Discussion Livre:LeMay - Picounoc le maudit, Tome II, 1878.djvu/Diff

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Livre:LeMay - Picounoc le maudit, Tome II, 1878.djvu

-LeMay PICOUKOC LE MAUDIT TOME II QUÉBEC
+LeMay {{-|15}} PICOUNOC LE MAUDIT {{-|5}} TOME II {{-|7}} QUÉBEC
-Montagne. 1878
+Montagne. {{-|1}} 1878 {{:Picounoc le maudit, Tome 2/Sommaire}}
-PARTIE LA
+PARTIE {{-|2}} LA
-AU VILLAGE. Jeudi
+AU VILLAGE Jeudi
-grandes charettes, dans
+grandes charrettes, dans
-6 PICOUNOC LE MAUDIT. le
+le
-Des ray¬ ons de
+Des rayons de
-étranger portait, deux
+étranger portait deux
-PICODNOO LE MAUDIT. 7 retournons
+retournons
-Pierre Lesbecquets, pour
+Pierre Les-becquets, pour
-figure bronzée; Il
+figure bronzée. Il
-semblait por¬ ter sur
+semblait porter sur
-était cour¬ bé ;
+était courbé ;
-ferme, ef l’on
+ferme, et l’on
-en murmu¬ rant : c’esf un
+en murmurant : c’est un
-deux ans. je
+deux ans, je
-des homines de
+des hommes de
-PIOOUNOC LE MAUDIT. se
+se
-nombre d’an¬ nées ils
+nombre d’années ils
-ces étran¬ gers, vous
+ces étrangers, vous
-le grandtrappeur et
+le grand-trappeur et
-qui s’enviennent em¬ brouiller les
+qui s’en viennent embrouiller les
-gâter lejeu de
+gâter le jeu de
-pour tout,. et
+pour tout, et
-Il 11’a pas
+Il n’a pas
-fait connaître .il sera
+fait connaître, il sera
-en pri¬ son ;
+en prison ;
-qui sait? il
+qui sait ? il
-sur i’échafaud. JS’il demeure
+sur l’échafaud. S’il demeure
-vingt ans. passer
+vingt ans, passer
-autre ! Effrayante
+autre !... Effrayante
-PICOUNOO LE MAUDIT. 9 vendre
+vendre
-de l’Eglise de
+de l’Église de
-pas tüée, est-elle
+pas tuée, est-elle
-son pre¬ mier amour? Elle
+son premier amour ? Elle
-a parlé Mais
+a parlé... Mais
-petit Yictor, qu’est-il
+petit Victor, qu’est-il
-personnes èt apprendre
+personnes et apprendre
-certaine ’curiosité, mais
+certaine curiosité, mais
-10\tPIOOONOO\tLE\tMAUDIT. • Parmi
+Parmi
-se trou¬ vait un
+se trouvait un
-du grandtrappeur. Plusieurs
+du grand-trappeur. Plusieurs
-lui deman¬ dèrent son
+lui demandèrent son
-avec fran¬ chise et
+avec franchise et
-le connais¬ saient point
+le connaissaient point
-c’était "Victor Letellier
+c’était Victor Letellier
-de dormir( mais
+de dormir, mais
-La dis¬ tance entre
+La distance entre
-la con¬ cession St.
+la concession St.
-l’autre. Lé jeune
+l’autre. Le jeune
-PIOOUNOO LE MAUDIT. 11 un
+un
-St. Jean-desChaillons, dans
+St. Jean-des-Chaillons, dans
-de cha¬ loupe :
+de chaloupe :
-la voiture.......Arrête, charretier,
+la voiture... Arrête, charretier,
-arrêta. —Montez-donc dans
+arrêta. — Montez donc dans
-voiture, Monsieur ;
+voiture, monsieur ;
-nous pou¬ vons aller
+nous pouvons aller
-voiture. —Je vous
+voiture. — Je vous
-grand-trappeur. —Tous aimez
+grand-trappeur. — Vous aimez
-le temps\t Le
+le temps... Le
-un éblou¬ issement :
+un éblouissement :
-avocat. —Vous allez
+avocat. — Vous allez
-\%\tPICOUNOC\tLE\tMAUDIT. —Je me
+— Je me
-Lotbinière. —A Lotbinière
+Lotbinière. — À Lotbinière
-? —Non, Monsieur. —Non, car
+? — Non, monsieur. — Non, car
-connaîtrais. Yenez-vous de
+connaîtrais. Venez-vous de
-? —Du grand
+? — Du grand
-des Esclaves\t —Ah !
+des Esclaves... — Ah !
-vingt ans\t —Je vois
+vingt ans... — Je vois
-votre accoutrement\t —Mon fusil
+votre accoutrement... — Mon fusil
-séparer. —Je comprends cela; mais,
+séparer. — Je comprends cela ; mais,
-vous de-, meurez quelque
+vous demeurez quelque
-pas servir\t La
+pas servir... La
-: —Vous avez
+: — Vous avez
-Hamel. —Paul Hamel! l’ex-élève? ah! c’est
+Hamel. — Paul Hamel ! l’ex-élève ? ah ! c’est
-meilleur ami...... —C’est aussi
+meilleur ami... — C’est aussi
-ma famille...... un
+ma famille... un
-joyeux garçon le camarade d’en¬
+joyeux garçon... le camarade d’en-
-PICOUNOC iAf’ÜiÜÏOÎ, 13 fance
+fance
-mon père...... je l’ai vit, il
+mon père... je l’ai vu, il
-fort amusé \t —11 est
+fort amusé... — Il est
-fièvre. —Yraiment !
+fièvre. — Vraiment !
-quelques jours\t —Ma mère
+quelques jours... — Ma mère
-le revoir\t —Yous demeurez à Lotbiniêre? —J’y suis né; mais
+le revoir... — Vous demeurez à Lotbinière ? — J’y suis né ; mais
-suis avocat\t —Yous êtes
+suis avocat... — Vous êtes
-surprise. —Oui, monsieur
+surprise. — Oui, monsieur
-doute. —Non, car
+doute. — Non, car
-la chaloupe.\t Ah
+la chaloupe... Ah
-profonde. —Si je
+profonde. — Si je
-utile, Monsieur, reprit
+utile, monsieur, reprit
-mon coeur.
+mon cœur.
-14\tPICOUNOC LE MAUDIT. Après
+Après
-le grand-trap¬ peur reprit : —Il y
+le grand-trappeur reprit : — Il y
-à tous parler...... je
+à vous parler... je
-certaines chosqs !...... —Qu’est-ce que c’est, monsieur? je
+certaines choses !... — Qu’est-ce que c’est, monsieur ? je
-obliger. —Oh !
+obliger. — Oh !
-un ami\t —N’importe !
+un ami... — N’importe !
-ami. —11 a tué ! balbutia l’étranger. —Ah! certes! c’est
+ami. — Il a tué !... balbutia l’étranger. — Ah ! certes ! c’est
-dit l’avocat\t —Oui, monsieur,
+dit l’avocat... — Oui, monsieur,
-de tuer\t —Etait-ce à
+de tuer... — Était-ce à
-homme. —Ah !
+homme. — Ah !
-tuer même\t —O’est une
+tuer même... — C’est une
-faite, monsienr, continuez
+faite, monsieur, continuez
-prie. —Il a
+prie. — Il a
-sa femme......pardon ! il croyait’ tuer
+sa femme... pardon ! il croyait tuer
-PICOUNOC LE MAUDIT;\t15 —C’est assez, singulier ; voyons! comment
+— C’est assez singulier ; voyons ! comment
-? —On lui
+? — On lui
-était infidèle,.. —Et il
+était infidèle... — Et il
-un soupçon? le mal¬ heureux ! —Il ne
+un soupçon ? le malheureux ! — Il ne
-tuée. —Je ne
+tuée. — Je ne
-expliquez l’afiaire plus au long* —Voici, monsieur.
+expliquez l’affaire plus au long. — Voici, monsieur.
-lui dit: Va
+lui dit : Va
-femme , dans
+femme dans
-sienne. —Mais comment
+sienne. — Mais comment
-jeune avocat\t —Ah !
+jeune avocat... — Ah !
-le tromper\tc’est quelque chose d’inoui\t d’infernal\tEt les
+le tromper... c’est quelque chose d’inouï... d’infernal... Et les
-dont par¬ lait cet
+dont parlait cet
-n’existait pas,: mais
+n’existait pas, mais
-lui-même lo héros
+lui-même le héros
-16\tPICOÜNOO\tLE MAUDIT. * —Yoilà la
+— Voilà la
-une conspi¬ ration contre votre ami? un
+une conspiration contre votre ami ? un
-tendu ?\t —Oui, monsieur,
+tendu ?... — Oui, monsieur,
-tout cela\t —C’est une
+tout cela... — C’est une
-que j’au¬ rais du
+que j’aurais du
-à défendre mais
+à défendre... mais
-ou plu¬ tôt de
+ou plutôt de
-ami ?\t —Des preuves? je
+ami ?... — Des preuves ? je
-connais point\t rien
+connais point... rien
-du meurtrier\t —Ce n’est
+du meurtrier... — Ce n’est
-assez. —Et si
+assez. — Et si
-qu’il put prouver
+qu’il pût prouver
-? —II serait condamné\t — A mort ? —A mort
+? — Il serait condamné... — À mort ? — À mort
-grand-trappeur s’in¬ clina, une
+grand-trappeur s’inclina, une
-figure. * —Mais, dites
+figure. — Mais, dites
-votre ami? demanda
+votre ami ? demanda
-homme. —Non, monsieur,......il s’est.sauvé\t
+homme. — Non, monsieur... il s’est sauvé...
-PICOUNO0 LE MAUDIT. 17 —11 a
+— Il a
-de revenir\t Un
+de revenir... Un
-voyageurs pas¬ sèrent la
+voyageurs passèrent la
-du Ohéne qui
+du Chêne qui
-ils ar¬ rivèrent à
+ils arrivèrent à
-îles, ef un
+îles, et un
-ce der¬ nier pont,
+ce dernier pont,
-occidentale, au. pied
+occidentale, au pied
-Les voya¬ geurs passèrent
+Les voyageurs passèrent
-maison. —Voulez-vous m’emmener
+maison. — Voulez-vous m’emmener
-1,8 PIOOUNOO LE MAUDIT. Le grand’trappeur regarda
+Le grand-trappeur regarda
-interrogateur. —Oest une
+interrogateur. — C’est une
-jeune homme* répondant
+jeune homme, répondant
-compagnon. —Une folle! comment la nommez-vous? —Geneviève ! —Geneviève !
+compagnon. — Une folle ! comment la nommez-vous ? — Geneviève ! — Geneviève !
-Geneviève. —Arrêtez-donc, dit Yictor, nous
+Geneviève. — Arrêtez-donc, dit Victor, nous
-tranquille. —Ah !
+tranquille. — Ah !
-je re¬ garde, répliqua
+je regarde, répliqua
-vous, Monsieur?\t Le
+vous, monsieur ?... Le
-rire. —Bah !
+rire. — Bah !
-dangereuse q ue la
+dangereuse que la
-des fines\t .Geneviève s’assit
+des fines... Geneviève s’assit
-Le b@ssu leatr’ouvrit sa
+Le bossu entrouvrit sa
-avocat leeaiu* d’un aw u»
+avocat la salua d’un air un peu railleur.
-riOOUNOC LE MAUDIT.\tÎ9 —Mon tour
+— Mon tour
-bossu. —Quel est
+bossu. — Quel est
-le grandtrappeur. —C’est un
+le grand-trappeur. — C’est un
-bossu, mar¬ chand et riche\t Le
+bossu, marchand et riche... Le
-du gran ’-trappeur. —J e ne
+du grand-trappeur. — Je ne
-votre route! vociféra-t-il.\t Le
+votre route ! vociféra-t-il... Le
-: —Il est
+: — Il est
-? —Oui, et pour cause\tj’épouse bientôt
+? — Oui, et pour cause... j’épouse bientôt
-fortune... —C’est un lâche! payer
+fortune... — C’est un lâche !... payer
-faire aimer! ah! \t —Et c’est
+faire aimer ! ah !... — Et c’est
-Marguerite est, jolie\t —Marguerite, que
+Marguerite est jolie... — Marguerite, que
-? —Marguerite Saint Pierre, Monsieur. —Saint Pierre
+? — Marguerite Saint Pierre, monsieur. — Saint Pierre
-murmura l’é¬ tranger....... —Son père
+murmura l’étranger... — Son père
-paroisse soûs le
+paroisse sous le
-de Picounoc.\tt
+de Picounoc.
-20\tPICOUNOC\tLE MAUDIT. —Picounoc !
+— Picounoc !
-grand-trappeur !\t —Est-ce que
+grand-trappeur !... — Est-ce que
-le connaissez? monsieur.. —Non, non mais
+le connaissez ? monsieur. — Non, non... mais
-de même.\t Et
+de même... Et
-? —Oui monsieur,
+? — Oui monsieur,
-aise. —Vraiment! vraiment! c’est
+aise. — Vraiment ! vraiment ! c’est
-le graiid-trappeur. —Non, monsieur,
+le grand-trappeur. — Non, monsieur,
-vais épouser\t —Que cette
+vais épouser... — Que cette
-? —Oui, monsieur,
+? — Oui, monsieur,
-est veuf; sa
+est veuf ; sa
-longtemps. —Bien longtemps ? —Oui monsieur » —Comment ? do quelle
+longtemps. — Bien longtemps ? — Oui, monsieur... — Comment ? de quelle
-? —Je ne
+? — Je ne
-pas. —Vous ne
+pas. — Vous ne
-savez pas? Victor,
+savez pas ? Victor,
-se sen¬ tait mal
+se sentait mal
-voulu .changer le
+voulu changer le
-conversation. ■ Il
+conversation. Il
-PICOUNOC LE MAU DIT. 21 de
+de
-et voulait,jouer avec la dou¬ leur ou
+et voulait jouer avec la douleur ou
-de cha¬ grins et de reproches\t —
+de chagrins et de reproches... —
-dit-il. —Je le
+dit-il. — Je le
-air content\t —Geneviève !
+air content... — Geneviève !
-homme. —Je le
+homme. — Je le
-toujours l’infortunée ... ..et je
+toujours l’infortunée... et je
-dire. —Geneviève !
+dire. — Geneviève !
-la voiture...... · —Je le
+la voiture... — Je le
-! répêta-t-ell’e une
+! répéta-t-elle une
-tuée, car \t —Geneviève, tu es folle’et tu
+tuée, car... — Geneviève, tu es folle et tu
-avocat. ,Et, dans
+avocat. Et, dans
-pas l’élonnement qui
+pas l’étonnement qui
-de rire : —C’est un
+de rire. — C’est un
-ça, dit-elle..... c’est
+ça, dit-elle... c’est
-de père\t Le
+de père... Le
-22 PIOOÜNOO LE MAUDIT. .tion ce
+tion ce
-reconnaissait * dans cette ligure ouverte,
+reconnaissait dans cette figure ouverte,
-le mal¬ heur, après
+le malheur, après
-apparence. —C’est la
+apparence. — C’est la
-je regrétte de
+je regrette de
-vous con¬ duire plus
+vous conduire plus
-; Il éprouvait
+; il éprouvait
-de l’es¬ pérance, Sa
+de l’espérance. Sa
-sang, re¬ montant du
+sang, remontant du
-le front II porta
+le front. Il porta
-yeux là manche
+yeux la manche
-sa va¬ reuse de toile peur djssimnfe® ses larmes,
+sa vareuse de toile pour dissimuler ses larmes.
-PICOUNOC LE MAUDIT. 23 —Voulez-vous entrer, monsieur? demanda
+— Voulez-vous entrer, monsieur ? demanda
-vous pren¬ drez une
+vous prendrez une
-route. —.Vous offrez
+route. — Vous offrez
-ceinture. —Entrez-vous, Geneviève? demanda Victor a la folle. —Non, j’ai
+ceinture. — Entrez-vous, Geneviève ? demanda Victor à la folle. — Non, j’ai
-ces armes-là—elle mon¬ trait la
+ces armes-là — elle montrait la
-du chasseur— je
+du chasseur — je
-Picounoc. —Bonjour, mère,
+Picounoc. — Bonjour, mère,
-embrassa Noêmie qui
+embrassa Noémie qui
-de la’porte, regardait avec attendrisse¬ ment la
+de la porte, regardait avec attendrissement la
-La veuve—comme nous
+La veuve — comme nous
-ans. -—Est-ce notre’ami’Paul ?
+ans. — Est-ce notre ami Paul ?
-24 PIPOUNOO LE maudit. —N on mère,
+— Non, mère,
-quelques jours; il
+quelques jours ; il
-Deschambault. —Venez-donc vous
+Deschambault. — Venez-donc vous
-faire Connaître de
+faire connaître de
-gardait depuis’ plus
+gardait depuis plus
-les assombrissaient; les
+les assombrissaient ; les
-tasse a. boire,
+tasse à boire,
-était encore—sauf le fond—la tasse
+était encore — sauf le fond — la tasse
-PICOUNOO LE MAUDIT. 25 gea
+gea
-veille. ’—Tous venez
+veille. — Vous venez
-soir, mère? de¬ manda le jeûne avocat» —Oui, j’ai
+soir, mère ? demanda le jeune avocat. — Oui, j’ai
-que j’irais1. Le grand-trappeur tressaillit’à ce nom. —Et tu
+que j’irais. Le grand-trappeur tressaillit à ce nom. — Et tu
-décidée ?. reprit Yictor en souriant. —Je ne
+décidée ? reprit Victor en souriant. — Je ne
-maintenant. A mpn âge,
+maintenant. À mon âge,
-avant de;s’engager. ; Le
+avant de s’engager. Le
-entendre davan¬ tage. lise leva, —Ce Picounoc
+entendre davantage. Il se leva. — Ce Picounoc
-parlez, demeuret-il loin
+parlez, demeure-t-il loin
-demanda-t-il. —Non, monsieur,
+demanda-t-il. — Non, monsieur,
-hâta dé répondre Vic¬ tor; c’est
+hâta de répondre Victor ; c’est
-veuve. 1 —Allons !
+veuve. — Allons !
-à lui-meme quand
+à lui-même quand
-un vieux· trappeur
+un vieux trappeur
-moi dqitt avoir pli© dfe force; qu’une; jeune fille,.et
+moi doit avoir plus de force qu’une jeune fille, et
-26 PICOÜNOO LE MA DOIT, être
+être
-des amertumes est
+des amertumes, est
-si long¬ temps......Ah! je
+si longtemps... Ah ! je
-de dissi¬ muler ma
+de dissimuler ma
-que lé bonheur
+que le bonheur
-les ennuis, ont
+les ennuis ont
-balayait. Pi¬ counoc était
+balayait. Picounoc était
-le grandtrappeur à
+le grand-trappeur à
-grosse gerbe.—Yous nous
+grosse gerbe. — Vous nous
-nous racon¬ terez vos
+nous raconterez vos
-lui dit-il, Picounoc
+lui dit-il. Picounoc
-souffert .pendant vingt
+souffert pendant vingt
-s’était aban¬ donné aux
+s’était abandonné aux
-PICOUNOC LB MAUDIT. 27 guère
+guère
-sa per¬ sévérance et
+sa persévérance et
-leur viè et
+leur vie et
-porté à, leurs
+porté à leurs
-: Yanité des
+: Vanité des
-! .\t’ —Restez, monsieur,
+! — Restez, monsieur,
-le pres¬ sentiment d’un
+le pressentiment d’un
-regardait tou¬ jours, et
+regardait toujours, et
-ses yeux: Je
+ses yeux : Je
-28 § PICOUNOC LE MAUDIT, Puis,
+Puis,
-: Yons fêtez donc en¬ core la
+: Vous fêtez donc encore la
-ici i demanda-t-il. —.Oui, répondit
+ici ? demanda-t-il. — Oui, répondit
-reste. —O’est malheureux
+reste. — C’est malheureux
-le ,village. —Et c’est
+le village. — Et c’est
-riant. —Un mariage? fit
+riant. — Un mariage ? fit
-Marguerite. —Justement, répondit
+Marguerite. — Justement, répondit
-plaît. —Petit père,
+plaît. — Petit père,
-la jeuae fille vivement mais,en riant,
+la jeune fille vivement mais en riant,
-eh bien! je
+eh bien ! je
-moi, et Elle
+moi, et... Elle
-joyeux Picounoc..
+joyeux Picounoc.
-PICOÜNOC LE MAUDIT. 29 —Dites, Mademoiselle, dites
+— Dites, mademoiselle, dites
-ne l’épar¬ gnez pas,
+ne l’épargnez pas,
-Picounoc riait: Bah! je
+Picounoc riait : Bah ! je
-à en¬ tendre les
+à entendre les
-dit-il. —Ah! vous
+dit-il. — Ah ! vous
-aussi, de¬ manda le
+aussi, demanda le
-étonnement. —Et mon
+étonnement. — Et mon
-de veuvage^ c’est bien raisonnable, —Assurément, vous
+de veuvage, c’est bien raisonnable. — Assurément, vous
-bien inconso¬ lable ou
+bien inconsolable ou
-difficile. —J’étais entêté. —Aviez-vous fait
+difficile. — J’étais entêté. — Aviez-vous fait
-? —Non, mais
+? — Non, mais
-prendre. —Quelle forteresse
+prendre. — Quelle forteresse
-le gagner.\t, —Mais quand
+le gagner. — Mais quand
-chose !.... vous comprenez?.— veuille
+chose !... vous comprenez ?... veuille
-chose arrive, —Tous avez
+chose arrive. — Vous avez
-le trappetirv
+le trappeur.
-30.\tPIOOUNOO\tLE MAUDIT. Et
+Et
-cette femme où
+cette femme... où
-? —Ici, à
+? — Ici, à
-amis, murmur a-t-il\t —C’est le
+amis, murmura-t-il... — C’est le
-Sainte Anne\t —
+Sainte Anne... —
-! l’exélève m’a
+! l’ex-élève m’a
-homme !..\t —Je le
+homme !... — Je le
-ami. —Et vous
+ami. — Et vous
-Pèlerin interrogea le grand-trappeur\t —Lundi en
+Pèlerin ?... interrogea le grand-trappeur... — Lundi en
-lèvres I...... -Etes-vous un
+lèvres !... — Êtes-vous un
-? de¬ manda Picounoc.
+? demanda Picounoc.
-PICOUNOC LE MAUDIT. 31 —Non, fit
+— Non, fit
-le grandtrappeur, mais
+le grand-trappeur, mais
-la veuve? je
+la veuve ?... je
-vous voyez—je ne
+vous voyez — je ne
-pas bien—mais moi,
+pas bien — mais moi,
-la nouveauté je
+la nouveauté... je
-la prends\t Picounoc
+la prends... Picounoc
-parut cbcrcber, dans
+parut chercher, dans
-de sé¬ rieux dans
+de sérieux dans
-avaient été-priés de.se rendre
+avaient été priés de se rendre
-gerbe IJn seul
+gerbe Un seul
-à l’invi"
+à l’invi-
-32 JPICOUNOO LE MAUDIT, tation; c’était
+tation ; c’était
-au prdfit de
+au profit de
-riche cultiva¬ teur, les
+riche cultivateur, les
-le siège léger
+le {{sic2|siége}} léger
-voyait fies boucles
+voyait des boucles
-clefs argen¬ tées !
+clefs argentées !
-: i —Pauvres jeunes
+: — Pauvres jeunes
-PICOUNOC LE MAUDIT, 33 boiteux,
+boiteux,
-sans ardillons; la
+sans ardillons ; la
-le fer’, les
+le fer ; les
-finir. Non! les culti¬ vateurs ne
+finir. Non ! les cultivateurs ne
-chacun tra¬ vaille dans
+chacun travaille dans
-la Pro¬ vidence l’a
+la Providence l’a
-belles cam pagnes. 11 est
+belles campagnes. Il est
-placer audessus des
+placer au-dessus des
-luxe ou, les
+luxe ou les
-soit pour;
+soit pour
-34 PICOÜNOO LE MAUDIT. être,
+être,
-de Mar¬ guerite, le
+de Marguerite, le
-de jouir\t Les
+de jouir... Les
-autres s’en¬ gagent chez
+autres s’engagent chez
-agace Mar¬ guerite avec
+agace Marguerite avec
-ont ’l’ait dé dire: Si
+ont l’air de dire : Si
-de l’Eglise et des conces¬ sions :
+de l’Église et des concessions :
-qui coùrt légère
+qui court légère
-PICOUNOC LE MAUDIT. 35 Julie
+Julie
-du silence—qui s’oublie
+du silence — qui s’oublie
-des filles.· Et
+des filles. Et
-se pen¬ chent sur
+se penchent sur
-planche. O’est à
+planche. C’est à
-gars poussents les
+gars poussent les
-le chau¬ me piquant
+le chaume piquant
-filles passents à
+filles passent à
-feux d’ar¬ tifice, les
+feux d’artifice, les
-36 PICO ONCO Ml MAtJDITi adroitement
+adroitement
-corse. O’n Attache des
+corse. On attache des
-Alors oh la soulève; on
+Alors on la soulève, on
-danse autour· des
+danse autour des
-et entraî¬ nantes. La
+et entraînantes. La
-: J’ai
+: {{bloc centré| J’ai
-liève Mais le liôv’, n’y
+liève Mais, le lièv’, n’y
-Il emporté son
+Il emporte son
-danse Et-embrassez qui
+danse Et embrassez qui
-dansons .’......Victor que
+dansons !... Victor que
-entrer dans, le
+entrer dans le
-fut au. tour
+fut au tour
-Marcotte chanta: Bans ma
+Marcotte chanta : {{bloc centré| Dans ma
-rosier Bans ma
+rosier Dans ma
-rosier, Ha! qui
+rosier, Ha ! qui
-ma Ion, Ion, la! Qui
+ma lon, lon, la ! Qui
-joli rosier.
+joli rosier.}}
-PICOUNOC LE MAUDIT. 37 Le
+Le
-Piché. Et
+Piché. {{Bloc centré| Et
-ma Ion, Ion, la
+ma lon, lon, la
-plaira !\t/ Piché
+plaira !}} Piché
-mademoiselle Mar¬ guerite, et
+mademoiselle Marguerite, et
-qui lit rire
+qui fit rire
-entre Jo¬ séphine Marcotte et Oélina Morissette,
+entre Joséphine Marcotte et Célina Morissette,
-: Mademoiselle,
+: {{Bloc centré| Mademoiselle,
-beaucoup ! Tout
+beaucoup !}} Tout
-chœur lit chorus.
+chœur fit chorus.
-: Si o’est d’amour
+: {{Bloc centré| Si c’est d’amour
-aimez, . Entrez
+aimez, Entrez
-entrez ! Tous
+entrez !}} Tous
-: Faites
+: {{Bloc centré| Faites
-deux anses, Regardez
+deux anses. Regardez
-l’on danse, Fermez
+l’on danse,}} {{Bloc centré| Fermez
-yeux, !\tSaluez\tqui vous
+yeux, Saluez qui vous
-mieux ! Mademoiselle
+mieux !}} Mademoiselle
-mutin qui,ne lui
+mutin qui ne lui
-PICOUNOC LE MAUDIT. Bertrand
+Bertrand
-volubilité. Rata’nez !
+volubilité. {{Bloc centré| Ram’nez !
-C’étaient .les échos
+C’étaient les échos
-évidente vanité; La
+évidente vanité. La
-s’entassèrent au¬ tour pele^mêlè, formant une gerbe; plus brii-
+s’entassèrent autour pêle-mêle, formant une gerbe plus bril-
-PICOUNOC LE MAUDIT. lante
+lante
-les .ornières ouïes rigoles.
+les ornières ou les rigoles.
-ses ori¬ peaux et
+ses oripeaux et
-merci, jus¬ qu’à ce
+merci, jusqu’à ce
-paille in¬ forme, et
+paille informe, et
-cheval, J can Tiston
+cheval, Jean Tiston
-l’aborda. —Bonjour ! Picounoc. —Bonjour ! Tiston. —Pourquoi Narcisse,
+l’aborda. — Bonjour ! Picounoc. — Bonjour ! Tiston. — Pourquoi Narcisse,
-Picounoc. —Il arrive
+Picounoc. — Il arrive
-St. Edouard, et
+St. Édouard, et
-viens Le dire
+viens te dire
-le coteau de
+le côteau de
-une es¬ pèce de
+une espèce de
-sur le-
+sur le
-40 PIOOUNOO LE MAUDIT. hâùt de
+haut de
-de Noémie c’est-à-dire
+de Noémie... c’est-à-dire
-terre nouvelle puisque
+terre nouvelle... puisque
-dit-il. —Oui, un
+dit-il. — Oui, un
-de sauvage\t —C’est un
+de sauvage... — C’est un
-reprit Pi¬ counoc, un
+reprit Picounoc, un
-de i’ex-élôve Mais
+de l’ex-élève... Mais
-ainsi s’age¬ nouiller en
+ainsi s’agenouiller en
-bout, Yictor et
+bout, Victor et
-au coté droit
+au côté droit
-monde. —Vous serez
+monde. — Vous serez
-manque d’é» ducation et
+manque d’éducation et
-qu’une carabine:
+qu’une carabine :
-PICOUNOO IJS MAUDIT. 41 depuis
+depuis
-manger. —Soyez sans
+manger. — Soyez sans
-étiez chezvous dans
+étiez chez vous dans
-force ■ de l’habitude\t —Tous les
+force de l’habitude... — Tous les
-voir prendrè les cô¬ telettes de
+voir prendre les côtelettes de
-leur désap¬ pointement quand
+leur désappointement quand
-Lorsque l’es¬ tomac fut
+Lorsque l’estomac fut
-le dis¬ cours, et
+le discours, et
-l’écoutent. Le^ grand-trappeur
+l’écoutent. Le grand-trappeur
-chanson Montagnaise—car la
+chanson Montagnaise — car la
-42 PICOUNOC LE MAUDIT. n’y, comprit
+n’y comprit
-on ap¬ plaudit davantage. —Oe doit
+on applaudit davantage. — Ce doit
-frémissement dé plaisir^courut dans
+frémissement de plaisir courut dans
-cessèrent. —Dansons !
+cessèrent. — Dansons !
-voix en¬ semble. —La danse
+voix ensemble. — La danse
-Letellier. —Pardon !
+Letellier. — Pardon !
-PICOUNOC LE MAUDIT. 43 counoc,
+counoc,
-la danse,, moi,
+la danse, moi,
-Picounoc. —Dansons !
+Picounoc. — Dansons !
-! direntils, avant
+! dirent-ils, avant
-son ins¬ trument pour
+son instrument pour
-les cardes, pendant que l’f^chet se
+les cordes, pendant que l’archet se
-la chantrelle à "la basse,
+la chanterelle à la basse,
-préludes har¬ monieux réveillaient,
+préludes harmonieux réveillaient,
-l’occasion pro¬ chaine de
+l’occasion prochaine de
-de retrou¬ ver cette
+de retrouver cette
-à danser ...certaines danses...avec certaines
+à danser... certaines danses... avec certaines
-avec cer¬ taines autres personnes !,..... Noémie
+avec certaines autres personnes !... Noémie
-léger ‘ dépit. —Quel scrupuje de
+léger dépit. — Quel scrupule de
-44 PICOUNOC LE MAUDIT. —J’ai promis
+— J’ai promis
-danser, réponditelle. —A qui ? —Au bon Dieu. —En voilà
+danser, répondit-elle. — À qui ? — Au bon Dieu. — En voilà
-en moins qu’estce que
+en moins, qu’est-ce que
-? —Est-ce un
+? — Est-ce un
-demanda-t-elle. —Non, c’est
+demanda-t-elle. — Non, c’est
-acidulées. N’im¬ porte, les
+acidulées. N’importe, les
-et Margue¬ rite étaient
+et Marguerite étaient
-talons fa¬ tigués de
+talons fatigués de
-histoire d’indien. Il
+histoire d’Indien. Il
-prier. —Avez-vous connu
+prier. — Avez-vous connu
-José Ra¬ cette ? commença-t-il. —Racette !
+José Racette ? commença-t-il. — Racette !
-répondit Picou¬ noc étonné,
+répondit Picounoc étonné,
-moi. —Moi aussi, hélas! ajouta,
+moi. — Moi aussi, hélas ! ajouta,
-picounoc le Maudit. 4& —On ne
+— On ne
-gens. —Eh bien
+gens. — Eh bien
-le grandtrppeur, est
+le grand-trappeur, est
-maintenant. —Un chef sauvage! s’écria
+maintenant. — Un chef sauvage ! s’écria
-monde. —Oui, le
+monde. — Oui, le
-des Tranltsan-otinés—en français, des “ Couteaux-jâunes”, et
+des Tranltsan-otinés — en français, des « Couteaux-jaunes », et
-Hibou-blanc. —Le Hibou-blanc
+Hibou-blanc. — Le Hibou-blanc
-autres. —Il est
+autres. — Il est
-les indiens, plus im¬ pie que
+les Indiens, plus impie que
-une tin des
+une fin des
-horribles. —Il était
+horribles. — Il était
-de sain¬ teté, maintenant. —11 s’efforce,
+de sainteté, maintenant. — Il s’efforce,
-prient, , souffrent
+prient, souffrent
-instruisent lés infidèles,
+instruisent les infidèles,
-connu aujour¬ d’hui: on
+connu aujourd’hui : on
-ses antécédents Voici
+ses antécédents. Voici
-PICOUNOC LE MAUDIT. fut
+fut
-le grand-trappei|: fit
+le grand-trappeur fit
-fort Providencej quand,
+fort Providence, quand,
-de suprise échappèrent
+de surprise échappèrent
-attentives. —Tantôt, après
+attentives. — Tantôt, après
-va recommen¬ cer, quand
+va recommencer, quand
-connu. —Qui ? qui?\tl’ex-élève? Paul Hamel? —Tantôt. Et
+connu. — Qui ? qui ?... l’ex-élève ? Paul Hamel ? — Tantôt. Et
-et ctféclat. On
+et d’éclat. On
-comme οή entend
+comme on entend
-coups retentis¬ sants et
+coups retentissants et
-PICO USTOC X E MAUDIT. eut
+eut
-conteur. —En vous
+conteur. — En vous
-de Kacette, le
+de Racette, le
-du grand-trap¬ peur, son
+du grand-trappeur, son
-le chas¬ seur. —Oui !
+le chasseur. — Oui !
-! —Ça, c’est
+! — Ça, c’est
-homme !®par exemple, excla¬ ma le violonneux. —Oui, messieurs,
+homme ! par exemple, exclama le violonneux. — Oui, messieurs,
-quelque pro¬ fond chagrin.
+quelque profond chagrin.
-la cara¬ bine sur
+la carabine sur
-48 PICOUNOC LE MAUDIT. ne
+ne
-son secret—car il
+son secret — car il
-cet homme—et l’on
+cet homme — et l’on
-regardait sou¬ vent Noémie
+regardait souvent Noémie
-était complétenfènt enseveli
+était complètement enseveli
-baissée. 11 con¬ tinua ainsi : —L’homme quelquefois
+baissée. Il continua ainsi : — L’homme quelquefois
-lèvres incon¬ scientes, un
+lèvres inconscientes, un
-jamais de¬ vant nous
+jamais devant nous
-! —Quel est
+! — Quel est
-virent très-
+virent tres-
-PICOUNOC LE MAUDIT. 49 saillir
+saillir
-son siège. Elle
+son {{sic2|siége}}. Elle
-Picounoc dit: Et
+Picounoc dit : Et
-autre ?......Continuez, monsieur...... ou bien dansons! Voyons,
+autre ?... Continuez, monsieur... où bien dansons ! Voyons,
-! —Le nom
+! — Le nom
-plusieurs... --Eh bien
+plusieurs... — Eh bien
-c’est “Noémie!”\t—Mon Dieu
+c’est « Noémie » ! — Mon Dieu
-deux mains\t Victor
+deux mains... Victor
-leur étonnement; mais
+leur étonnement ; mais
-cette révéla¬ tion :
+cette révélation :
-! —Monsieur, répliqua
+! — Monsieur, répliqua
-un pistolet...... jamais,
+un pistolet... jamais,
-se ravisa—je n’ai
+se ravisa — je n’ai
-point davantage \t’
+point davantage...
-5Q PIOOUNOO LE MAUDIT. Mais
+Mais
-une appa¬ rence de
+une apparence de
-il dit: Pardon
+il dit : Pardon
-j’ai ré¬ pliqué un
+j’ai répliqué un
-votre démenti; mais
+votre démenti ; mais
-à l’ex-élàve, il
+à l’ex-élève, il
-que moi\t —Mais non! ce
+que moi... — Mais non ! ce
-pas possible! disait
+pas possible ! disait
-la salle\t Djos
+la salle... Djos
-mort !\t eh\t! oui,
+mort !... eh ! oui,
-revenait !\t 11 s’arrêta,
+revenait !... Il s’arrêta,
-dit déjà\t —Et s’il
+dit déjà... — Et s’il
-demanda Yictor. —Mais c’est
+demanda Victor. — Mais c’est
-en ’éludant la
+en éludant la
-a re¬ trouvé ses ossements calcinés Bah
+a retrouvé ses ossements calcinés... Bah
-à rire» —Mon ami, observa Noérnie avec doüceur et
+à rire. — Mon ami, observa Noémie avec douceur et
-mal. —C’est vrai,
+mal. — C’est vrai,
-des bêtises\t —Mais il
+des bêtises... — Mais il
-demanda Yictor, que ce·, grand-trappeur a révélé- son
+demanda Victor, que ce grand-trappeur a révélé son
-faisait con¬ naître le
+faisait connaître le
-picounoc le maudit. 51 —Oui, jeune
+— Oui, jeune
-répondit l’étranger\t —Et ce
+répondit l’étranger... — Et ce
-et curieuse; seul
+et curieuse ; seul
-les poitrines —Joseph Letellier
+les poitrines. — Joseph Letellier
-de Pi¬ counoc. —Mon mari
+de Picounoc. — Mon mari
-! T—Mon père
+! — Mon père
-! —Lui ! C’était Picounoc^ui avait
+! — Lui ! C’était Picounoc qui avait
-ce “Lui!” 11 était
+ce « Lui ! » Il était
-chez elle ’Victor s’applaudissait
+chez elle... Victor s’applaudissait
-étrange. —Monsieur, dit
+étrange. — Monsieur, dit
-fête. —C’est bien
+fête. — C’est bien
-sûr, ré¬ pondit le
+sûr, répondit le
-de componc¬ tion ;
+de componction ;
-52 PICOUNOC LE MAUDIT. —Vous ne
+— Vous ne
-Hauts, dites-bien à
+Hauts, dites bien à
-montre ja¬ mais ici .le meurtrier
+montre jamais ici... le meurtrier
-est !\t —Meurtrier, dites-vous
+est !... — Meurtrier, dites-vous
-! —Oui, monsieur,
+! — Oui, monsieur,
-femme !\t —Il a
+femme !... — Il a
-femme et
+femme !... et
-? —Des preuves?je l’ai
+? — Des preuves ? je l’ai
-mes yeux\t entendez-vous? de
+mes yeux... entendez-vous ? de
-yeux !...et,s’il revient,
+yeux !... et, s’il revient,
-l’attend !\t —C’est mon
+l’attend !... — C’est mon
-jeune avocat.\tφ —Je le
+jeune avocat. — Je le
-père ! \t --Tousaviez pardonné? puisque\t Le
+père !... — Vous aviez pardonné ?... puisque... Le
-en larmes.... La
+en larmes... La
-à pleurera son
+à pleurer à son
-jeunes iilles. La
+jeunes filles. La
-: —Ma pauvre
+: — Ma pauvre
-PICOUNOC LE MAUDIT.\t53 montent à l’horizon.....l’orage nous menace\t j’ai
+montent à l’horizon... l’orage nous menace... j’ai
-tristes pressentiments\t —Victor, quoiqu’il
+tristes pressentiments... — Victor, quoiqu’il
-qu’à toi\t —Me le promets-tu \t —Je te
+qu’à toi... — Me le promets-tu... — Je te
-et sortit, IH AMOUR
+et sortit. III AMOUR
-dans üh état
+dans un état
-temps aVàit apaisée,
+temps avait apaisée,
-Les plaie® cicatrisées
+Les plaies cicatrisées
-se rou¬ vrirent, et
+se rouvrirent, et
-que ; le sanglant évé¬ nement qui
+que le sanglant événement qui
-fait as¬ seoir le
+fait asseoir le
-54 PICOUNOC LE MAUDIT. profonde,
+profonde,
-un pro¬ chain retour
+un prochain retour
-elle s’abî¬ mait dans
+elle s’abîmait dans
-seul empê¬ chait Picounoc
+seul empêchait Picounoc
-sous l’aceoutrement original
+sous l’accoutrement original
-moi. Yictor n’était
+moi. Victor n’était
-; ,l’amour de
+; l’amour de
-Tant d’émo¬ tions violentes
+Tant d’émotions violentes
-PICOUNOC LE MAUDIT. 55 sommeil
+sommeil
-elle ne-le fut
+elle ne le fut
-pour Picou¬ noc. 11 voyait
+pour Picounoc. Il voyait
-de travagl, de
+de travail, de
-et d’Hy-. pocrisie. La
+et d’hypocrisie. La
-être satis¬ faits, puis
+être satisfaits, puis
-femme qu’ilconvoitait, et
+femme qu’il convoitait, et
-tout s’écroule! Oh
+tout s’écroule ! Oh
-la tète, si
+la tête, si
-ne pou¬ vait plus
+ne pouvait plus
-.56 PICOUNOC LE MAUDIT. 11 vit
+Il vit
-un tressail¬ lement de .volupté ;
+un tressaillement de volupté ;
-leva sqn voile
+leva son voile
-; jmais ses
+; mais ses
-jambes ‘ plièrent
+jambes plièrent
-de mort; et
+de mort ; et
-ces inscriptions: Orgueil,
+ces inscriptions : Orgueil,
-colère, pa¬ resse !
+colère, paresse !
-crâne énorme—-le crâne
+crâne énorme — le crâne
-le ruis¬ seau, avec
+le ruisseau, avec
-inscription :\tLa\tma¬ lédiction d’un
+inscription : La malédiction d’un
-tout cela’.écrasait le
+tout cela écrasait le
-vain s’en¬ fuir...... Tou tela nuil son
+vain s’enfuir... Toute la nuit son
-PIÔOUNOG LE MAUltIT. Marguerite qui lie comprenait
+Marguerite qui ne comprenait
-qui pressen¬ tait un
+qui pressentait un
-il s’ache¬ mina vers Ste, Croix. 11 fit
+il s’achemina vers Ste. Croix. Il fit
-où étiit le
+où était le
-fut pas’ gaie.
+fut pas gaie.
-à Îouvrage et
+à l’ouvrage et
-soir, Yictor parlait
+soir, Victor parlait
-sa more ’ detoutes ces
+sa mère de toutes ces
-tous deu± songeaient aux moy-?, ens défaire revenir
+tous deux songeaient aux moyens de faire revenir
-exilé, dont, la, conduite,
+exilé, dont la conduite,
-si chré¬ tienne, quand,
+si chrétienne, quand,
-58 P1G0UN00 LE MAUDIT, —Mon père
+— Mon père
-amis, de¬ puis le
+amis, depuis le
-meurtre. —Mon père
+meurtre. — Mon père
-reprit Vic¬ tor avec
+reprit Victor avec
-en revenaut de St. Pierre\t Comment? que
+en revenant de St. Pierre... Comment ? que
-fois. :—Il me
+fois. — Il me
-pas commis non,
+pas commis... non,
-moment d’in¬ fidélité Ah! c’est
+moment d’infidélité... Ah ! c’est
-difficile ! L’avocat
+difficile !... L’avocat
-est regret¬ table, reprit
+est regrettable, reprit
-rusé coquin\t
+rusé coquin...
-PIOOüNOO LE MAUDIT. 59*: Noémie,
+Noémie,
-être demeurée· un
+être demeurée un
-la femmede Picounoc,
+la femme de Picounoc,
-propre épouse; mais
+propre épouse ; mais
-qu’il put entrer
+qu’il pût entrer
-de Picou¬ noc. Et
+de Picounoc. Et
-! Yictor lui
+! Victor lui
-s’il eut craint
+s’il eût craint
-: —Mère, dites-moi,
+: — Mère, dites-moi,
-vous plaît...... papa était-il jaloux?...... Les
+vous plaît... papa était-il jaloux ?... Les
-Noémie re¬ doublèrent, et
+Noémie redoublèrent, et
-répondit. —Oui, mon
+répondit. — Oui, mon
-me reprocher\t —Et quel
+me reprocher... — Et quel
-meilleur ami? , —C’était Picounoc ;\t. —Mon Dieu
+meilleur ami ? — C’était Picounoc... — Mon Dieu
-! seiait il donc
+! serait-il donc
-à peirie âèhèVé chérg qtfuh^ôihbfë’ appàrüf dfom ia’:pbrtè’ e’fitr’OUveffé· iS’était le grand-tf a^peUYi\t—Je suis content · de· ■ vous voir,’ dit · vive¬
+à peine achevé ce cri, qu’une ombre apparut dans la porte entrouverte : c’était le grand-trappeur. — Je suis content de vous voir, dit vive-
-60 PICOUNOC LE MAUDIT, ment
+ment
-père, monsieur de
+père, monsieur... de
-je ne’connais point !.. ... —
+je ne connais point !... —
-à lui! —Vingt ans
+à lui ! — Vingt ans
-pas suffii pour
+pas suffi pour
-l’étranger. —Ah !
+l’étranger. — Ah !
-d’un autre,” mais
+d’un autre, mais
-ne p’avait pas toute entière\t —La reconnaissance,
+ne m’avait pas toute entière... — La reconnaissance,
-ajouta Vic¬ tor, est
+ajouta Victor, est
-le bon¬ heur en
+le bonheur en
-aimer. —Cet homme
+aimer. — Cet homme
-Picounoc vous’a fait
+Picounoc vous a fait
-bien, Madame ?\t\t —Beaucoup, monsieur \tk
+bien, madame ?... — Beaucoup, monsieur...
-PICOUNOC LE MAUDIT. 61 —C’est lui
+— C’est lui
-reprit ■Victor, et, n’eut-il fait
+reprit Victor, et, n’eût-il fait
-l’aimer toujours « —Est-ce lui
+l’aimer toujours... — Est-ce lui
-votre éducation? de¬ manda le grand-trappeur. —Non et
+votre éducation ? demanda le grand-trappeur. — Non et
-s’est imposée bien des priva¬ tions, et
+s’est imposé bien des privations, et
-beaucoup d’argent.... Si
+beaucoup d’argent... Si
-le préteur, qui
+le prêteur, qui
-à là rivière
+à la rivière
-vente. —Décrétée et vendue parle shérif? fit l’é¬ tranger tout surpris. —Oui, monsieur, continua Victor Mais
+vente. — Décrétée et vendue par le shérif ? fit l’étranger tout surpris. — Oui, monsieur, continua Victor... Mais
-nous attendait M.
+nous attendait... M.
-surnomme Picounoc-^· achète
+surnomme Picounoc — achète
-merci. —Dites pour
+merci. — Dites pour
-aime, affir¬ ma d’une
+aime, affirma d’une
-menaçante l’étranger.. —C’est vrai,
+menaçante l’étranger... — C’est vrai,
-jeune avocat.\t —Je vois
+jeune avocat... — Je vois
-§2 PICOUNOC LB MAUDIT. dans
+dans
-ajouta l’étran¬ ger· —C’est vrai,
+ajouta l’étranger. — C’est vrai,
-je n’a¬ vais pas
+je n’avais pas
-suis çontepte. d’échapper
+suis contente d’échapper
-! s’écria-telle ensuite,
+! s’écria-t-elle ensuite,
-la pau¬ pière du grand-trappeur. -r-Ketournez-vous dans
+la paupière du grand-trappeur. — Retournez-vous dans
-Nord-Ouest, Mon¬ sieur ?
+Nord-Ouest, monsieur ?
-Victor. -rr-Je ne
+Victor. — Je ne
-vais devenir..\t —Ah !
+vais devenir... — Ah !
-Noémie, retour¬ nez-y donc
+Noémie, retournez-y donc
-d’éclater. —O’est de
+d’éclater. — C’est de
-hier, re¬ prit Victor,
+hier, reprit Victor,
-meurtre ?\t —Oui, Monsieur, précisément. TT-Ah !
+meurtre ?... — Oui, Monsieur, précisément. — Ah !
-de nou¬ veau Noémie, dites-lui qu’ii revienne,
+de nouveau Noémie, dites-lui qu’il revienne,
-ses accusateurs!. Vous
+ses accusateurs ! Vous
-PICOUNOC LE MAUDIT. avocat...... N’est-ce pas,* Monsieur,
+avocat... N’est-ce pas, Monsieur,
-conseillerez dé revenir
+conseillerez de revenir
-nous ? .....Voyez-vous, je
+nous ?... Voyez-vous, je
-fidèle !...Ah! qui dortc a
+fidèle !... Ah ! qui donc a
-l’aimais plus! que
+l’aimais plus ! que
-Mon Dieu! mon
+Mon Dieu ! mon
-endurées !..... Tenez, Monsieur, s’il revenait ! il
+endurées !... Tenez, monsieur, s’il revenait !... il
-oublié !.. . S’il
+oublié !... S’il
-la vie la viè de
+la vie... la vie de
-paix ou nous
+paix où nous
-l’un a i affltre, que
+l’un à l’autre, que
-il trouver ait nuuS avoir
+il trouverait nous avoir
-de martyre! Ah! s’il revenait, Monsieur,pour voir
+de martyre ! Ah ! s’il revenait, Monsieur, pour voir
-petit Yictor qu’il
+petit Victor qu’il
-fier de’ son
+fier de son
-64 PICOUNOC LE MAUDIT. Vietor !..Mais il
+Victor !... Mais il
-plus, hé¬ las! les
+plus, hélas !... les
-comme autrefois!\t et, peut-être !...Mais non
+comme autrefois !... et, peut-être !... Mais non
-toujours, moi! Dites-lui, Mon¬ sieur, dites-lui
+toujours, moi !... Dites-lui, monsieur, dites-lui
-vous voyez! Ah! vous pleurez!.. .. tous êtes
+vous voyez !... Ah ! vous pleurez !... vous êtes
-vous com¬ prenez les
+vous comprenez les
-mon mari! Vous
+mon mari ! Vous
-nous !...\t Le
+nous !... Le
-l’arrêta. —Salvete, omnes
+l’arrêta. — Salvete, omnes
-dicitur ex-elevatus\t —L’ex-êlève !
+dicitur ex-elevatus... — L’ex-élève !
-les yeux\t —Monsieur Paul
+les yeux... — Monsieur Paul
-en ten¬ dant la
+en tendant la
-qui entrait\t
+qui entrait...
-PICOUNOC LE MAUDIT. 65 Le grand·trappeur jeta
+Le grand-trappeur jeta
-son ami.. ... —Salve !
+son ami... — Salve !
-fit l’ex-élèvé en
+fit l’ex-élève en
-chasse. Une.pâleur affreuse
+chasse. Une pâleur affreuse
-leur stupeur L’ex-élève
+leur stupeur... L’ex-élève
-: —Eh !
+: — Eh !
-du NordOuest .... Quoi? est-ce
+du Nord-Ouest... Quoi ? est-ce
-le . sais
+le sais
-être Je jouet
+être le jouet
-délire. —Noémie! Noémie! tu
+délire. — Noémie ! Noémie ! tu
-le grand·trappeur !\t r Deux
+le grand-trappeur !... Deux
-maison. —Joseph! —Mon père
+maison. — Joseph ! — Mon père
-sa femme et
+sa femme... et
-66 PICOUNOC LE MAUDIT. —Pardon ! . pardon!\tpardon !\t —Oh !
+— Pardon !... pardon !... pardon !... — Oh !
-était laite\t Je
+était faite... Je
-mes enfants\t Je reviendrai tantôt\t Et,
+mes enfants... Je reviendrai tantôt... Et,
-des dou¬ leurs qui
+des douleurs qui
-les dou¬ leurs ou
+les douleurs ou
-la plumedel’écrivain s’arrête
+la plume de l’écrivain s’arrête
-de dé¬ sespoir. D’abord
+de désespoir. D’abord
-lèvres entrou¬ vertes du
+lèvres entr’ouvertes du
-mots, c’étaientles noms
+mots, c’étaient les noms
-de Joseph: puis,
+de Joseph : puis,
-d’une in¬ effable douceur,
+d’une ineffable douceur,
-chargés d’a¬ mour plus
+chargés d’amour plus
-la prefnière effusion,
+la première effusion,
-ceinture /léchée et
+ceinture fléchée et
-voulut re¬ voir chaque
+voulut revoir chaque
-PICOUNOC LE MAUDIT. 67 à-coup
+à-coup
-bientôt. 11 trouva l’exélève assis
+bientôt. Il trouva l’ex-élève assis
-en cau¬ sant du
+en causant du
-produire. —Je suis
+produire. — Je suis
-retrouvé monfpère ;
+retrouvé mon père ;
-pas épargné Pauvre
+pas épargné... Pauvre
-pauvre Mar¬ guerite !
+pauvre Marguerite !
-espérances ?\t\t Marguerite
+espérances ?... Marguerite
-l’atteindrait poiiit ellemême. Elle
+l’atteindrait point elle-même. Elle
-innocente créa¬ ture, fruit
+innocente créature, fruit
-68 PICOUNOO LE MAUDIT. comme
+comme
-s’était en¬ fermé dans sa chambre, il ne
+s’était enfermé dans sa chambre. Il ne
-risqua timi¬ dement la
+risqua timidement la
-fille. —Si cet
+fille. — Si cet
-réponse. —Le chasseur
+réponse. — Le chasseur
-soir, papa? —Celui-là aussi ! que
+soir, papa ? — Celui-là aussi !... que
-diable l’em¬ porte !\t —Il ne
+diable l’emporte !... — Il ne
-disant ee qu’il
+disant ce qu’il
-raconté. —Qu’avait-on besoin
+raconté. — Qu’avait-on besoin
-mon mariage je
+mon mariage... je
-bien, moi; mais Noémie !...Ah! ces femmes ! ces femmes!... Elles
+bien, moi ; mais Noémie !... Ah ! ces femmes !... ces femmes !... Elles
-ne tombaienjt en
+ne tombaient en
-entendent. -Vois-la donc,
+entendent. — Vois-la donc,
-PICOUNOC LE MAUDIT. 69 comprendre,
+comprendre,
-d’un mau■ vais plaisant,
+d’un mauvais plaisant,
-d’un ennemi, —Victor est-il venu aujourd’hui? demanda Picounoc. —Non, papa,
+d’un ennemi. — Victor est-il venu aujourd’hui ? demanda Picounoc. — Non, papa,
-! —Il aurait
+! — Il aurait
-père !\t Mon\tDieu\t!\tsi\tvous\tpartiez\tpour -ne revenir
+père !... Mon Dieu ! si vous partiez pour ne revenir
-vingt ans! quelle se¬ rait ma peine !.....mais quelle
+vingt ans !... quelle serait ma peine !... mais quelle
-petit pèrp, ne
+petit père, ne
-pas ran¬ cune de
+pas rancune de
-félicité !\t —Le grand-trappeur eut mieux
+félicité !... — Le grand-trappeur eût mieux
-le monde\t —Tu es
+le monde... — Tu es
-papa voyons! calme-toi\t —Injuste? je
+papa !... voyons ! calme-toi... — Injuste ? je
-? dis-tu? —Mais il
+? dis-tu ? — Mais il
-semble que la charité\t —Il te
+semble que... la charité... — Il te
-que ! la charité !\t oui
+que !... la charité !... oui
-?ô PICOUNOC LE MAUDIT. chose, Marguerite, tü sais
+chose, Marguerite, tu sais
-ce grand-trap¬ peur, ce
+ce grand-trappeur, ce
-? .. —Mais, mon
+? — Mais, mon
-bon mainte¬ nant, reprit
+bon maintenant, reprit
-étrange. —N’importe !
+étrange. — N’importe !
-! —Mon père
+! — Mon père
-parfois trompeuses On
+parfois trompeuses... On
-sait ?\t —Je sais
+sait ?... — Je sais
-faire ! ...... Vas-tu
+faire !... Vas-tu
-protéger l’assas¬ sin de ta mère? serais-tu
+protéger l’assassin de ta mère ?... serais-tu
-et in¬ grate à
+et ingrate à
-? —Mon Dieu
+? — Mon Dieu
-s’écria Marguerite, Et,
+s’écria Marguerite. Et,
-silencieuse. —Yeux-tu donc
+silencieuse. — Veux-tu donc
-et n’eut-il pas
+et n’eût-il pas
-longtemps encore?.dis !... ;—Ah !
+longtemps encore ? dis !... — Ah !
-jeune fille......Et un
+jeune fille... Et un
-aux prisés avec
+aux prises avec
-PICOUNOC LE MAUDIT,, 71, dignité.
+dignité.
-souriant triste¬ ment et
+souriant tristement et
-elle Je voyait
+elle le voyait
-mère !...., Jamais
+mère !... Jamais
-amer, et, jamais
+amer, et jamais
-se heur¬ taient dans son esprit,’ne troûvant plus l’ap¬ pui des
+se heurtaient dans son esprit, ne trouvant plus l’appui des
-au repos—que ce
+au repos — que ce
-vers h de¬ meure de h! oëmie. La
+vers la demeure de Noémie. La
-sans forme* certaines,
+sans formes certaines,
-On eut dit
+On eût dit
-72 PICOUNOC LE MAUDIT, rayons ’joyeux par
+rayons joyeux par
-réunie au¬ tour de
+réunie autour de
-jaser. \ Picounoc
+jaser. Picounoc
-pourquoi, e\en proie
+pourquoi, et en proie
-Il s’ap-<’ procVa davantage
+Il s’approcha davantage
-bien uu peu.
+bien un peu.
-colla sèn oreille
+colla son oreille
-puis :entendit chuchotter. Il
+puis entendit chuchoter. Il
-femme. \ —Si Picounoc
+femme. — Si Picounoc
-ferait arrêter^ vois-tu.
+ferait arrêter, vois-tu.
-de safourberie, je
+de sa fourberie, je
-condamné !....\, Picounoc
+condamné !... Picounoc
-des en¬
+des entrailles ; un
-PICOUNOC LE MAUDIT. 73 trailles; an éclair
+éclair
-porte, puis* la
+porte, puis la
-pour écouter\t —Je vendrai
+pour écouter... — Je vendrai
-disait Noémie\t Il
+disait Noémie... Il
-et ie bruit
+et le bruit
-qui ve¬ naient, il
+qui venaient, il
-du vergjer voisin : Voyons! se
+du verger voisin : Voyons ! se
-la maitoh. Il
+la maison. Il
-dents effroyable........ —Je serai
+dents effroyable... — Je serai
-! grinca-t-il, et
+! grinça-t-il, et
-74 PICOUNOC LE SfAFDIT. pensait: Je
+pensait : Je
-ça ! De
+ça !... De
-ce désespoir? c’est
+ce désespoir ?... c’est
-l’aurai jamais! Elle
+l’aurai jamais !... Elle
-même ! Elle
+même !... Elle
-mépriser ! brisonsla! en avant! Ah
+mépriser !... brisons-la ! en avant ! Ah
-le grand-trappeur? et
+le grand-trappeur ? et
-la grande-trap· peuse ? Picounoc
+la grande-trappeuse ?... Picounoc
-pas emman¬ cher comme ça! Puisque
+pas emmancher comme ça ! Puisque
-mais la, vengeance
+mais la vengeance
-terrible !\t Il atteia son
+terrible !... Il attela son
-l’église, chez’ un
+l’église, chez un
-une décla¬ ration contre
+une déclaration contre
-les détails Puis
+les détails... Puis
-PICOUNOC LE MAUDIT.\t75 monta
+monta
-mais il\tne\trevint\tpas chez
+mais il ne revint pas chez
-la rivière\tdu\tChêne,\tet alla
+la rivière du Chêne, et alla
-bossu. —A quoi
+bossu. — À quoi
-vexé. —A la
+vexé. — À la
-répondit Picounoc\t —Ce n’est
+répondit Picounoc... — Ce n’est
-le bossu\t —C’est agréable,
+le bossu... — C’est agréable,
-pas chrétien\t —Et de
+pas chrétien... — Et de
-? —D’un homme ! —Ah !
+? — D’un homme ! — Ah !
-femme. —D’une femme
+femme. — D’une femme
-! —Bigre !
+! — Bigre !
-cela. —C’est du Picounoc. en
+cela. — C’est du Picounoc, en
-vaniteux. —Le mariage
+vaniteux. — Le mariage
-par hasard? demanda
+par hasard ? demanda
-76 PTCOtJNOO LE MAUDIT. —Les mariages sont rompus! les...mariages, ehtends-tu ? —J’entends mais
+— Les mariages sont rompus ! les... mariages, entends-tu ? — J’entends mais
-comprends pas\t —Tu vas comprendre.\tDjos, le
+comprends pas... — Tu vas comprendre... Djos, le
-de Ste. Anne, est revenu. —Hein !
+de Sainte-Anne, est revenu. — Hein !
-? ex¬ clama le
+? exclama le
-de terreur...... —Oui, il
+de terreur... — Oui, il
-d’un chas¬ seur du Nord-Ouest....... —Ah !
+d’un chasseur du Nord-Ouest... — Ah !
-? —Oui, c’est lui! mais
+? — Oui, c’est lui !... mais
-toi ? et
+toi ?... et
-du bossu, —C’est vrai
+du bossu. — C’est vrai
-entendu par¬ ler de lui! Ah! il est revenu! Et
+entendu parler de lui !... Ah ! il est revenu !... Et
-péché miséricorde Oui,
+péché miséricorde... Oui,
-! as¬ sieds-toi un
+! assieds-toi un
-causons tranquillement ......en prenant
+causons tranquillement... en prenant
-petit coup\t —Que tu
+petit coup... — Que tu
-PICOUNOC LE MAUDIT. 77 que
+que
-de Yictor !
+de Victor !
-! e’est fini
+! c’est fini
-marieront en¬ semble quand
+marieront ensemble quand
-époux. —Y raiment !
+époux. — Vraiment !
-? —-Ma fille
+? — Ma fille
-de l’assas¬ sin de
+de l’assassin de
-maison. —Mais il
+maison. — Mais il
-semble que\t —J’allais épouser
+semble que... — J’allais épouser
-ma femme? se
+ma femme ?... se
-Picounoc. Oêii, oui mais
+Picounoc. Oui, oui... mais
-différent. —En effet,
+différent. — En effet,
-? —Je compte
+? — Je compte
-Djos. —Kien que
+Djos. — Rien que
-mes ser¬ vices pour
+mes services pour
-? —Peut-être. —Ils te sont acquis\t •—Je ne
+? — Peut-être. — Ils te sont acquis... — Je ne
-ma fille( entendstq?
+ma fille, entends-tu ?
-78 PICOUNOC LE MACDIT. Le
+Le
-son œii faux
+son œil faux
-étincelles. —Ta fille dis-tu
+étincelles. — Ta fille, dis-tu
-jour ?\t —Tu la
+jour ?... — Tu la
-donne !\t —Voilà qui est parlé! et
+donne !... — Voilà qui est parlé ! et
-rende heureuse? que
+rende heureuse ? que
-que je\t —Non! non! c’est
+que je... — Non ! non ! c’est
-un châle .....pour ma
+un châle... pour ma
-vingt ans, te souviens-tu ?\t* —S’il y
+vingt ans,... te souviens-tu ? — S’il y
-! —Tu diras
+! — Tu diras
-vendu !\t —Rien de
+vendu !... — Rien de
-cher beau père; et
+cher beau-père ; et
-!... Allons! tu
+!... Allons ! tu
-ton gendre...... —Ce qui
+ton gendre... — Ce qui
-aura peutêtre une
+aura peut-être une
-un jour\t —Comme tu
+un jour... — Comme tu
-beau père et
+beau père... et
-j’aime â la folie ? \t
+j’aime à la folie ?...
-PICOUNOC LE MAUDIT. 79 —Après le procès\t —Ah! il
+— Après le procès... — Ah ! il
-un procès? fit
+un procès ? fit
-plus sérieusement.\t* —Sans doute,
+plus sérieusement. — Sans doute,
-la justice\t —Bien! bien! je comprends! parfait! compte
+la justice... — Bien ! bien ! je comprends !... parfait ! compte
-et fit—au nom
+et fit — au nom
-la reine—le grand-trappeur
+la reine — le grand-trappeur
-armes aous la
+armes sous la
-sorti vivant, IV
+sorti vivant. IV
-plus remarquables—l’un par
+plus remarquables — l’un par
-80 PICOUNOC LB MAUDIT. —à révéler
+— à révéler
-ami trom¬ peur, et
+ami trompeur, et
-conjugale outra¬ gée. Le
+conjugale outragée. Le
-point se. faire
+point se faire
-PICOUNOC LE MAUDIT. 81 révélera
+révélera
-et, maintenant* c’est
+et, maintenant, c’est
-mort. II y
+mort. Il y
-le coupable, lis vont
+le coupable. Ils vont
-de Eacette, le
+de Racette, le
-le Criminel était, trop
+le criminel était trop
-rire cynique» Alors,
+rire cynique. Alors,
-Dieu ht un
+Dieu fit un
-82 PICOUNOO LE MAUDIT. chef
+chef
-nation. —Vous êtes
+nation. — Vous êtes
-dit-il, Couteanx-jaunes et
+dit-il, Couteaux-jaunes et
-les arènes de
+les armes de
-ne s’éteinc jamais ’ Aimez-vous
+ne s’éteint jamais ! Aimez-vous
-de ’ plaisir,
+de plaisir,
-fort, pen¬ dant quelques
+fort, pendant quelques
-devenus sages, et
+devenus sages et
-ensemble nn chef
+ensemble un chef
-PICOUNOC LE MAUDIT. 83 conduire
+conduire
-repos. —Kisastari n’est
+repos. — Kisastari n’est
-aux in¬ diens réunis
+aux indiens réunis
-chapelle. —Kisastari n’est
+chapelle. — Kisastari n’est
-soudaine. L’es¬ pérance lui
+soudaine. L’espérance lui
-frémissante, l’ceii étincelant. —Je ne
+frémissante, l’œil étincelant. — Je ne
-pour Me soigner
+pour le soigner
-les tracés de
+les traces de
-vivre. —It is
+vivre. — It is
-John. —C’est la
+John. — C’est la
-Baptiste. —Où est-il
+Baptiste. — Où est-il
-reprit Iré ma avec
+reprit Iréma avec
-84 PICOUNOC LE MAUDIT. —Il est
+— Il est
-fort Ohippeway, répondit
+fort Chippeway, répondit
-prêtre. La €rrand-Esprit est
+prêtre. — Le Grand-Esprit est
-Iréma. —Et j’espère que Eisastari reviendra bien¬ tôt, reprit
+Iréma. — Et j’espère que Kisastari reviendra bientôt, reprit
-voix sévèrè, pour
+voix sévère, pour
-le grand-trap¬ peur n’est
+le grand-trappeur n’est
-un assassin\t A cette
+un assassin... À cette
-se fauliler honteusement
+se faufiler honteusement
-chapelle. —Vous n’avez
+chapelle. — Vous n’avez
-de fuir! Je
+de fuir ! Je
-faim. , Le
+faim. Le
-tout an¬ xieux, voulurent
+tout anxieux, voulurent
-Le grand-trap¬ peur leur
+Le grand-trappeur leur
-PICOUNOC LE MAUDIT. 85 sur
+sur
-seulement il· en
+seulement il en
-sorti, grêce à
+sorti, grâce à
-large tissure de la caverne . Un
+large fissure de la caverne... Un
-Dieu. :—La sainte
+Dieu. — La sainte
-et imméritée. ...partez avec con¬ fiance. C’est
+et imméritée... partez avec confiance. C’est
-au mission¬ naire dévoué
+au missionnaire dévoué
-la Tobe noire
+la robe noire
-instructions reli¬ gieuses et
+instructions religieuses et
-et il; s’efforçait
+et il s’efforçait
-86 PICOUNOC LE MAUDIT. leur
+leur
-se re¬ trouver parmi -ceux qu’elle
+se retrouver parmi ceux qu’elle
-trahis, ir¬ ritée de
+trahis, irritée de
-la Provi¬ dence, demeurait
+la Providence, demeurait
-et l’encou¬ rageait dans
+et l’encourageait dans
-qu’elle n’arri¬ verait pas
+qu’elle n’arriverait pas
-si franche¬ ment méchante,
+si franchement méchante,
-dressé lehrs tentes
+dressé leurs tentes
-grande fêté de
+grande fête de
-les guer¬ riers s’assemblèrent
+les guerriers s’assemblèrent
-chef com¬ mun. On
+chef commun. On
-Litchanrés. —Nohs nous
+Litchanrés. — Nous nous
-plusieurs Couteaux-jaunes\t —Vous êtes des lâches! gronda le Hiboublanc. -—Oui, vous
+plusieurs Couteaux-jaunes... — Vous êtes des lâches ! gronda le Hibou-blanc. — Oui, vous
-Naskarina. Nous
+Naskarina. — Nous
-parole, ré¬ pondirent les Coutéaux-jaunes qui
+parole, répondirent les Couteaux-jaunes qui
-PICOUNOC LE MAUDIT. 87. —Que vont
+— Que vont
-le Hiboublanc. —Ils vont
+le Hibou-blanc. — Ils vont
-Naskarina. —Nous gardons
+Naskarina. — Nous gardons
-les Couteaux-]’aunes, d’un
+les Couteaux-jaunes, d’un
-qui com¬ mandait le respect. —Yous vous
+qui commandait le respect. — Vous vous
-le Hi¬ bou-blanc. —Tes menaces
+le Hibou-blanc. — Tes menaces
-effraient point\t —Ce n’était
+effraient point... — Ce n’était
-l’infâme Nas¬ karina. —Qui d’entre
+l’infâme Naskarina. — Qui d’entre
-mérite d’être. nommé
+mérite d’être nommé
-des Couteaux-’ jaunes. —Aucun, cria
+des Couteaux-jaunes. — Aucun, cria
-mains. —Tons !
+mains. — Tous !
-entendre encore tous
+entendre encore... tous
-: —Kisastari !
+: — Kisastari !
-88 PIOOUNOO LE MAUDIT. C’était
+C’était
-jura qu^tvaut le
+jura qu’avant le
-de jalou¬ sie. Elle
+de jalousie. Elle
-fort. —Kisastari! voilà notre chef! crièrent en¬ semble les
+fort. — Kisastari ! voilà notre chef ! crièrent ensemble les
-tribus. /\t—Oui, reprit
+tribus. — Oui, reprit
-encore Votre frère
+encore votre frère
-tentes, par¬ tageons le
+tentes, partageons le
-de de vie
+de vie
-paroles. —Hibou-blanc, va-t-en
+paroles. — Hibou-blanc, va-t-en
-qu’un traî¬ tre !
+qu’un traître !
-renégat Eacette, l’ancien
+renégat Racette, l’ancien
-PICOUNOO LB MAUDIT. 89 tribus,
+tribus,
-missionnaire. —Me voici,
+missionnaire. — Me voici,
-tu m’u¬ nisses à
+tu m’unisses à
-sommes con¬ fessés, tu
+sommes confessés, tu
-séparés. —C’est bien,
+séparés. — C’est bien,
-grâce. —Nous attendrons,
+grâce. — Nous attendrons,
-le fort: Je
+le fort : Je
-de Kisastari Je
+de Kisastari... Je
-au mau¬ vais esprit.
+au mauvais esprit.
-90 PICOUNOC LE MAUDIT. —Père, je
+— Père, je
-devenir meilleure\t —Pauvre enfant
+devenir meilleure... — Pauvre enfant
-pardonner parcequ’il est miséricor¬ dieux. Tu
+pardonner parce qu’il est miséricordieux. Tu
-escarboucles. —Est-ée vrai
+escarboucles. — Est-ce vrai
-! —Oui, mon enfant, sois en sûre.
+! — Oui, mon enfant, sois-en sûre.
-seras aimêè là
+seras aimée là
-voudras l’être Mais
+voudras l’être... Mais
-regrettes sin¬ cèrement. —J’ai fait
+regrettes sincèrement. — J’ai fait
-des péchés \t —Quand même
+des péchés... — Quand même
-PICOUNOC LE MAUDIT.\t91 de
+de
-baptême. —Mais je
+baptême. — Mais je
-confesser sé¬ rieusement ;
+confesser sérieusement ;
-les autres\t Le
+les autres... Le
-parole in¬ attendue\t —Tu ne
+parole inattendue... — Tu ne
-été méchante\t —Non, ce
+été méchante... — Non, ce
-fille. —Eh bien
+fille. — Eh bien
-Jésus t’ai¬ me, lui,
+Jésus t’aime, lui,
-le crime; ton
+le crime ; ton
-tu n’es pas
+tu n’as pas
-et d’etre jalouse.
+et d’être jalouse,
-PICOUNOC LE MAUDIT. pour le perdre
+pour te perdre
-lui, eusuite, dans
+lui, ensuite, dans
-de i’enfer\t Naskarina
+de l’enfer... Naskarina
-le con¬ fesseur qui
+le confesseur qui
-à sangloter.... Le
+à sangloter... Le
-la consci¬ ence; elle
+la conscience ; elle
-: —Mon père,
+: — Mon père,
-qu’ils soient* heureux! Ils
+qu’ils soient heureux !... Ils
-eux !...... Iréma
+eux !... Iréma
-avec transport\t ■—Naskarina, tu
+avec transport... — Naskarina, tu
-la pitié......
+la pitié...
-PICOUNOC LE MAUDIT. 93 —Je t’aime,
+— Je t’aime,
-de vo¬ lupté, et
+de volupté, et
-ses paupières.\t —Naskarina, reprit
+ses paupières... — Naskarina, reprit
-sœur, Car je
+sœur, car je
-ton frère Nous
+ton frère... Nous
-père !\t —Mon frère
+père !... — Mon frère
-s’écria Naska¬ rina haletante, étourdie.\t —Et tout
+s’écria Naskarina haletante, étourdie... — Et tout
-chef. —Oui, je
+chef. — Oui, je
-le difé maintenant puis¬ que notre
+le dire maintenant puisque notre
-est mort .reprit Kisastari, 11 est
+est mort... reprit Kisastari. Il est
-dans lé petit
+dans le petit
-lac Supérieur......Ta mère,
+lac Supérieur... Ta mère,
-ces choses. car
+ces choses... car
-étions fiancés.....· -—Mon frère
+étions fiancés... — Mon frère
-murmurait N askarina, Kisastari
+murmurait Naskarina, Kisastari
-94 PICOUNOO LE MAUDIT. vaient
+vaient
-de l’Assomp¬ tion fut
+de l’Assomption fut
-les indiens réunis
+les Indiens réunis
-VERS l’ÉCHAFAUD. L’arrestation
+VERS L’ÉCHAFAUD. L’arrestation
-et Yictor. Le
+et Victor. Le
-reste de” cette nuit extraor¬ dinaire. Victor
+reste de cette nuit extraordinaire. Victor
-se dé¬ fendre seul
+se défendre seul
-un quart, de
+un quart de
-PlCOUNaO LE MAUDIT. 95 câblé, le
+cablé, le
-L’huissier arüëha Chez lui son. prisonnier
+L’huissier amena chez lui son prisonnier
-les ri* gueurs nécessaires
+les rigueurs nécessaires
-sa profession, Joseph
+sa profession. Joseph
-en s’in¬ formant, avec
+en s’informant, avec
-autrefois. Lès peines dès Uns et
+autrefois. Les peines des uns et
-plus qife sa
+plus que sa
-fut con¬ duit devant
+fut conduit devant
-de cu¬ rieux. Il
+de curieux. Il
-plaisant d’entendré les remar¬ ques que
+plaisant d’entendre les remarques que
-l’accusé. —Ce pauvre
+l’accusé. — Ce pauvre
-pied !\t
+pied !...
-D6 pioouNoo le maudit. —Et à
+— Et à
-ses noces! répondait un autre\t —Si encore
+ses noces ! répondait un autre... — Si encore
-! —Il va
+! — Il va
-première femme...... —Il croyait
+première femme... — Il croyait
-pour toujours\t —Et Letellier,
+pour toujours... — Et Letellier,
-après tout\t —Et qui
+après tout... — Et qui
-d’un meurtrier\t —11 a
+d’un meurtrier... — Il a
-la contenance \t —Oui, depuis vingt ans\t —Tout de
+la contenance... — Oui, depuis vingt ans... — Tout de
-du loup,\t —La Providence,
+du loup... — La Providence,
-la Provi¬ dence !\t —Elle prend
+la Providence !... — Elle prend
-vilain instrument\t —Comment ?
+vilain instrument... — Comment ?
-honnête homme\t —Y ois donc
+honnête homme... — Vois donc
-le meur¬ trier qui
+le meurtrier qui
-la victime......
+la victime...
-PÎCOÜNOC tE MAUDIT. 97 —Silence! fit J’imissier. Le
+— Silence ! fit l’huissier. Le
-mais Piconnoc semblait
+mais Picounoc semblait
-foule. —Qu’avez-vous à
+foule. — Qu’avez-vous à
-M. Letellier. Victor
+M. Letellier ? Victor
-leva. —Je suis
+leva. — Je suis
-père, mon¬ sieur le
+père, monsieur le
-est inno¬ cent. Un
+est innocent. Un
-salle. —Cette déclaration,
+salle. — Cette déclaration,
-savez, observa-le juge
+savez, observa le juge
-preuves. —Vous n’avez
+preuves. — Vous n’avez
-magistrat, sr
+magistrat, si
-98 FIOOUNOO LE MAUDIT. la
+la
-votre devoir,fiious tâcherons
+votre devoir, nous tâcherons
-de démas¬ quer le
+de démasquer le
-table. —Yous maintenez
+table. — Vous maintenez
-? de¬ manda le
+? demanda le
-paix. —Oui. —Infâme !
+paix. — Oui. — Infâme !
-grand-trappeur. —Il faut,
+grand-trappeur. — Il faut,
-à l’ac¬ cusé, que
+à l’accusé, que
-en atten¬ dant le
+en attendant le
-votre psocès aura
+votre procès aura
-briller Votre innocence. —Cela ne
+briller votre innocence. — Cela ne
-PICOUNOC LE MAUDIT. 99 —Non, répondit
+— Non, répondit
-coupable, ilne se
+coupable, il ne se
-sauvé. —C’est clair
+sauvé. — C’est clair
-jour. I —11 croyait
+jour. — Il croyait
-le reconnaî¬ trait plus\t —On bien
+le reconnaîtrait plus... — Ou bien
-pas l’affaire\t Picounoc
+pas l’affaire... Picounoc
-retourna con¬ fiant dans sa! bonne
+retourna confiant dans sa bonne
-procès. Yictor alla
+procès. Victor alla
-prévue. —Maintenant, dit-il,
+prévue. — Maintenant, dit-il,
-sauver. Yous aurez
+sauver. Vous aurez
-j’aurai besoin, de con¬ naître bien des choses\t Mais,
+j’aurai besoin de connaître bien des choses... Mais,
-100 PIOOUNOO LE MAUDIT. douce
+douce
-: —Ne viendra-t-il plus ?...... croit-il doue que
+: — Ne viendra-t-il plus ?... croit-il donc que
-a flétri’ son
+a flétri son
-et pur? Ah! notre
+et pur ?... Ah !... notre
-l’aimerai toujours Et,
+l’aimerai toujours... Et,
-: —Ton père
+: — Ton père
-craintif. —Non, répondit
+craintif. — Non, répondit
-Chêne. —Tant mieux
+Chêne. — Tant mieux
-ensemble. —Hélas !
+ensemble. — Hélas !
-désormais !\t Il
+désormais !... Il
-amie. —Quel malheur
+amie. — Quel malheur
-! commença-t-il et
+! commença-t-il... et
-PICOUNOC LE MAUDIT? 101 —Nous étions
+— Nous étions
-murmura Marguerite,\t* —Qu’avons-nous fait
+murmura Marguerite. — Qu’avons-nous fait
-ce châti¬ ment ?\t —11 est
+ce châtiment ?... — Il est
-parents !\t —Oui, ma
+parents !... — Oui, ma
-vrai ! et
+vrai !... et
-coupables —Oh! ils
+coupables !... — Oh ! ils
-jeune fille\t —Mais les liôns qui
+jeune fille... — Mais les liens qui
-parents ét les
+parents et les
-les hommes, —
+les hommes. —
-pardonne, Victor,#pur’ quoi les
+pardonne, Victor, pourquoi les
-? —Tu es
+? — Tu es
-de toi\t La
+de toi... La
-peu d’étonnement\t
+peu d’étonnement...
-•PIOOUNOO LE MAUDIT. —Que veux-tu dire, Yictor? demanda-t-eile avec douceur. —Je veux
+— Que veux-tu dire, Victor ? demanda-t-elle avec douceur. — Je veux
-t’aimerais en¬ core parce
+t’aimerais encore... parce
-sais vertueuse\t —Et mon
+sais vertueuse... — Et mon
-homme irréprochable.. —Marguerite, préparons-nous
+homme irréprochable. — Marguerite, préparons-nous
-douloureuses surprises...... —N’en avons-nous
+douloureuses surprises... — N’en avons-nous
-? —Moi, oui :\tmais,\ttoi...... ? —Mon Dieu! quel
+? — Moi, oui... mais, toi... ? — Mon Dieu ! quel
-prophétique. —Je ne
+prophétique. — Je ne
-la douleur et,
+la douleur... et,
-la honte,.... ■La jeune
+la honte... La jeune
-Une ex¬ pression de
+Une expression de
-ses yeux:\t\t Yifctor ! Yictor !
+ses yeux... — Victor ! Victor !
-tomber toimême 1 Si
+tomber toi-même ?... Si
-que toi Yictor, jê t’aime
+que toi... Victor, je t’aime
-compagne inséparable..». Mais
+compagne inséparable... Mais
-PICOUNOC LE MAUDIT. 103 geance mettre
+mettre
-père, Yictor, Victor
+père, Victor, Victor
-de \t Et,
+de voir... Et,
-elle re¬ tomba sur
+elle retomba sur
-avec ad¬ miration. —Marguerite, dit-il,
+avec admiration. — Marguerite, dit-il,
-? —Pour le sauver, non! répondit
+? — Pour le sauver, non ! répondit
-larmes. —Et si,
+larmes. — Et si,
-j’arrive né¬ cessairement à
+j’arrive nécessairement à
-? con¬ tinua le jeune avocat—et si
+? continua le jeune avocat ; — et si
-? —Ah ! c’estaffreux, Victor,
+? — Ah ! c’est affreux, Victor,
-? —Je t’aime oui! mais
+? — Je t’aime... oui ! mais
-mien ! et qu’il\t —Mais, ton
+mien !... et qu’il... — Mais, ton
-à toi ah
+à toi... ah
-dire cela ne
+dire cela... ne
-104 PICOUNOO LE MAUDIT, Tu
+Tu
-sera sa¬ tisfaite. —Marguerite, je
+sera satisfaite. — Marguerite, je
-mon hon¬ neur et
+mon honneur et
-penses. —Oh !
+penses. — Oh !
-dévoué. —Attendons, Marguerite,
+dévoué. — Attendons, Marguerite,
-aidant, cé mystère
+aidant, ce mystère
-et d’ini¬ quité sera
+et d’iniquité sera
-la quié¬ tude; mais pardonne-moi quoiqu’il
+la quiétude ; mais pardonne-moi... quoiqu’il
-toujours. —Mais pourquoi
+toujours. — Mais pourquoi
-punir. —Pourquoi ?
+punir. — Pourquoi ?
-rend aveu¬ gle et
+rend aveugle et
-bien dàn-
+bien dan-
-PICOUNOC. LE MAUDIT. 105 gereuse
+gereuse
-avant hier Cet
+avant hier... Cet
-à l’échafaud\t Et
+à l’échafaud... Et
-demeura quelques^ temps
+demeura quelques temps
-profond. —Mon père
+profond. — Mon père
-mon Dieu? exclama
+mon Dieu ? exclama
-de trou¬ ver une
+de trouver une
-son père.\t Mais
+son père... Mais
-venir rem¬ placer, auprès
+venir remplacer, auprès
-LIBERTÉ. . Picounoc
+LIBERTÉ. Picounoc
-et le
+et
-106 PICOÜNCO LE MAUDIT. pont,
+le pont,
-Letellier. —Tu as
+Letellier. — Tu as
-procès ronde¬ ment, et
+procès rondement, et
-misérable. —Ta déclaration est. formelle ? —Oui, sans
+misérable. — Ta déclaration est formelle ? — Oui, sans
-mon té¬ moignage. —Je comprends! je
+mon témoignage. — Je comprends ! je
-à Letellier ......ou qui
+à Letellier... ou qui
-la défunte\t —Précisément c’est cela!...... Le
+la défunte... — Précisément... c’est cela !... Le
-de réfléchir..... —La chose est possible....assez facile même ...Tu peux essayer\t —Mais où
+de réfléchir... — La chose est possible... assez facile même... Tu peux essayer... — Mais où
-? —Cela demande
+? — Cela demande
-le "bossu.
+le bossu.
-PICOUNOC UK MAUDIT. 107 —Tu ne
+— Tu ne
-personne, toi? demanda picounoc.\t’ —Je t’avoue
+personne, toi ? demanda Picounoc. — Je t’avoue
-me per¬ mettent guère.,\t —Je n’ai
+me permettent guère... — Je n’ai
-reprit vive¬ ment Picounoc
+reprit vivement Picounoc
-pourrait que\t —Ecoute !
+pourrait que... — Écoute !
-mon beau père, eh
+mon beau-père, eh
-trouverai peutêtre ces
+trouverai peut-être ces
-quelques piastres...bah !
+quelques piastres... bah !
-trente. —Bien que
+trente. — Rien que
-hommes. —Ce n’est
+hommes. — Ce n’est
-bossu, l’ar¬ gent, c’est
+bossu, l’argent, c’est
-quelque chose > —Tu vas
+quelque chose... — Tu vas
-mon gendre et\t —Quand ? —Après le procès\t —Après le
+mon gendre... et... — Quand ? — Après le procès... — Après le
-? —Et si
+? — Et si
-défaut ?\t
+défaut ?...
-Ï08 PIOOUNOO lb maudit. —Je te
+— Je te
-cynique bossu\t —Marguerite ne
+cynique bossu... — Marguerite ne
-Picounoc. —C’est ton affaire. —Ecoute! si
+Picounoc. — C’est ton affaire. — Écoute ! si
-vois. —Soit! Je
+vois. — Soit ! Je
-procès. —Oui, j’y
+procès. — Oui, j’y
-pont. —Que fais-tu làv toi
+pont. — Que fais-tu là, toi
-demanda-t-il tout-àcoup à
+demanda-t-il tout-à-coup à
-de plan¬ che, vis-à-vis
+de planche, vis-à-vis
-un tressaillementdepeur: si
+un tressaillement de peur : si
-avait entendu! pensa-til Mais là femme
+avait entendu ! pensa-t-il... Mais la femme
-folle. —Elle est
+folle. — Elle est
-cette gueuse-là! mur1 mura le bossu Puis il répéta: que
+cette gueuse-là ! murmura le bossu... Puis il répéta : que
-riCOÜNOC LE MAUDIT. 109 —J’eniile des
+— J’enfile des
-pour un faire
+pour en faire
-marier etfce sera
+marier et ce sera
-noces. —Avec qui
+noces. — Avec qui
-? --Avec un
+? — Avec un
-! —Tu té trompes,
+! — Tu te trompes,
-bossu. —Avec toi
+bossu. — Avec toi
-a meil¬ leur goût que cela\t —.Crois-tu qu’elle
+a meilleur goût que cela... — Crois-tu qu’elle
-Picounoc. —Tiens !
+Picounoc. — Tiens !
-rassemble !..... Picounoc
+rassemble !... Picounoc
-l’entendre. —Que veux-tu
+l’entendre. — Que veux-tu
-reprit-il. —La folle
+reprit-il. — La folle
-et s’éloi- / gnant en
+et s’éloignant en
-Picounoc pres¬ que irrité,
+Picounoc presque irrité,
-! —Si elle
+! — Si elle
-bossu. —Dn ne
+bossu. — On ne
-dit Picou¬ noc mais,
+dit Picounoc... mais,
-que jamais! Et
+que jamais ! Et
-sans
+sans rien
-110 PiCOONOO LE MAUDIT. rie» dire
+dire
-plus. Jusque là, et
+plus. Jusque-là, et
-devenait Gene¬ viève à
+devenait Geneviève à
-assez long¬ temps chaque fois. Hais l’on
+assez longtemps chaque fois. Mais l’on
-ils l’au¬ raient vue
+ils l’auraient vue
-Château Eicher qui
+Château Richer qui
-petite Marie-Louise; et
+petite Marie-Louise ; et
-le bon¬ heur avaient
+le bonheur avaient
-et répaTé le
+et réparé le
-avait faili la
+avait fait la
-pendant eette nuit
+pendant cette nuit
-n’ont pas,oubliée les
+n’ont pas oubliée les
-de Sainte Arme. Geneviève,
+de Sainte-Anne. Geneviève,
-du Château-Kicher, et, ravie, an¬ nonçait à
+du Château Richer, et, ravie, annonçait à
-connaissances l’état, désormais satisfaisant’de ses
+connaissances l’état désormais satisfaisant de ses
-dormait UH de
+dormait un de
-monde, hélas!
+monde, hélas !
-PICOUNOC LE MAUDIT. 111 coupe
+coupe
-ses paroles^mystérieuses, le
+ses paroles mystérieuses, le
-de ferblanc et
+de {{sic2|ferblanc}} et
-remit l’en^ fant dans
+remit l’enfant dans
-pauvre G-eneviève qui
+pauvre Geneviève qui
-atroce f[ui l’auront
+atroce qui l’auront
-nouveau. Yictor dit
+nouveau. Victor dit
-et s7embarqua pour Québec. IL n’avait
+et s’embarqua pour Québec. Il n’avait
-112 PICOUNOO LE MAUDIT. noble
+noble
-amour ; sauver
+amour : sauver
-dans là cellule du grandtrappeur. Le
+dans la cellule du grand-trappeur. Le
-sourit triste¬ ment en
+sourit tristement en
-fils. :—Mon père, dit Yictor, ma
+fils. — Mon père, dit Victor, ma
-m’a pro¬ mis d’être
+m’a promis d’être
-avant d’entreprendrd*une tâche difficile, vou¬ lez-vous réciter
+avant d’entreprendre une tâche difficile, voulez-vous réciter
-Le prisonner, ému
+Le prisonnier, ému
-tomba là gènoux auprès
+tomba à genoux auprès
-sur Une humble
+sur une humble
-divine. —Et maintenant, dit Yictor, racontez-moi
+divine. — Et maintenant, dit Victor, racontez-moi
-mère. —Mon enfant,
+mère. — Mon enfant,
-Je n’ai!i point
+Je n’ai point
-je né le
+je ne le
-piocAjnoc le MACDIT.\t113 j’ai
+j’ai
-c’était ia mienne\t —Eh bien
+c’était la mienne... — Eh bien
-doute. —Quelle heure était-il alors? demandaVictor. —Neuf heures
+doute. — Quelle heure était-il alors ? demanda Victor. — Neuf heures
-crois. —Il faisait
+crois. — Il faisait
-? —Le 24
+? — Le 24
-du soif, oui
+du soir, oui
-connaître. —Comment avez-vous
+connaître. — Comment avez-vous
-? —Picounoc a
+? — Picounoc a
-femme n*en avait,
+femme n’en avait,
-bien sûr...... —Mais ce
+bien sûr... — Mais ce
-était-il réellëment celui
+était-il réellement celui
-? —Je n’en sais rien ta
+? — Je n’en sais rien... ta
-moi éclaircir, ce point. —De qui
+moi éclaircir ce point. — De qui
-114 PICOÜNOO LE MAUDIT. —l/un marchand
+— D’un marchand
-un bossu\t —Un bossu? un bossu ? mais c’est mon¬ sieur Chèvrefils,
+un bossu... — Un bossu ? un bossu ?... mais c’est monsieur Chèvrefils,
-de Saint-Pierre\t —·’Vraiment ?
+de Saint-Pierre... — Vraiment ?
-pas reconnu\t —Eui non
+pas reconnu... — Lui non
-sorte. —Et pourquoi ? —Mais c’est
+sorte. — Et pourquoi ? — Mais c’est
-anciens amis...... —Je l’ai
+anciens amis... — Je l’ai
-ce châle...... —C’est, singulier
+ce châle... — C’est, singulier
-vos connaissânces ou
+vos connaissances ou
-? —Non, jamais, .jamais!. —Jamais ?.\tEh bien
+? — Non, jamais... jamais ! — Jamais ?... Eh bien
-Chèvrefils m’à dit
+Chèvrefils m’a dit
-avait intime¬ ment connu
+avait intimement connu
-jour. —Où cela ? —Chez Picounoc. —Non, où
+jour. — Où cela ? — Chez Picounoc. — Non, où
-amis ?\t —Il ne
+amis ?... — Il ne
-pas dit......
+pas dit...
-PICOUNOC LE MAUDIT. 115 —11 s’est trompé. —Vous dites,
+— Il s’est trompé. — Vous dites,
-ma mère? —Absolument pareil\t —C’est ce
+ma mère ? — Absolument pareil... — C’est ce
-donc com¬ plice ?
+donc complice ?
-amis ?\t —Je l’ignore,..Les seuls
+amis ?... — Je l’ignore... Les seuls
-de chantier...... —Et vos
+de chantier... — Et vos
-? —Le vieux
+? — Le vieux
-; Kacette est
+; Racette est
-; Ferron...... l’un
+; Ferron... l’un
-petit voisin......... Ferron,
+petit voisin... Ferron,
-avec Recette mais
+avec Racette... mais
-de cela......Les autres
+de cela... Les autres
-PICOUNOC LE MAUDIT. —Il faudra
+— Il faudra
-de cela\t —Yous m’avez
+de cela... — Vous m’avez
-l’heure, mou père,
+l’heure, mon père,
-? —S’il en
+? — S’il en
-pas allumé.\t —N’a-t-il pas dit En
+pas allumé... — N’a-t-il pas dit... En
-dire ensuite Mais,
+dire ensuite... Mais,
-pas irréprochable ou
+pas irréprochable... ou
-sans quel¬ que singularité\t —Oui, oui,
+sans quelque singularité... — Oui, oui,
-peu refroidi\t —1/ex-éiève t...je l’ai
+peu refroidi... — L’ex-élève... je l’ai
-? —A Lotbinière,
+? — À Lotbinière,
-connu inti¬ mement dans
+connu intimement dans
-c’était différent..... A Québec,
+c’était différent... À Québec,
-PieouNoe le maudit.\tli’7 parmi
+parmi
-mère Labourique \t.\tx —Dans la
+mère Labourique... — Dans la
-? —Oui !
+? — Oui !
-de Proie\t —Je connais
+de Proie... — Je connais
-vieille boutique...On ira,
+vieille boutique... On ira,
-ira !\t Le
+ira !... Le
-se sé¬ parèrent. VII
+se séparèrent. VII
-du jar¬ din. Pourtant,
+du jardin. Pourtant,
-à def iner pour¬
+à deviner pour-
-118 PICOUNOC LE MAUDIT. quoi
+quoi
-son in¬ nocence. Pendant
+son innocence. Pendant
-: —Tu es
+: — Tu es
-? —Mon père,
+? — Mon père,
-cette sagesse si
+cette sagesse... si
-de là sagesse. —Tous rapports
+de la sagesse. — Tous rapports
-cesser. —C’est l’arrivée
+cesser. — C’est l’arrivée
-! —La miséricorde,
+! — La miséricorde,
-besoin ?\t Picounoc
+besoin ?... Picounoc
-œil scru¬ tateur. —As-tu vu Victor? dit-il. —Oui, mon père,,,.,.
+œil scrutateur. — As-tu vu Victor ? dit-il. — Oui, mon père...
-FIOOÜNOO LE MAUDIT, 1Ï91 —Depuis que
+— Depuis que
-? —Oui, mon père\t —Et que
+? — Oui, mon père... — Et que
-dit ?\t —Il m’a dit: Quoiqu’il
+dit ?... — Il m’a dit : Quoiqu’il
-t’aimerai toujours car,
+t’aimerai toujours... car,
-l’âme Serrée par l’émotion—car, dit-il,
+l’âme serrée par l’émotion — car, dit-il,
-leurs pères\t Picounoc
+leurs pères... Picounoc
-: —Et que compte-il faire
+: — Et que compte-t-il faire
-demanda-t-il. —Sauver son
+demanda-t-il. — Sauver son
-répondit Marguerite"..... —Et comment
+répondit Marguerite... — Et comment
-? —Je n’en
+? — Je n’en
-rien. —Je le crois bien, que tu n’eu sais
+rien. — Je le crois bien que tu n’en sais
-le savoir.......car cet homiqe qui
+le savoir,... car cet homme qui
-pas étrë sauvé
+pas être sauvé
-en dis¬ paraissant après son cfime, pour
+en disparaissant après son crime ; pour
-tout oublié·! ’ Marguerite pencha : la· tête
+tout oublié. Marguerite pencha la tête
-120\tPICOUNOC LE MAUDIT. —J’ai promis
+— J’ai promis
-jours. —Moi me
+jours. — Moi me
-fierté. —Oui, je
+fierté. — Oui, je
-l’exige. —Et avec
+l’exige. — Et avec
-comme cela? —Avec Monsieur Chèvrefils, —Encore lui
+comme cela ? — Avec Monsieur Chèvrefils, — Encore lui
-lui !\t —Oui, lui! et
+lui !... — Oui, lui ! et
-décidé. —Et quel
+décidé. — Et quel
-resta muet . Marguerite
+resta muet... Marguerite
-cause. —Je ne
+cause. — Je ne
-amitié paternelle\t Marguerite
+amitié paternelle... Marguerite
-jeter en¬ core à
+jeter encore à
-PICOUNOC LE MAUDIT. 121 avait
+avait
-les me¬ naces. —Mon père,
+les menaces. — Mon père,
-suis souf¬ frante. Et
+suis souffrante. Et
-compassion. —Pauvre enfant
+compassion. — Pauvre enfant
-race mau¬ dite Il
+race maudite... Il
-ta destinée « Et
+ta destinée... Et
-l’échafaud !\t Yictor revint
+l’échafaud !... Victor revint
-où il^ tendait.
+où il tendait.
-ne re¬ cueillit pas
+ne recueillit pas
-rien. Vie-
+rien. Vic-
-m PICOUNOC LE MAUDIT. tor
+tor
-profonds décourage¬ ments, et
+profonds découragements, et
-force pas¬ sive de
+force passive de
-avait dé¬ claré qu’ii épousait
+avait déclaré qu’il épousait
-qui pré¬ vaut ici. SouventVictor visitaitson père
+qui prévaut ici. Souvent Victor visitait son père
-sous les, verrous,
+sous les verrous,
-ses recherches: et
+ses recherches et
-le pri¬ sonnier ne. faiblissait
+le prisonnier ne faiblissait
-éternelle, if frémissait
+éternelle, il frémissait
-humide ·, c’est
+humide : c’est
-enfant. Ah1 Ion peut
+enfant. Ah ! l’on peut
-le malheur, qui
+le malheur qui
-mais ja¬ mais contre
+mais jamais contre
-PICOUNOC LE MAUDIT. 123 11 est
+Il est
-sommeil des\t endurcis. —Et comme
+sommeil des... endurcis. — Et comme
-mon mari? demande
+mon mari ? demande
-buveurs. —Comme je
+buveurs. — Comme je
-verre. —Nous avons
+verre. — Nous avons
-vieillard. —Et la
+vieillard. — Et la
-Labourique. —Toujours à
+Labourique. — Toujours à
-répond Robert...... —
+répond Robert... —
-? —Ils mangent et boivent \t —Et pour
+? — Ils mangent et boivent... — Et pour
-? —Us volent\t —Mais ils
+? — Ils volent... — Mais ils
-ajouta Chariot.
+ajouta Charlot.
-124; PICOUNOC LE MAUDIT. —Et ils
+— Et ils
-des af¬ faires, dit Robert. —Même que
+des affaires, dit Robert. — Même que
-une terré et
+une terre et
-fromage. —Mon Dieu
+fromage. — Mon Dieu
-Louise. —Cela se comprend. —Et Asselin
+Louise. — Cela se comprend. — Et Asselin
-Louise. —Pauvre comme deux J obs. —Ce que
+Louise. — Pauvre comme deux Jobs. — Ce que
-! —Oui, ce
+! — Oui, ce
-vraie comé¬ dienne vient
+vraie comédienne, vient
-l’absolution accordée .....Bref pendant
+l’absolution accordée... Bref pendant
-descend silencieu¬ sement de Ja couche
+descend silencieusement de la couche
-PICOÜNOO LE MATJDIT. 125 champs.
+champs.
-propriétaire. —Nous avons
+propriétaire. — Nous avons
-légère va¬ riante, dit Chariot. Nous
+légère variante, dit Charlot. Nous
-les victimes\t La
+les victimes... La
-et Chariot firent
+et Charlot firent
-arrière. —Ne vous
+arrière. — Ne vous
-pas, Messieurs, dit
+pas, messieurs, dit
-petit. :—Faites-moi donc
+petit. — Faites-moi donc
-bossu. —Merci, nousvenons de prendre, ditChariot, en
+bossu. — Merci, nous venons de prendre, dit Charlot, en
-toujours. —Yenez donc! sans façon je
+toujours. — Venez donc ! sans façon... je
-m P1C0ÜN0C tiE MAUMT. et,
+et,
-compagnons. —Il me
+compagnons. — Il me
-dit-il. —C’est possible, répondit Chariot, mais
+dit-il. — C’est possible, répondit Charlot, mais
-moi. —Jamais! ht le
+moi. — Jamais ! fit le
-répondit Chariot, je
+répondit Charlot, je
-pas souvenir\t —Yous avez
+pas souvenir... — Vous avez
-depuis, reprit, d’un
+depuis, reprit d’un
-plus heu¬ reux que
+plus heureux que
-des v mortels,
+des mortels,
-avez ra¬ jeunis au
+avez rajeunis au
-de vieillir\t Les
+de vieillir... Les
-avec in¬ quiétude C’est
+avec inquiétude... C’est
-jetèrent Un coup
+jetèrent un coup
-la porte, pour s’as¬ surer que
+la porte pour s’assurer que
-aplomb. —Si nous
+aplomb. — Si nous
-reprit Chariot, vous
+reprit Charlot, vous
-car, loi de gen¬ tilhomme, nous
+car, foi de gentilhomme, nous
-pas de vous
+pas vous
-PICOUNOC LE MAUDIT. 127 Le
+Le
-ne ré¬ pliqua rien,
+ne répliqua rien,
-que Pamela av^it parlé Chariot crut avoir blessé,la suscep¬ tibilité du
+que Paméla avait parlé... Charlot crut avoir blessé la susceptibilité du
-excuses. Allons! pensa
+excuses. Allons ! pensa
-rien dit Et
+rien dit... Et
-assurance. —Je vous
+assurance. — Je vous
-m’avez propre ment dévalisé,
+m’avez proprement dévalisé,
-Robert Picouille,. Chariot Grismouéhe, vous
+Robert Picouille, Charlot Grismouche, vous
-pouvoir l’atteindre......Vous voyez
+pouvoir l’atteindre... Vous voyez
-d’oreille in¬ discrète ici,
+d’oreille indiscrète ici,
-? —Personne autre
+? — Personne autre
-la Louise\t —Et la
+la Louise... — Et la
-bossu. —Oui, et guand même
+bossu. — Oui, et quand même
-128 PICOtJHQO IiK MAUDIT, ’ ~0h !
+— Oh !
-la connais; aussi
+la connais ; aussi
-bossu. Fuis s’adressant
+bossu. Puis s’adressant
-voleurs. —Bien !
+voleurs. — Bien !
-? —riions croyons
+? — Nous croyons
-M. Chèvrefils\t —Oui, mais
+M. Chèvrefils... — Oui, mais
-nom encore...... Les
+nom encore... Les
-pour s’in¬ terroger. —11 n’est
+pour s’interroger. — Il n’est
-dire au¬ jourd’hui, répondit Chariot. —Nous nous
+dire aujourd’hui, répondit Charlot. — Nous nous
-ajouta Uobert. Le
+ajouta Robert. Le
-: —Eh bien
+: — Eh bien
-j’ai be¬ soin de vous. —Fort bien,
+j’ai besoin de vous. — Fort bien,
-escrocs. —Yous avez
+escrocs. — Vous avez
-à rire......
+à rire...
-PICOUNOC LE MAUDIT. 129 —Vous savez
+— Vous savez
-de Picou¬ noc son voisin ?\t —Connu! connu! dirent les vieillards...et ensuite
+de Picounoc son voisin ?... — Connu ! connu ! dirent les vieillards... et ensuite
-grange. —Pas du
+grange. — Pas du
-en cen¬ dres, mais
+en cendres, mais
-vingt ans\t —Ah! ..et comment?\t —En allant
+vingt ans... — Ah !... et comment ?... — En allant
-du nord\t —Tiens !
+du nord... — Tiens !
-récit. —Et il
+récit. — Et il
-il y* a
+il y a
-fait trappeur\t —Mais, Batiscan
+fait trappeur... — Mais, Batiscan
-s’écria Chariot. —Impayablel ajouta Robert. —Je ne
+s’écria Charlot. — Impayable ! ajouta Robert. — Je ne
-m’a ren¬ dus autrefois, dit Chariot. —J’ai bonne
+m’a rendus autrefois, dit Charlot. — J’ai bonne
-Robert. —Et vous, monsieur Ohèvrefils, avez-vous
+Robert. — Et vous, monsieur Chèvrefils, avez-vous
-130 PICOUNOC LB MAUDIT. la
+la
-demanda Chariot. —Vous ne
+demanda Charlot. — Vous ne
-Robert... —Vous êtes
+Robert... — Vous êtes
-moment. —Parlez, vos
+moment. — Parlez, vos
-écoutent. —Voici ce
+écoutent. — Voici ce
-va pro¬ duire est
+va produire est
-nulle pré¬ caution n’est
+nulle précaution n’est
-le fait\t —Je comprends, dit Chariot C’est
+le fait... — Je comprends, dit Charlot... C’est
-son chemin ......vers le pénitencier. —Il n’y
+son chemin... vers le pénitencier. — Il n’y
-bossu. —Au contraire, répondit Robert le parjure...\t —Vous vous
+bossu. — Au contraire, répondit Robert... le parjure... — Vous vous
-avec l’assassin—rien de
+avec l’assassin — rien de
-peur d’arriv.er ! Ce
+peur d’arriver !... Ce
-PIOOUNOO LE MAUDIT. 13 commis
+commis
-été oublié...Si j’étais reconnu ! .’arrêté !
+été oublié... Si j’étais reconnu !... arrêté !
-ou quel¬ que chose
+ou quelque chose
-Vous né courez
+Vous ne courez
-la victoire\t —Nous y
+la victoire... — Nous y
-répondit Chariot. Com¬ bien cela
+répondit Charlot. Combien cela
-? —Je vous donne quittance......Est-ce assez généreux? —Oh! oui,
+? — Je vous donne quittance... Est-ce assez généreux ? — Oh ! oui,
-pas tant........ mais\t —Quoi? —C’est déjà fondu joliment...et voici
+pas tant... mais... — Quoi ? — C’est déjà fondu joliment... et voici
-qui approche . —Vous êtës impitoyables. —Bah! vous
+qui approche... — Vous êtes impitoyables. — Bah ! vous
-monsieur Chèvreiils,..... .et puis le Pèlerin.... .quelle sétisfàétion pour vous’.......comme celâ sê préseüte bieü ! —Vous comprenez
+monsieur Chèvrefils,... et puis le Pèlerin... quelle satisfaction pour vous !... comme cela se présente bien ! — Vous comprenez
-mon affaire.\t —Quel dévouement
+mon affaire... — Quel dévouement
-fit Chariot avec
+fit Charlot avec
-132 PICOUNOC LE MAUDIT. ’—Y oyons! vous
+— Voyons ! vous
-? —Qu’en dis-tu, Chariot ? —Qu’en penses-tu,
+? — Qu’en dis-tu, Charlot ? — Qu’en penses-tu,
-? —Va! pour
+? — Va ! pour
-piastres chacun; mais
+piastres chacun ; mais
-le service dit Robert\t —Et quand
+le service... dit Robert... — Et quand
-? —Le vingt-sept
+? — Le vingt-sept
-bossu. —Nous serons
+bossu. — Nous serons
-les “ subpœnas ” à
+les « subpœnas » à
-du Bœufgras, près de Bonsecours; Robert
+du Bœuf-gras, près de Bonsecours : Robert
-et Chariot G-rismouche, bourgeois\t Le
+et Charlot Grismouche, bourgeois... Le
-Gagnon. —Il faut
+Gagnon. — Il faut
-petit ser-’ vice, lui
+petit service, lui
-son père\t —Ses moyens
+son père... — Ses moyens
-PICOUNOC LE MAUDIT.\t133 —Oui, ce
+— Oui, ce
-nous em¬ pêcher de prouver Quand
+nous empêcher de prouver... Quand
-dis nous...ce n’est
+dis nous... ce n’est
-mon affaire\t —Alors, pour
+mon affaire... — Alors, pour
-moi. " VIII
+moi. VIII
-vieux men¬ diant, arrivé
+vieux mendiant, arrivé
-la con¬ cession St.
+la concession St.
-sa poi¬ trine. Les
+sa poitrine. Les
-une longue” pratique
+une longue pratique
-134 PIOOÜMOC LE MAUDIT. rendus
+rendus
-avenir sombre Oe mendiant,
+avenir sombre... Ce mendiant,
-son dos rien
+son dos... rien
-de souve¬ nirs pénibles
+de souvenirs pénibles
-de repentance Et
+de repentance... Et
-de par¬ courir, le
+de parcourir, le
-le re¬ gard fixé
+le regard fixé
-jouaient , aux
+jouaient aux
-l’affecta profondé¬ ment. Quand
+l’affecta profondément. Quand
-figure étrange ils
+figure étrange, ils
-déserte. 11 enten¬ dit chanter
+déserte. Il entendit chanter
-PICOUNOC LE MAUDIT. 135 bras,
+bras,
-son convenir remonta
+son souvenir remonta
-jours perdus et
+jours perdus... et
-pensée fati¬ gante. Il
+pensée fatigante. Il
-tremblaient. .Tout à
+tremblaient. Tout à
-Un serre¬ ment de
+Un serrement de
-le men¬ diant. —C’est là! pensa-t-il c’est
+le mendiant. — C’est là ! pensa-t-il... c’est
-qu’ils de¬ meurent !
+qu’ils demeurent !
-! vâis-je donc
+! vais-je donc
-heureux encore eux
+heureux encore... eux
-souffrir ! S’ils al¬ laient me
+souffrir !... S’ils allaient me
-rendu méconnais¬ sable .11 se
+rendu méconnaissable... Il se
-la mai¬ son et
+la maison et
-13’6 PICOUNOC LE MAUDIT. pensa-t-il,
+pensa-t-il,
-misérables au¬ raient continué
+misérables auraient continué
-Et, tra¬ versant le
+Et, traversant le
-cèdre, lès yeux
+cèdre, les yeux
-: —Etes-vous malade,
+: — Êtes-vous malade,
-demande. —Oh !
+demande. — Oh !
-le vieillard\t —Venez, entrez
+le vieillard... — Venez, entrez
-vous encore Les
+vous encore... Les
-se doi¬ vent entre
+se doivent entre
-pitié. —Mère, dit
+pitié. — Mère, dit
-PICOUNOC LE MAUDIT. 137 de
+de
-hôtes. —Je n’ai
+hôtes. — Je n’ai
-de lit,’répondit-il—et sa
+de lit, répondit-il — et sa
-émotion —je dormirai
+émotion — je dormirai
-permettez. —Nous avons
+permettez. — Nous avons
-au gre¬ nier, reprit
+au grenier, reprit
-nous vous’ l’of¬ frons avec
+nous vous l’offrons avec
-donner. —Et vous
+donner. — Et vous
-femme. —J’accepterai un
+femme. — J’accepterai un
-madame. —Du pain,
+madame. — Du pain,
-de mourir» dit
+de mourir, dit
-ces bpmbles aliments qu’elle annonçait—Approchez-vous, dit-ëlle au mendiant... —Vous êtes
+ces humbles aliments qu’elle annonçait. — Approchez-vous, dit-elle au mendiant... — Vous êtes
-souffrir. —Comment !
+souffrir. — Comment !
-chrétiennes ! Mais
+chrétiennes !... Mais
-138 PICOUNOC) LE MAUDIT. Dieu! reprit-elle,
+Dieu !... reprit-elle,
-douleur étran¬ ge, et
+douleur étrange, et
-: —Aujourd’hui même,
+: — Aujourd’hui même,
-dans Une maison
+dans une maison
-en deçà des
+en deça des
-du Chêne: j’avais
+du Chêne : j’avais
-elle entr’ouve une
+elle entrouvre une
-et de¬ mande à
+et demande à
-secourir. —C’est un vieillard rjui demande
+secourir. — C’est un vieillard qui demande
-dit-elle. —La "charité !
+dit-elle. — La charité !
-la charité! si
+la charité ! si
-le man¬ che à
+le manche à
-qui trament les
+qui traînent les
-nos pro¬ pres dépenses
+nos propres dépenses
-confiance !\t Je\tn’ai\tjamais vu
+confiance !... Je n’ai jamais vu
-celle-ci pour, les quéteux,Il y
+celle-ci pour les quêteux !... Il y
-I>I(ÿ)ÜNOC LB MAUDIT. 139 sommes
+sommes
-fait connais¬ sance avec
+fait connaissance avec
-ici !\t —La servante
+ici !... — La servante
-personne. —Pauvre vieillard
+personne. — Pauvre vieillard
-aussi insen¬ sibles sont
+aussi insensibles sont
-mère. —Je ne
+mère. — Je ne
-tête. —Mais j’ai
+tête. — Mais j’ai
-croire, continua-tèlle, que
+croire, continua-t-elle, que
-est trèspieuse. Elle
+est très pieuse. Elle
-PICOUNOC ΙΈ MAUn;n. —Je ne
+— Je ne
-jugement témé¬ raire, reprit
+jugement téméraire, reprit
-c’est Je petit
+c’est le petit
-dévote créa¬ ture la
+dévote créature la
-confession. —Elle m’a
+confession. — Elle m’a
-dit, Victor? —
+dit, Victor ? —
-jeune avocat— car
+jeune avocat — car
-de Noémie— non,
+de Noémie — non,
-pas dit mais
+pas dit... mais
-madame G-agnon traite
+madame Gagnon traite
-chez elle Je
+chez elle... Je
-sérieuse mé¬ lancolie était
+sérieuse mélancolie était
-figures dou¬ ces et
+figures douces et
-pleuré ,· des
+pleuré ; des
-PICOUNOC LE MAUDIT. 141 paraissait
+paraissait
-douleur nâ* vrait le
+douleur navrait le
-pénible. —Avez-vous déjà
+pénible. — Avez-vous déjà
-par ici? demandat-elle au mendiant\t —Oui, madame,
+par ici ? demanda-t-elle au mendiant... — Oui, madame,
-bien longtemps\t —Yous devez
+bien longtemps... — Vous devez
-joliment changée?\t —Bien changée
+joliment changée ?... — Bien changée
-: —Avez-vous encore
+: — Avez-vous encore
-soupir. —Oui, monsieur, répondit-elle\t —Est-il malade
+soupir. — Oui, monsieur, répondit-elle... — Est-il malade
-hâta d’a¬ jouter le
+hâta d’ajouter le
-laissa torfber sur
+laissa tomber sur
-sa honte: —Il est
+sa honte : — Il est
-! Monsieur...en prison
+! Monsieur... en prison
-142 PICOUNOC LE MAUDIT. mais
+mais
-innocent !....ali !....bien innocent
+innocent !... ah !... bien innocent
-entra. —Le père
+entra. — Le père
-qui .sanglotait. —Ne te
+qui sanglotait. — Ne te
-pas lini...... Et
+pas fini... Et
-vieillard. —Notre affliction
+vieillard. — Notre affliction
-allons devenir\t —J’ai été
+allons devenir... — J’ai été
-dormaient. —Oh! monsieur,
+dormaient. — Oh ! monsieur,
-ici !..... oh
+ici !... oh
-plus s’écria Victor, <*omme exas¬ péré\t —Quelle est
+plus !... s’écria Victor, comme exaspéré... — Quelle est
-trop grande demanda
+trop grande... demanda
-gagnait. —La cause
+gagnait. — La cause
-loin, répondit. Victor,
+loin, répondit Victor,
-PICOUNOC LE MAUDIT. 143 mère a passé......et avant
+mère a passé... et avant
-mon père! mon
+mon père ! mon
-père !\t\t —Votre père? —Oui, mon père Joseph. Letellier\t —Mon Dieu
+père !... — Votre père ? — Oui, mon père Joseph Letellier... — Mon Dieu
-tremblantes passè¬ rent sur
+tremblantes passèrent sur
-les pleurs A ce
+les pleurs... À ce
-Victor renou¬ vela sa question. —Oui, murmura
+Victor renouvela sa question. — Oui, murmura
-connu autrefois\t —Si vous
+connu autrefois... — Si vous
-je vaiR vous
+je vais vous
-ses malheur ;
+ses malheurs ;
-vie extra¬ ordinaire de
+vie extraordinaire de
-de l’orphesiin, et
+de l’orphelin, et
-PICOUNOC LE MAUDIT. femme
+femme
-; Il n’oublia
+; il n’oublia
-le Maître d’é¬ cole infâme,
+le maître d’école infâme,
-le ch⬠timent, ni
+le châtiment, ni
-bonne Sainte-Anne, Mais
+bonne Sainte-Anne. Mais
-s’était repenti mais
+s’était repenti... mais
-des cou¬ pables furent
+des coupables furent
-pas punis \t Un
+pas punis... Un
-Saint Pierre^ le
+Saint Pierre, le
-des voleurs C’est
+des voleurs... C’est
-ce Picounoc’, ce
+ce Picounoc, ce
-nos mi¬ sères. Je
+nos misères. Je
-trompe, puis¬ qu’elle remonte
+trompe, puisqu’elle remonte
-cœur Templi d’amertume,
+cœur rempli d’amertume,
-PICOUNOC LE MAUDIT, 14*5 immoler en même, temps; et
+immoler en même temps ; et
-se dé¬ nouer en
+se dénouer en
-27 d’octobre\t Et, pendant (out le
+27 d’octobre... Et, pendant tout le
-peu. —Merci de
+peu. — Merci de
-! (lit le
+! dit le
-gagnez tonte entière. —Votre amitié
+gagnez toute entière. — Votre amitié
-le vieil¬ lard dans
+le vieillard, dans
-la mé¬ rite pas
+la mérite pas
-pardon qn’il me
+pardon qu’il me
-son fils...... Rien
+son fils... Rien
-peindre rétonnement de
+peindre l’étonnement de
-mère. lisse regardaient
+mère. Ils se regardaient
-vieux men¬ dia .t sanglotant
+vieux mendiant sanglotant
-146 PIOOUNOO LB MAUDIT. —Qui êtes-vous
+— Qui êtes-vous
-? de¬ manda le
+? demanda le
-tout terrifié\t —Je suis
+tout terrifié... — Je suis
-vieillard. —Espérez le
+vieillard. — Espérez le
-qu’une fois\t —J’espère le
+qu’une fois... — J’espère le
-le mendiant; mais
+le mendiant ; mais
-des hommes\t et
+des hommes... et
-demande !\t —Les hommes
+demande !... — Les hommes
-doivent pardon¬ ner cependant : “ Pardonnez-nous
+doivent pardonner cependant : « Pardonnez-nous
-pardonnons... ” reprit Yictor. -—Âh !
+pardonnons... » reprit Victor. — Ah !
-vieillard. —Qui êtes-vous
+vieillard. — Qui êtes-vous
-répéta Yictor. —Qui je suis? je
+répéta Victor. — Qui je suis ? je
-ton grandoncle. —Mon oncle
+ton grand-oncle. — Mon oncle
-fois Yictor et Noémie\t —Oui, Asselin
+fois Victor et Noémie... — Oui, Asselin
-oncle !.....oh !
+oncle !... oh !
-j’ai prostitué......
+j’ai prostitué...
-PICOUNOC LE MAUDIT. 14!? —Mon oncle, levez-vous; dit Victor, moon père
+— Mon oncle, levez-vous, dit Victor, mon père
-a pardonné Je
+a pardonné... Je
-avez fait...... Mais
+avez fait... Mais
-relevait point, il fallut
+relevait point. Il fallut
-siège. Qeand l’émotion
+siège. Quand l’émotion
-châtié. —Ma femme
+châtié. — Ma femme
-bien des‘années le
+bien des années le
-fois, ^ y
+fois, il y
-pu fe surprendre,
+pu la surprendre,
-148 PICOUNOC LE MAUDIT. monté
+monté
-laisse at¬ tendrir. Je
+laisse attendrir. Je
-les Etats-Unis, ce
+les États-Unis, ce
-plus revenir\t J’étais ruiné dans la rue et,
+plus revenir... J’étais ruiné... dans la rue... et,
-recommencer £ vivre
+recommencer à vivre
-à travailler Au
+à travailler... Au
-sur moi\t Victor
+sur moi... Victor
-récit... —Mon oncle,
+récit... — Mon oncle,
-a pré¬ cipités la
+a précipités la
-que noiîs lui sommes agré¬ ables en
+que nous lui sommes agréables en
-miséricorde. —Oui, mon
+miséricorde. — Oui, mon
-soyons miséri¬ cordieux pour
+soyons miséricordieux pour
-PIOOUNOO LE MAUDIT. 14? genoux
+genoux
-MADAME GAGNON.\ti —O’est elle
+MADAME GAGNON. — C’est elle
-madame G-agnon, la
+madame Gagnon, la
-à Noé¬ mie, visiter
+à Noémie, visiter
-consolations. —Je suis madame G-agnon, dit-elle en en¬ trant ;
+consolations. — Je suis madame Gagnon, dit-elle en entrant ;
-pardonnez-moi. —Vous êtes
+pardonnez-moi. — Vous êtes
-vous. —Et j’aime
+vous. — Et j’aime
-la -Ga¬ gnon, que
+la Gagnon, que
-m PICOUNOC IiE MAUDÎT. un
+fit un
-de l’étran¬ gère et,
+de l’étrangère et,
-pincettes. Ma¬ dame Graguon s’assit
+pincettes. Madame Gagnon s’assit
-parole. —On m’a dit,Madame, commença-t-elle,
+parole. — On m’a dit, Madame, commença-t-elle,
-grande épreuve.\t* —-On vops a
+grande épreuve. — On vous a
-vérité, répondit Noémie,
+vérité, répond Noémie,
-soupirant. —Mais en
+soupirant. — Mais en
-admirables. * —Oh !
+admirables. — Oh !
-épargnez-moi ! Je
+épargnez-moi !... Je
-me tue.\t —Je comprends
+me tue... — Je comprends
-mais entin vous ne mur¬ murez pas,
+mais enfin vous ne murmurez pas,
-ciel. —rEt pourquoi l’accuserais-je? et pourquoi VÔudraisrj;© murmurer
+ciel. — Et pourquoi l’accuserais-je ? et pourquoi voudrais-je murmurer
-pas J
+pas
-PIOOÜHOO IÆ afADDII. sur la. terre
+sur la terre
-beaux, Ma¬ dame, et
+beaux, Madame, et
-moi-même l· Rien
+moi-même ! Rien
-est . compris
+est compris
-créatures Le
+créatures !... Le
-se tordaii sur sa· chaise,
+se tordait sur sa chaise,
-il pensait’: Elle
+il pensait : Elle
-bien méchantevpas de
+bien méchante, pas de
-elle esi méchante;; elle
+elle est méchante, elle
-tout haut\t —Excusez-moi, Madame
+tout haut... — Excusez-moi, Madame
-votre cheval,\t —Mon mari
+votre cheval... — Mon mari
-me repren¬ dra en
+me reprendra en
-bien. —Son mari
+bien. — Son mari
-mendiant. —Votts êtes avocat, Monsieur Victor ? de¬ manda la Visiteuse. —Oui, Madame, répondit
+mendiant. — Vous êtes avocat, monsieur Victor ? demanda la visiteuse. — Oui, madame, répondit
-étonné d?étrë si
+étonné d’être si
-152 PICOTTNOO LE MAUDIT. —J’espère que
+— J’espère que
-? —Madame, je
+? — Madame, je
-de Dieu\t —Mais ce
+de Dieu... — Mais ce
-sauver ’ un innocent.\t —Pas toujours, Madame\t —Est-ce que
+sauver un innocent... — Pas toujours, madame... — Est-ce que
-craindriez ?,\t —Il y
+craindriez ?... — Il y
-le monde\t —Hélas! oui,
+le monde... — Hélas ! oui,
-bien raison...,., Et
+bien raison... Et
-calvaire. —Le connaissez-vous ? —Assez peu,
+calvaire. — Le connaissez-vous ? — Assez peu,
-seulement. —Yous avez
+seulement. — Vous avez
-? —Je l’ai
+? — Je l’ai
-quelquefois. —Chez M.
+quelquefois. — Chez M.
-minute. —Je suis
+minute. — Je suis
-MOOUHOC LB MAUDIT. 153 mais vôyez-vous, je
+mais voyez-vous, je
-que Picounoo est
+que Picounoc est
-M. Ohèvrefils, et
+M. Chèvrefils, et
-M. Ohèvrefils est
+M. Chèvrefils est
-gens marquants J’espère
+gens marquants... J’espère
-tout-à-fait. —Yous avez
+tout-à-fait. — Vous avez
-? —Il y
+? — Il y
-car Pi¬ counoc va
+car Picounoc va
-frapper. —Yous croyez ? —J’en suis certain. 11 vous
+frapper. — Vous croyez ? — J’en suis certain. Il vous
-? —En effet,
+? — En effet,
-cela. —Et j’avoue
+cela. — Et j’avoue
-se sauver...... Cette
+se sauver... Cette
-plusieurs. —Yous avez
+plusieurs. — Vous avez
-logique. —Picounoc va
+logique. — Picounoc va
-ce fait; il
+ce fait ; il
-se gène pas
+se gêne pas
-a quel¬ que chose
+a quelque chose
-père. —Le châle
+père. — Le châle
-PICOraOQ ÏA «AUDIT. ; Qui, M.
+— Oui, M.
-n’en a-tii pas
+n’en a-t-il pas
-? —Devant moi
+? — Devant moi
-! —Il ne
+! — Il ne
-? —Non, monsieur. —Le châle
+? — Non, monsieur. — Le châle
-été tuée et
+été tuée... et
-? —Est-ce qu’il
+? — Est-ce qu’il
-été détruit? —Je n’en ;ais rien.
+été détruit ? — Je n’en sais rien.
-été, vous? —Je ne
+été, vous ? — Je ne
-du tout Je l’ignore, •répondit la
+du tout... Je l’ignore, répondit la
-tiroir dé com¬ mode, et
+tiroir de commode, et
-châle. —Il n’a
+châle. — Il n’a
-voyez, Ma¬ dame, et
+voyez, madame, et
-La G-agnon blêmit
+La Gagnon blêmit
-: ’ —C’est lui,
+: — C’est lui,
-? —Lui-même, affirma Victo*.
+? — Lui-même, affirma Victor.
-PICOUNOC LE MAUDIT. ’\t155 —N’est-ce pas
+— N’est-ce pas
-? deman¬ da-t-elle timidement.
+? demanda-t-elle timidement.
-: —Madame, vous
+: — Madame, vous
-Madame Glagnon promit
+Madame Gagnon promit
-pourrait. —Et quels
+pourrait. — Et quels
-de défense? demanda-t-.elle brusquement
+de défense ? demanda-t-elle brusquement
-avocat. —Je les
+avocat. — Je les
-que toi\t TJne voiture
+que toi... Une voiture
-la porte\t —· C’est
+la porte... — C’est
-la G-agnon. Elle
+la Gagnon. Elle
-des flammes- et
+des flammes et
-La misé¬ rable !
+La misérable !
-! —C’est cette
+! — C’est cette
-refusé l’au¬
+refusé l’au-
-PIOOG.NOC lk maudit. mône
+mône
-vieillard. —Oui, c’est elle Et
+vieillard. — Oui, c’est elle... Et
-l’étranglaient. —Elle va
+l’étranglaient. — Elle va
-nous sauver! s’écria
+nous sauver ! s’écria
-mains d’espérance\t —Oui, en
+mains d’espérance... — Oui, en
-le vieillard Et il reprit: la misérable’! la mi¬ sérable!\t f ’\tX LA
+le vieillard... Et il reprit : la misérable ! la misérable !... X LA
-en émoi, —Picounoc, tu
+en émoi. — Picounoc, tu
-lui ditil ;
+lui dit-il ;
-absous. —Pourquoi est-il revenu? répondit brus¬ quement Picounoc.
+absous. — Pourquoi est-il revenu ? répondit brusquement Picounoc.
-PICOÜXOC I,E MAUDIT. 157 - Pour
+— Pour
-assez ’naturel. —Il a
+assez naturel. — Il a
-tort. —Peut-être ; mais (lis-moi doue, ne comptestu que
+tort. — Peut-être ; mais dis-moi donc, ne comptes-tu que
-faire condamner? —0 est assez. —Tu pourrais
+faire condamner ? — C’est assez. — Tu pourrais
-faire illusion...... On n’en¬ voie pas
+faire illusion... On n’envoie pas
-cœur. —N’importe!... —Prends garde
+cœur. — N’importe !... — Prends garde
-du tout si tu man¬ quais ta preuve......ou si
+du tout... si tu manquais ta preuve... ou si
-démolie dé quelque
+démolie de quelque
-? —Pourquoi y
+? — Pourquoi y
-? —Pour ne
+? — Pour ne
-trop, on de mal. 11 est
+trop, ou de mal. Il est
-prend. —Es-tu venu
+prend. — Es-tu venu
-des sermons? —Pas du
+des sermons ? — Pas du
-es en tr é dan s une rou te épineuse. —J’en sortirai bien. —Je suis
+es entré dans une route épineuse. — J’en sortirai bien. — Je suis
-eh bien! écoute: à
+eh bien ! écoute : à
-158\tPICOUNOC\tLE MAUDIT. place,
+place,
-femme. —Avec sa
+femme. — Avec sa
-? —Sans doute
+? — Sans doute
-: —Ce qui
+: — Ce qui
-dit-il. —Je sais
+dit-il. — Je sais
-pas coupable\t —Comment !
+pas coupable... — Comment !
-? —Oui, il
+? — Oui, il
-de mystère! tu
+de mystère ! tu
-et pourquoi; eh bien
+et pourquoi ; en bien
-faveur. —Toi ?
+faveur. — Toi ?
-ne sais, rien
+ne sais rien
-l’affaire. . —Tu verras!\t —Vas-tu te
+l’affaire. — Tu verras !... — Vas-tu te
-? —Et toi que ,vas-tu faire
+? — Et toi que vas-tu faire
-venir mo¬ raliser comme
+venir moraliser comme
-RtCOUNOi’ LB VSAVBit. vas être roalé sur
+vas être roulé sur
-tenir. —Si t.u es
+tenir. — Si tu es
-t’en aller. \t —M’eu aller ! batiscau !
+t’en aller... — M’en aller ! batiscan !
-la Pro¬ vidence se
+la Providence se
-des hommes "V uus autre vienx criminels
+des hommes. Vous autre vieux criminels
-détail insigni¬ fiant, et n’est ce
+détail insignifiant, et c’est ce
-défie dés sages et ne sont
+défie des sages et ce sont
-nous attra¬ pent. Ces pauvres fous! ils sont pins utiles
+nous attrapent. Ces pauvres fous ! ils sont plus utiles
-croire. —Te αχ-tu parler de Geneviève? demanda
+croire. — Veux-tu parler de Geneviève ? demanda
-épouvanté. —Sois tranquille,
+épouvanté. — Sois tranquille,
-tôt. —Mais je
+tôt. — Mais je
-fait de¬ vant cette folie qui
+fait devant cette folle qui
-compromettre, re¬ prit Picounoc
+compromettre, reprit Picounoc
-visible. -—Ces personnes-!è recueillent tout,\t —Et qu’a-t-elle
+visible. — Ces personnes-là recueillent tout... — Et qu’a-t-elle
-? —C’est mon secret ..et le .sien !\t L’ex-élère avait
+? — C’est mon secret... et le sien !... L’ex-élève avait
-160 PICOUNOC LE MAUDIT. dit
+dit
-se com¬ promettre par
+se compromettre par
-de circon¬ stance qui,
+de circonstance qui,
-la iustice. Maintenant aue i’ai ueut-être ex* tl\tΛ\tJ\t*■ posé les
+la justice. Maintenant que j’ai peut-être exposé les
-qu’un ins¬ tant, au
+qu’un instant, au
-ombre me¬ naçante montait,
+ombre menaçante montait,
-les en¬ velopperait tout
+les envelopperait tout
-Victor rétourna à
+Victor retourna à
-Gagnon, s’accro¬ chant à
+Gagnon, s’accrochant à
-Mais rtnoTi/i \/ ΪλΙλκ 1m\tΙ^Κττν,Λ\tJ Λ AaUa ^ U.CIAAU. ? IVtWl AU A UAL 1 ny pt/UX1S1Ç U.Ü UÇllÇ
+Mais quand Victor lui dit l’hypocrisie de cette
-PICOUNOC LE MAUDIT. 161 femme,
+femme,
-que Yictor pleurait.
+que Victor pleurait.
-en disant: —Mon fils,
+en disant : — Mon fils,
-te bénis! car
+te bénis !... car
-as par¬ donné en
+as pardonné en
-entreprise. Yictor se
+entreprise. Victor se
-de l’au¬ berge de
+de l’auberge de
-un ins¬ tant, comme
+un instant, comme
-il en¬ tra. La
+il entra. La
-éprouvèrent tin mouvement
+éprouvèrent un mouvement
-visiteur üe se
+visiteur ne se
-pas souvent, —Yous ne
+pas souvent. — Vous ne
-Mesdames, dit1 Victor,
+Mesdames, dit Victor,
-vous payer\t — Yous, Monsieur
+vous payer... — Vous, Monsieur
-1.62 PICOUNOC le maudit. —De la
+— De la
-Madame. —Qu’est-ce qu’il
+Madame. — Qu’est-ce qu’il
-ne lit pas
+ne fît pas
-Madame. —Djos! vous dites? vous
+Madame. — Djos ! vous dites ? vous
-de Djos?\t —Djos !
+de Djos ?... — Djos !
-l’écoutait point\t —Oui !
+l’écoutait point... — Oui !
-garçon !\t —Voyez donc
+garçon !... — Voyez donc
-c’est !......comme on
+c’est !... comme on
-qui pleurait reprit
+qui pleurait... reprit
-avec émotion\t Mère
+avec émotion... Mère
-Victor au¬ près de
+Victor auprès de
-Djos !\t —Ah. !
+Djos !... — Ah !
-PICOCSOC LS MAUDIT. 165 pourtant
+pourtant
-je Je reconnais;....Son père
+je le reconnais... Son père
-figure !.\t Ah
+figure !... Ah
-mon petit! Je
+mon petit !... Je
-vieille more pour toi et
+vieille mère pour toi... et
-ton père......Ah !
+ton père... Ah !
-par fois Mais
+par fois... Mais
-t’embrasse ! \t Victor
+t’embrasse !... Victor
-veuve Louise—comme elle
+veuve Louise — comme elle
-appeler. —Et comment
+appeler. — Et comment
-? demandat-il, après
+? demanda-t-il, après
-sujet do son
+sujet de son
-père. —Pas vite,
+père. — Pas vite,
-la Louise; on voit pou de voyageurs. —Les habitants
+la Louise ; on voit peu de voyageurs. — Les habitants
-de mar¬ ché ?\t· —Quelques uns\t —Il en
+de marché ? — Quelques uns... — Il en
-Lotbinière 1 —Quelquefois. , —Picounoc vient-il souvent ?...... —Il est
+Lotbinière ? — Quelquefois. — Picounoc vient-il souvent ?... — Il est
-164\tpicounoc le maudit. —Oui, je
+— Oui, je
-témoins. —Des témoins,
+témoins. — Des témoins,
-tout tu dë ses
+tout vu de ses
-la Louise, —Il n’est
+la Louise. — Il n’est
-réussir. —A faire
+réussir. — À faire
-ce pau¬ vre Djos ? —Oui ;
+ce pauvre Djos ? — Oui ;
-pas cou¬ pable\t —Pourtant il
+pas coupable... — Pourtant il
-certain... —Il y
+certain... — Il y
-? —La Louise
+? — La Louise
-répondait pas \t —
+répondait pas... —
-la vieille tu
+la vieille... tu
-? —Taisez-vous donc,
+? — Taisez-vous donc,
-la Louise, —Pourquoi ne
+la Louise. — Pourquoi ne
-Louise. —Quelles personnes
+Louise. — Quelles personnes
-avec Picounoe ici
+avec Picounoc ici
-PteotJNOC LB MAUDIT, 165 —Et Picounoc
+— Et Picounoc
-rire. —Si Vous dites
+rire. — Si vous dites
-gare „ à
+gare à
-veuve. Yictor comprit
+veuve. Victor comprit
-peut-être quel¬ que chose
+peut-être quelque chose
-hôtelières. —Je vous
+hôtelières. — Je vous
-ont be¬ soin de
+ont besoin de
-ordres. —-Ce bossu,
+ordres. — Ce bossu,
-qui peutil donc être ? C’est
+qui peut-il donc être ?... C’est
-? Peutêtre encore.
+? Peut-être encore.
-connaît point......Il faut
+connaît point... Il faut
-PICOUNOC LE MAUDIT. XI l’empoisonnement. A mesure
+XI L’EMPOISONNEMENT. À mesure
-que lé hasard
+que le hasard
-des coups inexplicables
+des coups, inexplicables
-s’en pré¬ valoir ?
+s’en prévaloir ?
-le prin¬
+le prin-
-’ΡΙΟΟϋΝΟσ LE MAUDIT. 167 temps
+temps
-se res* sentait de
+se ressentait de
-et Mar¬ guerite souffrait
+et Marguerite souffrait
-et so mettait
+et se mettait
-avec .empressement d’une
+avec empressement d’une
-de Margue¬ rite. Quand
+de Marguerite. Quand
-trop pré¬ occupée pour se liver au
+trop préoccupée pour se livrer au
-à sa.douleur. r —Eh bien
+à sa douleur. — Eh bien
-3.(68\tPICOUNOC LE MAUDIT. —Bi?· jours
+— Dix jours
-brièvement Pi¬ counoc. —Et (a promesse? Marguerite est-elle pré¬ venue ?\t. —Je l’en ai avertie......mais je
+brièvement Picounoc. — Et ta promesse ? Marguerite est-elle prévenue ? — Je l’en ai avertie... mais je
-les menaces\t —N’importe! c’est
+les menaces... — N’importe ! c’est
-huit jours —On la
+huit jours. — On la
-consentir. —Victor est
+consentir. — Victor est
-bossu. —-Il a
+bossu. — Il a
-? —J’ai des agents Je
+? — J’ai des agents... Je
-était mienne\t.et\tn’es-tu pas moii be iu père^!\t —En oui
+était mienne... et n’es-tu pas mon beau père ?... — Eh oui
-eh oui! fit Picounoc ragaillardi·.. dans huit jours\t —As-tu vu
+eh oui ! fit Picounoc ragaillardi... dans huit jours... — As-tu vu
-? deman¬ da le bossu. —Ma toi! pas
+? demanda le bossu. — Ma foi ! pas
-une quinzaine; elle
+une quinzaine ; elle
-je crois\t —C’est mauvais signe..,,,,ροητ toi. —Tu crois
+je crois... — C’est mauvais signe... pour toi. — Tu crois
-PICOUNOC LE MAUDIT.\t169 —Elle en
+— Elle en
-assez ?\t —Si je savais !\t· —Trop de
+assez ?... — Si je savais ! — Trop de
-confiance. —Tu as
+confiance. — Tu as
-imbécile d’exélève, tout
+imbécile d’ex-élève, tout
-d’elle. —Et c’est
+d’elle. — Et c’est
-? —Non, mais...... —Alors, si
+? — Non, mais... — Alors, si
-dépêche-la moi1, et \t Les
+dépêche-la moi, et... Les
-compris dé Picounoc,
+compris de Picounoc,
-Marguerite. —Ma fille, commença brutalemebt Picou¬ noc, je
+Marguerite. — Ma fille, commença brutalement Picounoc, je
-marier. —Je ne
+marier. — Je ne
-père. —Depuis que
+père. — Depuis que
-perdu Victor? de¬ manda grossièrement
+perdu Victor ? demanda grossièrement
-*170 PlOOüNOC LE MAUDIT. —Peut être, fit Marguerite-, rougissant
+— Peut être, fit Marguerite, rougissant
-dépit. —Demain en
+dépit. — Demain en
-le ïnariage aura
+le mariage aura
-décidé. —Vous m’avez
+décidé. — Vous m’avez
-amèrement. —Oh !
+amèrement. — Oh !
-de pris pour vous, Ma¬ demoiselle, répondit
+de prix pour vous, mademoiselle, répondit
-bossu. —Vous ne
+bossu. — Vous ne
-menaçante. —Je suis
+menaçante. — Je suis
-vertu, Mademoiselle, répondit
+vertu, mademoiselle, répondit
-bossu. . Voyant
+bossu. Voyant
-fille s’abandon¬ na à
+fille s’abandonna à
-le poin t de
+le point de
-la nain, mais
+la main, mais
-fureur. - «^-Malheur à
+fureur. — Malheur à
-PiOOtJNQC LB. MAUDIT.\t1;?1 — O mon pore! s’écria
+— Ô mon père ! s’écria
-les mains\t —Je veux
+les mains... — Je veux
-le pèr e dénaturé
+le père dénaturé
-M. Ohèvre* fils, la
+M. Chèvrefils, la
-des fiançailles! entends-tu? et
+des fiançailles !... entends-tu ? et
-tu t’in¬ surges contre
+tu t’insurges contre
-je te..\t —ü mon
+je te... — Ô mon
-supplia Mar¬ guerite. —Je te maudirai !\t —Ah! non
+supplia Marguerite. — Je te maudirai !... — Ah ! non
-arrêtez ! .. tout
+arrêtez !... tout
-mon père oui
+mon père... oui
-ferai tout .je serai soumise oui
+ferai tout... je serai soumise... oui
-j’épouserai M.. Chèvrefils! mais, mon père ne. me mau¬ dissez pas! ah
+j’épouserai M. Chèvrefils ! mais, mon père... ne me maudissez pas !... ah
-maudissez pas! \t —Bon! voilà
+maudissez pas !... — Bon ! voilà
-et com¬ prendre le bon sens Donc
+et comprendre le bon sens... Donc
-mardi lé mariage \t Le
+mardi le mariage... Le
-qui n’a¬ vait point
+qui n’avait point
-causer avee elle,
+causer avec elle,
-femme eut pu
+femme eût pu
-172\tPIOOUNOO\tLE\tMAUDIT. verveine
+verveine
-les ray¬ ons du
+les rayons du
-dans les’paroles souvent
+dans les paroles souvent
-de l’an¬ cienne maîtresse
+de l’ancienne maîtresse
-Picounoc sur¬ vint à
+Picounoc survint à
-même. —Entre donc,
+même. — Entre donc,
-entra. —Yas-tu loin
+entra. — Vas-tu loin
-demanda-t-il. —N’importe où,
+demanda-t-il. — N’importe où,
-Geneviève. —Marguerite a
+Geneviève. — Marguerite a
-avec étonne¬ ment, et
+avec étonnement, et
-d’aise. —C’est une
+d’aise. — C’est une
-Monsieur Ohèvrefils de
+Monsieur Chèvrefils de
-du Chene, tu
+du Chêne, tu
-? —Oui, répondit Geneviève. ; —Ta lettre
+? — Oui, répondit Geneviève. — Ta lettre
-la con¬ fieras à
+la confieras à
-ce qui¬ proquo. —Viens, dit.Picounoc.
+ce quiproquo. — Viens, dit Picounoc.
-PICOUNOC LE MAUDIT. 173 Elle
+Elle
-Tiens, Margue¬ rite, dit-il,
+Tiens, Marguerite, dit-il,
-M. Ohèvre¬ fils. —Mais, mon
+M. Chèvrefils. — Mais, mon
-cette lettre, —Le contenu? répéta
+cette lettre. — Le contenu ? répéta
-blanches. ’ —Alors pourquoi, mon père? observa Marguerite, —C’est mon affaire Adresse-la
+blanches. — Alors pourquoi, mon père ?... observa Marguerite. — C’est mon affaire... Adresse-la
-l’aller porter: ce
+l’aller porter : ce
-que ça....\t Mais
+que ça... Mais
-ces pages tu
+ces pages... tu
-amoureux ! ah
+amoureux !... ah
-plaisante, admirable!..,.,.,.. Marguerite,
+plaisante, admirable !... Marguerite,
-yeux dé ce
+yeux de ce
-rien. —Ecris I te
+rien. — Écris ! te
-qui s’ap. perçut de
+qui s’aperçut de
-lettres, “ Vic¬ tor et Marguerite,” puis,
+lettres, « Victor et Marguerite », puis,
-in PICOUNOC LE MAUDIT. donna
+donna
-coup d’oeil dans
+coup d’œil dans
-Noémie, i’ex-élève et
+Noémie, l’ex-élève et
-assis en¬ semble, causaient
+assis ensemble, causaient
-Elle ’ entra. —Voici l’heure
+Elle entra. — Voici l’heure
-d’une Tongue durée. —Les desseins
+d’une longue durée. — Les desseins
-Noémie. —Le Seigneur,
+Noémie. — Le Seigneur,
-sert sou¬ vent des
+sert souvent des
-grandes choses. Vous
+grandes choses... Vous
-rendra témoi¬ gnage contre
+rendra témoignage contre
-le té¬ moignage de
+le témoignage de
-pervers. —Victor s’en
+pervers. — Victor s’en
-l’ex-élève tri¬ omphant\t —Dieu le
+l’ex-élève triomphant... — Dieu le
-Noémie. —Restez avec
+Noémie. — Restez avec
-reprit l’exélève\t -^Non, je Vais chez M. Chèvrefils,de la
+reprit l’ex-élève... — Non, je vais chez M. Chèvrefils de la
-mademoiselle Marguerite \t
+mademoiselle Marguerite...
-PrCOUNOO tE MAUDIT. 175 —
+—
-piège, peut-être..»·.·.-.observa Te men¬ diant....... —Soyez prudente,
+piège, peut-être... observa le mendiant... — Soyez prudente,
-repartit i’exélève, et
+repartit l’ex-élève, et
-hommes dangereux\t —Je le
+hommes dangereux... — Je le
-fit-elle. —Elle n’est
+fit-elle. — Elle n’est
-de chacun» Elle
+de chacun. Elle
-M. Ghèvrefils que
+M. Chèvrefils que
-milieu dès grands
+milieu des grands
-il grin¬ ça des
+il grinça des
-176 PICOUNOC LE MAUDIT. . —N’importe !
+— N’importe !
-je t’aurai\t Puis,
+je t’aurai... Puis,
-rire. —Picounoc ! Picounoc! s’écria-t-il
+rire. — Picounoc ! Picounoc ! s’écria-t-il
-diable luimême n’aura
+diable lui-même n’aura
-faire d’essayer\t Il
+faire d’essayer... Il
-pâlit lé¬ gèrement, puis
+pâlit légèrement, puis
-: O’est du
+: C’est du
-bon ! Gene¬ viève, il
+bon !... Geneviève, il
-veux-tu pren¬ dre une
+veux-tu prendre une
-folle. —Oui, répondit
+folle. — Oui, répondit
-PIOOÜNOO LE MAUDIT. 177 et,
+et,
-femme por¬ tait la
+femme portait la
-en arra¬ cher quelque
+en arracher quelque
-la rejoignit.. Elle
+la rejoignit. Elle
-l’eut re¬ connu elle
+l’eut reconnu elle
-en s’écriant: Je
+en s’écriant : Je
-trop tardé je vais motirir ! .. Picounoc
+trop tardé... je vais mourir !... Picounoc
-de vomisse¬ ments abondants,
+de vomissements abondants,
-et de¬ manda le
+et demanda le
-le prêtre\t —J’ai mal
+le prêtre... — J’ai mal
-deux mains Et
+deux mains... Et
-elle de¬ mandait à
+elle demandait à
-boisson rame¬ nait le
+boisson ramenait le
-prêtre arrivaj ses
+prêtre arriva, ses
-été . appelé
+été appelé
-favoriser l’exr
+favoriser l’ex-
-178 PICOUNOC LE MAUDIT. pulsion
+pulsion
-après quel¬ ques heures
+après quelques heures
-forme suraiguë) excessivement
+forme suraiguë, excessivement
-de reix>3 que
+de repos que
-remplit ison saint
+remplit son saint
-souvent. Oa l’interrogea
+souvent. On l’interrogea
-: —Oh !
+: — Oh !
-! Je fanal
+! le fanal
-forces décrûrent rapi¬ dement, sa
+forces décrurent rapidement, sa
-comme tou¬ jours que
+comme toujours que
-restait eous l’égide
+restait sous l’égide
-bonne renommée^ L’exéiève ne
+bonne renommée. L’ex-élève ne
-PICOUNOC LB MAUDIT. mis
+mis
-le ver¬ dict du
+le verdict du
-madame G-agnoD, poussèrent intérieurement—car cela se fait—des cris
+madame Gagnon, poussèrent intérieurement — car cela se fait — des cris
-Victor deman¬ da à i’ex-élève pourquoi il n’avàit pas, à l’en¬ quête, fait
+Victor demanda à l’ex-élève pourquoi il n’avait pas, à l’enquête, fait
-coupables. —J’ai mon
+coupables. — J’ai mon
-; lais¬ sons-les s’enferrer
+; laissons-les s’enferrer
-le piège. Seulement
+le piège... Seulement
-peu, Sans que
+peu, sans que
-XII ? I.E FANAL.
+XII LE FANAL.
-vieil Assèlin et lenr bon’ ami,
+vieil Asselin et leur bon ami,
-ils s’i fforcèrent d’en tirer —pour la
+ils s’efforcèrent d’en tirer — pour la
-le béné fice possible.
+le bénéfice possible.
-180 PICOUNOC LE MAUDIT. —Je retourne
+— Je retourne
-à fex-élève, le
+à l’ex-élève, le
-une signification\t La
+une signification... La
-cela vent dire,
+cela veut dire,
-beaucoup. Cherchons Ce
+beaucoup. Cherchons... Ce
-être celui \t Mais,
+être celui... Mais,
-simple allumette\t —C’est vrai! dit
+simple allumette... — C’est vrai ! dit
-le cas et
+le cas... et
-son témoignage il
+son témoignage, il
-fait men¬ tion d’un fanal ?\t —Vous avez
+fait mention d’un fanal ?... — Vous avez
-raison ! Il
+raison !... Il
-simple allu¬ mette chimique
+simple allumette chimique
-sa •femme, cueillir des pommes ..non !
+sa femme, cueillir des pommes... non !
-!... il y
+!... Il y
-Ce fanal! cherchezle, trouvez-le !...Mais, mon
+Ce fanal ! cherchez-le, trouvez-le !... Mais, mon
-ans ?! Ah
+ans ?... Ah
-folie ! Et
+folie !... Et
-? —Monsieur Victor,
+? — Monsieur Victor,
-PICOUNOC LE MAUDIT. 181 nous, puisque G-eneviève a
+nous, puisque Geneviève a
-chercher... Ou le cherchera, Monsieur V ictor, et,
+chercher... On le cherchera, monsieur Victor, et,
-existe encore soyez
+existe encore... soyez
-Victor fut, parti,
+Victor fut parti,
-du fanal seulement
+du fanal... seulement
-neuf. —Arrêtez donc
+neuf. — Arrêtez donc
-vu toU3 ceux
+vu tous ceux
-soir-là. —Je ne
+soir-là. — Je ne
-espoir. —François Bernier,
+espoir. — François Bernier,
-ans alors; je
+ans alors ; je
-remmanché. δ
+remmanché.
-182 PICOUNOC LE MAUDIT. —Je le
+— Je le
-où de¬ meure-t-il ? —Il demeure
+où demeure-t-il ? — Il demeure
-temps d’at¬ teler un
+temps d’atteler un
-se lais¬ sait pas
+se laissait pas
-: —Vous êtes
+: — Vous êtes
-sa femme? de¬ manda-t-il. —Oui, monsieur,
+sa femme ? demanda-t-il. — Oui, monsieur,
-cri :\tLe fanal
+cri : Le fanal
-l’angoisse ou’la fièvre. —Oui, monsieur,
+l’angoisse ou la fièvre. — Oui, monsieur,
-s’appelait Greneviève, \t· —Et savez-vous
+s’appelait Geneviève... — Et savez-vous
-? —Pour cela
+? — Pour cela
-ai ja¬ mais plus entendu parler\t —C’est toujours
+ai jamais plus entendu parler... — C’est toujours
-! mur¬
+! mur-
-PICOUNOC LU MAUDIT. 183 mura l’ex·élève. Il remercia Beruier, tout sur¬ pris de
+mura l’ex-élève. Il remercia Bernier, tout surpris de
-si peu,, et
+si peu, et
-refait. Yictor assis à ’son bureau
+refait. Victor assis à son bureau
-devant hd, Le
+devant lui. Le
-assez élo¬ quent, assez
+assez éloquent, assez
-et entra.de suite. Ce quel¬ qu’un accusait
+et entra de suite. Ce quelqu’un accusait
-soixante aus, et
+soixante ans, et
-et fatiguée......par le vice, so is ua front complètement dénudé.\t ’ —En quoi
+et fatiguée... par le vice, sous un front complètement dénudé... — En quoi
-utile, Monsieur ?
+utile, monsieur ?
-: —Je voudrais
+: — Je voudrais
-consulte, Monsieur; on
+consulte, monsieur ; on
-bon avoc.it. —Parlez !
+bon avocat. — Parlez !
-écoute. —Je voudrais
+écoute. — Je voudrais
-femme. —C’est grave.\t —
+femme. — C’est grave... —
-droit, u est-ce pas
+droit, n’est-ce pas
-1S4 PICOUNOC LE MAUDIT. —Certainement, et
+— Certainement, et
-calomniateur... —Je voudrais
+calomniateur... — Je voudrais
-piastres. —Vous avez
+piastres. — Vous avez
-femme. —Alors faites
+femme. — Alors faites
-l’entendrez. —Quel est
+l’entendrez. — Quel est
-cet homme? —André Barabé \t —Et le
+cet homme ? — André Barabé... — Et le
-le vôtre?... —Gagnon, Madame
+le vôtre ?... — Gagnon, Madame
-Le jeûne avocat
+Le jeune avocat
-son siège. Il
+son {{sic2|siége}}. Il
-et fît un
+et fit un
-surprise. —M’y voici,
+surprise. — M’y voici,
-au “criminel.” Elle
+au « criminel ». Elle
-intenter l’ac¬ tion immédiatement. —JEt vous
+intenter l’action immédiatement. — Et vous
-bon espoir?\t —Oh !
+bon espoir ?... — Oh !
-va marcher..
+va marcher...
-PICOUNOC LB MAUDIT, 185 —On m’avait
+— On m’avait
-pouvais m’a¬ dresser à
+pouvais m’adresser à
-toute sûreté\t —Et qui
+toute sûreté... — Et qui
-? —Un vieux
+? — Un vieux
-veut dire.. C’était Un tour de i’ex-élève. Il
+veut dire. C’était un tour de l’ex-élève. Il
-une protec¬ tion magnifique.
+une protection magnifique.
-son irrévo¬ cable et
+son irrévocable et
-se mani¬ festaient par
+se manifestaient par
-186 PIOOUNOO LE MAUDIT. de
+de
-qu’elle s’ôtait soumise
+qu’elle s’était soumise
-fille. El puis
+fille. Et puis
-bien , autrement
+bien autrement
-caprice . d’enfant.
+caprice d’enfant.
-ses lèvxes étaient
+ses lèvres étaient
-de pour-· pre embrasait
+de pourpre embrasait
-Dieu va-f-il m’exaucer, pensa t-elle. Elle
+Dieu va-t-il m’exaucer, pensa-t-elle. Elle
-félicité régnent sans
+félicité règnent sans
-PICOUNOC LE MAUDIT. 187 XIII / LE
+XIII LE
-grand dé¬ sespoir du
+grand désespoir du
-retardé. L’ex-élôre demanda
+retardé. L’ex-élève demanda
-dit qnelques bonnes
+dit quelques bonnes
-la per¬ mission de
+la permission de
-vit lVx-élève rôder
+vit l’ex-élève rôder
-comme nn homme
+comme un homme
-188 PIOOtTNOO LE MAUDIT, temp’s après.
+temps après.
-des hangards et
+des hangars et
-et eu interrogea
+et en interrogea
-découragement commen¬ çait à
+découragement commençait à
-parlait Geneviève! Il
+parlait Geneviève !... Il
-mais, fa¬ talité !
+mais, fatalité !
-fanal :\tIl y
+fanal : Il y
-cheminée auhangard, pensa-t-il,
+cheminée au hangar, pensa-t-il,
-au hangard. La sa¬ blière qui
+au hangar. La sablière qui
-du hangard, forçait
+du hangar, forçait
-six pouces’ environ
+six pouces environ
-presque dou-1 loureux, tant
+presque douloureux, tant
-nouvelle dé¬ ception. Il
+nouvelle déception. Il
-neuf pou¬ ces au
+neuf pouces au
-la sa¬ blière, derrière
+la sablière, derrière
-pouvait four¬ rer un
+pouvait fourrer un
-côté. L’ex¬
+côté. L’ex-
-PI00ÜN00 LE MAUDIT. 189 élève
+élève
-hasard. , Il toueha un
+hasard. Il toucha un
-fanal ? noir
+fanal ! noir
-fils d’arai¬ gnées. 11 l’essuya
+fils d’araignées. Il l’essuya
-son ab¬ sence que
+son absence que
-Cour Crimi¬ nelle, l’ex-élève,
+Cour Criminelle, l’ex-élève,
-et pré¬ cieusement enveloppé
+et précieusement enveloppé
-le bureatt de Victor Letellier, Le
+le bureau de Victor Letellier. Le
-190\tPICOUNOC LB MAUDIT, lant,
+lant,
-subite. —Si je
+subite. — Si je
-! s’écriaitil, oui,
+! s’écriait-il, oui,
-je pouvais! Picounoc
+je pouvais ! Picounoc
-moitié démoli Dis moi qui tu hautes, je
+moitié démoli... Dis-moi qui tu hantes, je
-es !\t 11 aperçut l’ex-clève : Ah! bonjour! dit-il,
+es !... Il aperçut l’ex-élève : Ah ! bonjour ! dit-il,
-nouvelle ?...qu’apportez-vous donc
+nouvelle ?... qu’apportez-vous donc
-? —Antiquum documentum! répondit grave¬ ment l’ex élève, —Un vieux
+? — Antiquum documentum ! répondit gravement l’ex-élève. — Un vieux
-? —Le fanal
+? — Le fanal
-le fanal\t —Le fanal
+le fanal... — Le fanal
-? —Eh oui
+? — Eh oui
-ni moins , qu’est-ce
+ni moins,... qu’est-ce
-nous verrons.. Victor
+nous verrons... Victor
-l’ex-élève, Je débarrassa
+l’ex-élève, le débarrassa
-son enreloppe de
+son enveloppe de
-sens. —Qui l’a
+sens. — Qui l’a
-demanda-t-il. —Elle, répondit laconiquement l’ex élève... —Voilà qui est singulier! reprit
+demanda-t-il. — Elle, répondit laconiquement l’ex-élève... — Voilà qui est singulier !... reprit
-Mon Dieu! fit-il
+Mon Dieu ! fit-il
-là •de quoi
+là de quoi
-père h.....Cette
+père !... Cette
-VlOOUNOC LE MAUDIT. 191 Geneviève
+Geneviève
-pas folie autant
+pas folle autant
-paraissait ?...... —Folle ?
+paraissait ?... — Folle ?
-du tout seulement,
+du tout... seulement,
-été imprudente elle
+été imprudente... elle
-dernière heure Dieu
+dernière heure... Dieu
-avec elle! .. —Oui, Dieu
+avec elle !... — Oui, Dieu
-! —J’ai travailfé de
+! — J’ai travaillé de
-qu’avez-vous découvert? Voilà
+qu’avez-vous découvert ? Voilà
-enfin. —J’espère, mais
+enfin. — J’espère, mais
-la joie si
+la joie... si
-être déçu! Ma
+être déçu !... Ma
-soit couvert’ de
+soit couvert de
-la dou¬ leur.\t Et
+la douleur... Et
-silencieux. —Voyons! qu’avez-vous trouvé? demanda
+silencieux. — Voyons ! qu’avez-vous trouvé ? demanda
-fort, allez!... .·
+fort, allez !...
-192 PICOUNOC US M -ÜDIT. —Je comjais l’histoire
+— Je connais l’histoire
-bossu ! —Vraiment!...\t —J’ai remonté
+bossu !... — Vraiment !... — J’ai remonté
-j’ai triom¬ phé des
+j’ai triomphé des
-véritable nom\t —Il ne
+véritable nom... — Il ne
-? —Il ne
+? — Il ne
-vingt ans...:\t —L’ai-je connu ? —Vous avez
+vingt ans... — L’ai-je connu ? — Vous avez
-le connaître\t —Et c’est un vaurien? —Pis que cela. —Un voleur ? —Pis que
+le connaître... — Et c’est un vaurien ? — Pis que cela. — Un voleur ? — Pis que
-Un assassin? Tout
+Un assassin ? — Tout
-ensemble !\t Et\tc’est\tl’intime ami
+ensemble !... Et c’est l’intime ami
-? ’ —Ça va
+? — Ça va
-de Madame G-agiion :
+de madame Gagnon :
-PICOUNOC tï! MAUDIT. 193 dedans.
+dedans.
-que Γ ex-élève est
+que l’ex-élève est
-du Mc¬ Kenzie ! ce
+du McKenzie !... ce
-aura , avancé la inort, par
+aura avancé la mort, par
-Geneviève !.\t On
+Geneviève !... On
-les chose· à moitié !\t Victor
+les choses à moitié !... Victor
-brave chasseur: —C’est demain,
+brave chasseur : — C’est demain,
-XIV GAGNON. VS. BARABÉ.
+XIV GAGNON vs. BARABÉ.
-est arrive. Dès
+est arrivé. Dès
-du grand-trap¬ peur a
+du grand-trappeur a
-des sou¬ venirs. Les avocat^, revêtus
+des souvenirs. Les avocats, revêtus
-leur to go. noire,
+leur toge noire,
-— Silence! fait
+— Silence ! fait
-194 PIOOÜNOC LE MAUDIT. Le
+Le
-crie ; Oyez! oyez
+crie : Oyez ! oyez
-soyez attentifs, “ Vous
+soyez attentifs. « Vous
-cours. “ Yous tous,
+cours. « Vous tous,
-rapporta “ true bills ” accusa¬ tion fondée
+rapporta “true bills” accusation fondée
-pour calom¬ nie, et
+pour calomnie, et
-sont bête¬ ment laissés
+sont bêtement laissés
-que le chef
+que la chef
-PICOUNOC LE MAUDIT. 195 fut
+fut
-de G-agnon contre
+de Gagnon contre
-un dés .ppointement. Ils
+un désappointement. Ils
-le grand trappeur, et le grand-trap-, peur n’avait
+le grand-trappeur, et le grand-trappeur n’avait
-paru . à
+paru à
-criminels. » Les
+criminels. Les
-: Ouézime Desruisseaux,
+: Onézime Desruisseaux,
-Philias Norm andean. Desruisseaux,
+Philias Normandeau. Desruisseaux,
-la “boîte” et prête ser¬ ment. —’Votre nom1? demanda
+la « boîte » et prête serment. — Votre nom ? demanda
-procureur. —Ouézime Desruisseaux.
+procureur. — Onézime Desruisseaux.
-connaissez l’accasé en
+connaissez l’accusé en
-? ’ —Je le connais bien.\t, —Est-ce un
+? — Je le connais bien. — Est-ce un
-les autres? —Il a
+les autres ? — Il a
-et naturellement, on
+et naturellement on
-lui. —Quand il
+lui. — Quand il
-196 P1C0ÜN0C LE MAUDIT. —Quand cotte chose.est croyable.
+— Quand cette chose est croyable.
-l’huissier. —Est-ce que
+l’huissier. — Est-ce que
-par ■ lui
+par lui
-procureur. —Quant à
+procureur. — Quant à
-oui. —Eh bien
+oui. — Eh bien
-? —Rien qu’une
+? — Rien qu’une
-! —.Répétez tout
+! — Répétez tout
-: Onêsime, crois-tu
+: Onésime, crois-tu
-mal. —Eh bien ! reprit’-ii, je
+mal. — Eh bien ! reprit-il, je
-elle. —Yous badinez
+elle. — Vous badinez
-formidable “silence” retentit.
+formidable « silence » retentit.
-PICOUNOC LE MAUDIT. 197 rien
+rien
-l’accusé. —C’est bien,
+l’accusé. — C’est bien,
-de Ge¬ neviève\t —Pas possible! que je pardon! j’ou¬ bliais —Geneviève sortait
+de Geneviève... — Pas possible !... que je... pardon ! j’oubliais. — Geneviève sortait
-Madame Ga¬ gnon, où
+Madame Gagnon, où
-après qüe les
+après que les
-se manifestè¬ rent. Geneviève
+se manifestèrent. Geneviève
-l’avait été Cela
+l’avait été... Cela
-à d’autres.\ty —On ne
+à d’autres. — On ne
-le juge.\t’\t: —
+le juge. —
-? —Oui, mais
+? — Oui, mais
-ce sujet-là .... —Après qu’il
+ce sujet-là... — Après qu’il
-cela, perditesvous Confiance en
+cela, perdites-vous confiance en
-198 PICOUNOC LE MAUDIT. — Oui, raide! —
+— Oui, raide ! —
-demanderesse ? \t —Oui, Jérôme üufresne, la
+demanderesse ?... — Oui, Jérôme Dufresne, la
-bien d’autres \t —Vous n’avez
+bien d’autres... — Vous n’avez
-rien è ajouter
+rien à ajouter
-demanda 1 avocat de
+demanda l’avocat de
-reine. —Non monsieur.
+reine. — Non monsieur.
-Transquestionné. -Av< z-vous vu Madame Gagnon* depuis
+Transquestionné. — Avez-vous vu Madame Gagnon, depuis
-de Gfeneviève ? —Oui, monsieur. ■ —Et que
+de Geneviève ? — Oui, monsieur. — Et que
-? , —Que c’était
+? — Que c’était
-expliquer. —Savait-elle alors
+expliquer. — Savait-elle alors
-la soup¬ çonnait de ce crime? —Elle ne
+la soupçonnait de ce crime ? — Elle ne
-rien dit\t —Vous a-t-elle
+rien dit... — Vous a-t-elle
-? -—Pas un mot\t —Retirez-vous.
+? — Pas un mot... — Retirez-vous.
-KCOUXOC LE MAUDIT. 199 Desuiseaux sort it en s’essuyant îe front
+Desruisseaux sortit en s’essuyant le front
-et Nonnandeau vinrent,
+et Normandeau vinrent,
-interrogations etfaire les’ mêmes
+interrogations et faire les mêmes
-qui posait sur
+qui pesait sur
-soit béni! qui
+soit béni ! qui
-me persé¬ cute ici· bas !
+me persécute ici-bas !
-la persécution! C’est
+la persécution !... C’est
-Divin Sauveur\t Plusieurs
+Divin Sauveur... Plusieurs
-l’assistance, se· sentirent
+l’assistance, se sentirent
-la calomnie: d’autres
+la calomnie : d’autres
-un scan¬ dale nouveau, et· commençaient
+un scandale nouveau, et commençaient
-prendre in¬ térêt au
+prendre intérêt au
-Hamel, Pjcounoc et
+Hamel, Picounoc et
-Madame G .gnon. —
+Madame Gagnon. —
-l’avocat. —Paul Hamel,
+l’avocat. — Paul Hamel,
-200 PICOÜNOO LE MAUDIT M.
+M.
-grande entreprise—Cette grande
+grande entreprise — Cette grande
-ami, F ancien Pèierin de Ste, Anne—Je vais
+ami, l’ancien Pèlerin de Ste. Anne — Je vais
-de iui faire
+de lui faire
-dont ii n’a
+dont il n’a
-en moi-même: cette
+en moi-même : cette
-faute, ii faut
+faute, il faut
-de vue Cepen¬ dant elle
+de vue... Cependant elle
-la dé¬ fendre. Le jour’de sa
+la défendre. Le jour de sa
-Geneviève fût envoyée
+Geneviève fut envoyée
-M. Ohèvrefils, le
+M. Chèvrefils, le
-lettre. J e la
+lettre. Je la
-M. Ohèvrefils elle
+M. Chèvrefils elle
-de Lûtbinière et
+de Lotbinière et
-demi-lieue envi¬ ron de che* lé bossu.
+demi-lieue environ de chez le bossu.
-’PICOUNOC LE MAUDIT. 201 clôture,
+clôture,
-de pa¬ quet. Je
+de paquet. Je
-faire parler Je
+faire parler... Je
-Elle chan¬ celait en
+Elle chancelait en
-bossu !....la Gagnon !. il
+bossu !... la Gagnon !... il
-instant aprèsje fus
+instant après je fus
-proche oü elle
+proche où elle
-bientôt. Quel¬ ques mots
+bientôt. Quelques mots
-et cheminée m’ont
+et cheminée... m’ont
-sa mort Le
+sa mort... Le
-madame elle même. Je
+madame elle-même. Je
-voulus pas,, toutefois,
+voulus pas, toutefois,
-agir ainsi· Quelques iours anrès ie racontai
+agir ainsi. Quelques jours après je racontai
-et ie dis ^ ’ ■\t±\to\t ; j.\tu\t! ii hautement
+et je dis hautement
-202 PICOUNOC LB MAUDÎT. sation,
+sation,
-les tiibunanx, l’honneur
+les tribunaux, l’honneur
-va commence; bientôt.
+va commencer bientôt.
-pour la demanderesse. La ser¬ vante de
+pour sa demanderesse. La servante de
-madame Gagnon,; que
+madame Gagnon ; que
-encore. Bi ef, non
+encore. Bref, non
-parut e xiréin jment mal
+parut extrêmement mal
-masque d assurance, sa
+masque d’assurance, sa
-fort, auda¬
+fort, auda-
-PiOOüNOO LE MATJD1Ï. 203 cieux
+cieux
-des igno¬ rants et des simples; mais
+des ignorants et des simples ; mais
-les ligures, habiles
+les figures, habiles
-honteusement. —Vous connaissez la demanderesse? com¬ mença le procureur. —Oui. —Depuis longtemps ? —Depuis trois
+honteusement. — Vous connaissez la demanderesse ? commença le procureur. — Oui. — Depuis longtemps ? — Depuis trois
-environ. —Elle passait
+environ. — Elle passait
-faut ?\t< —Oui. —
+faut ? — Oui. —
-? —Je croîs qu’elle
+? — Je crois qu’elle
-calomniée. —De sorte
+calomniée. — De sorte
-? —Sa réputation
+? — Sa réputation
-bien établie...... —Saviez-vous que
+bien établie... — Saviez-vous que
-la ri¬ vière du Ohêne ?
+la rivière du Chêne ?
-’204\tPIUOÜNOC\tLi5\tMAl’iuT. Object comme
+Objecté comme
-maintenue. —Madame Gagnon
+maintenue. — Madame Gagnon
-pauvre folle? et
+pauvre folle ? et
-quels termes? Objecté comme, tendant
+quels termes ? Objecté comme tendant
-la canse. Objection maintenue. —N’avez vous pas
+la cause. Objection maintenue. — N’avez-vous pas
-devant lés tribunaux? —Je puis
+devant les tribunaux ? — Je puis
-dit cela; je
+dit cela ; je
-s’en va\t —Vous pouvez
+s’en va... — Vous pouvez
-c’était Monsieur Gagnon.
+c’était monsieur Gagnon.
-André -Barabé fut
+André Barabé fut
-fortune, Ma- s dame Gagnon
+fortune, Madame Gagnon
-immédiatement an-êtés.
+immédiatement arrêtés.
-PIOOUMOCLE MAUDIT. 205 XV
+XV
-REINE VS LETELLIER.
+REINE vs LETELLIER.
-se dé¬ rouler l’affaire
+se dérouler l’affaire
-aux té¬ moignages de
+aux témoignages de
-cette infortunée\t Victor
+cette infortunée... Victor
-le but ouvert
+le cœur ouvert
-consumait depuis’un mois dans Piiiaction et l’ennui. —Espérons !
+consumait depuis un mois dans l’inaction et l’ennui. — Espérons !
-206 PICOUNOC LB MAUDIT. jamais! s’écria
+jamais ! s’écria
-et chrétien .répondit avec
+et chrétien... répondit avec
-de l’au¬ dience, il n’y avâit pas
+de l’audience, il n’y avait pas
-monde eue la
+monde que la
-rapportèrent “ accusation fon¬ dée” contre
+rapportèrent « accusation fondée » contre
-greffier de¬ bout se
+greffier debout se
-salle. —Greôiier, dit-il,
+salle. — Geôlier, dit-il,
-Joseph Letel¬ lier à
+Joseph Letellier à
-le prison¬ nier qui
+le prisonnier qui
-PICOUNOC LB MAUDIS. 20? sur
+sur
-la jactance ,....Le shérif
+la jactance... Le shérif
-: —Yous qui
+: — Vous qui
-barre, ré¬ pondez à
+barre, répondez à
-: “ Les
+: « Les
-prisonnier pou¬ vait en
+prisonnier pouvait en
-que l’ac¬ cusation était
+que l’accusation était
-le grèffier leur
+le greffier leur
-: —“ Yous examinerez
+: — « Vous examinerez
-208 l’ICOÜNOO LE MAUDIT. ferez
+ferez
-la preuve; ainsi
+la preuve ; ainsi
-vous aide.” Cela
+vous aide. » Cela
-— “Vous, douze
+— « Vous, douze
-être soumise.” Après
+être soumise. » Après
-crieur fil la
+crieur fit la
-: —“ Si
+: — « Si
-le prison¬ nier à
+le prisonnier à
-ou “ misdemeanor ” par
+ou “misdemeanor” par
-: #que toutes
+: que toutes
-la .barre, s’avancent
+la barre, s’avancent
-reconnaissances. ’’ Le
+reconnaissances. » Le
-PICOONOCM MAijmt. 2Ô9 —“ Joseph Letellier,: levez
+— « Joseph Letellier, levez
-main. Prison¬ nier, regardez
+main. Prisonnier, regardez
-à savoir: Les
+à savoir : Les
-Joseph Laiellier, de la pa¬ roisse de
+Joseph Letellier, de la paroisse de
-point Ja crainte
+point la crainte
-Dieu, ; mais
+Dieu, mais
-un bâton/dans la
+un bâton, dans la
-comté, com¬ mis félonieusement
+comté, commis félonieusement
-et prémédi¬ tation, un
+et préméditation, un
-non coup b’e et
+non coupable et
-accusé. Ecoutez maintenant
+accusé. Écoutez maintenant
-de l’êchafaud, une
+de l’échafaud, une
-210 PIOOÜNOO LE MAUDIT. oppressa
+oppressa
-cette fonle com¬ pacte qui
+cette foule compacte qui
-c’est-à-dire Pierre-^Mocb St Pie rre entra
+c’est-à-dire Pierre-Enoch St Pierre entra
-la “ boîte/’ et
+la « boîte » et
-les SaintsEvangiles, de
+les Saints-Évangiles, de
-long chuchottement dans l’auditoire. —Silence !
+long chuchotement dans l’auditoire. — Silence !
-la fouie qui
+la foule qui
-nom ci ses prénoms. "Vous connaissez
+nom et ses prénoms. — Vous connaissez
-la barre? de¬ manda l’avocat
+la barre ? demanda l’avocat
-Couronne. T-Oui, monsieur,
+Couronne. — Oui, monsieur,
-Letellier. j --Vous connaissiez
+Letellier. — Vous connaissiez
-Aglaé Larpse sa
+Aglaé Larose sa
-PIOOUNOO LB MAUDIT. 211 —Aglaé Larose
+— Aglaé Larose
-soupir. —Voulez-vous raconter
+soupir. — Voulez-vous raconter
-actuelle. —Il y
+actuelle. — Il y
-sa ven¬ geance si
+sa vengeance si
-aussi insen¬ sible. J’avertis
+aussi insensible. J’avertis
-en ami—car nous étions intimes—de respecter
+en ami — car nous étions intimes — de respecter
-là pen¬ dant quelque
+là pendant quelque
-les démar¬ ches et
+les démarches et
-ses coupablesespérances. Mais
+ses coupables espérances. Mais
-dit ;
+dit :
-.21.2 PICOÜ.’v’OC LE MA 00IT. .j’ai peur de Djos—c’est ainsi
+j’ai peur de Djos — c’est ainsi
-Joseph Letellier—il a
+Joseph Letellier — il a
-me tuerait\t Je
+me tuerait... Je
-étaient vaines que Bjos n’était
+étaient vaines... que Djos n’était
-le pensait.......Cela se
+le pensait... Cela se
-La ve.ille ■ de
+La veille de
-était aingi penchée,
+était ainsi penchée,
-pauvre femme Je
+pauvre femme... Je
-bien Letellier; je
+bien Letellier ; je
-PICOUXOC LE MAUDIT. 213 Ce
+Ce
-à Pi¬ counoc les
+à Picounoc les
-de l’assem¬ blée, et
+de l’assemblée, et
-de haîne se
+de haine se
-la mau¬ vaise foi. —Vous avez
+la mauvaise foi. — Vous avez
-de l’ac¬ cusé auprès
+de l’accusé auprès
-renseignements. —Plusieurs le
+renseignements. — Plusieurs le
-me sou¬ viens pas
+me souviens pas
-personnes. -—Comment avez-vous
+personnes. — Comment avez-vous
-de ce* qu’elles
+de ce qu’elles
-alors ? ..... —Ce n’est
+alors ?... — Ce n’est
-des noms\t —Quelle heure
+des noms... — Quelle heure
-? —Environ neuf
+? — Environ neuf
-soir. —Et quand
+soir. — Et quand
-214\tPIOOUNOO LB MAUDIT. —Environ une
+— Environ une
-tard. —Faisait-il noir
+tard. — Faisait-il noir
-passablement. —S’il faisait
+passablement. — S’il faisait
-reconnaître l’accusé? —Nous avions
+reconnaître l’accusé ? — Nous avions
-fanal. —Comment était
+fanal. — Comment était
-? —De ferblanc percé
+? — De fer-blanc percé
-jour. —Qu’esi-ii devenu ? —Il m’a
+jour. — Qu’est-il devenu ? — Il m’a
-l’ai ja¬ mais revu depuis. —Le reconnaîtriez-vous
+l’ai jamais revu depuis. — Le reconnaîtriez-vous
-le voyiez? / Je
+le voyiez ? — Je
-pense. —Est-ce lui, ce iianal? Et
+pense. — Est-ce lui, ce fanal ? Et
-par l’ex-élève\t —Picounoc le
+par l’ex-élève... Picounoc le
-: —C’est lui,
+: — C’est lui,
-papier. —A-t-il été
+papier. — A-t-il été
-? —Pas bien longtemps dix
+? — Pas bien longtemps, dix
-PIOOUNOO LE MAUDIT.\t215 tes
+tes
-au juste.» —L’aviez-vous allumé
+au juste. — L’aviez-vous allumé
-? • —-Oui, du
+? — Oui, du
-crois. —Maintenant dites
+crois. — Maintenant dites
-vous plaîtr comment
+vous plaît, comment
-soir-là. —Je ne
+soir-là. — Je ne
-plus. —Avait-elle un
+plus. — Avait-elle un
-? —Non. —Vous veniez
+? — Non. — Vous veniez
-de ■ soie ? —Je ne
+de soie ? — Je ne
-cela. —Comment pouvez-vous
+cela. — Comment pouvez-vous
-qu’elle impor¬ tait pas
+qu’elle ne portait pas
-? —Je ne
+? — Je ne
-portait. --Et vous
+portait. — Et vous
-? —Je le jure. —Avait-elle un chapeau? —Non. —Ne lui
+? — Je le jure. — Avait-elle un chapeau ? — Non. — Ne lui
-216\tPICOUNOO\tLE MAUDIT. couvrir
+couvrir
-? —Non, puisqu’elle
+? — Non, puisqu’elle
-châle. —Vous deviez
+châle. — Vous deviez
-prochainement Ma » dame Letellier
+prochainement Madame Letellier
-? —Oui. —Vous l’aimiez depuis longtemps? —C’est possible. —Vous avez
+? — Oui. — Vous l’aimiez depuis longtemps ? — C’est possible. — Vous avez
-? —Je ne
+? — Je ne
-au juste\t ’ —Vous l’aimiez
+au juste... — Vous l’aimiez
-qu’elle fut ou
+qu’elle fut... ou
-crut libre? —Comme on
+crut libre ? — Comme on
-? —Vous l’aimiez
+? — Vous l’aimiez
-? —Qui vous l’a dit. ? —Je vous
+? — Qui vous l’a dit ? — Je vous
-demande. . —Je n’ai
+demande. — Je n’ai
-j’ai com¬ mencé à l’aimer. —N’avez-vons pas
+j’ai commencé à l’aimer. — N’avez-vous pas
-à l’accusé\t Djos,
+à l’accusé... Djos,
-est légère ou
+est légère... ou
-comme . cela?
+comme cela ?
-ÎICOtîNOC LE MAODIT. 2t7 —Je ne pense pas , —Ne lui avez-vous pascit que vo-us vous
+— Je ne pense pas... — Ne lui avez-vous pas dit que vous vous
-le vouliez?.. —Je ne
+le vouliez ?... — Je ne
-cela. —Vous le jurez? —Oui. —Savez-vous où
+cela. — Vous le jurez ? — Oui. — Savez-vous où
-? —Je n’en
+? — Je n’en
-rien. —Wy avaitéi pas
+rien. — N’y avait-il pas
-de voire jardin ? —C’est possible. —Pourquoi ces
+de votre jardin ? — C’est possible. — Pourquoi ces
-? —Je ne
+? — Je ne
-assurément. ’ —Aviez-vous coutume
+assurément. — Aviez-vous coutume
-du bois, en
+du bois en
-? —J’en ai mis quelquefois\t —Vous avez
+? — J’en ai mis quelquefois... — Vous avez
-à M.. Chèvrefils
+à M. Chèvrefils
-? —C’est possible, —Et vous, avez
+? — C’est possible. — Et vous avez
-? —Oui. 7
+? — Oui.
-218\tPICOUNOC\tLE MAUDIT. —Au nom
+— Au nom
-? —En mon
+? — En mon
-je suppose......C’est-à-dire, c’est ma fille\t —Entendons-nous. Est-ce
+je suppose... C’est-à-dire, c’est ma fille... — Entendons-nous. Est-ce
-? —C’est ma fille\t —Alors, ce
+? — C’est ma fille... — Alors, ce
-? —Elle écrivait
+? — Elle écrivait
-nom. —Pourquoi ? —Par rapport à sou prochain mariage \t de
+nom. — Pourquoi ? — Par rapport à son prochain mariage... de
-bien .que c’est
+bien que c’est
-lettre. —Combien de
+lettre. — Combien de
-? —Je ne
+? — Je ne
-comptées. —Deux, trois,
+comptées. — Deux, trois,
-? —Pas si vite\t —Une page? —Plus ou moins. —A-t-elle signé
+? — Pas si vite... — Une page ? — Plus ou moins. — A-t-elle signé
-? —Le mien\tle sien ! Je
+? — Le mien... le sien !... Je
-pas lire, —Et vous
+pas lire. — Et vous
-’iiewowoo IiE HÆDD’lJTi O’est bien ; votis pouvez
+C’est bien ; vous pouvez
-sourire. Chariot G-rimouche fut
+sourire. Charlot Grismouche fut
-assermenté. —Vous connaissez
+assermenté. — Vous connaissez
-couronne. —Oui, répondit-il,
+couronne. — Oui, répondit-il,
-l’hôtel. —Vous a-t-il
+l’hôtel. — Vous a-t-il
-24 sep¬ tembre 1851 ? —Nous avions
+24 septembre 1851 ? — Nous avions
-coups ensem¬ ble et
+coups ensemble et
-lui, .qu’il en
+lui, qu’il en
-fait s, il
+fait un, il
-et de.se faire
+et de se faire
-nos questions, il
+nos questions il
-tué un® femme
+tué une femme
-rien, ajmatà*bdl, j’espène que
+rien, ajouta-t-il, j’espère que
-en pais. Transquéstionn’é, il
+en paix. Transquestionné, il
-à la¬
+à la-
-220 PIOOUNOO LE MAUDIT. quelle
+quelle
-allusion sè nommait Âglaé. La transqueslion tournait contre l’ac¬ cusé. Le témoignage do Robert
+allusion se nommait Aglaé. La transquestion tournait contre l’accusé. Le témoignage de Robert
-faire éclatër les
+faire éclater les
-déclarer qtfil était
+déclarer qu’il était
-l’élire marguülier à
+l’élire marguillier à
-que l’ac¬ cusé aimait
+que l’accusé aimait
-de Picounoc; mais
+de Picounoc ; mais
-ces té¬ moignages explicites
+ces témoignages explicites
-était diffi¬ cile de
+était difficile de
-Aussi, màlgré son
+Aussi, malgré son
-des té¬ moins il
+des témoins il
-le premier, , .
+le premier.
-PICOUNOC LE MAUDIT/ 221 —L’accusateur et
+— L’accusateur et
-dit-il. —Il n’y
+dit-il. — Il n’y
-n’est que’ témoin,
+n’est que témoin,
-la Couronne, —Monsieur Pierre-Enoch Saint-Pierre, ré¬ pliqua l’ex-élève,
+la Couronne. — Monsieur Pierre-Enoch Saint-Pierre, répliqua l’ex-élève,
-lui. —On ne
+lui. — On ne
-la bio¬ graphie de
+la biographie de
-ou do ses
+ou de ses
-parlez dé la cause\t —Pardon, mon
+parlez de la cause... — Pardon, mon
-reprit Vic¬ tor, mais
+reprit Victor, mais
-peut faire....i.\t, L’ex-élève
+peut faire... L’ex-élève
-: —C’est en
+: — C’est en
-que Picounoc—par¬ don !
+que Picounoc — pardon !
-M. Saint-Pierre...\t On
+M. Saint-Pierre... On
-formidable “ Si¬ lence!” éclata derechef. t —
+formidable « Silence ! » éclata derechef. —
-reprit i’ex-élève, que
+reprit l’ex-élève, que
-222\tPICOUNOC LE MAUDIT. un
+un
-; il- me
+; il me
-se ma¬ riait et
+se mariait et
-qu’il sô laissait
+qu’il se laissait
-: Tiens! je
+: Tiens ! je
-le bon¬ heur m’est
+le bonheur m’est
-avantageuses. —.Si tu
+avantageuses. — Si tu
-lui ré¬ pliquai, j’irais, de
+lui répliquai, j’irais de
-ta fiancée: Je
+ta fiancée : Je
-sérieux, qufil me répond, j.e suis
+sérieux, qu’il me répond, je suis
-et je fils d’un maudit,, donc
+et le fils d’un maudit, donc
-je fasse, mon
+je fasse mon
-premières paroles.du témoin
+premières paroles du témoin
-est lé martyre
+est le martyre
-les trait? inapasftiK.lofi Ho liOfolIioçr o-f cnv Ja fiomrO: fowvAorifo uw’fviy\tjuviuiiiya ν«υ IOLAO. ai*.· *Ag£WA«v de Eicouaroc, le
+les traits impassibles de Letellier et sur la figure hypocrite de Picounoc, le
-ce mystére, ...» 0
+ce mystère.
-PICOUNOC LE MAUDIT. 223; L’ex-élève
+L’ex-élève
-en Picounoc,—pardon-! en Saint-Pierre—mais ni Aglaé Laiose, ndi Joseph
+en Picounoc, — pardon ! en Saint-Pierre — mais ni Aglaé Larose, ni Joseph
-avait Une ruse
+avait une ruse
-et l’ai¬ mions beaucoup,
+et l’aimions beaucoup,
-son norn véritable,
+son nom véritable,
-l’accusé d’au¬ jourd’hui. Moi
+l’accusé d’aujourd’hui. Moi
-mets ^parler de
+mets à parler de
-des Couteaux- ’ jaunes^ le
+des Couteaux-jaunes, le
-se tra¬ hir et
+se trahir et
-s’avouer un -Canadien renégat, au¬ trefois instituteur.
+s’avouer Canadien renégat, autrefois instituteur.
-Racette -dé son vr.ai nom,
+Racette de son vrai nom,
-bien mal¬
+bien mal-
-224 PICOUNOC LE MAUDIT. traité,
+traité,
-Letellier. Là dessus je
+Letellier. Là-dessus je
-pas orphelin—tous les
+pas orphelin — tous les
-jeune avocat— et
+jeune avocat — et
-ne se¬ rait pas
+ne serait pas
-! —Sa femme
+! — Sa femme
-le grand-trap¬ peur qui pleurait. —Et oui,
+le grand-trappeur qui pleurait. — Et oui,
-ans. —Tu teTrompes !
+ans. — Tu te trompes !
-jalousie. —Il ne
+jalousie. — Il ne
-tuée !\t —Mon Dieu ! φοη Dieu
+tuée !... — Mon Dieu ! mon Dieu
-le grandtrappeur en
+le grand-trappeur en
-genoux. —Le missionnaire
+genoux. — Le missionnaire
-et criait: Noémie
+et criait : Noémie
-pardon ! ah
+pardon !... ah
-femme ! mon
+femme !... mon
-soyez béni!...
+soyez béni !...
-PICOUNOC LE MAUDIT. 225 -^Toutes ces
+— Toutes ces
-la chapelle...... Et
+la chapelle... Et
-pittoresque exquisse du
+pittoresque esquisse du
-gens s’essayaient furtivement
+gens s’essuyaient furtivement
-yeux. —Yoilà, votre
+yeux. — Voilà, votre
-du mis¬ sionnaire du
+du missionnaire du
-il dé¬ posa sur
+il déposa sur
-suite. —Alors poursuivit
+suite. — Alors poursuivit
-été empoi¬ sonnée quelques
+été empoisonnée quelques
-de che¬ minée..... J’ai
+de cheminée... J’ai
-que Cela avait
+que cela avait
-à cher¬ cher. J’ai
+à chercher. J’ai
-cheminée dix hangard de Picou pardon f 1 de My Saint-Pierre,
+cheminée du hangar de Picou... pardon ! de M. Saint-Pierre,
-226 PICOOSOC LB MAUDIT. nroici. Je
+voici. Je
-ce fanal\t La
+ce fanal... La
-la circonstance, TransquesHomé. —
+la circonstance. Transquestionné. —
-votre présence^ qu’il- a
+votre présence, qu’il a
-? , —Pour ça,
+? — Pour ça,
-sa •propre femme,
+sa propre femme,
-de Picounoc...... —Qui a
+de Picounoc... — Qui a
-? —Personne. 11 s’est
+? — Personne. Il s’est
-comme ça: Puisque
+comme ça : Puisque
-grand scélérat; allons
+grand scélérat ; allons
-se fasse Et
+se fasse... Et
-de plu¬ sieurs, avec
+de plusieurs, avec
-fut appelée, Elle
+fut appelée. Elle
-témoignage, lello rejeta
+témoignage, elle rejeta
-arrière ljes replis
+arrière les replis
-son grand· voila, et sa douee figure fit entier la
+son grand voile, et sa douce figure fit entrer la
-PIOOUNOO I,E MAUDIT. 227 compassion
+compassion
-cœurs. Yictor laissa
+cœurs. Victor laissa
-Noémie. —Je suis
+Noémie. — Je suis
-émue. —Après une
+émue. — Après une
-rendue malheu¬ reuse en
+rendue malheureuse en
-jalousie. —Oui, monsieur sans
+jalousie. — Oui, monsieur... sans
-puisse de¬ viner pourquoi,
+puisse deviner pourquoi,
-devenu jaloux...... —Et il
+devenu jaloux... — Et il
-? —Que mon
+? — Que mon
-couronne. —Se montrait-il violent? repartit
+couronne. — Se montrait-il violent ? repartit
-Très-violent. —Sortait-il souvent ? —Pour ses
+Très-violent. — Sortait-il souvent ? — Pour ses
-seulement. -Avait-il des
+seulement. — Avait-il des
-? —M. Saint-Pierre, était
+? — M. Saint-Pierre était
-ami. —Avez-vous connaissance
+ami. — Avez-vous connaissance
->■228\tΡίσαυκοσ\tle\ttt&vmr. —M. Paul Hamel Pen a
+— M. Paul Hamel l’en a
-ma pré¬ sence...... —Et votre
+ma présence... — Et votre
-cet aver¬ tissement ? —11 a
+cet avertissement ? — Il a
-en ma¬ riage Emmélie
+en mariage Emmélie
-Saint-Pierre. —Vous aperceviez-vous
+Saint-Pierre. — Vous aperceviez-vous
-M. SaintPierre vous
+M. Saint-Pierre vous
-? —Gela ne
+? — Cela ne
-plus taird, lorsqu’il
+plus tard, lorsqu’il
-il , m’avait
+il m’avait
-fois. —Depuis combien
+fois. — Depuis combien
-femme était elle morte
+femme était-elle morte
-en ma¬ riage.\t( —Depuis six mois. —Et combien
+en mariage ? — Depuis six mois. — Et combien
-pris · à
+pris à
-? —Vingt ans. 11 y
+? — Vingt ans. Il y
-la ; salie. —Où étiez-vous
+la salle. — Où étiez-vous
-PICOPfKK! Ιφ Μ4,σρί|Γ. 229 —A l’église. —Savoz-vous comment
+— À l’église. — Savez-vous comment
-eu lieu.? —Oui...... mon
+eu lieu ? — Oui... mon
-expliqué. —Racontez fidèlement,
+expliqué. — Racontez fidèlement,
-plus absolu; chacun
+plus absolu ; chacun
-son souille pour
+son souffle pour
-nouveau. —Oe fut
+nouveau. — Ce fut
-et inter¬ préta mal
+et interpréta mal
-veille die la
+veille de la
-: Rends-itoi ce
+: Rends-toi ce
-mari ré¬ pliqua :
+mari répliqua :
-à l’église.—G’est pour •mieux te
+à l’église. — C’est pour mieux te
-Saint Pierre.—-Elle
+Saint Pierre. — Elle
-230 PICOUNOC LE MAUDIT. n’aurait
+n’aurait
-acheté der¬ nièrement, observa mon mari.—Pour aller
+acheté dernièrement, observa mon mari. — Pour aller
-se faitjamais trop
+se fait jamais trop
-tout boule¬ versé, se
+tout bouleversé, se
-rondin stir un
+rondin sur un
-peu • auparavant,
+peu auparavant,
-arbres. L’obs¬ curité se
+arbres. L’obscurité se
-t’aime !\t et
+t’aime !... et
-douce Noémie— comme
+douce Noémie — comme
-m’eut parlé—puis, il
+m’eut parlé — puis, il
-paroles encore et
+paroles encore... et
-sa femme.,\t Il ht brûler
+sa femme... Il fit brûler
-châle -absolument pareil
+châle absolument pareil
-me tuer ei il
+me tuer... et il
-raison, si\t
+raison, si...
-mwmm mmwif.\tMl Mais, épuisée past! m long’ effort,, Mledame Letellier
+Mais, épuisée par ce long effort, madame Letellier
-et fondjtep lar¬ mes. Ou lui
+et fondit en larmes. On lui
-se fût remise) ou continua à re¬ cevoir son
+se fut remise, on continua à recevoir son
-rusé dès monstres. —Vous avez
+rusé des monstres. — Vous avez
-? —Oui, monsieur. —Voulez-vous raconter
+? — Oui, monsieur. — Voulez-vous raconter
-la défunte? —Mon fils
+la défunte ? — Mon fils
-le châlé. —Madame G-agnon parut
+le châle. — Madame Gagnon parut
-qu’il l’à détruit
+qu’il l’a détruit
-mon fils.—Je n’en
+mon fils. — Je n’en
-rien, répondit-elle.— Ensuite
+rien, répondit-elle. — Ensuite
-parlé, ajouta-t-elle. Mon
+parlé, ajouta-t-elle : Mon
-leva rivement, ouvrit ma commodes—II ne Fa pas détruit, Madame* 1a viaé, ditfjj^et il fléplia. le
+leva vivement, ouvrit ma commode : — Il ne l’a pas détruit, Madame, le voici, dit-il, et il déplia le
-du meurtre .Madame G>agpoja, demeura un insta.nl sans paTlèf, pjw pli# dit effbalhutianjt: pas petede. votr# pèse ?
+du meurtre... Madame Gagnon demeura un instant sans parler, puis elle dit en balbutiant : N’est-ce pas celui de votre mère ?
-232\tPIOOUNOO LE MAUDIT. —Etiez-vous l’amie
+— Étiez-vous l’amie
-? —Oui. —V ous a-t-elle
+? — Oui. — Vous a-t-elle
-? —Jamais. Elle
+? — Jamais. Elle
-c’était uue fausse
+c’était une fausse
-au Vôtre ? —Je ne
+au vôtre ? — Je ne
-vu. —Avez-vous entendu
+vu. — Avez-vous entendu
-eut un? —Jamais\t —Si elle
+eut un ? — Jamais... — Si elle
-? ■—Si ce
+? — Si ce
-caché. —C’est tout, Madame, vous
+caché. — C’est tout, madame, vous
-Dubois fût cité
+Dubois fut cité
-tour. : H dit
+tour. Il dit
-’picounoc le maudit. 233. en
+en
-la pins sotte
+la plus sotte
-l’accabla d’in¬ jures et
+l’accabla d’injures et
-Madame G-agnon comparut.
+Madame Gagnon comparut.
-mérite pour, s’attirer
+mérite pour s’attirer
-cœurs. —Votre nom, madame? demanda Victor. —Eugénie Laroche, femme Gragnon, mon¬ sieur. —Eugénie Laroche? répéta Viétor en
+cœurs. — Votre nom, madame ? demanda Victor. — Eugénie Laroche, femme Gagnon, monsieur. — Eugénie Laroche ? répéta Victor en
-fixement. —Oui, monsieur,
+fixement. — Oui, monsieur,
-éternel “ silence !” —Depuis quand
+éternel « silence ! » — Depuis quand
-? —Depuis un
+? — Depuis un
-demi environ.\t^
+demi environ.
-284\tΡίσοπΝοο\tlé\tmaudit. —Vous avez
+— Vous avez
-chez Madame Letellier, il ÿ a
+chez madame Letellier, il y a
-? —Pour la
+? — Pour la
-ses peines\t —Vous avez
+ses peines... — Vous avez
-? —Oui\t —Et qu’avez-vous dit? —Je ne
+? — Oui... — Et qu’avez-vous dit ? — Je ne
-des remarques, —N’avez-vous pas
+des remarques. — N’avez-vous pas
-châle appar. tenait à
+châle appartenait à
-? —Oui, Monsieur. —Comment saviez-vous cela?\t —Païce que\tparcé que il
+? — Oui, monsieur. — Comment saviez-vous cela ?... — Parce que... parce que... il
-commode. —Mais quelqu’un
+commode. — Mais quelqu’un
-raison aviezvous de
+raison aviez-vous de
-madame Letellier répondez
+madame Letellier... répondez
-Est-ce parce’ que
+Est-ce parce que
-? —Probablement\t —Et qui
+? — Probablement... — Et qui
-que lés deux c’hâles étaient
+que les deux châles étaient
-? —Person’tre.
+? — Personne.
-PIOODSOO LE MAUDIT. •235 —Vous l’avez deviné La
+— Vous l’avez deviné ?... La
-dut l’éloigner., Plusieurs
+dut l’éloigner. Plusieurs
-s’était .presque tout
+s’était presque tout
-terriblement ja¬ loux. Puis vint Angèie Mercier, femtne de
+terriblement jaloux. Puis vint Angèle Mercier, femme de
-au Docteur et
+au docteur et
-la pari du Docteur à madame .Letellier, et pour lut faire
+la part du docteur à madame Letellier, et pour lui faire
-qu’il allait» lui
+qu’il allait, lui
-était faux\t La
+était faux... La
-de picounoc se dessi¬ nait peu
+de Picounoc se dessinait peu
-sur ie front du pri¬ sonnier. François
+sur le front du prisonnier. François
-le jardin,, et
+le jardin, et
-à Greneviève, une
+à Geneviève, une
-le voisinage.· C’est
+le voisinage. C’est
-qu’il savait., Vint
+qu’il savait. Vint
-José Antoine—Héloïse Hamel—qui
+José Antoine — Héloïse Hamel — qui
-236 PIOOUNOO LE MAUDIT. était
+était
-du meurtre,’pendant l’absence
+du meurtre, pendant l’absence
-Noémie. —Vous étiez
+Noémie. — Vous étiez
-? ’ —Oui, Monsieur. —Quel âge
+? — Oui, monsieur. — Quel âge
-? —J’avais douze ans, Monsieur. —Que s’est
+? — J’avais douze ans, monsieur. — Que s’est
-? —Madame Letellier
+? — Madame Letellier
-mes ge¬ noux —
+mes genoux —
-l’avocat Yictor— Je
+l’avocat Victor — Je
-bras, l’embraise plusieurs
+bras, l’embrasse plusieurs
-en disant: Aies-en bien soin..... car
+en disant : Aies-en bien soin... car
-de mère! —Sa mère
+de mère ! — Sa mère
-je ré¬ ponds, il
+je réponds, il
-verra demain,
+verra demain.
-PICOUNOC LB MAUDIT. 237 —Elle ne
+— Elle ne
-faire peur, et
+faire peur,... et
-reverrez jamais .Et il
+reverrez jamais... Et il
-Emmélie, pri¬ sonnier aussi
+Emmélie, prisonnier aussi
-tour. —Geneviève, la
+tour. — Geneviève, la
-avocat. —Oui, Monsieur ? —De la
+avocat. — Oui, monsieur ? — De la
-? —De la
+? — De la
-Letellier. —Pouvez-vous dire
+Letellier. — Pouvez-vous dire
-était écrite.. ... —Non, Monsieur...... —Pouvez-vous dire
+était écrite... — Non, monsieur... — Pouvez-vous dire
-pages dՎ criture elle
+pages d’écriture elle
-? —Je n’ai
+? — Je n’ai
-détail. —Yous l’avez
+détail. — Vous l’avez
-PrCOUNOC fcE MAÜDIT. —Oui. —y avait-il plûs d’une
+— Oui. — Y avait-il plus d’une
-? —Je ne
+? — Je ne
-dire. -Avez-vous cette
+dire. — Avez-vous cette
-? —Peut-être la retrouverai-je. —Saint-Pierre i’a-t-ii signée
+? — Peut-être la retrouverai-je. — Saint-Pierre l’a-t-il signée
-? —Non, puisqu’il
+? — Non, puisqu’il
-écrire. —C’est une
+écrire. — C’est une
-? —Apparemment. ■—De son
+? — Apparemment. — De son
-? —Comme de raison. Voici,
+? — Comme de raison. — Voici,
-Saint-Pierre an sujet
+Saint-Pierre au sujet
-cour. —Mon père
+cour. — Mon père
-à M, Chèvre1· fils, par
+à M. Chèvrefils, par
-mon père.ouvrit la
+mon père ouvrit la
-me dit; Tu
+me dit : Tu
-pas comprôiûettaût. 11 n’y
+pas compromettant. Il n’y
-PICOUNOC LE MAUDIT. 239 mot
+mot
-plus revenir\t Marguerite Saint-Pierre. Assermentée devant moi 1 le 25 octobre 1871,\t> Ovide Frenette, ) Juge de paix. Pendant
+plus revenir... Marguerite Saint-Pierre. {| |- ||Assermentée devant moi|||<math>\left\} \begin{matrix}\ \\ \ \\ \ \end{matrix} \right. </math> |- ||le 25 octobre 1871. |- ||Ovide Frenette |- ||Juge de paix.|| |} Pendant
-la bonté jusqu’à
+la honte jusqu’à
-rage. —C’est tout,
+rage. — C’est tout,
-témoins. --Vous teniez
+témoins. — Vous teniez
-Montréal dernière¬ ment?\t. —Oui. —Avez-vous vu
+Montréal dernièrement ? — Oui. — Avez-vous vu
-prisonnier chez-vous ? —Non, jamais à^ma connaissance. —Connaissez-vous Chariot Grismouche et;
+prisonnier chez vous ? — Non, jamais à ma connaissance. — Connaissez-vous Charlot Grismouche et
-240 PICOUNOC un MAUDIT. Robert Picouiile, deux
+Robert Picouille, deux
-? —Je les
+? — Je les
-autrefois. —Sont-ils parmi
+autrefois. — Sont-ils parmi
-? —Il y
+? — Il y
-couleur. —Allez toucher
+couleur. — Allez toucher
-reconnaître. —Les voici,
+reconnaître. — Les voici,
-montrant Chariot et
+montrant Charlot et
-Robert Picouiile et Char¬ iot Grimouche, ils
+Robert Picouille et Charlot Grismouche, ils
-aujourd’hui. —Les croiriez-vous
+aujourd’hui. — Les croiriez-vous
-? —Non. Les deux eompères gagnèrent
+? — Non. Les deux compères gagnèrent
-porte ins¬ tinctivement. Le
+porte instinctivement. Le
-d’eux ét s’aperçut
+d’eux et s’aperçut
-PICOUNOC LE MAUDIT. dé faussés barbes Ils
+fausses barbes... Ils
-sommés d’en. r lever ces
+sommés d’enlever ces
-les re¬ garda fixement
+les regarda fixement
-quelques minutes: —
+quelques minutes : —
-reconnais, dit-il...Chariot Grimouche et
+reconnais, dit-il... Charlot Grismouche et
-deux voleurs; de profession ! ....Yous n’étiez
+deux voleurs de profession !... Vous n’étiez
-êtes venus, à Montréal .... Les
+êtes venus à Montréal... Les
-s’échapper, maisjls s’aperçurent
+s’échapper, mais ils s’aperçurent
-certains hommes.de police^ont le
+certains hommes de police ont le
-à rire: —N’importe, dit Robert, on. a
+à rire : — N’importe, dit Robert, on a
-une lon¬ gue jeunesse\t —Oui, Seigneur
+une longue jeunesse... — Oui, Seigneur
-de vieil¬ lesse aussi, répondit Chariot.\t —Yous n’avez
+de vieillesse aussi, répondit Charlot... — Vous n’avez
-reprit Ko-· bert, tout
+reprit Robert, tout
-de là’ blague.· —Et de
+de la blague. — Et de
-ajouta Chariot...... —Pourquoi agissiez-vous
+ajouta Charlot... — Pourquoi agissiez-vous
-juge sévèrement?\t·\t.\t,\t; —Chariot se
+juge sévèrement ? — Charlot se
-comme r
+comme
-PI’COÜNCO BE MAUDIT. un hôinîae; fin fait glisser des1 pièces blanches; • Le
+un homme qui fait glisser des pièces blanches. Le
-se lteva· plein d’indignation...... : —
+se leva plein d’indignation... —
-payés ?’ démànda-f-i’1. —Personne encore, dît Robert, et· c’est per¬ du·, à· ce qUe- j’e ’ Vois.... —Mais qui
+payés ? demanda-t-il. — Personne encore, dit Robert et c’est perdu à ce que je vois... — Mais qui
-rendre d?e faux· témoignages ?\t*\t’ —Le bossu
+rendre de faux témoignages ? — Le bossu
-Robert. • -Tais-toi d’onc, repartit Chariot, pourquoi
+Robert. — Tais-toi donc, repartit Charlot, pourquoi
-? —Paut qu’il
+? — Faut qu’il
-pis 1\t· —Quel est
+pis ! — Quel est
-? —-Un bossu ÿche et
+? — Un bossu riche et
-travaille, pa¬ raît-il, pour
+travaille, paraît-il, pour
-veut épouser· la
+veut épouser la
-Robert. --C’est le même qui· vient
+Robert. — C’est le même qui vient
-en même· temps
+en même temps
-folle. —Monsieur Chè vrefiils ?: dit
+folle. — Monsieur Chèvrefils ? dit
-juge. —Chèvrefils, c’est
+juge. — Chèvrefils, c’est
-de guerre, ré¬ pondit Victor,
+de guerre répondit Victor,
-masque. Ghariod .poussa Robert du coude.
+masque. Charlot poussa Robert du coude :
-PIOOUNOO LE MAUDIT. Le jeune avooat a
+— Le jeune avocat a
-mèche, -mou vieux,,.... je gage qu’dl a
+mèche, mon vieux... je gage qu’il a
-avec Pamela\t —Fini le
+avec Paméla... — Fini le
-la corde...... —Quel est
+la corde... — Quel est
-? de¬ manda le juge. —Son vrai nom? se hâta de
+? demanda le juge. — Son vrai nom ? se hâta, de
-les besoins...... —Pour la
+les besoins... — Pour la
-ajouta Chariot. --Respectez la Côur !
+ajouta Charlot. — Respectez la Cour !
-sortir. —C’est ce
+sortir. — C’est ce
-répliqua Chariot. Et
+répliqua Charlot. Et
-rire. --Quel est
+rire. — Quel est
-juge aü jeune avocat. —Clodomir Perron, votre
+juge au jeune avocat. — Clodomir Ferron, votre
-voleur, échappépénitencier ët assassin.\tDeux voix
+voleur, échappé du pénitencier et assassin. Deux voix
-la Ibisi Perron ! c’é¬ taient Picounoc et l’accusé,1 · (Quand fiésmoi fût un ipeu lapaisé, il’iiïterrogatoire continua. :\tx i ?\t’\t1
+la fois : Ferron ! c’étaient Picounoc et l’accusé. Quand l’émoi fut un peu apaisé, l’interrogatoire continua.
-PIOOUNOC LE MA ODIT. ilO«_0oniiais8éz-vous la femme Ghagnou qui Tient de
+— Connaissez-vous la femme Gagnon qui vient de
-devant l’ho¬ norable cour
+devant l’honorable cour
-demanda Yictor à Asselin. i il —Oui.\t·.’■’■■\t·\t■ —Est-elle digne
+demanda Victor à Asselin. — Oui. — Est-elle digne
-? —Non.\t1\t"\t; —Pourquoi ? ? —-Parce que
+? — Non. — Pourquoi ? — Parce que
-d’une con-, duite scandaleuse et qui
+d’une conduite scandaleuse et... qui
-se par¬ jurer, —Comment pouvez-vous
+se parjurer. — Comment pouvez-vous
-? -—Parce qu’elle
+? — Parce qu’elle
-nommer Epgénie Laroche,
+nommer Eugénie Laroche,
-Ombéline Râcètte, ’et...’qu’elle est ma femme,? Le vieillard, honteux ; et
+Ombéline Racette, et... qu’elle est ma femme ! Le vieillard, honteux, et
-ou d’effroi: —Toi ici! dit-elle.\t:\t; -v, r-Poür te confondre; misérable! répondit
+ou d’effroi : — Toi ici ! dit-elle. — Pour te confondre, misérable ! répondit
-et teÉrribleiï’ :
+et terrible.
-ίίοοττκιοβ: ji® 245 ■■ --Reconduisez cette
+— Reconduisez cette
-en prison.!· or¬ donna le juge.\ti\tS\t:\tv, . —Il reste
+en prison ! ordonna le juge. — Il reste
-témoignage, réprit Yié] tor, qui
+témoignage, reprit Victor, qui
-lâchement assassi¬ née ne parlera pas. du
+lâchement assassinée ne parlera pas du
-tombe. Yoici le
+tombe. Voici le
-main. Per¬ sonne n’y
+main. Personne n’y
-d’extraordinaire d’a¬ bord. Tout
+d’extraordinaire d’abord. Tout
-avocat s’é¬ cria d’un
+avocat s’écria d’un
-ciel :\t.\t.\t;\t; —A quoi
+ciel : — À quoi
-et l’esprit,, si, une . pauvre
+et l’esprit, si une pauvre
-trouve dfun coup
+trouve d’un coup
-nous cherchons si
+nous cherchons, si
-été allu¬ mée !\t ’\t; ■: : Pendant
+été allumée !... Pendant
-l’huissier ; fut impuis¬ sant à
+l’huissier fut impuissant à
-m MOOCNfOO Î,B‘ MAUDIT. à
+à
-examinant i® revers du papier
+examinant le revers de papier
-quelques lignes, d’écriture,
+quelques lignes d’écriture,
-pour s’é clairer ; il doi t mentir
+pour s’éclairer ; il doit mentir
-sauver. GrEXEVIÈVE Beiigeron. —Pauvre Geneviève
+sauver. Geneviève Bergeron. — Pauvre Geneviève
-soupira Yictor en
+soupira Victor en
-Et mie émôtion profonde
+Et une émotion profonde
-manière nette,, précise, sauè passion
+manière nette, précise, sans passion
-faiblesse tons les
+faiblesse tous les
-que L’on sait
+que l’on sait
-à chargé Venaient d’être
+à charge venaient d’être
-parjure on de malhon¬ nêteté’, Picounoc
+parjure ou de malhonnêteté. Picounoc
-sa ’version du
+sa version du
-ne SembMt pliis Waïuretfe et
+ne semblait plus naturelle et
-premier lieu.\t’\t’ -iÇîi^fîepeiïiidant.consclu’àJle pÿoCnrediÇlkgoéiété ‘dStendi deivohsiJe saint, mèssiseiiitéilés jurés] sgi
+premier lieu. — Cependant, conclut le procureur, la société attend de vous le salut, messieurs les jurés, si vous laissez le crime impuni, par compassion ou
-AKSotfHO© it’ MiuSfi1. m par faiblesse, tous sapèzlès fimdëtnlerttnde l’édi¬ fice social,
+par faiblesse, vous sapez les fondements de l’édifice social,
-à Fabri’delà malice des mêcMnts., Si vous croyez,’‘dévaut Dieu qniê l’accusé
+à l’abri de la malice des méchants. Si vous croyez, devant Dieu, que l’accusé
-coupable, et* que,
+coupable, et que,
-rusé qiîe son
+rusé que son
-à déjouer* la
+à déjouer la
-au contraire* vous êijes d’avis
+au contraire, vous êtes d’avis
-devez l’ac» quitter. Si
+devez l’acquitter. Si
-avez des· doutes,
+avez des doutes,
-à F accusé le
+à l’accusé le
-car il· Vaut mieux
+car il vaut mieux
-innocent. ; XVI :u;.-LE; PLAIDOYER DE VICTOR, · " Victor
+innocent. XVI LE PLAIDOYER DE VICTOR. Victor
-leva an milieu
+leva au milieu
-silence prësqùë ’tedoutablë. Il êtait’pâïe ët’ -Un léger §6M dtfe.;; C’était la fpïeihièŸë ^ qU’îl· plSidsift éïï ’com· crîmihellé, Ù d^îl^qtlel’y ciicôhistSn^ii’^rahd’ Bieu ! ’Ufa
+silence presque redoutable. Il était pâle et un léger tremblement agitait tout son être. C’était la première fois qu’il plaidait en cour criminelle, et dans quelle circonstance, grand Dieu ! La
-m maomoo lb·maudit. jamaisi Btt> emmihant1» refers rfai papier qui entourait le fanal, on aperçut quelques lignes d’éc.rit«ure, et voici ce qu’on lut : • ‘ -- PieOünoc filent quand il dit qu’il s’est serti dëson fànal pour s’éclairer ; il doit mentiraussi quand il accuse Djos du meurtre d’Aglaé. Si Djos revient cela pourra le sauver. G-eneviêve Bèegeeon. —Pauvre Geneviève ! soupira Victor en essuyant une larme. Pauvre Geneviève ! fit, comme un écho, la voix émue du prisonnier. Et Une émotion profonde s’empara de toute ’l’assistance; L’avocat d$. la, couronne fit son plaidoyers. r^érnpïAd’uqe mamère.nette, précise, s.aaè passion et sans faiblesse tous les faits que l’on sait déjà. Mais son argumentation parut faible, car tous les témoins à Charge Venaient d’être convaincus do parjure ou de malhon¬ nêteté·. Picounoc seul restait debbnt, mais sa ’version du mêuirtre ne Semblait pfes naturéîlk et vraie comme en premier lieu. •eii^.Çlep^Manhconsclu’âdepfocnveUtylàsodïété ‘Etfiteixdi dei votisife saiwt, «essinuvSdes jurêsj ;§i vrdœ>laisse»âeimâmeiimiwni^â¥nOfi^ssioflïôU
-PtootfNoé ί.Β! MiÜWT. par faiblesse, voue sapezles fondements de fêdi■fîce social, et uni n’est à Fabrfdeila malice dës méchants.: Si tous croyez, devant Dieu*, que
+par faiblesse, vous sapez les fondements de l’édifice social, et nul n’est à l’abri de la malice des méchants. Si vous croyez, devant Dieu, que
-coupable, et’ que,
+coupable, et que,
-rusé quo son
+rusé que son
-au contraire» vous
+au contraire, vous
-vous devez: i’ac» quitter. Si
+vous devez l’acquitter. Si
-avez des» doutes,
+avez des doutes,
-de ces: doutes
+de ces doutes
-innocent. : ’ /;\t.\t; xvi ; : . r: Λ ;. LE PLAiPODE VIC.TOR. ï ί Victor
+innocent. XVI LE PLAIDOYER DE VICTOR. Victor
-au milïén:d’un silence pres¬ que’redoutable. Il itait’;*pâle et
+au milieu d’un silence presque redoutable. Il était pâle et
-léger frembïémerit àgitâit’totÆ èdïï être. ’ C’était la ^pfeimèrii\tpfàiifètit\tifi\t;\tCoût\tcriminelle !èt dtfii^’queiy circefi^Sn^fif^aitid’Dieu! La
+léger tremblement agitait tout son être. C’était la première fois qu’il plaidait en cour criminelle, et dans quelle circonstance, grand Dieu ! La
-PICOUNOC LE MAUDIT. .vie de
+vie de
-famille pouvaient, dépendre de son’plus ou moins d’élo¬ quence et
+famille pouvaient dépendre de son plus ou moins d’éloquence et
-Il sentait; que le pri¬ sonnier le regardait avecnplus de
+Il sentait que le prisonnier le regardait avec plus de
-d’affection. ■ —Messieurs les
+d’affection. — Messieurs les
-plus éton¬ nantes qui
+plus étonnantes qui
-été ■ soumises
+été soumises
-assez d’ha¬ bileté pour
+assez d’habileté pour
-la glorifica¬ tion de la justice? Ah! si
+la glorification de la justice ? Ah ! si
-de sucλλπιΚοτ · mais ι’ίΐΐ nnnr ΐΠΛΤπΐίΛηη av υυιλπ λλπVf W .1. } UlUtU J Ul\t»\tVJ,\tU4VM V\’V» rage l’amour
+de succomber ; mais j’ai pour aiguillonner mon courage l’amour
-filial. —Messieurs les
+filial. — Messieurs les
-souvenirs .vers Lotbinière,
+souvenirs vers Lotbinière,
-l’accusé ;, re¬ montez d’une
+l’accusé ; remontez d’une
-la vie! Voyez-vous
+la vie ! Voyez-vous
-de iSt. Eustache,
+de St. Eustache,
-grande maispn blanche,
+grande maison blanche,
-milieu ides arbres oui l’ombraceiit ?
+milieu des arbres qui l’ombragent ?
-habitent lé
+habitent le
-PICOUNOC LE MAUIHT. m bonheur
+bonheur
-du Seigneur, Leur maispn, comme
+du Seigneur. Leur maison, comme
-belle, etle voisin est’ voluptueux.
+belle, et le voisin est voluptueux.
-le vbisin est sans pudeu’r. Un
+le voisin est sans pudeur. Un
-se laisse1 donc entraîner stir la
+se laisse donc entraîner sur la
-et il-porte un cèil de
+et il porte un œil de
-de sort ami. Dé ce
+de son ami. De ce
-l’ami, côn^ damné. L’amitié
+l’ami, condamné. L’amitié
-par l’hypo¬ crisie, et
+par l’hypocrisie, et
-au seèoufs de
+au secours de
-et sainte’ est; accusée
+et sainte est accusée
-son mari; Les
+son mari. Les
-répétées éVêillënt’ la
+répétées éveillent la
-dans lemœnr du
+dans le cœur du
-et Ja?rjalousie caavie dan nuagp, tpujours me¬
+et la jalousie couvre d’un nuage toujours me-
-Ι’ΙΟΟϋ,ΝΘΟ LE AlAUnXT. naçant ia maison
+naçant maison
-de sérénité.. Un
+de sérénité. Un
-dans Tarai qui
+dans l’ami qui
-avoir sons les
+avoir sous les
-sa femrqe in¬ fidèle, oublieuse
+sa femme infidèle, oublieuse
-ces co¬ lères qui
+ces colères qui
-les pro- 1 fondeurs d’un coeur honnête,
+les profondeurs d’un cœur honnête,
-il frappa..-....Il frappa et s’enfuit......Il entra
+il frappa... Il frappa et s’enfuit... Il entra
-en pleurant Mais
+en pleurant... Mais
-son finfant pendant qu’ielle irait
+son enfant pendant qu’elle irait
-petit .sur mes genoux. Tou t, à
+petit sur mes genoux. Tout à
-demie, M, Letellier entre,. Il
+demie, M. Letellier entre. Il
-affreusement chan¬ gé. Il
+affreusement changé. Il
-le .regarde en
+le regarde en
-bien soin...... car
+bien soin... car
-n’a pins de mère.\t.\t■ j —Sa mère eét allée j à oosfésse, <fné je ré¬ ponds &t.I;larermdeiïiâ’in.----!lllenére,yîèttdrà
+n’a plus de mère. — Sa mère est allée à confesse, que je réponds, et il la verra demain. — Elle ne reviendra
-Kodotreo* ms ’«iww» pius ! je Fai tuée’, qu’il
+plus ! je l’ai tuée, qu’il
-voix a faite peur et moi, ajoUte-t-i], vous ne nie re¬ verrez jamais...... Quoi
+voix à faire peur... et moi, ajoute-t-il, vous ne me reverrez jamais... Quoi
-est accourue,, le
+est accourue, le
-du meur¬ tre, pour
+du meurtre, pour
-femme infidele. Et
+femme infidèle. Et
-gardienne, ét il
+gardienne, et il
-pour taire croire
+pour faire croire
-avec elle......Pourquoi vivre,
+avec elle... Pourquoi vivre,
-aimait sut la
+aimait sur la
-par Fignominie de
+par l’ignominie de
-leur sourire? La
+leur sourire ? La
-douloureuses cir¬ constances, la mort όιν réelléMoû ’feinte*. ^L’ac¬ cusé’ choisit ·’ la * dernière, ‘ ét,; peur tous
+douloureuses circonstances, la mort ou réelle ou feinte. L’accusé choisit la dernière, et, pour tous
-mort. II ne
+mort. Il ne
-252 PICOUNOC LE MAUDIT. pas,
+pas,
-fut plus plutôt
+fut plutôt
-immenses solitu¬ des glacées
+immenses solitudes glacées
-il lit des
+il fit des
-un évé¬ nement merveilleux
+un événement merveilleux
-appris qu’il, n’avait
+appris qu’il n’avait
-vivait en¬ core. Ici,
+vivait encore. Ici,
-indestructible, irré¬ cusable, de
+indestructible, irrécusable, de
-l’ombre. Ecoutez encore
+l’ombre. Écoutez encore
-par une* lettre
+par une lettre
-missionnaire du, lac
+missionnaire du lac
-fidèle com¬ pagnon de
+fidèle compagnon de
-: —Pauvre Djos,
+: — Pauvre Djos,
-tant d’en,s nemis, il
+tant d’ennemis, il
-encore heureux! son
+encore heureux !... son
-pas orphelin et
+pas orphelin... et
-femme ne.serait, paayeuye !
+femme ne serait pas veuve !
-VIOOUNOC LE MAUDIT. 253 —Sa femme veuve? me
+— Sa femme veuve ? me
-le grand-trap¬ peur qui pleurait. —Et oui,
+le grand-trappeur qui pleurait. — Et oui,
-ans. —Tu te
+ans. — Tu te
-jalousie. —Il ne
+jalousie. — Il ne
-riposte. —Mon Dieu! mon Dieu! s’écrie le grandtrappeur en
+riposte. — Mon Dieu ! mon Dieu ! s’écrie le grand-trappeur en
-! Noémie! pardon! üh!je n’ai
+! Noémie ! pardon ! Oh ! je n’ai
-ma femme! .... Mon
+ma femme !... Mon
-soyez béni!\t Messieurs,
+soyez béni !... Messieurs,
-La vé¬ rité se
+La vérité se
-éblouit. L’aceusé savait
+éblouit. L’accusé savait
-d’exercer cette, su¬ prême justice,
+d’exercer cette suprême justice,
-tromper vo¬ lontairement. Les
+tromper volontairement. Les
-plus habi¬ les ont été mises.: en: œuvre pour f aveugler et
+plus habiles ont été mises en œuvre pour l’aveugler et
-en con¬ science, car
+en conscience, car
-sa con¬
+sa con-
-254 PICOUNOO LE MAUDIT. science
+science
-fait. O’eet un
+fait. C’est un
-qui pou¬ vait toutefois
+qui pouvait toutefois
-liberté ,des forêts
+liberté des forêts
-volonté mys¬ térieuse et
+volonté mystérieuse et
-par ses· lâches s I T1 gst τγλππ nrwsii· /liva en
+par ses lâches soupçons ! Il est venu pour dire au monde
-PIOOUNOO LE MAUDIT. 255 qu’il
+qu’il
-l’épreuve ! Et,
+l’épreuve !... Et,
-terre. ■ Où
+terre. Où
-le coupable? Voilà
+le coupable ? Voilà
-jurés, * car
+jurés, car
-est consom¬ mé, mais
+est consommé, mais
-fait accômplir. L’autre,
+fait accomplir. L’autre,
-instrument incon¬ scient. 11 existe un axiome bien
+instrument inconscient. Il existe un {{sic2|axiôme}} bien
-cachent lès scélérats
+cachent les scélérats
-un axiome qui
+un {{sic2|axiôme}} qui
-une pre¬ mière lueur
+une première lueur
-l’ombre ou s’aventure
+l’ombre où s’aventure
-256 PICOUNOC LE MAUDIT, axiome le
+{{sic2|axiôme}} le
-? Eu effet,
+? En effet,
-le commettre; c’est-à-dire
+le commettre ; c’est-à-dire
-un moyen: le
+un moyen : le
-d’une pas¬ sion ;
+d’une passion ;
-témoignage inté¬ ressé. Et
+témoignage intéressé. Et
-avoué ellemême à Madame Letellier,
+avoué elle-même à madame Letellier,
-sur le’ compte
+sur le compte
-Joseph * étaient
+Joseph étaient
-lui au¬ rait donné
+lui aurait donné
-la satis¬ faction de
+la satisfaction de
-davantage. Sup¬ posez,—ce qui n’est pas,—qu’il ait
+davantage. Supposez, — ce qui n’est pas, — qu’il ait
-libertin s®
+libertin se
-PICOUNOC LE MAUDIT. glorifie
+glorifie
-de cela; et quelle différence! L’accusé
+de cela ; et quelle différence ! L’accusé
-sa femme......il l’aimait
+sa femme... il l’aimait
-quand a t-on vu un Homme jaloux
+quand a-t-on vu un homme jaloux
-par habitude? La
+par habitude ?... La
-peut poùsser à
+peut pousser à
-s’apaise néces¬ sairement. Or,
+s’apaise nécessairement. Or,
-restée jus¬ qu’au dernier
+restée jusqu’au dernier
-258 PICOUNOC LU MAUDIT. lourd
+lourd
-sens pro¬ fiter du
+sens profiter du
-ensuite pour¬ quoi, s’il
+ensuite pourquoi, s’il
-nous ver¬ rons encore
+nous verrons encore
-à compro¬ mettre l’accusé
+à compromettre l’accusé
-sa femme? Picounoc
+sa femme ? Picounoc
-devant ie Christ
+devant le Christ
-une pre¬ mière fois
+une première fois
-entrer résolu¬ ment dans
+entrer résolument dans
-homme s’arrêtera pàrcequ’il ne
+homme s’arrêtera... {{sic2|parcequ|graphie du 19è siècle}}’il ne
-dans l’abîme......Et ce
+dans l’abîme... Et ce
-vrai. Ecoutez plutôt le témoi¬ gnage de
+vrai. Écoutez plutôt le témoignage de
-: —Je rencontrai Picounoc: il
+: — Je rencontrai Picounoc : il
-dit qu’ii se
+dit qu’il se
-sa fiancée\t qu’il
+sa fiancée... qu’il
-belle propriété......Je le
+belle propriété... Je le
-le té¬
+le té-
-PICOUNOC LE MAUDIT. 259 moin; il
+moin ; il
-: Tiens! Je
+: Tiens ! Je
-filles avanta¬ geuses.—Si tu
+filles avantageuses. — Si tu
-ta fiancée.—Je suis
+ta fiancée. — Je suis
-d’un maudit donc
+d’un maudit... donc
-famille, nourris¬ sait toujours
+famille, nourrissait toujours
-260 PICOUNOC LE MAUDIT, criminels; il
+criminels, il
-les ob¬ stacles. Il
+les obstacles. Il
-Mais Picou¬ noc plus
+Mais Picounoc plus
-aussi savait-t-ii qu’il
+aussi savait-t-il qu’il
-besoin dûbord de
+besoin d’abord de
-là ?\t Par
+là ?... Par
-sienne. Yous savez,
+sienne. Vous savez,
-arrivé. Yous le
+arrivé. Vous le
-de Madame Letellier,
+de madame Letellier,
-PICOUNOC LE MAU©IT. 26Î cette imcompréhensible jalousie
+cette incompréhensible jalousie
-témoignage d’Angèlo Mercier,
+témoignage d’Angèle Mercier,
-était en¬ fant, Picounoc
+était enfant, Picounoc
-faire dire—-ce qui était faux—qu’elle était
+faire dire — ce qui était faux — qu’elle était
-Letellier. . Yous le
+Letellier. Vous le
-l’infortunée Noémie .. Et
+l’infortunée Noémie... Et
-dans soil langage
+dans son langage
-et viendra—après avoir
+et viendra — après avoir
-sacrement divin—viendra, dis-je,
+sacrement divin — viendra, dis-je,
-lui Picounoc Mais
+lui Picounoc... Mais
-plausible peur l’entraîner
+plausible pour l’entraîner
-262 PIC0UN00 LE MAUDIT. à
+à
-funestes. An reste,
+funestes. Au reste,
-plusieurs té¬ moins. Bonne
+plusieurs témoins. Bonne
-la vic¬ time que
+la victime que
-boucherie \ Il
+boucherie ! Il
-la cir¬ constance, et en tout’ semblable
+la circonstance, et en tout semblable
-de l’ac¬ cusé lui-même
+de l’accusé lui-même
-faux té¬ moin de
+faux témoin de
-Madame Gagnon, En
+Madame Gagnon. En
-d’un châle: Mais ! c’esi le vôtre! puisqu’elle n’a¬ vait jamais
+d’un châle : Mais ! c’est le vôtre ! puisqu’elle n’avait jamais
-qu’il existait .Etpourtant cette parole: c’est
+qu’il existait... Et pourtant cette parole : c’est
-nécessairement l’exis¬ tence d’un
+nécessairement l’existence d’un
-PICOUNOC LE -MAUDIT. 263 surprenant,
+surprenant,
-dans les: secrets d’un assassin? elle
+dans les secrets d’un assassin ? elle
-accusée ellemême d’empoisonnement,
+accusée elle-même d’empoisonnement,
-parjure ! —Et le marchand qui; a
+parjure !... Et le marchand qui a
-Et n’est èe pas
+Et n’est-ce pas
-Picounoc lit brûler
+Picounoc fit brûler
-pour qti’un œil
+pour qu’un œil
-put dé¬ couvrir la
+put découvrir la
-se fut dénouée
+se fût dénouée
-de l’ini¬ quité !
+de l’iniquité !
-de sem¬ bler travailler
+de sembler travailler
-264 PICOUNOC LE MAUDIT. pour
+pour
-et l’édi¬ fice que l’architecte du. mal
+et l’édifice que l’architecte du mal
-songer à’ tout
+songer à tout
-le meurtre quoiqu’il
+le meurtre... quoiqu’il
-mensonge suffit, à
+mensonge suffit à
-à Genevieve la
+à Geneviève la
-PIOOUNOO LE MAUDIT. 265 folle.
+folle.
-que ; la chan¬ delle n’en
+que la chandelle n’en
-ce iânal comme
+ce fanal comme
-peut-être quelle marchait
+peut-être qu’elle marchait
-sa rue à
+sa vie à
-ce mys¬ tère que
+ce mystère que
-Pauvre Gene¬ viève !
+Pauvre Geneviève !
-a transii’ gurée, sois
+a transfigurée, sois
-un ins¬ trument terrible
+un instrument terrible
-la feiïime coupable
+la femme coupable
-et passagère,’et la
+et passagère, et la
-qu’il ra¬ conte au
+qu’il raconte au
-se délier de Gene¬ viève puisque
+se défier de Geneviève puisque
-266 PICOUNOC LE MAUDÎT. chose
+chose
-été empoisonnée? Ah
+été empoisonnée ? Ah
-quelque con¬ versation, surpris
+quelque conversation, surpris
-l’on vou¬ lait s’assurer
+l’on voulait s’assurer
-est peutêtre simulée,
+est peut-être simulée,
-procès, qüi sait
+procès, qui sait
-le cri¬ minel qui
+le criminel qui
-morte sou¬ dainement quelques
+morte soudainement quelques
-avant Je procès,
+avant le procès,
-à sou destin
+à son destin
-Picounoc. El ensuite? Ensuite,
+Picounoc. Et ensuite ? Ensuite,
-pour aller—cela se prouvera bientôt—pour aller
+pour aller — cela se prouvera bientôt — pour aller
-Picounoc renvoie-t-il au
+Picounoc l’envoie-t-il au
-pas écrite Que
+pas écrite... Que
-lettre poux-dire, à
+lettre pour dire à
-picounoc le maudit. 267 personne
+personne
-a conven¬ tion d’avance
+a convention d’avance
-de G-eneviève, la
+de Geneviève, la
-témoin dan¬ gereux, les
+témoin dangereux, les
-confondre. JSt .pourquoi parlerais-je
+confondre. Et pourquoi parlerais-je
-scandale inoui! Surpris
+scandale inouï ! Surpris
-leur oeuvre coupable,
+leur œuvre coupable,
-de re¬ doutables malfaiteurs,
+de redoutables malfaiteurs,
-les l⬠chés n’aiment
+les lâches n’aiment
-à Ceux qui
+à ceux qui
-268 PICOUNOO LE MAUDIT. ont
+ont
-de Chè\rrefils. Ils
+de Chèvrefils. Ils
-plus déclaré—et ces
+plus déclaré — et ces
-bien informés—ils ont
+bien informés — ils ont
-a-t-il béné¬ ficié ? A l’accusé
+a-t-il bénéficié ? À l’accusé
-de l’épouser? A l’accusé
+de l’épouser ? À l’accusé
-Picounoc qüi portait un Ceil lubrique
+Picounoc qui portait un œil lubrique
-autre per¬ sonne restait
+autre personne restait
-femme dési¬ rée. Il
+femme désirée. Il
-ÏIGGTJNOO LE MAEDI®. 269 Et
+Et
-époux mourut .ou du moins passæpour mort...... Et
+époux mourut... ou du moins passa pour mort... Et
-personnes qùi sont
+personnes qui sont
-justice ellemême ;
+justice elle-même ;
-lorsque découragé e par
+lorsque découragée par
-sans nombre» appauvrie
+sans nombre, appauvrie
-accidents fréquente, jetée
+accidents fréquents, jetée
-chemin pu¬ blic par
+chemin public par
-et com¬ plice de
+et complice de
-de Ohèvrefils ou Perron, qu’elle
+de Chèvrefils ou Ferron, qu’elle
-envers celai qu’elle
+envers celui qu’elle
-la recon¬ naissance opère en sen cœur
+la reconnaissance opère en son cœur
-270 PIOOUNOO LE MAUDIT. n’avait
+n’avait
-jamais ac¬ complis et
+jamais accomplis et
-jamais ren¬ dus. Il
+jamais rendus. Il
-son brime d’autrefois
+son crime d’autrefois
-ne reviendra, jamais
+ne reviendra jamais
-jamais soup¬ çonné !
+jamais soupçonné !
-expié suffisam¬ ment sa
+expié suffisamment sa
-a montré; de
+a montré, de
-mais inno¬ cemment et
+mais innocemment et
-son ami.\t; Avec
+son ami. Avec
-PICOUNOC LE MAUDIT. 271 Rien
+Rien
-la malédic¬ tion de
+la malédiction de
-la mort! Mais
+la mort !... Mais
-contrit, re¬ pentant et
+contrit, repentant et
-Beaupré !...’. Voilà,
+Beaupré !... Voilà,
-de l’in¬ nocence de
+de l’innocence de
-car . cela
+car cela
-est ac¬ cusé, que
+est accusé, que
-les machina¬ tions de Picounoc, Cependant,
+les machinations de Picounoc. Cependant,
-reconnaîtra l’inter¬ vention divine
+reconnaîtra l’intervention divine
-tristement cé¬ lèbre. Et
+tristement célèbre. Et
-ou l’ac¬ cusé, a été deux, fois sauvé pai^un miracle. . Victor
+ou l’accusé, a été deux fois sauvé par un miracle. Victor
-272 JPIOOUNOO LB MAUDIT. Plusieurs
+Plusieurs
-se levè¬ rent de
+se levèrent de
-la jnain. Le juge lit alors,
+la main. Le juge fit alors,
-gravité impo’ santé, un
+gravité imposante, un
-l’honnête sim¬ plicité des jurés, ils jeta
+l’honnête simplicité des jurés, il jeta
-cause. —Quiconque se
+cause. — Quiconque se
-faire. Ou pardonne
+faire. On pardonne
-PICOUNOC LE MAUDÎT’.\t$73 qui,
+qui,
-On l’arendu jaloux
+On l’a rendu jaloux
-dévouée. N’est-ii pas
+dévouée. N’est-il pas
-en faute? N’est-il
+en faute ? N’est-il
-il con¬ naissait le caractère mauvais? Oui
+il connaissait le caractère mauvais ? Oui
-cela pàr Picounoc,
+cela par Picounoc,
-lui racon¬ tant comme
+lui racontant comme
-instrument in¬ conscient, Il
+instrument inconscient. Il
-seul Goupable :
+seul coupable :
-préparé cétte œuvre
+préparé cette œuvre
-puisse eu rien
+puisse en rien
-contre lui*
+contre lui,
-274\tPICOUNOC LE MAUDIT. lorsqu’il
+lorsqu’il
-semble satis¬ fait de l’expiation; il
+semble satisfait de l’expiation ; il
-la justice, humaine
+la justice humaine
-: “ Vous
+: « Vous
-garderez et, tiendrez
+garderez et tiendrez
-en aide.”\t·
+en aide. »
-PICOUNOC LE MAUDIT. 275 La
+La
-belle institué tion des
+belle institution des
-malhonnêtes, peu¬ vent juger
+malhonnêtes, peuvent juger
-et d’é¬ quité que
+et d’équité que
-d’hommes dé loi V Et
+d’hommes de loi ? Et
-raison. Oar si
+raison. Car si
-court «ne chance
+court une chance
-chances d’échap¬ per. Le
+chances d’échapper. Le
-dormir. Quel¬ ques uns
+dormir. Quelques uns
-acquitter l’ac¬ cusé, d’autres
+acquitter l’accusé, d’autres
-circonstances atté¬ nuantes et
+circonstances atténuantes et
-la cou t. Le
+la cour. Le
-de nou¬ veau en
+de nouveau en
-276 PICOUNOC LE MAUDIT les
+les
-jurés annon¬ çaient qu’ils
+jurés annonçaient qu’ils
-Ce mo¬ ment était
+Ce moment était
-verdict. —Le chef
+verdict. — Le chef
-la main—ce que
+la main — ce que
-avec di¬ gnité—puis, s’adressant
+avec dignité — puis, s’adressant
-: Begardez le
+: Regardez le
-êtes asser¬ mentés :
+êtes assermentés :
-est-il coupa¬ ble de
+est-il coupable de
-non coupable? —Non coupable ! —Prisonnier, vous
+non coupable ? — Non coupable ! — Prisonnier, vous
-PJOOONOO-jliBiMA-ODirv 2m. soudain,
+soudain,
-des applaudissements: frénétiques: ébranlèrent
+des applaudissements frénétiques ébranlèrent
-salle. Victor,. tout
+salle. Victor, tout
-bras desoh père,. et longtemps le· pète .-et le: file, se tinrent· près·· , sés cœur contre coeur. On
+bras de son père, et longtemps le père et le fils se tinrent pressés cœur contre cœur. On
-alla lui-mème lui
+alla lui-même lui
-la fin-de ses
+la fin de ses
-de sen* expiation. Les ordres fureïit doninëé1 pôUr Parrëstatidh’ de Picounoc. PiCoUnoo s’était enfùi’de la*ville; comme’ lè rat
+de son expiation. Des ordres furent donnés pour l’arrestation de Picounoc. Picounoc s’était enfui de la ville, comme le rat
-qui sôifibïep En: un
+qui sombre. En un
-vu s’écrouler’ rim’rùéüse’ échafaudage
+vu s’écrouler l’immense échafaudage
-vingt aus durant,
+vingt ans durant,
-lubricité. Ses. amis, tombés* et
+lubricité. Ses amis, tombés et
-gouffre, et, il
+gouffre, et il
-chaque appar-. tement. 11 évita
+chaque appartement. Il évita
-avait en¬ core un fol espoir: il
+avait encore un fol espoir : il
-si dur: de
+si dur de
-à l’espérance!,Il épia le retour’ de&* g’értS’^qUi; étaient
+à l’espérance ! Il épia le retour des gens qui étaient
-procès, et; afin
+procès, et, afin
-secret dë sa destinée! saiis s’ex-; poser .à rougir^ il se : cacha dans ;le fossé qui’
+secret de sa destinée sans s’exposer à rougir, il se cacha dans le fossé qui
-PICÔÜN00 LF. MAUDIT, longe: la
+longe la
-de sable,: parmi
+de sable, parmi
-il atten¬ dit patiemment. IL fut
+il attendit patiemment. Il fut
-Les pre¬ miers qui
+Les premiers qui
-le grand-trappeur,· Viétôr et Noémie.* La joie brillait· sur leurs ligures et 1 amour débordait de ieurs cœurs.
+le grand-trappeur, Victor et Noémie. La joie brillait sur leurs figures et l’amour débordait de leurs cœurs.
-de mal·!:et s’il eut yqulu, me
+de mal !... et s’il eut voulu me
-! Et: Noémie
+! Et Noémie
-trop tard., —Trop, tard
+trop tard. — Trop, tard
-pour I arrêter. Picounoc 6ht le
+pour l’arrêter. Picounoc eut le
-se cou¬ vrirent d’un
+se couvrirent d’un
-de se’!fépentir pour
+de se repentir pour
-à Injustice divine, et. de
+à la justice divine, et de
-à la. justice humaine. ‘ Mais
+à la justice humaine. Mais
-bon mou¬ vement ne
+bon mouvement ne
-second. —Malédiction !
+second. — Malédiction !
-n’y ,a point
+n’y a point
-en i’autre ! II demeura
+en l’autre ! Il demeura
-profond. Il· pensa
+profond. Il pensa
-ce qui, lui
+ce qui lui
-PICOUNOC LE MAUDIT.\t(279 \ ’ facile
+facile
-lui ,seniblaiti;iinp.Qssibleïà lui.
+lui semblait impossible à lui.
-étrangers qui. montaient
+étrangers qui montaient
-viennent l’arrêterl Et
+viennent l’arrêter. Et
-donne dès ailes,
+donne des ailes,
-meute pour¬ suit. Il
+meute poursuit. Il
-et bruyante .....Ilpense qùô cette
+et bruyante... Il pense que cette
-le passage; niais elle
+le passage ; mais elle
-Il arripe chez
+Il arrive chez
-sortis dé leurs orbites; Les
+sortis de leurs orbites. Les
-toujours. 11 passe à, côté
+toujours. Il passe à côté
-et, soudain,, il
+et, soudain, il
-fut en¬ foncé dans
+fut enfoncé dans
-terre. ,11 s’étaitf précipité
+terre. Il s’était précipité
-tête pre¬ mière au
+tête première au
-ses mairis crispées s’at¬ tachèrent par
+ses mains crispées s’attachèrent par
-une pierre fangeuse.
+une pierre, fangeuse.
-on le, retira
+on le retira
-était mort.;..,mais ses
+était mort ; mais ses
-serraient toujours,; la
+serraient toujours la
-de limon.... .En j étant cette pierreon s’aperçut
+de limon... En jetant cette pierre on s’aperçut
-280\tPICOUNOC\tLE\tMAUDIT. i’attbtttivement. Ό jugement
+attentivement. Ô jugement
-puits. ; Marguerite
+puits. Marguerite
-de Iu,i cacher cette honte.’ Elle
+de lui cacher cette honte. Elle
-ami Yictor et ne roug-it pas,
+ami Victor et ne rougit pas,
-qu’elle ’’était du
+qu’elle était du
-du bossu, 11 venait
+du bossu. Il venait
-gibet. ’ C’est
+gibet. C’est
-temps de. dire
+temps de dire
-de Ici vie
+de la vie
-à la. suite
+à la suite
-été infligé—les lecteurs
+été infligé — les lecteurs
-s’en souvien¬ nent—sur la
+s’en souviennent — sur la
-du Ohâteau-Richer, lors •de l’enlèvement
+du Château-Richer, lors de l’enlèvement
-Marie-Louise. ■Perron, conduit
+Marie-Louise. Ferron, conduit
-son com¬ père Racette
+son compère Racette
-l’un dés gardiens"! -Là femine Asselin, là
+l’un des gardiens. La femme Asselin, la
-PIÙdtJNOC T.B MAUblT. thhté ïhhhmainë du Pèlerin, l’épouse’ ihiidèfâ,’ i’empoisouneuse, monta attssi sur i’échàflittd. Robert et Chariot furent enfermés ah péni¬ tencier pour
+tante inhumaine du Pèlerin, l’épouse infidèle, l’empoisonneuse, monta aussi sur l’échafaud. Robert et Charlot furent enfermés au pénitencier pour
-En enten¬ dant leur
+En entendant leur
-pension sût l’Etat !
+pension sur l’État !
-? —Mille noms
+? — Mille noms
-le mêritex eàt toujours reconnu; répliqua Chariot. —On en sortira. —Oui, couché
+le mérite est toujours reconnu, répliqua Charlot. — On en sortira. — Oui, couché
-le dos N’importe on â fait Une bonne jeunesse \t —De soixante
+le dos... N’importe on a fait une bonne jeunesse... — De soixante
-quinze uns !\t Marguerite,
+quinze ans !... Marguerite,
-par apprendre’ ce qu’avait, été
+par apprendre ce qu’avait été
-père, .et ce
+père, et ce
-lui disait, que
+lui disait que
-pas respon¬ sables des
+pas responsables des
-: ...·. —Victor, dit dit-elle en le. couvrant
+: — Victor, dit-elle en le couvrant
-d’amour, Victor,;
+d’amour, Victor,
-282 PICOUNOC LE MAUDIT. consentiraisdu donc
+consentirais-tu donc
-père Victor l’étreignitsur son cœur et,-silencieux, sortit, sans
+père ?... Victor l’étreignit sur son cœur et, silencieux, sortit sans
-glace. Elle-apportait beaucoup
+glace. Elle apportait beaucoup
-c’était l’ex-élève, 11 revint
+c’était l’ex-élève. Il revint
-se Séparer do lui. G-agnon, instruit
+se séparer de lui. Gagnon, instruit
-événements quril avait
+événements qu’il avait
-Labourique sortait...... Elle
+Labourique sortait... Elle
-il dôrina^à ce ’dernier’ la
+il donna à ce dernier la
-à Lotbinière.\t‘\t!
+à Lotbinière.
-PICOUNOC LE MAUDIT. .\t283’ Deux
+Deux
-Le grand:trappeur, Noémie,
+Le grand-trappeur, Noémie,
-seuls peu¬ vent s’amuser
+seuls peuvent s’amuser
-et l’amoùr de
+et l’amour de
-leur bourse Victor
+leur bourse... Victor
-cartes restent, pêle-mêle
+cartes restent pêle-mêle
-livre. MON CHER GRAND-TRAPPEUR, Je
+livre. Mon cher grand-trappeur, Je
-l’est an cœur
+l’est au cœur
-pauvres indiens\t\t La
+pauvres Indiens... La
-naguère plon¬ gées dans
+naguère plongées dans
-de misé¬ ricorde et
+de miséricorde et
-.284\t*\t1M00TJN00 LE MAUDIT. do travail
+de travail
-que l’âgé et
+que l’âge et
-privations do toutes
+privations de toutes
-leurs dêvoûment nous
+leurs {{sic2|dévoûment}} nous
-et hous encourage,
+et nous encourage,
-pauvres femmes.\t w \t Nous
+pauvres femmes... Nous
-toutes les’ vertus
+toutes les vertus
-et énergi¬ que !
+et énergique !
-et Comme nos
+et comme nos
-sauvages sé plaisent
+sauvages se plaisent
-la voir!\t\t\t Couteaux-jaunes
+la voir !... Couteaux-jaunes
-son an¬ cienne rivale,
+son ancienne rivale,
-âme ardente \t\t\t\t Je
+âme ardente... Je
-Noémie. ; II faut
+Noémie. Il faut
-te parie d’un songe extraor¬ dinaire qu’a
+te parle d’un songe extraordinaire qu’a
-Tu sais que je suis· un- peu
+Tu sais, que je suis un peu
-le songe-de
+le songe de
-PICOCNOC BE ΜΛϋηΐΤ. celte infortunée Geneviève. .Au reste il s^agit, dans
+cette infortunée Geneviève. Au reste il s’agit, dans
-du Hibou-blanc Et
+du Hibou-blanc... Et
-le dé¬ sert glacé,
+le désert glacé,
-le peignit à
+le peignit, à
-l’on np -donne d’ordinaire
+l’on ne donne d’ordinaire
-récits véridiques, -—J’étais loin
+récits véridiques. — J’étais loin
-la Voûte’ céleste
+la voûte céleste
-qui sè déroulait au¬ tour de
+qui se déroulait autour de
-féerique. Dès aigrettes innombrable’! s’all ai¬ maient dans
+féerique. Des aigrettes innombrables s’allumaient dans
-des -mâts et ctes vergues; des banderolles de
+des mâts et des vergues ; des banderoles de
-au zênit ;
+au zénith ;
-sanglants s’ouvràieht et sé fermaient
+sanglants s’ouvraient et se fermaient
-laisser pa¬ raître et
+laisser paraître et
-molles clar¬ tés de
+molles clartés de
-Des con-
+Des cou-
--286 PICOUNOC LE MAUDIT. polqs diaphanes,
+poles diaphanes,
-ondes métal¬ liques et
+ondes métalliques et
-ondulées comme, des
+ondulées comme des
-La ’ mût était
+La nuit était
-rameaux s’é¬ taient cristallisés
+rameaux s’étaient cristallisés
-d’une décora■ tion fantastique.
+d’une décoration fantastique.
-raquettes sur, la neige durcie;; je
+raquettes sur la neige durcie ; je
-tu ,es trompeur
+tu es trompeur
-en mar¬ chant, avait
+en marchant, avait
-que Ie$ lueurs
+que les lueurs
-faisaient resplendir, On
+faisaient resplendir. On
-PICOUNOC tË MAUDIT. 287 mi visage
+un visage
-et qué ses
+et que ses
-comme lés Orbites d’un
+comme les orbites d’un
-il lie me
+il ne me
-force de’ creuser
+force de creuser
-et dé¬ vorait les
+et dévorait les
-avais entendu‘le craquement
+avais entendu le craquement
-raquettes, j’en¬ tendis à
+raquettes, j’entendis à
-haleine ra¬ pide ’faisait bruire l’aif en
+haleine rapide faisait bruire l’air en
-un tronc’moussn, et sem¬ blait un arbre, étrange
+un tronc moussu, et semblait un arbre étrange
-pierre grossiè¬ rement sculptée’ par
+pierre grossièrement sculptée par
-hurlements tirent re¬ tentir, la
+hurlements firent retentir la
-loups ap¬ parut aufoin, Il
+loups apparut au loin. Il
-allait mou¬ rant. Les loups ’arrivèrent’ .....Il poussa
+allait mourant. Les loups arrivèrent... Il poussa
-288 PIOOUNOC LE MAUDIT. clameur
+clameur
-se préci¬ pitèrent en
+se précipitèrent en
-quelques gouttes.de sang rougi¬ rent la neige; et
+quelques gouttes de sang rougirent la neige ; et
-qui ’s’agitaient en l’air. TJn instant
+qui s’agitaient en l’air. Un instant
-des chas¬ seurs sous
+des chasseurs sous
-Kisastari, passèrent, par
+Kisastari, passèrent par
-et reconnu¬ rent le cadavre^ à demi-dévoré et
+et reconnurent le cadavres à demi dévoré et
-de Kaeette, le
+de Racette, le
-pater e.t un
+pater et un
-Marguerite. P. S.—Cher frère! chose extraordinaire, ter¬ rible même,
+Marguerite. P.-S. — Cher frère ! chose extraordinaire, terrible même,
-gelé an milieu
+gelé au milieu
-bêtes féroces Le
+bêtes féroces... Le
-donc nas un rêve !\t —Quelle mort
+donc pas un rêve !... — Quelle mort
-murmura te grand:trappèur ! —Requiescat in pape !
+murmura le grand-trappeur ! — Requiescat in pace !
-l’ex-élève.
+l’ex-élève. FIN. {{-}}