissonnant. A ce
+plancher, face dans la poussière et demeura frissonnant. À ce
-vieille semme s’était hâtivement accroupiu sous
+vieille femme s’était hâtivement accroupie sous
-grand éclut de rire. —Eh hlen ! demanda-t-il quelquo peu
+grand éclat de rire. — Eh bien ! demanda-t-il quelque peu
-des gest.es de ees gens, mc direz-vous quelle í’roussfj vons prend? Le père Haymond releva
+des gestes de ces gens, me direz-vous quelle frousse vous prend ? Le père Raymond releva
-: —Ah! si
+: — Ah ! si
-diable, commc vous
+diable, comme vous
-dites vous-mônic, tout
+dites vous-même, tout
-le pèro Croqneliii nous
+le père Croquelin nous
-vous étíez sorcier, c.o qui
+vous étiez sorcier, ce qui
-au mômo! —Lo pèro Ornquelin lu’a ealomnié, pauvre
+au même ! — Le père Croquelin m’a calomnié, pauvre
-Vous vovez bien que jo suis un liomnie comme
+Vous voyez bien que je suis un homme comme
-autres. TJn honimo comme les autres!... Le vioux et
+autres. Un homme comme les autres !... Le vieux et
-vieille so relovèrent à
+vieille se relevèrent, à
-et so prireut à
+et se prirent à
-fort doutcux. AU mm! il
+fort douteux. Ah non ! il
-les autres! ... Ila avaient
+les autres !... Ils avaient
-fameux Flainburd et
+fameux Flambard et
-sa torrible rupière, mais
+sa terrible rapière, mais
-ne l’avabmt jnmaÌH vu.
+ne l’avaient jamais vu.
-voyaient maintenant. . . II est
+voyaient maintenant... Il est
-rapière ù son
+rapière à son
-bien autroment torrible! —Mais d’où voiums-vouh tout de méme? demanda
+bien autrement terrible ! — Mais d’où venez-vous tout de même ? demanda
-le moiuliant en se remettaut dcbout, oxemple qu’imita sa semme. —.le vous
+le mendiant en se remettant debout, exemple qu’imita sa femme. — Je vous
-je rcviens de l’e.nfer! Ob! ajouta-t-il en ricamint lugubrement,
+je reviens de l’enfer ! Oh ! ajouta-t-il en ricanant lugubrement,
-ne naviez pas qu’il oxistait uu ensor, père Ravniond? Moi,
+ne saviez pas qu’il existait un enfer, père Raymond ? Moi,
-le Hnint Evangile. Eh bien! à
+le saint Évangile. Et bien ! à
-suis brsllé fi mon aosll, j’ai
+suis brûlé à mon soûl, j’ai
-dans se.s Ilammes ardentes,
+dans ses flammes ardentes,
-de satun! jo nio dcmandc oncoro commcnt jo m’en suis écliappé! Voyez... II montrait
+de satan ! je me demande encore comment je m’en suis échappé ! Voyez... Il montrait
-feu. —Ri nous voyons!... Et
+feu. — Si nous voyons !... Et
-vieux meiidiant regarda sa fenimo avec
+vieux mendiant regarda sa femme avec
-sa semme qui
+sa femme qui
-signer ebaque sois que
+signer chaque fois que
-Flambard d’enser, de
+Flambard d’enfer, de
-de scu. —Et à
+de feu. — Et à
-que vou.s savez mon bistoire, pèro Raymond,
+que vous savez mon histoire, père Raymond,
-Flambard, ditos-moi oti est l’ensant, car
+Flambard, dites-moi où est l’enfant, car
-ici. —■L’enl’ant?... Le
+ici. — L’enfant ?... Le
-extrême. —’Que signisle cet air surpris? demanda
+extrême. — Que signifie cet air surpris ? demanda
-Jean Vau¬ court. Or,
+Jean Vaucourt. Or,
-chercher. —II vous
+chercher. — Il vous
-le chercher!... Le
+le chercher !... Le
-sa fennne avec
+sa femme avec
-: —Répondez :
+: — Répondez :
-est l’enfant? —Mais... bredouilla
+est l’enfant ? — Mais... bredouilla
-est parti! —Parti!... crist le spadassin. —Depuis le crépuseule. . . trois
+est parti ! — Parti !... cria le spadassin. — Depuis le crépuscule... trois
-quatre lioures au plus! —(lui est vemi le chercher? ---Mais... son
+quatre heures au plus ! — Qui est venu le chercher ? — Mais... son
-le capitaine! Flambard fit entemlre un sourd grondemcnt. —Ah !
+le capitaine ! Flambard fit entendre un sourd grondement. — Ah !
-capitaine cst venu...
+capitaine est venu...
-il s’élanqa vers
+il s’élança vers
-rafale... —Si c’est
+rafale... — Si c’est
-consterné a la sois le pèro Raymond
+consterné à la fois le père Raymond
-pour sílr 1111 sorcier! . . . Et,
+pour sûr un sorcier !... Et,
-centième sois peut-étre, la
+centième fois peut-être, la
-mendiante fìt le
+mendiante fit le
-un sou, sinon
+un fou, sinon
-l’enfer, conrait vers la hauteville. 11 bousculait
+l’enfer, courait vers la haute-ville. Il bousculait
-sentinelles. II passait
+sentinelles. Il passait
-d’un salot. Cette nuitià, on
+d’un falot. Cette nuit-là, on
-pouvait déconvrìr par
+pouvait découvrir par
-de réverbères; et encore cos réverbères
+de réverbères ; et encore ces réverbères
-si saible lumière,
+si faible lumière,
-de l’oeil du ehat ou du ílair de
+de l’œil du chat ou du flair de
-jour. II arriva,
+jour. Il arriva,
-et violemmont heurt.a la
+et violemment heurta la
-Ce l’ut le
+Ce fut le
-faillit toinber sur
+faillit tomber sur
-apercevant l’apparition1 fantastique
+apercevant l’apparition fantastique
-un boiide sur
+un bolide sur
-père Croque¬ lin, enfonça
+père Croquelin, enfonça
-une bíte fauve,
+une bête fauve,
-du vestìbule. La
+du vestibule. La
-sa semme, et
+sa femme, et
-spadassin. —-Vous!... s’écria-t-il
+spadassin. — Vous !... s’écria-t-il
-cru mort! —Je l’étais,
+cru mort ! — Je l’étais,
-suis ressuscité! Héloïse,
+suis ressuscité ! Héloïse,
-rassurer. —N’ayez pas
+rassurer. — N’ayez pas
-LE SIÈC.E 1)10 QU J’ïliEC 9 Le
+Le
-: —Purdon! madamc, si
+: — Pardon ! madame, si
-peu brusquenient. 11 eon.sidóra Héloïse
+peu brusquement. Il considéra Héloïse
-demanda ;ï voix
+demanda à voix
-: —Elle ne mc reconnait donc pas? —Non! répondit
+: — Elle ne me reconnaît donc pas ? — Non ! répondit
-assez longteinps et conune avec liorreur, dit
+assez longtemps et comme avec horreur, dit
-voix étoufíée : —Jean ne vient done pas
+voix étouffée : — Jean ne vient donc pas
-retrouver ici? —Oui, il
+retrouver ici ? — Oui, il
-Marguerite. —Et il
+Marguerite. — Et il
-ramener nion petìt Adélard? —Oui, Héloïse,
+ramener mon petit Adélard ? — Oui, Héloïse,
-de Flam¬ bard, qui
+de Flambard, qui
-de prosonde .stupeur : —Commo vous
+de profonde stupeur : — Comme vous
-fait folle! ■—Oui, en
+fait folle ! — Oui, en
-pourtant, ehose curieuso, la jeune fenime paraissait reconnaître Marguerito de
+pourtant, chose curieuse, la jeune femme paraissait reconnaître Marguerite de
-: ■—Olière Marguerite,
+: — Chère Marguerite,
-bien satiguée... conduisez-moi
+bien fatiguée... conduisez-moi
-ma chambre! Puis
+ma chambre ! Puis
-: —Quel est cet lioinnie? Que
+: — Quel est cet homme ? Que
-faire ici? Est-ce un mendiant? Voyez ses vôtements, son
+faire ici ? Est-ce un mendiant ? Voyez ses vêtements, son
-ses mains! Ne
+ses mains ! Ne
-un eliarbonnier? —Je vous
+un charbonnier ? — Je vous
-ami Flambard! —Flambard!. .. murmura
+ami Flambard ! — Flambard !... murmura
-Puis, comtne le
+Puis, comme le
-de Mar¬ guerite et,
+de Marguerite et,
-: —Allons-nous-en, Marguerite, cet liomme me fait peur! Oui,
+: — Allons-nous-en, Marguerite, cet homme me fait peur ! Oui,
-ai peur! Jean Vaucourt flt un
+ai peur ! Jean Vaucourt fit un
-: ■—Conduisez-Ia à
+: — Conduisez-la à
-un peu! Marguerite
+un peu ! Marguerite
-la jeu¬ ne femme,
+la jeune femme,
-: ■—J’ai peur
+: — J’ai peur
-Marguerite... al¬ lons-nous-en! Après
+Marguerite... allons-nous-en ! Après
-le capitai¬ ne se
+le capitaine se
-un sauteuil et
+un fauteuil et
-: ■—Flambard, je
+: — Flambard, je
-bien malheureux! ■—Malheureux? Je
+bien malheureux ! — Malheureux ? Je
-répondit Flam¬ bard. Mais
+répondit Flambard. Mais
-de ehasser les
+de chasser les
-les Anglaís qui,
+les Anglais qui,
-ville. II faut
+ville. Il faut
-lutter toujours! —Ah! lutter...
+lutter toujours ! — Ah ! lutter...
-mon enfant! —Votro enfant! cria
+mon enfant ! — Votre enfant ! cria
-Ne l’avezvous pas? Le capitaine rogavda le
+Ne l’avez-vous pas ? Le capitaine regarda le
-étonnement. —N’êtes-vous pas
+étonnement. — N’êtes-vous pas
-ce men¬ diant de la busse-viUe, le père Kaymond? —Non, je
+ce mendiant de la basse-ville, le père Raymond ? — Non, je
-la muison de Iîigot, j’ai
+la maison de Bigot, j’ai
-le pôre Croquelin
+le père Croquelin
-ce soìr. Elle
+ce soir. Elle
-depuis uno benre à peine. N’avezvous pas
+depuis une heure à peine. N’avez-vous pas
-la porte? —Non, je
+la porte ? — Non, je
-remarqué. —Eli bien! Marguerite va emmenor Héloïse
+remarqué. — Eh bien ! Marguerite va emmener Héloïse
-Elle penso que
+Elle pense que
-reviendra t\ la raison. —.le le souliaite, pauvre Héloïse! soupira
+reviendra à la raison. — Je le souhaite, pauvre Héloïse ! soupira
-allé eliez le père Raymond? —J’allais m’y
+allé chez le père Raymond ? — J’allais m’y
-l’Hôpital. —Eli bien! n’y
+l’Hôpital. — Eh bien ! n’y
-là. —Que dites-vous, Flambard? Mon
+là. — Que dites-vous, Flambard ? Mon
-père Raymond? Ah! allezvous m’apprendre
+père Raymond ? Ah ! allez-vous m’apprendre
-nouveau malheur? —Capitaine, répliqua
+nouveau malheur ? — Capitaine, répliqua
-une nartie dans
+une partie dans
-tenons pasles meilleures
+tenons pas les meilleures
-père Ray¬ mond en
+père Raymond en
-l’enfant. —Elle a emporté l’ensant!... —Et, à
+l’enfant. — Elle a emporté l’enfant !... — Et, à
-lui-même. —Oh! si
+lui-même. — Oh ! si
-était Rigot! s’écria
+était Bigot ! s’écria
-énergie. —Non, ce
+énergie. — Non, ce
-exécuter. —Mais alors
+exécuter. — Mais alors
-faire surtout? —D’abord, je
+faire surtout ? — D’abord, je
-de l’cnl’ant, car
+de l’enfant, car
-faire ensuite?... II n’y
+faire ensuite ?... Il n’y
-guider. —Merci, mon
+guider. — Merci, mon
-j’ai etfnflanee, en
+j’ai confiance en
-vous qué je croyais. rport, dites-moi
+vous que je croyais mort, dites-moi
-aventure /extraordinaire v6ua avez passé?\t;\t..-..j.\t.\tC —Une aventure sf ex traordinaîre, so’urìt Flambard,
+aventure extraordinaire vous avez passé ? — Une aventure si extraordinaire, sourit Flambard,
-paraît follé etjnvraiSemblable. Je
+paraît folle et invraisemblable. Je
-encore tlfoù je reyíeits exactement.
+encore d’où je reviens exactement.
-ahuri qu<}! j®
+ahuri que je
-10 LE SIÈGE DE QUÉBEC ne
+ne
-pas rêvor. Jamais eu ma
+pas rêver. Jamais en ma
-je n’avaí.s vu
+je n’avais vu
-prendre, ni« saisir, m’étoufser dans
+prendre, me saisir, m’étouffer dans
-bras, m’emporter! Aujourd’huí. .. Est-ce bien aujourd’hul, ou hier, ou...? —Oui, c’était aujourd’hul, dans
+bras, m’emporter ! Aujourd’hui... Est-ce bien aujourd’hui, ou hier, ou... ? — Oui, c’était aujourd’hui, dans
-matinée, sourlt Jean Vaucourt. —Bon, jo me rappclle, sourlt Flambard
+matinée, sourit Jean Vaucourt. — Bon, je me rappelle, sourit Flambard
-je n’al pus eu
+je n’ai pas eu
-de rnppcler encoro tous ntos souvenirs.
+de rappeler encore tous mes souvenirs.
-une choso qui
+une chose qui
-de l’osprit, une chose rj 11 i m’obstMle : je 11e croyais
+de l’esprit, une chose qui m’obsède : je ne croyais
-pouvait éehapper ít la
+pouvait échapper à la
-une sois qu’elle
+une fois qu’elle
-avait lmppés à la gorgt; et au eoeur; non,
+avait happés à la gorge et au cœur ; non,
-ne croyals pas
+ne croyais pas
-c’était possdble! Et
+c’était possible ! Et
-je 11e croyals pas... 11 m’étalt impossible
+je ne croyais pas... il m’était impossible
-un onfer, et
+un enfer, et
-je suis, Je suls certain
+je sais, je suis certain
-cet enser existe! —Vralmcnt? ílt Jean
+cet enfer existe ! — Vraiment ? fit Jean
-étonné. —J’y ai
+étonné. — J’y ai
-m’y suls vu démon tnoimêmo. . . un
+m’y suis vu démon moi-même... un
-démon in’y accompagnalt! Et
+démon m’y accompagnait ! Et
-était-ce réminlsccnce de ees contes
+était-ce réminiscence de ces contes
-ma jounosKC?. .. 11 me eombto que j’al quelque
+ma jeunesse ?... Il me semble que j’ai quelque
-ai mêmo plongé
+ai même plongé
-que J’ai bu
+que j’ai bu
-tant solt. peu
+tant soit peu
-que j’nl mémo, avec
+que j’ai même, avec
-qui m’aecompagnait. . . Jean
+qui m’accompagnait... Jean
-les mallieurs qui le írappnient, ne put s’ompêehor de
+les malheurs qui le frappaient, ne put s’empêcher de
-voir l’imugo lmmoristlque de
+voir l’image humoristique de
-il i’ìnterrompit pour demnnder : —Ou démon... n’étalt-co pas Ouron qui vous necompugniiìt? — lloln! ce pusseur... ce noclinr des enfers? Non...
+il l’interrompit pour demander : — Ce démon... n’était-ce pas Caron qui vous accompagnait ? — Hein ! ce passeur... ce nocher des enfers ? Non...
-c’était lui. l’animal,
+c’était lui, l’animal,
-la circonstanco la iiguro d’un ancfon gnrdn de ce guoux de Lardlnet que j’ai naguêro dépêclté à Hatan, mais
+la circonstance la figure d’un ancien garde de ce gueux de Lardinet que j’ai naguère dépêché à Satan, mais
-n’ai pus eu l’oecusion de reneontrer durant. mon séJour duuH cet enser d’où j’arrlve. —Oo garde, dlt Jean Vaucourt, n’était-co pas Verdelet? —Tlens! dlt KUuubard avec
+n’ai pas eu l’occasion de rencontrer durant mon séjour dans cet enfer d’où j’arrive. — Ce garde, dit Jean Vaucourt, n’était-ce pas Verdelet ? — Tiens ! dit Flambard avec
-vous l’avoz donc rencontré aussi? —J’étais là
+vous l’avez donc rencontré aussi ? — J’étais là
-sa rapiêre, et lorsque. . . — l’nr les deux cornos de Lucifor! s’écria
+sa rapière, et lorsque... — Par les deux cornes de Lucifer ! s’écria
-front, ai-jc perdu
+front, ai-je perdu
-ma cervolle et
+ma cervelle et
-ce clilen de Verdelet? II se rnit à
+ce chien de Verdelet ? Il se mit à
-sa tfite et s’aperçut qu’tmc partie
+sa tête et s’aperçut qu’une partie
-ses chevcux manquait. —Par le diable! qu’est-ce cela? Marguerito de Loisel, apròs avoir fait couclier Iléloïse, rentrait
+ses cheveux manquait. — Par le diable ! qu’est-ce cela ? Marguerite de Loisel, après avoir fait coucher Héloïse, rentrait
-instant. —En vérité
+instant. — En vérité
-ma tête! repriMl. Et la fìgure de
+ma tête ! reprit-il. Et la figure de
-un étonnempnt si
+un étonnement si
-Marguerite no purent. comprimer
+Marguerite ne purent, comprimer
-de rire. —{íein!... fit
+de rite ; — Hein !... fit
-jeune flllo indiqua une glaco a Flambard, di.snnt dans
+jeune fille indiqua une glace à Flambard, disant, dans
-— Vovez-vous. . . Flambard
+— Voyez-vous... Flambard
-Durant quultiuus secondes
+Durant quelques secondes
-se reconnaitre. Ruís, tout á eoup et
+se reconnaître. Puis, tout à coup et
-de tonnerro qui rctcntit, il
+de tonnerre qui retentit, il
-rire. —Ila ! ah! ali! . . - je eomprends bien a présent
+rire. — Ha ! ah ! ah !... je comprends bien à présent
-a l’ailli assassiner le pére Itaymond et
+a failli assassiner le père Raymond et
-le diable?... J’en
+le diable ?... J’en
-bien l’air! A moins
+bien l’air ! À moins
-des cbauffcurs de ce Luciíer que
+des chauffeurs de ce Lucifer que
-et écorne! Par mon áme! je ne suls plus Flambard! Et
+et écorne ! Par mon âme ! je ne suis plus Flambard ! Et
-peu déchiqueté? Du diable! si j’y eomprends la moindre chose!... —Faites-nous le
+peu déchiqueté ? Du diable ! si j’y comprends la moindre chose !... — Faites-nous le
-aventure, dlt le
+aventure, dit le
-se repose; car bientôt. elle
+se repose ; car bientôt elle
-pour l’iiôpital avec
+pour l’hôpital avec
-Marguerite. —Si vous
+Marguerite. — Si vous
-me dóbarbouiller un
+me débarbouiller un
-autre vêtemcnt. —Je vous conduis a votre cliainbre, dit Vau¬ court, si
+autre vêtement. — Je vous conduis à votre chambre, dit Vaucourt, si
-d’une demi-heuro le
+d’une demi-heure le
-et vëtu d’un
+et vêtu d’un
-ici encoro une sois, durant
+ici encore une fois, durant
-le coinle de
+le comte de
-pour sinir la
+pour finir la
-et solidc rapièro. Et
+et solide rapière. Et
-oublié eommeut, en
+oublié comment, en
-corde dérouléo par une rnain invisible s’était euroulée autour
+corde déroulée par une main invisible s’était enroulée autour
-rapière, n’eíìt eu
+rapière, n’eût eu
-de sai¬ sir le
+de saisir le
-l’enfer peut-être! — eii lequel
+l’enfer peut-être ! — en lequel
-la rapiëre même
+la rapière même
-cette porte? Voici
+cette porte ? Voici
-était toinbé dans
+était tombé dans
-le spadas¬ sin au
+le spadassin au
-LE Slí’.CK DE QI’KIiKC 11 sons de in vie
+sens de la vie
-il échapp.’i Verdelet,
+il échappa Verdelet,
-cri tcrrible, et saislt son euu... A la
+cri terrible, et saisit son cou... À la
-corde líìcher. . . Héloïse
+corde lâcher... Héloïse
-la couper. sans
+la couper, sans
-notre amì aurait ëtë snspcudu uu-dcssus des llammes, et 11 aurait été gríllë comme dindon a la hroche. Flambard tomba dont:\tsur un btleher, du
+notre ami aurait été suspendu au-dessus des flammes, et il aurait été grillé comme dindon à la broche. Flambard tomba donc sur un bûcher, du
-il 110 percut que ilammes rouges qui hurlaieut, se
+il ne perçut que flammes rouges qui hurlaient, se
-le brùliiieut horriblemeiit. 11 piétiuait sur des braisex et des clmrbons ardeuls qui, en brtllanl la
+le brûlaient horriblement. Il piétinait sur des braises et des charbons ardents qui, en brûlant la
-pieds, semblalent lui
+pieds, semblaient lui
-leur l’eu jusqu’en la petìie inoelle de
+leur feu jusqu’en la petite moelle de
-ses ebeveux grésillaient, soii nez cbtiuffait ct se rosissait a rextvôme, ses panpiòres fondaient
+ses cheveux grésillaient, son nez chauffait et se rosissait à l’extrême, ses paupières fondaient
-les tbunraes, ses yeux tounialent au blauc, sa bouelie avalait des slainmes, et
+les flammes, ses yeux tournaient au blanc, sa bouche avalait des flammes, et
-sous raetion de la ebaleur iutense. liref, il
+sous l’action de la chaleur intense. Bref, il
-en enfer! -Mais étaít-ee bien pour l’éternité?, . . II en
+en enfer ! Mais était-ce bien pour l’éternité ?... Il en
-mort l’envabír... Si Elanibard sílt tombé a l’ettii, coinmo tout autre mort(d il etlt eberelié une planehe de salut. . . un objet ilottant (inelconque pour s’y agripper et
+mort l’envahir... Si Flambard fût tombé à l’eau, comme tout autre mortel il eût cherché une planche de salut... un objet flottant quelconque pour s’agripper et
-étant deseondu dans un goufTre de
+étant descendu dans un gouffre de
-de (lainmes, il
+de flammes, il
-un objet. , . une planehe de salut pour
+un objet... une planche de salut, pour
-de eliarbons rouges,
+de charbons rouges,
-ses juinbes. II plongea
+ses jambes. Il plongea
-les llammes et
+les flammes et
-quelque cliose... un êtro quelconque
+quelque chose... un être quelconque
-brasier, ct Elainbard pensa
+brasier, et Flambard pensa
-d’un liomme probablement
+d’un homme probablement
-d’un dénion! N’importe! il
+d’un démon ! N’importe ! il
-pied, cet¬ te planehe de salut... A la niêmo minute
+pied, cette planche de salut... À la même minute
-les llammes slltlèrent et parurent soulcver notre liéros et
+les flammes sifflèrent et parurent soulever notre héros et
-dans l’ospace. II serrn plus
+dans l’espace. Il serra plus
-avec rénergio du
+avec l’énergie du
-corps liumain se
+corps humain se
-dans loquel il
+dans lequel il
-quatre. Elainbard suivít le
+quatre. Flambard suivit le
-trou qu’ll sraneliit. 11 se
+trou qu’il franchit. Il se
-n’en brstlait pas moins. II lâcha
+n’en brûlait pas moins. Il lâcha
-en llammes grimper
+en flammes grimper
-d’après, plouque! il
+d’après, plouque ! il
-ses jours! De
+ses jours ! De
-La euriosité poussa
+La curiosité poussa
-la citer¬ ne et
+la citerne et
-pour Verdolet. (Vlni-ci. tombé
+pour Verdelet. Celui-ci, tombé
-la cnvo, se rtdevait pour s’cnl’uir. —Attcuds un peu, nion ami, lui (lit Flambard on le saislssunt au coilet; puisqu’ll a
+la cave, se relevait pour s’enfuir. — Attends un peu, mon ami, lui dit Flambard en le saisissant au collet ; puisqu’il a
-convenu ipic nous devions pnrtir enscniblc pour co voyagc dans les ensers, il
+convenu que nous devions partir ensemble pour ce voyage dans les enfers, il
-juste el nnturel que nous l’aclievions de compagnio. Néanmoius, si ma compaguie te déplatt le
+juste et naturel que nous l’achevions de compagnie. Néanmoins, si ma compagnie te déplaît le
-je le refotirre corps et flilie dans cette magnistque fournaise! Ce
+je te refourre corps et âme dans cette magnifique fournaise ! Ce
-le nniliieureux Verdolet dans
+le malheureux Verdelet dans
-immense fotirnafso en
+immense fournaise en
-des tlainmes ardentes hurliilent. ("était. comme
+des flammes ardentes hurlaient. C’était, comme
-le vlt, la
+le vit, la
-en laqui’lle il
+en laquelle il
-été précìpité. --Non! non! cria Verdolet en
+été précipité. — Non ! non ! cria Verdelet en
-avec furour. Les cliairs à demi brillées, il
+avec fureur. Les chairs à demi brûlées, il
-à refuire le. terrible (’xpérieiice. - -Tu no venx pas? ricana
+à refaire la terrible expérience. — Tu ne veux pas ? ricana
-En co cas, montre-moì le
+En ce cas, montre-moi le
-d’ici, pulsque tu semblos coniiaítre si
+d’ici, puisque tu sembles connaître si
-aîtres. —C’i’Kt bien, suivez-moi! Et
+aîtres. — C’est bien, suivez-moi ! Et
-dans ciiiq minutes il scra trop
+dans cinq minutes il sera trop
-va s’esfondrer sur nos lêtes. —Hoii, je te comprends. répliqua Flambard, Mais
+va s’effondrer sur nos têtes. — Bon, je te comprends, répliqua Flambard. Mais
-à toì de íalre vlte, nioi je suts. Verdolet tourna
+à toi de faire vite, moi je suis. Verdelet tourna
-réservoir, enflla un eouloir au liout duquel il montn quatre tnarclies de
+réservoir, enfila un couloir au bout duquel il monta quatre marches de
-porte doiinait dans
+porte donnait dans
-salle bassn (les soussols, et,
+salle basse des sous-sols, et,
-de lmrrlques et
+de barriques et
-futailles rnngées le
+futailles rangées le
-des niurs, Flambard
+des murs, Flambard
-de ,1’Intendant. Et
+de l’Intendant. Et
-il s’ótait arrétó pour
+il s’était arrêté pour
-ces magiiilìques tutailles, Vordelet lui
+ces magnifiques futailles, Verdelet lui
-qui sounalt la
+qui sonnait la
-: —Vite... nous
+: — Vite... nous
-deux, venoz! Mettons quo nous
+deux, venez ! — Mettons que nous
-répliqua Iruiiquillenient Flambard.
+répliqua tranquillement Flambard.
-me rafraîchìr l’Intérieur, après m’étre rafratchi l’extérieur.
+me rafraîchir l’intérieur, après m’être rafraîchi l’extérieur.
-d’une barriqun fort ventrue juehée sur
+d’une barrique fort ventrue juchée sur
-la eannette, mit sa boucho sous
+la cannette, mit sa bouche sous
-longs trait.s d’un vin oxquls qui
+longs traits d’un vin exquis qui
-au coour comme un élíxir de vle, après
+au cœur comme un élixir de vie, après
-ardente sostlé d’un éllxir de mort. —Rien, dit-il
+ardente soûlé d’un élixir de mort. — Bien, dit-il
-regardant Verdolet, tremblant,
+regardant Verdelet, tremblant,
-de snmée et de eharbon, brûlé,
+de fumée et de charbon, brûlé,
-vin ru’a retrempé! Tu
+vin m’a retrempé ! Tu
-veux pas?... Non?... Tant pis! Et
+veux pas ?... Non ?... Tant pis ! Et
-la eannette couler,
+la cannette couler,
-pas (le course.
+pas de course.
-un esealier qui
+un escalier qui
-d’encre. —Refermez la porte! dit-il au Bpadassin. Celui-ct obéit, Mais
+d’encre. — Refermez la porte ! dit-il au spadassin. Celui-ci obéit. Mais
-et (légringola l’escalier qui comptaít une dlzaine de
+et dégringola l’escalier qui comptait une dizaine de
-12 LE SIÈGE DE QUEBEC été
+été
-bien eutendu, la
+bien entendu, la
-Flambard, celui-eí se fût assoinmé sur
+Flambard, celui-ci se fût assommé sur
-s’était sait aucun mal; il
+s’était fait aucun mal ; il
-de casscr quelque
+de casser quelque
-de eliose comme mortel. —Merci, 111011 ami,
+de chose comme mortel. — Merci, mon ami,
-marchepied. (le n’est
+marchepied. Ce n’est
-si jc descends
+si je descends
-d’ailes. —Ici, souítla Verdelet,
+d’ailes. — Ici, souffla Verdelet,
-sûreté. —A la
+sûreté. — À la
-y sait peu clair, avouc-le, 011 y
+y fait peu clair, avoue-le, on y
-son nez! Et
+son nez ! Et
-voir l’cxtrélìiîté (lo iiìOîi îìoz^ N’importe1 ICt oíi soïïìiïìgs" nous ici, clier ami? —Dans un souterrain. —Dans un souterrain! répéta
+voir l’extrémité de mon nez ? N’importe ! Et où sommes-nous ici, cher ami ? — Dans un souterrain. — Dans un souterrain ! répéta
-un éclio aliuri. Tu ne 111e dîs pas! —(le souterrain débouehe dans
+un écho ahuri. Tu ne me dis pas ! — Ce souterrain débouche dans
-Saint-Charles. —Oli! oh! s’écria
+Saint-Charles. — Oh ! oh ! s’écria
-bien Ioin de m’imaginor qu’il
+bien loin de m’imaginer qu’il
-des .sou¬ terrains dans
+des souterrains dans
-de Québec! Soiînnes-nous <ionc rovoiius ati bon ternps uu régent
+de Québec ! Sommes-nous donc revenus au bon temps du régent
-était ereusé de souterrains? Alors
+était creusé de souterrains ? Alors
-ces grunds et nobles scigueurs de
+ces grands et nobles seigneurs de
-Cour n’eusscnt eu leurs
+Cour n’eussent en leurs
-de cavos secròtes, d’oubliettes, et do toutes
+de caves secrètes, d’oubliettes, et de toutes
-vous mcttent la
+vous mettent la
-le coour? —-Ce souterrain, rcprit Verdelet,
+le cœur ? — Ce souterrain, reprit Verdelet,
-ville, travorse le íaubourg et
+ville, traverse le faubourg et
-la rivièro, comme
+la rivière, comme
-vous l’al dit; seulement, pour 011 suivro la
+vous l’ai dit ; seulement, pour en suivre la
-il íaut s’y connaîtro un
+il faut s’y connaître un
-trouvent. —Ah! ab! dit
+trouvent. — Ah ! ah ! dit
-a íait creuser
+a fait creuser
-beau souterrain? —Monsieur rintendant. II l’a sait ereuser par eas où,
+beau souterrain ? — Monsieur l’intendant. Il l’a fait creuser par cas où,
-Anglais. —Bon, je
+Anglais. — Bon, je
-Flambard. Mon¬ sieur l’intendant
+Flambard. Monsieur l’intendant
-s’échapper. —Lui et
+s’échapper. — Lui et
-Verdelet. —-Parbleu! Et
+Verdelet. — Parbleu ! Et
-aussi, naturellement? fit
+aussi, naturellement ? fit
-Flambard. —Naturellement, oui. —Bon, bon,
+Flambard. — Naturellement, oui. — Bon, bon,
-monsieur Blgot! Maintenant,
+monsieur Bigot ! Maintenant,
-attendu oiiû nrriis. n’otrAMO noû 1111 1nrMi’r\oìrQ rvrviiT* líoloi. yu>j nvuq uuiuuo pao uu luunuutrt/ ^uut rer notre
+attendu que nous n’avons pas un luminaire pour éclairer notre
-et guide-moi! Les
+et guide-moi ! Les
-il touchaít aux
+il touchait aux
-avait sait suivre
+avait fait suivre
-avait sait jouer
+avait fait jouer
-les oubliettcs. Mais n’empêehe qu’il
+les oubliettes. Mais n’empêche qu’il
-gardes. —Au moins,
+gardes. — Au moins,
-Verdelet cn ricanant,
+Verdelet en ricanant,
-qu’il 11c se trouvc pas
+qu’il ne se trouve pas
-trappe á renard? —Non, soyez
+trappe à renard ? — Non, soyez
-à micliemin un ntissea 11 à írancbir, mais
+à mi-chemin un ruisseau à franchir, mais
-tomber. —Bah! s’écria
+tomber. — Bah ! s’écria
-indifférence, scrait-il fleuvn, mer,
+indifférence, serait-il fleuve, mer,
-ami. II se
+ami. Il se
-nous íerat-il, attendu
+nous fera-t-il, attendu
-trempés commo des
+trempés comme des
-il 11’y a
+il n’y a
-peu á travers ses eiternes et ses torrents! Et
+peu à travers ses citernes et ses torrents ! Et
-Verdelet niarchait lentement
+Verdelet marchait lentement
-plein il Áf-ctit ri’aindr slo. buter,
+plein de trous. À chaque pas il était à craindre de buter,
-mêmes. —Qit’est-ee cela? demanda-t-il. •—C’est le
+mêmes. — Qu’est-ce cela ? demanda-t-il. — C’est le
-arrivons. A cfìt instant lw spa,(I«,SBiïi íìt uu faux pa.s. II étendit
+arrivons. À cet instant le spadassin fit un faux pas. Il étendit
-main gauchc toucha
+main gauche toucha
-si polie. et
+si polie et
-put s’empêcber de
+put s’empêcher de
-souterrain. II tâtonna rapidcment et
+souterrain. Il tâtonna rapidement et
-de íer. —Oh! oh: se
+de fer. — Oh ! oh ! se
-très fort? Saisi
+très fort ? Saisi
-lui faîlut suivre
+lui fallut suivre
-toujours. II pensa : —Par satan! je
+toujours. Il pensa : — Par satan ! je
-reviendrai peut-être! Verdelet
+reviendrai peut-être ! Verdelet
-: —Attention! Ici
+: — Attention ! Ici
-le torrent, Pour
+le torrent. Pour
-il íaut passer
+il faut passer
-le Pont-Neuf! —N’importe, passe! répliqua
+le Pont-Neuf ! — N’importe, passe ! répliqua
-Flambard. II entendait
+Flambard. Il entendait
-l’abîme. Est-ce large? interrogea
+l’abîme. — Est-ce large ? interrogea
-spadassin. •—-Vingt pieds
+spadassin. — Vingt pieds
-l’autre côtê le
+l’autre côté le
-LE S1ÈGE I>E QU1ÍBEC 13 qui si’mblait bien
+qui semblait bien
-ou quarauto pieds (le prosomleur, ce
+ou quarante pieds de profondeur, ce
-chose faeile ct agréuble. Mais bah! Flambard
+chose facile et agréable. Mais bah ! Flambard
-ses piecis glissaient. 11 íut pris (l’un léger vertige. .. —Par les
+ses pieds glissaient. Il fut pris d’un léger vertige... — Par les
-de satau! murniura-til, vais-je
+de satan ! murmura-t-il, vais-je
-si peu? A la minuto mêine un
+si peu ? À la minute même un
-de Iuniiére traversa
+de lumière traversa
-d’une blaneheur terne.
+d’une blancheur terne.
-spadassin. II vit distinctement l’abíme sous
+spadassin. Il vit distinctement l’abîme sous
-qui forinaient pont et, de.l’autre côté,
+qui formaient pont et, de l’autre côté,
-il fìt un
+il fit un
-et sranchit le gouffre. 11 était
+et franchit le gouffre. Il était
-subitement retoinbé dans
+subitement retombé dans
-noirceur. —Qu’était-ee que
+noirceur. — Qu’était-ce que
-avons vue? demanda-t-il
+avons vue ? demanda-t-il
-garde. —Je me
+garde. — Je me
-à eelui d’une
+à celui d’une
-de íer qu’on referme. —Pan! dit
+de fer qu’on referme. — Pan ! dit
-la port.e close
+la porte close
-la cliandelle éteinte. Peux-tu m’explìquer, rnon ami? —Je n’y coinprends rien,
+la chandelle éteinte. Peux-tu m’expliquer, mon ami ? — Je n’y comprends rien,
-Verdelet. —Non? Eh bien! moi
+Verdelet. — Non ? Eh bien ! moi
-plus. Allons! poursuivous notre cltemin. J’ai háte de
+plus. Allons ! poursuivons notre chemin. J’ai hâte de
-Chemin saisant, Flambard
+Chemin faisant, Flambard
-: —C’est sûremeut une
+: — C’est sûrement une
-peut étre que cette porto que
+peut être que cette porte que
-d’un l’alot, et ce salot devait éclair«r la marclie d’un
+d’un falot, et ce falot devait éclairer la marche d’un
-ma foi! je reviendrai certainenieut... jo reviendrai
+ma foi ! je reviendrai certainement... je reviendrai
-un lnminaire et je connaîtraì tout
+un luminaire et je connaîtrai tout
-un bomiue à
+un homme à
-ces seerets il
+ces secrets il
-le ventre! Oh! je
+le ventre ! Oh ! je
-de Lucifer! Tout
+de Lucifer ! Tout
-sol. —Que diable sals-tu là? demanda le spadas¬ sin. —Je suis <i bout,
+sol. — Que diable fais-tu là ? demanda le spadassin. — Je suis à bout,
-les l’orces me manquent. —Sommes-nous loin
+les forces me manquent. — Sommes-nous loin
-la sortie? —Environ une
+la sortie ? — Environ une
-encore. —Je te
+encore. — Je te
-veux. ■—Non... je
+veux. — Non... je
-moi. —Tu penses. —J’en suis sstr. Je
+moi. — Tu penses. — J’en suis sûr. Je
-couloir devíent plus
+couloir devient plus
-arrêterez. II vous
+arrêterez. Il vous
-profondeur. —Un trou? dit Flambard. —Un trou oú se
+profondeur. — Un trou ? dit Flambard. — Un trou où se
-vous dcscendra dans
+vous descendra dans
-ce sou¬ terrain, qui
+ce souterrain, qui
-les tnillis tout
+les taillis tout
-rivière. —Donc, passé
+rivière. — Donc, passé
-tout simple? —Simple comme bonjour! —Bien. Ainsi
+tout simple ? — Simple comme bonjour ! — Bien. Ainsi
-tu préfòres te
+tu préfères te
-un moment? —Oui, je suis épuisé, —Comme il
+un moment ? — Oui, je suis épuisé. — Comme il
-plaira, mou ami.
+plaira, mon ami.
-te quittnr, je tiens ii. te dirc que
+te quitter, je tiens à te dire que
-m’as suivi, Pour
+m’as suivi. Pour
-pardonne. Adicu, mon ami. et
+pardonne. Adieu, mon ami, et
-Flambard slnit toujours
+Flambard finit toujours
-faire écrasor! Adieu! —Adieu! monsieur,
+faire écraser ! Adieu ! — Adieu ! monsieur,
-me souviendrai! Flambard
+me souviendrai ! Flambard
-alla. II ne marchait. pas
+alla. Il ne marchait pas
-le plongcon. 11 avançait
+le plongeon. Il avançait
-quart d’heurc s’était
+quart d’heure s’était
-il sent.il du
+il sentit du
-se rejet.er cn arrière
+se rejeter on arrière
-attiré. II se liaissa et
+attiré. Il se baissa et
-une échellc. II n’en
+une échelle. Il n’en
-pas. —L’aurait-on retirée? se demanda-t-il. II chercha
+pas. — L’aurait-on retirée ? se demanda-t-il. Il chercha
-tâtonnant... rien! Alors il réílétíhit : —Quinze pieds...
+tâtonnant... rien ! Alors il réfléchit : — Quinze pieds...
-chose. Eti supposant
+chose. En supposant
-je mc laisse
+je me laisse
-ne mc restera
+ne me restera
-ou liuit pieds.
+ou huit pieds.
-d’un abîmo sans
+d’un abîme sans
-Un srisson le secoua. II eût
+Un frisson le secoua. Il eût
-immédiatement. II essaya
+immédiatement. Il essaya
-se liisser, mais
+se hisser, mais
-peu. —Allons! se
+peu. — Allons ! se
-faire. Main¬ tenant que
+faire. Maintenant que
-il saut descendre
+il faut descendre
-de fin! II ferma
+de fin ! Il ferma
-était rendu! II respira avec allégement. —Bah! un jeu d’enfant! murmura-t-il. Dé¬ cidément, j’ai
+était rendu ! Il respira avec {{sic2|allégement|ancienne graphie avant l’orthographe rectifié de 1990}}. — Bah ! un jeu d’enfant ! murmura-t-il. Décidément, j’ai
-ce Verdelet; mainte¬ nant je
+ce Verdelet ; maintenant je
-pas trompé! Et
+pas trompé ! Et
-autre sou¬ terrain de
+autre souterrain de
-trouver bíentôt hors
+trouver bientôt hors
-ce quc lui
+ce que lui
-Le gar¬ de avait dit “en pente douce”, et
+Le garde avait dit « en pente douce », et
-14 LE SIÈGE DE QUÉBEC il
+il
-une raontée continuelle,
+une montée continuelle,
-donc trompé? Et pourquoi?... Tout
+donc trompé ? Et pourquoi ?... Tout
-rivière... II s’arrêta
+rivière... Il s’arrêta
-en minute; et
+en minute ; et
-d’eau. —Ah! diable,
+d’eau. — Ah ! diable,
-dit Plambard, est-ce
+dit Flambard, est-ce
-rivière Saint-Charles? Ce
+rivière Saint-Charles ? Ce
-? II reprit
+? Il reprit
-des ilaques d’eau. De l’eau!.. . Oui, des ilaques d’eau
+des flaques d’eau. De l’eau !... Oui, des flaques d’eau
-une ri¬ vière coulait
+une rivière coulait
-dont los eaux
+dont les eaux
-rivière Saint-Char¬ les! Pourquoi
+rivière Saint-Charles ! Pourquoi
-non ailleurs? Pour,
+non ailleurs ? Pour,
-ce souter¬ rain serait devcnu inutile à eelui ou
+ce souterrain serait devenu inutile à celui ou
-fait ereuser, en saire disparaître
+fait creuser, en faire disparaître
-Et Plambard devina
+Et Flambard devina
-devait êtro aménagée
+devait être aménagée
-d’écluse reeevant les
+d’écluse recevant les
-cette éeluse un eanal devait
+cette écluse un canal devait
-De oe moment,
+De ce moment,
-sous-sols. Oli! monsieur
+sous-sols. Oh ! monsieur
-pensa Plambard.. A ce
+pensa Flambard. À ce
-il frémit! Et
+il frémit ! Et
-la vanne! Et
+la vanne ! Et
-vanne venaitelle d’être
+vanne venait-elle d’être
-de Plam¬ bard ?...
+de Flambard ?...
-ami prit. sa
+ami prit, sa
-par instînct de salut, II prit
+par instinct de salut. Il prit
-arrière afln d’échapper
+arrière afin d’échapper
-flot envahisseur? Parce
+flot envahisseur ? Parce
-de oe mur.
+de ce mur.
-le sou¬ terrain fût
+le souterrain fût
-d’eau. Plambard courait
+d’eau. Flambard courait
-toute l’élastlcité et
+toute l’élasticité et
-jambes. II courait
+jambes. Il courait
-genoux. II courait,
+genoux. Il courait,
-diminuait á mesure
+diminuait à mesure
-montait l’eau; ses
+montait l’eau ; ses
-rivière. L’issue!... II lui
+rivière. L’issue !... Il lui
-l’atteindrait jamais! L’issue...
+l’atteindrait jamais ! L’issue...
-la fìn de son existence! Pour
+la fin de son existence ! Pour
-peut-être, Plambard sentit
+peut-être, Flambard sentit
-pour mourir!... II se
+pour mourir !... Il se
-pour empccher les
+pour empêcher les
-humaine d’éehapper à
+humaine d’échapper à
-de cos horribles
+de ces horribles
-du mal! Et
+du mal ! Et
-son ventre! Mais
+son ventre ! Mais
-pas enfìn atteindre
+pas enfin atteindre
-antre affreux? II avançait
+antre affreux ? Il avançait
-et tou¬ jours à
+et toujours à
-maintenant liagards, ne
+maintenant hagards, ne
-linceul. II frissonna! Ses oreilles bourdonnaient! Ses pou¬ mons s’épuisaient! Et
+linceul. Il frissonna ! Ses oreilles bourdonnaient ! Ses poumons s’épuisaient ! Et
-un mo¬ ment, la
+un moment, la
-mortes. II étendit. les
+mortes. Il étendit les
-large. II éleva
+large. Il éleva
-supérieure. II réfléchit. —Allons! je
+supérieure. Il réfléchit. — Allons ! je
-murmura-t-il. Ah! je
+murmura-t-il. Ah ! je
-dont s’est. plaint ce Ver¬ delet d’enfer.
+dont s’est plaint ce Verdelet d’enfer.
-peu nigaud? Du dia¬ ble! s’il
+peu nigaud ? Du diable ! s’il
-de cervelle! Et
+de cervelle ! Et
-doit rire! 11 refusait
+doit rire ! Il refusait
-le porte jusqu’à la sortie!\tPardieux! il
+le porte, jusqu’à la sortie ! Pardieux ! il
-une citerne!... Mais
+une citerne !... Mais
-montait tou¬ jours ... —Voyons! se
+montait toujours... — Voyons ! se
-vais-je devenir? II se
+vais-je devenir ? Il se
-arrière. —-II ne
+arrière. — Il ne
-unique chan¬ ce, se
+unique chance, se
-me transsormer en poisson! II se
+me transformer en poisson ! Il se
-se rctrécissait et
+se rétrécissait et
-un abîme; et,
+un abîme ; et,
-pas loin!
+pas loin !
-LE SIÈGE DE QUÉBEC 15 Soudain,
+Soudain,
-joie indicibie : il
+joie indicible ; il
-grand jour? Non...
+grand jour ? Non...
-ce demijour, après
+ce demi-jour, après
-il reeonnut qu’il
+il reconnut qu’il
-rivière. II jeta
+rivière. Il jeta
-coup d’oeil derrière
+coup d’œil derrière
-put découvrír l’entrée
+put découvrir l’entrée
-souterrain. —Allons! imirmura-t-il en
+souterrain. — Allons ! murmura-t-il en
-se liissa sur
+se hissa sur
-laisser ehoir sur
+laisser choir sur
-il ainia se
+il aima se
-s’endormit. II se
+s’endormit. Il se
-son entant! II se
+son enfant ! Il se
-esprit. Puís un
+esprit. Puis un
-de ciarté passa dans l’obseurité de
+de clarté passa dans l’obscurité de
-: —Comment ai-je
+: — Comment ai-je
-l’enfant d’Héloïse?... Ah! oui...
+l’enfant d’Héloïse ?... Ah ! oui...
-le men¬ diant de
+le mendiant de
-qu’est l’en¬ fant !...
+qu’est l’enfant !...
-AVAIT RECLAME L’ENFANT
+AVAIT RÉCLAMÉ L’ENFANT
-héros. Tuis, le
+héros. Puis, le
-: —Mais où
+: — Mais où
-père Croquelin? Le
+père Croquelin ? Le
-entrée. II gagna
+entrée. Il gagna
-immobile. —Eh là! père
+immobile. — Eh là ! père
-que faites-vous? cria
+que faites-vous ? cria
-: ■—Quoi! c’est
+: — Quoi ! c’est
-monsieur Flambard? Le
+monsieur Flambard ? Le
-à l’heure? Le
+à l’heure ? Le
-rire. —Non, père
+rire. — Non, père
-pas entré; ce
+pas entré ; ce
-exorcisé. —Au fait,
+exorcisé. — Au fait,
-pouvoirs... —Justement, père
+pouvoirs... — Justement, père
-reparti á belle
+reparti à belle
-sa cliambre pour
+sa chambre pour
-Hospitalières. —Mon ami,
+Hospitalières. — Mon ami,
-plus tar¬ der Héloïse
+plus tarder Héloïse
-le pè¬ re Raymond
+le père Raymond
-heures. —Dix heures...
+heures. — Dix heures...
-de Loi¬ sel partait
+de Loisel partait
-deux ainis sortirent
+deux amis sortirent
-la basseville. Avant
+la basse-ville. Avant
-s’absenter, afln de
+s’absenter, afin de
-Vaudreuil enverraït l’un
+Vaudreuil enverrait l’un
-des difsérents postes
+des différents postes
-à administrer; et
+à administrer ; et
-Ramezay arrèta-t-il aussitôt
+Ramezay arrêta-t-il aussitôt
-: —Qui va là? Les
+: — Qui va là ? Les
-le capi¬ taine répondit
+le capitaine répondit
-: —Jean Vaucourt! Et
+: — Jean Vaucourt ! Et
-reconnaître ct lui
+reconnaître et lui
-de .sa sortie noctnrne. Le commandaut sourit avec bionveillanec, et,
+de sa sortie nocturne. Le commandant sourit avec bienveillance, et,
-la bassc-villo, il invita Vaucourt. et Klamliard íi se joindre h son
+la basse-ville, il invita Vaucourt et Flambard à se joindre à son
-la nuirche. Les
+la marche. Les
-acceptèrent rhivitation, et
+acceptèrent l’invitation, et
-la Porto du Palai.s où
+la Porte du Palais où
-du coiumandnnt la plaee paraÌHsait, cette
+du commandant la place paraissait, cette
-tout a fait inliabitée. Et
+tout à fait inhabitée. Et
-on pouvait. de tenips à
+on pouvait, de temps à
-percevoir á la lueur rougeâtro des (lamboaux des
+percevoir à la lueur rougeâtre des flambeaux des
-qui, reeonnalssant le
+qui, reconnaissant le
-de s’enl’ouir dans l’obscurité volsine. Car
+de s’enfouir dans l’obscurité voisine. Car
-plus grandc noirceur
+plus grande noirceur
-quelques potnts plus
+quelques points plus
-et véritablos casse-cou oíl l’on penuettait l’allumage de réverbères; mais
+et véritables casse-cou où l’on permettait l’allumage de réverbères ; mais
-réverbères, engoufsrés qu’ils
+réverbères, engouffrés qu’ils
-des atnas de
+des amas de
-ruelles étroitos et tortueuses, 110 pouvaient étre aperçus
+ruelles étroites et tortueuses, ne pouvaient être aperçus
-ennemis. Cliemin í’aisant M.
+ennemis. Chemin faisant M.
-pour uxprimer sa
+pour exprimer sa
-: —La vìllu est trantiuillo, capitaine,
+: — La ville est tranquille, capitaine,
-je penclie il croiro que
+je penche à croire que
-la eertitude que eos niurs ont
+la certitude que ces murs ont
-fait déserté.s. Tíint, ndeux, ils
+fait désertés. Tant mieux, ils
-d’ouvrir contro nous
+d’ouvrir contre nous
-dévastateurs. —11s s’cn garderont
+dévastateurs. — Ils s’en garderont
-le capi¬ taine; nialgré la multitudc de
+le capitaine ; malgré la multitude de
-bien ehargés que peuvent ôtre ces navires, los Anglais
+bien chargés que peuvent être ces navires, les Anglais
-me trompn fort,
+me trompe fort,
-à gaspillor. La
+à gaspiller. La
-nuit, conime vous
+nuit, comme vous
-désert. —Je n’ai nullement ù me
+désert. — Je n’ai nullement à me
-la haute-villo, répliqua
+la haute-ville, répliqua
-de Itamezay : ici les règlemonts sont respoctés. Mais
+de Ramezay ; ici les règlements sont respectés. Mais
-dire qu’oti la basso-ville il
+dire qu’en la basse-ville il
-trouve certain.s cabarets
+trouve certains cabarets
-de íaire fì de
+de faire fi de
-cette tavorne de
+cette taverne de
-mère Kodioux où
+mère Rodioux où
-la gueuseric, et
+la gueuserie, et
-ce soír, mettre
+ce soir, mettre
-frein <i ces “je-m’en-fichards”. Par Notre-Dame! j’entends
+frein à ces « {{sic2|je-m’en-fichards|}} ». Par Notre-Dame ! j’entends
-soyons obéis! Jean
+soyons obéis ! Jean
-: —N’allez pas
+: — N’allez pas
-Monsieur Bigot! —Au diable Monsieur Bigot! repartit
+Monsieur Bigot ! — Au diable Monsieur Bigot ! repartit
-Vaudreuil. II n’entendait
+Vaudreuil. Il n’entendait
-personnage. —Au reste,
+personnage. — Au reste,
-ses eoffres, qu’il
+ses coffres, qu’il
-la sécuritë de
+la sécurité de
-ou £avoris. Que. ces
+ou favoris. Que ces
-du cbef écliappées dans un moment, d’humeur
+du chef échappées dans un moment d’humeur
-trompent pas; car
+trompent pas ; car
-— ct ses
+— et ses
-peut-être l’cxpression de sa rancoeur—■ avait
+peut-être l’expression de sa rancœur — avait
-à eontre-eoeur subi l’ìnfluence Jiëfaste de l’intendant-roval. Non,
+à contre-cœur subi l’influence néfaste de l’intendant-royal. Non,
-excellent scrvitenr de la rovauté, n’avait
+excellent serviteur de la royauté, n’avait
-cette influenco torriblo de
+cette influence terrible de
-lorsque viondrait le moment décisií ou
+lorsque viendrait le moment décisif ou
-ville contro les
+ville contre les
-pour I’amour de
+pour l’amour de
-disons-le sranchemont ct sans
+disons-le franchement et sans
-des béros français,
+des héros français,
-un maître!... Maître
+un maître !... Maître
-qui dirigeaient! Maître
+qui dirigeaient ! Maître
-qui al¬ laient engager
+qui allaient engager
-avec l’ennemi! Maître
+avec l’ennemi ! Maître
-le redoutait! Maître
+le redoutait ! Maître
-du dompteur! Maître?... Oui...
+du dompteur ! Maître ?... Oui...
-demeurer jusqu’ù la
+demeurer jusqu’à la
-dernier sacrifìcc de laNouvellc-Prance, jusqu’à
+dernier sacrifice de la Nouvelle-France, jusqu’à
-et mallieureux, jusqu’à la der¬ nière saignée
+et malheureux, jusqu’à la dernière saignée
-de luttcs immortelles! Bigot,
+de luttes immortelles ! Bigot,
-qu’il flt sur
+qu’il fit sur
-du commerco intérieur et cxtérieur du
+du commerce intérieur et extérieur du
-une bando occulte
+une bande occulte
-énormes, sormidables, réalisés
+énormes, formidables, réalisés
-et mallionnête, toucliaient de
+et malhonnête, touchaient de
-beaux bénéflces sans
+beaux bénéfices sans
-de prinios rondelettes,
+de primes rondelettes,
-découragé fìnalement le
+découragé finalement le
-et insignislant coup d’oeil aux
+et insignifiant coup d’œil aux
-s’aperçut enfìn que
+s’aperçut enfin que
-peuple. II y
+peuple. Il y
-soldats inutileruent, soldats
+soldats inutilement, soldats
-la France! Louis XV était
+la France ! Louis {{rom-maj|XV|xv}} était
-de rétab’lir un
+de rétablir un
-LE SIÊOE DE Q17ÍJBEC\t17 il eût (lû encoro, toujours, luissor suirc sa
+il eût dû encore, toujours, laisser faire sa
-il n’iMi avait plus! Bougainville
+il n’en avait, plus ! Bougainville
-moment attcmlri... nmis ça n’avait óté qu’un moment. X’ayant pas Kuft’isammcnt d’éncrgie pour prendrt; <>u sa uiain personnelle
+moment attendri... mais ça n’avait été qu’un moment. N’ayant pas suffisamment d’énergie pour prendre en sa main personnelle
-rendues dévorgomlées par
+rendues dévergondées par
-mains iuhabiles ou malsaisantes, il
+mains inhabiles ou malfaisantes, il
-remettait cneore à ces mêmos niains... ses ministres! Et
+remettait encore à ces mêmes mains... ses ministres ! Et
-sur ceux-lá que
+sur ceux-là que
-peser toutos les responsabilités, puisqne los pouvoirs
+peser toutes les responsabilités, puisque les pouvoirs
-leur élaient rópartis, et
+leur étaient répartis, et
-les cliess de la eolonie, La graude l’aute de ees ministres a courte
+les chefs de la colonie. La grande faute de ces ministres à courte
-ou d’uiie clairvo.vanee (lésectueuse, l’ut de
+ou d’une clairvoyance défectueuse, fut de
-pour dtriger les destinécs de
+pour diriger les destinées de
-un elief unique, un niaître capable
+un chef unique, un maître capable
-les finanees. Or, ou avait doiinó à Vaudreuii le gouverneiuent eivil et
+les finances. Or, on avait donné à Vaudreuil le gouvernement civil et
-et íi François
+et à François
-les íìnances. Mais
+les finances. Mais
-l’on n’avait. pas songé il déíinir les
+l’on n’avait pas songé à définir les
-de ees trois cliel’s, on n’a¬ vait pas
+de ces trois chefs, on n’avait pas
-leurs actìvitës. M. de Vaudreuii eroyait devoir
+leurs activités. M. de Vaudreuil croyait devoir
-guerre, los ordonner et inême les diriger; par
+guerre, les ordonner et même les diriger ; par
-volontiers dcs affaires
+volontiers des affaires
-De ees empiètements
+De ces empiètements
-deux chess surgirent les réeriminations, la
+deux chefs surgirent les récriminations, la
-de flnances, Là,
+de finances. Là,
-ce domai¬ ne large
+ce domaine large
-aux liorizons inflnis M.
+aux horizons infinis M.
-contrôle. 11 était lii tout ehez-soi, et
+contrôle. Il était là tout chez-soi, et
-pas sufsire à
+pas suffire à
-se môla peu
+se mêla peu
-des a£Eaires de l’administration eivile et
+des affaires de l’administration civile et
-guerre. II s’y nrêla si
+guerre. Il s’y mêla si
-partout, qu’ìl était
+partout, qu’il était
-était obéi! Montcalm
+était obéi ! Montcalm
-plaignit hautenient auprës du
+plaignit hautement auprès du
-ses ministres; mais
+ses ministres ; mais
-le maî¬ tre véritable!... Ceci
+le maître véritable !... Ceci
-récit. De détachement
+récit. Le détachement
-ronde conduít par
+ronde conduit par
-y vouiait inspecter
+y voulait inspecter
-du fieuve, postes
+du fleuve, postes
-palissades garnles de
+palissades garnies de
-au pled du
+au pied du
-les fortiflcations. Ils
+les fortifications. Ils
-Fort Saint-Louìs, devant
+Fort Saint-Louis, devant
-mendiant raflstolée et
+mendiant rafistolée et
-heure auparavant?... Quoi
+heure auparavant ?... Quoi
-il írappa rudement dans cet¬ te porte. I,a voix craintíve du Pere Raymond
+il frappa rudement dans cette porte. La voix craintive du père Raymond
-: Qui, il cette
+: — Qui, à cette
-nuit, vtcnt encore
+nuit, vient encore
-un piiuvre mendiant? —Ouvrez, père iíaymoiid, commanda Flam¬ bard; c’est
+un pauvre mendiant ? — Ouvrez, père Raymond, commanda Flambard ; c’est
-revient. —Ah! c’est
+revient. — Ah ! c’est
-monsieur Flam¬ bard? Attendoz un
+monsieur Flambard ? Attendez un
-Durant quolqucs minutes 011 perçut
+Durant quelques minutes on perçut
-remue-ménage ;i l’inlërieur de la buraque; puis
+remue-ménage à l’intérieur de la baraque ; puis
-un lort bruit
+un fort bruit
-de chaines.. . — -Par mon stme! maugréa
+de chaînes... — Par mon âme ! maugréa
-en nutsse des Anglais? —Que vouloz-vouK, monsieur
+en masse des Anglais ? — Que voulez-vous, monsieur
-de l’autro côté
+de l’autre côté
-continuait â faire tomber barrcs et chaines avec
+continuait à faire tomber barres et chaînes avec
-tintamarre efsrayant de t’er et
+tintamarre effrayant de fer et
-tellement démantilmlé ma
+tellement démantibulé ma
-qu’il saut bien prcndro un
+qu’il faut bien prendre un
-précautions, > surtout
+précautions, surtout
-comme ceux-l;\ que nous travcrsons. —C’est juste,
+comme ceux-là que nous traversons. — C’est juste,
-votre por¬ te, je
+votre porte, je
-en paver les dommages. Notro liéros venait
+en payer les dommages. Notre héros venait
-se souvonir de.s dégâts
+se souvenir des dégâts
-avait saits en
+avait faits en
-première sois qu’il
+première fois qu’il
-ouvrit eníìn sa
+ouvrit enfin sa
-et s’eftaça respectueusement
+et s’effaça respectueusement
-le spa¬ dassin et
+le spadassin et
-chaînes et. barres
+chaînes et barres
-de cc tas,
+de ce tas,
-masure, mobilíer qui,
+masure, mobilier qui,
-et chaines, avait sorvi à barrieader la
+et chaînes, avait servi à barricader la
-le rernarqua cette íois, n’était saite que de planclies rninces, si
+le remarqua cette fois, n’était faite que de planches minces, si
-coup d’épuule du
+coup d’épaule du
-avaient étó disjoints
+avaient été disjoints
-sa poclie quelques
+sa poche quelques
-la nrain du
+la main du
-le réjouir; il
+le réjouir ; il
-et méflante, comme pour l’incitcr à
+et méfiante, comme pour l’inciter à
-: —Père Raymond,
+: — Père Raymond,
-et llexpression qui
+et l’expression qui
-18 LE SIÈGE DE QU1ÎBEC au-dessus
+au-dessus
-son esprít. De
+son esprit. De
-ne reconnaissaìent le
+ne reconnaissaient le
-réclamer l’entant. Le
+réclamer l’enfant. Le
-à Plambard : —Mais ce
+à Flambard : — Mais ce
-ça !.. . —Comment! s’écria
+ça !... — Comment ! s’écria
-son ensant? ■—Ce n’est
+son enfant ? — Ce n’est
-chercher l’enfant! —Ah! ah! fit
+chercher l’enfant ! — Ah ! ah ! fit
-me recon¬ naissez pas
+me reconnaissez pas
-est ve¬ nu? —Celui qui
+est venu ? — Celui qui
-guère. —Etait-ce, demanda Plambard, le
+guère. — Était-ce, demanda Flambard, le
-apporté l’enfant? —Non, pas
+apporté l’enfant ? — Non, pas
-costume, nie parut
+costume, me parut
-apporta l’enfant; mais
+apporta l’enfant ; mais
-traits. II ne
+traits. Il ne
-ce n’ótait pas
+ce n’était pas
-jour. —Cet homme
+jour. — Cet homme
-interrompit Flam¬ bard, qu’a-t-il dit? —Quelques mots
+interrompit Flambard, qu’a-t-il dit ? — Quelques mots
-: “Voici, père
+: « Voici, père
-cent livres!” ■—Et c’est
+cent livres ! » — Et c’est
-a dit? interrog-ea en¬ core Plambard. —C’est tout. —On vous
+a dit ? interrogea encore Flambard. — C’est tout. — On vous
-cent livres? de¬ manda Jean Vaucourt. —Oui, répondit
+cent livres ? demanda Jean Vaucourt. — Oui, répondit
-: “Voici, père
+: « Voici, père
-vous paíera cent
+vous paiera cent
-le petit.” Ma
+le petit. » Ma
-monsieur Plambard. —Ah! ah! fit
+monsieur Flambard. — Ah ! ah ! fit
-très ìntéressé par
+très intéressé par
-: —Et ce
+: — Et ce
-père Rayniond? —Seul il
+père Raymond ? — Seul il
-j’ai apergu un
+j’ai aperçu un
-premier. —Le premier
+premier. — Le premier
-n’est-ce pas? l’autre
+n’est-ce pas ? l’autre
-une iìgure chafoúine? —Tiens! vous
+une figure chafouine ? — Tiens ! vous
-connaissez donc? —Puisque je
+connaissez donc ? — Puisque je
-les grenadiers! sourit, Flambard. —C’est vrai. —Et que
+les grenadiers ! sourit Flambard. — C’est vrai. — Et que
-de balafres? —II a
+de balafres ? — Il a
-: “Père Raymond,
+: « Père Raymond,
-venu cher¬ cher mon
+venu chercher mon
-me recon¬ naissez? —“Non, que
+me reconnaissez ? — « Non, que
-vos traits.” II s’est
+vos traits. » Il s’est
-rire. “N’importe! reprit-il
+rire. « N’importe ! reprit-il
-mille louis.” —Alors, vous
+mille louis. » — Alors, vous
-capitaine Vaucourt? —Non... puisque le voici! —-En ce
+capitaine Vaucourt ? — Non... puisque le voici ! — En ce
-de mon¬ sieur le capitaine? —Non, de
+de monsieur le capitaine ? — Non, de
-répliqua Plambard durement,
+répliqua Flambard durement,
-connaissez-vous Pertuluis? —J’ai entendu
+connaissez-vous Pertuluis ? — J’ai entendu
-Pertuluis. —C’est le
+Pertuluis. — C’est le
-venu. ■—O mon Dieu! s’écria
+venu. — Ô mon Dieu ! s’écria
-été trompés! ■—Certainement, assura Plambard. —Mais alors,
+été trompés ! — Certainement, assura Flambard. — Mais alors,
-ma vieille? La
+ma vieille ? La
-de s’asseoir; et
+de s’asseoir ; et
-gémir. —Mes amis, dit Plambard, tranquillisez-vous,
+gémir. — Mes amis, dit Flambard, tranquillisez-vous,
-de Pertu¬ luis et
+de Pertuluis et
-ses impostures; je
+ses impostures ; je
-terriblement. —Etes-vous bien
+terriblement. — Êtes-vous bien
-Jean Vau¬ court en
+Jean Vaucourt en
-LE SIÈGE DE QUÉBEC 19 Pertuluis
+Pertuluis
-mon enfant? ■—Si j’en
+mon enfant ? — Si j’en
-le inoindre doute. II ne
+le moindre doute. Il ne
-a sait le
+a fait le
-bien rcconnu son
+bien reconnu son
-Regaudin. Oh! voilà deux caguards qui acbèvent de
+Regaudin. Oh ! voilà deux cagnards qui achèvent de
-ma foi! je
+ma foi ! je
-et lurettes! Ma
+et lurettes ! Ma
-se lasse! Je
+se lasse ! Je
-leur venin! Allons, capitaine! je nie mets
+leur venin ! Allons, capitaine ! je me mets
-votre enfant! —Mais où
+votre enfant ! — Mais où
-deux gredins? demanda
+deux gredins ? demanda
-des proniesses de Flambard. —Où je les trouverai? Mais
+des promesses de Flambard. — Où je les trouverai ? Mais
-grenadiers. —Cette compagnie
+grenadiers. — Cette compagnie
-Lévis. —En ce
+Lévis. — En ce
-il fraudra s’adresser
+il faudra s’adresser
-Flambard. —Mais Monsieur
+Flambard. — Mais Monsieur
-Rouge. —J’irai de
+Rouge. — J’irai de
-résolument. —-Ce jeu
+résolument. — Ce jeu
-longues démarehes, mon
+longues démarches, mon
-le capi¬ taine. Ne
+le capitaine. Ne
-de qnel détachement
+de quel détachement
-et Regau¬ din? —Si nous
+et Regaudin ? — Si nous
-savoir... —Nous l’avons
+savoir... — Nous l’avons
-Vaudreuil. —Vraiment? —J’en suis
+Vaudreuil. — Vraiment ? — J’en suis
-Saint-Louis. —C’est bien, allons! consentit
+Saint-Louis. — C’est bien, allons ! consentit
-: —Père Raymond,
+: — Père Raymond,
-vous remereie pour
+vous remercie pour
-du men¬ diant au
+du mendiant au
-haute-ville. —Dix heures...
+haute-ville. — Dix heures...
-Beauport... —Soyez tranquille,
+Beauport... — Soyez tranquille,
-Flambard. SI monsieur
+Flambard. Si monsieur
-donné rendezvous, il
+donné rendez-vous, il
-Vaudreuil. II nous
+Vaudreuil. Il nous
-le gou¬ verneur avait
+le gouverneur avait
-tête d’uue compagnie
+tête d’une compagnie
-son armóe. Flambard proflta de
+son armée. Flambard profita de
-lui plairait; car
+lui plairait ; car
-Vaudreuil n’avalt pu
+Vaudreuil n’avait pu
-été envoyós. —C’est bon, avait grominelé Flambard
+été envoyés. — C’est bon, avait grommelé Flambard
-Je íinirai bien
+Je finirai bien
-alors... gare! Mais
+alors... gare ! Mais
-le lemlemain de
+le lendemain de
-premières escarmouclies. Aussi,
+premières escarmouches. Aussi,
-de trausporter notre
+de transporter notre
-tout autrc genre
+tout autre genre
-du “Chevalier de
+du « Chevalier de
-de Regaudin.” Le
+de Regaudin. » Le
-assigné com¬ me poste
+assigné comme poste
-à ïaire des
+à faire des
-devant l’Ile d’Orléans. En deça du
+devant l’Île d’Orléans. En deçà du
-de sumée s’échappait,
+de fumée s’échappait,
-cette liabitation rudimentaire
+cette habitation rudimentaire
-: —Biche-de-bois! tu
+: — Biche-de-bois ! tu
-p’tit bougre! Un
+p’tit bougre ! Un
-: •—Oh! le
+: — Oh ! le
-des English! II va
+des English ! Il va
-p’tit gueux! Fais
+p’tit gueux ! Fais
-fais dodo! C’est
+fais dodo ! C’est
-qui parle! Aux
+qui parle ! Aux
-: •—Hé là! papa
+: — Hé là ! papa
-marmots, ventre-de-grenouille!
+marmots, ventre-de-grenouille !
-20\tle\tsikgi: ])]•; Qri-:m-:c —Cette voix. 011 l’auralt pu reronnattre pour cello de ce dlgne grenadier <lu rol, "le Oheva11er de Pertuluis”. ~ Híclm di--bois! rétorquaít la
+— Cette voix, on l’aurait pu reconnaître pour celle de ce digne grenadier du roi, « le Chevalier de Pertuluis ». — Biche-de-bois ! rétorquait la
-Regaudin, estce ma fnutc, Pertuluis? M’a-t-on
+Regaudin, est-ce ma faute, Pertuluis ? M’a-t-on
-à faíre ce métler de nourrice? Ilé! puisque lu penses
+à faire ce métier de nourrice ? Hé ! puisque tu penses
-la ìuarmaílle, qno ne lui fuis-tu manger sa bouil11e et
+la marmaille, que ne lui fais-tu manger sa bouillie et
-l’endors-tu, tandls que
+l’endors-tu, tandis que
-sacrée pítte? —Je vois
+sacrée pâte ? — Je vois
-cette sucrée pâte,
+cette sacrée pâte,
-mit ù rire
+mit à rire
-fort Pertultlis, puisque Jo t’npen;ois tout enculras.sé de saríne á faíre rrolre que
+fort Pertuluis, puisque je t’aperçois tout {{sic2|encuirassé}} de farine à faire croire que
-neige. Ventre-de-rol! a t-on jatnais vu
+neige. {{sic2|Ventre-de-roi}} ! a-t-on jamais vu
-la norle rieii que pour etiire quelques mauvais galetoiiH qui vous niettront le
+la sorte rien que pour cuire quelques mauvais {{sic2|galetons}} qui vous mettront le
-à l’envers? —Hé! blehe-dc-bois! sí ma pétrtssure no fait
+à l’envers ? — Hé ! biche-de-bois ! si ma {{sic2|pétrissure}} ne fait
-ton assaire, que
+ton affaire, que
-fais-tu toi-méme? — Allotis, vu, Regaudin,
+fais-tu toi-même ? — Allons, va, Regaudin,
-de farl’otiiller, reprit Pertultlis sur
+de farfouiller, reprit Pertuluis sur
-de ruecuinnuideinent ; fuut pas
+de raccommodement ; faut pas
-te gendarme.s pour
+te gendarmes pour
-Tu suis bien
+Tu sais bien
-que diable! Regaudin
+que diable ! Regaudin
-fait eolère. 11 enfonçait
+fait colère. Il enfonçait
-et elaquaít, et chaqtie sois un
+et claquait, et chaque fois un
-farine inoiitalt à sa saee ruísselante de sueui’. Apaisé
+farine montait à sa face ruisselante de sueur. Apaisé
-les parolos de son coinpòre, il re¬ prit : - -Puisque c:e métler de farinage ne
+les paroles de son compère, il reprit : — Puisque ce métier de {{sic2|farinage}} ne
-au nmrmot! -- (V n’est. pouiiant pas
+au marmot ! — Ce n’est pourtant pas
-Pertuluis. ■ Non... rlcana Regaudin,
+Pertuluis. — Non... ricana Regaudin,
-tu parlagerns bien
+tu partageras bien
-les bénéfices! ■—Et poiirquol pas, sieur Regnudiu? ílt hautenient et, dignement Pertuluis. N’ai-jo pas fait niu parl de la besogne? —Cerlos, eerte.s... Mais avuuc que
+les bénéfices ! — Et pourquoi pas, sieur Regaudin ? fit hautement et dignement Pertuluis. N’ai-je pas fait ma part de la besogne ? — Certes, certes... Mais avoue que
-deviens ílémard. Tu ine regardos m’e.squinter, ot tu ne bnugen pas! Tu cntends le p’tit geindro ot piailler
+deviens flémard. Tu me regardes m’esquinter, et tu ne bouges pas ! Tu entends le p’tit geindre et piailler
-coq qti’on déplume
+coq qu’on déplume
-restes tranqnllle couiine un
+restes tranquille comme un
-de pierre! Jliche-de-bois !
+de pierre ! Biche-de-bois !
-tu no dómaneheniis pas de là! Vrai-de-vrai! voiliï que tu t’esquichest maintenant
+tu ne démancherais pas de là ! Vrai-de-vrai ! voilà que tu t’esquiches maintenant
-toutes chosos... c’est écoourant! —Ab! tu trouvcs ça écoourant, Regaudin? Eh ben! ou va
+toutes choses... c’est écœurant ! — Ah ! tu trouves ça écœurant, Regaudin ? Eh ben ! on va
-tout grcnadter qu’on
+tout grenadier qu’on
-encore avolr la main ù manoeuvrer uii bébé comme uno grenade, ventre-de-diable!... Pénétrons
+encore avoir la main à manœuvrer un bébé comme une grenade, {{sic2|ventre-de-diable}} !... Pénétrons
-vu qu’ìls s’entendaient
+vu qu’ils s’entendaient
-la mauipulation des pâtcs et
+la manipulation des pâtes et
-du détacheinent. On
+du détachement. On
-L’un chanffait à
+L’un chauffait à
-flammes audessus desquelles
+flammes au-dessus desquelles
-de ser en
+de fer en
-de boeuf, du
+de bœuf, du
-flambait pas; il
+flambait pas ; il
-qui soutonaient la toiture t>t qui traversaicnt de part on part
+qui soutenaient la toiture et qui traversaient de part en part
-baraque pondaient des quarticrs de boeuf, des slancs de
+baraque pendaient des quartiers de bœuf, des flancs de
-de l’orét déplnmés et
+de forêt déplumés et
-moutons et, de clievreuils. Dans
+moutons et de chevreuils. Dans
-la hicoque ou avait
+la bicoque on avait
-de fa¬ rine et
+de farine et
-poisson séehé, des sac.s de pnimnes de
+poisson séché, des sacs de pommes de
-de légunies. Dans un autro angle
+de légumes. Dans un autre angle
-une tablc sur laquelle H’accumulait, dans
+une table sur laquelle s’accumulait, dans
-un assortimcnt de
+un assortiment de
-de gobeiets, de plats, d’ustensiies variés
+de gobelets, de plats, d’ustensiles variés
-bizarres uiélés de
+bizarres mêlés de
-de susil... bref,
+de fusil... bref,
-bazar inouï! Le
+bazar inouï ! Le
-du niur qui laisait vis-ù-vis aux deux sovers avaient
+du mur qui faisait vis-à-vis aux deux foyers avaient
-à liout :
+à bout :
-cuisiniers. Entin, et
+cuisiniers. Enfin, et
-plus étraiigo de
+plus étrange de
-on découvraìt, pendu íi ITinc des
+on découvrait, pendu à l’une des
-panier tonibait un gémissenient d’ensant. Une
+panier tombait un gémissement d’enfant. Une
-de mouclies voletaicnt et bourdonnaient aiitour des quarticrs de boeuf, des
+de mouches voletaient et bourdonnaient autour des quartiers de bœuf, des
-panier accroehé là
+panier accroché là
-de l’eufaiit, le bourdonneiiient des mouclies, le rouroiinenient de
+de l’enfant, le bourdonnement des mouches, le ronronnement de
-le pétllleinent des
+le pétillement des
-les llic ilac de
+les flic flac de
-pâte soti.H les
+pâte sous les
-produisaient uno nntsique vraiment
+produisaient une musique vraiment
-qui pleuraìt dans
+qui pleurait dans
-s’en donte bien,
+s’en doute bien,
-Jean Vau¬ court et d’Hétoi’se de Maubertin; et au monient où
+Jean Vaucourt et d’Héloïse de Maubertin ; et au moment où
-notre aneieiino connaissanco Pertuluis
+notre ancienne connaissance Pertuluis
-se mettro à i’aire balancer
+se mettre à faire balancer
-Mais l’onsant continuait
+Mais l’enfant continuait
-gémir. --•Fais donc
+gémir. — Fais donc
-p’tit fiílot, reprenait
+p’tit {{sic2|fifiot}}, reprenait
-farine, liétrissait des pains. Ecoute. . . écoute
+farine, flétrissait des pains. Écoute... écoute
-papa Regaudin! aehcvait-il en
+papa Regaudin ! achevait-il en
-casserole. —Voyons, dit enfìn Pertuluis
+casserole. — Voyons, dit enfin Pertuluis
-se lcvant du
+se levant du
-qu’il a! —S’il ne vcut pas
+qu’il a ! — S’il ne veut pas
-dit Regau¬ din, c’ost qu’il
+dit Regaudin, c’est qu’il
-p’tit crapaud! —Nous allons
+p’tit crapaud ! — Nous allons
-grenadier. -—Ah! ah! inon p’tit
+grenadier. — Ah ! ah ! mon p’tit
-papa Pertu? C’est
+papa Pertu ? C’est
-s’y connait en poupons... viens! II alla
+s’y connaît en poupons... viens ! Il alla
-pain. —Voilà! ajouta-t-il
+pain. — Voilà ! ajouta-t-il
-satisfaction. II se
+satisfaction. Il se
-: —Hein! c’est bonne, fifìot? Cà, vois-tu,
+: — Hein ! c’est bonne, {{sic2|fifiot}} ? Çà, vois-tu,
-s’y connait, lui! Ce
+s’y connaît, lui ! Ce
-ce propre-àrien de
+ce propre-à-rien de
-LE SIÈCIE DK Qt’ÉBKC 21 lassor. • . Tit’iis! tions! nvulo cueort1 de la bonno bouiìli» papa lVrtuluis! L’cnfunt muugcail et riait á cette face aífreuse qui
+lasser... Tiens ! tiens ! avale encore de la bonne bouillie de papa Pertuluis ! L’enfant mangeait et riait à cette face affreuse qui
-lui. Hloiul eomme sa
+lui. Blond comme sa
-tout blunc et
+tout blanc et
-joli iì eruquer, l’enfant, tivee ses grnnd.s veux hleus et dotix qui considérau nt avec
+joli à croquer, l’enfant, avec ses grands yeux bleus et doux qui considérait avec
-deux grenudiers et les ehoses disparutcs qui eneombraient la
+deux grenadiers et les choses disparates qui encombraient la
-pouvait ressoinbler à
+pouvait ressembler à
-ange eaptit’ dans les liras d’un démon. Kt il n’avait l»as iieur de cet hotnnie qui ìui purlaít avec un*1 voix de bète lauve, encore
+ange captif dans les bras d’un démon. Et il n’avait pas peur de cet homme qui lui parlait avec une voix de bête fauve, encore
-essayât d’adoueir le
+essayât d’adoucir le
-petit mangoait. • • il mangeait méme avec
+petit mangeait... il mangeait même avec
-la fado bouillio que lui prësentait au bout d’uno cuiller de
+la fade bouillie que lui présentait au bout d’une {{sic2|cuiller|ancienne graphie}} de
-aux jurous de
+aux jurons de
-de i’autre de se.s gardieus. Parfois,
+de l’autre de ses gardiens. Parfois,
-mot “papa". . . Pertuluis. sans
+mot « papa »... Pertuluis, sans
-voix tremblail étraugcment. quand
+voix tremblait étrangement, quand
-: - -Oui, oui, papa. . . Mais
+: — Oui, oui, papa... Mais
-donc “papa Pertuluis!” L’enfant .souriait, regardnit plus attentivenient les
+donc « papa Pertuluis » ! L’enfant souriait, regardait plus attentivement les
-et ossayait : —Papa. .. ’luís! . . . l’ertuluis partait
+et essayait : — Papa... ’luis !... Pertuluis partait
-éclats. —Ali! p’tit chiou! gromnudait Kegaudiu en
+éclats. — Ah ! p’tit chien ! grommelait Regaudin en
-une casserolo sous les braíses, tu
+une casserole sous les braises, tu
-papa Regaudin! —Papa... ’din! cliantait la
+papa Regaudin ! — Papa... ’din ! chantait la
-petit. - Mais non. . . mais
+petit. — Mais non... mais
-Pertuluis. Laìsse dont!, petit,
+Pertuluis. Laisse donc, petit,
-de fouílleau-pot, ce
+de fouille-au-pot, ce
-de marniites, co frotteur d’ustensìles, ce... Dis encore:\tc’est\t“papa Pertuluis" !
+de marmites, ce frotteur d’ustensiles, ce... Dis encore : c’est « papa Pertuluis » !
-tout à. coup dtstratt par quelquiì nouvet objet
+tout à coup distrait par quelque nouvel objet
-viandes aecrocliées aux
+viandes accrochées aux
-baraque. —AU.’ ah; le p’tit bougre! s’écria Regaudin. A le
+baraque. — Ah ! ah ! le p’tit bougre ! s’écria Regaudin. À le
-de boeuf. on
+de bœuf, on
-le manger! A ce niomont, Pertuluis slt un brusquo mouveinent, et sa tnain renversa par inadvortence le
+le manger ! À ce moment, Pertuluis fit un brusque mouvement, et sa main renversa par inadvertence le
-se eassa. —Ventre-de-ventre! petite canaille! jura
+se cassa. — Ventre-de-ventre ! petite canaille ! jura
-bras. •—Eh! quoi donc? fìt Regaudin
+bras. — Eh ! quoi donc ? fit Regaudin
-tournant. —Ce p’tit morpíon! grogna
+tournant. — Ce p’tit morpion ! grogna
-sur nia culotte neuve! Regaudin
+sur ma culotte neuve ! Regaudin
-rire. —Eh ben! quoi? On
+rire. — Eh ben ! quoi ? On
-pour rien! Et
+pour rien ! Et
-petit, eiïrayé par
+petit, effrayé par
-: —Voyons! Pertuluis,
+: — Voyons ! Pertuluis,
-et refourreIe dans son paníer. Du reste, 11 a mangé com¬ me un p’it eochon, ce p’tit guëux-là. Sans
+et refourre-le dans son panier. Du reste, il a mangé comme un p’tit cochon, ce p’tit gueux-là. Sans
-Pertuluis slt comme
+Pertuluis fit comme
-cette toìlette faite,
+cette toilette faite,
-bras, grominehml avec un uìr moitié sftché et
+bras, grommelant avec un air moitié fâché et
-: --Et dire
+: — Et dire
-quand méme, ce p’tit snllgaud-lit !
+quand même, ce p’tit saligaud-là !
-— Kt tu
+— Et tu
-p’tite vermlne. Pendnut un
+p’tite vermine. Pendant un
-et t\ curesscr l’enfant.
+et à caresser l’enfant.
-la recomumndutiou de lîcgaudin, qui vounit de
+la recommandation de Regaudin, qui venait de
-son pétrlssnge et de mettro aux bratses le dernier pafn dans la deruièro cassorole, Pertuluis
+son pétrissage et de mettre aux braises le dernier pain dans la dernière casserole, Pertuluis
-le panler oil il iie tarda
+le panier où il ne tarda
-à .s’endormir. Alors,
+à s’endormir. Alors,
-assis cctto fi oéte sur
+assis côte à côte sur
-mirent ù causer sérlettsemeiit. ----Pertuluis, commença
+mirent à causer sérieusement. — Pertuluis, commença
-pas idéi> de
+pas idée de
-le cordun-bleu. 11 va
+le cordon-bleu. Il va
-reprendre llingot et llamberge, frapper et d’estoe et
+reprendre flingot et flamberge, frapper et d’estoc et
-taille... enlin, bref,
+taille... enfin, bref,
-prendra aoin du p’tit? —Où veux-tu
+prendra soin du p’tit ? — Où veux-tu
-venir, Regaudin? —A eeci, qu’ll t’aut s’en désalre! —Ab! tu
+venir, Regaudin ? — À ceci, qu’il faut s’en défaire ! — Ah ! tu
-pas onvie de
+pas envie de
-tuer, j’imagine? - -Non, tu saìs bien. —Alors? —C’est tout
+tuer, j’imagine ? — Non, tu sais bien. — Alors ? — C’est tout
-sur pier¬ re. .. écoute.
+sur pierre... écoute.
-je m’uppeiais Pertuluis, j’irals ehez le capitaino Vaucourt et jo lui bâclerais l’afsaire moyennant
+je m’appelais Pertuluis, j’irais chez le capitaine Vaucourt et je lui bâclerais l’affaire moyennant
-Je to garantis, à moius qu’il
+Je te garantis, à moins qu’il
-le coettr ù la
+le cœur à la
-simple maravédiH pour
+simple maravédis pour
-son potit, pas vrai? —Mais lui, le eapitaine, oíl le trouver? —Pardioux! à
+son petit, pas vrai ? — Mais lui, le capitaine, où le trouver ? — Pardieux ! à
-ville. ■—Falt-il donc partio de la garnison? —Est-co que
+ville. — Fait-il donc partie de la garnison ? — Est-ce que
-sais soulemont? Mais on t’inforinant, on to dira peut-Ôtro quelle
+sais seulement ? Mais en t’informant, on te dira peut-être quelle
-qu’une asfaire de
+qu’une affaire de
-lui. —Oui, mais
+lui. — Oui, mais
-en suppo.sant que
+en supposant que
-ne pouvuit me diro où
+ne pouvait me dire où
-le eapitaine? —En ce
+le capitaine ? — En ce
-émettre. —Voyons! —En attendant
+émettre. — Voyons ! — En attendant
-je conflerais le
+je confierais le
-Rodioux. —Perds-tu la tôte, Regaudin? La mère Ro¬ dioux? Cette vieille harpie? Mais
+Rodioux. — Perds-tu la tête, Regaudin ? La mère Rodioux ? Cette vieille harpie ? Mais
-la sriponne, et
+la friponne, et
-mille louis! Non,
+mille louis ! Non,
-conseils, ventre-de-biche! —Ou bien,
+conseils, ventre-de-biche ! — Ou bien,
-en soius à quelquo bonne
+en soins à quelque bonne
-s’y connait. Elle
+s’y connaît. Elle
-notre petit, —Est-ce la
+notre petit. — Est-ce la
-milicien Aubray? —Juste.
+milicien Aubray ? — Juste.
-22 LE SIÈGE DE QUÉBEC —Eh bien! nous
+— Eh bien ! nous
-peu. —Oui, une
+peu. — Oui, une
-en pourléehant ses
+en pourléchant ses
-les talons! Pertuluis
+les talons ! Pertuluis
-traits. II la
+traits. Il la
-: —Par ma foi! elle
+: — Par ma foi ! elle
-gueuse. II faudra
+gueuse. Il faudra
-qu’elle sèche! —Pas chez
+qu’elle sèche ! — Pas chez
-serait eapable, la
+serait capable, la
-flancs. —Au fait,
+flancs. — Au fait,
-les profìts que
+les profits que
-marmot. •—Parce qu’elle
+marmot. — Parce qu’elle
-le tuyau? —’Tout juste.
+le tuyau ? — Tout juste.
-rappelles eomment elle
+rappelles comment elle
-sur earal’ons, nous
+sur carafons, nous
-qu’elle flt taire
+qu’elle fit taire
-et vomisse! Pertuluis
+et vomisse ! Pertuluis
-: —Allons bois...
+: — Allons bois...
-continue ensuite! Regaudin
+continue ensuite ! Regaudin
-grabat. —Tu comprends,
+grabat. — Tu comprends,
-le “gigo¬ lo” semblait
+le « gigolo » semblait
-trop cominent nous
+trop comment nous
-hoqueter. —D’aller chercher le petít pour
+hoqueter. — D’aller chercher le petit pour
-tirer rençon? compléta
+tirer rençon ? compléta
-paraissait anniser. —Oui. tout
+paraissait amuser. — Oui, tout
-a prís de
+a pris de
-dans l’ouïe! N’a-t-il
+dans l’ouïe ! N’a-t-il
-clous... —Et sa couronne d’épines! ajouta
+clous... — Et sa couronne d’épines ! ajouta
-Pertuluis. —Tout juste,
+Pertuluis. — Tout juste,
-couronne d’ép. .. Un
+couronne d’ép... Un
-terrible flt sauter
+terrible fit sauter
-long sifïlement emplit
+long sifflement emplit
-graisse brillée se
+graisse brûlée se
-fracas. —Par la
+fracas. — Par la
-du diable! cria
+du diable ! cria
-au feu! —Au feu...
+au feu ! — Au feu...
-belle. —Vite! hurla
+belle. — Vite ! hurla
-se précìpitant vers
+se précipitant vers
-soupe bout! —Ah! la
+soupe bout ! — Ah ! la
-Regaudin s’élaiiça à
+Regaudin s’élança à
-des crís perçants.
+des cris perçants.
-effrayants. —Bon! grogna Pertuluis, v’ià le
+effrayants. — Bon ! grogna Pertuluis, v’là le
-à présent! —Vite! le marmot! cria Regaudin. —Vite! le chaudron! clama
+à présent ! — Vite ! le marmot ! cria Regaudin. — Vite ! le chaudron ! clama
-un oeil consterné
+un œil consterné
-trembler l’espaee. —Bon! marmonna
+trembler l’espace. — Bon ! marmonna
-je comprends. .. c’est
+je comprends... c’est
-ces dégâts! —Un boulet
+ces dégâts ! — Un boulet
-où est-il? —Dans la
+où est-il ? — Dans la
-faut croire! Tandis
+faut croire ! Tandis
-saut. —Biche-de-bois! exclama
+saut. — Biche-de-bois ! exclama
-avec dé¬ sespoir, v’ià les soupards! —Hein, les soupards! —Par tous
+avec désespoir, v’là les {{sic2|soupards}} ! — Hein, les {{sic2|soupards}} ! — Par tous
-de l’enfer! jura
+de l’enfer ! jura
-est trempée!. .. VII APPRETS DE
+est trempée !... VII APPRÊTS DE
-François Bìgot —
+François Bigot —
-les eonseils —et M.
+les conseils — et M.
-et plu¬ sieurs autres officiers. II fut
+et plusieurs autres officiers. Il fut
-ce con¬ seil que
+ce conseil que
-avait émïs la
+avait émis la
-était imprenable; et
+était imprenable ; et
-un dé¬ barquement entre
+un débarquement entre
-rivière Saint-Cliarles. L’est
+rivière Saint-Charles. L’est
-devant Québee. Montcalm
+devant Québec. Montcalm
-affirmant qn’aucune fiotte ne
+affirmant qu’aucune flotte ne
-qu’elle se¬ rait foudroyée
+qu’elle serait foudroyée
-du lleuve. Ce
+du fleuve. Ce
-plus sorte in¬ quiétude, en
+plus forte inquiétude, en
-des liauteurs de
+des hauteurs de
-faible posto de
+faible poste de
-Le eonseil fut vioiemment ému : ou découvrait,
+Le conseil fut violemment ému : on découvrait,
-défense effieace ces
+défense efficace ces
-général voulut de
+général voulut, de
-la conflance : —Messieurs, s’écria-t-il,
+la confiance : — Messieurs, s’écria-t-il,
-les An¬ glais réussissent
+les Anglais réussissent
-ces hau¬ teurs, nous
+ces hauteurs, nous
-les déloger! * C’étaìt de
+les déloger ! C’était de
-le eonseil décida,
+le conseil décida,
-Bigot appuva, qu’on
+Bigot appuya, qu’on
-qu’on essayeraít de
+qu’on essayerait de
-et, íìnalement, forceraient
+et, finalement, forceraient
-le ehemin de
+le chemin de
-brûlots n’eureut pas
+brûlots n’eurent pas
-attendu : ils
+attendu ; ils
-de l’Ile d’Orléans,
+de l’Île d’Orléans,
-décourager Vau¬ quelin qui,
+décourager Vauquelin qui,
-cette ber¬ ge avait
+cette berge avait
-la re¬ morque l’un
+la remorque l’un
-fausse manoeuvre, vint
+fausse manœuvre, vint
-général Wolse, alla
+général Wolfe, alla
-Lévis oû il
+Lévis où il
-la manoeuvre que Mont¬ calm redoutait
+la manœuvre que Montcalm redoutait
-avant Vauquelin; et
+avant Vauquelin ; et
-de niiliciens et
+de miliciens et
-le sleur Etienne Charest.
+le sieur Étienne Charest.
-fut einporté presque
+fut emporté presque
-Monckton. Mont¬ calm lui-même
+Monckton. Montcalm lui-même
-poste insuffisant; mais
+poste insuffisant ; mais
-projectiles anglais; car
+projectiles anglais ; car
-était fait; il
+était fait ; il
-Or Wolse avait
+Or Wolfe avait
-en hom¬ mes et
+en hommes et
-les An¬ glais dans
+les Anglais dans
-cette expé¬ dition il
+cette expédition il
-partit seule¬ ment avec
+partit seulement avec
-par dérision? — “le coup des Ecoliers”. Dumas
+par dérision ? — « le coup des Écoliers ». Dumas
-poste retranehé des An¬ glais. II était
+poste retranché des Anglais. Il était
-le sièoe DE quLiîec le postc, les ileux eolonnes duront traverser des sourréx épais. Elle» se renconlrêrent tout iï coup
+le poste, les deux colonnes durent traverser des fourrés épais. Elles se rencontrèrent tout à coup
-se prirunt rune «t I’antre pour des ennoini.s. 11 so )it m) t«*rriblc; écbange de mousquuterio qui
+se prirent l’une et l’autre pour des ennemis. Il se fit un terrible échange de mousqueterie qui
-d’attirer PaUcntion des Anglais. Cuux-cf surgirent en inasse, et
+d’attirer l’attention des Anglais. Ceux-ci surgirent en masse, et
-les Canndb-ns n’eussent
+les Canadiens n’eussent
-leur mêprlsc, ils les attaquérent vívoment. 11 y
+leur méprise, ils les attaquèrent vivement. Il y
-eu confiiKÌon et
+eu confusion et
-cette l’ois il
+cette fois il
-eut paniqno. Cotto cscarniouobe, sans profit aueun pour les l’’i’am;ais. eut pour etì’et de mettre elt déllaneo l’esprit
+eut panique. Cette escarmouche, sans profit aucun pour les Français, eut pour effet de mettre en défiance l’esprit
-Wolfe :\til étabiit sur le.s liattteurs de
+Wolfe : il établit sur les hauteurs de
-une verìtable garnintm qul potivalt déflcr toutes le.s tentatives
+une véritable garnison qui pouvait défier toutes les tentatives
-général fram;ais. Ce
+général français. Ce
-ce mameut que
+ce moment que
-anglais commcncérent à bonibarder líi capitale des liauteurs mêmos de
+anglais commencèrent à bombarder la capitale des hauteurs mêmes de
-la mi-juiiioi, et
+la mi-juillet, et
-les baiteries unglaises ne
+les batteries anglaises ne
-faire plenvoir sur la liaute-ville boulots et
+faire pleuvoir sur la haute-ville boulets et
-grands édifiees, d commencer
+grands édifices, à commencer
-la cathédrulc, furent
+la cathédrale, furent
-: le.s boulets
+: les boulets
-et défonçalont les
+et défonçaient les
-bombes albiniaient rineendie. l’eu après,
+bombes allumaient l’incendie. Peu après,
-la llotto anglaise se ìnirent de la partlo en s’ultuquant surtout fi la
+la flotte anglaise se mirent de la partie en s’attaquant, surtout à la
-qui <;n nuiiiiM de
+qui en moins de
-fut réduitp eu débrls. l.os inc.cndles étaient tellouient l’réqiienís que le.s .soldats de la garni.son duriuit se sairo sapiuirs-poniplers, Une grande partìe (les citadins dut cbercher rofuge bors les murs, eu arrièro des l’aubourgs et
+fut réduite en débris. Les incendies étaient tellement fréquents que les soldats de la garnison durent se faire sapeurs-pompiers. Une grande partie des citadins dut chercher refuge hors les murs, en arrière des faubourgs et
-la enmpagne voí•síne, lîeaueoup, eependunt, (leineuraient dans l’onceinte, vivant. dans
+la campagne voisine. Beaucoup, cependant, demeuraient, dans l’enceinte, vivant dans
-les lncendies. Vainement
+les incendies. Vainement
-de Kame’/.ay tentn de
+de Ramezay tenta de
-les battories <>mieniifis plaeéos sur
+les batteries ennemies placées sur
-de Lévis; ses
+de Lévis ; ses
-de trep petito portée,
+de trop petite portée,
-à laneor leurs
+à lancer leurs
-plongeaient dan.s le.s eaux
+plongeaient dans les eaux
-le coinman(lant de
+le commandant de
-place eslt été
+place eût été
-d’une meilloure nrtiUerie, il
+d’une meilleure artillerie, il
-pu dilïieilement affeeter les battories anglaises, íiivisíblos qu’elles
+pu difficilement affecter les batteries anglaises, invisibles qu’elles
-rideau (le broussailles, ct protégées au.ssi par
+rideau de broussailles, et protégées aussi par
-eussent l’oriné un véritalilo nnir d’arrêt
+eussent formé un véritable mur d’arrêt
-ville. I-.es ehess inilitaires français (lésespéraient (le mettre lln à cette terriblo destruction aceomplio par
+ville. Les chefs militaires français désespéraient de mettre fin à cette terrible destruction accomplie par
-aussi barliaro qu’inutíle. Mais
+aussi barbare qu’inutile. Mais
-cette tactiquo, décourager
+cette tactique, décourager
-la résistan.>\tan..~ ee uu de» v;au<iuieaH tìt ue uc» rittiiQcti» stticue tenace,
+la résistance de ces Canadiens et de ces Français serait tenace,
-côté. II flt eesser le
+côté. Il fit cesser le
-et Saundèrs, Wolfe
+et Saunders, Wolfe
-la por¬ tée insigniflante de ses projectiles; et
+la portée insignifiante de ses projectiles ; et
-y ìocalíser un
+y localiser un
-de descente, Lui-même
+de descente. Lui-même
-de Saunders; et
+de Saunders ; et
-de clnq milie hommes,
+de cinq mille hommes,
-à passor dcvant la
+à passer devant la
-en scrrant d’’ près
+en serrant de près
-rive d(i la vôto sud. 11 passu sans avarie. Le.s boulots des
+rive de la côte sud. Il passa sans avarie. Les boulets des
-à (luelques pieds
+à quelques pieds
-navires enneniis; quelques projectiles seulcment parvinrent à utteindro des inatures qu’ils endommagòrent saiblemcnt. Cette manoeuvre avait tellemcnt efsrayé .Montcalni, qu’il onvoya (le snite (It< gros renforts il ilougainville. Ces rent’orts, la
+navires ennemis ; quelques projectiles seulement parvinrent à atteindre des matures qu’ils endommagèrent faiblement. Cette manœuvre avait tellement effrayé Montcalm, qu’il envoya de suite de gros renforts à Bougainville. Ces renforts, la
-de Hougainvillo eurent
+de Bougainville eurent
-effet (b; décourager
+effet de décourager
-tentatives (b; Wolfe
+tentatives de Wolfe
-qu’il m; pourrait
+qu’il ne pourrait
-à auenn endroit
+à aucun endroit
-rivière JucquesCartier. llemonter plus
+rivière Jacques-Cartier. Remonter plus
-Jacques-Cartier était. une
+Jacques-Cartier était, une
-il n’eut. pas même I’idée. Que faire? Quoi tcnter? I,t! jeune
+il n’eut pas même l’idée. Que faire ? Quoi tenter ? Le jeune
-à i’IIe d’Orléans pour consérer à nouvuau avec
+à l’île d’Orléans pour conférer à nouveau avec
-attirer l’année française
+attirer l’armée française
-piège <3t la briser! Et
+piège et la briser ! Et
-se présentor qu’unn entréo dans
+se présenter qu’une entrée dans
-mais eomment sairo sortir
+mais comment faire sortir
-retranchements l’arntée de Montcalm? 11 songea
+retranchements l’armée de Montcalm ? Il songea
-de portcr seeours. II se
+de porter secours. Il se
-inutilement. Inutilemcnt il (ìncouragoa ses
+inutilement. Inutilement il encouragea ses
-les pir(>s barbaries; il
+les pires barbaries ; il
-une bando d<3 fatives, sur le.s deux
+une bande de fauves, sur les deux
-du fleuvo avec ordr(3 (1(3 toufe’ (létruirc, de
+du fleuve avec ordre de tout détruire, de
-paisibles campagncs dovìnrent une
+paisibles campagnes devinrent une
-facile : tout
+facile ; tout
-sur ia cfite nord,
+sur la côte nord,
-la Itivière-du-Loup sur
+la Rivière-du-Loup sur
-Les babítants, sans désense, preuaient la fuite ;ï travíîrs bois et cherehaient refuge
+Les habitants, sans défense, prenaient la fuite à travers bois et cherchaient refuge
-montagnes. Ccux qui
+montagnes. Ceux qui
-pas ét.aicnt impitoyablement tués, fussent-íls ensants, sommes ou
+pas étaient impitoyablement tués, fussent-ils enfants, femmes ou
-Les liabitations étaient
+Les habitations étaient
-les cliamps dévastés,
+les champs dévastés,
-Près (le seize
+Près de seize
-furent consumées! Quant
+furent consumées ! Quant
-tués, (l’autres moururent d’ìnanition dans
+tués, d’autres moururent d’inanition dans
-pires actes! Jamais
+pires actes ! Jamais
-de vandalisme! Jamais
+de vandalisme ! Jamais
-dite “chevaleresque” n’avaient
+dite « chevaleresque » n’avaient
-de crimesi Les
+de crimes ! Les
-si inhumains! Aus¬ si, quoi
+si inhumains ! Aussi, quoi
-la renommóe que
+la renommée que
-jamais ternie! Sa
+jamais ternie ! Sa
-couvre l’éclat! Et
+couvre l’éclat ! Et
-la fìn de
+la fin de
-bilan singu. a!\t^nn V. ^ í « ^ rt a iicx . UCC3 lcuuico, uca i uiucot uco naiiico ow mées et...
+bilan singulier : des cendres, des ruines, des haines semées et...
-de conquête! l’armée
+de conquête ! l’armée
-le qui-víve! II aurait
+le qui-vive ! Il aurait
-i.h siíu;k m-: qukbkc qu’il se íût trouvé omniv dovant le\tohjectif insuisissuhlc :\tuu" villo juchéo sur un roclo r inucci-ssihlo o! uno avinóo iuattuquable au ]>í< <1 <1 >■ ootto villo. Wolso cnrngeu. il fallii ìiióino on lairo uno mulndio murtollo. Quoi! allnit-il échmier misérahloment ot liontousomoiu ? Non! (’otto villo, il l’altoimlrait 1 (’otto anuiV, il
+qu’il se fût trouvé encore devant le même objectif insaisissable : une ville juchée sur un rocher inaccessible et une armée inattaquable au pied de cette ville. Wolfe enragea, il faillit même en faire une maladie mortelle. Quoi ! allait-il échouer misérablement et honteusement ? Non ! Cette ville, il l’atteindrait ! Cette armée, il
-briserait ’ Allons donc! oonimont allait-il s’v promlro aprós tous los moyons épuisés on vains oft’iuts? Mli liloii !
+briserait ! Allons donc ! comment allait-il s’y prendre après tous les moyens épuisés en vains efforts ? Eh bien !
-de pénétror ilaus los rotraiichements mèinos de l’íirméo ol ilo l‘y niassaovor. Et pcndaut que quclqucs-unes (lo sos handos poursuivaii’iit leur oouvro ilo (lostniotion dans los cumpagnos, le général «nglais se
+de pénétrer dans les retranchements mêmes de l’armée et de l’y massacrer. Et pendant que quelques-unes de ses bandes poursuivaient leur œuvre de destruction dans les campagnes, le général anglais se
-à jotor uno grande pariio do sos troupos sur Itoauport. Wolfe. aprós avoir
+à jeter une grande partie de ses troupes sur Beauport, Wolfe, après avoir
-du llouve nu-dossus dp Québec
+du fleuve au-dessus de Québec
-s’était apprété a le rooovoir, était rovoim ù Elle d’Orléans,
+s’était apprêté à le recevoir, était revenu à l’Île d’Orléans,
-l’avons dit; puis,
+l’avons dit ; puis,
-des campagnos, il
+des campagnes, il
-son quartior général
+son quartier général
-gauche do la rivióre Montmoronoy, à
+gauche de la rivière Montmorency, à
-endroit nppelé l’Ange-Gíirdien. l’n nioniont. il
+endroit appelé l’Ange-Gardien. Un moment, il
-espéré trompor la vigilatiee des
+espéré tromper la vigilance des
-but 11 avait romonté lo cours do la rivióre pour
+but il avait remonté le cours de la rivière pour
-un endroit. guéable ot ossayor do prendre par derrióro l’armée do Montcalm.
+un endroit guéable et essayer de prendre par derrière l’armée de Montcalm.
-la colonno qu’il
+la colonne qu’il
-son oliomin lo capitaine do Ropontìgny, qui conimandait un fort itoste sur
+son chemin le capitaine de Repentigny, qui commandait un fort poste sur
-rive droito de la rivióre. Avec ses Canadions et sauvagos Repontigny avait brusquoment attaqué l’ennomi et
+rive droite de la rivière. Avec ses Canadiens et sauvages Repentigny avait brusquement attaqué l’ennemi et
-avec do lourdes pertes. 11 no restaít plus
+avec de lourdes pertes. Il ne restait plus
-que l’alternativo d’embarquor son
+que l’alternative d’embarquer son
-des borges ot do la conduiro au rivage do Beauport. Là, s’offralt une vnste plage
+des berges et de la conduire au rivage de Beauport. Là, s’offrait une vaste plage
-armée. Protégéo par les ca¬ nons de la slotte, cetto artnée pourrait
+armée. Protégée par les canons de la flotte, cette armée pourrait
-sans boaitcoup do disfieultés. Wolfe
+sans beaucoup de difficultés. Wolfe
-lieutenants. ]i fut
+lieutenants. Il fut
-qu’on reprondralt le bombardoment de la villo pour occuper l’attentlon des Français (1e cc côté,
+qu’on reprendrait le bombardement de la ville pour occuper l’attention des Français de ce côté,
-canons do la ílotte et eeux de l’Ange-Gardien seralent pleuvoir sur los retranchements fran¬ çais une
+canons de la flotte et ceux de l’Ange-Gardien feraient pleuvoir sur les retranchements français une
-de boulots et do boinbes, et
+de boulets et de bombes, et
-Montmorency, prendralt en
+Montmorency, prendrait en
-du Chevalter de Lévis p.t tenteralt de
+du Chevalier de Lévis et tenterait de
-en profltant de
+en profitant de
-que Wolfo fut tout retnpli d’espoir.
+que Wolfe fut tout rempli d’espoir.
-ils veillaient! VIII
+ils veillaient ! VIII
-première fots. l’nc clialcur torriilc régnait sur lo pays. Ce jour-lù, vcrs los Diizr heures do mutlnéo, une lógóro brise
+première fois. Une chaleur torride régnait sur le pays. Ce jour-là, vers les onze heures de matinée, une légère brise
-les nrdeurs du sob-il. l’n jh’u aprós ntidi, l’horizon se cbargoa de
+les ardeurs du soleil. Un peu après midi, l’horizon se chargea de
-et lourils nuages qui tlrent présagor un orage; cnr de
+et lourds nuages qui firent présager un orage ; car de
-nuages partnieut di‘ sourds grimdemcnts do tonncrre. Les An¬ glais se réjouirent. espérnnt que les élémonls de l;t nature se joindraíent à
+nuages partaient de sourds grondements de tonnerre. Les Anglais se réjouirent, espérant que les éléments de la nature se joindraient à
-et savoriseraient leurs desseins. 11s se préparòrent donc actíveini’nt ù l’attaiiue. Des hautours do la rivióre Montmorency rnríillerie anglaiso cotnntença à boinbanb-r les
+et favoriseraient leurs desseins, ils se préparèrent donc activement à l’attaque. Des hauteurs de la rivière Montmorency l’artillerie anglaise commença à bombarder les
-du (’hevalier de Lévis. Montculni siugétiíail à
+du Chevalier de Lévis. Montcalm s’ingéniait à
-plans )le Wolfe. (Juollos combinaisons
+plans de Wolfe. Quelles combinaisons
-pu fairo 1.’ jeune
+pu faire le jeune
-ses troupos? Quel ellilroit pour déharquer clioisirait-il? Montcalm se 1(’ (b’iunndait avec curiosité. 11 n’éprouvait ancune inquiétudo, sûr do voir son ndversnire marcher
+ses troupes ? Quel endroit pour débarquer choisirait-il ? Montcalm se le demandait avec curiosité. Il n’éprouvait aucune inquiétude, sûr de voir son adversaire marcher
-échec. Lorsquo b’s canons
+échec. Lorsque les canons
-Montmorency conimencèrent à
+Montmorency commencèrent à
-il crùt, non sans éionneinent, que Wolfo voulait
+il crut, non sans étonnement, que Wolfe voulait
-prendre on llnne par la rivióre. Aussi s’ompressa-t-il de dépôehor des
+prendre en flanc par la rivière. Aussi s’empressa-t-il de dépêcher des
-le sùt cnpublo de
+le sût capable de
-repousser toutcs tentatives
+repousser toutes tentatives
-Anglais do ce
+Anglais de ce
-fut modifìée peu aprós, quand
+fut modifiée peu après, quand
-regards furent. attirés
+regards furent attirés
-la flotfe anglaiso sur
+la flotte anglaise sur
-et lorsquo de
+et lorsque de
-s’était rapproehóe de la eftte, se
+s’était rapprochée de la côte, se
-les projectllcs atteignaicnt ses proprcs rotronchements. Un
+les projectiles atteignaient ses propres retranchements. Un
-il déeonvrit uno nuée
+il découvrit une nuée
-berges bondéos de
+berges bondées de
-se inirent à
+se mirent à
-en faco du
+en face du
-berges cssayaient do masquor I’approche de
+berges essayaient de masquer l’approche de
-berges s’écartalent et
+berges s’écartaient et
-allaient s’éehouer sur
+allaient s’échouer sur
-là, lcs transports so mircnt, à bonibarder les tranchéos et
+là, les transports se mirent à bombarder les tranchées et
-qui défendaieut l’entrée
+qui défendaient l’entrée
-de Cour¬ ville. Dans
+de Courville. Dans
-Centurion, ot trois
+Centurion, et trois
-pied do la chuto de
+pied de la chute de
-à eanonner le
+à canonner le
-Montcalm devfna une partle du
+Montcalm devina une partie du
-la rivióre Montmorency,
+la rivière Montmorency,
-du chomin de
+du chemin de
-— ehemtn qui
+— chemin qui
-de Montmo¬ rency —
+de Montmorency —
-cascade. C’étalt donc
+cascade. C’était donc
-Montcalm so réjouit
+Montcalm se réjouit
-insuccès tnarchait Wolfe.
+insuccès marchait Wolfe.
-de ntême, comme
+de même, comme
-qu’une feínte du
+qu’une feinte du
-prit immédiate¬ ment toutes
+prit immédiatement toutes
-ordonna dcs préparatifs
+ordonna des préparatifs
-le ehevalier de
+le chevalier de
-rivière Montmorency. le
+rivière Montmorency, le
-26 LE SIÈGE DE QUÉBEC les
+les
-le eapitaine Jean
+le capitaine Jean
-cents milieiens. Notre
+cents miliciens. Notre
-qu’on allalt se
+qu’on allait se
-Jean Vau¬ court. Les
+Jean Vaucourt. Les
-amis, apres un
+amis, après un
-avait liâte d’être
+avait hâte d’être
-rassurante. II n’avait
+rassurante. Il n’avait
-l’enfant, e’est-à-dire Pertuluis
+l’enfant, c’est-à-dire Pertuluis
-le détacliement était
+le détachement était
-jamais oû trouver
+jamais où trouver
-chagrin. —Et madame Héloïse? s’enquit
+chagrin. — Et madame Héloïse ? s’enquit
-la fìlle du
+la fille du
-de JVIaubertin. —Hélas! soupira Vaucourt; elle
+de Maubertin. — Hélas ! soupira Vaucourt ; elle
-même état! Depuis
+même état ! Depuis
-jeune fem¬ me recevait
+jeune femme recevait
-pour l’embrasser; puis
+pour l’embrasser ; puis
-voix étetnte et
+voix éteinte et
-qui sei crispaient
+qui se crispaient
-: —Avez-vous rencontré
+: — Avez-vous rencontré
-Jean Vau¬ court, monsieur? et
+Jean Vaucourt, monsieur ? et
-mon petit? Non...
+mon petit ? Non...
-à Mar¬ guerite de
+à Marguerite de
-la sympatliie. Elle
+la sympathie. Elle
-le Jour elle
+le jour elle
-d’un oeil terne
+d’un œil terne
-faisait pitié! A chacune
+faisait pitié ! À chacune
-Une sois que
+Une fois que
-: —Monsieur, si
+: — Monsieur, si
-lui diro que
+lui dire que
-mon pe¬ tit Adélard
+mon petit Adélard
-mon sein! En
+mon sein ! En
-: —Voyons! mon
+: — Voyons ! mon
-pauvre femme? —Si, répondit
+pauvre femme ? — Si, répondit
-le remèda et
+le remède et
-le trouverai! —Vous connaissez ce remède? interrogea
+le trouverai ! — Vous connaissez ce remède ? interrogea
-joie. —L’enfant... c’est tout! répondit
+joie. — L’enfant... c’est tout ! répondit
-sourcils. —Vous voulez
+sourcils. — Vous voulez
-son enfant? —Oui. Mais
+son enfant ? — Oui. Mais
-retrouver l’ensant il
+retrouver l’enfant il
-Regaudin. II importe
+Regaudin. Il importe
-deux ribodeurs ce
+deux {{sic2|ribodeurs}} ce
-Eh bien! prenez
+Eh bien ! prenez
-leurs secrets! Mais
+leurs secrets ! Mais
-retranchements. —Oh! sourit
+retranchements. — Oh ! sourit
-Que pensezvous, mon
+Que pensez-vous, mon
-leur jeu? —C’est un
+leur jeu ? — C’est un
-leur part! Et
+leur part ! Et
-fixé. —Que feriez-vous? —Une chose
+fixé. — Que feriez-vous ? — Une chose
-vouloir eritiquer ses plans. —Et que
+vouloir critiquer ses plans. — Et que
-convienne pas? —Vous le
+convienne pas ? — Vous le
-du rivage! —Eh bien? demanda
+du rivage ! — Eh bien ? demanda
-étonné. —Moi, sourit
+étonné. — Moi, sourit
-des An¬ glais, d’en
+des Anglais, d’en
-rire. —Vous riez? se
+rire. — Vous riez ? se
-Eh bien! regardez notre position! Nous
+Eh bien ! regardez notre position ! Nous
-imprenables d’abord; ensuite
+imprenables d’abord ; ensuite
-la retraite; mais
+la retraite ; mais
-LE SIÈGE DE QUÉBEC 27 ce
+ce
-à l’envi! Voyez
+à l’envi ! Voyez
-nous sorames, nous
+nous sommes, nous
-et fortiflées d’où nous commandons! Et
+et fortifiées d’où nous commandons ! Et
-pourrait manoeuvrer; à
+pourrait manœuvrer ; à
-Lévis pour¬ rait descendre
+Lévis pourrait descendre
-la foudre! N’est-ce pas clair? Avec
+la foudre ! N’est-ce pas clair ? Avec
-et v’ian!... —Certes, admit
+et v’lan !... — Certes, admit
-gauche, com¬ me le
+gauche, comme le
-Montcalm. —Ah! au
+Montcalm. — Ah ! au
-Et eneore, à
+Et encore, à
-sur cet¬ te plage
+sur cette plage
-pièces. —Mais cette
+pièces. — Mais cette
-Montcalm. —J’en doute,
+Montcalm. — J’en doute,
-l’eau. —C’est juste,
+l’eau. — C’est juste,
-guerre. II avait certainemeut l’oeil d’un
+guerre. Il avait certainement l’œil d’un
-de Montmo¬ rency aurait
+de Montmorency aurait
-décisif. II n’y
+décisif. Il n’y
-de Beauport: c’eût
+de Beauport : c’eût
-terre qu’el¬ le transportait
+terre qu’elle transportait
-et e’est l’armée
+et c’est l’armée
-la cóte et d’anéantir. II est
+la côte et d’anéantir. Il est
-que Mont¬ calm avait
+que Montcalm avait
-cette idée; et
+cette idée ; et
-ce genre,‘ si
+ce genre, si
-du temps; mais
+du temps ; mais
-s’étaient íortenient opposés
+s’étaient fortement opposés
-son batailion se
+son bataillon se
-des onvrages en
+des ouvrages en
-été élcvées et
+été élevées et
-petits ca¬ nons. Tous
+petits canons. Tous
-aux Ca¬ nadiens de
+aux Canadiens de
-des tailiis et
+des taillis et
-ces fortiftcations, elle y estt été
+ces fortifications, elle y eût été
-seulement d’inquióter sérieusement
+seulement d’inquiéter sérieusement
-Beauport. II allait
+Beauport. Il allait
-son batailion, sur
+son bataillon, sur
-de Cour¬ ville, route
+de Courville, route
-les tailiis qui
+les taillis qui
-rivage qua¬ tre redoutes
+rivage quatre redoutes
-ces re¬ doutes Montcalm
+ces redoutes Montcalm
-à l’oeil de
+à l’œil de
-ces tailiis et
+ces taillis et
-brousse avoisinante; si
+brousse avoisinante ; si
-Jean Vau¬ court, protégés
+Jean Vaucourt, protégés
-ne bronclièrent pas; ils
+ne bronchèrent pas ; ils
-fer ’sans autres
+fer sans autres
-miliciens bles¬ sés par
+miliciens blessés par
-ses manoeuvres dans
+ses manœuvres dans
-s’approcha Ientement du
+s’approcha lentement du
-chute Montmorency: mais
+chute Montmorency : mais
-bataille s’engageaìt aux
+bataille s’engageait aux
-28\tLK\tSIÈGE\tDE\tQUÉBEC attaquait les posítions du chevalier (1c Repentigny.
+attaquait les positions du chevalier de Repentigny.
-brigadiers an¬ glais Murray et Tovvnshend, descendait
+brigadiers anglais Murray et Townshend, descendait
-se eoncentrer tout entière eontre l’afmée du ehevalier de Lévis. 11 n’y
+se concentrer tout entière contre l’armée du chevalier de Lévis. Il n’y
-que Wol¬ se, avant
+que Wolfe, avant
-rivière Saint-Oharles et de Québoe, voulait
+rivière Saint-Charles et de Québec, voulait
-bataille arrivaiont jusqu’aux
+bataille arrivaient jusqu’aux
-nos aniis au
+nos amis au
-observer ;ï Flambard: •—Jo pense,
+observer à Flambard : — Je pense,
-peu do hesogne iei; écoutez eu vacarme là-liaut, du
+peu de besogne ici ; écoutez ce vacarme là-haut, du
-la rivière! —Faut-il y courir? demanda
+la rivière ! — Faut-il y courir ? demanda
-se bstttre. —Nos ordres
+se battre. — Nos ordres
-ici inêmo. Tenez! s’écria-t-il
+ici même. Tenez ! s’écria-t-il
-ce côté? —Juste, répondit le spadassin; c’est un régimont do grenadiers
+ce côté ? — Juste, répondit le spadassin ; c’est un régiment de grenadiers
-une colonno de
+une colonne de
-mille gre¬ nadiers qui, nous les
+mille grenadiers qui, sous les
-brigadier an¬ glais Monckton, mareliait vers
+brigadier anglais Monckton, marchait vers
-guerre rctentit et so mfila aux
+guerre retentit et se mêla aux
-de Montmorency, -—Ah! ah! se mit A ricancr Flambard, vienton uniquement
+de Montmorency. — Ah ! ah ! se mit à ricaner Flambard, vient-on uniquement
-servir unc séance musicale? Par mon âme! si
+servir une séance musicale ? Par mon âme ! si
-et goiserie, nous
+et {{sic2|goiserie}}, nous
-une rnusiquo de
+une musique de
-et do l’er qui
+et de fer qui
-à lours oreilles
+à leurs oreilles
-fifres. —-Nous allons
+fifres. — Nous allons
-D’abord, no dlrait-on pas
+D’abord, ne dirait-on pas
-attendent cotte autre
+attendent cette autre
-plus loín? —Fichtre! murmura
+plus loin ? — Fichtre ! murmura
-la Nouvelle-Angletcrre que
+la Nouvelle-Angleterre que
-leurs sanions déployés. —-Vous les reconnaissez? demanda
+leurs fanions déployés. — Vous les reconnaissez ? demanda
-avec surpriso. —Sans doute.
+avec surprise. — Sans doute.
-Fort Carillon? Et n’al-je pas
+Fort Carillon ? Et n’ai-je pas
-au chíen et décanipaient après
+au chien et décampaient après
-leurs slingots? Par le diable! je suis content; on
+leurs flingots ? Par le diable ! je suis content ; on
-ordre d’at¬ taque à
+ordre d’attaque à
-grenadiers. —Décidement, s’écria
+grenadiers. — Décidément, s’écria
-nous íaire. Et
+nous faire. Et
-père Croauelin n’est
+père Croquelin n’est
-en retour. un
+en retour, un
-sa viole; et dire oncore que
+sa viole ; et dire encore que
-ce rebec. .. Soudain,
+ce rebec... Soudain,
-son tricorno à
+son tricorne à
-et retentissante: —Vive la France! Huit
+et retentissante : — Vive la France ! Huit
-musiques sՎ taient tues; la
+musiques s’étaient tues ; la
-sur eetto fière
+sur cette fière
-pensée d’admiratìon pour ce brave; mais
+pensée d’admiration pour ce brave ; mais
-expier cet¬ te bravade.
+expier cette bravade.
-pas d’atteiudre l’audacieux
+pas d’atteindre l’audacieux
-la rapiè¬ re pointée
+la rapière pointée
-cible magniíique. Et
+cible magnifique. Et
-même seeonde pour
+même seconde pour
-ne voulan^ pas
+ne voulant pas
-moqueur ftt mal
+moqueur fît mal
-ses hommes,- ordonna
+ses hommes, ordonna
-victorieuse. —Mais que
+victorieuse. — Mais que
-ainsi arrêtés? demanda Vaucourt. —II faut
+ainsi arrêtés ? demanda Vaucourt. — Il faut
-la plage.—Par ma foi! exclama
+la plage. — Par ma foi ! exclama
-mille hommes? Voyez, capitaine! Pas
+mille hommes ? Voyez, capitaine ! Pas
-Monckton, deseendaient la
+Monckton, descendaient la
-Montmorency. A suivre ces manoeuvres, Jean
+Montmorency. À suivre ces manœuvres, Jean
-LE SIÈGE DE QUÉBEC\t29 approclier avec
+approcher avec
-plus tiuit eents homines. C’était folie (le la
+plus huit cents hommes. C’était folie de la
-de l’offieier anglais à moíns que
+de l’officier anglais à moins que
-fût qu’uue seinte. Quniqu’il en
+fût qu’une feinte. Quoiqu’il en
-Vaucourt douna des ovdres rapidos à
+Vaucourt donna des ordres rapides à
-le commnndement d’une
+le commandement d’une
-tirailleurs cana(liens qui
+tirailleurs canadiens qui
-la gauclie du jeune, eapitaine, et lui-tnènio prépara ses milieiens à l’attaquo. Towshend
+la gauche du jeune capitaine, et lui-même prépara ses miliciens à l’attaque. Towshend
-les rodoutes évacnécs par
+les redoutes évacuées par
-les reduutes dressées
+les redoutes dressées
-il marelia contre.
+il marcha contre.
-Jean Vaueourt. Sur
+Jean Vaucourt. Sur
-balles eraciiées à quarante vorges de
+balles crachées à quarante verges de
-le réglment anglais. 11 y
+le régiment anglais. Il y
-déloger. II reforma
+déloger. Il reforma
-ses hommea et
+ses hommes et
-canadiens. A l’instant méme, de
+canadiens. À l’instant même, de
-pente audessus du
+pente au-dessus du
-un vis feu
+un vif feu
-Anglais. Ceuxci perdaient
+Anglais. Ceux-ci perdaient
-la mauoeuvre. II rassembla
+la manœuvre. Il rassembla
-lui quatro cents
+lui quatre cents
-broussaille. 11s arrivèront bientôt
+broussaille. Ils arrivèrent bientôt
-assez ditfieile de reconnaitre ees ouvra¬ ges, masqués qu’ils étaíent par l’épais seuillage, et
+assez difficile de reconnaître ces ouvrages, masqués qu’ils étaient par l’épais feuillage, et
-les voir; ensuite,
+les voir ; ensuite,
-ce t’ortin où
+ce fortin où
-et con¬ tre lequel
+et contre lequel
-et tonnante: —Par les
+et tonnante : — Par les
-de satan! amis cana¬ diens, tuez-moi
+de satan ! amis canadiens, tuez-moi
-ces English! Cette
+ces English ! Cette
-les gre¬ nadiers l’effet
+les grenadiers l’effet
-seconde même: la
+seconde même : la
-poignard à, la
+poignard à la
-corps. A la sin, les
+corps. À la fin, les
-leurs (rousses, se
+leurs trousses, se
-ses milieiens sur
+ses miliciens sur
-et ucliovait de le. mettre
+et achevait de le mettre
-du chnmp de
+du champ de
-le succês demourait encore
+le succès demeurait encore
-armes do la
+armes de la
-essayé d’esealader les hnutcurs de Montmoreucy, se
+essayé d’escalader les hauteurs de Montmorency, se
-le chovalier d’Herbin
+le chevalier d’Herbin
-des compagnios de milieiens et
+des compagnies de miliciens et
-la riviére Montmoreucy. ltepentigny battait eomplètement les
+la rivière Montmorency, Repentigny battait complètement les
-mille hommea commandés
+mille hommes commandés
-le nmjor Jlardy. Mais
+le major Hardy. Mais
-était aecouru á son seeours avec le restc de
+était accouru à son secours avec le reste de
-débarquées (les berges.
+débarquées des berges.
-tout ù fait éhranlé. Enragés
+tout à fait ébranlé. Enragés
-la volx dominatrioe de
+la voix dominatrice de
-vrai nutssacre... Or,
+vrai massacre... Or,
-que résonnaìt le
+que résonnait le
-fer con¬ tre le
+fer contre le
-les baionnettes se
+les baïonnettes se
-grincement asfreux d’acier, tan¬ dis que
+grincement affreux d’acier, tandis que
-d’épais ej; sombres
+d’épais et sombres
-soudain déterlé; sa
+soudain déferlé ; sa
-uns con¬ tre les
+uns contre les
-couchés violeminent sur
+couchés violemment sur
-que le» combattants
+que les combattants
-ne pouvaty voir
+ne pouvait voir
-une coudéo de
+une coudée de
-les niares, que
+les mares, que
-ses Canadiens: —Mes amis, il saut nous
+ses Canadiens : — Mes amis, il faut nous
-de l’oeil au
+de l’œil au
-30 LE SIÈGE DE QUÉBEC Les
+Les
-à sutvre ce
+à suivre ce
-l’orage. —Ne faudra-t-il
+l’orage. — Ne faudra-t-il
-se sécher? interroge
+se sécher ? interroge
-un vleux canadien sort habile
+un vieux canadien fort habile
-et qul à
+et qui à
-sept offlciers anglais
+sept officiers anglais
-troupiers. —On se £era sécher
+troupiers. — On se fera sécher
-aux An¬ glais! rétorqua Flambard, Plus
+aux Anglais ! rétorqua Flambard. Plus
-un soleii de
+un soleil de
-se íut dissipé,
+se fut dissipé,
-surprise inouie que
+surprise inouïe que
-ils avaient proflté de
+ils avalent profité de
-anglaise surent considérables
+anglaise furent considérables
-ou prisonniers; tandis
+ou prisonniers ; tandis
-ne fu¬ rent que
+ne furent que
-pas díre que
+pas dire que
-de déclsif et
+de décisif et
-les sorces ennemies.
+les forces ennemies.
-pour eftet, d’une
+pour effet, d’une
-de relover le
+de relever le
-les sol¬ dats d’Albion,
+les soldats d’Albion,
-en nne victoire
+en une victoire
-la par¬ tie entière; et
+la partie entière ; et
-la Nouvelle-Fran¬ ce sauvée une sois encore
+la Nouvelle-France sauvée une fois encore
-de al conquête, N’importe! Tout
+de la conquête. N’importe ! Tout
-le fêtat joyeusement,
+le fêtât joyeusement,
-au coeur de
+au cœur de
-sa eapítale et
+sa capitale et
-ravissantes eampagnes. IX
+ravissantes campagnes. IX
-VIEILLES INIMITIES. S’il sut dans
+VIEILLES INIMITIÉS S’il fut dans
-ce furent.bien nos
+ce furent bien nos
-Murray. Pertu¬ luis et
+Murray. Pertuluis et
-des lions; la
+des lions ; la
-Anglais, entraínant leurs
+Anglais, entraînant leurs
-les ennemis: ceux-ci
+les ennemis : ceux-ci
-de l’eníer pour
+de l’enfer pour
-soldats. II n’en
+soldats. Il n’en
-pure modestie? N’était-ce
+pure modestie ? N’était-ce
-dévorait vivants? Voici
+dévorait vivants ? Voici
-suite échangées: —Ventre-de-cochon! Regaudin,
+suite échangées : — Ventre-de-cochon ! Regaudin,
-me voilà. avec
+me voilà avec
-la moelle! —Et moi
+la moelle ! — Et moi
-s’écria Regau¬ din, je
+s’écria Regaudin, je
-de pren¬ dre feu
+de prendre feu
-l’horizon. —Pourtant, fit
+l’horizon. — Pourtant, fit
-prendre feu? —C’est précisement cette
+prendre feu ? — C’est précisément cette
-mon gosier; cherchons un Ianternier! —C’est comme
+mon gosier ; cherchons un {{sic2|lanternier}} ! — C’est comme
-remarqua Pertuluis: plus
+remarqua Pertuluis : plus
-qui m’étouffe; cherchons un Ianternier! Et
+qui m’étouffe ; cherchons un {{sic2|lanternier}} ! Et
-qu’on ve¬ nait de
+qu’on venait de
-la victoire: tandis
+la victoire ; tandis
-leurs cantonnements; ils
+leurs cantonnements ; ils
-tous eôtés l’on
+tous côtés l’on
-à l’envi; on
+à l’{{sic2|envi}} ; on
-tirailleurs, canonniers, milieiens, matelots
+tirailleurs, canonnière, miliciens, matelots
-les lanterniers profitaient
+les {{sic2|lanterniers}} profitaient
-ces monients pour
+ces moments pour
-ainsi “lanterniers” des milieiens ou des mate¬ lots qui
+ainsi « lanterniers » des miliciens ou des matelots qui
-lanterne. II est
+lanterne. Il est
-LE SIÈGE DE QUÉBEC\t31 no manquèrent-ils pas (le croiser
+ne manquèrent-ils pas de croiser
-sentier. C/était un
+sentier. C’était un
-M. SaintOurs. —Ah! ça,
+M. Saint-Ours. — Ah ! ça,
-en l’aeeostant, est¬ ce qu’on est A see après cette débauche? Le canadien sourit. —N’est-on pas assez trenrpés comme ça? dit11, narquois. —Je crois
+en l’accostant, est-ce qu’on est à sec après cette débauche ? Le Canadien sourit. — N’est-on pas assez trempés comme ça ? dit-il, narquois. — Je crois
-en rieanant et
+en ricanant et
-comme canurd en plongée; sculemeut, comme
+comme canard en plongée ; seulement, comme
-la mèclie! —Ah! ah! se
+la mèche ! — Ah ! ah ! se
-le cana¬ dien. —Et quand la mèehe ne
+le Canadien. — Et quand la mèche ne
-le renislard contre
+le {{sic2|reniflard}} contre
-d’arbres. —Et ça les aplatit! rit le canadien. —Comment donc! s’écria
+d’arbres. — Et ça les aplatit ! rit le Canadien. — Comment donc ! s’écria
-qu’on pourraít penser
+qu’on pourrait penser
-Anglais qul nous
+Anglais qui nous
-de ça! —Eh ben! reprit le canadien, j’aime
+de ça ! — Eh ben ! reprit le Canadien, j’aime
-éclairer. II y
+éclairer. Il y
-d’ici, qua¬ tre lanternos. —-Et avec
+d’ici, quatre lanternes. — Et avec
-l’huile dedans? demanda Regau¬ din en
+l’huile dedans ? demanda Regaudin en
-immense. —Et de
+immense. — Et de
-fameuse encore! assura le cana¬ dien. —Et combien
+fameuse encore ! assura le Canadien. — Et combien
-tes lanternes? interrogea Pertuluis. —C’est deux
+tes lanternes ? interrogea Pertuluis. — C’est deux
-la lanterne! —Ca va,
+la lanterne ! — Ça va,
-Regaudin, allons! Le mìlicien prit
+Regaudin, allons ! Le milicien prit
-à de¬ mi démolí par
+à demi démoli par
-anglais. —C’est ici
+anglais. — C’est ici
-le ca¬ nadien, ça
+le Canadien, ça
-chaud. —Je vois
+chaud. — Je vois
-lanternes. —Ca £ait huit
+lanternes. — Ça fait huit
-un lanternier ne
+un {{sic2|lanternier}} ne
-d’avance. —Ca va,
+d’avance. — Ça va,
-il demanda: —Est-ce toi
+il demanda : — Est-ce toi
-payes, Pertuluis? —Moi? s’exclama
+payes, Pertuluis ? — Moi ? s’exclama
-ce midi? —C’est juste,
+ce midi ? — C’est juste,
-entendu, canadien, je
+entendu, Canadien, je
-lanternes. II compta
+lanternes. Il compta
-et dit: —Attendez une
+et dit : — Attendez une
-reviens. II sortit
+reviens. Il sortit
-un épaís fourré
+un épais fourré
-là. —Diable! faisait
+là. — Diable ! faisait
-la pièces —Je sais
+la pièce ! — Je sais
-gueux, ré¬ pliqua Regaudin; mais
+gueux, répliqua Regaudin ; mais
-ans. —Je te
+ans. — Je te
-rattraper. —Eh bien! on cherehera un
+rattraper. — Eh bien ! on cherchera un
-qui, peut-étre, se
+qui, peut-être, se
-le canadien reparut
+le Canadien reparut
-quatre i’Iacons remplis
+quatre flacons remplis
-frelatée. •—VoilA, dit-il. —Veux-tu te
+frelatée. — Voilà, dit-il. — Veux-tu te
-le goître à notre santé? demanda Pertuluis. —Non, les
+le goitre à notre santé ? demanda Pertuluis. — Non, les
-ailleurs. —C’est bon,
+ailleurs. — C’est bon,
-à laissor... bonsoir! Le canadien s’en
+à laisser... bonsoir ! Le Canadien s’en
-prirent ehacun un
+prirent chacun un
-mirent ù boire
+mirent à boire
-traits. —Biche-de-bois! iìt Regaudin
+traits. — Biche-de-bois ! fit Regaudin
-pillule d’anglais! —II me
+pillule d’Anglais ! — Il me
-moi, ventre-de-eliat, dit Per¬ tuluis, que
+moi, ventre-de-chat, dit Pertuluis, que
-ans d’existenee. II claqua
+ans d’existence. Il claqua
-suavité. —Et pourtant,
+suavité. — Et pourtant,
-demi vìdée, ce
+demi vidée, ce
-plus pure! —Et celui
+plus pure ! — Et celui
-repartit Per¬ tuluis, pouvait
+repartit Pertuluis, pouvait
-c’était. N’importe! ça
+c’était. N’importe ! ça
-la bimballe se
+la {{sic2|bimballe}} se
-fusse liasardé de
+fusse hasardé de
-raide mort! entends-tu, Re¬ gaudin? et
+raide mort ! entends-tu, Regaudin ? et
-me suicider! —Tu pourrais
+me suicider ! — Tu pourrais
-droit, Pertuluis; mais
+droit, Pertuluis ; mais
-péché. •—Et un
+péché. — Et un
-mortel, Regaudin! —Mortel? C’est
+mortel, Regaudin ! — Mortel ? C’est
-vieille charogne! Et
+vieille charogne ! Et
-sourcil. II allait
+sourcil. Il allait
-à ealifourchon sur
+à califourchon sur
-Flambard. II regardait
+Flambard. Il regardait
-ricannait. —Ah! ah! fit
+ricannait. — Ah ! ah ! fit
-est perché? —Comme un
+est perché ? — Comme un
-au soleil? Pardieu
+au soleil ? Pardieu
-ferait autant! vous autres, peut-être? —Au fait,
+ferait autant ! vous autres, peut-être ? — Au fait,
-ironie Regaudin. le
+ironie Regaudin, le
-32 LE SIÈGE DE QUEBEC Flambard
+Flambard
-plus longucinent et reprit: —Jo vois
+plus longuement et reprit : — Je vois
-que vuns n’ëtes pas
+que vous n’êtes pas
-remouiller. —C’est de i’huile qu’on
+remouiller. — C’est de l’huile qu’on
-qu’elle éclairo eneore, expliqua bonnemcnt Pertuluis. —Bon! s’écria Flambard on sautant
+qu’elle éclaire encore, expliqua bonnement Pertuluis. — Bon ! s’écria Flambard en sautant
-fortin, jo hattrai le briquot. Rapidement il relova une
+fortin, je battrai le briquet. Rapidement il releva une
-deux compòre.s n’avaient pas eneore vidées.
+deux compères n’avaient pas encore vidées.
-spadassin. Ilé! mais. . . cria-t-il ou lui
+spadassin. Hé ! mais... cria-t-il en lui
-vous n’nllcz pas hattre le briquol avec cette fiole? elle nous coslto trop olior, blcbo-do-bois! Flambard
+vous n’allez pas battre le briquet avec cette fiole ? elle nous coûte trop cher, biche-de-bois ! Flambard
-rire. l’uis repoussant Re¬ gaudin, il
+rire. Puis repoussant Regaudin, il
-la boutoille et
+la bouteille et
-la liquour. —Pouah ! lit-il <>n craclianl par
+la liqueur. — Pouah ! dit-il on crachant par
-avec dégoslt, quol poison! —Eh bien! qnoí! fit
+avec dégoût, quel poison ! — Eh bien ! quoi ! fit
-goguenard, ostco que
+goguenard, est-ce que
-Monsieur rintcndant? —Non, pas
+Monsieur l’intendant ? — Non, pas
-que ça! —Ah bab! fit
+que ça ! — Ah bah ! fit
-sa boutoille vide. De spadassin
+sa bouteille vide. Le spadassin
-uniforme. —Tft.tez-moi de ça! dit-il simplemcnt en ofl’nint la boutoille ít Regaudin. Oclui-ei e.xamina le
+uniforme. — Tâtez-moi de ça ! dit-il simplement en offrant la bouteille à Regaudin. Celui-ci examina le
-le bouelion et
+le bouchon et
-au goulof. —En el’set, dit-il, l’aromo m’en somble parfait. —Uuvez, dit
+au goulot. — En effet, dit-il, l’arôme m’en semble parfait. — Buvez, dit
-ce liqttido vous díra autro choso. Regaudin but lentemont sous
+ce liquide vous dira autre chose. Regaudin but lentement sous
-et do Flambard.
+et de Flambard.
-et prouonça on ébauchant une for¬ te grimace: —Ma i’oi, jo n’ai rion à
+et prononça en ébauchant une forte grimace : — Ma foi, je n’ai rien à
-tape sec! —Holn!.. . dit
+tape sec ! — Hein !... dit
-de l’oeil avec
+de l’œil avec
-la boutoille à
+la bouteille à
-tour rouil’la gravement la liquour, qu’il engousfra ensuite
+tour renifla gravement la liqueur, qu’il engouffra ensuite
-lampées. II oxamina longuement la boutoille, parut
+lampées. Il examina longuement la bouteille, parut
-Un hoquej- lui
+Un hoquet lui
-rire. —Dame! fit
+rire. — Dame ! fit
-ne suís pas un enfant; mais je consesse que ga coupe fin! —-Hein!... dit eneore Flambard.
+ne suis pas un enfant ; mais je confesse que ça coupe fin ! — Hein !... dit encore Flambard.
-le soi, s’assit
+le sol, s’assit
-façon, re¬ prit: —Eh bien! est-ce
+façon, reprit : — Eh bien ! est-ce
-Anglais aujourd’hui? —Une vraie douche! approuva Regaudin. —Ils doivent
+Anglais aujourd’hui ? — Une vraie douche ! approuva Regaudin. — Ils doivent
-Pertuluis. —-A propos,
+Pertuluis. — À propos,
-je m’exeuse de
+je m’excuse de
-tôt nifis félicitations
+tôt mes félicitations
-brillants oxploits de
+brillants exploits de
-se plait a parler
+se plaît à parler
-l’armée. -lîali! lit modestement
+l’armée. — Bah ! dit modestement
-est srançais, que diable! — -Et l’on <*st grenadier! ajouta
+est français, que diable ! — Et l’on est grenadier ! ajouta
-se gourmant avec
+se {{sic2|gourmant}} avec
-spadassin. —C’a vous fait rire? -—Pardieu ! . . . et
+spadassin. — Ça vous fait rire ? — Pardieu !... et
-grenadier ct srançais, ça
+grenadier et français, ça
-sans osfense tiucune, 011 est
+sans offense aucune, on est
-un pcu coquin aussi! Los deux bravi regardérent Flambard
+un peu coquin aussi ! Les deux {{sic2|bravi}} regardèrent Flambard
-surprise, 110 sacbant trop comment et
+surprise, ne sachant trop comment, et
-quel sous accepter
+quel sens accepter
-observation injuriouse. —
+observation injurieuse. —
-veut-il plnisanter? interrogea Per¬ tuluis avec un aceent demi courroucé. - -N’est-co pas toí qui
+veut-il plaisanter ? interrogea Pertuluis avec un accent demi courroucé. — N’est-ce pas toi qui
-ta rnoitié de nez sanguinolent? -C’est un anglais qui
+ta moitié de nez sanguinolent ? — C’est un Anglais qui
-de luiiounette, est-ce un déshonneur? - -Je ne
+de baïonnette, est-ce un déshonneur ? — Je ne
-sourit Flambard: mais
+sourit Flambard ; mais
-de plus! —On ne pout pas être autroment que
+de plus ! — On ne peut pas être autrement, que
-le l)on Dieu! l’it observer sévèrement Re¬ gaudin. ---Eneore, si
+le bon Dieu ! fit observer sévèrement Regaudin. — Encore, si
-n’aurait rion à
+n’aurait rien à
-je I’avoue. Mais je ni’insurge contre
+je l’avoue. Mais je m’insurge contre
-la fabricaion d’un pareil niufle. Et,
+la fabrication d’un pareil mufle. Et,
-de l’oeil á Pertuluis
+de l’œil à Pertuluis
-tour á tour, —Dis donc,
+tour à tour. — Dis donc,
-à l’oroillo do son
+à l’oreille de son
-du tien? —Mon pauvre
+du tien ? — Mon pauvre
-que c’e.st de ton mtiseau égratigné
+que c’est de ton museau égratigné
-sa bouteiile, buvait
+sa bouteille, buvait
-faible gorgéo et l’aisait disparaitre le
+faible gorgée et faisait disparaître le
-lui dit: —’Est-ce qu’on
+lui dit : — Est-ce qu’on
-nous ofsre de
+nous offre de
-? —Monsieur le
+? — Monsieur le
-le spadas¬ sin avec
+le spadassin avec
-vous oft’re toutes
+vous offre toutes
-excuses... voiei! II retira sa bouteiile et
+excuses... voici ! Il retira sa bouteille et
-au grena¬ dier, Les deux bravi la
+au grenadier. Les deux {{sic2|bravi}} la
-en remarquant: —Voilà une
+en remarquant : — Voilà une
-les Anglais! —-Parce qu’il
+les Anglais ! — Parce qu’il
-d’huile dedans! se
+d’huile dedans ! se
-Flambard. II s’endossa confortablement
+Flambard. Il {{sic2|s’endossa}} confortablement
-: —Maintenant, mes
+: — Maintenant, mes
-coup d’oeil d’intelligence.
+coup d’œil d’intelligence.
-brunante tombaít
+brunante tombait
-LE SIÈGE rapidement
+rapidement
-le fortin. 011 (leiueuraieut assis
+le fortin, où demeuraient assis
-trois grenarìior», l’ombre s’épaisissnient de
+trois grenadiers, l’ombre s’épaisissaient de
-en miliute. Plus
+en minute. Plus
-de Montinorenry à Heauport et
+de Montmorency à Beauport et
-la riviè¬ re Saint-Charles, des t’eux de Itivouae s’alluniaient. On
+la rivière Saint-Charles, des feux de bivouac s’allumaient. On
-des éelios de
+des échos de
-dans I’espaee. Après
+dans l’espace. Après
-soir soufl’lait sur les retranehements français des parl’ums exquis. De tontes parts
+soir soufflait sur les retranchements français des parfums exquis. De toutes parts
-de fète s’épandre et. se eommuniquer aux chosos comme
+de fête s’épandre et se communiquer aux choses comme
-La NouvelleFrancp se
+La Nouvelle-France se
-de l’Ile d’Orléans, c’était rainertume de
+de l’Île d’Orléans, c’était l’amertume de
-qui plauait :
+qui planait :
-eût peusé que
+eût pensé que
-avait romptt ainsi le silenee: —Mes ainis, je cherclie depuis
+avait rompu ainsi le silence : — Mes amis, je cherche depuis
-appartient íi un bravo capitaine des miliees. Cet
+appartient à un brave capitaine des milices. Cet
-fut eonfié à
+fut confié à
-la basseville, puis
+la basse-ville, puis
-pire espèce. . . —Ali ! ah! fit Pertuluis. —Oh! oh! exclanta Regaudin. —Et j’ajoute,
+pire espèce... — Ah ! ah ! fit Pertuluis. — Oh ! oh ! exclama Regaudin. — Et j’ajoute,
-devez connaitre, attendu
+devez connaître, attendu
-font partio du
+font partie du
-roi. —Ah! ah! stt encore Pertuluis. —Oh! oh! exclama
+roi. — Ah ! ah ! fit encore Pertuluis. — Oh ! oh ! exclama
-poignée do leurs
+poignée de leurs
-Malgré l’obscurìté qui
+Malgré l’obscurité qui
-le spadas¬ sin avec son oeil de lvnx avait
+le spadassin avec son œil de lynx avait
-mouvement. II sourit
+mouvement. Il sourit
-et continua: —Et peut-être
+et continua : — Et peut-être
-connus. —Oui, peut-être bien! souffla Pertuluis. —L’un s’appelle... Pertuluis! prononça
+connus. — Oui, peut-être bien ! souffla Pertuluis. — L’un s’appelle... Pertuluis ! prononça
-Flambard. —Ah! ah! fit
+Flambard. — Ah ! ah ! fit
-broncher. —L’autre, continua
+broncher. — L’autre, continua
-nomme... Regaudin! —Oh! oh! fit
+nomme... Regaudin ! — Oh ! oh ! fit
-sourciller. —Connaissez-vous ces deux gredins? interrogea
+sourciller. — Connaissez-vous ces deux gredins ? interrogea
-monde. —Ceux-là dont vous parlez? Pas
+monde. — Ceux-là dont vous parlez ? Pas
-grenadier, Mon¬ sieur le
+grenadier, Monsieur le
-se serait un véritable plaìsir de
+se ferait un véritable plaisir de
-Flambard. —Ah! ah! dit
+Flambard. — Ah ! ah ! dit
-souriant. —Et moi,
+souriant. — Et moi,
-de Regau¬ din, écuyer
+de Regaudin, écuyer
-les ouies extravagantes
+les ouïes extravagantes
-simplement Flambard! DE QUÉBEC\t33 —Ah! ah! fit
+simplement Flambard ! — Ah ! ah ! fit
-souriant. II ajouta. —De sorte
+souriant. Il ajouta. — De sorte
-vous nc connatascz pas
+vous ne connaissez pas
-j’ai nonunés, et
+j’ai nommés, et
-du gibet? —Nous ne pouvous connaitre de
+du gibet ? — Nous ne pouvons connaître de
-Regaudin. —C’est bien
+Regaudin. — C’est bien
-chers amis; car
+chers amis ; car
-ou plutsit je
+ou plutôt je
-bien gcntimcnt ce
+bien gentiment ce
-enfant, sinon. .. 11 s’était
+enfant, sinon... Il s’était
-demi sottlové comme pour s’apprôter íi boiidir. —Je glisse...
+demi soulevé comme pour s’apprêter à bondir. — Je glisse...
-son camarnde. —Et j’extirpe...
+son camarade. — Et j’extirpe...
-cette l’ois: —Et si
+cette fois : — Et si
-bien gentlment... —Je les pondrai liaut et
+bien gentiment... — Je les pendrai haut et
-tout bonnement! répliqua
+tout bonnement ! répliqua
-fait. Los deux bravi bondiront sur
+fait. Les deux bravi bondirent sur
-pieds. —Taillo en pièces! rugit Pertuluis. —Pourfeuds et tue! hurla
+pieds. — Taille en pièces ! rugit Pertuluis. — Pourfends et tue ! hurla
-rapière ù la
+rapière à la
-rapières no rcncontrèrent d’abord
+rapières ne rencontrèrent d’abord
-puis olles heurtèrcnt de
+puis elles heurtèrent de
-terre ot le bois de.s remparts
+terre et le bois des remparts
-éclata au-dossus do la
+éclata au-dessus de la
-Croyant quo le
+Croyant que le
-les redoutalt, ils
+les redoutait, ils
-appel sonore: —Alerte, Canadiens! A cet
+appel sonore : — Alerte, Canadiens ! À cet
-surgirent ltors des
+surgirent hors des
-du voisinago et
+du voisinage et
-hommes sautfirent dans
+hommes sautèrent dans
-à l’impulssance. Toujours
+à l’impuissance. Toujours
-mur, Flam¬ bard riait
+mur, Flambard riait
-la inine hébétée
+la mine hébétée
-grenadiers. •—Par mon âme! amis
+grenadiers. — Par mon âme ! amis
-leurs plumes; ne
+leurs plumes ; ne
-solides branches? —II y
+solides branches ? — Il y
-peuplier. ■—Un fort
+peuplier. — Un fort
-peuplier, dis-tu? allons-y!... Mais,
+peuplier, dis-tu ? allons-y !... Mais,
-recommandé d’apporter? —Voilà, dit
+recommandé d’apporter ? — Voilà, dit
-34 LE SIÈGE DE QUÉBEC —Bien, ça ne casssra pas. II arrangea
+— Bien, ça ne cassera pas. Il arrangea
-en noeud coulant
+en nœud coulant
-deux gre¬ nadiers, qui devenaíent livides
+deux grenadiers, qui devenaient livides
-les milieiens, saisit
+les miliciens, saisit
-et cria: —Allons, marche! L’escorte
+et cria : — Allons, marche ! L’escorte
-deux bravi sredonnait un air joyeux; les milieiens suivaient
+deux {{sic2|bravi}} fredonnait un air joyeux ; les miliciens suivaient
-des plaisantertes et
+des plaisanteries et
-en chancelant: Pertuluis
+en chancelant : Pertuluis
-son sort; Regaudin, plus stoique, recommandait
+son sort ; Regaudin, plus stoïque, recommandait
-et confe.ssaìt tout
+et confessait tout
-étoiles cîôvGiìsiiônt nlus éclatantes ot leurs rcìvons &rgentés semaient
+étoiles devenaient plus éclatantes, et leurs rayons argentés semaient
-blancheur diffuso qui
+blancheur diffuse qui
-Lorsque l’escorle arriva
+Lorsque l’escorte arriva
-à Flambard: —Si monsieur
+à Flambard : — Si monsieur
-besogne. —Ah! ah
+besogne. — Ah ! ah
-geste. —Et son
+geste. — Et son
-pauvres gre¬ nadiers du
+pauvres grenadiers du
-France, plcurnicha Regaudin
+France, pleurnicha Regaudin
-un eoup d’oeil narquois
+un coup d’œil narquois
-son coinpère, •—Est-ce à
+son compère. — Est-ce à
-veuille consesser à
+veuille confesser à
-Flambard se» petites
+Flambard ses petites
-petites saloperies? —II y a, répllqua Pertuluis,
+petites saloperies ? — Il y a, répliqua Pertuluis,
-Anglais. —Et vu
+Anglais. — Et vu
-Regaudin... l’kiotì in^ûvr‘rtmr>ií TJMo m’hí» r<1 mi’ìl vrviia KJ*. UJVÍ1, A., vw. .\t^\t.wmoup.u,\tyn* ..\t’ en
+Regaudin... — Si bien, interrompit Flambard, qu’il vous en
-Par l’enser! mes
+Par l’enfer ! mes
-un traitre de
+un traître de
-cette spiendide colonie
+cette splendide colonie
-Seulement... —Seulement? interrogea
+Seulement... — Seulement ? interrogea
-anxieux. —-II y
+anxieux. — Il y
-condition... Yoyez-vous, ce
+condition... Voyez-vous, ce
-promesse. —Ah! vraiment? fit
+promesse. — Ah ! vraiment ? fit
-tuer, peutêtre, quatre cents Anglais? —Oui, répondit
+tuer, peut-être, quatre cents Anglais ? — Oui, répondit
-promesses. Done... Les
+promesses. Donc... Les
-Regaudin dit: —Monsieur Flambard , pour
+Regaudin dit : — Monsieur Flambard, pour
-vous cherchez; mais
+vous cherchez ; mais
-ce n’étaít pas no¬ tre faute, si... —C’est bien,
+ce n’était pas notre faute, si... — C’est bien,
-vous eomprends et
+vous comprends et
-vous reconnaitre tout
+vous reconnaître tout
-trouve l’enfant! —Oui, mais
+trouve l’enfant ! — Oui, mais
-Pertuluis. —Ah! ah! —Ces milieiens, tout
+Pertuluis. — Ah ! ah ! — Ces miliciens, tout
-conduirons. —Pourtant, répliqua
+conduirons. — Pourtant, répliqua
-ne pou¬ vait s’empêcher
+ne pouvait s’empêcher
-quelque mésiance à
+quelque méfiance à
-deux bravi, ces honnêtes mili¬ eiens valent
+deux {{sic2|bravi}}, ces honnêtes miliciens valent
-semble... —C’est précisement l’inconvénient
+semble... — C’est précisément l’inconvénient
-vivement Regaudin; car
+vivement Regaudin ; car
-n’y soìt directement
+n’y soit directement
-demeureraient inílexibles, réfléchit
+demeureraient inflexibles, réfléchit
-à l’ócart les milieiens, auxquels
+à l’écart les miliciens, auxquels
-Les milieiens s’éeartèrent de
+Les miliciens s’écartèrent de
-grenadiers. —C’est bon,
+grenadiers. — C’est bon,
-ceci auparavant: si un accìdent m’arrivait
+ceci auparavant : si un accident m’arrivait
-ces mili¬ eiens, qui
+ces miliciens, qui
-tiendront respousables. Vous me comprenez? Pertuluis
+tiendront responsables. Vous me comprenez ? Pertuluis
-et répondirent: —Nous sommes
+et répondirent : — Nous sommes
-tromperie. —Bon, où
+tromperie. — Bon, où
-en question? —11 faut
+en question ? — Il faut
-Regaudin. —Et nous
+Regaudin. — Et nous
-demanda encore: —Où est l’endroit? En
+demanda encore : — Où est l’endroit ? En
-Pertuluis dit: —L’endroit est
+Pertuluis dit : — L’endroit est
-faubourg StRoch située
+faubourg St-Roch située
-remparts. T1 ir o nrvli m ûtv f Irvivi r<ûfn a rrni o "EM o yv\ ho -nrí ûf .1 j Mi jvmuoiii- iuiii) tc/uiui4uu r iuuiwmiU) cj v la
+remparts. — Il y a joliment loin, remarqua Flambard, et la
-rapidement. N’importe! nous irons. II prit
+rapidement. N’importe ! nous irons. Il prit
-dit seulement: —Venez! Penauds,
+dit seulement : — Venez ! Penauds,
-deux bravi emboîtèrent
+deux {{sic2|bravi}} emboîtèrent
-LE SlftGE DE QDÉBEC\t35 travers
+travers
-des branclies, des
+des branches, des
-d’eau proíondes et
+d’eau profondes et
-trois honimes tombèrent
+trois hommes tombèrent
-de Montmorencv à
+de Montmorency à
-Chemin taisant vers
+Chemin faisant vers
-saluer respectueusement; mais
+saluer respectueusement ; mais
-en vovant les deux bravi tirés
+en voyant les deux {{sic2|bravi}} tirés
-avec cliacnn une
+avec chacun une
-compagnon. —Oui, répliqua
+compagnon. — Oui, répliqua
-qui ríra le dernier! Car
+qui rira le dernier ! Car
-au coeur; aussi
+au cœur ; aussi
-à Pertuluis: —Nous avons
+à Pertuluis : — Nous avons
-faubourg Saint-Rocli, et
+faubourg Saint-Roch, et
-de Beauport? —Je sais,
+de Beauport ? — Je sais,
-la eité. En
+la cité. En
-Mais cet¬ te route
+Mais cette route
-de l’aprèsmidi, et
+de l’après-midi, et
-difficilement. —Est-ce le
+difficilement. — Est-ce le
-le gueux? murmura
+le gueux ? murmura
-essoufflé. —Nous conduit-il
+essoufflé. — Nous conduit-il
-en paradis? fit
+en paradis ? fit
-cloaque, ventre-de-diable! II passait
+cloaque, ventre-de-diable ! Il passait
-semblaient sort s’amuser
+semblaient fort s’amuser
-de suis. Seulernent, à
+de suif. Seulement, à
-sentinelles. —Pour le
+sentinelles. — Pour le
-du général! cria-t-il
+du général ! cria-t-il
-se reconnaitre, car
+se reconnaître, car
-coup d’oeil d’intelligence.
+coup d’œil d’intelligence.
-prisonniers. II franchissait
+prisonniers. Il franchissait
-rivière. —Par les
+rivière. — Par les
-de satan! rugit-il,
+de satan ! rugit-il,
-deux jambes? II n’avait pas lâehé les deux eordes qu’il
+deux jambes ? Il n’avait pas lâché les deux cordes qu’il
-son ouie, et il vít une sílhouette liumaine qui
+son ouïe, et il vit une silhouette humaine qui
-la cité, —Ah! ah! fit-il
+la cité. — Ah ! ah ! fit-il
-des marsouins? —C’est probablement
+des marsouins ? — C’est probablement
-émit Pertu¬ luis avec
+émit Pertuluis avec
-cette messéance. •—II ne
+cette {{sic2|messéance}}. — Il ne
-tour Regau¬ din sur
+tour Regaudin sur
-de France! Flambard
+de France ! Flambard
-de rícaner et
+de ricaner et
-deux chemins: l’un
+deux chemins : l’un
-Palais. •—Où allons-nous? demanda Flambard. —Suivons ce
+Palais. — Où allons-nous ? demanda Flambard. — Suivons ce
-la hauteville. —Ah! ah! n’avez-vous
+la haute-ville. — Ah ! ah ! n’avez-vous
-que l’endroìt où
+que l’endroit où
-la ville? —Si fait,
+la ville ? — Si fait,
-rendons. —C’est bien.
+rendons. — C’est bien.
-et sìlencieuses. Seulernent, çà
+et silencieuses. Seulement, çà
-36 LE SIÈGE DE QUÉBEC clos. La haute-vlUe UVbas, que blanchlssalt fatblement le elalr d’étotles, appaniissult comme une massc Hombre d’oú mille clarté ne jaillissalt. Ce n’élalt plus
+clos. La haute-ville là-bas, que blanchissait faiblement le clair d’étoiles, apparaissait comme une masse sombre d’où nulle clarté ne jaillissait. Ce n’était plus
-ville joyeunc et
+ville joyeuse et
-ses éc.lats anlmés sur la campapagno avolsinante. Elle
+ses éclats animés sur la campapagne avoisinante. Elle
-qu’un roclier noir et inlmblté perohé à
+qu’un rocher noir et inhabité perché à
-mont antiqiic au
+mont antique au
-fleuve mystérleux dont
+fleuve mystérieux dont
-eaux légòrement clapotantes ressernblaient à des imirmures de
+eaux légèrement clapotantes ressemblaient à des murmures de
-Elle demourait désoléc sous les décoinbres qui s’ainoncidaient, et
+Elle demeurait désolée sous les décombres qui s’amoncelaient, et
-ruines, quo les
+ruines, que les
-ce jourIh, ne présentaicnt que
+ce jour-là, ne présentaient que
-ou brunie-s par 1(> temps, ou nolrcieH par
+ou brunies par le temps, ou noircies par
-fumée d ’S incendlcs, qui ne conservalcnt plus de ■jouvenir huinain que le paHsage, des barltares. Flambard,
+fumée des incendies, qui ne conservaient plus de souvenir humain que le passage, des barbares. Flambard,
-avait fínl par
+avait fini par
-et ainier cotto cité si fraiK.’aise et dont rbistoire était déjá toute
+et aimer cette cité si française et dont l’histoire était déjà toute
-pût s’empêciier de s’attendrir. Ah! les
+pût s’empêcher de s’attendrir. Ah ! les
-n’en laisserai tnt donc
+n’en laisseraient donc
-pierre Hnr pferre! Allaient-iis réduire en poussibro co cap adtnlrable! Songeaieut ils par liaine et rcvanelio à efsacer à janiabs toute traco de glolre française
+pierre sur pierre ! Allaient-ils réduire en poussière ce cap admirable ! Songeaient-ils par haine et revanche à effacer à jamais toute trace de gloire française
-ce promontolre qui, cotto nuit-là
+ce promontoire qui, cette nuit-là
-leur pufssance! A qnol auraient servl alors tant de. sacriflces et d’iiéroisme? Mais
+leur puissance ! À quoi auraient servi alors tant de sacrifices et d’héroïsme ? Mais
-ne laisscrait pas s’accompllr tout a sait cette oeuvre do destruction sacrilége! 11 interviendraít a tempH, il protégerait
+ne laisserait pas s’accomplir tout à fait cette œuvre de destruction sacrilège ! Il interviendrait à temps, Il protégerait
-son nom! Ah! non, il n’étalt. pas possiblo que deux sièeles d’un tra¬ vail d’bercule, d’efforts surhuinains, dlsparuasont sondnin du cerclo des ílges et
+son nom ! Ah ! non, il n’était pas possible que deux siècles d’un travail d’hercule, d’efforts surhumains, disparussent soudain du cercle des âges et
-tout silt annibllé qui
+tout fût annihilé qui
-en noblesse aux
+en noblesse, aux
-aux mondos suturs! Ah! non!... là
+aux mondes futurs ! Ah ! non !... là
-encore sumantes du dernier incendle demeuralont encore,
+encore fumantes du dernier incendie demeuraient encore,
-avec lo sceau
+avec le sceau
-la Franco! Ces pierres portoraient toujours l’emprelnto do ces grands murtyrs qui
+la France ! Ces pierres porteraient toujours l’empreinte de ces grands martyrs qui
-eux apportó en
+eux apporté en
-de JésusChrlst, Elle se rolòveraient plus
+de Jésus-Christ. Elle se relèveraient plus
-plus íières, plus
+plus fières, plus
-des pouples barlmros qn’elles relevaient d’uno puissance plus sorte que la leur! Québec
+des peuples barbares qu’elles relevaient d’une puissance plus forte que la leur ! Québec
-au roi! Voilà le» pensées
+au roi ! Voilà les pensées
-l’esprit do notre
+l’esprit de notre
-pendant qu’II tiralt apròs lui
+pendant qu’il tirait après lui
-rude écorc.o du soldat habltué à
+rude écorce du soldat habitué à
-dehors sanfarons du
+dehors fanfarons du
-grand coeur: Flambard
+grand cœur : Flambard
-le pouvaít éiever au
+le pouvait élever au
-des hornrnes superieurs. L’esprit
+des hommes supérieurs. L’esprit
-d’hommes Instruits —
+d’hommes instruits —
-le comto de Maubertln dont
+le comte de Maubertin dont
-et îidèle —
+et fidèle —
-y brlller avec éclat. Exeellent serviteur
+y briller avec éclat. Excellent serviteur
-roi, almant sa
+roi, aimant sa
-un mercenaire: il était prét à donner toùt son
+un mercenaire : il était prêt à donner tout son
-et loyalo, il
+et loyale, il
-la lftcheté; douá d’un
+la lâcheté ; doué d’un
-fût sacrb’ié pour au trui sans
+fût sacrifié pour autrui sans
-dette do reconnaissance.
+dette de reconnaissance.
-cesse porlé à
+cesse porté à
-la défcnse du taiblc contre
+la défense du faible contre
-en coutàt, du
+en coûtât, du
-en courstt. Et,
+en courût. Et,
-que cbacun reçslt la justico sclon son méríte. Knfín, aimant
+que chacun reçût la justice selon son mérite. Enfin, aimant
-fallait auéantir et du crimo qu’il importaìt de cluiiier. Ainsi
+fallait anéantir et du crime qu’il importait de châtier. Ainsi
-il n’étaít donc pas étoiinant que Flambard s’acbarnât tant
+il n’était donc pas étonnant que Flambard s’acharnât tant
-retrouver l’ensant du capitaine, do Vaucourt, bien qn’ù cet enfant. il eût certaiucs attaehes par
+retrouver l’enfant du capitaine de Vaucourt, bien qu’à cet enfant il eût certaines attaches par
-pour Iléloiso de
+pour Héloise de
-accompli co rapt
+accompli ce rapt
-Aussi, s’était-íl demandé eomnn nt, une fois l’ensant retrouvé et reniis aux
+Aussi, s’était-il demandé comment, une fois l’enfant retrouvé et remis aux
-sa mèrp, O ,,....,— ,,0\tOi„,,\t1,,.,\t,1,1,1V\tíllli Ji\tuivil\tPl.1111\t11..,\t.\tV\tIHlVlll , ., .jn, s’étaicnt rendus
+sa mère, il pourrait bien punir les deux grenadiers qui s’étaient rendus
-était revenn a cette pcnsée de chíttimont, lorsque
+était revenu à cette pensée de châtiment, lorsque
-voix profondo le
+voix profonde le
-rêverie. —-Voici à
+rêverie. — Voici à
-qu’il saut pren¬ dre, monsieur Flambard! Le
+qu’il faut prendre, monsieur Flambard ! Le
-net. II faisait
+net. Il faisait
-une immensc baraque
+une immense baraque
-canons anglais: c’était i’ateìier dea forgerons
+canons anglais : c’était l’atelier des forgerons
-rue, trèW noire,
+rue, très noire,
-dans lo faubourg.
+dans le faubourg.
-cité. —Est-ce qn’on tourne à droitc ! interrogea Flambard. —Oui, répondit
+cité. — Est-ce qu’on tourne à droite ? interrogea Flambard. — Oui, répondit
-va á peu
+va à peu
-gauche. Do là,
+gauche. De là,
-allons. —C’est bien,
+allons. — C’est bien,
-Flambard, allon.;’ La
+Flambard, allons ! La
-était cncombrée à
+était encombrée à
-de pier¬ res, de poutr-js et autres matérioux et
+de pierres, de poutres et autres matériaux et
-maisons dómolies par les projectilos ennemis,
+maisons démolies par les projectiles ennemis,
-obstacle queleonque. ■—C’est un
+obstacle quelconque. — C’est un
-casse-cou, reinarqua-t-il. pensez-vous
+casse-cou, remarqua-t-il, pensez-vous
-nous reconnaitre parmi ces gâchis? —Soyez tranquìlle, répliqua
+nous reconnaître parmi ces gâchis ? — Soyez tranquille, répliqua
-yeux fermés! —Mais êtes-vus
+yeux fermés ! — Mais êtes-vus
-reprit Flam¬ bard avec
+reprit Flambard avec
-où íl ttn fûlûvall- Q rn’ào â<-r>û tnmhi /l.ovia tin frDii A* OU\t«111 VO VUU 1.U111UU uivuo uu n vu, qu’ll reste
+où il se relevait après être tombé dans un trou, qu’il reste
-par ici? Les
+par ici ? Les
-rire. —Nous sommes
+rire. — Nous sommes
-sur... —Bien, bien,
+sur... — Bien, bien,
-le spadas¬ sin qui
+le spadassin qui
-en vain! Mais,
+en vain ! Mais,
-dire sl nous arrivons? —Tenezi dit
+dire si nous arrivons ? — Tenez ! dit
-ruelle. —Ah! bon
+ruelle. — Ah ! bon
-LE SlfcO.E DR QUÉBEC 37 -Kll bien! c’est là. ìvprit Pertuluis. Yoyez plutôt ce fili’t de hiiniéi e. . , cinqiuuito pas au jilus, comme
+— Eh bien ! c’est là, reprit Pertuluis. Voyez plutôt ce filet de lumière... cinquante pas au plus, comme
-assuré. -- •Oui, oui,
+assuré. — Oui, oui,
-qui appart.ient cette rnaison ?
+qui appartient cette maison ?
-tout á l’heure,
+tout à l’heure,
-vous aurous presenté le
+vous aurons présenté le
-qui riiahite. II sembla ;f Flambard
+qui l’habite. Il sembla à Flambard
-du grcuudier. .Mais il
+du grenadier. Mais il
-que c’étaii peut-être un eft’et de
+que c’était peut-être un effet de
-grande méfinnce envers
+grande méfiance envers
-deux bravi. Quoi
+deux {{sic2|bravi}}. Quoi
-en l’stt, il asfecta de
+en fût, il affecta de
-la siucérité des
+la sincérité des
-il deuieiira l’ort l’oeil en
+il demeura fort l’œil en
-aux nguets. Après quelqui’S pas
+aux aguets. Après quelques pas
-il romarqua que
+il remarqua que
-un ìnstaiit avait disparu. --On vient
+un instant avait disparu. — On vient
-Donc... —Attention ici! t’it observer Regaudin. —Eh bien? interrogea
+Donc... — Attention ici ! fit observer Regaudin. — Eh bien ? interrogea
-petite inontée à
+petite montée à
-droite. —Mais nous
+droite. — Mais nous
-buter contro les remparts! répliqua Flambard. —Pas tout
+buter contre les remparts ! répliqua Flambard. — Pas tout
-de touclier les reroparls, vous
+de toucher les remparts, vous
-la silliouette de la maison! —C’est vrai,
+la silhouette de la maison ! — C’est vrai,
-arrivons, sout’fla-t-il avec satisfaction. —Nous sommes
+arrivons, souffla-t-il avec satisfaction. — Nous sommes
-Pertuluis. Teuez! dix
+Pertuluis. Tenez ! dix
-une prosonde obscurité
+une profonde obscurité
-Regaudin cria: —Halte! —Ah! ah! fit
+Regaudin cria : — Halte ! — Ah ! ah ! fit
-la cambuse! Malgré
+la cambuse ! Malgré
-plus séparaiont le
+plus séparaient le
-vivants là-dedans! fit ob¬ server Flambard. —Si fait,
+vivants là-dedans ! fit observer Flambard. — Si fait,
-assura Regau¬ din. Mais
+assura Regaudin. Mais
-sont dlionnêtes artisans
+sont d’honnêtes artisans
-verrez bien! Flambard
+verrez bien ! Flambard
-porte. —Frappez plus
+porte. — Frappez plus
-trop profondément! Le
+trop profondément ! Le
-pied. —Est-ce que
+pied. — Est-ce que
-va suffìre? demanda-t-il en ricanant, —Parfait, dit
+va suffire ? demanda-t-il en ricanant. — Parfait, dit
-ouvrir. —Comment le sais-tu? —Entendez ces
+ouvrir. — Comment le sais-tu ? — Entendez ces
-qu’on retire! En eífet, Flambard
+qu’on retire ! En effet, Flambard
-de ser qui
+de fer qui
-s’ouvrait avec. précnutions et
+s’ouvrait avec précautions et
-voix inconnuo à
+voix inconnue à
-de íour: —Entrez, mes gontilsliommes, je
+de four : — Entrez, mes gentilshommes, je
-de l’intérieur. lcs paroles
+de l’intérieur, les paroles
-si c’étaient, des
+si c’étaient des
-ennemis, (ont cela intrtguu Flambard
+ennemis, tout cela intrigua Flambard
-sa méfinnce en éveil. II dt’meura debout t>i immobilo dans
+sa méfiance en éveil. Il demeura debout et immobile dans
-porte, lndéeis, et essuyant de porocr de
+porte, indécis, et essayant de percer de
-maison. Mait tout
+maison. Mais tout
-un ehoc violent
+un choc violent
-rouler têtc première dans rintérieur du logis: e’était Pertuluis
+rouler tête première dans l’intérieur du logis : c’était Pertuluis
-deux gre¬ nadiers bondirent ditns la
+deux grenadiers bondirent dans la
-le maintonnient immobíle sur
+le maintenaient immobile sur
-voix criait: —Allons! allumez la chandelle! Plusieurs
+voix criait : — Allons ! allumez la chandelle ! Plusieurs
-aussitôt alluméos, et Flambard abasourdl, vit penchées Bur lul les saces grimaçantes de liainc et
+aussitôt allumées, et Flambard abasourdi, vit penchées sur lui les faces grimaçantes de haine et
-d’une dlzaine de
+d’une dizaine de
-gobelets d’étain, Derrière
+gobelets d’étain. Derrière
-à plefn ventre
+à plein ventre
-Flambard, et. les
+Flambard, et les
-notre ltéros reconnut avec stupéfaction: ce
+notre héros reconnut avec stupéfaction : ce
-deux grenadiers: —Je l’ai
+deux grenadiers : — Je l’ai
-m’échappera pas! II prit
+m’échappera pas ! Il prit
-parquet, disant: —Liez-le bien ot solidement! —-Oui, dit
+parquet, disant : — Liez-le bien et solidement ! — Oui, dit
-cochon lardé! Un
+cochon lardé ! Un
-de rlre retentlt. Un
+de rire retentit. Un
-Pertuluis, cria: —Allons! grenadier, mouille-tol le
+Pertuluis, cria : — Allons ! grenadier, mouille-toi le
-du cochon! Pertuluis
+du cochon ! Pertuluis
-but avldement, se srotta la
+but avidement, se frotta la
-et dit: —Au moins
+et dit : — Au moins
-quoi qul n’est
+quoi qui n’est
-du chasse-cousin! Je
+du chasse-cousin ! Je
-de Feau-de-vie tirée
+de l’eau-de-vie tirée
-Monsieur l’Intendant?
+Monsieur l’intendant ?
-S8 LE SIÊGE DE QUÉBEC —Tout juste,
+— Tout juste,
-cette mênie eau-de-vie! —Deux fûts! bégaya
+cette même eau-de-vie ! — Deux fûts ! bégaya
-joie fìt chanceler. —Hé là! Pertuluis,
+joie fit chanceler. — Hé là ! Pertuluis,
-Monsieur l’Intendant. J’ai
+Monsieur l’intendant. J’ai
-sainte. A la santê de la compagnie! II vida
+sainte. À la santé de la compagnie ! Il vida
-de garroter: —Tiens! sens-lui
+de garroter : — Tiens ! sens-lui
-pour toí! —Merci, répliqua
+pour toi ! — Merci, répliqua
-gueule d’égout! Les
+gueule d’égout ! Les
-rire énorme, Regaudin,
+rire énorme. Regaudin,
-l’arrêta. —Ventre-de-roi! dit-il,
+l’arrêta. — Ventre-de-roi ! dit-il,
-la sauce! —II m’a insulté! rugit
+la sauce ! — Il m’a insulté ! rugit
-débattant. —Attends! nous
+débattant. — Attends ! nous
-ensemble l’insulte! —Non... je
+ensemble l’insulte ! — Non... je
-proprement l’occire! —11 saut le
+proprement l’occire ! — Il faut le
-d’abord. —Je veux
+d’abord. — Je veux
-puis bolre tout
+puis boire tout
-sang ensuite! —Es-tu fou,
+sang ensuite ! — Es-tu fou,
-tu t’empoisonnerais! Les gardos et
+tu t’empoisonnerais ! Les gardes et
-tue-tête. —Vrai? slt Regaudin
+tue-tête. — Vrai ? fit Regaudin
-je m’empoisonnerais? —Pour sûr, afflrma Verdelet
+je m’empoisonnerais ? — Pour sûr, affirma Verdelet
-charogne... Al¬ lons !
+charogne... Allons !
-importe d’árroser convenablement cette magniflque prise,
+importe d’arroser convenablement cette magnifique prise,
-à l’opération! —Hourra pour Verdelet! clamèrent
+à l’opération ! — Hourra pour Verdelet ! clamèrent
-les flt asseoir.
+les fit asseoir.
-futaille d’eaude-vie. —A la
+futaille d’eau-de-vie. — À la
-Monsieur rtntendant! clamè¬ rent d’une
+Monsieur l’intendant ! clamèrent d’une
-et Cadets. XI
+et cadets. XI
-FER ’ Pris
+FER Pris
-ni cráinte, dú moins sa íìgure hâlée
+ni crainte, du moins sa figure hâlée
-cadets buvaìent et
+cadets buvaient et
-il ne, manquait
+il ne manquait
-vertement. :—Par mon âme! né suis-je
+vertement. — Par mon âme ! ne suis-je
-fait imbécile? Ah! ces
+fait imbécile ? Ah ! ces
-bien pouffailler... Pardieu! qui
+bien {{sic2|pouffailler}}... Pardieu ! qui
-ferait autant? Voilà
+ferait autant ? Voilà
-un idiot! Ah! oui,
+un idiot ! Ah ! oui,
-leur saoûl! Et
+leur saoûl ! Et
-envie d’éclater! Par ma foi! je
+envie d’éclater ! Par ma foi ! je
-cette ribaudaille stupide! Non,
+cette {{sic2|ribaudaille}} stupide ! Non,
-plus grand’chose! Ma
+plus grand’chose ! Ma
-la ville! Et
+la ville ! Et
-uniforme. —Allons! que
+uniforme. — Allons ! que
-cet animal? se
+cet animal ? se
-Verdelet vínt s’arrêter
+Verdelet vint s’arrêter
-du spadassln, laissant
+du spadassin, laissant
-de Flambard: —Vlte !murmura-t-ìl, buvez,
+de Flambard : — Vite ! murmura-t-il, buvez,
-carafon. —Merci, dit-il
+carafon. — Merci, dit-il
-c’est exquis, Ma
+c’est exquis. Ma
-! ajouta-t-ll, je
+! ajouta-t-il, je
-à toi! —Pourquoi m’en voudriez-vous? demanda
+à toi ! — Pourquoi m’en voudriez-vous ? demanda
-et assurée? —Certes, certes. —Eh bien! je
+et assurée ? — Certes, certes. — Eh bien ! je
-une fois! —Vraiment! fit joyeusement Fìambard. —Foi de Verdelet!... Voyez-vous,
+une fois ! — Vraiment ! fit joyeusement Flambard, — Foi de Verdelet !... Voyez-vous,
-je fìle avec
+je file avec
-Ayez conflance... je
+Ayez confiance... je
-et vent! Et
+et vent ! Et
-garde. AV»iiri TTIqrvihot’rî ea rl û tw o "n rl o i f\tm\tûbt .xuui i, x laiuK/ai u ov u^muuuuib i.wihjiilxx cy deux moís auparavant,
+garde. Ahuri, Flambard se demandait comment deux mois auparavant,
-lui, Flam¬ bard avait
+lui, Flambard avait
-peau. II aurait
+peau. Il aurait
-notre bos lecteur
+notre bon lecteur
-tout probable¬ ment sous
+tout probablement sous
-la méme curiosité,
+la même curiosité,
-au mo¬ ment où
+au moment où
-allait sranchir le
+allait franchir le
-du sou¬ terrain, avait
+du souterrain, avait
-par-dessus l’abime, il
+par-dessus l’abîme, il
-même clar¬ té et
+même clarté et
-LE S1ÈGE DE QUÉREC 39 Flambard
+Flambard
-reposer uu bon
+reposer un bon
-debout. II avait rebroussó chemin, íranchi de
+debout. Il avait rebroussé chemin, franchi de
-cru toueher une
+cru toucher une
-pied. —Qui est là? demauda de
+pied. — Qui est là ? demanda de
-surprise. —C’est moi,
+surprise. — C’est moi,
-c’est Verdelet! —Verdelet! exclama
+c’est Verdelet ! — Verdelet ! exclama
-du seerétaire de
+du secrétaire de
-où, á la
+où, à la
-et armós jusqu’aux
+et armés jusqu’aux
-apercevant Ver¬ delet brûlé,
+apercevant Verdelet brûlé,
-trépassé. —Ah! diable! flt Deschenaux
+trépassé. — Ah ! diable ! fit Deschenaux
-monde, Verdelet? En
+monde, Verdelet ? En
-Flambard. —Oh! cria
+Flambard. — Oh ! cria
-ciel protégerat-il sans
+ciel protégera-t-il sans
-Flambard maudit? Par NotreDame!... —Si ce
+Flambard maudit ? Par Notre-Dame !... — Si ce
-pas. —Où est-il? interrogea
+pas. — Où est-il ? interrogea
-dents. ■—A présent
+dents. — À présent
-souterrain. —Dans la fosse? dit
+souterrain. — Dans la fosse ? dit
-est fermée! —C’est vrai,
+est fermée ! — C’est vrai,
-Deschenaux. —Nous aurons
+Deschenaux. — Nous aurons
-d’aller l’ouvrìr, émit
+d’aller l’ouvrir, émit
-garde. —En effet,
+garde. — En effet,
-Eh bien! cours
+Eh bien ! cours
-une minute! —J’irai moi-même
+une minute ! — J’irai moi-même
-dit Ver¬ delet, ce
+dit Verdelet, ce
-plus sûr! —Bien, fit
+plus sûr ! — Bien, fit
-galerie souterraine,, mais
+galerie souterraine, mais
-son sactotum, après
+son factotum, après
-de fer; ou
+de fer ; ou
-une cag<e d’acier
+une cage d’acier
-elle offralt un
+elle offrait un
-de solidìté qui pouvait dófier les íncendies et
+de solidité qui pouvait défier les incendies et
-de chéne et renïorcés d’épaisses
+de chêne et renforcés d’épaisses
-ces coffres? Ce
+ces coffres ? Ce
-personnages euxmêmes qui vont. nous l’apprendre. —Du diable! prononça
+personnages eux-mêmes qui vont nous l’apprendre. — Du diable ! prononça
-finirons jarnais à
+finirons jamais à
-ces fâclreux qui
+ces fâcheux qui
-toujours mêlós de
+toujours mêlés de
-nos affaires! —J’avais bien
+nos affaires ! — J’avais bien
-aujourd’hui mômc, répliqua
+aujourd’hui même, répliqua
-voilà eneore qu’ils
+voilà encore qu’ils
-échappent. —Hormis ce
+échappent. — Hormis ce
-cruel. —Oui, si
+cruel. — Oui, si
-l’écluse. —II arrivera,
+l’écluse. — Il arrivera,
-car Ver¬ delet hait
+car Verdelet hait
-le redouter! Et
+le redouter ! Et
-nous reprendrons! —Mais, malheureux,
+nous reprendrons ! — Mais, malheureux,
-ricaner. —Sa femme? dit-il. Bah! elle
+ricaner. — Sa femme ? dit-il. Bah ! elle
-comme morte! —Sans doute.
+comme morte ! — Sans doute.
-Authier, “qu’un événement
+Authier, « qu’un événement
-la raison”. —Si, par
+la raison ». — Si, par
-son enfant? —Oui. C’est
+son enfant ? — Oui. C’est
-coup. —Mais elle
+coup. — Mais elle
-sourire íféroce, quand
+sourire féroce, quand
-deux mains! Bigot,
+deux mains ! Bigot,
-son seerétaire. II demanda: —Sais-tu ce
+son secrétaire. Il demanda : — Sais-tu ce
-est devenu? —II a
+est devenu ? — Il a
-la basseville. Demain,
+la basse-ville. Demain,
-sa môre. •—C’est bien,
+sa mère. — C’est bien,
-sûreté. —Ils sont
+sûreté. — Ils sont
-dit Des¬ chenaux, c’est
+dit Deschenaux, c’est
-fortune monnayée: sept
+fortune monnayée ; sept
-louis d’or! •—Et vos
+louis d’or ! — Et vos
-maison. —Je regretterai
+maison. — Je regretterai
-fort cher; néanmoins,
+fort cher ; néanmoins,
-désastre. —Bah! 11 vous
+désastre. — Bah ! il vous
-40\tLE\tSIÈGE\tDE\tQCÉBEC —Oertes. Aussi, faudra-t-11 que je m’ontcndo avec messiourn les
+— Certes. Aussi, faudra-t-il que je m’entende avec messieurs les
-respectent ees deux proprlétés; car
+respectent ces deux propriétés ; car
-vont certalnemont se rondre maitre du
+vont certainement se rendre maître du
-cette íois. —Je le aouhaite ardemmont, dit Deschenaux. —Moi aussi,
+cette fois. — Je le souhaite ardemment, dit Deschenaux. — Moi aussi,
-me reposcr sous notro ciel
+me reposer sous notre ciel
-France. —Et pour
+France. — Et pour
-de sulte, répartlt Deschenaux, jo donnerats voloutlers la
+de suite, répartit Deschenaux, je donnerais volontiers la
-possède. —Pourquol donner, ami Desclienaux, quand
+possède. — Pourquoi donner, ami Deschenaux, quand
-essaierons méme de
+essaierons même de
-partir 1 —Vous uvoz raison,
+partir ! — Vous avez raison,
-autres millions! Nous prondrons autant
+autres millions ! Nous prendrons autant
-sera possiblo de
+sera possible de
-tant pls pour los nigauds
+tant pis pour les nigauds
-de solf et de faim! Et
+de soif et de faim ! Et
-à rlrc sourdement.
+à rire sourdement.
-le (lambeau qui
+le flambeau qui
-des eoffres ot dit: —Ailons, maintenant, Jo veux
+des coffres et dit : — Allons, maintenant, je veux
-des ordros pour que solent crousées les
+des ordres pour que soient creusées les
-mon chiUeuu, aitn d’y
+mon château, afin d’y
-ces coffros à l’abri. -- Iloriuis celui-lii? íit en rlcanant Deschenanx et
+ces coffres à l’abri. — Hormis celui-là ? fit en ricanant Deschenaux et
-l’écart dos autres et plncé dans un nngle de la chnmbre de ter. Ca eosfro, d’uno dlmonsion égalo à
+l’écart des autres et placé dans un angle de la chambre de fer. Ce coffre, d’une dimension égale à
-autres, égalemont fait de chéno et ronforcé d’acier, était recouvort. d’uno couclio de
+autres, également fait de chêne et renforcé d’acier, était recouvert, d’une couche de
-le dlsférenciait dos autres que recouvralt une peinturo noire.
+le différenciait des autres que recouvrait une peinture noire.
-sourit ft son tour ot répliqua: —Ce eosfro a
+sourit à son tour et répliqua : — Ce coffre a
-son importunce, sinon sa valeur! Ah! non! ami
+son importance, sinon sa valeur ! Ah ! non ! ami
-qu’on so garde
+qu’on se garde
-de l’ciilover de líl! Et, rlcanant, il inarcba vers la porto par laquello Verdelet
+de l’enlever de là ! Et, ricanant, il marcha vers la porte par laquelle Verdelet
-deux eoquins quittaient la chambro de for ct s’engageaient
+deux coquins quittaient la chambre de fer et s’engageaient
-la largo galerio souterraine. tjuant íi nous, revonons fi notre
+la large galerie souterraine. Quant à nous, revenons à notre
-la caaerno des
+la caserne des
-une sois, notre
+une fois, notre
-des puroles du
+des paroles du
-grande coflance en
+grande cofiance en
-ami ot qui pactisait pout-ôtre avec
+ami et qui pactisait peut-être avec
-au juste? Flam¬ bard ne
+au juste ? Flambard ne
-se fairo une
+se faire une
-de l’iiypocriste du
+de l’hypocrisie du
-Mais unn choso sslro ot certaine : garrotó comme ii était,
+Mais une chose sûre et certaine : garroté comme il était,
-impuissance, 11 devait nécossairemeut, pour
+impuissance, il devait nécessairement, pour
-sur l’assistaneo d’autrui.
+sur l’assistance d’autrui.
-espéra sortement que Ver¬ delet lui
+espéra fortement que Verdelet lui
-garde, s’amusaient sort à
+garde, mots manquants s’amusaient fort à
-Verdelet rassr-mbla autour
+Verdelet rassembla autour
-la baiide, et
+la bande, et
-la íit rire
+la fit rire
-grands éclat s. Puis
+grands éclats. Puis
-bande a la fìle gagna
+bande à la file gagna
-de sortio, sauf Verdolot qui dcmeura assis
+de sortie, sauf Verdelet qui demeura assis
-le planchor, le
+le plancher, le
-marchait on tôte de la flle s’arrfita, enlova son
+marchait en tête de la file s’arrêta, enleva son
-ironique, ot, regardant
+ironique, et, regardant
-yeux, crìa: Pouf! Et
+yeux, cria : — Pouf ! Et
-en gugnant la porto. Ainsi
+en gagnant la porte. Ainsi
-Ainsi íìrent tous los cadets
+Ainsi firent tous les cadets
-les gardcs. En
+les gardes. En
-deux bravi, Pertuluis ot Regaudin. —Pouf! tit Pertuluis
+deux {{sic2|bravi}}, Pertuluis et Regaudin. — Pouf ! fit Pertuluis
-révérence. —Pouf! Pouf! imita Regaudin. —Que diable! veulent
+révérence. — Pouf ! Pouf ! imita Regaudin. — Que diable ! veulent
-leurs "Poufs”? so demanda
+leurs « Poufs » ? se demanda
-la «le, venaient
+la file, venaient
-baraque ct la
+baraque et la
-été referméo. Alors
+été refermée. Alors
-Flambard. —Monsieur Flambard. dit
+Flambard. — Monsieur Flambard, dit
-parole. —D’abord, mon ami, cxplique-moi un
+parole. — D’abord, mon ami, explique-moi un
-me sauver? demanda Flam¬ bard dont la déflance se réveillait. —Parce que
+me sauver ? demanda Flambard dont la défiance se réveillait. — Parce que
-la l’ournuiso, et
+la fournaise, et
-vie, o’est un
+vie, c’est un
-cette l’ournaise et
+cette fournaise et
-exposé. —Bigot? interrogea Flambard. —C’est tout
+exposé. — Bigot ? interrogea Flambard. — C’est tout
-Deschenaux. —Ah! ah! —Vous comprenez donc l’intórêt qui
+Deschenaux. — Ah ! ah ! — Vous comprenez donc l’intérêt qui
-me débarrasscr de la présenee des
+me débarrasser de la présence des
-Monsieur IJigot. —Quel truc? demanda
+Monsieur Bigot. — Quel truc ? demanda
-toujours désiant. —Jn vous
+toujours défiant. — Je vous
-serons tiors de
+serons hors de
-maison. —Ah! ah! nous
+maison. — Ah ! ah ! nous
-cette mai¬ son? —Vous allez voir! Vivement
+cette maison ? — Vous allez voir ! Vivement
-se drossa debout
+se dressa debout
-l’escalier obscur: —Stiivez-moi! —Ne trouves-tu
+l’escalier obscur : — Suivez-moi ! — Ne trouves-tu
-hésitant. —De vrai,
+hésitant. — De vrai,
-comme moi.... Eh bien! prenez
+comme moi... Eh bien ! prenez
-LE SIÈOE DE QUÉBEC 41 après avoir laissó retombor le
+après avoir laissé retomber le
-La ravc était proíondo et spaeieuse. A deux exirémités opposées
+La cave était profonde et spacieuse. À deux extrémités opposées
-de íer qui se fnisaiont face
+de fer qui se faisaient face
-à l’autre. et
+à l’autre, et
-que Verdélet marchalt vers
+que Verdelet marchait vers
-avant d’iitteindre cette por¬ te, le
+avant d’atteindre cette porte, le
-de eliariots. — Cju’cst-eo que cela? demanda-t- à
+de chariots. — Qu’est-ce que cela ? demanda-t-mot manquant à
-venait do s’arrêter
+venait de s’arrêter
-portes. —Je vous
+portes. — Je vous
-tout á l’heure.
+tout à l’heure.
-gonds énortnes eu grinçant. —Une vraie porto d’oubliette! remarqua Flambard. —Soyez assuré
+gonds énormes en grinçant. — Une vraie porte d’oubliette ! remarqua Flambard. — Soyez assuré
-la liborté que
+la liberté que
-cette porte! Malgré
+cette porte ! Malgré
-était prìs et
+était pris et
-cet liomme, honnête
+cet homme, honnête
-coquin, quítt<; à
+coquin, quitte à
-qui s’osfrirait à
+qui s’offrirait à
-sa libertë. Car
+sa liberté. Car
-extrémités. II se disait: tant qu’nn homme possòde la facultó de
+extrémités. Il se disait : tant qu’un homme possède la faculté de
-ou do la llbertô ou
+ou de la liberté ou
-l’aide dtiquel il
+l’aide duquel il
-la puissanee invincible
+la puissance invincible
-fort, puissanee qui, unie à, la
+fort, puissance qui, unie à la
-cette puissanee de
+cette puissance de
-et do la
+et de la
-se préseutaient sur
+se présentaient sur
-très défìant de
+très défiant de
-Si, parci par-là,
+Si, par-ci par-là,
-les piôgès tête
+les pièges tête
-sa gónérosité le
+sa générosité le
-sa libertó et
+sa liberté et
-avait décidó de savolr ce
+avait décidé de savoir ce
-capitaine Vau¬ court, et
+capitaine Vaucourt, et
-enfers. II suivit
+enfers. Il suivit
-galerie souterraino qui
+galerie souterraine qui
-derrière eux, —Alerte! murmura Verdelet. II éteignit
+derrière eux. — Alerte ! murmura Verdelet. Il éteignit
-et dit: —Donnez-moi la
+et dit : — Donnez-moi la
-et suivez! II entraîna
+et suivez ! Il entraîna
-et ajouta: —Demeurons ici
+et ajouta : — Demeurons ici
-silencieux. —Sommes-nous menacés? demanda Flam¬ bard. —Pas moi,
+silencieux. — Sommes-nous menacés ? demanda Flambard. — Pas moi,
-Si ceux-Ià qui
+Si ceux-là qui
-vous dócouvraient ici,
+vous découvraient ici,
-sont ceux-lii qui viennent? --Attendez, vous
+sont ceux-là qui viennent ? — Attendez, vous
-d’un cha¬ riot uugmentuit do seconde
+d’un chariot augmentait de seconde
-galerie s’édairn peu ii peu,
+galerie s’éclaira peu à peu,
-Flambard, ìt sa grande stupéfaotion. vit déliler devant lui vlngt cadots de lììgot tirant
+Flambard, à sa grande stupéfaction, vit défiler devant lui vingt cadets de Bigot tirant
-Deux cadots précédaient
+Deux cadets précédaient
-suivaient portnnt aussi deux fiambeaux. Puis
+suivaient portant aussi deux flambeaux. Puis
-et dUparut. Flambard demanda: —Pouvezvous m’expliquer.
+et disparut. Flambard demanda : — Pouvez-vous m’expliquer.
-que signlsie cette processlon aux fiambeaux? —
+que signifie cette procession aux flambeaux ? —
-recommanda Verdolet, et attendez encore! Comme
+recommanda Verdelet, et attendez encore ! Comme
-les cadots de
+les cadets de
-ils charroìent les
+ils charroient les
-d’argent ot d’or
+d’argent et d’or
-Monsieur l’intendant; à prósent ils
+Monsieur l’intendant ; à présent ils
-leur dernlère cliarge. —Oh! oh! cxclama Flambard, sommos-nous donc dans los cachettes do Monsiour Bigot
+leur dernière charge. — Oh ! oh ! exclama Flambard, sommes-nous donc dans les cachettes de Monsieur Bigot
-des Quaranto Volours? —C’esi peut-être l’nn ct l’autre, ricana Ver¬ delet. Une chose cortaine, Monsieur
+des Quarante Voleurs ? — C’est peut-être l’un et l’autre, ricana Verdelet. Une chose certaine, Monsieur
-un imbécile! —Ccrtes non,
+un imbécile ! — Certes non,
-spadassin fi ton
+spadassin à ton
-on pout bien dlro qu’il ost un
+on peut bien dire qu’il est un
-coquin. —-Oh! co n’est
+coquin. — Oh ! ce n’est
-le premier! —-Parbleu! —Comme on
+le premier ! — Parbleu ! — Comme on
-pour sol en oe monde! —C’est la moilleuro charité
+pour soi en ce monde ! — C’est la meilleure charité
-sourit malieicusomont Flambard. —Voyez-vous, reprlt Verdelet
+sourit malicieusement Flambard. — Voyez-vous, reprit Verdelet
-l’un ehercho à
+l’un cherche à
-fortune coinmo l’autro sa peau... —Et souvent los deux
+fortune comme l’autre sa peau... — Et souvent les deux
-interrompit Flambard, —Si vous voulez. N’ímporto, que sauver l’uno ou sauver l’autro revient
+interrompit Flambard. — Si vous voulez. N’importe, que sauver l’une ou sauver l’autre revient
-au mêmo ;
+au même ;
-pas volée; tandis
+pas volée ; tandis
-sa fortune! acheva
+sa fortune ! acheva
-en so mettant
+en se mettant
-ajouta, ironique: —Monsiour Flambard,
+ajouta, ironique : — Monsieur Flambard,
-prendre. —Oui, de
+prendre. — Oui, de
-! —Bah! ce
+! — Bah ! ce
-Flambard. —La justice
+Flambard. — La justice
-Verdelet. —La justice?... Encore
+Verdelet. — La justice ?... Encore
-le mon¬ de interprète
+le monde interprète
-façon. —Oui, mais
+façon. — Oui, mais
-servir. —Et qui
+servir. — Et qui
-ces gibets?... Des
+ces gibets ?... Des
-des sots! Mais
+des sots ! Mais
-qui revient!
+qui revient !
-43 LE SIÈGE DE QUÉBEC Peu
+Peu
-yeux <lu spadassin; seulernent, cette sois, le ehariot contenait
+yeux du spadassin ; seulement, cette fois, le chariot contenait
-que Flam¬ bard jugea
+que Flambard jugea
-le tlrer. —Malntenant, dlt Verdelet,
+le tirer. — Maintenant, dit Verdelet,
-rapide, Ver¬ delet s’arrêta
+rapide, Verdelet s’arrêta
-de for en iaquelle nous
+de fer en laquelle nous
-lecteur. Elcvant le
+lecteur. Élevant le
-portait ù la liauteur de
+portait à la hauteur de
-la cliambre. Flambard
+la chambre. Flambard
-ce inoment si
+ce moment si
-était saisí de
+était saisi de
-devants. Lor.squ’il fut
+devants. Lorsqu’il fut
-de nìffi /’iii’aîîíì\tvMn\tIVTaiu nan\tenn\tn»ai1 ... perçant et inqufsiteur dócouvrit un
+de suite qu’elle était vide. Mais non... son œil perçant et inquisiteur découvrit un
-qui parnissait oublié
+qui paraissait oublié
-pièce. —Tiens! remarqua-t-il,
+pièce. — Tiens ! remarqua-t-il,
-ce coffre! —C’est vrai, flt Verdelet
+ce coffre ! — C’est vrai, fit Verdelet
-une grand e surprise.
+une grande surprise.
-a iaissé, ajouta-t-il
+a laissé, ajouta-t-il
-ricanant. II fant voir ça! II s’approcha lentemcnt du
+ricanant. Il faut voir ça ! Il s’approcha lentement du
-cette sois en abaissnnt son flambeau. A cfítto mínutt*, lo rG^arcì tìô PlâîTìbârd sc posait sur l’autro porte
+cette fois en abaissant son flambeau. À cette minute, le regard de Flambard se posait sur l’autre porte
-celle-là, deuiourait close.
+celle-là, demeurait close.
-un nutro soutorrain, et fort probableinent colui qu’il
+un autre souterrain, et fort probablement celui qu’il
-mois auparuvant. Car
+mois auparavant. Car
-de cottc sursace polio que
+de cette surface polie que
-paroi. Néanmoìns, pour
+paroi. Néanmoins, pour
-plus ccrtain de
+plus certain de
-garde. íi se
+garde. Il se
-Verdelet. II tressaillit. violemment: il
+Verdelet. Il tressaillit violemment : il
-flambeau d’tine sorte
+flambeau d’une sorte
-qui émerboait du
+qui émergeait du
-aussitôt Son esprlt. 11 esquissa
+aussitôt son esprit. Il esquissa
-il so glissa
+il se glissa
-furtive derríère le
+furtive derrière le
-cage ot repoussa
+cage et repoussa
-crépitement frappalt son orcille. Toute
+crépitement frappait son oreille. Toute
-son flam¬ beau se
+son flambeau se
-il flt un
+il fit un
-porte qul ouvrait
+porte qui ouvrait
-souterraine. II trouva,
+souterraine. Il trouva,
-Flambard. II fit
+Flambard. Il fit
-terrible, puia il srappa à
+terrible, puis il frappa à
-fer. —Flambard! appela-t-il
+fer. — Flambard ! appela-t-il
-ces paroles: —Hé! hé! mon
+ces paroles : — Hé ! hé ! mon
-bien YM*rtWlÌO sla TY1 rt fo î Urt nnATIKiVmOni\tW. aL J „ UJUJO uo mo JLWUD ^lui/iqiuicut ijautCI , LUttlti jtì pense
+bien promis de me faire proprement sauter ; mais je pense
-ma plaee... bonne chance! Le
+ma place... bonne chance ! Le
-une ímprécation de
+une imprécation de
-le coffre: il
+le coffre : il
-fol espoír d’éteindre
+fol espoir d’éteindre
-vers l’extrémíté opposée
+vers l’extrémité opposée
-s’ouvrir, grineer... A la même scconde, il
+s’ouvrir, grincer... À la même seconde, il
-terre quGîconquo. Ii deiïieura, ìà étourdi, prôsque inconscient,
+terre quelconque. Il demeura là étourdi, presque inconscient,
-de vidc devant lui. II demeurait
+de vide devant lui. Il demeurait
-minutes s’étaient écoulées dcpuis que
+minutes s’étalent écoulées depuis que
-de ràlement. Puis
+de râlement. Puis
-dépasser. II fit
+dépasser. Il fit
-effort inoui pour
+effort inouï pour
-humain. II saisit
+humain. Il saisit
-ses oreílies, et
+ses oreilles, et
-qu’il tenalt était
+qu’il tenait était
-pierre qu’clle rencontra, ot il
+pierre qu’elle rencontra, et il
-trouvait penchó au-dessus
+trouvait penché au-dessus
-grondement. II eut
+grondement. Il eut
-en eompagme de
+en compagnie de
-deux rnoìs anparavaiit. Mais
+deux mois auparavant. Mais
-ainsi jetau bord
+ainsi jet au bord
-ce torrent? Le
+ce torrent ? Le
-Verdelet. II fit
+Verdelet. Il fit
-sinistre. —Holù. ! cria-t-il cTuno voix qu’il ns pouvait
+sinistre. — Holà ! cria-t-il d’une voix qu’il ne pouvait
-ami Verdelet? —Pour l’amour
+ami Verdelet ? — Pour l’amour
-tirez-moi d’îci! gémit
+tirez-moi d’ici ! gémit
-garde. —Ah !ah! tu
+garde. — Ah ! ah ! tu
-qu’à moitlé de ton saut? —Grâce! grâce! —Grâce! Oui
+qu’à moitié de ton saut ? — Grâce ! grâce ! — Grâce ! Oui
-idée. II re¬ prit: —Je te
+idée. Il reprit : — Je te
-Verdelet, seulernent si
+Verdelet, seulement si
-renseignement. —Parlez! oh! parlez
+renseignement. — Parlez ! oh ! parlez
-monsieur Flam¬ bard ! —Sais-tu, par
+monsieur Flambard ! — Sais-tu, par
-capitaine Vaucourt? —L’enfant du capitaine Vaucourt? En
+capitaine Vaucourt ? — L’enfant du capitaine Vaucourt ? En
-et Regaulin m’ont
+et Regaudin m’ont
-—Ali! ah! où est l’enfant? —Me ferez-vous gràce? demanda
+— Ah ! ah ! où est l’enfant ? — Me ferez-vous grâce ? demanda
-affolait. —Certainement, si
+affolait. — Certainement, si
-me dls la vérlté! —Je dirai
+me dis la vérité ! — Je dirai
-mais jurez-moi! —Jo jure,
+mais jurez-moi ! — Je jure,
-à part. lui
+à part lui
-pensa aussitctt: —Ah! gredin,
+pensa aussitôt : — Ah ! gredin,
-me parjurer! —Eh bien! reprit
+me parjurer ! — Eh bien ! reprit
-du capitnine a
+du capitaine a
-au dela du
+au delà du
-nommé Aubrav. —Aubray? Milicien
+nommé Aubray. — Aubray ? Milicien
-Jean Vaucourt? Je le eonnais. Merci,
+Jean Vaucourt ? Je le connais. Merci,
-brave Verdelet! Et maíntenant, que
+brave Verdelet ! Et maintenant, que
-de l’éternìté... Va! Flambard
+de l’éternité... Va ! Flambard
-et dìsparut dans
+et disparut dans
-de l’abime. Flambard
+de l’abîme. Flambard
-séant. II prit
+séant. Il prit
-qu’il pensai être
+qu’il pensa être
-sang. N’importe! il
+sang. N’importe ! il
-à réfiéchir. —Où suis-je ici? se
+à réfléchir. — Où suis-je ici ? se
-instinct quolconque il
+instinct quelconque il
-ahuris déeouvrirent un
+ahuris découvrirent un
-étoilé. II bondit
+étoilé. Il bondit
-à lui! —Par les
+à lui ! — Par les
-de satan! jura-t-il
+de satan ! jura-t-il
-une fois! II était
+une fois ! Il était
-D’UN PERE Le
+D’UN PÈRE Le
-à derni écroulés; et
+à demi écroulés ; et
-considérable. L’ex¬ plosion de
+considérable. L’explosion de
-stupeur, déeouvrirent une
+stupeur, découvrirent une
-qu’on flt à ce sujet; nous
+qu’on fit à ce sujet ; nous
-Verdelet avaìt-il dit
+Verdelet avait-il dit
-du eapitaine Vaucourt
+du capitaine Vaucourt
-d’Aubray, liabitant au
+d’Aubray, habitant au
-Saint Rocli? Oui,
+Saint Roch ? Oui,
-avaient, cn efset, confié
+avaient, en effet, confié
-du eapitaine Vaucourt, quo Flambard
+du capitaine Vaucourt, que Flambard
-était eliez ce paysan-mllicien, Aubray.
+était chez ce paysan-milicien, Aubray.
-s’était faite: on attendant
+s’était faite : en attendant
-se présentàt pour
+se présentât pour
-au eapitaine Vaucourt
+au capitaine Vaucourt
-son en¬ fant, ils s’étaient rondus chez Aubray. Celui-cl était
+son enfant, ils s’étaient rendus chez Aubray. Celui-ci était
-deux bravi offrirent
+deux {{sic2|bravi}} offrirent
-se trou¬ vait seule
+se trouvait seule
-enfant ct le
+enfant et le
-l’enfant moyonnant la
+l’enfant moyennant la
-de vingt-einq louis
+de vingt-cinq louis
-plus vingt-ciuq autres
+plus vingt-cinq autres
-lorsqu’ils viendraicnt dans
+lorsqu’ils viendraient dans
-simplement “le petit Adélard". Intimidéo par les physíonomies terribles
+simplement « le petit Adélard ». Intimidée par les physionomies terribles
-le marclié sans oser dcmander des explicationa sur la provenanee et
+le marché sans oser demander des explications sur la provenance et
-deux bravi remarquèrent
+deux {{sic2|bravi}} remarquèrent
-jeune femnte aller
+jeune femme aller
-berceau. —II est
+berceau. — Il est
-poupard, flt remarquer
+poupard, fit remarquer
-à son>compagnon. —Oui, répliqua Regaudin* ici
+à son compagnon. — Oui, répliqua Regaudin, ici
-notre cambuse! Et,
+notre cambuse ! Et,
-allèrent. Los jours
+allèrent. Les jours
-ne vint changer
+ne vînt changer
-premiers ópanchements entre
+premiers épanchements entre
-d’un rnois, le
+d’un mois, le
-enfant. II poussa
+enfant. Il poussa
-le sien, La
+le sien. La
-elle dit: —Le nôtre
+elle dit : — Le nôtre
-là, Anatole! Le
+là, Anatole ! Le
-cet en¬ fant lui
+cet enfant lui
-inconnus. —Et tu
+inconnus. — Et tu
-s’appelle Adélard? —C’est ainsi
+s’appelle Adélard ? — C’est ainsi
-hommes. ■ —
+hommes. —
-autre nom? —Non.
+autre nom ? — Non.
-44 LE SIÈGE DE QUÉBEC —O mon Dieu! s’écria
+— Ô mon Dieu ! s’écria
-du capi¬ taine Jean Vaucourt! —Hein! de ton capitaine? —Oui. Son
+du capitaine Jean Vaucourt ! — Hein ! de ton capitaine ? — Oui. Son
-l’an passô et
+l’an passé et
-depuis. —Et comment
+depuis. — Et comment
-ton capitaine? ■—Comme celuì-ci. .. Adélard.
+ton capitaine ? — Comme celui-ci... Adélard.
-milicien reprit: —Ma clière Amandine,
+milicien reprit : — Ma chère Amandine,
-Vaucourt. —Mais tu
+Vaucourt. — Mais tu
-pas eneore reposé, mon ami? —Ca ne fait ricn, je
+pas encore reposé, mon ami ? — Ça ne fait rien, je
-souffert. Oh! 11 ne
+souffert. Oh ! il ne
-on dcvine bien
+on devine bien
-pas i’esprit et le coour trauquilles. Donc,
+pas l’esprit et le cœur tranquilles. Donc,
-malheur. —Tu parles
+malheur. — Tu parles
-ton capi¬ taine ! —C’est bon,
+ton capitaine ! — C’est bon,
-ce tcmps-là tu
+ce temps-là tu
-tes préparatifs, Sur
+tes préparatifs. Sur
-près de* l’âge
+près de l’âge
-sommeillait doucoment. Le
+sommeillait doucement. Le
-l’étable. II était
+l’étable. Il était
-de liuit lieures lorsque le cabrio¬ let d’Aubray s’arrêta dcvant la
+de huit heures lorsque le cabriolet d’Aubray s’arrêta devant la
-du capi¬ taine Vaucourt,
+du capitaine Vaucourt,
-de Beau¬ port. Le
+de Beauport. Le
-et ródigeait un ménfoire quelconque.
+et rédigeait un mémoire quelconque.
-se prócipita dehors
+se précipita dehors
-un sou, et
+un fou, et
-tente, répétant: —Mon petit Adélard! Mon petìt... L’enfant,
+tente, répétant : — Mon petit Adélard ! Mon petit... L’enfant,
-murmurait "papa”. Le
+murmurait « papa ». Le
-doucement. II ne
+doucement. Il ne
-là 8t sllencîôux,’ 301*110 fcizim© ©ssuyâit f«Ttí® vement ses yeux qul se
+là et silencieux ; la jeune femme essuyait furtivement ses yeux qui se
-parvint enfln à
+parvint enfin à
-émotion. II se
+émotion. Il se
-l’aventure. —Ah! ah! flt-il peu
+l’aventure. — Ah ! ah ! fit-il peu
-en íronçant terriblement
+en fronçant terriblement
-apporté l’enfant? Eh bien! je
+apporté l’enfant ? Eh bien ! je
-au mi¬ licien: —Mon ami,
+au milicien : — Mon ami,
-retournez cliez vous
+retournez chez vous
-à l’HOpital-Général? Ce
+à l’Hôpital-Général ? Ce
-venu. —Avec plasir,
+venu. — Avec plasir,
-petit erochet. Voyez-vous,
+petit crochet. Voyez-vous,
-vrai, Amandine? Cette
+vrai, Amandine ? Cette
-pour do bon: c’était
+pour de bon : c’était
-sa poi■i„\t1^\tA o «v nVioír ori nûnoonf nnn CX’iim tti iiuit UC oa L.JLLC4,»» , V/iJ.\tk. bientòt ce
+sa poitrine le fruit de sa chair, en pensant que bientôt ce
-la mòre, de
+la mère, de
-vraie inère, elle
+vraie mère, elle
-son coeur de fem¬ me et
+son cœur de femme et
-en souífrait. Mais
+en souffrait. Mais
-paraissait eneore une joie, Iorsqu’elle assistait
+paraissait encore une joie, lorsqu’elle assistait
-jeune capi¬ taine, n’était pas eneore complété...
+jeune capitaine, n’était pas encore complété...
-de plus: Jean
+de plus : Jean
-son en¬ fant. On
+son enfant. On
-temps l’HôpitalGénéral où
+temps l’Hôpital-Général où
-son touí préparer Héloise de
+son tour préparer Héloïse de
-inaccoutumée, Héloise se
+inaccoutumée, Héloïse se
-et, s’éìançant à
+et, s’élançant à
-elle demanda: —Ah! Marguerite,
+elle demanda : — Ah ! Marguerite,
-mon petit? Marguerite,
+mon petit ? Marguerite,
-avoir recouvró presque
+avoir recouvré presque
-que ceci: —Héloise, votre
+que ceci : — Héloïse, votre
-est ici! —Ici... Ce
+est ici ! — Ici... Ce
-minute u ajjica, eue leusaii j,x j, uybxuix udus iti ya,x.iu.u. et
+minute d’après, elle faisait irruption dans le parloir et
-qui suívit est
+qui suivit est
-Marguerite s’ótait élancée
+Marguerite s’était élancée
-bonheur qdi l’attendait
+bonheur qui l’attendait
-LE S1ÈGE DE QUÉBEC 45 Et le vieïllard creusait
+{{IllustPP|img=Féron - Le siège de Québec, 1927, illust 02.png|txt=Et le vieillard creusait
-son trêsor.
+son trésor.}}
-46 LE SIÈGE DE QUÈÏIEC bas.
+bas.
-après Héloise, elle vit celle-cl acerochée au
+après Héloïse, elle vit celle-ci accrochée au
-capitaine Vau¬ court couvrant
+capitaine Vaucourt couvrant
-le vlsage de
+le visage de
-qu’il tenalt dans
+qu’il tenait dans
-qu’on no parlait
+qu’on ne parlait
-deux, souriaiont, pleuralent... Vau¬ court pàle, mais lieureux, rendait
+deux, souriaient, pleuraient... Vaucourt pâle, mais heureux, rendait
-femme balser pour balser... L’enfant
+femme baiser pour baiser... L’enfant
-des “maman’’ et dos "papa" joyeux...
+des « maman » et des « papa » joyeux...
-vit Héloise enlever son eufant des
+vit Héloïse enlever son enfant des
-le prosser avec
+le presser avec
-de surle sur
+de furie sur
-le bonlieur: —Mon puuvre petit
+le bonheur : — Mon pauvre petit
-une banquotto, dóposa l’enfant
+une banquette, déposa l’enfant
-le eonsidérer avec
+le considérer avec
-sourire heuroux, tandis quo de se*8 vcìux coulatant (l’uîíOîKlíiïitcis ìunufis, Les speetateurs de
+sourire heureux, tandis que de ses yeux coulaient d’abondantes larmes. Les spectateurs de
-scène ëtouffaient. Jean
+scène étouffaient. Jean
-sanglots... Non! janiais Joie pareille
+sanglots... Non ! jamais joie pareille
-fait hondir son coeur! La joune femme
+fait bondir son cœur ! La jeune femme
-et niôlant ses larmos aux
+et mêlant ses larmes aux
-elle murnmra : -C’est donc bien
+elle murmura : — C’est donc, bien
-mon Joan, qul me raìíirîHsH iuiìîì ÍMìfaìií.î 11 n’y
+mon Jean, qui me ramène mon enfant ! Il n’y
-plus «le doute,
+plus de doute,
-soldat, failllt s’évanouir... C’était miracle! Comme l’nvalt prévtt Maitre Authier, co médccin fi la
+soldat, faillit s’évanouir... C’était miracle ! Comme l’avait prévu Maître Authier, ce médecin à la
-Cadet, Héloise avait reeouvré la raison ct le
+Cadet, Héloïse avait recouvré la raison et le
-été instantané! XIII LA DOULKlJlt D’UNE MERE Tandis
+été instantané ! XIII LA DOULEUR D’UNE MÈRE Tandis
-le bonltmtr revcnait à Jean Vau¬ court et
+le bonheur revenait à Jean Vaucourt et
-femme Héloise, cux qui avaient été si mlsérubles, Aubray
+femme Héloïse, eux qui avalent été si misérables, Aubray
-des joios qu’lls veniiient de répandre autonr d’eux, mtircbaient, sans
+des joies qu’ils venaient de répandre autour d’eux, marchaient, sans
-le rnolndro .xoupçon, vers
+le moindre soupçon, vers
-douleur. lis avHÌcut quitté l’iíôpital-Géuéral pour regagnor leur l’oyer, Un pou avant d’attolndrei leur
+douleur. Ils avaient quitté l’Hôpital-Général pour regagner leur foyer. Un peu avant d’atteindre leur
-leur cabriolct francliissait une cbaussée étrolto que longoaient deux fossés prosonds de chaquo côté,
+leur cabriolet franchissait une chaussée étroite que longeaient deux fossés profonds de chaque côté,
-formidable détonntion éclata
+formidable détonation éclata
-la clté. La
+la cité. La
-trembla... Epouvanté, le clreval flt un
+trembla... Épouvanté, le cheval fit un
-du cabriolct glíssèrent dans
+du cabriolet glissèrent dans
-pente abrupto du fossó, Sans le sang-sroid du
+pente abrupte du fossé. Sans le sang froid du
-appliqua immédlatement un
+appliqua immédiatement un
-de souet à
+de fouet à
-bête, cellc-cî était
+bête, celle-ci était
-du sossé. Mais
+du fossé. Mais
-de sentír l’aiguillon
+de sentir l’aiguillon
-la mlnute d’après, lorsque l’at lídage s’arrôla trcmblant devant
+la minute d’après, lorsque l’attelage s’arrêta tremblant devant
-se scntircnt émus.
+se sentirent émus.
-Ils deHcendirent de
+Ils descendirent de
-la eheminée; il
+la cheminée ; il
-la téte dans
+la tête dans
-surprise. —Ah !
+surprise. — Ah !
-vous dormez? N’avez-vous
+vous dormez ? N’avez-vous
-de tonnerre? A la
+de tonnerre ? À la
-paru sccouer le
+paru secouer le
-avait sort resscmblé à
+avait fort ressemblé à
-son sils, le vicux lova sa tête blanclu: et
+son fils, le vieux leva sa tête blanche et
-demanda, étonné: Ouel coup de tonnerre?... II se lova brusquement et, rogardant sa
+demanda, étonné : — Quel coup de tonnerre ?... Il se leva brusquement et, regardant sa
-demanda encore: —Et l’enfant? La joune femme sourit. —11 a
+demanda encore : — Et l’enfant ? La jeune femme sourit. — Il a
-répondit-elle, joyeusc. Le vicux chaneela. —
+répondit-elle, joyeuse. Le vieux chancela. —
-le tion?... bégaya-t-il. —Le inien!. .. La
+le tien ?... bégaya-t-il. — Le mien !... La
-tressaillit, soufila rudement
+tressaillit, souffla rudement
-en émoi: -Que vouloz-vous dire? Déant, médusé,
+en émoi : — Que voulez-vous dire ? Béant, médusé,
-son pèro. Comme
+son père. Comme
-se peneha rudemcnt; ot, allant
+se pencha rudement ; et, allant
-pièce voisiue d’un
+pièce voisine d’un
-mal ussuré, il bredouilla: —En v’Ià une
+mal assuré, il bredouilla : — En v’là une
-mes cnfants! 11 s’arrêta
+mes enfants ! Il s’arrêta
-se préci¬ pita vors le
+se précipita vers le
-son être. sembla se glacer; elle
+son être sembla se glacer ; elle
-un rogard de folie a son
+un regard de folie à son
-une larmo, elle
+une larme, elle
-berceau. T „\tlo\tnnJ„U\t-»v.\t I\t J.JIJ 1I1111LILU JCV OCHQ1G V 1 V ClllUiitf lOr OUU1CV ÌX ct la
+berceau. Le milicien la saisit vivement, la souleva et la
-muets, constorués , l’un n’osant Interroger, l’autre se taisaìt par crainte d’aceroître la
+muets, consternés, l’un n’osant interroger, l’autre se taisait par crainte d’accroître la
-devinait. Enfln, le
+devinait. Enfin, le
-: —Qu’est-ce que
+: — Qu’est-ce que
-veut dire? Le
+veut dire ? Le
-désespoir. —C’est deux
+désespoir. — C’est deux
-Adélard... —Deux soldats...
+Adélard... — Deux soldats...
-petit Adélard! flt le
+petit Adélard ! fit le
-ahuri. Etes-vous fou? —J’sais pas,
+ahuri. Êtes-vous fou ? — J’sais pas,
-enfant. —Et vous
+enfant. — Et vous
-laissé faire? —J’sais pas...
+laissé faire ? — J’sais pas...
-ils étaient partis! —Mais quels soldats encore? s’écria le milicìen que
+ils étalent partis ! — Mais quels soldats encore ? s’écria le milicien que
-LE SIÈOK DE QUÉBEC\t47 — IH ux grenadiers.. . ceux qui ótaient venus
+— Deux grenadiers... ceux qui étaient venus
-son pcre le
+son père le
-! --l’anvre enfant,
+! — Pauvre enfant,
-se iaissa tomber
+se laissa tomber
-siège, niit encore les cuudes sur
+siège, mit encore les coudes sur
-dans .ses mains.
+dans ses mains.
-Le rnilicien connaissait
+Le milicien connaissait
-et coiuprenait que ceiui-ci avait
+et comprenait que celui-ci avait
-savait. 11 se lourna vers
+savait. Il se tourna vers
-avait déposó sa feniine. 11 la vit as.sise sur
+avait déposé sa femme. Il la vit assise sur
-le rogardant avec de.s yeux
+le regardant avec des yeux
-la l’olie. 11 se (lirigea vers elle. Ma pauvre. Ainatulinc, dit-il
+la folie. Il se dirigea vers elle. — Ma pauvre Amandine, dit-il
-te rappollos-tu? c’est
+te rappelles-tu ? c’est
-ont eminenó notre
+ont emmené notre
-jeune l’etnme sursauta sur sou lit
+jeune femme sursauta sur son lit
-cri. —Les deux grenadiers... murniura-t-elle ensuite.
+cri. — Les deux grenadiers... murmura-t-elle ensuite.
-cou do son
+cou de son
-pleurer lourdemont. Aubray reprit: -—Ils sont
+pleurer lourdement. Aubray reprit : — Ils sont
-le potit Adélard
+le petit Adélard
-ses paronts. Us sont
+ses parents. — Ils sont
-enfant. —Notre enfant... —Notre p’tit
+enfant. — Notre enfant... — Notre p’tit
-que jo eoniprends, ajouta
+que je comprends, ajouta
-je commenco à
+je commence à
-deux gre¬ nadiers sont
+deux grenadiers sont
-capitaine Vaueourt. Tu
+capitaine Vaucourt. Tu
-suite comprendro la
+suite comprendre la
-faire rainener notre enfants. Paut donc
+faire ramener notre enfant. Faut donc
-le capitaine. et
+le capitaine, et
-et dit: —Je souhaíte bien
+et dit : — Je souhaite bien
-ne sera pas
+ne fera pas
-la têto avec
+la tête avec
-à l’HOpital. A l’instant
+à l’Hôpital. À l’instant
-: —Si c’étaient
+: — Si c’étaient
-grenadiers qul ramènent
+grenadiers qui ramènent
-vers la’porte qu’il ouvrit pres¬ que craintivement. II aperçut
+vers la porte qu’il ouvrit presque craintivement. Il aperçut
-silhouette humalne. —Qui êtes-vous? demanda-t-il. —Un ami
+silhouette humaine. — Qui êtes-vous ? demanda-t-il. — Un ami
-Vaucourt... Plam¬ bard! Flambard...
+Vaucourt... Flambard ! Flambard...
-vivement, disant: —Entrez, monsieur
+vivement, disant : — Entrez, monsieur
-qui proflla sa
+qui profila sa
-éclairait iinparfaitement la cuislne, Aubray tit un
+éclairait imparfaitement la cuisine, Aubray fit un
-de cêté et
+de côté et
-recula aussitOt avec
+recula aussitôt avec
-était efsrayant à
+était effrayant à
-tête uue et les clieveux en
+tête nue et les cheveux en
-la tlgure livide,
+la figure livide,
-des liammes, et un souriro qui
+des flammes, et un sourire qui
-démon tiralllé par millo tortures, Flambard ofsrait l’imaga d’un
+démon tiraillé par mille tortures, Flambard offrait l’image d’un
-milicien. - -Ah! ah! dit-il
+milicien. — Ah ! ah ! dit-il
-je devlne bien quo j’al quelque
+je devine bien que j’ai quelque
-d’un reveuant! Par ma soi! rassurez-vous, je doscends peut-être du Paradis! Jo dis peut-être, parco quo j’ai
+d’un revenant ! Par ma foi ! rassurez-vous, je descends peut-être du Paradis ! Je dis peut-être, parce que j’ai
-court voyage! Ca vous étonne? J’crois bien. Tenez! j’étais
+court voyage ! Ça vous étonne ? J’crois bien. Tenez ! j’étais
-simple, hein? Et
+simple, hein ? Et
-coup... pouf! j’ai sautó... Ah! quel
+coup... pouf ! j’ai sauté... Ah ! quel
-ami, jo n’en
+ami, je n’en
-et vont! Je
+et vent ! Je
-comme ça. . . comme
+comme ça... comme
-que J’ai sauté! Non...
+que j’ai sauté ! Non...
-n’en revious pas! 11 se
+n’en reviens pas ! Il se
-Aubray demeuraìt béant.
+Aubray demeurait béant.
-dans l’oinbre de ea chambre.
+dans l’ombre de sa chambre.
-escabeau, paralssalt comme statusié. —Je dis
+escabeau, paraissait comme statufié. — Je dis
-n’en roviens pas? reprit
+n’en reviens pas ? reprit
-tête, pardon! Peut-être
+tête, pardon ! Peut-être
-un Jour elle
+un jour elle
-méchant cailloux. N’importe! je
+méchant caillou. N’importe ! je
-de même!... Jo me
+de même !... Je me
-pouffaient tant! Je
+pouffaient tant ! Je
-j’étais íicelé comme
+j’étais ficelé comme
-moi, déíllant, grimaçant, et falsant: Pouf! Pouf!... Ali! oui...
+moi, défilant, grimaçant, et faisant : Pouf ! Pouf !... Ah ! oui...
-moi qul vous
+moi qui vous
-leur róserve un pouf! mol aussi,
+leur réserve un pouf ! moi aussi,
-un pouf! de
+un pouf ! de
-façon. Êt ce
+façon. Et ce
-renverse. —Ah! bredouilla-t-il,
+renverse. — Ah ! bredouilla-t-il,
-du capitaine? —Ah! ah! ce
+du capitaine ? — Ah ! ah ! ce
-est ici? Plambard semblait ravi. —L’enfant n’y
+est ici ? Flambard semblait ravi. — L’enfant n’y
-avoua Au¬ bray avec
+avoua Aubray avec
-hoquet. Plambard eut
+hoquet. Flambard eut
-hoquet... —Ah! ah! slt-il seulement. —Ma femme
+hoquet... — Ah ! ah ! fit-il seulement. — Ma femme
-camp. II y
+camp. Il y
-son en¬ fant, que
+son enfant, que
-4S LE SIÈGE DE QUÉBEC ce
+ce
-un en¬ fant inconnu.
+un enfant inconnu.
-on s’imaglne que
+on s’imagine que
-à Beau¬ port. II reconnaît
+à Beauport. Il reconnaît
-saut joyoux en l’air. —Bravo, mon ami! Ah! vous
+saut joyeux en l’air. — Bravo, mon ami ! Ah ! vous
-ravala rudemcnt sa
+ravala rudement sa
-la sigure décomposéc et
+la figure décomposée et
-était venne se
+était venue se
-de lumìòre décrit
+de lumière décrit
-mieux entendro co qu’on
+mieux entendre ce qu’on
-physionomie sí douloureuse que Flam¬ bard en
+physionomie si douloureuse que Flambard en
-Flambard so tourna
+Flambard se tourna
-et reprít : —Dites donc,
+et reprit : — Dites donc,
-votre fìgure tristo, je
+votre figure triste, je
-souffrir ainsi? Le milicien hoclia la
+souffrir ainsi ? Le milicien hocha la
-de négatíon. —Non... on
+de négation. — Non... on
-d’avoir sait uno bonne
+d’avoir fait une bonne
-nous autros que lo malheur
+nous autres que le malheur
-ça. ■—-Quel malheur? demanda
+ça. — Quel malheur ? demanda
-avec oompassion. —Notre petit
+avec compassion. — Notre petit
-venus lo chercher
+venus le chercher
-remettre lo sien. —Oh! oh! ditcs-moi donc .toute cette histoire, La
+remettre le sien. — Oh ! oh ! dites-moi donc toute cette histoire. La
-récit sait par le vìeux, son père. —Oh! oh! s’écria
+récit fait par le vieux, son père. — Oh ! oh ! s’écria
-avez dít “deux grenadiers”? Eh bien! je los connais,
+avez dit « deux grenadiers » ? Eh bien ! je les connais,
-et Regaudin! Ah! les
+et Regaudin ! Ah ! les
-les auraije donc
+les aurai-je donc
-ma route! II ébaucha
+ma route ! Il ébaucha
-qu’il venaìt de
+qu’il venait de
-les Cadets de
+les cadets de
-Verdelet. Qu’importe! —Mon ami,
+Verdelet. Qu’importe ! — Mon ami,
-chercher l’ent’ant, c’est
+chercher l’enfant, c’est
-votre enfant; en
+votre enfant ; en
-temps j’aurái à
+temps j’aurai à
-Vaucourt. —Et fort
+Vaucourt. — Et fort
-doivent ignoror que
+doivent ignorer que
-de ies pincer
+de les pincer
-côté. ■—Partons donc,
+côté. — Partons donc,
-le cabríolet est
+le cabriolet est
-demanda, eraintivo : —Pensez-vous, monsieur,
+demanda, craintive : — Pensez-vous, monsieur,
-p’tit Louis? ■—Comment !
+p’tit Louis ? — Comment !
-le retrouverez. . . Mais jo le rotrouverai, moi,
+le retrouverez... Mais je le retrouverai, moi,
-le jure! 11 fit
+le jure ! Il fit
-ville. II assura
+ville. Il assura
-que Per¬ tuluis et
+que Pertuluis et
-vus. ■—Bon! pensa
+vus. — Bon ! pensa
-à I’HôpitalGénéral ou
+à l’Hôpital-Général ou
-cité. A l’Hôpital! commanda-t-il
+cité. À l’Hôpital ! commanda-t-il
-Aubray. JLe cabriolet repartit. II passait
+Aubray. Le cabriolet repartit. Il passait
-l’hôpital. II fut
+l’hôpital. Il fut
-avait sait mander.
+avait fait mander.
-une sorte sensation
+une forte sensation
-un fantôme! Néanmoins,
+un fantôme ! Néanmoins,
-à sait guérie,
+à fait guérie,
-pareille. II enleva
+pareille. Il enleva
-voulaient ’ connaitre l’aventure
+voulaient connaître l’aventure
-notre aini n’eût sait que
+notre ami n’eût fait que
-Indes, Hé¬ loïse lui
+Indes, Héloïse lui
-: —Et mon
+: — Et mon
-monsieur Flambard?... vous
+monsieur Flambard ?... vous
-mon père? Flambard
+mon père ? Flambard
-l’haleine. •—Ah! c’est
+l’haleine. — Ah ! c’est
-père... II échangea
+père... Il échangea
-coup d’oeil d’intelligence
+coup d’œil d’intelligence
-et poursuivít : —Je n’ai
+et poursuivit : — Je n’ai
-en iniormer... Ah! mais,
+en informer... Ah ! mais,
-LE SIÈGE LE QUÉBEC 49 Et
+Et
-la quostion d’Héloïse
+la question d’Héloïse
-il nc voulait
+il ne voulait
-la inort de
+la mort de
-seulement lorsqu’îl serait
+seulement lorsqu’il serait
-venait (le i’rapper Aubray
+venait de frapper Aubray
-une iloulourouse impression
+une douloureuse impression
-amis. —Et e’est Aubray
+amis. — Et c’est Aubray
-amené ici? interrogea
+amené ici ? interrogea
-Vaucourt. •—’Lui-même. 11 m’attend
+Vaucourt. — Lui-même. Il m’attend
-cabriolet. —Eh bien! Flambard
+cabriolet. — Eh bien ! Flambard
-L’instant d’aprés, le
+L’instant d’après, le
-le parloìr. Héloïse
+le parloir. Héloïse
-enfant. —Oui, mon
+enfant. — Oui, mon
-vous deinandor un service important, —Parlez, capitaine,
+vous demander un service important. — Parlez, capitaine,
-ferai tont ce
+ferai tout ce
-demanderez. —Merci. Vous
+demanderez. — Merci. Vous
-ma mai¬ son a
+ma maison a
-boulets enne¬ mis, et
+boulets ennemis, et
-Eh bien! voulez-vous douner dans
+Eh bien ! voulez-vous donner dans
-père Croquelin? Ici,
+père Croquelin ? Ici,
-guerre. —Mais certainement,
+guerre. — Mais certainement,
-Croquelin. —Merci, j’allais
+Croquelin. — Merci, j’allais
-Ceci eonvenu, on
+Ceci convenu, on
-père. —Madame, répondit
+père. — Madame, répondit
-cette nuit; mais
+cette nuit ; mais
-hâte. —Vous me le promettez? dit Héloïse. —Je vous
+hâte. — Vous me le promettez ? dit Héloïse. — Je vous
-d’autres afîaires qu’il
+d’autres affaires qu’il
-régler. —Ah! flt-il tout
+régler. — Ah ! fit-il tout
-le ca¬ pitaine, je
+le capitaine, je
-ma rapière! Vaucourt comprit. —Voici la
+ma rapière ! Vaucourt comprit. — Voici la
-dit-il. —Merci, répliqua
+dit-il. — Merci, répliqua
-: —Soyez prudent, murmura-t-il. —Soyez tranquille,
+: — Soyez prudent, murmura-t-il. — Soyez tranquille,
-répliqua Flam¬ bard. Je
+répliqua Flambard. Je
-encore venuc, et
+encore venue, et
-que l’enser attend! Et, laìssant entendre
+que l’enfer attend ! Et, laissant entendre
-QUARANTE CONTRE. . . UN
+QUARANTE CONTRE... UN
-: —Par l’enfer! il
+: — Par l’enfer ! il
-moi impunément! II y
+moi impunément ! Il y
-un bonge, un
+un bouge, un
-que jo vais
+que je vais
-manière. Ah! messieurs les Cadets de Bigot, gare! Cette
+manière. Ah ! messieurs les cadets de Bigot, gare ! Cette
-aux Ca¬ dets de
+aux cadets de
-Regaudin. II s’arrêta
+Regaudin. Il s’arrêta
-réjouissance. —Ah! ah! fit-il
+réjouissance. — Ah ! ah ! fit-il
-voici arrivé! C’était
+voici arrivé ! C’était
-des Cadets. Non
+des cadets. Non
-remparts avaicnt çà
+remparts avaient çà
-lequel s’élevait. la
+lequel s’élevait la
-porte liermétiquement close.
+porte hermétiquement close.
-baraque jucliée dessus,
+baraque juchée dessus,
-qui ouvrail sur
+qui ouvrait sur
-fait franchii Verdelet. —Bon—• murmura-t-il,
+fait franchir Verdelet. — Bon murmura-t-il,
-porte extérieu re par
+porte extérieure par
-en pous sant des
+en poussant des
-coffres remplh d’or...
+coffres remplis d’or...
-Monsieur Bigot! II sourit,
+Monsieur Bigot ! Il sourit,
-tertre pou: s’arrêter
+tertre pour s’arrêter
-la ca serne. Au
+la caserne. Au
-des bruit: formidables
+des bruits formidables
-et entre-ehc qués, de
+et entre-choqués, de
-encore. —Bon! se
+encore. — Bon ! se
-en sûret les
+en sûreté les
-la noc« Là! ce
+la noce ! Là ! ce
-armes qu’o: célèbre,
+armes qu’on célèbre,
-Monsieur l’Ir tendant qui
+Monsieur l’Intendant qui
-cadeau ces
+cadeau à ces
-loups, puis qu’on entend
+loups, puisqu’on entend
-leurs hurlements! 1
+leurs hurlements ! Il
-50\tLE\tSífcGE\t1>K\tQUIÎBKC est
+est
-un alr fort joyeux; mais tantôt 11 pourra
+un air fort joyeux ; mais tantôt il pourra
-se taire que ce soicnt hurlements
+se faire que ce soient hurlements
-et d’épouvante! Allons! moi aussl je
+et d’épouvante ! Allons ! moi aussi je
-de m’amuser! Par mon ftme! 11 ne
+de m’amuser ! Par mon âme ! il ne
-des joíes de ce mondo! 11 frappa
+des joies de ce monde ! Il frappa
-à l’intéríeur. Une demlmlnuto s’écoula,
+à l’intérieur. Une demi-minute s’écoula,
-cadet entr’ouvrlt doucemenl la porte. —Mcrcl, mon ami! dit
+cadet entr’ouvrit doucement la porte. — Merci, mon ami ! dit
-spadassin cn poussant tout a fait la porte, 11 ontra, referma tranquillemenl la
+spadassin en poussant tout à fait la porte. Il entra, referma tranquillement la
-mit a rieaner. Peindrc la
+mit à ricaner. Peindre la
-ou l’cffroi des Cadets et gardes serait. impossible
+ou l’effroi des cadets et gardes serait impossible
-uns s’dtaient dressds deboiit, d’autres étaieul demeurés assls, d’autres
+uns s’étaient dressés debout, d’autres étaient demeurés assis, d’autres
-le gobeiet d’eaude-vie suspendu
+le gobelet d’eau-de-vie suspendu
-leurs physíonoinles une telle cxpression de
+leurs physionomies une telle expression de
-là, statuflés. Un sileneo prol’ond régnatt dans
+là, statufiés. Un silence profond régnait dans
-quelques lieures auparavant,
+quelques heures auparavant,
-un gosto, pas méme uu soupir ne troubluit le
+un geste, pas même un soupir ne troublait le
-On regardalt l’upparition ot on avait l’nir de ho demnnder si
+On regardait l’apparition et on avait l’air de se demander si
-un étre vivant! Mais n’élait-ce pas Flambard? On
+un être vivant ! Mais n’était-ce pas Flambard ? On
-se l’nvouer! A la lin un
+se l’avouer ! À la fin un
-put tenlr, et 11 lança
+put tenir, et il lança
-: Flambard!... Un eossre bourré
+: Flambard !... Un coffre bourré
-éclatant «nis le planclier n’ostt pas
+éclatant sous le plancher n’eût pas
-bel (’ffet :
+bel effet :
-cadets suutércnl en
+cadets sautèrent en
-et totitcs les mains saísirent rapidemeut les rapiéros. Mais
+et toutes les mains saisirent rapidement les rapières. Mais
-mot oncoro n’avait
+mot encore n’avait
-prononcé, liormls le
+prononcé, hormis le
-Flambard ricnna longuement ot dit
+Flambard ricana longuement et dit
-— l’ous!. . . Les
+— Pouf !... Les
-gardes slrent un
+gardes firent un
-saut, ot dans
+saut, et dans
-tous l’ormòrent une masso compacte, mcnaçnnte, uno masso qui s’ébranla doucemont, à peine perceptiblomont, ot qui peu á peu so mit
+tous formèrent une masse compacte, menaçante, une masse qui s’ébranla doucement, à peine perceptiblement, et qui peu à peu se mit
-mouvement vo.rs le spadassin. Celui-cí n’avait pas oncoro tiré
+mouvement vers le spadassin. Celui-ci n’avait pas encore tiré
-il regardnit d’un oeil narquois la bando s’approcber. Qu’avait-U d’ailleurs à redouter? Appuyé
+il regardait d’un œil narquois la bande s’approcher. Qu’avait-il d’ailleurs à redouter ? Appuyé
-la porto, sstr qu’on no pourrait
+la porte, sûr qu’on ne pourrait
-se sentalt fort,
+se sentait fort,
-bande approehait toujours,
+bande approchait toujours,
-nu étlneelaient de
+nu étincelaient de
-de Flam¬ bard : un
+de Flambard ; un
-claqua... II se
+claqua... Il se
-un curleux bruit
+un curieux bruit
-s’affaissèrent pêie-mêle, du
+s’affaissèrent pêle-mêle, du
-la rncuto. moins
+la meute, moins
-devenues cadavrcs, retraita.
+devenues cadavres, retraita.
-reprit rudemcnt baleine. 11 souriait
+reprit rudement haleine, il souriait
-cadet, derriéro la
+cadet, derrière la
-confuse, saìsit une bouteillc et
+confuse, saisit une bouteille et
-la téte du
+la tête du
-comme s’ii eût
+comme s’il eût
-se vcnger d’avoir
+se venger d’avoir
-le projectilo. La
+le projectile. La
-rapidité d’unn balle
+rapidité d’une balle
-aller s’arréter contro un
+aller s’arrêter contre un
-la porte; elle
+la porte ; elle
-miettes. Ne
+miettes. — Ne
-des csttes! II riait béutement. Gardes ot cadets parurent so concertor du
+des côtes ! Il riait béatement. Gardes et cadets parurent se concerter du
-trombe víolente elle
+trombe violente elle
-Flambard zig/.agua comme uu éclaìr, elle
+Flambard zigzagua comme un éclair, elle
-Cinq au¬ tres victimes allèrcut au
+Cinq autres victimes allèrent au
-d’un rougc affreux. - l’mif! cria
+d’un rouge affreux. — Pouf ! cria
-la bando recutait encore
+la bande reculait encore
-de reformor ses raugs. Le
+de reformer ses rangs. Le
-formidable Pouf! et
+formidable Pouf ! et
-grand tlgre. La
+grand tigre. La
-s’écarta vivoment, se
+s’écarta vivement, se
-leurs larmos s’envoler de lours mains.
+leurs larmes s’envoler de leurs mains.
-ombres fouoltées par
+ombres fouettées par
-des niurs, gagner
+des murs, gagner
-et s’osquiver furtivement.
+et s’esquiver furtivement.
-rapière. —l’ouf! cria
+rapière. — Pouf ! cria
-cadets s’abattirenl. Les
+cadets s’abattirent. Les
-rire. —Pouf!. . . Notre
+rire. — Pouf !... Notre
-poussée, sermée. II était
+poussée, fermée. Il était
-d’imprécations. U alla
+d’imprécations. Il alla
-pour l’ouvrir; elle résiata. 11 vit
+pour l’ouvrir ; elle résista. Il vit
-il coinprit aussi
+il comprit aussi
-cadenassée. —Prisonnier encore! murinura-t-il en
+cadenassée. — Prisonnier encore ! murmura-t-il en
-rasade. —Voilà, dit-il,
+rasade. — Voilà, dit-il,
-faire Pouf! dehors! Et l’oeil sournois
+faire Pouf ! dehors ! Et l’œil sournois
-cave. U y
+cave. Il y
-rapières. Non! La
+rapières. Non ! La
-là. II y
+là. Il y
-LE SlfcCïF. DE QUÉBEC 51 li’s Cadets
+les Cadets
-une dcmi-douzaine do ces jeuiles loups! Comme 11 allait murchor vers
+une demi-douzaine de ces jeunes loups ! Comme il allait marcher vers
-il crul saisir
+il crut saisir
-de sift’lement vonant de
+de sifflement venant de
-il lnima l’alr de
+il huma l’air de
-la grimaeo, et murimtrn : —Ca sent la fumée! II courut
+la grimace, et murmura : — Ça sent la fumée ! Il courut
-trappe. l’np itietir aveuglanto lui brùla les yeux. II Jâeha le panneau. —On veut
+trappe. Une lueur aveuglante lui brûla les yeux. Il lâcha le panneau. — On veut
-de Pàques! murmura-t-ìl sans penlre son sourire narqnois, sans nnu’quer le nioiiiilre énioi. Oui,
+de Pâques ! murmura-t-il sans perdre son sourire narquois, sans marquer le moindre émoi. Oui,
-fumée épuisissaìt. . . Flambard étornua. II méditait. Deliors, des
+fumée épaisissait... Flambard éternua. Il méditait. Dehors, des
-avaient suecédé aux elameurs d’épouvante.
+avaient succédé aux clameurs d’épouvante.
-la tmrnque le planeher craqua et plo.va sous
+la baraque le plancher craqua et ploya sous
-héros. —Ab! diable, vais-je retombor en enfer? 11 s’écarta
+héros. — Ah ! diable, vais-je retomber en enfer ? Il s’écarta
-du eentre. 11 fit
+du centre. Il fit
-à rinstant une poutre au-dessons, rongée
+à l’instant une poutre au-dessous, rongée
-les tlammes, cédait, le planeher s’engoufíruit en
+les flammes, cédait, le plancher s’engouffrait en
-de flamines liurlantes surgit
+de flammes hurlantes surgit
-presque ti la grandetir la
+presque à la grandeur la
-la easerue. l.til immonso éelat de
+la caserne. Un immense éclat de
-— Mc voici
+— Me voici
-comme cliez. lîigot ! s(> dit
+comme chez Bigot ! se dit
-à côté. en avunt. . . et dessou.s uno sournaise! Décidément,
+à côté, en avant... et dessous une fournaise ! Décidément,
-a rhonneur de
+a l’honneur de
-voir singé! Oui,
+voir singé ! Oui,
-cette sournaise je n’en vettx pas! Donc, l’iteure est
+cette fournaise je n’en veux pas ! Donc, l’heure est
-par où? Flambard
+par où ? Flambard
-porte. II n’en
+porte. Il n’en
-de eertatns Cadots. L’un
+de certains Cadets. L’un
-— Pouf! ami
+— Pouf ! ami
-voilà niaintenant qui grille coitimt goret! -Pouf!... faisait
+voilà maintenant qui grille comme goret ! — Pouf !... faisait
-de poudrc n’ont pas d’eíïet sur
+de poudre n’ont pas d’effet sur
-vilaine poau de sangiier, au
+vilaine peau de sanglier, au
-la seront craquer... poufl... —Pouf!... éclatait
+la feront craquer... pouf !... — Pouf !... éclatait
-un antre. Tu
+un autre. Tu
-Monsieur lTntendant, parce
+Monsieur l’Intendant, parce
-cette rôtisserie. . . pouf! —Poul’! Pouf! Les
+cette rôtisserie... pouf ! — Pouf ! Pouf ! Les
-de Flam¬ bard, eiles commençaient
+de Flambard, elles commençaient
-brûler. U jeta
+brûler. Il jeta
-regard vors un
+regard vers un
-droite. II fit
+droite. Il fit
-et eadets hurlaient : —Pouf, Flambard! Pouf! pouf!... —Et pouf! rugit
+et cadets hurlaient : — Pouf, Flambard ! Pouf ! pouf !... — Et pouf ! rugit
-du spa¬ dassin. Les
+du spadassin. Les
-violemment éelairéo par les tlammes rugissantes,
+violemment éclairée par les flammes rugissantes,
-la baute et sormidnblo silhouotte du spadassin. II était là l’épéo à
+la haute et formidable silhouette du spadassin. Il était là l’épée à
-la hftto dans
+la hâte dans
-la nult. —Pouf! pouf!... hurla Flambard. II se
+la nuit. — Pouf ! pouf !... hurla Flambard. Il se
-longuement. —Les ehnts-huanis qui s’épousfent. .. une vraie billebande! 11 riait
+longuement. — Les chats-huants qui {{sic2|s’épouffent}}... une vraie billebande ! Il riait
-se tordre. . . XV COUP-DOEIL Sl’ll LES
+se tordre... XV COUP-D’ŒIL SUR LES
-cette aventuro de
+cette aventure de
-celui-ci s’étalt luncé à
+celui-ci s’était lancé à
-de renl’ant d’Aubray,
+de l’enfant d’Aubray,
-ne l’avaìi’Ut pas
+ne l’avaient pas
-amis l’avaleut cspéré. Quant
+amis l’avaient espéré. Quant
-le leudemain de la batallle de
+le lendemain de la bataille de
-le déíacbement de
+le détachement de
-étaient uttaehés l’erluluis et Kegaudin, avait
+étaient attachés Pertuluis et Regaudin, avait
-l’armée do BougainviHo au C’ap Uouge. Car, le lendémain en
+l’armée de Bougainville au Cap Rouge. Car, le lendemain en
-avait surprls le
+avait surpris le
-berges auglaises qui, après nvolr évolué
+berges anglaises qui, après avoir évolué
-de Lévls et passòrent devant
+de Lévis et passèrent devant
-C’était Murruy, avec
+C’était Murray, avec
-cents liommes environ. que Wolse envoyalt en reconnaíssaucu vers Trols-Iiivlôros et Montréal. Murruy avait
+cents hommes environ, que Wolfe envoyait en reconnaissance vers Trois-Rivières et Montréal. Murray avait
-la petito ílotte srançaiso moullléo aux Trois-IUvlòres, et
+la petite flotte française mouillée aux Trois-Rivières, et
-à taire lialson avec
+à faire liaison avec
-général Amberst qu’on
+général Amherst qu’on
-plus rapprotdié de
+plus rapproché de
-qu’il n’étalt en
+qu’il n’était en
-Ce mouvemcnl éveilla la déllHiice du marquìs de Montcalm. II envoya immédlatement des instructíons à lìougainvíllo et
+Ce mouvement éveilla la défiance du marquis de Montcalm. Il envoya immédiatement des instructions à Bougainville et
-renforts. Lui-mêmo purtit peu
+renforts. Lui-même partit peu
-se reudre à
+se rendre à
-rivière Jacques-C’artier, dans la cralute qtie les
+rivière Jacques-Cartier, dans la crainte que les
-ne tentusseut une
+ne tentassent une
-sur quelquo point
+sur quelque point
-du (leuve. Murray
+du fleuve. Murray
-osé s’uveuturer jusqu’aux TrolsIlivíòroH, en constalant que les Franqais so tenaient
+osé s’aventurer jusqu’aux Trois-Rivières, en constatant que les Français se tenaient
-Toutefois, 11 essava de
+Toutefois, il essaya de
-la Pointo-aux-Treinbles, llials sans y réussír : Uougninville l’on prévlnt. Tout do niênie, cette
+la Pointe-aux-Trembles, mais sans y réussir : Bougainville l’en prévint. Tout de même, cette
-les offíciers srançuis\tsur les dents.\tIls\tse\tdemandaient ce que\tpouvalont bien\tméditer\tles Anglals. Ceux-ci, de l’alt, méditaient
+les officiers français sur les dents. Ils se demandaient ce que pouvaient bien méditer les Anglais. Ceux-ci, de fait, méditaient
-On arrtvait à
+On arrivait à
-armée srançaise allaient encore, connne toujours
+armée française allaient encore, comme toujours
-la colonio du
+la colonie du
-d’une nécessíté qui ne laissait. pas que d’afsecter gravement
+d’une nécessité qui ne laissait pas que d’affecter gravement
-était d’autant\tplus préeie.use\tque\tquantité de
+était d’autant plus précieuse que quantité de
-été dévastés\tpar\tles\tAnglais
+été dévastés par les Anglais
-LE SIÈGE DE QUÉBEC sur
+sur
-famine profllait son
+famine profilait son
-un liorizon rapproché. La faniine était
+un horizon rapproché. La famine était
-flotte an¬ glaise et l’armée do Wolte. Déjà
+flotte anglaise et l’armée de Wolfe. Déjà
-l’armée elle-mème avaient
+l’armée elle-même avaient
-grande quantité; mais, toutel’ois, on
+grande quantité ; mais, toutefois, on
-manque do viandos de
+manque de viandes de
-le poisson; mais
+le poisson ; mais
-la ìncr, et Vau¬ dreuil avait. dépôché des
+la mer, et Vaudreuil avait dépêché des
-de Trois-Ilivières. Ceux-ci étaient cliargés de
+de Trois-Rivières. Ceux-ci étaient chargés de
-des détaehements de
+des détachements de
-le gibier; Boishébert
+le gibier ; Boishébert
-arrivait a nourrir l’armée susfisamment, tout
+arrivait à nourrir l’armée suffisamment, tout
-la l’arine. Mais
+la farine. Mais
-les magaSÌîlS q’ûûuuté (if: VÍaììuôS uô uOUCu6rie, iíìrd fumé et boení salé,
+les magasins quantité de viandes de boucherie, lard fumé et bœuf salé,
-au juste? Bigot et Cadet! Mais
+au juste ? Bigot et Cadet ! Mais
-disait pas! Mais
+disait pas ! Mais
-de munltionnaire gé¬ néral de
+de munitionnaire général de
-avait cliarge de ce départomont de
+avait charge de ce département de
-bien do laisser
+bien de laisser
-et íarines qu’elles ne i’ussout au
+et farines qu’elles ne fussent au
-dûment payéos et
+dûment payées et
-et oecí concernait
+et ceci concernait
-civils. ’Quant à rarméo, elle tirait naturcdlement selon ses bosoins sur ces magasins; mais
+civils. Quant à l’armée, elle tirait naturellement selon ses besoins sur ces magasins ; mais
-en sortalent devaient
+en sortaient devaient
-les signaturos de l’intendant et du Gouvorneur. Aussi,
+les signatures de l’Intendant et du Gouverneur. Aussi,
-avare. II privait l’armée, proclaniant que
+avare. Il privait l’armée, proclamant que
-se très vitô ct qu’oh igïioruit coiïiiïiôiit on
+se vidaient très vite et qu’on ignorait comment on
-se proeurer toutes
+se procurer toutes
-avait besoìn et
+avait besoin et
-grande quan¬ tité qu’on
+grande quantité qu’on
-M. l’Intendant et
+M. l’intendant et
-le munìtionnaire possédaient
+le munitionnaire possédaient
-guerre. II paraît
+guerre. Il paraît
-baraques n’ótaient pas
+baraques n’étaient pas
-ses subaltenies qui
+ses subalternes qui
-son commeree. II paraît eneore certain
+son commerce. Il paraît encore certain
-lac Saint-Pìerre, le
+lac Saint-Pierre, le
-quantité do provisions,
+quantité de provisions,
-que sarines et
+que farines et
-ainsi cbargés à
+ainsi chargés à
-fait savoìr que
+fait savoir que
-de i’ourrures qu’il
+de fourrures qu’il
-propres deníers, et
+propres deniers, et
-ses eft’ots personnels
+ses effets personnels
-d’une inainmise des
+d’une mainmise des
-: —On nous
+: — On nous
-pourtant Messitìurs ìes Ánglais îi’ont çpï’2. âppliQUsr gu sourdine
+pourtant Messieurs les Anglais n’ont qu’à appliquer en sourdine
-livrer, con¬ tre or
+livrer, contre or
-de lard! —On nous
+de lard ! — On nous
-murmurait-on eneore; mais
+murmurait-on encore ; mais
-se sait-il que
+se fait-il que
-le munition¬ naire, contre
+le munitionnaire, contre
-de farino? li arriva,
+de farine ? Il arriva,
-qu’un onicier sous ies ordres
+qu’un officier sous les ordres
-: —C’est que
+: — C’est que
-tel commeree se
+tel commerce se
-fortes présomptíons. Et
+fortes présomptions. Et
-s’étaient aecréditées d’autant
+s’étaient accréditées d’autant
-du peu¬ ple et
+du peuple et
-officiers srançais, s’étant
+officiers français, s’étant
-sortir, do magasins
+sortir, de magasins
-de boeuf salé,
+de bœuf salé,
-soldats affamós. Ceci
+soldats affamés. Ceci
-contre ee mal
+contre ce mal
-voix aecusatrice contre
+voix accusatrice contre
-d’autres sacriflèrent leur
+d’autres sacrifièrent leur
-d’autres eneore vendirent leurs eflfets person¬ nels, car
+d’autres encore vendirent leurs effets personnels, car
-milices. II avait
+milices. Il avait
-au géné¬ ral Amherst
+au général Amherst
-la NouvelleAngleterre, et
+la Nouvelle-Angleterre, et
-Fort Ca¬ rillon. L’armée
+Fort Carillon. L’armée
-LE SlKsîlï DE QUÉBEC 53 de ce sait très
+de ce fait très
-mille liommes qu’elle
+mille hommes qu’elle
-la veìlle de la ba¬ taille des Plaines d’Abrahain, à nn peu
+la veille de la bataille des Plaines d’Abraham, à un peu
-de cínq mille liommes. J-.es Anglais
+de cinq mille hommes. Les Anglais
-ces ehoses, aus¬ si pensèront-ils que l’occusion était
+ces choses, aussi pensèrent-ils que l’occasion était
-un problènte qui
+un problème qui
-si facilc. Aussi
+si facile. Aussi
-tentatives insructueuses. Et, ’en face
+tentatives infructueuses. Et, en face
-qu’il n’avaìt pensé
+qu’il n’avait pensé
-avait sinì par
+avait fini par
-Canada. A présent il voyaìt l’hiver
+Canada. À présent il voyait l’hiver
-abattu : il
+abattu ; il
-mourir. II avait
+mourir. Il avait
-les súccès du gé¬ néral Amherst
+les succès du général Amherst
-la frontièrc anglo-américaine
+la frontière anglo-américaine
-hommes —■ tel
+hommes — tel
-pour eontenir sa
+pour contenir sa
-un Aehille antique,
+un Achille antique,
-Nouvelle-France. II avait
+Nouvelle-France. Il avait
-jeune offieier, commandant
+jeune officier, commandant
-général. —Pourquoi vient-on
+général. — Pourquoi vient-on
-troubler encore? de¬ manda rudement
+troubler encore ? demanda rudement
-malade. —Monsieur, répondit
+malade. — Monsieur, répondit
-terre. —Ah! en vérité? fit
+terre. — Ah ! en vérité ? fit
-intérêt. —On appelle l’endroit “L’Anse au Foulon”. —Qu’avez-vous vu
+intérêt. — On appelle l’endroit « L’Anse au Foulon ». — Qu’avez-vous vu
-Wolfe. —Connaissant bien
+Wolfe. — Connaissant bien
-Vergor. II semble
+Vergor. Il semble
-l’officier. ■—Et comment
+l’officier. — Et comment
-du Foulon? demanda-t-il
+du Foulon ? demanda-t-il
-jamais. —Par un
+jamais. — Par un
-de cumpagne. Les
+de campagne. Les
-peut fa¬ cilement gagner
+peut facilement gagner
-plus fiévreusement, Son
+plus fiévreusement. Son
-tremblaient. —Et au
+tremblaient. — Et au
-des sontinelles? interrogea-t-il plus avide¬ ment. —Un poste
+des sentinelles ? interrogea-t-il plus avidement. — Un poste
-dix honnnes seulement. —Mais qui
+dix hommes seulement. — Mais qui
-de là-haut? —Oui, mais en prositant d’une
+de là-haut ? — Oui, mais en profitant d’une
-de laquello 011 attendra
+de laquelle on attendra
-de Trois-Rivièros et
+de Trois-Rivières et
-terre. q’rois cents
+terre. Trois cents
-tôt sait de
+tôt fait de
-rendre maítres du
+rendre maîtres du
-garde lea hauteurs.
+garde les hauteurs.
-cet offieier écossais,
+cet officier écossais,
-il sélicita l’officier,
+il félicita l’officier,
-de ren¬ dre à
+de rendre à
-sur sos lèvres
+sur ses lèvres
-sourire. 11 fit inander immédiatement
+sourire. Il fit mander immédiatement
-trente navires; le général
+trente navires ; Le général
-retenir l’attentiou de
+retenir l’attention de
-que Wol¬ fe, demearé vers
+que Wolfe, demeuré vers
-la cOte sud,
+la côte sud,
-pour don¬ ner le
+pour donner le
-dominaient. II conclut
+dominaient. Il conclut
-dit “Les Plaines d’Abraham”, couvert
+dit « Les Plaines d’Abraham », couvert
-furent Immédiatement dressés,
+furent immédiatement dressés,
-pouvait tenter; et
+pouvait tenter ; et
-LE SlfcOB DE QUÍjBEC l’arméc ennemie, il est certain que Wolse fût allé k un désastrc írréparablo. Main tout allait contríbuer a rendro le
+l’armée ennemie, il eut certain que Wolfe fût allé à un désastre irréparable. Mais tout allait contribuer à rendre le
-des nrmcs suvoratjle aux
+des armes favorable aux
-les inésententes entre
+les mésententes entre
-grands ehefs de ia colonle, la
+grands chefs de la colonie, la
-jeu sournols des traitres. Le
+jeu sournois des traîtres. Le
-ces traitres, Duehambon de Vergor, allult lívrcr la elef d’entrée.
+ces traîtres, Duchamhon de Vergor, allait livrer la clef d’entrée.
-après tout? Cet homme n’uvait-il pas
+après tout ? Cet homme n’avait-il pas
-fois qno, pour
+fois que, pour
-disposé ít faire
+disposé à faire
-ce "pays do suuvagcs”? Ce lciche avait-il
+ce « pays de sauvages » ? Ce lâche avait-il
-ces "sauvages’’ se tronvaient solxanto-quinze mllhî de ses eompatriotes qui ne songeaicnt nullement
+ces « sauvages » se trouvaient soixante-quinze mille de ses compatriotes qui ne songeaient nullement
-aux Anglais?... XVI LA MEMORABLE RACLEE On
+aux Anglais ?... XVI LA MÉMORABLE RACLÉE On
-que Hougainvlile, après
+que Bougainville, après
-la Pointe-aux-Treiublos pour ompécher tonte tentatlve de dcscento du général anglaÌH Murray,
+la Pointe-aux-Trembles pour empêcher toute tentative de descente du général anglais Murray,
-ses posltions du
+ses positions du
-les événeinent.s, 11 avait renvoyé a Montcalm les rensortH que ce dernìor avait mis fi sa dispositlon. Parmi ces rensorts se trouvaít le détacliement, de
+les événements. Il avait renvoyé à Montcalm les renforts que ce dernier avait mis à sa disposition. Parmi ces renforts se trouvait le détachement de
-dont saisaient partíe noH deux
+dont faisaient partie nos deux
-Or, durnnt ce
+Or, durant ce
-dans lour cantonnement
+dans leur cantonnement
-rivière Kaint-Clnirlos, Us cherchèront par
+rivière Saint-Charles, ils cherchèrent par
-moyens ít se proeurer dos eaux-de-vie. Malliourousoinont, depuis
+moyens à se procurer des eaux-de-vie. Malheureusement, depuis
-ne crofsnit plus de ‘•lantornlers". Après Montmo¬ rency il y avalt eu désordrcs, et
+ne croisait plus de « lanterniers ». Après Montmorency il y avait eu désordres, et
-ordres sévòres aux
+ordres sévères aux
-pour réprímor Impílo.vablonHmt le trafic ciandestin (les eaux-de-vie. Oe que voyant, ct de
+pour réprimer impitoyablement le trafic clandestin des eaux-de-vie. Ce que voyant, et de
-plus (orturés par
+plus torturés par
-grenadiers décidèreut. enfin de s’osquivor de leur cantouneinent el, d’aller srupper ít la porte hospltalière de
+grenadiers décidèrent enfin de s’esquiver de leur cantonnement et d’aller frapper à la porte hospitalière de
-mère ltodioux, en
+mère Rodioux, en
-Ils résolnrent de profltcr d’une
+Ils résolurent de profiter d’une
-camp inaporçus, et le Hoir du 12 septemliro leur
+camp inaperçus, et le soir du 12 septembre leur
-ne lut pourtanl; pas de eoeur bien
+ne fut pourtant pas de cœur bien
-deux bravl s’étaient
+deux {{sic2|bravi}} s’étaient
-se rendrc au eabaret do Ut mère
+se rendre au cabaret de la mère
-ils raìoutaient fort la colèro de
+ils redoutaient fort la colère de
-la rancuno de Rose l’eluchet que,
+la rancune de Rose Peluchet que,
-du leur Descheuanx. Mais
+du sieur Deschenaux. Mais
-une tello torturc... —Mon cber Pertuluis,
+une toile torture... — Mon cher Pertuluis,
-murmuré Regau¬ din, comme
+murmuré Regaudin, comme
-une larnte nulle part; j’en aì le coeur tout
+une larme nulle part ; j’en ai le cœur tout
-de tristosse! —’Vontre-de-roi, grogna
+de tristesse ! — Ventre-de-roi, grogna
-une larnto à l’oeil, mais
+une larme à l’œil, mais
-puisse t’Ûter la soif. —Tu pleures
+puisse t’ôter la soif. — Tu pleures
-de tristesse? deman¬ da Regaudin
+de tristesse ? demanda Regaudin
-yeux. —Et de
+yeux. — Et de
-nos corps? —llélas! le
+nos corps ? — Hélas ! le
-vite raison; ils brûleraieiit comme
+vite raison ; ils brûleraient comme
-mauvaise étoupo! -Eh bien! ventre-do-eochon, c’est
+mauvaise étoupe ! — Eh bien ! ventre-de-cochon, c’est
-que jo ne
+que je ne
-qu’il m’arrive! Regaudin,
+qu’il m’arrive ! Regaudin,
-quelques carafons! Regaudin
+quelques carafons ! Regaudin
-de joîe. - O bonté divine! s’écria-t-il
+de joie. — Ô bonté divine ! s’écria-t-il
-Puis, inquiet : -—Oui, mais
+Puis, inquiet: — Oui, mais
-par Pimagination? - Mais jo les liendrai en
+par l’imagination ? — Mais je les tiendrai en
-mère Rodioux! Regaudin sit un
+mère Rodioux ! Regaudin fit un
-croqué. - Iloin! chez
+croqué. — Hein ! chez
-mère Rodioux?... Merci, mon vi(«nx, je
+mère Rodioux ?... Merci, mon vieux, je
-vieille sauvagesse! Ah! non... merci bien! Pertuluis
+vieille sauvagesse ! Ah ! non... merci bien ! Pertuluis
-rire. —Regaudin, dit-il,
+rire. — Regaudin, dit-il,
-mère Ro¬ dioux, que,
+mère Rodioux, que,
-circonstances, jo ne souhaiterais nullenient revoir, oui, sais-iu, si jo le
+circonstances, je ne souhaiterais nullement revoir, oui, sais-tu, si je le
-nous embrassera? Regaudin
+nous embrassera ? Regaudin
-rire. —Ah! ouiche! mon
+rire. — Ah ! ouiche ! mon
-sous terre! Décidémcnt, tu
+sous terre ! Décidément, tu
-ton quìnquet dans ta lucarne! —Non?... Tu
+ton quinquet dans ta lucarne ! — Non ?... Tu
-tâte ça! 11 enleva
+tâte ça ! Il enleva
-sa tète. —Oui, tûte ça,
+sa tête. — Oui, tâte ça,
-est encoro dans
+est encore dans
-Mais écoute ; j’ai dit quo nous
+Mais écoute; j’ai dit que nous
-mère Rodioux. . . Ecouto bien
+mère Rodioux... Écoute bien
-lui bafouillo comme
+lui bafouille comme
-et dos mille
+et des mille
-y prendre! - Un enfant trouvé! fit
+y prendre ! — Un enfant trouvé ! fit
-et quclque peu surpris. —Parbleu! l’enfant do Vaucourt? ■—Ah! biehe-de-bois, j’avais
+et quelque peu surpris. — Parbleu ! l’enfant de Vaucourt ? — Ah ! biche-de-bois, j’avais
-p’tit (résor... Courons,
+p’tit trésor... Courons,
-le cher¬ cher! —Patience, patience, Regaudin! Es-tu déjà sol et fol? Oublies-tu, méinoire do puceron,
+le chercher ! — Patience, patience, Regaudin ! Es-tu déjà {{sic2|sol et fol}} ? Oublies-tu, mémoire de puceron,
-cet enfant. au
+cet enfant au
-le poupard? —Oui, oui,
+le poupard ? — Oui, oui,
-de chat! grontmela Re¬ gaudin en
+de chat ! grommela Regaudin en
-front. A la fìn, ces Anglais slniront par
+front. À la fin, ces Anglais finiront par
-avec lû vieille ribaiide, puisque
+avec la vieille ribaude, puisque
-cet enfant? —Eh! mais,
+cet enfant ? — Eh ! mais,
-pure supercherie? La mòre Rodioux
+pure supercherie ? La mère Rodioux
-rempli no§ outres
+rempli nos outres
-révérence. —Bien, sourit
+révérence. — Bien, sourit
-mère Rodioux.
+mère Rodioux,
-LE S1ÈOE DE QUÉREC 55 Après
+Après
-des tònèbrt’s. los deux eompères so glissèront ú la sourdinc lior.s de
+des ténèbres, les deux compères se glissèrent à la sourdine hors de
-le clieinin de la eité. Lii, la vie seinbinit reuaître peu ú peu
+le chemin de la cité. Là, la vie semblait renaître peu à peu
-les Atiglais avaìent oessé d‘y jotor leurs projectiles jneurtriers et incendiaíres, Mais quels asfreux dégâts!... Nombro de citndins, qui
+les Anglais avaient cessé d’y jeter leurs projectiles meurtriers et incendiaires. Mais quels affreux dégâts !... Nombre de citadins, qui
-cherché reíuge dans
+cherché refuge dans
-et reievaient les
+et relevaient les
-leurs luibitations, li’autres, cependant,
+leurs habitations. D’autres, cependant,
-trouvaient coruplètetneut ruinés
+trouvaient complètement ruinés
-abri, (tuittaient les eaves au l’ond desquelles
+abri, quittaient les caves au fond desquelles
-avaient véeu plus
+avaient vécu plus
-et sortuíent de
+et sortaient, de
-le eheinln des
+le chemin des
-décombres informos :
+décombres informes :
-pierres noìrcies par
+pierres noircies par
-poutres caicinées, des niobìliers, d’abord arrnchés aux liamiues et
+poutres calcinées, des mobiliers, d’abord arrachés aux flammes et
-la rue. puis
+la rue, puis
-par ì’écroulement d’un
+par l’écroulement d’un
-de ìniir voisin.
+de mur voisin.
-des niurailles eroulantes. Les
+des murailles croulantes. Les
-éventrés, enl’oneés, béants. Les rnes et
+éventrés, enfoncés, béants. Les rues et
-les boulets; les
+les boulets ; les
-et lncoques quelconques étaient disparuos ne iaíssant à
+et bicoques quelconques étaient disparues ne laissant à
-peu a peu ehaque jour. Néanntoins, il
+peu à peu chaque jour. Néanmoins, il
-réparer .sans trop
+réparer sans trop
-s’y appliquaient. hâtivoment. Plus
+s’y appliquaient, hâtivement. Plus
-été pobr ainsi
+été pour ainsi
-peut-être, reconstruísaient tout
+peut-être, reconstruisaient tout
-demeures, inalgré les
+demeures, malgré les
-ne songoratent plus
+ne songeraient plus
-pauvres citadins. dont
+pauvres citadins, dont
-fois reconstruiro leurs
+fois reconstruire leurs
-la haute, Lâ, dans un ainoncellement de ba¬ raques branlantes
+la haute. Là, dans un amoncellement de baraques branlantes
-longeait lo pied
+longeait le pied
-Porte dn Palais
+Porte du Palais
-Saint-Louis. II n’y
+Saint-Louis. Il n’y
-la dévastatlon, et l’on pourait dire
+la dévastation, et l’on pourrait dire
-le bom¬ bardement, la cabaretìère était
+le bombardement, la cabaretière était
-et sutailles; elle
+et futailles ; elle
-y venaíent se
+y venaient se
-à s’approvlslonner de
+à s’approvisionner de
-et d’oaux-de-vie par des intermédìaires de
+et d’eaux-de-vie par des intermédiaires de
-Jean Corprou ct un
+Jean Corpron et un
-Foissan. Co soir
+Foissan. Ce soir
-la mòro ltodioux éiait rempll de miliclens et ntntelots l’aisant partie
+la mère Rodioux était rempli de miliciens et matelots faisant partie
-qui, commc Pertuluis
+qui, comme Pertuluis
-avaient dóserté leur
+avaient déserté leur
-se rotremper. Itoso Peluchet,
+se retremper. Rose Peluchet,
-et netlve, était
+et active, était
-poste. Pemlant le
+poste. Pendant le
-réfugiée elle/, sa soour, la
+réfugiée chez sa sœur, la
-du milieien Aubray: c’était runlque parente
+du milicien Aubray : c’était l’unique parente
-sa soeur en France. et itoso avait suivl le
+sa sœur en France, et Rose avait suivi le
-au (’anada. Après
+au Canada. Après
-la cabaretìère, la jeune íille était revenne au
+la cabaretière, la jeune fille était revenue au
-se tenalt toujours
+se tenait, toujours
-grande, sèclie. sévère et dlgne. Ce
+grande, sèche, sévère et digne. Ce
-les conver.sutions étaient
+les conversations étaient
-moins nombreuses; et, l’ivresso étunt moiudre, naturellement. la
+moins nombreuses ; et, l’ivresse étant moindre, naturellement la
-visages paraissaient próoccupés, le.s ge.stes timidos, le.s regards se rencontrnlent avec crainto. C’est
+visages paraissaient, préoccupés, les gestes timides, les regards se rencontraient avec crainte. C’est
-l’on comment.’ait à
+l’on commençait à
-le slège fstt plus
+le siège fût plus
-avait pensé. et
+avait pensé, et
-guerre n’osfrait rien
+guerre n’offrait rien
-se drcssait le spectro de la fanii110 :
+se dressait le spectre de la famine :
-et l’argent manquaient,
+et l’argent, manquaient,
-se soutcnaiont plus
+se soutenaient plus
-l’aide d’unc espèee de monnale de
+l’aide d’une espèce de monnaie de
-au lendemaln, no pouvait
+au lendemain, ne pouvait
-cette monnaio de
+cette monnaie de
-du bouclter; ces commorçants échangeaicnt ces
+du boucher ; ces commerçants échangeaient ces
-la monnaio d’or
+la monnaie d’or
-trésor colonlal se retournait du cûté du trésor roval pour remboursomont. Mais
+trésor colonial se retournait, du côté du trésor royal pour remboursement. Mais
-jour ofï ces
+jour où ces
-que cartons, Aussi, nom¬ bre de commerqants étaient si déllants ot si mesqnins qu’lls refusaient de eéder leurs
+que cartons. Aussi, nombre de commerçants étaient si défiants et si mesquins qu’ils refusaient de céder leurs
-cette monnaio de papler, et
+cette monnaie de papier, et
-se pliaient. à
+se pliaient à
-sur sommationw du
+sur sommations du
-étaient excmpts de la monnale de carton los aubergístes, taverniers, cabaretfers, tous eeuxlà, brcf, qui faisaíent le
+étaient exempts de la monnaie de carton les aubergistes, taverniers, cabaretiers, tous ceux-là, bref, qui faisaient le
-des eaux-devie; car
+des eaux-de-vie ; car
-pas assujettte à la monnaio de
+pas assujettie à la monnaie de
-bien brlllant et
+bien brillant et
-mieux. II était cnviron huit
+mieux. Il était environ huit
-qui impressionna tellement la mèro Rodioux qu’eile munqua de
+qui Impressionna tellement la mère Rodioux qu’elle manqua de
-son comptoìr. Pourtant,
+son comptoir. Pourtant,
-Flambard. —Bonsoir, mère Rodioux! Bonsoir, mes braves!
+Flambard. — Bonsoir, mère Rodioux ! Bonsoir, mes braves !
-5C> LE SIÈGE DE QUÉBEC Flambard
+Flambard
-les milieiens et
+les miliciens et
-se drcssaient pour l’aire le saliit militaire, tont comme
+se dressaient pour faire le salut militaire, tout comme
-apparition. —Bonsoir, mademoiselle Peluchet! dit eneore Flambard tont en exéeutant une jolie révérenco à
+apparition. — Bonsoir, mademoiselle Peluchet ! dit encore Flambard tout en exécutant une jolie révérence à
-s’inclina gaucliement en
+s’inclina gauchement en
-très gracíeux, très maitre de
+très gracieux, très maître de
-notre liéros, grimaçaìt tous
+notre héros, grimaçait tous
-sourires possiblos, et
+sourires possibles, et
-: —Monseigneur désire
+: — Monseigneur désire
-appartement privé?... Car
+appartement privé ?... Car
-de Monsei¬ gneur est un lionneur. .. —Bien! bien! mère
+de Monseigneur est un honneur... — Bien ! bien ! mère
-air protectour, il est enten¬ du que
+air protecteur, il est entendu que
-appartement privé; mais
+appartement privé ; mais
-et mleux considéré que ees braves Canadiens, uníquement, mère
+et mieux considéré que ces braves Canadiens, uniquement, mère
-la servante, Rose
+la servante. Rose
-violemment en¬ core quo l’instant
+violemment encore que l’instant
-Flambard l’appeìait tout
+Flambard l’appelait tout
-long “Mademoiselle”, elle qui n’cntendait jainais résonner que “La Pluchette”, comme
+long « Mademoiselle », elle qui n’entendait jamais résonner que « La Pluchette », comme
-pas grand’ehoso du
+pas grand’chose du
-du tout! Aussi,
+du tout ! Aussi,
-mettre lo courtoir Flambard
+mettre le {{sic2|courtoir}} Flambard
-plus hìiiile ct de la meillouro gentilhommorie de France. —Ah! vous
+plus haute et de la meilleure gentilhommerie de France. — Ah ! vous
-La Pluchette? fit
+La Pluchette ? fit
-peu déconíenancée. —Oui, une petite eommunication importante...
+peu décontenancée. — Oui, une petite communication importante...
-ajouta Flam¬ bard en
+ajouta Flambard en
-de famille! 11 flt un
+de famille ! Il fit un
-sourit ct répliqua : —Bon, bon,
+sourit et répliqua : — Bon, bon,
-vous, le vous conduis! —í’áccepte votre
+vous, je vous conduis ! — J’accepte votre
-braves milieiens et
+braves miliciens et
-je paye! Les
+je paye ! Les
-des milieiens et
+des miliciens et
-La cabaretiè¬ re se prócipita à
+La cabaretière se précipita à
-la cannette cTuïïg futaiile.\t, Le
+la {{sic2|cannette}} d’une futaille. Le
-aux au¬ tres clients
+aux autres clients
-: —Amis Canadiens,
+: — Amis Canadiens,
-votre pays! —A la France! clamërent cinquante voix ÌQveuS88. Les
+votre pays ! — À la France ! clamèrent cinquante voix joyeuses. Les
-le comptoir; puis,
+le comptoir ; puis,
-regards admiratiís de
+regards admiratifs de
-ami íse dirigea
+ami se dirigea
-La mínute d’après
+La minute d’après
-se resennait sur
+se refermait sur
-de coinmentaires dans
+de commentaires dans
-des milieiens et
+des miliciens et
-pas Flambard; ils
+pas Flambard ; ils
-bien en¬ tendu parler
+bien entendu parler
-quelle babileté il
+quelle habileté il
-du spa¬ dassin en
+du spadassin en
-mère Rodioux, Mais
+mère Rodioux. Mais
-stupeur. —Diable! ehuchota un
+stupeur. — Diable ! chuchota un
-La Pluchette? —II n’y aurait rion d’étonnant,
+La Pluchette ? — Il n’y aurait rien d’étonnant,
-regardée, ct, elle, la faç.on qu’elle a. rougi? —Eh! eh! fit
+regardée, et, elle, la façon qu’elle a rougi ? — Eh ! eh ! fit
-nez dedans! Un vieux célibatairo de
+nez dedans ! Un vieux célibataire de
-Flambard, heu! ça
+Flambard, heu ! ça
-pas souvent! —Encore moins
+pas souvent ! — Encore moins
-! Wt itPû nmi 1 Aft c» mii n ’ r> noo Io r»îtirvio ûr> .JW VA * A\tV.j. C A 11 CV ^IUO A«,\tV5H soie! —Et qui
+! — Et une poulette qui n’a pas la plume en soie ! — Et qui
-race. —Au fait,
+race. — Au fait,
-soldat rógulier assis
+soldat régulier assis
-paysan. —Eh bien! répliqua
+paysan. — Eh bien ! répliqua
-remarque, GSt-CG QU/OÏI dlt paS QUG uGS priílCGS Ont IxíRrié des paysannes? —Oui, rétorqua ironhjuement l’autre,
+remarque, est-ce qu’on ne dit pas que des princes ont épousé des paysannes ? — Oui, rétorqua ironiquement l’autre,
-l’a vu? Les
+l’a vu ? Les
-dans î’eníre-bâiìlement se
+dans entre-bâillement se
-de Pertu¬ luis, puis
+de Pertuluis, puis
-: —Eh! cette
+: — Eh ! cette
-dame. •—Et moi,
+dame. — Et moi,
-LE SiÈGE DE QUÉBEC\t57 tricorno, je
+tricorne, je
-grenadiers s’avançalent vers le comptoìr, íeutres à
+grenadiers s’avançaient vers le comptoir, feutres à
-en deux. grimaçum mille
+en deux, grimaçant mille
-leur tordaicut la bouche asfreusement. Un
+leur tordaient la bouche affreusement. Un
-mère Rodìoux n’avait
+mère Rodioux n’avait
-deux grenadiers; elle
+deux grenadiers ; elle
-yeux jetaìent des lueurs farouehes qui
+yeux jetaient des lueurs farouches qui
-compères. —Ah! diable! la
+compères. — Ah ! diable ! la
-l’air d’humeur! fit reniarquor Regaudin á l’oreille
+l’air d’humeur ! fit remarquer Regaudin à l’oreille
-son conipagnon. —Ventre-de-gronouille! Regaudin,
+son compagnon. — Ventre-de-grenouille ! Regaudin,
-va íalloir taper
+va falloir taper
-la vieìlle. Les deux bravi arrivaient
+la vieille. Les deux {{sic2|bravi}} arrivaient
-comptoir. —Brave dame Rodioux, eommença Pertuluis,
+comptoir. — Brave dame Rodioux, commença Pertuluis,
-une soìf. . . —Si bien, eltère niadame, interrompit Re¬ gaudin, que
+une soif... — Si bien, chère madame, interrompit Regaudin, que
-sa Croix! ■—C’est pourquoi
+sa Croix ! — C’est pourquoi
-pourrions... —Vider, á votro santé,
+pourrions... — Vider, à votre santé,
-et excellcnte dame,
+et excellente dame,
-Regaudin. —Et naturellement,
+Regaudin. — Et naturellement,
-je eonnais... —Que nous connaíssons, poursuivit Regau¬ din, certain
+je connais... — Que nous connaissons, poursuivit Regaudin, certain
-cette afsaire! Or,
+cette affaire ! Or,
-une bourso d’une rotondìté remarquable,
+une bourse d’une rotondité remarquable,
-mère Ro¬ dioux, flairant
+mère Rodioux, flairant
-dit ; —Mes gentilshomme.s, j’ai
+dit : — Mes gentilshommes, j’ai
-de conflance dans
+de confiance dans
-traitez avcc votre prochain., . —Oh! se
+traitez avec votre prochain... — Oh ! se
-notre bon¬ ne volonté
+notre bonne volonté
-quelque mésentente.,, —Cela ne
+quelque mésentente... — Cela ne
-d’honnêtes grena¬ diers du
+d’honnêtes grenadiers du
-de Prance. Toutes
+de France. Toutes
-pas qu’el¬ le avait
+pas qu’elle avait
-quelques “lourds louis’’ que saisait tinter
+quelques « lourds louis » que faisait tinter
-chaud. U se
+chaud. Il se
-pencha audessus du
+pencha au-dessus du
-: —L’enfant... mille
+: — L’enfant... mille
-mot seulement.. . un
+mot seulement... un
-de l’oeil mystérieusement
+de l’œil mystérieusement
-: —Chut! Pertuluis,
+: — Chut ! Pertuluis,
-tour, flt entendre
+tour, fit entendre
-que l’afíaire était
+que l’affaire était
-Rodioux dardail un
+Rodioux dardait un
-grenadiers, saces dont elle essavait, mais vaineníent, de
+grenadiers, faces dont elle essayait, mais vainement, de
-demanda, móflante : —Où est l’enfant, d’abord? Pertuluis tressaìllit. Regaudin óternúa pour
+demanda, méfiante : — Où est l’enfant, d’abord ? Pertuluis tressaillit. Regaudin éternua pour
-coup. —Où est l’enfant? répéta
+coup. — Où est l’enfant ? répéta
-sourire. ■—Chère madnme, répondit
+sourire. — Chère madame, répondit
-langues nc peuvent plus rentuer dans nos bouehes par
+langues ne peuvent plus remuer dans nos bouches par
-de salivo. .. La
+de salive... La
-comprit. —Que désirez-vous boire, messieurs? —U11 petit
+comprit. — Que désirez-vous boire, messieurs ? — Un petit
-Pertuluis. —Ou plutôt. deux
+Pertuluis. — Ou plutôt deux
-corrigea Regau¬ din. —C’est juste,
+corrigea Regaudin. — C’est juste,
-même quo nous
+même que nous
-d’Anglais, grominela-t-il, flniront par
+d’Anglais, grommela-t-il, finiront par
-de soif! 11 jeta
+de soif ! Il jeta
-lèvres sèclies furent tiraillóes par un sou¬ rire et ses griffcs saisirent
+lèvres sèches furent tiraillées par un sourire et ses griffes saisirent
-de Prance. Elle
+de France. Elle
-de soii tablier
+de son tablier
-a pleuró et
+a pleuré et
-jeune fllle le
+jeune fille le
-sa soeur, la
+sa sœur, la
-terrible, Ro¬ se, étant
+terrible, Rose, étant
-sa soeur, apprìt la funeste nouvelle; et
+sa sœur, apprit la funeste nouvelle ; et
-une soussrance aussi
+une souffrance aussi
-sa soeur. Rose
+sa sœur. Rose
-les malaudrins, embarrassés
+les malandrins, embarrassés
-silence. —de constate,
+silence. — Je constate,
-chagrin. —Oh! si
+chagrin. — Oh ! si
-le regrette! s’écria
+le regrette ! s’écria
-je l’aímais autant
+je l’aimais autant
-propre enfant! Ah! monsieur
+propre enfant ! Ah ! monsieur
-l’avez retrouvé?
+l’avez retrouvé ?
-58\tI,K\tHIÈOE\tDE\tQI’ÉlìKO - Non, maiheureusement. Mais je nuls sílr qu’on pourrait lo rotrouver, «i seulemont l’on pouvait fnlre vomlr leur seeret à
+— Non, malheureusement. Mais je suis sûr qu’on pourrait le retrouver, si seulement l’on pouvait faire vomir leur secret à
-pire espf-ce. —Vous voulez
+pire espèce. — Vous voulez
-deux gronadiors. ., - JtiHtenient. Voyoz-vous, mademoÌRelle. je suis sílr et eeriaín que ee Dont ces deux slls du
+deux grenadiers... — Justement. Voyez-vous, mademoiselle, je suis sûr et certain que ce sont ces deux fils du
-ont onlcvé l’eiifant de votre soeur. Toutofols, je dols uvouer qu’ilH n’ont pas salt ee eoup par Imlue ou
+ont enlevé l’enfant de votre sœur. Toutefois, je dois avouer qu’ils n’ont pas fait ce coup par haine ou
-mais seulemont par míprÌKO : 11s eroyalenl reprendre rënîant du eapltnlne Vaucourt. - Oui,
+mais seulement par méprise : ils croyaient reprendre l’enfant du capitaine Vaucourt. — Oui,
-ils auralent dfl s’apercevoir
+ils auraient dû s’apercevoir
-se rertsenililaient pítsl - Volci bien ee qui me dérotite pas ntal. Seulement,
+se ressemblaient pas ! — Voici bien ce qui me déroute pas mal. Seulement,
-dis qu’lls auront peut-étro peu nprcs ct Iiíltlvemonî eonflé le petit á une nutro personne, croyam remettre à eette personne l’ensant du
+dis qu’ils auront peut-être peu après et hâtivement confié le petit à une autre personne, croyant remettre à cette personne l’enfant du
-Vaucourt. l’uls je eonelns qtjo cette
+Vaucourt. Puis je conclus que cette
-ayant apprís que
+ayant appris que
-avait rctrouvd son
+avait retrouvé son
-et n’ayatit plus
+et n’ayant plus
-n’aura ku il qui rendre l’enfnnt lnconnu. - Ccst vral. —-Or, c’est cet te personne lnconnue qu’il n’aglt h présent de déeouvrlr, —Con tment? —ii y
+n’aura su à qui rendre l’enfant inconnu. — C’est vrai. — Or, c’est cette personne inconnue qu’il s’agit à présent de découvrir. — Comment ? — Il y
-un moyon, je pense, eî ee rnoyen est plus RUHceptfble do Hueeés dans vos malns que
+un moyen, je pense, et ce moyen est plus susceptible de succès dans vos mains que
-les nilennes; e.’est pourquol je suls venu il vous. Keontoz donc
+les miennes ; c’est pourquoi je suis venu à vous. Écoutez donc
-Regaudin vionnont ici de ternps ft uutro vlder des curafons d’eaude-vio. - -il y
+Regaudin viennent ici de temps à autre vider des carafons d’eau-de-vie. — Il y
-longtemps qu’lls ne
+longtemps qu’ils ne
-venus. - Hoií. Mais
+venus. — Soit. Mais
-pourront revenir. et
+pourront revenir, et
-il s’ugirait de
+il s’agirait de
-leur tiror du
+leur tirer du
-secret. • En leur tirani les
+secret. — En leur tirant les
-du noz? C’ununo vous dltes. Vous étes femme
+du nez ? — Comme vous dites. Vous êtes femme
-cela mihne, sans
+cela même, sans
-de l’amuur que
+de l’amour que
-vous réussiroz mleux que qulconque, mleux que
+vous réussirez mieux que quiconque, mieux que
-les meimecs. 11 est entendn que Je payerai
+les menaces. Il est entendu que je payerai
-eaux-de-vie qu’lls bolront et
+eaux-de-vie qu’ils boiront et
-le tronblo que cottt! besoKtie vous oecasionnera. Tenez, ujoutu io spadassin, voicl pour désrayer. II mJl sur
+le trouble que cette besogne vous occasionnera. Tenez, ajouta le spadassin, voici pour défrayer. Il mit sur
-table tino très lourtle bourse. Koso Polucliol rouglt et
+table une très lourde bourse. Rose Peluchet rougit et
-bourse. -Non, non,
+bourse. — Non, non,
-cet urgent. .le ferai
+cet argent. Je ferai
-Je no Baurals me
+Je ne saurais me
-petit flllcul. - Madomolaelkt. reprit
+petit filleul. — Mademoiselle, reprit
-la bourso dans los mains
+la bourse dans les mains
-bien votro scrupule; mais
+bien votre scrupule ; mais
-que jo vous serai redevablo de
+que je vous serai redevable de
-d’accepter cet¬ te bourso eonune un
+d’accepter cette bourse comme un
-à votro petit
+à votre petit
-contient susfisamment de
+contient suffisamment de
-de rinstruction plus tard elle?, les
+de l’instruction plus tard chez les
-vous lo ferai instruire, madeinofselle, —Oh! monsieur
+vous le ferai instruire, mademoiselle. — Oh ! monsieur
-jeune fìlle, pour
+jeune fille, pour
-je no veux
+je ne veux
-vous resuser. Mon beau-srère est bien pauvro et
+vous refuser. Mon beau-frère est bien pauvre et
-de l’ínstructíon à
+de l’instruction à
-enfant. 11 est si pauvro que j’aime a lui aíder du mince sulaii’o que je gagno icl. Oh! je n a i pas grand mórite, l’argent. ça
+enfant. Il est si pauvre que j’aime â lui aider du mince salaire que je gagne ici. Oh ! je n’ai pas grand mérite, l’argent, ça
-dit rion. Et puis, qn’e.st-ce que
+dit rien. Et puis, qu’est-ce que
-ferais á l’amasser? Jo comprends que e.’est fait pour aíder á ecux qui eti ont besoiu; moi je n’cn tii nul besoiu! --Oui, mais plus tard? sourit
+ferais à l’amasser ? Je comprends que c’est fait pour aider à ceux qui en ont besoin ; moi je n’en ai nul besoin ! — Oui, mais plus tard ? sourit
-spadassin. ■ Plus tard? fit la Plueliette sans eomprondre, -Oui, quaml vous vous murioroz? Elle rougit uu peu,
+spadassin. Plus tard ? fit La Pluchette sans comprendre. — Oui, quand vous vous marierez ? Elle rougit un peu,
-: Eh ben! quand j’aurai uu homme, II truvaillera pour
+: — Eh ben ! quand j’aurai un homme, il travaillera pour
-et dame! alors,
+et dame ! alors,
-les p’tìts qui viemlroni, ou ramasseru ce
+les p’tits qui viendront, on ramassera ce
-les étahlir converiablement. Et
+les établir convenablement. Et
-son devoir; on
+son devoir ; on
-dans l’anlre monde
+dans l’autre monde
-sans rion emporter
+sans rien emporter
-la salisfaetion de
+la satisfaction de
-auront asse/, pour
+auront assez pour
-tirer d’uffiilre. — -Vous n’nimez pas l’argent? deinamla Flambíird avec
+tirer d’affaire. — Vous n’aimez pas l’argent ? demanda Flambard avec
-— .le vous l’demande, á quoi ça sert? A se
+— Je vous l’demande, à quoi ça sert ? À se
-le dos? Ah bah! ça
+le dos ? Ah bah ! ça
-quelque cliose dans le coeur? Òh! ee qu’il
+quelque chose dans le cœur ? Oh ! ce qu’il
-ces fovtvétus. .. —
+ces fort-vêtus... —
-n’ont rion que leurs boaux habits! so mit
+n’ont rien que leurs beaux habits ! se mit
-spadassin. Ceoi me rappelle, ajouia-t-íi, certaiiis vers
+spadassin. Ceci me rappelle, ajouta-t-il, certains vers
-qui írépassa au comitieneement de ce sièele, et il récltu :
+qui trépassa au commencement de ce siècle, et il récita :
-rien. —11 a dit vral, notre poMo, reprit Rose Peluciiet. Et. à
+rien. — Il a dit vrai, notre poète, reprit Rose Peluchet. Et à
-sert eneore ì’argeiit: l’our se faire bàtir des
+sert encore l’argent ? Pour se faire bâtir des
-monsieur l’Intendant? Heu! y ost-on pour
+monsieur l’intendant ? Heu ! y est-on pour
-que lo gueux
+que le gueux
-sa cabute! Et
+sa cahute ! Et
-la dent? Ah ça! le
+la dent ? Ah ça ! le
-s’en taime vite,
+s’en tanne vite,
-il réelame le
+il réclame le
-de terre? Ou bien eneore pour
+de terre ? Ou bien encore pour
-des pauvres? Allons donc! est-ce
+des pauvres ? Allons donc ! est-ce
-ne s’amtise pas
+ne s’amuse pas
-à so distinguer
+à se distinguer
-porteurs do sacs d’argent? Eneore, si
+porteurs de sacs d’argent ? Encore, si
-plus fln; mais
+plus fin ; mais
-qui arrive! Voyez
+qui arrive ! Voyez
-qui sont le
+qui font le
-faut ídre servanto de
+faut être servante de
-sont eeux-là qui
+sont ceux-là qui
-de trop! Voyez lo sìcur Cadot : ii rnourra i’ou! Voyez nionsieur l’Intendant, tout rcspect que
+de trop ! Voyez le sieur Cadet : il mourra fou ! Voyez monsieur l’Intendant, tout respect que
-pas ntal la tète déjà! Voyez
+pas mal la tête déjà ! Voyez
-sieur Desche¬ naux :
+sieur Deschenaux :
-ni coeur! Voyez mon¬ sieur Péan... —Ce sont des sans-patrie! interrompit Flanibard avec méprìs. —Ah! voilà eneore ce Qui arrive
+ni cœur ! Voyez monsieur Péan... — Ce sont des sans-patrie ! interrompit Flambard avec mépris. — Ah ! voilà encore ce qui arrive
-mal acquis: on
+mal acquis : on
-des brutes! Monsieur
+des brutes ! Monsieur
-je réclaine. II est
+je réclame. Il est
-dame, ntais on
+dame, mais on
-LE SlfciiK DE m’IÍISKC\t3í) ciuanil un
+quand un
-main d<-ssus, et
+main dessus, et
-ne s’uihêie |>as! Kt I,a ]‘Iuchette, milve >1 l’on viut, mais bello d t’-nergle <‘t (la sranchise. posait
+ne s’achète pas ! Et La Pluchette, naïve si l’on veut, mais belle d’énergie et de franchise, posait
-son coeur. Flumhard, t]i]i sans niéprfscr l’urgont. u’étall pas nn entussenr ni nn jnuUseur dévcrgondé. admira lai Pluchet le. Kt, très inléressé. 11 allait
+son cœur. Flambard, qui sans mépriser l’argent, n’était pas un entasseur ni un jouisseur dévergondé, admira La Pluchette. Et très intéressé, il allait
-faire pnrler encore, lorsquc des
+faire parler encore, lorsque des
-inconnues attirèrenl son intcntlou dans
+inconnues attirèrent son attention dans
-salle voistne. II comniunda la díscrétiou a la
+salle voisine. Il commanda la discrétion à la
-se levn et marchu doueenient a la etoísnn (jui sépuruil la cuísine de la laverne, Kntre deux planches disjnintes il glissa 1111 eoup d’oeil de l’uutre côté. apcrqut, non
+se leva et marcha doucement à la cloison qui séparait la cuisine de la taverne. Entre deux planches disjointes il glissa un coup d’œil de l’autre côté, aperçut, non
-un extrérne plaisìr, les
+un extrême plaisir, les
-faisant foree honiiuents à la inère liodionx. II revint vivelnent a la Plueliette. Madenioiselle, murmura t-il. volci que
+faisant force boniments à la mère Rodioux Il revint vivement à la Pluchette. Mademoiselle, murmura-t-il, voici que
-bon ldeu nous
+bon Dieu nous
-en aiile et
+en aide et
-précisément eeux que nous elierrlinns : Pertuiuìs et
+précisément ceux que nous cherchons : Pertuluis et
-sont lft dans
+sont là dans
-taverne. —•Ah! ah,’ Ils sont là? fit
+taverne. — Ah ! ah ! ils sont là ? fit
-servante. ("est bien
+servante. C’est bien
-faudra-t-il commoneer de sutte a
+faudra-t-il commencer de suite a
-du nez? - Oul, 11 (aut essayer. SI çn n’a pas l’alr de
+du nez ? — Oui, il faut essayer. Si ça n’a pas l’air de
-vous vlemlroz me
+vous viendrez me
-essayerons dt* tlrer sur
+essayerons de tirer sur
-autre ticelle. L’instant d’après Kose Peluchet appuraissait dans
+autre ficelle. L’instant d’après Rose Peluchet apparaissait dans
-deux lampe.t à liuile éelalraient fort
+deux lampes à huile éclairaient fort
-et Kognudln recounurent de
+et Regaudin reconnurent de
-leur anclonno victime. felle-ei sourlalt. Pertuluis s’indina profondément. - Mademoiselle. bredoullla-t-il, votre servltour! Regaudin itnlta son
+leur ancienne victime. Celle-ci souriait. Pertuluis s’inclina profondément. — Mademoiselle, bredouilla-t-il, votre serviteur ! Regaudin imita son
-grands hommagcs! — Jo vous
+grands hommages ! — Je vous
-la bionvenuo, mes
+la bienvenue, mes
-de 11e pas leur lalsser voir
+de ne pas leur laisser voir
-leur gnrdait une
+leur gardait une
-jour ott lls ravaient onlevée, croyant
+jour où ils l’avaient enlevée, croyant
-à lléloïse de Maubertln pour la condulre au Palals de
+à Héloïse de Maubertin pour la conduire au Palais de
-glissa rapideinent quelques paroles mystériouses. La cabaretiére sourlt Imperceptiblement, cligna de l’oell et
+glissa rapidement quelques paroles mystérieuses. La cabaretière sourit imperceptiblement, cligna de l’œil et
-: —Si vos Exeellenees déslrent s’asseoir, 11 y
+: — Si vos Excellences désirent s’asseoir, il y
-dans ee coin
+dans ce coin
-table oft elles pourront á leur
+table où elles pourront à leur
-toute tranqullllté vlder leurs earasons? —Merci, exeellente dame! répondit Pertu¬ luis en
+toute tranquillité vider leurs carafons ? — Merci, excellente dame ! répondit Pertuluis en
-courbant. —Madame, dit
+courbant. — Madame, dit
-belle révérenee, lorsque
+belle révérence, lorsque
-la prospérlté do votre commeree. —La Pluchette,
+la prospérité de votre commerce. — La Pluchette,
-la ntère Rodioux,
+la mère Rodioux,
-à ees deux gentilshommes. Ménte qu’lls pourront en cotnmander autant qu’il lenr plalra, attendu
+à ces deux gentilshommes. Même qu’ils pourront en commander autant qu’il leur plaira, attendu
-traiter lorsquo la elientèle sera partle. Tout
+traiter lorsque la clientèle sera partie. Tout
-air d’arroganee et
+air d’arrogance et
-se dirigêrent vers
+se dirigèrent vers
-et atteudíreul putioinmonl les
+et attendirent patiemment les
-que Roso upporta la minute d’apròs, t’onime elle faisait uilne do so rotlror, Pertu¬ luis l’arréta. ■ -Attends. ma bclle enfant,
+que Rose apporta la minute d’après. Comme elle faisait mine de se retirer, Pertuluis l’arrêta. — Attends, ma belle enfant,
-allons vtder, et tu retonrneras empllr! Les deux earasons surent prostoinont tnls à
+allons vider, et tu retourneras emplir ! Les deux carafons furent prestement mis à
-par la Pluehotto. Et celleei so reiìrnlt encore que Regaudin. cette
+par La Pluchette. Et celle-ci se retirait encore que Regaudin, cette
-la retlnt, Attendez, bolle et oxcollonte demotsolle: nous
+la retint. — Attendez, belle et excellente demoiselle ; nous
-de ees deux earafons, puis vous irer. en
+de ces deux carafons, puis vous irez en
-deux autres! Pour
+deux autres ! Pour
-troisième fols la servante atla rotnpllr les earasons, et,
+troisième fois la servante alla remplir les carafons, et,
-elle so rendlt aux
+elle se rendit aux
-d’autres buvetirs, Pertuluis et llegaudln absorbèrenl plus lenteniont le contonu de
+d’autres buveurs. Pertuluis et Regaudin absorbèrent plus lentement le contenu de
-deux earasons. L’ivresse commcuqalt á los gagner
+deux carafons. L’ivresse commençait à les gagner
-Ils conservalotit sur
+Ils conservaient sur
-humides d’eau-de-vle un sourlre béat,
+humides d’eau-de-vie un sourire béat,
-regards lulsants s’atlacbnlent avec perslstauce à la sllbouetto nctìvo do La Plu¬ chette. Rose,
+regards luisants s’attachaient avec persistance à la silhouette active de La Pluchette. Rose,
-autre nbliquait vt>rs eux uu regard sournols, cotnprit que
+autre obliquait vers eux un regard sournois, comprit que
-opportun approchalt. Dix mlnutes encore s’éeoulèrent et
+opportun approchait. Dix minutes encore s’écoulèrent et
-main. Lu jeune sllle se prócipita vers
+main. La jeune fille se précipita vers
-Deux autros carafons,
+Deux autres carafons,
-bonté, inadcinolsello! Rose sourlt largement. —Et si
+bonté, mademoiselle ! Rose sourit largement. — Et si
-vous déairex faire
+vous désirez faire
-de Frauce, dit Regaudin. —C’est bien, mes gentilshonimo». Pertuluis ot Regaudin la suiviront de
+de France, dit Regaudin. — C’est bien, mes gentilshommes. Pertuluis et Regaudin la suivirent de
-admiratifs. —Quelle féo! murmura
+admiratifs. — Quelle fée ! murmura
-claquant s:t lauguo. - -lTne décsse, ma parole! bégaya
+claquant sa langue. — Une déesse, ma parole ! bégaya
-Rose revlnt avec deux carafons, Pertuluis
+Rose revint avec deux carafons. Pertuluis
-: Si vous voulíoz nous
+: — Si vous vouliez nous
-notre santé? —Et à
+notre santé ? — Et à
-vôtre, mademoiselle? sourit hl* deusement Regaudin. —Avec plnlsir, mes gentilsbominos, —Vralmeut? s’écria Regaudin eu se lovant promptement. Oh! mille excuses, madomoiselle... volcl mon siège! II poussa son escubeuu à
+vôtre, mademoiselle ? sourit hideusement Regaudin. — Avec plaisir, mes gentilshommes. — Vraiment ? s’écria Regaudin en se levant promptement. Oh ! mille excuses, mademoiselle... voici mon siège ! Il poussa son escabeau à
-qui l’aceepta, et lui-méme s’asstt sur
+qui l’accepta, et lui-même s’assit sur
-la ta¬ ble. La jeune sllle emplit les gobelots. —A votre
+la table. La jeune fille emplit les gobelets. — À votre
-la France! cria Per¬ tuluis en choquaut su ta.sse contre
+la France ! cria Pertuluis en choquant sa tasse contre
-Pluchette. —A votre
+Pluchette. — À votre
-à 1a France! imita Re¬ gaudin. —A votre
+à la France ! imita Regaudin. — À votre
-la N’ouvelle-France! sourlt La
+la Nouvelle-France ! sourit La
-tasse d’oau-do-vie. —Ah ça! dit
+tasse d’eau-de-vie. — Ah ça ! dit
-qui roinarqua ce
+qui remarqua ce
-aussi exeellente liqucur, dédain qui parul le scandaliser, Mftdemoisclle u’aime donc
+aussi excellente liqueur, dédain qui parut le scandaliser, Mademoiselle n’aime donc
-les noctars qu’elle nous scrt eilemème do ses jolies maìns? —De véritables parl’ums! s’écria
+les nectars qu’elle nous sert elle-même de ses jolies mains ? — De véritables parfums ! s’écria
-fíO LE SIÈGE DE QUÉKEC —Hélas! soupira l’orteinenl La Pluehette en
+— Hélas ! soupira fortement La Pluchette en
-chagrin... —Hein! exelama Regaudin,
+chagrin... — Hein ! exclama Regaudin,
-votre tasse?... En
+votre tasse ?... En
-dégager. II saisít la
+dégager. Il saisit la
-jeune fllle et
+jeune fille et
-l’arrêta. —Hé là! hé là! Regaudin,
+l’arrêta. — Hé là ! hé là ! Regaudin,
-de mademoiselle! II arrapha le
+de mademoiselle ! Il arracha le
-trait eftrayant, La Pluehette se
+trait effrayant. La Pluchette se
-rire. —Mon chagrin, dít-elle, n’était
+rire. — Mon chagrin, dit-elle, n’était
-tasse... —Non? flt Pertuluis
+tasse... — Non ? fit Pertuluis
-regret. —C’est dommage! dit Regaudin. —II était
+regret. — C’est dommage ! dit Regaudin. — Il était
-mon coeur! —Dans votre coeur!... Bonté divine! exclama
+mon cœur ! — Dans votre cœur !... Bonté divine ! exclama
-mains. —Ventre-dobiche !
+mains. — {{sic2|Ventre-de-biche}} !
-avant Qu’il n’empoisonne votre coeur! ■—II faut
+avant qu’il n’empoisonne votre cœur ! — Il faut
-dans l’oeuf, comme 011 dit! assura Regaudin. ■—Impossible, mes
+dans l’œuf, comme on dit ! assura Regaudin. — Impossible, mes
-il demeurera! —Eh bien! cela
+il demeurera ! — Eh bien ! cela
-votre coeur, dit
+votre cœur, dit
-La Pluehette faillit poufter. —Juste, approuva Pertuluis, afln que
+La Pluchette faillit pouffer. — Juste, approuva Pertuluis, afin que
-chagrin. —Merci, mes
+chagrin. — Merci, mes
-La Pluehette d’une
+La Pluchette d’une
-mon coeur en partage. —Ah bah! ilt Pertuluis dépité. —-Je vous
+mon cœur en partage. — Ah bah ! lit Pertuluis dépité. — Je vous
-mes gentils¬ hommes, je
+mes gentilshommes, je
-protection. —C’est donc
+protection. — C’est donc
-vous sousfrez plus
+vous souffrez plus
-laissez paraître? souffla Regaudin. ■—Si je
+laissez paraître ? souffla Regaudin. — Si je
-souffre atrocement! ■—Mademoiselle, murmura
+souffre atrocement ! — Mademoiselle, murmura
-nous coníier vos
+nous confier vos
-qu’ils sont! ■—Nous leur serons une
+qu’ils sont ! — Nous leur ferons une
-régénérée, bíche-de-biche! Et
+régénérée, biche-de-biche ! Et
-votre coeur, de
+votre cœur, de
-amis. —Eh bien! mes
+amis. — Eh bien ! mes
-le coeur? —Si ndus voulons
+le cœur ? — Si nous voulons
-savoir... —Pauvre petit coeur! soupira
+savoir... — Pauvre petit cœur ! soupira
-à aes yeux. —Allons, Regaudin! gémit
+à ses yeux. — Allons, Regaudin ! gémit
-le coeur, ma belle enfant? Rose
+le cœur, ma belle enfant ? Rose
-: —C’est la
+: — C’est la
-et Re¬ gaudin dégringola
+et Regaudin dégringola
-table. —Biche-de-bois! flt ce
+table. — Biche-de-bois ! fit ce
-fait peur! —Ventre-de-grenouille! grogna
+fait peur ! — Ventre-de-grenouille ! grogna
-me saites oublier
+me faites oublier
-sixième carafon! II avala
+sixième carafon ! Il avala
-gênée, consuse, les
+gênée, confuse, les
-elle eut éprouvé
+elle eût éprouvé
-un eoin de
+un coin de
-s’occupaient nullcment des
+s’occupaient nullement des
-la servante, Avec
+la servante. Avec
-était inoceupée, glissait
+était inoccupée, glissait
-l’énorme surpri¬ se qui
+l’énorme surprise qui
-La Pluehette, souffla : ■—Vous avez
+La Pluchette, souffla : — Vous avez
-dit “votre petit’’? Et
+dit « votre petit » ? Et
-: —Quoi! vous
+: — Quoi ! vous
-le disíez pas? —Hélas! sanglota La Pluehette, il
+le disiez pas ? — Hélas ! sanglota La Pluchette, il
-j’avions fauté! —II y
+j’avions fauté ! — Il y
-si c’étaít par amour... —Ou si
+si c’était par amour... — Ou si
-murmura Regau¬ din avec
+murmura Regaudin avec
-de pitíé. —Dans l’un
+de pitié. — Dans l’un
-mademoiselle, re¬ prit Pertuluis,
+mademoiselle, reprit Pertuluis,
-que... —Vous n’aurez,
+que... — Vous n’aurez,
-serez pardonnée! Mais
+serez pardonnée ! Mais
-donc mort? -—Eh! s’écria La Pluehette en
+donc mort ? — Eh ! s’écria La Pluchette en
-sais-je seulernent? On
+sais-je seulement ? On
-l’a volé! ■—On vous l’a volé! firent en choeur les deux bravi avec surprise. —Qui? interrogea Pertuluis. ■—Nous rattraperons les voleurs! affirma Re¬ gaudin en
+l’a volé ! — On vous l’a volé ! firent en chœur les deux {{sic2|bravi}} avec surprise. — Qui ? interrogea Pertuluis. — Nous rattraperons les voleurs ! affirma Regaudin en
-rapière. ■—On me
+rapière. — On me
-La Pluehette, mais
+La Pluchette, mais
-gentilshommes, c’étaíent, comme
+gentilshommes, c’étaient, comme
-ma soeur, deux maraudeurs! —Votre soeur, flt Pertuluis
+ma sœur, deux maraudeurs ! — Votre sœur, fit Pertuluis
-tressaillant. —Deux maraudeurs! zézaya
+tressaillant. — Deux maraudeurs ! zézaya
-coup d’oeil. —Oui, reprit
+coup d’œil. — Oui, reprit
-ma soeur qui
+ma sœur qui
-Saint-Charles. ■—’Mademoiselle, dit
+Saint-Charles. — Mademoiselle, dit
-Viens, Regaudin!
+Viens, Regaudin !
-LE S1ÈGE DE QUÉBEC 61 —Ouí, oui,
+— Oui, oui,
-saurons liien leur faire rentlre -gorge. à
+saurons bien leur faire rendre gorge, à
-levés. —Mais, dit
+levés. — Mais, dit
-trouverez pas! —Si, ventre-de-diable! nous
+trouverez pas ! — Si, ventre-de-diable ! nous
-trouverons, gronimela Pertuluis. —Et nous
+trouverons, grommela Pertuluis. — Et nous
-les bandits! cria
+les bandits ! cria
-les voìr s’échapper,
+les voir s’échapper,
-elle clania ce
+elle clama ce
-: —Flambard! La
+: — Flambard ! La
-la silliouette terrible
+la silhouette terrible
-Pertuluis luuça un
+Pertuluis lança un
-l’épée il. la
+l’épée à la
-Regaudin vocisérn un “biche-de-boìs” et
+Regaudin vociféra un « {{sic2|biche-de-bois}} » et
-le silenee s’était fait; milieiens et
+le silence s’était fait ; miliciens et
-Pluchette s’é¬ taient dressés
+Pluchette s’étaient dressés
-leurs susils. Tous
+leurs fusils. Tous
-deux gre¬ nadiers et
+deux grenadiers et
-se passer? Roso Peluchet
+se passer ? Rose Peluchet
-deux bravi à
+deux {{sic2|bravi}} à
-: —Ils veulent se sauver! Le
+: — Ils veulent se sauver ! Le
-son comp¬ toir, les
+son comptoir, les
-lèvres blêrnes un
+lèvres blêmes un
-aux milieiens et
+aux miliciens et
-: ■—Mes amis,
+: — Mes amis,
-que plu¬ sieurs d’entre
+que plusieurs d’entre
-cet avan¬ tage, que
+cet avantage, que
-place, afln que
+place, afin que
-honneur inoui de
+honneur inouï de
-certaines rapiè¬ res avaient
+certaines rapières avaient
-laisser líbre le
+laisser libre le
-clin d’oeil poussés
+clin d’œil poussés
-souffla ; —A la porte, Regaudin! —J’enfile, Pertuluis. —-Embrochons ce
+souffla : — À la porte, Regaudin ! — J’enfile, Pertuluis. — Embrochons ce
-en passant! —C’est entendu. II y a longtenips que
+en passant ! — C’est entendu. Il y a longtemps que
-à guenilles, A la secondc mfme ils
+à guenilles. À la seconde même ils
-sur Flam¬ bard en
+sur Flambard en
-leurs crìs de
+leurs cris de
-: —Taille en pièces! —Pourfends et tue! Flambard
+: — Taille en pièces ! — Pourfends et tue ! Flambard
-long que. la
+long que, la
-de Flam¬ bard, coupant
+de Flambard, coupant
-la viLesse (je l’éclair, fit sautor les
+la vitesse de l’éclair, fit sauter les
-affreux. —Ramassez! cria
+affreux. — Ramassez ! cria
-aux milieiens. Pertuluis
+aux miliciens. Pertuluis
-ce mo¬ ment où l’nttentiou de
+ce moment où l’attention de
-pour s’éiancer vers
+pour s’élancer vers
-eux. —Pas à
+eux. — Pas à
-vous apprendre! II les
+vous apprendre ! Il les
-au coinble du
+au comble du
-quand Flam¬ bard voulait
+quand Flambard voulait
-les machoires. —Mes amis
+les mâchoires. — Mes amis
-du haut. de
+du haut de
-faire connaitre ces deux gentilshomines : eh bien! je
+faire connaître ces deux gentilshommes : eh bien ! je
-voleurs d’enfants! Une
+voleurs d’enfants ! Une
-: —A mort
+: — À mort
-voleurs d’enfants! Des
+voleurs d’enfants ! Des
-direction. —Un moment! dit
+direction. — Un moment ! dit
-clama ; —Les voleurs
+clama : — Les voleurs
-chiens enragés! —Les voleurs
+chiens enragés ! — Les voleurs
-les crucifie! —Lapidation et crucifixion! ricana
+les crucifie ! — Lapidation et crucifixion ! ricana
-à NotreSeigneur Jésus
+à Notre-Seigneur Jésus
-faire sousfrir le
+faire souffrir le
-pourvu qu’íls nous
+pourvu qu’ils nous
-deux grena¬ diers : —Mes braves
+deux grenadiers : — Mes braves
-pauvres paysans? Car
+pauvres paysans ? Car
-brave française; car
+brave française ; car
-du roi; car
+du roi ; car
-62 LK SIÈGE DE QUÉBEC quo vous
+que vous
-tous, bravcs miliciens
+tous, braves miliciens
-cet en¬ fant! Holà! monsieur
+cet enfant ! Holà ! monsieur
-Chevalier, parlez! —Hé! cria
+Chevalier, parlez ! — Hé ! cria
-quel droìt accusez-vous
+quel droit accusez-vous
-du roi? —Oui, appuya
+du roi ? — Oui, appuya
-notre BienAimé le
+notre Bien-Aimé le
-Louis XV de
+Louis {{rom-maj|xv}} de
-fait subir! Plambard pouffa,
+fait subir ! Flambard pouffa,
-éclata. —Le roi,
+éclata. — Le roi,
-le spadas¬ sin, vous
+le spadassin, vous
-aise. Ecoutez, mes
+aise. Écoutez, mes
-vous lire! II tira
+vous lire ! Il tira
-un parchemín queleonque qu’il
+un parchemin quelconque qu’il
-: Au
+: {{interligne|0.5em}} Au
-Flambard, Laurent-Martin, Compagnie
+Flambard, Laurent Martin, Compagnie
-du Roi, a Québec, Nouvelle-France. II est présenteinent enjoint
+du Roi,à Québec, Nouvelle-France. {{interligne|0.5em}} Il est présentement enjoint
-Laurent-Martin Plambard, actuellement
+Laurent-Martin Flambard, actuellement
-en NouvelleFrance, de
+en Nouvelle-France, de
-les eonduire au gibct qu’il
+les conduire au gibet qu’il
-préalable ot de
+préalable et de
-éventrer coinmo il
+éventrer comme il
-le coeur et
+le cœur et
-ces coeurs à
+ces cœurs à
-pourceaux. LOUIS Ecrit en
+pourceaux. {{interligne|0.5em}} LOUIS Écrit en
-1759. En
+1759. {{interligne|0.5em}} En
-d’épouvante. —Vive le roi! cria
+d’épouvante. — Vive le roi ! cria
-Pluchette. —Le gibet! Le gibet! clamèrent
+Pluchette. — Le gibet ! Le gibet ! clamèrent
-matelots. —Assurément! répondit Plambard en
+matelots. — Assurément ! répondit Flambard en
-deux giblers. Je
+deux gibiers. Je
-Eh bien! ces
+Eh bien ! ces
-le diable; mais
+le diable ; mais
-retentit. —Nous les
+retentit. — Nous les
-reprit Plambard, à
+reprit Flambard, à
-râclées. —Vive la râclée! hurlèrent
+râclées. — Vive la râclée ! hurlèrent
-égayés. —Avant, continua
+égayés. — Avant, continua
-mon coeur de
+mon cœur de
-tel ie coeur de
+tel le cœur de
-Deschenaux —• (et
+Deschenaux — (et
-coup d’oeil entendu
+coup d’œil entendu
-pauvres péeheurs. Allons! mes
+pauvres pécheurs. Allons ! mes
-demi écorchés! A !a seconde
+demi écorchés ! À la seconde
-baissée coutre le
+baissée contre le
-et matelots, La
+et matelots. La
-de Plambard tonna : —La râclée! . . . Un
+de Flambard tonna : — La râclée !... Un
-grenadiers. —A pieds et poings! hurla Plambard. Alors
+grenadiers. — À pieds et poings ! hurla Flambard. Alors
-décrire. Plambard, le
+décrire. Flambard, le
-deux bravi, puis tou¬ te la
+deux {{sic2|bravi}}, puis toute la
-se consondaient dans
+se confondaient dans
-deux fauves; ce
+deux fauves ; ce
-heurtés, hareelés, ensanglantés,
+heurtés, harcelés, ensanglantés,
-bal. II criait : —Farcissez! farcissez! mes
+bal. Il criait : — Farcissez ! farcissez ! mes
-dru. Eeumant et
+dru. Écumant et
-deux bravi ne
+deux {{sic2|bravi}} ne
-leurs trìcornes, leurs
+leurs tricornes, leurs
-La sace balasrée de
+La face balafrée de
-et ma¬ telots hurlaient
+et matelots hurlaient
-rire efsrayants : —La râclée... tape! Et
+rire effrayants : — La râclée... tape ! Et
-: ■—Les petites herbes maíntenant! Vingt
+: — Les petites herbes maintenant ! Vingt
-LE SlfcCiK LE QUÉBEC 63 les deux puuvres diables
+les deux pauvres diables
-au venire. Les rires énormos couvraient les liurlenients de douleur. ■—Un peu
+au ventre. Les rires énormes couvraient les hurlements de douleur. — Un peu
-et d’oignons! clamait FlamIjard. —Vingt eoups de
+et d’oignons ! clamait Flambard. — Vingt coups de
-les saces tuméflées des
+les faces tuméfiées des
-grenadiers. —Poivre et sel! liurlait Flambard.
+grenadiers. — Poivre et sel ! hurlait Flambard.
-eux, il bout,
+eux, à bout,
-qu’ils seraicnt bientôt
+qu’ils seraient bientôt
-cette íessée monstrueuse.
+cette fessée monstrueuse.
-venait d’ôtre poussé
+venait d’être poussé
-table. il poussa
+table. Il poussa
-Les milieiens et les malelots s’écartèrent
+Les miliciens et les matelots s’écartèrent
-que ee projectile
+que ce projectile
-Pertuluis, proiìtant de
+Pertuluis, profitant de
-la iourde table
+la lourde table
-l’unique íenêtre de
+l’unique fenêtre de
-noir. II se
+noir. Il se
-en liurlant : —Enfìle, Regaudin! Dans cette minuto de
+en hurlant : — Enfile, Regaudin ! Dans cette minute de
-humaines fendlrent l’espace
+humaines fendirent l’espace
-l’appui de. la
+l’appui de la
-la ruelle; le
+la ruelle ; le
-ne flt qu’un
+ne fit qu’un
-dehors... Biclie-de-bois! les
+dehors... Biche-de-bois ! les
-grenadiers écliappaient enfin! La
+grenadiers échappaient enfin ! La
-fenêtre. —Ils éehappent et le farcissement n’était
+fenêtre. — Ils échappent et le {{sic2|farcissement}} n’était
-à point! dit-il
+à point ! dit-il
-rire. II se
+rire. Il se
-fût. —Bah! reprit-il,
+fût. — Bah ! reprit-il,
-pas mauvaise! Déjà
+pas mauvaise ! Déjà
-: —Alerte! Tout
+: — Alerte ! Tout
-Au mê¬ me instant,
+Au même instant,
-un pistoiet de
+un pistolet de
-fenêtre. II jeta
+fenêtre. Il jeta
-coup d’oeil dans
+coup d’œil dans
-taverne. —Hé! mère
+taverne. — Hé ! mère
-ce vacarme? Ignorez-vous les décrets? Ces paroles avaient été
+ce vacarme ? Ignorez-vous les décrets ? Ces paroles avalent été
-et Flam¬ bard se
+et Flambard se
-: —Monsieur le
+: — Monsieur le
-Loys, reeonnaissant le
+Loys, reconnaissant le
-Flambard ricann sourdement. 11 voyait de¬ vant lui
+Flambard ricana sourdement. Il voyait devant lui
-faire disparaîtro un
+faire disparaître un
-un crimìnel qu’il
+un criminel qu’il
-terrible revanclie contre
+terrible revanche contre
-il exprlma une grande .surprise en
+il exprima une grande surprise en
-: —Monsieur, puisque
+: — Monsieur, puisque
-me retìre avec mes hommes; je
+me retire avec mes hommes ; je
-une exprossion qu’il
+une expression qu’il
-Le vi¬ comte n’avait
+Le vicomte n’avait
-cette conteiumee l’aite d’arrogance
+cette contenance faite d’arrogance
-de satuité dont
+de fatuité dont
-sourire méprisar.t de
+sourire méprisant de
-Le liaut dédain
+Le haut dédain
-de raílierie qui
+de raillerie qui
-ce visage. maintenant
+ce visage, maintenant
-sous los armes plutflt que
+sous les armes plutôt que
-la débauehe, paraissait empreint d’uue douce
+la débauche, paraissait empreint d’une douce
-pas reconuaitre ce
+pas reconnaître ce
-un dést vivant
+un défi vivant
-respect, ii la
+respect, à la
-la sagesso, il l’honneur.
+la sagesse, à l’honneur.
-bizarre incideut était
+bizarre incident était
-telle tranaformation en
+telle transformation en
-de temps? Flambard
+de temps ? Flambard
-déjà avoc curiosité. II dit : —Monsieur le
+déjà avec curiosité. Il dit : — Monsieur le
-je eomprends que
+je comprends que
-des cxcuses pour
+des excuses pour
-faites partle de
+faites partie de
-êtes ehargé de
+êtes chargé de
-ce quesoient obscrvées les
+ce que soient observées les
-cette ta¬ verne a
+cette taverne a
-vaillants canadiens à
+vaillants Canadiens à
-les connaissez? —Que trop! sourít le
+les connaissez ? — Que trop ! sourit le
-: —Est-co l’enfant
+: — Est-ce l’enfant
-recherchez encore? —Non, répondit
+recherchez encore ? — Non, répondit
-Le eapitaine a
+Le capitaine a
-petit Adé¬ lard et
+petit Adélard et
-tressaillit. —Monsieur, dit-il
+tressaillit. — Monsieur, dit-il
-monsieur rintendant près
+monsieur l’intendant près
-64 LE SIÈCE DE QUÉBEC —Oh! oh! dit
+— Oh ! oh ! dit
-intéressé, ji; connaìs la bellc domeuru. Et vous pen.soz... —Je lo pense,
+intéressé, je tonnais la belle demeure. Et vous pensez... — Je le pense,
-soir A m’y rendre j)our ídentisler un
+soir à m’y rendre pour identifier un
-inconnu. —Et vous n’y étes pas alié? interrogea Flam¬ bard de
+inconnu. — Et vous n’y êtes pas allé ? interrogea Flambard de
-Le vicnmtc ébaucha
+Le vicomte ébaucha
-sourire anier, hocha la tftte et
+sourire amer, hocha la tête et
-: —Monsieur, je ne sais plus
+: — Monsieur, je ne fais plus
-cette bande! Et saisant volte-face,
+cette bande ! Et faisant volte-face,
-ses liommes : —Demitour. . . marcho! La table bloquaut la
+ses hommes : — Demi-tour... marche ! La table bloquant la
-allait sranchir le scuil de
+allait franchir le seuil de
-Flambard l’arréta. —Vous avoz bien
+Flambard l’arrêta. — Vous avez bien
-Bigot, vicomte? —Oui. . . répondit
+Bigot, vicomte ? — Oui... répondit
-Loys. —C’est bien, j’y conrs! 11 alia vivoment à Rose Pelucliet et lui tnurtnura : —Je pense
+Loys. — C’est bien, j’y cours ! Il alla vivement à Rose Peluchet et lui murmura : — Je pense
-petit... espérezi II gagna la porto. Mais
+petit... espérez ! Il gagna la porte. Mais
-le comptolr, il
+le comptoir, il
-bourse íi la tnòre Rodioux ct commanda : —Désrayez ù ma santé ct à la France! Et
+bourse à la mère Rodioux et commanda : — Défrayez à ma santé et à la France ! Et
-était ít peine
+était à peine
-les ténèbre» et
+les ténèbres et
-le cliemin de
+le chemin de
-XVII L’IiNFANT INCONNU Trois lieures environ
+XVII L’ENFANT INCONNU Trois heures environ
-venons tli* racontor, un
+venons de raconter, un
-le corp.s de
+le corps de
-la l’orte Saint-Louis
+la Porte Saint-Louis
-demandait ìi parler íi l’offíeier en
+demandait à parler à l’officier en
-Un gardo désigna uno porte A laquelle
+Un garde désigna une porte à laquelle
-homme t’rappa. Entrez! dit
+homme frappa. — Entrez ! dit
-l’intérieur. L’hommc poiissa la
+l’intérieur. L’homme poussa la
-et sc trouva dans uno petite
+et se trouva dans une petite
-carrée, moublée d’un
+carrée, meublée d’un
-d’une tablo et de duux l’auteuils, et
+d’une table et de deux fauteuils, et
-jeune oíficier, les
+jeune officier, les
-et i’air très
+et l’air très
-pièce. —Ah! c’est
+pièce. — Ah ! c’est
-de Coulevent? dit
+de Coulevent ? dit
-surprise. —Mon clter do Loys, 011 m’envoie te cherchor pour ttffaire urgento. Lo vicomte
+surprise. — Mon cher de Loys, on m’envoie te chercher pour affaire urgente. Le vicomte
-indifférence. —L’intendant? demanda-t-il. —Oui. —Tu sais
+indifférence. — L’intendant ? demanda-t-il. — Oui. — Tu sais
-plus. —Bah! ce
+plus. — Bah ! ce
-pas désinitif. Tu
+pas définitif. Tu
-d’humeur. —Mon liumeur est défìnitive et
+d’humeur. — Mon humeur est définitive et
-changera pas. .J’ai pris
+changera pas, J’ai pris
-Monsieur tle Ramezay,
+Monsieur de Ramezay,
-ne sais plus
+ne fais plus
-la mai¬ son de
+la maison de
-l’intendant. —Je vais
+l’intendant. — Je vais
-sur toi? —Tu rapporteras
+sur toi ? — Tu rapporteras
-Bigot t’envoie? Parce
+Bigot t’envoie ? — Parce
-a fôto chez
+a fête chez
-nuit ct que ta préseuce est roquise. Le
+nuit et que ta présence est requise. Le
-à riro. —Monsieur l’intendant
+à rire. — Monsieur l’intendant
-à 111a personne
+à ma personne
-devienne inséparable? —Cela no me
+devienne inséparable ? — Cela ne me
-a u-n motit qui
+a un motif qui
-Bigot. —-Lequel ? —On veut
+Bigot. — Lequel ? — On veut
-Jean Vaucourt? —Parfaitement. —Eh bien! Bigot et Desehenaux ont
+Jean Vaucourt ? — Parfaitement. — Eh bien ! Bigot et Deschenaux ont
-leur possesslon un
+leur possession un
-inconnu. Avant appris
+inconnu. Ayant appris
-retrouvé lo sien, cc dont ils paraìssent douter,
+retrouvé le sien, ce dont ils paraissent douter,
-voir l’ensant qu’ils
+voir l’enfant qu’ils
-possession. —Pour savoir
+possession. — Pour savoir
-l’enfant de, Jean Vau¬ court? Ou
+l’enfant de Jean Vaucourt ? — Ou
-ce 11e l’est pas? que sais-je? —Eh bien! mon eher, qu’ils
+ce ne l’est pas ? que sais-je ? — Eh bien ! mon cher, qu’ils
-Et quarid à
+Et quand à
-dire á qui
+dire à qui
-enfant, danie! je
+enfant, dame ! je
-en ser¬ vice. Dans uno heure j’auraí à
+en service. Dans une heure j’aurai à
-de Coulevent! Et
+de Coulevent ! Et
-sa marcho. De
+sa marche. De
-retint. —De Coulevent,
+retint. — De Coulevent,
-ami, n’estce pas? —Je le
+ami, n’est-ce pas ? — Je le
-vicomte. —Vuux-tu un eonseil d’anti? —Cela dépend. Parle. —Lâche Bigot et suis-moi! —Où? —Demain, après-demain,
+vicomte. — Veux-tu un conseil d’ami ? — Cela dépend. Parle. — Lâche Bigot et suis-moi ! — Où ? — Demain, après-demain,
-l’autre... quand? je
+l’autre... quand ? je
-Mais où? Sur
+Mais où ? Sur
-la Nou¬ velle-France! De
+la Nouvelle-France ! De
-le devoir! De
+le devoir ! De
-rire. —Mon cher
+rire. — Mon cher
-devenir vertueux? Par ma foi! que
+devenir vertueux ? Par ma foi ! que
-de devoir? Qu’est-ce
+de devoir ? Qu’est-ce
-le devoir? No sais-tu
+le devoir ? Ne sais-tu
-des sots? Moi,
+des sots ? Moi,
-rudement. —Bien, dit-il,
+rudement. — Bien, dit-il,
-un sot; par
+un sot ; par
-tu es’ en
+tu es en
-de Coulevent! De
+de Coulevent ! De
-la cité? Oui,
+la cité ? Oui,
-son esprit? Lui
+son esprit ? Lui
-les débauches? Lui
+les débauches ? Lui
-plus monstrueux? Lui
+plus monstrueux ? Lui
-le siKci; nn tM’Ér.Ec\t65 muir dans la bom-’.’ N’éiait-ce pas inimuginuIdc? Kt pourlaiu, c<d;i ctait : IVnmnd de Loys vi’iiaii de s’oiigager dans l’nutro voie, colle (1 ni conduit aux grundos rl nobles actions. colle <]iii a pour enseignc . jusiice, dovoir. honnour! l’ne image,
+neur dans la boue ? N’était-ce pas inimaginable ? Et pourtant, cela était : Fernand de Loys venait de s’engager dans l’autre voie, celle qui conduit aux grandes et nobles actions, celle qui a pour enseigne : justice, devoir, honneur ! Une image,
-vision d’unu image
+vision d’une image
-changer do route le 3011110 homme,
+changer de route le jeune homme,
-du hourluor sur lcquel il s’était atïaissó :\tl’image do .Marguerite de Loisel! Si nous reveuons sur uos pas d’uue anuée, en ce niois d’octobre on le vicomte Feruumi de l.oys avait, à l’Hôpital-Cïénéral, írappé Jean
+du bourbier sur lequel il s’était affaissé : l’image de Marguerite de Loisel ! Si nous revenons sur nos pas d’une année, en ce mois d’octobre où le vicomte Fernand de Loys avait, à l’Hôpital-Général, frappé Jean
-de poignard. nous rotrouviius trois
+de poignard, nous retrouvons trois
-cet attontat le
+cet attentat le
-sa garyonnìère et
+sa garçonnière et
-salon. Fále et sonibre, il niédite. II eroit un’il a
+salon. Pâle et sombre, il médite. Il croit qu’il a
-croit d’autaut plus que -Marguerite de
+croit d’autant plus que Marguerite de
-: —C’est vous qui l’avoz tué! avait-elle
+: — C’est vous qui l’avez tué ! avait-elle
-lui l’efl’et d’un
+lui l’effet d’un
-de t’oudre :
+de foudre :
-à pré¬ sent. cette
+à présent, cette
-sa conscience! II revoit
+sa conscience ! Il revoit
-livide, gravo, terrible... 11 entend su voix accuaatrico! II entend
+livide, grave, terrible... Il entend sa voix accusatrice ! Il entend
-voix sévére qui,
+voix sévère qui,
-paroles d’amour! Kt cette, réminiscence
+paroles d’amour ! Et cette réminiscence
-le reniords de son crlme. II glisse
+le remords de son crime. Il glisse
-une poehe intérieure
+une poche intérieure
-parchemin. II le
+parchemin. Il le
-près do la
+près de la
-promptement reievé. Et
+promptement relevé. Et
-de Margueríte noble,
+de Marguerite noble,
-que jatnais, de
+que jamais, de
-cessé d’aimer! De
+cessé d’aimer ! De
-voulu liaïr cette fllle, qu’il
+voulu haïr cette fille, qu’il
-l’égoût conune une
+l’égoût comme une
-être vivalt un
+être vivait un
-cette fllle! Malntenant, il
+cette fille ! Maintenant, il
-aime Marguerite! Cet
+aime Marguerite ! Cet
-lui paraît tout
+lui parait tout
-de l’amour! Oui,
+de l’amour ! Oui,
-qu’il ai¬ me éperdument! Mais
+qu’il aime éperdument ! Mais
-avec honte! Cet
+avec honte ! Cet
-fait rougir! Marguerite
+fait rougir ! Marguerite
-est débauché! Elle
+est débauché ! Elle
-le mal!... II souffre. .. II revoit
+le mal !... Il souffre... Il revoit
-qu’une souillure! Alors que luí marchait
+qu’une souillure ! Alors que lui marchait
-elle, s’élevaít vers
+elle, s’élevait vers
-clartés sublimes! II lui
+clartés sublimes ! Il lui
-jeune fllle, et
+jeune fille, et
-affreux désespoir! C’est
+affreux désespoir ! C’est
-le voir! Et
+le voir ! Et
-son coeur, le
+son cœur, le
-pour échapper. décide
+pour échapper, décide
-les plafsirs, dans rtgnomtnio! Cette
+les plaisirs, dans l’ignominie ! Cette
-est irrévocnble :
+est irrévocable :
-tout l’hlver qui
+tout l’hiver qui
-il ost de toutes los fêtes. do toutes
+il est de toutes les fêtes, de toutes
-débauches inouïes. alors
+débauches inouïes, alors
-a rejcté tout
+a rejeté tout
-la bêto, alors
+la bête, alors
-ne rosto plus
+ne reste plus
-et, mulgré cctte esfrayante plongée,
+et, malgré cette effrayante plongée,
-son es¬ prit! II résolut
+son esprit ! Il résolut
-esprit, atln de tuor cette imago qui le supplieiait :
+esprit, afin de tuer cette image qui le suppliciait :
-plongé en¬ core dans
+plongé encore dans
-là ofi le viee fait
+là où le vice fait
-au viee... ln matin. au-moment ofl il remontaìt ii la suríaee, un
+au vice... Un matin, au moment où il remontait à la surface, un
-de reutrcr chez
+de rentrer chez
-son iuséparable, le elitìvalier de t’oulevent, deux
+son inséparable, le chevalier de Coulevent, deux
-enfin niettre une tln à cette existenee bestiale.
+enfin mettre une fin à cette existence bestiale.
-deux siiniines sont
+deux sommes sont
-vue seulo de
+vue seule de
-deux hom¬ mes est
+deux hommes est
-va 111011rir, il
+va mourir, il
-Vaucourt arine un seeond pistolet,
+Vaucourt arme un second pistolet,
-premier avant manqué. C’est tlni, cette sois, car
+premier ayant manqué. C’est fini, cette fois, car
-ne mnnquera pas deux sois! De
+ne manquera pas deux fois ! De
-seconde efl’royable, voit
+seconde effroyable, voit
-ce néatit ofi l’on
+ce néant où l’on
-monde, Incontiu, niystérieux, qui sème l’elfroi, qui
+monde, inconnu, mystérieux, qui sème l’effroi, qui
-et ressusclte à la sois, monde
+et ressuscite à la fois, monde
-auquel 011 réslste, monde
+auquel on résiste, monde
-la l’rontière duquel 011 s’agriffe déaespérément pour
+la frontière duquel on s’agriffe désespérément pour
-en deçíi... Oui,
+en deçà... Oui,
-une éternlté... et
+une éternité... et
-frontière affreuse! Survient
+frontière affreuse ! Survient
-Marguerite qul le sauve!,,, Ce
+Marguerite qui le sauve !... Ce
-le iniracle! Le
+le miracle ! Le
-bande, 11 allait à Mon¬ sieur de
+bande, il allait à Monsieur de
-du devolr et
+du devoir et
-de Loisel! Maintenant
+de Loisel ! Maintenant
-vicomte Fer¬ nand de
+vicomte Fernand de
-rendons-nous ehez l’inteudant Bigot
+rendons-nous chez l’intendant Bigot
-folle joio y régnait! Là,
+folle joie y régnait ! Là,
-peuple agonisait! C’est
+peuple agonisait ! C’est
-misère d’autrul, oubliant
+misère d’autrui, oubliant
-souvent Ils dansent
+souvent ils dansent
-un abîme! Depuis
+un abîme ! Depuis
-apparus de¬ vant l’Ile d’Orléans,
+apparus devant l’Île d’Orléans,
-ses dé3ordres, pour
+ses désordres, pour
-sa semme. Cadet
+sa femme. Cadet
-en France; il
+en France ; il
-66 LE SXÈGE DE QUÉBEC toute
+toute
-plusieurs fonctíonnaires, qul faisaient
+plusieurs fonctionnaires, qui faisaient
-appeler "occulte”, avaient dû suívre M.
+appeler « occulte », avaient dû suivre M.
-les asfaires du
+les affaires du
-ces fonetionnaires ne
+ces fonctionnaires ne
-septembre 1759! Mrae Péan...
+septembre 1759 ! Mme Péan...
-ravissante Mine I’éan, vètuo d’une
+ravissante Mme Péan, vêtue d’une
-avec scs pieds...
+avec ses pieds...
-pieds mis..’. mais
+pieds nus... mais
-pieds magnifìques, coulés
+pieds magnifiques, coulés
-un t.issu de
+un tissu de
-d’or, com¬ me toujours
+d’or, comme toujours
-la fèto. Nous
+la fête. Nous
-les meinbres de
+les membres de
-étaient là? Pardon! il manquaìt Bréart
+étaient là ? Pardon ! il manquait Bréart
-de v’audreuii avait dépôché aux
+de Vaudreuil avait dépêché aux
-le di¬ riger vers Beauport. 11 manquait
+le diriger vers Beauport. Il manquait
-Foulon. II manquait
+Foulon. Il manquait
-dernier, Desclienaux. Oui,
+dernier, Deschenaux. Oui,
-capitaine Vau¬ court. Cet
+capitaine Vaucourt. Cet
-par Bi¬ got et
+par Bigot et
-dans iequel Vaucourt
+dans lequel Vaucourt
-avait échappé íls n’avaient pu ssvoir où oîîs s’était résugiée après
+avait échappé, ils n’avaient pu savoir où elle s’était réfugiée après
-à Desche¬ naux : —Mon ami,
+à Deschenaux ; — Mon ami,
-importe d’étre flxés positivement
+importe d’être fixés positivement
-son enfant, Si vraiment Héloíse a
+son enfant. Si vraiment Héloïse a
-côté en¬ core il
+côté encore il
-des reeherches, et ce snir-Ià, au
+des recherches, et ce soir-là, au
-que ia joie
+que la joie
-sa puissanee, Deschenaux
+sa puissance, Deschenaux
-factotum. —C’ost fait,
+factotum. — C’est fait,
-son enfant! —Ah! lit riiitendant sans
+son enfant ! — Ah ! fit l’intendant sans
-ne pcrdît rien
+ne perdît rien
-elle... Héloïse? —Je n’ai
+elle... Héloïse ? — Je n’ai
-retraite. L,’intendant demeura
+retraite. L’intendant demeura
-: —Viens avec moi! Les
+: — Viens avec moi ! Les
-un apparteineut composé
+un appartement composé
-chambre á coucher.
+chambre à coucher.
-ses ílammes claires
+ses flammes claires
-le bou¬ doir. La
+le boudoir. La
-une iarge arcadô dont ìos portïGres avíìleiit été
+une large arcade dont les portières avalent été
-obscurité relativo :
+obscurité relative :
-certain àge, allongée
+certain âge, allongée
-alla toueher cette
+alla toucher cette
-Mais recoiiiia.ìSë&iit igg clsnx viF.ìleurs gIIí? sg Igvji pour (lemeurer dans
+Mais reconnaissant les deux visiteurs, elle se leva pour demeurer dans
-respectueuse. —Marie, dit
+respectueuse. — Marie, dit
-avons pensé, La
+avons pensé. La
-chambre voisine, Là,
+chambre voisine. Là,
-considéra longuement, Puis,
+considéra longuement. Puis,
-: •—Non, cet
+: — Non, cet
-joués. —Alors, qu’allons-nous en faire? demanda
+joués. — Alors, qu’allons-nous en faire ? demanda
-dépitée. —Je ne
+dépitée. — Je ne
-: cot imbécile
+: cet imbécile
-renseignés. Bah! flt-il plus haut avéc indifférence,
+renseignés. Bah ! fit-il plus haut avec indifférence,
-route ou des
+route où des
-matin. —-C’est bien,
+matin. — C’est bien,
-Deschenaux. —Demain, reprit
+Deschenaux. — Demain, reprit
-Vaucourt. —Sans oublier
+Vaucourt. — Sans oublier
-: —Marie, descendez
+: — Marie, descendez
-autres serviteurs; mais
+autres serviteurs ; mais
-tout cecì! Dans
+tout ceci ! Dans
-comprendre : elle
+comprendre ; elle
-: —Monsieur I’intendant, veuillez m’éelairer vers
+: — Monsieur l’intendant, veuillez m’éclairer vers
-me conduíra dans lá serre,
+me conduira dans la serre,
-LE S1ÈGE DE QUÉBEC 67 le jardin. (1*1 Koi’tc1 que personne naura eu veut de
+le jardin, de sorte que personne n’aura eu vent de
-histoire. L’inU’iidant aequiesca à
+histoire. L’intendant acquiesça à
-hommes, lSigot portanl le bougeoir allumé. sorlirent de rappartement. Cinq
+hommes, Bigot portant le bougeoir allumé, sortirent de l’appartement. Cinq
-après, Hntondant rentrait
+après, l’intendant rentrait
-La fëte éclatait
+La fête éclatait
-près d’elle. Mme Péan pavaissait préoccupée, sa eonversation était
+près d’elle, Mme Péan paraissait préoccupée, sa conversation était
-un miage d’inquiétude,
+un nuage d’inquiétude,
-ses pnupières vers
+ses paupières vers
-inquiétude. —Ma chère ainie, murmura-t-il
+inquiétude. — Ma chère amie, murmura-t-il
-très teiulre, vous
+très tendre, vous
-de coutume; cette
+de coutume ; cette
-votre goût? —Cette fête? se mit a rire
+votre goût ? — Cette fête ? se mit à rire
-est magnistque! —Alors, pourquoi
+est magnifique ! — Alors, pourquoi
-chers yeux? —C’est de Finquiétude, monsieur
+chers yeux ? — C’est de l’inquiétude, monsieur
-mélancolie. —De l’inquiétude? Pourquoi, chère âme? A cet
+mélancolie. — De l’inquiétude ? Pourquoi, chère âme ? À cet
-: —A la
+: — À la
-Madame Péan! —A Monsieur l’Intendant-royal! ■—A la France! ■—Au roi! —A Madame de Pompadour! Les jeunes femrnes lançaient
+Madame Péan ! — À Monsieur l’Intendant-royal ! — À la France ! — Au roi ! — À Madame de Pompadour ! Les jeunes femmes lançaient
-claires. —Voyez, chère amie, reprìt l’intendant, com¬ me on
+claires. — Voyez, chère amie, reprit l’intendant, comme on
-gais là! Entendez-vous
+gais là ! Entendez-vous
-leurs aclamations? On
+leurs aclamations ? On
-du roi.. . —Et avant
+du roi... — Et avant
-de Pompa¬ dour! sourit
+de Pompadour ! sourit
-Péan. —N’est-ce pas
+Péan. — N’est-ce pas
-vos mélaucolies ou vos inquiétudes? Voilà
+vos mélancolies ou vos inquiétudes ? Voilà
-à fait! Bientôt,
+à fait ! Bientôt,
-la Nouvelle-France! —Mais les Anglais partiront-ils? Elle
+la Nouvelle-France ! — Mais les Anglais partiront-ils ? Elle
-avec ambiguité et
+avec ambiguïté et
-: —S’ils ne
+: — S’ils ne
-partirons. —Mais je
+partirons. — Mais je
-vous dites! —Vous le
+vous dites ! — Vous le
-ailleurs, qu’importe! Qui
+ailleurs, qu’importe ! Qui
-de France? Mme
+de France ? Mme
-: —Mon inquiétude,
+: — Mon inquiétude,
-quelques jours; il
+quelques jours ; il
-nos têtes! —Mon amie,
+nos têtes ! — Mon amie,
-faut chas¬ ser les
+faut chasser les
-petites bôtcs qui
+petites bêtes qui
-incommodent. —Jo les chasse. mais
+incommodent. — Je les chasse, mais
-charge. —II faut
+charge. — Il faut
-tuer. -—Je les
+tuer. — Je les
-ils rcssuscitent aussitôt. •—Enterrez-les, noyez-les
+ils ressuscitent aussitôt. — Enterrez-les, noyez-les
-les plaisirs! ■—Ces plaisirs n’y sufïìsent plus! —Mais alors. vous
+les plaisirs ! — Ces plaisirs n’y suffisent plus ! — Mais alors, vous
-vous sousfrez réellement? •—Oui, monsieur, je souflre, sotipira Mme
+vous souffrez réellement ? — Oui. monsieur, je souffre, soupira Mme
-en pencliant sa
+en penchant sa
-son éveutail comme
+son éventail comme
-elle edt voulu
+elle eût voulu
-humides. —Un silence se flt. L’intendant
+humides. — Un silence se fit. L’intendant
-et inquisìteur. II vit
+et inquisiteur. Il vit
-: —Faites un soulmit, exprimez
+: — Faites un souhait, exprimez
-souffrance, je. le serai quoiqu’il en coûte! Mme
+souffrance, je le ferai quoiqu’il en coûte ! Mme
-: —Ce n’est
+: — Ce n’est
-adresser. —Je vous
+adresser. — Je vous
-âme. ■—’Monsieur l’intendant,
+âme. — Monsieur l’intendant,
-demanda ; —Craignez-vous que
+demanda : — Craignez-vous que
-cette maison? —Oui, je
+cette maison ? — Oui, je
-s’il pou¬ vait parler,
+s’il pouvait parler,
-de sang! Frapper
+de sang ! Frapper
-le coeur d’une
+le cœur d’une
-nous attirer! Et
+nous attirer ! Et
-ne sè venge! Bigot
+ne se venge ! Bigot
-encore. II regarda
+encore. Il regarda
-peut-être lul décocher
+peut-être lui décocher
-lui. —Chère amie,
+lui. — Chère amie,
-communication queltconque ou me confler une
+communication quelconque ou me confier une
-: —Quoi de
+: — Quoi de
-mon ami? —Monsieur l’intendant,
+mon ami ? — Monsieur l’intendant,
-68 le kií;ce de quép.ec 11 se tut, interrogcant (tu regard son maítre. Celui-ci,
+Il se tut. Interrogeant du regard son maître. Celui-ci,
-un jen des paupière» que
+un jeu des paupières que
-deux etitendalont A mcrveillo, íit. comprendre
+deux entendaient à merveille, fit comprendre
-factotum .sa pensée. ■—Ah! ah! sourit-il, j’avuis oublié. Eh bien! la mère était-ídle eontente? —Monsieur, lorsquo je lui cus reniis son en¬ fant, tdie est
+factotum sa pensée. — Ah ! ah ! sourit-il, j’avais oublié. Eh bien ! la mère était-elle contente ? — Monsieur, lorsque je lui eus remis son enfant, elle est
-à gonoux en reniereiant le
+à genoux en remerciant le
-vous béuissaiit. Bigot
+vous bénissant. Bigot
-et rogarda prosondément Mme Péan. A son
+et regarda profondément Mme Péan. À son
-sourit divinenient et murmurn : —Merci, monsieur rinteudíint, vous
+sourit divinement et murmura : — Merci, monsieur l’intendant, vous
-désir. —Parco que je l’avuis duviné, madame! La
+désir. — Parce que je l’avais deviné, madame ! La
-femme rogarda l’intendant avec adiniration. puis ollu s’écrfa, subìtement t’rémissante de gaìeté : —Alors, «h! alors, jo veux me réjouir,.. je
+femme regarda l’intendant avec admiration, puis elle s’écria, subitement frémissante de gaieté : — Alors, oh ! alors, je veux me réjouir... je
-plus (le pressentiment, je n’al plus d’inqiiiétude, je n’ai plus.. . Ses paroles suront couvertes
+plus de pressentiment, je n’ai plus d’inquiétude, je n’ai plus... Ses paroles furent couvertes
-de cloclms qui
+de cloches qui
-salon transforiné en
+salon transformé en
-était servie! Un "hourra" éelata eoinine un
+était servie ! Un « hourra » éclata comme un
-brouhaha imlescriptible se
+brouhaha indescriptible se
-la fottle des invités : les hommes cherehaient leurs
+la foule des invités ; les hommes cherchaient leurs
-filles appelaiont lonr» umants. Ues cris joyettx montaient
+filles appelaient leurs amants. Des cris joyeux montaient
-Des rlres éclataient,
+Des rires éclataient,
-jeunes, heurettx... Puis l’ordre s’ótant fait, touto l’aHsistance entre le deuxlème et
+jeunes, heureux... Puis l’ordre s’étant fait, toute l’assistance entre le deuxième et
-salon, oft était dresséo une table cxcessivement sastueuse, ilt double liale pour reeevolr et
+salon, où était dressée une table excessivement fastueuse, fit double haie pour recevoir et
-les ltéros de cette sôte :
+les héros de cette fête :
-et Mtne Péan.
+et Mme Péan.
-venait d’osfrir son
+venait d’offrir son
-sa compugno, lorsqu’uu donutstiqiu; s’approcha rapidoment et, tout effaró, murmura ces parolos : Monsieur
+sa compagne, lorsqu’un domestique s’approcha rapidement et, tout effaré, murmura ces paroles : — Monsieur
-grenadier, oo... Flambard, qui demamk* à vous entretenir! Flambard!. .. Mme
+grenadier, ce... Flambard, qui demande ! à vous entretenir ! — Flambard !... Mme
-du vislteur, pAlit affreimemont et
+du visiteur, pâlit affreusement et
-de rintendant. Lui, iie parut pas so troubler; seulement,
+de l’intendant. Lui, ne parut pas se troubler ; seulement,
-un l’eu nrdent brilla. II renvoyu le domostique, puis, calnte et souriant, II dlt à
+un feu ardent brilla. Il renvoya le domestique, puis, calme et souriant, Il dit à
-sa voix-suave et légèrement moqututse : —Amis, on
+sa voix suave et légèrement moqueuse : — Amis, on
-est Iti à
+est là à
-ma maison; dois-je
+ma maison ; dois-je
-faire entror? —Son nom
+faire entrer ? — Son nom
-de semnic. —Eeoutez... mais ailenco : Flambard! 11 n’était pas bosoin de
+de femme. — Écoutez... mais silence : Flambard ! Il n’était pas besoin de
-le silencg, ce jioîiî créa
+le silence, ce nom créa
-stupeur íjuì sembla parulyser pour
+stupeur qui sembla paralyser pour
-Tous le^ regards s’imniobilisèrent sur
+Tous les regards s’immobilisèrent sur
-si bieii qu’on eílt. pensé que l’existencc humaine
+si bien qu’on eût pensé que l’existence humaine
-du dernìer salon,
+du dernier salon,
-Par Notrc-1 laniç !
+Par Notre-Dame !
-ce cliicn qui revlent aboyer! — -Siicncc, Cadet! commanda
+ce chien qui revient aboyer ! — Silence, Cadet ! commanda
-jeunes senimes qui le supportaieut, venait
+jeunes femmes qui le supportaient, venait
-paroles. —C’est un chieil qui
+paroles. — C’est un chien qui
-prenons garde! dit
+prenons garde ! dit
-épée. —Mes amis, reprit l’intendant,_ si
+épée. — Mes amis, reprit l’intendant, si
-de sorco à inuseler le
+de force à museler le
-qu’on l’iiitroduisc.! 11 ricanait
+qu’on l’introduise ! Il ricanait
-cet ordrc, cria
+cet ordre, cria
-ses déinons! je
+ses démons ! je
-le vcntre de
+le ventre de
-le gro.s muuitionnaire brandissait sa eourte épée de salon. uu véritable
+le gros munitionnaire brandissait sa courte épée de salon, un véritable
-qui n’cúi pas nianqué de
+qui n’eût pas manqué de
-se pâincr. Ce ge.ste de matamore tit de suite pouíl’er toutes les fenunos qui. l’instant
+se pâmer. Ce geste de matamore fit de suite pouffer toutes les femmes qui, l’instant
-avaient iminqué de s’évaiiouir au
+avaient manqué de s’évanouir au
-nom en¬ tendu de Flambard. --Voyons, mou ami
+nom entendu de Flambard. — Voyons, mon ami
-Bigot, rerigaînez, rengatnez! II importe
+Bigot, rengainez, rengainez ! Il importe
-en ennemi; il
+en ennemi ; il
-toujours teinps de
+toujours temps de
-mater. —Uno clio.se sûre,
+mater. — Une chose sûre,
-un grogneiiient de
+un grognement de
-mal retonu A la chaíne, il
+mal retenu â la chaîne, il
-ami. —Qu’en savons-nous? reprit
+ami. — Qu’en savons-nous ? reprit
-ou d’autro nous
+ou d’autre nous
-et d’excelleute courtoisie,
+et d’excellente courtoisie,
-nous iaisserons attendre
+nous laisserons attendre
-me snivent! U pívota avec
+me suivent ! Il pivota avec
-toujours A son bras. U se
+toujours à son bras. Il se
-face A face avec Deschenaux. —Mon ami,
+face à l’ace avec Deschenaux. — Mon ami,
-aposter dotize gardes
+aposter douze gardes
-gardes (levront guelter le
+gardes devront, guetter le
-que ■ jpijuiiai *cui ittiic; Deschenaux
+que je pourrai leur faire. Deschenaux
-deuxième saiott où iis se
+deuxième salon où ils se
-et pénétròrent dans
+et pénétrèrent dans
-Ce vesti¬ bule était magniíìquement éelairé par
+Ce vestibule était magnifiquement éclairé par
-chacun. II 1t.\trlono lrto ciait uruwi o uc oiucmuucs uuincnriî uana icoquclles s’encadraient
+chacun. Il était décoré de splendides boiseries dans lesquelles s’encadraient
-d’un ríche colorìs qu’amplislait la puissanee des
+d’un riche coloris qu’amplifiait la puissance des
-lustres. Ca et
+lustres. Ça et
-se reslétaient en rayons lumìneux sur
+se reflétaient en rayons lumineux sur
-en hanrioníe avec
+en harmonie avec
-d’une réeeption à
+d’une réception à
-toujours l’efset auquel
+toujours l’effet auquel
-d’un mastre, en
+d’un maître, en
-Louis XV... Bigot
+Louis {{rom-maj|xv}}... Bigot
-lumières éblotiissantos. xV quelques pas on nrriêro de
+lumières éblouissantes. À quelques pas en arrière de
-deux personnages. la
+deux personnages, la
-jouisseurs effrénës demeurait
+jouisseurs effrénés demeurait
-les liomnies avaient la niain ft )a poignëe de leurs épéos, les l’emmes snecrochaient aux
+les hommes avaient la main à la poignée de leurs épées, les femmes s’accrochaient aux
-leurs ainants. Quelquesunes avaient furtiveinent décroelié des
+leurs amants. Quelques-unes avaient furtivement décroché des
-un stvlet et mênie un
+un stylet et même un
-et ees arnies, elles
+et ces armes, elles
-avaient prestetneut glissées
+avaient prestement glissées
-leurs eorsuges. L’intendant
+leurs corsages. L’intendant
-geste á un domestique. f’eluici ouvrit
+geste à un domestique. Celui-ci ouvrit
-se dëcoupa la
+se découpa la
-et sontbre silhouette
+et sombre silhouette
-Flambard. 11 sranchit le
+Flambard. Il franchit le
-vestibule. I,a porte
+vestibule. La porte
-lui. II enleva son leutre, un
+lui. Il enleva son feutre, un
-narquois sem¬ blait se
+narquois semblait se
-blêmes. A cet insiant, plusieurs
+blêmes. À cet instant, plusieurs
-ne eonnaissaient pas Flambard, tìrent deux
+ne connaissaient pas Flambard, firent deux
-voir ee vislteur, dont le 110111 était devenu eélòbro. Flambard
+voir ce visiteur, dont le nom était devenu célèbre. Flambard
-en exéeutant une révéronce eérémonieuse. Les eurieuses, stupéfaites
+en exécutant une révérence cérémonieuse. Les curieuses, stupéfaites
-ravies, retraitérent immédiatennmt comme ees petites ehattes qui ii reculons
+ravies, retraitèrent immédiatement comme ces petites chattes qui à reculons
-prudemment (lu jeune
+prudemment du jeune
-Mme l’éan le spadassin s’inelina jusqu’à
+Mme Péan le spadassin s’inclina jusqu’à
-voix naslllante : —Madame, je
+voix nasillante : — Madame, je
-ma part; mais
+ma part ; mais
-Monsieur l’intendant. une mission importante,., si
+Monsieur l’intendant une mission importante... si
-avait roinarqué que le terrailleur apparaissaít sans
+avait remarqué que le ferrailleur apparaissait sans
-Cette eonstatation parut souluger un
+Cette constatation parut soulager un
-peut-être, d’Iiommes aussi.
+peut-être, d’hommes aussi.
-que eelui de son visitcur, pnt la
+que celui de son visiteur, prit la
-— Monsieur. la maítresse de
+— Monsieur, la maîtresse de
-vous pardonno de
+vous pardonne de
-Quant A l’intendantroval, il
+Quant il l’intendant-royal, il
-disposé ii vous
+disposé à vous
-vous présontez pas en ennemi, —En ennemi? sourit
+vous présentez pas en ennemi. — En ennemi ? sourit
-qu’on mi: l’era. Si l’accucui est
+qu’on me fera. Si l’accueil est
-semble déjíi le voir, je. me
+semble déjà le voir, je me
-été chargé, Je
+été chargé. Je
-aussi magniflque fête
+aussi magnifique fête
-celle-ci. •—Oh! aucun
+celle-ci. — Oh ! aucun
-faire connaitre de
+faire connaître de
-mission... —Monsieur l’intendant, interrompit Flam¬ bard, je
+mission... — Monsieur l’intendant, interrompit Flambard, je
-enfant. —Un enfant! lit Bigot
+enfant. — Un enfant ! fit Bigot
-seul l’oeil de
+seul l’œil de
-du spadas¬ sin put
+du spadassin put
-tard. —Ah! ah! vons dites trop tard? C’est
+tard. — Ah ! ah ! vous dites trop tard ? C’est
-pressés dorriéro lui. —Un moment! dit
+pressés derrière lui. — Un moment ! dit
-avec autorité. du gesto imposant
+avec autorité, du geste imposant
-pas ava ncor. Flambard
+pas avancer. Flambard
-de s’arrëter sous
+de s’arrêter sous
-son musque légèroment cuìvré, la mobillté de
+son masque légèrement cuivré, la mobilité de
-yeux peryatits et
+yeux perçants et
-la hauleur de sa tallle dont
+la hauteur de sa taille dont
-pouvait aisëment deviner l’extraordinaire souples.se. Devant
+pouvait aisément deviner l’extraordinaire souplesse. Devant
-Bigot, do taillo plutôt
+Bigot, de taille plutôt
-d’un nuin se mestirant ù l’ombre amplìíiée d’un
+d’un nain se mesurant à l’ombre amplifiée d’un
-hautain II essnyait de
+hautain il essayait de
-Mais 11 était doliliné par
+Mais il était dominé par
-bande íi cet instant subissuit elle
+bande à cet instant subissait elle
-en ressentalt une
+en ressentait une
-qui piqualt son
+qui piquait son
-prenait plnisir à faire attemlrc les
+prenait plaisir à faire attendre les
-qu’appelaient elle/, lui certaines asfaircs. II y
+qu’appelaient chez lui certaines affaires. Il y
-des momeiits où cet hommc était iircsque Impossìblc d’abord. II avait
+des moments où cet homme était presque impossible d’abord. Il avait
-diverses reprlscs, sous prétexto de bexogncs pressantcs, des eutrovues au
+diverses reprises, sous prétexte de besognes pressantes, des entrevues au
-et a d’autres. 11 avait méme, une
+et à d’autres. Il avait même, une
-de recovoir M. de. Vaudreuil
+de recevoir M. de Vaudreuil
-le faisunt informer
+le faisant informer
-se trouvuit déjil en audienee et
+se trouvait déjà en audience et
-le rocovrnit volontiers le lendemaln A eertains jours, selon lluinieur qu’il
+le recevrait volontiers le lendemain. À certains jours, selon l’humeur qu’il
-il l’aisalt ouvrir
+il faisait ouvrir
-le vislteur nnnoneé. Toutefois,
+le visiteur annoncé. Toutefois,
-les lnimbles, les
+les inimitiés, les
-fonctionnaires - et ee eapriee de
+fonctionnaires — et ce caprice de
-paraît inexplieable - il semhlail quelque peu eondeseendant et
+paraît inexplicable — il semblait quelque peu condescendant et
-les reeevait pas lui-mômo, il donnalt instruetions qu’on s’oeeupât des demamles ou
+les recevait pas lui-même, il donnait instructions qu’on s’occupât des demandes ou
-de ees persounes. Coei nous
+de ces personnes. Ceci nous
-donc eomprendre que si. ee Holr-líi, Bigot
+donc comprendre que si, ce soir-là, Bigot
-suite reçti Flamb.ard, c’est
+suite reçu Flambard, c’est
-ne Ittl reeonnuissnit pas
+ne lui reconnaissait pas
-grand personnage; et peut-étre aussi avalt-il pensé
+grand personnage ; et peut-être aussi avait-il pensé
-aux dépcnx de ce vislteur importun.
+aux dépens de ce visiteur importun.
-: ear, selon les promiêres apparences,
+: car, selon les premières apparences,
-semblait ôtre venu pour H’amuser... mais s’amuser peut-étre ù un Jcu torrible, ear il
+semblait être venu pour s’amuser... mais s’amuser peut-être à un jeu terrible, car il
-un enfant! l’n enfant! Bigot
+un enfant ! Un enfant ! Bigot
-surprise, 11 avait doviné. Un
+surprise, il avait deviné. Un
-qu’on pour¬ rait tourner
+qu’on pourrait tourner
-et tlonner à sa féte un imprornptu auquel personne, ccrtcs, n’avait
+et donner à sa fête un impromptu auquel personne, certes, n’avait
-Flambard prentlre une
+Flambard prendre une
-sourde eolêre gronder
+sourde colère gronder
-son Ôtre. Si, à eetto minute, Bigot avait. pu tuer Flaniblard par la penséo, le
+son être. Si, à cette minute, Bigot avait, pu tuer Flambard par la pensée, le
-seule ar¬ me pour
+seule arme pour
-Bigot comniençait à
+Bigot commençait à
-une puissanee surnaturelle,
+une puissance surnaturelle,
-la poiulre n’avait
+la poudre n’avait
-ÎO LE .SIÈGE DE QUÉHEC murailles
+murailles
-ouvertes de¬ vant lui.
+ouvertes devant lui.
-cet homme? Oui, lìigot commençait ù penser ain¬ si. Alors,
+cet homme ? Oui, Bigot commençait à penser ainsi. Alors,
-autre armn, mais
+autre arme, mais
-à íait nouvelle,
+à fait nouvelle,
-originale même! Son
+originale même ! Son
-suspendu au-de.ssus de ia tête
+suspendu au-dessus de la tête
-là. II fit
+là. Il fit
-s’approcha rapidemcnt, et
+s’approcha rapidement, et
-le inilieu du
+le milieu du
-supérieur. —Comme vous
+supérieur. — Comme vous
-reprit l’intendant. avec
+reprit l’intendant, avec
-été conflé. Cette fem¬ me nous sera savoir
+été confié. Cette femme nous fera savoir
-là. —11 devait donc partir? demanda
+là. — Il devait donc partir ? demanda
-lui. —Ce soir
+lui. — Ce soir
-sa mè¬ re. —Ah! ah! vous
+sa mère. — Ah ! ah ! vous
-de l’enfant? —Je l’ai
+de l’enfant ? — Je l’ai
-petit. Àujourd’hui, com¬ me je
+petit. Aujourd’hui, comme je
-est venii m’informer
+est venu m’informer
-Jean Vau¬ court et
+Jean Vaucourt et
-l’étonna. II Se demandait
+l’étonna. Il se demandait
-quel motis Bigot
+quel motif Bigot
-quelque traîtrise? Certes,
+quelque traîtrise ? Certes,
-ses gardes; mais
+ses gardes ; mais
-aussi lâehes que
+aussi lâches que
-à oscfller légèrement,
+à osciller légèrement,
-les têt-es, les
+les têtes, les
-le spa¬ dassin. Lui,
+le spadassin. Lui,
-ridicule. II vit
+ridicule. Il vit
-mais ust sourire
+mais un sourire
-moment. II décida
+moment. Il décida
-tarder. —Monsieur l’intendant,
+tarder. — Monsieur l’intendant,
-à revenir; je
+à revenir ; je
-fait. 11 fit mine d’avanccr. —No bougez pas! ne bougez pas! cria vive¬ ment lîìgot en
+fait. Il fit mine d’avancer. — Ne bougez pas ! ne bougez pas ! cria vivement Bigot en
-sûr. —Hé! clama
+sûr. — Hé ! clama
-vos mìmiqucs de
+vos mimiques de
-vos supercheries? II se
+vos supercheries ? Il se
-ricaner. —Au l’ait, ajouta-t-il
+ricaner. — Au fait, ajouta-t-il
-me eommandez de
+me commandez de
-mes pieds? Eh bien! je suis l’atigué de
+mes pieds ? Eh bien ! je suis fatigué de
-faut cet. enfant! II mareha cette foìs rudement vers l’inten¬ dant. A la
+faut cet enfant ! Il marcha cette fois rudement vers l’intendant. À la
-secoua violeinment les
+secoua violemment les
-cri d’effroì échappé
+cri d’effroi échappé
-vivement retourné; car
+vivement retourné ; car
-seconde d’avant; oui,
+seconde d’avant ; oui,
-le magnifìque lustre
+le magnifique lustre
-ne fstt tombé
+ne fût tombé
-doucement. —Monsieur, fit-il
+doucement. — Monsieur, fit-il
-garde, monsieur! car
+garde, monsieur ! car
-superbes lustres! Mme
+superbes lustres ! Mme
-avait niarché vers
+avait marché vers
-bougea pas; il
+bougea pas ; il
-lèvres reinuer et
+lèvres remuer et
-évité. II reprit,
+évité. Il reprit,
-: —Oh! je
+: — Oh ! je
-monsieur l’inten¬ dant, que
+monsieur l’intendant, que
-un fll auquel
+un fil auquel
-Vous étes très
+Vous êtes très
-vos visíteurs; maintenant
+vos visiteurs ; maintenant
-LE SIÈGE DE QUÉBEC 71 imvaiit je ilevrai me défier (le vos plal’onds qui
+navant je devrai me défier de vos plafonds qui
-des flannnes terribles.
+des flammes terribles.
-au mainent où le spadas¬ sin prononçait
+au moment où le spadassin prononçait
-: —Gardes! jeta-t-il. A l’instant
+: — Gardes ! jeta-t-il. À l’instant
-s’agitèrent brusquenient près
+s’agitèrent brusquement près
-grand esealier, un
+grand escalier, un
-une eliose inattendue
+une chose inattendue
-plafond. Los gardes
+plafond. Les gardes
-plus quïi (leux pas
+plus qu’à deux pas
-projectile au-dossus de
+projectile au-dessus de
-suivit 011 eutendit ce
+suivit on entendit ce
-: —Par les
+: — Par les
-du diable! Et Flambard, balanqant une
+du diable ! Et Flambard, balançant une
-le lus¬ tre, le
+le lustre, le
-nues. —A lui! vociféra
+nues. — À lui ! vociféra
-de bretteur! En
+de bretteur ! En
-temps quc son
+temps que son
-se flt dans
+se fit dans
-lustre. —Eh! eh! ricana-t-il,
+lustre. — Eh ! eh ! ricana-t-il,
-renards. II brandit. sa
+renards. Il brandit sa
-à bondir, Bigot
+à bondir. Bigot
-: —Pas de
+: — Pas de
-accident. II faut
+accident. Il faut
-tout. —Et ces
+tout. — Et ces
-avez appelés? ricana Flambard. —C’était pour
+avez appelés ? ricana Flambard. — C’était pour
-de vo¬ tre part! —Oh! s’écria
+de votre part ! — Oh ! s’écria
-la vérité? —Monsieur... clama
+la vérité ? — Monsieur... clama
-l’outrage. —Ah! tenez,
+l’outrage. — Ah ! tenez,
-vous òtes encore plus lâehe que
+vous êtes encore plus lâche que
-vos valets! —Par l’enfer! rugit
+vos valets ! — Par l’enfer ! rugit
-nous laisseronsnous insulter
+nous laisserons-nous insulter
-la sorte? Comme un l’ou le
+la sorte ? Comme un fou le
-appliqua vigoureuscmcnt au
+appliqua vigoureusement au
-gros munitionnaire; celui-ci
+gros munitionnaire ; celui-ci
-rouler lourdcment sur
+rouler lourdement sur
-dalles. - -Voilà! dit Flambard, eomment 011 apaise
+dalles. — Voilà ! dit Flambard, comment on apaise
-chiens hargnenx! Et
+chiens hargneux ! Et
-monsieur, ajouta-til en marchnnt sur
+monsieur, ajouta-t-il en marchant sur
-avez sait de
+avez fait de
-aviez ici! —11 est. parti! répliqua froidcment Bigot. —Vous mentez! cria
+aviez ici ! — Il est parti ! répliqua froidement Bigot. — Vous mentez ! cria
-pris enfln de colèro. —Fouillez la
+pris enfin de colère. — Fouillez la
-assurez-vous (1e cette vérité! Faites place! commanda
+assurez-vous de cette vérité ! Faites place ! commanda
-l’intendant, on s’cffaçant lui-même pour laissor libro passagc au spadassin, —Vous espérez encore, rieana Flambard,
+l’intendant, en s’effaçant lui-même pour laisser libre passage au spadassin. — Vous espérez encore, ricana Flambard,
-me perceront les reins it la première occasion? —Brisez les épées! cria
+me perceront, les reins à la première occasion ? — Brisez les épées ! cria
-bruit métalllque sur
+bruit métallique sur
-vestibule. —Allez, monsieur, fouillez! reprit
+vestibule. — Allez, monsieur, fouillez ! reprit
-vie sauve! Flambard
+vie sauve ! Flambard
-un souri¬ re sceptique. —C’est, repartit
+un sourire sceptique. — C’est, repartit
-sortir vivant! Flambard
+sortir vivant ! Flambard
-à rire, —Je vous
+à rire. — Je vous
-l’enfant. Toutesois, monsieur.. . II fut
+l’enfant. Toutefois, monsieur... Il fut
-d’entrée. Bigot d’un
+d’entrée. Bigot, d’un
-ouvrir. —Mon! dit
+ouvrir. — Non ! dit
-j’y suis! Et,
+j’y suis ! Et,
-soldat, essousflé, lialetant, se
+soldat, essoufflé, haletant, se
-le péristyle! —Que veux-tu? interrogea
+le péristyle : — Que veux-tu ? interrogea
-canons (le la slotte anglaise flt trembler
+canons de la flotte anglaise fit trembler
-son impasslbilité, ne
+son impassibilité, ne
-de tressaillir, Une
+de tressaillir. Une
-: —Les Anglais sont là! L’intendant
+: — Les Anglais sont là ! L’intendant
-encore... —C’est la
+encore... — C’est la
-qu’on bombarde! dit
+qu’on bombarde ! dit
-72\tle\thikcI’)\t:>!■: <j(■eiìb: Jlmc Péan
+Mme Péan
-laisser eiioir. hlómo et tromblanto, sur 1111e bamiuetie près d<* là,
+laisser choir, blême et tremblante, sur une banquette près de là,
-défaillait. l)ix fois,
+défaillait. Dix fois,
-avait l’aillt s’évaItouir depuÌH le emuiueuceineiit, tlr elle seeue, iuuìh elle avait. réxisté pour
+avait failli s’évanouir depuis le commencement de cette scène, mais elle avait, résisté pour
-sa faiblosse, son troulile, son
+sa faiblesse, son trouble, son
-Une nilnute les eanons ennemis iirenl silence,
+Une minute les canons ennemis tirent silence,
-ce sileuee devint si inipositnt. qu’il
+ce silence devint si imposant qu’il
-sorte d’esfroi dtins lt! coeur de nos personnagos. —-Eh bien? iutcrrngcu l’’laml)ard ttu soldat toujours sotts le péristylo. - Le eomiuandant Vergor
+sorte d’effroi dans le cœur de nos personnages. — Eh bien ? interrogea Flambard au soldat toujours sous le péristyle. — Le commandant Vergor
-Monsieur rintenilíint. répondit
+Monsieur l’Intendant, répondit
-que los Anglais
+que les Anglais
-Un muruture eiroula, d’étonnoment ou
+Un murmure circula, d’étonnement ou
-spadassin n’uuruit pu
+spadassin n’aurait pu
-Bigot .sourire, et
+Bigot sourire, et
-sourire (ìu’il crut erotnprondre. Mme Péan, tì donii affaisséo sur la hanquette, cria : —Les Anglais au Foulon!... O mon Diett! mon pronxentiment! Bigot s’élançu vers
+sourire qu’il crut comprendre. Mme Péan, à demi affaissée sur la banquette, cria : — Les Anglais au Foulon !... Ô mon Dieu ! mon pressentiment ! Bigot s’élança vers
-la récottforter et la Koutenir. Un autre murmuro s’éleva
+la réconforter et la soutenir. Un autre murmure s’éleva
-les Invités de
+les invités de
-dans los hhIoiih par
+dans les salons par
-Cadet allalt les sulvro pour
+Cadet allait les suivre pour
-se dóbroulller comme ils l’entendraiont. 11 grommolu à
+se débrouiller comme ils l’entendraient. Il grommela à
-: ---Cos dlables d’Anglais,
+: — Ces diables d’Anglais,
-avais oubliés! . . . Et les quatre, cents saes (le farine. . . Bigot
+avais oubliés !... Et les quatre cents sacs de farine... Bigot
-rugit sourdoment : —Tals-toi, misérable,
+rugit sourdement : — Tais-toi, misérable,
-pas Flambard? Cudet ricana
+pas Flambard ? Cadet ricana
-Flambard, aprfts avoir resermé la porte, revennit vers l’intendant qul, penché
+Flambard, après avoir refermé la porte, revenait vers l’intendant qui, penché
-d’encouragement. I>es domestiques
+d’encouragement. Des domestiques
-des gardos demeuraient encore lii, prôts à
+des gardes demeuraient encore là, prêts à
-un goste, do leur muîtro. Derrière resealior, plus
+un geste, de leur maître. Derrière l’escalier, plus
-quelques jounos sommes s’entretenaient ìi voix ba.sso, et lours regards se roportaient de
+quelques jeunes femmes s’entretenaient à voix basse, et leurs regards se reportaient de
-à autro vers
+à autre vers
-et Mtno i’éan. L’intendant,
+et Mme Péan. L’intendant,
-revenir A lui, se redressu, et,
+revenir à lui, se redressa, et,
-: —.le croynis que
+: — Je croyais que
-? —C’est vral, monsieur. sourit
+? — C’est vrai, monsieur, sourit
-dire coci :
+dire ceci :
-elle commamle le
+elle commande le
-du roi! Je
+du roi ! Je
-nous nouH reverrons.
+nous nous reverrons.
-nous revorrons, parce
+nous reverrons, parce
-que los traitres ont
+que les traîtres ont
-au châtinient qui
+au châtiment qui
-dû. •—C’est une menace? demanda froideinent Bigot. —Oui. —Eh bien! monsieur, allez! Si
+dû. — C’est une menace ? demanda froidement Bigot. — Oui. — Eh bien ! monsieur, allez ! Si
-redresser, l’aites! Si
+redresser, faites ! Si
-venger, vengez-les! Si
+venger, vengez-les ! Si
-à srapper, írappez! Bigot
+à frapper, frappez ! Bigot
-hautain, inordant. Comnn- d’habittido il éttiil sans arnii’. Flambard
+hautain, mordant. Comme d’habitude il était sans arme. Flambard
-: •(Vriaim-mcm, je
+: — Certainement, je
-suis jtiró de srapper, je trapiierai ! .le pournis vous frappor de
+suis juré de frapper, je frapperai ! Je pourrais vous frapper de
-je no suis
+je ne suis
-de sang-froiil un bomnu‘ désarmé.
+de sang-froid un homme désarmé.
-comme i;a, d’un coup. qa m; vaut
+comme ça, d’un coup, ça ne vaut
-la poino. Je désire iniettx que
+la peine. Je désire mieux que
-dis, j’uurai mon lieure! Et en avant votre lieure, ricana
+dis, j’aurai mon heure ! Et, en ayant votre heure, ricana
-aurez l’uvantage conlre l’intendant-royal? ! -•-J’attrai sùrement l’avantage,
+aurez l’avantage contre l’intendant-royal ? — J’aurai sûrement l’avantage,
-main protectrico d’une Pompudour! Frenez garde,
+main protectrice d’une Pompadour ! Prenez garde,
-et adíeu! Flambard s’tut alla, laissaut l’intendant tout scconé de oolêre et
+et adieu ! Flambard s’en alla, laissant l’intendant tout secoué de colère et
-se rappelait. tout
+se rappelait tout
-les termos sévères conteiius dans une iettre à lui écrito par
+les termes sévères contenus dans une lettre à lui écrite par
-Pompadour. Oh! ce
+Pompadour. Oh ! ce
-damné viendrait-îl secouer ot renverser un édìslce que
+damné viendrait-il secouer et renverser un édifice que
-les tempèt.es! Bigot
+les tempêtes ! Bigot
-peur l’efslettrer. II se réfitgia près
+peur l’effleurer. Il se réfugia près
-jeunes sommes entouraient
+jeunes femmes entouraient
-du spa¬ dassin, murmura : —Je pense que l’onfant a
+du spadassin, murmura : — Je pense que l’enfant a
-par Deschenaux! —Deschenaux! se
+par Deschenaux ! — Deschenaux ! se
-tressaillant. Tiens! comment
+tressaillant. Tiens ! comment
-coquin ici? II voulut
+coquin ici ? Il voulut
-vestibule. —Sur le
+vestibule. — Sur le
-cette fem¬ me. C’est
+cette femme. C’est
-je chercherai! II sortit. XVIII A L’ANSE
+je chercherai ! Il sortit. XVIII À L’ANSE
-pour résléchir. Les
+pour réfléchir. Les
-la cauonnade. Immobile
+la canonnade. Immobile
-vers Beauport? Les Anglais allaientils attaquer par Beauport? Mais
+vers Beauport ? Les Anglais allaient-ils attaquer par Beauport ? Mais
-i,i-: sií:c,k dk qfEbec\t73 venait-il
+venait-il
-de rapportcr qu’ils étnient dcscendus à
+de rapporter qu’ils étaient descendus à
-au Foulon? Et notre ami. ihquiot, se deniandait encore
+au Foulon ? Et notre ami, inquiet, se demandait encore
-la descoute des cnnemis au Foulon. Oli! gronda-t-il
+la descente des ennemis au Foulon. — Oh ! gronda-t-il
-sommes traliis! Kt, preuant une
+sommes trahis ! Et, prenant une
-rivière Saint-Cliarles ])our se
+rivière Suint-Charles pour se
-de Montcalin et
+de Montcalm et
-les eoups du
+les coups du
-trop tard! I.’tieure de
+trop tard ! L’heure de
-était vcnue ! Kes traítres venaient
+était venue ! Les traîtres venaient
-leurs dernìères cartes; plus tard. le
+leurs dernières cartes ; plus tard, le
-le CONSUMMATD’M EST
+le CONSUMMATUM EST
-septembre, ìninuìt allait
+septembre, minuit allait
-un prentier détaehement de
+un premier détachement de
-avait, etiiln, réussi
+avait, enfin, réussi
-mettre on jeu
+mettre en jeu
-ses aides-de-eamp, le
+ses aides-de-camp, le
-Fraser. b’Ansc au
+Fraser. L’Anse au
-son ohcession, et
+son obsession, et
-atout n’auraít point
+atout n’aurait point
-le jou ít son
+le jeu à son
-: cont cinquante hommes vigilnnts et détcrminés, deux
+: cent cinquante hommes vigilants et déterminés, deux
-l’auraient empéché de prcndro position
+l’auraient empêché de prendre position
-trouvé, lit, la mort. l’ourtant il
+trouvé, là, la mort. Pourtant il
-cent einquante hommes? Oui...
+cent cinquante hommes ? Oui...
-de cbef! Le
+de chef ! Le
-ses sol¬ dats : —Bah! la
+ses soldats : — Bah ! la
-tentes, ainuaez-vous, dormez,
+tentes, amusez-vous, dormez,
-vous plaira! 11 laissa un eorps de
+vous plaira ! Il laissa un corps de
-dix bornmes auxquels
+dix hommes auxquels
-fit envover une
+fit envoyer une
-remplie d’eaude-vie. En
+remplie d’eau-de-vie. En
-il pluça quatre sentìnelles. l’uìs lul-même ct ses trois osficiers subalternes rentrèrcnt sous
+il plaça quatre sentinelles. Puis lui-même et ses trois officiers subalternes rentrèrent sous
-à hoire et
+à boire et
-ami intimo, avait
+ami intime, avait
-de conflance. Deux
+de confiance. Deux
-de Vaudreuii que
+de Vaudreuil que
-pas susfisant, et
+pas suffisant, et
-hauteurs. —Si, slt-il remarquer,
+hauteurs. — Si, fit-il remarquer,
-de conflance dans
+de confiance dans
-balancement, indëeision, et,
+balancement, indécision, et,
-de rensorcer seulement Vergor, 11 était
+de renforcer seulement Vergor, il était
-on flt en effet, snvoir nu bataillon de (îuyenne de
+on fit en effet, savoir au bataillon de Guyenne de
-13, oecuper les hnuteurs du
+13, occuper les hauteurs du
-chefs frunçais, dont proiitaient les
+chefs français, dont profitaient les
-ils étnieut nssez bien renaelgnés par
+ils étaient assez bien renseignés par
-ce qul se
+ce qui se
-camp frunçais, pour
+camp français, pour
-des traítres à
+des traîtres à
-il semblalt y
+il semblait y
-avoir plusieurs, K’un, entre
+avoir plusieurs. L’un, entre
-Cet liomme n’était
+Cet homme n’était
-ni frunçais. D’origlne itttlienne. aventurier quelconque, II était
+ni français. D’origine italienne, aventurier quelconque, il était
-au puys dix
+au pays dix
-auparavant ct avait cssavé de
+auparavant et avait essayé de
-les mëtiors pour
+les métiers pour
-Son prlncipal commerce était eelui de
+Son principal commerce était celui de
-vente clandestino des eatix-de-vie. 11 s’oeciipait nttssi du
+vente clandestine des eaux-de-vie. Il s’occupait aussi du
-des sourrures avec
+des fourrures avec
-bientôt asfillé à
+bientôt affilié à
-Cet honime, qui avait d’ubord véeu en
+Cet homme, qui avait d’abord vécu en
-avait clmngé son ttom de Fossini mi eelui de Fnissnn, parlait le írauçuis des Méridìonaux, ot II avait
+avait changé son nom de Fossini en celui de Foissan, parlait le français des Méridionaux, et il avait
-se sairo passer pour frunçais attprès des
+se faire passer pour Français auprès des
-ainsi qu’attprès d’un bon nombro de fonctíonnaires. Foissan était déjù un
+ainsi qu’auprès d’un bon nombre de fonctionnaires. Foissan était déjà un
-quelques osficlers anglais
+quelques officiers anglais
-nom uvait été mentìonné à
+nom avait été mentionné à
-alors manifestó le
+alors manifesté le
-parler. De général
+parler. Le général
-l’interrogea. —Tu connnis bien, demanda-t-11, Monsieur de Bréurt et
+l’interrogea. — Tu connais bien, demanda-t-il, Monsieur de Bréart et
-de Cadet? —Monsieur Cadet. sourit
+de Cadet ? — Monsieur Cadet, sourit
-oui, géné¬ ral. —
+oui, général. —
-Monsieur tle Bréart? —Oui. —Moyennant une prime raisonnablo pourraistu nous
+Monsieur de Bréart ? — Oui. — Moyennant une prime raisonnable pourrais-tu nous
-cents sttcs de farlne? —.le le penso. —Des magaslns de sarine sont
+cents sacs de farine ? — Je le pense. — Les magasins de farine sont
-Trois-Rivières, n’est-c<t pas? —Dà et ailleurs, oui, —Ces magasins,
+Trois-Rivières, n’est-ce pas ? — Là et, ailleurs, oui. — Ces magasins,
-Monsieur Vauquclin? ■—Oui, général. ct aussi
+Monsieur Vauquelin ? — Oui, général, et aussi
-les vaissoattx de
+les vaisseaux de
-Cadet. —Ah! c’est
+Cadet. — Ah ! c’est
-roi Douls, sa
+roi Louis, sa
-lui. —Monsieur Cadet est sort riche
+lui. — Monsieur Cadet est fort riche
-Foissan. —Voilà bien
+Foissan. — Voilà bien
-était riiomrne pour
+était l’homme pour
-manquons, môme sl ces
+manquons, même si ces
-dans votro pays. —Oh! sourit
+dans votre pays. — Oh ! sourit
-acheter. —Eh bien! mon
+acheter. — Eh bien ! mon
-farine. II y
+farine. Il y
-74 IvE S1ÈG13 DE QUÉBEC cieux
+cieux
-fonctionnaires do la Nouvelle-France. 11 connaissait
+fonctionnaires de la Nouvelle-France. Il connaissait
-les cliefs eivils et
+les chefs civils et
-ces dis.sentions pour aecomplir l’exploit
+ces dissentions pour accomplir l’exploit
-serait saeile de
+serait facile de
-des traitres, même
+des traîtres, même
-les liauts fonctionnaires, II savait
+les hauts fonctionnaires. Il savait
-: —Amis, nous sommes satigués du
+: — Amis, nous sommes fatigués du
-est saite, quc notre
+est faite, que notre
-de l’existenee sous
+de l’existence sous
-Si Measieurs les Anglais tienneut tant
+Si Messieurs les Anglais tiennent tant
-ne ni’y opposerai
+ne m’y opposerai
-imbéciles sa cbaniailler pour
+imbéciles se chamailler pour
-ces niontagnos, pour
+ces montagnes, pour
-meilleurs apports! Wolíe trouvait
+meilleurs apports ! Wolfe trouvait
-relations diroctes avec
+relations directes avec
-se compromettro, et
+se compromettre, et
-été cbargé de vendrc aux
+été chargé de vendre aux
-deux ccnts barils
+deux cents barils
-Mais rion n’établit
+Mais rien n’établit
-s’était 1..A ....\tI\/T ,1/-. TTS ^ /l\t,J s...t i.iuuvc uxx uiixuicx , x»x. ut; v xcuxxiOxxU, 4ux, u.ycuit eu
+s’était trouvé un officier, M. de Fiedmond, qui, ayant eu
-lui-même. II peut
+lui-même. Il peut
-étaient maîtros de
+étaient maîtres de
-du pays? Oui,
+du pays ? Oui,
-pensé quo l’expédition
+pensé que l’expédition
-s’étendant ati-dessous de
+s’étendant au-dessous de
-ou aelieter ou
+ou acheter ou
-se ravitailler; mais
+se ravitailler ; mais
-vents eontraires avaient
+vents contraires avaient
-leur retour, Wolfe
+leur retour. Wolfe
-le munitionnairo le
+le munitionnaire le
-farine. II revint
+farine. Il revint
-général. —’Monsieur Cadet,
+général. — Monsieur Cadet,
-farine. II résléchit un
+farine. Il réfléchit un
-: —Va dìre à
+: — Va dire à
-rusé. U s’imaginait
+rusé. Il s’imaginait
-pour 11vrer aux
+pour livrer aux
-le íleuve jusqu’à la Pointe-aux-Tremblcs. On proiitorait d’une nuit obseure pour
+le fleuve jusqu’à la Pointe-aux-Trembles. On profiterait d’une nuit obscure pour
-Pointe-aux-Trembles, seraicnt transportées
+Pointe-aux-Trembles, seraient transportées
-voie do terre.
+voie de terre.
-qui íìnissait le
+qui finissait le
-de boeufs ou
+de bœufs ou
-que couduisaient des
+que conduisaient des
-peines ct misères a aecomplir le
+peines et misères à accomplir le
-des Trois-Itiviëres à Qué¬ bec, par
+des Trois-Rivières à Québec, par
-les plules, cahoteuses, souvcnt coupées
+les pluies, cahoteuses, souvent coupées
-ravins proíonds. Des
+ravins profonds. Des
-ciel. II avait
+ciel. Il avait
-trois semainos à
+trois semaines à
-séparait Trois-Itivières de
+séparait Trois-Rivières de
-Cette sois, M.
+Cette fois, M.
-la voio du
+la voie du
-être conduito avec
+être conduite avec
-plus gi’cìud secret, de craìnte Que íes Aixglais, mis
+plus grand secret, de crainte que les Anglais, mis
-aurait sourni aux
+aurait fourni aux
-capitale. II n’eut
+capitale. Il n’eut
-ses intentious, lorsque
+ses intentions, lorsque
-Cadet fe¬ rait servir
+Cadet ferait servir
-la Pointe-auxTrembles. Et
+la Pointe-aux-Trembles. Et
-navires. Seulernent, Wolfe
+navires. Seulement, Wolfe
-qui al¬ lait se
+qui allait se
-Cet ofïicier devrait
+Cet officier devrait
-faire surveilI or» a a m a r’r-’ìi a\tTT/-»1 wï a o ovoif\t«o/vii Ardna kjwi 111W1\tJ.AV1U100\tU,\tr\tUJ.C\tU.CJCO\tIV A UAA ^ d’arrêter
+faire surveiller sa marche, Holmes avait déjà reçu l’ordre d’arrêter
-des traitres à
+des traîtres à
-son commeroe personnel, II est vral qu’il avait offiert au
+son commerce personnel. Il est vrai qu’il avait offert au
-LE SIÊGE DE QUÉBEC 75 ne
+ne
-Louis XV des
+Louis {{rom-maj|xv}} des
-noblesse. II deniandait peu...
+noblesse. Il demandait peu...
-son immen.se fortune
+son immense fortune
-là éelipser la
+là éclipser la
-ses navi¬ res et
+ses navires et
-au munitionnaire; et
+au munitionnaire ; et
-autres na¬ vires sans gratifler Monsieur
+autres navires sans gratifier Monsieur
-grand mu¬ nitionnaire de
+grand munitionnaire de
-richesses rnal acquises, et, enfln, chassé
+richesses mal acquises, et, enfin, chassé
-400 saes de
+400 sacs de
-Les na¬ vires de
+Les navires de
-ainsi, afln de
+ainsi, afin de
-assez favorable; et
+assez favorable ; et
-de Vau¬ dreuil allait
+de Vaudreuil allait
-la Pointeaux-Trembles où
+la Pointe-aux-Trembles où
-de désense et
+de défense et
-Le con¬ voi s’était
+Le convoi s’était
-de Ca¬ det mouillèrent
+de Cadet mouillèrent
-du sudouest soufflait.
+du sud-ouest soufflait.
-la Pointe-aux-l’rembles, passa
+la Pointe-aux-Trembles, passa
-: ■—Hé! mon
+: — Hé ! mon
-convoi suit? Le
+convoi suit ? Le
-composaient l’avantgarde du
+composaient l’avant-garde du
-: —Non, monsieur.
+: — Non, monsieur.
-à Batiscan! Fois&an et
+à Batiscan ! Foissan et
-surprise. —C’est bon,
+surprise. — C’est bon,
-nous l’attendrons! Dans
+nous l’attendrons ! Dans
-Pointe-aux-Trembles. —Oli! oh! dit
+Pointe-aux-Trembles. — Oh ! oh ! dit
-été devinés! —Faut-il continuer quand même? interrogea Foissan. —Sans doute.
+été devinés ! — Faut-il continuer quand même ? interrogea Foissan. — Sans doute.
-nuit. II vente
+nuit. Il vente
-navires liissèrent de
+navires hissèrent de
-du fteuve. A six
+du fleuve. À six
-Wolfe. Fois¬ san demamla alors
+Wolfe. Foissan demanda alors
-besoin. —Bah! répliqua
+besoin. — Bah ! répliqua
-s’en retourneront. tous
+s’en retourneront, tous
-du eomplot, et
+du complot, et
-mais ii ne
+mais il ne
-que .ce pays,
+que ce pays,
-l’eût vendn pour
+l’eût vendu pour
-d’argent qiielconque. Quoiqu’il
+d’argent quelconque. Quoiqu’il
-de Hol¬ mes suivaient
+de Holmes suivaient
-distance. II ne flt nulle obsorvation, que lui importait! Bientôt, il al¬ lait toucher
+distance. Il ne fit nulle observation, que lui importait ! Bientôt, il allait toucher
-portait Hol¬ mes, dépassa
+portait Holmes, dépassa
-officier. —Mon ami,
+officier. — Mon ami,
-la fari¬ ne. Va
+la farine. Va
-ma gratitude! Foissan
+ma gratitude ! Foissan
-qui l’a¬ vait amené
+qui l’avait amené
-de décarnper. Le
+de décamper. Le
-en sllenoe vers
+en silence vers
-Lévis oommençaient à
+Lévis commençaient à
-capitale. II passait
+capitale. Il passait
-le rívage de
+le rivage de
-là. —Qui vive? cria
+là. — Qui vive ? cria
-d’elles. —Les vivres de l’armée! répondit
+d’elles. — Les vivres de l’armée ! répondit
-76 I>!•: KlftOE DU QUÉIîEO —
+—
-le eonvoi a
+le convoi a
-ordre Un moniller ii Batiscan! dit
+ordre de mouiller à Batiscan ! dit
-stupéfaite. —C’était pour
+stupéfaite. — C’était pour
-répliqua Praser. Chut! ajouta-t-ll, pas de hruil, car les valsseaux ennomis ne
+répliqua Fraser. Chut ! ajouta-t-il, pas de bruit, car les vaisseaux ennemis ne
-pas loin! Los sentlnellcs s’écartèrent. Elle» vircnt d’autres
+pas loin. Les sentinelles s’écartèrent. Elles virent d’autres
-des taniômes. Kraser sauta
+des fantômes. Fraser sauta
-hommes. - Trahison! cria une scntinelle qui venait d’ontendre un échango de paroles vìves en
+hommes. — Trahison ! cria une sentinelle qui venait d’entendre un échange de paroles vives en
-fut vivcment étoufféc. Les trente hoiumes de Kraser se
+fut vivement étouffée. Les trente hommes de Fraser se
-les Hentìii.dles et
+les sentinelles et
-à rimpuissanee. D’uutros hurgos arrivaient,
+à l’impuissance. D’autres berges arrivaient,
-l’une d’elies. Peu
+l’une d’elles, Peu
-en silenco et
+en silence et
-ordre. Wolfo attendalt qu’il
+ordre. Wolfe attendait qu’il
-assez do soidats avec iui pour tenter l’eseulado deH hauteurs. Mais lii-haut un
+assez de soldats avec lui pour tenter l’escalade des hauteurs. Mais là-haut un
-cri le la sentinelle, 11 avait aussi uperçu plusieurs
+cri de la sentinelle, il avait aussi aperçu plusieurs
-qui approehafeut <le la
+qui approchaient de la
-par co cri, ces borges silencieuses
+par ce cri, ces berges silencieuses
-par lo grondement
+par le grondement
-baraque de. Vergor
+baraque de Vergor
-lui slt part do ses
+lui fit part de ses
-Vergor, ot trois do ses
+Vergor, et trois de ses
-continuaient do jouer íi l’argont. Tous qua¬ tre étaient à denii ivres. —Bnh! se
+continuaient de jouer à l’argent. Tous quatre étaient à demi ivres. — Bah ! se
-avec nous! Les
+avec nous ! Les
-autres osficiers partircnt de
+autres officiers partirent de
-Vergor slt servir uno forte rasade d’eau-devlo au
+Vergor fit servir une forte rasade d’eau-de-vie au
-: —Mon ami,
+: — Mon ami,
-tu penscs que
+tu penses que
-Anglais débafqucht en bas, Cours próvenír îvïorisíeur ITutondant pour qu’il 1110 donno des ordres! Et,
+Anglais débarquent en bas, cours prévenir Monsieur l’intendant pour qu’il me donne des ordres ! Et,
-il so remit
+il se remit
-maison do l’intendant. -—Ces Canadiens, disait pondant ce temps Vorgor, ont tollement pour des
+maison de l’intendant. — Ces Canadiens, disait pendant ce temps Vergor, ont tellement peur des
-croient los voir partout. Pardiou! on cntend lours canons lh-bas... ils
+croient les voir partout. Pardieu ! on entend leurs canons là-bas... ils
-peuvent étre là et le! à la fois! Et
+peuvent être là et ici à la fois ! Et
-ensuite, qu’importe!. .. Uno heuro après,
+ensuite, qu’importe !... Une heure après,
-les oiïiciers se mottaient au Iit. On so rappelle
+les officiers se mettaient au lit. On se rappelle
-qu’avait hredouillé Cadet,
+qu’avait bredouillé Cadet,
-apprenant quo les
+apprenant que les
-: —Ali diable! les
+: — Ah diable ! les
-avais oubliés! Et
+avais oubliés ! Et
-de farine?... La ruado que lul avait
+de farine ?... La ruade que lui avait
-à ebeval, la
+à cheval, la
-toute vitcs.se dans la diivction du
+toute vitesse dans la direction du
-de Vorgor. Uno demi-heure
+de Vergor. Une demi-heure
-Cadet ossayait vainemont de réveillci- Vergor,
+Cadet essayait vainement de réveiller Vergor,
-se contonta de
+se contenta de
-avec humcur pour se tournor sur l’autro côté.
+avec humeur pour se tourner sur l’autre côté.
-s’informait do Foissan.
+s’informait de Foissan.
-Vergor, á dont! réveillé,
+Vergor, à demi réveillé,
-que l’italien n’avait
+que l’Italien n’avait
-vu. - Et
+vu. — Et
-? intorrogoa Cadet,
+? interrogea Cadet,
-pas débarqués? L’offìcier so mit
+pas débarqués ? L’officier se mit
-rire. - -Des histoires,
+rire. — Des histoires,
-voit seulement? 11 se rcndormit. Le silcnco régnait
+voit seulement ? Il se rendormit. Le silence régnait
-un do ses
+un de ses
-aux notivellos. Cet
+aux nouvelles. Cet
-les sentineìles avaient
+les sentinelles avaient
-certain mouvoment Htir le sleuve et
+certain mouvement sur le fleuve et
-hauteurs, muis que
+hauteurs, mais que
-de l’Anse; mais
+de l’Anse ; mais
-instant uno fusée
+instant une fusée
-du sleuve, s’éleva
+du fleuve, s’éleva
-les tónèbres, puis
+les ténèbres, puis
-quantité do berges
+quantité de berges
-l’Anse. -—Ca y
+l’Anse. — Ça y
-les Anglais! Oites adieu
+les Anglais ! Dites adieu
-mille livros, ami
+mille livres, ami
-des Anglais! ■—Eh! par Notr8-DanìG; cria Cauet evgc fu* reur, je
+des Anglais ! — Eh ! par Notre-Dame ! cria Cadet avec fureur, je
-me doivent! —Vous réclamerez après! —Après?... Mais
+me doivent ! — Vous réclamerez après ! — Après ?... Mais
-tard. Oh! ce
+tard. Oh ! ce
-certainement joué! Plusieurs
+certainement joué ! Plusieurs
-l’Anse. —En route! cria Deschenaux. II poussa
+l’Anse. — En route ! cria Deschenaux. Il poussa
-rivière Saint-Char¬ les. II était
+rivière Saint-Charles. Il était
-de l’Anse, Mais
+de l’Anse. Mais
-funeste. II n’allait
+funeste. Il n’allait
-Foissan. II allait
+Foissan. Il allait
-les An¬ glais. Et
+les Anglais. Et
-afin qu’íls fussent
+afin qu’ils fussent
-la moitíé de sa eave. En
+la moitié de sa cave. En
-120 barriaues de
+120 barriques de
-et d’eaux-de-vie! Le munitionnaire eommençait seulement
+et d’eaux-de-vie ! Le munitionnaire commençait seulement
-LE SIÈOE DE QUÉBEC 77 xix LE TRESOR VU PERE RAYMOND
+XIX LE TRÉSOR DU PÈRE RAYMOND
-suivre l’bistorique de notre réclt, il
+suivre l’historique de notre récit, il
-le lendomttin de ce jour. allaient
+le lendemain de ce jour, allaient
-les I’inines d’Abraham
+les Plaines d’Abraham
-qu’il iinporte de retriie>’r : nous vouions pnrler de
+qu’il importe de retracer : nous voulons parler de
-et Kega udin. Notre leeteur n’a
+et Regaudin. Notre lecteur n’a
-bonne rstclée que
+bonne râclée que
-fait adiuiiiistrer Flambard
+fait administrer Flambard
-mère Rodioux. au commenoement de
+mère Rodioux, au commencement de
-deux pourrondeurs avaient réussi ù écliapper a la
+deux pourfendeurs avaient réussi à échapper à la
-cabaret. 11s s’étaient jetés debors, éperdtiH, l’ous, éclopés, presque agonisunt.x, mais surtout hontenx et
+cabaret. Ils s’étaient jetés dehors, éperdus, fous, éclopés, presque agonisants, mais surtout honteux et
-rue Sault-au-.Matelot, ils se lteurtèrent tous
+rue Sault-au-Matelot, ils se heurtèrent tous
-à lu garde
+à la garde
-que eommandait le vi¬ comte de Loy.s. Mais ils exéeutèrent un pres¬ que voltc-face et
+que commandait le vicomte de Loys. Mais ils exécutèrent un presque volte-face et
-la direclion opposée,
+la direction opposée,
-perdirent rlans les
+perdirent dans les
-d’une courso éehevelée, ils s’arrétérent liors d’halcino devant
+d’une course échevelée, ils s’arrêtèrent hors d’haleine devant
-à denti démolie
+à demi démolie
-la íalaise et
+la falaise et
-crainte d’étre découvert.s par
+crainte d’être découverts par
-se réfngièrent dans
+se réfugièrent dans
-des débrls et
+des débris et
-mirent á épongor leurs
+mirent à éponger leurs
-sueur. —Ventre-de-Coclion! granda Pertuluis, quel savon! —Biche-de-Bols! hoqueta
+sueur. — {{sic2|Ventre-de-Cochon}} ! gronda Pertuluis, quel savon ! — {{sic2|Biche-de-Bois}} ! hoqueta
-son âcreté! —Si nous avions neulement uu carafon ou deux? —Plutót deux qu’un... jantais en
+son âcreté ! — Si nous avions seulement un carafon ou deux ? — Plutôt deux qu’un... jamais en
-tant soif! —Et moi,
+tant soif ! — Et moi,
-j’ai ntangé tout
+j’ai mangé tout
-la mer! ■—Comme moi...
+la mer ! — Comme moi...
-l’estomac, biche-de-biche! —Sais-tu, Regaudin,
+l’estomac, biche-de-biche ! — Sais-tu, Regaudin,
-d’un ivrogne? —Sais-tu, Pertuluis,
+d’un ivrogne ? — Sais-tu, Pertuluis,
-carafon sec? —C’est vraiment
+carafon sec ? — C’est vraiment
-telle soif! mur¬ mura naivement Pertuluis.
+telle soif ! murmura naïvement Pertuluis.
-carafon sec.. —C’est que,
+carafon sec. — C’est que,
-eau-de-vie. —Ah! ah! Les
+eau-de-vie. — Ah ! ah ! Les
-demeurèrent silencleux et
+demeurèrent silencieux et
-par Regau¬ din. —Pertuluis, dit-il,
+par Regaudin. — Pertuluis, dit-il,
-de Flambard? —Non, répondit
+de Flambard ? — Non, répondit
-ventre-de-crapaud. —Et la langue! —Et le cocur! —Et le veutre! —Demain, reprit
+ventre-de-crapaud. — Et la langue ! — Et le cœur ! — Et le ventre ! — Demain, reprit
-un accont farouche,
+un accent farouche,
-j’en serai un
+j’en ferai un
-ce hretteur d’enfer! —Oui, demain nous on ferons
+ce bretteur d’enfer ! — Oui, demain nous en ferons
-pain d’éplces! Ah! le chìen.. traiter
+pain d’épices ! Ah ! le chien, traiter
-du roi! Pertuluis,
+du roi ! Pertuluis,
-au roi! —Regaudin, j’éeriral à
+au roi ! — Regaudin, j’écrirai à
-de Rerryer! —J’irai à
+de Berryer ! — J’irai à
-de Flambard! —Oui, ce
+de Flambard ! — Oui, ce
-faire pendro! —C’est lui
+faire pendre ! — C’est lui
-roi pcnilra ou sera pendre,
+roi pendra ou fera pendre,
-il snuru! —Enfer et Satan! jura Pertuluis, je lui ferai expler cette fewséo et
+il saura ! — Enfer et Satan ! jura Pertuluis, Je lui ferai expier cette fessée et
-le verrnì se rouler ù mos pieds
+le verrai se rouler à mes pieds
-la pousslère et me erior mcrcl! Foi
+la poussière et me crier merci ! — Foi
-Regaudin, jo le martyrlsorai de tollo sorte
+Regaudin, je le martyriserai de telle sorte
-devra soubaitor les tortures qu’lutligent les sauvagos. Je lui fcral stter eau ot sang,
+devra souhaiter les tortures qu’infligent les sauvages. Je lui ferai suer eau et sang,
-que jo m’en abreuverai ù me sosller le
+que je m’en abreuverai à me soûler le
-mes jours. . . Pan! pan! pan!... Pertuluis
+mes jours... Pan ! pan ! pan !... Pertuluis
-en l’aír. Regaudin
+en l’air. Regaudin
-pan... pan! Des
+pan... pan ! Des
-leurs bottlets sur
+leurs boulets sur
-la liauteville... ces
+la haute-ville... ces
-De mé¬ me que notre compèro Regaudin,
+De même que notre compère Regaudin,
-cité s’étalt trouvée
+cité s’était trouvée
-par l’elfrot et
+par l’effroi et
-depuis l’esfroyable bombardement
+depuis l’effroyable bombardement
-ville, hautc et
+ville, haute et
-Anglais recommencoraient de
+Anglais recommenceraient de
-la hâte? Le resto, c’est-à-dire
+la hâte ? Le reste, c’est-à-dire
-grands édislces avaient été abandonnés; plusieurs
+grands édifices avaient été abandonnés ; plusieurs
-troués, crevéH, défoncés.
+troués, crevés, défoncés.
-fussent partis! Les
+fussent partis ! Les
-plupart, vlvaient dans
+plupart, vivaient dans
-de débris? Ah! oui,
+de débris ? Ah ! oui,
-avec terreur! Mais il saut croire
+avec terreur ! Mais il faut croire
-leur but! Pertuluis avait grommelé: —Ces Anglais sont-íls stupides
+leur but ! Pertuluis avait grommelé : — Ces Anglais sont-ils stupides
-peu, Re¬ gaudin. ., vois,
+peu, Regaudin... vois,
-débris partout! Des
+débris partout ! Des
-de for tombaient
+de fer tombaient
-les abritait; il
+les abritait ; il
-bruit lnfernal, toit
+bruit infernal, toit
-s’écroulèrent. —A la cave! rugit Pertuluis. —A la cave! répéta
+s’écroulèrent. — À la cave ! rugit Pertuluis. — À la cave ! répéta
-78 LE SXÈGE LE QUÉBEC Dans
+{{CorrBandeau}} Dans
-ils clierchaient le panneau ile la
+ils cherchaient le panneau de la
-deux grena¬ diers eussent
+deux grenadiers eussent
-Pertuluis cria: —Ta bougic, Regaudin! —Ton briquet, Pertuluis! En
+Pertuluis cria : — Ta bougie, Regaudin ! — Ton briquet, Pertuluis ! En
-allumer. —Ali! diable,
+allumer. — Au ! diable,
-mendiant... —Le père Raymond? —Juste. —Oui, c’est
+mendiant... — Le père Raymond ? — Juste. — Oui, c’est
-de íer redoubler
+de fer redoubler
-un ïracas terrible
+un fracas terrible
-parut seeouée víolemment, à
+parut secouée violemment, à
-la cave; puis
+la cave ; puis
-se flt une
+se fit une
-grenadiers erurent un
+grenadiers crurent un
-la liaute-ville s’abattaient
+la haute-ville s’abattaient
-la peur: une
+la peur : une
-voisinage. —Ventre-de-boeu£! grommela
+voisinage. — Ventre-de-bœuf ! grommela
-d’ici vivants! En flnissant ces
+d’ici vivants ! En finissant ces
-se relevaít de
+se relevait de
-Alors Pertu¬ luis éleva
+Alors Pertuluis éleva
-mort, secouó comme
+mort, secoué comme
-tremblement indicíble, et
+tremblement indicible, et
-cherchèrent aussitêt l’aífreuse chose, 11s la
+cherchèrent aussitôt l’affreuse chose, ils la
-aux pìeds de
+aux pieds de
-contre l nmtt’st TJnú" T? no*o n d î n UArn oroìio m.û n r\c\ rlftnv t auttt/i x uti3 xtt5auun jcnittiyua\tucua cadavres
+contre l’autre. Puis Regaudin remarqua que ces deux cadavres
-l’autre. II vit
+l’autre. Il vit
-lividité afïreuse, des
+lividité affreuse, des
-acreux. —Le père Raymond! bégava-t-il. —Et sa femme! ajouta
+acreux. — Le père Raymond ! bégaya-t-il. — Et sa femme ! ajouta
-cadavre. I,es deux
+cadavre. Les deux
-blessures. Etaient-ils morts de saim ou simplement d’épouvante? —Ilé! Regaudin,
+blessures. Étaient-ils morts de faim ou simplement d’épouvante ? — Hé ! Regaudin,
-vois là? 11 indiquait
+vois là ? Il indiquait
-autre chose! II fut
+autre chose ! Il fut
-espérance folle! Regaudin
+espérance folle ! Regaudin
-un cofïre dans le trou! II se
+un coffre dans le trou ! Il se
-ventre, criant: —Ah! mon
+ventre, criant : — Ah ! mon
-coffre, Pertuluis! Mon
+coffre, Pertuluis ! Mon
-j’avais perdu! Les
+j’avais perdu ! Les
-bougie. —Ventre-de-roi! Regaudin,
+bougie. — Ventre-de-roi ! Regaudin,
-mien qup ce
+mien que ce
-m’aurait esbroufé? —Biche-de-biche! que non pas! C’est ce cof¬ fre, co même pauvre corcre que
+m’aurait esbroufé ? — {{sic2|Biche-de-biche}} ! que non pas ! C’est ce coffre, ce même pauvre coffre que
-ses joyaux! Oh! mon cher coffre!... Même
+ses joyaux ! Oh ! mon cher coffre !... Même
-peu allégé! —Allégé, dis-tu? Mais
+peu allégé ! — Allégé, dis-tu ? Mais
-faire, Regaudin! —11 est
+faire, Regaudin ! — Il est
-Pertuluis. Voîstn? On
+Pertuluis. Vois-tu ? On
-trou. Voyons. approche
+trou. Voyons, approche
-quinquet, Pertuluis! Oh! mon coffre!... mon cher coffre! Et
+quinquet, Pertuluis ! Oh ! mon coffre !... mon cher coffre ! Et
-d’une fosse! —Qu’heureusement on
+d’une fosse ! — Qu’heureusement on
-comblé, ajou¬ ta Pertuluis. Regaudin flt un
+comblé, ajouta Pertuluis. Regaudin fit un
-rude, terrible; il
+rude, terrible ; il
-vite. —Laisse-moi faire, te dis-je! reprit Pertuluis. —Que non,
+vite. — Laisse-moi faire, te dis-je ! reprit Pertuluis. — Que non,
-un ílot de
+un flot de
-d’argent, ílot qui
+d’argent, flot qui
-merveilleusement. —Ah! Pertuluis,
+merveilleusement. — Ah ! Pertuluis,
-de Paradis! —Oh! Regaudin...
+de Paradis ! — Oh ! Regaudin...
-ce coffre! Déjà
+ce coffre ! Déjà
-poches. —Eh là! eh là! hurla
+poches. — Eh là ! eh là ! hurla
-son compère,. ne
+son compère, ne
-pille pas! Attends! II se
+pille pas ! Attends ! Il se
-tour. —Un vrai
+tour. — Un vrai
-de Pharaon! bégayait-il. —J’ai envie
+de Pharaon ! bégayait-il. — J’ai envie
-ventre, Regau¬ din, car
+ventre, Regaudin, car
-tout emporter. . Et
+tout emporter... Et
-la íln qu’il
+la fin qu’il
-LE SIÈGE DE QUÉBEC 79 dre,
+dre,
-guise (iíurs le
+guise dans le
-rendre sous des
+rendre fous des
-leurs poclies, et,
+leurs poches, et,
-grenadiers s’assireut pour
+grenadiers s’assirent pour
-concerter. —Moi, stiggéra Pertuluis,
+concerter. — Moi, suggéra Pertuluis,
-et ki reste
+et la reste
-reviendrons. —Tu as
+reviendrons. — Tu as
-voleurs viussent à
+voleurs vinssent à
-pattes ici? —Bah! 011 va
+pattes ici ? — Bah ! on va
-baraque. —C’est bon, á l’oeuvre, dit
+baraque. — C’est bon, à l’œuvre, dit
-une lieure á mettre
+une heure à mettre
-rompus, assoiftés et
+rompus, assoiffés et
-qu’ils l’avatent pensé: quantité
+qu’ils l’avaient pensé ; quantité
-ouverture suífisante pour
+ouverture suffisante pour
-quoi manger! C’était
+quoi manger ! C’était
-les en¬ fants jetèrent
+les enfants jetèrent
-après, ramassèrent! Quoi! plus
+après, ramassèrent ! Quoi ! plus
-utile eneore! Les
+utile encore ! Les
-d’y pou¬ voir vider
+d’y pouvoir vider
-compères, niourant de
+compères, mourant de
-tenter sortune à
+tenter fortune à
-vers Montmo¬ rency, puis
+vers Montmorency, puis
-ces manoeuvres. —Ah! diable,
+ces manœuvres. — Ah ! diable,
-les An¬ glais vont-ils eneore débarquer par là? Ils
+les Anglais vont-ils encore débarquer par là ? Ils
-ils fu¬ rent sous
+ils furent sous
-étaient déserts; mais
+étaient déserts ; mais
-Saint-Louis d’unc part,
+Saint-Louis d’une part,
-Palais. Per¬ tuluis reeonnut un
+Palais. Pertuluis reconnut un
-l’arrêta. —Que se
+l’arrêta. — Que se
-au juste? demanda-t-il. —Les Anglais...
+au juste ? demanda-t-il. — Les Anglais...
-la plaine! 11 indiqua la canipagne vers
+la plaine ! Il indiqua la campagne vers
-Portes SaintJean et Saint-Louis. —Oh! oh! fit
+Portes Saint-Jean et Saint-Louis. — Oh ! oh ! fit
-décidément Qa sent la poudre! —En avant! cria Pertuluis,.on se bat! —Taille en pièees! hurla Regaudin. —Pouríends et tue! rugit Pertuluis. 11s prirent
+décidément ça sent la poudre ! — En avant ! cria Pertuluis, on se bat ! — Taille en pièces ! hurla Regaudin. — Pourfends et tue ! rugit Pertuluis. Ils prirent
-des réglments assemblés
+des régiments assemblés
-brève ct véhémente
+brève et véhémente
-dans l’espace: —Soldats du
+dans l’espace : — Soldats du
-de gloire!... Une
+de gloire !... Une
-du elle! Déjà
+du chef. Déjà
-Des réglments de
+Des régiments de
-aux soldats: les
+aux soldats : les
-leurs adieux; les
+leurs adieux ; les
-de l’espérance! Les
+de l’espérance ! Les
-ventre, apergurent tout
+ventre, aperçurent tout
-ses aides-decamp. Ils
+ses aides-de-camp. Ils
-à tue-tête: —Aux Anglais
+à tue-tête : — Aux Anglais
-sans rapìères, sans
+sans rapières, sans
-80 DE SIÈGB DE QU1ÍBHC —Hó là! vous autros, crla-t-il, où
+— Hé là ! vous autres, cria-t-il, où
-sans armes? —V<mtre-dc*-i:ochon! jure
+sans armes ? — {{sic2|Ventre-de-cochon}} ! jure
-nous al¬ lons démancher les Anglais.’ Iiiehe-de-boix! dit Regaudin il son
+nous allons démancher les Anglais ! — {{sic2|Biche-de-bois}} ! dit Regaudin à son
-les English! D’osflcier se
+les English ! L’officier se
-Porte Salnt-Douis où commandaít le vleomte de Loys. —Vleomte, dit raide-de-cainp, vouillez donner des arnies ù ces deux Ijraves! 11 désignalt Pertuluis
+Porte Saint-Louis où commandait le vicomte de Loys. — Vicomte, dit l’aide-de-camp, veuillez donner des armes à ces deux braves ! Il désignait Pertuluis
-De Do.vs les reeonnt de
+De Loys les reconut de
-deux hommes. comme
+deux hommes, comme
-plus vílc espèee, deux
+plus vile espèce, deux
-de potenco dont
+de potence dont
-Mais, a eet instant, il lul íalluit oublier
+Mais, à cet instant, il lui fallait oublier
-passé, l’houro était
+passé, l’heure était
-minutes précicuses; et. ]iuis, après
+minutes précieuses ; et puis, après
-ils iillaient se
+ils allaient se
-la eattse du
+la cause du
-de Prouue’ II tlonna des
+de France ! Il donna des
-un sous-lieutenaut (itií llt ri’tni’ttre aux
+un sous-lieutenant qui fit remettre aux
-grenadiers dos l’usils, des
+grenadiers des fusils, des
-des munìtions. Pertuluis et Regaudiu s’Imltnèrent dovaul lit vicomte. —Merci, mon genlilhomme, c’est
+des munitions. Pertuluis et Regaudin s’inclinèrent devant le vicomte. — Merci, mon gentilhomme, c’est
-la Krance et le roi! Merci,
+la France et le roi ! — Merci,
-Regaudin ù son tour. on va savoìr ce tiue vaut un Françuis contre dix Anglais! ils franchirent. à
+Regaudin à son tour, on va savoir ce que vaut un Français contre dix Anglais ! Ils franchirent à
-Porte SaintI,ouis. Contre dix Aiighiis, avait
+Porte Saint-Louis. Contre dix Anglais, avait
-tout ù fait...
+tout à fait...
-XX DES PDAINlfiS D’AIJRAHAM Flambard, eonnne 011 le
+XX LES PLAINES D’ABRAHAM Flambard, comme on le
-la tnaison de l’intendant lllgot. avait
+la maison de l’intendant Bigot, avait
-Beauport, alln de prévcnlr Montcalm du
+Beauport, afin de prévenir Monlcalm du
-la colonìe. Mais ce 11e l’ut qu’aux potites heures
+la colonie. Mais ce ne fut qu’aux petites heures
-matin suivfint qu’il ílnit par
+matin suivant qu’il finit par
-aux prentiers coups
+aux premiers coups
-ses ligntis. croyant quo les An¬ glais alluient tenter un nouvoau débarquement. Ce 11e fut. donc
+ses lignes, croyant que les Anglais allaient tenter un nouveau débarquement. Ce ne fut donc
-les nturs de
+les murs de
-ici 1111 bref
+ici un bref
-grands dél’enseurs de
+grands défenseurs de
-De physiqup, Montcalm
+De physique, Montcalm
-très attra.vant. Sa liaute cultnro intelloctuelle lui donnait uno conversation
+très attrayant. Sa haute culture intellectuelle lui donnait une conversation
-et érudlte. Sa
+et érudite. Sa
-tonnait impétuensement dans la ba¬ taille. De taillo plutôt petito, mais
+tonnait impétueusement dans la bataille. De taille plutôt petite, mais
-quand mstme, toujours
+quand même, toujours
-plutôt l’apparonce d’un
+plutôt l’apparence d’un
-campagne. Des traits do son
+campagne. Les traits de son
-oval eonservaient un
+oval conservaient un
-de distinction. son
+de distinction, son
-annonçait rintelligeiice et
+annonçait l’intelligence et
-le sottrire, sourire
+le sourire, sourire
-les sympaUiies de e ux qui l’.ipprocliaient. 11 était affalde envers
+les sympathies de ceux qui l’approchaient. Il était affable envers
-mais liautain avec ses supérieurs. notammeilt avec
+mais hautain avec ses supérieurs, notamment avec
-il relevail. A11 moral, vaillant soldat. mais
+il relevait. Au moral, vaillant soldat, mais
-tempérament cliatid, emporté,
+tempérament chaud, emporté,
-coup d’eíl, par exempie, il croyait tcnir tous
+coup d’eil, par exemple, il croyait tenir tous
-militaire. 11 possédait. de fortes tliéories dans
+militaire. Il possédait de fortes théories dans
-action m; coneorda pas
+action ne concorda pas
-peut-être a eausc de
+peut-être à cause de
-impétuosité. II faut tcnir compte
+impétuosité. Il faut tenir compte
-et eu appuyor son action, attcmlu qu’il
+et en appuyer son action, attendu qu’il
-se soumeltre aux
+se soumettre aux
-de Vaudreuíl qui était l’autorilé supréme, Vaudreuil
+de Vaudreuil qui était l’autorité suprême. Vaudreuil
-mais 1111 bras droit qui ne tonctionnait pas de bonno volonté
+mais un bras droit, qui ne fonctionnait pas de bonne volonté
-croyait ôlre rovétu d’une autorité égule tout
+croyait être revêtu d’une autorité égale tout
-moins ù celle
+moins à celle
-fautes (pie commirent
+fautes que commirent
-deux porsonnages, il
+deux personnages, il
-faute eucure qu’avaient
+faute encore qu’avaient
-ses consoillor.s:\tleur faute
+ses conseillers : leur faute
-mis ù la
+mis à la
-un clies suprótne capable
+un chef suprême capable
-diriger d’uno môme main les aftaires civiles
+diriger d’une même main les affaires civiles
-ils inirent denx chefs qui cherchaieiit en
+ils mirent deux chefs qui cherchaient en
-l’un ù l’autre,
+l’un à l’autre,
-leur lit commettre
+leur fit commettre
-quoique ìmpétueux, eût
+quoique impétueux, eût
-chef siipréme avec
+chef suprême avec
-comme sirnple administrateur
+comme simple administrateur
-de l’invahìom et
+de l’invasion et
-de l’armée, avec
+de l’année, avec
-comme siinple aide-de-canip, que
+comme simple aide-de-camp, que
-Anglais auraiont subi un désastro irréniédiable. Chose
+Anglais auraient subi un désastre irrémédiable. Chose
-la mésentento de
+la mésentente de
-on 11’aurait pas
+on n’aurait pas
-histoire cettc page
+histoire cette page
-des traitres; mais
+des traîtres ; mais
-moins certaine: si
+moins certaine : si
-liste dos fonctîonnaires les
+liste des fonctionnaires les
-de Vau¬ dreuil, celui-ci
+de Vaudreuil, celui-ci
-d’Abraham com¬ me il
+d’Abraham comme il
-voir com¬ ment. D’abord
+voir comment. D’abord
-Flambard. II y
+Flambard. Il y
-les manoeuvres inquiétantes
+les manœuvres inquiétantes
-ennemie r
+ennemie
-LE Slfct’iF. DE Ql’ÉJiEC Sl dans la rado de
+dans la rade de
-On oùt, juré
+On eût juré
-les Anglui* s’upprêtaiont a un
+les Anglais s’apprêtaient à un
-Beauport. 11 envoya immédiatcment un
+Beauport. Il envoya immédiatement un
-aux nouvelles. tandls qu’il se rcndait auprès
+aux nouvelles, tandis qu’il se rendait auprès
-se coneerter avec
+se concerter avec
-les An¬ glais avaient
+les Anglais avaient
-à 1111 mille
+à un mille
-des niurs de
+des murs de
-du inatin lorsque
+du matin lorsque
-premiers sol¬ dats sur les hatiteurs de l’Anse. A quatre heu¬ res, mille hoinmes y
+premiers soldats sur les hauteurs de l’Anse. À quatre heures, mille hommes y
-enlevé eomme un
+enlevé comme un
-cents liommes reçurent
+cents hommes reçurent
-le eantonnenient de
+le cantonnement de
-de distanee de
+de distance de
-faire prisoimiern tous
+faire prisonniers tous
-soldats. Le qui sut fait
+soldats. Ce qui fut fait
-lui-même sut capturé
+lui-même fut capturé
-ses hoinmcs. Encore
+ses hommes. Encore
-anglais avee aliurissement, puis il s’éeria: —Ah ah! je parie, 111011 général,
+anglais avec ahurissement, puis il s’écria : — Ah ah ! je parie, mon général,
-vous venets faire
+vous venez faire
-avec moi! —Non seulement
+avec moi ! — Non seulement
-sourit Woll’e, mais
+sourit Wolfe, mais
-la gagner! Vergor
+la gagner ! Vergor
-cents liommes et
+cents hommes et
-petits cunons, gagnait los Plaines d’Abraliam où
+petits canons, gagnait les Plaines d’Abraham où
-faisait comniencer un systême de tranehées et
+faisait commencer un système de tranchées et
-armée eontre les eanons de
+armée contre les canons de
-Et d’heure, en
+Et d’heure en
-armée grossissait: eîlolmes, à
+armée grossissait : Holmes, à
-au Poulon. ne
+au Foulon, ne
-mille Iiommes, tous
+mille hommes, tous
-celui-ci sorait venu au socours de
+celui-ci serait venu au secours de
-cité immédiatemcnt avec. l’armée
+cité immédiatement avec l’armée
-Vaudreuil verrait. à
+Vaudreuil verrait à
-ferait inouvoir vers
+ferait mouvoir vers
-aussi sorte en
+aussi forte en
-pouvait apercevoír alors
+pouvait apercevoir alors
-heures. A huit heures. Montcalm
+heures. À huit heures, Montcalm
-portes SaintJean et
+portes Saint-Jean et
-une cstasfette de
+une estaffette de
-de Vau¬ dreuil pour sìgnltier au conunandant de
+de Vaudreuil pour signifier au commandant de
-de lVrmer les
+de fermer les
-se mottre en
+se mettre en
-de déseuso. Entre l’ordre roçu du
+de défense. Entre l’ordre reçu du
-du gouverneur. Ramezay. demeura indécìs et eonvoqtm ses
+du gouverneur, Ramezay demeura indécis et convoqua ses
-pourparlers tìrent que
+pourparlers firent que
-combattants uécessnires. De
+combattants nécessaires. De
-la gar¬ nison de
+la garnison de
-ville, eeut einquuute hommes seulcment prirent
+ville, cent cinquante hommes seulement prirent
-la batuille :
+la bataille :
-les 1 fit) hommes que eommanduit le
+les 150 hommes que commandait le
-Saint-Louis. l)e Loys
+Saint-Louis. De Loys
-ordre d’apptiver de mille liotnmes l’armée
+ordre d’appuyer de mille hommes l’armée
-et 11 attendit itnpatiemment la
+et il attendit impatiemment la
-se joimlre à
+se joindre à
-et murcher à la batuille. Au moment ou dix
+et marcher à la bataille. Au moment où dix
-la batuille s’engageaìt. De
+la bataille s’engageait. De
-cent cinquanto liommes de
+cent cinquante hommes de
-tête s’éluuçu vers
+tête s’élança vers
-d’Abraham. C’étalt tout co quo Montcalm
+d’Abraham. C’était tout ce que Montcalm
-soldats do la garnlson. II allait encore inunquer des milicien;] de Beauport retonus dans
+soldats de la garnison. Il allait encore manquer des miliciens de Beauport retenus dans
-la crainto d’une attuquo de lti llotto enne mie, si
+la crainte d’une attaque de la flotte ennemie, si
-des i’orces la moitié moindresque celles
+des forces à moitié moindre que celles
-l’ennemi, migugeu uno action
+l’ennemi, engagea une action
-Wolfe prêtc à l’uçtion. Cetto armée
+Wolfe prête à l’action. Cette armée
-ses fiancs, soit
+ses flancs, soit
-Rivière SaintCliarles et
+Rivière Saint-Charles et
-envoyer (les secours.
+envoyer des secours.
-toutes éventualftés, sans
+toutes éventualités, sans
-dans los tranehées et
+dans les tranchées et
-ne viundrait que trop tard: le
+ne viendrait que trop tard : le
-la batailie s’engageait.
+la bataille s’engageait.
-la batailie serait
+la bataille serait
-peu prés perdue
+peu près perdue
-Montcalm óprouva une vive sur¬ prise et
+Montcalm éprouva une vive surprise et
-ses com¬ battants. Après
+ses combattants. Après
-82 I.K-.SIk<;e i>io gri:i’,Ei! courl était survonu avec 250 milieiens et quel¬ ques matelotH. L’arméc française
+court était survenu avec 250 miliciens et quelques matelots. L’armée française
-en comprcnunt un
+en comprenant un
-de aauvages, un tout (iiuix mille
+de sauvages, en tout deux mille
-hommes, ct de eu nomlirr a pcine quin/.e cents
+hommes, et de ce nombre à peine quinze cents
-ne x’uecordont pas encore là-dcssus; d’aucuns ont dlt cinq mlllu hommes,
+ne s’accordent pas encore là-dessus ; d’aucuns ont dit cinq mille hommes,
-mille, d’autrcs troís mlllu. . . Mais
+mille, d’autres trois mille... Mais
-est sacilc, croyons-nous, d’ahoutir à la prcsque certitudc un se Imsant sur
+est facile, croyons-nous, d’aboutir à la presque certitude en se basant sur
-de l’arméc après Montmorency. A ce moment, l’arméc de
+de l’armée après Montmorency. À ce moment, l’armée de
-était forto de trcize mille comhatianis, dont quatre millo réguliers. Or, Hougainvillc était
+était forte de treize mille combattants, dont quatre mille réguliers. Or, Bougainville était
-au Capllougc avec
+au Cap-Rouge avec
-réguliers. Vaudreuii avait dépéché Léyis, au í*<)ìììnn‘!ic‘‘!íï(‘nt d’uotR, sur ioa írout!tT(*s íIcí la Nonvcllc-Angleterru avuc millo hommes,
+réguliers. Vaudreuil avait dépêché Lévis, au commencement d’août, sur les frontières de la Nouvelle-Angleterre avec mille hommes,
-de campagnc. La garnisoii comptait
+de campagne. La garnison comptait
-septembre dix-hult cents hommes, mili¬ eiens ct matelots. Trols mille milieiens environ nvaicni quitté Hcauport et
+septembre dix-huit cents hommes, miliciens et matelots. Trois mille miliciens environ avaient quitté Beauport et
-pour n 11er sauver
+pour aller sauver
-Mille milieiens et
+Mille miliciens et
-réguliers étaicnt demetirés dans
+réguliers étaient demeurés dans
-de llcauiiorl, ce
+de Beauport, ce
-sous los ordrcs de Vaudreuii. Et, cnlln, cinq cents milieieus et
+sous les ordres de Vaudreuil. Et, enfin, cinq cents miliciens et
-sauvages gardaicnt Montmorcncy, Ce
+sauvages gardaient Montmorency, Ce
-qui composaicnt originaircmcnt l’arméc, n’aurait laissé
+qui composaient originairement l’année, n’aurait, laissé
-les Plainos qu’environ
+les Plaines qu’environ
-combattants. Co qul empéchc d’arriver
+combattants. Ce qui empêche d’arriver
-une cxuctitudc absohui, c’est
+une exactitude absolue, c’est
-des l’orcus gardées
+des forces gardées
-de Vaudreuii à Hcauport et à Montmo¬ roncy. Mais
+de Vaudreuil à Beauport et à Montmorency. Mais
-c’est qno Montcalm
+c’est que Montcalm
-tient compto que
+tient compte que
-général srançais n’avnit que quinzo cents
+général français n’avait que quinze cents
-à opposor aux cinq millo réguliers
+à opposer aux cinq mille réguliers
-l’on eornpare l’armement inférleur des soldats srançais ct dos milieiens à eelui de l’ennemt, sans coniptor I’avantage de
+l’on compare l’armement inférieur des soldats français et dos miliciens à celui de l’ennemi, sans compter l’avantage de
-en favcur des Anglais. on déeouvre quc, de fait, l’année de
+en faveur des Anglais, on découvre que, de fait, l’armée de
-trois sois moindrc en valeur niilltairo que
+trois fois moindre en valeur militaire que
-son iuî v(fi!Sstiro. Nous
+son adversaire. Nous
-position oceupée par les Anglais? Oui,
+position occupée par les Anglais ? Oui,
-la eité, 11s avaient prls position
+la cité, ils avalent pris position
-de bosqucts qui los dérobatont en
+de bosquets qui les dérobaient en
-Français, ct au
+Français, et au
-appelés "Les Buttes-à-Neveu’’. L’arméo ennemie
+appelés « Les Buttes-à-Neveu ». L’armée ennemie
-sa droito, pour n’y déployor selon
+sa droite, pour s’y déployer selon
-circonstances, iles chamns de mais et
+circonstances, des champs de maïs et
-de confuslou elle
+de confusion elle
-rangs, protégéc encore
+rangs, protégée encore
-petites émínences qui
+petites éminences qui
-pu empècher tout
+pu empêcher tout
-flanc tentó par
+flanc tenté par
-qui descendjient vers
+qui descendaient vers
-avait éiôvé de
+avait élevé de
-trouvait sufflsamment protégée
+trouvait suffisamment protégée
-était susc>‘piihli‘ de
+était susceptible de
-dur clioc ct ct rc cnfoncé ct reluulé en
+dur choc, et être enfoncé et refoulé en
-des pluteaux et
+des plateaux et
-marais oti l’enncmi aurait pu étru ccrné ct t/iillé cu pièces. Mai.s, comme
+marais où l’ennemi aurait pu être cerné et taillé en pièces. Mais, comme
-l’avons dit. le
+l’avons dit, le
-les buttcs. ct avant quc lcs Français u’eusKcnt pu huurter le» carrés de l’arméc, celle-ci
+les buttes, et avant que les Français n’eussent pu heurter les carrés de l’armée, celle-ci
-nourri aurttit semé
+nourri aurait semé
-moins arrèté l’élan
+moins arrêté l’élan
-prévu ceht, et
+prévu cela, et
-disposition qu’nne arinée bcaucoup moindrc que la sionne, il
+disposition qu’une armée beaucoup moindre que la sienne, il
-lui Iit perdre ia pousée ti’iiiic défaite cvcniueìie, car, advemtut lellc défaite,
+lui fit perdre la pensée d’une défaite éventuelle, car, advenant telle défaite,
-impossible d’échappcr il un (lésastre, il
+impossible d’échapper à un désastre, il
-une íssuc pour
+une issue pour
-Si Hougainvilie était arrivé a temps, il coupait. à
+Si Bougainville était arrivé à temps, il coupait à
-au Foulon; et si Vaudreuii cût été
+au Foulon ; et si Vaudreuil eût été
-Saint-Charles, ct Mont¬ calm, uyant été
+Saint-Charles, et Montcalm, ayant été
-toute ia garnisou de
+toute la garnison de
-culbuté l’arméc anglaise
+culbuté l’armée anglaise
-qui s’étendaicnt, parsemés
+qui s’étendaient, parsemés
-au picd des
+au pied des
-dites “Plaines d’Abraham”. Oui,
+dites « Plaines d’Abraham ». Oui,
-sort alla.it être tout autre La
+sort allait être tout autre. La
-trouvée fortcmcnt éhranlée <m découvrant
+trouvée fortement ébranlée en découvrant
-forte ct aussi bien déployée, Mais
+forte et aussi bien déployée. Mais
-sa vaillanco prirent
+sa vaillance prirent
-par i’espoir de
+par l’espoir de
-par lcs troupes
+par les troupes
-la garnisou et
+la garnison et
-demeurées fi Hcauport. 11 rassembla
+demeurées à Beauport. Il rassembla
-lui lcs principaux ofsiciers pour
+lui les principaux officiers pour
-avec oux. II y
+avec eux. Il y
-principal aidode-camp, qui
+principal aide-de-camp, qui
-commander lcs réguliers; Sénézergues,
+commander les réguliers ; Sénézergues,
-de Montréal; Fontbonne,
+de Montréal ; Fontbonne,
-tête dea milices des Trois-Rivières; Satnt-Onrs avec
+tête des milices des Trois-Rivières ; Saint-Ours avec
-tirailleurs canadiens; M.
+tirailleurs canadiens ; M.
-Privas ct le
+Privas et le
-officiers srançais et
+officiers français et
-l’écart, oxaminant les
+l’écart, examinant les
-de l’arméo ennemie
+de l’armée ennemie
-française. Mont¬ calm l’ayant
+française. Montcalm l’ayant
-et lul demanda (le se
+et lui demanda de se
-de Vaudreuii pour
+de Vaudreuil pour
-envoyer immédïatement des rení’orts de milieiens. Flambard
+envoyer immédiatement des renforts de miliciens. Flambard
-officiers décídërent d’engager
+officiers décidèrent d’engager
-du cfité du
+du côté du
-de eelui de
+de celui de
-de Ia garnison.
+de la garnison.
-officiers srançais croyaient
+officiers français croyaient
-et qu’íl valait mfeux I’attaquer immédiatement nmiv oirftjr tntia Ino airantanraa H’nrirt pv/ui\tbuuo\tico ut\tv* uiio jyx uuiyçc Ui* fensive. L’armée
+et qu’il valait mieux l’attaquer immédiatement pour avoir tous les avantages d’une prompte offensive. L’armée
-seule Iigne allant
+seule ligne allant
-le cen. tre composé
+le centre composé
-des batalllons de
+des bataillons de
-et Royal-Roussillon; la
+et Royal-Roussillon ; la
-LE SIÈGE DE QUÉBEC 83 /.••rgues i’t ses milices secomlées p:ir im pelnl<m de sauvages; la
+zergues et ses milices secondées par un peloton de sauvages ; la
-M. (le Feutbonile et à .M. de Kaint-Ours secoudes par
+M. de Fontbonne et à M. de Saint-Ours secondés par
-de réservo, avec des distanees troj) grandes
+de réserve, avec des distances trop grandes
-différents eorps, l’armée
+différents corps, l’armée
-un ehue et
+un choc et
-trop tninee pnuvult étre ronipue à tout fnstant. II était
+trop mince pouvait être rompue à tout instant. Il était
-environ tiuand .Montcalm doiina ordre
+environ quand Montcalm donna ordre
-sa lígue d’avaneer lenteinent vers
+sa ligne d’avancer lentement vers
-de cominencer l’nttaque sur
+de commencer l’attaque sur
-de l’artnée anglaiso, asln de dìstraire l’attention du eentre sur lequel -Montealiu avee ses
+de l’armée anglaise, afin de distraire l’attention du centre sur lequel Montcalm avec ses
-des tmttes. Mais
+des buttes. Mais
-avait dovìné les
+avait deviné les
-il alluit leur faire éehec. Ce
+il allait leur faire échec. Ce
-ses milicien» avnnçaient le
+ses miliciens avançaient le
-du ehemin Sainte-Foye,
+du chemin Sainte-Foye,
-les éminence» du voisinage faisuient pleuvoir
+les éminences du voisinage faisaient pleuvoir
-trop précipìtée, car
+trop précipitée, car
-le eentre de Montcalm. 11 est
+le centre de Montcalm. Il est
-probable, quayant vu
+probable, qu’ayant vu
-ailes, eulbuter les
+ailes, culbuter les
-gauche ot la
+gauche et la
-les dísperser. Par
+les disperser. Par
-prendre d’eniblée. L’attaque
+prendre d’emblée. L’attaque
-francs-tireurs do l’armée
+francs-tireurs de l’armée
-postés derriëre les
+postés derrière les
-chemin Sainte-Poye. Cet
+chemin Sainte-Foye. Cet
-le eentre qui
+le centre qui
-carrés ennomis. A cette
+carrés ennemis. À cette
-détachement, flrent feu
+détachement, firent feu
-les lfgnes rouges. Montcalm ve¬ nait d’arrêter
+les lignes rouges. Montcalm venait d’arrêter
-du eentre de l’armée enne¬ mie. Mais
+du centre de l’armée ennemie. Mais
-à sait engagée
+à fait engagée
-manque d’eutente et de coopératíon entre les ofslciers français
+manque d’entente et de coopération entre les officiers français
-son eentre le
+son centre le
-fut sì terrible
+fut si terrible
-de Montealm fut
+de Montcalm fut
-le pre¬ mier avantage,
+le premier avantage,
-et retentissante: —Foncez, soldats
+et retentissante : — Foncez, soldats
-roi La
+roi ! La
-la baionnette au
+la baïonnette au
-des ennemís. Les
+des ennemis. Les
-de grand* vides dans les
+de grands vides dons les
-commanda lo feu.
+commanda le feu.
-trop précipilé, puisque
+trop précipité, puisque
-la deuxiéme mousqueterie auglaise n’était
+la deuxième mousqueterie anglaise n’était
-à sait dissipée. de
+à fait dissipée, de
-les balh’s françaises lirent peu
+les balles françaises firent peu
-mal a 1 ennemi. Et
+mal à l’ennemi. Et
-pas resormé ses
+pas reformé ses
-corps do susilliers royuux. en réservo derrière Wolfo, faisait
+corps de fusilliers royaux, en réserve derrière Wolfe, faisait
-une troìsième gréle de balles meurtrieres. La
+une troisième grêle de balles meurtrières. La
-dans lcs rangs de Mont¬ calm, car 011 comprcnalt ìnuiiitoiuuit qu’il serait inscnsé d’essayor uno action
+dans les rangs de Montcalm, car on comprenait maintenant qu’il serait insensé d’essayer une action
-contre l’ciiiii’inl, sans troupos de réservo ot d’appui
+contre l’ennemi, sans troupes de réserve et d’appui
-était. A co moment, les milicieiis condtiits par Fontbonno ot Saint-Ours étaient vivomout attatjués a la baionnotto par los troupes de Moncton, ot ils roouluient en
+était. À ce moment, les miliciens conduits pur Fontbonne et Saint-Ours étaient vivement attaqués à la baïonnette par les troupes de Monckton, et ils reculaient en
-chemin Saint-Lnuis ot vers los remparts do la
+chemin Saint-Louis et vers les remparts de la
-la gnuche do l’armée srançaiso, il v avait,
+la gauche de l’armée française, il y avait,
-du nomhro, colui do l’armement. Car lcs milices do Trois-Hlvlèros p’étaient armées
+du nombre, celui de l’armement. Car les milices de Trois-Rivières n’étaient armées
-de cliasae ot sans baioiinottos. Douc avec un ctmtre en confusion ot uno ailo gauche on rotralto, l’arméo de
+de chasse et sans baïonnettes. Donc avec un centre en confusion et une aile gauche en retraite, l’armée de
-le chanees d’une
+le chances d’une
-et uno vlctoire d’autant
+et une victoire d’autant
-toute rarmée onncmìo doinourait en¬ core intacte presque t;t solide.
+toute l’armée ennemie demeurait encore intacte presque et solide.
-avantage d’étre socondée pur les
+avantage d’être secondée par les
-très hablles, semaient
+très habiles, semaient
-le restc do la
+le reste de la
-française Iléchissait, et
+française fléchissait, et
-en nmsse contre lee Français.
+en masse contre les Français.
-la téte, slt retralter sa
+la tête, fit retraiter sa
-vainement fonillé les
+vainement fouillé les
-à Beauport! Mais rien! La
+à Beauport ! Mais rien ! La
-la slotte de
+la flotte de
-secours nc venait.
+secours ne venait.
-venaient d’apparattre sur
+venaient apparaître sur
-cris terrlbles. Montcalm
+cris terribles. Montcalm
-cette dé¬ charge presque
+cette décharge presque
-Anglais n’arrétèrent pas
+Anglais n’arrêtèrent pas
-le clioc qui
+le choc qui
-de Mont¬ calm furent
+de Montcalm furent
-Wolfe vonait d’étre bleHsé de
+Wolfe venait d’être blessé de
-bras drolt, l’autre peu aprôs s’était
+bras droit, l’autre peu après s’était
-la dtriger. La
+la diriger. La
-se reíormaient par
+se reformaient par
-84 LE SIÈGE DE QUÉBEC II y
+Il y
-des 11gnes oû il
+des lignes où il
-la vic¬ toire de
+la victoire de
-pas affeeter le
+pas affecter le
-ce l’ut Tonwnshead
+ce fut Tonwnshead
-armées. Sénézcrgues n’avait
+armées. Sénézergues n’avait
-Porte SaintLouis. Ce
+Porte Saint-Louis. Ce
-de ret’ormer des
+de reformer des
-de mili¬ ciens. II y
+de miliciens. Il y
-du seu ennemi.
+du feu ennemi.
-victoire. —Canadiens, cria
+victoire. — Canadiens, cria
-heurter contrei les Anglais. A cette
+heurter contre les Anglais. À cette
-: —Capitaine. dit
+: — Capitaine, dit
-les suyards, et
+les fuyards, et
-au mo¬ ment où
+au moment où
-stupéfait. —Non, ventre-de-cochon! ils
+stupéfait. — Non, {{sic2|ventre-de-cochon}} ! ils
-passeront pas! hurla
+passeront pas ! hurla
-tonnerre. —Biche-de-bois! nous sommes là! dit
+tonnerre. — {{sic2|Biche-de-bois}} ! nous sommes là ! dit
-arrivaient. —Holà! grenadiers du roi! vociféra
+arrivaient. — Holà ! grenadiers du roi ! vociféra
-de grena¬ diers anglais! On eiitendit l’éclat
+de grenadiers anglais ! On entendit l’éclat
-Regaudin. II riait
+Regaudin. Il riait
-de France! —’l’aille en pièces! rugit Pertuluis. —Pourfends et tue! hurla
+de France ! — Taille en pièces ! rugit Pertuluis. — Pourfends et tue ! hurla
-fut homérique.. . Mais
+fut homérique... Mais
-rescousse. 11 serait difficiie de
+rescousse. Il serait difficile de
-de cinqi minutes
+de cinq minutes
-carnage inoui, Vaucourt,
+carnage inouï, Vaucourt,
-Saint-Louis, réusslrent a eulbuter en
+Saint-Louis, réussirent à culbuter en
-été íacile de
+été facile de
-principaux ofíiciers étaient
+principaux officiers étaient
-course éperdue; d’autres,
+course éperdue ; d’autres,
-des susils, égarés
+des fusils, égarés
-puis iìnissaient par
+puis finissaient par
-raides qui descendaient
+raides qui, descendaient
-bien commencée; il
+bien commencée ; il
-rivière SaintCharles. Pour
+rivière Saint-Charles. Pour
-retraite. A cet instant, de
+retraite. À cet Instant, de
-miliciens. —Au vicomte! ordonna-t-il.
+miliciens. — Au vicomte ! ordonna-t-il.
-les fusil¬ liers royaux
+les fusilliers royaux
-la iìn, abandonnèrent
+la fin, abandonnèrent
-quittée. —Vous êtes blessé, général! dit-il
+quittée. — Vous êtes blessé, général ! dit-il
-le coeur du
+le cœur du
-capitaine. —Holà! cria-t-il
+capitaine. — Holà ! cria-t-il
-est blessé! Des
+est blessé ! Des
-deux gre^a-
+deux grena-
-LE SIÈG E DE QUÉBEC\t8~> diers,
+diers,
-et Kegaudin, qui venaieut de confler de
+et Regaudin, qui venaient de confier de
-d’autres iniliciens qui
+d’autres miliciens qui
-la eité. —Mon général,
+la cité. — Mon général,
-allez tomber! —Prêtez-moi votre
+allez tomber ! — Prêtez-moi votre
-le clieval de
+le cheval de
-de l’oudre dans
+de foudre dans
-qu’un antas de débris eneore fumants.
+qu’un amas de débris encore fumants.
-porte SaintLouis, des
+porte Saint-Louis, des
-rumeur plaintive: —Dieu du ciel! le
+rumeur plaintive : — Dieu du ciel ! le
-est blessé. . . il est blessé! Des
+est blessé... il est blessé ! Des
-son cliemin par
+son chemin par
-voyait eneore s’engouffrer
+voyait encore s’engouffrer
-désespérées clamaient: —La bataille est perdue!... Le
+désespérées clamaient : — La bataille est perdue !... Le
-montaient eneore dans
+montaient encore dans
-venait d’arríver du CapRouge et
+venait d’arriver du Cap-Rouge et
-en flanc! Non.. ce n’étaít pas Bougainville! Alors
+en flanc ! Non, ce n’était pas Bougainville ! Alors
-un hom¬ me grimpait
+un homme grimpait
-des gre¬ nadiers du
+des grenadiers du
-enfant. II y
+enfant. Il y
-chemin Salnte-Foye un batailion de
+chemin Sainte-Foye un bataillon de
-la rou¬ te au grenadier srançais. Lui
+la route au grenadier français. Lui
-bataille. II vit
+bataille. Il vit
-française. XI fit
+française. Il fit
-juron terrible: —Par les deux corues de Lueifer!... C’était Flambard! II serra
+juron terrible : — Par les deux cornes de Lucifer !... C’était Flambard ! Il serra
-sa rapière’dans sa
+sa rapière dans sa
-Un ofíieier anglais lui cria: —Rends-toi, l’nmi! Flambard
+Un officier anglais lui cria : — Rends-toi, l’ami ! Flambard
-le batailion de
+le bataillon de
-claymores brìllèrent. .. mais Flambard passa! 11 passa
+claymores brillèrent... mais Flambard passa ! Il passa
-gauche n’eut reçu
+gauche n’eût reçu
-moindre égratlgnure. Et
+moindre égratignure. Et
-Anglais n’étnient pas revonus de
+Anglais n’étaient pas revenus de
-leur offroi, que
+leur effroi, que
-la dé¬ faite de
+la défaite de
-se sacliant incapable
+se sachant incapable
-avait dépêehé des
+avait dépêché des
-de Beau¬ port. Mais
+de Beauport. Mais
-dit luimême! 11 avait donc suffí de
+dit lui-même ! Il avait donc suffi de
-Pauvre Nouvelle-France! Douze
+Pauvre Nouvelle-France ! Douze
-ou prisonniefs! Après
+ou prisonniers ! Après
-tout espoir; puis
+tout espoir ; puis
-à l’enneml. C’était flni! XXII
+à l’ennemi. C’était fini ! XXII
-joie inouie! C’était
+joie inouïe ! C’était
-rivière SaintCharles.
+rivière Saint-Charles.
-86 JLIC SlftOK U)•; yi’lîlìKC Rose Poluchet sauta
+Rose Peluchet sauta
-d’autres. 11 serait iinpossible de
+d’autres. Il serait impossible de
-logis, Joie toutefois assombrle par
+logis, joie toutefois assombrie par
-aux Ilospitallères et
+aux Hospitalières et
-dans doux jours
+dans deux jours
-son soyer. Cette
+son foyer. Cette
-la désaite des
+la défaite des
-annonçant quo M.
+annonçant que M.
-prévenir quo le
+prévenir que le
-le commandeinent de
+le commandement de
-Flambard afflrmait quo M.
+Flambard affirmait que M.
-de Montoalm et
+de Montcalm et
-le (leuve. Jean Vaucourl, Héloiso de .Maub.-nin, la òonme d’Aubrav, Hose l’eluchet et
+le fleuve. Jean Vaucourt, Héloïse de Maubertin, la femme d’Aubray, Rose Peluchet et
-père C’rotjueìin voulurent célébrt-r dignement
+père Croquelin voulurent célébrer dignement
-de reirouver si inopinéinent son
+de retrouver si inopinément son
-de Rainezay pour,
+de Ramezay pour,
-lui dit: - Soyez
+lui dit : — Soyez
-ami, méfìez-vous sans
+ami, méfiez-vous sans
-nos ennemis! Flambard hauxsa les épaules. -lîahl dit-il,
+nos ennemis ! Flambard haussa les épaules. — Hah ! dit-il,
-Cadet... Patienco, eapitaine, je réglerai bientflt j’espère,
+Cadet... Patience, capitaine, je réglerai bientôt j’espère,
-ces gredins! Par
+ces gredins ! Par
-de satan! je
+de satan ! je
-il s’élanqa dans
+il s’élança dans
-cité. Fi.N *
+cité. FIN
-l.A V11 : <• \X.\M10NNK s: PILULES ROUGES précieux tonique i>(mr les FEMMES FAIBLES ei SOUFI KANTES Mère et FiLle se rétablissent. de trols "Jji’liuis au delfl de deux nns, je .sousfrais de douleurs internos. Je ni’étais fait trailcr par cinti mêdecins sans éprouver de soulagement ot, découragée. je Jugoai inutile il’eti consulter un sixiéme. J’nbnmlonnui les remédes que j’avuis cmployé» jusque-là, pour prendre les Pllules Rouges, (tue plusieurs amies m’avaient rcconunundées comme trí’s appropriées il mon cas, et je suivis UdtMement les indications donnôes par le médecin de la Compagnie Chimique Franco-Américaine. Au bout mois, il s’était fait tant de ehangement que tout mon entouragc en était surprls. Les bons réultats que j’ai obtenus de ce remède m’encouragèrent ensuite à le faire prendre à ma jeune fille qui était délicato de constitution. Je n’ai aucune hésitation à recommander fortement les Pllules Rouges à toutes les semmes et Jeunes sllles malades puisqu’elles m’ont rendu la santé ainsi qu’à, ma jeune sllle." Mme W. Blals, 4255, rue Rivard, Montréal. Le premler soln d’une femme qul n’est pas bien portante, qul souffre ou qui est affalblle, soit par la nmladie ou par toute autre cause, doit être de se rcconstituer, de se renouveler et de se purifler le sang. Les PILULES ROU¬ GES, pour leur actlon énergique et durable, leur eoût modlque et leur efílcaclté incontestable, sont toujours la premlère préparatlon recoinmandée dans les cas de FAIBLESSE, ANEMIE, CHLOROSE, DEPRESSION, MAUVAISE DIGESTION, IRKEGULARITES, TROUBLES du RETOUR de l’AGE, etc. Faiblesse extrême Mme VV. lílals ’MVndant trols nns, jo n’ai pu mc débarrassor d’uno faiblesse trés grande qul m’empèchait (le 1110 livrer il mes nccuputiíms domestiques, et était la cause. de fréquents muux ilo tête, d’une douleur tré» sorte au dos, de battemcnts de c-oeur ct de dlgestions dlfllciles. Jo ne m’étals pas négligée cepondant et j’avals eu des prescriptions de plusieurs médecins. Si j’al prls des Pllules Rouges ensuito, c’est parco que me bellemére, qul demeuralt avec moi et se désolalt elle aussi de me voir mulade, me les a sortenient reeomnmndées. liientôt les forcos me sont revenus, ot l’appétlt étant augmonté et la dlgostlon s’améliorant, ma santé se rétablit tout à. salt. ïout le raonde ôtalt surpris d’un si houreux résultat. Je me porte toujours très bien depuis.” Mme J. Varieux, 50, rue Clifï, North Adams, Mass. Sl, dans ccrtains cas, les elTets des PUulct Rouges sont un peu lcnts, li&tcz-lcs à. l’alde de MONOCAL. Une bouteille ou deux de cette préparatlon, tout en prenant des Pllules Rouges, est des plus fnvornbles au rótabllsscmcnt Chez les pharmaeiens ou par la poste, $1.00 le bouteille. Nos MEDECINS peuvent être consultés GRATUITEMENT tous les Jours (excepté les diman’ ehe et jours de íêto) à leurs bureaux, 1570, rue St-Denls, de 9 licures du matln à 8 heures dt solr. Ces eonsultatlous se donnent aussi pai corrCHpondttnee. Imposslblc de se tralter plui sftrement et à mellleur murché. Pllules Rouges ehcz les pharmaeiens ou pai la poste, 50c la boîte, 8 boîtes $1.25, 6 boîtei $2.50. C1E CH1MIQUE FRANCO-AMERICAIN E, Ltêe 1750, rue St-Denis, MONTREAL.
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