À l’amie perdue

La bibliothèque libre.
Librairie Hachette et Cie.
AUGUSTE ANGELLIER.



À


L’AMIE PERDUE



QUATRIÈME EDITION



PARIS
LIBRAIRIE HACHETTE ET Cie
Boulevard St-Germain, 79.

MCMXX.




AMISSÆ AMICÆ

TABLE




I


Pages
I. 
Les marronniers mettaient leurs premiers bourgeons verts 
 3
II. 
D’où vient, dans cette ville étroite, au ciel obscur 
 4
III. 
Parmi tant de regards qui recherchent le sien 
 5
IV. 
Je brave tes efforts et ton courroux acerbe 
 6
V. 
Quand la Grande-Ourse monte au-dessus du vieux toit 
 7
VI. 
Ô toi dont le visage à la grave beauté 
 8
VII. 
Nos yeux seuls ont été les muets interprètes 
 9
VIII. 
Les caresses des yeux sont les plus adorables 
 10
IX. 
Nos yeux sont devenus étrangement semblables 
 11
X. 
Quand je t’embrasserai sous un treillis de roses 
 12
XI. 
Et lorsque, près des lis et des roses trémières 
 13
XII. 
Ah ! doux yeux résignés pour qui je fus injuste 
 14
XIII. 
Un seringat fleurit dans un jardin pensif 
 15
XIV. 
Ô jour par qui j’aurai vécu digne d’envie 
 16
XV. 
Voici ce que je vois sur l’étrange verrière 
 17
XVI. 
Mon cœur était un marbre en une ronceraie 
 18
XVII. 
Ta bouche si longtemps rebelle à mon amour 
 19
XVIII. 
Quand ton premier baiser se posa sur mon front 
 20
XIX. 
Parfois les mots ardents, jaillissant à flots clairs 
 21
XX. 
C’était un petit bois sur un coteau moyen 
 22
XXI. 
Rosier blanc, dont les jets emmêlés et hardis 
 23
XXII. 
Petit village agreste et clos de monticules 
 24
XXIII. 
L’aube s’épanouit en clartés adarables 
 25
XXIV. 
Le parc noircit, au bout de l’immense avenue 
 26
XXV. 
Une lueur au ciel est mauve comme un col 
 27
XXVI. 
La petite maison auprès de la rivière 
 28
XXVII. 
Que ce sommet ressemble aux galères royales 
 29
XXVIII. 
Sculpteur, regarde bien cette face, pour rendre 
 30
XXIX. 
J’ai, dès les premiers jours, deviné que ta vie 
 31
XXX. 
Orgueilleuse ! tu veux pour toi-même être aimée 
 32
XXXI. 
Oui ! La Pitié vers toi m’a conduit ! Je la vis 
 33
XXXII. 
Oui ! La Pitié vers toi m’a conduit ! Nous marchâmes 
 34
XXXIII. 
Tandis que les rayons tombaient intarissables 
 35
XXXIV. 
Viens chercher sur mon sein le calme du sommeil 
 36
XXXV. 
Il disait qu’il t’aimait celui qui prit ta vie 
 37
XXXVI. 
Son sourire et ses yeux sont l’étoile du soir 
 38
XXXVII. 
Ma chère bien-aimée, as-tu vu, vers la nuit 
 39
XXXVIII. 
Après qu’Eve et Adam, hors du jardin céleste 
 40
XXXIX. 
Le hibou dit : « Je suis très vieux ; quand autrefois 
 41
XL. 
Et l’amant dit : « L’amour de mon cœur est si fort 
 42
XLI. 
Le moucheron lui dit : « De quoi te vantes-tu 
 43
XLII. 
Et l’homme s’écria : « C’est une injuste loi ! 
 44
XLIII. 
Et l’étoile lui dit : « Lorsque les cœurs humains 
 45
XLIV. 
Et l’amant, s’en allant près de sa bien-aimée 
 46
XLV. 
Tu souhaites parfois une absence, un départ 
 47
XLVI. 
Si mon amour n’est point l’amour que tu rêvais 
 48
XLVII. 
Je ne t’ai point connue au bourgeon de ton âge 
 49
XLVIII. 
Quand je songe qu’un jour, sous des faces ridées 
 50
XLIX. 
Parfois aux premiers temps, chère âme, où je t’aimais 
 51
L. 
L’amour nous a conduits auprès d’un puissant fleuve 
 52


II



I. 
Une baie aux contours très doux, aux flots d’azur 
 55
II. 
Aux flancs fauves et gris de ces collines sèches 
 56
III. 
La mer d’un bleu plus froid est déjà sans soleil 
 57
IV. 
Derrière les coteaux une lumière orange 
 58
V. 
Faut-il déjà partir ? En cette anse isolée 
 59
VI. 
Si l’on dressait encor, suivant l’antique rite 
 60
VII. 
Oui ! ce pays est beau, de soleil surchargé 
 61
VIII. 
Le vieux jardin désert, rempli d’un bruit d’eaux vives 
 62
IX. 
Sur la terrasse, à l’ombre obscure des platanes 
 63
X. 
Nous restâmes assis, presque silencieux 
 64
XI. 
Je lui lis le récit que j’avais entendu 
 65


III



I. 
Me voici sur les monts aux flancs étincelants 
 69
II. 
Dans les vastes forêts de sapins et de hêtres 
 70
III. 
Splendides reflets bleus des parois des glaciers 
 71
IV. 
Ton visage est plus pâle et ton regard est triste 
 72
V. 
Vois ces monts éternels, le Temps les désagrège 
 73
VI. 
Et c’est pourquoi nous deux qui ne durons qu’une heure 
 74
VII. 
Les châlets sont bâtis de mélèze bruni 
 75
VIII. 
Aux heures du matin, lorsque les ombres bleues 
 76
IX. 
Ô quelle solitude en ce grand val perdu 
 77
X. 
Le soir tombe, partons et marchons dans la nuit ! 
 78
XI. 
Pour notre dernier jour nous allâmes diner 
 79
XII. 
Au pied de sombres pics où croule l’avalanche 
 80
XIII. 
Le grimpeur est debout sur la plus haute cime 
 81


IV



I. 
Mes mots t’avaient blessée et voulaient te blesser 
 85
II. 
Cœurs épris des amants, bien longtemps vous bravez 
 86
III. 
Ciel étrange, marbré de vert pâle et de noir 
 87
IV. 
Te souvient-il, ô toi qui fus ma bien-aimée 
 88
V. 
Quelquefois le travail, la taciturne étude 
 89
VI. 
À l’heure poignante où, tout au fond de la plaine 
 90
VII. 
Je cache à mon ami que mon cœur est en deuil 
 91
VIII. 
Que le matin est long dans la blanche bourgade 
 92
IX. 
Ce jour fait de rayons palpitants et d’averses 
 93
X. 
Toujours je reverrai l’étroit sentier humide 
 94
XI. 
Elle laissa son cœur se répandre en reproches 
 95
XII. 
Mais elle était venue avec l’arrêt cruel 
 96
XIII. 
Ô les profonds, les purs et les divins moments 
 97
XIV. 
Ce ne fut qu’un instant, car il fallait partir 
 98
XV. 
Soleil, tu fus vainqueur, ce jour-là, des nuées 
 99


V



I. 
Depuis les premiers mots timides et tremblants 
 103
II. 
Où s’en vont tous ceux-ci qui marchent en pleurant 
 104
III. 
Prenez ces deux enfants qui dorment d’un sommeil 
 105
IV. 
J’avais quitté, vers l’heure où la Lyre scintille 
 106
V. 
Aux piliers qui portaient le toit, chaque volute 
 107
VI. 
Sur la soie écarlate et pourpre des coussins 
 108
VII. 
Et tandis qu’alternaient dans leur retour subtil 
 109
VIII. 
Que la lampe d’argent, témoin de nos amours 
 110
IX. 
Au pied des temples blancs étagés en terrasse 
 111
X. 
Il est mort ; sa maison, sa cité ne sont plus 
 112
XI. 
Frêle et pudique sœur des vierges au corps pur 
 113
XII. 
Ô dur déchirement quand l’amour maternel 
 114
XIII. 
À combien peu de vous, hélas ! il est donné 
 115
XIV. 
Vain rêve de verser une âme en une autre âme 
 116
XV. 
Les premières amours sont des essais d’amour 
 117
XVI. 
Ah ! détestez l’erreur toujours inassouvie 
 118


VI



I. 
Comme aujourd’hui la mer est belle et délicate ! 
 121
II. 
Voici que dans les yeux brillent encor des pleurs 
 122
III. 
Ferme le livre, amie, où nous venons de lire 
 123
IV. 
Parfois, lassés de vivre en cette vie austère 
 124
V. 
Nous allons tous les jours à la petite baie 
 125
VI. 
Nous étions arrivés, le soir, dans le vieux port 
 126
VII. 
Au bord du quai désert nous vînmes nous asseoir 
 127
VIII. 
Le brouillard s’épaissit sur la mer lourde et molle 
 128
IX. 
Lorsque nous revenons par la rude falaise 
 129
X. 
Lorsqu’après de longs mois qui nous ont séparés 
 130
XI. 
Dans le jour affaibli des grises cathédrales 
 131
XII. 
Nous avons fait de nos deux cœurs un seul tissu 
 132
XIII. 
Notre amour a vécu de tant de sacrifices 
 133
XIV. 
Sans doute notre amour ne vainc pas le destin 
 134
XV. 
Des nuages pesants glissent sur le ciel gris 
 135
XVI. 
Sur les dunes là-bas, sur le cap orageux 
 136
XVII. 
Un fanal vert s’allume, au bout de la jetée 
 137
XVIII. 
Nous suivions les flots gris, mélancolique amie 
 138
XIX. 
La nuit froide descend ; l’immense baie est vide 
 139
XX. 
Une tempête souffle, et sur l’immense plage 
 140


VII



I. 
Nous pensions à la fin avoir fléchi le sort 
 143
II. 
Nous sentons sous nos pieds s’abimer notre espoir 
 144
III. 
Si nos cœurs en avaient l’égoïste courage 
 145
IV. 
Mais je n’oserais pas te parler de ce rêve 
 146
V. 
Et si je t’en parlais dans un jour de délire 
 147
VI. 
Hélas ! je sais trop bien ce que tu vas me dire 
 148
VII. 
Je vois à ta pâleur et tu vois à la mienne 
 149
VIII. 
Aimée, ô bien-aimée, ineffablement chère 
 150
IX. 
Dans la petite église où vont les matelots 
 151
X. 
Nous voici seuls tous deux dans l’église déserte 
 152
XI. 
L’autel où nous pensions fonder notre bonheur 
 153
XII. 
Car c’est une union encore entre deux âmes 
 154
XIII. 
Par nos premiers regards sous les verts marronniers 
 155
XIV. 
Ah ! reste dans mes bras ! Je ne vois pas tes yeux 
 156
XV. 
Viens dans mes bras, et mets, mets une fois encore 
 157
XVI. 
Je ne vous reverrai peut-être plus jamais 
 158
XVII. 
Un coin de ciel étroit où fourmillent des astres 
 159
XVIII. 
Comment t’ai-je laissée aller, ô bien-aimée 
 160
XIX. 
Je descends à travers le village endormi 
 161
XX. 
Ô mer, ô mer immense et triste, qui déroules 
 162


VIII



I. 
J’aimais les clairs soleils s’échapant de l’aurore 
 165
II. 
Sur la colline brune où le pâtre rappelle 
 166
III. 
Vénus brille annonçant les heures de l’amour 
 167
IV. 
Mouette solitaire et plaintive, perdue 
 168
V. 
Le soleil est tombé dans les flots ; une barre 
 169
VI. 
Doux air mélancolique et suave qui passes 
 170
VII. 
Le grand cerf pourchassé dans les plaines de neige 
 171
VIII. 
« Où es-tu ? » disait-elle, errant sur un rivage 
 172
IX. 
Éternelle nature aux aspects infinis 
 173
X. 
Mais depuis le chagrin dont mon âme est atteinte 
 174
XI. 
Le hameau n’est qu’un tas sombre dans la falaise 
 175
XII. 
L’année a ramené le triste anniversaire 
 176
XIII. 
Je m’en suis venu seul revoir notre vallée 
 177
XIV. 
L’air froid vibre ; le sol sonne durci ; la lune 
 178
XV. 
Le vieil aveugle assis sur le bord de la route 
 179
XVI. 
Parfois dans un vieux cœur d’où le souvenir fuit 
 180
XVII. 
Qu’est-ce, hélas ! que l’amour d’où ne sort point l’enfant 
 181
XVIII. 
Mon front est soucieux et mes tempes blanchissent 
 182
XIX. 
Heureux les morts, heureux les cadavres paisibles 
 183
XX. 
Faut-il que ma douleur aussi soit égoïste 
 184
XXI. 
Dans quels calmes regrets ton esprit résigné 
 185
XXII. 
Ainsi que ma douleur est au cœur de ma vie 
 186
XXIII. 
Comme on s’assied au bord d’un lac sombre dont l’onde 
 187
XXIV. 
Que je sois le premier par la Mort entraîné 
 188
XXV. 
Ainsi nous resterons séparés dans la vie 
 189


IX



I. 
Comme un soldat blessé tu peux panser ta plaie 
 193
II. 
Les vieux soldats romains, lorsque dans la cité 
 194
III. 
Dans la salle où je vis, dont la large fenêtre 
 195
IV. 
Lorsque le glaive d’or du matin extermine 
 196
V. 
Avant que les rayons ne blanchissent les voiles 
 197
VI. 
Quand l’hiver sur le pôle a clos sa longue nuit 
 198
VII. 
Les coursiers emportés que l’Aurore conduit 
 199
VIII. 
Je te vis dans un rêve après un triste adieu 
 200
IX. 
Si nous nous revoyons avant que de mourir 
 201
X. 
Va ! tu triompheras, ô noble bien-aimée 
 202
XI. 
Alors je serai seul à souffrir ! Je prendrai 
 203
XII. 
Je vieillirai pareil aux chênes du pays 
 204
XIII. 
Et lorsqu’à mes rameaux moins touffus et moins verts 
 205
XIV. 
Ah ! chers instants du cœur conservés dans ces vers 
 206