Discussion Livre:LeMay - Picounoc le maudit, Tome II, 1878.djvu/Diff
Ajouter un sujetApparence
Livre:LeMay - Picounoc le maudit, Tome II, 1878.djvu
-LeMay PICOUKOC LE MAUDIT TOME II QUÉBEC +LeMay {{-|15}} PICOUNOC LE MAUDIT {{-|5}} TOME II {{-|7}} QUÉBEC
-Montagne. 1878 +Montagne. {{-|1}} 1878 {{:Picounoc le maudit, Tome 2/Sommaire}}
-PARTIE LA +PARTIE {{-|2}} LA
-AU VILLAGE. Jeudi +AU VILLAGE Jeudi
-grandes charettes, dans +grandes charrettes, dans
-6 PICOUNOC LE MAUDIT. le +le
-Des ray¬ ons de +Des rayons de
-étranger portait, deux +étranger portait deux
-PICODNOO LE MAUDIT. 7 retournons +retournons
-Pierre Lesbecquets, pour +Pierre Les-becquets, pour
-figure bronzée; Il +figure bronzée. Il
-semblait por¬ ter sur +semblait porter sur
-était cour¬ bé ; +était courbé ;
-ferme, ef l’on +ferme, et l’on
-en murmu¬ rant : c’esf un +en murmurant : c’est un
-deux ans. je +deux ans, je
-des homines de +des hommes de
-PIOOUNOC LE MAUDIT. se +se
-nombre d’an¬ nées ils +nombre d’années ils
-ces étran¬ gers, vous +ces étrangers, vous
-le grandtrappeur et +le grand-trappeur et
-qui s’enviennent em¬ brouiller les +qui s’en viennent embrouiller les
-gâter lejeu de +gâter le jeu de
-pour tout,. et +pour tout, et
-Il 11’a pas +Il n’a pas
-fait connaître .il sera +fait connaître, il sera
-en pri¬ son ; +en prison ;
-qui sait? il +qui sait ? il
-sur i’échafaud. JS’il demeure +sur l’échafaud. S’il demeure
-vingt ans. passer +vingt ans, passer
-autre ! Effrayante +autre !... Effrayante
-PICOUNOO LE MAUDIT. 9 vendre +vendre
-de l’Eglise de +de l’Église de
-pas tüée, est-elle +pas tuée, est-elle
-son pre¬ mier amour? Elle +son premier amour ? Elle
-a parlé Mais +a parlé... Mais
-petit Yictor, qu’est-il +petit Victor, qu’est-il
-personnes èt apprendre +personnes et apprendre
-certaine ’curiosité, mais +certaine curiosité, mais
-10\tPIOOONOO\tLE\tMAUDIT. • Parmi +Parmi
-se trou¬ vait un +se trouvait un
-du grandtrappeur. Plusieurs +du grand-trappeur. Plusieurs
-lui deman¬ dèrent son +lui demandèrent son
-avec fran¬ chise et +avec franchise et
-le connais¬ saient point +le connaissaient point
-c’était "Victor Letellier +c’était Victor Letellier
-de dormir( mais +de dormir, mais
-La dis¬ tance entre +La distance entre
-la con¬ cession St. +la concession St.
-l’autre. Lé jeune +l’autre. Le jeune
-PIOOUNOO LE MAUDIT. 11 un +un
-St. Jean-desChaillons, dans +St. Jean-des-Chaillons, dans
-de cha¬ loupe : +de chaloupe :
-la voiture.......Arrête, charretier, +la voiture... Arrête, charretier,
-arrêta. —Montez-donc dans +arrêta. — Montez donc dans
-voiture, Monsieur ; +voiture, monsieur ;
-nous pou¬ vons aller +nous pouvons aller
-voiture. —Je vous +voiture. — Je vous
-grand-trappeur. —Tous aimez +grand-trappeur. — Vous aimez
-le temps\t Le +le temps... Le
-un éblou¬ issement : +un éblouissement :
-avocat. —Vous allez +avocat. — Vous allez
-\%\tPICOUNOC\tLE\tMAUDIT. —Je me +— Je me
-Lotbinière. —A Lotbinière +Lotbinière. — À Lotbinière
-? —Non, Monsieur. —Non, car +? — Non, monsieur. — Non, car
-connaîtrais. Yenez-vous de +connaîtrais. Venez-vous de
-? —Du grand +? — Du grand
-des Esclaves\t —Ah ! +des Esclaves... — Ah !
-vingt ans\t —Je vois +vingt ans... — Je vois
-votre accoutrement\t —Mon fusil +votre accoutrement... — Mon fusil
-séparer. —Je comprends cela; mais, +séparer. — Je comprends cela ; mais,
-vous de-, meurez quelque +vous demeurez quelque
-pas servir\t La +pas servir... La
-: —Vous avez +: — Vous avez
-Hamel. —Paul Hamel! l’ex-élève? ah! c’est +Hamel. — Paul Hamel ! l’ex-élève ? ah ! c’est
-meilleur ami...... —C’est aussi +meilleur ami... — C’est aussi
-ma famille...... un +ma famille... un
-joyeux garçon le camarade d’en¬ +joyeux garçon... le camarade d’en-
-PICOUNOC iAf’ÜiÜÏOÎ, 13 fance +fance
-mon père...... je l’ai vit, il +mon père... je l’ai vu, il
-fort amusé \t —11 est +fort amusé... — Il est
-fièvre. —Yraiment ! +fièvre. — Vraiment !
-quelques jours\t —Ma mère +quelques jours... — Ma mère
-le revoir\t —Yous demeurez à Lotbiniêre? —J’y suis né; mais +le revoir... — Vous demeurez à Lotbinière ? — J’y suis né ; mais
-suis avocat\t —Yous êtes +suis avocat... — Vous êtes
-surprise. —Oui, monsieur +surprise. — Oui, monsieur
-doute. —Non, car +doute. — Non, car
-la chaloupe.\t Ah +la chaloupe... Ah
-profonde. —Si je +profonde. — Si je
-utile, Monsieur, reprit +utile, monsieur, reprit
-mon coeur. +mon cœur.
-14\tPICOUNOC LE MAUDIT. Après +Après
-le grand-trap¬ peur reprit : —Il y +le grand-trappeur reprit : — Il y
-à tous parler...... je +à vous parler... je
-certaines chosqs !...... —Qu’est-ce que c’est, monsieur? je +certaines choses !... — Qu’est-ce que c’est, monsieur ? je
-obliger. —Oh ! +obliger. — Oh !
-un ami\t —N’importe ! +un ami... — N’importe !
-ami. —11 a tué ! balbutia l’étranger. —Ah! certes! c’est +ami. — Il a tué !... balbutia l’étranger. — Ah ! certes ! c’est
-dit l’avocat\t —Oui, monsieur, +dit l’avocat... — Oui, monsieur,
-de tuer\t —Etait-ce à +de tuer... — Était-ce à
-homme. —Ah ! +homme. — Ah !
-tuer même\t —O’est une +tuer même... — C’est une
-faite, monsienr, continuez +faite, monsieur, continuez
-prie. —Il a +prie. — Il a
-sa femme......pardon ! il croyait’ tuer +sa femme... pardon ! il croyait tuer
-PICOUNOC LE MAUDIT;\t15 —C’est assez, singulier ; voyons! comment +— C’est assez singulier ; voyons ! comment
-? —On lui +? — On lui
-était infidèle,.. —Et il +était infidèle... — Et il
-un soupçon? le mal¬ heureux ! —Il ne +un soupçon ? le malheureux ! — Il ne
-tuée. —Je ne +tuée. — Je ne
-expliquez l’afiaire plus au long* —Voici, monsieur. +expliquez l’affaire plus au long. — Voici, monsieur.
-lui dit: Va +lui dit : Va
-femme , dans +femme dans
-sienne. —Mais comment +sienne. — Mais comment
-jeune avocat\t —Ah ! +jeune avocat... — Ah !
-le tromper\tc’est quelque chose d’inoui\t d’infernal\tEt les +le tromper... c’est quelque chose d’inouï... d’infernal... Et les
-dont par¬ lait cet +dont parlait cet
-n’existait pas,: mais +n’existait pas, mais
-lui-même lo héros +lui-même le héros
-16\tPICOÜNOO\tLE MAUDIT. * —Yoilà la +— Voilà la
-une conspi¬ ration contre votre ami? un +une conspiration contre votre ami ? un
-tendu ?\t —Oui, monsieur, +tendu ?... — Oui, monsieur,
-tout cela\t —C’est une +tout cela... — C’est une
-que j’au¬ rais du +que j’aurais du
-à défendre mais +à défendre... mais
-ou plu¬ tôt de +ou plutôt de
-ami ?\t —Des preuves? je +ami ?... — Des preuves ? je
-connais point\t rien +connais point... rien
-du meurtrier\t —Ce n’est +du meurtrier... — Ce n’est
-assez. —Et si +assez. — Et si
-qu’il put prouver +qu’il pût prouver
-? —II serait condamné\t — A mort ? —A mort +? — Il serait condamné... — À mort ? — À mort
-grand-trappeur s’in¬ clina, une +grand-trappeur s’inclina, une
-figure. * —Mais, dites +figure. — Mais, dites
-votre ami? demanda +votre ami ? demanda
-homme. —Non, monsieur,......il s’est.sauvé\t +homme. — Non, monsieur... il s’est sauvé...
-PICOUNO0 LE MAUDIT. 17 —11 a +— Il a
-de revenir\t Un +de revenir... Un
-voyageurs pas¬ sèrent la +voyageurs passèrent la
-du Ohéne qui +du Chêne qui
-ils ar¬ rivèrent à +ils arrivèrent à
-îles, ef un +îles, et un
-ce der¬ nier pont, +ce dernier pont,
-occidentale, au. pied +occidentale, au pied
-Les voya¬ geurs passèrent +Les voyageurs passèrent
-maison. —Voulez-vous m’emmener +maison. — Voulez-vous m’emmener
-1,8 PIOOUNOO LE MAUDIT. Le grand’trappeur regarda +Le grand-trappeur regarda
-interrogateur. —Oest une +interrogateur. — C’est une
-jeune homme* répondant +jeune homme, répondant
-compagnon. —Une folle! comment la nommez-vous? —Geneviève ! —Geneviève ! +compagnon. — Une folle ! comment la nommez-vous ? — Geneviève ! — Geneviève !
-Geneviève. —Arrêtez-donc, dit Yictor, nous +Geneviève. — Arrêtez-donc, dit Victor, nous
-tranquille. —Ah ! +tranquille. — Ah !
-je re¬ garde, répliqua +je regarde, répliqua
-vous, Monsieur?\t Le +vous, monsieur ?... Le
-rire. —Bah ! +rire. — Bah !
-dangereuse q ue la +dangereuse que la
-des fines\t .Geneviève s’assit +des fines... Geneviève s’assit
-Le b@ssu leatr’ouvrit sa +Le bossu entrouvrit sa
-avocat leeaiu* d’un aw u» +avocat la salua d’un air un peu railleur.
-riOOUNOC LE MAUDIT.\tÎ9 —Mon tour +— Mon tour
-bossu. —Quel est +bossu. — Quel est
-le grandtrappeur. —C’est un +le grand-trappeur. — C’est un
-bossu, mar¬ chand et riche\t Le +bossu, marchand et riche... Le
-du gran ’-trappeur. —J e ne +du grand-trappeur. — Je ne
-votre route! vociféra-t-il.\t Le +votre route ! vociféra-t-il... Le
-: —Il est +: — Il est
-? —Oui, et pour cause\tj’épouse bientôt +? — Oui, et pour cause... j’épouse bientôt
-fortune... —C’est un lâche! payer +fortune... — C’est un lâche !... payer
-faire aimer! ah! \t —Et c’est +faire aimer ! ah !... — Et c’est
-Marguerite est, jolie\t —Marguerite, que +Marguerite est jolie... — Marguerite, que
-? —Marguerite Saint Pierre, Monsieur. —Saint Pierre +? — Marguerite Saint Pierre, monsieur. — Saint Pierre
-murmura l’é¬ tranger....... —Son père +murmura l’étranger... — Son père
-paroisse soûs le +paroisse sous le
-de Picounoc.\tt +de Picounoc.
-20\tPICOUNOC\tLE MAUDIT. —Picounoc ! +— Picounoc !
-grand-trappeur !\t —Est-ce que +grand-trappeur !... — Est-ce que
-le connaissez? monsieur.. —Non, non mais +le connaissez ? monsieur. — Non, non... mais
-de même.\t Et +de même... Et
-? —Oui monsieur, +? — Oui monsieur,
-aise. —Vraiment! vraiment! c’est +aise. — Vraiment ! vraiment ! c’est
-le graiid-trappeur. —Non, monsieur, +le grand-trappeur. — Non, monsieur,
-vais épouser\t —Que cette +vais épouser... — Que cette
-? —Oui, monsieur, +? — Oui, monsieur,
-est veuf; sa +est veuf ; sa
-longtemps. —Bien longtemps ? —Oui monsieur » —Comment ? do quelle +longtemps. — Bien longtemps ? — Oui, monsieur... — Comment ? de quelle
-? —Je ne +? — Je ne
-pas. —Vous ne +pas. — Vous ne
-savez pas? Victor, +savez pas ? Victor,
-se sen¬ tait mal +se sentait mal
-voulu .changer le +voulu changer le
-conversation. ■ Il +conversation. Il
-PICOUNOC LE MAU DIT. 21 de +de
-et voulait,jouer avec la dou¬ leur ou +et voulait jouer avec la douleur ou
-de cha¬ grins et de reproches\t — +de chagrins et de reproches... —
-dit-il. —Je le +dit-il. — Je le
-air content\t —Geneviève ! +air content... — Geneviève !
-homme. —Je le +homme. — Je le
-toujours l’infortunée ... ..et je +toujours l’infortunée... et je
-dire. —Geneviève ! +dire. — Geneviève !
-la voiture...... · —Je le +la voiture... — Je le
-! répêta-t-ell’e une +! répéta-t-elle une
-tuée, car \t —Geneviève, tu es folle’et tu +tuée, car... — Geneviève, tu es folle et tu
-avocat. ,Et, dans +avocat. Et, dans
-pas l’élonnement qui +pas l’étonnement qui
-de rire : —C’est un +de rire. — C’est un
-ça, dit-elle..... c’est +ça, dit-elle... c’est
-de père\t Le +de père... Le
-22 PIOOÜNOO LE MAUDIT. .tion ce +tion ce
-reconnaissait * dans cette ligure ouverte, +reconnaissait dans cette figure ouverte,
-le mal¬ heur, après +le malheur, après
-apparence. —C’est la +apparence. — C’est la
-je regrétte de +je regrette de
-vous con¬ duire plus +vous conduire plus
-; Il éprouvait +; il éprouvait
-de l’es¬ pérance, Sa +de l’espérance. Sa
-sang, re¬ montant du +sang, remontant du
-le front II porta +le front. Il porta
-yeux là manche +yeux la manche
-sa va¬ reuse de toile peur djssimnfe® ses larmes, +sa vareuse de toile pour dissimuler ses larmes.
-PICOUNOC LE MAUDIT. 23 —Voulez-vous entrer, monsieur? demanda +— Voulez-vous entrer, monsieur ? demanda
-vous pren¬ drez une +vous prendrez une
-route. —.Vous offrez +route. — Vous offrez
-ceinture. —Entrez-vous, Geneviève? demanda Victor a la folle. —Non, j’ai +ceinture. — Entrez-vous, Geneviève ? demanda Victor à la folle. — Non, j’ai
-ces armes-là—elle mon¬ trait la +ces armes-là — elle montrait la
-du chasseur— je +du chasseur — je
-Picounoc. —Bonjour, mère, +Picounoc. — Bonjour, mère,
-embrassa Noêmie qui +embrassa Noémie qui
-de la’porte, regardait avec attendrisse¬ ment la +de la porte, regardait avec attendrissement la
-La veuve—comme nous +La veuve — comme nous
-ans. -—Est-ce notre’ami’Paul ? +ans. — Est-ce notre ami Paul ?
-24 PIPOUNOO LE maudit. —N on mère, +— Non, mère,
-quelques jours; il +quelques jours ; il
-Deschambault. —Venez-donc vous +Deschambault. — Venez-donc vous
-faire Connaître de +faire connaître de
-gardait depuis’ plus +gardait depuis plus
-les assombrissaient; les +les assombrissaient ; les
-tasse a. boire, +tasse à boire,
-était encore—sauf le fond—la tasse +était encore — sauf le fond — la tasse
-PICOUNOO LE MAUDIT. 25 gea +gea
-veille. ’—Tous venez +veille. — Vous venez
-soir, mère? de¬ manda le jeûne avocat» —Oui, j’ai +soir, mère ? demanda le jeune avocat. — Oui, j’ai
-que j’irais1. Le grand-trappeur tressaillit’à ce nom. —Et tu +que j’irais. Le grand-trappeur tressaillit à ce nom. — Et tu
-décidée ?. reprit Yictor en souriant. —Je ne +décidée ? reprit Victor en souriant. — Je ne
-maintenant. A mpn âge, +maintenant. À mon âge,
-avant de;s’engager. ; Le +avant de s’engager. Le
-entendre davan¬ tage. lise leva, —Ce Picounoc +entendre davantage. Il se leva. — Ce Picounoc
-parlez, demeuret-il loin +parlez, demeure-t-il loin
-demanda-t-il. —Non, monsieur, +demanda-t-il. — Non, monsieur,
-hâta dé répondre Vic¬ tor; c’est +hâta de répondre Victor ; c’est
-veuve. 1 —Allons ! +veuve. — Allons !
-à lui-meme quand +à lui-même quand
-un vieux· trappeur +un vieux trappeur
-moi dqitt avoir pli© dfe force; qu’une; jeune fille,.et +moi doit avoir plus de force qu’une jeune fille, et
-26 PICOÜNOO LE MA DOIT, être +être
-des amertumes est +des amertumes, est
-si long¬ temps......Ah! je +si longtemps... Ah ! je
-de dissi¬ muler ma +de dissimuler ma
-que lé bonheur +que le bonheur
-les ennuis, ont +les ennuis ont
-balayait. Pi¬ counoc était +balayait. Picounoc était
-le grandtrappeur à +le grand-trappeur à
-grosse gerbe.—Yous nous +grosse gerbe. — Vous nous
-nous racon¬ terez vos +nous raconterez vos
-lui dit-il, Picounoc +lui dit-il. Picounoc
-souffert .pendant vingt +souffert pendant vingt
-s’était aban¬ donné aux +s’était abandonné aux
-PICOUNOC LB MAUDIT. 27 guère +guère
-sa per¬ sévérance et +sa persévérance et
-leur viè et +leur vie et
-porté à, leurs +porté à leurs
-: Yanité des +: Vanité des
-! .\t’ —Restez, monsieur, +! — Restez, monsieur,
-le pres¬ sentiment d’un +le pressentiment d’un
-regardait tou¬ jours, et +regardait toujours, et
-ses yeux: Je +ses yeux : Je
-28 § PICOUNOC LE MAUDIT, Puis, +Puis,
-: Yons fêtez donc en¬ core la +: Vous fêtez donc encore la
-ici i demanda-t-il. —.Oui, répondit +ici ? demanda-t-il. — Oui, répondit
-reste. —O’est malheureux +reste. — C’est malheureux
-le ,village. —Et c’est +le village. — Et c’est
-riant. —Un mariage? fit +riant. — Un mariage ? fit
-Marguerite. —Justement, répondit +Marguerite. — Justement, répondit
-plaît. —Petit père, +plaît. — Petit père,
-la jeuae fille vivement mais,en riant, +la jeune fille vivement mais en riant,
-eh bien! je +eh bien ! je
-moi, et Elle +moi, et... Elle
-joyeux Picounoc.. +joyeux Picounoc.
-PICOÜNOC LE MAUDIT. 29 —Dites, Mademoiselle, dites +— Dites, mademoiselle, dites
-ne l’épar¬ gnez pas, +ne l’épargnez pas,
-Picounoc riait: Bah! je +Picounoc riait : Bah ! je
-à en¬ tendre les +à entendre les
-dit-il. —Ah! vous +dit-il. — Ah ! vous
-aussi, de¬ manda le +aussi, demanda le
-étonnement. —Et mon +étonnement. — Et mon
-de veuvage^ c’est bien raisonnable, —Assurément, vous +de veuvage, c’est bien raisonnable. — Assurément, vous
-bien inconso¬ lable ou +bien inconsolable ou
-difficile. —J’étais entêté. —Aviez-vous fait +difficile. — J’étais entêté. — Aviez-vous fait
-? —Non, mais +? — Non, mais
-prendre. —Quelle forteresse +prendre. — Quelle forteresse
-le gagner.\t, —Mais quand +le gagner. — Mais quand
-chose !.... vous comprenez?.— veuille +chose !... vous comprenez ?... veuille
-chose arrive, —Tous avez +chose arrive. — Vous avez
-le trappetirv +le trappeur.
-30.\tPIOOUNOO\tLE MAUDIT. Et +Et
-cette femme où +cette femme... où
-? —Ici, à +? — Ici, à
-amis, murmur a-t-il\t —C’est le +amis, murmura-t-il... — C’est le
-Sainte Anne\t — +Sainte Anne... —
-! l’exélève m’a +! l’ex-élève m’a
-homme !..\t —Je le +homme !... — Je le
-ami. —Et vous +ami. — Et vous
-Pèlerin interrogea le grand-trappeur\t —Lundi en +Pèlerin ?... interrogea le grand-trappeur... — Lundi en
-lèvres I...... -Etes-vous un +lèvres !... — Êtes-vous un
-? de¬ manda Picounoc. +? demanda Picounoc.
-PICOUNOC LE MAUDIT. 31 —Non, fit +— Non, fit
-le grandtrappeur, mais +le grand-trappeur, mais
-la veuve? je +la veuve ?... je
-vous voyez—je ne +vous voyez — je ne
-pas bien—mais moi, +pas bien — mais moi,
-la nouveauté je +la nouveauté... je
-la prends\t Picounoc +la prends... Picounoc
-parut cbcrcber, dans +parut chercher, dans
-de sé¬ rieux dans +de sérieux dans
-avaient été-priés de.se rendre +avaient été priés de se rendre
-gerbe IJn seul +gerbe Un seul
-à l’invi" +à l’invi-
-32 JPICOUNOO LE MAUDIT, tation; c’était +tation ; c’était
-au prdfit de +au profit de
-riche cultiva¬ teur, les +riche cultivateur, les
-le siège léger +le {{sic2|siége}} léger
-voyait fies boucles +voyait des boucles
-clefs argen¬ tées ! +clefs argentées !
-: i —Pauvres jeunes +: — Pauvres jeunes
-PICOUNOC LE MAUDIT, 33 boiteux, +boiteux,
-sans ardillons; la +sans ardillons ; la
-le fer’, les +le fer ; les
-finir. Non! les culti¬ vateurs ne +finir. Non ! les cultivateurs ne
-chacun tra¬ vaille dans +chacun travaille dans
-la Pro¬ vidence l’a +la Providence l’a
-belles cam pagnes. 11 est +belles campagnes. Il est
-placer audessus des +placer au-dessus des
-luxe ou, les +luxe ou les
-soit pour; +soit pour
-34 PICOÜNOO LE MAUDIT. être, +être,
-de Mar¬ guerite, le +de Marguerite, le
-de jouir\t Les +de jouir... Les
-autres s’en¬ gagent chez +autres s’engagent chez
-agace Mar¬ guerite avec +agace Marguerite avec
-ont ’l’ait dé dire: Si +ont l’air de dire : Si
-de l’Eglise et des conces¬ sions : +de l’Église et des concessions :
-qui coùrt légère +qui court légère
-PICOUNOC LE MAUDIT. 35 Julie +Julie
-du silence—qui s’oublie +du silence — qui s’oublie
-des filles.· Et +des filles. Et
-se pen¬ chent sur +se penchent sur
-planche. O’est à +planche. C’est à
-gars poussents les +gars poussent les
-le chau¬ me piquant +le chaume piquant
-filles passents à +filles passent à
-feux d’ar¬ tifice, les +feux d’artifice, les
-36 PICO ONCO Ml MAtJDITi adroitement +adroitement
-corse. O’n Attache des +corse. On attache des
-Alors oh la soulève; on +Alors on la soulève, on
-danse autour· des +danse autour des
-et entraî¬ nantes. La +et entraînantes. La
-: J’ai +: {{bloc centré| J’ai
-liève Mais le liôv’, n’y +liève Mais, le lièv’, n’y
-Il emporté son +Il emporte son
-danse Et-embrassez qui +danse Et embrassez qui
-dansons .’......Victor que +dansons !... Victor que
-entrer dans, le +entrer dans le
-fut au. tour +fut au tour
-Marcotte chanta: Bans ma +Marcotte chanta : {{bloc centré| Dans ma
-rosier Bans ma +rosier Dans ma
-rosier, Ha! qui +rosier, Ha ! qui
-ma Ion, Ion, la! Qui +ma lon, lon, la ! Qui
-joli rosier. +joli rosier.}}
-PICOUNOC LE MAUDIT. 37 Le +Le
-Piché. Et +Piché. {{Bloc centré| Et
-ma Ion, Ion, la +ma lon, lon, la
-plaira !\t/ Piché +plaira !}} Piché
-mademoiselle Mar¬ guerite, et +mademoiselle Marguerite, et
-qui lit rire +qui fit rire
-entre Jo¬ séphine Marcotte et Oélina Morissette, +entre Joséphine Marcotte et Célina Morissette,
-: Mademoiselle, +: {{Bloc centré| Mademoiselle,
-beaucoup ! Tout +beaucoup !}} Tout
-chœur lit chorus. +chœur fit chorus.
-: Si o’est d’amour +: {{Bloc centré| Si c’est d’amour
-aimez, . Entrez +aimez, Entrez
-entrez ! Tous +entrez !}} Tous
-: Faites +: {{Bloc centré| Faites
-deux anses, Regardez +deux anses. Regardez
-l’on danse, Fermez +l’on danse,}} {{Bloc centré| Fermez
-yeux, !\tSaluez\tqui vous +yeux, Saluez qui vous
-mieux ! Mademoiselle +mieux !}} Mademoiselle
-mutin qui,ne lui +mutin qui ne lui
-PICOUNOC LE MAUDIT. Bertrand +Bertrand
-volubilité. Rata’nez ! +volubilité. {{Bloc centré| Ram’nez !
-C’étaient .les échos +C’étaient les échos
-évidente vanité; La +évidente vanité. La
-s’entassèrent au¬ tour pele^mêlè, formant une gerbe; plus brii- +s’entassèrent autour pêle-mêle, formant une gerbe plus bril-
-PICOUNOC LE MAUDIT. lante +lante
-les .ornières ouïes rigoles. +les ornières ou les rigoles.
-ses ori¬ peaux et +ses oripeaux et
-merci, jus¬ qu’à ce +merci, jusqu’à ce
-paille in¬ forme, et +paille informe, et
-cheval, J can Tiston +cheval, Jean Tiston
-l’aborda. —Bonjour ! Picounoc. —Bonjour ! Tiston. —Pourquoi Narcisse, +l’aborda. — Bonjour ! Picounoc. — Bonjour ! Tiston. — Pourquoi Narcisse,
-Picounoc. —Il arrive +Picounoc. — Il arrive
-St. Edouard, et +St. Édouard, et
-viens Le dire +viens te dire
-le coteau de +le côteau de
-une es¬ pèce de +une espèce de
-sur le- +sur le
-40 PIOOUNOO LE MAUDIT. hâùt de +haut de
-de Noémie c’est-à-dire +de Noémie... c’est-à-dire
-terre nouvelle puisque +terre nouvelle... puisque
-dit-il. —Oui, un +dit-il. — Oui, un
-de sauvage\t —C’est un +de sauvage... — C’est un
-reprit Pi¬ counoc, un +reprit Picounoc, un
-de i’ex-élôve Mais +de l’ex-élève... Mais
-ainsi s’age¬ nouiller en +ainsi s’agenouiller en
-bout, Yictor et +bout, Victor et
-au coté droit +au côté droit
-monde. —Vous serez +monde. — Vous serez
-manque d’é» ducation et +manque d’éducation et
-qu’une carabine: +qu’une carabine :
-PICOUNOO IJS MAUDIT. 41 depuis +depuis
-manger. —Soyez sans +manger. — Soyez sans
-étiez chezvous dans +étiez chez vous dans
-force ■ de l’habitude\t —Tous les +force de l’habitude... — Tous les
-voir prendrè les cô¬ telettes de +voir prendre les côtelettes de
-leur désap¬ pointement quand +leur désappointement quand
-Lorsque l’es¬ tomac fut +Lorsque l’estomac fut
-le dis¬ cours, et +le discours, et
-l’écoutent. Le^ grand-trappeur +l’écoutent. Le grand-trappeur
-chanson Montagnaise—car la +chanson Montagnaise — car la
-42 PICOUNOC LE MAUDIT. n’y, comprit +n’y comprit
-on ap¬ plaudit davantage. —Oe doit +on applaudit davantage. — Ce doit
-frémissement dé plaisir^courut dans +frémissement de plaisir courut dans
-cessèrent. —Dansons ! +cessèrent. — Dansons !
-voix en¬ semble. —La danse +voix ensemble. — La danse
-Letellier. —Pardon ! +Letellier. — Pardon !
-PICOUNOC LE MAUDIT. 43 counoc, +counoc,
-la danse,, moi, +la danse, moi,
-Picounoc. —Dansons ! +Picounoc. — Dansons !
-! direntils, avant +! dirent-ils, avant
-son ins¬ trument pour +son instrument pour
-les cardes, pendant que l’f^chet se +les cordes, pendant que l’archet se
-la chantrelle à "la basse, +la chanterelle à la basse,
-préludes har¬ monieux réveillaient, +préludes harmonieux réveillaient,
-l’occasion pro¬ chaine de +l’occasion prochaine de
-de retrou¬ ver cette +de retrouver cette
-à danser ...certaines danses...avec certaines +à danser... certaines danses... avec certaines
-avec cer¬ taines autres personnes !,..... Noémie +avec certaines autres personnes !... Noémie
-léger ‘ dépit. —Quel scrupuje de +léger dépit. — Quel scrupule de
-44 PICOUNOC LE MAUDIT. —J’ai promis +— J’ai promis
-danser, réponditelle. —A qui ? —Au bon Dieu. —En voilà +danser, répondit-elle. — À qui ? — Au bon Dieu. — En voilà
-en moins qu’estce que +en moins, qu’est-ce que
-? —Est-ce un +? — Est-ce un
-demanda-t-elle. —Non, c’est +demanda-t-elle. — Non, c’est
-acidulées. N’im¬ porte, les +acidulées. N’importe, les
-et Margue¬ rite étaient +et Marguerite étaient
-talons fa¬ tigués de +talons fatigués de
-histoire d’indien. Il +histoire d’Indien. Il
-prier. —Avez-vous connu +prier. — Avez-vous connu
-José Ra¬ cette ? commença-t-il. —Racette ! +José Racette ? commença-t-il. — Racette !
-répondit Picou¬ noc étonné, +répondit Picounoc étonné,
-moi. —Moi aussi, hélas! ajouta, +moi. — Moi aussi, hélas ! ajouta,
-picounoc le Maudit. 4& —On ne +— On ne
-gens. —Eh bien +gens. — Eh bien
-le grandtrppeur, est +le grand-trappeur, est
-maintenant. —Un chef sauvage! s’écria +maintenant. — Un chef sauvage ! s’écria
-monde. —Oui, le +monde. — Oui, le
-des Tranltsan-otinés—en français, des “ Couteaux-jâunes”, et +des Tranltsan-otinés — en français, des « Couteaux-jaunes », et
-Hibou-blanc. —Le Hibou-blanc +Hibou-blanc. — Le Hibou-blanc
-autres. —Il est +autres. — Il est
-les indiens, plus im¬ pie que +les Indiens, plus impie que
-une tin des +une fin des
-horribles. —Il était +horribles. — Il était
-de sain¬ teté, maintenant. —11 s’efforce, +de sainteté, maintenant. — Il s’efforce,
-prient, , souffrent +prient, souffrent
-instruisent lés infidèles, +instruisent les infidèles,
-connu aujour¬ d’hui: on +connu aujourd’hui : on
-ses antécédents Voici +ses antécédents. Voici
-PICOUNOC LE MAUDIT. fut +fut
-le grand-trappei|: fit +le grand-trappeur fit
-fort Providencej quand, +fort Providence, quand,
-de suprise échappèrent +de surprise échappèrent
-attentives. —Tantôt, après +attentives. — Tantôt, après
-va recommen¬ cer, quand +va recommencer, quand
-connu. —Qui ? qui?\tl’ex-élève? Paul Hamel? —Tantôt. Et +connu. — Qui ? qui ?... l’ex-élève ? Paul Hamel ? — Tantôt. Et
-et ctféclat. On +et d’éclat. On
-comme οή entend +comme on entend
-coups retentis¬ sants et +coups retentissants et
-PICO USTOC X E MAUDIT. eut +eut
-conteur. —En vous +conteur. — En vous
-de Kacette, le +de Racette, le
-du grand-trap¬ peur, son +du grand-trappeur, son
-le chas¬ seur. —Oui ! +le chasseur. — Oui !
-! —Ça, c’est +! — Ça, c’est
-homme !®par exemple, excla¬ ma le violonneux. —Oui, messieurs, +homme ! par exemple, exclama le violonneux. — Oui, messieurs,
-quelque pro¬ fond chagrin. +quelque profond chagrin.
-la cara¬ bine sur +la carabine sur
-48 PICOUNOC LE MAUDIT. ne +ne
-son secret—car il +son secret — car il
-cet homme—et l’on +cet homme — et l’on
-regardait sou¬ vent Noémie +regardait souvent Noémie
-était complétenfènt enseveli +était complètement enseveli
-baissée. 11 con¬ tinua ainsi : —L’homme quelquefois +baissée. Il continua ainsi : — L’homme quelquefois
-lèvres incon¬ scientes, un +lèvres inconscientes, un
-jamais de¬ vant nous +jamais devant nous
-! —Quel est +! — Quel est
-virent très- +virent tres-
-PICOUNOC LE MAUDIT. 49 saillir +saillir
-son siège. Elle +son {{sic2|siége}}. Elle
-Picounoc dit: Et +Picounoc dit : Et
-autre ?......Continuez, monsieur...... ou bien dansons! Voyons, +autre ?... Continuez, monsieur... où bien dansons ! Voyons,
-! —Le nom +! — Le nom
-plusieurs... --Eh bien +plusieurs... — Eh bien
-c’est “Noémie!”\t—Mon Dieu +c’est « Noémie » ! — Mon Dieu
-deux mains\t Victor +deux mains... Victor
-leur étonnement; mais +leur étonnement ; mais
-cette révéla¬ tion : +cette révélation :
-! —Monsieur, répliqua +! — Monsieur, répliqua
-un pistolet...... jamais, +un pistolet... jamais,
-se ravisa—je n’ai +se ravisa — je n’ai
-point davantage \t’ +point davantage...
-5Q PIOOUNOO LE MAUDIT. Mais +Mais
-une appa¬ rence de +une apparence de
-il dit: Pardon +il dit : Pardon
-j’ai ré¬ pliqué un +j’ai répliqué un
-votre démenti; mais +votre démenti ; mais
-à l’ex-élàve, il +à l’ex-élève, il
-que moi\t —Mais non! ce +que moi... — Mais non ! ce
-pas possible! disait +pas possible ! disait
-la salle\t Djos +la salle... Djos
-mort !\t eh\t! oui, +mort !... eh ! oui,
-revenait !\t 11 s’arrêta, +revenait !... Il s’arrêta,
-dit déjà\t —Et s’il +dit déjà... — Et s’il
-demanda Yictor. —Mais c’est +demanda Victor. — Mais c’est
-en ’éludant la +en éludant la
-a re¬ trouvé ses ossements calcinés Bah +a retrouvé ses ossements calcinés... Bah
-à rire» —Mon ami, observa Noérnie avec doüceur et +à rire. — Mon ami, observa Noémie avec douceur et
-mal. —C’est vrai, +mal. — C’est vrai,
-des bêtises\t —Mais il +des bêtises... — Mais il
-demanda Yictor, que ce·, grand-trappeur a révélé- son +demanda Victor, que ce grand-trappeur a révélé son
-faisait con¬ naître le +faisait connaître le
-picounoc le maudit. 51 —Oui, jeune +— Oui, jeune
-répondit l’étranger\t —Et ce +répondit l’étranger... — Et ce
-et curieuse; seul +et curieuse ; seul
-les poitrines —Joseph Letellier +les poitrines. — Joseph Letellier
-de Pi¬ counoc. —Mon mari +de Picounoc. — Mon mari
-! T—Mon père +! — Mon père
-! —Lui ! C’était Picounoc^ui avait +! — Lui ! C’était Picounoc qui avait
-ce “Lui!” 11 était +ce « Lui ! » Il était
-chez elle ’Victor s’applaudissait +chez elle... Victor s’applaudissait
-étrange. —Monsieur, dit +étrange. — Monsieur, dit
-fête. —C’est bien +fête. — C’est bien
-sûr, ré¬ pondit le +sûr, répondit le
-de componc¬ tion ; +de componction ;
-52 PICOUNOC LE MAUDIT. —Vous ne +— Vous ne
-Hauts, dites-bien à +Hauts, dites bien à
-montre ja¬ mais ici .le meurtrier +montre jamais ici... le meurtrier
-est !\t —Meurtrier, dites-vous +est !... — Meurtrier, dites-vous
-! —Oui, monsieur, +! — Oui, monsieur,
-femme !\t —Il a +femme !... — Il a
-femme et +femme !... et
-? —Des preuves?je l’ai +? — Des preuves ? je l’ai
-mes yeux\t entendez-vous? de +mes yeux... entendez-vous ? de
-yeux !...et,s’il revient, +yeux !... et, s’il revient,
-l’attend !\t —C’est mon +l’attend !... — C’est mon
-jeune avocat.\tφ —Je le +jeune avocat. — Je le
-père ! \t --Tousaviez pardonné? puisque\t Le +père !... — Vous aviez pardonné ?... puisque... Le
-en larmes.... La +en larmes... La
-à pleurera son +à pleurer à son
-jeunes iilles. La +jeunes filles. La
-: —Ma pauvre +: — Ma pauvre
-PICOUNOC LE MAUDIT.\t53 montent à l’horizon.....l’orage nous menace\t j’ai +montent à l’horizon... l’orage nous menace... j’ai
-tristes pressentiments\t —Victor, quoiqu’il +tristes pressentiments... — Victor, quoiqu’il
-qu’à toi\t —Me le promets-tu \t —Je te +qu’à toi... — Me le promets-tu... — Je te
-et sortit, IH AMOUR +et sortit. III AMOUR
-dans üh état +dans un état
-temps aVàit apaisée, +temps avait apaisée,
-Les plaie® cicatrisées +Les plaies cicatrisées
-se rou¬ vrirent, et +se rouvrirent, et
-que ; le sanglant évé¬ nement qui +que le sanglant événement qui
-fait as¬ seoir le +fait asseoir le
-54 PICOUNOC LE MAUDIT. profonde, +profonde,
-un pro¬ chain retour +un prochain retour
-elle s’abî¬ mait dans +elle s’abîmait dans
-seul empê¬ chait Picounoc +seul empêchait Picounoc
-sous l’aceoutrement original +sous l’accoutrement original
-moi. Yictor n’était +moi. Victor n’était
-; ,l’amour de +; l’amour de
-Tant d’émo¬ tions violentes +Tant d’émotions violentes
-PICOUNOC LE MAUDIT. 55 sommeil +sommeil
-elle ne-le fut +elle ne le fut
-pour Picou¬ noc. 11 voyait +pour Picounoc. Il voyait
-de travagl, de +de travail, de
-et d’Hy-. pocrisie. La +et d’hypocrisie. La
-être satis¬ faits, puis +être satisfaits, puis
-femme qu’ilconvoitait, et +femme qu’il convoitait, et
-tout s’écroule! Oh +tout s’écroule ! Oh
-la tète, si +la tête, si
-ne pou¬ vait plus +ne pouvait plus
-.56 PICOUNOC LE MAUDIT. 11 vit +Il vit
-un tressail¬ lement de .volupté ; +un tressaillement de volupté ;
-leva sqn voile +leva son voile
-; jmais ses +; mais ses
-jambes ‘ plièrent +jambes plièrent
-de mort; et +de mort ; et
-ces inscriptions: Orgueil, +ces inscriptions : Orgueil,
-colère, pa¬ resse ! +colère, paresse !
-crâne énorme—-le crâne +crâne énorme — le crâne
-le ruis¬ seau, avec +le ruisseau, avec
-inscription :\tLa\tma¬ lédiction d’un +inscription : La malédiction d’un
-tout cela’.écrasait le +tout cela écrasait le
-vain s’en¬ fuir...... Tou tela nuil son +vain s’enfuir... Toute la nuit son
-PIÔOUNOG LE MAUltIT. Marguerite qui lie comprenait +Marguerite qui ne comprenait
-qui pressen¬ tait un +qui pressentait un
-il s’ache¬ mina vers Ste, Croix. 11 fit +il s’achemina vers Ste. Croix. Il fit
-où étiit le +où était le
-fut pas’ gaie. +fut pas gaie.
-à Îouvrage et +à l’ouvrage et
-soir, Yictor parlait +soir, Victor parlait
-sa more ’ detoutes ces +sa mère de toutes ces
-tous deu± songeaient aux moy-?, ens défaire revenir +tous deux songeaient aux moyens de faire revenir
-exilé, dont, la, conduite, +exilé, dont la conduite,
-si chré¬ tienne, quand, +si chrétienne, quand,
-58 P1G0UN00 LE MAUDIT, —Mon père +— Mon père
-amis, de¬ puis le +amis, depuis le
-meurtre. —Mon père +meurtre. — Mon père
-reprit Vic¬ tor avec +reprit Victor avec
-en revenaut de St. Pierre\t Comment? que +en revenant de St. Pierre... Comment ? que
-fois. :—Il me +fois. — Il me
-pas commis non, +pas commis... non,
-moment d’in¬ fidélité Ah! c’est +moment d’infidélité... Ah ! c’est
-difficile ! L’avocat +difficile !... L’avocat
-est regret¬ table, reprit +est regrettable, reprit
-rusé coquin\t +rusé coquin...
-PIOOüNOO LE MAUDIT. 59*: Noémie, +Noémie,
-être demeurée· un +être demeurée un
-la femmede Picounoc, +la femme de Picounoc,
-propre épouse; mais +propre épouse ; mais
-qu’il put entrer +qu’il pût entrer
-de Picou¬ noc. Et +de Picounoc. Et
-! Yictor lui +! Victor lui
-s’il eut craint +s’il eût craint
-: —Mère, dites-moi, +: — Mère, dites-moi,
-vous plaît...... papa était-il jaloux?...... Les +vous plaît... papa était-il jaloux ?... Les
-Noémie re¬ doublèrent, et +Noémie redoublèrent, et
-répondit. —Oui, mon +répondit. — Oui, mon
-me reprocher\t —Et quel +me reprocher... — Et quel
-meilleur ami? , —C’était Picounoc ;\t. —Mon Dieu +meilleur ami ? — C’était Picounoc... — Mon Dieu
-! seiait il donc +! serait-il donc
-à peirie âèhèVé chérg qtfuh^ôihbfë’ appàrüf dfom ia’:pbrtè’ e’fitr’OUveffé· iS’était le grand-tf a^peUYi\t—Je suis content · de· ■ vous voir,’ dit · vive¬ +à peine achevé ce cri, qu’une ombre apparut dans la porte entrouverte : c’était le grand-trappeur. — Je suis content de vous voir, dit vive-
-60 PICOUNOC LE MAUDIT, ment +ment
-père, monsieur de +père, monsieur... de
-je ne’connais point !.. ... — +je ne connais point !... —
-à lui! —Vingt ans +à lui ! — Vingt ans
-pas suffii pour +pas suffi pour
-l’étranger. —Ah ! +l’étranger. — Ah !
-d’un autre,” mais +d’un autre, mais
-ne p’avait pas toute entière\t —La reconnaissance, +ne m’avait pas toute entière... — La reconnaissance,
-ajouta Vic¬ tor, est +ajouta Victor, est
-le bon¬ heur en +le bonheur en
-aimer. —Cet homme +aimer. — Cet homme
-Picounoc vous’a fait +Picounoc vous a fait
-bien, Madame ?\t\t —Beaucoup, monsieur \tk +bien, madame ?... — Beaucoup, monsieur...
-PICOUNOC LE MAUDIT. 61 —C’est lui +— C’est lui
-reprit ■Victor, et, n’eut-il fait +reprit Victor, et, n’eût-il fait
-l’aimer toujours « —Est-ce lui +l’aimer toujours... — Est-ce lui
-votre éducation? de¬ manda le grand-trappeur. —Non et +votre éducation ? demanda le grand-trappeur. — Non et
-s’est imposée bien des priva¬ tions, et +s’est imposé bien des privations, et
-beaucoup d’argent.... Si +beaucoup d’argent... Si
-le préteur, qui +le prêteur, qui
-à là rivière +à la rivière
-vente. —Décrétée et vendue parle shérif? fit l’é¬ tranger tout surpris. —Oui, monsieur, continua Victor Mais +vente. — Décrétée et vendue par le shérif ? fit l’étranger tout surpris. — Oui, monsieur, continua Victor... Mais
-nous attendait M. +nous attendait... M.
-surnomme Picounoc-^· achète +surnomme Picounoc — achète
-merci. —Dites pour +merci. — Dites pour
-aime, affir¬ ma d’une +aime, affirma d’une
-menaçante l’étranger.. —C’est vrai, +menaçante l’étranger... — C’est vrai,
-jeune avocat.\t —Je vois +jeune avocat... — Je vois
-§2 PICOUNOC LB MAUDIT. dans +dans
-ajouta l’étran¬ ger· —C’est vrai, +ajouta l’étranger. — C’est vrai,
-je n’a¬ vais pas +je n’avais pas
-suis çontepte. d’échapper +suis contente d’échapper
-! s’écria-telle ensuite, +! s’écria-t-elle ensuite,
-la pau¬ pière du grand-trappeur. -r-Ketournez-vous dans +la paupière du grand-trappeur. — Retournez-vous dans
-Nord-Ouest, Mon¬ sieur ? +Nord-Ouest, monsieur ?
-Victor. -rr-Je ne +Victor. — Je ne
-vais devenir..\t —Ah ! +vais devenir... — Ah !
-Noémie, retour¬ nez-y donc +Noémie, retournez-y donc
-d’éclater. —O’est de +d’éclater. — C’est de
-hier, re¬ prit Victor, +hier, reprit Victor,
-meurtre ?\t —Oui, Monsieur, précisément. TT-Ah ! +meurtre ?... — Oui, Monsieur, précisément. — Ah !
-de nou¬ veau Noémie, dites-lui qu’ii revienne, +de nouveau Noémie, dites-lui qu’il revienne,
-ses accusateurs!. Vous +ses accusateurs ! Vous
-PICOUNOC LE MAUDIT. avocat...... N’est-ce pas,* Monsieur, +avocat... N’est-ce pas, Monsieur,
-conseillerez dé revenir +conseillerez de revenir
-nous ? .....Voyez-vous, je +nous ?... Voyez-vous, je
-fidèle !...Ah! qui dortc a +fidèle !... Ah ! qui donc a
-l’aimais plus! que +l’aimais plus ! que
-Mon Dieu! mon +Mon Dieu ! mon
-endurées !..... Tenez, Monsieur, s’il revenait ! il +endurées !... Tenez, monsieur, s’il revenait !... il
-oublié !.. . S’il +oublié !... S’il
-la vie la viè de +la vie... la vie de
-paix ou nous +paix où nous
-l’un a i affltre, que +l’un à l’autre, que
-il trouver ait nuuS avoir +il trouverait nous avoir
-de martyre! Ah! s’il revenait, Monsieur,pour voir +de martyre ! Ah ! s’il revenait, Monsieur, pour voir
-petit Yictor qu’il +petit Victor qu’il
-fier de’ son +fier de son
-64 PICOUNOC LE MAUDIT. Vietor !..Mais il +Victor !... Mais il
-plus, hé¬ las! les +plus, hélas !... les
-comme autrefois!\t et, peut-être !...Mais non +comme autrefois !... et, peut-être !... Mais non
-toujours, moi! Dites-lui, Mon¬ sieur, dites-lui +toujours, moi !... Dites-lui, monsieur, dites-lui
-vous voyez! Ah! vous pleurez!.. .. tous êtes +vous voyez !... Ah ! vous pleurez !... vous êtes
-vous com¬ prenez les +vous comprenez les
-mon mari! Vous +mon mari ! Vous
-nous !...\t Le +nous !... Le
-l’arrêta. —Salvete, omnes +l’arrêta. — Salvete, omnes
-dicitur ex-elevatus\t —L’ex-êlève ! +dicitur ex-elevatus... — L’ex-élève !
-les yeux\t —Monsieur Paul +les yeux... — Monsieur Paul
-en ten¬ dant la +en tendant la
-qui entrait\t +qui entrait...
-PICOUNOC LE MAUDIT. 65 Le grand·trappeur jeta +Le grand-trappeur jeta
-son ami.. ... —Salve ! +son ami... — Salve !
-fit l’ex-élèvé en +fit l’ex-élève en
-chasse. Une.pâleur affreuse +chasse. Une pâleur affreuse
-leur stupeur L’ex-élève +leur stupeur... L’ex-élève
-: —Eh ! +: — Eh !
-du NordOuest .... Quoi? est-ce +du Nord-Ouest... Quoi ? est-ce
-le . sais +le sais
-être Je jouet +être le jouet
-délire. —Noémie! Noémie! tu +délire. — Noémie ! Noémie ! tu
-le grand·trappeur !\t r Deux +le grand-trappeur !... Deux
-maison. —Joseph! —Mon père +maison. — Joseph ! — Mon père
-sa femme et +sa femme... et
-66 PICOUNOC LE MAUDIT. —Pardon ! . pardon!\tpardon !\t —Oh ! +— Pardon !... pardon !... pardon !... — Oh !
-était laite\t Je +était faite... Je
-mes enfants\t Je reviendrai tantôt\t Et, +mes enfants... Je reviendrai tantôt... Et,
-des dou¬ leurs qui +des douleurs qui
-les dou¬ leurs ou +les douleurs ou
-la plumedel’écrivain s’arrête +la plume de l’écrivain s’arrête
-de dé¬ sespoir. D’abord +de désespoir. D’abord
-lèvres entrou¬ vertes du +lèvres entr’ouvertes du
-mots, c’étaientles noms +mots, c’étaient les noms
-de Joseph: puis, +de Joseph : puis,
-d’une in¬ effable douceur, +d’une ineffable douceur,
-chargés d’a¬ mour plus +chargés d’amour plus
-la prefnière effusion, +la première effusion,
-ceinture /léchée et +ceinture fléchée et
-voulut re¬ voir chaque +voulut revoir chaque
-PICOUNOC LE MAUDIT. 67 à-coup +à-coup
-bientôt. 11 trouva l’exélève assis +bientôt. Il trouva l’ex-élève assis
-en cau¬ sant du +en causant du
-produire. —Je suis +produire. — Je suis
-retrouvé monfpère ; +retrouvé mon père ;
-pas épargné Pauvre +pas épargné... Pauvre
-pauvre Mar¬ guerite ! +pauvre Marguerite !
-espérances ?\t\t Marguerite +espérances ?... Marguerite
-l’atteindrait poiiit ellemême. Elle +l’atteindrait point elle-même. Elle
-innocente créa¬ ture, fruit +innocente créature, fruit
-68 PICOUNOO LE MAUDIT. comme +comme
-s’était en¬ fermé dans sa chambre, il ne +s’était enfermé dans sa chambre. Il ne
-risqua timi¬ dement la +risqua timidement la
-fille. —Si cet +fille. — Si cet
-réponse. —Le chasseur +réponse. — Le chasseur
-soir, papa? —Celui-là aussi ! que +soir, papa ? — Celui-là aussi !... que
-diable l’em¬ porte !\t —Il ne +diable l’emporte !... — Il ne
-disant ee qu’il +disant ce qu’il
-raconté. —Qu’avait-on besoin +raconté. — Qu’avait-on besoin
-mon mariage je +mon mariage... je
-bien, moi; mais Noémie !...Ah! ces femmes ! ces femmes!... Elles +bien, moi ; mais Noémie !... Ah ! ces femmes !... ces femmes !... Elles
-ne tombaienjt en +ne tombaient en
-entendent. -Vois-la donc, +entendent. — Vois-la donc,
-PICOUNOC LE MAUDIT. 69 comprendre, +comprendre,
-d’un mau■ vais plaisant, +d’un mauvais plaisant,
-d’un ennemi, —Victor est-il venu aujourd’hui? demanda Picounoc. —Non, papa, +d’un ennemi. — Victor est-il venu aujourd’hui ? demanda Picounoc. — Non, papa,
-! —Il aurait +! — Il aurait
-père !\t Mon\tDieu\t!\tsi\tvous\tpartiez\tpour -ne revenir +père !... Mon Dieu ! si vous partiez pour ne revenir
-vingt ans! quelle se¬ rait ma peine !.....mais quelle +vingt ans !... quelle serait ma peine !... mais quelle
-petit pèrp, ne +petit père, ne
-pas ran¬ cune de +pas rancune de
-félicité !\t —Le grand-trappeur eut mieux +félicité !... — Le grand-trappeur eût mieux
-le monde\t —Tu es +le monde... — Tu es
-papa voyons! calme-toi\t —Injuste? je +papa !... voyons ! calme-toi... — Injuste ? je
-? dis-tu? —Mais il +? dis-tu ? — Mais il
-semble que la charité\t —Il te +semble que... la charité... — Il te
-que ! la charité !\t oui +que !... la charité !... oui
-?ô PICOUNOC LE MAUDIT. chose, Marguerite, tü sais +chose, Marguerite, tu sais
-ce grand-trap¬ peur, ce +ce grand-trappeur, ce
-? .. —Mais, mon +? — Mais, mon
-bon mainte¬ nant, reprit +bon maintenant, reprit
-étrange. —N’importe ! +étrange. — N’importe !
-! —Mon père +! — Mon père
-parfois trompeuses On +parfois trompeuses... On
-sait ?\t —Je sais +sait ?... — Je sais
-faire ! ...... Vas-tu +faire !... Vas-tu
-protéger l’assas¬ sin de ta mère? serais-tu +protéger l’assassin de ta mère ?... serais-tu
-et in¬ grate à +et ingrate à
-? —Mon Dieu +? — Mon Dieu
-s’écria Marguerite, Et, +s’écria Marguerite. Et,
-silencieuse. —Yeux-tu donc +silencieuse. — Veux-tu donc
-et n’eut-il pas +et n’eût-il pas
-longtemps encore?.dis !... ;—Ah ! +longtemps encore ? dis !... — Ah !
-jeune fille......Et un +jeune fille... Et un
-aux prisés avec +aux prises avec
-PICOUNOC LE MAUDIT,, 71, dignité. +dignité.
-souriant triste¬ ment et +souriant tristement et
-elle Je voyait +elle le voyait
-mère !...., Jamais +mère !... Jamais
-amer, et, jamais +amer, et jamais
-se heur¬ taient dans son esprit,’ne troûvant plus l’ap¬ pui des +se heurtaient dans son esprit, ne trouvant plus l’appui des
-au repos—que ce +au repos — que ce
-vers h de¬ meure de h! oëmie. La +vers la demeure de Noémie. La
-sans forme* certaines, +sans formes certaines,
-On eut dit +On eût dit
-72 PICOUNOC LE MAUDIT, rayons ’joyeux par +rayons joyeux par
-réunie au¬ tour de +réunie autour de
-jaser. \ Picounoc +jaser. Picounoc
-pourquoi, e\en proie +pourquoi, et en proie
-Il s’ap-<’ procVa davantage +Il s’approcha davantage
-bien uu peu. +bien un peu.
-colla sèn oreille +colla son oreille
-puis :entendit chuchotter. Il +puis entendit chuchoter. Il
-femme. \ —Si Picounoc +femme. — Si Picounoc
-ferait arrêter^ vois-tu. +ferait arrêter, vois-tu.
-de safourberie, je +de sa fourberie, je
-condamné !....\, Picounoc +condamné !... Picounoc
-des en¬ +des entrailles ; un
-PICOUNOC LE MAUDIT. 73 trailles; an éclair +éclair
-porte, puis* la +porte, puis la
-pour écouter\t —Je vendrai +pour écouter... — Je vendrai
-disait Noémie\t Il +disait Noémie... Il
-et ie bruit +et le bruit
-qui ve¬ naient, il +qui venaient, il
-du vergjer voisin : Voyons! se +du verger voisin : Voyons ! se
-la maitoh. Il +la maison. Il
-dents effroyable........ —Je serai +dents effroyable... — Je serai
-! grinca-t-il, et +! grinça-t-il, et
-74 PICOUNOC LE SfAFDIT. pensait: Je +pensait : Je
-ça ! De +ça !... De
-ce désespoir? c’est +ce désespoir ?... c’est
-l’aurai jamais! Elle +l’aurai jamais !... Elle
-même ! Elle +même !... Elle
-mépriser ! brisonsla! en avant! Ah +mépriser !... brisons-la ! en avant ! Ah
-le grand-trappeur? et +le grand-trappeur ? et
-la grande-trap· peuse ? Picounoc +la grande-trappeuse ?... Picounoc
-pas emman¬ cher comme ça! Puisque +pas emmancher comme ça ! Puisque
-mais la, vengeance +mais la vengeance
-terrible !\t Il atteia son +terrible !... Il attela son
-l’église, chez’ un +l’église, chez un
-une décla¬ ration contre +une déclaration contre
-les détails Puis +les détails... Puis
-PICOUNOC LE MAUDIT.\t75 monta +monta
-mais il\tne\trevint\tpas chez +mais il ne revint pas chez
-la rivière\tdu\tChêne,\tet alla +la rivière du Chêne, et alla
-bossu. —A quoi +bossu. — À quoi
-vexé. —A la +vexé. — À la
-répondit Picounoc\t —Ce n’est +répondit Picounoc... — Ce n’est
-le bossu\t —C’est agréable, +le bossu... — C’est agréable,
-pas chrétien\t —Et de +pas chrétien... — Et de
-? —D’un homme ! —Ah ! +? — D’un homme ! — Ah !
-femme. —D’une femme +femme. — D’une femme
-! —Bigre ! +! — Bigre !
-cela. —C’est du Picounoc. en +cela. — C’est du Picounoc, en
-vaniteux. —Le mariage +vaniteux. — Le mariage
-par hasard? demanda +par hasard ? demanda
-76 PTCOtJNOO LE MAUDIT. —Les mariages sont rompus! les...mariages, ehtends-tu ? —J’entends mais +— Les mariages sont rompus ! les... mariages, entends-tu ? — J’entends mais
-comprends pas\t —Tu vas comprendre.\tDjos, le +comprends pas... — Tu vas comprendre... Djos, le
-de Ste. Anne, est revenu. —Hein ! +de Sainte-Anne, est revenu. — Hein !
-? ex¬ clama le +? exclama le
-de terreur...... —Oui, il +de terreur... — Oui, il
-d’un chas¬ seur du Nord-Ouest....... —Ah ! +d’un chasseur du Nord-Ouest... — Ah !
-? —Oui, c’est lui! mais +? — Oui, c’est lui !... mais
-toi ? et +toi ?... et
-du bossu, —C’est vrai +du bossu. — C’est vrai
-entendu par¬ ler de lui! Ah! il est revenu! Et +entendu parler de lui !... Ah ! il est revenu !... Et
-péché miséricorde Oui, +péché miséricorde... Oui,
-! as¬ sieds-toi un +! assieds-toi un
-causons tranquillement ......en prenant +causons tranquillement... en prenant
-petit coup\t —Que tu +petit coup... — Que tu
-PICOUNOC LE MAUDIT. 77 que +que
-de Yictor ! +de Victor !
-! e’est fini +! c’est fini
-marieront en¬ semble quand +marieront ensemble quand
-époux. —Y raiment ! +époux. — Vraiment !
-? —-Ma fille +? — Ma fille
-de l’assas¬ sin de +de l’assassin de
-maison. —Mais il +maison. — Mais il
-semble que\t —J’allais épouser +semble que... — J’allais épouser
-ma femme? se +ma femme ?... se
-Picounoc. Oêii, oui mais +Picounoc. Oui, oui... mais
-différent. —En effet, +différent. — En effet,
-? —Je compte +? — Je compte
-Djos. —Kien que +Djos. — Rien que
-mes ser¬ vices pour +mes services pour
-? —Peut-être. —Ils te sont acquis\t •—Je ne +? — Peut-être. — Ils te sont acquis... — Je ne
-ma fille( entendstq? +ma fille, entends-tu ?
-78 PICOUNOC LE MACDIT. Le +Le
-son œii faux +son œil faux
-étincelles. —Ta fille dis-tu +étincelles. — Ta fille, dis-tu
-jour ?\t —Tu la +jour ?... — Tu la
-donne !\t —Voilà qui est parlé! et +donne !... — Voilà qui est parlé ! et
-rende heureuse? que +rende heureuse ? que
-que je\t —Non! non! c’est +que je... — Non ! non ! c’est
-un châle .....pour ma +un châle... pour ma
-vingt ans, te souviens-tu ?\t* —S’il y +vingt ans,... te souviens-tu ? — S’il y
-! —Tu diras +! — Tu diras
-vendu !\t —Rien de +vendu !... — Rien de
-cher beau père; et +cher beau-père ; et
-!... Allons! tu +!... Allons ! tu
-ton gendre...... —Ce qui +ton gendre... — Ce qui
-aura peutêtre une +aura peut-être une
-un jour\t —Comme tu +un jour... — Comme tu
-beau père et +beau père... et
-j’aime â la folie ? \t +j’aime à la folie ?...
-PICOUNOC LE MAUDIT. 79 —Après le procès\t —Ah! il +— Après le procès... — Ah ! il
-un procès? fit +un procès ? fit
-plus sérieusement.\t* —Sans doute, +plus sérieusement. — Sans doute,
-la justice\t —Bien! bien! je comprends! parfait! compte +la justice... — Bien ! bien ! je comprends !... parfait ! compte
-et fit—au nom +et fit — au nom
-la reine—le grand-trappeur +la reine — le grand-trappeur
-armes aous la +armes sous la
-sorti vivant, IV +sorti vivant. IV
-plus remarquables—l’un par +plus remarquables — l’un par
-80 PICOUNOC LB MAUDIT. —à révéler +— à révéler
-ami trom¬ peur, et +ami trompeur, et
-conjugale outra¬ gée. Le +conjugale outragée. Le
-point se. faire +point se faire
-PICOUNOC LE MAUDIT. 81 révélera +révélera
-et, maintenant* c’est +et, maintenant, c’est
-mort. II y +mort. Il y
-le coupable, lis vont +le coupable. Ils vont
-de Eacette, le +de Racette, le
-le Criminel était, trop +le criminel était trop
-rire cynique» Alors, +rire cynique. Alors,
-Dieu ht un +Dieu fit un
-82 PICOUNOO LE MAUDIT. chef +chef
-nation. —Vous êtes +nation. — Vous êtes
-dit-il, Couteanx-jaunes et +dit-il, Couteaux-jaunes et
-les arènes de +les armes de
-ne s’éteinc jamais ’ Aimez-vous +ne s’éteint jamais ! Aimez-vous
-de ’ plaisir, +de plaisir,
-fort, pen¬ dant quelques +fort, pendant quelques
-devenus sages, et +devenus sages et
-ensemble nn chef +ensemble un chef
-PICOUNOC LE MAUDIT. 83 conduire +conduire
-repos. —Kisastari n’est +repos. — Kisastari n’est
-aux in¬ diens réunis +aux indiens réunis
-chapelle. —Kisastari n’est +chapelle. — Kisastari n’est
-soudaine. L’es¬ pérance lui +soudaine. L’espérance lui
-frémissante, l’ceii étincelant. —Je ne +frémissante, l’œil étincelant. — Je ne
-pour Me soigner +pour le soigner
-les tracés de +les traces de
-vivre. —It is +vivre. — It is
-John. —C’est la +John. — C’est la
-Baptiste. —Où est-il +Baptiste. — Où est-il
-reprit Iré ma avec +reprit Iréma avec
-84 PICOUNOC LE MAUDIT. —Il est +— Il est
-fort Ohippeway, répondit +fort Chippeway, répondit
-prêtre. La €rrand-Esprit est +prêtre. — Le Grand-Esprit est
-Iréma. —Et j’espère que Eisastari reviendra bien¬ tôt, reprit +Iréma. — Et j’espère que Kisastari reviendra bientôt, reprit
-voix sévèrè, pour +voix sévère, pour
-le grand-trap¬ peur n’est +le grand-trappeur n’est
-un assassin\t A cette +un assassin... À cette
-se fauliler honteusement +se faufiler honteusement
-chapelle. —Vous n’avez +chapelle. — Vous n’avez
-de fuir! Je +de fuir ! Je
-faim. , Le +faim. Le
-tout an¬ xieux, voulurent +tout anxieux, voulurent
-Le grand-trap¬ peur leur +Le grand-trappeur leur
-PICOUNOC LE MAUDIT. 85 sur +sur
-seulement il· en +seulement il en
-sorti, grêce à +sorti, grâce à
-large tissure de la caverne . Un +large fissure de la caverne... Un
-Dieu. :—La sainte +Dieu. — La sainte
-et imméritée. ...partez avec con¬ fiance. C’est +et imméritée... partez avec confiance. C’est
-au mission¬ naire dévoué +au missionnaire dévoué
-la Tobe noire +la robe noire
-instructions reli¬ gieuses et +instructions religieuses et
-et il; s’efforçait +et il s’efforçait
-86 PICOUNOC LE MAUDIT. leur +leur
-se re¬ trouver parmi -ceux qu’elle +se retrouver parmi ceux qu’elle
-trahis, ir¬ ritée de +trahis, irritée de
-la Provi¬ dence, demeurait +la Providence, demeurait
-et l’encou¬ rageait dans +et l’encourageait dans
-qu’elle n’arri¬ verait pas +qu’elle n’arriverait pas
-si franche¬ ment méchante, +si franchement méchante,
-dressé lehrs tentes +dressé leurs tentes
-grande fêté de +grande fête de
-les guer¬ riers s’assemblèrent +les guerriers s’assemblèrent
-chef com¬ mun. On +chef commun. On
-Litchanrés. —Nohs nous +Litchanrés. — Nous nous
-plusieurs Couteaux-jaunes\t —Vous êtes des lâches! gronda le Hiboublanc. -—Oui, vous +plusieurs Couteaux-jaunes... — Vous êtes des lâches ! gronda le Hibou-blanc. — Oui, vous
-Naskarina. Nous +Naskarina. — Nous
-parole, ré¬ pondirent les Coutéaux-jaunes qui +parole, répondirent les Couteaux-jaunes qui
-PICOUNOC LE MAUDIT. 87. —Que vont +— Que vont
-le Hiboublanc. —Ils vont +le Hibou-blanc. — Ils vont
-Naskarina. —Nous gardons +Naskarina. — Nous gardons
-les Couteaux-]’aunes, d’un +les Couteaux-jaunes, d’un
-qui com¬ mandait le respect. —Yous vous +qui commandait le respect. — Vous vous
-le Hi¬ bou-blanc. —Tes menaces +le Hibou-blanc. — Tes menaces
-effraient point\t —Ce n’était +effraient point... — Ce n’était
-l’infâme Nas¬ karina. —Qui d’entre +l’infâme Naskarina. — Qui d’entre
-mérite d’être. nommé +mérite d’être nommé
-des Couteaux-’ jaunes. —Aucun, cria +des Couteaux-jaunes. — Aucun, cria
-mains. —Tons ! +mains. — Tous !
-entendre encore tous +entendre encore... tous
-: —Kisastari ! +: — Kisastari !
-88 PIOOUNOO LE MAUDIT. C’était +C’était
-jura qu^tvaut le +jura qu’avant le
-de jalou¬ sie. Elle +de jalousie. Elle
-fort. —Kisastari! voilà notre chef! crièrent en¬ semble les +fort. — Kisastari ! voilà notre chef ! crièrent ensemble les
-tribus. /\t—Oui, reprit +tribus. — Oui, reprit
-encore Votre frère +encore votre frère
-tentes, par¬ tageons le +tentes, partageons le
-de de vie +de vie
-paroles. —Hibou-blanc, va-t-en +paroles. — Hibou-blanc, va-t-en
-qu’un traî¬ tre ! +qu’un traître !
-renégat Eacette, l’ancien +renégat Racette, l’ancien
-PICOUNOO LB MAUDIT. 89 tribus, +tribus,
-missionnaire. —Me voici, +missionnaire. — Me voici,
-tu m’u¬ nisses à +tu m’unisses à
-sommes con¬ fessés, tu +sommes confessés, tu
-séparés. —C’est bien, +séparés. — C’est bien,
-grâce. —Nous attendrons, +grâce. — Nous attendrons,
-le fort: Je +le fort : Je
-de Kisastari Je +de Kisastari... Je
-au mau¬ vais esprit. +au mauvais esprit.
-90 PICOUNOC LE MAUDIT. —Père, je +— Père, je
-devenir meilleure\t —Pauvre enfant +devenir meilleure... — Pauvre enfant
-pardonner parcequ’il est miséricor¬ dieux. Tu +pardonner parce qu’il est miséricordieux. Tu
-escarboucles. —Est-ée vrai +escarboucles. — Est-ce vrai
-! —Oui, mon enfant, sois en sûre. +! — Oui, mon enfant, sois-en sûre.
-seras aimêè là +seras aimée là
-voudras l’être Mais +voudras l’être... Mais
-regrettes sin¬ cèrement. —J’ai fait +regrettes sincèrement. — J’ai fait
-des péchés \t —Quand même +des péchés... — Quand même
-PICOUNOC LE MAUDIT.\t91 de +de
-baptême. —Mais je +baptême. — Mais je
-confesser sé¬ rieusement ; +confesser sérieusement ;
-les autres\t Le +les autres... Le
-parole in¬ attendue\t —Tu ne +parole inattendue... — Tu ne
-été méchante\t —Non, ce +été méchante... — Non, ce
-fille. —Eh bien +fille. — Eh bien
-Jésus t’ai¬ me, lui, +Jésus t’aime, lui,
-le crime; ton +le crime ; ton
-tu n’es pas +tu n’as pas
-et d’etre jalouse. +et d’être jalouse,
-PICOUNOC LE MAUDIT. pour le perdre +pour te perdre
-lui, eusuite, dans +lui, ensuite, dans
-de i’enfer\t Naskarina +de l’enfer... Naskarina
-le con¬ fesseur qui +le confesseur qui
-à sangloter.... Le +à sangloter... Le
-la consci¬ ence; elle +la conscience ; elle
-: —Mon père, +: — Mon père,
-qu’ils soient* heureux! Ils +qu’ils soient heureux !... Ils
-eux !...... Iréma +eux !... Iréma
-avec transport\t ■—Naskarina, tu +avec transport... — Naskarina, tu
-la pitié...... +la pitié...
-PICOUNOC LE MAUDIT. 93 —Je t’aime, +— Je t’aime,
-de vo¬ lupté, et +de volupté, et
-ses paupières.\t —Naskarina, reprit +ses paupières... — Naskarina, reprit
-sœur, Car je +sœur, car je
-ton frère Nous +ton frère... Nous
-père !\t —Mon frère +père !... — Mon frère
-s’écria Naska¬ rina haletante, étourdie.\t —Et tout +s’écria Naskarina haletante, étourdie... — Et tout
-chef. —Oui, je +chef. — Oui, je
-le difé maintenant puis¬ que notre +le dire maintenant puisque notre
-est mort .reprit Kisastari, 11 est +est mort... reprit Kisastari. Il est
-dans lé petit +dans le petit
-lac Supérieur......Ta mère, +lac Supérieur... Ta mère,
-ces choses. car +ces choses... car
-étions fiancés.....· -—Mon frère +étions fiancés... — Mon frère
-murmurait N askarina, Kisastari +murmurait Naskarina, Kisastari
-94 PICOUNOO LE MAUDIT. vaient +vaient
-de l’Assomp¬ tion fut +de l’Assomption fut
-les indiens réunis +les Indiens réunis
-VERS l’ÉCHAFAUD. L’arrestation +VERS L’ÉCHAFAUD. L’arrestation
-et Yictor. Le +et Victor. Le
-reste de” cette nuit extraor¬ dinaire. Victor +reste de cette nuit extraordinaire. Victor
-se dé¬ fendre seul +se défendre seul
-un quart, de +un quart de
-PlCOUNaO LE MAUDIT. 95 câblé, le +cablé, le
-L’huissier arüëha Chez lui son. prisonnier +L’huissier amena chez lui son prisonnier
-les ri* gueurs nécessaires +les rigueurs nécessaires
-sa profession, Joseph +sa profession. Joseph
-en s’in¬ formant, avec +en s’informant, avec
-autrefois. Lès peines dès Uns et +autrefois. Les peines des uns et
-plus qife sa +plus que sa
-fut con¬ duit devant +fut conduit devant
-de cu¬ rieux. Il +de curieux. Il
-plaisant d’entendré les remar¬ ques que +plaisant d’entendre les remarques que
-l’accusé. —Ce pauvre +l’accusé. — Ce pauvre
-pied !\t +pied !...
-D6 pioouNoo le maudit. —Et à +— Et à
-ses noces! répondait un autre\t —Si encore +ses noces ! répondait un autre... — Si encore
-! —Il va +! — Il va
-première femme...... —Il croyait +première femme... — Il croyait
-pour toujours\t —Et Letellier, +pour toujours... — Et Letellier,
-après tout\t —Et qui +après tout... — Et qui
-d’un meurtrier\t —11 a +d’un meurtrier... — Il a
-la contenance \t —Oui, depuis vingt ans\t —Tout de +la contenance... — Oui, depuis vingt ans... — Tout de
-du loup,\t —La Providence, +du loup... — La Providence,
-la Provi¬ dence !\t —Elle prend +la Providence !... — Elle prend
-vilain instrument\t —Comment ? +vilain instrument... — Comment ?
-honnête homme\t —Y ois donc +honnête homme... — Vois donc
-le meur¬ trier qui +le meurtrier qui
-la victime...... +la victime...
-PÎCOÜNOC tE MAUDIT. 97 —Silence! fit J’imissier. Le +— Silence ! fit l’huissier. Le
-mais Piconnoc semblait +mais Picounoc semblait
-foule. —Qu’avez-vous à +foule. — Qu’avez-vous à
-M. Letellier. Victor +M. Letellier ? Victor
-leva. —Je suis +leva. — Je suis
-père, mon¬ sieur le +père, monsieur le
-est inno¬ cent. Un +est innocent. Un
-salle. —Cette déclaration, +salle. — Cette déclaration,
-savez, observa-le juge +savez, observa le juge
-preuves. —Vous n’avez +preuves. — Vous n’avez
-magistrat, sr +magistrat, si
-98 FIOOUNOO LE MAUDIT. la +la
-votre devoir,fiious tâcherons +votre devoir, nous tâcherons
-de démas¬ quer le +de démasquer le
-table. —Yous maintenez +table. — Vous maintenez
-? de¬ manda le +? demanda le
-paix. —Oui. —Infâme ! +paix. — Oui. — Infâme !
-grand-trappeur. —Il faut, +grand-trappeur. — Il faut,
-à l’ac¬ cusé, que +à l’accusé, que
-en atten¬ dant le +en attendant le
-votre psocès aura +votre procès aura
-briller Votre innocence. —Cela ne +briller votre innocence. — Cela ne
-PICOUNOC LE MAUDIT. 99 —Non, répondit +— Non, répondit
-coupable, ilne se +coupable, il ne se
-sauvé. —C’est clair +sauvé. — C’est clair
-jour. I —11 croyait +jour. — Il croyait
-le reconnaî¬ trait plus\t —On bien +le reconnaîtrait plus... — Ou bien
-pas l’affaire\t Picounoc +pas l’affaire... Picounoc
-retourna con¬ fiant dans sa! bonne +retourna confiant dans sa bonne
-procès. Yictor alla +procès. Victor alla
-prévue. —Maintenant, dit-il, +prévue. — Maintenant, dit-il,
-sauver. Yous aurez +sauver. Vous aurez
-j’aurai besoin, de con¬ naître bien des choses\t Mais, +j’aurai besoin de connaître bien des choses... Mais,
-100 PIOOUNOO LE MAUDIT. douce +douce
-: —Ne viendra-t-il plus ?...... croit-il doue que +: — Ne viendra-t-il plus ?... croit-il donc que
-a flétri’ son +a flétri son
-et pur? Ah! notre +et pur ?... Ah !... notre
-l’aimerai toujours Et, +l’aimerai toujours... Et,
-: —Ton père +: — Ton père
-craintif. —Non, répondit +craintif. — Non, répondit
-Chêne. —Tant mieux +Chêne. — Tant mieux
-ensemble. —Hélas ! +ensemble. — Hélas !
-désormais !\t Il +désormais !... Il
-amie. —Quel malheur +amie. — Quel malheur
-! commença-t-il et +! commença-t-il... et
-PICOUNOC LE MAUDIT? 101 —Nous étions +— Nous étions
-murmura Marguerite,\t* —Qu’avons-nous fait +murmura Marguerite. — Qu’avons-nous fait
-ce châti¬ ment ?\t —11 est +ce châtiment ?... — Il est
-parents !\t —Oui, ma +parents !... — Oui, ma
-vrai ! et +vrai !... et
-coupables —Oh! ils +coupables !... — Oh ! ils
-jeune fille\t —Mais les liôns qui +jeune fille... — Mais les liens qui
-parents ét les +parents et les
-les hommes, — +les hommes. —
-pardonne, Victor,#pur’ quoi les +pardonne, Victor, pourquoi les
-? —Tu es +? — Tu es
-de toi\t La +de toi... La
-peu d’étonnement\t +peu d’étonnement...
-•PIOOUNOO LE MAUDIT. —Que veux-tu dire, Yictor? demanda-t-eile avec douceur. —Je veux +— Que veux-tu dire, Victor ? demanda-t-elle avec douceur. — Je veux
-t’aimerais en¬ core parce +t’aimerais encore... parce
-sais vertueuse\t —Et mon +sais vertueuse... — Et mon
-homme irréprochable.. —Marguerite, préparons-nous +homme irréprochable. — Marguerite, préparons-nous
-douloureuses surprises...... —N’en avons-nous +douloureuses surprises... — N’en avons-nous
-? —Moi, oui :\tmais,\ttoi...... ? —Mon Dieu! quel +? — Moi, oui... mais, toi... ? — Mon Dieu ! quel
-prophétique. —Je ne +prophétique. — Je ne
-la douleur et, +la douleur... et,
-la honte,.... ■La jeune +la honte... La jeune
-Une ex¬ pression de +Une expression de
-ses yeux:\t\t Yifctor ! Yictor ! +ses yeux... — Victor ! Victor !
-tomber toimême 1 Si +tomber toi-même ?... Si
-que toi Yictor, jê t’aime +que toi... Victor, je t’aime
-compagne inséparable..». Mais +compagne inséparable... Mais
-PICOUNOC LE MAUDIT. 103 geance mettre +mettre
-père, Yictor, Victor +père, Victor, Victor
-de \t Et, +de voir... Et,
-elle re¬ tomba sur +elle retomba sur
-avec ad¬ miration. —Marguerite, dit-il, +avec admiration. — Marguerite, dit-il,
-? —Pour le sauver, non! répondit +? — Pour le sauver, non ! répondit
-larmes. —Et si, +larmes. — Et si,
-j’arrive né¬ cessairement à +j’arrive nécessairement à
-? con¬ tinua le jeune avocat—et si +? continua le jeune avocat ; — et si
-? —Ah ! c’estaffreux, Victor, +? — Ah ! c’est affreux, Victor,
-? —Je t’aime oui! mais +? — Je t’aime... oui ! mais
-mien ! et qu’il\t —Mais, ton +mien !... et qu’il... — Mais, ton
-à toi ah +à toi... ah
-dire cela ne +dire cela... ne
-104 PICOUNOO LE MAUDIT, Tu +Tu
-sera sa¬ tisfaite. —Marguerite, je +sera satisfaite. — Marguerite, je
-mon hon¬ neur et +mon honneur et
-penses. —Oh ! +penses. — Oh !
-dévoué. —Attendons, Marguerite, +dévoué. — Attendons, Marguerite,
-aidant, cé mystère +aidant, ce mystère
-et d’ini¬ quité sera +et d’iniquité sera
-la quié¬ tude; mais pardonne-moi quoiqu’il +la quiétude ; mais pardonne-moi... quoiqu’il
-toujours. —Mais pourquoi +toujours. — Mais pourquoi
-punir. —Pourquoi ? +punir. — Pourquoi ?
-rend aveu¬ gle et +rend aveugle et
-bien dàn- +bien dan-
-PICOUNOC. LE MAUDIT. 105 gereuse +gereuse
-avant hier Cet +avant hier... Cet
-à l’échafaud\t Et +à l’échafaud... Et
-demeura quelques^ temps +demeura quelques temps
-profond. —Mon père +profond. — Mon père
-mon Dieu? exclama +mon Dieu ? exclama
-de trou¬ ver une +de trouver une
-son père.\t Mais +son père... Mais
-venir rem¬ placer, auprès +venir remplacer, auprès
-LIBERTÉ. . Picounoc +LIBERTÉ. Picounoc
-et le +et
-106 PICOÜNCO LE MAUDIT. pont, +le pont,
-Letellier. —Tu as +Letellier. — Tu as
-procès ronde¬ ment, et +procès rondement, et
-misérable. —Ta déclaration est. formelle ? —Oui, sans +misérable. — Ta déclaration est formelle ? — Oui, sans
-mon té¬ moignage. —Je comprends! je +mon témoignage. — Je comprends ! je
-à Letellier ......ou qui +à Letellier... ou qui
-la défunte\t —Précisément c’est cela!...... Le +la défunte... — Précisément... c’est cela !... Le
-de réfléchir..... —La chose est possible....assez facile même ...Tu peux essayer\t —Mais où +de réfléchir... — La chose est possible... assez facile même... Tu peux essayer... — Mais où
-? —Cela demande +? — Cela demande
-le "bossu. +le bossu.
-PICOUNOC UK MAUDIT. 107 —Tu ne +— Tu ne
-personne, toi? demanda picounoc.\t’ —Je t’avoue +personne, toi ? demanda Picounoc. — Je t’avoue
-me per¬ mettent guère.,\t —Je n’ai +me permettent guère... — Je n’ai
-reprit vive¬ ment Picounoc +reprit vivement Picounoc
-pourrait que\t —Ecoute ! +pourrait que... — Écoute !
-mon beau père, eh +mon beau-père, eh
-trouverai peutêtre ces +trouverai peut-être ces
-quelques piastres...bah ! +quelques piastres... bah !
-trente. —Bien que +trente. — Rien que
-hommes. —Ce n’est +hommes. — Ce n’est
-bossu, l’ar¬ gent, c’est +bossu, l’argent, c’est
-quelque chose > —Tu vas +quelque chose... — Tu vas
-mon gendre et\t —Quand ? —Après le procès\t —Après le +mon gendre... et... — Quand ? — Après le procès... — Après le
-? —Et si +? — Et si
-défaut ?\t +défaut ?...
-Ï08 PIOOUNOO lb maudit. —Je te +— Je te
-cynique bossu\t —Marguerite ne +cynique bossu... — Marguerite ne
-Picounoc. —C’est ton affaire. —Ecoute! si +Picounoc. — C’est ton affaire. — Écoute ! si
-vois. —Soit! Je +vois. — Soit ! Je
-procès. —Oui, j’y +procès. — Oui, j’y
-pont. —Que fais-tu làv toi +pont. — Que fais-tu là, toi
-demanda-t-il tout-àcoup à +demanda-t-il tout-à-coup à
-de plan¬ che, vis-à-vis +de planche, vis-à-vis
-un tressaillementdepeur: si +un tressaillement de peur : si
-avait entendu! pensa-til Mais là femme +avait entendu ! pensa-t-il... Mais la femme
-folle. —Elle est +folle. — Elle est
-cette gueuse-là! mur1 mura le bossu Puis il répéta: que +cette gueuse-là ! murmura le bossu... Puis il répéta : que
-riCOÜNOC LE MAUDIT. 109 —J’eniile des +— J’enfile des
-pour un faire +pour en faire
-marier etfce sera +marier et ce sera
-noces. —Avec qui +noces. — Avec qui
-? --Avec un +? — Avec un
-! —Tu té trompes, +! — Tu te trompes,
-bossu. —Avec toi +bossu. — Avec toi
-a meil¬ leur goût que cela\t —.Crois-tu qu’elle +a meilleur goût que cela... — Crois-tu qu’elle
-Picounoc. —Tiens ! +Picounoc. — Tiens !
-rassemble !..... Picounoc +rassemble !... Picounoc
-l’entendre. —Que veux-tu +l’entendre. — Que veux-tu
-reprit-il. —La folle +reprit-il. — La folle
-et s’éloi- / gnant en +et s’éloignant en
-Picounoc pres¬ que irrité, +Picounoc presque irrité,
-! —Si elle +! — Si elle
-bossu. —Dn ne +bossu. — On ne
-dit Picou¬ noc mais, +dit Picounoc... mais,
-que jamais! Et +que jamais ! Et
-sans +sans rien
-110 PiCOONOO LE MAUDIT. rie» dire +dire
-plus. Jusque là, et +plus. Jusque-là, et
-devenait Gene¬ viève à +devenait Geneviève à
-assez long¬ temps chaque fois. Hais l’on +assez longtemps chaque fois. Mais l’on
-ils l’au¬ raient vue +ils l’auraient vue
-Château Eicher qui +Château Richer qui
-petite Marie-Louise; et +petite Marie-Louise ; et
-le bon¬ heur avaient +le bonheur avaient
-et répaTé le +et réparé le
-avait faili la +avait fait la
-pendant eette nuit +pendant cette nuit
-n’ont pas,oubliée les +n’ont pas oubliée les
-de Sainte Arme. Geneviève, +de Sainte-Anne. Geneviève,
-du Château-Kicher, et, ravie, an¬ nonçait à +du Château Richer, et, ravie, annonçait à
-connaissances l’état, désormais satisfaisant’de ses +connaissances l’état désormais satisfaisant de ses
-dormait UH de +dormait un de
-monde, hélas! +monde, hélas !
-PICOUNOC LE MAUDIT. 111 coupe +coupe
-ses paroles^mystérieuses, le +ses paroles mystérieuses, le
-de ferblanc et +de {{sic2|ferblanc}} et
-remit l’en^ fant dans +remit l’enfant dans
-pauvre G-eneviève qui +pauvre Geneviève qui
-atroce f[ui l’auront +atroce qui l’auront
-nouveau. Yictor dit +nouveau. Victor dit
-et s7embarqua pour Québec. IL n’avait +et s’embarqua pour Québec. Il n’avait
-112 PICOUNOO LE MAUDIT. noble +noble
-amour ; sauver +amour : sauver
-dans là cellule du grandtrappeur. Le +dans la cellule du grand-trappeur. Le
-sourit triste¬ ment en +sourit tristement en
-fils. :—Mon père, dit Yictor, ma +fils. — Mon père, dit Victor, ma
-m’a pro¬ mis d’être +m’a promis d’être
-avant d’entreprendrd*une tâche difficile, vou¬ lez-vous réciter +avant d’entreprendre une tâche difficile, voulez-vous réciter
-Le prisonner, ému +Le prisonnier, ému
-tomba là gènoux auprès +tomba à genoux auprès
-sur Une humble +sur une humble
-divine. —Et maintenant, dit Yictor, racontez-moi +divine. — Et maintenant, dit Victor, racontez-moi
-mère. —Mon enfant, +mère. — Mon enfant,
-Je n’ai!i point +Je n’ai point
-je né le +je ne le
-piocAjnoc le MACDIT.\t113 j’ai +j’ai
-c’était ia mienne\t —Eh bien +c’était la mienne... — Eh bien
-doute. —Quelle heure était-il alors? demandaVictor. —Neuf heures +doute. — Quelle heure était-il alors ? demanda Victor. — Neuf heures
-crois. —Il faisait +crois. — Il faisait
-? —Le 24 +? — Le 24
-du soif, oui +du soir, oui
-connaître. —Comment avez-vous +connaître. — Comment avez-vous
-? —Picounoc a +? — Picounoc a
-femme n*en avait, +femme n’en avait,
-bien sûr...... —Mais ce +bien sûr... — Mais ce
-était-il réellëment celui +était-il réellement celui
-? —Je n’en sais rien ta +? — Je n’en sais rien... ta
-moi éclaircir, ce point. —De qui +moi éclaircir ce point. — De qui
-114 PICOÜNOO LE MAUDIT. —l/un marchand +— D’un marchand
-un bossu\t —Un bossu? un bossu ? mais c’est mon¬ sieur Chèvrefils, +un bossu... — Un bossu ? un bossu ?... mais c’est monsieur Chèvrefils,
-de Saint-Pierre\t —·’Vraiment ? +de Saint-Pierre... — Vraiment ?
-pas reconnu\t —Eui non +pas reconnu... — Lui non
-sorte. —Et pourquoi ? —Mais c’est +sorte. — Et pourquoi ? — Mais c’est
-anciens amis...... —Je l’ai +anciens amis... — Je l’ai
-ce châle...... —C’est, singulier +ce châle... — C’est, singulier
-vos connaissânces ou +vos connaissances ou
-? —Non, jamais, .jamais!. —Jamais ?.\tEh bien +? — Non, jamais... jamais ! — Jamais ?... Eh bien
-Chèvrefils m’à dit +Chèvrefils m’a dit
-avait intime¬ ment connu +avait intimement connu
-jour. —Où cela ? —Chez Picounoc. —Non, où +jour. — Où cela ? — Chez Picounoc. — Non, où
-amis ?\t —Il ne +amis ?... — Il ne
-pas dit...... +pas dit...
-PICOUNOC LE MAUDIT. 115 —11 s’est trompé. —Vous dites, +— Il s’est trompé. — Vous dites,
-ma mère? —Absolument pareil\t —C’est ce +ma mère ? — Absolument pareil... — C’est ce
-donc com¬ plice ? +donc complice ?
-amis ?\t —Je l’ignore,..Les seuls +amis ?... — Je l’ignore... Les seuls
-de chantier...... —Et vos +de chantier... — Et vos
-? —Le vieux +? — Le vieux
-; Kacette est +; Racette est
-; Ferron...... l’un +; Ferron... l’un
-petit voisin......... Ferron, +petit voisin... Ferron,
-avec Recette mais +avec Racette... mais
-de cela......Les autres +de cela... Les autres
-PICOUNOC LE MAUDIT. —Il faudra +— Il faudra
-de cela\t —Yous m’avez +de cela... — Vous m’avez
-l’heure, mou père, +l’heure, mon père,
-? —S’il en +? — S’il en
-pas allumé.\t —N’a-t-il pas dit En +pas allumé... — N’a-t-il pas dit... En
-dire ensuite Mais, +dire ensuite... Mais,
-pas irréprochable ou +pas irréprochable... ou
-sans quel¬ que singularité\t —Oui, oui, +sans quelque singularité... — Oui, oui,
-peu refroidi\t —1/ex-éiève t...je l’ai +peu refroidi... — L’ex-élève... je l’ai
-? —A Lotbinière, +? — À Lotbinière,
-connu inti¬ mement dans +connu intimement dans
-c’était différent..... A Québec, +c’était différent... À Québec,
-PieouNoe le maudit.\tli’7 parmi +parmi
-mère Labourique \t.\tx —Dans la +mère Labourique... — Dans la
-? —Oui ! +? — Oui !
-de Proie\t —Je connais +de Proie... — Je connais
-vieille boutique...On ira, +vieille boutique... On ira,
-ira !\t Le +ira !... Le
-se sé¬ parèrent. VII +se séparèrent. VII
-du jar¬ din. Pourtant, +du jardin. Pourtant,
-à def iner pour¬ +à deviner pour-
-118 PICOUNOC LE MAUDIT. quoi +quoi
-son in¬ nocence. Pendant +son innocence. Pendant
-: —Tu es +: — Tu es
-? —Mon père, +? — Mon père,
-cette sagesse si +cette sagesse... si
-de là sagesse. —Tous rapports +de la sagesse. — Tous rapports
-cesser. —C’est l’arrivée +cesser. — C’est l’arrivée
-! —La miséricorde, +! — La miséricorde,
-besoin ?\t Picounoc +besoin ?... Picounoc
-œil scru¬ tateur. —As-tu vu Victor? dit-il. —Oui, mon père,,,.,. +œil scrutateur. — As-tu vu Victor ? dit-il. — Oui, mon père...
-FIOOÜNOO LE MAUDIT, 1Ï91 —Depuis que +— Depuis que
-? —Oui, mon père\t —Et que +? — Oui, mon père... — Et que
-dit ?\t —Il m’a dit: Quoiqu’il +dit ?... — Il m’a dit : Quoiqu’il
-t’aimerai toujours car, +t’aimerai toujours... car,
-l’âme Serrée par l’émotion—car, dit-il, +l’âme serrée par l’émotion — car, dit-il,
-leurs pères\t Picounoc +leurs pères... Picounoc
-: —Et que compte-il faire +: — Et que compte-t-il faire
-demanda-t-il. —Sauver son +demanda-t-il. — Sauver son
-répondit Marguerite"..... —Et comment +répondit Marguerite... — Et comment
-? —Je n’en +? — Je n’en
-rien. —Je le crois bien, que tu n’eu sais +rien. — Je le crois bien que tu n’en sais
-le savoir.......car cet homiqe qui +le savoir,... car cet homme qui
-pas étrë sauvé +pas être sauvé
-en dis¬ paraissant après son cfime, pour +en disparaissant après son crime ; pour
-tout oublié·! ’ Marguerite pencha : la· tête +tout oublié. Marguerite pencha la tête
-120\tPICOUNOC LE MAUDIT. —J’ai promis +— J’ai promis
-jours. —Moi me +jours. — Moi me
-fierté. —Oui, je +fierté. — Oui, je
-l’exige. —Et avec +l’exige. — Et avec
-comme cela? —Avec Monsieur Chèvrefils, —Encore lui +comme cela ? — Avec Monsieur Chèvrefils, — Encore lui
-lui !\t —Oui, lui! et +lui !... — Oui, lui ! et
-décidé. —Et quel +décidé. — Et quel
-resta muet . Marguerite +resta muet... Marguerite
-cause. —Je ne +cause. — Je ne
-amitié paternelle\t Marguerite +amitié paternelle... Marguerite
-jeter en¬ core à +jeter encore à
-PICOUNOC LE MAUDIT. 121 avait +avait
-les me¬ naces. —Mon père, +les menaces. — Mon père,
-suis souf¬ frante. Et +suis souffrante. Et
-compassion. —Pauvre enfant +compassion. — Pauvre enfant
-race mau¬ dite Il +race maudite... Il
-ta destinée « Et +ta destinée... Et
-l’échafaud !\t Yictor revint +l’échafaud !... Victor revint
-où il^ tendait. +où il tendait.
-ne re¬ cueillit pas +ne recueillit pas
-rien. Vie- +rien. Vic-
-m PICOUNOC LE MAUDIT. tor +tor
-profonds décourage¬ ments, et +profonds découragements, et
-force pas¬ sive de +force passive de
-avait dé¬ claré qu’ii épousait +avait déclaré qu’il épousait
-qui pré¬ vaut ici. SouventVictor visitaitson père +qui prévaut ici. Souvent Victor visitait son père
-sous les, verrous, +sous les verrous,
-ses recherches: et +ses recherches et
-le pri¬ sonnier ne. faiblissait +le prisonnier ne faiblissait
-éternelle, if frémissait +éternelle, il frémissait
-humide ·, c’est +humide : c’est
-enfant. Ah1 Ion peut +enfant. Ah ! l’on peut
-le malheur, qui +le malheur qui
-mais ja¬ mais contre +mais jamais contre
-PICOUNOC LE MAUDIT. 123 11 est +Il est
-sommeil des\t endurcis. —Et comme +sommeil des... endurcis. — Et comme
-mon mari? demande +mon mari ? demande
-buveurs. —Comme je +buveurs. — Comme je
-verre. —Nous avons +verre. — Nous avons
-vieillard. —Et la +vieillard. — Et la
-Labourique. —Toujours à +Labourique. — Toujours à
-répond Robert...... — +répond Robert... —
-? —Ils mangent et boivent \t —Et pour +? — Ils mangent et boivent... — Et pour
-? —Us volent\t —Mais ils +? — Ils volent... — Mais ils
-ajouta Chariot. +ajouta Charlot.
-124; PICOUNOC LE MAUDIT. —Et ils +— Et ils
-des af¬ faires, dit Robert. —Même que +des affaires, dit Robert. — Même que
-une terré et +une terre et
-fromage. —Mon Dieu +fromage. — Mon Dieu
-Louise. —Cela se comprend. —Et Asselin +Louise. — Cela se comprend. — Et Asselin
-Louise. —Pauvre comme deux J obs. —Ce que +Louise. — Pauvre comme deux Jobs. — Ce que
-! —Oui, ce +! — Oui, ce
-vraie comé¬ dienne vient +vraie comédienne, vient
-l’absolution accordée .....Bref pendant +l’absolution accordée... Bref pendant
-descend silencieu¬ sement de Ja couche +descend silencieusement de la couche
-PICOÜNOO LE MATJDIT. 125 champs. +champs.
-propriétaire. —Nous avons +propriétaire. — Nous avons
-légère va¬ riante, dit Chariot. Nous +légère variante, dit Charlot. Nous
-les victimes\t La +les victimes... La
-et Chariot firent +et Charlot firent
-arrière. —Ne vous +arrière. — Ne vous
-pas, Messieurs, dit +pas, messieurs, dit
-petit. :—Faites-moi donc +petit. — Faites-moi donc
-bossu. —Merci, nousvenons de prendre, ditChariot, en +bossu. — Merci, nous venons de prendre, dit Charlot, en
-toujours. —Yenez donc! sans façon je +toujours. — Venez donc ! sans façon... je
-m P1C0ÜN0C tiE MAUMT. et, +et,
-compagnons. —Il me +compagnons. — Il me
-dit-il. —C’est possible, répondit Chariot, mais +dit-il. — C’est possible, répondit Charlot, mais
-moi. —Jamais! ht le +moi. — Jamais ! fit le
-répondit Chariot, je +répondit Charlot, je
-pas souvenir\t —Yous avez +pas souvenir... — Vous avez
-depuis, reprit, d’un +depuis, reprit d’un
-plus heu¬ reux que +plus heureux que
-des v mortels, +des mortels,
-avez ra¬ jeunis au +avez rajeunis au
-de vieillir\t Les +de vieillir... Les
-avec in¬ quiétude C’est +avec inquiétude... C’est
-jetèrent Un coup +jetèrent un coup
-la porte, pour s’as¬ surer que +la porte pour s’assurer que
-aplomb. —Si nous +aplomb. — Si nous
-reprit Chariot, vous +reprit Charlot, vous
-car, loi de gen¬ tilhomme, nous +car, foi de gentilhomme, nous
-pas de vous +pas vous
-PICOUNOC LE MAUDIT. 127 Le +Le
-ne ré¬ pliqua rien, +ne répliqua rien,
-que Pamela av^it parlé Chariot crut avoir blessé,la suscep¬ tibilité du +que Paméla avait parlé... Charlot crut avoir blessé la susceptibilité du
-excuses. Allons! pensa +excuses. Allons ! pensa
-rien dit Et +rien dit... Et
-assurance. —Je vous +assurance. — Je vous
-m’avez propre ment dévalisé, +m’avez proprement dévalisé,
-Robert Picouille,. Chariot Grismouéhe, vous +Robert Picouille, Charlot Grismouche, vous
-pouvoir l’atteindre......Vous voyez +pouvoir l’atteindre... Vous voyez
-d’oreille in¬ discrète ici, +d’oreille indiscrète ici,
-? —Personne autre +? — Personne autre
-la Louise\t —Et la +la Louise... — Et la
-bossu. —Oui, et guand même +bossu. — Oui, et quand même
-128 PICOtJHQO IiK MAUDIT, ’ ~0h ! +— Oh !
-la connais; aussi +la connais ; aussi
-bossu. Fuis s’adressant +bossu. Puis s’adressant
-voleurs. —Bien ! +voleurs. — Bien !
-? —riions croyons +? — Nous croyons
-M. Chèvrefils\t —Oui, mais +M. Chèvrefils... — Oui, mais
-nom encore...... Les +nom encore... Les
-pour s’in¬ terroger. —11 n’est +pour s’interroger. — Il n’est
-dire au¬ jourd’hui, répondit Chariot. —Nous nous +dire aujourd’hui, répondit Charlot. — Nous nous
-ajouta Uobert. Le +ajouta Robert. Le
-: —Eh bien +: — Eh bien
-j’ai be¬ soin de vous. —Fort bien, +j’ai besoin de vous. — Fort bien,
-escrocs. —Yous avez +escrocs. — Vous avez
-à rire...... +à rire...
-PICOUNOC LE MAUDIT. 129 —Vous savez +— Vous savez
-de Picou¬ noc son voisin ?\t —Connu! connu! dirent les vieillards...et ensuite +de Picounoc son voisin ?... — Connu ! connu ! dirent les vieillards... et ensuite
-grange. —Pas du +grange. — Pas du
-en cen¬ dres, mais +en cendres, mais
-vingt ans\t —Ah! ..et comment?\t —En allant +vingt ans... — Ah !... et comment ?... — En allant
-du nord\t —Tiens ! +du nord... — Tiens !
-récit. —Et il +récit. — Et il
-il y* a +il y a
-fait trappeur\t —Mais, Batiscan +fait trappeur... — Mais, Batiscan
-s’écria Chariot. —Impayablel ajouta Robert. —Je ne +s’écria Charlot. — Impayable ! ajouta Robert. — Je ne
-m’a ren¬ dus autrefois, dit Chariot. —J’ai bonne +m’a rendus autrefois, dit Charlot. — J’ai bonne
-Robert. —Et vous, monsieur Ohèvrefils, avez-vous +Robert. — Et vous, monsieur Chèvrefils, avez-vous
-130 PICOUNOC LB MAUDIT. la +la
-demanda Chariot. —Vous ne +demanda Charlot. — Vous ne
-Robert... —Vous êtes +Robert... — Vous êtes
-moment. —Parlez, vos +moment. — Parlez, vos
-écoutent. —Voici ce +écoutent. — Voici ce
-va pro¬ duire est +va produire est
-nulle pré¬ caution n’est +nulle précaution n’est
-le fait\t —Je comprends, dit Chariot C’est +le fait... — Je comprends, dit Charlot... C’est
-son chemin ......vers le pénitencier. —Il n’y +son chemin... vers le pénitencier. — Il n’y
-bossu. —Au contraire, répondit Robert le parjure...\t —Vous vous +bossu. — Au contraire, répondit Robert... le parjure... — Vous vous
-avec l’assassin—rien de +avec l’assassin — rien de
-peur d’arriv.er ! Ce +peur d’arriver !... Ce
-PIOOUNOO LE MAUDIT. 13 commis +commis
-été oublié...Si j’étais reconnu ! .’arrêté ! +été oublié... Si j’étais reconnu !... arrêté !
-ou quel¬ que chose +ou quelque chose
-Vous né courez +Vous ne courez
-la victoire\t —Nous y +la victoire... — Nous y
-répondit Chariot. Com¬ bien cela +répondit Charlot. Combien cela
-? —Je vous donne quittance......Est-ce assez généreux? —Oh! oui, +? — Je vous donne quittance... Est-ce assez généreux ? — Oh ! oui,
-pas tant........ mais\t —Quoi? —C’est déjà fondu joliment...et voici +pas tant... mais... — Quoi ? — C’est déjà fondu joliment... et voici
-qui approche . —Vous êtës impitoyables. —Bah! vous +qui approche... — Vous êtes impitoyables. — Bah ! vous
-monsieur Chèvreiils,..... .et puis le Pèlerin.... .quelle sétisfàétion pour vous’.......comme celâ sê préseüte bieü ! —Vous comprenez +monsieur Chèvrefils,... et puis le Pèlerin... quelle satisfaction pour vous !... comme cela se présente bien ! — Vous comprenez
-mon affaire.\t —Quel dévouement +mon affaire... — Quel dévouement
-fit Chariot avec +fit Charlot avec
-132 PICOUNOC LE MAUDIT. ’—Y oyons! vous +— Voyons ! vous
-? —Qu’en dis-tu, Chariot ? —Qu’en penses-tu, +? — Qu’en dis-tu, Charlot ? — Qu’en penses-tu,
-? —Va! pour +? — Va ! pour
-piastres chacun; mais +piastres chacun ; mais
-le service dit Robert\t —Et quand +le service... dit Robert... — Et quand
-? —Le vingt-sept +? — Le vingt-sept
-bossu. —Nous serons +bossu. — Nous serons
-les “ subpœnas ” à +les « subpœnas » à
-du Bœufgras, près de Bonsecours; Robert +du Bœuf-gras, près de Bonsecours : Robert
-et Chariot G-rismouche, bourgeois\t Le +et Charlot Grismouche, bourgeois... Le
-Gagnon. —Il faut +Gagnon. — Il faut
-petit ser-’ vice, lui +petit service, lui
-son père\t —Ses moyens +son père... — Ses moyens
-PICOUNOC LE MAUDIT.\t133 —Oui, ce +— Oui, ce
-nous em¬ pêcher de prouver Quand +nous empêcher de prouver... Quand
-dis nous...ce n’est +dis nous... ce n’est
-mon affaire\t —Alors, pour +mon affaire... — Alors, pour
-moi. " VIII +moi. VIII
-vieux men¬ diant, arrivé +vieux mendiant, arrivé
-la con¬ cession St. +la concession St.
-sa poi¬ trine. Les +sa poitrine. Les
-une longue” pratique +une longue pratique
-134 PIOOÜMOC LE MAUDIT. rendus +rendus
-avenir sombre Oe mendiant, +avenir sombre... Ce mendiant,
-son dos rien +son dos... rien
-de souve¬ nirs pénibles +de souvenirs pénibles
-de repentance Et +de repentance... Et
-de par¬ courir, le +de parcourir, le
-le re¬ gard fixé +le regard fixé
-jouaient , aux +jouaient aux
-l’affecta profondé¬ ment. Quand +l’affecta profondément. Quand
-figure étrange ils +figure étrange, ils
-déserte. 11 enten¬ dit chanter +déserte. Il entendit chanter
-PICOUNOC LE MAUDIT. 135 bras, +bras,
-son convenir remonta +son souvenir remonta
-jours perdus et +jours perdus... et
-pensée fati¬ gante. Il +pensée fatigante. Il
-tremblaient. .Tout à +tremblaient. Tout à
-Un serre¬ ment de +Un serrement de
-le men¬ diant. —C’est là! pensa-t-il c’est +le mendiant. — C’est là ! pensa-t-il... c’est
-qu’ils de¬ meurent ! +qu’ils demeurent !
-! vâis-je donc +! vais-je donc
-heureux encore eux +heureux encore... eux
-souffrir ! S’ils al¬ laient me +souffrir !... S’ils allaient me
-rendu méconnais¬ sable .11 se +rendu méconnaissable... Il se
-la mai¬ son et +la maison et
-13’6 PICOUNOC LE MAUDIT. pensa-t-il, +pensa-t-il,
-misérables au¬ raient continué +misérables auraient continué
-Et, tra¬ versant le +Et, traversant le
-cèdre, lès yeux +cèdre, les yeux
-: —Etes-vous malade, +: — Êtes-vous malade,
-demande. —Oh ! +demande. — Oh !
-le vieillard\t —Venez, entrez +le vieillard... — Venez, entrez
-vous encore Les +vous encore... Les
-se doi¬ vent entre +se doivent entre
-pitié. —Mère, dit +pitié. — Mère, dit
-PICOUNOC LE MAUDIT. 137 de +de
-hôtes. —Je n’ai +hôtes. — Je n’ai
-de lit,’répondit-il—et sa +de lit, répondit-il — et sa
-émotion —je dormirai +émotion — je dormirai
-permettez. —Nous avons +permettez. — Nous avons
-au gre¬ nier, reprit +au grenier, reprit
-nous vous’ l’of¬ frons avec +nous vous l’offrons avec
-donner. —Et vous +donner. — Et vous
-femme. —J’accepterai un +femme. — J’accepterai un
-madame. —Du pain, +madame. — Du pain,
-de mourir» dit +de mourir, dit
-ces bpmbles aliments qu’elle annonçait—Approchez-vous, dit-ëlle au mendiant... —Vous êtes +ces humbles aliments qu’elle annonçait. — Approchez-vous, dit-elle au mendiant... — Vous êtes
-souffrir. —Comment ! +souffrir. — Comment !
-chrétiennes ! Mais +chrétiennes !... Mais
-138 PICOUNOC) LE MAUDIT. Dieu! reprit-elle, +Dieu !... reprit-elle,
-douleur étran¬ ge, et +douleur étrange, et
-: —Aujourd’hui même, +: — Aujourd’hui même,
-dans Une maison +dans une maison
-en deçà des +en deça des
-du Chêne: j’avais +du Chêne : j’avais
-elle entr’ouve une +elle entrouvre une
-et de¬ mande à +et demande à
-secourir. —C’est un vieillard rjui demande +secourir. — C’est un vieillard qui demande
-dit-elle. —La "charité ! +dit-elle. — La charité !
-la charité! si +la charité ! si
-le man¬ che à +le manche à
-qui trament les +qui traînent les
-nos pro¬ pres dépenses +nos propres dépenses
-confiance !\t Je\tn’ai\tjamais vu +confiance !... Je n’ai jamais vu
-celle-ci pour, les quéteux,Il y +celle-ci pour les quêteux !... Il y
-I>I(ÿ)ÜNOC LB MAUDIT. 139 sommes +sommes
-fait connais¬ sance avec +fait connaissance avec
-ici !\t —La servante +ici !... — La servante
-personne. —Pauvre vieillard +personne. — Pauvre vieillard
-aussi insen¬ sibles sont +aussi insensibles sont
-mère. —Je ne +mère. — Je ne
-tête. —Mais j’ai +tête. — Mais j’ai
-croire, continua-tèlle, que +croire, continua-t-elle, que
-est trèspieuse. Elle +est très pieuse. Elle
-PICOUNOC ΙΈ MAUn;n. —Je ne +— Je ne
-jugement témé¬ raire, reprit +jugement téméraire, reprit
-c’est Je petit +c’est le petit
-dévote créa¬ ture la +dévote créature la
-confession. —Elle m’a +confession. — Elle m’a
-dit, Victor? — +dit, Victor ? —
-jeune avocat— car +jeune avocat — car
-de Noémie— non, +de Noémie — non,
-pas dit mais +pas dit... mais
-madame G-agnon traite +madame Gagnon traite
-chez elle Je +chez elle... Je
-sérieuse mé¬ lancolie était +sérieuse mélancolie était
-figures dou¬ ces et +figures douces et
-pleuré ,· des +pleuré ; des
-PICOUNOC LE MAUDIT. 141 paraissait +paraissait
-douleur nâ* vrait le +douleur navrait le
-pénible. —Avez-vous déjà +pénible. — Avez-vous déjà
-par ici? demandat-elle au mendiant\t —Oui, madame, +par ici ? demanda-t-elle au mendiant... — Oui, madame,
-bien longtemps\t —Yous devez +bien longtemps... — Vous devez
-joliment changée?\t —Bien changée +joliment changée ?... — Bien changée
-: —Avez-vous encore +: — Avez-vous encore
-soupir. —Oui, monsieur, répondit-elle\t —Est-il malade +soupir. — Oui, monsieur, répondit-elle... — Est-il malade
-hâta d’a¬ jouter le +hâta d’ajouter le
-laissa torfber sur +laissa tomber sur
-sa honte: —Il est +sa honte : — Il est
-! Monsieur...en prison +! Monsieur... en prison
-142 PICOUNOC LE MAUDIT. mais +mais
-innocent !....ali !....bien innocent +innocent !... ah !... bien innocent
-entra. —Le père +entra. — Le père
-qui .sanglotait. —Ne te +qui sanglotait. — Ne te
-pas lini...... Et +pas fini... Et
-vieillard. —Notre affliction +vieillard. — Notre affliction
-allons devenir\t —J’ai été +allons devenir... — J’ai été
-dormaient. —Oh! monsieur, +dormaient. — Oh ! monsieur,
-ici !..... oh +ici !... oh
-plus s’écria Victor, <*omme exas¬ péré\t —Quelle est +plus !... s’écria Victor, comme exaspéré... — Quelle est
-trop grande demanda +trop grande... demanda
-gagnait. —La cause +gagnait. — La cause
-loin, répondit. Victor, +loin, répondit Victor,
-PICOUNOC LE MAUDIT. 143 mère a passé......et avant +mère a passé... et avant
-mon père! mon +mon père ! mon
-père !\t\t —Votre père? —Oui, mon père Joseph. Letellier\t —Mon Dieu +père !... — Votre père ? — Oui, mon père Joseph Letellier... — Mon Dieu
-tremblantes passè¬ rent sur +tremblantes passèrent sur
-les pleurs A ce +les pleurs... À ce
-Victor renou¬ vela sa question. —Oui, murmura +Victor renouvela sa question. — Oui, murmura
-connu autrefois\t —Si vous +connu autrefois... — Si vous
-je vaiR vous +je vais vous
-ses malheur ; +ses malheurs ;
-vie extra¬ ordinaire de +vie extraordinaire de
-de l’orphesiin, et +de l’orphelin, et
-PICOUNOC LE MAUDIT. femme +femme
-; Il n’oublia +; il n’oublia
-le Maître d’é¬ cole infâme, +le maître d’école infâme,
-le ch⬠timent, ni +le châtiment, ni
-bonne Sainte-Anne, Mais +bonne Sainte-Anne. Mais
-s’était repenti mais +s’était repenti... mais
-des cou¬ pables furent +des coupables furent
-pas punis \t Un +pas punis... Un
-Saint Pierre^ le +Saint Pierre, le
-des voleurs C’est +des voleurs... C’est
-ce Picounoc’, ce +ce Picounoc, ce
-nos mi¬ sères. Je +nos misères. Je
-trompe, puis¬ qu’elle remonte +trompe, puisqu’elle remonte
-cœur Templi d’amertume, +cœur rempli d’amertume,
-PICOUNOC LE MAUDIT, 14*5 immoler en même, temps; et +immoler en même temps ; et
-se dé¬ nouer en +se dénouer en
-27 d’octobre\t Et, pendant (out le +27 d’octobre... Et, pendant tout le
-peu. —Merci de +peu. — Merci de
-! (lit le +! dit le
-gagnez tonte entière. —Votre amitié +gagnez toute entière. — Votre amitié
-le vieil¬ lard dans +le vieillard, dans
-la mé¬ rite pas +la mérite pas
-pardon qn’il me +pardon qu’il me
-son fils...... Rien +son fils... Rien
-peindre rétonnement de +peindre l’étonnement de
-mère. lisse regardaient +mère. Ils se regardaient
-vieux men¬ dia .t sanglotant +vieux mendiant sanglotant
-146 PIOOUNOO LB MAUDIT. —Qui êtes-vous +— Qui êtes-vous
-? de¬ manda le +? demanda le
-tout terrifié\t —Je suis +tout terrifié... — Je suis
-vieillard. —Espérez le +vieillard. — Espérez le
-qu’une fois\t —J’espère le +qu’une fois... — J’espère le
-le mendiant; mais +le mendiant ; mais
-des hommes\t et +des hommes... et
-demande !\t —Les hommes +demande !... — Les hommes
-doivent pardon¬ ner cependant : “ Pardonnez-nous +doivent pardonner cependant : « Pardonnez-nous
-pardonnons... ” reprit Yictor. -—Âh ! +pardonnons... » reprit Victor. — Ah !
-vieillard. —Qui êtes-vous +vieillard. — Qui êtes-vous
-répéta Yictor. —Qui je suis? je +répéta Victor. — Qui je suis ? je
-ton grandoncle. —Mon oncle +ton grand-oncle. — Mon oncle
-fois Yictor et Noémie\t —Oui, Asselin +fois Victor et Noémie... — Oui, Asselin
-oncle !.....oh ! +oncle !... oh !
-j’ai prostitué...... +j’ai prostitué...
-PICOUNOC LE MAUDIT. 14!? —Mon oncle, levez-vous; dit Victor, moon père +— Mon oncle, levez-vous, dit Victor, mon père
-a pardonné Je +a pardonné... Je
-avez fait...... Mais +avez fait... Mais
-relevait point, il fallut +relevait point. Il fallut
-siège. Qeand l’émotion +siège. Quand l’émotion
-châtié. —Ma femme +châtié. — Ma femme
-bien des‘années le +bien des années le
-fois, ^ y +fois, il y
-pu fe surprendre, +pu la surprendre,
-148 PICOUNOC LE MAUDIT. monté +monté
-laisse at¬ tendrir. Je +laisse attendrir. Je
-les Etats-Unis, ce +les États-Unis, ce
-plus revenir\t J’étais ruiné dans la rue et, +plus revenir... J’étais ruiné... dans la rue... et,
-recommencer £ vivre +recommencer à vivre
-à travailler Au +à travailler... Au
-sur moi\t Victor +sur moi... Victor
-récit... —Mon oncle, +récit... — Mon oncle,
-a pré¬ cipités la +a précipités la
-que noiîs lui sommes agré¬ ables en +que nous lui sommes agréables en
-miséricorde. —Oui, mon +miséricorde. — Oui, mon
-soyons miséri¬ cordieux pour +soyons miséricordieux pour
-PIOOUNOO LE MAUDIT. 14? genoux +genoux
-MADAME GAGNON.\ti —O’est elle +MADAME GAGNON. — C’est elle
-madame G-agnon, la +madame Gagnon, la
-à Noé¬ mie, visiter +à Noémie, visiter
-consolations. —Je suis madame G-agnon, dit-elle en en¬ trant ; +consolations. — Je suis madame Gagnon, dit-elle en entrant ;
-pardonnez-moi. —Vous êtes +pardonnez-moi. — Vous êtes
-vous. —Et j’aime +vous. — Et j’aime
-la -Ga¬ gnon, que +la Gagnon, que
-m PICOUNOC IiE MAUDÎT. un +fit un
-de l’étran¬ gère et, +de l’étrangère et,
-pincettes. Ma¬ dame Graguon s’assit +pincettes. Madame Gagnon s’assit
-parole. —On m’a dit,Madame, commença-t-elle, +parole. — On m’a dit, Madame, commença-t-elle,
-grande épreuve.\t* —-On vops a +grande épreuve. — On vous a
-vérité, répondit Noémie, +vérité, répond Noémie,
-soupirant. —Mais en +soupirant. — Mais en
-admirables. * —Oh ! +admirables. — Oh !
-épargnez-moi ! Je +épargnez-moi !... Je
-me tue.\t —Je comprends +me tue... — Je comprends
-mais entin vous ne mur¬ murez pas, +mais enfin vous ne murmurez pas,
-ciel. —rEt pourquoi l’accuserais-je? et pourquoi VÔudraisrj;© murmurer +ciel. — Et pourquoi l’accuserais-je ? et pourquoi voudrais-je murmurer
-pas J +pas
-PIOOÜHOO IÆ afADDII. sur la. terre +sur la terre
-beaux, Ma¬ dame, et +beaux, Madame, et
-moi-même l· Rien +moi-même ! Rien
-est . compris +est compris
-créatures Le +créatures !... Le
-se tordaii sur sa· chaise, +se tordait sur sa chaise,
-il pensait’: Elle +il pensait : Elle
-bien méchantevpas de +bien méchante, pas de
-elle esi méchante;; elle +elle est méchante, elle
-tout haut\t —Excusez-moi, Madame +tout haut... — Excusez-moi, Madame
-votre cheval,\t —Mon mari +votre cheval... — Mon mari
-me repren¬ dra en +me reprendra en
-bien. —Son mari +bien. — Son mari
-mendiant. —Votts êtes avocat, Monsieur Victor ? de¬ manda la Visiteuse. —Oui, Madame, répondit +mendiant. — Vous êtes avocat, monsieur Victor ? demanda la visiteuse. — Oui, madame, répondit
-étonné d?étrë si +étonné d’être si
-152 PICOTTNOO LE MAUDIT. —J’espère que +— J’espère que
-? —Madame, je +? — Madame, je
-de Dieu\t —Mais ce +de Dieu... — Mais ce
-sauver ’ un innocent.\t —Pas toujours, Madame\t —Est-ce que +sauver un innocent... — Pas toujours, madame... — Est-ce que
-craindriez ?,\t —Il y +craindriez ?... — Il y
-le monde\t —Hélas! oui, +le monde... — Hélas ! oui,
-bien raison...,., Et +bien raison... Et
-calvaire. —Le connaissez-vous ? —Assez peu, +calvaire. — Le connaissez-vous ? — Assez peu,
-seulement. —Yous avez +seulement. — Vous avez
-? —Je l’ai +? — Je l’ai
-quelquefois. —Chez M. +quelquefois. — Chez M.
-minute. —Je suis +minute. — Je suis
-MOOUHOC LB MAUDIT. 153 mais vôyez-vous, je +mais voyez-vous, je
-que Picounoo est +que Picounoc est
-M. Ohèvrefils, et +M. Chèvrefils, et
-M. Ohèvrefils est +M. Chèvrefils est
-gens marquants J’espère +gens marquants... J’espère
-tout-à-fait. —Yous avez +tout-à-fait. — Vous avez
-? —Il y +? — Il y
-car Pi¬ counoc va +car Picounoc va
-frapper. —Yous croyez ? —J’en suis certain. 11 vous +frapper. — Vous croyez ? — J’en suis certain. Il vous
-? —En effet, +? — En effet,
-cela. —Et j’avoue +cela. — Et j’avoue
-se sauver...... Cette +se sauver... Cette
-plusieurs. —Yous avez +plusieurs. — Vous avez
-logique. —Picounoc va +logique. — Picounoc va
-ce fait; il +ce fait ; il
-se gène pas +se gêne pas
-a quel¬ que chose +a quelque chose
-père. —Le châle +père. — Le châle
-PICOraOQ ÏA «AUDIT. ; Qui, M. +— Oui, M.
-n’en a-tii pas +n’en a-t-il pas
-? —Devant moi +? — Devant moi
-! —Il ne +! — Il ne
-? —Non, monsieur. —Le châle +? — Non, monsieur. — Le châle
-été tuée et +été tuée... et
-? —Est-ce qu’il +? — Est-ce qu’il
-été détruit? —Je n’en ;ais rien. +été détruit ? — Je n’en sais rien.
-été, vous? —Je ne +été, vous ? — Je ne
-du tout Je l’ignore, •répondit la +du tout... Je l’ignore, répondit la
-tiroir dé com¬ mode, et +tiroir de commode, et
-châle. —Il n’a +châle. — Il n’a
-voyez, Ma¬ dame, et +voyez, madame, et
-La G-agnon blêmit +La Gagnon blêmit
-: ’ —C’est lui, +: — C’est lui,
-? —Lui-même, affirma Victo*. +? — Lui-même, affirma Victor.
-PICOUNOC LE MAUDIT. ’\t155 —N’est-ce pas +— N’est-ce pas
-? deman¬ da-t-elle timidement. +? demanda-t-elle timidement.
-: —Madame, vous +: — Madame, vous
-Madame Glagnon promit +Madame Gagnon promit
-pourrait. —Et quels +pourrait. — Et quels
-de défense? demanda-t-.elle brusquement +de défense ? demanda-t-elle brusquement
-avocat. —Je les +avocat. — Je les
-que toi\t TJne voiture +que toi... Une voiture
-la porte\t —· C’est +la porte... — C’est
-la G-agnon. Elle +la Gagnon. Elle
-des flammes- et +des flammes et
-La misé¬ rable ! +La misérable !
-! —C’est cette +! — C’est cette
-refusé l’au¬ +refusé l’au-
-PIOOG.NOC lk maudit. mône +mône
-vieillard. —Oui, c’est elle Et +vieillard. — Oui, c’est elle... Et
-l’étranglaient. —Elle va +l’étranglaient. — Elle va
-nous sauver! s’écria +nous sauver ! s’écria
-mains d’espérance\t —Oui, en +mains d’espérance... — Oui, en
-le vieillard Et il reprit: la misérable’! la mi¬ sérable!\t f ’\tX LA +le vieillard... Et il reprit : la misérable ! la misérable !... X LA
-en émoi, —Picounoc, tu +en émoi. — Picounoc, tu
-lui ditil ; +lui dit-il ;
-absous. —Pourquoi est-il revenu? répondit brus¬ quement Picounoc. +absous. — Pourquoi est-il revenu ? répondit brusquement Picounoc.
-PICOÜXOC I,E MAUDIT. 157 - Pour +— Pour
-assez ’naturel. —Il a +assez naturel. — Il a
-tort. —Peut-être ; mais (lis-moi doue, ne comptestu que +tort. — Peut-être ; mais dis-moi donc, ne comptes-tu que
-faire condamner? —0 est assez. —Tu pourrais +faire condamner ? — C’est assez. — Tu pourrais
-faire illusion...... On n’en¬ voie pas +faire illusion... On n’envoie pas
-cœur. —N’importe!... —Prends garde +cœur. — N’importe !... — Prends garde
-du tout si tu man¬ quais ta preuve......ou si +du tout... si tu manquais ta preuve... ou si
-démolie dé quelque +démolie de quelque
-? —Pourquoi y +? — Pourquoi y
-? —Pour ne +? — Pour ne
-trop, on de mal. 11 est +trop, ou de mal. Il est
-prend. —Es-tu venu +prend. — Es-tu venu
-des sermons? —Pas du +des sermons ? — Pas du
-es en tr é dan s une rou te épineuse. —J’en sortirai bien. —Je suis +es entré dans une route épineuse. — J’en sortirai bien. — Je suis
-eh bien! écoute: à +eh bien ! écoute : à
-158\tPICOUNOC\tLE MAUDIT. place, +place,
-femme. —Avec sa +femme. — Avec sa
-? —Sans doute +? — Sans doute
-: —Ce qui +: — Ce qui
-dit-il. —Je sais +dit-il. — Je sais
-pas coupable\t —Comment ! +pas coupable... — Comment !
-? —Oui, il +? — Oui, il
-de mystère! tu +de mystère ! tu
-et pourquoi; eh bien +et pourquoi ; en bien
-faveur. —Toi ? +faveur. — Toi ?
-ne sais, rien +ne sais rien
-l’affaire. . —Tu verras!\t —Vas-tu te +l’affaire. — Tu verras !... — Vas-tu te
-? —Et toi que ,vas-tu faire +? — Et toi que vas-tu faire
-venir mo¬ raliser comme +venir moraliser comme
-RtCOUNOi’ LB VSAVBit. vas être roalé sur +vas être roulé sur
-tenir. —Si t.u es +tenir. — Si tu es
-t’en aller. \t —M’eu aller ! batiscau ! +t’en aller... — M’en aller ! batiscan !
-la Pro¬ vidence se +la Providence se
-des hommes "V uus autre vienx criminels +des hommes. Vous autre vieux criminels
-détail insigni¬ fiant, et n’est ce +détail insignifiant, et c’est ce
-défie dés sages et ne sont +défie des sages et ce sont
-nous attra¬ pent. Ces pauvres fous! ils sont pins utiles +nous attrapent. Ces pauvres fous ! ils sont plus utiles
-croire. —Te αχ-tu parler de Geneviève? demanda +croire. — Veux-tu parler de Geneviève ? demanda
-épouvanté. —Sois tranquille, +épouvanté. — Sois tranquille,
-tôt. —Mais je +tôt. — Mais je
-fait de¬ vant cette folie qui +fait devant cette folle qui
-compromettre, re¬ prit Picounoc +compromettre, reprit Picounoc
-visible. -—Ces personnes-!è recueillent tout,\t —Et qu’a-t-elle +visible. — Ces personnes-là recueillent tout... — Et qu’a-t-elle
-? —C’est mon secret ..et le .sien !\t L’ex-élère avait +? — C’est mon secret... et le sien !... L’ex-élève avait
-160 PICOUNOC LE MAUDIT. dit +dit
-se com¬ promettre par +se compromettre par
-de circon¬ stance qui, +de circonstance qui,
-la iustice. Maintenant aue i’ai ueut-être ex* tl\tΛ\tJ\t*■ posé les +la justice. Maintenant que j’ai peut-être exposé les
-qu’un ins¬ tant, au +qu’un instant, au
-ombre me¬ naçante montait, +ombre menaçante montait,
-les en¬ velopperait tout +les envelopperait tout
-Victor rétourna à +Victor retourna à
-Gagnon, s’accro¬ chant à +Gagnon, s’accrochant à
-Mais rtnoTi/i \/ ΪλΙλκ 1m\tΙ^Κττν,Λ\tJ Λ AaUa ^ U.CIAAU. ? IVtWl AU A UAL 1 ny pt/UX1S1Ç U.Ü UÇllÇ +Mais quand Victor lui dit l’hypocrisie de cette
-PICOUNOC LE MAUDIT. 161 femme, +femme,
-que Yictor pleurait. +que Victor pleurait.
-en disant: —Mon fils, +en disant : — Mon fils,
-te bénis! car +te bénis !... car
-as par¬ donné en +as pardonné en
-entreprise. Yictor se +entreprise. Victor se
-de l’au¬ berge de +de l’auberge de
-un ins¬ tant, comme +un instant, comme
-il en¬ tra. La +il entra. La
-éprouvèrent tin mouvement +éprouvèrent un mouvement
-visiteur üe se +visiteur ne se
-pas souvent, —Yous ne +pas souvent. — Vous ne
-Mesdames, dit1 Victor, +Mesdames, dit Victor,
-vous payer\t — Yous, Monsieur +vous payer... — Vous, Monsieur
-1.62 PICOUNOC le maudit. —De la +— De la
-Madame. —Qu’est-ce qu’il +Madame. — Qu’est-ce qu’il
-ne lit pas +ne fît pas
-Madame. —Djos! vous dites? vous +Madame. — Djos ! vous dites ? vous
-de Djos?\t —Djos ! +de Djos ?... — Djos !
-l’écoutait point\t —Oui ! +l’écoutait point... — Oui !
-garçon !\t —Voyez donc +garçon !... — Voyez donc
-c’est !......comme on +c’est !... comme on
-qui pleurait reprit +qui pleurait... reprit
-avec émotion\t Mère +avec émotion... Mère
-Victor au¬ près de +Victor auprès de
-Djos !\t —Ah. ! +Djos !... — Ah !
-PICOCSOC LS MAUDIT. 165 pourtant +pourtant
-je Je reconnais;....Son père +je le reconnais... Son père
-figure !.\t Ah +figure !... Ah
-mon petit! Je +mon petit !... Je
-vieille more pour toi et +vieille mère pour toi... et
-ton père......Ah ! +ton père... Ah !
-par fois Mais +par fois... Mais
-t’embrasse ! \t Victor +t’embrasse !... Victor
-veuve Louise—comme elle +veuve Louise — comme elle
-appeler. —Et comment +appeler. — Et comment
-? demandat-il, après +? demanda-t-il, après
-sujet do son +sujet de son
-père. —Pas vite, +père. — Pas vite,
-la Louise; on voit pou de voyageurs. —Les habitants +la Louise ; on voit peu de voyageurs. — Les habitants
-de mar¬ ché ?\t· —Quelques uns\t —Il en +de marché ? — Quelques uns... — Il en
-Lotbinière 1 —Quelquefois. , —Picounoc vient-il souvent ?...... —Il est +Lotbinière ? — Quelquefois. — Picounoc vient-il souvent ?... — Il est
-164\tpicounoc le maudit. —Oui, je +— Oui, je
-témoins. —Des témoins, +témoins. — Des témoins,
-tout tu dë ses +tout vu de ses
-la Louise, —Il n’est +la Louise. — Il n’est
-réussir. —A faire +réussir. — À faire
-ce pau¬ vre Djos ? —Oui ; +ce pauvre Djos ? — Oui ;
-pas cou¬ pable\t —Pourtant il +pas coupable... — Pourtant il
-certain... —Il y +certain... — Il y
-? —La Louise +? — La Louise
-répondait pas \t — +répondait pas... —
-la vieille tu +la vieille... tu
-? —Taisez-vous donc, +? — Taisez-vous donc,
-la Louise, —Pourquoi ne +la Louise. — Pourquoi ne
-Louise. —Quelles personnes +Louise. — Quelles personnes
-avec Picounoe ici +avec Picounoc ici
-PteotJNOC LB MAUDIT, 165 —Et Picounoc +— Et Picounoc
-rire. —Si Vous dites +rire. — Si vous dites
-gare „ à +gare à
-veuve. Yictor comprit +veuve. Victor comprit
-peut-être quel¬ que chose +peut-être quelque chose
-hôtelières. —Je vous +hôtelières. — Je vous
-ont be¬ soin de +ont besoin de
-ordres. —-Ce bossu, +ordres. — Ce bossu,
-qui peutil donc être ? C’est +qui peut-il donc être ?... C’est
-? Peutêtre encore. +? Peut-être encore.
-connaît point......Il faut +connaît point... Il faut
-PICOUNOC LE MAUDIT. XI l’empoisonnement. A mesure +XI L’EMPOISONNEMENT. À mesure
-que lé hasard +que le hasard
-des coups inexplicables +des coups, inexplicables
-s’en pré¬ valoir ? +s’en prévaloir ?
-le prin¬ +le prin-
-’ΡΙΟΟϋΝΟσ LE MAUDIT. 167 temps +temps
-se res* sentait de +se ressentait de
-et Mar¬ guerite souffrait +et Marguerite souffrait
-et so mettait +et se mettait
-avec .empressement d’une +avec empressement d’une
-de Margue¬ rite. Quand +de Marguerite. Quand
-trop pré¬ occupée pour se liver au +trop préoccupée pour se livrer au
-à sa.douleur. r —Eh bien +à sa douleur. — Eh bien
-3.(68\tPICOUNOC LE MAUDIT. —Bi?· jours +— Dix jours
-brièvement Pi¬ counoc. —Et (a promesse? Marguerite est-elle pré¬ venue ?\t. —Je l’en ai avertie......mais je +brièvement Picounoc. — Et ta promesse ? Marguerite est-elle prévenue ? — Je l’en ai avertie... mais je
-les menaces\t —N’importe! c’est +les menaces... — N’importe ! c’est
-huit jours —On la +huit jours. — On la
-consentir. —Victor est +consentir. — Victor est
-bossu. —-Il a +bossu. — Il a
-? —J’ai des agents Je +? — J’ai des agents... Je
-était mienne\t.et\tn’es-tu pas moii be iu père^!\t —En oui +était mienne... et n’es-tu pas mon beau père ?... — Eh oui
-eh oui! fit Picounoc ragaillardi·.. dans huit jours\t —As-tu vu +eh oui ! fit Picounoc ragaillardi... dans huit jours... — As-tu vu
-? deman¬ da le bossu. —Ma toi! pas +? demanda le bossu. — Ma foi ! pas
-une quinzaine; elle +une quinzaine ; elle
-je crois\t —C’est mauvais signe..,,,,ροητ toi. —Tu crois +je crois... — C’est mauvais signe... pour toi. — Tu crois
-PICOUNOC LE MAUDIT.\t169 —Elle en +— Elle en
-assez ?\t —Si je savais !\t· —Trop de +assez ?... — Si je savais ! — Trop de
-confiance. —Tu as +confiance. — Tu as
-imbécile d’exélève, tout +imbécile d’ex-élève, tout
-d’elle. —Et c’est +d’elle. — Et c’est
-? —Non, mais...... —Alors, si +? — Non, mais... — Alors, si
-dépêche-la moi1, et \t Les +dépêche-la moi, et... Les
-compris dé Picounoc, +compris de Picounoc,
-Marguerite. —Ma fille, commença brutalemebt Picou¬ noc, je +Marguerite. — Ma fille, commença brutalement Picounoc, je
-marier. —Je ne +marier. — Je ne
-père. —Depuis que +père. — Depuis que
-perdu Victor? de¬ manda grossièrement +perdu Victor ? demanda grossièrement
-*170 PlOOüNOC LE MAUDIT. —Peut être, fit Marguerite-, rougissant +— Peut être, fit Marguerite, rougissant
-dépit. —Demain en +dépit. — Demain en
-le ïnariage aura +le mariage aura
-décidé. —Vous m’avez +décidé. — Vous m’avez
-amèrement. —Oh ! +amèrement. — Oh !
-de pris pour vous, Ma¬ demoiselle, répondit +de prix pour vous, mademoiselle, répondit
-bossu. —Vous ne +bossu. — Vous ne
-menaçante. —Je suis +menaçante. — Je suis
-vertu, Mademoiselle, répondit +vertu, mademoiselle, répondit
-bossu. . Voyant +bossu. Voyant
-fille s’abandon¬ na à +fille s’abandonna à
-le poin t de +le point de
-la nain, mais +la main, mais
-fureur. - «^-Malheur à +fureur. — Malheur à
-PiOOtJNQC LB. MAUDIT.\t1;?1 — O mon pore! s’écria +— Ô mon père ! s’écria
-les mains\t —Je veux +les mains... — Je veux
-le pèr e dénaturé +le père dénaturé
-M. Ohèvre* fils, la +M. Chèvrefils, la
-des fiançailles! entends-tu? et +des fiançailles !... entends-tu ? et
-tu t’in¬ surges contre +tu t’insurges contre
-je te..\t —ü mon +je te... — Ô mon
-supplia Mar¬ guerite. —Je te maudirai !\t —Ah! non +supplia Marguerite. — Je te maudirai !... — Ah ! non
-arrêtez ! .. tout +arrêtez !... tout
-mon père oui +mon père... oui
-ferai tout .je serai soumise oui +ferai tout... je serai soumise... oui
-j’épouserai M.. Chèvrefils! mais, mon père ne. me mau¬ dissez pas! ah +j’épouserai M. Chèvrefils ! mais, mon père... ne me maudissez pas !... ah
-maudissez pas! \t —Bon! voilà +maudissez pas !... — Bon ! voilà
-et com¬ prendre le bon sens Donc +et comprendre le bon sens... Donc
-mardi lé mariage \t Le +mardi le mariage... Le
-qui n’a¬ vait point +qui n’avait point
-causer avee elle, +causer avec elle,
-femme eut pu +femme eût pu
-172\tPIOOUNOO\tLE\tMAUDIT. verveine +verveine
-les ray¬ ons du +les rayons du
-dans les’paroles souvent +dans les paroles souvent
-de l’an¬ cienne maîtresse +de l’ancienne maîtresse
-Picounoc sur¬ vint à +Picounoc survint à
-même. —Entre donc, +même. — Entre donc,
-entra. —Yas-tu loin +entra. — Vas-tu loin
-demanda-t-il. —N’importe où, +demanda-t-il. — N’importe où,
-Geneviève. —Marguerite a +Geneviève. — Marguerite a
-avec étonne¬ ment, et +avec étonnement, et
-d’aise. —C’est une +d’aise. — C’est une
-Monsieur Ohèvrefils de +Monsieur Chèvrefils de
-du Chene, tu +du Chêne, tu
-? —Oui, répondit Geneviève. ; —Ta lettre +? — Oui, répondit Geneviève. — Ta lettre
-la con¬ fieras à +la confieras à
-ce qui¬ proquo. —Viens, dit.Picounoc. +ce quiproquo. — Viens, dit Picounoc.
-PICOUNOC LE MAUDIT. 173 Elle +Elle
-Tiens, Margue¬ rite, dit-il, +Tiens, Marguerite, dit-il,
-M. Ohèvre¬ fils. —Mais, mon +M. Chèvrefils. — Mais, mon
-cette lettre, —Le contenu? répéta +cette lettre. — Le contenu ? répéta
-blanches. ’ —Alors pourquoi, mon père? observa Marguerite, —C’est mon affaire Adresse-la +blanches. — Alors pourquoi, mon père ?... observa Marguerite. — C’est mon affaire... Adresse-la
-l’aller porter: ce +l’aller porter : ce
-que ça....\t Mais +que ça... Mais
-ces pages tu +ces pages... tu
-amoureux ! ah +amoureux !... ah
-plaisante, admirable!..,.,.,.. Marguerite, +plaisante, admirable !... Marguerite,
-yeux dé ce +yeux de ce
-rien. —Ecris I te +rien. — Écris ! te
-qui s’ap. perçut de +qui s’aperçut de
-lettres, “ Vic¬ tor et Marguerite,” puis, +lettres, « Victor et Marguerite », puis,
-in PICOUNOC LE MAUDIT. donna +donna
-coup d’oeil dans +coup d’œil dans
-Noémie, i’ex-élève et +Noémie, l’ex-élève et
-assis en¬ semble, causaient +assis ensemble, causaient
-Elle ’ entra. —Voici l’heure +Elle entra. — Voici l’heure
-d’une Tongue durée. —Les desseins +d’une longue durée. — Les desseins
-Noémie. —Le Seigneur, +Noémie. — Le Seigneur,
-sert sou¬ vent des +sert souvent des
-grandes choses. Vous +grandes choses... Vous
-rendra témoi¬ gnage contre +rendra témoignage contre
-le té¬ moignage de +le témoignage de
-pervers. —Victor s’en +pervers. — Victor s’en
-l’ex-élève tri¬ omphant\t —Dieu le +l’ex-élève triomphant... — Dieu le
-Noémie. —Restez avec +Noémie. — Restez avec
-reprit l’exélève\t -^Non, je Vais chez M. Chèvrefils,de la +reprit l’ex-élève... — Non, je vais chez M. Chèvrefils de la
-mademoiselle Marguerite \t +mademoiselle Marguerite...
-PrCOUNOO tE MAUDIT. 175 — +—
-piège, peut-être..»·.·.-.observa Te men¬ diant....... —Soyez prudente, +piège, peut-être... observa le mendiant... — Soyez prudente,
-repartit i’exélève, et +repartit l’ex-élève, et
-hommes dangereux\t —Je le +hommes dangereux... — Je le
-fit-elle. —Elle n’est +fit-elle. — Elle n’est
-de chacun» Elle +de chacun. Elle
-M. Ghèvrefils que +M. Chèvrefils que
-milieu dès grands +milieu des grands
-il grin¬ ça des +il grinça des
-176 PICOUNOC LE MAUDIT. . —N’importe ! +— N’importe !
-je t’aurai\t Puis, +je t’aurai... Puis,
-rire. —Picounoc ! Picounoc! s’écria-t-il +rire. — Picounoc ! Picounoc ! s’écria-t-il
-diable luimême n’aura +diable lui-même n’aura
-faire d’essayer\t Il +faire d’essayer... Il
-pâlit lé¬ gèrement, puis +pâlit légèrement, puis
-: O’est du +: C’est du
-bon ! Gene¬ viève, il +bon !... Geneviève, il
-veux-tu pren¬ dre une +veux-tu prendre une
-folle. —Oui, répondit +folle. — Oui, répondit
-PIOOÜNOO LE MAUDIT. 177 et, +et,
-femme por¬ tait la +femme portait la
-en arra¬ cher quelque +en arracher quelque
-la rejoignit.. Elle +la rejoignit. Elle
-l’eut re¬ connu elle +l’eut reconnu elle
-en s’écriant: Je +en s’écriant : Je
-trop tardé je vais motirir ! .. Picounoc +trop tardé... je vais mourir !... Picounoc
-de vomisse¬ ments abondants, +de vomissements abondants,
-et de¬ manda le +et demanda le
-le prêtre\t —J’ai mal +le prêtre... — J’ai mal
-deux mains Et +deux mains... Et
-elle de¬ mandait à +elle demandait à
-boisson rame¬ nait le +boisson ramenait le
-prêtre arrivaj ses +prêtre arriva, ses
-été . appelé +été appelé
-favoriser l’exr +favoriser l’ex-
-178 PICOUNOC LE MAUDIT. pulsion +pulsion
-après quel¬ ques heures +après quelques heures
-forme suraiguë) excessivement +forme suraiguë, excessivement
-de reix>3 que +de repos que
-remplit ison saint +remplit son saint
-souvent. Oa l’interrogea +souvent. On l’interrogea
-: —Oh ! +: — Oh !
-! Je fanal +! le fanal
-forces décrûrent rapi¬ dement, sa +forces décrurent rapidement, sa
-comme tou¬ jours que +comme toujours que
-restait eous l’égide +restait sous l’égide
-bonne renommée^ L’exéiève ne +bonne renommée. L’ex-élève ne
-PICOUNOC LB MAUDIT. mis +mis
-le ver¬ dict du +le verdict du
-madame G-agnoD, poussèrent intérieurement—car cela se fait—des cris +madame Gagnon, poussèrent intérieurement — car cela se fait — des cris
-Victor deman¬ da à i’ex-élève pourquoi il n’avàit pas, à l’en¬ quête, fait +Victor demanda à l’ex-élève pourquoi il n’avait pas, à l’enquête, fait
-coupables. —J’ai mon +coupables. — J’ai mon
-; lais¬ sons-les s’enferrer +; laissons-les s’enferrer
-le piège. Seulement +le piège... Seulement
-peu, Sans que +peu, sans que
-XII ? I.E FANAL. +XII LE FANAL.
-vieil Assèlin et lenr bon’ ami, +vieil Asselin et leur bon ami,
-ils s’i fforcèrent d’en tirer —pour la +ils s’efforcèrent d’en tirer — pour la
-le béné fice possible. +le bénéfice possible.
-180 PICOUNOC LE MAUDIT. —Je retourne +— Je retourne
-à fex-élève, le +à l’ex-élève, le
-une signification\t La +une signification... La
-cela vent dire, +cela veut dire,
-beaucoup. Cherchons Ce +beaucoup. Cherchons... Ce
-être celui \t Mais, +être celui... Mais,
-simple allumette\t —C’est vrai! dit +simple allumette... — C’est vrai ! dit
-le cas et +le cas... et
-son témoignage il +son témoignage, il
-fait men¬ tion d’un fanal ?\t —Vous avez +fait mention d’un fanal ?... — Vous avez
-raison ! Il +raison !... Il
-simple allu¬ mette chimique +simple allumette chimique
-sa •femme, cueillir des pommes ..non ! +sa femme, cueillir des pommes... non !
-!... il y +!... Il y
-Ce fanal! cherchezle, trouvez-le !...Mais, mon +Ce fanal ! cherchez-le, trouvez-le !... Mais, mon
-ans ?! Ah +ans ?... Ah
-folie ! Et +folie !... Et
-? —Monsieur Victor, +? — Monsieur Victor,
-PICOUNOC LE MAUDIT. 181 nous, puisque G-eneviève a +nous, puisque Geneviève a
-chercher... Ou le cherchera, Monsieur V ictor, et, +chercher... On le cherchera, monsieur Victor, et,
-existe encore soyez +existe encore... soyez
-Victor fut, parti, +Victor fut parti,
-du fanal seulement +du fanal... seulement
-neuf. —Arrêtez donc +neuf. — Arrêtez donc
-vu toU3 ceux +vu tous ceux
-soir-là. —Je ne +soir-là. — Je ne
-espoir. —François Bernier, +espoir. — François Bernier,
-ans alors; je +ans alors ; je
-remmanché. δ +remmanché.
-182 PICOUNOC LE MAUDIT. —Je le +— Je le
-où de¬ meure-t-il ? —Il demeure +où demeure-t-il ? — Il demeure
-temps d’at¬ teler un +temps d’atteler un
-se lais¬ sait pas +se laissait pas
-: —Vous êtes +: — Vous êtes
-sa femme? de¬ manda-t-il. —Oui, monsieur, +sa femme ? demanda-t-il. — Oui, monsieur,
-cri :\tLe fanal +cri : Le fanal
-l’angoisse ou’la fièvre. —Oui, monsieur, +l’angoisse ou la fièvre. — Oui, monsieur,
-s’appelait Greneviève, \t· —Et savez-vous +s’appelait Geneviève... — Et savez-vous
-? —Pour cela +? — Pour cela
-ai ja¬ mais plus entendu parler\t —C’est toujours +ai jamais plus entendu parler... — C’est toujours
-! mur¬ +! mur-
-PICOUNOC LU MAUDIT. 183 mura l’ex·élève. Il remercia Beruier, tout sur¬ pris de +mura l’ex-élève. Il remercia Bernier, tout surpris de
-si peu,, et +si peu, et
-refait. Yictor assis à ’son bureau +refait. Victor assis à son bureau
-devant hd, Le +devant lui. Le
-assez élo¬ quent, assez +assez éloquent, assez
-et entra.de suite. Ce quel¬ qu’un accusait +et entra de suite. Ce quelqu’un accusait
-soixante aus, et +soixante ans, et
-et fatiguée......par le vice, so is ua front complètement dénudé.\t ’ —En quoi +et fatiguée... par le vice, sous un front complètement dénudé... — En quoi
-utile, Monsieur ? +utile, monsieur ?
-: —Je voudrais +: — Je voudrais
-consulte, Monsieur; on +consulte, monsieur ; on
-bon avoc.it. —Parlez ! +bon avocat. — Parlez !
-écoute. —Je voudrais +écoute. — Je voudrais
-femme. —C’est grave.\t — +femme. — C’est grave... —
-droit, u est-ce pas +droit, n’est-ce pas
-1S4 PICOUNOC LE MAUDIT. —Certainement, et +— Certainement, et
-calomniateur... —Je voudrais +calomniateur... — Je voudrais
-piastres. —Vous avez +piastres. — Vous avez
-femme. —Alors faites +femme. — Alors faites
-l’entendrez. —Quel est +l’entendrez. — Quel est
-cet homme? —André Barabé \t —Et le +cet homme ? — André Barabé... — Et le
-le vôtre?... —Gagnon, Madame +le vôtre ?... — Gagnon, Madame
-Le jeûne avocat +Le jeune avocat
-son siège. Il +son {{sic2|siége}}. Il
-et fît un +et fit un
-surprise. —M’y voici, +surprise. — M’y voici,
-au “criminel.” Elle +au « criminel ». Elle
-intenter l’ac¬ tion immédiatement. —JEt vous +intenter l’action immédiatement. — Et vous
-bon espoir?\t —Oh ! +bon espoir ?... — Oh !
-va marcher.. +va marcher...
-PICOUNOC LB MAUDIT, 185 —On m’avait +— On m’avait
-pouvais m’a¬ dresser à +pouvais m’adresser à
-toute sûreté\t —Et qui +toute sûreté... — Et qui
-? —Un vieux +? — Un vieux
-veut dire.. C’était Un tour de i’ex-élève. Il +veut dire. C’était un tour de l’ex-élève. Il
-une protec¬ tion magnifique. +une protection magnifique.
-son irrévo¬ cable et +son irrévocable et
-se mani¬ festaient par +se manifestaient par
-186 PIOOUNOO LE MAUDIT. de +de
-qu’elle s’ôtait soumise +qu’elle s’était soumise
-fille. El puis +fille. Et puis
-bien , autrement +bien autrement
-caprice . d’enfant. +caprice d’enfant.
-ses lèvxes étaient +ses lèvres étaient
-de pour-· pre embrasait +de pourpre embrasait
-Dieu va-f-il m’exaucer, pensa t-elle. Elle +Dieu va-t-il m’exaucer, pensa-t-elle. Elle
-félicité régnent sans +félicité règnent sans
-PICOUNOC LE MAUDIT. 187 XIII / LE +XIII LE
-grand dé¬ sespoir du +grand désespoir du
-retardé. L’ex-élôre demanda +retardé. L’ex-élève demanda
-dit qnelques bonnes +dit quelques bonnes
-la per¬ mission de +la permission de
-vit lVx-élève rôder +vit l’ex-élève rôder
-comme nn homme +comme un homme
-188 PIOOtTNOO LE MAUDIT, temp’s après. +temps après.
-des hangards et +des hangars et
-et eu interrogea +et en interrogea
-découragement commen¬ çait à +découragement commençait à
-parlait Geneviève! Il +parlait Geneviève !... Il
-mais, fa¬ talité ! +mais, fatalité !
-fanal :\tIl y +fanal : Il y
-cheminée auhangard, pensa-t-il, +cheminée au hangar, pensa-t-il,
-au hangard. La sa¬ blière qui +au hangar. La sablière qui
-du hangard, forçait +du hangar, forçait
-six pouces’ environ +six pouces environ
-presque dou-1 loureux, tant +presque douloureux, tant
-nouvelle dé¬ ception. Il +nouvelle déception. Il
-neuf pou¬ ces au +neuf pouces au
-la sa¬ blière, derrière +la sablière, derrière
-pouvait four¬ rer un +pouvait fourrer un
-côté. L’ex¬ +côté. L’ex-
-PI00ÜN00 LE MAUDIT. 189 élève +élève
-hasard. , Il toueha un +hasard. Il toucha un
-fanal ? noir +fanal ! noir
-fils d’arai¬ gnées. 11 l’essuya +fils d’araignées. Il l’essuya
-son ab¬ sence que +son absence que
-Cour Crimi¬ nelle, l’ex-élève, +Cour Criminelle, l’ex-élève,
-et pré¬ cieusement enveloppé +et précieusement enveloppé
-le bureatt de Victor Letellier, Le +le bureau de Victor Letellier. Le
-190\tPICOUNOC LB MAUDIT, lant, +lant,
-subite. —Si je +subite. — Si je
-! s’écriaitil, oui, +! s’écriait-il, oui,
-je pouvais! Picounoc +je pouvais ! Picounoc
-moitié démoli Dis moi qui tu hautes, je +moitié démoli... Dis-moi qui tu hantes, je
-es !\t 11 aperçut l’ex-clève : Ah! bonjour! dit-il, +es !... Il aperçut l’ex-élève : Ah ! bonjour ! dit-il,
-nouvelle ?...qu’apportez-vous donc +nouvelle ?... qu’apportez-vous donc
-? —Antiquum documentum! répondit grave¬ ment l’ex élève, —Un vieux +? — Antiquum documentum ! répondit gravement l’ex-élève. — Un vieux
-? —Le fanal +? — Le fanal
-le fanal\t —Le fanal +le fanal... — Le fanal
-? —Eh oui +? — Eh oui
-ni moins , qu’est-ce +ni moins,... qu’est-ce
-nous verrons.. Victor +nous verrons... Victor
-l’ex-élève, Je débarrassa +l’ex-élève, le débarrassa
-son enreloppe de +son enveloppe de
-sens. —Qui l’a +sens. — Qui l’a
-demanda-t-il. —Elle, répondit laconiquement l’ex élève... —Voilà qui est singulier! reprit +demanda-t-il. — Elle, répondit laconiquement l’ex-élève... — Voilà qui est singulier !... reprit
-Mon Dieu! fit-il +Mon Dieu ! fit-il
-là •de quoi +là de quoi
-père h.....Cette +père !... Cette
-VlOOUNOC LE MAUDIT. 191 Geneviève +Geneviève
-pas folie autant +pas folle autant
-paraissait ?...... —Folle ? +paraissait ?... — Folle ?
-du tout seulement, +du tout... seulement,
-été imprudente elle +été imprudente... elle
-dernière heure Dieu +dernière heure... Dieu
-avec elle! .. —Oui, Dieu +avec elle !... — Oui, Dieu
-! —J’ai travailfé de +! — J’ai travaillé de
-qu’avez-vous découvert? Voilà +qu’avez-vous découvert ? Voilà
-enfin. —J’espère, mais +enfin. — J’espère, mais
-la joie si +la joie... si
-être déçu! Ma +être déçu !... Ma
-soit couvert’ de +soit couvert de
-la dou¬ leur.\t Et +la douleur... Et
-silencieux. —Voyons! qu’avez-vous trouvé? demanda +silencieux. — Voyons ! qu’avez-vous trouvé ? demanda
-fort, allez!... .· +fort, allez !...
-192 PICOUNOC US M -ÜDIT. —Je comjais l’histoire +— Je connais l’histoire
-bossu ! —Vraiment!...\t —J’ai remonté +bossu !... — Vraiment !... — J’ai remonté
-j’ai triom¬ phé des +j’ai triomphé des
-véritable nom\t —Il ne +véritable nom... — Il ne
-? —Il ne +? — Il ne
-vingt ans...:\t —L’ai-je connu ? —Vous avez +vingt ans... — L’ai-je connu ? — Vous avez
-le connaître\t —Et c’est un vaurien? —Pis que cela. —Un voleur ? —Pis que +le connaître... — Et c’est un vaurien ? — Pis que cela. — Un voleur ? — Pis que
-Un assassin? Tout +Un assassin ? — Tout
-ensemble !\t Et\tc’est\tl’intime ami +ensemble !... Et c’est l’intime ami
-? ’ —Ça va +? — Ça va
-de Madame G-agiion : +de madame Gagnon :
-PICOUNOC tï! MAUDIT. 193 dedans. +dedans.
-que Γ ex-élève est +que l’ex-élève est
-du Mc¬ Kenzie ! ce +du McKenzie !... ce
-aura , avancé la inort, par +aura avancé la mort, par
-Geneviève !.\t On +Geneviève !... On
-les chose· à moitié !\t Victor +les choses à moitié !... Victor
-brave chasseur: —C’est demain, +brave chasseur : — C’est demain,
-XIV GAGNON. VS. BARABÉ. +XIV GAGNON vs. BARABÉ.
-est arrive. Dès +est arrivé. Dès
-du grand-trap¬ peur a +du grand-trappeur a
-des sou¬ venirs. Les avocat^, revêtus +des souvenirs. Les avocats, revêtus
-leur to go. noire, +leur toge noire,
-— Silence! fait +— Silence ! fait
-194 PIOOÜNOC LE MAUDIT. Le +Le
-crie ; Oyez! oyez +crie : Oyez ! oyez
-soyez attentifs, “ Vous +soyez attentifs. « Vous
-cours. “ Yous tous, +cours. « Vous tous,
-rapporta “ true bills ” accusa¬ tion fondée +rapporta “true bills” accusation fondée
-pour calom¬ nie, et +pour calomnie, et
-sont bête¬ ment laissés +sont bêtement laissés
-que le chef +que la chef
-PICOUNOC LE MAUDIT. 195 fut +fut
-de G-agnon contre +de Gagnon contre
-un dés .ppointement. Ils +un désappointement. Ils
-le grand trappeur, et le grand-trap-, peur n’avait +le grand-trappeur, et le grand-trappeur n’avait
-paru . à +paru à
-criminels. » Les +criminels. Les
-: Ouézime Desruisseaux, +: Onézime Desruisseaux,
-Philias Norm andean. Desruisseaux, +Philias Normandeau. Desruisseaux,
-la “boîte” et prête ser¬ ment. —’Votre nom1? demanda +la « boîte » et prête serment. — Votre nom ? demanda
-procureur. —Ouézime Desruisseaux. +procureur. — Onézime Desruisseaux.
-connaissez l’accasé en +connaissez l’accusé en
-? ’ —Je le connais bien.\t, —Est-ce un +? — Je le connais bien. — Est-ce un
-les autres? —Il a +les autres ? — Il a
-et naturellement, on +et naturellement on
-lui. —Quand il +lui. — Quand il
-196 P1C0ÜN0C LE MAUDIT. —Quand cotte chose.est croyable. +— Quand cette chose est croyable.
-l’huissier. —Est-ce que +l’huissier. — Est-ce que
-par ■ lui +par lui
-procureur. —Quant à +procureur. — Quant à
-oui. —Eh bien +oui. — Eh bien
-? —Rien qu’une +? — Rien qu’une
-! —.Répétez tout +! — Répétez tout
-: Onêsime, crois-tu +: Onésime, crois-tu
-mal. —Eh bien ! reprit’-ii, je +mal. — Eh bien ! reprit-il, je
-elle. —Yous badinez +elle. — Vous badinez
-formidable “silence” retentit. +formidable « silence » retentit.
-PICOUNOC LE MAUDIT. 197 rien +rien
-l’accusé. —C’est bien, +l’accusé. — C’est bien,
-de Ge¬ neviève\t —Pas possible! que je pardon! j’ou¬ bliais —Geneviève sortait +de Geneviève... — Pas possible !... que je... pardon ! j’oubliais. — Geneviève sortait
-Madame Ga¬ gnon, où +Madame Gagnon, où
-après qüe les +après que les
-se manifestè¬ rent. Geneviève +se manifestèrent. Geneviève
-l’avait été Cela +l’avait été... Cela
-à d’autres.\ty —On ne +à d’autres. — On ne
-le juge.\t’\t: — +le juge. —
-? —Oui, mais +? — Oui, mais
-ce sujet-là .... —Après qu’il +ce sujet-là... — Après qu’il
-cela, perditesvous Confiance en +cela, perdites-vous confiance en
-198 PICOUNOC LE MAUDIT. — Oui, raide! — +— Oui, raide ! —
-demanderesse ? \t —Oui, Jérôme üufresne, la +demanderesse ?... — Oui, Jérôme Dufresne, la
-bien d’autres \t —Vous n’avez +bien d’autres... — Vous n’avez
-rien è ajouter +rien à ajouter
-demanda 1 avocat de +demanda l’avocat de
-reine. —Non monsieur. +reine. — Non monsieur.
-Transquestionné. -Av< z-vous vu Madame Gagnon* depuis +Transquestionné. — Avez-vous vu Madame Gagnon, depuis
-de Gfeneviève ? —Oui, monsieur. ■ —Et que +de Geneviève ? — Oui, monsieur. — Et que
-? , —Que c’était +? — Que c’était
-expliquer. —Savait-elle alors +expliquer. — Savait-elle alors
-la soup¬ çonnait de ce crime? —Elle ne +la soupçonnait de ce crime ? — Elle ne
-rien dit\t —Vous a-t-elle +rien dit... — Vous a-t-elle
-? -—Pas un mot\t —Retirez-vous. +? — Pas un mot... — Retirez-vous.
-KCOUXOC LE MAUDIT. 199 Desuiseaux sort it en s’essuyant îe front +Desruisseaux sortit en s’essuyant le front
-et Nonnandeau vinrent, +et Normandeau vinrent,
-interrogations etfaire les’ mêmes +interrogations et faire les mêmes
-qui posait sur +qui pesait sur
-soit béni! qui +soit béni ! qui
-me persé¬ cute ici· bas ! +me persécute ici-bas !
-la persécution! C’est +la persécution !... C’est
-Divin Sauveur\t Plusieurs +Divin Sauveur... Plusieurs
-l’assistance, se· sentirent +l’assistance, se sentirent
-la calomnie: d’autres +la calomnie : d’autres
-un scan¬ dale nouveau, et· commençaient +un scandale nouveau, et commençaient
-prendre in¬ térêt au +prendre intérêt au
-Hamel, Pjcounoc et +Hamel, Picounoc et
-Madame G .gnon. — +Madame Gagnon. —
-l’avocat. —Paul Hamel, +l’avocat. — Paul Hamel,
-200 PICOÜNOO LE MAUDIT M. +M.
-grande entreprise—Cette grande +grande entreprise — Cette grande
-ami, F ancien Pèierin de Ste, Anne—Je vais +ami, l’ancien Pèlerin de Ste. Anne — Je vais
-de iui faire +de lui faire
-dont ii n’a +dont il n’a
-en moi-même: cette +en moi-même : cette
-faute, ii faut +faute, il faut
-de vue Cepen¬ dant elle +de vue... Cependant elle
-la dé¬ fendre. Le jour’de sa +la défendre. Le jour de sa
-Geneviève fût envoyée +Geneviève fut envoyée
-M. Ohèvrefils, le +M. Chèvrefils, le
-lettre. J e la +lettre. Je la
-M. Ohèvrefils elle +M. Chèvrefils elle
-de Lûtbinière et +de Lotbinière et
-demi-lieue envi¬ ron de che* lé bossu. +demi-lieue environ de chez le bossu.
-’PICOUNOC LE MAUDIT. 201 clôture, +clôture,
-de pa¬ quet. Je +de paquet. Je
-faire parler Je +faire parler... Je
-Elle chan¬ celait en +Elle chancelait en
-bossu !....la Gagnon !. il +bossu !... la Gagnon !... il
-instant aprèsje fus +instant après je fus
-proche oü elle +proche où elle
-bientôt. Quel¬ ques mots +bientôt. Quelques mots
-et cheminée m’ont +et cheminée... m’ont
-sa mort Le +sa mort... Le
-madame elle même. Je +madame elle-même. Je
-voulus pas,, toutefois, +voulus pas, toutefois,
-agir ainsi· Quelques iours anrès ie racontai +agir ainsi. Quelques jours après je racontai
-et ie dis ^ ’ ■\t±\to\t ; j.\tu\t! ii hautement +et je dis hautement
-202 PICOUNOC LB MAUDÎT. sation, +sation,
-les tiibunanx, l’honneur +les tribunaux, l’honneur
-va commence; bientôt. +va commencer bientôt.
-pour la demanderesse. La ser¬ vante de +pour sa demanderesse. La servante de
-madame Gagnon,; que +madame Gagnon ; que
-encore. Bi ef, non +encore. Bref, non
-parut e xiréin jment mal +parut extrêmement mal
-masque d assurance, sa +masque d’assurance, sa
-fort, auda¬ +fort, auda-
-PiOOüNOO LE MATJD1Ï. 203 cieux +cieux
-des igno¬ rants et des simples; mais +des ignorants et des simples ; mais
-les ligures, habiles +les figures, habiles
-honteusement. —Vous connaissez la demanderesse? com¬ mença le procureur. —Oui. —Depuis longtemps ? —Depuis trois +honteusement. — Vous connaissez la demanderesse ? commença le procureur. — Oui. — Depuis longtemps ? — Depuis trois
-environ. —Elle passait +environ. — Elle passait
-faut ?\t< —Oui. — +faut ? — Oui. —
-? —Je croîs qu’elle +? — Je crois qu’elle
-calomniée. —De sorte +calomniée. — De sorte
-? —Sa réputation +? — Sa réputation
-bien établie...... —Saviez-vous que +bien établie... — Saviez-vous que
-la ri¬ vière du Ohêne ? +la rivière du Chêne ?
-’204\tPIUOÜNOC\tLi5\tMAl’iuT. Object comme +Objecté comme
-maintenue. —Madame Gagnon +maintenue. — Madame Gagnon
-pauvre folle? et +pauvre folle ? et
-quels termes? Objecté comme, tendant +quels termes ? Objecté comme tendant
-la canse. Objection maintenue. —N’avez vous pas +la cause. Objection maintenue. — N’avez-vous pas
-devant lés tribunaux? —Je puis +devant les tribunaux ? — Je puis
-dit cela; je +dit cela ; je
-s’en va\t —Vous pouvez +s’en va... — Vous pouvez
-c’était Monsieur Gagnon. +c’était monsieur Gagnon.
-André -Barabé fut +André Barabé fut
-fortune, Ma- s dame Gagnon +fortune, Madame Gagnon
-immédiatement an-êtés. +immédiatement arrêtés.
-PIOOUMOCLE MAUDIT. 205 XV +XV
-REINE VS LETELLIER. +REINE vs LETELLIER.
-se dé¬ rouler l’affaire +se dérouler l’affaire
-aux té¬ moignages de +aux témoignages de
-cette infortunée\t Victor +cette infortunée... Victor
-le but ouvert +le cœur ouvert
-consumait depuis’un mois dans Piiiaction et l’ennui. —Espérons ! +consumait depuis un mois dans l’inaction et l’ennui. — Espérons !
-206 PICOUNOC LB MAUDIT. jamais! s’écria +jamais ! s’écria
-et chrétien .répondit avec +et chrétien... répondit avec
-de l’au¬ dience, il n’y avâit pas +de l’audience, il n’y avait pas
-monde eue la +monde que la
-rapportèrent “ accusation fon¬ dée” contre +rapportèrent « accusation fondée » contre
-greffier de¬ bout se +greffier debout se
-salle. —Greôiier, dit-il, +salle. — Geôlier, dit-il,
-Joseph Letel¬ lier à +Joseph Letellier à
-le prison¬ nier qui +le prisonnier qui
-PICOUNOC LB MAUDIS. 20? sur +sur
-la jactance ,....Le shérif +la jactance... Le shérif
-: —Yous qui +: — Vous qui
-barre, ré¬ pondez à +barre, répondez à
-: “ Les +: « Les
-prisonnier pou¬ vait en +prisonnier pouvait en
-que l’ac¬ cusation était +que l’accusation était
-le grèffier leur +le greffier leur
-: —“ Yous examinerez +: — « Vous examinerez
-208 l’ICOÜNOO LE MAUDIT. ferez +ferez
-la preuve; ainsi +la preuve ; ainsi
-vous aide.” Cela +vous aide. » Cela
-— “Vous, douze +— « Vous, douze
-être soumise.” Après +être soumise. » Après
-crieur fil la +crieur fit la
-: —“ Si +: — « Si
-le prison¬ nier à +le prisonnier à
-ou “ misdemeanor ” par +ou “misdemeanor” par
-: #que toutes +: que toutes
-la .barre, s’avancent +la barre, s’avancent
-reconnaissances. ’’ Le +reconnaissances. » Le
-PICOONOCM MAijmt. 2Ô9 —“ Joseph Letellier,: levez +— « Joseph Letellier, levez
-main. Prison¬ nier, regardez +main. Prisonnier, regardez
-à savoir: Les +à savoir : Les
-Joseph Laiellier, de la pa¬ roisse de +Joseph Letellier, de la paroisse de
-point Ja crainte +point la crainte
-Dieu, ; mais +Dieu, mais
-un bâton/dans la +un bâton, dans la
-comté, com¬ mis félonieusement +comté, commis félonieusement
-et prémédi¬ tation, un +et préméditation, un
-non coup b’e et +non coupable et
-accusé. Ecoutez maintenant +accusé. Écoutez maintenant
-de l’êchafaud, une +de l’échafaud, une
-210 PIOOÜNOO LE MAUDIT. oppressa +oppressa
-cette fonle com¬ pacte qui +cette foule compacte qui
-c’est-à-dire Pierre-^Mocb St Pie rre entra +c’est-à-dire Pierre-Enoch St Pierre entra
-la “ boîte/’ et +la « boîte » et
-les SaintsEvangiles, de +les Saints-Évangiles, de
-long chuchottement dans l’auditoire. —Silence ! +long chuchotement dans l’auditoire. — Silence !
-la fouie qui +la foule qui
-nom ci ses prénoms. "Vous connaissez +nom et ses prénoms. — Vous connaissez
-la barre? de¬ manda l’avocat +la barre ? demanda l’avocat
-Couronne. T-Oui, monsieur, +Couronne. — Oui, monsieur,
-Letellier. j --Vous connaissiez +Letellier. — Vous connaissiez
-Aglaé Larpse sa +Aglaé Larose sa
-PIOOUNOO LB MAUDIT. 211 —Aglaé Larose +— Aglaé Larose
-soupir. —Voulez-vous raconter +soupir. — Voulez-vous raconter
-actuelle. —Il y +actuelle. — Il y
-sa ven¬ geance si +sa vengeance si
-aussi insen¬ sible. J’avertis +aussi insensible. J’avertis
-en ami—car nous étions intimes—de respecter +en ami — car nous étions intimes — de respecter
-là pen¬ dant quelque +là pendant quelque
-les démar¬ ches et +les démarches et
-ses coupablesespérances. Mais +ses coupables espérances. Mais
-dit ; +dit :
-.21.2 PICOÜ.’v’OC LE MA 00IT. .j’ai peur de Djos—c’est ainsi +j’ai peur de Djos — c’est ainsi
-Joseph Letellier—il a +Joseph Letellier — il a
-me tuerait\t Je +me tuerait... Je
-étaient vaines que Bjos n’était +étaient vaines... que Djos n’était
-le pensait.......Cela se +le pensait... Cela se
-La ve.ille ■ de +La veille de
-était aingi penchée, +était ainsi penchée,
-pauvre femme Je +pauvre femme... Je
-bien Letellier; je +bien Letellier ; je
-PICOUXOC LE MAUDIT. 213 Ce +Ce
-à Pi¬ counoc les +à Picounoc les
-de l’assem¬ blée, et +de l’assemblée, et
-de haîne se +de haine se
-la mau¬ vaise foi. —Vous avez +la mauvaise foi. — Vous avez
-de l’ac¬ cusé auprès +de l’accusé auprès
-renseignements. —Plusieurs le +renseignements. — Plusieurs le
-me sou¬ viens pas +me souviens pas
-personnes. -—Comment avez-vous +personnes. — Comment avez-vous
-de ce* qu’elles +de ce qu’elles
-alors ? ..... —Ce n’est +alors ?... — Ce n’est
-des noms\t —Quelle heure +des noms... — Quelle heure
-? —Environ neuf +? — Environ neuf
-soir. —Et quand +soir. — Et quand
-214\tPIOOUNOO LB MAUDIT. —Environ une +— Environ une
-tard. —Faisait-il noir +tard. — Faisait-il noir
-passablement. —S’il faisait +passablement. — S’il faisait
-reconnaître l’accusé? —Nous avions +reconnaître l’accusé ? — Nous avions
-fanal. —Comment était +fanal. — Comment était
-? —De ferblanc percé +? — De fer-blanc percé
-jour. —Qu’esi-ii devenu ? —Il m’a +jour. — Qu’est-il devenu ? — Il m’a
-l’ai ja¬ mais revu depuis. —Le reconnaîtriez-vous +l’ai jamais revu depuis. — Le reconnaîtriez-vous
-le voyiez? / Je +le voyiez ? — Je
-pense. —Est-ce lui, ce iianal? Et +pense. — Est-ce lui, ce fanal ? Et
-par l’ex-élève\t —Picounoc le +par l’ex-élève... Picounoc le
-: —C’est lui, +: — C’est lui,
-papier. —A-t-il été +papier. — A-t-il été
-? —Pas bien longtemps dix +? — Pas bien longtemps, dix
-PIOOUNOO LE MAUDIT.\t215 tes +tes
-au juste.» —L’aviez-vous allumé +au juste. — L’aviez-vous allumé
-? • —-Oui, du +? — Oui, du
-crois. —Maintenant dites +crois. — Maintenant dites
-vous plaîtr comment +vous plaît, comment
-soir-là. —Je ne +soir-là. — Je ne
-plus. —Avait-elle un +plus. — Avait-elle un
-? —Non. —Vous veniez +? — Non. — Vous veniez
-de ■ soie ? —Je ne +de soie ? — Je ne
-cela. —Comment pouvez-vous +cela. — Comment pouvez-vous
-qu’elle impor¬ tait pas +qu’elle ne portait pas
-? —Je ne +? — Je ne
-portait. --Et vous +portait. — Et vous
-? —Je le jure. —Avait-elle un chapeau? —Non. —Ne lui +? — Je le jure. — Avait-elle un chapeau ? — Non. — Ne lui
-216\tPICOUNOO\tLE MAUDIT. couvrir +couvrir
-? —Non, puisqu’elle +? — Non, puisqu’elle
-châle. —Vous deviez +châle. — Vous deviez
-prochainement Ma » dame Letellier +prochainement Madame Letellier
-? —Oui. —Vous l’aimiez depuis longtemps? —C’est possible. —Vous avez +? — Oui. — Vous l’aimiez depuis longtemps ? — C’est possible. — Vous avez
-? —Je ne +? — Je ne
-au juste\t ’ —Vous l’aimiez +au juste... — Vous l’aimiez
-qu’elle fut ou +qu’elle fut... ou
-crut libre? —Comme on +crut libre ? — Comme on
-? —Vous l’aimiez +? — Vous l’aimiez
-? —Qui vous l’a dit. ? —Je vous +? — Qui vous l’a dit ? — Je vous
-demande. . —Je n’ai +demande. — Je n’ai
-j’ai com¬ mencé à l’aimer. —N’avez-vons pas +j’ai commencé à l’aimer. — N’avez-vous pas
-à l’accusé\t Djos, +à l’accusé... Djos,
-est légère ou +est légère... ou
-comme . cela? +comme cela ?
-ÎICOtîNOC LE MAODIT. 2t7 —Je ne pense pas , —Ne lui avez-vous pascit que vo-us vous +— Je ne pense pas... — Ne lui avez-vous pas dit que vous vous
-le vouliez?.. —Je ne +le vouliez ?... — Je ne
-cela. —Vous le jurez? —Oui. —Savez-vous où +cela. — Vous le jurez ? — Oui. — Savez-vous où
-? —Je n’en +? — Je n’en
-rien. —Wy avaitéi pas +rien. — N’y avait-il pas
-de voire jardin ? —C’est possible. —Pourquoi ces +de votre jardin ? — C’est possible. — Pourquoi ces
-? —Je ne +? — Je ne
-assurément. ’ —Aviez-vous coutume +assurément. — Aviez-vous coutume
-du bois, en +du bois en
-? —J’en ai mis quelquefois\t —Vous avez +? — J’en ai mis quelquefois... — Vous avez
-à M.. Chèvrefils +à M. Chèvrefils
-? —C’est possible, —Et vous, avez +? — C’est possible. — Et vous avez
-? —Oui. 7 +? — Oui.
-218\tPICOUNOC\tLE MAUDIT. —Au nom +— Au nom
-? —En mon +? — En mon
-je suppose......C’est-à-dire, c’est ma fille\t —Entendons-nous. Est-ce +je suppose... C’est-à-dire, c’est ma fille... — Entendons-nous. Est-ce
-? —C’est ma fille\t —Alors, ce +? — C’est ma fille... — Alors, ce
-? —Elle écrivait +? — Elle écrivait
-nom. —Pourquoi ? —Par rapport à sou prochain mariage \t de +nom. — Pourquoi ? — Par rapport à son prochain mariage... de
-bien .que c’est +bien que c’est
-lettre. —Combien de +lettre. — Combien de
-? —Je ne +? — Je ne
-comptées. —Deux, trois, +comptées. — Deux, trois,
-? —Pas si vite\t —Une page? —Plus ou moins. —A-t-elle signé +? — Pas si vite... — Une page ? — Plus ou moins. — A-t-elle signé
-? —Le mien\tle sien ! Je +? — Le mien... le sien !... Je
-pas lire, —Et vous +pas lire. — Et vous
-’iiewowoo IiE HÆDD’lJTi O’est bien ; votis pouvez +C’est bien ; vous pouvez
-sourire. Chariot G-rimouche fut +sourire. Charlot Grismouche fut
-assermenté. —Vous connaissez +assermenté. — Vous connaissez
-couronne. —Oui, répondit-il, +couronne. — Oui, répondit-il,
-l’hôtel. —Vous a-t-il +l’hôtel. — Vous a-t-il
-24 sep¬ tembre 1851 ? —Nous avions +24 septembre 1851 ? — Nous avions
-coups ensem¬ ble et +coups ensemble et
-lui, .qu’il en +lui, qu’il en
-fait s, il +fait un, il
-et de.se faire +et de se faire
-nos questions, il +nos questions il
-tué un® femme +tué une femme
-rien, ajmatà*bdl, j’espène que +rien, ajouta-t-il, j’espère que
-en pais. Transquéstionn’é, il +en paix. Transquestionné, il
-à la¬ +à la-
-220 PIOOUNOO LE MAUDIT. quelle +quelle
-allusion sè nommait Âglaé. La transqueslion tournait contre l’ac¬ cusé. Le témoignage do Robert +allusion se nommait Aglaé. La transquestion tournait contre l’accusé. Le témoignage de Robert
-faire éclatër les +faire éclater les
-déclarer qtfil était +déclarer qu’il était
-l’élire marguülier à +l’élire marguillier à
-que l’ac¬ cusé aimait +que l’accusé aimait
-de Picounoc; mais +de Picounoc ; mais
-ces té¬ moignages explicites +ces témoignages explicites
-était diffi¬ cile de +était difficile de
-Aussi, màlgré son +Aussi, malgré son
-des té¬ moins il +des témoins il
-le premier, , . +le premier.
-PICOUNOC LE MAUDIT/ 221 —L’accusateur et +— L’accusateur et
-dit-il. —Il n’y +dit-il. — Il n’y
-n’est que’ témoin, +n’est que témoin,
-la Couronne, —Monsieur Pierre-Enoch Saint-Pierre, ré¬ pliqua l’ex-élève, +la Couronne. — Monsieur Pierre-Enoch Saint-Pierre, répliqua l’ex-élève,
-lui. —On ne +lui. — On ne
-la bio¬ graphie de +la biographie de
-ou do ses +ou de ses
-parlez dé la cause\t —Pardon, mon +parlez de la cause... — Pardon, mon
-reprit Vic¬ tor, mais +reprit Victor, mais
-peut faire....i.\t, L’ex-élève +peut faire... L’ex-élève
-: —C’est en +: — C’est en
-que Picounoc—par¬ don ! +que Picounoc — pardon !
-M. Saint-Pierre...\t On +M. Saint-Pierre... On
-formidable “ Si¬ lence!” éclata derechef. t — +formidable « Silence ! » éclata derechef. —
-reprit i’ex-élève, que +reprit l’ex-élève, que
-222\tPICOUNOC LE MAUDIT. un +un
-; il- me +; il me
-se ma¬ riait et +se mariait et
-qu’il sô laissait +qu’il se laissait
-: Tiens! je +: Tiens ! je
-le bon¬ heur m’est +le bonheur m’est
-avantageuses. —.Si tu +avantageuses. — Si tu
-lui ré¬ pliquai, j’irais, de +lui répliquai, j’irais de
-ta fiancée: Je +ta fiancée : Je
-sérieux, qufil me répond, j.e suis +sérieux, qu’il me répond, je suis
-et je fils d’un maudit,, donc +et le fils d’un maudit, donc
-je fasse, mon +je fasse mon
-premières paroles.du témoin +premières paroles du témoin
-est lé martyre +est le martyre
-les trait? inapasftiK.lofi Ho liOfolIioçr o-f cnv Ja fiomrO: fowvAorifo uw’fviy\tjuviuiiiya ν«υ IOLAO. ai*.· *Ag£WA«v de Eicouaroc, le +les traits impassibles de Letellier et sur la figure hypocrite de Picounoc, le
-ce mystére, ...» 0 +ce mystère.
-PICOUNOC LE MAUDIT. 223; L’ex-élève +L’ex-élève
-en Picounoc,—pardon-! en Saint-Pierre—mais ni Aglaé Laiose, ndi Joseph +en Picounoc, — pardon ! en Saint-Pierre — mais ni Aglaé Larose, ni Joseph
-avait Une ruse +avait une ruse
-et l’ai¬ mions beaucoup, +et l’aimions beaucoup,
-son norn véritable, +son nom véritable,
-l’accusé d’au¬ jourd’hui. Moi +l’accusé d’aujourd’hui. Moi
-mets ^parler de +mets à parler de
-des Couteaux- ’ jaunes^ le +des Couteaux-jaunes, le
-se tra¬ hir et +se trahir et
-s’avouer un -Canadien renégat, au¬ trefois instituteur. +s’avouer Canadien renégat, autrefois instituteur.
-Racette -dé son vr.ai nom, +Racette de son vrai nom,
-bien mal¬ +bien mal-
-224 PICOUNOC LE MAUDIT. traité, +traité,
-Letellier. Là dessus je +Letellier. Là-dessus je
-pas orphelin—tous les +pas orphelin — tous les
-jeune avocat— et +jeune avocat — et
-ne se¬ rait pas +ne serait pas
-! —Sa femme +! — Sa femme
-le grand-trap¬ peur qui pleurait. —Et oui, +le grand-trappeur qui pleurait. — Et oui,
-ans. —Tu teTrompes ! +ans. — Tu te trompes !
-jalousie. —Il ne +jalousie. — Il ne
-tuée !\t —Mon Dieu ! φοη Dieu +tuée !... — Mon Dieu ! mon Dieu
-le grandtrappeur en +le grand-trappeur en
-genoux. —Le missionnaire +genoux. — Le missionnaire
-et criait: Noémie +et criait : Noémie
-pardon ! ah +pardon !... ah
-femme ! mon +femme !... mon
-soyez béni!... +soyez béni !...
-PICOUNOC LE MAUDIT. 225 -^Toutes ces +— Toutes ces
-la chapelle...... Et +la chapelle... Et
-pittoresque exquisse du +pittoresque esquisse du
-gens s’essayaient furtivement +gens s’essuyaient furtivement
-yeux. —Yoilà, votre +yeux. — Voilà, votre
-du mis¬ sionnaire du +du missionnaire du
-il dé¬ posa sur +il déposa sur
-suite. —Alors poursuivit +suite. — Alors poursuivit
-été empoi¬ sonnée quelques +été empoisonnée quelques
-de che¬ minée..... J’ai +de cheminée... J’ai
-que Cela avait +que cela avait
-à cher¬ cher. J’ai +à chercher. J’ai
-cheminée dix hangard de Picou pardon f 1 de My Saint-Pierre, +cheminée du hangar de Picou... pardon ! de M. Saint-Pierre,
-226 PICOOSOC LB MAUDIT. nroici. Je +voici. Je
-ce fanal\t La +ce fanal... La
-la circonstance, TransquesHomé. — +la circonstance. Transquestionné. —
-votre présence^ qu’il- a +votre présence, qu’il a
-? , —Pour ça, +? — Pour ça,
-sa •propre femme, +sa propre femme,
-de Picounoc...... —Qui a +de Picounoc... — Qui a
-? —Personne. 11 s’est +? — Personne. Il s’est
-comme ça: Puisque +comme ça : Puisque
-grand scélérat; allons +grand scélérat ; allons
-se fasse Et +se fasse... Et
-de plu¬ sieurs, avec +de plusieurs, avec
-fut appelée, Elle +fut appelée. Elle
-témoignage, lello rejeta +témoignage, elle rejeta
-arrière ljes replis +arrière les replis
-son grand· voila, et sa douee figure fit entier la +son grand voile, et sa douce figure fit entrer la
-PIOOUNOO I,E MAUDIT. 227 compassion +compassion
-cœurs. Yictor laissa +cœurs. Victor laissa
-Noémie. —Je suis +Noémie. — Je suis
-émue. —Après une +émue. — Après une
-rendue malheu¬ reuse en +rendue malheureuse en
-jalousie. —Oui, monsieur sans +jalousie. — Oui, monsieur... sans
-puisse de¬ viner pourquoi, +puisse deviner pourquoi,
-devenu jaloux...... —Et il +devenu jaloux... — Et il
-? —Que mon +? — Que mon
-couronne. —Se montrait-il violent? repartit +couronne. — Se montrait-il violent ? repartit
-Très-violent. —Sortait-il souvent ? —Pour ses +Très-violent. — Sortait-il souvent ? — Pour ses
-seulement. -Avait-il des +seulement. — Avait-il des
-? —M. Saint-Pierre, était +? — M. Saint-Pierre était
-ami. —Avez-vous connaissance +ami. — Avez-vous connaissance
->■228\tΡίσαυκοσ\tle\ttt&vmr. —M. Paul Hamel Pen a +— M. Paul Hamel l’en a
-ma pré¬ sence...... —Et votre +ma présence... — Et votre
-cet aver¬ tissement ? —11 a +cet avertissement ? — Il a
-en ma¬ riage Emmélie +en mariage Emmélie
-Saint-Pierre. —Vous aperceviez-vous +Saint-Pierre. — Vous aperceviez-vous
-M. SaintPierre vous +M. Saint-Pierre vous
-? —Gela ne +? — Cela ne
-plus taird, lorsqu’il +plus tard, lorsqu’il
-il , m’avait +il m’avait
-fois. —Depuis combien +fois. — Depuis combien
-femme était elle morte +femme était-elle morte
-en ma¬ riage.\t( —Depuis six mois. —Et combien +en mariage ? — Depuis six mois. — Et combien
-pris · à +pris à
-? —Vingt ans. 11 y +? — Vingt ans. Il y
-la ; salie. —Où étiez-vous +la salle. — Où étiez-vous
-PICOPfKK! Ιφ Μ4,σρί|Γ. 229 —A l’église. —Savoz-vous comment +— À l’église. — Savez-vous comment
-eu lieu.? —Oui...... mon +eu lieu ? — Oui... mon
-expliqué. —Racontez fidèlement, +expliqué. — Racontez fidèlement,
-plus absolu; chacun +plus absolu ; chacun
-son souille pour +son souffle pour
-nouveau. —Oe fut +nouveau. — Ce fut
-et inter¬ préta mal +et interpréta mal
-veille die la +veille de la
-: Rends-itoi ce +: Rends-toi ce
-mari ré¬ pliqua : +mari répliqua :
-à l’église.—G’est pour •mieux te +à l’église. — C’est pour mieux te
-Saint Pierre.—-Elle +Saint Pierre. — Elle
-230 PICOUNOC LE MAUDIT. n’aurait +n’aurait
-acheté der¬ nièrement, observa mon mari.—Pour aller +acheté dernièrement, observa mon mari. — Pour aller
-se faitjamais trop +se fait jamais trop
-tout boule¬ versé, se +tout bouleversé, se
-rondin stir un +rondin sur un
-peu • auparavant, +peu auparavant,
-arbres. L’obs¬ curité se +arbres. L’obscurité se
-t’aime !\t et +t’aime !... et
-douce Noémie— comme +douce Noémie — comme
-m’eut parlé—puis, il +m’eut parlé — puis, il
-paroles encore et +paroles encore... et
-sa femme.,\t Il ht brûler +sa femme... Il fit brûler
-châle -absolument pareil +châle absolument pareil
-me tuer ei il +me tuer... et il
-raison, si\t +raison, si...
-mwmm mmwif.\tMl Mais, épuisée past! m long’ effort,, Mledame Letellier +Mais, épuisée par ce long effort, madame Letellier
-et fondjtep lar¬ mes. Ou lui +et fondit en larmes. On lui
-se fût remise) ou continua à re¬ cevoir son +se fut remise, on continua à recevoir son
-rusé dès monstres. —Vous avez +rusé des monstres. — Vous avez
-? —Oui, monsieur. —Voulez-vous raconter +? — Oui, monsieur. — Voulez-vous raconter
-la défunte? —Mon fils +la défunte ? — Mon fils
-le châlé. —Madame G-agnon parut +le châle. — Madame Gagnon parut
-qu’il l’à détruit +qu’il l’a détruit
-mon fils.—Je n’en +mon fils. — Je n’en
-rien, répondit-elle.— Ensuite +rien, répondit-elle. — Ensuite
-parlé, ajouta-t-elle. Mon +parlé, ajouta-t-elle : Mon
-leva rivement, ouvrit ma commodes—II ne Fa pas détruit, Madame* 1a viaé, ditfjj^et il fléplia. le +leva vivement, ouvrit ma commode : — Il ne l’a pas détruit, Madame, le voici, dit-il, et il déplia le
-du meurtre .Madame G>agpoja, demeura un insta.nl sans paTlèf, pjw pli# dit effbalhutianjt: pas petede. votr# pèse ? +du meurtre... Madame Gagnon demeura un instant sans parler, puis elle dit en balbutiant : N’est-ce pas celui de votre mère ?
-232\tPIOOUNOO LE MAUDIT. —Etiez-vous l’amie +— Étiez-vous l’amie
-? —Oui. —V ous a-t-elle +? — Oui. — Vous a-t-elle
-? —Jamais. Elle +? — Jamais. Elle
-c’était uue fausse +c’était une fausse
-au Vôtre ? —Je ne +au vôtre ? — Je ne
-vu. —Avez-vous entendu +vu. — Avez-vous entendu
-eut un? —Jamais\t —Si elle +eut un ? — Jamais... — Si elle
-? ■—Si ce +? — Si ce
-caché. —C’est tout, Madame, vous +caché. — C’est tout, madame, vous
-Dubois fût cité +Dubois fut cité
-tour. : H dit +tour. Il dit
-’picounoc le maudit. 233. en +en
-la pins sotte +la plus sotte
-l’accabla d’in¬ jures et +l’accabla d’injures et
-Madame G-agnon comparut. +Madame Gagnon comparut.
-mérite pour, s’attirer +mérite pour s’attirer
-cœurs. —Votre nom, madame? demanda Victor. —Eugénie Laroche, femme Gragnon, mon¬ sieur. —Eugénie Laroche? répéta Viétor en +cœurs. — Votre nom, madame ? demanda Victor. — Eugénie Laroche, femme Gagnon, monsieur. — Eugénie Laroche ? répéta Victor en
-fixement. —Oui, monsieur, +fixement. — Oui, monsieur,
-éternel “ silence !” —Depuis quand +éternel « silence ! » — Depuis quand
-? —Depuis un +? — Depuis un
-demi environ.\t^ +demi environ.
-284\tΡίσοπΝοο\tlé\tmaudit. —Vous avez +— Vous avez
-chez Madame Letellier, il ÿ a +chez madame Letellier, il y a
-? —Pour la +? — Pour la
-ses peines\t —Vous avez +ses peines... — Vous avez
-? —Oui\t —Et qu’avez-vous dit? —Je ne +? — Oui... — Et qu’avez-vous dit ? — Je ne
-des remarques, —N’avez-vous pas +des remarques. — N’avez-vous pas
-châle appar. tenait à +châle appartenait à
-? —Oui, Monsieur. —Comment saviez-vous cela?\t —Païce que\tparcé que il +? — Oui, monsieur. — Comment saviez-vous cela ?... — Parce que... parce que... il
-commode. —Mais quelqu’un +commode. — Mais quelqu’un
-raison aviezvous de +raison aviez-vous de
-madame Letellier répondez +madame Letellier... répondez
-Est-ce parce’ que +Est-ce parce que
-? —Probablement\t —Et qui +? — Probablement... — Et qui
-que lés deux c’hâles étaient +que les deux châles étaient
-? —Person’tre. +? — Personne.
-PIOODSOO LE MAUDIT. •235 —Vous l’avez deviné La +— Vous l’avez deviné ?... La
-dut l’éloigner., Plusieurs +dut l’éloigner. Plusieurs
-s’était .presque tout +s’était presque tout
-terriblement ja¬ loux. Puis vint Angèie Mercier, femtne de +terriblement jaloux. Puis vint Angèle Mercier, femme de
-au Docteur et +au docteur et
-la pari du Docteur à madame .Letellier, et pour lut faire +la part du docteur à madame Letellier, et pour lui faire
-qu’il allait» lui +qu’il allait, lui
-était faux\t La +était faux... La
-de picounoc se dessi¬ nait peu +de Picounoc se dessinait peu
-sur ie front du pri¬ sonnier. François +sur le front du prisonnier. François
-le jardin,, et +le jardin, et
-à Greneviève, une +à Geneviève, une
-le voisinage.· C’est +le voisinage. C’est
-qu’il savait., Vint +qu’il savait. Vint
-José Antoine—Héloïse Hamel—qui +José Antoine — Héloïse Hamel — qui
-236 PIOOUNOO LE MAUDIT. était +était
-du meurtre,’pendant l’absence +du meurtre, pendant l’absence
-Noémie. —Vous étiez +Noémie. — Vous étiez
-? ’ —Oui, Monsieur. —Quel âge +? — Oui, monsieur. — Quel âge
-? —J’avais douze ans, Monsieur. —Que s’est +? — J’avais douze ans, monsieur. — Que s’est
-? —Madame Letellier +? — Madame Letellier
-mes ge¬ noux — +mes genoux —
-l’avocat Yictor— Je +l’avocat Victor — Je
-bras, l’embraise plusieurs +bras, l’embrasse plusieurs
-en disant: Aies-en bien soin..... car +en disant : Aies-en bien soin... car
-de mère! —Sa mère +de mère ! — Sa mère
-je ré¬ ponds, il +je réponds, il
-verra demain, +verra demain.
-PICOUNOC LB MAUDIT. 237 —Elle ne +— Elle ne
-faire peur, et +faire peur,... et
-reverrez jamais .Et il +reverrez jamais... Et il
-Emmélie, pri¬ sonnier aussi +Emmélie, prisonnier aussi
-tour. —Geneviève, la +tour. — Geneviève, la
-avocat. —Oui, Monsieur ? —De la +avocat. — Oui, monsieur ? — De la
-? —De la +? — De la
-Letellier. —Pouvez-vous dire +Letellier. — Pouvez-vous dire
-était écrite.. ... —Non, Monsieur...... —Pouvez-vous dire +était écrite... — Non, monsieur... — Pouvez-vous dire
-pages d’é¬ criture elle +pages d’écriture elle
-? —Je n’ai +? — Je n’ai
-détail. —Yous l’avez +détail. — Vous l’avez
-PrCOUNOC fcE MAÜDIT. —Oui. —y avait-il plûs d’une +— Oui. — Y avait-il plus d’une
-? —Je ne +? — Je ne
-dire. -Avez-vous cette +dire. — Avez-vous cette
-? —Peut-être la retrouverai-je. —Saint-Pierre i’a-t-ii signée +? — Peut-être la retrouverai-je. — Saint-Pierre l’a-t-il signée
-? —Non, puisqu’il +? — Non, puisqu’il
-écrire. —C’est une +écrire. — C’est une
-? —Apparemment. ■—De son +? — Apparemment. — De son
-? —Comme de raison. Voici, +? — Comme de raison. — Voici,
-Saint-Pierre an sujet +Saint-Pierre au sujet
-cour. —Mon père +cour. — Mon père
-à M, Chèvre1· fils, par +à M. Chèvrefils, par
-mon père.ouvrit la +mon père ouvrit la
-me dit; Tu +me dit : Tu
-pas comprôiûettaût. 11 n’y +pas compromettant. Il n’y
-PICOUNOC LE MAUDIT. 239 mot +mot
-plus revenir\t Marguerite Saint-Pierre. Assermentée devant moi 1 le 25 octobre 1871,\t> Ovide Frenette, ) Juge de paix. Pendant +plus revenir... Marguerite Saint-Pierre. {| |- ||Assermentée devant moi|||<math>\left\} \begin{matrix}\ \\ \ \\ \ \end{matrix} \right. </math> |- ||le 25 octobre 1871. |- ||Ovide Frenette |- ||Juge de paix.|| |} Pendant
-la bonté jusqu’à +la honte jusqu’à
-rage. —C’est tout, +rage. — C’est tout,
-témoins. --Vous teniez +témoins. — Vous teniez
-Montréal dernière¬ ment?\t. —Oui. —Avez-vous vu +Montréal dernièrement ? — Oui. — Avez-vous vu
-prisonnier chez-vous ? —Non, jamais à^ma connaissance. —Connaissez-vous Chariot Grismouche et; +prisonnier chez vous ? — Non, jamais à ma connaissance. — Connaissez-vous Charlot Grismouche et
-240 PICOUNOC un MAUDIT. Robert Picouiile, deux +Robert Picouille, deux
-? —Je les +? — Je les
-autrefois. —Sont-ils parmi +autrefois. — Sont-ils parmi
-? —Il y +? — Il y
-couleur. —Allez toucher +couleur. — Allez toucher
-reconnaître. —Les voici, +reconnaître. — Les voici,
-montrant Chariot et +montrant Charlot et
-Robert Picouiile et Char¬ iot Grimouche, ils +Robert Picouille et Charlot Grismouche, ils
-aujourd’hui. —Les croiriez-vous +aujourd’hui. — Les croiriez-vous
-? —Non. Les deux eompères gagnèrent +? — Non. Les deux compères gagnèrent
-porte ins¬ tinctivement. Le +porte instinctivement. Le
-d’eux ét s’aperçut +d’eux et s’aperçut
-PICOUNOC LE MAUDIT. dé faussés barbes Ils +fausses barbes... Ils
-sommés d’en. r lever ces +sommés d’enlever ces
-les re¬ garda fixement +les regarda fixement
-quelques minutes: — +quelques minutes : —
-reconnais, dit-il...Chariot Grimouche et +reconnais, dit-il... Charlot Grismouche et
-deux voleurs; de profession ! ....Yous n’étiez +deux voleurs de profession !... Vous n’étiez
-êtes venus, à Montréal .... Les +êtes venus à Montréal... Les
-s’échapper, maisjls s’aperçurent +s’échapper, mais ils s’aperçurent
-certains hommes.de police^ont le +certains hommes de police ont le
-à rire: —N’importe, dit Robert, on. a +à rire : — N’importe, dit Robert, on a
-une lon¬ gue jeunesse\t —Oui, Seigneur +une longue jeunesse... — Oui, Seigneur
-de vieil¬ lesse aussi, répondit Chariot.\t —Yous n’avez +de vieillesse aussi, répondit Charlot... — Vous n’avez
-reprit Ko-· bert, tout +reprit Robert, tout
-de là’ blague.· —Et de +de la blague. — Et de
-ajouta Chariot...... —Pourquoi agissiez-vous +ajouta Charlot... — Pourquoi agissiez-vous
-juge sévèrement?\t·\t.\t,\t; —Chariot se +juge sévèrement ? — Charlot se
-comme r +comme
-PI’COÜNCO BE MAUDIT. un hôinîae; fin fait glisser des1 pièces blanches; • Le +un homme qui fait glisser des pièces blanches. Le
-se lteva· plein d’indignation...... : — +se leva plein d’indignation... —
-payés ?’ démànda-f-i’1. —Personne encore, dît Robert, et· c’est per¬ du·, à· ce qUe- j’e ’ Vois.... —Mais qui +payés ? demanda-t-il. — Personne encore, dit Robert et c’est perdu à ce que je vois... — Mais qui
-rendre d?e faux· témoignages ?\t*\t’ —Le bossu +rendre de faux témoignages ? — Le bossu
-Robert. • -Tais-toi d’onc, repartit Chariot, pourquoi +Robert. — Tais-toi donc, repartit Charlot, pourquoi
-? —Paut qu’il +? — Faut qu’il
-pis 1\t· —Quel est +pis ! — Quel est
-? —-Un bossu ÿche et +? — Un bossu riche et
-travaille, pa¬ raît-il, pour +travaille, paraît-il, pour
-veut épouser· la +veut épouser la
-Robert. --C’est le même qui· vient +Robert. — C’est le même qui vient
-en même· temps +en même temps
-folle. —Monsieur Chè vrefiils ?: dit +folle. — Monsieur Chèvrefils ? dit
-juge. —Chèvrefils, c’est +juge. — Chèvrefils, c’est
-de guerre, ré¬ pondit Victor, +de guerre répondit Victor,
-masque. Ghariod .poussa Robert du coude. +masque. Charlot poussa Robert du coude :
-PIOOUNOO LE MAUDIT. Le jeune avooat a +— Le jeune avocat a
-mèche, -mou vieux,,.... je gage qu’dl a +mèche, mon vieux... je gage qu’il a
-avec Pamela\t —Fini le +avec Paméla... — Fini le
-la corde...... —Quel est +la corde... — Quel est
-? de¬ manda le juge. —Son vrai nom? se hâta de +? demanda le juge. — Son vrai nom ? se hâta, de
-les besoins...... —Pour la +les besoins... — Pour la
-ajouta Chariot. --Respectez la Côur ! +ajouta Charlot. — Respectez la Cour !
-sortir. —C’est ce +sortir. — C’est ce
-répliqua Chariot. Et +répliqua Charlot. Et
-rire. --Quel est +rire. — Quel est
-juge aü jeune avocat. —Clodomir Perron, votre +juge au jeune avocat. — Clodomir Ferron, votre
-voleur, échappépénitencier ët assassin.\tDeux voix +voleur, échappé du pénitencier et assassin. Deux voix
-la Ibisi Perron ! c’é¬ taient Picounoc et l’accusé,1 · (Quand fiésmoi fût un ipeu lapaisé, il’iiïterrogatoire continua. :\tx i ?\t’\t1 +la fois : Ferron ! c’étaient Picounoc et l’accusé. Quand l’émoi fut un peu apaisé, l’interrogatoire continua.
-PIOOUNOC LE MA ODIT. ilO«_0oniiais8éz-vous la femme Ghagnou qui Tient de +— Connaissez-vous la femme Gagnon qui vient de
-devant l’ho¬ norable cour +devant l’honorable cour
-demanda Yictor à Asselin. i il —Oui.\t·.’■’■■\t·\t■ —Est-elle digne +demanda Victor à Asselin. — Oui. — Est-elle digne
-? —Non.\t1\t"\t; —Pourquoi ? ? —-Parce que +? — Non. — Pourquoi ? — Parce que
-d’une con-, duite scandaleuse et qui +d’une conduite scandaleuse et... qui
-se par¬ jurer, —Comment pouvez-vous +se parjurer. — Comment pouvez-vous
-? -—Parce qu’elle +? — Parce qu’elle
-nommer Epgénie Laroche, +nommer Eugénie Laroche,
-Ombéline Râcètte, ’et...’qu’elle est ma femme,? Le vieillard, honteux ; et +Ombéline Racette, et... qu’elle est ma femme ! Le vieillard, honteux, et
-ou d’effroi: —Toi ici! dit-elle.\t:\t; -v, r-Poür te confondre; misérable! répondit +ou d’effroi : — Toi ici ! dit-elle. — Pour te confondre, misérable ! répondit
-et teÉrribleiï’ : +et terrible.
-ίίοοττκιοβ: ji® 245 ■■ --Reconduisez cette +— Reconduisez cette
-en prison.!· or¬ donna le juge.\ti\tS\t:\tv, . —Il reste +en prison ! ordonna le juge. — Il reste
-témoignage, réprit Yié] tor, qui +témoignage, reprit Victor, qui
-lâchement assassi¬ née ne parlera pas. du +lâchement assassinée ne parlera pas du
-tombe. Yoici le +tombe. Voici le
-main. Per¬ sonne n’y +main. Personne n’y
-d’extraordinaire d’a¬ bord. Tout +d’extraordinaire d’abord. Tout
-avocat s’é¬ cria d’un +avocat s’écria d’un
-ciel :\t.\t.\t;\t; —A quoi +ciel : — À quoi
-et l’esprit,, si, une . pauvre +et l’esprit, si une pauvre
-trouve dfun coup +trouve d’un coup
-nous cherchons si +nous cherchons, si
-été allu¬ mée !\t ’\t; ■: : Pendant +été allumée !... Pendant
-l’huissier ; fut impuis¬ sant à +l’huissier fut impuissant à
-m MOOCNfOO Î,B‘ MAUDIT. à +à
-examinant i® revers du papier +examinant le revers de papier
-quelques lignes, d’écriture, +quelques lignes d’écriture,
-pour s’é clairer ; il doi t mentir +pour s’éclairer ; il doit mentir
-sauver. GrEXEVIÈVE Beiigeron. —Pauvre Geneviève +sauver. Geneviève Bergeron. — Pauvre Geneviève
-soupira Yictor en +soupira Victor en
-Et mie émôtion profonde +Et une émotion profonde
-manière nette,, précise, sauè passion +manière nette, précise, sans passion
-faiblesse tons les +faiblesse tous les
-que L’on sait +que l’on sait
-à chargé Venaient d’être +à charge venaient d’être
-parjure on de malhon¬ nêteté’, Picounoc +parjure ou de malhonnêteté. Picounoc
-sa ’version du +sa version du
-ne SembMt pliis Waïuretfe et +ne semblait plus naturelle et
-premier lieu.\t’\t’ -iÇîi^fîepeiïiidant.consclu’àJle pÿoCnrediÇlkgoéiété ‘dStendi deivohsiJe saint, mèssiseiiitéilés jurés] sgi +premier lieu. — Cependant, conclut le procureur, la société attend de vous le salut, messieurs les jurés, si vous laissez le crime impuni, par compassion ou
-AKSotfHO© it’ MiuSfi1. m par faiblesse, tous sapèzlès fimdëtnlerttnde l’édi¬ fice social, +par faiblesse, vous sapez les fondements de l’édifice social,
-à Fabri’delà malice des mêcMnts., Si vous croyez,’‘dévaut Dieu qniê l’accusé +à l’abri de la malice des méchants. Si vous croyez, devant Dieu, que l’accusé
-coupable, et* que, +coupable, et que,
-rusé qiîe son +rusé que son
-à déjouer* la +à déjouer la
-au contraire* vous êijes d’avis +au contraire, vous êtes d’avis
-devez l’ac» quitter. Si +devez l’acquitter. Si
-avez des· doutes, +avez des doutes,
-à F accusé le +à l’accusé le
-car il· Vaut mieux +car il vaut mieux
-innocent. ; XVI :u;.-LE; PLAIDOYER DE VICTOR, · " Victor +innocent. XVI LE PLAIDOYER DE VICTOR. Victor
-leva an milieu +leva au milieu
-silence prësqùë ’tedoutablë. Il êtait’pâïe ët’ -Un léger §6M dtfe.;; C’était la fpïeihièŸë ^ qU’îl· plSidsift éïï ’com· crîmihellé, Ù d^îl^qtlel’y ciicôhistSn^ii’^rahd’ Bieu ! ’Ufa +silence presque redoutable. Il était pâle et un léger tremblement agitait tout son être. C’était la première fois qu’il plaidait en cour criminelle, et dans quelle circonstance, grand Dieu ! La
-m maomoo lb·maudit. jamaisi Btt> emmihant1» refers rfai papier qui entourait le fanal, on aperçut quelques lignes d’éc.rit«ure, et voici ce qu’on lut : • ‘ -- PieOünoc filent quand il dit qu’il s’est serti dëson fànal pour s’éclairer ; il doit mentiraussi quand il accuse Djos du meurtre d’Aglaé. Si Djos revient cela pourra le sauver. G-eneviêve Bèegeeon. —Pauvre Geneviève ! soupira Victor en essuyant une larme. Pauvre Geneviève ! fit, comme un écho, la voix émue du prisonnier. Et Une émotion profonde s’empara de toute ’l’assistance; L’avocat d$. la, couronne fit son plaidoyers. r^érnpïAd’uqe mamère.nette, précise, s.aaè passion et sans faiblesse tous les faits que l’on sait déjà. Mais son argumentation parut faible, car tous les témoins à Charge Venaient d’être convaincus do parjure ou de malhon¬ nêteté·. Picounoc seul restait debbnt, mais sa ’version du mêuirtre ne Semblait pfes naturéîlk et vraie comme en premier lieu. •eii^.Çlep^Manhconsclu’âdepfocnveUtylàsodïété ‘Etfiteixdi dei votisife saiwt, «essinuvSdes jurêsj ;§i vrdœ>laisse»âeimâmeiimiwni^â¥nOfi^ssioflïôU
-PtootfNoé ί.Β! MiÜWT. par faiblesse, voue sapezles fondements de fêdi■fîce social, et uni n’est à Fabrfdeila malice dës méchants.: Si tous croyez, devant Dieu*, que +par faiblesse, vous sapez les fondements de l’édifice social, et nul n’est à l’abri de la malice des méchants. Si vous croyez, devant Dieu, que
-coupable, et’ que, +coupable, et que,
-rusé quo son +rusé que son
-au contraire» vous +au contraire, vous
-vous devez: i’ac» quitter. Si +vous devez l’acquitter. Si
-avez des» doutes, +avez des doutes,
-de ces: doutes +de ces doutes
-innocent. : ’ /;\t.\t; xvi ; : . r: Λ ;. LE PLAiPODE VIC.TOR. ï ί Victor +innocent. XVI LE PLAIDOYER DE VICTOR. Victor
-au milïén:d’un silence pres¬ que’redoutable. Il itait’;*pâle et +au milieu d’un silence presque redoutable. Il était pâle et
-léger frembïémerit àgitâit’totÆ èdïï être. ’ C’était la ^pfeimèrii\tpfàiifètit\tifi\t;\tCoût\tcriminelle !èt dtfii^’queiy circefi^Sn^fif^aitid’Dieu! La +léger tremblement agitait tout son être. C’était la première fois qu’il plaidait en cour criminelle, et dans quelle circonstance, grand Dieu ! La
-PICOUNOC LE MAUDIT. .vie de +vie de
-famille pouvaient, dépendre de son’plus ou moins d’élo¬ quence et +famille pouvaient dépendre de son plus ou moins d’éloquence et
-Il sentait; que le pri¬ sonnier le regardait avecnplus de +Il sentait que le prisonnier le regardait avec plus de
-d’affection. ■ —Messieurs les +d’affection. — Messieurs les
-plus éton¬ nantes qui +plus étonnantes qui
-été ■ soumises +été soumises
-assez d’ha¬ bileté pour +assez d’habileté pour
-la glorifica¬ tion de la justice? Ah! si +la glorification de la justice ? Ah ! si
-de sucλλπιΚοτ · mais ι’ίΐΐ nnnr ΐΠΛΤπΐίΛηη av υυιλπ λλπVf W .1. } UlUtU J Ul\t»\tVJ,\tU4VM V\’V» rage l’amour +de succomber ; mais j’ai pour aiguillonner mon courage l’amour
-filial. —Messieurs les +filial. — Messieurs les
-souvenirs .vers Lotbinière, +souvenirs vers Lotbinière,
-l’accusé ;, re¬ montez d’une +l’accusé ; remontez d’une
-la vie! Voyez-vous +la vie ! Voyez-vous
-de iSt. Eustache, +de St. Eustache,
-grande maispn blanche, +grande maison blanche,
-milieu ides arbres oui l’ombraceiit ? +milieu des arbres qui l’ombragent ?
-habitent lé +habitent le
-PICOUNOC LE MAUIHT. m bonheur +bonheur
-du Seigneur, Leur maispn, comme +du Seigneur. Leur maison, comme
-belle, etle voisin est’ voluptueux. +belle, et le voisin est voluptueux.
-le vbisin est sans pudeu’r. Un +le voisin est sans pudeur. Un
-se laisse1 donc entraîner stir la +se laisse donc entraîner sur la
-et il-porte un cèil de +et il porte un œil de
-de sort ami. Dé ce +de son ami. De ce
-l’ami, côn^ damné. L’amitié +l’ami, condamné. L’amitié
-par l’hypo¬ crisie, et +par l’hypocrisie, et
-au seèoufs de +au secours de
-et sainte’ est; accusée +et sainte est accusée
-son mari; Les +son mari. Les
-répétées éVêillënt’ la +répétées éveillent la
-dans lemœnr du +dans le cœur du
-et Ja?rjalousie caavie dan nuagp, tpujours me¬ +et la jalousie couvre d’un nuage toujours me-
-Ι’ΙΟΟϋ,ΝΘΟ LE AlAUnXT. naçant ia maison +naçant maison
-de sérénité.. Un +de sérénité. Un
-dans Tarai qui +dans l’ami qui
-avoir sons les +avoir sous les
-sa femrqe in¬ fidèle, oublieuse +sa femme infidèle, oublieuse
-ces co¬ lères qui +ces colères qui
-les pro- 1 fondeurs d’un coeur honnête, +les profondeurs d’un cœur honnête,
-il frappa..-....Il frappa et s’enfuit......Il entra +il frappa... Il frappa et s’enfuit... Il entra
-en pleurant Mais +en pleurant... Mais
-son finfant pendant qu’ielle irait +son enfant pendant qu’elle irait
-petit .sur mes genoux. Tou t, à +petit sur mes genoux. Tout à
-demie, M, Letellier entre,. Il +demie, M. Letellier entre. Il
-affreusement chan¬ gé. Il +affreusement changé. Il
-le .regarde en +le regarde en
-bien soin...... car +bien soin... car
-n’a pins de mère.\t.\t■ j —Sa mère eét allée j à oosfésse, <fné je ré¬ ponds &t.I;larermdeiïiâ’in.----!lllenére,yîèttdrà +n’a plus de mère. — Sa mère est allée à confesse, que je réponds, et il la verra demain. — Elle ne reviendra
-Kodotreo* ms ’«iww» pius ! je Fai tuée’, qu’il +plus ! je l’ai tuée, qu’il
-voix a faite peur et moi, ajoUte-t-i], vous ne nie re¬ verrez jamais...... Quoi +voix à faire peur... et moi, ajoute-t-il, vous ne me reverrez jamais... Quoi
-est accourue,, le +est accourue, le
-du meur¬ tre, pour +du meurtre, pour
-femme infidele. Et +femme infidèle. Et
-gardienne, ét il +gardienne, et il
-pour taire croire +pour faire croire
-avec elle......Pourquoi vivre, +avec elle... Pourquoi vivre,
-aimait sut la +aimait sur la
-par Fignominie de +par l’ignominie de
-leur sourire? La +leur sourire ? La
-douloureuses cir¬ constances, la mort όιν réelléMoû ’feinte*. ^L’ac¬ cusé’ choisit ·’ la * dernière, ‘ ét,; peur tous +douloureuses circonstances, la mort ou réelle ou feinte. L’accusé choisit la dernière, et, pour tous
-mort. II ne +mort. Il ne
-252 PICOUNOC LE MAUDIT. pas, +pas,
-fut plus plutôt +fut plutôt
-immenses solitu¬ des glacées +immenses solitudes glacées
-il lit des +il fit des
-un évé¬ nement merveilleux +un événement merveilleux
-appris qu’il, n’avait +appris qu’il n’avait
-vivait en¬ core. Ici, +vivait encore. Ici,
-indestructible, irré¬ cusable, de +indestructible, irrécusable, de
-l’ombre. Ecoutez encore +l’ombre. Écoutez encore
-par une* lettre +par une lettre
-missionnaire du, lac +missionnaire du lac
-fidèle com¬ pagnon de +fidèle compagnon de
-: —Pauvre Djos, +: — Pauvre Djos,
-tant d’en,s nemis, il +tant d’ennemis, il
-encore heureux! son +encore heureux !... son
-pas orphelin et +pas orphelin... et
-femme ne.serait, paayeuye ! +femme ne serait pas veuve !
-VIOOUNOC LE MAUDIT. 253 —Sa femme veuve? me +— Sa femme veuve ? me
-le grand-trap¬ peur qui pleurait. —Et oui, +le grand-trappeur qui pleurait. — Et oui,
-ans. —Tu te +ans. — Tu te
-jalousie. —Il ne +jalousie. — Il ne
-riposte. —Mon Dieu! mon Dieu! s’écrie le grandtrappeur en +riposte. — Mon Dieu ! mon Dieu ! s’écrie le grand-trappeur en
-! Noémie! pardon! üh!je n’ai +! Noémie ! pardon ! Oh ! je n’ai
-ma femme! .... Mon +ma femme !... Mon
-soyez béni!\t Messieurs, +soyez béni !... Messieurs,
-La vé¬ rité se +La vérité se
-éblouit. L’aceusé savait +éblouit. L’accusé savait
-d’exercer cette, su¬ prême justice, +d’exercer cette suprême justice,
-tromper vo¬ lontairement. Les +tromper volontairement. Les
-plus habi¬ les ont été mises.: en: œuvre pour f aveugler et +plus habiles ont été mises en œuvre pour l’aveugler et
-en con¬ science, car +en conscience, car
-sa con¬ +sa con-
-254 PICOUNOO LE MAUDIT. science +science
-fait. O’eet un +fait. C’est un
-qui pou¬ vait toutefois +qui pouvait toutefois
-liberté ,des forêts +liberté des forêts
-volonté mys¬ térieuse et +volonté mystérieuse et
-par ses· lâches s I T1 gst τγλππ nrwsii· /liva en +par ses lâches soupçons ! Il est venu pour dire au monde
-PIOOUNOO LE MAUDIT. 255 qu’il +qu’il
-l’épreuve ! Et, +l’épreuve !... Et,
-terre. ■ Où +terre. Où
-le coupable? Voilà +le coupable ? Voilà
-jurés, * car +jurés, car
-est consom¬ mé, mais +est consommé, mais
-fait accômplir. L’autre, +fait accomplir. L’autre,
-instrument incon¬ scient. 11 existe un axiome bien +instrument inconscient. Il existe un {{sic2|axiôme}} bien
-cachent lès scélérats +cachent les scélérats
-un axiome qui +un {{sic2|axiôme}} qui
-une pre¬ mière lueur +une première lueur
-l’ombre ou s’aventure +l’ombre où s’aventure
-256 PICOUNOC LE MAUDIT, axiome le +{{sic2|axiôme}} le
-? Eu effet, +? En effet,
-le commettre; c’est-à-dire +le commettre ; c’est-à-dire
-un moyen: le +un moyen : le
-d’une pas¬ sion ; +d’une passion ;
-témoignage inté¬ ressé. Et +témoignage intéressé. Et
-avoué ellemême à Madame Letellier, +avoué elle-même à madame Letellier,
-sur le’ compte +sur le compte
-Joseph * étaient +Joseph étaient
-lui au¬ rait donné +lui aurait donné
-la satis¬ faction de +la satisfaction de
-davantage. Sup¬ posez,—ce qui n’est pas,—qu’il ait +davantage. Supposez, — ce qui n’est pas, — qu’il ait
-libertin s® +libertin se
-PICOUNOC LE MAUDIT. glorifie +glorifie
-de cela; et quelle différence! L’accusé +de cela ; et quelle différence ! L’accusé
-sa femme......il l’aimait +sa femme... il l’aimait
-quand a t-on vu un Homme jaloux +quand a-t-on vu un homme jaloux
-par habitude? La +par habitude ?... La
-peut poùsser à +peut pousser à
-s’apaise néces¬ sairement. Or, +s’apaise nécessairement. Or,
-restée jus¬ qu’au dernier +restée jusqu’au dernier
-258 PICOUNOC LU MAUDIT. lourd +lourd
-sens pro¬ fiter du +sens profiter du
-ensuite pour¬ quoi, s’il +ensuite pourquoi, s’il
-nous ver¬ rons encore +nous verrons encore
-à compro¬ mettre l’accusé +à compromettre l’accusé
-sa femme? Picounoc +sa femme ? Picounoc
-devant ie Christ +devant le Christ
-une pre¬ mière fois +une première fois
-entrer résolu¬ ment dans +entrer résolument dans
-homme s’arrêtera pàrcequ’il ne +homme s’arrêtera... {{sic2|parcequ|graphie du 19è siècle}}’il ne
-dans l’abîme......Et ce +dans l’abîme... Et ce
-vrai. Ecoutez plutôt le témoi¬ gnage de +vrai. Écoutez plutôt le témoignage de
-: —Je rencontrai Picounoc: il +: — Je rencontrai Picounoc : il
-dit qu’ii se +dit qu’il se
-sa fiancée\t qu’il +sa fiancée... qu’il
-belle propriété......Je le +belle propriété... Je le
-le té¬ +le té-
-PICOUNOC LE MAUDIT. 259 moin; il +moin ; il
-: Tiens! Je +: Tiens ! Je
-filles avanta¬ geuses.—Si tu +filles avantageuses. — Si tu
-ta fiancée.—Je suis +ta fiancée. — Je suis
-d’un maudit donc +d’un maudit... donc
-famille, nourris¬ sait toujours +famille, nourrissait toujours
-260 PICOUNOC LE MAUDIT, criminels; il +criminels, il
-les ob¬ stacles. Il +les obstacles. Il
-Mais Picou¬ noc plus +Mais Picounoc plus
-aussi savait-t-ii qu’il +aussi savait-t-il qu’il
-besoin dûbord de +besoin d’abord de
-là ?\t Par +là ?... Par
-sienne. Yous savez, +sienne. Vous savez,
-arrivé. Yous le +arrivé. Vous le
-de Madame Letellier, +de madame Letellier,
-PICOUNOC LE MAU©IT. 26Î cette imcompréhensible jalousie +cette incompréhensible jalousie
-témoignage d’Angèlo Mercier, +témoignage d’Angèle Mercier,
-était en¬ fant, Picounoc +était enfant, Picounoc
-faire dire—-ce qui était faux—qu’elle était +faire dire — ce qui était faux — qu’elle était
-Letellier. . Yous le +Letellier. Vous le
-l’infortunée Noémie .. Et +l’infortunée Noémie... Et
-dans soil langage +dans son langage
-et viendra—après avoir +et viendra — après avoir
-sacrement divin—viendra, dis-je, +sacrement divin — viendra, dis-je,
-lui Picounoc Mais +lui Picounoc... Mais
-plausible peur l’entraîner +plausible pour l’entraîner
-262 PIC0UN00 LE MAUDIT. à +à
-funestes. An reste, +funestes. Au reste,
-plusieurs té¬ moins. Bonne +plusieurs témoins. Bonne
-la vic¬ time que +la victime que
-boucherie \ Il +boucherie ! Il
-la cir¬ constance, et en tout’ semblable +la circonstance, et en tout semblable
-de l’ac¬ cusé lui-même +de l’accusé lui-même
-faux té¬ moin de +faux témoin de
-Madame Gagnon, En +Madame Gagnon. En
-d’un châle: Mais ! c’esi le vôtre! puisqu’elle n’a¬ vait jamais +d’un châle : Mais ! c’est le vôtre ! puisqu’elle n’avait jamais
-qu’il existait .Etpourtant cette parole: c’est +qu’il existait... Et pourtant cette parole : c’est
-nécessairement l’exis¬ tence d’un +nécessairement l’existence d’un
-PICOUNOC LE -MAUDIT. 263 surprenant, +surprenant,
-dans les: secrets d’un assassin? elle +dans les secrets d’un assassin ? elle
-accusée ellemême d’empoisonnement, +accusée elle-même d’empoisonnement,
-parjure ! —Et le marchand qui; a +parjure !... Et le marchand qui a
-Et n’est èe pas +Et n’est-ce pas
-Picounoc lit brûler +Picounoc fit brûler
-pour qti’un œil +pour qu’un œil
-put dé¬ couvrir la +put découvrir la
-se fut dénouée +se fût dénouée
-de l’ini¬ quité ! +de l’iniquité !
-de sem¬ bler travailler +de sembler travailler
-264 PICOUNOC LE MAUDIT. pour +pour
-et l’édi¬ fice que l’architecte du. mal +et l’édifice que l’architecte du mal
-songer à’ tout +songer à tout
-le meurtre quoiqu’il +le meurtre... quoiqu’il
-mensonge suffit, à +mensonge suffit à
-à Genevieve la +à Geneviève la
-PIOOUNOO LE MAUDIT. 265 folle. +folle.
-que ; la chan¬ delle n’en +que la chandelle n’en
-ce iânal comme +ce fanal comme
-peut-être quelle marchait +peut-être qu’elle marchait
-sa rue à +sa vie à
-ce mys¬ tère que +ce mystère que
-Pauvre Gene¬ viève ! +Pauvre Geneviève !
-a transii’ gurée, sois +a transfigurée, sois
-un ins¬ trument terrible +un instrument terrible
-la feiïime coupable +la femme coupable
-et passagère,’et la +et passagère, et la
-qu’il ra¬ conte au +qu’il raconte au
-se délier de Gene¬ viève puisque +se défier de Geneviève puisque
-266 PICOUNOC LE MAUDÎT. chose +chose
-été empoisonnée? Ah +été empoisonnée ? Ah
-quelque con¬ versation, surpris +quelque conversation, surpris
-l’on vou¬ lait s’assurer +l’on voulait s’assurer
-est peutêtre simulée, +est peut-être simulée,
-procès, qüi sait +procès, qui sait
-le cri¬ minel qui +le criminel qui
-morte sou¬ dainement quelques +morte soudainement quelques
-avant Je procès, +avant le procès,
-à sou destin +à son destin
-Picounoc. El ensuite? Ensuite, +Picounoc. Et ensuite ? Ensuite,
-pour aller—cela se prouvera bientôt—pour aller +pour aller — cela se prouvera bientôt — pour aller
-Picounoc renvoie-t-il au +Picounoc l’envoie-t-il au
-pas écrite Que +pas écrite... Que
-lettre poux-dire, à +lettre pour dire à
-picounoc le maudit. 267 personne +personne
-a conven¬ tion d’avance +a convention d’avance
-de G-eneviève, la +de Geneviève, la
-témoin dan¬ gereux, les +témoin dangereux, les
-confondre. JSt .pourquoi parlerais-je +confondre. Et pourquoi parlerais-je
-scandale inoui! Surpris +scandale inouï ! Surpris
-leur oeuvre coupable, +leur œuvre coupable,
-de re¬ doutables malfaiteurs, +de redoutables malfaiteurs,
-les l⬠chés n’aiment +les lâches n’aiment
-à Ceux qui +à ceux qui
-268 PICOUNOO LE MAUDIT. ont +ont
-de Chè\rrefils. Ils +de Chèvrefils. Ils
-plus déclaré—et ces +plus déclaré — et ces
-bien informés—ils ont +bien informés — ils ont
-a-t-il béné¬ ficié ? A l’accusé +a-t-il bénéficié ? À l’accusé
-de l’épouser? A l’accusé +de l’épouser ? À l’accusé
-Picounoc qüi portait un Ceil lubrique +Picounoc qui portait un œil lubrique
-autre per¬ sonne restait +autre personne restait
-femme dési¬ rée. Il +femme désirée. Il
-ÏIGGTJNOO LE MAEDI®. 269 Et +Et
-époux mourut .ou du moins passæpour mort...... Et +époux mourut... ou du moins passa pour mort... Et
-personnes qùi sont +personnes qui sont
-justice ellemême ; +justice elle-même ;
-lorsque découragé e par +lorsque découragée par
-sans nombre» appauvrie +sans nombre, appauvrie
-accidents fréquente, jetée +accidents fréquents, jetée
-chemin pu¬ blic par +chemin public par
-et com¬ plice de +et complice de
-de Ohèvrefils ou Perron, qu’elle +de Chèvrefils ou Ferron, qu’elle
-envers celai qu’elle +envers celui qu’elle
-la recon¬ naissance opère en sen cœur +la reconnaissance opère en son cœur
-270 PIOOUNOO LE MAUDIT. n’avait +n’avait
-jamais ac¬ complis et +jamais accomplis et
-jamais ren¬ dus. Il +jamais rendus. Il
-son brime d’autrefois +son crime d’autrefois
-ne reviendra, jamais +ne reviendra jamais
-jamais soup¬ çonné ! +jamais soupçonné !
-expié suffisam¬ ment sa +expié suffisamment sa
-a montré; de +a montré, de
-mais inno¬ cemment et +mais innocemment et
-son ami.\t; Avec +son ami. Avec
-PICOUNOC LE MAUDIT. 271 Rien +Rien
-la malédic¬ tion de +la malédiction de
-la mort! Mais +la mort !... Mais
-contrit, re¬ pentant et +contrit, repentant et
-Beaupré !...’. Voilà, +Beaupré !... Voilà,
-de l’in¬ nocence de +de l’innocence de
-car . cela +car cela
-est ac¬ cusé, que +est accusé, que
-les machina¬ tions de Picounoc, Cependant, +les machinations de Picounoc. Cependant,
-reconnaîtra l’inter¬ vention divine +reconnaîtra l’intervention divine
-tristement cé¬ lèbre. Et +tristement célèbre. Et
-ou l’ac¬ cusé, a été deux, fois sauvé pai^un miracle. . Victor +ou l’accusé, a été deux fois sauvé par un miracle. Victor
-272 JPIOOUNOO LB MAUDIT. Plusieurs +Plusieurs
-se levè¬ rent de +se levèrent de
-la jnain. Le juge lit alors, +la main. Le juge fit alors,
-gravité impo’ santé, un +gravité imposante, un
-l’honnête sim¬ plicité des jurés, ils jeta +l’honnête simplicité des jurés, il jeta
-cause. —Quiconque se +cause. — Quiconque se
-faire. Ou pardonne +faire. On pardonne
-PICOUNOC LE MAUDÎT’.\t$73 qui, +qui,
-On l’arendu jaloux +On l’a rendu jaloux
-dévouée. N’est-ii pas +dévouée. N’est-il pas
-en faute? N’est-il +en faute ? N’est-il
-il con¬ naissait le caractère mauvais? Oui +il connaissait le caractère mauvais ? Oui
-cela pàr Picounoc, +cela par Picounoc,
-lui racon¬ tant comme +lui racontant comme
-instrument in¬ conscient, Il +instrument inconscient. Il
-seul Goupable : +seul coupable :
-préparé cétte œuvre +préparé cette œuvre
-puisse eu rien +puisse en rien
-contre lui* +contre lui,
-274\tPICOUNOC LE MAUDIT. lorsqu’il +lorsqu’il
-semble satis¬ fait de l’expiation; il +semble satisfait de l’expiation ; il
-la justice, humaine +la justice humaine
-: “ Vous +: « Vous
-garderez et, tiendrez +garderez et tiendrez
-en aide.”\t· +en aide. »
-PICOUNOC LE MAUDIT. 275 La +La
-belle institué tion des +belle institution des
-malhonnêtes, peu¬ vent juger +malhonnêtes, peuvent juger
-et d’é¬ quité que +et d’équité que
-d’hommes dé loi V Et +d’hommes de loi ? Et
-raison. Oar si +raison. Car si
-court «ne chance +court une chance
-chances d’échap¬ per. Le +chances d’échapper. Le
-dormir. Quel¬ ques uns +dormir. Quelques uns
-acquitter l’ac¬ cusé, d’autres +acquitter l’accusé, d’autres
-circonstances atté¬ nuantes et +circonstances atténuantes et
-la cou t. Le +la cour. Le
-de nou¬ veau en +de nouveau en
-276 PICOUNOC LE MAUDIT les +les
-jurés annon¬ çaient qu’ils +jurés annonçaient qu’ils
-Ce mo¬ ment était +Ce moment était
-verdict. —Le chef +verdict. — Le chef
-la main—ce que +la main — ce que
-avec di¬ gnité—puis, s’adressant +avec dignité — puis, s’adressant
-: Begardez le +: Regardez le
-êtes asser¬ mentés : +êtes assermentés :
-est-il coupa¬ ble de +est-il coupable de
-non coupable? —Non coupable ! —Prisonnier, vous +non coupable ? — Non coupable ! — Prisonnier, vous
-PJOOONOO-jliBiMA-ODirv 2m. soudain, +soudain,
-des applaudissements: frénétiques: ébranlèrent +des applaudissements frénétiques ébranlèrent
-salle. Victor,. tout +salle. Victor, tout
-bras desoh père,. et longtemps le· pète .-et le: file, se tinrent· près·· , sés cœur contre coeur. On +bras de son père, et longtemps le père et le fils se tinrent pressés cœur contre cœur. On
-alla lui-mème lui +alla lui-même lui
-la fin-de ses +la fin de ses
-de sen* expiation. Les ordres fureïit doninëé1 pôUr Parrëstatidh’ de Picounoc. PiCoUnoo s’était enfùi’de la*ville; comme’ lè rat +de son expiation. Des ordres furent donnés pour l’arrestation de Picounoc. Picounoc s’était enfui de la ville, comme le rat
-qui sôifibïep En: un +qui sombre. En un
-vu s’écrouler’ rim’rùéüse’ échafaudage +vu s’écrouler l’immense échafaudage
-vingt aus durant, +vingt ans durant,
-lubricité. Ses. amis, tombés* et +lubricité. Ses amis, tombés et
-gouffre, et, il +gouffre, et il
-chaque appar-. tement. 11 évita +chaque appartement. Il évita
-avait en¬ core un fol espoir: il +avait encore un fol espoir : il
-si dur: de +si dur de
-à l’espérance!,Il épia le retour’ de&* g’értS’^qUi; étaient +à l’espérance ! Il épia le retour des gens qui étaient
-procès, et; afin +procès, et, afin
-secret dë sa destinée! saiis s’ex-; poser .à rougir^ il se : cacha dans ;le fossé qui’ +secret de sa destinée sans s’exposer à rougir, il se cacha dans le fossé qui
-PICÔÜN00 LF. MAUDIT, longe: la +longe la
-de sable,: parmi +de sable, parmi
-il atten¬ dit patiemment. IL fut +il attendit patiemment. Il fut
-Les pre¬ miers qui +Les premiers qui
-le grand-trappeur,· Viétôr et Noémie.* La joie brillait· sur leurs ligures et 1 amour débordait de ieurs cœurs. +le grand-trappeur, Victor et Noémie. La joie brillait sur leurs figures et l’amour débordait de leurs cœurs.
-de mal·!:et s’il eut yqulu, me +de mal !... et s’il eut voulu me
-! Et: Noémie +! Et Noémie
-trop tard., —Trop, tard +trop tard. — Trop, tard
-pour I arrêter. Picounoc 6ht le +pour l’arrêter. Picounoc eut le
-se cou¬ vrirent d’un +se couvrirent d’un
-de se’!fépentir pour +de se repentir pour
-à Injustice divine, et. de +à la justice divine, et de
-à la. justice humaine. ‘ Mais +à la justice humaine. Mais
-bon mou¬ vement ne +bon mouvement ne
-second. —Malédiction ! +second. — Malédiction !
-n’y ,a point +n’y a point
-en i’autre ! II demeura +en l’autre ! Il demeura
-profond. Il· pensa +profond. Il pensa
-ce qui, lui +ce qui lui
-PICOUNOC LE MAUDIT.\t(279 \ ’ facile +facile
-lui ,seniblaiti;iinp.Qssibleïà lui. +lui semblait impossible à lui.
-étrangers qui. montaient +étrangers qui montaient
-viennent l’arrêterl Et +viennent l’arrêter. Et
-donne dès ailes, +donne des ailes,
-meute pour¬ suit. Il +meute poursuit. Il
-et bruyante .....Ilpense qùô cette +et bruyante... Il pense que cette
-le passage; niais elle +le passage ; mais elle
-Il arripe chez +Il arrive chez
-sortis dé leurs orbites; Les +sortis de leurs orbites. Les
-toujours. 11 passe à, côté +toujours. Il passe à côté
-et, soudain,, il +et, soudain, il
-fut en¬ foncé dans +fut enfoncé dans
-terre. ,11 s’étaitf précipité +terre. Il s’était précipité
-tête pre¬ mière au +tête première au
-ses mairis crispées s’at¬ tachèrent par +ses mains crispées s’attachèrent par
-une pierre fangeuse. +une pierre, fangeuse.
-on le, retira +on le retira
-était mort.;..,mais ses +était mort ; mais ses
-serraient toujours,; la +serraient toujours la
-de limon.... .En j étant cette pierreon s’aperçut +de limon... En jetant cette pierre on s’aperçut
-280\tPICOUNOC\tLE\tMAUDIT. i’attbtttivement. Ό jugement +attentivement. Ô jugement
-puits. ; Marguerite +puits. Marguerite
-de Iu,i cacher cette honte.’ Elle +de lui cacher cette honte. Elle
-ami Yictor et ne roug-it pas, +ami Victor et ne rougit pas,
-qu’elle ’’était du +qu’elle était du
-du bossu, 11 venait +du bossu. Il venait
-gibet. ’ C’est +gibet. C’est
-temps de. dire +temps de dire
-de Ici vie +de la vie
-à la. suite +à la suite
-été infligé—les lecteurs +été infligé — les lecteurs
-s’en souvien¬ nent—sur la +s’en souviennent — sur la
-du Ohâteau-Richer, lors •de l’enlèvement +du Château-Richer, lors de l’enlèvement
-Marie-Louise. ■Perron, conduit +Marie-Louise. Ferron, conduit
-son com¬ père Racette +son compère Racette
-l’un dés gardiens"! -Là femine Asselin, là +l’un des gardiens. La femme Asselin, la
-PIÙdtJNOC T.B MAUblT. thhté ïhhhmainë du Pèlerin, l’épouse’ ihiidèfâ,’ i’empoisouneuse, monta attssi sur i’échàflittd. Robert et Chariot furent enfermés ah péni¬ tencier pour +tante inhumaine du Pèlerin, l’épouse infidèle, l’empoisonneuse, monta aussi sur l’échafaud. Robert et Charlot furent enfermés au pénitencier pour
-En enten¬ dant leur +En entendant leur
-pension sût l’Etat ! +pension sur l’État !
-? —Mille noms +? — Mille noms
-le mêritex eàt toujours reconnu; répliqua Chariot. —On en sortira. —Oui, couché +le mérite est toujours reconnu, répliqua Charlot. — On en sortira. — Oui, couché
-le dos N’importe on â fait Une bonne jeunesse \t —De soixante +le dos... N’importe on a fait une bonne jeunesse... — De soixante
-quinze uns !\t Marguerite, +quinze ans !... Marguerite,
-par apprendre’ ce qu’avait, été +par apprendre ce qu’avait été
-père, .et ce +père, et ce
-lui disait, que +lui disait que
-pas respon¬ sables des +pas responsables des
-: ...·. —Victor, dit dit-elle en le. couvrant +: — Victor, dit-elle en le couvrant
-d’amour, Victor,; +d’amour, Victor,
-282 PICOUNOC LE MAUDIT. consentiraisdu donc +consentirais-tu donc
-père Victor l’étreignitsur son cœur et,-silencieux, sortit, sans +père ?... Victor l’étreignit sur son cœur et, silencieux, sortit sans
-glace. Elle-apportait beaucoup +glace. Elle apportait beaucoup
-c’était l’ex-élève, 11 revint +c’était l’ex-élève. Il revint
-se Séparer do lui. G-agnon, instruit +se séparer de lui. Gagnon, instruit
-événements quril avait +événements qu’il avait
-Labourique sortait...... Elle +Labourique sortait... Elle
-il dôrina^à ce ’dernier’ la +il donna à ce dernier la
-à Lotbinière.\t‘\t! +à Lotbinière.
-PICOUNOC LE MAUDIT. .\t283’ Deux +Deux
-Le grand:trappeur, Noémie, +Le grand-trappeur, Noémie,
-seuls peu¬ vent s’amuser +seuls peuvent s’amuser
-et l’amoùr de +et l’amour de
-leur bourse Victor +leur bourse... Victor
-cartes restent, pêle-mêle +cartes restent pêle-mêle
-livre. MON CHER GRAND-TRAPPEUR, Je +livre. Mon cher grand-trappeur, Je
-l’est an cœur +l’est au cœur
-pauvres indiens\t\t La +pauvres Indiens... La
-naguère plon¬ gées dans +naguère plongées dans
-de misé¬ ricorde et +de miséricorde et
-.284\t*\t1M00TJN00 LE MAUDIT. do travail +de travail
-que l’âgé et +que l’âge et
-privations do toutes +privations de toutes
-leurs dêvoûment nous +leurs {{sic2|dévoûment}} nous
-et hous encourage, +et nous encourage,
-pauvres femmes.\t w \t Nous +pauvres femmes... Nous
-toutes les’ vertus +toutes les vertus
-et énergi¬ que ! +et énergique !
-et Comme nos +et comme nos
-sauvages sé plaisent +sauvages se plaisent
-la voir!\t\t\t Couteaux-jaunes +la voir !... Couteaux-jaunes
-son an¬ cienne rivale, +son ancienne rivale,
-âme ardente \t\t\t\t Je +âme ardente... Je
-Noémie. ; II faut +Noémie. Il faut
-te parie d’un songe extraor¬ dinaire qu’a +te parle d’un songe extraordinaire qu’a
-Tu sais que je suis· un- peu +Tu sais, que je suis un peu
-le songe-de +le songe de
-PICOCNOC BE ΜΛϋηΐΤ. celte infortunée Geneviève. .Au reste il s^agit, dans +cette infortunée Geneviève. Au reste il s’agit, dans
-du Hibou-blanc Et +du Hibou-blanc... Et
-le dé¬ sert glacé, +le désert glacé,
-le peignit à +le peignit, à
-l’on np -donne d’ordinaire +l’on ne donne d’ordinaire
-récits véridiques, -—J’étais loin +récits véridiques. — J’étais loin
-la Voûte’ céleste +la voûte céleste
-qui sè déroulait au¬ tour de +qui se déroulait autour de
-féerique. Dès aigrettes innombrable’! s’all ai¬ maient dans +féerique. Des aigrettes innombrables s’allumaient dans
-des -mâts et ctes vergues; des banderolles de +des mâts et des vergues ; des banderoles de
-au zênit ; +au zénith ;
-sanglants s’ouvràieht et sé fermaient +sanglants s’ouvraient et se fermaient
-laisser pa¬ raître et +laisser paraître et
-molles clar¬ tés de +molles clartés de
-Des con- +Des cou-
--286 PICOUNOC LE MAUDIT. polqs diaphanes, +poles diaphanes,
-ondes métal¬ liques et +ondes métalliques et
-ondulées comme, des +ondulées comme des
-La ’ mût était +La nuit était
-rameaux s’é¬ taient cristallisés +rameaux s’étaient cristallisés
-d’une décora■ tion fantastique. +d’une décoration fantastique.
-raquettes sur, la neige durcie;; je +raquettes sur la neige durcie ; je
-tu ,es trompeur +tu es trompeur
-en mar¬ chant, avait +en marchant, avait
-que Ie$ lueurs +que les lueurs
-faisaient resplendir, On +faisaient resplendir. On
-PICOUNOC tË MAUDIT. 287 mi visage +un visage
-et qué ses +et que ses
-comme lés Orbites d’un +comme les orbites d’un
-il lie me +il ne me
-force de’ creuser +force de creuser
-et dé¬ vorait les +et dévorait les
-avais entendu‘le craquement +avais entendu le craquement
-raquettes, j’en¬ tendis à +raquettes, j’entendis à
-haleine ra¬ pide ’faisait bruire l’aif en +haleine rapide faisait bruire l’air en
-un tronc’moussn, et sem¬ blait un arbre, étrange +un tronc moussu, et semblait un arbre étrange
-pierre grossiè¬ rement sculptée’ par +pierre grossièrement sculptée par
-hurlements tirent re¬ tentir, la +hurlements firent retentir la
-loups ap¬ parut aufoin, Il +loups apparut au loin. Il
-allait mou¬ rant. Les loups ’arrivèrent’ .....Il poussa +allait mourant. Les loups arrivèrent... Il poussa
-288 PIOOUNOC LE MAUDIT. clameur +clameur
-se préci¬ pitèrent en +se précipitèrent en
-quelques gouttes.de sang rougi¬ rent la neige; et +quelques gouttes de sang rougirent la neige ; et
-qui ’s’agitaient en l’air. TJn instant +qui s’agitaient en l’air. Un instant
-des chas¬ seurs sous +des chasseurs sous
-Kisastari, passèrent, par +Kisastari, passèrent par
-et reconnu¬ rent le cadavre^ à demi-dévoré et +et reconnurent le cadavres à demi dévoré et
-de Kaeette, le +de Racette, le
-pater e.t un +pater et un
-Marguerite. P. S.—Cher frère! chose extraordinaire, ter¬ rible même, +Marguerite. P.-S. — Cher frère ! chose extraordinaire, terrible même,
-gelé an milieu +gelé au milieu
-bêtes féroces Le +bêtes féroces... Le
-donc nas un rêve !\t —Quelle mort +donc pas un rêve !... — Quelle mort
-murmura te grand:trappèur ! —Requiescat in pape ! +murmura le grand-trappeur ! — Requiescat in pace !
-l’ex-élève. +l’ex-élève. FIN. {{-}}