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Discussion Livre:Boucher de Perthes - De la misère.djvu/Diff

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Livre:Boucher de Perthes - De la misère.djvu

-&s~ X’ ~ï~\ ~t !a~
+{{c|{{Esp|DE LA MISÈRE.|9}}|fs=300%}}
-13 ~· !j i-~âa P~am ® f .I, t ~¡H" A~ i a y~~ )1 s 1 f,A/~l\hh" ` w.. tt it ~e .i, 3 ~HS; t+ DISCOURS $ PRONONCÉ C PAR LE
+{{c|{{Esp|DE LA MISÈRE.|9}}|fs=300%}} {{c|{{Esp|DISCOURS|9}}|fs=350%}} PRONONCÉ {{Centré|{{Esp|PAR LE
-LA SOCtÉTÉ ROYALE D’ÉMULATION D’ABBEVÏLLE, PAKS LA SEANCE DU t6 NOVEMBRE t838. .~BBE’~ÏÏ.RE, IMPRIMERIE DE C. PAILLART. 1839.
+LA SOCIÉTÉ ROYALE|7}}|fs=125%}} {{Centré|{{Esp|D’ÉMULATION D’ABBEVILLE,|7}}|fs=125%}} DANS LA SÉANCE DU 16 NOVEMBRE 1838. {{centré|{{uc|Abbeville, imprimerie de C. Paillart}}.}} {{-}} 1839.
-"JlI~’I; ie~ "`,i~~t .y~ ¡; "i)t’n e’ ;s C /è/f~~`~ :PsiBŸr :x ~l}:¡ i> "D~EMtJ:UA~IOD~ .° ;a ~d ~Jj’¡- ~1 ~;îni’:}:t~ ’J~ (;i\i > j -’i’ .ME’LA~Mt~ËRE. jP~coM~~roMOMcJ~or. /e.P~MfeM< e?g /<t t$bc~~ ¡ ..Roya76 ~M~~O?~ ~7!~ ~M~j[6’ "t’T;<ri;i~ ,~OMWC~0.:).<,). .~eterniu~~ou ~om[a~nc~,e~n.:t !a;~ ¡ ,’l’ec\¡er~ cher ies causes
+SOCIÉTÉ ROYALE D’ÉMULATION. {{interligne}} {{séparateur4}} {{interligne}} DE LA MISÈRE. {{séparateur4}} {{AN|Discours prononcé par le Président de la Société Royale d’Émulation, dans la séance du 16 novembre 1838.}} {{interligne}} Déterminer où commence et finit la misère, rechercher les causes
-signes cHc:t s~ n)ap\~te,, a queliesprcu~e~op ta’reconnaît, teU s~ ’i~9"~ .q<J.’S"A.~a~ .ocicupef-, JquesUons co;upKqudes ,,dijSciies, .d’une gron.d.e portée, et ~ont ) ta s’t’.O)’ ~.us~n.n~g.extgeratt.une xie d’études
+signes elle se manifeste, à quelles preuves on la reconnaît, telles sont les questions qui vont nous occuper, questions compliquées, difficiles, d’une grande portée, et dont la solution raisonnée exigerait une vie d’études
-une ~.s,’?’ \3.~I,?J)J;al~99,n~CJtlgcra\t-,uoe~le,u ,tuc es etun8’: autre de:re()ex)ons,t,C’e.stdocc motcS~tne (euvte q~ Ï< aperçu; quc.ous;~U.p,n.s;p!’ese’nter~ (; ’~i j Po.u~nous entendre sur. Ia;sign)6catit!n, no’h du’mot, ma!~ du f~t, .et p’quYOtr, e~nontrant !e’ m’a!, tndiquér.f auss)!e temed.e, <),o~comt)tepcerons p~ une remarqua qut~q’est pci’nt,étr?n~è~ei,au; sujet,ou. p)utôjtqmea~ fattie.priHcIp.ejet.ie~d.). t! .t’ g, s,~? IM). pfpdmt !a;m~ëre ce .s~nt .les beso:n$ cetai ) ~5~M’~PM "8.p~~a’,t,ctt~spaut
+une autre de réflexions. C’est donc moins une œuvre qu’un aperçu que nous allons présenter. Pour nous entendre sur la signification, non du mot, mais du fait, et pouvoir en montrant le mal, indiquer aussi le remède, nous commencerons par une remarque qui n’est point étrangère au sujet, ou plutôt qui en fait le principe et le fond. Ce qui produit la misère ce sont les besoins : celui qui n’en aurait pas ne pourrait être pauvre, celui chez
-:2) quuits ,6erajen~nvartab!ement satisfaite ne
+( 2 ) qui ils seraient invariablement satisfaits, ne
-l’être davaHMge’ ta~pa~rete;~alî- dosc~~ besô1ris d’une
+l’être davantage : la pauvreté naît donc des besoins d’une
-pourquoi ëèt’té! h~cess~?~P~arquo:J t’homme est-il sujet a !a pauvreté et’SoaMsaui besoins? Le
+pourquoi cette nécessité ? Pourquoi l’homme est-il sujet à la pauvreté et soumis aux besoins ? Le
-ne devrait-H pas
+ne devrait-il pas
-lui conserver? Pourquoi, san~’ces soucis d’avenir, oe pourrait- continuer à vivre? Qu’il
+lui conserver ? Pourquoi, sans ces soucis d’avenir, ne pourrait-il continuer à vivre ? Qu’il
-pourvoir, qu’an jour seuiement n te pu!sse pas,
+pourvoir, qu’un jour seulement il ne le puisse pas,
-dans reeuvre du cr~ateor. Ou it ne fallait j~s laisser
+dans l’œuvre du créateur. Ou il ne fallait pas laisser
-besoins a Fétre, ou it fallait,
+besoins à l’être, ou il fallait,
-d’y su&re. La vi~ansia facftttëdè ta’corser ver: &’est’qu~un’jearre~ et ]a faim. qa~ engendra ’a; misère, layfatmqu~tu~es~ mal
+d’y suffire. La vie sans la facilité de la conserver n’est qu’un leurre, et la faim qui engendre la misère, la faim qui tue est un mal
-un (leau comme ta peste. ’C ’.C’, Répondons à ceci; voyons
+un fléau comme la peste. Réponds à ceci ; voyons
-misère bu ta~axm dont e!te sort
+misère ou la faim dont elle sort
-sa nourrthn’érsans ta ’chercher ,’bu’ q~’on’ pu.t’séppâss’e’r ’de e nourriture’ ~i a ~Dàns.nos pays d’Ear~&pe~ per$ôn~ë’hemeart’de~so!f~ parcé~que tout !e monde peut boirëfdë’eau et qct’it y"’ en a’partouf~De~mëme personne ne’ mbhrrait’de’ faim! si chacun’avait’sous ses’pasu~ne~substa’ncë propre a~Ï~ vie~’ qui futdugoût de tout fe monde.’ Mais’cettè’ sub~~ > stance ne
+sa nourriture sans la chercher, ou qu’on pût se passer de nourriture. Dans nos pays d’Europe, personne ne meurt de soif parce que tout le monde peut boire de l’eau et qu’il y en a partout. De même personne ne mourrait de faim si chacun avait sous ses pas une substance propre à la vie, qui fût du goût de tout le monde. Mais cette substance ne
-rencontre naUe’pârt.’St’t’botnmès’abrëu.vë~ d’un~.des’ etemens’’de’t]a.~hat~re’Morte ~it h’ë peut’ se n<M!rt’!rqu~de !&.natuream~)ee~c’est-dh’&’de ce qù~! ~:t! ou.fa ivecn. H jest donc dans’4’6bHgat!on ’dé ’se të’~ prpcurpr,’ et! pour ~e~a de’! l’acquérir’’ ou: ’de te ’faire? nattre. If est
+rencontre nulle part. Si l’homme s’abreuve d’un des élémens de la nature morte, il ne peut se nourrir que de la nature animée, c’est-à-dire de ce qui vit ou a vécu. Il est donc dans l’obligation de se le procurer, et pour cela de l’acquérir ou de le faire naître. Il est
-conséquent a un’trâ’vait une"’ COt&Mnaisona,S Mn~ peine’? Or~c6c!~est<ii un’b~ëh~Ju um. ma! C’est n;b!ën’, ’sens ~ohtrèd it.’ S) !ë’s~ bës~hs’
+conséquent à un travail, à une combinaison, à une peine. Or, ceci est il un bien ou un mal ? — C’est un bien, sans contredit. Si les besoins
-3~ ne fôht pâs’ta v!e~~ô~ëax’qd!’Ma:nUMd~dt’ a~~&St’i’homm~av3~’pag:=de-&e~Mns~o~~ "l."¡ ~tai~t satisfais’~ah~fatigue et to~~ur~~ec’eertttWde’ t’hom’&e tï’ag!rai!? p~, ’p!Mgë t!efn~ uSe’ tdt’p’ÉSr t!HùeMe’l’nët)ëH§’efâ!tMé~’pS!n~ C’è’st’~a"’Mc6Vs~ qUi~~iië ta’’d<~t’e~t’d(Ju!eur~c[&adit: pensëë~tiapeHs~6’qhi~mênë’ta~otcfoM~’Dë’)kv6!oM~ naît r<3ea?rë/L’gaU&d"d~bt~n!t’sd’’hbuTr:t~t’e~s~ aies! ta cause premiête de
+( 3 ) ne font pas la vie, ce sont eux qui maintiennent son action. Si l’homme n’avait pas de besoins, ou s’ils étaient satisfaits sans fatigue et toujours avec certitude, l’homme n’agirait pas ; plongé dans une torpeur continuelle, il ne penserait même point. C’est la nécessité qui éveille la douleur ; c’est la douleur qui produit la pensée et la pensée qui amène la volonté. De la volonté naît l’œuvre. L’obligation d’obtenir sa nourriture est ainsi la cause première de
-des étres~"e(t"!ëj! t]â&btfé’’de§’troisqUa<’ts d<:s’~t~’de ïéa~Vté. Mats~a’fa!mpseatë~h!ës’evën)à~t’su&rait-~ "pbÎ.üp iés teh’îr dv6i!?~NbM~ s~hs !ë ~o<t~ea:t’"d~H"s~ :a pt~Y’oyancê, ~is’M~t que !ë be’s6ta ce~sërS!p. t’h~f&tjï~ s’a’s’souptrait dK nouveau,-et’coimtii’e’ Certaine ~nr~tË~t~’ d<r dër6!ër 6~trë/tt de&ë~ëra!t &ëHdâbtdë& ~d’r~t t!~ mb:s’ sea~!àb!ë a"unë ~ass!è tt~ëMsIMë da~n’ ëta~ d’tn~t’t!e ’cbmptëtë.~ n fa~t’ aon’c’’qa’~ y~ait ~fie~& ace’rb~qMIe fd~4 ~!r’m’e’~q(t’it’~t’raS~’si~f et’que~H fà!tft~ta’6tcatmëe~’n test&~é’c~in~qu~~ ’i nàr~e’ ~am~’ d~:i- eASn qa’~ MS~i)~ JoM~’ s’d~etHe.C’estceqataiieu.. ~t~mt~réëë~ë’pa~s~M&ë~ lè ’Jè’WahqÜe d~q~fant’pë6rY:vrë~e!)ëë~aam’d~st’a~ën~ de W’q’a’~ faut pour’éfrë~ëdteu~f’cHa~Na’~ t’e~~a ~a~’ma~ê~cb~è’ Te’ d~H~pà~ ~f~’iaë’~ b’cW e,sque- ~a91el’e, C.OUlIiJ, ;lé 1:;$10 .n’£!’ P,i1 p Ui> uV. bwWësquë’r{Èa~natto~et t’imàg~nado~ ¡’fas ’t’las !~Íj~q rë~ab’è’ n est asJe~’dtjE’ctte~ de’ Uirë ott ’cofh m’ëhcë’ et~ ou’6n!t-fà’’mlsërë.= ’r’ ’=.ri Nou~ ’fë~n’~ obse~v’ q~’tt~e’’JFa~t’ pa& "Ïa!’ coofo~drë -aTec !a ’p~Yrete;c’Bst’’cH~sans’’dJute’! fort ressen)b!ante mais noh’’ëntie~etBënt’!dënt~qu~Ea’i pà~ë~ ~st’ R’t~acc:dë~ !a"m!~ëre ’est ’utië" p’6s:ti~n. ~subLt4apauWëte/’ën’c~reë~~m~ëre;<q~rt6M~ eKrh’1sdite’’d’dbé’~o!ohfé’ëa’’p)ut6~ Jd ’~n:’tl~f~tit fa~f¡ Yo!6nte!et~de’~c~&du:të~ ~omme’n~us’ t’expf:qder~’s’’ n MentM~ F<?’J’=~M rf~
+des êtres et le mobile des trois quarts des actes de leur vie. Mais la faim seule en les éveillant suffirait-elle pour les tenir éveillés ? Non ; sans le souvenir d’où surgit la prévoyance, aussitôt que le besoin cesserait, l’homme s’assoupirait de nouveau, et comme certains animaux du dernier ordre, il demeurerait pendant des jours et des mois, semblable à une masse insensible, dans un état d’inertie complète. Il faut donc qu’il y ait une cause acerbe qui le force à agir, même lorsqu’il est rassasié, et que, la faim étant calmée, il reste une crainte, qu’il naisse d’autres désirs, enfin qu’une nouvelle douleur s’éveille. C’est ce qui a lieu. La misère ne consiste pas seulement dans le manque de ce qu’il faut pour vivre, elle est aussi dans l’absence de ce qu’il faut pour être heureux ; et comme chacun l’est à sa manière, comme le désir n’a pas plus de bornes que l’imagination, et l’imagination pas plus que l’espace, il est assez difficile de dire où commence et où finit la misère. Nous ferons observer qu’il ne faut pas toujours la confondre avec la pauvreté ; c’est chose sans doute fort ressemblante mais non entièrement identique. La pauvreté est un accident ; la misère est une position. On subit la pauvreté, on crée la misère, qui toujours est la suite d’une volonté ou plutôt d’un défaut de volonté et de conduite, comme nous l’expliquerons bientôt.
-(4) 1 1 P~x~ q~ P~k~~J~.n~re es~ P’t,<et~ <t~), .P~a~ .~eo~o~, a<!?pt~Q~ ~<t~’< M; paHT~ .Pt~. 4?.W~ <u~qu~ ,~st,<r~y~. a m.);e,,nc<<.en~ y,~s~, ~aiti). ~(p~M’t ~YM~ PP.uf<ï"9!. t! y.a ~"Sf’i’P p! ~?~s. w.< p~t~ -c~ < T~ ~’r~ w!~f~. ~k’< P~t ~Pp!’T~r !) ~~ttp. ~px. P~P~t’~ t~. ~,}.j/b’t .<( Si hoo< TpjK~pp;t~,n~ty~~ .’}vs$r<e< ~<d’r!9nt. <f’y.~ ?. M.q~a,<r< q<!t! <te,jbpso;n! e~ n]~n~ q~.e ~?p!c~s f~ ,}< prq~e~ com.m~tt~c~St~m~~e ~,Ue ~’e~ pa~ p!u; poigne, p!m ma)’g~t,t p).~jt~ct~ ~~rtf..Qf. es~ ~jo~~ pqMr.~q~9A.<Ï~O .t’a pa<. f. <~A~.t,o~j~ ~t~~aH~ q))~~ ~t)~ p~TP’r, H. e<p.t§<-wc,qù ~ot.tt~r~tp ~to~s, ~jt pa*. P~FJ~ë~ n? P~<~ J’~t~~ ~’a~q~; 1~ T.e; p~p.t~t p?.ur .O.~tr, ~e. ~< Xp?4 pfSO~ ~a ~an~ p! ~e, sqn, thapeau. _,i. ;p :,)<“)’) .y~ .ips.,<?~ p~~a:p~ p~r~ .mi~re c9~?’f~<M~Ws! P~ft PP. P~t ~? m’9<! ~~c~ ~.T~ ~’?P?" ~<tu’J~a~~ ~e!o~~t ~shM~?~?~M~’ ~~rf~R~j~~ op) 4. ;f!.f, II’ea r~sulte que ja u~isère, f,sy,~e,l~tiyç:i:~i., t’tnd’vtdn. H e" resutte que )a "fe ~t~ ~t~ ~{.t.?’~W. P~ ~pt w P~ ~?~M~ ~P)~~ ~9 P?" P~~<{r): pa~ ,;“ ~[ .H,i ~)’)’~<)’~ ~t~P~ <<i~ 4c~,pj’e.~ cp~PM~ "A~ pes~J~e~~ ~) ~P<W~.f~jM.)’6~ ,qyJ ¡ !’PP?i~~Jl ~~PM.)~M~ P’&~ ou à la postt!on. Mais $! t~uscom!<ca$ ic! !€$ b~M’;<t I
+( 4 ) C’est la pauvreté qui précède la misère. La misère est la pauvreté établie, organisée, reconnue, adoptée. On cache sa pauvreté, on étale sa misère. Le pauvre se relève souvent et devient riche. Celui qui est arrivé à la misère, non-seulement y reste, mais il la communique et l’étend. Voilà pourquoi il y a beaucoup plus de misérables que de pauvres. Ce que je viens de dire de la misère individuelle peut s’appliquer à celles des peuples. Si nous voulions analyser la misère, nous dirions qu’il y en a autant que de caractères, que de besoins et même que de caprices. Les fantaisies la produisent comme la nécessité, et la misère réelle n’est pas la plus poignante, la plus maligne, la plus difficile à guérir. On est toujours pauvre quand on veut ce qu’on n’a pas ; on est toujours misérable quand on ne peut l’avoir. Il est un terme où le besoin s’arrête, mais il n’en est pas pour la fantaisie : rien ne peut en limiter l’avidité ou les écarts. Tel peuple, pour avoir une robe, vend son bouclier et prend sur sa substance la plume de son chapeau. Les besoins créées peuvent ainsi produire la misère comme les besoins effectifs ; ils peuvent rendre aussi pauvre, peut-être plus. La misère est donc l’absence de ce qui est indispensable ou de ce qui tient aux besoins de chacun. Mais la nature est la mesure de ces besoins ou de ces caprices varient selon le lieu, le temps est l’individu. Il en résulte que la misère est relative, et que deux hommes dans une position semblable ne sont pas également misérables, ou même que l’un peut être pauvre et l’autre ne l’être pas. Nous examinerons ailleurs cette question de la misère comparative ; nous tâcherons d’en peser les degrés et d’en faire ressortir les nuances, en distinguant ce qui appartient à la réalité ou à l’imagination, au préjugé ou à la position. Mai si nous considérons ici les besoins
-~) ) ’du’ tù~e comme une’ ë~cëptîob ’S: nou~nvîsagcons ifa 1 -!m~erc’d’’inC’’manïè~e’’Âbsotde ’et’ 6u:oh )a vo’t o~di:ha:rëmënt~ ~ëst’-a-dfrë’dàns-ies be~otns corpore!s~ le <~étettiènt,~6î~s,!t~b6)r~, fë~~ ’èb-Iâ.’té$ûm’àiî t ~mêmé~ansëettë’derh’e’nëce~ le ~ain, ’j),~iàqà’e’, *ë’es’t !ë’ ~àhqut: dë’pain’ qui cMëz nbas ~a représente’ le ’ptus pôsittvëiïiënt; ëh’’b!e’i)S s6rt~ materie!, de
+( 5 ) du luxe comme une exception, si nous envisageons la misère d’une manière absolue et où on la voit ordinairement, c’est-à-dire dans les besoins corporels, le vêtement, le logis, le boire, le manger ; en la résumant même dans cette dernière récessité, le pain, puisque, c’est le manque de pain qui chez nous la représente le plus positivement ; eh ! bien, sans sortir de ce cercle matériel, de
-misère an)ma!e’e.stjasquë’dàns i’in~hidon’’et~s~i da’ns t’ab8~aaricé 6u’!a’repTetiO)~ u<t àiguitton d’a~eM’r~qùl fait q~âpres SYdIt n’tan~Hrd’hu! <? ~n~ë ’q~’it faut tSaogé<’ demain ~qutfa~ëti. ’c~ré’q’&’onTeut mander’tia!nnneux’q(t’~ et que te bnt bu !a nature d~ besoin se’oJiRe,’châ~~ë ’ets’eten’d mesure ’qu’on’y pJnrVMt, Ainsi~~da’h! la ’f~i’m"~eu!é’~avec sa pretô~ance’, on peut frô&vë~’ta fsbur~ë’j~ëtdp~em~te~)e~ degrés dé’tëus dé.S:rs’’e~de-toatê~te~amb!t!dns. EfreMarq~ezrq~ë !a ’pHiJsancedes~tre~ et Mu’r’ihte!~ ;i~eh’cë!pet)t~croftrg’â?ec~ai\f~cë~~ pà~cë qù’e iÏ volootë’Û’y&u’b’vëntr est ~o&jdUrs’propo~ tionn~ee à ieure~ërg!e~ Âtns~a~ te courage ~t’!a~ ~u’ebcôrë’ ië"des:r’etla’p~rsete’rancë~red-’e’~ ~!a fauteur,’non~seuié’mënt de’뀒qu~!u!’cstn~< ih’ais aë’ëë qui iufest’agreabte-.t ~M. f~ ’-i’’Sanscett€’poss~n.teët’cëca)cu), feratt le
+misère animale, il est jusque dans l’inanition et aussi dans l’abondance ou la réplétion, un aiguillon d’avenir qui fait qu’après avoir mangé aujourd’hui on songe qu’il faut manger demain ; qui fait encore qu’on veut manger demain mieux qu’aujourd’hui, et que le but ou la nature du besoin se modifie, change et s’étend à mesure qu’on y pourvoit. Ainsi, dans la faim seule avec sa prévoyance, on peut trouver la source, le développement et les degrés de tous les désirs et de toutes les ambitions. Et remarquez que la puissance des êtres et leur intelligence peut croître avec la force de leurs besoins, parce que la volonté d’y subvenir est toujours proportionnée à leur énergie. Ainsi avec le courage et la raison ou encore le désir et la persévérance, l’être se mettra à la hauteur, non-seulement de ce qui est nécessaire, mais de ce qui lui est agréable. Sans cette possibilité et ce calcul, l’insouciance étoufferait le
-comme Je hé’~oin’C’est cette ’âbs~ ’dë’dcsrr’b~ de cramto’qut’; p~t)du~â’nV-tc"nia~q~de ~pretoyancë~’ fa!t !a[’misërè"rëene’et ’cfee !ës ~p’au~r~s .dan~toa~ë~ ’;f~ LS pëur’dë !a tM:sërë’’ëst~c’qa{ detruft ht!sër&t cette’crante në’’pe~t Venir’que’dcs’ëXètn{)!6&’dc’s’oa~u&. cu’eHë’ëngendre’dM’dë !ëur’ ’pres’cTencëL Sr ià’~tSëfe ~st ’tinm~sohabs’ë~cètot~e~ lâ pe ~$q¡asiÕ Q iq q’tl ie"Íi~ ’pëu’t e~tstër~ou’éncore~’oub)’: de ’cette: posSibttite~ ëTt ~raitmSu~t~carl~ëR’r~utter’a~ â~àthië"coiri= ptète’et avec eUe fa d~estVuctidn ttc’ to~te prudence’J’ de
+comme le besoin. C’est cette absence de désir ou de crainte qui, produisant le manque de prévoyance, fait la misère réelle et crée les pauvres dans tous les pays. La peur de la misère est ce qui détruit la misère, et cette crainte ne peut venir que des exemples des maux qu’elle engendre ou de leur prescience. Si la misère est un mal, son absence totale, ou la persuasion qu’elle ne peut exister, ou encore l’oubli de cette possibilité en serait un aussi, car il en résulterait une apathie complète et avec elle la destruction de toute prudence, de
-~)) ~to~t. ,aM.o; d u i~.a.va) d~ ~ou,t, j~son ng~.n t, .de j to,u t ,saY~ît e~t.dpnç. !~iH;x~n~t&s~besouM,e~isten~et ~ne~m$~tttepud’y,pçar~ \i,’mi ~n~ce§ ~epotos se reu~u,Yet)en~ et~~e da p~u~~rps~~tr, .PH~M~r~ ~’<t~{~~ n."?~c.~s, ~atont~s,; I,i,,cjt ~9n f~q?a,,m~ure ~u~te~tM~~tr~ ,~n(!q~e ~.P~s8~?.9"j. ;,it~.i ,i’t’ ~~En,v,ai~~p,d:r,a.que~~a,mKëree~t~ns~ .f~n~M9.A~y.M~j.mo:n~adej~ ~fe?~n%eg. ~e.o}!~s, ~ne~t.~ p.~yr~të, ,68~°%PS~t~)m~aH~es~ .pa"Sot,~Rroî~e,m~èr,pond~ns~~e~tpj., ,.) L~id~tr,du ~ape~tt, s~tt ~n ~aLsaqsdo~~ §’ji ;prec~d~ ~!ut d~ n~~a;F~~ s~~on~~er~~ ~’pn.a~an~de§’~e.assu~}’~u~re~ny~n,a d~s.exe~pîes mats i!s sont e&C€pt!onngi(s.~n~hQ’~n~g!sa~s,~ejL~me~t ’etf~q~ran~ de ;&ptd ;no .s’~pcupe pMnt.jppd.in.aiF~~ent de ~a,~o~!çar,d~a~ qa~n~f~ p~~n~e~ ,d~ !a 6n~~e _deJ.a,at~ de.~ bea~;d~;de~s.~s;~ ~b%~ tpjp~s <i~t.je~p!{)s,,a ~a p~r.tde.e~ ~s~e.u~m~~eup; .S~s’~pas~~M~~Pg~P~pa~~a~rtj~ .~fM~?.Majs~,jCpotra~,e, }i~1 ~\¡I~Í .~9;~ b¡ qJ1 superHn engendrât H <a,;pa<)Y~et~,ie!H)~sera~,q!ï’je~S.t!R?! :PP~ttPP" .~s~mb~Je~m;exp.ttq~ ,f,.j .t .&! ~~A~P~PM~.h~ ~9~s<ija,de;~es~n~p,ar,ce ~P~&°~ ~jja~na~g:;l~es, hesoi~ r~s ne sont pb!nt nés deta rcHexIon~ tis~y.tennen~jss~ ~t ,s~t,i’eS~t~d~~o,t~~at)pre~~e’pps~p~~ de < ~Mn~La~du~p~a~a~ .H~a"§~.om,p~at.~N; ~un,ç~HL~g!on ~que ~es~so~~soot.p}~ ~p~s ~p;u~ jra~,ngs,J;hom,me€st ~e rtain~men~ p!us, po~c~; p~sj n~tr.tut~ ne;fa}~ donc ~as,,détr~.M,&o~~J.super~~quo~ ~en~er,~a,/ptse~pa;çe,.qu’exctte.,€ ,m~m~(emp$
+( 6 ) tout amour du travail, de tout raisonnement, de tout savoir. Il est donc heureux que les besoins existent et que l’homme soit tenu d’y pourvoir. Il est heureux aussi que ces besoins se renouvellent et que du plus grossier, de la faim, puissent émaner des désirs et des nuances qui diversifient les idées, même les volontés ; il est utile enfin qu’à mesure que le nécessaire abonde, le superflu nous tente. En vain on dira que si la misère est dans les besoins, où il y en aura moins il y aura moins de misère. En d’autres termes : si les besoins amènent la pauvreté, le goût du superflu, ajoutant aux besoins, doit par conséquent accroître la misère. Répondons à ceci. Le désir du superflu serait un mal sans doute, s’il précédait celui du nécessaire, et l’on cherchait l’un avant de s’être assuré l’autre. Il y en a des exemples, mais ils sont exceptionnels. Un homme sans vêtement et mourant de froid ne s’occupe point ordinairement de la couleur de l’étoffe qu’on lui présente, de la finesse de la trame et de la beauté des dessins : l’habit le plus chaud et le plus à sa portée est à ses yeux le meilleur ; il ne choisit pas, car il songe à ne pas mourir et non à se parer. Mais le contraire arrivât-il, et le goût du superflu engendrât-il la pauvreté, elle ne serait qu’éventuelle, le mal serait pour l’individu, non pour l’ensemble. Je m’explique : Plus l’homme est brut, moins il a de besoins, parce qu’il n’a que ceux de la nature. Les besoins naturels ne sont point nés de la réflexion, ils viennent seuls, et sont l’effet de notre matière, de nos organes, de notre conformation. La soif du superflu, au contraire, est la suite d’une comparaison, d’un calcul. Selon que les besoins sont plus épurés, plus raffinés, l’homme est certainement plus policé, plus instruit. Il ne faut donc pas détruire le goût du superflu, quoiqu’il puisse augmenter la misère, parce qu’il excite en même temps
-.t’)ndastr!e< et’ détermine Faction et )a :’cro!$saace des faculteStinteUectueHés’.u; .h ;t ’o ’<,< Le Lazarbni, a tapies, ce désire p)us r!en.quaad il a :m~cge-~son p!at’<!ef maca’ront.et bu un* verre d*e;ttu~ et .ce!a iut écoute 3; sous.! Qu’en~ arrive-t-it’* C~est q’cte tes .3 spuS obtettus.etrsoh.r~pas ’assuré ,<-6on!6%pr!t ~e ~’ipg~te pas:pout! en gagaerdaTattage; it dort j&sq&’au iiendep)a;n ou ta* faim’He .rete’ne, et i) <~e rëad~ft Jor~qn’e)!e est passée; auss!~ reste-f-H dne brat~ t<)t<to s’a .nie. Ce) La~afoni est-Upauvt’e?~ Non,’ if a toat ce <~a’)ti s~haite; s ses besbms sont .çahmes/H he.~et)~ ptus t’i~o, ~dpnc..H est-riche. Cr~ez-!ur~n beso!n’de’ptus, .q~’a s’ôn ptat de c~acaroni it V€uii)eâ)Mtëi’~hètrah~ .’detpastè<~ue s’it~n’ai pas un’ sou p~uf l’achèterai’sera. ;pauv~ d~a!.soM,t!maÏ~’auM~’it’ tentëra~ne~hehrë ’de .’p)us.tpbar,je~àg~ef ,~et ’pettdaot cette’heU!~ 4t ~tisër’a ’au ;<noyen’)d’y paFten!F’h ) bieo~ tt !Sera’dd’ja. ~n ’peu :motns;KMteriei;.<n;’tt’ouVaf)t ttn be~!n, H ’a~Ui’ef~ett’eontt’.e’no’epenseCt’ ,< ’’b~i.d ~f. Q~’it a:t;cnsUtt~!t&ataisie’:d’â~o!p’des’baS~Ie’~<ict pau-trre :d’nne: paire dë’b~it’s’~efi’et~t p’â’~se ~nsq~’a ce -joaF,<!)atHatS jl ~’yHa~it’!S~bg~ ~!aU)o~fpd.’hui, ’H lig~’a ~co~nas:utHé’s~on’agFeab!es~t ee~t~Ë~&e~~a q< !t ,oe j’:Nanqua!t)rteo’,se~st;a!drs’reëHen]ef)t" mis’et’abfePM :sou(fre’de ~s~nudtto~ :Uep fougit~t.he~~t ~tMs~~rë isans.bas. A)orS)S~oar.ën~av6!r~ H 6n’fa!t,~6& tt’~prëhd un état qt)(i<tt’’6ft~proëuF~~De:faine~t)t;’ie~â!ià~dë~€t)à .tEa~aUtc~Dy~rce’qu’il ~’e~Qn’deS: ~be~ottf..Q’r:}’ce qui~a~~s .yëai~ eMit~du ~apêra~, 4~tdeveMdu!necës-satrë~’U~ë~dë:fa~~ ’6ù iphYs~ës~tt~()&tt’n<h’eta)t~ti{aiS?c4’oyëz~~6t)s’qUe k .iceso!tun~mai!’SNon;’cârfH ef’&cqa!s Vô!dh~ntë~ iigence. Il
+( 7 ) l’industrie et détermine l’action et la croissance des facultés intellectuelles. Le Lazaroni, à Naples, ne désire plus rien quand il a mangé son plat de macaroni et bu un verre d’eau, et cela lui coûte 3 sous. Qu’en arrive-t-il ? C’est que les 3 sous obtenus et son repas assuré, son esprit ne s’ingénie pas pour en gagner davantage ; il dort jusqu’au lendemain où la faim le réveille, et il se rendort lorsqu’elle est passée ; aussi, reste-t-il une brute toute sa vie. Ce Lazaroni est-il pauvre ? Non, il a tout ce qu’il souhaite ; ses besoins sont calmés, il ne veut plus rien, donc il est riche. Créez-lui un besoin de plus, faites qu’à son plat de macaroni il veuille ajouter une tranche de pastèque : s’il n’a pas un sou pour l’acheter il sera pauvre d’un sou, mais aussi il veillera une heure de plus pour le gagner, et pendant cette heure il avisera un moyen d’y parvenir ; eh ! bien, il sera déjà un peu moins matériel ; en trouvant un besoin, il aura rencontré une pensée. Qu’il ait ensuite la fantaisie d’avoir des bas : le voici pauvre d’une paire de bas ; il s’en était passé jusqu’à ce jour, jamais il n’y avait songé : aujourd’hui, il les a reconnus utiles ou agréables, et cette homme, à qui il ne manquait rien, est alors réellement misérable. Il souffre de sa nudité, il en rougit, il ne peut plus vivre sans bas. Alors pour en avoir, il en fait, ou il apprend un état qui lui en procure. De fainéant, le voilà devenu travailleur, parce qu’il a eu un désir duquel est sorti un besoin. Or, ce qui, à ses yeux, était du superflu, est devenu du nécessaire ; il est de fait plus pauvre ou plus nécessiteux qu’il n’était ; mais croyez-vous que ce soit un mal ? Non, car il a acquis volonté et intelligence. Il
-donc gagne à cette ~paa~rete,’et’ià~bëietë .!y~ar~ag.’ne’’avcc~ttf: ~<’< 1 ~i’q" 1’< ,iy~)a:tgagnc’~vec!’ (il,.m ,[:I, t "1,, ’q:’N6us!~yon!3 pat ia’-que i’È~oût?d~ ~ù’përSu,’cë!û! !!axea~e~s,~n’ssa~entant~~ ’chances de~uise~
+donc gagné à cette pauvreté, et la société y a gagné avec lui. Nous voyons par là que le goût du superflu, celui du luxe même, en augmentant les chances de misère,
-(~ o’pn est pourtant pointune cause, pâtée que !e besoin
+( 8 ) n’en est pourtant point une cause, parce que le besoin
-ce goût, a eveitte ia fanta!~ië,’ et que !a ;,fa~nta.isie passée, ttaiaissd i’actitite et ieca!cu);’ !’appel!e. ~antaisie,~ non ia bizarrerie’et Je vice, mats ia volonté
+ce goût a éveillé la fantaisie, et que la fantaisie passée, il a laissé l’activité et le calcul. J’appelle fantaisie, non la bizarrerie et le vice, mais la volonté
-honnête bien être, d’un su’perdu ticite, et par cet&tnêmcjndte su dë~etoppement des facuh~s phystq&e~ et )~et)ec<ueUes. L’aisance,’ n’e~ doutez pas!, :catme.les partons, féroces,
+honnête bien-être, d’un superflu licite, et par cela même utile au développement des facultés physiques et intellectuelles. L’aisance, n’en doutez pas, calme les passions féroces,
-les mœur~et ~’n iai~sant ptus~de ,loisir à la reHexioptend,a perfec’t:c’nhe’r It~ ra!sonnefne’)t.;Ette contribue afsst a )a beau~t~ des fprmes, a ta yigueur~des organes
+les mœurs, et en laissant plus de loisir à la réflexion tend à perfectionner le raisonnement. Elle contribue aussi à la beauté des formes, à la vigueur des organes
-leur cot]$efvat!an. Mais i!, ue ta~t pas’confondt’e t’àisaneë od !ë goût du superQua~ecçeiu!.de, ta. consommation’, avec i’exc&s. ~a consomn’a.tto~ prod’gue et
+leur conservation. Mais il ne faut pas confondre l’aisance ou le goût du superflu avec celui de la consommation, avec l’excès. La consommation prodigue et
-tout Immédiatement sat)8 .songer au teDdemain, n’est jamais .qu’un p~tude ou un çomptémeat de misëtè.it Importe peu~quec~ulqu! pçu~aht.biea:.v:Tre~ avec; une tt~re .de glande et e~ gaspille trois <;reço!ve dans’ sa {ourcee le prix d’uneltvre ou
+tout immédiatement sans songer au lendemain, n’est jamais qu’un prélude ou un complément de misère ; il importe peu que celui qui, pouvant bien vivre avec une livre de viande et en gaspille trois, reçoive dans sa journée le prix d’une livre ou
-trois, puisqu’a ta 6n du jour H ne Itn sn restera p~s;daYantage~HL ne i’tgaoré p~int; et si leLazarptu trayat!!e seQ}ea:!cat pQu~ne pas mourir d(< fa!m lur.’travame: justement autant ’qu’tt fa~t poar f~:re ttne debauche.t Le goût-’dusuperSu’au contraire p~t s’aU!er,a ccim d~ t’ord~e; it est rarement ego’t’ste, ou biçn~t t;st d’an.~goïsm~ qui’crQitiaûtru! tfe~cessa!re a Ms JQHissances~c’estatnst.qu’it.s’étend sur .ceux qui rentgurent~t~u’tt’cohtrtbue.a Jeur bien’-être~ t f est des peup)es:qut.consqm;ulept plus que les’autres, so~par.t’eSet du cHmat, soit. paf habitude, pte}uge .ou iactapc~.tt;eo est qm sont ptus portes an raSjpemënt,,a Ja fnandise, ctqut prefer~ ’Ja:~u’!I~{4~$J~:bjets~à tem’abondance,, maisqut a]nsst,dansT6ccas!on sauront ’.plusa!s.emeot;~s’e.n.prtTer.j ~(; .j-< ij.w.t On
+trois, puisqu’à la fin du jour il ne lui en restera pas davantage. Il ne l’ignore point ; et si le Lazaroni travaille seulement pour ne pas mourir de faim, lui, travaille justement autant qu’il faut pour faire une débauche. Le goût du superflu au contraire peut s’allier à celui de l’ordre ; il est rarement égoïste, ou bien il est d’un égoïsme qui croit autrui nécessaire à ses jouissances : c’est ainsi qu’il s’étend sur ceux qui l’entourent et qu’il contribue à leur bien-être. Il est des peuples qui consomment plus que les autres, soit par l’effet du climat, soit par habitude, préjugé ou jactance. Il en est qui sont plus portés au raffinement, à la friandise, et qui préféreront la qualité des objets à leur abondance, mais qui aussi dans l’occasion sauront plus aisément s’en priver. On
-que t’homme dulm!d!ptus deMcat dans ~atsance q~e cejm, d~n nord,
+que l’homme du midi, plus délicat dans l’aisance que celui du nord,
-même ten)ps ptus sobre pjtus modère.’ sur ia. qaanttt.e t~est no~rft
+même temps plus sobre, plus modéré sur la quantité : il est nourri
-(9 ) 1 et conte’nt avec tnbihs’de chbses.Hs’en suif que rhont~e d~ midi,
+( 9 ) et content avec moins de choses. Il s’en suit que l’homme du midi,
-une fortune’ë~ga)e’~ est’pfus’r~cne’que rautfe;ï)ënrësùtte’ëScôrë qu’en dônn~h~ au besoi~’r~ef, it peut donner’ plus au bëson facHcë. L’homme
+une fortune égale, est plus riche que l’autre. Il en résulte encore qu’en donnant moins au besoin réel, il peut donner plus au besoin factice. L’homme
-midi a*aussi,’saHs que je feinUé t’attr! bner cxc)us!Yëm’’ëht ’~ètté ’ëa’usé,’ t’uMagtnàttcfh ptfts ’àct!t’ë;~TL dst’btus an)atëur"dë ~jôUissance~ s6c!a!ës’ ou ~nte!!ectue~e~ n boit mb!ns~ et ’cnantë dâva nt’àgë au ’eu d’àiier au babar~t.’it va au’ spectac!e. H est ~ptus agtSsaht, plus fécond èn"éxpedténs plutôt que ~’autre tt s’exposera a’a~~dah~e~’)nu~e,ma~sp~utôtauss! se
+midi a aussi, sans que je veuille l’attribuer exclusivement à cette cause, l’imagination plus active ; il est plus amateur de jouissances sociales ou intellectuelles ; il boit moins et chante davantage ; au lieu d’aller au cabaret, il va au spectacle. Il est plus agissant, plus féconds en expédiens ; plutôt que l’autre il s’exposera à un danger inutile, mais plutôt aussi il se
-péril électif. Faites part!)’du même pbintur Ru$seetunProyën~ât(t),tt eStprôbabtë que ce derme) sera cap!ta!!stë~avaat t’autre et pourtant sans’ qde’ )s prémjér ait dépense mMins’quelle ~ec’oh’d;~sè’u)e~ Us laurbht d~pëhs~ autrement Icëtni- ’d’une mahiëre qaf i’abt’ntit, <!e!uî-e~ d’uMe Mànière’qu! devetoppë son Imàg)hàttohen’~)àrg!ssahtie~cerc!e dé s~ ’cons~quen~ de s~s’îdeés. L~B Russe he~Oadraq~e beau coup d’uu’é’chôsëj te~Provehëàt désirera un~p’or~ôn ded!i;C€ST!net désirs tdtdonnërcfnt vingt pensées, ’!ë5quëUë~s’a~ r~pi-it~d~rdrë’s’eront’~otn~ des source de misërëque’dés voies’dè pr’66t.’ < Nous nou’s sôci tnés~’peu t-être trop ’etecda~ sur ~C€ tïo hecessité des’ bes&in~ët sur la d!S’~rencë des b~s~ns haturets et’dés’ besoins crées’<est~a-d!r6~de’ce~’qut tonnent Ma <Qàt!èr!s ëu~dë <:ëaTdë’t’!mag!nat!on ;~tna~s ëette "J" `de cettë’digressiôn ëtaft n~cëgsà~rë~pour’rihtëHig~~ "d.~ ’c~’qu! Yd~suiTre~Màtntehant~ sans nous~y~a~~ r’H’d ~antage,nbùstoucKërons!efohddd’sujët~cn ex~ ~M~t.) :")’;< ’h~ ;L!t. ~9 ~Ï) Nous ’partons ~ci de t’hûmme J~ peupte,’ ce!ui qut ,tpHche ~ncot’rët~td~E’atu~/Quant’~u~tnjfvMus’dë~c~s~~ {~str’u¡(è8, -ils se res~embR&t.p’artoutS ’!L’ë<!a<:at!()ntndd!6e!€aëaàh!:€9,’sar .tMttquandcétteeduCattonestta m~me. :.< t’ t
+péril effectif. Faites partir du même point un Russe et un Provençal, il est probable que ce dernier sera capitaliste avant l’autre, et pourtant sans que le premier ait dépensé moins que le second ; seulement ils auront dépensé autrement, celui-là d’une manière qui l’abrutit, celui-ci d’une manière qui développe son imagination en élargissant le cercle de ses désirs et par conséquent de ses idées. Le Russe ne voudra que beaucoup d’une chose, le Provençal désirera une portion de dix ; ces vingt désirs lui donneront vingt pensées, lesquelles, s’il a l’esprit d’ordre, seront moins des sources de misère que des voies de profit. Nous nous sommes peut-être trop étendu sur cette nécessité des besoins et sur la différence des besoins naturels et des besoins créés, c’est à dire de ceux qui tiennent à la matière ou de ceux de l’imagination ; mais cette digression était nécessaire pour l’intelligence de ce qui va suivre. Maintenant, sans nous y arrêter davantage, nous toucherons le fond du sujet, en examinant Nous parlons ici de l’homme du peuple, de celui qui touche encore à l’état de nature. Quant aux individus des classes instruites, ils se ressemblent partout. L’éducation modifie les nuances, surtout quand cette éducation est la même.
-successtyement tes causes.dje.ia pauvreté .ou. du ipoms ~eiics ~uxqneiJcs ~ous i’~ttftb~on~ Les mobjks, de ta misère.peuvent varier fseton tes pays, tes gouvernement,~te~ mœurs, tes pr~jug~s, la r~g’pn, bre~ d~’aprës~toULt jÇe.qut, d!rc<:tenientipu imdirectenientjag~tsurta.post~ppdechacan. Ï)af)s les ~ats.d~pet’qpes.~u~ne ayante, epte~e upe fortune, ou ~te~Ëis., n’est janjais çct;tam d’hérttet’idu p~jre, ta n)!sèrejest ptu~geq~rate, pjqs ~n~a~ab!e~ ta~on t)€ ’tra~atHe pas pour s,’ent!ch~!c~ ,.oa< ue garde p!us po~F t~ tet)de~p.a!n parce_,qu~’on,n’,es~ pas sur ,ayo)r ce JecJetïtatn.~ i’.i.t Dans Jes !ieax;sp,muts !a co~y~e ou l’habitant peut se.xf. chaque, heure,.artacb~àf.sa;chat’rue,, a ~a tmptssoo, pour. ~tfe.jet6~.des,.tr,atau~ sans fdço~m ia pu t~n)ppt..n’est po!nt (ix.e, p~e~ooopot.e e~t p.artput~ pUitous. les ga;ns,tombent ~a~s:ta, main; du: got~ .versant, .toutes les
+( 10 ) successivement les causes de la pauvreté ou du moins celles auxquelles nous l’attribuons. Les mobiles de la misère peuvent varier selon les pays, les gouvernemens, les mœurs, les préjugés, la religion, bref d’après tout ce qui, directement ou indirectement, agit sur la position de chacun. Dans les états despotiques où une avanie enlève une fortune, où le fils n’est jamais certain d’hériter du père, la misère est plus générale, plus invariable ; là, on ne travaille pas pour s’enrichir, on ne garde plus pour le lendemain parce qu’on n’est pas sûr d’avoir le lendemain. Dans les lieux soumis à la corvée où l’habitant peut se voir, à chaque heure, arraché à sa charrue, à sa moisson, pour être jeté à des travaux sans récompense, là où l’impôt n’est pas point fixe, où le monopole est partout, où tous les gains tombent dans la main du gouvernant, toutes les
-tous ~es .~a.u~su);.te; .ff0t)t d:t gouYern~,I~m!setedo)t~tre~son,comb!e;~t,o’es~~ ,qu* arrive, pn ~gypte, ~u feguej~tia ptupart de~es .abus, ta, fai)~ ~ue.pius ~ureme~ qHe.te;g!a!Ye,;€~ !apopu~t)~n est d~srmëë par,,nn f!riDaa.~I~en jest ~)nsT,dau8!pt’c~q.ië tONS les états soutms ~ux~Turçs~Çe~n’es~poIpt p~)s~~ment.Ia, retiglon de~I~homet~qu~es~contfau’e ;a, 1,’mdustrte m~at~.ie ,cafact~re, actue~desTu~cs, de m.ëtae .que)a pplitiqae de;!ears~q~ps.e~de tesjyjciatpten)~. î~ur croy.ançe aujfataUsme.est !.a ~’mne dei~cute~aj~iiorattQn.~ayec.ce.tte~fo~jtorptd~ejetjS~nSjaTen~t~~ tuei, o~’ne p~c~p~rtc~, o~ ne jc~p.gpaSj on n’échappe ta ,aucune~doui~ut-,aaucun~anger..$t<a~t~ ~e c~<’M~<t,nous fait
+tous les fléaux sur le front du gouverné, la misère doit être à son comble ; et c’est ce qui arrive. En Égypte, où règnent la plupart de ces abus, la faim tue plus sûrement que le glaive, et la population est décimée par un firman. Il en est ainsi dans presque tous les états soumis aux Turcs. Ce n’est pas point précisément la religion de Mahomet qui est contraire à l’industrie, mais le caractère actuel des Turcs, de même que la politique de leurs voisins et de les y maintenir. Leur croyance au fatalisme est la ruine de toute amélioration ; avec cette foi torpide et sans avenir intellectuel, on ne prévoit rien, on ne répare pas, on n’échappe à aucune douleur, à aucun danger. Si cet axiome aide-toi, le ciel t’aidera, nous fait
-des maux,ce<ui-ci <o!t< est~oM!’ ~e mMM~, nous
+des maux, celui-ci tout est pour le mieux, nous
-tous Jes,pr~ctpic€s. Après t’Égypte et ie~ proytnces. turques, !e .pays !iraw’rt:lHli(!’ifè ’¿QiÍ~lol’l’i[’ "âT" "luS’Í.k",t j’ èI;g.v.Wle ’’ra~roëh~~e’nous~ou’,)t,’y’ .I.~i~ "d’U ~} il. _i. .P~s’~ë~p~ l’ignorance
+tous les précipices. Après l’Égypte et les provinces turques, le pays rapproché de nous où il y a le plus de misère avec le plus d’élémens de prospérité, c’est l’Espagne. Là, c’est l’ignorance
-qui co est b:cau~e~pcemt6E6;’@pstt!tc (~) l
+qui en est la cause première ; ensuite
-~) ia p~re$se, Matheu~eusejment i! est des preventtons qut .enje~~ag~n.t~ne.a.~ti-e, qu~ en d~p!t de sa nature~ ~pt~ncu!quë ce~ demL tjj~e~ t’.Esp.agcp!, Ami de J~ tjC~RM et d~:m~t;~tp~n~,i~. ~ft :p.r~re; tous !es,progrÈSL; .ma!s;,pne d~ptiçn gr~~i~ iR~t .d~6n!e, .~ma! ~ent€ue,jjp!~s;,t~â.tfe ..que ;.chret!enhe .plus ~aj[~r!e!Je ~q~e~.dj.Ytqs p’?e ~att~a~ç app)Matton .de t’utHe’prëjug~ nobUiaira, i’6is!vete~)<f!se/~n honneur pa~,d<BS p~d~joq~ttqtte.s non nQ~.trata:;Jeurs,’nQn:r~t)g!~x, ia~~ijphe.sse d.e~mittea ap~nisect .,<;oos~r.v~e~sat)~}a!~çjm’jSa~s ~p~sa}a,t!Qn’SAns catcu~, ~utes, ces c~n~ç~, et).changea~.t.s.Qn. sa.rac.t~rey ont chez Ju~tmptant~Ja ~!sërç~e.t;l.’<)nt .si.ifo~temëntisattachee à ;~o~ sQ~qu~jtrQtSt o.q~atre,~yp,~t!on~n’Qpt pu~encore ,y.f~;regern).€u.n~ttt;bpB gt’a!n,. <). ~es pja~r~ ~o~tpr !~o~t’d!c.tioh de diverses :pt’pf~ssionsjntn~etig~atict;t’Qntb~e.detf~tese):’defpra..~)q~es;;supe~~hq~t’:a~e~oejperte de temps .~uippH~e.p.Qurj~tndu~tr~.ctJa~morats~Cepcndant t’àqr.ore~d.n.Bpuy~ct ~ur.~tept.~ )~!jcec,p.teza t’Ëspag’ne .~on;;fa,na~{aç ~fsjpr,!)ft!~g!e~e: rcAte:ide ;ees ,CQ~mes;;e~e,’t~vaU y ~eca,.fpt)!i!a<pat~rc~ i.f Les tuëm€s causes q~~ ~,t)t~g~n’jJa.~P~n!<’9u!ô, ;!0pt~jqupt,que mpip~(~:t~)ïiQf)t, ipQndiSur.Itat’e.fl~y a be,a%c~~p,.d~,s~i}C~te~rs~c;Iî~te;t~nJ~~a~ s .}~s,c!~a.s,sgs~j~d,emand~t)t~pju~~&it!ar,d jusqu’à inj~ ’P.M~P~epejod~n~ii~.t~ .p~~pcoc~~j~paMpt~r:;a.b.!e~J~a~~a~j@€p~a~ei~e.~tjS~e~~td~pe~;je~$~HS~f~ traTa!))e pas~~jes~ qa’)~n~jp.as.RJ~d~ ~y~JJs: ,q~ppo~te~Jc~,p’~t!P9~,q~leita~~ J; \q ue ~qpjfatr§igs~po~d~)~S~!P~6~s~ ’t’. ;G te ~f~ ,iit:jeu9e~at~p~~p~tt!d~e..fM~4~!e~en.tl~e) ~t~8e)p6s~ p.r.~qH$ Hn:~99~.M~, et,t~i!6~~f~M~P~’ .ch!)}x.t:p:8C~ .h<<!Â~8~’t~P.UM*- Es~ce:c: ’v’
+la paresse. Malheureusement il est des préventions qui encouragent l’une et l’autre, et qui, en dépit de sa nature, ont inculqué ces deux vices à l’Espagnol. Ami de la science et du mouvement, il était propre à tous les progrès ; mais une dévotion grossière, mal définie, mal entendue, plus idolâtre que chrétienne, plus matérielle que divine, une mauvaise application de l’utile préjugé nobiliaire, l’oisiveté mise en honneur par des ordres monastiques non studieux, non travailleurs, non religieux, la richesse des mines acquise et conservée sans labeur, sans spéculation, sans calcul, toutes ces causes, en changeant son caractère, ont chez lui implanté la misère et l’ont si fortement attachée à son sol, que trois ou quatre révolutions n’ont pu encore y faire germer un seul bon grain. À ces plaies il faut ajouter l’interdiction de diverses professions utiles, le grand nombre de fêtes et de pratiques superflues qui entraînent une perte de temps ruineuse pour l’industrie et la morale. Cependant l’aurore d’un nouveau jour vient de luire. Ôtez à l’Espagne son fanatisme, ses oisifs privilégiés, le reste de ses colonies ; et le travail y fera fuir la pauvreté. Les mêmes causes qui ont agi sur la Péninsule, ont, quoique moins fortement, influé sur l’Italie. Il y a beaucoup de solliciteurs en Italie, il y en a dans toutes les classes ; ils demandent depuis un liard jusqu’à une principauté. Cependant, là moins qu’ailleurs peut-être, on rencontre de pauvreté véritable ; l’habitant généralement sobre, vit de peu et s’amuse pour rien. S’il ne travaille pas, c’est qu’il n’a pas besoin de travailler, qu’il supporte mieux les privations que le labeur et que ne rien faire est pour lui de première nécessité. Avec le far niente, il jeûnera sans se plaindre. Mendier en Italie est une position, presque un honneur, et tel mendie par orgueil et par choix ; il est gentilhomme, il dérogerait en travaillant. Est-ce là de la
-~) ) ’ttusère’* Non, mais ceta y cohdùit’étëêtte imprévoyance lette quetq~tefois t’ftàtién’dahs uhë sitdat!oh c’rué)!é, Ordinairement ëtte dure peu’ ùn’accès d’acfivite, t~n }our do travaU, i’abondanëë du sot, !c prix m!n!më des .aHmens l’en fohtSOrttr.~L’Ïtatië forme do’nc’uM ~<;ë~ tioa; c’est te pays de t’Eardpe’ôu it’y a~ie~tus ’de paressem, et ce n’eët pas ~etui bu il yFa te ~ptu!s’ ’de -pauvfes ’i€r:tab!cs. ~i’ .rt’ ’< l ~L’Angleterre présente ië spëctac)e"contrMrë’: c’est la a que t’en’ specutë ie ’tnieu~’et’ c’est pourtànf la’ aU’~st i ,qu’!) y
+misère ? Non, mais cela y conduit et cette imprévoyance jette quelquefois l’Italien dans une situation cruelle. Ordinairement elle dure peu ; un accès d’activité, un jour de travail, l’abondance du sol, le prix minime des alimens l’en font sortir. L’Italie forme donc une exception ; c’est le pays de l’Europe où il y a le plus de paresseux, et ce n’est pas celui où il y a le plus de pauvres véritables. L’Angleterre présente le spectacle contraire : c’est là que l’on spécule le mieux et c’est pourtant là aussi qu’il y
-de malheureux; C’eSt qde rAn’gtëtè?re est
+de malheureux. C’est que l’Angleterre est
-camps ehhëm!s l’an gâ"në et p&iè, .et de ce’nombre je mets’ Jes fichés ouiespr~ôprie~tdires, carde~penser, c’est tràva)Her;t’autre cdns’omn~e’êt tend
+camps ennemis : l’un gagne et paie, et de ce nombre je mets les riches ou les propriétaires, car dépenser, c’est travailler ; l’autre consomme et tend
-peut-être pat’ pà~ess6’rQâ)$ p~fcé qu’o’n ~i’empëcbe de tr~vaUter’ Ou~qu’on !e~ nbarrit’sâhs ’ien faire; H faut donc,np~rcetàmë(ae,!qu’cn’ë bonne môitië des habitans ne~travaiMe pas~qUe i’atttrë tnoittë traVan{fc pou~t et!e et podr euxs Aussi’ i’À))g)etërt’é?,’ pays ’ou :i’hommë occupe fa’t’ te~p)us et Ou les tnach’nëstë~ se condent te mieux’; tt’est pas cëpèn’dant cciùt ou t’ouvriër devientrichej du ?10)~5 tant qu’il reste’A~gtais, c’és~à dtre tant
+peut-être par paresse, mais parce qu’on l’empêche de travailler ou qu’on le nourrit sans rien faire. Il faut donc, par cela même, qu’une bonne moitié des habitans ne travaille pas, que l’autre moitié travaille pour elle et pour eux. Aussi l’Angleterre, pays où l’homme occupé fait le plus et où les machines le secondent mieux, n’est pas cependant celui où l’ouvrir devient riche, du moins tant qu’il reste Anglais, c’est à dire tant
-vit a i’angtaisePp’ ~<’M"’ ’.Une des:raison’s du~p~tf’d’aisa’hce’dë là famiitè’ de rôuvrier angtais.~atgre ta përseTerancè~e’ son’ tra’tai), ~’adresse et Je SOin avëc~tequët’it’të dir!ge~"ë’ëst qu’it .est gros Mangeur et
+vit à l’anglaise. Une des raisons du peu d’aisance de la famille de l’ouvrir anglais, malgré la persévérance de son travail, l’adresse et le soin avec le quel il le dirige, c’est qu’il est gros mangeur et
-grand bù~’eu~qu’~ (’t’ô nsÕ’M.ffl~ beaucoup et’rdeut’’ Ïois’ ’p!us~ que t’artisan frà n~àis. ~L’AngMs ’qui gagne schëHtngs pat- ~ur’n’ést pàs’ptus riche que le~Fi’anca~s qui gagne S francs.i i ~oùsaYon’s"dej~dit’~unm6~dê~cet abù lâ’éôr1sôili mation~t.’tiô~satons ajoute q~e!!ë’ faisait ta* ~chesse ou ta misère; ;sëton’t’objet!Sur~)e~ùet’enë!e portait. ~anS’rëTenir sur cé’cj ,-no&!? b~rnant’~ cit’<€S~a!ts\ ~)ouS;emarqueroMs: qu~l~n’coutëauta:ht pour nourrir r un Ângtais"que deux~ ItàHenS et’que~’trois~Ârabës~te
+grand buveur, qu’il consomme beaucoup et deux fois plus que l’artisan français. L’Anglais qui gagne 4 schellings par jour n’est pas plus riche que le Français qui gagne 2 francs. Nous avons déjà dit un mot de cet abus de la consommation et nous avons ajouté qu’elle faisait la richesse ou la misère, selon l’objet sur lequel elle se portait. Sans revenir sur ceci, nous bornant à citer les faits, nous remarquerons : qu’il en coûte autant pour nourrir un Anglais que deux Italiens et que trois Arabes, le
-13) pc.up~ de !a terre qu~ yit ~de .po~ns. Le: climat certat nement n’est pas tct sans tnûuence,et t’Arabe tn~ngeralt probablement p!us~n.~ng)eterrejq~€n Arabie~ma)~ pourtant ~habttu.dejet t’optn!pn entrent pour beaucoup; daos~~rr~g:tae.nn ~[)g!at~ croit qa’~ine.peuts~bten. pprtMr, qu’en mangeant. !pp)HSpp~stb~ un Arabe q~’en, ntaogea~t juste ce qd’tifautpournepas mpurtfd’!na,-t nitic.n, L’Apg!a’M,fait;~neja<ra)re;dejbien, tpang~r, i’Arabe n’yfptt queJa sat!sf%ct’p~~run heso!n. U re8~!te de c~ted’ffefence d~byg~ue.p~ dê que ~’Âralie, YtYra~dans.ratsance.o~ t’aère ~aourr~ de ,OÂdo’tse~ttrt cependant,que ia.riche~ ou Ala paq,.¡, vrejt~q~ résulte ~e~a~ du défaut oppose~ est re!:)tive et ind!v!due!ie. Si t’homme sobre est. paresseux it ne ser.t pas. ptus~tc.he que..t,’homtne debaucbe st. ce derpler~ ~~nJe ~en~p~p~rt~. de dépense, ~ouf. s’enrfchn’ par~Ia sp!~r.iete~,iLf:)ut y {omdre t’acHY.ite.et, rt~dustr!e. ~,t~ .M- ’L’ La
+peuple de la terre qui vit de moins. Le climat certainement n’est pas ici sans influence, et l’Arabe mangerait probablement plus en Angleterre qu’en Arabie ; mais pourtant l’habitude et l’opinion entrent pour beaucoup dans leur régime. Un Anglais croit qu’il ne peut se bien porter qu’en mangeant le plus possible, un Arabe qu’en mangeant juste ce qu’il faut pour ne pas mourir d’inanition. L’Anglais se fait une affaire de bien manger, l’Arabe n’y voit que la satisfaction d’un besoin. Il résulte de cette différence d’hygiène ou de volonté que l’Arabe vivra dans l’aisance où l’autre mourra de faim. On doit sentir cependant que la richesse ou la pauvreté qui résulte de la sobriété ou du défaut opposé, est relative et individuelle. Si l’homme sobre est paresseux, il ne sera pas plus riche que l’homme débauché, si ce dernier travaille en proportion de sa dépense. Pour s’enrichir par la sobriété, il faut y joindre l’activité et l’industrie. La
-des Irtandais tient h des
+des Irlandais tient à des
-ont ~t~s.ouvc~ p~esen~ees, et
+ont été souvent présentées et
-ne rappeUe~on~; pas..ic!. Lem’.jC~ractÈre, je.crpts, peut ajouter autant, ~WsM’~ dé~ gouverna,ps al’~rtiatsseme,nt, 1 ·.i. ’1 l~~s,rB}lihi~ .1e! 9~~¡Y~f¡ A 5a 7 r, r.~¡q;s~~m,~n,~¡ ou ils
+ne rappellerons pas ici. Leur caractère, je crois, peut ajouter, autant que la fausse politique des gouvernans, à l’affaissement où ils
-trouvent. Ensu!eto!gocnje~t. des grands pro-, prieta)resqu~d~pensen~a~)ea~s~~a~sanc€qu’t~r~ sp!et~}~1)~ su~u~e~ tia~ttans, Au@t ce.5,derniers.;danS) une~osttipa pe~t-étrep n ’~lfl¡t elle du’, :tit-1¡-JlJt.ïJ{;)i.fç.’JJ"J" ~)f.It~ e H .~D:·.> a.e ~1 serf CM que
+trouvent. Ensuite l’éloignement des grands propriétaires qui dépensent ailleurs l’aisance qu’ils tirent du sol et de la sueur des habitans, met ces dernier dans une position peut-être plus fâcheuse que n’était celle du self ou que
-encore cette de l’esciave qu’un maître~ d.pnt n.e.st;Uat’oiir et.!e.retenu a intérêt a.npurr!r. j ;u~se~~epar~~ ceHe,.de~oyageu’rs, prc., ’),)\\1’.1111 .,1. ’¡¡’J’" ici de ¡,I. .)’"8,¡ "e.. ,’1 n)Q’ns~ea,ucoupj~egens q~ d’un travatt regutier et qu~en ~ivet’ tns!; ma!~ ceta.euT, cprc n’annonce pas une:tn),sere~~rttabte. Si tes ëtrangers n’,a!e8tpa~en.~ts.se,~p<;r~ ~fY;.N~r a,it. ~1{~ff\1 yr(¡,¡ c~esl~en/~etourDant~ te~~hab~tans,de;~t~ oT~:[)a;spo~ur,~re, guider, ~iceronc~
+encore celle de l’esclave qu’un maître dont il est l’avoir et le revenu à intérêt à nourrir. La Suisse, je parle ici de celle des voyageurs, présente sinon beaucoup de pauvres et de fainéans, du moins beaucoup de gens qui vivent d’autre chose que d’un travail régulier et qui en vivent mal ; mais cela encore n’annonce pas une misère véritable. Si les étrangers n’allaient pas en Suisse, personne n’y serait désœuvré ; c’est en détournant les habitans de leurs occupations ordinaires pour être guides, cicérones, serviteurs du
-14-) mdnïënt; c’est’ en !es eMp~ch~t d~’sp~cKie~ su~ feUrs! rn~të~s et da s’y perfëctiônBër~’qne’ tes tb&rts’ë~ tëar~ cnt fait perdra FhàMtadë’ d’u’d la~hf’ ï.e’S&~se! n’~td’aitteot’sp~u~re~uëcbe~i~et’~è’~ ¿;è’i’è’lI it~ qa’a r~poqd’e<’ou"les’ ët~’attgëry app&Va~sën~. E~~ t6tite’antrë’sa!son’ët’entdù.ta~tf~p~~ U "bHëÚ, i et iLparvié’~t’&otMënt s’e’i&t’tôh:~ i "1" M~)gt’ë ië ~oo’~rHët&~Dt ’s’ahs’gàrà’ntié do’rAthfticb~" )t~a~peudé~:s&rè;~ë~ot~t~a~ë~ ’p~ !i¡¡~tca!e,a’’sQhYerMneM-sa~’rai~Ma:s’ `né"’ suf&t’aieat!’pas~pdnr’’âme.nër’fa!sâT)cé’ ’pnt)e!pMe ’,i sShr~ biéh-~t’ë’dë rA)!e~aJid,<t tf~aitiéur pers~ë~àDt~it’est )Én ïue~ tëmp~ p~udént~ q~ao’dtt’ n’esf~gaë~ On rencbnt~ë~pëa~de~adv~s’’eo~~H ÿ’a~t~i{ ¡ nid:h~ de’~is~~Mene’q&F~n~e?~t’’y’e~ ~ais"e!!e n’y"pa~a~ pa~ta’nt? iLaTranëe’së~b!e fâ;’fe’ parade
+moment ; c’est en les empêchant de spéculer sur leurs métiers et de s’y perfectionner, que les touristes leur ont fait perdre l’habitude d’un labeur suivi. Le Suisse n’est d’ailleurs pauvre que chez lui et peut-être ne l’est-il qu’à l’époque où les étrangers y apparaissent. En toute autre saison et en tout autre pays, il est laborieux et il parvient souvent à s’enrichir. Malgré le gouvernement sans garantie de l’Autriche, il y a là peu de misère, le sol est bon, la coutume patriarcale, la souveraineté sans luxe. Mais ces causes ne suffiraient pas pour amener l’aisance ; la principale source de bien-être de l’Allemand, c’est que, travailleur persévérant, il est en même temps prudent, quand il n’est pas ivrogne. On rencontre peu de pauvres en Hollande ; y a-t-il moins de misère réelle qu’en France ? Il y en a plus, mais elle n’y paraît pas autant. La France semble faire parade
-ses panvres ;tts sont
+ses pauvres ; ils sont
-sur la~b!ep’ ¡ b!iqnë’ t!s s<dans’ to~tes~ !es’fo:rës,"dan~"tb~s’.iBS matchës~sur lés pasdëtous !es’"pàssans et ’ils De~sbiit’~ qag~a’: Â!!M"Ôu it’n’y a M’re~n! m’a~eSe~ nf ~ya~a~ M gë~s ~QTd~b’é’ot,’it &’y a~a’~sdepah~ c’a’ iL y’ëM aara’’be’à~c;opp’’mo~ Voie: un reiéye fà;t ës ItaHë’.d~ <atn:ise~ë è’o’rôp~t! n’e’ i Qd’ô!qa’i!~né Sbitpa~’ë’nt~renie~t ’d’a’ccoird’a~e.c’ëc~qde~ <; ië ’tiens d’e’dtfë éftùé’s prOp’fës ’ca!cal’s; je’~ rapttoKer’à’î’ ~î, ,f’ Lenôïnbreaes~pa~r’esën]EuTbj~e,’seÏo’aTob~eH i ItàUen,’ est~ dé"~o,8~3~ ,~c’es~t’e un" vingtième dé ta’ poputatioW’ tota!é’ir y’cothptë’ ~o’’ )~iH:ohs d*~ ynet-s’~et ~u’f ~és"28’ mit!ions’ ’< huhtMti~;d’ind ’gens’ q«’i:-disttng~’aîns~dës’pauvre’s: .i’" .r:: r A Loodrës, suT’59;db~ hâMt’ah~i y"a’o5,oo’ô’’ nAe’sstte~x;~LiY~r8dot’o; ¡ En’ 18 t2;"Qn’ trouvait a Vienne~ sîtr;’ ub’ë ’po’pu)at:oh’’ d&ë~ô ind~idds,’37<,55~’p’au’Y~s.En t8~
+sur la voie publique, ils sont dans toutes les foires, dans tous les marchés, sur les pas de tous les passans et ils ne sont que là. Allez où il n’y a ni foire, ni marché, ni voyageur, ni gens qui donnent, il n’y aura plus de pauvres, ou il y en aura beaucoup moins. Voici un relevé fait en Italie, de la misère européenne. Quoiqu’il ne soit pas entièrement d’accord avec ce que je viens de dire et mes propres calculs, je le rapporterai ici. Le nombre des pauvres en Europe, selon l’observateur italien, est de 10,897,333, c’est à dire un vingtième de la population totale. Il y compte 20 millions d’ouvriers, et sur ces 20 millions, 17 millions d’indigens qu’il distingue ainsi des pauvres. À Londres, sur 1,359,000 habitans, il y a 105,000 nécessiteux ; à Liverpool, sur 90,000, environ 27,000. En 1812, on trouvait à Vienne, sur une population de 270,000 individus, 37,554 pauvres. En 1822, les
-sages mesures’dé radmioistration avaient ré duit ce chiffre h’ 20,’5ô~$ il est ’noindré. encore au jourd’hui.’ A!a 60 ttaSièc!ettern!ef~it y avait a Copenhague, sut’ taA.ood hàb!tans, 3,~66 ind!g!ens; il
+sages mesures de l’administration avaient réduit ce chiffre à 20,500 ; il est moindre, encore aujourd’hui. À la fin du siècle dernier, il y avait à Copenhague, sur 120,000 habitants, 3,400 indigens ; il
-a ma!n tenaht trois fois p!ds. En’ï~S/bQ~ënëomtitait aRotnë3b,6oo surnne po~d Iat!on de t~y.ooo &n~ës’M! en
+a maintenant trois fois plus. En 1798, on en comptait à Rome 30,000 sur une population de 147,000 âmes. Il en
-de hiéme en
+de même en
-moment, b!en que !apopntat!6nso!t diminuée. On e~valu’è a~ on t!n~t-cinqtnëmë ta popu)àt!oh Indt gënt~’d~FIta! près de 70,600 panTre’s~c’est-a~dirë tes deux! t:e’fs. °< A"Amsterda[a,’s6as ie’regtm’é françà!s, tt y
+moment, bien que la population soit diminuée. On évalue à un vingt-cinquième la population indigente de l’Italie. Venise présente, sur une masse de 100,000 âmes, près de 70,000 pauvres, c’est-à-dire les deux tiers. À Amsterdam, sous le régime français, il y
-sur 2ty,oôb individus, 8o,boo paires oa’ l’hdlgëns; ce’ nombreest"fortredal~ À Ber!id’; sur 188,060 am~s~onne’co’mpt~ ï:ï,’ô~J" nécessiteux. ’-< ~Datîstc ’canton de G!àf!y,!è’quart de !a’’p~p&!atMn est’dàhs’l’ind!genc’é" Selon un ’antre catctt!atèWr ~ut n’ete~è’ ta pôpu!àHb~’ i dé rËaropequ’a’omi!)~ons,j te ~nombre des pautres! y ëstdë’tS mitlidns~a’pMportion’ëst én*’Da’n’em~ de 5’pôMr too.eh Ahgteterrë, t0 p6ûr\t’oô; en Ho!!ande’, t~’podr too, en
+sur 217,000 individus, 80,000 pauvres ou indigens : ce nombre est fort réduit. À Berlin, sur 188,000 âmes, on ne compte que 12,000 nécessiteux. Dans le canton de Glaris, le quart de la population est dans l’indigence. Selon un autre calculateur qui n’élève la population de l’Europe qu’à 170 millions, le nombre de pauvres y est de 18 millions ; la proportion est au Danemark de 5 pour 100 ; en Angleterre, 10 pour 100 ; en Hollande, 14 pour 100 ; en
-5 pou’r’t’ëo~ëu Russie,’ t pour too’. M On seèt’t’dtt’Ié’ jourhat ou ]ë’ copie
+5 pour 100 ; en Russie, 1 pour 100. « On sent, dit le journal où je copie
-note, .cc&bien cela’esttdeat; eh’Rassiëiepàysah titrée’ B un peu de~pain ëÏ detcgum’e,’en’Angfetërrë !t!u!) f&ut’dè ia Tiânde, dd’ tbe, ~u ’suc’re,’ da rhum. B ’Je T’eponds" ceci’ né pr<)UTe~a~t’ risn’si ie’paysafi rus~e’qhi mange beaùeoop dépense en quantité’ce que 1 ràu!:repà:ë’ën~q~àHt~~o~s:te"sacrë,i6’the,të’r né c’ôûtent’pâs piùs’ea~Angteterrë’quë’ ’tt’ Jes,’ légumes en~ Russie.Neanmotn~ t’obse’r’vation n’en est pas’moins’juste aa~ fond,et it’ëst~idént qu’ôn~në peut totaHser’io’ hon)1)r’e’de~ pauvres,’non~seutemënt -S’; t
+note, combien cela est idéal ; en Russie le paysan vit avec un peu de pain et de légume ; en Angleterre il lui faut de la viande, du thé, du sucre, du rhum. » Je réponds : ceci ne prouverait rien si le paysan russe qui mange beaucoup, dépense en quantité ce que l’autre paie en qualité ; ou si le sucre, le thé, le rhum, ne coûtent pas plus en Angleterre que le pain et les légumes en Russie. Néanmoins l’observation n’en est pas moins juste au fond, et il est évident qu’on ne peut totaliser le nombre des pauvres, non seulement
-~) >~ en pujropc, t~a:? m~rns dans ~nese~!<; province, f caf. tet:i’e.st un ]0u) qui ne~!q~scra)pas tetçndetna!n;tet) encore te sera a nos yeux qui ne t’est pas aux yeux:, d’un autre nt, mctne au &;s!ens. Donc, sans. c~iercbç~ h d~cuter~ ic~ le p!ns. ou; !e niotns ~’exact~ude,,de .ces tabieaux, p: a parer es pauvres~d~s ~)nd!gens, ~o~,s ne
+en Europe, mais même dans une seule province, car tel l’est un jour qui ne le sera pas le lendemain ; tel encore le sera à nos yeux, qui ne l’est pas aux yeux d’un autre ni même aux siens. Donc, sans chercher à discuter ici le plus ou le moins d’exactitude de ces tableaux, ni à séparer les pauvres des indigens, nous ne
-arrêterons qu’~ ta conséquence
+arrêterons qu’à la conséquence
-tirer et~qqt ~tent~a~rapput.dejce.qut.pr~c.è~ qu’en
+tirer et qui vient à l’appui de ce qui précède : c’est qu’en
-pays ia .na~u~e~du gQUTeTnenien~innue sur ta:misere;ou~ia pr6.sp~r!t~ ind’ï’dup)je~ et~qu~t.e%t_des loi et
+pays la nature du gouvernement influe sur la misère ou la prospérité individuelle, et qu’il est des lois et
-lesquels !e nombre.des p~u~res~ doit tpujour~ ~ugnienter,~ Mats ce sontators des ~tusër~ tMpos~ qutpro~tennent j~pms~de/c~ ~i.~p .P. ç-¡. Í fre~’t que de ceu~qm~a p~ofttent~ n))!seres qm, §pu~ent aussi, naissent de. ta, n’au~Yaise.appHcatton dune.bonne tntention,’ ou
+lesquels le nombre des pauvres doit toujours augmenter. Mais ce sont alors des misères imposées qui proviennent moins de ceux qui en souffrent que de ceux qui en profitent, misères qui, souvent aussi, naissent de la mauvaise application d’une bonne intention, ou
-d’un ~~x~sy~teme,~ S~’i6norance,a~~partout,une.source ~epau~ fausse
+d’un faux système. Si l’ignorance a été partout une source de pauvreté, la fausse
-également !e devenir.) Les .tnesuEes~coercittT.es .quand, e~concerpeut i’tnjustrie "et e bien-être, parussent~-eHes ;miJesj,en th~orte, ont spute,nt h i’ex~cutton ~n, e<§t dësas~:en~, parce~qu’enes, ts~ent .Jes~ t~terets~; Chac se.débatç, pou~r so.p comp~e~coptre~f~ g~ne~qu’on iut.tmppse.. ~es y c~~§~B°’9 r,~l,i~,f.Y 1,I.x,: ,l: ç n,s~.R}bJc;; b onj,ne ~aMoe~ ptu~pout’~d~fr!cher,~pqur;p;ante;~o~; iabr~uer~ population- ,9i~i sixqct ~!il 1 qu~t<< P~’s.~u ;n<at,ai~~ ~s~g~ant, en~~us,;sc,ns ,“ pa~a!t/~r~ndante.,et.~qu’~ ~~q f~r Mais c’~s.catamtt~cot [ecj.i~& q~ frappent~e~ ,ma~e “ c~ ~en~e~ n~ ~a~on, p%u,vre. sojn~ntq, ;,J< tueme qu~cen~ qm,a,rnY.ent ta~utt~ d’M,n~ grande, i~ .ë~r’i~r’ je < n~se~esac.cident~Hcs~u~jrac~ces~ cil lf Il ,q n,l.l1jPJ l’ ~7~H~ ~I;Mj:Ofl¡ pt:HJ"k.~¡/ <’P?P~ ~~J~ ~%A" ~qu’eU. lie ~à~ p tjrent ~s a H?~JP IS~
+également le devenir. Les mesures coercitives, quand elles concernent l’industrie et le bien-être, parussent-elles utiles en théorie, ont souvent à l’exécution un effet désastreux, parce qu’elles isolent les intérêts. Chacun se débat pour son compte contre la gêne qu’on lui impose. Dès ce moment, point d’union, pas de travaux d’ensemble ; on ne s’associe plus pour défricher, pour planter ou fabriquer. C’est alors que la population oisive et inquiète, en proie au malaise, s’agitant eu tous sens, paraît surabondante et qu’elle l’est en effet. Mais ces calamités collectives qui frappent en masse et rendent toute une nation pauvre et souffrante, de même que celles qui arrivent à la suite d’un grand désastre, de la guerre, de l’invasion, de l’incendie, ces misères accidentelles ou factices, si elles sont les plus terribles, sont aussi les moins durables. On peut les comparer aux maladies aiguës qui, lorsqu’elles ne tuent pas le malade, lui procurent après la convales-
-17) ccnce, une
+cence, une
-plus ]robu$(e. bientôt gou?",nanset gouvernes en
+plus robuste. Bientôt gouvernans et gouvernés en
-du mats’entend&nt pour
+du mal s’entendent pour
-le rétnède; il sui&tdonc d’un
+le remède ; il suffit donc d’un
-pour ddtru!re le
+pour détruire le
-et !a pauvreté
+et la pauvreté
-chacun. a H n’en
+chacun. Il n’en
-existe dans’cette liberté,
+existe dans cette liberté,
-d’un peuplc ou pHs encore a son
+d’un peuple ou plus encore à son
-caractère, ma! qu’on
+caractère, mal qu’on
-définit pas misère
+définit pas, misère
-qu’elle ’est sans
+qu’elle est sans
-plus dif Ccite a traiter.
+plus difficile à traiter.
-par mit!e incidens,
+par mille incidens,
-l’individu p!utôt qu’au so!; chaque
+l’individu plutôt qu’au sol ; chaque
-veut t’être, parce
+veut l’être, parce
-de tangucur à
+de langueur à
-ne sembfe applicable,
+ne semble applicable,
-ou H n’y
+ou il n’y
-vices a~ecarter, que des préjuges à
+vices à écarter, que des préjugés à
-peut cuerir, car
+peut guérir, car
-chancre extirpe, il
+chancre extirpé, il
-auxquels nul, ne
+auxquels nul ne
-cause qu’a tut-même, et quand on, travaille sa guérison it se
+cause qu’à lui-même, et quand on travaille à sa guérison il se
-pauvreté, Jit-it, c’est la tichesse; donnez-mot de
+pauvreté, dit-il, c’est la richesse ; donnez-moi de
-pauvre. En
+pauvre. » En
-à faite tout ce du’il faut pour t’être. Ce
+à faire tout ce qu’il faut pour l’être. Ce
-la misère/ce qui t’accroît peut-être
+la misère, ce qui l’accroît peut-être
-dans tacruetté vivent
+dans laquelle vivent
-sont t au monde pourêtre pauvres et qu’itsredM’~R~auvres quoi
+sont au monde pour être pauvres et qu’ils resteront pauvres quoi
-fassent, pafcc qEe l’on natt~~eT’abtë’~jutae <’
+fassent, parce que l’on naît misérable comme
-~) a!t.sc~ l’on na~t aveugle,
+l’on naît aveugle,
-que !a, pauvreté
+que la pauvreté
-souffrir, tanguir, mourir
+souffrir, languir, mourir
-ils verrontdes exemptes du contra)re;s) leur
+ils verront des exemples du contraire ; si leur
-par ~pntravaU et spp’économie, i!s n~ seront pas Cotjyaincus qu’Us auraient
+par son travail et son économie, ils ne seront pas convaincus qu’ils auraient
-comme Im: c’est
+comme lui : c’est
-heureux, dnont-i)s, et
+heureux, diront-ils, et
-sont pas; ou U a trpuvJ un trésor, pu !i t’a vote, t]s croiront tout, hors. ce qu~ est
+sont pas ; ou il a trouvé un trésor, ou il l’a volé. Ils croiront tout, hors ce qui est
-ce qm doit être. c’est-a-dir~ que tout hp,mme, que!)e que
+ce qui doit être, c’est-à-dire que tout homme, quelle que
-s’il de la sapte, de la persévérance de !a probité,
+s’il a de la santé, de la persévérance, de la probité,
-et s’it tr~aUte pendant
+et s’il travaille pendant
-acquerra tmmanquabtement une aisance quelco.nque; s’tt travaille pendant trente U aura acquis un.e fortune. Vo~a ce
+acquerra immanquablement une aisance quelconque ; s’il travaille pendant trente, il aura acquis une fortune. Voilà ce
-persuader aupeupte, c’est t’esp~rance et la vo!Qn~~ qu’U faut iui rendre
+persuader au peuple ; c’est l’espérance et la volonté qu’il faut lui rendre
-les d~strs immodérés, ramhlt!ou sans
+les désirs immodérés, l’ambition sans
-un tnatetentraine.nt. bien des excès; maist’absence de
+un mal et entraînent à bien des excès ; mais l’absence de
-produit peat-etre un. dommage plus générât.. C’est
+produit peut-être un dommage plus général. C’est
-parmi le.s fem.tnes d~ peuple qqe cette
+parmi les femmes du peuple que cette
-résignation exjiste; presque toujours eiies arrêteront leur 6!spu teurmariTQuJam softir son
+résignation existe ; presque toujours elles arrêteront leur fils ou leur mari voulant sortir de son
-de dputeur << Que
+de douleur : « Que
-lui crierpnt-eHes; t)cns-tc~ tranquttte, restons pu nous sommes! C’est-a-dtre n’aypns ni pain, nt feu, ni vët~iNept.. Cette
+lui crieront-elles ; tiens-toi tranquille, restons où nous sommes ? » C’est-à-dire n’ayons ni pain, ni feu, ni vêtement. Cette
-croyance, te funeste prejua& qui pa-: ratj~Ja \’o!pnt~, n’extste pas Hniquement dar~sjes c!asses in&mes; s! te pauvre
+croyance, ce funeste préjugé qui paralyse la volonté, n’existe pas uniquement dans les classes infimes ; si le pauvre
-rien fatre~co.ntt’e, le M~ qui
+rien faire contre le mal qui
-qu’il pe;!o voit pas, tet’~he.tepbUpsppbememe ne veutpasfatre uavantage, parce qu’it ne croit pas. au. remède: « c’est [tusefe des tetr.ps, dTa-j.-n, c’est ier~suttat !nd!spen-. sab!e de la.sQçi.et~, de t;’agg!om~ratipn des masses; pap. iara!spn,q~tiy,a de~rtchcs,H do}t y ayoir des pauvres; c’est la ici de
+qu’il ne le voit pas, le riche, le philosophe même ne veut pas faire davantage, parce qu’il ne croit pas au remède : « C’est la misère des temps, dira-t-il, c’est le résultat indispensable de la société, de l’agglomération des masses ; par la raison qu’il y a des riches, il doit y avoir des pauvres ; c’est la loi de
-19 une nécessité, C’est un effet phys!quo,< comme i’orA bfe à ta iumiër~ it n’y
+une nécessité, c’est un effet physique, comme l’ombre à la lumière ; il n’y
-rien a fah’e~car~cë qU’e’ t’on fera, pourra deptaeerte ma),ma!~ non t~detrutfe~ ’Tout ceci est errenf. La ausèr& des temps’ n’est qu’an mot; janMis ette n’est
+rien à faire, car ce que l’on fera, pourra déplacer le mal, mais non le détruire. » Tout ceci est erreur. La misère des temps n’est qu’un mot ; jamais elle n’est
-au sot,’ et q&and e)ie~’ C{t causée par uh accidents ette’cess’e avec tui-~ ;`. Nous~ venons de le’ vor: là CtYtiisattonf) ne produit’ pas ta misër~~ c’est an contraiTe ta; tn!sêfe’ qui! entraxe )~ ctvm.sattot~ et !a’m!ser’e ne s’ëtehd que bât-ce q’a&H’ ovHisatio)) est arrêtée. S’H y a des! riches~ .ce) n’est pas i U!)e rais&n pc’ur q~t’U y aitdes pauvres, c’est! pl&t&t !e çontratre, et l’on dtf~t m!ehx !i y à’desptfthies parce! que personne’ n’est Dche’&t quei ceutt’ q!ui’ p6s’,ëde6t’~ n’ont absotu~ent que Je nécessaire.’ Cç ne peut’ddnc pas être ia!o~!e ta nature, cap si~ cite a fuit des
+au sol, et quand elle est causée par un accident, elle cesse avec lui. Nous venons de le voir : la civilisation ne produit pas la misère, c’est au contraire la misère qui entrave la civilisation ; et la misère ne s’étend que parce que la civilisation est arrêtée. S’il y a des riches, ce n’est pas une raison pour qu’il y ait des pauvres, c’est plutôt le contraire, et l’on dirait mieux : il y a des pauvres parce que personne n’est riche et que ceux qui possèdent n’ont absolument que le nécessaire. Ce ne peut donc pas être la loi de la nature, car si elle a fait des
-pour qu’Us ftvent; et
+pour qu’ils vivent ; et
-misère etaittimpo~ee" aux~hotnmcs et tueme’a un scu);ce ser<t!t ~no’a’tTohtaiië, ut)% contradiction ave<}cett~rn~)nenaU)re.t C’est
+misère était imposée aux hommes et même à un seul, ce serait une anomalie, une contradiction avec cette même nature. C’est
-erreur non~utotns grande’de-vo(th)!f! que,! è ies.uns soient~n~s pour être ricb~s~et !es autres’pouf être pautres; !e basard~’la naissance ou ia; cohquete<a pM distribuée ts~ fortunes~ mais c’est i’esprit d’ordre e t~ de.reSexion~ qu! les maiati~nt,~ qut’te~-conser~e; ctii conserver
+erreur non moins grande de vouloir que les uns soient nés pour être riches et les autres pour être pauvres ; le hasard, la naissance ou la conquête a pu distribuer les fortunes, mais c’est l’esprit d’ordre et de réflexion qui les maintient, qui les conserve ; et conserver
-une science,’c’est un’traTaii.) Ce qut a
+une science, c’est un travail. Ce qui a
-croire que! !es grahdës fortuites ameneot les grandes misère~ c’est’ qa’eites. tes’ font’. apercevoir davan’tage,’ qu’eUes’ies. tendent pM~s~it lantes~pitus’trauchëes par !e’rapprochen]e)ttet !es ccu~ trastes’ C’est àtnst qu’une c.haumiët’e~qui paratt~propre’ et comtaod~ au’mitiead un déserta sembte’une’masut’e htdeusë ~cot~ d’un pataia.’ H en
+croire que les grandes fortunes amènent les grandes misères, c’est qu’elles les font apercevoir davantage, qu’elles les rendent plus saillantes, plus tranchées par le rapprochement et les contrastes. C’est ainsi qu’une chaumière qui paraît propre et commode au milieu d’un désert, semble une masure hideuse à côté d’un palais. Il en
-de taêtne dtt~Éts’roeht, de !a’n6ttrf!ture un Individu couvert d’une’ peau’ grossière,
+de même du vêtement, de la nourriture : un individu couvert d’une peau grossière,
-racines, couchant-sur !at’’ teTre’,t para~trà’Je’ p)ustmatbcareux des’ hotnmes’a: Lpd dres’, a Par!s tandis qao dans ~!e$ forets du Canada’ it:; ne ser~ qoe~daos !a position contmune; personnG nC ie piaindra, parce
+racines, couchant sur la terre, paraîtra le plus malheureux des hommes à Londres, à Paris ; tandis que dans les forêts du Canada il ne sera que dans la position commune ; personne ne le plaindra, parce
-tout !c monde sera conune !ui.
+tout le monde sera comme lui.
-grande ’~is&re,it faudraitqu’il n’y
+grande misère, il faudrait qu’il n’y
-chaque individu/et que
+chaque individu, et que
-deux rations, mais il n’eu est pas aihsH dans
+deux rations ; mais il n’en est pas ainsi : dans
-naturel, it n’y
+naturel, il n’y
-que cei!e que
+que celle que
-s’en ifairë dix et miUe sans
+s’en faire dix et mille sans
-la met’, t’air, contiennent
+la mer, l’air, contiennent
-nourriture, plus. de substance ’et même
+nourriture, plus de substance et même
-jouissance, qù’it n’en
+jouissance, qu’il n’en
-tous teùrshabitans. Notre
+tous leurs habitans. Notre
-en nous.= L’abondance
+en nous. L’abondance
-de t’inteHigence et non’de la
+de l’intelligence et non de la
-Si dne nation’est instruite,
+Si une nation est instruite,
-est calculatrice- et JcohOtne, si.chacun a
+est calculatrice et économe, si chacun a
-sera a.son aise; arec les
+sera à son aise ; avec les
-tout Je monde
+tout le monde
-pauvre. ` L’inégalité
+pauvre. L’inégalité
-moins FinegaHte des ressources màtcrieUesetcoHectives que cette de
+moins l’inégalité des ressources matérielles et collectives que celle de
-et du~aisonnement, surtout disns’nos’etats européens; car
+et du raisonnement, surtout dans nos états européens ; car
-où ta ricbesse n’est
+où la richesse n’est
-possible .que la pauvreté; mais
+possible que la pauvreté ; mais
-hors de-la civitisation, on ce
+hors de la civilisation, ou ce
-cette civitisation, exceptions qui n’appartiennentqu’aux nations, S’il en
+cette civilisation, exceptions qui n’appartiennent qu’aux nations, s’il en
-encore indivis,’aux nations
+encore indivis, aux nations
-qu’une tabie commune. Chez lés, sauvages
+qu’une table commune. Chez les sauvages
-pas Je riches, H n’y
+pas de riches, il n’y
-jour !e jour, quand !a chasse ne prodait pas, quand ta pèche n’est pas abondante si l’un. a
+jour le jour, quand la chasse ne produit pas, quand la pêche n’est pas abondante, si l’un a
-ont faim; et
+ont faim ; et
-d’inanition, it serait a l’instant devore;iui-même. .i C’est;par:une~cause.h peu près semb!ab!e que la graude.misère n’existe
+d’inanition, il serait à l’instant dévoré lui-même. C’est par une cause à peu près semblable que la grande misère n’existe
-hordes isolées.’ En .Grèce, par exempte ) parm! tes Inontagnards, si
+hordes isolées. En Grèce, par exemple, parmi les montagnards, si
-(21 c[(’e!qu’"n a. besoin, va
+quelqu’un a besoin, il va
-la misère,de tous deux cesse puisque Fun est tu~ et
+la misère de tous deux cesse, puisque l’un est tué et
-en hcfite. ° Telte est ta loi de !a nature selon queiques-uhs: le droit {le propriété, disent-iis, doit-ceder devant la E~cessitë. Doctrine
+en hérite. Telle est la loi de la nature selon quelques-uns : le droit de propriété, disent-ils, doit céder devant la nécessité. Doctrine
-mener quTt !a ruine
+mener qu’à la ruine
-la violence en
+la violence, en
-ou t’aumône sur
+ou l’aumône sur
-la char!td, ce
+la charité ; ce
-le ptus grand
+le plus grand
-chez t’homme civilisa, a son ddyeloppement mpra), a son am<jHoration et au bien.de tous.
+chez l’homme civilisé, à son développement moral, à son amélioration et au bien de tous.
-pas personnëHement interesse a être pre.vpyant; et économe il ne t’est pas. H ne tç sera
+pas personnellement intéressé à être prévoyant et économe, il ne l’est pas. Il ne le sera
-davantage ta ou il
+davantage là où il
-certitude t’e conserver ce qu’it a car U n’acquerra
+certitude de conserver ce qu’il a, car il n’acquerra
-ne .gardera rien ;~j, ~) ’< ~):) La grande oputencp n’est
+ne gardera rien. La grande opulence n’est
-cause detHiscre que torsqu’eUe absorbe ta substance, torsqu’ctte attire a .e!)e ta richesse pour l’enfouir ou bicn’torsque par
+cause de misère que lorsqu’elle absorbe la substance, lorsqu’elle attire à elle la richesse pour l’enfouir, ou bien lorsque par
-défaut contra)re,.eHe ta prodigue
+défaut contraire, elle la prodigue
-qu’au tien de payer te travait, elle
+qu’au lieu de payer le travail, elle
-condition pu acheté ç qui
+condition ou achète ce qui
-pas t’être, En générât te contact de t’oputence t)’appauy rit te peùpte que
+pas l’être. En général le contact de l’opulence n’appauvrit le peuple que
-elle te dempratise~Comment ~appauyriràit-ene autrement Qu’un b~mmë ajtccnf)ni)Ie francs
+elle le démoralise. Comment l’appauvrirait-elle autrement ? Qu’un homme ait cent mille francs
-un tnitttpn; son estomac.ne cbnt’endra pas plusqu’un estomac ~humatp; ~t ne mangera qua ce
+un million, son estomac ne contiendra pas plus qu’un estomac humain ; il ne mangera que ce
-peut man;ger;, ILn’nsçta en hab!ts,.en maisons, en toitures en ;tjxe,que ce. qu’un sëut use; par conséquent it peut
+peut manger, il n’usera en habits, en maisons, en voitures, en luxe, que ce qu’un seul use ; par conséquent il peut
-beaucoup ~ansconsotn mer përsonheHemeqt dayanfage, et ce.qu’it no côhsOmmë pas
+beaucoup sans consommer personnellement davantage, et ce qu’il ne consomme pas
-toujours consomme par.tesau.trcs. ,j }: ) Le contraire no; peut,ar.rne)’ que.s’it arrête !a cir-
+toujours consommé par les autres. Le contraire ne peut arriver que s’il arrête la cir-
-(’22.) <,cu~at!.<t) o.u;!e trayait, que s’titbesaurtse.iMais~i c’est ip~}!e;pM~r !es ïhetauï, c~!a tie t’est pas ~~ut’!es (~~f~eit’ on, «’enfouit pas tes’objets autres q~të l’or ) a et si on les dissipe c’estune consOuttttattOn: ta outont*’!)en~es;n)iettes, des~ptseattx viehnént pour les mange). Hcste;al)satp!r si les’ oiseaux qui compten.t sur cette )rëss~m!C€é<t ~fouvct)t bi~M <’t hô mangeraient p~s tim!pux;ettp!us’s&retnehtai)!eùr!i. J~e !vbiMnageUe ta grande fpuience ne pt6<!u)t donc ~pûintMmi~ët’ç par suite dc’t’opuienCëmê,<ne, niais par ~son’uauvais eniptoi, par ta facititë qù*eHe donne à -t’t e .sans tabeur, par tes ))ab)tn<ieS hnnMrates et paresseuses qu! en resuttent; en(m pa:’cegaspit)agë’dont ;i’<’xeu)pi< fait perdre, ~même a ceu)f qui €n protitën!, ;toutes les idee~ d’pt’ttre et d’économie.. ¡ Ceia n’arrive pas quandtai’ottùnëëstenntainsd’gnës, ;()uacd ette es.t lOUite a ~ta tngd~ràtioh, a rLumanite :n ia raison. U’ji bomtBe Mche qutsâtt fatre un bon ,ii emploi
+culation ou le travail, que s’il thésaurise. Mais si c’est possible pour les métaux, cela ne l’est pas pour les denrées ; on n’enfouit pas les objets autres que l’or, et si un les dissipe c’est une consommation : là où tombent les miettes, des oiseaux, viennent pour les manger. Reste à savoir si les oiseaux qui comptent sur cette ressource, s’en trouvent bien et ne mangeraient pas mieux et plus sûrement ailleurs. Le voisinage de la grande opulence ne produit donc point la misère par suite de l’opulence même, mais par son mauvais emploi, par la facilité qu’elle donne à vivre sans labeur, par les habitudes immorales et paresseuses qui en résultent ; enfin par ce gaspillage dont l’exemple fait perdre, même à ceux qui en profitent, toutes les idées d’ordre et d’économie. Cela n’arrive pas quand la fortune est en mains dignes, quand elle est jointe à la modération, à l’humanité, à la raison. Un homme riche qui sait faire un bon emploi
-ses richesses) n’est
+ses richesses, n’est
-que t’intëndant de ceux quitnete’sont pas,’et s’il dépense cotameU le faut, c’est~-a-~ire s’i! ne donne pas~pour exoMpter de )i’)~conon)!c et:JntraYaH ,mats pour y eond~ire,’ pour ,J<!S faire
+que l’intendant de ceux qui ne le sont pas, et s’il dépense comme il le faut, c’est-à-dire s’il ne donne pas pour exempter de l’économie et du travail, mais pour y conduire, pour les faire
-et tes maintenit’ ,’fa tuisere ne doifpas !~ppacâ!tfe r oh U habité, Sre!)c y vient, <€st, sa faute ,e,st ¡ ~1 ú’ile1i\~ssë olÙqu’il p’~ôetigue; c’ést’t!u’il Il v .c~c.st.qu’it entasse on qu’itprddigue~ c’est qu’it ne isait ~dépenser ni pour jai ni pour te~ autres, c’est qu’U aban* donne, b&auebup a cc)ui ç}, t ien a ce!u!-i~ c’est q~’it agit .sans discernement c’est qu’i) ne
+et les maintenir, la misère ne doit pas apparaître où il habite. Si elle y vient, c’est sa faute, c’est qu’il entasse ou qu’il prodigue, c’est qu’il ne sait dépenser ni pour lui ni pour les autres, c’est qu’il abandonne beaucoup à celui-ci, rien à celui-là ; c’est qu’il agit sans discernement ; c’est qu’il ne
-pas ’même ë ~tes choses satyre icur cours naturet car ~f! était sëtt~uBtttbien~ pénètre de
+pas même les choses suivre leur cours naturel ; car s’il était seulement bien pénétré de
-de tCDUtmerce, qu’ott ne donns r!e~ pt’nr~rieh ,~et ’a(t~st ~qu’~t’tau~ exigera ien pour rien,’s*i~ ne s’en, écartait Mmajs’ et q~’it p~t ctiaque oëa~re à !châqM service .&on pt i& rect, ce!a suSraitpour amener une repâ~titioa juste de soi) superflu et pourécartet’ !à iltijserë~ !Etceci, nous rapputetohs’du e$!cut su!v~ht:
+de commerce, qu’on ne donne rien pour rien, et aussi qu’il ne faut exiger rien pour rien, s’il ne s’en écartait jamais et qu’il mît à chaque œuvre, à chaque service son prix réel, cela suffirait pour amener une répartition juste de son superflu et pour écarter la misère. Et ceci, nous l’appuierons du calcul suivant :
-23] ] Lorsque
+(23) Lorsque
-une viite, une
+une ville, une
-un Len quetconque, il existe p!us de
+un lieu quelconque, il existe plus de
-que nie le compôrtëhtta proportion
+que ne le comportent la proportion
-nombre defs hàbitahs, on, peut ën’concture qu’il
+nombre des habitans, on peut en conclure qu’il
-a r~ettement ahondance et
+a réellement abondance et
-partage egat (tes fruits,
+partage égal des fruits,
-pourrait vivre, Or, lorsque t’Oputent dépense sur tes lieux
+pourrait vivre. Or, lorsque l’opulent dépense sur les lieux
-son 6pu!ence, cette repartition est faite: )na!s l’ottsent qu’elle
+son opulence, cette répartition est faite : mais l’on sent qu’elle
-peut t’être bien,
+peut l’être bien,
-selon éé que
+selon ce que
-être, arithmetiquemëht partant, que ce q~e chacun gagne, cat preteOurë retribuei’chaque individu së)ohs:t capacité
+être, arithmétiquement parlant, que ce que chacun gagne, car prétendre rétribuer chaque individu selon sa capacité
-mérite bu tatatëurqu’a t’cë~vre. Pour
+mérite ou la valeur qu’à l’œuvre. Pour
-êtes, montrez-’not ce que vôu’s sarëz faire.
+êtes, montrez-moi ce que vous savez faire.
-été apprécie ce
+été apprécié ce
-vous valez. quand j’aut’ai payé
+vous valez quand j’aurai payé
-que YOUs a~ez fait. Et pou~r cela,
+que vous avez fait. Et pour cela,
-que vtius fassiez
+que vous fassiez
-m’est utitë et que tous te fassiez
+m’est utile et que vous le fassiez
-ne te faites
+ne le faites
-ou ’s! vous
+ou si vous
-faites tua), ne ~ous ëh prenez qu’a tous si
+faites mal, ne vous en prenez qu’à vous si
-chercher aitteurs, et s! un autre quëvotïs proStede’mon supernu. En
+chercher ailleurs, et si un autre que vous profite de mon superflu. En
-où t’en peut faire quetquë chose et ou l’on
+où l’on peut faire quelque chose et où l’on
-fait, s’ ta misère
+fait, si la misère
-que t’ondoit, Ou qu’on lie paie pa5 ce
+que l’on doit, ou qu’on ne paie pas ce
-tort, te consômtnateur ou t’ouvriër; peut-être
+tort, le consommateur ou l’ouvrier ; peut-être
-deux, ntàisc’erta!hemeht t’uh ou t’autré,car la mispre, }e ne
+deux, mais certainement l’un ou l’autre, car la misère, je ne
-trop e i’edire, n’est
+trop le redire, n’est
-le sot, elle
+le sol, elle
-les homthes; et si ei~e tësutte d’abord de l’individu ,ëHe dépend
+les hommes ; et si elle résulte d’abord de l’individu, elle dépend
-de ce!ui qui
+de celui qui
-le ptus en contact a~èc tui et
+le plus en contact avec lui et
-voisin si’it est op~!ent, etdet’empiotqu’tt fait
+voisin s’il est opulent, et de l’emploi qu’il fait
-richesse. t = tes exemptes de ceci ’sont peu sensihtes dans les vittës’ou to.ut se
+richesse. Les exemples de ceci sont peu sensibles dans les villes où tout se
-dans ta niasse;’ Mais qu’un propriëtal) e riche’aY)!etn)D!teT ta campagne, t’aisanc’c ~ou ta misère
+dans la masse ; mais qu’un propriétaire riche aille habiter la campagne, l’aisance ou la misère
-de tui scfon son carnc-
+de lui selon son carac-
-24) .~t’f tère,S’’Hestavareoutnaet!f,s’itncdëpen<!e et ne ré cohe rien,
+tère. S’il est avare ou inactif, s’il ne dépense et ne récolte rien,
-comme s’H n’était
+comme s’il n’était
-parlerons pas.Mais admettant f~u’it recotte toutccqu’it peut et qu’ii dépense tout cequ’it a,c’e~t la
+parlerons pas. Mais admettant qu’il récolte tout ce qu’il peut et qu’il dépense tout ce qu’il a, c’est la
-dont !t ip dépensera, qui peuptera sa commune.de pauvres
+dont il le dépensera, qui peuplera sa commune de pauvres
-de travaiUeurs, Si
+de travailleurs. Si
-pas H’ouvrier ou
+pas l’ouvrier ou
-paie ma!, vous
+paie mal, vous
-deux ctasses: les premiers Qu les
+deux classes : les premiers ou les
-ceux qui; pro6tant du taisscr~aHer du tnaltre, ont,
+ceux qui, profitant du laisser-aller du maître, ont,
-pauvres qu’its n’étaient., sont
+pauvres qu’ils n’étaient, sont
-plus demoratisës. Or,
+plus démoralisés. Or,
-sont ceux-ta tuêm~s qui or-t reçu ie plus.
+sont ceux-là mêmes qui ont reçu le plus.
-rarement tapremierequi le ramasse: pourquoi’’ C’t;st que i’on répand
+rarement à la première qui le ramasse : pourquoi ? C’est que l’on répand
-a gagne sans peine;, c’est
+a gagné sans peine ; c’est
-sans fatigué, on
+sans fatigue, on
-qu’ainsi ,1’on acquerra toujours c’est
+qu’ainsi l’on acquerra toujours ; c’est
-quand il’y a moins de, pront à
+quand il y a moins de profit à
-rien fau-e; c’e<t 1t qu’en ne travaiHantpas~on cesse
+rien faire ; c’est qu’en ne travaillant pas, on cesse
-sur so[meme, et des qu’on
+sur soi-même, et dès qu’on
-compte p!us, il
+compte plus, il
-ni pré voyance ni industrie; c’est qu’enfin ou a
+ni prévoyance ni industrie ; c’est qu’enfin on a
-le )na!tre,qu’ohs’estabandonne au
+le maître, qu’on s’est abandonné au
-qu’on ’a donne sans mesure, tct d’où v)ent!p mat!* Est-ce de ia grande richesse!* Non~ c’est
+qu’on a donné sans mesure. Ici d’où vient le mal ? Est-ce de la grande richesse ? Non, c’est
-c’est do l’usage trreSéchi qu’on en fait; c’est
+c’est de l’usage irréfléchi qu’on en fait ; c’est
-son empioi desordonne. Si au .contraire, ce CapI,taUste est
+son emploi désordonné. Si au contraire, ce capitaliste est
-être charitabteni~sans songer au bien-. être des autres, U tient ,aam~Uorërie sien et, a s’en ricuir encore, s! outre
+être charitable ni sans songer au bien-être des autres, il tient à améliorer le sien et a s’enrichir encore, si outre
-présent, I) pense a i’aYenu~ enSu si
+présent, il pense à l’avenir, enfin si
-dépenser t! sait comptet~ il obtigera bientôt !ës autres
+dépenser il sait compter, il obligera bientôt les autres
-(25) avec
+avec
-gens inc~pabtes ou
+gens incapables ou
-bonne tvotcnte, qui, mangeant sa~s rien
+bonne volonté, qui, mangeant sans rien
-de n’appeter que
+de n’appeler que
-leur tabeur, l’habitant
+leur labeur, l’habitant
-n’a nui pro6t a l’oisiveté
+n’a nul profit à l’oisiveté
-dans t’ceuvre, ne
+dans l’œuvre, ne
-négligent. Peuêtre maudira-t-il d’abord ta main
+négligent. Peut-être maudira-t-il d’abord la main
-sou s’it ne te gagne, mais
+sou s’il ne le gagne ; mais
-ce sou quand t’œuvre te vaut, et it reconnaîtra
+ce sous quand l’œuvre le vaut, et il reconnaîtra
-sécurité faire
+sécurité à faire
-cette ceuvre !e vaille L’opulence
+cette œuvre le vaille ! L’opulence
-Peu Importe qu’il soit agr!cu)teur, manut’aeturter ou
+Peu importe qu’il soit agriculteur, manufacturier ou
-consommateur s’it pâte exactement
+consommateur : s’il paie exactement
-consomme, s’it le paie asa valeur, s’it ne
+consomme, s’il le paie à sa valeur, s’il ne
-être paye, s’it ne
+être payé, s’il ne
-qu’au travait, ata conduite, a la mpraHte, il n’appauyrira qui
+qu’au travail, à la conduite, à la moralité, il n’appauvrira qui
-lui-même, quoique dépense qu’itfasse. La
+lui-même, quelque dépense qu’il fasse. La
-en tnê-)te temps une eau se de
+en même temps une cause de
-un exempte dsbpnr.e · administration.
+un exemple de bonne administration.
-pas 1~ grande propriefJ, son ptnsgraveinconvententest de
+pas la grande propriété ; son plus grave inconvénient est de
-le sqrtde ptusieors; mais
+le sort de plusieurs ; mais
-humaine :de)a vie
+humaine : de la vie
-aussi cetledesenfans. Voyons
+aussi celle des enfans. Voyons
-question Nous
+question : Nous
-de !a pauvreté du sol et
+de la pauvreté du sol, et
-être ricLe sons la
+être riche sous la
-de ceux~ qu!i’expto!tent. Ëxp)!quons c.e que nous entendons, par
+de ceux qui l’exploitent. Expliquons ce que nous entendons par
-pauvre. Qa a’spuvent ~epet~ que ta surabondance; de p9p~latMnptait,une cause de misM’e, et qu’atnst,it enstajt dca.Heuxpu t’en ne pou<att pas v!vre. Si t’or! prend ).a quesUpn dans spn accept!on,absq)ue un pays.d.qit .tp’t-
+pauvre. On a souvent répété que la surabondance de population était une cause de misère, et qu’ainsi il existait des lieux où l’on ne pouvait pas vivre. Si l’on prend la question dans son acception absolue, un pays doit tou-
-y sont; câfsi véritablement
+y sont ; car si véritablement
-y Manque, ils
+y manque, ils
-ailleurs on meurent.
+ailleurs ou meurent.
-donc parter que des loeaHtes où
+donc parler que des localités où
-vivant inat, en
+vivant mal, en
-mangeant °. pa~ asà faim/en ne
+mangeant pas à sa faim, en ne
-pas s’a so!f,eo n’étant
+pas à sa soif, en n’étant
-couvert se!<)n la ~a!soh, en n’ayant enSn ni feu n! )og!s. Certes ,ce!a se vo!t tous
+couvert selon la saison, en n’ayant enfin ni feu ni logis. Certes, cela se voit tous
-c’est recitement ce
+c’est réellement ce
-par misera et
+par misère et
-cela Yient-H du pays? Si,
+cela vient-il du pays ? Si,
-accident on caprice, une màsSe d’ito~nines ~agg)omere sur un po!nt où
+accident ou caprice, une masse d’hommes s’agglomère sur un point où
-nourriture t:e puisse àt’tivereh proporttot) des beso!ns de
+nourriture ne puisse arriver en proportion des besoins de
-ou htenoùii ne
+ou bien où il ne
-bras )esth0ttvemens nécessaires au travait, il
+bras les mouvemens nécessaires au travail, il
-que ta misère y appara!trâ :na!s it y a fo!!e h s’entasser quetque part, ay etouSer~ quand
+que la misère y apparaîtra ; mais il y a folie à s’entasser quelque part, à y étouffer, quand
-a ptace a!))eurs. Si la terrenesun~sait plus
+a place ailleurs. Si la terre ne suffisait plus
-hommes, cètëntas~e~uëht s’exp!!qneràit; mais
+hommes, cet entassement s’expliquerait ; mais
-n’ignore qu’it n’est pas hn sent ëtat de
+n’ignore qu’il n’est pas un seul état de
-ses hàbttans, et ceux qu! s’en etoignent, sont t détermines moins par Je défaut
+ses habitans, et ceux qui s’en éloignent, sont déterminés moins par le défaut
-que pat’rincottstahce nàtureUe a I’homft)e ou par t’cspoit’de choses nouve!tes.; La
+que par l’inconstance naturelle à l’homme ou par l’espoir de choses nouvelles. La
-en supërncie. 53,ooo,bôb d’hectares, dont ~o,oob,ooô sont cutt~abtes, It y
+en superficie, {{Unité|53000000}} d’hectares, dont {{Unité|40000000}} sont cultivables. Il y
-a 32,800,000 de cultivés;’le tiers suiBrait poui’ nourrir ses 33,d6o,cob de reën!cofés et le miiHdn d’étrangers
+a {{Unité|22800000}} de cultivés ; le tiers suffirait pour nourrir ses {{Unité|33000000}} de régnicoles et le million d’étrangers
-arrêtent annuettement. Ce
+arrêtent annuellement. Ce
-le manqcë de
+le manque de
-cause ia misère, c’est )à médiocrité
+cause la misère, c’est la médiocrité
-la cutture qdi fait
+la culture qui fait
-ainsi travaiHe~srappërtënt moins ’qn’unsëhtqditè serait Lien ;’c’est !e mauvais emptoi des produits/c’est ta consommation par tes animaux
+ainsi travaillés rapportent moins qu’un seul qui le serait bien ; c’est le mauvais emploi des produits, c’est la consommation par les animaux
-ce qoi devrait t’être par t~ ho&’m~s;’c’eBt !a présence de ce u~ qu i, sa n s a~voir, r e uteu t v h rë’ sa n s tr’a v ai i .’Dans g, tous ce~ étemëhs de misëre, l’excès’ de’!a population "n’entre.pour’rien,’et son~chtassëmènt sur ies m’emës ponits pour pea déchoie. Dans l’~àt de !a société actu
+ce qui devrait l’être par les hommes ; c’est la présence de ceux qui, sans avoir, veulent vivre sans travail. Dans tous ces élémens de misère, l’excès de la population n’entre pour rien, et son entassement sur les mêmes points pour peu de chose. Dans l’état de la société actuelle
-27 en ~urope~ !a disette
+en Europe, la disette
-bien p!utôt t<ne cau~6 depauTt’ete, et l’ignorance ou!a paresse p~s ercorequeiedefantdebras. "La st~’ititë~d’une partie
+bien plutôt une cause de pauvreté, et l’ignorance ou la paresse plus encore que le défaut de bras. La stérilité d’une partie
-raison h)!oux. fondée; il
+raison mieux fondée ; il
-peu dé terres st~rHes pour cdui qui a !a vottiuté ’de jes faire produire: Si
+peu de terres stériles pour celui qui a la volonté de les faire produire. Si
-ne protdMSCtit pas, !e cothmei’ec cf t’in’dastrté peuvpnt y suppteer.et, comme i’agric.u!ture, B~a!Hten!r rabbndahce. La
+ne produisent pas, le commerce et l’industrie peuvent y suppléer, et, comme l’agriculture, maintenir l’abondance. La
-des pedp)cs,~ious le voyons, t’re dcnc moins sa’source des
+des peuples, nous le voyons, tire donc moins sa source des
-causes tn~rates; ~é!)e ~iet.t moins
+causes morales ; elle vient moins
-que dé !a disposition des’esprits des
+que de la disposition des esprits, des
-défaut dinte)Hgcnceda!)s!e travail. Cejaest si
+défaut d’intelligence dans le travail. Cela est si
-dans les pays
+dans le pays
-ressources, ia ou ta masse
+ressources, là où la masse
-est miserab)e, que le specuiateur, que t’iodastrtctëtrangers’ëtt)’i i ch!t.C€)uHa sait,
+est misérable, que le spéculateur, que l’industriel étranger s’enrichit. Celui-là sait,
-quand tepeupieëst -pautre quelque
+quand le peuple est pauvre quelque
-que prbbabtëmentit n*a pas profite~des moyens qu’H a
+que probablement il n’a pas profité des moyens qu’il a
-être rfcbe. Sur cette se-tte donnée,
+être riche. Sur cette seule donnée,
-s’y porte; etia~ sans concurrent, seulct&irvoyàht, H a b~entô~ découvert ùu tr~b)’; etoù tout
+s’y porte ; et là, sans concurrent, seul clairvoyant, il a bientôt découvert un trésor ; et où tout
-des stêctes.it fait
+des siècles, il fait
-en peud’anhees.’ Of,ith’adra!t pu, dans uhdeta! aussi court, ia faire .dahsun pays
+en peu d’années. Or, il n’aurait pu, dans un délai aussi court, la faire dans un pays
-et ferti!e,precisdmenta cause
+et fertile, précisément à cause
-sa fertiHte, qui, ih comme ai!)eurs, né surgissent
+sa fertilité, qui, là comme ailleurs, ne surgissent
-par t’industrie.~ H n’y aurait etë~qu’industt’ieùx comme un’autrë,’ii n’eut pa~obtenudUsbtptus qu’un
+par l’industrie. Il n’y aurait été qu’industrieux comme un autre, il n’eût pas obtenu du sol plus qu’un
-ce qu’it peut
+ce qu’il peut
-tirer ;it eût
+tirer ; il eût
-vivre dsins t’avance, mais
+vivre dans l’aisance, mais
-pas amasse’ de’richésses. Et eëciMë~së hornë pa~’t t’agffc’uiture; )e commerce et ta fabrique" cuiront les m’émcs çh’ahcës ’de succÈs. P’artdut,’quand ces~moyens d’aisance
+pas amassé de richesses. Et ceci ne se borne pas à l’agriculture ; le commerce et la fabrique offriront les mêmes chances de succès. Partout, quand ces moyens d’aisance
-sont exatoite~t! par personne, c’6)u! qui Ies’apeico!t ie premier en titëi a, s’Htesenipïo~ëbieh.dé.grah’dsbenëRces. `
+sont exploités par personne, celui qui les aperçoit le premier en tirera, s’il les emploi bien, de grands bénéfices.
-28 ) 1 U est
+Il est
-pas peut-être, oa la
+pas peut-être où la
-d’or il
+d’or : il
-la trouver; et la rui~e d’or
+la trouver ; et la mine d’or
-le trav ail, c~est faconduite. Vous, cuttivateurs laborieux, vous, negocians, vous, manufacturiers/qui voulez
+le travail, c’est la conduite. Vous, cultivateurs laborieux, vous, négocians, vous, manufacturiers, qui voulez
-n’y ’parvenez, pas
+n’y parvenez pas
-allez cheztes populations dites pauvres, Et Y.ous, habitans
+allez chez les populations dites pauvres. Et vous, habitans
-pays, travaiiïez comme
+pays, travaillez comme
-et probabtement vous
+et probablement vous
-eux. La pu ity a de !a terre,
+eux. Là où il a de la terre,
-un abrtetdes ?etemens,puis l’abondance, pms le iuxeetuapa!ais.Quandonne!e.sy trouve
+un abri et des vêtemens, puis l’abondance, puis le luxe et un palais. Quand on ne les y trouve
-ne les’ cherche
+ne les cherche
-est inHrtne ou
+est infirme ou
-par ta même raison )a richesse peut en,fantet!a pauvreté ceta. dépend
+par la même raison, la richesse peut enfanter la pauvreté ; cela dépend
-dans lesqueues èUe tombe. Têt avec
+dans lesquelles elle tombe. Tel avec
-un arbre; tel
+un arbre ; tel
-n’en tire.ra qu’un p&u de
+n’en tirera qu’un peu de
-exemple iudividuatisQns ]es faits:~ ~,rr. Un
+exemple ; individualisons les faits : Un
-enfans, tl possède
+enfans, il possède
-6 tmUIons; il
+6 millions ; il
-lots .va)ant ch acun un mi)!ioh:ii en
+lots valant chacun un million : il en
-un a chacun; ces
+un à chacun ; ces
-aisance ega!e. Nous, supposons qu’Us, sont to-ts bien. marias, tous au Même degré d’inteHigence,; seutetnent i)s ont
+aisance égale. Nous supposons qu’ils sont tous bien mariés, tous au même degré d’intelligence ; seulement ils ont
-caractères dinerens. Eb! bien,
+caractères différens. Eh ! bien,
-ans ieurs fortunes ne jSeront ptus sembtabtes avant
+ans leurs fortunes ne seront plus semblables ; avant
-les uns.i’auront doubtee les autres t auront réduire à moitié; ayant trente ans,, un
+les uns l’auront doublée, les autres l’auront réduite à moitié ; avant trente ans, un
-misère, e~ un
+misère, et un
-trois .a q~atrc.mnUpnp. ’fLes terres qu’Us ont
+trois à quatre millions. Les terres qu’ils ont
-si eMeS(n’qnt pas change de ma)n~, au.ront sutvi ia~ même prpgressipja croissaatp ou décroissante; les unes.auront trip!~ de,fertit}~.ctde produtts, tes autres
+si elles n’ont pas changé de mains, auront suivi la même progression croissante ou décroissante ; les unes auront triplé de fertilité et de produits, les autres
-devenues s~ Çe ,c~ue, je
+devenues stériles. Ce que je
-d’une fami)!c on peutt’appHqu.e~ato.utes,€ta~
+d’une famille on peut l’appliquer à toutes, et aussi
-29] J )~ à
+(29) à
-les nations; car
+les nations ; car
-n’aient eHes-mêmes créé
+n’aient elles-mêmes créé
-n’ont rien; faisons-les par!ir du
+n’ont rien ; faisons-les partir du
-son industrie; après
+son industrie ; après
-eux deux
+eux : deux
-une si tuation modeste,
+une situation modeste,
-riches. Otezieur ie tout
+riches. Ôtez-leur le tout
-seront proba blement les mêmes !e pauvre
+seront probablement les mêmes le pauvre
-la mé diocrité redeviendra
+la médiocrité redeviendra
-fait for tunela fera encore; car,
+fait fortune la fera encore ; car,
-de sté rilité dans
+de stérilité dans
-nature. <~ A l’appui
+nature. À l’appui
-un ’sol réputé aride et
+un sol réputé aride, et
-étaient mortsde langueur etd’Inanition. Soyons-en bitn n convaincus,
+étaient morts de langueur et d’inanition. Soyons-en bien convaincus,
-c’est rindividu, la richesse c’estini encore; it n’y
+c’est l’individu, la richesse c’est lui encore ; il n’y
-de siecis, il
+de siècle, il
-pays pauvre; si oh y
+pays pauvre ; si on y
-fertiles ies-bras restent
+fertiles les bras restent
-n’était pas si
+n’était pas, si
-pouvait su?)-. venir ses
+pouvait subvenir à ses
-de l’industrie on
+de l’industrie, on
-enchaîne aJa famine. C’est donc,le caractère
+enchaîne à la famine. C’est donc le caractère
-nation ’comme celui d’un h.omme, c’est
+nation comme celui d’un homme, c’est
-sa votonté qui
+sa volonté qui
-aisance. · On
+aisance. On
-si !a misère
+si la misère
-d’une volonté cette
+d’une volonté, cette
-être ceHe d’autrui, volonté ptus forte
+être celle d’autrui, volonté plus forte
-la notre, et
+la nôtre, et
-lie auntravait dont no~s ne
+lie à un travail dont nous ne
-de eetui que
+de celui que
-du sot où nous sommés. L’observation est juste; aussHc
+du sol où nous sommes. L’observation est juste ; aussi le
-[ 30~ ya~selage, le
+( 30 ) vasselage, le
-le monopole) les impôts e.xccssrfs sont-its une
+le monopole, les impôts excessifs sont-ils une
-de matait parce: qu’its’entravent l’industrie ou 1~ dirigent dans an sens opposa h l’intérêt commun, mais nous 1~ repetons, misère. qui. emaao: de
+de malaise parce qu’ils entravent l’industrie ou la dirigent dans un sens opposé à l’intérêt commun ; mais, nous le répétons, la misère qui émane de
-ou d& la, mauvatse dtt’eettoa d& rensembte, celle
+ou de la mauvaise direction de l’ensemble, celle
-pas une~ caus& !obe~recte’a chacun, est’ moins dangereuse qtte la misère quit!e’nt au cœac d’a’o’ peupte, que
+pas une cause inhérente à chacun, est moins dangereuse que la misère qui tient au cœur d’un peuple, que
-est ta suite
+est la suite
-ses prejngeis, d& ses
+ses préjugés, de ses
-ses habitudes que cène qui< devenue sa volontë, s’est
+ses habitudes, que celle qui, devenue sa volonté, s’est
-en lui; car pour! ce)!eJa~ il né s’agit
+en lui ; car pour celle là, il ne s’agit
-de reformée les lois, mais~e caractère. mais i’esprit de tous; ce: sont de~ supecstiticn&~qQ’it faut extirper des vices qu’it faut guérir. Cette, misera est ta misère europeenpe,c’est ta notre; misère attachée’ à nos mcBurs, presque
+de réformer les lois, mais le caractère, mais l’esprit de tous ; ce sont des superstitions qu’il faut extirper, des vices qu’il faut guérir. Cette misère est la misère européenne, c’est la nôtre ; misère attachée à nos mœurs, presque
-de ta liberté.
+de la liberté.
-prétende que, t’en Teuitto. êife pauvre; non, i’insensd même désire son’ bien-ëtrb., et t’habitant du hameau te veut comme’cetui de ta’.vm~ Mais
+prétende que l’on veuille être pauvre ; non, l’insensé même désire son bien-être, et l’habitant du hameau le veut comme celui de la ville. Mais
-bien nourri,.b!e~:abr!t~bien’ pourvudetout.en voûtant être richeennn, t’ûn pas plus! que
+bien nourri, bien abrité, bien pourvu de tout, en voulant être riche enfin, l’un pas plus que
-travaille à, le dev&nir.Sut-Hmemece qu’il: fa~t faire, it n’a
+travaille à le devenir. Sût-il même ce qu’il faut faire, il n’a
-de t’entreptendre;. nu,). soufFrant, il ne iait rien
+de l’entreprendre ; nu, souffrant, il ne fait rien
-nudité, pou~ échapper
+nudité, pour échapper
-sa squn’rance. On
+sa souffrance. On
-même aËirmer qu’il fait. tout ce qu~t faut
+même affirmer qu’il fait tout ce qu’il faut
-s’y mamtenip, pour ta rendre ptus profonde, plus tudeuse.Ict.t’bomtBe de ta civitisat!on `: est. au-dessous de ce!.ui de tainature; il a, moins q&e tdt l’instinct
+s’y maintenir, pour la rendre plus profonde, plus hideuse. Ici, l’homme de la civilisation est au-dessous de celui de la nature ; il a moins que lui l’instinct
-conservation et~pe<tt-êt!’eeM-iH t~eUeCQeRtptu~pauvre~ptus m~thoaireus; .` It estdea individus chez npus,,H.ea<est’b6aMOnp~ qui;atteignent.ta vieittesse sa~s’avoir mange-’une.fots’a! # leur faim, n! d&rmjj une. nui~d’un sot~meiit p’aisibt&~d’un i sommeil nbr~ d’inquiétude~ Il
+conservation et peut-être est-il réellement plus pauvre, plus malheureux. Il est des individus chez nous, il en est beaucoup, qui atteignent la vieillesse sans avoir mangé une fois à leur faim, ni dormi une nuit d’un sommeil paisible, d’un sommeil libre d’inquiétude. Il
-des mHti<& qat~. nMSOus.Tu~ucn~dece.e&açttemard~.misère.ëtremt~"
+des milliers qui, nés sous l’influence de ce cauchemar de misère, étreints
-9i ) p.ar ce spectre famëHque, n’ont
+(31) par ce spectre famélique, n’ont
-pour l’ëcarter. Oui, cet hcmme inférieur h l’animal qu!, du ’moins, a i’insttrc!. de viyre, cet
+pour l’écarter. Oui, cet homme inférieur à l’animal qui, du moins, a l’instinct de vivre, cet
-rencontrez h chaque pas < il
+rencontrez à chaque pas : il
-rester aSam~, Sa
+rester affamé. Sa
-son iatpr~YOyance,i’enchaî~enta son vautour; et~dans son
+son imprévoyance, l’enchaînent à son vautour ; et, dans son
-sa !etharg!e it ne
+sa léthargie, il ne
-cette apathie!* de
+cette apathie ? de
-les ma!ns, dessèche la tète et
+les mains, dessèche la tête et
-le cceur stërUe, de
+le cœur stérile, de
-parce qu it$ ne
+parce qu’ils ne
-pas !e pain
+pas le pain
-mains partout
+mains ; partout
-misère. Dans’nos villes
+misère. Dans nos villes
-nos campagnes si
+nos campagnes, si
-pouvez (~tre assuré
+pouvez être assuré
-plus ignorants, celle
+plus ignorante, celle
-sait le; moins
+sait le moins
-et agir; et
+et agir ; et
-toujours cetutde se n insouciance a apprendre.
+toujours celui de son insouciance à apprendre.
-à lire j’entends apprendre a reSech’r, a,’raisonner, ca!cu)er. Ainsi,
+à lire, j’entends apprendre à réfléchir, à raisonner, à calculer. Ainsi,
-je pe vous deManderat pas si eHe; est.instruite et capab!c,carjc suis certain qu’eHe ne t’est, pas; et son ignorance datera, de loin plus de gencrat!ons ignorantes, aurout succède h des g~nërattons ignorantes, ptus !a pauvreté
+je ne vous demanderai pas si elle est instruite et capable, car je suis certain qu’elle ne l’est pas ; et plus son ignorance datera de loin, plus de générations ignorantes auront succédé à des générations ignorantes, plus la pauvreté
-plus prës de t’cta.t. incurable,, I~’ignorance qui engendre ta.misere est, a!ns! entretenue par elle et d’eU.e; ausst sor:tepti!as.upe’’st!t!on, le préjuge et ta routine,
+plus près de l’état incurable. L’ignorance qui engendre la misère est ainsi entretenue par elle, et d’elle aussi sortent la superstition, le préjugé et la routine,
-morbides. Le. fanatisme:, ft)sd6t’ignorance et
+morbides. Le fanatisme, fils de l’ignorance et
-de titcruaQte, a ët,e un~. des
+de la cruauté, a été une des
-de misère; iL a dépense en ru!nes rcnerg’e,qH’on aurait pu cmp)oye~ à édi6er~ La ~uperstitiQtt.ne produit
+de misère ; il a dépensé en ruines l’énergie qu’on aurait pu employer à édifier. La superstition ne produit
-la .paresse~ mats’ e~e’
+la paresse, mais elle
-sans prôGts~sans utilité mêm3 moraie, qui
+sans profits, sans utilité même morale, qui
-doute U est
+doute il est
-soit consacre à
+soit consacré à
-des commahdeméns de
+des commandemens de
-et, ô comme
+et, comme
-les auttes, il est fonde sur ià justice,
+les autres, il est fondé sur la justice,
-logique le
+logique : le
-la Jol civile
+la loi civile
-que t’en ceiëbt’e non dans ie tempte mais
+que l’on célèbre non dans le temple mais
-cabaret, sonteiies ut~es’* Ne sont-eHes pas
+cabaret, sont-elles utiles ? Ne sont-elles pas
-cause Incessante de
+cause incessante de
-dépenses, par. les
+dépenses, par les
-ne coiitribuent-elles point
+ne contribuent-elles point
-naître t’ivrognerie, source
+naître l’ivrognerie, source
-de misère? lei arrêtons-nous un Instant. .Après ia paresse et t’Ignorance, avant
+de misère ? Ici arrêtons-nous un instant. Après la paresse et l’ignorance, avant
-nos vittes et
+nos villes et
-partout deu& espèces de misères: f. La misera cS’ecttYe ou mater!et)e, produite par ta disette
+partout deux espèces de misères : 1°. La misère effective ou matérielle, produite par la disette
-indispensables ia vie, ia disette d-t pain du’ chauffage,’ des vêtemens 2". la misère qù! consiste dans l’absencé du
+indispensables à la vie, la disette du pain, du chauffage, des vêtemens ; 2°. la misère qui consiste dans l’absence du
-du bois des
+du bois, des
-qu’il été accoutume à
+qu’il a été accoutumé à
-voit journeUement en
+voit journellement en
-son avantage; il
+son avantage ; il
-facultés IntetlectueUes, et
+facultés intellectuelles, et
-travail plais suivi,: p)us raisonne. Mais
+travail plus suivi, plus raisonné. Mais
-est u~ superûu qui
+est un superflu qui
-résultat c’est celui dé )a boisson.
+résultat : c’est celui de la boisson.
-goût pousse a t’excès, cet
+goût poussé à l’excès, cet
-vin, d’eau de-vie en engtoutissant )a moitié
+vin, d’eau-de-vie, en engloutissant la moitié
-de l’ouvrier~ est,
+de l’ouvrier, est,
-) t~t’L* (33) France
+) France
-toute L’Europe~)), une
+toute l’Europe, une
-les ptusaçtivesdë la pauvreté. ï/ignorance et le pré jugé n’y
+les plus actives de la pauvreté. L’ignorance et le préjugé n’y
-peuple nu! ce
+peuple à qui ce
-nuit te p!us, bien
+nuit le plus, bien
-le 0etrn* setubte renco’urager. C’est
+le flétrir semble l’encourager. C’est
-ton pLi’on )esart)shnsde dépenser beaucoup ea spiritueux; ta plupart
+ton parmi les artisans de dépenser beaucoup en spiritueux ; la plupart
-conformer a t’usage,’pour faire comme tes autres,
+conformer à l’usage, pour faire comme les autres,
-eux h! aux autrës.Ou est !e<nerited’une pareille chose? Cependant
+eux ni aux autres. Où est le mérite d’une pareille chose ? Cependant
-où u ivrc~ne est presque e fier de t’être. Le Has Breton ne nierajatnais son in tcniperancc: oui,
+où un ivrogne est presque fier de l’être. Le Bas-Breton ne niera jamais son intempérance : oui,
-bien, d!ra-t-!(, etit le dira .’vec orguei). Dans les autrèi! d~partemcns, si )e préjuge en fa~Kur de l’ivréssé ’ne va
+bien, dira-t-il, et il le dira avec orgueil. Dans les autres départemens, si le préjugé en faveur de l’ivresse ne va
-vanité, ~n’estpasmoins traiquciâ ptupartde! artisans
+vanité, il n’est pas moins vrai que la plupart des artisans
-croient ptusnusërabies quand ils, u’ont point
+croient plus misérables quand ils n’ont point
-que torsqu’itssont sans pain. Otose étrange, c’est qu’its deviennent d’autant ptus tyrognes qu’Us ont m~ins <te moyens de t’être; et
+que lorsqu’ils sont sans pain. Chose étrange, c’est qu’ils deviennent d’autant plus ivrognes qu’ils ont moins de moyens de l’être ; et
-toujours ceux qu! n’ont r!gôureusetMCt)t que ce <tu’H faut pouf vivre, qui dépensent ieptus pour
+toujours ceux, qui n’ont rigoureusement que ce qu’il faut pour vivre, qui dépendent le plus pour
-jour, (t) Yoicnesqaantitës et!sa droits perçus SM les spifttueux en ADdeterre.del834al835. Rhum. 3,3M,~7ga))oM l,505,~0iiv.t. -E~-de-vie. 4,388,639 1~,4~ Genièvre. 21,632 24,303 Liqueurs, etc. 9,901 ) 9,799 Spiritueux aogtais ,32.497,806 5,M6,874. ToTAt. 37,~3,185 8.347,543- · (446,CM,OOp}itr.) (208,918,825 ff.) Durant cette menie époque, Ja coasommation de !adreche s’est c)etée pour
+jour, Voici les quantités et les droits perçus sur les spiritueux en Angleterre, de 1834 à 1835. {| |- | | Rhum | |3,345,177 gallons | |1,505,140 {{abréviation|liv. st.|livres sterling}} |- | Eau-de-vie |1,388,639 |1,561,427 |- | Genièvre |21,632 |24,393 |- | Liqueurs, etc. |9,901 |9,799 |- | Spiritueux anglais |32,497,806 |5,246,874 |- | |{{—}} |{{—}} |- | Total |37,263,155 |8,347,543 |- | |(146,000,000 {{abréviation|litr.|litres}}) |(208,918,825 {{abréviation|fr.|francs}}) |} Durant cette même époque, la consommation de la drèche s’est élevée pour
-royaumes a 32,<30,000 boisseaux.
+royaumes à 32,130,000 boisseaux.
-le fentie~ qui
+le rentier qui
-revenu. ti y
+revenu. Il y
-ne boxent ni v!n m eau-dc vie, tand’~ qu’d est presqu’imposs)b!e de trouer u’n homme dm peupie qui
+ne boivent ni vin ni eau-de vie, tandis qu’il est presqu’impossible de trouver un homme du peuple qui
-pas usage; et,
+pas usage ; et,
-est p!us d’un, qu! ,s’H n’a pas d’argeat, vendra pdut’atnnentet’ sa passton, se~ meubles, se~ couvertures,
+est plus d’un, qui, s’il n’a pas d’argent, vendra pour alimenter sa passion, ses meubles, ses couvertures,
-Ah co’nbten de
+Ah combien de
-malheureuse utëre dans ranxi~té du désespoir, n’a-teHe pas
+malheureuse mère dans l’anxiété du désespoir, n’a-t-elle pas
-pain asesenfans, te retour
+pain à ses enfans, le retour
-cabaret Je prix
+cabaret le prix
-coups trop
+coups ; trop
-dans soi) d~Hre féroce, !t ne fa!t pas coûter ~on sang! t s boisson
+dans son délire féroce, il ne fait pas coûter son sang ! La boisson
-qu’elle coûte n’ais parJa perte
+qu’elle coûte, mais par la perte
-temps qu~eile entraîne, par t’en~ourdissement des bras qu’ette ënqrve < de i’tnteHigencequ’ene use; e)}e<Ascurctt laralsonetabrëge !ayie. Le metiteur ouvrier
+temps quelle entraîne, par l’engourdissement des bras qu’elle énerve, de l’intelligence qu’elle use ; elle obsurcit la raison abrège la vie. Le meilleur ouvrier
-de i’ëtre quand
+de l’être quand
-bu. Exvainron a
+bu. En vain l’on a
-sont necessatres a t homme qui traYa!He, et qu’it.s contribuent
+sont nécessaires à l’homme qui travaille, et qu’ils contribuent
-sa force..Non ~,cette ~tgMeur atcopHque est toujours factice; et
+sa force. Non, cette vigueur alcoolique est toujours factice ; et
-quantité d’eau-de.-vie, ne
+quantité d’eau-de-vie ne
-que peuL qu ppmt de mat.H n’est
+que peu ou point de mal, il n’est
-cas $ur dix
+cas sur dix
-accident amené la
+accident amène la
-distilleries ct~e toutes
+distilleries et de toutes
-suis convainca qu’~ M’y aurait
+suis convaincu qu’il n’y aurait
-dans !éurs habitudes, tandis qûe.ia’vto de phuueurs tuiH~bs ’s’en tro~vër~it prolongée~ jSt ron n’e ce
+dans leurs habitudes, tandis que la vie de plusieurs millions s’en trouverait prolongée. Si l’on nie ce ce
-physique, rameti.orat!on.tHora!e qui suivra!! cette suppression’ des
+physique, l’amélioration morale qui suivrait cette suppression des
-ne peht être
+ne peut être
-en doute; car au;a~r.d.’hui.ie.,n.Qmbre des
+en doute ; car aujourd’hui, le nombre des
-de HqùeurS pourrait
+de liqueurs pourrait
-établir ceîuides crimës.H est
+établir celui des crimes. Il est
-département bu les
+département où les
-35) ti~ns sur
+tions sur
-énormes qu’ettes Soient, couvrent h peine
+énormes qu’elles soient, couvrent à peine
-frais d’assises.L’cau-de-vic est
+frais d’assises. L’eau-de-vie est
-tous Jes vices, de totttcs ies fautes,
+tous les vices, de toutes les fautes,
-les forfaits; U n’est
+les forfaits ; il n’est
-voleur, pàsunassassin qui
+voleur, pas un assassin qui
-de t’eau de-vie, soit ppurs’en~ourager au
+de l’eau de-vie, soit pour s’encourager au
-perdre te; sc’uvenir quand. il J’a co’nmis; et
+perdre le souvenir quand il l’a commis ; et
-des aicbois partie penpie,fait i.intesure de sa’ tuisèreetdesadepraiation. Si
+des alcools par le peuple, fait la mesure de sa misère et de sa dépravation. Si
-jusqu’à t’cttdence ne frarpe pas
+jusqu’à l’évidence ne frappe pas
-pour efte seule
+pour elle seule
-pas vis!b)e,, c’est qu’e)!efern!’e tes yeux,
+pas visible, c’est qu’elle ferme les yeux,
-raison est.fas cuiee pAr ses prejugesittscaux. La consonunatio)) des iiqueursenJYrautcs est
+raison est fascinée par ses préjugés fiscaux. « la consommation des liqueurs enivrantes est
-principaux rcvenus~de rÈtat; il
+principaux revenus de l’État ; il
-consomme Je ptu)!pûssib)c. Les ixtmpjte~ )es décès
+consomme le plus possible. Les infirmités, les décès
-un Inconvénient’, tes crimes
+un inconvénient, les crimes
-un autre; mais lé de6c!t dans
+un autre ; mais le déficit dans
-une catamite. VoUa ce
+une calamité. » Voilà ce
-routine Hnancisré. Un
+routine financière. Un
-où ia pqiltique, en raisonnant p)us humainement, calcutera ptus;)uste. Le promter ` d,eyoir, le premier b<fnence d’un
+où la politique, en raisonnant plus humainement, calculera plus juste. Le premier devoir, le premier bénéfice d’un
-est do préserver )es gouvërcës de tout ma), de tout poison et
+est de préserver les gouvernés de tout mal, de tout poison, et
-tout crime; il
+tout crime ; il
-pas p!us permis
+pas plus permis
-des victimes’. Les eIFets perni cieux des
+des victimes. Les effets pernicieux des
-si générale-1 msnt reconnus, que ta loi
+si généralement reconnus, que la loi
-comme I’ar~eH:C, et
+comme l’arsenic, et
-pourra p!us vendre
+pourra plus vendre
-certificat du~ tn~deçiu, J.e signatc specia)ement tes a)coo)s parce que tes eftets en .sont beaucoup, ptas desastreurx que
+certificat du médecin. Je signale spécialement les alcools parce que les effets en sont beaucoup plus désastreux que
-liqueurs ~impièment fermentees. L’ivresse
+liqueurs simplement fermentées. L’ivresse
-de Ja bière,
+de la bière,
-meurtrière eUe. ru)ae n~oins vite ;!ë’~systèmë: nerveux; i’exattationiqu’eHe produit~h’est ni
+meurtrière ; elle ruine moins vite le système nerveux ; l’exaltation qu’elle produit n’est ni
-vive, h! aussi durable; ënRn’ x rabrutissemëat out’aneant!ssenjent desfacuttes morales J est moins tmmtnent et. ies suites mbin~.promptement inGurabtcs.ii. -i~ ’q
+vive, ni aussi durable ; enfin l’abrutissement ou l’anéantissement des facultés morales est moins imminent et les suites moins promptement incurables.
-36 ) 1 A tous Ie$ avantages
+À tous les avantages
-de moraHté qui résu! tereient, pour
+de moralité qui résulteraient, pour
-la d’iEcutté de
+la difficulté de
-procurer, ta réduction dtt nombre des débiïs et
+procurer, la réduction du nombre des débits et
-à l’Intempérance pubtlque,on peut
+à l’intempérance publique, on peut
-ce qu’it gagnerait
+ce qu’il gagnerait
-économie car de l’ipnorance et
+économie ; car de l’ignorance et
-de souurance, de
+de souffrance, de
-pauvreté en
+pauvreté ; en
-semaine ~e trouvent
+semaine se trouvent
-êtes entres quelquefois
+êtes entrés quelquefois
-pauvre, «vez-vous vu
+pauvre, avez-vous vu
-misère, ta grande misère ou t’ordre existe? ° tel l’on
+misère, la grande misère où l’ordre existe ? Ici l’on
-reconnaître l’crdre? On
+reconnaître l’ordre ? — On
-coup d’cel), uu premier
+coup d’œil, un premier
-Oui, ou !a propreté })ablte, la
+Oui, où la propreté habite, la
-est non-seulement un
+est non seulement un
-de misère mais
+de misère, mais
-la conduite; elle
+la conduite ; elle
-la réuexion, un
+la réflexion, un
-tous !eslnstans;e!té démontre
+tous les instans ; elle démontre
-et ]a prévoyance
+et la prévoyance
-D’avenir, It n’en est pas’ pour
+D’avenir, il n’en est pas pour
-d’ordre jamais It ne peut dn’e ce qu’Usera, ce
+d’ordre : jamais il ne peut dire ce qu’il sera, ce
-demain. Poûr lui point d’al- < sance possibte; ne
+demain. Pour lui point d’aisance possible ; ne
-ni cequ~t reçoit
+ni ce qu’il reçoit
-donne, H est
+donne, il est
-aux ëxpédiëns et
+aux expédiens et
-premier effèt de
+premier effet de
-l’arrangement son premier bénédce est
+l’arrangement : son premier bénéfice est
-(37 1. met chaque choso’ou elle
+met chaque chose où elle
-pas ohiigé de
+pas obligé de
-a fait il
+a fait, il
-tous il est doux~ t’oeit et i chaque
+tous ; il est doux à l’œil et à chaque
-à t’arrangement mora!, puis
+à l’arrangement moral, puis
-pas InutDemcnt ses meuMes et
+pas inutilement ses meubles et
-jettera nu hasard
+jettera au hasard
-l’ordre e qui donne lit fortune,
+l’ordre qui donne la fortune,
-qui !a conserve. Matheureusement cet
+qui la conserve. Malheureusement cet
-rares. H n’en
+rares. Il n’en
-défauts Contran es; et
+défauts contraires ; et
-nous étud!on~ dans
+nous étudions dans
-individu ia cause
+individu la cause
-qui n<* proviennent
+qui ne proviennent
-vice ana!o~ue. Cctut-c! n’a
+vice analogue. Celui-ci n’a
-fait mal; celui-là eh change
+fait mal ; celui-là en change
-sans goût’, sans
+sans goût, sans
-sans activité; U s’arrête
+sans activité, il s’arrête
-tout propos il
+tout propos, il
-en un; il est hrouitton, il
+en un ; il est brouillon, il
-acheter, Us~sp~e, il
+acheter, il gaspille, il
-besoin il
+besoin ; il
-libertin bref,
+libertin ; bref,
-bientôt )a p!a!e ’et nous acquerrons preuve que s’H meurt de faim c’est
+bientôt la plaie et nous acquerrons la preuve que s’il meurt de faim, c’est
-parce qu~D dépense mat ce
+parce qu’il dépense mal ce
-a. H faut
+a. Il faut
-d’argent pou!’ assurer
+d’argent pour assurer
-homme il
+homme ; il
-pour !e tenir
+pour le tenir
-et arec tu! sa famH!e, car H est
+et avec lui sa famille, car il est
-guérir. Ann de
+guérir. Afin de
-faire volt’ en
+faire voir en
-temps qje sur ie gain
+temps que sur le gain
-ménage. H est
+ménage. Il est
-deux exfans.UvItcomme tous
+deux enfans, il vit comme tous
-38) ouvriers bons sujets, tt les
+ouvriers bons sujets. Il a les
-habitudes, tes hiemes préjuges, les mêmes tfavaùx, Jes mêmes ptaisirs. .Sa position
+habitudes, les mêmes préjugés, les mêmes travaux, les mêmes plaisirs. Sa position
-aussi ceHe. des journaliers; il
+aussi celle des journaliers ; il
-jour ~e prix qu’Us reçoivent te p!us généralement c’est-à-dire. a francs; ce qui déduction falLe des cinquante-deux dtmancbes, fait
+jour le prix qu’ils reçoivent le plus généralement, c’est-à-dire 2 francs ; ce qui, déduction faite des cinquante-deux dimanches, fait
-francs pu’ an.
+francs par an.
-ces 629 francs,)! faut ôte encore quatre ietes ordonnées et nu moins deux. volontaires,
+ces 626 francs, il faut ôter encore quatre fêtes ordonnées et au moins deux volontaires,
-donc 6)~ fraucspar a)t ou t franc
+donc 614 francs par an ou 1 franc
-Peut-être arrétcr.t-t-pnjh mon’catcut, en disant: il
+Peut-être arrêtera-t-on là mon calcul, en disant : il
-a erreur; comment You!ez-TOUS que
+a erreur ; comment voulez-vous que
-mère, ~nfa~s vivent,
+mère, enfans vivent,
-logent, s’hablUent, se eliatillent et
+logent, s’habillent, se chauffent et
-avec ) franc 68 centunes par
+avec 1 franc 68 centimes par
-sans an!lCtper sur
+sans anticiper sur
-conséquent sahs faire
+conséquent sans faire
-Je n’tnyente rien, je disce qui est; et sur dixfammes e.n.Europe, H.y ea a
+Je n’invente rien, je dis ce qui est ; et sur dix familles en Europe, il y en a
-avec moins, il es) donc. prouva que
+avec moins. Il est donc prouvé que
-France, qut n’est
+France, qui n’est
-le pa~s oultf vie coûte !e p!us cher un
+le pays où la vie coûte le plus cher, un
-quatre pCt’sotme~ peut Ytyi’e aYeç cette.sommë,c’est-à-dire payer spti logement,
+quatre personnes peut vivre avec cette somme, c’est-à-dire payer son logement,
-nourriture, ses;vëtemens, son
+nourriture, ses vêtemens, son
-plus p~uyre donne a ses p!a!su-s, renu-dev!e, letahac.et le
+plus pauvre donne à ses plaisirs, l’eau-de-vie, le tabac et le
-du dimanch’e.. Cet ouvrietvit donc, H ne tul manque
+du dimanche. Cet ouvrier vit donc, il ne lui manque
-sphère et, seton ses modestes desus;maisaubout.de l’année
+sphère et selon ses modestes désirs ; mais au bout de l’année
-n’a ’rien. Voyons s’U ne pptu’rait pas
+n’a rien. Voyons s’il ne pourrait pas
-chose. ~Nous maintenons ie tUne.rdu dlinanche c’est une rccreationdc famUie, mais les deuxoutrpts petits verres de<iu-de-vle par jour, tes trois
+chose. Nous maintenons le dîner du dimanche ; c’est une récréation de famille ; mais les deux ou trois petits verres d’eau-de-vie par jour, les trois
-qui tes suivent pu !es précèdent, ne pou rra!t~0!i pas les ëco6.3 miser, ou Ju, moins; les reduu’e a.iiolt!e? Admetton’s qu 3. ce tabac tul soit
+qui les suivent ou les précèdent, ne pourrait-on pas les économiser, ou du moins les réduire à moitié ? Admettons que ce tabac lui soit
-une haMtude Invétérée, qu’il
+une habitude invétérée, qu’il
-puisse enGn obtenir pat- on sur ses 6~ frapcs, la falbte ~conpmie de t2 francs Itil seraltU donc. impossible <le gagner, quelque
+puisse enfin obtenir par an sur ses 614 francs, la faible économie de 12 francs : lui serait-il donc impossible de gagner quelque
-en s sa lourneede .a francs? Cette
+en sus de sa journée de 2 francs ? Cette
-de tnivaU: en emp!o!C-t-H quatorze dormu’ ott a manger’*
+de travail : en emploie-t-il quatorze à dormir ou manger ?
-[36) Ncn. Il a !aso!reed!spon!h!e,c’ëst-a-d’te environ quatre heures; qu’tt en
+Non. il a la soirée disponible, c’est-à-dire environ quatre heures ; qu’il en
-une a son repas, uhe autre à !a promenade~ deùxtui restent.
+une à son repas, une autre à la promenade ; deux lui restent.
-jour, ddducticn faite
+jour, déduction faite
-fêtes études dimanches, font 6f/{ heures
+fêtes et des dimanches, font 614 heures
-an, où environ
+an, ou environ
-que ces journées ne tut t’apportent qu’un 5 francs chhieh! à
+que cs journées ne lui rapportent qu’un franc : eh bien ! à
-fin d& l’année,
+fin de l’année,
-placés a~!a caisse
+placés à la caisse
-contre tes acctdehs, prdYte~dronttes etriprnnts et s.et’ont pctur lui
+contre les accidens, préviendront les emprunts et seront pour lui
-de tra~ quHHteetungage d’ayenh*. A, cela oh répondra
+de tranquillité et un gage d’avenir. À cela on répondra
-j’ai compte-sur un
+j’ai compté sur un
-et t’obustè, toujours apte la fattgue. Sans
+et robuste, toujours apte à la fatigue. Sans
-je tuiat donne un paissif que
+je lui ai donné un passif que
-tous )es ouvriers) une famHIe, et
+tous les ouvriers, une famille, et
-supposé qco pour se miUter, H n’avait tt~n~Ot’, si chaquettttlsan catcutait qu’avant sop marîage it doit
+supposé que pour se marier, il n’avait rien. Or, si chaque artisan calculait qu’avant son mariage il doit
-et qu’H’tu! est fac!fe~de t’obténh’, puisque "sans autre
+et qu’il lui est facile de l’obtenir, puisque sans autre
-lui-même, U peut, étant garfon,’ économ!ser ta moitte de son! gatn et avOirains~ quelques
+lui-même, il peut, étant garçon, économiser la moitié de son gain et avoir ainsi quelques
-il 1 eviteratt Mon des .heures de
+il éviterait bien des heures de
-privations. ` On
+privations. On
-jusqu’ici considère ta femme
+jusqu’ici considéré la femme
-comme dépende et consoïnmation.~C’est qu’en e0et). dans~ ootre ctat soc!a!, eHe ne fait po!ntparf:e des
+comme dépense et consommation. C’est qu’en effet, dans notre état social, elle ne fait point partie des
-de t’artî~n ettje rapporte r!én a ta communauté, ~eut-êtr~ y a t-!) des exceptions, mats ei)e~ né font
+de l’artisan et ne rapporte rien à la communauté. Peut-être y a-t-il des exceptions, mais elle ne font
-règle. Cheit !a majort’e? de nos prot~taires, ia femMe ’et les enfans ~tant là chargeda mari hous aYon~ d& !es porter’contmë ftafs et~vances. -t.’ h’i-j ’M: Cette s!tuat!on des
+règle. Chez la majorité de nos prolétaires, la femme et les enfans étant à la charge du mari, nous avons dû les porter comme frais et avances. Cette situation des
-cette thutUttè nnafhctërëde~ femmes, si genera!e,s! reconnue, es!-eHeh!en!og!que,e!teMenècessau’e~bu est-hëlut préjuge,’et ce p~ 1 prûntahte!* S’H hërcst’pas, ne contribuons-ndus pas,’nous autres hommes, a t’ehracinet’ s notre
+cette inutilité financière des femmes, si générale, si reconnue, est-elle bien logique, est-elle nécessaire ou est-ce un préjugé, et ce préjugé est-il profitable ? S’il ne l’est pas, ne contribuons-nous pas, nous autres hommes, à l’enraciner à notre
-en persuadant a nos nUës comme & !eurs mères, qu’e!)es nô peuvent efrehonnës a9’icn,href,qu’e!)esnesohtqu’unë 1
+en persuadant, à nos filles comme à leurs mères, qu’elles ne peuvent être bonnes à rien, bref, qu’elles ne sont qu’une
-40) 1 partie de Fameubtement et du togis~ On dira quittes ont a s’occuper du ménage, Cj’est vrai,
+partie de l’ameublement et du logis ? On dira qu’elles ont à s’occuper du ménage. C’est vrai,
-première pbMgatioh mais
+première obligation ; mais
-soin absorbe-.t-H tous ieur~ instansi* Les occupe-t-U sans cesse;* Quand elles t)e travailleraient
+soin absorbe-t-il tous leurs instans ? Les occupe-t-il sans cesse ? Quand elles ne travailleraient
-gagneraient pat’ jour que ~5 centimes,
+gagneraient par jour que 25 centimes,
-où ies femmes
+où les femmes
-Dans tes classes ou l’on
+Dans les classes où l’on
-oisiveté eomptète, cette
+oisiveté complète, cette
-en futiHtësouensoins qui,
+en futilités ou en soins qui,
-de h famiUe. Sans d~ute, si
+de la famille. Sans doute, si
-est )nêre, si e!k a
+est mère, si elle a
-devoir ce
+devoir ; ce
-qu’un temps; après,
+qu’un temps ; après,
-d’autres obl)gations;çesobJigationsSQnt-eUesremp)ies? Cependant U.faut ajoute)’que la
+d’autres obligations ; ces obligation sont-elles remplies ? Cependant il faut ajouter que la
-d’artisans, reparent le’ mal
+d’artisans, réparent le mal
-oisiveté ce qu’e!Ies empêchent
+oisiveté : ce qu’elles empêchent
-dépenser ,égale ou
+dépenser égale ou
-ce qu’eUes auraient
+ce qu’elles auraient
-gagner. Quant a ce qu’e’Ies coûtent personneUementppur leurs besoins ou teursp!ais!rs, c’est
+gagner. Quand à ce qu’elles coûtent personnellement pour leur besoin ou leurs plaisirs, c’est
-assez modique. Otez !e goût de. la toHette toujours
+assez modique ? Ôtez le goût de la toilette, toujours
-secondaire torsque t’abstinence est
+secondaire lorsque l’abstinence est
-dépensera !a femme de t’ouvrier? EHe mange
+dépensera la femme de l’ouvrier ? Elle mange
-encore sa
+encore : sa
-de t’eau, ses
+de l’eau, ses
-presque nuUes.’Si eUeest jeune,
+presque nulles. Si elle est jeune,
-aimera !adanse;ce!<t coûte
+aimera la danse ; cela coûte
-pas. ’A éz,tableau <le ~1’écorlomie de la_,fepme ~lu peuple A bleau de reconomie de )a femme du peupic, H est
+pas. À ce tableau de l’économie de la femme du peuple, il est
-des ombres: quelques-unes
+des ombres : quelques-unes
-pas te grand noabrë; et
+pas le grand nombre ; et
-totalisions ta dépense de !a femme de t’artisan’marie, nous venions qu’eUe ne s’eteve pas
+totalisions la dépense de la femme de l’artisan marié, nous verrions qu’elle ne s’élève pas
-~) quart
+(41) quart
-on "’en voit que trpp, ne
+on n’en voit que trop, ne
-son gain ce
+son gain, ce
-souvent st minime, qu’H est
+souvent si minime, qu’il est
-peut sumre pourtant
+peut suffire ; pourtant
-de t’époux, si
+de l’époux, si
-économe, eiïe en
+économe, elle en
-sa famille; c’est i’ordre aux
+sa famille ; c’est l’ordre aux
-avec l’Inconduite ici
+avec l’inconduite : ici
-vraiment admirable, Abandonnée a eUe-mëme, à
+vraiment admirable. Abandonnée à elle-même, à
-arrive, it faut qu’ei’e soit
+arrive, il faut qu’elle soit
-de femmes il u’y aurait probaMemënt ni
+de femmes, il n’y aurait probablement ni
-mendians. D’en vient ceci puisque
+mendians. D’où vient ceci, puisque
-plus fa!b!es, moins aptes a trayaiUer, ou
+plus faibles, moins aptes à travailler, ou
-des Indispositions qui leur en. Otent le moyen!* C’est
+des indispositions qui leur en ôtent le moyen ? C’est
-que tes hommes; qu’elles aiment nonseulement l’ordre sur eUes mais
+que les hommes ; qu’elles aiment non-seulement l’ordre sur elles, mais
-entoure c’est
+entoure ; c’est
-par ]es passions
+par les passions
-fréquemment, eUes ont
+fréquemment, elles ont
-et ron aremarqudqu’n n’y
+et l’on a remarqué qu’il n’y
-âge, OLt) ne
+âge, on ne
-en resen’e et
+en réserve ; et
-sont ordin~ementceux des hommes; c’est par,eux qu,’eUes deviennent m!seraL!es, et, cela ausst dans toutes!es classes.
+sont ordinairement ceux des hommes ; c’est par eux qu’elles deviennent misérables, et cela aussi dans toutes les classes.
-toujours pa~ son
+toujours par son
-des étrange’s, (les inconnus. Si eUe se rmne eHe-même, c’est a t tmitat’on des ttommes et
+des étrangers, des inconnus. Si elle se ruine elle-même, c’est à l’imitation des hommes et
-comme eu~f.
+comme eux.
-[ 42) Nous
+Nous
-étendrons Pas, davantage
+étendrons pas davantage
-donner Heu à
+donner lieu à
-longs développcmchs; mais
+longs développemens ; mais
-vient dédire, oh peut
+vient de dire, on peut
-femme eh général,
+femme en général,
-qu’elle rapporte a la con~hunauté, la misère cliez tom les
+qu’elle rapport à la communauté, la misère chez tous les
-européens hait moins
+européens naît moins
-que ` des n ôtres. C’est donc l’Ih tell! gëncè, la
+que des nôtres. C’est donc l’intelligence, la
-ou ~e goût
+ou le goût
-donner h l’homme,et c’est
+donner à l’homme, et c’est
-du travail,en lui
+du travail, en lui
-qu’on do~t inspirer
+qu’on doit inspirer
-femme. ~OMMf et jpr~pot’’font pai~ou~. lapais et
+femme. Vouloir et prévoir font partout la paix et
-du ménage, tf’ La nusëre, toutes !esm!sëres à très peu d’exceptioios près,
+du ménage. La misère, toutes les misères à très-peu d’exceptions près,
-cette douMe cause absence
+cette double cause : absence
-calcul. On’ ne
+calcul. On ne
-songe a rien,~ oh v!t au
+songe à rien, on vit au
-lendemain oh s’identifie
+lendemain ; on s’identifie
-malaise, oh y demeure’et l’oh expire sans m~më ’avoir économise son suaire et cela paicequ’oh le veut à!nst. L’indigence
+malaise, on y demeure et l’on expire sans même avoir économisé son suaire ; et cela parce qu’on le veut ainsi. L’indigence
-donc toujoursla sùite’del’imprcvdyahce siëHeh’estpascèl!edel’!hcdhdu!tè.- s A ces
+donc toujours la suite de l’imprévoyance si elle n’est pas celle de l’inconduite. À ces
-faut eh ajouter une qci dépend iHoihs directement
+faut en ajouter une qui dépend moins directement
-vouloir, Menqu’eUé tienne
+vouloir, bien qu’elle tienne
-à l’Imprévoyance C’est là dISerence du prix d’à-’ c))&t~ dIS’érence toute
+à l’imprévoyance : c’est la différence du prix d’achat, différence toute
-qui, par" tout, paie
+qui, partout, paie
-riche parce’qu’il achète par petttes portions
+riche parce qu’il achète par petites portions
-de dé))it ou l’on
+de débit où l’on
-troisième du dé quatrième
+troisième ou de quatrième
-pour al’l’tver &u, coa-’ sommateur, ces
+pour arriver au consommateur, ces
-un hénéncë q<t’en définitive Ce consommateuf paie;H rem-’ bourse a tous
+un bénéfice qu’en définitive ce consommateur paie ; il rembourse à tous
-leurs Impôts; et a tous il doMë un gain; il
+leurs impôts, et à tous il donne un gain ; il
-donnerait a dix ëta vnigt s’il
+donnerait à dix et à vingt s’il
-ou vingt; et
+ou vingt ; et
-ainsi qu’a la fin dé l’année le pauY~ ë a* aeLetéehdétailIes objets
+ainsi qu’à la fin de l’année le pauvre a acheté en détail les objets
-coûtent eh gros.
+coûtent en gros.
-43 u tou les
+les
-de s’ëndefendre. Par quelques avances’et quelques
+de s’en défendre. Par quelques avances et quelques
-il pro viendrait un tel tlommage et
+il préviendrait un tel dommage et
-autre ihconvenlent, autre
+autre inconvénient, autre
-délai accorda n’est
+délai accordé n’est
-gratuit te ven deur s’en
+gratuit : le vendeur s’en
-des Inquiétudes qu’il
+des inquiétudes qu’il
-que (les rebuts, dés articles
+que des rebuts, des articles
-ou avaries. Si
+ou avariés. Si
-nourrit mal; si
+nourrit mal ; si
-de ht dernière
+de la dernière
-cela dmepeu. ` ` + Si
+cela dure peu. Si
-pure obligeance si
+pure obligeance, si
-c’est ~dors une
+c’est alors une
-au molas compter
+au moins à compter
-qui peut être même
+qui peut-être même
-Quand oh doit,
+Quand on doit,
-s’inquiète peu’ de
+s’inquiète peu de
-davantage c’est
+davantage : c’est
-au )buf du
+au jour du
-une avance, n’est même pas s’il eh paie rin térêt, un
+une avance n’est même pas, s’il en paie l’intérêt, un
-de l’accoutumer’a compter. Ajoutons a ces deux/causes de
+de l’accoutumer à compter. Ajoutons à ces deux causes de
-moins funeste: c’estquë les
+moins funeste : c’est que les
-de l’Impôt tombent
+de l’impôt tombent
-la Yente en
+la vente en
-la petite- con sommation, de
+la petite consommation, de
-qu’il a’peu, est’plus taxé
+qu’il a peu, est plus taxé
-a beaucoup; et t qu’ainsi
+a beaucoup ; et qu’ainsi
-plus pâuvrè. Si
+plus pauvre. Si
-les tarli’s des
+les tarifs des
-indirectes, octrois, et
+indirectes, octrois ; et
-contre l’obo)e du pauvi ë et le dénier de !a veuve;
+contre l’obole du pauvre et le denier de la veuve ;
-(~ ) !e riche
+le riche
-la loi; mais
+la loi ; mais
-résultat nnal et
+résultat final et
-son applica tion. Ajoutez
+son application. Ajoutez
-plus facile ment et
+plus facilement et
-ce point; encouragez lesdétalllans, les
+ce point ; encouragez les détaillans, les
-du pauvre; ne
+du pauvre ; ne
-eu heu, le
+eu lieu, le
-de détail a l’Intérêt usuraire
+de détail, à l’intérêt usuraire
-a l’Incon séquence de
+a l’inconséquence de
-le raisonne ment et
+le raisonnement et
-de bien-être., Or, puisqu’un ’ménage, quelque
+de bien-être. Or, puisqu’un ménage, quelque
-n’en feraient ils pas un seul? Pourquoi
+n’en feraient-ils pas un seul ? Pourquoi
-de comestibles!* N’est-11 aucune fourni ture, aucun
+de comestibles ? N’est-il aucune fourniture, aucun
-faire collec tivement!’ Est-il
+faire collectivement ? Est-il
-si dimcile de
+si difficile de
-pour éco nomiser, quand
+pour économiser, quand
-de l’existence; dans
+de l’existence ; dans
-parti cepen dant, ne
+parti cependant, ne
-de mé nages, non-seulement
+de ménages, non-seulement
-pour l’har monie, l’instruction
+pour l’harmonie, l’instruction
-la paix! 1 Qu’est-ce,
+la paix ! Qu’est-ce,
-confraternité d’intérêts? Un
+confraternité d’intérêts ? Un
-défiance, t’envie, l’Ignorance, l’absence
+défiance, l’envie, l’ignorance, l’absence
-réflexion on n’y ii. jamais
+réflexion : on n’y a jamais
-pas t’ait jusqu’à
+pas fait jusqu’à
-45 ) 1 peut
+peut
-repas, pourraient Ils vivre
+repas, pourraient-ils vivre
-modique ration’* Les soldats, dira t-on, ne
+modique ration ? Les soldats, dira-t-on, ne
-contraignent. Qu’importe; s’iis retirent
+contraignent. Qu’importe ; s’ils retirent
-aux établisse mens publics
+aux établissemens publics
-même particuliers? Si
+même particuliers ? Si
-les Ktanufactures, comme
+les manufactures, comme
-les nuntres, 1 peut être seraient-ils
+les maîtres, peut-être seraient-ils
-malheureux, peut être même
+malheureux, peut-être même
-pourraient sort:)’ que
+pourraient sortir que
-ou bien chaque
+ou bien, chaque
-15 Ou 20 centimes,pour la
+15 ou 20 centimes, pour la
-du }om en
+du jour ; en
-le triple,’ sa
+le triple, sa
-ses enfans- pourraient
+ses enfans pourraient
-appelés a partager le repas; de
+appelés à partager le repas ; de
-on à présenté
+on a présenté
-fabrique d’An- a gleterre, de
+fabrique d’Angleterre, de
-Belgique. A Gand, par exempte, à
+Belgique. À Gand, par exemple, à
-avait i y,ooo pauvres.
+avait 17,000 pauvres.
-la fabrique’’ Non, caf si
+la fabrique ? non, car si
-la journée, a bêcher la terre bu à
+la journée à bécher la terre ou à
-chez !ui, il
+chez lui, il
-pourtant II l’est; et
+pourtant il l’est ; et
-je croîs, c’est
+je crois, c’est
-plus Ignorant, moins Indus trieux, plus
+plus ignorant, moins industrieux, plus
-journalier. Celui ci chan ee3tht presque
+journalier. Celui-ci, changeant presque
-de tra vail, de
+de travail, de
-avec d’au tres etitts, d’autres
+avec d’autres états, d’autres
-de !a soclëtë, et
+de la société et
-il trayall!e; il
+il travaille ; il
-la mot t il n’en yerra pas
+la mort il n’en verra pas
-heure d’puvriet-’s Ignorans.comme lui,
+heure d’ouvriers ignorans comme lui,
-comme lut n’ont janMts mesura que
+comme lui n’ont jamais mesuré que
-qu’ils .tissent, il
+qu’ils tissent, il
-de sentu’, et l’eût t),i il ~’a pas
+de sentir ; et l’eût-il, il n’a pas
-de r~f)e’non, nusst ne rcHechItil pas
+de réflexion, aussi ne réfléchit-il pas
-rien a l’ayenu’ tji h nntclUgeucc. L’tiabitudç de, faire
+rien à l’avenir ni à l’intelligence. L’habitude de faire
-la mente chose
+la même chose
-n’exige tu pensée nica)cut,ce cercle
+n’exige ni pensée ni calcul, ce cercle
-comme etoufFcc~ cet,état de Machine, d’instrument
+comme étouffée, cet état de machine, d’instrument
-le réduit’bientôt a une cou.ptctcimMc!l)ite. Ajoutez que ie travail
+le réduit bientôt à une complète imbécillité. Ajoutez que le travail
-dont ou accabie tes cnfahs dans quelques fahrtques, ics abrutit, et, ppur leur
+dont on accable les enfans dans quelques fabriques, les abrutit, et, pour leur
-rend det)~ les de
+rend débiles de
-traitait les. nègres
+traitait les nègres
-colonies, pu les
+colonies, ou les
-les matueureux enfans sont traites dans les us~ues, si pen dant tout Je jour
+les malheureux enfans sont traités dans les usines, si pendant tout le jour
-des nujts on les ~ttacbaijj;, à
+des nuits on les attachait, à
-roue, a une manivelle; si privés de,nourriture et de somme)!, ils l’dtatent encore
+roue, à une manivelle ; si privés d, nourriture et de sommeil, ils l’étaient encore
-de tqut? espèce
+de toute espèce
-bons conseits, que ne dirait-, on pas
+bons conseils, que ne dirait-on pas
-gouvernans ~A qne!s anathg-, mes ne seraiept-tls pas exposes; et combien ne, I.c; auraient-ils, pas ujerttes!’ Eh bien ce.qu’on ne fait;-ni; aux nëgrçs t~auxcondamnes, on
+gouvernans ? À quels anathèmes ne seraient-ils pas exposés ; et combien ne les auraient-ils, pas mérités ? Eh bien ! ce qu’on ne fait ni aux nègres ni aux condamnés, on
-les Jom’Sj sous les. yeux
+les jours sous les yeux
-presque .toutes tes. yjijes, manufacturiefes de t’Europe! Puis t’on s’étonne que ta,, popu)at)on des fabriques so!t maHngre ’dtote~ ou ~cor rompue! On
+presque toutes les villes manufacturières de l’Europe ! Puis l’on s’étonne que la population des fabriques soit malingre, idiote ou corrompue ! On
-bien plusjsujet de s’etouner~qu’eUe nele-fut.pas.. J. :i.J’/ .«;~ Il
+bien plus sujet de s’étonner qu’elle ne le fut pas. Il
-l’artisan l’bre ou traya~Hant isoiem~nt, est
+l’artisan libre ou travaillant isolément, est
-général p!u~inte!l)gen.t, moins dë prave et
+général plus intelligent, moins dépravé et
-fabrique. Ict encore .la d"’<jtere née de mpraHt~ et ;de vpulotr. explique
+fabrique. Ici encore la différence de moralité et de vouloir, explique
-(47) çelle de
+celle de
-fabrique vient cite de
+fabrique vient-elle de
-travail coHectti? .Ncn; cette
+travail collectif ? Non ; cette
-bien ptutôt amengr un
+bien plutôt amener un
-pencher ta ba)ançe de
+pencher la balance de
-faveur do ces derniers; s’il
+faveur de ces derniers ; s’il
-pas ainsi,.c’est que le b~nence r~el de
+pas ainsi, c’est que le bénéfice réel de
-est annule par les vices par l’igrtorance, par
+est annulé par les vices, par l’ignorance, par
-des indtvidus, et aussi peut-çtre par t’indiûerence du maî tre qu! tient
+des individus, et aussi peut-être par l’indifférence du maître qui tient
-quand iis coûtent
+quand ils coûtent
-cher & remplacer.
+cher à remplacer.
-développer ie tuorat de t’ouvrier a t’egat de
+développer le moral de l’ouvrier à l’égal de
-du journalier il ne serat pas plus malheureux, que
+du journalier, il ne sera pas plus malheureux que
-fabrique n’oiR-tront pas
+fabrique n’offriront pas
-que !es autres.
+que les autres.
-vapeur a l’oeu vre, étaient
+vapeur à l’œuvre, étaient
-aux fabriques; niais les
+aux fabriques ; mais les
-et n’est il que ttesfabnquespour faire
+et n’est-il que des fabriques pour faire
-les hommes;’Ne sysis taient-ils point quand M n’y
+les hommes ? Ne subsistaient-ils points quand il n’y
-? La matière tra YaU!able est-eUe épuisée,
+? la matière travaillable est-elle épuisée,
-exploitée Loin de là; l’agriculture,
+exploitée ? Loin de là ; l’agriculture,
-d’instrumens, ré clame ceux
+d’instrumens, réclame ceux
-répondra quel’hQmme accoutumé t!ès son enfance a faire
+répondra que l’homme accoutumé dès son enfance à faire
-à tisser;de la laine pu,du coton, ue peut. plus
+à tisser de la laine ou du coton, ne peut plus
-ou {ardinier. C’est possible; et
+ou jardinier. C’est possible ; et
-trouble nia mentane dans
+trouble momentané dans
-de l’ouvrier; jil~ pu
+de l’ouvrier ; il a pu
-tuer m~me un çertajn~nqmbre, ma!s_le~iqn:emp!pi de
+tuer même un certain nombre, mais le non-emploi de
-et plus~vite: .c’était seulement
+et plus vite : c’était seulement
-la .concur rence. Sans les jmpcaniques et laLyapeur, toutes! les ma nufactures seraient
+la concurrence. Sans les mécaniques et la vapeur, toutes les manufactures seraient
-et s~ns fabriques
+et sans fabriques
-ne fussent eMcs pas absolument necessali es
+ne fussent-elles pas absolument nécessaires
-(48) pour soutenu la
+pour soutenir la
-les proscrire’* Est ce l’Intérêt d’une
+les proscrire ? Est-ce l’intérêt d’une
-de toutes? Et
+de toutes ? Et
-rendre productifs? Repousser
+rendre productifs ? Repousser
-si t’en éloignait
+si l’on éloignait
-nos champs: Certainement,
+nos champs. Certainement,
-la bêche on
+la bèche on
-deux chevaux; mais
+deux chevaux ; mais
-et utile? Non,
+et utile ? Non,
-si a !a place
+si à la place
-une houe au
+une houe, au
-quarante s’i!s n’ont que ienrs ongles.
+quarante s’ils n’ont que leurs ongles.
-charrue, !a bêche, l,i pelle,
+charrue, la bèche, la pelle,
-houe aussi, sont
+houe aussi ; sont
-de mir lieu tout
+de milieu : tout
-fait l’oeuvre de vingt semEurs, et
+fait l’œuvre de vingt semeurs, et
-de ta force
+de la force
-vingt chevaux qui
+vingt chevaux, qui
-du bene$ Hce du
+du bénéfice du
-que to, il a gagn~ tô francs
+que 10, il a gagné 10 francs
-moins a dépenser. Appliquez ta Tapeur a l’agriculture il
+moins à dépenser. Appliquez la vapeur à l’agriculture, il
-en grange, mais si !e pain q~i revient
+en grange ; mais si le pain qui revient
-que trcis, la
+que trois, la
-aura diminue dans cette proportion; et
+aura diminué dans cette proportion ; et
-gagne t ou a francs, le bénéfice estreellementlemêm’e. Il
+gagne 1 ou 2 francs ; le bénéfice est réellement le même. Il
-ou générales, mais ncùs l’avons
+ou générales ; mais nous l’avons
-carrière de, l’artisan’ et
+carrière de l’artisan et
-(~9) 4 tel, qu’elle !n0ue: je
+tel, qu’elle influe : je
-des aimées permanentes
+des armées permanentes
-les alimente* ï)ë]a nous aypns présçnte la
+les alimenter. Déjà nous avons présenté la
-comme ~nësp~rcë de rtune et de désordre; mais
+comme une source de ruine et de désordre ; mais
-qu’elle laissa au
+qu’elle laisse au
-Les annéesque le jëunesoldat passe
+Les années que le jeune soldat passe
-pas grand’cbose, sont
+pas grand’chose, sont
-celles qu’H aurait
+celles qu’il aurait
-se pErfeçtionner dans
+se perfectionner dans
-lui, Ha oublié sa profession. ou
+lui, il a oublié sa profession, ou
-dédaigne il veut ptre gendarme, douaniet’, garde-champêtre,
+dédaigne ; il veut être gendarme, douanier, garde-champêtre,
-aimerait rnieu~ encore
+aimerait mieux encore
-S’il ne peut obtenn- fucun de
+S’il peut obtenir aucun de
-emplois, presse par 1~ faim,
+emplois, pressé par la faim,
-son état; il
+son était ; il
-Le voila dpnq médiocre
+Le voilà donc médiocre
-conséquent pauvrepour toute
+conséquent pauvre pour toute
-la femme. qu’il unit a son
+la femme qu’il unit à son
-conscription ’~agit donc
+conscription agit donc
-de }a ’famiMe. .r. Peut-être
+de la famille. Peut-être
-soldat sestil.déja fait
+soldat s’est-il déjà fait
-d’un nls surHt pour
+d’un fils suffit pour
-son père, et
+son père ; et
-une famiUe, une génération peut être qui
+une famille, une génération peut-être, qui
-l’aisance passe’ à la misëre. Ceci estun grandmal dans,un gouvernement, quel.qu’tl,spit,. En
+l’aisance passe à la misère. Ceci est un grand mal dans un gouvernement, quel qu’il soit. En
-levée des. jeunes soldais a ses.incpnvéniens et. qu’ils,.sont graves, ~nous ne
+levée des jeunes soldats a ses inconvéniens et qu’ils sont graves, nous ne
-pas d’re qu’il
+pas dire qu’il
-en France, se
+en France se
-force mHitaue, et
+force militaire, et
-que tputc l’Europe
+que toute l’Europe
-fourreau. D’alUeurs, cette
+fourreau. D’ailleurs, cette
-pourrait elle même être une spnrce d’aisance,~ si
+pourrait elle-même être une source d’aisance, si
-des collèges pour
+des colléges pour
-peuple, pu des ateliers pour, son
+peuple, ou des ateliers pour son
-au travait,; si
+au travail, si
-(50 < quitta pai son industrie, et
+par son industrie ; et
-son régiment~ il lui t’es-’ tait avec un petitpecule un peu! d’instruction
+son régiment, il lui restait avec un petit pécule un peu d’instruction
-de Mon faire.
+de bien faire.
-de pai’vehn’ a cela,
+de parvenir à cela,
-d’un maT,faire sortir unbiën. `· ’t. il est ~ans doute
+d’un mal, faire sortir un bien. Il est sans doute
-d’autres causer dé misêrey mais lêsMmItesde ce’sîmp!eexpos~’he’përmëtteht’pas de d~ve!opper toutes
+d’autres causes de misère ; mais les limites de ce simple exposé ne permettent pas de développer toutes
-question. D’alUéur~~ eHe se résume, en entier’ dans ceUe que nou~ aYbms r~selvée pour la dernière; et qu’aussi nouSapprofondiro’ns davantage~ ¡! La misère, âyons-hous’dit,’n*6st pas; nous
+question. D’ailleurs ; elle se résume en entier dans celle que nous avons réservée pour la dernière ; et qu’aussi nous approfondirons davantage. La misère, nous avons-nous dit, n’est pas ; nous
-faisons. Eh effet; commeht’sei’&It-eUé? Elle
+faisons. En effet, comment serait-elle ? Elle
-les antmaux t un animal n’ëst’niricheni pauvre; et
+les animaux : un animal n’est ni riche ni pauvre ; et
-dans l~t possession dumoment; la
+dans la possession du moment ; la
-la tdesure dé son appétit;’la faim
+la mesure de son appétit ; la faim
-il abahdohne le reste. Ce qu’il trouyelai appai~tient donc’, comme
+il abandonne le reste, ce qu’il trouve lui appartient donc, comme
-appartiendra celui
+appartiendra à celui
-plus fort’ ou
+plus fort ou
-emparera maigre lui.
+emparera malgré lui.
-qu’il !e trouve Ou qù’il Jc~ prenne,
+qu’il le trouve ou qu’il le prenne,
-le rencontre t’iltduJ’ jours sur ses pas?Nôn; il faut ’q~’il le
+le rencontre-t-il toujours sur ses pas ? Non ; il faut qu’il le
-et qn’iitl’àitrâpe il faut~ qu’il chasse, il tràTai!lë’dohc,H gagne cë’qu’il mange; Si
+et qu’il l’attrape, il faut qu’il le chasse. Il travaille donc, il gagne ce qu’il mange. Si
-la nécessite de travaHiei’ pour vivre,’ on
+la nécessité de travailler pour vivre ; on
-n’est au-~ cuhë créature que’cette nécessite n’atteigne~ chez’quièUë ne soit h demeure,
+n’est aucune créature que cette nécessité n’atteigne, chez qui elle ne soit à demeure,
-chez t’être humainf comme thëz’!ës/autrés/ J"=~ Jt:f’)t ,t T6u<f homme ha!t’p&ur tràvaiHer; ed vàin!’H sera l’be-~ ritier d’ùne’co’urbnn~ rot ou’àrti’sàn’, an }bur’pëut’ven!T ou sôs~ras~ seront’ sa seule r~ss~urce~ Ajlasi,~polnt de di~ tinction, nu~ privilège pà~-m H’es créatures; dans leur dëstî~ hattdn’~aù’~travait. Ëxcëpteila’mèrësbn’’no~rriss~set’2e n!s son vieu~’ père ’aucu.n ’être )&’p’st~<enu!’ d’en’’ sm~ tëntS’ ~Un"<<utrë c’ës~ une’ ’oMigation’ absolue’pou~ chacun~ de
+chez l’être humain comme chez les autres. Tout homme naît pour travailler ; en vain il sera l’héritier d’une couronne : roi ou artisan, un jour peut venir où ses bras seront sa seule ressource. Ainsi, point de distinction, nul privilége parmi les créatures, dans leur destination au travail. Excepté la mère son nourrisson et le fils son vieux père, aucun être n’est tenu d’en sustenter un autre ; c’est une obligation absolue pour chacun de
-nourriture et, d’en conserver: une i
+nourriture et d’en conserver une
-~1) 1 l_ part
+part
-gagnera plus; car encore
+gagnera plus ; car, encore
-pour autrui/ce’n’cst~pas même un instinct; l’animai ne parte, un~ morceau: de"sa proie qu’ai sâ’fëmêMeet/ a ses petits,’Jamais&sonTois:n;< ~)i Onsentira~uejen’ëav!sage ici
+pour autrui, ce n’est pas même un instinct ; l’animal ne porte un morceau de sa proie qu’à sa femelle et à ses petits, jamais à son voisin. On sentira que je n’envisage ici
-ses rapports’gen’efaux ou
+ses rapport généraux, ou
-aspect poli tique et’ Gâterie!. H est ua sentini~at,’ l’un des ptùs~ nol)tes"<ïë la ~nature ,-cetui’de!~ pitié,
+aspect politique et matériel. Il est un sentiment, l’un des plus nobles de la nature, celui de la pitié,
-nous indique~ de sëcoùrh’ autrui~ et Ï~’reHgton nous
+nous indique de secourir autrui, et la religion nous
-un deYolr. Mais sans ni&r~e~merite de ta bienfaisance, quand ot!e est reëUe ou’appUquee~aTec discernement, ne pouvons~ nous’ pas demander sucette !hd~!dua!!te bfute, cette de m~rëatio’h ’de~ l’état primttif~ette probitë égoïste qui ne, prend rien a personne
+un devoir. Mais sans nier le mérite de la bienfaisance, quand elle est réelle ou appliquée avec discernement, ne pouvons nous pas demander si cette individualité brute, cette démarcation de l’état primitif, cette probité égoïste qui ne prend rien à personne
-lui donno r!eh~ n’est pas~defai~ Moins pt’ejudtctaMe aTënsettiMe et au. malheu reux iui-liiênte~qae’ !a’ g~E~rosite~ qui donne’ mat, ou
+lui donne rien, n’est pas de fait moins préjudiciable à l’ensemble et au malheureux lui-même que la générosité qui donne mal, ou
-est pis,’ qui donne~pour enc6urager:au mât, car c’est rencouragër que
+est pis, qui donne pour encourager au mal, car c’est l’encourager que
-la !oi’ et’st rilu-’ mahitë noits~dit de fau’e l’aumône, i’ëquite nous
+la loi ; et si l’humanité nous dit de faire l’aumône, l’équité nous
-de ta ’dém’àttder, quand nous pôuYbhs tràYaiMer. Tu ga gneras’ ton~pàin’ a ta sueur
+de la demander quand nous pouvons travailler. Tu gagneras ton pain à la sueur
-ton front.’a dit~t’ange a l~hômmë~ et’i~àbieh~dtt. S! !a~ nécessite nous fdrc& au trdyà!i’;tetraYaitës< te përede i’inteHIgence~t d~ rin dustrie’tA b& l’otit ne taisse rien prendre a l’oisif
+ton front, a dit l’ange à l’homme ; et il a bien dit. Si la nécessité nous force au travail ; le travail est le père de l’intelligence et de l’industrie. Là où l’on ne laisse rien prendre à l’oisif
-où Ion’ ne"donttepolht au mehdlact~ii n’y, a bientôt p!uï) que des gëns~tctifs et occifpe~Sf Quaad un
+où l’on ne donne point au mendiant, il n’y a bientôt plus que des gens actifs et occupés. Quand un
-quel qû’il’s&’t.oit que~ui’q~us’iht~res~eMut.q~ahdH f~ùt~’sôu’s’pëlhe de
+quel qu’il soit, ne voit que lui qui s’intéresse à lui, quand il faut sous peine de
-et labo rîëux}tMë’dév΀ndrâ, n’en
+et laborieux, il le deviendra, n’en
-pas. s S €ë"m’alh€~réu~ qut në’cohnaît aucun m’étiez- et
+pas. Ce malheureux qui ne connaît aucun métier et
-pas apprendre~ qui! à vaqu~ toute sa ~ie sans ~ën faire, mettez-le ’dans ùh pays où tout~ le mondée tra ~aHle,’ou,’dès’qu’il tend
+pas apprendre, qui a vaqué toute sa vie sans rien faire, mettez-le dans un pays où tout le monde travaille, où, dès qu’il tend
-est valide) la faim~enue~il s’en apercevra lui même, il Misera atf iftOyen d’utiUser cette maih~ é
+est valide, la faim venue il s’en apercevra lui-même, il avisera au moyen d’utiliser cette main.
-52,) Le
+Le
-dans ta rue,
+dans la rue,
-le fait-Il? C’est
+le fait-il ? C’est
-de pa!n, qu’en l’attendant coucha sur ta borne; c’est
+de pain, qu’en l’attendant couché sur la borne ; c’est
-que pans peine
+que sans peine
-n’y avait point de salaire; il s’eu’orce doue d’amusey le. passant
+n’y a point de salaire ; il s’efforce donc d’amuser le passant
-est une; tout inutile qu’eue est,
+est une ; tout inutile qu’elle est,
-Si v.ous êtes
+Si vous êtes
-sans en exiger quelquechose.en retour,
+sans exiger quelque chose en retour,
-d’un quart-d’hëure, un
+d’un quart-d’heure, un
-autre t&c~ie aisée cela
+autre tâche aisée : cela
-profit qu’it en
+profit qu’il en
-tirer. .< w On
+tirer. On
-qu’applaudir a ces peuples c~ez qui
+qu’applaudir à ces peuples chez qui
-l’avait mente Sans
+l’avait mérité. Sans
-elle lu! rendait
+elle lui rendait
-mérite facile, Pourquoi
+mérite facile. Pourquoi
-pas ainsi’’Pourquoi n’tnculqueralt on pas
+pas ainsi ? Pourquoi n’inculquerait-on pas
-de comptersur les autres!* Ppurquot, .dans nos col-~ leges comthe dans
+de compter sur les autres ? Pourquoi, dans nos colléges comme dans
-maisons, ce lui. ferions-nous
+maisons, ne lui ferions-nous
-acheter son.pain par
+acheter son pain par
-travail manuel!* Ppurquot encere, sous
+travail manuel ? Pourquoi encore, sous
-régime d’egaUt~, tout
+régime d’égalité, tout
-ne paitrait-il pas
+ne naîtrait-il pas
-comme .il naît
+comme il naît
-ou ëcolier? Pourquoi
+ou écolier ? Pourquoi
-le cond.uirait des h ab.itùdes d’ordre
+le conduirait à des habitudes d’ordre
-sa ~te même,
+sa vie même,
-un eSort quelconque,
+un effort quelconque,
-cet eSort, et, danstoutle reste de.saçarrtëre soigneux de’ l’avenir,
+cet effort, et dans tout le reste de sa carrière soigneux de l’avenir,
-le seratt encore à rememMe,nefut-cequeparsonex€mple.. Le prenuer homme,
+le serait encore à l’ensemble, ne fût-ce que par son exemple. Le premier homme,
-l’on yeut, le premier; nche, n’a
+l’on veut, le premier riche, n’a
-et ta,possibilité de travaiMer; <tou~ avoir,
+et la possibilité de travailler ; tout avoir,
-que çliaçun l’apprenne
+que chacun l’apprenne
-pas. Du.prejuge çontr~u’e;c’est-à-
+pas. Du préjugé contraire, c’est-à-
-l’autre, ttattra infailliblemént là ruine
+l’autre, naîtra infailliblement la ruine
-les deun. Partout ou il
+les deux. Partout ouù il
-une primé pour
+une prime pour
-en faisaht quelque chose. L’hdtnmè netravaHIë point volontairement; dès
+en faisant quelque chose. L’homme ne travaille point volontairement ; dès
-rien faire. iMe saisira et IHe saisira
+rien faire, il le saisira ; et il le saisira
-Oui, H aïoiera mieux taourir en détait en nëtravaUIantpas,’queb!ëh vivre en travaiUant modérément.
+Oui, il aimera mieux mourir en détail en ne travaillant pas, que bien vivre en travaillant modérément.
-il et évident
+il est évident
-exiger un. travaH, .uu md~vidu valide,
+exiger un travail, un individu valide,
-nuire a ta société; c’est
+nuire à la société ; c’est
-à .cet individu
+à cet individu
-c’est t’habituer à
+c’est l’habituer à
-à t’inertie, et arrêter te développement
+à l’inertie, et arrêter le développement
-facultés c’est’ ouvrir, cnnn, si
+facultés ; c’est ouvrir enfin, si
-pour tu! au motnspoufceuxqui!esulvront,un gou<fre de viceset de maux.tf’ ~)’ <, Je
+pour lui, au moins pour ceux qui le suivront, un gouffre de vices et de maux. Je
-pas à. le
+pas à le
-causes tes plus
+causes les plus
-alimente, !es étend, les ëterhise.’c’estl’aumône mat~aite:’ Un so~ donne ’att vagabondage a t’ivrognerie,~ fait peut-être’ un n m&tfalteup, et
+alimente, les étend, les éternise, c’est l’aumône mal faite. Un sou donne au vagabondage, à l’ivrognerie, fait peut-être un malfaiteur, et
-un fàin€ant. Des qu’un
+un fainéant. Dès qu’un
-et qu’ilatrouvépront a téfaire,<i) 1 est probable II est
+et qu’il a trouvé profit à le faire, il est probable, il est
-même qu’it ta tendra encore; car torsque ta honte
+même qu’il tl tendra encore ; car lorsque la honte
-au cœur tendre li main ést de
+au cœur, tendre la main est de
-les mouvemens le plus’facile., Et
+les {{sic2|mouvemens}} le plus facile. Et
-ou te vingtième
+ou le vingtième
-vous l’ob!Igez’ à atter chercher
+vous l’obligez à aller chercher
-reste aiUeu’rs.i cdnseqùemment h y faire.contribuer dix-neuf autres ’personnes. Je ne v6us’’d!s pas’ pourtant de ne’ rien~ mettre
+reste ailleurs, conséquemment à y faire contribuer dix-neuf autres personnes. Je ne vous dis pas pourtant de ne rien mettre
-main, niai’s au ileù de
+main, mais au lieu de
-un tiard.un sou.’un franc imême qui,<:alrsl donin~ ,rp’est plus
+un liard, un sou, un franc même qui, ainsi donné, n’est plus
-du .poison pours te matheurèux qui’te.reçoi~, mette’z un :ôutltrdans cette
+du poison pour le malheureux qui le reçoit, mettez un outil dans cette
-une .cons.otat.ton.dans.’cetCceur. .j’Mp !-) ,f.J(- ’~i!< .t L’aumône’fait tes~mendians, c’est
+une consolation dans ce cœur. L’aumône fait les {{sic2|mendians}}, c’est
-en doute;’mais, est-ce; !a misère
+en doute ; mais, est-ce la misère
-5~ )) 1 1 1 r~§!t~,n~.e~<tticit~pu’ia’meMtCtté qui pi’dduit~~ ’s.çhe ? Qussttod a )r~s~udre.?Qu{tnt à moi) je crots que l’.une s’accroît part’autre, quoique couvent tamehdioitéprecêde -ta pauvr~et~. On peut-être imendiant~san&~trs pauvre, ~t c~est .GCtqut se vyotf <]tequemment dans les ailles CM :it ’<E§t jdes~~nendians :p!us. ricïiesxque !ceù~ qui leur dotthept, ~mendians par’spec&lation’et jioM~par- bëso!a. (Pn:peut saHs’smctre pauvi~ sans être .mendiant’ et la pa~uxt’eté D’est ;p’ds toujours où’ eUe i semble être par ~e~pte ,ttes pays ;pu!eUe~ésf te mpttts apparente !sbnt ~e~x..qui soht souttits’ au déspbttsme ~len iqu’eUey soit e~p~t~ye~ent ’iptus reettë." C’est iqu~ là,’ i’hbn~me est ~noi’t avant qu’il’ait !pu~e plaindrez f’i -?’; s j f P~u~’tant ta question n’est~pas ordinairement envisagée ~!ns!Ce’que.ta ~oule ~ëgardët comme .ta preuïe de
+( 54 ) amène la mendicité, ou la mendicité qui produit la misère ? Question à résoudre. Quant à moi, je crois que l’une s’accroît par l’autre, quoique souvent la mendicité précède la pauvreté. On peut être mendiant sans être pauvre, et c’est ce je vois fréquemment dans les villes où il est des mendians plus riches que ceux qui leur donnent, mendians par spéculation et non par besoin. On peut aussi être pauvre sans être mendiant, et la pauvreté n’est pas toujours où elle semble être ; par exemple, les pays où elle est le moins apparente sont ceux qui sont soumis au despotisme, bien qu’elle soit effectivement plus réelle. C’est que là, l’homme est mort avant qu’il ait pu se plaindre. Pourtant la question n’est pas ordinairement envisagée ainsi. Ce que la foule regarde comme la preuve de
-mendians, ;ette d}!. t qu’JLt y ’a te tptus’ de!pauyres;! San~’ doute cela a)’nyerS, m~is te ~ait.n’ëstjpas imm~diat,!et’te fait de m~ndter. ne
+mendians, elle dit qu’il y a le plus de pauvres. Sans doute cela arrivera mais le fait n’est pas immédiat, et le fait de mendier ne
-pas ta!p&uwet~.ia h ;rl..e grand no~b~’e de mend!ans sut’un po~nt annonce feulement s qu’il y~ a. t~ ;quélqu’un qui donne. ~0 & :tout le mQnd~.ëstpanYrë,’pe’’sonnece’mendie.i;i.t ;t /La;imendicite naît~donc, non pas de.Ià m!sërê ou’de tt! ster~ite, ma!s::au contraire’ de
+pas la pauvreté. Le grand nombre de mendians sur un point annonce seulement qu’il y a là quelqu’un qui donne. Où tout le monde est pauvre, personne ne mendie. La mendicité naît donc, non pas de la misère ou de la stérilité, mais au contraire de
-la facitite,d’obtenir Jqu’elqu’e. chose sans te gagnera par* !e trn~~t);! on’ la doit RInsi a, ceux ~ui ~umonent~ au ha~ardt’aux’poites et dans ta~rue~ .La :cet1.1tude en est ais~ë~~ acquerii* qu’un
+la facilité, d’obtenir quelque chose sans le gagner par le travail ; on la doit ainsi à ceux qui aumônent au hasard, aux portes et dans la rue. La certitude en est aisé à acquérir : qu’un
-charitable [ou croyant t’être .aiUe.s’~tàbt’r dan~ un
+charitable ou croyant l’être aille s’établir dans un
-où H n~y a pas tin meii dtant, que cet homme; annonce qu’un ijoup par semaine tl don~er~ un Mard et en morceau de ’pani a tous
+où il n’y a pas un mendiant, que cet homme annonce qu’un jour par semaine il donnera un liard et un morceau de pain à tous
-qui ise présenteront~ Tous pouvez ~~rcas~tte qu’a la Rn de t’ann~ë it yjàtira des’)mëndians daMsfce,pays quetque fertite qu’il
+qui se présenteront, vous pouvez être assuré qu’à la fin de l’année il y aura des mendians dans ce pays quelque fertile qu’il
-qu’après deux, t années, ces niendians seron~de~ebus de Véritables ~pauvres,! où ibien .t’s’ils’ ne Je.sont pas, qu’’ls en auront cr~e .près d,’eui.’ Ainsi, ce~t
+qu’après deux années, ces mendians seront devenus de véritables pauvres, ou bien, s’ils ne le sont pas, qu’ils en auront créé près d’eux. Ainsi, cet
-(?) ~homrne aumônier,
+( 55 ) homme aumônier,
-loin jd’ayolri’ctë~prontahlët au jpaya, y auraj amen~ la mendi:at~ qut~à ’éngéndrett~ paresse )*mëre de la paufretd. Cet ~lomme au lieu d’ayoM’):donne;:u< peuple.tuia~ pris~ car pendant k~mps que
+loin d’avoir été profitable au pays, y aura amené la mendicité qui a engendré la paresse, mère de la pauvreté. Cet homme au lieu d’avoir donné au peuple lui a pris, car pendant le temps que
-peuple à perdjn pour.venir .chercher tmllatdjet un môreeau de pa!n, U aurait g&gne~, :e~ tra~aiUamt~’deuxilards et deux m&Eceàux de pain. s~Sî-Fon rénecbtt sM ~e qm (pcecedc ,.on peut en d~~dun’set .& chose
+peuple a perdu pour venir chercher un liard et un morceau de pain, il aurait gagné, en travaillant, deux liards et deux morceaux de pain. Si l’on réfléchit sur ce qui précède, on peut en déduire, et la chose
-trop ~iaie~ que bjimendictt~~bu.imic~’ ~tS~e~-eeM~, ,cro!t toujours en ratson dëcë:qh’on-tu! abandonne)j6’est-~d!re ds ce iqu’on lui- pa~e-~ie~~i3-n~em~pour l’etemdrè. A l’appui
+trop vraie, que la mendicité, ou même la misère réelle, croît toujours en raison de ce qu’on lui abandonne, c’est-à-dire de ce qu’on lui paie à elle-même pour l’éteindre. À l’appui
-manqueront ’pas. ~i~’},< *9’ ~t{’ D’ahordi, s~ nous ~e~antlhons retat de là quést!on chez ~!os voisnis o&’tRém6 parmt < !es ’divers :cultesjou sectes /q ut .Ylven tâchez no~s nous- pourront est tnier la qua ntitë 9(1étpanvBes et ~de mendians d’après. le ~nombre de ceux ~jutj lés noarrtssë~nt et~aussIA’après i~le~g!sîat!on existante, c’est-a-du’e d’après la~nàture ;et ~l’exe~cu~to~ des: lois: et ~es préceptes. qatSd~~epdMiLt ou p)[’escHventd’;aùmoher. !’€hez nous CàthoHqucs~~l’aumônë est recommandée <me~uhe vertu ~minente,’même cômm’e la première Je’toutes.’ jfje pnnctpë~st ;Yi’anet~bon )’sr t’on ’en sat~ssait espri ma!spr~s dans
+manqueront pas. D’abord, si nous examinons l’état de la question chez nos voisins, ou même parmi les divers cultes ou sectes qui vivent chez nous, nous pourrons estimer la quantité de pauvres et de mendians d’après le nombre de ceux qui les nourrissent et aussi d’après la législation existante, c’est-à-dire d’après la nature et l’exécution des lois et des préceptes qui défendent ou prescrivent d’aumôner. Chez nous, catholiques, l’aumône est recommandée comme une vertu éminente, même comme la première de toutes. Le principe est vrai et bon, si l’on en saisissait l’esprit ; mais pris dans
-sens n~àt~r!el et~exf!cnt~ sâhs chotx, san’s Intent!on, sans charité, ’)t ~tolt cre~et’ et c~ee&ctlTemeRt beaucoup de; niendMtA. Proportion ~ard~e,~ c’est! donb chez :les IcathoMques qu’on en YOtttc ~luss°.r; f ,°~’s<y. r;ia.~ ·, 6 .·. <~ 3’ sv $` 1’, piuSi’~ ’) ’t!’)~ ,!<f. !<t"< ,f<! ehez !es protestans,’ sauf ~’Angleterre~ Qh’!n’enqtr0uvë pas auta’nt~ paj[ce,qU.ë~eur,rettgton attache~moins! de mérite,motns d’Ipdu!gence~ .mo~ns d’ej:p:at}ops j!’attr ~noRe.’t ,).< << ~t ~u~ t’<j. !.i~’n’ ’.Jt [’tf:; iMiPat’mi les Junfs, p~ t~encontre beauço’~p.de yagabon~ds, de brpcante~rs, de :gens inetier, d.outeu~ Partout ot) y! ;a a: Mttdre pu ja. acheter, ~n.yott .nn ~$t’a~tt;te. p.a~ut
+sens matériel et exécuté sans choix, sans intention, sans charité, il doit créer et crée effectivement beaucoup de mendians. Proportion gardée, c’est donc chez les catholiques qu’on en voit le plus. Chez les protestans, sauf l’Angleterre, on n’en trouve pas autant, parce que leur religion attache moins de mérite, moins d’indulgence, moins d’expiations à l’aumône. Parmi les Juifs, on rencontre beaucoup de vagabonds, de brocanteurs, de gens à métier douteux. Partout où il y a à vendre ou à acheter on voit un Israélite ; partout
-( 56) où i~ va deux deniers it en
+où il y a deux deniers il en
-pur don ou s’tl le
+pur don, ou s’il le
-mendie, ç’est pour
+mendie, c’est pour
-d’autres projets; bre~-ce denier il te gagnera toujours! par
+d’autres projets ; bref, ce denier il le gagnera toujours par
-opération quel conque, aussi
+opération quelconque ; aussi
-l’extérieur de’la misère dans te pays
+l’extérieur de la misère, dans le pays
-stérile, !e Juif vit, econonnse, entasse il
+stérile, le Juif vit, économise, entasse, il
-du moins; par
+du moins, par
-besoin. Pour quoi rie, l’est-il pas? C’est
+besoin. Pourquoi ne l’est-il pas ? C’est
-personne ne. lui donne; les
+personne ne lui donne ; les
-parce qu’I! est
+parce qu’il est
-parce qt)jb leur
+parce que leur
-leur défendent; chacun,
+leur défendent ; chacun,
-doit viTre de ses eNbrts, de
+doit vivre de ses efforts, de
-et it ’en yit.< <"i. ’i t’ Ils
+et il en vit. Ils
-mais ja maM gratis, ils
+mais jamais gratis ; ils
-la charité ils la prêtent; l’aumône ehtr’eux, n’est qu’une transaction une assu rance mutuelle; enfin i, à ses coreligionnaires comme &l’étranger,’ un ’Israélite ne donne rien’pour rien. il a iralson~jusqu’a ut) certain point, CAr a donner mal, per sonne ne gagné, pas même celui, qut reçoit. ’< j L’Arahe~ le Hedouin ne fait pas’ l’aumône., U ne h démande pas; il on’re ou
+la charité, ils la prêtent ; l’aumône entr’eux, n’est qu’une transaction, une assurance mutuelle ; enfin, à ses co-religionnaires comme à l’étranger, un Israélite ne donne rien pour rien. Il a raison jusqu’à un certain point, car à donner mal, personne ne gagne, pas même celui qui reçoit. L’Arabe, le Bédouin ne fait pas l’aumône, il ne la demande pas ; il offre ou
-un présent.: L~, chacun cd~nserYC sa dignité d’homme c’ëst’encore un échange~ une spéculation réciproque; celui
+un présent. Là, chacun conserve sa dignité d’homme, c’est encore un échange, une spéculation réciproque ; celui
-a tec~ est, tenM de donner a~sot!. tour,
+a reçu est tenu de donner à son tour,
-en service: Le do nateur a
+en service. Le donateur a
-placement pu. de dépôt, pûur 1e montant
+placement ou de dépôt, pour le montant
-sur l’oblige. Quart au voyagem’, au
+sur l’obligé. Quant au voyageur, au
-l’admet a M tabte, il
+l’admet à sa table, il
-de son.séJ,. C’est’pour lui;’non pas sëulemehtuné bonne oeuvré et Ttne charité,
+de son sel. C’est pour lui, non pas seulement une bonne œuvre et une charité,
-un devoir; L’étranger,; il ’n’y a
+un devoir. L’étranger, il n’y a
-d’autre pauvre~h Arabie ne réclame "même pas.la’~për mission de s’asseoir; il
+d’autre pauvre en Arabie, ne réclame même pas la permission de s’asseoir ; il
-faim, il-vient prend’re~sa p’art du
+faim, il vient prendre sa part du
-il h’ait’au puits ’s’il a’vait soif.’ Ëncor&ici;’l’hômmë est respecte: il n’y a-pas or gûe:l d’un’cote, iti h’y ~p’as bassesse de t’autrë. Cela’vaut
+il irait au puits s’il avait soif. Encore ici, l’homme est respecté : il n’y a pas orgueil d’un côté, il n’y a pas bassesse de l’autre. Cela vaut
-57) mieuxque chez nous bu l’on
+mieux que chez nous où l’on
-malheureux o qu’on
+malheureux qu’on
-jette, ou, en
+jette, où, en
-mutile nn~ homme
+mutile un homme
-que ta hache peut-être; oui,
+que la hache peut-être ; oui,
-déconsidérer ses
+déconsidérer à ses
-couper tes bras,
+couper les bras,
-écraser te coeur. Le
+écraser le cœur. Le
-l’Angleterre c’est
+l’Angleterre ; c’est
-toujours donne le
+toujours donné le
-partout auteurs. e La
+partout ailleurs. La
-européen pu il
+européen où il
-où peut ~tre il
+où peut-être il
-le moins; mais,
+le moins ; mais,
-parce qu~ cette
+parce que cette
-que !e mendiant
+que le mendiant
-maintient, mn m) pot qu’il lève; c’est
+maintient, un impôt qu’il lève ; c’est
-vous demandera Demander
+vous demander. Demander
-pas l’Idée quil doive le’faire bu même qu’il le. puisse; la proposition’qu’on lui
+pas l’idée qu’il doive le faire ou même qu’il le puisse ; la proposition qu’on lui
-semblerait aussi; ridiç~e, aussi
+semblerait aussi ridicule, aussi
-ou a un paralytique et ce!a, dans
+ou à un paralytique, et cela, dans
-a j6urne!temeht l’occasion des’bccuper, < Dans nos d~partemens les
+a journellement l’occasion de s’occuper. Dans nos départemens les
-les plus.suscep tibles de
+les plus susceptibles de
-et d’abondance dans ceux-ta même
+et d’abondance, dans ceux-là même
-le Nord le
+le Nord, le
-le MorMban, la Somme c’est
+le Morbihan, la Somme, c’est
-mendians pullu!ent, où
+mendians pullulent, où
-redoutables. -Parcourez nos "campagnes,’ le fermier épouvanta s’y volt a toute
+redoutables. Parcourez nos campagnes, le fermier épouvanté s’y voit à toute
-de vagabonds,: jeunes
+de vagabonds, jeunes
-qui, lif torche
+qui, la torche
-main et, tendant fautre, ne lui laissent’ le f choix~ qu’entre ~a contribution )bu l’incendie. Om,’ voUa où
+main et tendant l’autre, ne lui laissent le choix qu’entre la contribution ou l’incendie. Oui, voilà où
-arrives parinbtrë système ’de
+arrives par notre système de
-(58) distribution
+distribution
-ni .ennchtr ni
+ni enrichir ni
-ne cédons. pas. a i ta peur,
+ne cédons pas à la peur,
-à t’impbrtunitd et a l’impatience
+à l’importunité et à l’impatience
-bien a notr<3 nmour-propre; nous
+bien à notre amour-propre ; nous
-pour qu’ott le ~ôie b~’pcUr* qu’on nous laissë en
+pour qu’on le voie ou pour qu’on nous laisse en
-nous donnons~de colère
+nous donnons de colère
-au mah~ais sujet qui,’a nos ~yeux ~d~pëhsera notre
+au mauvais sujet qui, à nos yeux dépensera notre
-en eau-de;-tté tandis que’ nous i laisserons <tnoh~r de faint te Y~tab~e’pan’vt’e, parce
+en eau-de-vie, tandis que nous laisserons mourir de faim le véritable pauvre, parce
-n’est fni’eSrontë, ni importun~ et menaçant. Defns tout cec!, p<~ht d’humanité,
+n’est ni effronté, ni importun, et menaçant. Dans tout ceci, point d’humanité,
-bien pubUc, nuitë rêûexiôn;’et cepend&nt tto~SjdeTrions faire cëHe~ci ;~ou celui a’~ui nous dcnnOTiS ç~un’innrme, un ,vrai pauvre qui Be peut travamer et
+bien public, nulle réflexion ; et cependant nous devrions faire celle-ci ; ou celui à qui nous donnnons est un infirme, un vrai pauvre qui ne peut travailler et
-n’a ~i pain ni Têtement,’ni tôgis, et’notre dénier ùu’meme notre
+n’a ni pain ni vêtement, ni logis, et notre denier ou même notre
-rapport a~ec ses
+rapport avec ses
-remédie qu’Imparfaitement; ou
+remédie qu’imparfaitement ; ou
-homme saitt e~ capâb!ë qui
+homme sain et capable qui
-qu’il yeut htendier Qu’encore paice qu’il
+qu’il veut mendier ou encore parce qu’il
-trouve p9sa,tcaYaUiet’ sda~ !<? premie~ca:s ,~c’e~t à n~us, pa:<:Fexe&ip!e et te sbtthemenï,r~~ changer’son caprice son :mauYàIa~Youtptr; dans te second,
+trouve pas à travailler ; dans le premier cas, c’est à nous, par l’exemple et le raisonnement, à changer son caprice, son mauvais vouloir, dans le second,
-encore a; nous
+encore à nous
-du ttavalt et~aranim’er son courage. ,h .t. ’t~ous avons dit plu~ haut,
+du travail et à ranimer son courage. Nous avons dit plus haut,
-des troisquarts des pauït’es de qos pays ciYlMses’t!ént h leur Ypionte ou p!u!:ôt a l’absence de yotonto; ils/ne ~eulent.pouit tra~amer, ou
+des trois quarts des pauvres de nos pays civilisés, tient à leur volonté ou plutôt à l’absence de volonté ; ils ne veulent point travailler, ou
-travaillant tisane veulent’ riet) faire
+travaillant ils ne veulent rien faire
-qui pouiralt les fa!re(v!Tre de letu- travail. A ce sujet, j’ai’ .questionne plusieurs centaine~ d’individus de tout’ âge,
+qui pourrait les faire vivre de leur travail. À ce sujet, j’ai questionné plusieurs centaines d’individus de tout âge,
-tout sexët mëndians =0u! pauvres. hon~emt.’et il.h’eh est ~as un dans;ta,~ieiduq~et je h’~ie r’cconnu !une cause volontaire t.de misère ifp!us!eurs en
+tout sexe, mendians ou pauvres honteux, et il n’en est pas un dans la vie duquel je n’aie reconnu une cause volontaire de misère ; plusieurs en
-faisaient glone, ~be~.tcoup regardaient ~leur ëtat comme ùrte~ ~atalitë;i,d’autr~s comme une position,’même un privilège. ?<’ ~;< ’} La reponseique~ vous fera, l’individu iv~Ude ’q4i, ’t!emande l’àun~Qne~~BsttCclIcTci :!Je n’ai point~de travai)..En cela
+faisaient gloire ; beaucoup regardaient leur état comme une fatalité ; d’autres comme une position, même un {{sic2|privilége}}. La réponse que vous fera l’individu valide qui demande l’aumône, est celle-ci : je n’ai point de travail. En cela
-a vir<gtt~ parier
+a vingt à parier
-un qu’ii vpus’tromppt f
+un qu’il vous trompe :
-59 ) ttau’it t\ 1 ;cu tjta abandonne le trayait qu’il ayait, OU }t n’en
+ou il a abandonné le travail qu’il avait, ou il n’en
-pas chercha Iprsqu’it n’en
+pas cherché lorsqu’il n’en
-ou b;en il a refusa celui
+ou bien il a refusé celui
-lui propo.salt;.en6n, il
+lui proposait ; enfin, il
-ce qu’~ .ppuvaljt jEMre pour eyiter de tomber’dans une positio~i ~çh6us<?,oupour.€a;sqrtu’qu~<l,tty~et~~suppose,qu’on soit pMIgede men~iej’ un
+ce qu’il pouvait faire pour éviter de tomber dans une position fâcheuse, ou pour en sortir quand il y a été. Je suppose qu’on soit obligé de mendier un
-ce .n’e~t pa9 ~p~ f~~son p~m’ qu’pp:~ ~t encore.ie lende ~un< Maïs M ,est rare qu’on menttte pour; un temps et apr~ a~oir, ~ne~ ~tep peu. d’tndt~dus retournent 9 Jeur métier ou~ un me<er quelconque. :Le mendiant <?.e ce jour, leserale jqursuiTant~ le sera~tpujours, j a Pour toucher.~ fond cette question.ejt.ari’tYet’ une
+ce n’est pas une raison pour qu’on le soit encore le lendemain. Mais il est rare qu’on mendie pour un temps ; et après avoir mendié, bien peu d’individus retournent à leur métier ou à un métier quelconque. Le mendiant de ce jour, le sera le jour suivant, le sera toujours. Pour toucher à fond cette question et arriver à une
-voyons d~abord queHes.spnt;Ie8 professions ~ou sortent
+voyons d’abord quelles sont les professions d’où sortent
-mendians, ç’est-a d)irë ceUes; dont
+mendians, c’est-à-dire celles dont
-ne pent, pas vivre quand~ on
+ne peut pas vivre quand on
-les faire, honnêtenieut < avec
+les faire honnêtement ou avec
-soin qui,détermine l’acheteur~et;;maint!ent !:t ~pratique. Spnt-çe les .charpentiers~ ~es. menutsiers, }e.s ,sen,’uriers, les cordonniers, Jtes taiHeurs!’ ~Qn~,sui’ cent < pauvres
+soin qui détermine l’acheteur et maintient la pratique. Sont-ce les charpentiers, les menuisiers, les serruriers, les cordonniers, les tailleurs ? Non, sur cent pauvres
-vous mterrogerez, U,n’y,e,n~a pasquatre.qui sortent
+vous interrogerez, il n’y en a pas quatre qui sortent
-ces métieis pu qut le~sac.hent.fairq. ~.Sont-celes char~onniei:s, tes por~efai~, tes mano~uviies et
+ces métiers ou qui les sachent faire. Sont-ce les charbonniers, les portefaix, les manœuvres et
-communauté Rarement,
+communauté ? Rarement,
-communauté ~lesjSQutient.’i, Sont-ce tes maçons, les couvreurs~ !esp!afonneurs,’tes peintres~en bâtiment’ Partout ns.tipuven!, de l’puv.rage. ;)ont ce te~ I~bo.ur.eurs, tes jardtn!,ers, te~ bergers,
+communauté les soutient. Sont-ce les maçons, les couvreurs, les plafonneurs, les peintres en bâtimens ? Partout ils trouvent de l’ouvrage. Sont-ce les laboureurs, les jardiniers, les bergers,
-ferme, enjSn~tous ceux
+ferme, enfin tous ceux
-tiennent a l’agn cutturei’.A~oins queutons Jes. autres on
+tiennent à l’agriculture ? Moins que tous les autres ; on
-manque, 09 Jes recherche, pn seles;Aispute. tt est donc ;d,es :etat~ ,qui ne
+manque, on les recherche, on se les dispute. Il est donc des états qui ne
-jamais ’~u presque jamais ~a.mendtClt~. QuetsspBt~ceux~qu~ la prqd~sent~ ~u~~reppn<h’pns’bientôt ~,cette ,ques~~ tl}a;s.avant~pous,devpn%!a~i~!ser en pauses générales .et ;eji causes }ndiïid~e!tes~tnou%ferpnspbsei’Yer,,que.s’it~ çst quë)qujefpis jj~; .cirçphstançes qui rendept improductive jn~e franche t).’inJusir!e, ce sont )a tte&.accidens et
+jamais ou presque jamais à la mendicité. Quels sont ceux qui la produisent ? Nous répondrons bientôt à cette question, mais avant nous devons la diviser en causes générales et en causes individuelles, et nous ferons observer, que s’il est quelquefois des circonstances qui rendent improductive une branche d’industrie, ce sont là des accidens et
-durables. Or, Ces plaies Traces et ces mà!hëurs indépendans du voutoir de
+durables. Or ces plaies vivaces et ces malheurs indépendans du vouloir de
-qui tes éprouvent sont ~ares,n faut lësprevoir et
+qui les éprouvent sont rares, il faut prévoir et
-Dans tés viites de fahriques, !a fermeture d’un où de
+Dans les villes de fabriques, la fermeture d’un ou de
-sur !e pave uti grand ttombre d’tndiYidus.’Si l’autôrtte, si !es ettoyens ne
+sur le pavé un grand nombre d’individus. Si l’autorité, si les citoyens ne
-à Finstant pour vèhir h !éur secours,
+à l’instant pour venir à leur secours,
-ne teur procure pasdètraYaUàYaht qu’Us a!ëbt besom de pais, beaucoup ’certAinem;ènt demanderont t’aumône. Je
+ne leur procure pas de travail avant qu’ils aient besoin de pain, beaucoup certainement demanderont l’aumône. Je
-cela arrive c’est-a~-dire que
+cela arrive, c’est à dire que
-prévoyante ’ni !ës citoyens humains ,pënsëz~oùs que
+prévoyante ni les citoyens humains, pensez-vous que
-resteront meadians? Non, i!s se
+resteront mendians ? Non, ils se
-des ressources~ et c’est a peine ta dixième
+des ressources, et c’est à peine la dixième
-après ta chute de t’etaMissëment, sera
+après la chute de l’établissement, sera
-et afFatnee. Et cette diitètnëpa~ié, de
+et affamée. Et cette dixième partie, de
-se ’compôse-t ëtte? Immanquablement des maûvais~qèts,’des~Yroghes,~dës paresséfx dudestnnrmes. NôusMettOns ces
+se compose-t-elle ? Immanquablement des mauvais sujets, des ivrognes, des paresseux, ou des infirmes. Nous mettons ces
-nous cn’p~r!ërpns’p!us tard ainst q~6 ’dés eftfan~/classescëdndairedemëndians qui, crées p~ mà~-ch enta !eur suite ’c~ sont
+nous en parlerons plus tard ainsi que des enfans, classe secondaire de mendians qui, créés par les autres, marchent à leur suite et sont
-fait t~ en dià’ns involontaires.
+fait mendians involontaires.
-sont donc’ pas encore’, sau~ ces exceptions, les
+sont donc pas encore, sauf ces exceptions les
-font ordinairëimtènt !ës mëhdlahs. Enna quels sont’lës’etats qui !es pï-bdu~ënt? ~f < Ce sont !ës états
+font ordinairement les mendians. Enfin quels sont les états qui les produisent ? Ce sont les états
-cesse de’fairë, et non cèux’qu’ch fait, parce qu’tt n’en est peut are pas’un’seùlj; du’ tMoins pârm: ceux que hoùs~vënons de citer, qu!su!v! avec c6nstance,’he nourrisse’un homme
+cesse de faire, et non ceux qu’on fait, parce qu’il n’en est peut-être pas un seul, du moins parmi ceux que nous venons de citer, qui, suivi avec constance, ne nourrisse un homme
-sa fami!!e; Mais
+sa famille. Mais
-aucune oeuvre, aucun iahëur n’enfanté tamën’dicite, que! est t’ouvrtërqu!, cessant de i’ett’e’~ ’renonce a son métier~poùr devenir mendiant? ’’Ïci,Hesfd!mc~e dë~epondre tietteàiënt, car’s’il’n’est pas de ’professidtf qui mène~ a ta pauvreté, U ’peut sortndes pauvres
+aucune œuvre, aucun labeur n’enfante la mendicité, quel est l’ouvrier qui, cessant de l’être, renonce à son métier pour devenir mendiant ? Ici, il est difficile de répondre nettement, car s’il n’est pas de profession qui mène à la pauvreté, il peut sortir des pauvres
-toutes !es ’professions.’ C’est généralement a la’ suite des’ états facUës ’qu’o’n en rencontre! !ë ptu~ ~Mr)n) fës aides, )esscrvans des autres’ouvriers;’ou’chez
+toutes les professions. C’est généralement à la suite des états faciles qu’on en rencontre le plus, parmi les aides, les servans des autres ouvriers ; ou chez
-61 ) n les Individus qui,
+(61) les individus qui,
-travailleurs, a bien dire ce~x qui
+travailleurs, à bien dire ceux qui
-mendians, Ms de mendians, t n’ont
+mendians, fils de mendians, n’ont
-d’état ;quelquesuns en
+d’état ; quelques-uns en
-sembleront s’enpiaindre. Ah! si
+sembleront s’en plaindre. Ah ! si
-état, s’ë crieront-ils!Et pourquoi
+état, s’écrieront-ils ! — Et pourquoi
-pas F – On n e m’en
+pas ? — On ne m’en
-réponse. Estelle vraie
+réponse. Est-elle vraie
-possible mais il e?t également
+possible ; mais il est également
-qu’ils p’ont pas
+qu’ils n’ont pas
-pas encore; car
+pas encore ; car
-n’apprend qu’a la
+n’apprend qu’à la
-dans ta jeunesse,
+dans la jeunesse,
-à peu. près
+à peu près
-le saura’et le
+le saura et le
-est-il arrêta où devient H improductif,
+est-il arrêté ou devient-il improductif,
-mendier Les travaux, du gouverne ment, le
+mendier ? Les travaux du gouvernement, le
-les terrasseme&s, les
+les terrassemens, les
-de terre etc., J n’otfrent-ils pas
+de terre, etc., n’offrent-ils pas
-l’administration pm dente qui refuse cëpala a celui
+l’administration prudente qui refuse ce pain à celui
-elle pro nonce ce
+elle prononce ce
-un d~ni de justice. :!Si l’État
+un déni de justice. Si l’État
-pas travamer dans
+pas travailler dans
-cet Individu sans
+cet individu sans
-la possibUIt~ d’en aUer cherclier alUeurs, qu’il s’pifre a Un proprt~taire, un ma nufacturier, au
+la possibilité d’en aller chercher ailleurs, qu’il s’offre à un propriétaire, à un manufacturier, au
-venu, a celui a.qui. il aurait demande l’aumône,
+venu, à celui à qui il aurait demandé l’aumône,
-leurs eBorts, n’a-t-it pas
+leurs efforts, n’a-t-il pas
-chance (le l’obtenir!’ Si ce .propriétaire, ce fabri cant, ce
+chance de l’obtenir ? Si ce propriétaire, ce fabricant, ce
-est humain il sentira qu’accueiUtr cette réclamation est, un devoir. S’il. n’est
+est humain, il sentira qu’accueillir cette réclamation est un devoir. S’il n’est
-calculateur, it calculera
+calculateur, il calculera
-un prpRt, et,
+un profit, et,
-cet homme, vive, qu’il vautmieu~ }efa)re vivre en tra vaiHunt que
+cet homme vive, qu’il vaut mieux le faire vivre en travaillant que
-sans travaiHer.
+sans travailler.
-( 62 ) J’admets
+(62) J’admets
-puisse ex obtenir
+puisse en obtenir
-qu’il eh fit~valnement appelé h leur humanité jet a’leurs calculs,
+qu’il en ait vainement appelé à leur humanité et à leurs calculs,
-porteur, commisstonnaire, etc:.? ~Partout où
+porteur, commissionnaire, etc. ? Partout où
-existe un~ public; une’ reunion’ d’homme H eh est
+existe un public, une réunion d’hommes, il en est
-sueurs desautres, et’ qui~ pour
+sueurs des autres, et qui, pour
-d’une p€ttM y sont déposes M~ payer.~ De ceci hous tu-~ns enc6re?cette induction que
+d’une peine, sont disposés à la payer. De ceci nous tirons encore cette induction : que
-je partp du
+je parle du
-et yaMde, l’est parce .qu’il veut
+et valide, l’est parce qu’il veut
-parce qu’it n’a
+parce qu’il n’a
-l’être pas; Or; ~H ne t’apàs fa!t, <est qu’it n’y
+l’être pas. Or, s’il ne l’a pas fait, c’est qu’il n’y
-nécessité absolue~ par
+nécessité absolue, par
-péril reei, c’est’qu’enEn il
+péril réel, c’est qu’enfin il
-cru superCudele faire, puisqu’on }e faisait ~ivre quand
+cru superflu de le faire, puisqu’on le faisait vivre quand
-que rhonune qui
+que l’homme qui
-vit, aux! dépens de’celui~ qui
+vit, aux dépens de celui qui
-quelque chose.’ Point <ter milieu il
+quelque chose. Point de milieu : il
-sa nourriture la
+sa nourriture, la
-ou ta prendre.
+ou la prendre.
-possède rien; est’une sangsue
+possède rien, est une sangsue
-un voleur. et
+un voleur, et
-ou l’antre’eas;’il est, charge a quelqu’un-et à l’ensemble.. Si
+ou l’autre cas, il est à charge à quelqu’un et à l’ensemble. Si
-l’on efdmet~ale ment que
+l’on admet également que
-la substahced’autru! dans
+la substance d’autrui, dans
-pays ou les droite sont
+pays où les droits sont
-devoirs reci-’ proquès; On ne devrait permettre.l’oisiveté qu’a~ celui
+devoirs réciproques, on ne devrait permettre l’oisiveté qu’à celui
-pourrait justinëi! d4 ses moyensd’6xistencé,Iet il
+pourrait justifier de ses moyens d’existence, et il
-la .mëpdicit~ sous ’àu~un prétexté, sous’ aucune formée.. :) Punir
+la mendicité sous aucun prétexte, sous aucune forme. Punir
-serait sans; doute bien sévère,’ d’ailleurs
+serait sans doute bien sévère, d’ailleurs
-quelquefois injuste,’ pajëe qu’on
+quelquefois injuste, parce qu’on
-donne pàS toujours mal’; mais ce séi’Mt a’nos moralistes, a’ nos pasteurs, a~nos magistrats, a faire concë~ voir au’peuple ce
+donne pas toujours mal ; mais ce serait à nos moralistes, à nos pasteurs, à nos magistrats, à faire concevoir au peuple ce
-comment it d&!t là faire,
+comment il doit la faire,
-recevoir, etapprendrë chacun adistinguer quel’est le don qu~ .(~. ~r:
+recevoir, et apprendre chacun à distinguer quel est le don qui
-es ) fait
+(63) fait
-préserverez vousmêmes de
+préserverez vous-mêmes de
-populations entières; car,
+populations entières ; car,
-est epidëmique, elle se’gagne,, elle
+est épidémique, elle se gagne, elle
-et crote sans
+et croît sans
-créer quatre’enfans misérâblés, et
+créer quatre enfans misérables, et
-en créera’quatre autres. Voye~ où
+en créera quatre autres. Voyez où
-l’emportera sur, ceux qui possèdent’’ Or,
+l’emportera sur ceux qui possèdent ? Or,
-manquera d’arriver; car,
+manquera d’arriver, car,
-mendiant iniplante dans
+mendiant implante dans
-la mehdtcitepour long-teinps, pourtoujourspeut-é.trë:cettecauselavolcl., f v.. Nous
+la mendicité pour long-temps, pour toujours peut-être : cette cause la voici. Nous
-dit què~dahs la plupart~ des ménages: ia femme
+dit que dans la plupart des ménages : la femme
-qu’ils étalent un
+qu’ils étaient un
-de gain.’ Il
+de gain. Il
-chez Iç mendiant; chez
+chez le mendiant ; chez
-ne cot~ somme sans rapporter. M fait de ses,enfans une spjecula-, tlon~ un
+ne consomme sans rapporter. Il fait de ses enfans une spéculation, un
-ou il’ eh vole; il
+ou il en vole ; il
-porte pattout comme
+porte partout comme
-sa misère; comme p~s$eport’, comme~aseigne; il
+sa misère ; comme passeport, comme enseigne ; il
-appuyer ses~ demandes deFleut-s cris, d~. leurs
+appuyer ses demandes de leurs cris, de leurs
-crée ôu~ simule. En6n’, des qu’ils naissent~ il~a tranque. · peuvent-Ils~ marcher, sa sp~cùlation~s’etend; il
+crée ou simule. Enfin, dès qu’ils naissent, il en trafique. Peuvent-ils marcher, sa spéculation s’étend ; il
-dresse l’an’moue, c’est-h-dire a l’obtenir par eux m~nie~; il leur apprendt la
+dresse l’aumône, c’est-à-dire à l’obtenir par eux-mêmes ; il leur apprend la
-métier ad’autres;iMe9 d~tac~esur les passans, illes jette
+métier à d’autres ; il les détache sur les passans, il les jette
-pousse h toutes les~ portes. Heureù~ s’il né les
+pousse à toutes les portes. Heureux s’il ne les
-rendre e sa quêteplusassureey plus abondante~. Leur éducation’et ses
+rendre sa quête plus assurée, plus abondante. Leur éducation et ses
-ne se’bornent pas la;
+ne se bornent pas là ;
-64) l’âge
+(64) l’âge
-assigne untruàr tier, une
+assigne un quartier, une
-un arrondissement; il
+un arrondissement ; il
-et i! les chatte ru dement quand
+et il les châtie rudement quand
-De sou côté,
+De son côté,
-les mendiant; tels sont, · a quelques
+les mendians ; tels sont, à quelques
-courent l’Europe; presque
+courent l’Europe ; presque
-qu’en France ils
+qu’en France, ils
-et aussi comme les Mamelouc~s par
+et aussi, comme les Mameloucks, par
-et l’a doption. Partout
+et l’adoption. Partout
-gagnent or dinairement d’autant
+gagnent ordinairement d’autant
-cela un.Interet directement
+cela un intérêt directement
-l’ouvrier, etilsontipront à
+l’ouvrier, et ils ont profit à
-possible d’enians réels ou adoptifs,. qui
+possible d’enfans réels ou adoptifs, qui
-sujet .“. de
+sujet de
-Cette différence’de position tend ~diminu.er toujours
+Cette différence de position tend à diminuer toujours
-qu’il n’y.en avait
+qu’il n’y en avait
-plus qu’aujourd’hui; et
+plus qu’aujourd’hui ; et
-détriment de, toutes
+détriment de toutes
-que ta mendicité
+que la mendicité
-pas la. mi sère, mais
+pas la misère, mais
-ajoutons les men dians ne
+ajoutons : les mendians ne
-lèpre attacnee au corps so cial, ils
+lèpre attachée au corps social, ils
-le ~ninënt et comme Jes membres
+le minent ; et comme les membres
-les premiers,’ ce
+les premiers, ce
-les ar tisans qui
+les artisans qui
-victimes. Kon seu!emeht ils
+victimes. Non-seulement ils
-ce que’ces mendians ’arrachent aux
+ce que ces mendians arrachent aux
-dispensés de, payer le travaU quand
+dispensés de payer le travail quand
-ont gratine le désoeuvrement. L~ mendicité devie.nt
+ont gratifié le désœuvrement. La mendicité devient
-( 65) 5 dcnc une
+(65) donc une
-de nhne; eue mût par
+de ruine, elle nuit par
-propre stéritité et
+propre stérilité et
-celle qu’elte détermine,
+celle qu’elle détermine,
-par tes prôsétites qu’elle
+par les prosélites qu’elle
-contre l’oeuvre, et
+contre l’œuvre, et
-la civilisation; car
+la civilisation ; car
-mendicité à son
+mendicité a son
-travail, màintieMt l’ignorance
+travail, maintient l’ignorance
-familles dé mendians dont ta dégradation est’telle qu’ils di<ïerehi peu
+familles de mendians dont la dégradation est telle qu’ils diffèrent peu
-animaux. ~t j: ) Arrachons donc ~es pauvres
+animaux. Arrachons donc ces pauvres
-et rendons les a* la
+et rendons-les à la
-pour ee!a faisons cesser teur oisiveté
+pour cela faisons cesser leur oisiveté
-leur vagàhohdage i <)ceupot)s-le~. Que l’administrateur que
+leur vagabondage : occupons-les. Que l’administrateur, que
-que !e citoyen t dans;t’iotérêt du pa.ys comme dans te sien
+que le citoyen, dans l’intérêt du pays comme dans le sien
-travailler !e pauvret la’est le
+travailler le pauvre : là est le
-de tous’nos maux: là est te secret
+de tous nos maux : là est le secret
-de ta prospérité,
+de la prospérité,
-nation ta plus
+nation la plus
-qui travaille. te plus
+qui travaille le plus
-elle ’h€diss!pe pà~, qil’eMe né se
+elle ne dissipe pas, qu’elle ne se
-elle pense: juste; c’est
+elle pense juste ; c’est
-aussi !a ptus indépendante. Le véritahte peuple
+aussi la plus indépendante. Le véritable peuple
-Ce Sont ces ~principes que ncusaHons développer dans ~cette dernière
+Ce sont ces principes que nous allons développer dans cette dernière
-de lamisère; sës.<;ausës, outre
+de la misère ; ses causes, outre
-comme générâtes et accidenteltes, sont: .t!t; v ,~L’ignorance ou
+comme générales et accidentelles, sont : L’ignorance ou
-faux savoir;- s <~ ’L’absence de’volontéoula paresse; i, i Le défautfd’brdré eU’incondutte; s j’.L’ivrognerie’A’’t" t’ -<i.t’ .t~’ La
+faux savoir ; L’absence de volonté ou la paresse ; Le défaut d’ordre et l’inconduite ; L’ivrognerie ; La
-la produit, Lesremèdés peuvcnt’être s .< .< L*instructioh;’et la mciratitéqui en
+la produit. Les remèdes peuvent être : L’instruction, et la moralité qui en
-la suite; La
+la suite ; La
-le travail; i~ > Latibertéout’industt’ie; { t ’.t )
+le travail ; La liberté ou l’industrie ;
-? ) regain !eg!taReou!e~atane; L’interdiction de r~Uthone aux pprtes pn dans 1~ tne; L(esdons.ut!!eset conditionnets. ) <~r, a~ons-ppus jusque présent tent~ s~riettseinent d’ap~ p!ic[uer un seul.de ces i’emedes? Np~.tMS, n<)S instituttons sqnt-eHes propres h opppser iUne. {!!gue au de~-Aement, qULan~c~s tot$, C~S instituons, Y~t’~btt! çhao~, pe. combattent et s’entred~trut~ent quantt ia ço~t-. tnipeannihtie Iarpg!e, quatid !es çopuMeMau’ës tuent
+(66) Le gain légitime ou le salaire ; L’interdiction de l’aumône aux portes ou dans la rue ; Les dons utiles et conditionnels. Or, avons-nous jusqu’à présent tenté sérieusement d’appliquer un seul de ces remèdes ? Nos lois, nos institutions sont-elles propres à opposer une digue au débordement, quand ces lois, ces institutions, véritable chaos, se combattent et s’entredétruisent ; quand la couverture annihile la règle, quand les commentaires tuent
-reculons de~’autre, et qu’en résume, aptpg ~ne grande agita~ttëp, .NQus .cous tetrouYons toujours au. même pointa: Enf~n,’ t’admiuistrateu~ comme ;radmlatstr~, ta ~enexi.on <;qmme te ca~ pt-icp ott ta~mode, i~eukt~ le bl~n, !e préconisent ,t’atn noncept, ~e préparent; m&is arrives }~, c ul n’a
+reculons de l’autre, et qu’en résumé, après une grande agitation, nous nous retrouvons toujours au même point ? Enfin l’administrateur comme l’administré, la réflexion comme le caprice ou la mode, veulent le bien, le préconisent, l’annoncent, le préparent ; mais arrivés là, nul n’a
-courage d’aUer plus toin, pn remet
+courage d’aller plus loin ; on remet
-au tett~ demain, ~}- .).}~<hJ.)j.iiCepen~Dt premier soln~ te pienuer devoir de qù~conq~s raispnne He ~a!entits ;?? ~tre ;contre c~ ptaie~ou contre td~’attn quittes represpnte toutes? Ayant de .donner au peupte des spectacles~ e.t. des mônu.mens~ ne faut-U pasjtui dpnner du, pai~, ç’est-~dtre te moyen djea gagner?, j~’es~-çe pas ta.te premier degr~.ou la
+au lendemain. Cependant le premier soin, le premier devoir de quiconque raisonne, ne devraient-ils pas être contre ces plaies ou contre la faim qui les représente toutes ? Avant de donner au peuple des spectacles et des monumens, ne faut-il pas lui donner du pain, c’est-à-dire le moyen d’en gagner ? N’est-ce pas là le premier degré ou la
-toute pssoctation ~quttaMc, de t~ute: tondattOn seneusey de.t9i4e ’’egen~ratipn mora!e? Sa~ pain, o<i est !a natiôn; où
+toute association équitable, de toute fondation sérieuse, de toute régénération morale ? Sans pain, où est la nation ; où
-et gon.aYenir? Quel estIsoncode~ Celui dé la
+et son avenir ? Quel est son code ? Celui de la
-la violence c’est
+la violence, c’est
-c’est l’assas~ suiat, c’est
+c’est l’assassinat, c’est
-de ta brutc~ JD’un homme .a,unt6ùp, quand
+de la brute. D’un homme à un loup, quand
-l’autre sont~aQames,= pu estjla dinerence’* 11 faut
+l’autre sont affamés, à la différence ? Il faut
-de po~h~itudes,;d~n&tre aspect pour
+de nos habitudes, de notre respect pour
-la crainte.de ta prison
+la crainte de la prison
-bagne, poUr’e~p~cherj da~s; nos; Yi;!es; ta’mi$ere ide se rueriourneUement sur; !a richesse; eUte~ptus grand m !rac!e d,e po~e; soçt~ts, 4 ~st..que es: actes de .violence, tout
+bagne, pour empêcher dans nos villes la misère de se ruer journellement sur la richesse ; et le plus grand miracle de notre société, est que les actes de violence, tout
-ne )e so!ent pas~p!us.encQt’e, et que !a moitié
+ne le soient pas plus encore, et que la moitié
-la poputatjton.nq’d.~ore pas l’autfe.
+la population ne dévore pas l’autre.
-67 ) .t~<~ (C/) Nous avons présente la Jouteur et
+(67) Nous avons présenté la douleur et
-servant h tenir l’être éveille, mais
+servant à tenir l’être éveillé, mais
-ce r~yet), lorsque la, douleur. a
+ce regret, lorsque la douleur a
-besoins puissent: être ~atlsfai~s, il
+besoins puissent être satisfaits, il
-cesse bien
+cesse ; bien
-C’est sea leoient ainsi
+C’est seulement ainsi
-se com pliquer qu’elle
+se complique, qu’elle
-d’actions réf]echies,et combinées.’ ` Pour
+d’actions réfléchies et combinées. Pour
-homme sott homMe, pour
+homme soit homme, pour
-jour manger, s~ faim~ et
+jour manger à sa faim, et
-en travaniant de ptanger encore
+en travaillant de manger encore
-lendemain, pinon il t~aura qu’ur)e idée, celle dé satisfaire sou appétit.
+lendemain, sinon il n’aura qu’une idée, celle de satisfaire son appétit.
-créature soeiaMc en
+créature sociable en
-vous faire’’Sans doute
+vous faire ? Sans doute
-volonté, m.us c’est
+volonté, mais c’est
-manger .la. pensée
+manger ; la pensée
-qu’en changeant’de but; et lorsque Ix faim es~’calmeë. En d’antres termes, l’esprit ne; s’asseoit et ae tourne h la meditationque’quand 1 estomac ne cne plus; aussi, voyez vous’ dans
+qu’en changeant de but et lorsque la faim est calmée. En d’autres termes, l’esprit ne s’asseoit et ne tourne à la méditation que quand l’estomac ne crie plus ; aussi, voyez-vous dans
-moins développes, sont
+moins développés, sont
-sont ieplusanciennemenfanajues.. Dansnoscités,o& sont
+sont le plus anciennement affamés. Dans nos cités, où sont
-grands portes, les
+grands poètes, les
-des famUles continuellement aux prisés avec le* besoin
+des familles continuellement aux prises avec le besoin
-manque d~ p~In et
+manque de pain et
-? pans ce dénuement habituel ou sont les élemens d’une soci~te~ progiëssive,’ d’une patrie? 0~ trouy;erez vous un-corps eouvernablefet surtout un, principe gou vernant ? .Aborder !et.vote un pauvre, ç’es~ don,nM’ deux votes a;nn riche,
+? Dans ce dénuement habituel, où sont les élémens d’une société progressive, d’une patrie ? Où trouverez-vous un corps gouvernable et surtout un principe gouvernant ? Accorder le vote à un pauvre, c’est donner deux votes à un riche,
-que soient; les
+que soient les
-aucun, il~Ies,vendra au pre~ mîeb qui les lu! paierai et
+aucun, il les vendra au premier qui les lui paierai ; et
-de mounr de ïaim~ -H .r~ r. ’En tout
+de mourir de faim. En tout
-les i~gimes, r~pub!!cain çn
+les régimes, républicain ou
-? ) monarchique,
+(68) monarchique,
-l’esclave dé celui
+l’esclave de celui
-quelque chose; et
+quelque chose ; et
-aura te prolétaire, où plus 1~ faim
+aura le prolétaire, ou plus la faim
-présentera dé garantie
+présentera de garantie
-voisin. La o& 1~ grande
+voisin. Là où la grande
-point, H n’y a donc’pas de
+point, il n’y a donc pas de
-dans !a propriété bu dans l’edinçe social dont eUe est !e principe et_tabase. Le
+dans la propriété ou dans l’édifice social dont elle est le principe et la base. Le
-qui n’ediRe pas,
+qui n’édifie pas,
-ne tra~aUte pas devient
+ne travaille pas, devient
-parce qu’H reste dans rënfânce ou qu’U y retombé, si pout’ un
+parce qu’il reste dans l’enfance ou qu’il y retombe, si pour un
-L’enfant brisé et
+L’enfant brise et
-celui qut ne
+celui qui ne
-garder, ce!ù!quivitau hasaid, !e ntendiant, ést !e peuple
+garder, celui qui vit au hasard, le mendiant, est le peuple
-que renfant’ c’est
+que l’enfant, c’est
-peuple retombe en
+peuple retombé en
-dont l’intetii~ ’gence est décrépite.’ ’– ~i C’est par’le peuple
+dont l’intelligence est décrépite. C’est par le peuple
-brutales, ;sans causes utitcs, sans but indrat, et dont te pUlage est ta nn. Si !a misère
+brutales, sans causes utiles, sans but moral, et dont le pillage est la fin. Si la misère
-c’est eue qui,
+c’est elle qui,
-n’en pronte pomt, les
+n’en profite point, les
-et tes accomplit.
+et les accomplit.
-les instruméns de ceu~ qui
+les instrumens de ceux qui
-qu’ont tes autres.
+qu’ont les autres.
-quelque chose,’ et
+quelque chose, et
-de songera prendre
+de songer à prendre
-conserver sans
+conserver ; sans
-et d’avenue point
+et d’avenir, point
-pas mêmt! de vertu; non, ii n’y
+pas même de vertu ; non, il n’y
-pas ou la
+pas où la
-pas de’ la grande richesse,’ mais
+pas de la grande richesse, mais
-mauvais emT plô! ’parce que
+mauvais emploi, parce que
-pas vertueuse~ ne
+pas vertueuse, ne
-moralité. o tT ’etr concluons pas.que la
+moralité. N’en concluons pas que la
-pas coù?dndre’’avéc la ’misère solt’partout; sans~ vertu OM tout lé monue est
+pas confondre avec la misère, soit partout sans vertu ; où tout le monde est
-peut ayolrjes vertus
+peut avoir les vertus
-la pauvreté; mais
+la pauvreté ; mais
-le proerês de
+le progrès de
-pour te pauvre où ilmanque de l’indispensable, ctst ces
+(69) pour le pauvre où il manque de l’indispensable, et si ces
-bien .di~çilcs 1~ pu H est requit au nécessaire, c’est a-dire ou il
+bien difficile là où il est réduit au nécessaire, c’est-à-dire où il
-jour sans, savon’ s’il
+jour sans savoir s’il
-pas le. lendemain il
+pas le lendemain, il
-cette Impossibilité, ou cette d~niculte ou
+cette impossibilité, ou cette difficulté, ou
-doit rejaillir. sur te riche
+doit rejaillir sur le riche
-elle emprisonne tes joies, décourage, les études et, paralyse tes re~ext.ons. Comment méditer palst~ement ou prendie gaiement
+elle empoisonne les joies, décourage les études et paralyse les réflexions. Comment méditer paisiblement ou prendre gaiement
-faim d’autrut, a l’aspect
+faim d’autrui, à l’aspect
-ses plaies!* Et
+ses plaies ? Et
-yeux de.sa souilrance, que nsus fermons les oreiïies au i ate de son pgonte, ayeugles ou eifrayes .quel chemin pouvons-nous faire? Ah n’en douons pas,
+yeux de sa souffrance, que nous fermons les oreilles au râle de son agonie, aveugles ou effrayé, quel chemin pouvons-nous faire ? Ah ! n’en doutons pas,
-d’atteindre a cet equiHbre social, cet
+d’atteindre à cet équilibre social, à cet
-de bien-.étre.qut fait ht civUlsatton reeUe, c’est
+de bien-être qui fait la civilisation réelle, c’est
-nous tra!<)ons; fardeau immjcuse qui,
+nous traînons ; fardeau immense qui,
-mouvement t’e’ trograde,’nous ralentit
+mouvement rétrograde, nous ralentit
-de toutle potds d’un Ct,d:)yre, ’).j. Pour.empt’chcr qu’il
+de tout le poids d’un cadavre. Pour empêcher qu’il
-emporte, pour, nqus s.)~ver du
+emporte, pour nous sauver du
-et avec-nous cetteluassc qui
+et avec nous cette masse qui
-pousse, auL lieu defermet’ tes oreiMes, puyrons-)es, au
+pousse, au lieu de fermer les oreilles, ouvrons-les, au
-les yeux attachons tes sur ta plaie sondons la, guérissons t9. Le mal est-it incurable, 1èretjurala santé est-il:!mppssib!e?La miscre a
+les yeux, attachons les sur la plaie, sondons-la, guérissons-la. Le mal est-il incurable, le retour à la santé est-il impossible ? La misère a
-une imniense r.e.dtt~ mais n’a-t e!)e pas
+une immense réalité ; mais n’a-t-elle pas
-ses hypocrites? N’at-e!!c pas
+ses hypocrites ? N’a-t-elle pas
-superstitions etses prejugesj* Si
+superstitions et ses préjugés. Si
-la Vraie tnisere l’on défalque ia;m!sêre factice ,’eu ceHequi tient ~l’Imagtnatioti ou nu simple
+la vraie misère l’on défalque la misère factice, ou celle qui tient à l’imagination ou au simple
-restera beaucoup,encore ;n’a!s <u3rsl’aMme semble! a ti! sans fonds!’ il est malheurcus ment trop vrai qùedans notre
+restera beaucoup encore ; mais alors l’abîme semblera-t-il sans fonds ? Il est malheureusement trop vrai que dans notre
-des iMiyiuus qui menrent de ftum mais
+des individus qui meurent de faim ; mais
-meurent parce, qu’Us ne veulent nbaotument r~n faire
+meurent parce qu’ils ne veulent absolument rien faire
-point mourn’; ef si, c<:mme nous.i’avcns 69 ) (tique A
+point mourir ; et si, comme nous l’avons
-70 ) fait
+(70) fait
-peu dechbse pour résister a la famine pour
+peu de chose pour résister à la famine, pour
-être tu~, pour
+être tué, pour
-avec eMe, i) faudrait
+avec elle, il faudrait
-la prévenu’. Ce point gagne, il n’y qu’un
+la prévenir. Ce point gagné, il n’y a qu’un
-chacun te ~euiHe; il
+chacun le veuille ; il
-contre t’ennem! commun,
+contre l’ennemi commun,
-un e0brt Je sa
+un effort de sa
-de s:) raison; il faut enfin’ adoptei’ un
+de sa raison ; il faut enfin adopter un
-et te suivre
+et le suivre
-constance ctenerg!ë. Quel
+constance et énergie. Quel
-ce régime’* lise compose Je plus (l’un soin; nous en avùns dej~ indique quelques-uns.
+ce régime ? Il se compose de plus d’un soin ; nous en avons déjà indiqué quelques-uns.
-plus emcace~ celui qui, eA heutra!isahtje h~a! dans
+plus efficace, celui qui, en neutralisant le mal dans
-conduire a !a gùerison, celui
+conduire à la guérison, celui
-le Teritabic antidote <]e la
+le véritable antidote de la
-naissent roidre et la pietoyance. Pour arriTer a cet
+naissent l’ordre et la prévoyance. Pour arriver à cet
-pays Men adMimstie, d’exiger
+pays bien administré, d’exiger
-chacun Justine de
+chacun justifie de
-moyens presens d’existence,
+moyens présens d’existence,
-son état, et
+son état et
-son aYChu’, il
+son avenir, il
-conserver, !1 faut qu’il possÈde. Enfin quelqu* étrange
+conserver, il faut qu’il possède. Enfin quelque étrange
-puisse paraitre cette proposition si
+puisse paraître cette proposition, si
-domicile légat, pour
+domicile légal, pour
-être considère dômme habitant
+être considéré comme habitant
-non comtïte passant ou ch’ahgët’, tout bomme soit propriétaire, c’esta-dirë qu’il
+non comme passant ou étranger, tout homme soit propriétaire, c’est-à-dire qu’il
-que !u!6ùsà fi<mi)!e possède quelque cirose, et
+que lui ou sa famille possède quelque chose ; et
-s’il n’at rien,
+s’il n’a rien,
-Nous nvong dit
+Nous avons dit
-des pr!nc!pa!es causes
+des principales causes
-Ici te remëde est facHe c’est dé n’en
+Ici le remède est facile : c’est de n’en
-faire. Ma)s comment
+faire. Mais comment
-sans taire l’aumône? C’est
+sans faire l’aumône ? C’est
-donner u~e chose qui va!)!e mieux
+donner une chose qui vaille mieux
-uni h l’individu; quelque
+uni à l’individu ; quelque
-la lo! rende
+la loi rende
-ni vendre; quelque
+ni vendre ; quelque
-qui te rende
+qui le rende
--71.1 1 de ià terre
+(71) de la terre
-pas u<) anima) qui ne te suit; pas un,quadrupède, un oiseau, ua insecte,
+pas un animal qui ne le soit ; pas un quadrupède, un oiseau, un insecte,
-qui h’aitsonterrier, sonnid, sa
+qui n’ait son terrier, son nid, sa
-ce gtobe. L’homme
+ce globe. L’homme
-leur sëp~lturë. Sans
+leur sépulture. Sans
-l’homme civilise ne
+l’homme civilisé ne
-être attache à la glèbe} mais
+être attaché à la glèbe ; mais
-entre lur et
+entre lui et
-qu’il appeUe s& mère~ qu’il nommera patne.De patrie il n~en a pas. car
+qu’il appelle sa mère, qu’il nommera patrie. De patrie il n’en a pas, car
-n’est qu’a cette
+n’est qu’à cette
-avoir une; c’est ’ainsi qu’il né sera
+avoir une ; c’est ainsi qu’il ne sera
-la civilisatton mais
+la civilisation mais
-ait sa* part
+ait sa part
-de tehÈ et
+de terre et
-Je voù~ le répète le
+Je vous le répète : le
-sûr t’emêde contre
+sûr remède contre
-misère <?tlac6ri’upt!on, après
+misère et la corruption, après
-quelque miniufe qu’elle
+quelque minime qu’elle
-tout it~ividu faisant
+tout individu faisant
-que toUt individu’qui ëstpbrte sur lé registre
+que tout individu qui est porté sur le registre
-la Cite ou
+la cité ou
-part h laf fortune puMIque, qu’il ait a Jui une
+part à la fortune publique, qu’il ait à lui une
-de ce’qui paie
+de ce qui paie
-la toi agraire
+la loi agraire
-demande ici; non,
+demande ici ; non,
-serait uhe faute
+serait une faute
-injustice, c,~r on
+injustice, car on
-en enrichit’ dix. H faudrait d’aineùi~ recommencer
+en enrichir dix. Il faudrait d’ailleurs recommencer
-la sp~o!!at!ôn. Mais
+la spoliation. Mais
-de pï’e’t.dre & qui’que ce soit. h sumt, vous,
+de prendre à qui que ce soit. Il suffit, vous,
-donniez qu’a lui.
+donniez qu’à lui.
-sous psyds a un
+sous payés à un
-fait Ou a faire’produisent plus de MeU que
+fait ou à faire produisent plus de bien que
-francs donn~sa la
+francs donnés à la
-rapportent a tous; tàhdls quê~cent francs abandonnes au .vice et
+rapportent à tous ; tandis que cent francs abandonnés au vice et
-font ’cent malheureux,~peut-être cent coupables. Heu’)arqUez qu’en s’ocëupant, le
+font cent malheureux, peut-être cent coupables. Remarquez qu’en s’occupant, le
-acquiert nbrtsculecftent par cë~qu’il S’’6’~) matspat’ cequ~U nedppense
+acquiert non-seulement parce qu’il gagne, mais par ce qu’il ne dépense
-?2 ) pas. En tr~vainant pu seulement
+pas. En travaillant ou seulement
-donne jnoinsde temps
+donne moins de temps
-caprice, a~ la debauche~H conserve oe qu’il et ta propriété même là plus
+caprice, à la débauche ; il conserve ce qu’il a ; et la propriété même la plus
-élevant ~e .coeur de
+élevant le cœur de
-qui ?e nomme
+qui se nomme
-d’abord ~de.tnendier.et ensuite t’obMge a s’intéresser’ t’ordrepubiic et
+d’abord de mendier et ensuite t’oblige à s’intéresser à l’ordre public et
-dont atorsseu:lemÈnt ttestcitoyeh. t ’t;) ’ii-t~ Jene!imitepas d’aiMeurs ta propriëtë au~ seuts’~m meuMes celui
+dont alors seulement il est citoyen. Je ne limite pas d’ailleurs la propriété aux seuls immeubles : celui
-un mobUIer ou, un
+un mobilier ou un
-des putHs de sa profession~ est
+des outils de sa profession, est
-yeux propr!etaue,’et H Yiëndraun temps Q~ beaucoup
+yeux propriétaire, et il viendra un temps où beaucoup
-pourront t’être qu’ainsi, mats ce jour est
+pourront l’être qu’ainsi ; mais ce temps est
-encore et
+encore ; et
-du so!, et s~ns appauvrir davantage i’etat, nous pourrons iongtemps faire
+du sol, et sans appauvrir davantage l’état, nous pourrons longtemps faire
-ces coacessions de
+ces concessions de
-ce n’es);, tu une
+ce n’est, ni une
-ni un’çôntrat de
+ni un contrat de
-que je, propose
+que je propose
-donner a chaque~farniHe de pauvres; ce
+donner à chaque famille de pauvres ; ce
-pas ppur tes fan’e vivre sans trayali que
+pas pour les faire vivre sans travail que
-demande qu’jts possèdent, ç’est,pout-j[eur,attach€r~n titre, une quatitë ;unë base de t’avpu’ et pour cela~une verge de tert e su&t. Ca!cu!ez dpnc si Yo~ n’avez pas des resso.mces su~santes. pourj créer des mmions de ces propr!etaires nominaux, qu). ensuite par. t’as~opiat:pn,ott J’union dans rcEuvre pourront deyenir des piopri.etaires eSee~ifs, c’est-à-dire des trayaiHeurs aises. .f L~mattet’emanquet-e!!een,Francej’H n’estpasun se’4 département ,o~ tl n’y
+demande qu’ils possèdent, c’est pour leur attacher un titre, une qualité, une base de l’avoir, et pour cela une verge de terre suffit. Calculez donc si vous n’avez pas de ressources suffisantes pour créer des millions de ces propriétaires nominaux, qui ensuite par l’association ou l’union dans l’œuvre pourront devenir des propriétaires effectifs, c’est-à-dire des travailleurs aisés. La matière manque-t-elle en France ? Il n’est pas un seul département où il n’y
-des tandes, des marais, ’des ~Q<,çaux, ab~ndo~n~s au~ chardons, au~ mauvaises
+des landes, des marais, des coteaux abandonnés aux chardons, aux mauvaises
-Si t~ous donnions
+Si nous donnions
-défrichement là moitte de
+défrichement la moitié de
-nous codons a ta fainéantise, ta paresse~ nou~ amciior~ripns .en même
+nous cédons à la fainéantise, à la paresse, nous améliorerons en même
-peuple ft notre .aYOïr, ’<’ ~t! ’t’ .Ne savons-nous
+peuple et notre avoir. Ne savons-nous
-champ çutttye pa~r vtngt hommes
+champ cultivé par vingt hommes
-nourrit cent, Quand npus.][esayot!$, quand
+nourrit cent. Quand nous le savons, quand
-que ta-masse perd au.panque de bras dans. nos càntpagnes, pourquoi agissons-nous com.nïe si
+que la masse perd au manque de bras dans nos campagnes, pourquoi agissons-nous comme si
-73 ~!t. nous t’ignorions? Rendons ad travail
+(73) nous l’ignorions ? Rendons au travail
-tant do siècles,
+tant de siècles,
-a crée o~ maintenu
+a créé ou maintenu
-du peuplé,’c’est aujourd’hui
+du peuple, c’est aujourd’hui
-notre raison a notre humanité a venir
+notre raison, à notre humanité à venir
-aide nous-même,
+aide à nous-même,
-sommes pas’peuplet nos ’enfans te seront.
+sommes pas peuple, nos enfans le seront.
-par !es eiïbrts simultanés des bbnStCitoyéns par
+par les efforts simultanés des bons citoyens, par
-charité Men entendue
+charité bien entendue
-par ta réunion de to.utès les
+par la réunion de toutes les
-répandus stu- te) bous qu!, sans
+répandus sur la boue qui, sans
-rendre fertHe, ta vicient,
+rendre fertile, la vicient,
-nourrir ta foule corrompent; c’est
+nourrir la foule la corrompent ; c’est
-dons raison nés, c’est par Femploi judicieux
+dons raisonnés, c’est par l’emploi judicieux
-terrains d!spdnih!es, ou
+terrains disponibles, ou
-obligeant cëu~ qui tes ont tes utituer, c’est
+obligeant ceux qui les ont à les utiliser, c’est
-colonies Intérieures,’ des fondations agricoles;c’€stparunè industrie
+colonies intérieures, des fondations agricoles ; c’est par une industrie
-localité etcombineé sur tes fessoûrces’et !es dispositions
+localité et combinée sur les ressources et les dispositions
-écarter dut so! te desœuvjtemeht, ta mendicité
+écarter du sol le désœuvrement, la mendicité
-grands etaMissemens demandent
+grands etablissemens demandent
-est impossiMede s’entendre dans tes conseils
+est impossible de s’entendre dans les conseils
-municipaux, ennn si cette a!!i:mce de
+municipaux, enfin si cette alliance de
-trop di~cite, te’même résultat
+trop difficile, le même résultat
-produit sur.une plus
+produit sur une plus
-par ta bonne
+par la bonne
-de quelques uns. Ne
+de quelques-uns. Ne
-quartier, pat-maison ?
+quartier, par maison ?
-agir seul? Que
+agir seul ? Que
-semée ’au Hasard sur tes Inconnus, Sur tes vagabonds,
+semée au hasard sur les inconnus, sur les vagabonds,
-une où dem famiHes. Mais qu’H ne se contente’pas de soulager ta! faim
+une ou deux familles. Mais qu’il ne se contente pas de soulager la faim
-prévoie cel!e du
+prévoie celle du
-qu’il :versé ses fends en encouragement, ehmoraHte, qu’il tes répande
+qu’il verse ses fonds en encouragement, en moralité, qu’il les répande
-et pr~vislon~ qù’il’ne dédaigne
+et prévision qu’il ne dédaigne
-parole d’avenir; qu’il
+parole d’avenir ; qu’il
-que ta conviction
+que la conviction
-sa misërë et de t’lmpossibl)~e d’en sortir, estunedes causes
+sa misère et de l’impossibilité d’en sortir, est une des causes
-74 ~t~. peuple
+( 74 ) peuple
-ce mat qu’on
+ce mal qu’on
-d’abord traiter, C’est
+d’abord traiter. C’est
-or, pe soyez
+or, ne soyez
-raisonnement un
+raisonnement : un
-valent ~souvent mieux tju.’une grosse somme, !J Commençons par te principe
+valent souvent mieux qu’une grosse somme. Commençons par le principe
-toute ichesse, par l’instructibn. C’est
+toute richesse, par l’instruction. C’est
-et cohserve)\ Pour’que lé pauvie garde
+et conserver. Pour que le pauvre garde
-chose, et .avant tout,
+chose, et, avant tout,
-les choses; et poui’ cela II faut
+les choses ; et pour cela il faut
-lui apprenions; il
+lui apprenions ; il
-procurent. Pourqù’il calcule, calculons nousmêmes, comptons avec lui; récompensons
+procurent. Pour qu’il calcule, calculons nous-mêmes, comptons avec lui ; récompensons
-et nonses vices, $es grimaces,
+et non ses vices, ses grimaces,
-plaies factices; donnonslui pour
+plaies factices ; donnons-lui pour
-travaille et* non parcequ’il nous trompe.. La prime a accorder
+travaille et non parce qu’il nous trompe. La prime à accorder
-bon ~oulo~ a l’esprit
+bon vouloir à l’esprit
-prévoyance, qui’doit Ici passer
+prévoyance, qui doit ici passer
-talent deh ne de
+talent dénué de
-qualités. Disons~ ~ouvrier sage
+qualités. Disons à l’ouvrier sage
-deux fràh es à la nn de
+deux francs à la fin de
-trois, ’t[T]e s’il
+trois, que s’il
-ou Incônduite, qu’il en sounre les
+ou inconduite, qu’il en souffre les
-incorrigible laissonsie dansson entêtement,
+incorrigible laissons-le dans son entêtement,
-pas sortir; et
+pas sortir ; et
-autre familte, uu autre
+autre famille, un autre
-plus Intelligent, .es Nos
+plus intelligent. Nos
-nos députes, peuvent
+nos députés, peuvent
-activement con~ tribuer’h écarter
+activement contribuer à écarter
-en vptapt a propos
+en votant à propos
-publique. On’ dira :que"c’est aux
+publique. On dira que c’est aux
-du contribuable; nôn~ car
+du contribuable ; non, car
-qu’il tauraitpayéau mendiant
+qu’il aurait payé au mendiant
-au travâli!eur dont l’oeuvre reste,
+au travailleur dont l’œuvre reste,
-le moude en proEte. Seulement
+le monde en profite. Seulement
-les ipnds, ,vel!lez a <:e quelle désordre et t’intrigue n’en! dévorent
+les fonds, veillez à ce que le désordre et l’intrigue n’en dévorent
-miel sbtt pour
+miel soit pour
-pour !e frelon.
+pour le frelon.
-75) i En
+( 75 ) En
-des coïomes agricoles .dessecours domicHe et
+des colonies agricoles, des secours à domicile et
-chaque vHië pounalt avoit a son
+chaque ville pourrait avoir à son
-série d’ateMët’s, une
+série d’ateliers, une
-une inaison de fabrication une
+une maison de fabrication, une
-n’en trous veraleht pas a!eurs;et ceclest d’obligation shictè, le
+n’en trouveraient pas ailleurs ; et ceci est d’obligation stricte, le
-comme F équité. Si !a loi
+comme l’équité. Si la loi
-de vitre sans
+de vivre sans
-utilement des qu’il
+utilement dès qu’il
-ou !a volonté; Qu’il
+ou la volonté. Qu’il
-instant. Qu’ityalta cete~fetun bureau. ouvert ’où tout
+instant. Qu’il y ait à cet effet un bureau ouvert où tout
-sa famitte, obtienne immédiatement remploi de ses bras.. Leprix tte la
+sa famille, obtienne immédiatement l’emploi de ses bras. Le prix de la
-de chaque, oeuvre, nxe par
+de chaque œuvre, fixé par
-appartiendrait a l’établissement. Que!que mcdioçte que
+appartiendrait à l’établissement. Quelque médiocre que
-a son~prix, et cette v&teur serait pour }a cite, l’Etat
+a son prix, et cette valeur serait pour la cité, l’Etat
-masse, uni bénéfice~ pMce que rEtatOu ’les citoyens, nous eh ayons dit 1~ cause, nourrissent, de
+masse, un bénéfice, parce que l’Etat ou les citoyens, nous en avons dit la cause, nourrissent de
-pauvreté oisiye. Une
+pauvreté oisive. Une
-déterminer i’adoptton de
+déterminer l’adoption de
-ateliers ou, de
+ateliers ou de
-de travaU, c’est
+de travail, c’est
-retiendraient dan.s tes yiHes les
+retiendraient dans les villes les
-ont têtu’ dom!c!!e, et débarrasseraient! !es campagnes de cés troupes
+ont leur domicile, et débarrasseraient les campagnes de ces troupes
-qui imposa t~aumonep!utotqti’eHe ne !<< demande. Aveç!a paix. ~t !a sécurité, vous ramenefez .ainsi aux
+qui impose l’aumône plutôt qu’elle ne la demande. Avec la paix et la sécurité, vous ramènerez ainsi aux
-les .propriet~u’es. campagnards; et ragriculture y
+les propriétaires campagnards ; et l’agriculture y
-comme ~’industrie. M !es villes ~e v’ou!aient ou
+comme l’industrie. Si les villes ne voulaient ou
-faire seutës ces fondations, .t’habitant dPsviU~ges.auraIt encore p. ont a Y concourir. H réduirait ainsi a n)oltle, au quart peut-etre~ses dépenses en’dons dits vo!ontalres ou autres ttibu~s Indtrects~ qui
+faire seules ces fondations, l’habitant des villages aurait encore profit à y concourir. Il réduirait ainsi à moitié, au quart peut-être, ses dépenses en dons dit volontaires ou autres tributs indirects, qui
-ses tn~pots et qui, a la longue, te minent
+ses impôts et qui, à la longue, le minent
-les mendiahs; tout Individu valide qui Cointinuerait à
+les mendians ; tout individu valide qui continuerait à
-serait arrête et
+serait arrêté et
-comme vagabond c’est a dire enfermé peur un
+comme vagabond, c’est-à-dire enfermé pour un
-certain ncmbre de récidives, envoya dans
+certain nombre de récidives, envoyé dans
-dans tin pays salubre; car
+dans un pays salubre ; car
-aux innrm es, c’est
+aux infirmes, c’est
-devoir pai~out de
+devoir partout de
-obtenir ta conservation
+obtenir la conservation
-prière, secourons-les chez eux; augmentons
+prière, secourons les chez eux ; augmentons
-et ouvrons-en la
+et ouvrons en la
-tous. La pour
+tous. Là pour
-ces estropies, ayons
+ces estropiés, ayons
-ne soient’pas incompatibles
+ne soient pas incompatibles
-employés a quelqù’ceuvie Ce
+employés à quelqu’œuvre. Ce
-pour lé profit que Vous en
+pour le profit que vous en
-seront soumis; car
+seront soumis ; car
-non validÈS, c’est leur désœuvrement,’leur im’tUIte; et
+non valides, c’est leur désœuvrement, leur inutilité ; et
-vivre s~ns travailler. ii .– SI à
+vivre sans travailler. Si à
-mesures lêsdepartemensôu lés municipal! tes ajoutaient
+mesures les départemens ou les municipalités ajoutaient
-pu rëce voir les
+pu recevoir les
-si t’es remèdes étaient délivres gratuiteAteht. Ce
+si des remèdes étaient délivrés gratuitement. Ce
-celles ou it y
+celles où il y
-(77) partout
+( 77 ) partout
-ne doitjamais hésitera faire.. Ces
+ne doit jamais hésiter à faire. Ces
-seraient charges en
+seraient chargés en
-de si gnaler les
+de signaler les
-faux Infirmes; et si. chaque
+faux infirmes ; et si chaque
-les vlUes, des
+les villes, des
-fournir ~nnueUement l’état
+fournir annuellement l’état
-vrais affligés; des individus reeUement incapables
+vrais affligés, des individus réellement incapables
-nos marches et
+nos marchés et
-des cites ne présenteraient p~s ce tuxe de
+des cités ne présenteraient pas ce luxe de
-à Fart d’exploiter là pitié, ne haïssent,et ne
+à l’art d’exploiter la pitié, ne naissent, et ne
-que parl’encouragement qu’on
+que par l’encouragement qu’on
-avec que!que soin
+avec quelque soin
-c’est lé logement.
+c’est le logement.
-louable d’aIMeurs a ta construction
+louable d’ailleurs à la construction
-nos etables, de
+nos étables, de
-bergeries nous tes mettons
+bergeries ; nous les mettons
-exposition convenable; nous
+exposition convenable ; nous
-et aérées; quant
+et aérées ; quant
-avons songe, peut-être parce qu~H n’y
+avons songé, peut-être parce qu’il n’y
-pas songe~ lui-même.
+pas songé lui-même.
-nos .villes comme
+nos villes comme
-campagnes, lés pauvres sont toges moins
+campagnes, les pauvres sont logés moins
-se demande’comment ils
+se demande comment ils
-pas tôusdetapesteoudufachttlsme.°,t, :SI t’humanite~e nous
+pas tous de la peste ou du rachitisme. Si l’humanité ne nous
-nous gôuvernans, ~assainu’ ces
+nous gouvernans, à assainir ces
-intérêt, ho~s y contratgne.,Ce que
+intérêt, nous y contraigne. Ce que
-charité, faisons le par
+charité, faisons-le par
-de ? que
+de là que
-tous tes miasmes putrides~ toutes
+tous les miasmes putrides, toutes
-contagions, ftoutés les’epidemies’ qui, nous tuent,’ nous et n’es enfans,après nous avoir tue nos përes. « j Puisque nou~ avons des ioisi; sanitau-~s.et des quarantaines,! pourquoi ici’.l’autorité n’interviendfalt-elle pa~ Pourquoi
+contagions, toutes les épidémies qui nous tuent, nous et nos enfans, après nous avoir tué nos pères. Puisque nous avons des lois sanitaires et des quarantaines, pourquoi ici l’autorité n’interviendrait-elle pas ? Pourquoi
-veillerait eUe pas h la
+veillerait elle pas à la
-à ta réparation et a !a tenue
+à la réparation et à la tenue
-(78) ceraitetle pas
+( 78 ) cerait-elle pas
-les àerëri’ L’air
+les aérer ? L’air
-monde c’est
+monde : c’est
-de l’eau’doit être
+de l’eau doit être
-de là faire arriver partout .puisque ta plus hideuse ta plus
+de la faire arriver partout, puisque la plus hideuse, la plus
-misères ést celle
+misères est celle
-être prive. Si
+être privé. Si
-si ’on n’en
+si on n’en
-S’il M’en use
+S’il n’en use
-point eti abondance,
+point en abondance,
-sa portée; c’est que ceUe qu’il
+sa portée ; c’est que celle qu’il
-obligé d’alter chercher
+obligé d’aller chercher
-d’eau J peuvent
+d’eau peuvent
-être ranges parmi
+être rangés parmi
-peuvent coatrihuer aussi a ~oa intempérance,
+peuvent contribuer aussi à son intempérance,
-c’est ’que la
+c’est que la
-le niéphitisme l’en chassent~c’est qu’il se {rouve mie~x dehors et’au~cabaret.’ ~j Mous avons déjà signât~ la
+le méphitisme l’en chassent, c’est qu’il se trouve mieux dehors et au cabaret. Nous avons déjà signalé la
-la sobriste comme l’Une des
+la sobriété comme l’une des
-l’aisance. Le~ sociétés
+l’aisance. Les sociétés
-en à Amérique,
+en Amérique,
-des spiritueux,’sont) de
+des spiritueux, sont de
-dirigées çontre la
+dirigées contre la
-été complets,’ ils
+été complets, ils
-d’avoir étéj nuls,
+d’avoir été nuls,
-pouvait tes populariser en,F!’ânce.= La
+pouvait les populariser en France. La
-mêmes enets: quand~ellc ne
+mêmes effets : quand elle ne
-elle corfompt~eMe de~moràllsel L’homme
+elle corrompt, elle démoralise. L’homme
-peu susceptible’de grandes vertus; ~naMi quand ~ës passions eRgo~i’dies S’eveilîeat, capable de grands~ vîces il l~estau’ss~ de grands crûmes. Les
+peu susceptible de grandes vertus ; mais quand ses passions engourdies s’éveillent, capable de grands vices il l’est aussi de grands crimes. Les
-forfaits qui~’se commettent
+forfaits qui se commettent
-pays europeecs, nous
+pays européens, nous
-fruits (le la mtsërë ou de t’i-
+fruits de la misère ou de l’i-
-(79 vresse t’une est
+( 79 ) vresse ; l’une est
-la s~He de fautrë .ta misère
+la suite de l’autre ; la misère
-et rivrognerie, enlevant le oecess~ire ou
+et l’ivrognerie, enlevant le nécessaire ou
-la faim,’pousse au crime. Hâtez vous donc
+la faim, pousse au crime. Hâtez-vous donc
-la tem’ peraoce; n’épargnez
+la tempérance ; n’épargnez
-ni démarches; proposez
+ni démarches ; proposez
-certain nombre~de semaines, M’auront point été }~res; faites
+certain nombre de semaines, n’auront point été ivres ; faites
-réciproque éxiste déjà dans certames corporations,
+réciproque existe déjà dans certaines corporations,
-jury compose d ouvriers étus*~ar,teurs camarades., Ce
+jury composé d’ouvriers élus par leurs camarades. Ce
-d’inconduite, dé paresse, d’ivr6gnerte, tous les desordres dont les ouvriers. se rendent coupables, Il
+d’inconduite, de paresse, d’ivrognerie, tous les désordres dont les ouvriers se rendent coupables. Il
-sans appet it décide
+sans appel ; il décide
-punition applibaMe, c’est
+punition applicable, c’est
-dans nue bourse commune.’ Tâchez d’établir parte ut de
+dans une bourse commune. Tâchez d’établir partout de
-le desordre et
+le désordre et
-mauvaises mce<~rs~ t. -i Une
+mauvaises mœurs. Une
-que i’admtnistrattion pourrait prendre imm~dtatement, serait de!dmunuer le
+que l’administration pourrait prendre immédiatement, serait de diminuer le
-sous tes pas du. malheureux, sont:upe t~ntatioo Mujours présente. S’il tt’y avait qu’un ’cabaret, au
+sous les pas du malheureux, sont une tentation toujours présente. S’il n’y avait qu’un cabaret, au
-rue pu par vtHage, le passant songèrait moins a boue,; et
+rue ou par village, le passant songerait moins à boire, et
-sou deptin~ att paini de; s~ familte ne.serait pas jet~ ctt~ fols par
+sou destiné au pain de sa famille ne serait pas jeté dix fois par
-sur te c.omptoir d’un ~b.ouge, On ne: volt pas; d’ivrognes ou !’pn. en voi~ peu dansées; c~mm~aps, 09 ii, n’y a.pas de~cabarets et ces: communes sonf prd.inau-en ment sans
+sur le comptoir d’un bouge. On ne volt pas d’ivrognes ou l’on en voit peu dans les communes où il n’y a pas de cabarets, et ces communes sont ordinairement sans
-boisson, t<e mQ!s,.satyant vous aure~ des’ivrognes, et a’vant un hn dp~ tnendians. -–Etoignez donc ta tentation
+boisson, le mois suivant vous aurez des ivrognes, et avant un an des mendians. — Éloignez donc la tentation
-yeux du’ pauvre, atténuez ta dumoIns;:De.tote!JèzdecabaretSj qt;~ t~ ou ils sont indispensables s’ils peuvent? l’ébe
+yeux du pauvre, atténuez-là du moIns ; ne tolérez de cabarets que là où ils sont indispensables, s’ils peuvent l’être
-(80) quelque
+( 80 ) quelque
-les distHîeriee. Limitez en tes produits.
+les distilleries. Limitez-en les produits.
-spiritueux qu’a un degrëtrès-anaibli. Sans
+spiritueux qu’à un degré très-affaibli. Sans
-en diminuereit la fréquence.- -’i- .= /ti .h. · Nous
+en diminuerez la fréquence. Nous
-exposé lés causes de ta misère et, indiqué
+exposé les causes de la misère et indiqué
-résumons ainsu Instruire le peuple; t <; Ëtehdre.~es moyens de traYaii par des ctab!!ssemens agt’!cb!es dans
+résumons ainsi : Instruire le peuple ; Étendre les moyens de travail par des établissemens agricoles dans
-des atenet’s toujours
+des ateliers toujours
-villes F" Empêcher i’aùmône aux
+villes ; Empêcher l’aumône aux
-aucun prétexte; Secourir les mathenreux par des don~utites et
+aucun prétexte ; Secourir les malheureux par des dons utiles et
-concessions dé petits
+concessions de petits
-meubles, d’outUs, de métiers; prendre
+meubles, d’outils, de métiers ; prendre
-leur aliénation; exiger
+leur aliénation ; exiger
-chose ten&nt au
+chose tenant au
-à l’Industrie; qu’il
+à l’industrie ; qu’il
-un ëtat, s’il
+un état, s’il
-revenu ’r. Avoir
+revenu ; Avoir
-tous lés vagabonds
+tous les vagabonds
-ou Indigènes ne voulant ’pas travailler,
+ou indigènes ne voulant pas travailler,
-sachant pasposseder; ’’) :j- .)~–!) Assainir la mals&n du pauvre; tùl procurer
+sachant pas posséder ; Assainir la maison du pauvre ; lui procurer
-et reaù,’ et
+et l’eau, et
-de chauS’age et d’éclairage; j <~f MultipUër’Ies hôpitaux; avoir
+de chauffage et d’éclairage ; Multiplier les hôpitaux ; avoir
-petits cnfans,’et dès écoles
+petits enfans, et des écoles
-les adolescens écoles
+les adolescens, écoles
-lesquelles Us apprendraient un métier; avoir
+lesquelles ils apprendraient un métier ; avoir
-jeunes nlles desetaNIss~mens analogues;~ ÉtahMr’des’ sociétés de tempérance; restreindre* !e’ nombre des cabarets; augmenter
+jeunes filles des établissemens analogues ; Établir des sociétés de tempérance ; restreindre le nombre des cabarets ; augmenter
-les spin~ tuéux;’netrir ~Ivrognerie; ’i* f ~i. tft FacHIter les
+les spiritueux ; flétrir l’ivrognerie ; Faciliter les
-de voisinage; faire
+de voisinage ; faire
-6 (81) \.1, LVLIO (81 )
+( 81 )
-aux artisa!~ d’une
+aux artisans d’une
-pour s’approyislomier ou
+pour s’approvisionner ou
-gagnent sm la qualité; veiller
+gagnent sur la qualité ; veiller
-employés trop. jeunes
+employés trop jeunes
-des tfayaux. tusatubtcs, ou nu-dessus tte tcuts toices, et qui, CM mmantleur santé, arrêtent tem- devc toppeuient intellectuel.
+des travaux insalubres, ou au-dessus de leurs forces, et qui, minant leur santé, arrêtent leur développement intellectuel.
-jour eu ces
+jour où ces
-prises <l’un accord unanune et
+prises d’un accord unanime et
-états çiYH’seS) se
+états civilisés, se
-par arron~ dissement, par
+par arrondissement, par
-par vtt!age, contre
+par village, contre
-misère eu d’autres
+misère ; en d’autres
-y soutager ies.indtgcns en
+y soulager les indigens en
-les vieil tardsetiesinnrmes, Si
+les vieillards et les infirmes. Si
-est Insunisantc pour subvenu’ a toutes < ces charges~ si
+est insuffisante pour subvenir à toutes ces charges, si
-de frbnt et annuler d’un, coup la mendicité; s’tl n’est
+de front et annuler d’un coup la mendicité ; s’il n’est
-commune, tu département,
+commune, ni département,
-le fane, je! demanderai
+le faire, je demanderai
-ses moyens; et
+ses moyens ; et
-de pauvre n’arrétnt-11 les
+de pauvre, n’arrêtât-il les
-seul mendiant il
+seul mendiant, il
-à 1 humanité, et
+à l’humanité, et
-aura dépense moins
+aura dépensé moins
-et de le guérir, l’en veniment et
+et le guérir, l’enveniment et
-En résume, c’est a toute
+En résumé, c’est à toute
-de surveHIer de
+de surveiller, de
-bien con naître la’ situation
+bien connaître la situation
-les mai) les l’état
+les mairies l’état
-des invalides mais
+des invalides, mais
-tous <*
+tous
-(82 } les
+( 82 ) les
-ou dcs’cures des
+ou des curés des
-ses pauvres.. H est
+ses pauvres. Il est
-poison 9 c&te duquel no soit l’antidote; y mais
+poison à côté duquel ne soit l’antidote ; mais
-Le feronsncus ? L’appliquerons- nous avec persévérance!* Je
+Le ferons-nous ? L’appliquerons-nous avec persévérance ? Je
-Après aTOir dessèche la
+Après avoir desséché la
-Hâtons-nous *dcnc. La
+Hâtons-nous donc. La
-crimes, mains de
+crimes, moins de
-et < industriels,
+et industriels,
-assuré a vos enfans; et
+assuré à vos enfans ; et
-dire qu’eu~MSSi~ne seront
+dire qu’eux aussi ne seront
-des mendinns. f i ~lbbezille, ~e 16 }’ < 1 ~MM~16MpceM~e~M8~ J, BOUCHER DE~’PERTHES,
+des mendians. {{interligne}} Abbeville, le 16 novembre 1838. {{interligne}} J. BOUCHER DE PERTHES.