Discussion Livre:Dubos - Histoire critique de l'établissement de la monarchie françoise dans les Gaules, Tome I, 1742.djvu/Diff

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Livre:Dubos - Histoire critique de l'établissement de la monarchie françoise dans les Gaules, Tome I, 1742.djvu

-H I T O IR E C R ITIQU E* DE L’ESTABLISSEMENT de la Monarchie Françoise dans les Gaules. LIVRE P R E M I E R. CHAPITRE PREMIER. » Etat det Gaules
+LIVRE 1 CHAPITRE 1 état des Gaules
-cinquiéme Siéclc. Leurs tìabitans étoìent devenus semblables cn tout au# Romains. * U commencement
+cinquiéme siécle. Leurs habitans étoient devenus semblables en tout aux romains. au commencement
-cinquiéme Siecle, les Gau-: les qui faifoient encore
+cinquiéme siecle, les Gaules qui faisoient encore
-de l’Empire Romain , étoient divifées en dix-sept Provinces dont chacune avoic sa Métropole ou sa Ville Capitale parciçùliere , ainsi qu’orj peut
+de l’empire romain, étoient divisées en dix-sept provinces dont chacune avoit sa métropole ou sa ville capitale particuliere, ainsi qu’on peut
-la Carte Geographiquç mife à
+la carte geographique mise à
-cet Ouyráge , & qui
+cet ouvrage, et qui
-été dreíTée sur l’Etat fresent ,
+été dressée sur l’ état present ,
-la Noticc dts i T9me I.\tA
+la ’’ notice des
-Concil. Gali. Tom. L’an 4e Rome 541. Tacic* Aon. lib. * Histoire Crit. de t a Mon. Françoise , Gaules
+Gaules
-le Pere Sirmond.
+le pere Sirmond.
-que * cetce Notice a écé redigée
+que cette notice a été redigée
-le commencemenc du cinquiéme siéçle & qu’elle elfc de touces le^anciennes Nocices.des Gaules qui íont venuës jufqu’à nous , celle
+le commencement du cinquiéme siécle et qu’elle est de toutes les anciennes notices des Gaules qui sont venuës jusqu’à nous, celle
-les Sçavans font
+les sçavans font
-Chaque Province des Gaules fe fubdiviíoit en
+Chaque province des Gaules se subdivisoit en
-de Cités ou de Diítricts , appellésen Latin Civitas, & chaque Cité àvoit auísi sa Ville Capitale 8c dominante
+de cités ou de districts, appellés en latin civitas , et chaque cité avoit aussi sa ville capitale et dominante
-un Sénat dont la Jurisdiction s’étendoit
+un sénat dont la jurisdiction s’étendoit
-ou Pagi , qui compofoient le territoire . de la Cité. C’étoit
+ou pagi , qui composoient le territoire de la cité. C’étoit
-le féjour du Sénat & des Oíficiers qui
+le séjour du sénat et des officiers qui
-la Ville 8c son District: , qui faifoit la
+la ville et son district, qui faisoit la
-simple Ville & une Ville qûi avoit
+simple ville et une ville qui avoit
-de Cité. Quand
+de cité. Quand
-de la.conaition à* laquelle les Romains réduisirent la Ville de Canouë qui
+de la condition à laquelle les romains réduisirent la ville de Capouë qui
-l’eurent prife par force , il dit ( a ) On ne décruiíit point
+l’eurent prise par force, il dit... on ne détruisit point
-des habitans , mais
+des habitans, mais
-habitans euílent le
+habitans eussent le
-de Commune 8c qu’ils formaíïènt une Cité. II fut
+de commune et qu’ils formassent une cité. Il fut
-un Sénat, ni aucune Afïemblée du Peu¬ ple ;
+un sénat, ni aucune assemblée du peuple ;
-un Oíficier qui
+un officier qui
-la Justice. Au
+la justice. Au
-cinquiéme Siécle on
+cinquiéme siécle on
-quinze Cités dans
+quinze cités dans
-lieu qu’iln’y en
+lieu qu’il n’y en
-soixante 8c quatre íous le fegne de
+soixante et quatre sous le regne de
-mais íes Succeíïèuts avoient
+mais ses successeurs avoient
-ces Distxicts , en otant à plusieurs Cités une portiou de leur Territoire pour
+ces districts, en ôtant à plusieurs cités une portion de leur territoire pour
-nouvelles Cités. Comme
+nouvelles cités. Comme
-de Cité n’a point’ dans notre Langue l’acception
+de cité n’a point dans notre langue l’acception
-en Latin , 8c comme
+en latin, et comme
-l’employons communement pour signisier l’ancien
+l’employons communément pour signifier l’ancien
-d’une Ville dont
+d’une ville dont
-agrandie j je
+agrandie ; je
-tout équivoque , que
+tout équivoque, que
-mot Latin Civitas , 8c que
+mot latin civitas , et que
-même Pagus par Canton. Plusieurs
+même pagus par canton. Plusieurs
-nos Ecrivains François faute d’^voir eu
+nos écrivains françois faute d’avoir eu
-même attention , rendent
+même attention, rendent
-de (s) Urbs scrrata cst . , . Cxtcrumhabhari taotiun tanquam nrbem , Capuam , Jrequcmasiqiie placmu Cojpas nuilttm Civitatis , nec Scnatos, nec plcbisconciîiura , nec magistratus cssc , sinc coníilio publico» Iivi lèb»\tif#
+de civitas ’’
-Livre P r e m i e r.\t$ Civitas par
+par
-de Ville , & ils sont ainíi affieger ou
+de ville , et ils font ainsi assieger ou
-une Ville , par
+une ville, par
-trop fouvent notre histoire. A la
+trop souvent notre histoire. à la
-quatriéme Siecle , les Gaulois qui
+quatriéme siecle, les gaulois qui
-vivoient fous la
+vivoient sous la
-de Rome , étoient
+de Rome, étoient
-des Romains. II n’y
+des romains. Il n’y
-aucune diíFerence bien seníìble entre les Habitans des Gaules ôc les Habitans de ritalie:lesColonies dont Auguste 8c ses Succeílèurs avoient parfemé les
+aucune difference bien sensible entre les habitans des Gaules et les habitans de l’Italie : les colonies dont Auguste et ses successeurs avoient parsemé les
-les an-> ciéns Habitans de ce Païs étudierent la langpe ôc les loix, 8c prirent
+les anciens habitans de ce païs étudierent la langue et les loix, et prirent
-de lçurs vainqueurs.
+de leurs vainqueurs.
-autre dcvient volçntiers semblable a la Nation qui
+autre devient volontiers semblable à la nation qui
-pourvû qu’elte ne lui faslè point haïr íon nouveau maître} ôc kome des qu’elle
+pourvû qu’elle ne lui fasse point haïr son nouveau maître ; et Rome dès qu’elle
-fois aflujetti les Gáules, avoit
+fois assujetti les Gaules, avoit
-à ieurs Habitans une
+à leurs habitans une
-plus cners que
+plus chers que
-autres su)ers qu’elle
+autres sujets qu’elle
-On íçait quelle amitié 8c quelle confiance Jules-Ceíar témoignoitaux Gaulois,
+On sçait quelle amitié et quelle confiance Jules-Cesar témoignoit aux Gaulois,
-lui. II donna
+lui. Il donna
-de Bourgeoilìe Romaine à pluíìeurs d’entre (a) ces Gaulois les
+de bourgeoisie romaine à plusieurs d’entre ces gaulois les
-civilisés, 8c il les fît même
+civilisés, et il les fit même
-le Sénat. Enfìn il
+le sénat. Enfin il
-de Province, quand l’Empereur Claudius
+de province, quand l’empereur Claudius
-pouvoir posíeder les
+pouvoir posseder les
-de l’Empire, aux familscs principales
+de l’empire, aux familles principales
-des Cités des Gaules , qui
+des cités des Gaules, qui
-de Bourgeoisie Romaine , ou qui jouiílbient des droits (b) d’Àlliés du Peuple Romain. Peu
+de bourgeoisie romaine, ou qui jouissoient des droits d’alliés du peuple romain. Peu
-après (e) Galba
+après Galba
-les Cités des
+les cités des
-moins n’exdutdl de
+moins n’exclut-il de
-quelques Cités qui
+quelques cités qui
-la Guerre civile saite aans les
+la guerre civile faite dans les
-parti ôc le
+parti et le
-de Veípasien prodamé Empereur peu
+de Vespasien proclamé empereur peu
-mois áprès la
+mois après la
-nos Gaulois étoient en poílèslìon plei( m ) Civicate donatos & cjuosdam è scmi BarbarisGallorum, recepic ìn curiam Galli Braccas deposucrunc , latum claviun sumpferunt Sutt. i» JuL Cap. 86. & 90 ( ì ) Fœdcia , aut civitacem Romanam prius assecaci. Ta. A»n. lib, x 1. ( c ) Gallia: fvpcr memoriam Vindicis obligarac reccnci dono Romanac Civicads . . • . ïtoxìinx umen Gcrmanicis exercitibus Gailiaram Civitatcs, noncodcm honore habicx» T*t\ bifl. Ubu frim. Aij Tacît. Anûâ Ub. 11*\tN Plutarq. ViedeGlaba, Art.
+nos gaulois étoient en possession pleine et
-4 Histoire Crit. de la Mon. Françoise , ne 6c entiere
+entiere
-des Citoïens Romains nés
+des citoïens romains nés
-du Capitole. On
+du capitole. On
-dans Tacitc que
+dans Tacite que
-commandoit lestroupes de
+commandoit les troupes de
-Gaules, aflembla, dès qu’il eutappaisé une
+Gaules, assembla, dès qu’il eut appaisé une
-la Cicé de Langres 6c dans
+la cité de Langres et dans
-de Tréves , les principaux Ci¬ roïens de
+de Tréves, les principaux citoïens de
-deux Districtspour les bien convatncre que
+deux districts pour les bien convaincre que
-demeurer ndelles à l’£mpirc4 D’où pourroit vepir , leur
+demeurer fidelles à l’empire. D’où pourroit venir, leur
-entr’autres raisons , votre mécontentemcnt ? (a) Rome ne vousdonne-t-elle pas
+entr’autres raisons, votre mécontentement ? Rome ne vous donne-t-elle pas
-le Gouvernement de ses Provinces, même
+le gouvernement de ses provinces, même
-propre Patrie ?
+propre patrie ?
-soit interait de
+soit interdit de
-nous venonsde {>arler, Caracalla
+nous venons de parler, Caracalla
-de Bourgeoisie Romaine à tous es Citoïens des differens Erars dont l’Émpire étoit compofé, & celles des Cités des
+de bourgeoisie romaine à tous les citoïens des differens états dont l’empire étoit composé, et celles des cités des
-pas enco¬ re obtenu ,en furent alors revetuës. II est
+pas encore obtenu, en furent alors revêtuës. Il est
-tributs 6c aux impofítions au’on levoit
+tributs et aux impositions qu’on levoit
-les Citoïens Romains ; ils commençoicnt ès lors
+les citoïens romains ; ils commençoient dès lors
-en êrrc surchargés.
+en être surchargés.
-condition dcs Cités qui
+condition des cités qui
-jusques-là Membres de l’Empire ’qu’en qualité d’AIliés , 6c qui ne dcvoientque des soldats6c quelques contributions paííàgeres , en
+jusques-là membres de l’empire qu’en qualité d’alliés, et qui ne devoient que des soldats et quelques contributions passageres, en
-moins heureuíè qu’elle
+moins heureuse qu’elle
-précedemment. Auflì prétend-on que l’Edit par lcquel Ca¬ racalla communiqua
+précedemment. Aussi prétend-on que l’édit par lequel Caracalla communiqua
-de Citoïen Romain qui
+de citoïen romain qui
-premiers Empereurs, pastoit pour un bien-sair confíderable , avoit
+premiers empereurs, passoit pour un bien-fait considerable, avoit
-un Edit Bursal rendu
+un édit bursal rendu
-la vuëd’augmenter le nombredes sûjets qui
+la vûë d’augmenter le nombre des sujets qui
-fortes impoíitions, qu’une
+fortes impositions, qu’une
-de íâ mumfícence. Quoiqu’il
+de sa munificence. Quoiqu’il
-droit Romain devint
+droit romain devint
-de l’Edit de Caracalla , le droit commun^ Si certainescoutumes localesdemeurerent en
+de l’édit de Caracalla, le droit commun. Si certaines coutumes locales demeurerent en
-dans quel¬ ques Districts , elles
+dans quelques districts, elles
-les loíx Romaines ne
+les loix romaines ne
-cet Edit , I’habit long
+cet édit, l’habit long
-au CitoïeB Romain ou la Toga, dévint dans
+au citoïen romain ou la toga , devint dans
-le vêtcment de
+le vêtement de
-leurs Citoïcfts, qui
+leurs citoïens, qui
-de l’habillcment de
+de l’habillement de
-dont l’uíage étoit trop i\t» (*)Ipsiquc plerumquc legioaibus ao- t eias regitîs., Nihil scparatum çlausumvc* ftris prjcíidccis. Ipû has aliasque Piovin- | Tacit Hift, 4.
+dont l’usage étoit trop
-Liv.re Premiêr.\t« % cotnmode dans un païsfroid , pour
+commode dans un païs froid, pour
-la raifon qu’on
+la raison qu’on
-les Aquiquitains avoient
+les aquitains avoient
-grands haut-de-chaustes nommés Bracc* ,
+grands haut-de-chausses nommés braccae ,
-nos Rois de la íèconde Race\t* Mais les Gaulois n’avoient
+nos rois de la seconde race. Mais les gaulois n’avoient
-qu’ils suíïent tous Citoïens Romains pour prenare les mœurs de les usages dés Romains. L’endroit
+qu’ils fussent tous citoïens romains pour prendre les mœurs et les usages des romains. L’endroit
-des Annales de
+des annales de
-du Discours que l’Emperedr Claudius
+du discours que l’empereur Claudius
-le Sénat, en
+le sénat, en
-des Habitans de
+des habitans de
-Gaule Traníalpine.Uné des
+Gaule transalpine. Une des
-cette Compagnie à
+cette compagnie à
-principales samilles de
+principales familles de
-des Cités des
+des cités des
-la Bourgeoisie Romaine , ou qui jouisioient de l’état d’Alliés du Peuple Romain , le
+la bourgeoisie romaine, ou qui jouissoient de l’état d’alliés du peuple romain, le
-de poíleder les
+de posseder les
-de rEmpire, fut celle-ci. (<*) Que les Gaulois avoient
+de l’empire, fut celle-ci : que les gaulois avoient
-des Romains , qu’ils saisoient les
+des romains, qu’ils faisoient les
-les Gaulois epoufoient tous
+les gaulois épousoient tous
-des Romames , de les Romains des Gauloiíes. II y
+des romaines, et les romains des gauloises. Il y
-donc long-temsquand le
+donc long-tems quand le
-siecle commença , que le Latin étoit
+siecle commença, que le latin étoit
-culte Religieux , celle de l’Etat , celle des Tribunaux , celle des Sçavans, de generalement
+culte religieux, celle de l’état, celle des tribunaux, celle des sçavans, et generalement
-les Citoïens. Dans
+les citoïens. Dans
-langue Grecque, il
+langue grecque, il
-moins néceflaire aux Habitans d’apprendre le Latin , pajxe que les Romains eux-mêmes étudioienc le Grec qui
+moins nécessaire aux habitans d’apprendre le latin, parce que les romains eux-mêmes étudioient le grec qui
-des Seiences } mais
+des sciences ; mais
-crois au’il y
+crois qu’il y
-de Romains qui daigrïaílènt apprenre - ou le Celte ou l’Aquitain. Les Romains ne
+de romains qui daignassent apprendre ou le celte ou l’aquitain. Les romains ne
-devenir Gaulois, il avoit sallu que les Gaulois devinstent Romains. En effet , nous voyons .par l’Histoire que dès le. tems de l’Empereur Veípasien les
+devenir gaulois, il avoit fallu que les gaulois devinssent romains. En effet, nous voyons par l’histoire que dès le tems de l’empereur Vespasien les
-les Gau¬ lois portoient déja des-noms Latins. Le Batave qui sut alors
+les gaulois portoient déja des noms latins. Le batave qui fut alors
-Le Gaulois qui
+Le gaulois qui
-la Cité de Langres, íè nommoit
+la cité de Langres, se nommoit
-On pourroic encore
+On pourroit encore
-pareils. ’ Tous les Ouvrages composés
+pareils. Tous les ouvrages composés
-le cinquiéme- siecle & (a) Jaip moribus,artibus , affimtatibus noftrismizti, Tst. Ann. lib*.xu S*8. v A iij \
+le cinquiéme siecle et
-Histoire Crit. de la Mon. Fran^ise, dans
+dans
-siécles anterieurs , par des pcríonnes nées
+siécles anterieurs, par des personnes nées
-Gaules, onc écé écrics en Latin. Touces les inscripcions faiccs alors
+Gaules, ont été écrits en latin. Toutes les inscriptions faites alors
-pays ôc qui
+pays et qui
-restent, sonc en cecce langue.
+restent, sont en cette langue.
-les Romains avoienc de
+les romains avoient de
-la Na¬ tion Gauloife , plus ils devòienc avoir
+la nation gauloise, plus ils devoient avoir
-de I’Empire. On
+de l’empire. On
-le servir , même
+le servir, même
-les ôaules, u l’on
+les Gaules, si l’on
-le Lacin, qui écoicla langue de l’Etat. Que les Romains ayenccru 3u’il leur
+le latin, qui étoit la langue de l’état. Que les romains ayent cru qu’il leur
-importance d’obligcr cous lessujets e l’Empire à
+importance d’obliger tous les sujets de l’empire à
-de l’Empire , on n’en íçauroic douter. La railbn d’Etat le
+de l’empire, on n’en sçauroit douter. La raison d’état le
-ainsi s & íainc (s) Augustin dic positivement , que
+ainsi ; et saint Augustin dit positivement, que
-avoir impofé son
+avoir imposé son
-aux Nacions , avoic encore
+aux nations, avoit encore
-les asiujettir à parler ia langue.
+les assujettir à parler sa langue.
-le Latin fûc devenu
+le latin fût devenu
-des Gaulcs , Ôc que
+des Gaules, et que
-les personnes , du moins celies qui avoienc Î[uelque éducation, le parlaílent, néanmoins
+les personnes, du moins celles qui avoient quelque éducation, le parlassent, néanmoins
-n’y avoic pas ait oublier
+n’y avoit pas fait oublier
-mots Gaulois qui endcBre”dup’ trerenc dans
+mots gaulois qui entrerent dans
-langue Françoise lorsqu’elle
+langue françoise lorsqu’elle
-se LobíneauAo! sormer íòús nos Rois. de
+se former sous nos rois de
-seconde Race, en sonc une preuve sec. pag. s. qu’on ne íçauroit contester.
+seconde race, en sont une preuve qu’on ne sçauroit contester.
-langue Latine aura donc écé pendanc le
+langue latine aura donc été pendant le
-d’un uíage ausii commun
+d’un usage aussi commun
-langue Françoise l’est
+langue françoise l’est
-à Dunxcrque, ôc cependant
+à Dunkerque, et cependant
-anciens Habitans des
+anciens habitans des
-toujours * conservé
+toujours conservé
-anciennes langues , comme les Ha¬ bitans de Dunxerque conservent toujours l’yíage du Flamand qui
+anciennes langues, comme les habitans de Dunkerque conservent toujours l’usage du flamand qui
-Quelles étoienc les
+Quelles étoient les
-qui \íe parloient
+qui se parloient
-le Lacin f Les Habitans dont
+le latin ? Les habitans dont
-tems donc je parle , étoienc originairemenc de cinq Nations differentes
+tems dont je parle, étoient originairement de cinq nations differentes
-des Romains qui
+des romains qui
-les Colonies que les Empereurs y
+les colonies que les empereurs y
-fondées * les’aucresla tiroient
+fondées ; les autres la tiroient
-des Belges, ou des Celtes, ou des Aquitains , les crois Nations qui
+des belges, ou des celtes, ou des aquitains, les trois nations qui
-Gaules loríque Jules-Ceíar y
+Gaules lorsque Jules-Cesar y
-conquêtes. Enfín les
+conquêtes. Enfin les
-des diíFerentes peuplades de Germains àqui les Empe¬ reurs avoient
+des differentes peuplades de germains à qui les empereurs avoient
-des établistèmens en
+des établissemens en
-Rhin ôc lur le
+Rhin et sur le
-Gaules. II seroit
+Gaules. Il seroit
-leurs Habitans Romains d’origine.
+leurs habitans romains d’origine.
-autres. (a) Opera data cst , ut impcriosa Civi- I guam suam , gcntibus domitis imponcref* tas , Aon solum jugum , vcrum ctlam Iin. | August* d* Cévtt, M. 19. c*p. 7.
+autres. César
-Livre P r e m i e r. * f César, avant qu’il dife que
+, avant qu’il dise que
-les Aqui- _ Conune«. tains & les Celtes , 6c que les Celtes étoient íeparés des Belges u par
+les aquitains et les celtes, et que les celtes étoient séparés des belges par
-nous appsend que
+nous apprend que
-peuples parloit.une langue
+peuples parloit une langue
-Ainsi c*étoit la langue Aquitanique qui
+Ainsi c’étoit la langue aquitanique qui
-la Garonne , c’éroit la langue Celtique qui
+la Garonne, c’étoit la langue celtique qui
-des Gau¬ les , qui
+des Gaules, qui
-ce íleuve 6c la
+ce fleuve et la
-langue Belgique s’étoit
+langue belgique s’étoit
-qu’elle sût , dans
+qu’elle fût, dans
-qui íont aù sepcentrion de
+qui sont au septentrion de
-nos Habitans de
+nos habitans de
-Gaule Germains d’origine, 6c qui
+Gaule germains d’origine, et qui
-ses Próvinces les
+ses provinces les
-du Rhin , comme
+du Rhin, comme
-des Germains qui
+des germains qui
-étoient •établis en diíFerens tems par conceílìon des Empereurs, ou
+étoient établis en differens tems par concession des empereurs, ou
-ces Princes y avoient tratlsplantés par sorce, leur langue Natiònale , celle
+ces princes y avoient transplantés par force, leur langue nationale, celle
-avoient coníervé l’usage , devoit
+avoient conservé l’usage, devoit
-langue Germanique. rrocope nous
+langue germanique. Procope nous
-aux U|rêhs 6c à
+aux ubiens et à
-des Turingiens. ìib. i. ° On
+des turingiens. On
-que Te Prince loríqu’il reduisit
+que ce prince lorsqu’il reduisit
-de Province les païs ( * ) qui
+de province les païs qui
-fit sorrir la
+fit sortir la
-anciens Habitans , 6c qu’il établit • dans
+anciens habitans, et qu’il établit dans
-Les Sueves 6c les Sicambres étoient
+Les sueves et les sicambres étoient
-ces exilés , qui
+ces exilés, qui
-même Auteur .nous dit
+même auteur nous dit
-mille pnsonniers de
+mille prisonniers de
-avoit saites contre les Germains. Enfin
+avoit faites contre les germains. Enfin
-dans l’Histoire des Empereurs qu’il
+dans l’histoire des empereurs qu’il
-ces Princes donnoient
+ces princes donnoient
-Gaules voifine du Rhin , tantôt par .un motis 6c tantôt
+Gaules voisine du Rhin, tantôt par un motif et tantôt
-un autre , à
+un autre, à
-de Germains. Les Germains saiíòient si
+de germains. Les germains faisoient si
-plus erand nombre
+plus grand nombre
-cette contrée , que les Romains l’appelloient le Païs Germanique, bien qu’il rat sur
+cette contrée, que les romains l’appelloient le païs germanique, bien qu’il fût sur
-du Rhin , 6c par
+du Rhin, et par
-des Gaules (b) n Ceux desBar* * f m) Germanos ultra Albin flnviam sumosovit, cx quibus Suevos 8c Sicambros dedentes fe, traduiit in Gailiam: atqoc in piD* ximis Rheno agris collocavit. Sutttni** in JLugtesto £Mp. ax. Gcrmajiko bdlo qoadragixita millÂaacdi* tonim in Gailiam, joxta que Rbeni ripam scdibus aílìgnacis collocavit. Ibid. in Tiomn ( b )Nafti Cclt* quidem quos Germanos vocamus 9 cum omhem Celticam rçgioncm qiusad Rltcauin cstoccopaflcnr, cttcccrunc \ \
+des Gaules. " ceux des barb
-8 Histoire Crit. de la Mon. Françoise ; » bares , écrit Dion , que nous connoiíTons fous le
+ares, écrit Dion, que nous connoissons sous le
-de *> Germains , ayant occupé couce la.partie des Gaules située » íur la rive gauche du Rhin , ils ont été caufe qu’on lui a » donné le nom de Germanie. Elle se diyife en deux Provinï> ces, la superieure, ou celle qui est la plus voisine des sour» ces du Rhin, 8c l’inferieure, ou celle qui est sur le Bas-Rhin, » 8c qui s’étend jusques à son embouchure dans l’Ocean Bri» tannique. « On peuc voir
+de germains,... etc. " on peut voir
-la Notice des
+la notice des
-des dix-íept Provinces, dans
+des dix-sept provinces, dans
-cinquiéme íìecle, s’appelloient encore , l’une
+cinquiéme siecle, s’appelloient encore, l’une
-premiere Germanique , ou la Germanique superieure, 8c l’autre
+premiere germanique, ou la germanique superieure, et l’autre
-seconde Germanique , ou la Germa¬ nique infcrieure. - 11 y avoic même des Colonies de Germains établies dans* quelques autres Provinces des
+seconde germanique, ou la germanique inferieure. Il y avoit même des colonies de germains établies dans quelques autres provinces des
-les Habitans de la Cité de Tréves & ceux
+les habitans de la cité de Tréves et ceux
-d’être Germains d’origine. (a) Tréves
+d’être germains d’origine. Tréves
-la Métropole de
+la métropole de
-premiere Bèlgique , 8c Tournai
+premiere Belgique, et Tournai
-des Cités de
+des cités de
-des penplades de Germains dans
+des peuplades de germains dans
-Gaules pràtiqué *de tout
+Gaules pratiqué de tout
-les Empereurs , étoit
+les empereurs, étoit
-la politique , qui
+la politique, qui
-aux Etats de
+aux états de
-est poslìble, le
+est possible, le
-sujets. D’ailleurs , dès
+sujets. D’ailleurs, dès
-les Germains qui reneralement parlant
+les germains qui generalement parlant
-sans ceíse sur les moycns de :aire quelqu’incursion
+sans cesse sur les moyens de faire quelqu’incursion
-habitoient k la droite duRhin , avoient
+habitoient à la droite du Rhin, avoient
-une sois transplantés surla gau¬ che de ce fleuve , ils
+une fois transplantés sur la gauche de ce fleuve, ils
-servoient l’Empire , sans
+servoient l’empire, sans
-avoient interêc de s’oppoíèr de
+avoient interêt de s’opposer de
-leurs sorces aux
+leurs forces aux
-leurs ancièns compatriotes , dont
+leurs anciens compatriotes, dont
-champs 8c pour pnlever nos troupeaux* soat nos veritables ennenus , quoiqu’ils
+champs et pour enlever nos troupeaux, sont nos veritables ennemis, quoiqu’ils
-même Nation que
+même nation que
-; 8c les Etrangers qui le joignent
+; et les étrangers qui se joignent
-les repouílèr , íbnt nos
+les repousser, sont nos
-nouveaux Habitans que lçs Romains introauisoient 9 ut ea Germania vocaretur , superior qttjc Rheni sontibus propior est , inferior qux ab hac usque ad Oceanum Britannicum fc cxUVUÌit. Dio 9 Jlist. ilb, jy fsg. joj% (s) Treveri& Nervii circaastectatxonem Germanicae originis ultro ambicioíl sont* 44s. Ed, Ufs* de
+nouveaux habitans que les romains introduisoient
-L I V I E P I E M I E I.\t9 de
+de
-les Gaules , leur
+les Gaules, leur
-retenir plus, aisément
+retenir plus aisément
-le devòir. On n’aura aonc pas
+le devoir. On n’aura donc pas
-à croire , que
+à croire, que
-les Francs se
+les francs se
-établis lur la
+établis sur la
-du Rhin , ce
+du Rhin, ce
-troisiéme siecle , les Romains- n’ayent en íuivant une
+troisiéme siecle, les romains n’ayent en suivant une
-en piusieurs rencontres
+en plusieurs rencontres
-des Eílàins de Francs qui
+des essains de francs qui
-de l’Empire , de
+de l’empire, de
-à v demeurer , sous
+à y demeurer, sous
-vivre déformais en bons íujets de cette Monarchie , 8c d’obéïr
+vivre désormais en bons sujets de cette monarchie, et d’obéïr
-ses Officiers. Ainsi
+ses officiers. Ainsi
-langue Latine 8c la langue Teutone , qui
+langue latine et la langue teutone, qui
-des Germains , dans
+des germains, dans
-deux Provinces Germaniques, ôc dans
+deux provinces germaniques, et dans
-peut connrmer cette
+peut confirmer cette
-que l’Allemand qui
+que l’allemand qui
-du Teuton , est encore auiourd’hui la
+du teuton, est encore aujourd’hui la
-vulgaire dans.une partie de l’ancicn Diocese de Tournay , dans
+vulgaire dans une partie de l’ancien diocèse de Tournay, dans
-de Paiicien Diocèse de Trèves , dans l’Alsace , ôc dans
+de l’ancien diocèse de Trèves, dans l’Alsace, et dans
-autres Contrées de
+autres contrées de
-nous venons’de voir
+nous venons de voir
-les Germains devoient
+les germains devoient
-cinquiéme sie¬ cle. Quand le Latin ceíla d’être
+cinquiéme siecle. Quand le latin cessa d’être
-dans lès Gaules,
+dans les Gaules,
-deux Provinces Germàniques, ôc une Çartie des
+deux provinces germaniques, et une partie des
-du Diocèse de Tournay ôc du Diocèse de ’rèves , s’en
+du diocèse de Tournay et du diocèse de Trèves, s’en
-langue vulgaire , à
+langue vulgaire, à
-leurs Peres, au
+leurs peres, au
-autres Pays de
+autres pays de
-grande Province de l’Empire, les Habitans s’y
+grande province de l’empire, les habitans s’y
-langue compofée de mots Latins, comme
+langue composée de mots latins, comme
-langues Gauloises qu’on
+langues gauloises qu’on
-parloit, ôc ils
+parloit, et ils
-la íyntaxe des langues Barbares , moins
+la syntaxe des langues barbares, moins
-la verité , mais
+la verité, mais
-langue Latine. ■ Co’mme les
+langue latine. Comme les
-parler Latin , il
+parler latin, il
-pas poffible qu’ils l’appriísent tous
+pas possible qu’ils l’apprissent tous
-apprendre ôc pour
+apprendre et pour
-Par exemple , un Suedois apprend
+Par exemple, un suedois apprend
-qu’un Anglois à
+qu’un anglois à
-langue Françoise. II y
+langue françoise. Il y
-prononciation ôc le
+prononciation et le
-se re^èmblenr. II y
+se ressemblent. Il y
-prononciation ôc le genie paroistènt oppoTomt I.\tB
+prononciation et le genie paroissent o
-i o Histoire Crit. de la Mon. Françoise , * sés. Pour
+pposés. Pour
-les Gaulois apprirent
+les gaulois apprirent
-parler Latin , il
+parler latin, il
-des Aquitains étant
+des aquitains étant
-du gcnie de la lan¬ gue Lacine , que
+du genie de la langue latine, que
-des Celces, les Aqui¬ tains en
+des celtes, les aquitains en
-parler Latin , au
+parler latin, au
-les Celces n’apprirenc qu’à
+les celtes n’apprirent qu’à
-vulgairement, Evêque de fiourges , 6c l’un des Auteurs du cin¬ quiéme siecle
+vulgairement, évêque de Bourges, et l’un des auteurs du cinquiéme siecle
-entr’autres Ouvra;es , des Dialogues. Dans
+entr’autres ouvrages, des dialogues. Dans
-l’un le scs Interlocuteurs qu’il nomme Gallus , 6c qu’il fuppose être Celte de naistànce (4) : « Etant né Celte comme
+l’un de ses interlocuteurs qu’il nomme Gallus, et qu’il suppose être celte de naissance : " étant né celte comme
-le » fuis , j’ai peine à me réfoudre d’entreprendre de faire un » difcours luivi devant des perfonnes nées en Aquitaine , 6C » dont mon langage écorcneroit les oreilles. Unautrelnter» locuteur lui répond : Parlez en Latin Celtique > parlez » même en Gaulois s’il le faut , pourvû que vous nous en» treteniez de Saint Martin. » Un autre Ecrivain celebre
+le suis,... etc. " un autre écrivain celebre
-même siécle , Sidonius Apollinaris , Evêque de l’Auvergne , 6c né
+même siécle, Sidonius Apollinaris, évêque de l’Auvergne, et né
-cette Cité, qui fuivant l’ancienne
+cette cité, qui suivant l’ancienne
-par Nation, étoit du Pays des Celtes, quoique fuivant la
+par nation, étoit du pays des celtes, quoique suivant la
-en dix-íèpt Provirtces , elle fut de
+en dix-sept provinces, elle fût de
-premiere Aqui¬ taine , écrit
+premiere Aquitaine, écrit
-une Lettre adneíTée à son CompatrÌote Ecdicius (i) : « Notre Pays vous
+une lettre adressée à son compatriote Ecdicius : " notre pays vous
-du goût que les » perfonnes de qualité y ont pris pour les Lettres , 6c du ta» lent qu’elles y ont acquis d’écrire pureínent, soit en Vers , » foit en Profe , après s’être défaites dcs mots 6c des phraíès » barbares du patois Celtique. » Je me
+du goût... etc. " je me
-au long , quand j’en ferai à l’en droit de mon Ouvrage ou il
+au long, quand j’en serai à l’endroit de mon ouvrage où il
-d’un paílage important de l’Histoirc de
+d’un passage important de l’histoire de
-de Tours , concernant Childéric, 6c qui a pàru toujours inintelligible,parce que
+de Tours, concernant Childéric, et qui a paru toujours inintelligible, parce que
-qu’il foit écrit en Latin , il
+qu’il soit écrit en latin, il
-cependant fuivant un
+cependant suivant un
-de la. langue
+de la langue
-des Celces. (*)Sed dont cogito me hominem Gallum intcr Aquicanos verba facturum, vereor ne ofsendat vestras nimium urbanas anres, scrmo rusticus. N. Tu vcrò Celcicè, vcl si mavis Gallicè tbquere, dummodo jam Martìoum loqaaris. Scvtr,.S*lf. Di*l. fnmo. w C b) Toxque perfonas quondara debitum qtiod Celtici sennonis squammas deposirura nobilitas, punc Oratorio stylo, nunc Camxnalibus modis imbuatur. Sido. Ef • ttrùu
+des celtes.
-n Livre P r t u i i A. X La
+La
-des Gaulois à la Religion Chrétienne , contribua
+des gaulois à la religion chrétienne, contribua
-aux habrtans de
+aux habitans de
-leur conversion*, prefqu’achevée dès
+leur conversion, presqu’achevée dès
-quatriéme siecle , les Gaulois n’eurent
+quatriéme siecle, les gaulois n’eurent
-mêmes Autels , le même Culte ;
+mêmes autels, le même culte ;
-un moç la même Religion que les Romains. Enfin , comme
+un mot la même religion que les romains. Enfin, comme
-les goûcs de la Nation dont ón a
+les goûts de la nation dont on a
-la iangue & emprunté
+la langue et emprunté
-les Gaulois contracterent tou¬ tes les
+les gaulois contracterent toutes les
-des Romains. A l’exemple des Romains ils
+des romains. à l’exemple des romains ils
-des Loix, & particulierement
+des loix, et particulierement
-de l’éloquence ( *). Dès
+de l’éloquence. Dès
-de l’Empereur Adrien, des Gaulois Profeíïeurs en Rhetorique alloient enfeigner cet Art dans laGrande Bretagne. L’uíáge aes bains
+de l’empereur Adrien, des gaulois professeurs en rhetorique alloient enseigner cet art dans la Grande Bretagne. L’usage des bains
-les Gaules , & il
+les Gaules, et il
-grandes Villes des Cirques Sc des Amphiteâtres où il fe donnoic des
+grandes villes des cirques et des amphiteâtres où il se donnoit des
-de Gladiateurs $ fpectacle si cher áux Romains. On
+de gladiateurs ; spectacle si cher aux romains. On
-des Gau¬ lois & des Romains, donné
+des gaulois et des romains, donné
-tradition, fuivant laquelle les Gaulois defcendoient des anciens Troyens, auísi-bien que les Romains ;
+tradition, suivant laquelle les gaulois descendoient des anciens troyens, aussi-bien que les romains ;
-uns & les
+uns et les
-écrivoit fous Neron , dit
+écrivoit sous Neron, dit
-les Auvergnats (l>) le prétendoient
+les auvergnats se prétendoient
-du Peuple Romain , parce
+du peuple romain, parce
-ils defcendoient des Cito’íens de l’ancienrte Ilión. Suivant Ammien Marcellirt qui
+ils descendoient des citoïens de l’ancienne Ilion. Suivant Ammien Marcellin qui
-les Gaules , & qui
+les Gaules, et qui
-son Histoire dans
+son histoire dans
-cours (c ) concernant
+cours concernant
-de Troyes , quelques-uns de fes nabitans échappés a la fureurdes Grecs, étoient vçnus s’établir
+de Troyes, quelques-uns de ses habitans échappés à la fureur des grecs, étoient venus s’établir
-ce pays-là,qui pour
+ce pays-là, qui pour
-des Auvergnats ses eompatriotes ( a), après que l’Empereur Julius
+des auvergnats ses compatriotes, après que l’empereur Julius
-aux Visigots en quatre eens soixante & quinze. « On a racheté là sureté » des autres aux dépens de notre liberté. V oilà les Auvergnats settim vacua. Amm. Mtrcell, lèb* Hift> deeUttù quinto. ( d ) Facta est scrvitus aostra oretium securicatis alienac. Árvcroorum pron dolor ser- ▼icus , qui , si prifca rcpetafttur tempòra, audebant, sc quondam fracres Latio dicere 8c simguinc ab Iliaco populos compiKarc. Sidon* lib. stfu Ef’fiptima» f (*) Gallia caufidicos docuit facundaBritannos. Sat. ij. (b) ArveraiqucausiLatio se fingere ftatres, Sanguine ab Iiiaco popmi. Luc. PharjT lib.pr. (c) AmbigentessoperorigineprimaGallorum Scriptorcs veceres ...... -Aiunt quidâm paucòs ftigientes Graccòs poft ezcidium Troj* 8c ubique dispcrsos, loca hxc occupasBij
+aux visigots en quatre cens soixante et quinze. " on a racheté la sûreté... etc. " quoique les personnes d’esprit pussent penser
-n Histoire Critì de la Mon. Frànçoise, >» sous le joug , eux qui se vantent de tirer leur origme d’I» lium, & d’avoir les mêmes Ayeux que le peuple Romain. » Quoique les persoimes d’esprit puílent penser concernanc cette genealogie , elle ne laiflsoit pas
+concernant cette genealogie, elle ne laissoit pas
-fraterniser l’iln avec l’autre. II faut
+fraterniser l’un avec l’autre. Il faut
-il s’agií, eût eu quelquè bon eflet , puisque
+il s’agit, eût eu quelque bon effet, puisque
-la fuite, les Francs voulurent auílî dès qu’ils íè furent
+la suite, les francs voulurent aussi dès qu’ils se furent
-les Gaules , deícendre desTroyens , pour
+les Gaules, descendre des troyens, pour
-anciens Habitans de
+anciens habitans de
-nouvelle Patrie. Enfìn il
+nouvelle patrie. Enfin il
-de Gaulois’dans les
+de gaulois dans les
-cinquiéme siécle , parce
+cinquiéme siécle, parce
-anciens Habitans /le cette grande Province de l’Empire , avoient,
+anciens habitans de cette grande province de l’empire, avoient,
-ainsi dire , été
+ainsi dire, été
-en Romains. Auífi verrons-nous
+en romains. Aussi verrons-nous
-siecle-là & aans les siecles suivans , les anciens Ha¬ bitans des
+siecle-là et dans les siecles suivans, les anciens habitans des
-de Romains ,& que
+de romains, et que
-de Romains leur
+de romains leur
-les Francs comme
+les francs comme
-autres Barbares, qui
+autres barbares, qui
-grande Province de l’Empire. CHAPITRE IL De la divtfion du Peuple , laauelle avoit
+grande province de l’empire. </div> ---- LIVRE 1 CHAPITRE 2 de la division du peuple, laquelle avoit
-du cinauiemc Jìecle. NO u s prendronsici le mot d’Habitans dans íòn accepciort la
+du cinquiéme siecle. nous prendrons ici le mot d’habitans dans son acception la
-tous ceux: qui habitenr dans
+tous ceux qui habitent dans
-y foit leur condition. Quantr au
+y soit leur condition. Quant au
-de Peuple, nous l’entenarons dans la signisication qu’il
+de peuple, nous l’entendrons dans la signification qu’il
-en Droit public , & suivant la définirion que {a) Justinien
+en droit public, et suivant la définition que Justinien
-dit i « Tous les Citoyens,même les Sénateurs & les Patriciens , sont
+dit : " tous les citoyens, même les sénateurs et les patriciens, sont
-nom de* Peuple. La premiere
+nom de peuple. " la premiere
-des Habitans des Gaules étoitcomme. par
+des habitans des Gaules étoit, comme par
-se saisoit alors en Hommes libres & en Esclaves. Ces Esclaves étoient
+se faisoit alors en hommes libres et en esclaves. Ces esclaves étoient
-conditions differentes.. Les
+conditions differentes. Les
-Grèce & dans l’Italie„ (*) Apelfetîone Popuîì unîvetsi Cîves |-& Scnatoiibiu. Instit. Ub. I., fignifiauum , connameiacii ctiast Pauiciis | %*r. 4.
+Grèce et dans
-L I V R E P R E. M I El,\tï\tJ demeuroient
+l’Italie, demeuroient
-les Maisons de leur Maîtresoit k la Ville, íbic à îa campagne ; & là
+les maisons de leur maître, soit à la ville, soit à la campagne ; et là
-le proíìc de ce Maître, qui
+le profit de ce maître, qui
-la nourriture , ôc toutce qui est nécessairc à la subsistante de
+la nourriture, et tout ce qui est nécessaire à la subsistance de
-: Les au¬ tres Esclaves des
+: les autres esclaves des
-avoient chacun , quoique
+avoient chacun, quoique
-particulier, ôc une
+particulier, et une
-à eux , soit
+à eux, soit
-une Ville , íbit sur
+une ville, soit sur
-terres que* leur Maître leur avoit affignées pour
+terres que leur maître leur avoit assignées pour
-Ces Esclaves étoient
+Ces esclaves étoient
-nourir ôc de s’entretenir eux-mêmes.: mais auííì lesfruits de
+nourir et de s’entretenir eux-mêmes : mais aussi les fruits de
-cultivoient, & le
+cultivoient, et le
-leur cravail leur
+leur travail leur
-qu’ils payailènt annuellement
+qu’ils payassent annuellement
-leur Maître la
+leur maître la
-convenuë, ôc qui
+convenuë, et qui
-en dejirées, en bestiaux , en étoíses , en foururesou en deniers. ( * ) Suivant Tacite ,1e genre
+en denrées, en bestiaux, en étoffes, en fourures ou en deniers. Suivant Tacite, le genre
-que )e viens
+que je viens
-avoit lietc dans
+avoit lieu dans
-cet Auteur, ôc dans
+cet auteur, et dans
-l’appellerons U Servitude Germsnirjuc. On voitpar quelques Loix des derniers Empercurs Romains , &par un grana nombre de Loix contenuës aans les Codes bubliés par les Rois Barbares établis
+l’appellerons la servitude germanique . On voit par quelques loix des derniers empereurs romains, et par un grand nombre de loix contenuës dans les codes publiés par les rois barbares établis
-les Gaules , ôc dont
+les Gaules, et dont
-la suite , que l’esciavage Germanique étoit
+la suite, que l’esclavage germanique étoit
-siecle. II y
+siecle. Il y
-des Tenanciers de
+des tenanciers de
-libre, c’est-à-aire , des Citoïens à
+libre, c’est-à-dire, des citoïens à
-les Proprietaires des
+les proprietaires des
-en valeur , ôc d’en
+en valeur, et d’en
-redevance. C’est: de ces Tenanciers de
+redevance. C’est de ces tenanciers de
-anciennes Coutumes rsous le
+anciennes coutumes, sous le
-de Serfs d’beritáger au
+de serfs d’heritages ; au
-les Tenanciers eíclaves y sont désignes sous la dé~ nominationdc Serfs de eorps & dsheritage. • ..Dès qu’on aquelque connoistance de l’Histoire Romaine, on
+les tenanciers esclaves y sont désignés sous la dénomination de serfs de corps et d’heritage . Dès qu’on a quelque connoissance de l’histoire romaine, on
-de l’obéïíTance de l’Empire , le
+de l’obéïssance de l’empire, le
-des Eíclaves étoit
+des esclaves étoit
-que celur des
+que celui des
-libres oudes Citoïens. La ReíigionChrétienne n’avoir rien
+libres ou des citoïens. La religion chrétienne n’avoit rien
-la societé,& nous
+la societé, et nous
-derniers Empereurs les Eglises: avoient des Serfs de tout genrc,qui leur appartenoientJNfos Rois de la première Race ôc ceux
+derniers empereurs les églises avoient des serfs de tout genre, qui leur appartenoient. Nos rois de la premiere race et ceux
-seconde Race , ne s’étant point: . ( « ) Caeteris íervis, ûonïn nostram motçm descrìpcis, pcc (axniliam ucuncur. Suam cái£qae fcdera, fuos Pcnaccs rcgic. Frumenumodujn Domina*, autpccoris, am Tcstis» ut colono ìnjnngit, & fcrvus haâeoas parer. Cxcera domus omcia uxor ac libcri cx&r qonncur. Tscti* dê ìímlm Gcrmmiu
+seconde race, ne s’étant point
-14 Histoire Crit. de Ia Mon. Françoise , fait
+fait
-du deílèin d’abolir les ancîens ufages concernant
+du dessein d’abolir les anciens usages concernant
-être fulpris , que fous les pferhiers Rois de
+être surpris, que sous les premiers rois de
-troisiéme Race , lá France
+troisiéme race, la France
-remplie d’Eft claves dont il íèmble qfle le
+remplie d’esclaves dont il semble que le
-des Citoïens. 11 n’est
+des citoïens. Il n’est
-la muldtude de ^ens de fotc 6c de Sérfs de
+la multitude de gens de pôte et de serfs de
-genre 6c de toute efpece, qu’on votc avoir
+genre et de toute espece, qu’on voit avoir
-le Royaume fous Hugues Capet 6c fous íès douze premiers fucceslèurs> provenoit
+le royaume sous Hugues Capet et sous ses douze premiers successeurs, provenoit
-quelques Auteurs l’ont imafiné, de
+quelques auteurs l’ont imaginé, de
-les Francs avoient
+les francs avoient
-l’ancien labitant des
+l’ancien habitant des
-ce paÏ9. Elle provenoit unìquement de
+ce païs. Elle provenoit uniquement de
-les Gaules » ainsi
+les Gaules, ainsi
-autres Provinces de í’Empire , étoient
+autres provinces de l’empire, étoient
-peuplées d’Efclaves quer d’hommes libres , quand ellcs pauèrent fous la
+peuplées d’esclaves que d’hommes libres, quand elles passerent sous la
-nos Rois. J’ai
+nos rois. J’ai
-mes Lectcurs fur un
+mes lecteurs sur un
-Nous diviferons en
+Nous diviserons en
-les Citoïens, ou les Habitans de la Gaute qui
+les citoïens, ou les habitans de la Gaule qui
-en Ecclesiaítiques 6c en Laïqués. II y ávoit dans cbaque Capitale des
+en ecclesiastiques et en laïques. Il y avoit dans chaque capitale des
-quinze Cités des
+quinze cités des
-cinq Villes , un Siége Epiícopal. Les Siéges qui
+cinq villes, un siége épiscopal. Les siéges qui
-les Métropolcs de cnacune des dix-íept Provinces, s’appelloient Siéges Mé~ tropolitains , parce
+les métropoles de chacune des dix-sept provinces, s’appelloient siéges métropolitains, parce
-les rempliíloient avoient
+les remplissoient avoient
-rang 6c de jurifdiction fur les Evêques de la Province, dont cette Cité étoit la Capitale. On ne donnóit encore néanmoins aue le nom d’Evêques aux Prélats qui remplisioient les Siéges Metropolitains. Ils n ont pris
+rang et de jurisdiction sur les évêques de la province, dont cette cité étoit la capitale. On ne donnoit encore neanmoins que le nom d’évêques aux prélats qui remplissoient les siéges métropolitains. Ils n’ont pris
-titre d’Archeveque que
+titre d’archevêque que
-Le Clergé Seculier & le Clèrgé Regulier, étoient
+Le clergé seculier et le clergé regulier, étoient
-également íoumis à l’autoricé des Evêques. Mais
+également soumis à l’autorité des évêques. Mais
-concerne l’Histoire 6c la Discipline de l’Eglise Gallicane , a
+concerne l’histoire et la discipline de l’église gallicane, a
-des Sçavans illustres, 6c dont
+des sçavans illustres, et dont
-écrits íbnt entre
+écrits sont entre
-nos Evê¬ ques uniquement
+nos évêques uniquement
-de Citoïens qui
+de citoïens qui
-leur Patrie, 6c qui
+leur patrie, et qui
-En eíFet les
+En effet les
-lors a la dignité Epifcopale, ne pouvoient pasmatìquer de donnér à
+lors à la dignité épiscopale, ne pouvoient pas manquer de donner à
-consideration & un grana crédit
+consideration et un grand crédit
-la Societé. Durant
+la societé. Durant
-les Evêques avoient le peuvoir de difpofer ainsi qu’ils fe jugeoiertt à
+les évêques avoient le pouvoir de disposer ainsi qu’ils le jugeoient à
-leur Eglife} 6c là plûpait des.Egliíes étoient dëja ricbecne&&
+leur église ; et la plûpart des églises étoient déja richement
-Livre P r e m i e r.\tìj » , dotées. Les Evêques gardojent ou
+dotées. Les évêques gardoient ou
-ils rendoient , suivant .qu’ils le trouvoienr convenable , les Efclaves , ôc même les crijninels qui écoient venus
+ils rendoient, suivant qu’ils le trouvoient convenable, les esclaves, et même les criminels qui étoient venus
-dans lesTemples des Chréciens. II y
+dans les temples des chrétiens. Il y
-Les Loix Imperialcs autorisoient les Evêques à íè rendre en quelaue sorte
+Les loix imperiales autorisoient les évêques à se rendre en quelque sorte
-veuves Ôc des
+veuves et des
-prendre connoissauce des Jugemens qui
+prendre connoissance des jugemens qui
-les Tribunaux Laïques , à suspendre l’executieo de ces Jugemens, ôc même
+les tribunaux laïques, à suspendre l’execution de ces jugemens, et même
-Les persopnes qu’ils
+Les personnes qu’ils
-étoient regárdées •comme mortes civilemènt , lorsqu’elles avoient laisie pafler un jcertain temssans faire
+étoient regardées comme mortes civilement, lorsqu’elles avoient laissé passer un certain tems sans faire
-diligences néceílaires pour obtenir i’absolution. Ce
+diligences nécessaires pour obtenir l’absolution. Ce
-les Evêques des
+les évêques des
-y joiiiíroient dans le cin* quiéme.siecle, c’est
+y joüissoient dans le cinquiéme siecle, c’est
-plûpart d’ehtr’eux ajoutoient
+plûpart d’entr’eux ajoutoient
-la coníideration que leur aignité leur attitoit, le
+la consideration que leur dignité leur attiroit, le
-personnel, émínent ôc recónnu de tout le’monde. Si
+personnel, éminent et reconnu de tout le monde. Si
-le Martyrologe, que l’EgliseGallicane lui
+le martyrologe, que l’église gallicane lui
-siécle ôc le
+siécle et le
-nombre d’Evêques mis
+nombre d’évêques mis
-des Saints, plus
+des saints, plus
-voyons auísi d’un
+voyons aussi d’un
-dans l’Histoire , que ces Evêques saints
+dans l’histoire, que ces évêques saints
-des Citoïens courageux ôc capables de faìrc tete à toute ’ íorte d’orages. II n’en saut point
+des citoïens courageux et capables de faire tête à toute sorte d’orages. Il n’en faut point
-premiers Pasteurs étoient ^lors choiíîspar les
+premiers pasteurs étoient alors choisis par les
-tems devenoiept di/Hciles 5iplus les Dioceíains avoienc attention
+tems devenoient difficiles, plus les diocesains avoient attention
-leur Evêque qu’une
+leur évêque qu’une
-défendre còntre couce íorte d’ennemis.rDanscecte vuë ils nommoienc souvenc pour
+défendre contre toute sorte d’ennemis. Dans cette vûë ils nommoient souvent pour
-leur Evêque , un Concitoïen qui
+leur évêque, un concitoïen qui
-actuellement dfins l’état
+actuellement dans l’état
-avoit rait voir
+avoit fait voir
-de fnérite ôc de
+de mérite et de
-exerçant lês emplois du siécle , ôc on
+exerçant les emplois du siécle, et on
-qu’il s’écoit separé
+qu’il s’étoit separé
-femme. Auísi verrons-nous
+femme. Aussi verrons-nous
-les Evêques des Gauleseurentdú moins
+les évêques des Gaules eurent du moins
-à l’écaDliíIementde:lá Mona<rchieFrançoiíè, que
+à l’établissement de la monarchie françoise, que
-Clovis. . Quant aux Citoïens Laïques des
+Clovis. Quant aux citoïens laïques des
-les diviíèrons d’abord par rapporc à la R.eligion qu’ils proseíloient. Les uns étoienc Chrétiens, ôc les
+les diviserons d’abord par rapport à la religion qu’ils professoient. Les uns étoient chrétiens, et les
-ou Jbifs ou Payens. Dans la derniere, dispersion des Juifs commencée íous l’Em¬ pire de Vespasien ôc consommée íous celui
+ou juifs ou payens. Dans la derniere dispersion des juifs commencée sous l’empire de Vespasien et consommée sous celui
-cette Nation seretirerçnt dans
+cette nation se retirerent dans
-i6 Histoire Crit. de la Mon. Frànçoise; firent
+firent
-bien Sc le
+bien et le
-fait juíques à
+fait jusques à
-notre Roi Charles VI. & qu’elles font encorc dans
+notre roi Charles Vi et qu’elles font encore dans
-le Souverain leur
+le souverain leur
-leur Religion, Sc de
+leur religion, et de
-Les Juifs dans
+Les juifs dans
-à ufure aux Particuliers , comme aux Cornmunautés , Sc ils
+à usure aux particuliers, comme aux communautés, et ils
-du re-couvrement des
+du recouvrement des
-du Prince. Nous
+du prince. Nous
-D’un aucre côté
+D’un autre côté
-en tiroit. quelquefois, les rendoic oaieux , leur
+en tiroit quelquefois, les rendoit odieux, leur
-déja oucre leurs
+déja outre leurs
-la caufe. 11 les rendoit responfables de
+la cause. Il les rendoit responsables de
-des siuíòns Sc de la ■corruption de Pair. Voilà pourquoi Rutilius , Auteur du cin• quiéme siécle, Sc qui
+des saisons et de la corruption de l’air. Voilà pourquoi Rutilius, auteur du cinquiéme siécle, et qui
-en Vers la relation deson voyàge ae Rome
+en vers la relation de son voyage de Rome
-les Gaules , dit: ( <*) Qu’il feroit à
+les Gaules, dit : qu’il seroit à
-Pompée & Titus n’euíïent jamais íubjugué la Judée, parcequc ladiípersion des Juifs dans tout l’Empire , n’avoit
+Pompée et Titus n’eussent jamais subjugué la Judée, parce que la dispersion des juifs dans tout l’empire, n’avoit
-qu’à don¬ ner à cette Nation le moyen d’cxercer ses
+qu’à donner à cette nation le moyen d’exercer ses
-de païs , où
+de païs, où
-leurs Provinces septentrionales, plusieurs Payens , nonobstant
+leurs provinces septentrionales, plusieurs payens, nonobstant
-conversions nombreufes que Saint Martin
+conversions nombreuses que saint Martin
-par fes Mislìonnaires, Sc qui
+par ses missionnaires, et qui
-glorieux d’Apôtre des Gaules, titrefouslequel il
+glorieux d’apôtre des Gaules, titre sous lequel il
-arrivera íouvent de
+arrivera souvent de
-paroît Sc par i’Hisitoire Sc par la Loi que
+paroît et par l’histoire et par la loi que
-milieu au sixiéme
+milieu du sixiéme
-le Roi Childebert,
+le roi Childebert,
-de l’Idolâtrie. Nous lâ rapporterons en fon lieu. II est
+de l’idolâtrie. Nous la rapporterons en son lieu. Il est
-que Theodoíe le Grand avoit preíqu’aboli le Paganistne en Orient, même
+que Theodose Le Grand avoit presqu’aboli le paganisme en orient, même
-la sin du
+la fin du
-ce Prince n’avoit
+ce prince n’avoit
-tems aflèz long,
+tems assez long,
-des Idoles. Son
+des idoles. Son
-avoit lailTé Empereur d’Occident, tâcha
+avoit laissé empereur d’occident, tâcha
-le Paganisme en
+le paganisme en
-plusieurs Loix qui
+plusieurs loix qui
-cette rèligíon } mais
+cette religion ; mais
-troubles Sc les
+troubles et les
-discontinuerent prefque pas
+discontinuerent presque pas
-son regne , rendirent ( 4) Atque utioaHi numquam J^idxa (ubacta fuiflct Pompeii bellis, imperioquc Titi. Latius excisa: pestis contagia serpunt, Victoresque siios Natio ricta premit. soa
+son regne, rendirent
-Livre Premier.\t17 fon zéle inutile &c ses Ordonnances sans
+son zéle inutile et ses ordonnances sans
-On peuc juger par I’évenement que
+On peut juger par l’évenement que
-vais raeonter , de
+vais raconter, de
-qui arrivoic ordinairement
+qui arrivoit ordinairement
-ce sujec-là. Les
+ce sujet-là. Les
-de Scilicon ,.qui en
+de Stilicon, qui en
-les Payens avoic trouvé
+les payens avoit trouvé
-la Cour même
+la cour même
-une conjuracion formidable,
+une conjuration formidable,
-cet Empereur à
+cet empereur à
-son Edit du
+son édit du
-de Novembre de
+de novembre de
-principaux emjplois de l’Etat tous
+principaux emplois de l’état tous
-ne saisoient point profeffion de la Religion Catholique. Dès
+ne faisoient point profession de la religion catholique. Dès
-la Loi eut été publiée , Généridus
+la loi eut été publiée, Généridus
-des Barbares qui
+des barbares qui
-le íèrvice de l’Empire , & qui faifoit profeffion du Paganisme ,^emit les
+le service de l’empire, et qui faisoit profession du paganisme, remit les
-de l’cmploi dont
+de l’emploi dont
-étoit actuellemént revêtu , en
+étoit actuellement revêtu, en
-l’abdiquoit. Honoriusexhortalui-mêmed’abord Généridus,
+l’abdiquoit. Honorius exhorta lui-même d’abord Généridus,
-garder fon emploi. Ce Prince soit aue son deílein eût
+garder son emploi. Ce prince soit que son dessein eût
-avoit sait sa Loi ,soit qu’il eut changé
+avoit fait sa loi, soit qu’il eût changé
-avoir vâ. les premiers effets , nt entendre k Généridus qu’ellc n’étoic point une Loi sérieuse , ni
+avoir vû les premiers effets, fit entendre à Généridus qu’elle n’étoit point une loi sérieuse, ni
-la lettre , mais
+la lettre, mais
-ces Loix d’exclusion
+ces loix d’exclusion
-la Politique regarde
+la politique regarde
-grandes reíïources des Souverains. En
+grandes ressources des souverains. En
-ces Loix leur
+ces loix leur
-fois & le
+fois et le
-aucun Particulier, se désaire des OíHciers suípects de trahison , & le
+aucun particulier, se défaire des officiers suspects de trahison, et le
-une distin&ion honorable, & qui
+une distinction honorable, et qui
-coûte rien , les Officiers dignes de coniìance , & qui l’on sait valoir
+coûte rien, les officiers dignes de confiance, à qui l’on fait valoir
-la Loi qui
+la loi qui
-publiée saisoit tort
+publiée faisoit tort
-braves gens , qu’il
+braves gens, qu’il
-en vigueur , ce
+en vigueur, ce
-dispense. L’Empereur convaincu
+dispense. L’empereur convaincu
-plusieurs Officiers qu’il
+plusieurs officiers qu’il
-point oerdre , suivroient
+point perdre, suivroient
-de Généridus , revoqua son Nous
+de Généridus, revoqua son édit. Nous
-Litorius Celsus , & d’autres Payens commander
+Litorius Celsus, et d’autres payens commander
-les succeílèurs d’Honorius. Plu¬ sieurs Romains ne
+les successeurs d’Honorius. Plusieurs romains ne
-ces Dieux, qu’ils
+ces dieux, qu’ils
-de Provinces , & qu’Horace & Virgile
+de provinces, et qu’Horace et Virgile
-le Paganistné dans l’Em¬ pire d’Occident , que des Barbares élevés
+le paganisme dans l’empire d’occident, que des barbares élevés
-principes t>ien differens, s’en rendiíïent les
+principes bien differens, s’en rendissent les
-Les Citoïens des
+Les citoïens des
-qui faiíoient profeffion du Christia» Tome I.\tC
+qui faisoient profession du
-x 8 Histoire C&it. de la Mon. F&ançoise , nifme, étoienr encore
+christianisme, étoient encore
-deux Communions disierentes. Les uns étoienc Catboliques , & les autres Ariens. Vérítablement ces
+deux communions differentes. Les uns étoient catholiques, et les autres ariens. Véritablement ces
-en trcs-petit nombre
+en très-petit nombre
-cinquiéme íiécle. Le
+cinquiéme siécle. Le
-des Evêques secopdé de l’autorité Imperiale, avoit
+des évêques secondé de l’autorité imperiale, avoit
-ces Heretiques dans
+ces heretiques dans
-de l’Eglise. On
+de l’église. On
-cours dcs révolutions
+cours des révolutions
-siécle & le siécle íuivant , ceux
+siécle et le siécle suivant, ceux
-anciens Habitans du
+anciens habitans du
-étoient Ariens , ayent été allèz puiílans pour
+étoient ariens, ayent été assez puissans pour
-des Visigots ou des Bourguignons qui
+des visigots ou des bourguignons qui
-cette Secte-là, au lièu qu’on
+cette secte-là, au lieu qu’on
-anciens Habi¬ tans des
+anciens habitans des
-étoient Catboliques, en formerent fouvent en
+étoient catholiques, en formerent souvent en
-des Francs, dès
+des francs, dès
-les Francs eurent embrafle la Religion Orthodoxe. Suivant
+les francs eurent embrassé la religion orthodoxe. Suivant
-ceux dcs Romains des
+ceux des romains des
-étoient Ariens, venoit
+étoient ariens, venoit
-leur impuifsance , & leur impuiílance venoit
+leur impuissance, et leur impuissance venoit
-leur petif nombre.
+leur petit nombre.
-les Citoïens des Gaules pár rapport
+les citoïens des Gaules par rapport
-la ReJigion qu’ijs profellbienc , il convienc de les diviícr par rap¬ port aux trojis òrdres politiques } ou
+la religion qu’ils professoient, il convient de les diviser par rapport aux trois ordres politiques ; ou
-notre Droit public , par
+notre droit public, par
-trois Etats „ dans lefquels tous les Citoïens Laïques étoient
+trois états, dans lesquels tous les citoïens laïques étoient
-trois Ordres étoientcelui des Maiíbns Patriciennes ou Scnatoriales, celui des perfonnes d’honnête
+trois ordres étoient celui des maisons patriciennes ou senatoriales, celui des personnes d’honnête
-ou desfotts Bourgteis , & celui des Citoïens qui
+ou des bons bourgeois , et celui des citoïens qui
-les Arts & Métiers. Cette nouvelle divi¬ sion du Peuple Romain aura
+les arts et métiers. Cette nouvelle division du peuple romain aura
-division ançienne, fuivant laquelle
+division ancienne, suivant laquelle
-en Tribus & en Claíles. Cette
+en tribus et en classes. Cette
-grand ufage depuis
+grand usage depuis
-au Peuple le
+au peuple le
-au Confulat com¬ me aux autres Digakés , pour
+au consulat comme aux autres dignités, pour
-au Sénat, devint
+au sénat, devint
-la Bourgeoisie Romaine , à
+la bourgeoisie romaine, à
-les (ujets de l’Empire. A l’exemple
+les sujets de l’empire. à l’exemple
-chaque Cité avoit fon Senat particulier , qui fous la
+chaque cité avoit son senat particulier, qui sous la
-des Officiers dont la comnuslìon émanoit de l’Empereur, & dont il íera parlé
+des officiers dont la commission émanoit de l’empereur, et dont il sera parlé
-la fuite, gouvernoit le district , & y
+la suite, gouvernoit le district, et y
-y nvifoit rendre la Juítice» Comme la Jurifdiction des Officiers Municipaux qui compofoient le Sénat des Villes , n’étoit
+y faisoit rendre la justice. Comme la jurisdiction des officiers municipaux qui composoient le sénat des villes, n’étoit
-restrainte alors , ainsi 3u’elle l’est
+restrainte alors, ainsi qu’elle l’est
-comme n’y
+comme il n’y
-ni Fiefs, ni Terres Seigneuriales, tout
+ni fiefs, ni terres seigneuriales, tout
-plat Païs d’une Cité reílortiílbit de la Capitale de la Cité, & il
+plat païs d’une cité ressortissoit de la capitale de la cité, et il
-les Tribunaux résidcns dans cette Capitale. Ainsi
+les tribunaux résidens dans cette capitale. Ainsi les c
-Livre P r e m i e r. les Gitoïens considerables d’uire Cité devoi’ent être totís domíeiliés dans ía Capitale, auHeu d’être
+itoïens considerables d’une cité devoient être tous domiciliés dans sa capitale, au lieu d’être
-des Ch& ceaux comme
+des châteaux comme
-le font aujourd’hui.
+le sont aujourd’hui.
-la Ville qui faiforc la
+la ville qui faisoit la
-les Habitans de la Cité. Ainfi Toti juge
+les habitans de la cité. Ainsi l’on juge
-ces Capitales un
+ces capitales un
-notables Gi¬ toïens aísez grands
+notables citoïens assez grands
-en rormer un Corps respectable
+en former un corps respectable
-autres Habitans. Les Sénats étoient compofés de ceirx à
+autres habitans. Les sénats étoient composés de ceux à
-dignités f donnoient entréc ; & l’on appelloit Familles Senatorialës, celles\t> qui sórtoient d’un de ce# Senateurs. Elles
+dignités y donnoient entrée ; et l’on appelloit familles senatoriales, celles qui sortoient d’un de ces senateurs. Elles
-le pre-* mier Ordre des Citoïens, & jouiíloient de grandes prérogatives; Cependant
+le premier ordre des citoïens, et jouissoient de grandes prérogatives. Cependant
-que l’Empirô avoit
+que l’empire avoit
-les Gaules , que
+les Gaules, que
-des Senateurs n’étoient
+des senateurs n’étoient
-mise fur tous les fonds , non
+mise sur tous les fonds, non
-des Troupes, Sc des
+des troupes, et des
-second Ordre étoit compofé de differentes Décuries ou Clafles , dans
+second ordre étoit composé de differentes décuries ou classes, dans
-les Citoïens qui
+les citoïens qui
-d’une Cité , Sc qui
+d’une cité, et qui
-appelloit CuritUts ceux
+appelloit curiales ceux
-ces Citoïens qui
+ces citoïens qui
-active Sc passive
+active et passive
-que faifoit l’aísemblée des Citoïens -, ou
+que faisoit l’assemblée des citoïens ; ou
-maniere /’Hotel-de-Ville ; au lièu que Fon appelloit íìmpíement Fojsejseurs les
+maniere l’hôtel-de-ville ; au lieu que l’on appelloit simplement possesseurs les
-qu’elles poísedaísent des
+qu’elles possedassent des
-la Cité , n’avoient pas néarcmoins droit
+la cité, n’avoient pas néanmoins droit
-les Aísemblées de la Cttrie, soit
+les assemblées de la curie , soit
-condition aísez honorable pour cela , soit
+condition assez honorable pour cela, soit
-domiciliées ailleurs , Sc qu’on
+domiciliées ailleurs, et qu’on
-fois Membre de deux Curies, ou Citoyen dedeuxCités. C’étoit
+fois membre de deux curies, ou citoyen de deux cités. C’étoit
-ces Cttriales que
+ces curiales que
-les Décurions & les au» tres personnes
+les décurions et les autres personnes
-exercer ses emplois municipaux, Sc qui composoient l^econde Cottr de la Cité, ce
+exercer les emplois municipaux, et qui composoient la seconde cour de la cité, ce
-le Corps de Ville. Quelques Loix Imperiales Sc quelques Autenrs, appellént ces Curies le Scnat tnferitur. Du
+le corps de ville. Quelques loix imperiales et quelques auteurs, appellent ces curies le senat inferieur . Du
-le Chèf de
+le chef de
-second Sétaafc étoit électif, Sc il Cod. Theoá. restoit
+second sénat étoit électif, et il restoit
-en place.\tEvaêr.\tHist. Au
+en place. Au
-du Corps de Ville s’étertdoit commé celle Ecií. iii>. j. du Sénats sur
+du corps de ville s’étendoit comme celle du sénat, sur
-les Bourgs Sc sur
+les bourgs et sur
-le plát pàïs, dépéndánS “P* 41* Cij
+le plat païs, dépendans de
-io Histoire Cr.it. de la Mon. Francoise, de la Cité. Ainsi
+la cité. Ainsi
-les aíFaires pénibles
+les affaires pénibles
-district. II étoit
+district. Il étoit
-le recouvremcnt des
+le recouvrement des
-en íè conformant
+en se conformant
-les Officiers de l’Empereur , comme
+les officiers de l’empereur, comme
-jour nommé , moyennant
+jour nommé, moyennant
-remise accordee , tant
+remise accordée, tant
-les non’valeurs. C’étoit
+les non-valeurs. C’étoit
-aux Décurions à lcver les
+aux décurions à lever les
-leur Cité devoit fournir poue íòn contingent
+leur cité devoit fournir pour son contingent
-des Troupes de PEmpirc. Enfin. c’étoit k eux
+des troupes de l’empire. Enfin c’étoit à eux
-leurs Compatriotes les
+leurs compatriotes les
-extraordinaires, (oit en grain, foit en*fouragcs, que le Prince demandoit, & de
+extraordinaires, soit en grain, soit en fourages, que le prince demandoit, et de
-soldats, & à cous ceux
+soldats, et à tous ceux
-de l’Empereur un
+de l’empereur un
-qui en-, joignoit de
+qui enjoignoit de
-ces Curidtcs devint si fâcheuíè par
+ces curiales devint si fâcheuse par
-tems, & par
+tems, et par
-du Gouvcrnement , que
+du gouvernement, que
-d’entr’eux abandonnoienc leur Patrie pour se retirer , foit dans les concrées des
+d’entr’eux abandonnoient leur patrie pour se retirer, soit dans les contrées des
-qui étoienc déja íous la
+qui étoient déja sous la
-des Barbares , foit dans
+des barbares, soit dans
-autre Cité que
+autre cité que
-ne duílènc point eenir auctm rang dans cetteCicéoù ils alloientêtre regardés comme étrangers; dans la¬ quelle ils
+ne dussent point tenir aucun rang dans cette cité où ils alloient être regardés comme étrangers ; dans laquelle ils
-emploi. JLe Code est
+emploi. Le code est
-de Loix publiées
+de loix publiées
-derniers Empereurs, pour engager tios Curiâles à
+derniers empereurs, pour engager nos curiales à
-leur ratrie, &. même
+leur patrie, et même
-dans l’efpece d’exil,
+dans l’espece d’exil,
-ils s’étoiene condamnés : «Personne (*) n’ignore,dit l’Empereur Majorien » dans une de íès Loix, que les CurÌAÍts font les appuis de l’E» tat, & lesentrailles des Cités -, ôc que néanmoins ces Citoïens » dontla Compagnìe s’appelle le Senat inftricur , ont ététel» lement vexés par l’injustice de nos Officiers, & par l’avidité » puniíîable de ceux qui avoient entrepris le recouvrement de » nos revenus, que plusieurs d’entr’eux renonçans au rangho» norable qu’ils avoient en vertu de leur naiílance , ont aban-» donné leur Patrie, foit pour se cacher ,1011 pour se retirer en à (4) Curiares fervos císe Reípublícx ac irìfcera Civicatum nemo ignorat y quorum cœtum appellatum mÌDoretn Scaacumboc rcdegrt iníquitas Judlcum&cxactorum pîccse&da vcnalitas , ut multi Pacriardesertores, Ìc natalitium spîendore neglccto , occultas Jttchrascicgeiiat & habitatioacjn Juris alicm. Lex Mtjorimni *nni 4s 8. Curiales quibus à providk sollicitudine Domen est, graviífima- dicúntur infcstatione: quaffàti, ut quidquid hpnoris causa cis dclegacur ad injuriam potius videatorcsscpro*. ductum, Qmjjs. V*r% ìib* 9* Edit. m grMÙtm* Quruú*.
+ils s’étoient condamnés : " personne n’ignore, dit l’empereur Majorien,... etc. "
-L i y R e Premiek. x i * des lieux où ils ne sçauroient avoir aucune parc à l’admini» stration des affaires publiques. » II arriva
+il arriva
-la suice que
+la suite que
-des Curiales qui avoienc du
+des curiales qui avoient du
-du Prince desRescrits, en
+du prince des rescrits, en
-les ròles des *Membres des Curies, 8c inícrits sur
+les rôles des membres des curies, et inscrits sur
-simples Poíïeíleurs ouPojJejsores.Si l’étatdu Curialis avoic été
+simples possesseurs ou possessores . Si l’état du curialis avoit été
-du íimple Posseíïeur, quand
+du simple possesseur, quand
-pas crop à chargeJjptat du simple Polïèíleur se trouva préferàble à
+pas trop à charge, l’état du simple possesseur se trouva préferable à
-du Curialis, quand
+du curialis , quand
-devenus exceísivement onereux. Le poílèílcur en
+devenus excessivement onereux. Le possesseur en
-en payanc comme
+en payant comme
-le pouvoit , son
+le pouvoit, son
-les impositions , au
+les impositions, au
-les Crtrialcs fiíTent chacun.a son cour le
+les curiales fissent chacun à son tour le
-des íommes dûës
+des sommes dûës
-chaque contribuable , 8c qu’ils en siílènt les
+chaque contribuable, et qu’ils en fissent les
-Rapportons une exemple
+Rapportons un exemple
-cette traflation d’un
+cette translation d’un
-les Lettres de Caffiodore. On
+les lettres de Cassiodore. On
-que Theo’ doric , Roi des Ostrojgots, 8c íon succeílèur Athalaric , se sonc piqués
+que Theodoric, roi des ostrogots, et son successeur Athalaric, se sont piqués
-gouverner rltaliesuivant les Loix 8c suivant les Maximes Romaines. Nous
+gouverner l’Italie suivant les loix et suivant les maximes romaines. Nous
-encore dansla suite un asièz grand
+encore dans la suite un assez grand
-de paílàges de Procope 8c d’autres Auteurs qui sonc foi suífiíamment que
+de passages de Procope et d’autres auteurs qui font foi suffisamment que
-deux Princes se
+deux princes se
-ces Loix 8c.à’ ces Maximes tant
+ces loix et à ces maximes tant
-sur notresujet dans une letcre que Caífiodore écrit
+sur notre sujet dans une lettre que Cassiodore écrit
-nom d’Athalaric , au Préfet du Prétoire d’Italie , Abundantius, 8c cela
+nom d’Athalaric, au préfet du prétoire d’Italie, Abundantius, et cela
-enjoindre dôter Agénantia 8c íes enfans
+enjoindre d’ ôter Agénantia et ses enfans
-des Curiales de la Lucanie , 8c de
+des curiales de la Lucanie, et de
-simples Pojsejscuts de
+simples possesseurs de
-même Pro>vince. . Athalaric
+même province. Athalaric
-avoir expofë qu’un
+avoir exposé qu’un
-plusieurs Loix séveres,
+plusieurs loix séveres,
-obliger lés Citorens enrolés dans les Curjes ( a) a demeurer
+obliger les citoïens enrôlés dans les curies à demeurer
-leur état r 8c à
+leur état, et à
-leur Patrie , a
+leur patrie, a
-au Prince r qui feul peut
+au prince, qui seul peut
-ces Loix , des
+ces loix, des
-de saire benir fa bonté àjouter« C’est dans cette vuëque nous vous enjoignonsd’ôter » Agenantia, femme de Camoanus personnage célebre par y> son éloquence, 8c leurs enfans, du rôle des Curiales de la Lu^ » canie, 8c de les tránsporter sur le rôle des Ba/JiJseurs de ce di» strict, de maniere qu’il ne reste plus aucun vestige de leur (* ) Neque enim ob aliud Curiaîes Leges facratissimx ligaveruntnisi ur cùm ijlosíoli Piiadpcs amoivcrcat} iadulgencia: prceconitf rcperircnt. Quapropter illustris enificcntia cua Aecoanciam. Ctflbd. Vs*l. lìk* 2* E&/1+^
+de faire benir sa bonté, ajoute : " c’est dans cette vûë que nous vous enjoignons d’ ôter... etc. " cet ordre donné par le prince en termes clairs et précis, étoit suffisant pour faire exécuter sa volonté ; et les ordres que les souverains envoyent à un de leurs officiers, concernant les cas particuliers, n’ont pas coûtume d’être ni plus étendus, ni mieux motivés. Mais heureusement pour nous, Cassiodore qui a servi long-tems de chancelier aux rois ostrogots, ne croyoit point qu’il dût faire toujours parler son prince comme un maître despotique, et qui dans ces sortes d’occ === no match === asions n’a point à rendre compte du motif de ses volontés. Il le fait donc parler souvent dans les ordres envoyés à un officier sur une affaire particuliere, comme les souverains ont coûtume de parler dans le préambule qu’ils mettent à la tête d’une loi generale et nouvelle, afin d’instruire leur peuple des motifs qui les ont engagés à la publier. Il peut se faire que les contemporains de Cassiodore ayent blâmé sa métode ; mais nous ne pouvons que sçavoir gré à cet illustre ministre d’avoir affecté les stiles raisonnés dont il s’est servi, puisqu’il nous instruit ainsi de plusieurs choses que nous ignorerions aujourd’hui, s’il eût fait parler toûjours ses maîtres avec la brieveté d’un empereur : voici donc ce qu’ajoute Cassiodore à l’ordre donné en faveur d’Agenantia, et cela dans la vûë de diminuer la jalousie, et de prévenir les plaintes, que le bienfait du prince pouvoit exciter contr’elle et contre ses enfans. " cependant ils continuëront à porter les charges... etc. " si j’ai été si long sur le second ordre des citoïens des Gaules, c’est que tout ce que j’en ai dit ici est absolument nécessaire à l’intelligence de deux ou trois sanctions des plus importantes des loix saliques, comme on le verra dans le dernier livre de cet ouvrage. Le troisiéme ordre étoit composé des citoïens qui gagnoient leur vie en exerçant les arts et métiers. Comme chaque art ou métier faisoit un corps ou un college particulier, on appelloit cet ordre les colleges des métiers, collegia opificum . Il paroît que l’empereur Alexandre Severe a été l’instituteur de ce troisiéme ordre de citoïens. Ce prince, dit Lampridius, réduisit en forme de compagnie reglée les marchands de vin, les grenetiers, les cordonniers, et tous ceux qui exerçoient les autres arts. Il donna même à chacun de ces corps de métier, le droit de se choisir des chefs, pris dans le nombre de ceux qui le composoient. La plûpart de ces citoïens étoient des affranchis, qui suivant les loix en vigueur dans le cinquiéme siecle, devenoient citoïens romains aussitôt qu’ils avoient été mis en liberté, ou les descendans de quelqu’un de ces affranchis qui n’avoient point encore fait assez de fortune pour entrer dans le second ordre. Il paroît que les colleges d’artisans où les corps des arts et métiers s’assembloient bien pour régler leur police particuliere, et qu’ils pouvoient même imposer sur leurs membres quelques taxes legeres pour fournir aux frais que toute la communauté est obligée de faire ; mais on ne voit point qu’ils eussent aucune part à l’imposition, ni à la levée des revenus du prince. </div>
-14 Histoire Crit. de la Mon. Françoise, qu’elle
+LIVRE 1 CHAPITRE 3 du revenu particulier de chaque cité, de ses milices, et de la maniere dont elle étoit gouvernée. chaque cité avoit ses revenus particuliers qui provenoient de deux sources. La premiere étoit le produit des octrois ou des droits particuliers que le prince permettoit à chaque cité de lever sur les denrées et sur les marchandises, afin qu’elle
-la Commune, ( a ) Nous
+la commune. Nous
-plusieurs Loix Imperiales qui
+plusieurs loix imperiales qui
-ces Octrois , & entr’autres
+ces octrois, et entr’autres
-d’Arcadius & d’Honorius
+d’Arcadius et d’Honorius
-les Octrois accordés aux Cités, & déclare
+les octrois accordés aux cités, et déclare
-voudront íè pourvoir concre , ne
+voudront se pourvoir contre, ne
-La íèconde source
+La seconde source
-des Cicés ou
+des cités ou
-patrimoniaux, étoic le
+patrimoniaux, étoit le
-la proprieré appartenoir à la Commune. Les Lettres de Pline Ub. 9. tiiul. £ J. A ereur Trajan , leCode & les
+la proprieté appartenoit à la commune. Les lettres de Pline à l’empereur Trajan, le code et les
-monumens del’antiquité Romaine sont soi que les Cités acqueroient & qu’elles poílèdoient en
+monumens de l’antiquité romaine font foi que les cités acqueroient et qu’elles possedoient en
-des spc&acles. Enfin
+des spectacles. Enfin
-chaque Cité pour
+chaque cité pour
-un Corps d’Etat particulier.
+un corps d’état particulier.
-elle avoic son Sénat & íès revenus,
+elle avoit son sénat et ses revenus,
-sa Milice. Quoique
+sa milice. Quoique
-des Gaules , Rome
+des Gaules, Rome
-leur peuple , une pleine & entiere obéïílance, neanmoins jus3ues au
+leur peuple, une pleine et entiere obéïssance, neanmoins jusques au
-nom e fu jec à
+nom de sujet à
-des Gaulois, & les
+des gaulois, et les
-ses Álliés. Pour rendre íbn joug
+ses alliés. Pour rendre son joug
-titre ípecieux de Traité d’AlTiance , & l’Acte par
+titre specieux de traité d’alliance, et l’acte par
-plusieurs Cités des
+plusieurs cités des
-s’étoient íoumises à íà domination.
+s’étoient soumises à sa domination.
-dans Nat* PHne quelles
+dans Pline quelles
-les Cités des
+les cités des
-réputées Alliées , Sc quelles
+réputées alliées, et quelles
-les Cités réputées íujettes. Cet uíage est rendu constanc par l’Histoire> Lorsque plusieurs Cités des
+les cités réputées sujettes. Cet usage est rendu constant par l’histoire. Lorsque plusieurs cités des
-de íè révolter pour íè joindre
+de se révolter pour se joindre
-la réíolution de
+la résolution de
-à l’Empire jTacite dit : Qu’elles prennent
+à l’empire ; Tacite dit : qu’elles prennent
-résolution d’obíèrverlesTraités d’Alliance. (b) Quand
+résolution d’observer les traités d’alliance. Quand
-ces Cités par unOfficier Romain , que les Troupes reglées que l’Empire entretenoit> étoient
+ces cités par un officier romain, que les troupes reglées que l’empire entretenoit, étoient
-sa défeníè -, & qu’il étoit inutilc qu’elles íìílènc prendre
+sa défense, et qu’il étoit inutile qu’elles fissent prendre
-leurs Citoïens, il
+leurs citoïens, il
-cet Offi¬ cier , que les Alliés n’avoient
+cet officier, que les alliés n’avoient
-langage. II est vrai (*) Vcctigalia quxcumque qoxlibct Ciyicates iïbi ac fuis Curiis ad anguítiarum suarum solatia quxsicrunt, ílvc illa functionibus Ordinum Curialium profatura sunc , siyc quîbuscumque aîiis earumdcm Civitacum usibus dcsignantur, firma hic atque perpctua mancre pra:cipimus,noquc uilam coa« trariam supplicantiam super his moleíUam ■ formidare. Cod. lib. 4. ttt. 61. Lege 10. (^)Resipifcere paulatim Galliarum Civitates, Jusquc 6c Focdcra respiccre* Ttctt.lìb. hist. 4. Sufficcre Tmperio Legiooes. Socii ad ma« ncra pacis redirenc. IM. quc »
+langage. Il est vrai que
-Livre Premier.\t1< Íiue ccs Alliés étoient auffi soumis aux Princes que
+ces alliés étoient aussi soumis aux princes que
-autres ujets. Ils
+autres sujets. Ils
-justiciables (a) des Officiers de rÉmpereur. Mais
+justiciables des officiers de l’empereur. Mais
-à Romc d’être obéïe. (i) II lui
+à Rome d’être obéïe. Il lui
-pû laiíler a nos Alliés l’apparence
+pû laisser à nos alliés l’apparence
-la 1iberté, sans leur laiíTer en
+la liberté, sans leur laisser en
-des armes,ni le leur laifíèr sans le laiHer auílì aux
+des armes, ni le leur laisser sans le laisser aussi aux
-premiers. Auffi l’Histoire fait-elle
+premiers. Aussi l’histoire fait-elle
-avoit laisle. Nous
+avoit laissé. Nous
-premiers Empereurs, & long-tems
+premiers empereurs, et long-tems
-que Caracallaeûc donné
+que Caracalla eût donné
-de Bourgeoisie Romaine à
+de bourgeoisie romaine à
-les Cités de la Gaule , les Officiers du Prince avoient
+les cités de la Gaule, les officiers du prince avoient
-les occaíions de
+les occasions de
-ces Cités des
+ces cités des
-de troupes > 8c que les Corps qu’elles
+de troupes, et que les corps qu’elles
-marcher auffitôt, se
+marcher aussi-tôt, se
-des lieuxde leur féjour ordinaire , peu
+des lieux de leur séjour ordinaire, peu
-se raire s’il
+se faire s’il
-chaque Cité un
+chaque cité un
-nombre d’Habitans qui enílent toûjòurs leurs armes prêtes , qui fuíïènt subordonnés
+nombre d’habitans qui eussent toûjours leurs armes prêtes, qui fussent subordonnés
-des Chefs reconnus, qui fuíïènt dilciplinés en
+des chefs reconnus, qui fussent disciplinés en
-une Milice iemblable à
+une milice semblable à
-qui font aujourd’nui dans les Etats de la Chrétienté, & femblable à
+qui sont aujourd’hui dans les états de la chrétienté, et semblable à
-les Rhétiens ou les Grisons avoient
+les rhétiens ou les grisons avoient
-de l’Empereur Vitellius. (c) Les Helvetiens ou les Suiílès ayatit commis
+de l’empereur Vitellius. Les helvetiens ou les suisses ayant commis
-contre cel¬ le des
+contre celle des
-de Vitellius , que Cécina conduifoit en Italie , ce General réfolut d’attaquer
+de Vitellius, que Cécina conduisoit en Italie, ce general résolut d’attaquer
-son ennemi , tandis
+son ennemi, tandis
-la Rhetie , 8c par la jeuneíïè du Païs qui étoit acceutumée au
+la Rhetie, et par la jeunesse du païs qui étoit accoutumée au
-viens d’avancer , après
+viens d’avancer, après
-néanmoins prís la
+néanmoins pris la
-des Lecteurs qiii pourroient penfer que
+des lecteurs qui pourroient penser que
-mon fu jet, que
+mon sujet, que
-la íuite que les Cités des Gatîles avoient
+la suite que les cités des Gaules avoient
-les Milices dont
+les milices dont
-vais parler , sous nos Rois Merovingiens, 8c qu’il est fauxpar consequent que lesFrancs euflènt désarmé les Romains de
+vais parler, sous nos rois merovingiens, et qu’il est faux par consequent que les francs eussent désarmé les romains de
-grande Province de i’Empire. (4) Si frangis virgas Socioram in san« I [c) Hinc Ceclna cum validoezercira,ifiguinc. Juv.sat. oftava.\tI 4c Rhcticx alx Cohorcesque , & ipsorum {$) Romani .... apad quos jas Impcrii i Rhxtoram jayencus suetaarmis &morçMiyalct,inania transinìcnmtur. Tac.Àn*\t|\tlicìac\texcrcita. Tac. Hift* Ub. I. Tome /,\tD
+grande province de l’empire.
-x 6 Histoire Crit. de la Mon. Frànçoise , Tacitc écrit,
+Tacite écrit,
-fit unç dcsccnte sur les côres de cclle des Provinces des
+fit une descente sur les côtes de celle des provinces des
-les Aîpes Maritimes, Sc aui étoit fous l’obéïílance de
+les Alpes Maritimes, et qui étoit sous l’obéïssance de
-d’Othon a l’Empire :
+d’Othon à l’empire :
-Maturus ( a ) qui
+Maturus qui
-ce Païs pour Vitcllius, raflembla les Habitans qui borderent auffi-tôt le
+ce païs pour Vitellius, rassembla les habitans qui borderent aussi-tôt le
-même Historien fait fouvent mention des Milices fournies par lcs Cités dcs Gaules k l’occasion
+même historien fait souvent mention des milices fournies par les cités des Gaules à l’occasion
-aux Romains la premiere an~ née du
+aux romains la premiere année du
-de Vcfpafien. Notre
+de Vespasien. Notre
-dans lerécitdu combat
+dans le récit du combat
-les Cohortes Bataves qui defertoient du
+les cohortes bataves qui desertoient du
-aller fervir Civilis
+aller servir Civilis
-elle } qu’Hercnnius (b) avoit sous íès ordres
+elle ; qu’Herennius avoit sous ses ordres
-des légions , lcs Cohortes dcs Bclges qu’on
+des légions, les cohortes des belges qu’on
-hâte, de un
+hâte, et un
-de Ïiaïsans & de valets’d’armée. Tacite
+de païsans et de valets d’armée. Tacite
-des ecours des Ubiens, & il
+des secours des ubiens, et il
-le mêmeLivre à
+le même livre à
-contre Néron , avoit
+contre Néron, avoit
-du fuccès ( c ) aux Belgcs qui
+du succès aux belges qui
-: Que dans cette bataillc ç’avoient
+: que dans cette bataille ç’avoient
-les Gaulois qui
+les gaulois qui
-les Gaulois. II est
+les gaulois. Il est
-les Empereurs qui n’admcttoient dans
+les empereurs qui n’admettoient dans
-les Citoïens Romains, levoient
+les citoïens romains, levoient
-de Cohortes auxiliaires des Corps compofés de
+de cohortes auxiliaires des corps composés de
-autres sujets; on
+autres sujets ; on
-des XIbiens & ftux des Belges íignifiaflènt ici des Cohortes auxiliaires
+des ubiens et ceux des belges signifiassent ici des cohortes auxiliaires
-troupes réglées,levées par les Officiers du Prince dans
+troupes réglées, levées par les officiers du prince dans
-Cologne, & dans
+Cologne, et dans
-Gaule Belgique} mais fuivant cette fupposition , Tacitc n’auroit pasdû dire il
+Gaule belgique ; mais suivant cette supposition, Tacite n’auroit pas dû dire, et il
-ici, Auxilia Vbiorum, mais Cohortes Ubias. II auroit
+ici, auxilia ubiorum, mais cohortes ubias . Il auroit
-les Cohortes XIbiennes, & non
+les cohortes ubiennes , et non
-des ubietts. II n’auroit
+des ubiens . Il n’auroit
-les Belges ,
+les belges ,
-les Cohortes Belgiques. Cet Auteur prévient
+les cohortes belgiques . Cet auteur prévient
-ce sujet , en
+ce sujet, en
-les Gaulois aidoient avec ( m ) Àlpes Maritimas cunc Procurator tenebat Marius Maturus. Is concirâ gente, nec decst juventus , arccrc finibus Ochonianos intendit. Taeit. Htfi. Itb. i. (b ) Tria millia lcgionariorum , tumultuarix Belgaxum Cohortes , hmul pagano * rum tizarumcjue manus. Tsett. Jîift» lib. 4. (c)\tNe Vindicis aciem cogitarent : Batato ecjuice protritos i£duos Arvernosque : fuiífc inrer Virginii auxilia Belgas , yereque reputantibus , Galliaxn suiíincc viribus GOOscidisle. Iactu ibtdtm*
+les gaulois aidoient avec
-Livre Premier.\t17 chaleur l’armée Romaine { a ) & qu’ils
+chaleur l’armée romaine et qu’ils
-un aucre endroit, Tacite écric aulii en
+un autre endroit, Tacite écrit aussi en
-compte de.l’ arrangement que Vitellius fìc après
+compte de l’arrangement que Vitellius fit après
-terminé a son avantage la guerre
+terminé à son avantage sa guerre
-Othon ( b ) : « Vitellius
+Othon : " Vitellius
-aux » Cités dcs Gaules Ieurs fecours , dont le nombre étoit con». íiderable. lhavoit été bien aisc de faire paradc d’un tel ren» fort au commencement de son entrepriíè. Quand elle fuc » terminée, ce Prince pour empêcher que la dépenfe de l’Etat » n’excédâtson revenu, diminua encore le nombre des foldats » dans les légjons & dans les troupes auxiliaires, en défendant » de recruter ces Corps, & en donnant leur congé à tous ceux » qui le demanderent. » Tacite
+aux cités des Gaules leurs secours,... etc. " Tacite
-que fous le
+que sous le
-de secûurs fournìs les Cités des
+de secours fournis par les cités des
-les Cohortes auxiliaires
+les cohortes auxiliaires
-réglées & foudoyées que
+réglées et soudoyées que
-les Milices des
+les milices des
-il av.oit voulu feulement faire parade , majs’il le contente
+il avoit voulu seulement faire parade, mais il se contente
-les foldats des Co¬ hortes auxiliaires levées & foudoyées par l’Empereur. On
+les soldats des cohortes auxiliaires levées et soudoyées par l’empereur. On
-les Cités des
+les cités des
-étoient soumifes à l’Empire Romain} elles ne póuvoient faire
+étoient soumises à l’empire romain ; elles ne pouvoient faire
-propres Milices. Loríque Galba
+propres milices. Lorsque Galba
-proclamé Empereur, la Cité de Vienne íe déclara
+proclamé empereur, la cité de Vienne se déclara
-lui, & celle
+lui, et celle
-Lyon íe déclara
+Lyon se déclara
-avoit rebati la Capitale de
+avoit rebâti la capitale de
-deux Cités íe fìrent enfuite une guerre sanglante , dont
+deux cités se firent ensuite une guerre sanglante, dont
-fois funcstes ( e ) à l’une & à
+fois funestes à l’une et à
-de íon Prince. Cela fuppofe donc que Pun & l’autre
+de son prince. Cela suppose donc que l’un et l’autre
-mettre e’n campagne
+mettre en campagne
-parmi lefquelîes il
+parmi lesquelles il
-quelque difcipline , & qui
+quelque discipline, et qui
-aguerries. (*) AfHuentibus auxiliis Gallorum qui I & promiscux miísiones offcrcbantur. Tac. primo rem Romanam juvabartt. Tacit. ibid. I Llist.lib.x. (b) Rcddita Civìtatibus Galliarumauxi’lia , ingens nurperus & prima statim dcfcctione inter inatiiabelli adsumptus. Cxtcrum uc largicionibus afFectx Impcrii opcs tamcri sufficcrent, amputari legionum auxiliariorumque numeros jubec, veticis supplementis ( c ) Verum inter Vienncnses Lugdunenfesque discprdiam proximum belUim acccndcrac. Mulcx inviccm claJes , infcstiusquc quàm ut tantiìm propter Neronem Galbamque pugnarent. tacit, Hift* lib, 1. Bij
+aguerries.
-» iS Histoire Crit. de la Mon. Françoise, % Durant
+Durant
-les Romains , JuliusSabinus , le meme qui
+les romains, Julius Sabinus, le même qui
-par fes avantures , & par
+par ses avantures, et par
-de íâ femme Eponine ,ayant jetté
+de sa femme éponine, ayant jetté
-l’alliance contra&ée autrefois
+l’alliance contractée autrefois
-la Cité de Langres & les Romains ,il alla,
+la cité de Langres et les romains, il alla,
-du Peuple de sa Patrie , attaquer la Cité des Sequanois ( a) qui
+du peuple de sa patrie, attaquer la cité des sequanois qui
-demeurer sidele A l’Empereur. II se
+demeurer fidele à l’empereur. Il se
-bataille, ou ceux
+bataille, où ceux
-furent désaits. Nous rapportons ci-deíTous un paíïàge de Joíeph, qui faic foi que fous le
+furent défaits. Nous rapportons ci-dessous un passage de Joseph, qui fait foi que sous le
-les Romains ne
+les romains ne
-douze eens hommes
+douze cens hommes
-l’intérieur aes. Gaules.
+l’intérieur des Gaules.
-que l’Empire avoit
+que l’empire avoit
-grande Province , étoient
+grande province, étoient
-Rhin >. Douze eens. íoldats auroient-ils sum pour
+Rhin ? Douze cens soldats auroient-ils suffi pour
-depuis l’emboucnure du
+depuis l’embouchure du
-jusqu’aux Pirénées , contre
+jusqu’aux Pirénées, contre
-des Barbares de laGerraanie qui
+des barbares de la Germanie qui
-de Pirates,si chaque Cité n’avoit
+de pirates, si chaque cité n’avoit
-eu uneMilice qu’on
+eu une milice qu’on
-sur pied , & faire
+sur pied, et faire
-qu’il seroitinutiled’allerchercher dans les Historiens postérieurs a Tacite d’autres preuves. de
+qu’il seroit inutile d’aller chercher dans les historiens postérieurs à Tacite d’autres preuves de
-j’ai avancé * d’autant
+j’ai avancé, d’autant
-par elleznême. La raison d’Etat vouloit
+par elle-même. La raison d’état vouloit
-les Romains obligeaílènt les Cités des
+les romains obligeassent les cités des
-une Mií ice quipût dans
+une milice qui pût dans
-troupes régléesqui gardoient
+troupes réglées qui gardoient
-Rhin & les còtes de l’Ocean. Si J’on veut
+Rhin et les côtes de l’ocean. Si l’on veut
-agir ìci les Romains par
+agir ici les romains par
-plus subtile , ils
+plus subtile, ils
-les Cités des
+les cités des
-chacune íà. Milice particuliere,
+chacune sa milice particuliere,
-contestations inévitablcs ent.re desvoisins , ydonnaílent iieu à
+contestations inévitables entre des voisins, y donnassent lieu à
-le Prince seroit
+le prince seroit
-le maitre de faire ceílèr T mais
+le maître de faire cesser, mais
-ne laislèroient. pas
+ne laisseroient pas
-ces Cités une
+ces cités une
-de lcsempêcher d’être
+de les empêcher d’être
-en aflèz bonne intelligence , pour
+en assez bonne intelligence, pour
-en fût y il est cerrain que les. Cités des
+en fût, il est certain que les cités des
-intelligence fous les Empereurs Romains qu’ëlles l’étoient
+intelligence sous les empereurs romains qu’elles l’étoient
-leurs diflensionsdonnerent à
+leurs dissensions donnerent à
-les aflsujettir Pune après (*) Incerea Julius Sabînus projectis sa> dcris Komani monumcntis Carsarem sc salutari jubct ,.magnamquc.& inconditam pofuJarium turbaiiiin Scquanos rapic contcrminam Civitatem 8c nobis fidam. Nec Sccjuani detrectavcre certamcn. Fortuna melioubus adíuic. Fusi Liugoncs» Tacii+.UiJf±
+les assujettir l’une aprè
-Livre Premier.\ti? Pautre. Nous
+s l’autre. Nous
-guerre ouverce l’une
+guerre ouverte l’une
-les Rois Mérovingiens. Chaque Cité des
+les rois mérovingiens. Chaque cité des
-un Comte ou Gouverneur Îiarticulier qui
+un comte ou gouverneur particulier qui
-de l’Empereur, 6c qui avoit oin d’obliger le Sénat & les Décurions à
+de l’empereur, et qui avoit soin d’obliger le sénat et les décurions à
-Cet Officier étoit
+Cet officier étoit
-au Président ou au Proconsul de
+au président ou au proconsul de
-dix-sept Provinces où son district: étoit
+dix-sept provinces où son district étoit
-de *quoi nous
+de quoi nous
-au long en expofant quels
+au long, en exposant quels
-les Officiers que le Prince eifVoyoit pour
+les officiers que le prince envoyoit pour
-cette matiere-là , il
+cette matiere-là, il
-les droits. dont joùiíïbient les. Cités. *■ ________ •\tCHAPITRE\tIV. Des Affemblées generales
+les droits dont joüissoient lescités. </div> LIVRE 1 CHAPITRE 4 des assemblées generales
-les Cités des
+les cités des
-De íétenduë de rautorité /mpériale. la conféroit. • ^ ON voit par l’Histoire , que les Cités des
+De l’étenduë de l’autorité impériale. Qui la conféroit. on voit par l’histoire, que les cités des
-des Empereurs, s’assembloient
+des empereurs, s’assembloient
-par Députés 8c qurelles tenoient desespeces.d’Erats generaux
+par députés, et qu’elles tenoient des especes d’états generaux
-prendre aes réíblutions touchant
+prendre des résolutions touchant
-communs. II ne
+communs. Il ne
-cette íbrte d’Aííemblée purement politique , avec l’Affemblée Religieuse qui
+cette sorte d’assemblée purement politique, avec l’assemblée religieuse qui
-de l’Autel érigé a Auguste,
+de l’autel érigé à Auguste,
-de Lyon 3uoiqu’il arrivât
+de Lyon, quoiqu’il arrivât
-par occaíìon l’on
+par occasion l’on
-parlât es aífaircs publiques. En eflset nous
+parlât des affaires publiques. En effet nous
-que íous le
+que sous le
-d’Auguste lui-même , (a) Drusus Nero
+d’Auguste lui-même, Drufus Nero
-ces Aílemblées Religieuses , pour
+ces assemblées religieuses, pour
-des Gaulois -alors fort
+des gaulois alors fort
-cette Aílèmblec yil s’èn tenoit
+cette assemblée, il s’en tenoit
-purement politique , 8c qui
+purement politique, et qui
-la -même qu’Auguste corrvoqua, 8c qu’il tinr à Narbonne sorsqu’iT y
+la même qu’Auguste convoqua, et qu’il tint à Narbonne lorsqu’il y
-le receníément des
+le recensement des
-Gaules Traníâlpines r crest-à-direde í’Aquitaine , du
+Gaules transalpines, c’est-à-dire, de l’Aquitaine, du
-des Cèltes 8c de ceíui des Belges. Ces troisContrées n’avoient
+des celtes et de celui des belges. Ces trois contrées n’avoient
-encore jufques - là fait un m£Jne Corps politique.
+encore jusques-là fait un même corps politique.
-étoient habitées ( * ) Gallorum primoribus sub prrtextn subdìtorum prxoccopavi& Diû $ lii, Sus festi qood hodie etiam Lugduni ad’aram fag. j 43. ivi Augusti celchfatnr evocatis , motum 1,\t‘
+étoient habitées,
-30 Histoire Crit. de la Mon. Françoise, » comme
+comme
-des Peuples qui
+des peuples qui
-mœurs difFerentes, 8c dont
+mœurs differentes, et dont
-même ía langue particulierç. Mais depuis Auguste., le
+même sa langue particuliere. Mais depuis Auguste, le
-des Belges, le
+des belges, le
-des Celtes 8c le
+des celtes et le
-des Aquitains , ne íìrent plus qu’un Corps politique , íous le
+des aquitains, ne firent plus qu’un corps politique, sous le
-cette réiinion, qu’une
+cette réünion, qu’une
-grandes Provinces de l’Empire $ 8c cette Province n’eut
+grandes provinces de l’empire ; et cette province n’eut
-qu’une Aflemblée reprefentative, qui
+qu’une assemblée representative, qui
-occasions, agiflbit au
+occasions, agissoit au
-Dion (4) ce rut quelque tems aprèslabataille d’Actium
+Dion ce fut quelque tems après la bataille d’Actium
-cens vingtrtrois , 8c vcrs l’année
+cens vingt-trois, et vers l’année
-de Romecinqcens vmgt-fept ,qu’Auguste tintpour la
+de Rome cinq cens vingt-sept, qu’Auguste tint pour la
-cette AÍIèmblée refpectable. Auguste, dit l’Hiítorien Grec, s’arrêta quelque-tems aans les
+cette assemblée respectable. Auguste, dit l’historien grec, s’arrêta quelque-tems dans les
-pour eg faire le recenfement , pour y etablir une
+pour en faire le recensement, pour y établir une
-de Gouvernemenc certaine, 8c pour
+de gouvernement certaine, et pour
-divers uíages j ce
+divers usages ; ce
-n’avoit poïnc encore été iaic , parce
+n’avoit point encore été fait, parce
-les guCrres civiles
+les guerres civiles
-été foumises ; 8c ces
+été soumises ; et ces
-ne failoient que
+ne faisoient que
-cens vingt-íèpt de
+cens vingt-sept de
-Rome. 11 est auífi fait
+Rome. Il est aussi fait
-de l’AÍIèmblée des
+de l’assemblée des
-le Sommairedu cent trente-quatriéme Livre de l’Histoire de TiteLive- Ce Livre fuivoit immédiatement
+le sommaire du cent trente-quatriéme livre de l’histoire de Tite-Live. Ce livre suivoit immédiatement
-notre Auteuc avoit
+notre auteur avoit
-de l’Egypte. C’est
+de l’égypte. C’est
-nous faitcroire que cette Aflemblée ne futtenuë que vers íept cens
+nous fait croire que cette assemblée ne fut tenuë que vers sept cens
-ce Sommaire. « Cesar
+ce sommaire. " Cesar
-appellé Auguste s h ) aprés avoir pacifíé l’Em» pire , 8c avoir établi dans chaque Province une forme reglée » de gonvernement Tandis qu’il est à Narbonne oùil » avoit convoqué son Aflemblée , il faìt le recenfement des » trois Gaules que Jules-Cesar fon pere avoit subjuguées, 8c » il leur impofe un Tribut. » Ce ^ui s’cst pafle dans la fuite 8c le
+appellé Auguste... etc. " ce qui s’est passé dans la suite et le
-tint l’Aflcmblée dont
+tint l’assemblée dont
-fait jenser que la Province que les Romains tenoient
+fait penser que la province que les romains tenoient
-dans es Gaules
+dans les Gaules
-étoit lar Ville principale , ne laiflà point d’être comprife dans
+étoit la Ville principale, ne laissa point d’être comprise dans
-Gaule Celtique. (*) GomponendisGallicisrebusquar cjuia I (b) A Caius Cxsar rcbus compositls, fic subactis illis statim bclla civilia subsccuta I omnibus Provinciis incerram forniam rcdafucrant, eciamnum fluctuabant, Gallorum- I ctis, Augustus quoque nominatus cst\t que agendo censui , vitaque & Rcpublica I Quum íïle conventum Narbonoc agcrct, formanda aliquid tcipporis cxuaxit. Dio, I ccnsus à tribus Galliis quas Pareí vicerac h Ub. 5 5 • fa&* Slu\tactus. Ef • Liv. lib. cent, trig. tfuarto,’ 1
+Gaule celtique.
-Livre P R E M I E R.\t31 Tacite
+Tacite
-tems qu’Aûg-uste mourut , Germanicus ( a ) fe trouvoit
+tems qu’Auguste mourut, Germanicus se trouvoit
-le recenfement des
+le recensement des
-qui fuppofe la tenuë. a’une Aíïemblée de
+qui suppose la tenuë d’une assemblée de
-grande Province. Nous
+grande province. Nous
-autre Séance de l’Aífemblée des Gaules.sous le
+autre séance de l’assemblée des Gaules sous le
-de Vefpafien. L’Histoire de
+de Vespasien. L’histoire de
-cet Empereur il fe tint une Aífemblée des Députés de
+cet empereur il se tint une assemblée des députés de
-les Gaules , qui
+les Gaules, qui
-une Aíïemblée repréfentative réglée.
+une assemblée représentative réglée.
-des pcuples qui
+des peuples qui
-été éjbranlée dans
+été ébranlée dans
-le fcruit des
+le bruit des
-de Civilis ; y
+de Civilis, y
-les Romains avoient
+les romains avoient
-la suite , & par
+la suite, et par
-de puiílans secours, la Cité de
+de puissans secours, la cité de
-un Edit aux autres Cités des
+un édit aux autres cités des
-d’envoyer à. Reims des Députés pour
+d’envoyer à Reims des députés pour
-une Aíïemblée où
+une assemblée où
-s’il ëtoit à
+s’il étoit à
-des Romains ou
+des romains, ou
-de refter sous leur obéïílance. {b) Auflì-tôt les Cités des
+de rester sous leur obéïssance. Aussi-tôt les cités des
-des Repréícntans à
+des représentans à
-Les Députés de
+Les députés de
-les autres , quoique leur Cité eût
+les autres, quoique leur cité eût
-les Romains. Tullius Valentinus Cher de ces Députés, prononça
+les romains. Tullius Valentinus chef de ces députés, prononça
-exciter l’Aíïèmblée à la révolte , un diícours très-emporte, & dans
+exciter l’assemblée à la révolte, un discours très-emporté, et dans
-à l’Empire Romain tout ce. qu’on a toujpurs reproché auxgrandes Monarchies. Néanmoins l’AíTemblée réfolu’t , après
+à l’empire romain tout ce qu’on a toûjours reproché aux grandes monarchies. Néanmoins l’assemblée résolut, après
-avis contraire , qu’on dèmeureroit sous Pobéïílance de l’Empire Romain. Elle
+avis contraire, qu’on demeureroit sous l’obéïssance de l’empire romain. Elle
-de Tréves , qui avoient .auflî pris
+de tréves, qui avoient aussi pris
-les armes , pour leur enioindre de ceíler tous actes d’hostilité , & pour leur oíFrir, s’ifs vouloient
+les armes, pour leur enjoindre de cesser tous actes d’hostilité, et pour leur offrir, s’ils vouloient
-leur devoir , sa
+leur devoir, sa
-de l’Empereur de
+de l’empereur de
-elle fe promettoit
+elle se promettoit
-Tacite fe sert, & aux
+Tacite se sert, et aux
-de fon récit , on ne fçauroit douter que (a) Regimen fummx rei, penes Gcrmanicum, agendo Galliarum cenfui, cum ìdtentum. Tmc. Ann, lib. pr. {b) Resîpiscere paulatim Galliarum Cîviratcs » faíque de fœdera respicere Principibus Remis qui per Gallias edixére ur missis Lcgath in cotnmune consultarcnc, libcrcas an pax placrfcc.\tIgitur\tyexiiemis exercîtus fama & suoptc ingenio ad mitiora inclinantcs Galliarum Civicaces in Rcmos convcnêre .... txclio futurorum prxsentia placucrc , scribuntur ad Treveros Epistola: nomine Galliarum , uc abstinerenc armis , imperrabili vcnia & paratis deprecatoribus û pœnirerent. Tacst. Hist. lib, 4.
+de son récit, on ne sçauroit douter que cette
-I % Histoire Crit. de la Mon. Françoise ; cettc Ássemblée des
+assemblée des
-ne sût une
+ne fût une
-en Droit public des Aílemblées repréfentatives 8c réglées. La Cicé de
+en droit public des assemblées représentatives et réglées. La cité de
-autres Cités des
+autres cités des
-avoir représente l’importance
+avoir représenté l’importance
-la conjon&ure où
+la conjoncture où
-se trouvoient , à
+se trouvoient, à
-leurs Députés à utìe Aflemblée qu’il
+leurs députés à une assemblée qu’il
-circonstances préíentes , pour y déliberet sur
+circonstances présentes, pour y déliberer sur
-Le Sénat de
+Le sénat de
-autres Cités d’envoyer leurs Députés dans
+autres cités d’envoyer leurs députés dans
-indique. II parle
+indique. Il parle
-qu’il étoic en poslèísion d’ordonner,
+qu’il étoit en possession d’ordonner,
-Reims jouifloit avant Jules-Ceíar lui donnalïènt le
+Reims joüissoit avant Jules-Cesar lui donnassent le
-convoquer l’Assemblée dont il s’agit , soit
+convoquer l’assemblée dont il s’agit, soit
-les Métropoles de
+les métropoles de
-Gaule joiiissant de
+Gaule joüissant de
-droit alternativement , Reims íè trouvât
+droit alternativement, Reims se trouvât
-à l’Aflemblée, 8c Ear conséquent
+à l’assemblée, et par conséquent
-lieu. )ans tous les Etats réglés
+lieu. Dans tous les états réglés
-y a , pour
+y a, pour
-des cxpreísions de Grotius , un petit Sénat qui
+des expressions de Grotius, un petit sénat qui
-à propos , le grand Sénat ou l’Aflemblée repréíentative du
+à propos, le grand sénat ou l’assemblée représentative du
-que l’Aflèmolée convoquée
+que l’assemblée convoquée
-agit com¬ me une Compagnie réglée , 8c qui
+agit comme une compagnie réglée, et qui
-nom aes Gaules.
+nom des Gaules.
-du Prince. Enfin,eít-il poflìble que les Gaulois euflènt osé tenir l’Aflèmblée qu’ilstinrent alors,sielle n’eût
+du prince. Enfin, est-il possible que les gaulois eussent osé tenir l’assemblée qu’ils tinrent alors, si elle n’eût
-une Asíemblée ordinaire, convoquée toutau plusextraordinairemenr, sous
+une assemblée ordinaire, convoquée tout au plus extraordinairement, sous
-prétexte ípecieux ? N’auroit-cé point été íè révolter en effet , que d# tenir une Aflemblée . non usitée , uniquement
+prétexte specieux ? N’auroit-ce point été se révolter en effet, que de tenir une assemblée non usitée, uniquement
-y aéliherer íi l’on
+y déliberer si l’on
-les Aílemblées repréíènsentatives des
+les assemblées représentatives des
-de Députés nommés
+de députés nommés
-leurs Concitoïens, 8c qui
+leurs concitoïens, et qui
-qui leùr venoit
+qui leur venoit
-les Officiers pourvûs
+les officiers pourvûs
-leurs Emplois par le Prince, auront
+leurs emplois par le prince, auront
-ces Aflèmbl ées. Elles íeront devenuës ’Etats generaux
+ces assemblées. Elles seront devenuës d’états generaux
-de Députés qu’elles étoient , des Aílemblées-de Notables , composées príncipalement de gens Martdés par le Prince, en conseqúence de leurs Emplois. C’est
+de députés qu’elles étoient, des assemblées de notables, composées principalement de gens mandés par le prince, en consequence de leurs emplois. C’est
-d’un Edit de l’Empereur Honorius , donnd
+d’un édit de l’empereur
-Livre Premier.\t35 donné
+Honorius, donné
-cens dix-huit , pour fìxer dans
+cens dix-huit, pour fixer dans
-de l’Aflèmblée qui
+de l’assemblée qui
-tems l’Edic d’Honorius, 8c ici
+tems l’édit d’Honorius, et ici
-cet Edic qui
+cet édit qui
-y avoic de
+y avoit de
-cette Aflèmblée dans
+cette assemblée dans
-que crès-legeremenc des
+que très-legerement des
-qu’on de¬ voit íè promettre de íà cenuë. Comme l’Aílèmblée n’étoit
+qu’on devoit se promettre de sa tenuë. Comme l’assemblée n’étoit
-une choíè nouvelle, son utilicé écoic connuë
+une chose nouvelle, son utilité étoit connuë
-cette Aílemblée sous Auguste, 8c sous íès premiers Succeílèurs ?
+cette assemblée sous Auguste, et sous ses premiers successeurs ?
-concours étoic-il néceílàire au Souverain, loríqu’il s’agiílbit d’écablir de nouvelles Loix ou
+concours étoit-il nécessaire au souverain, lorsqu’il s’agissoit d’établir de nouvelles loix ou
-nouvelles impoíicions ?
+nouvelles impositions ?
-rien. II en
+rien. Il en
-des Aílèmblées representatives du Peuple des Monarchies, dit Grotius , {a) foit qu’on
+des assemblées representatives du peuple des monarchies, dit Grotius, soit qu’on
-appelle Dietes , Etats generaux ou Parlemens , ainsi
+appelle dietes, états generaux ou parlemens, ainsi
-des Souverains mêmes.
+des souverains mêmes.
-les Souverains qui
+les souverains qui
-titre n’onc point
+titre n’ont point
-leur Etat , comme
+leur état, comme
-s’en faut. beaucoup , par
+s’en faut beaucoup, par
-qu’un Roi de
+qu’un roi de
-ait autanc de
+ait autant de
-son Royaume qu’un Roi d’Espagne
+son royaume qu’un roi d’Espagne
-s’en saut beaucoup
+s’en faut beaucoup
-les Aílèmblées qui
+les assemblées qui
-trois Etats dans
+trois états dans
-les Monarchies, ayent
+les monarchies, ayent
-dans ía Monarchie. En quelques Monarchies l’AÍIèmblée representative du Peuple n’est autre choíè qu’un Conseil très-nombreux , tenu
+dans sa monarchie. En quelques monarchies l’assemblée representative du peuple n’est autre chose qu’un conseil très-nombreux, tenu
-le Souverain , afin
+le souverain, afin
-de íès Sujets qui lui sontou cachés , Ou déguisés
+de ses sujets qui lui sont ou cachés, ou déguisés
-les Officiers qui
+les officiers qui
-son Coníèil Privé. Le, Souverain dont jeparle peut
+son conseil privé. Le souverain dont je parle peut
-entendu leS repréíèntations de cette Aílemblée prendre
+entendu les représentations de cette assemblée prendre
-d’autres Monarchies } l’AÍIèmblée repréíèntative au Peuple partage
+d’autres monarchies, l’assemblée représentative du peuple partage
-pouvoir legistatif avec le Souverain , qui
+pouvoir legislatif avec le souverain, qui
-de íè conformer aux Loix qu’il’ a saites avec
+de se conformer aux loix qu’il a faites avec
-concours (a)\tJam vero Comitia ordinttm , id est conveatus eorum qui populum in claíses distributum refèrunc, nimirum uc Guntharus loquicur , Pr*l*ti , Proceres , tmstsyu pottntibus Urket. Alibi quidem in hoc serviunt dunraxat ut sint majus Regis coníîÌûim per quod querchp pppuli qux saepius in Consistorio reÉcentur , ad Reeis áures perveniant cui deiude liberumíit uatucric.Alibi etiam jus habent de factis Principum cognoscendi, atque etiam leges praescribendi qui¬ bus Princcps teneapir. Grotius de Jure BeiU (jr Pscis ytib. i, cátf, i’furog. lo* Tûme /. E
+concours
-34 Histoire Críî. DE ìa Mon. Françoise , de cette Áfíemblée. Elle
+de cette assemblée. Elle
-droit d’entrér en
+droit d’entrer en
-du Soaverain. Comme
+du souverain. Comme
-des Asïemblées representatives •du-Peuple ,qui, pour ainsi dire , ont
+des assemblées representatives du peuple, qui, pour ainsi dire, ont
-condition mciláeurequ’ellene l’étoit
+condition meilleure qu’elle ne l’étoit
-s’arrogeant plusd’autorité qu’il ne letir en
+s’arrogeant plus d’autorité qu’il ne leur en
-premiere Constitucipn de TJËtat $ de
+premiere constitution de l’état ; de
-ont lalssé perdre
+ont laissé perdre
-premiere Constirution. Ainsi
+premiere constitution. Ainsi
-être Tous Auguste ôc sous
+être sous Auguste et sous
-de íès Succeíleurs l’autorité de l’Auèm* blée representacive des Gaules , il
+de ses successeurs l’autorité de l’assemblée representative des Gaules, il
-assez iriftruirs de
+assez instruits de
-qui Ce -paílbit alors,
+qui se passoit alors,
-cette Aílemblée n’avoit
+cette assemblée n’avoit
-pouvoir legislatif , 8c qu’elle
+pouvoir legislatif, et qu’elle
-la veix ctnjkltâtivc dans les afFaires de l’Etat. En
+la voix consultative dans les affaires de l’état. En
-les Empereurs Romains étoient
+les empereurs romains étoient
-des Souverains despotiques, de qu’ils
+des souverains despotiques, et qu’ils
-pouvoir legiílatif, que ces Prínces n’étoient
+pouvoir legislatif, que ces princes n’étoient
-avec personnc. D’autant
+avec personne. D’autant
-nos Rois de
+nos rois de
-premiere Race ont succeaé immédiatément aux Empereurs dans la Souveraineté des
+premiere race ont succedé immédiatement aux empereurs dans la souveraineté des
-des succeslseurs d’Auguste, 8c d’expoíèr quels
+des successeurs d’Auguste, et d’exposer quels
-dont l’aílèmblage 8c runion , formoient
+dont l’assemblage et l’union, formoient
-parler ainsi , le diadêmelmpèrial tranfmis par l’Empereur Juítinienaux enfans
+parler ainsi, le diadême imperial transmis par l’empereur Justinien aux enfans
-La mátiere qui
+La matiere qui
-mon fujet, n’est
+mon sujet, n’est
-traitée aílèz clairement ni aflez solidement
+traitée assez clairement ni assez solidement
-aucun Livre que je connoifle, pour
+aucun livre que je connoisse, pour
-peuvent foubaiter a’en être instraks. Le
+peuvent souhaiter d’en être instruits. Le
-d’Auguste lorfqu’il donna
+d’Auguste lorsqu’il donna
-sa Monarchie , fut
+sa monarchie, fut
-rendre 8c lui 8c íes Succeíïeurs des Souverains auísi abfolus que
+rendre et lui et ses successeurs des souverains aussi absolus que
-les Rois d’Asie , sans chánger cependant
+les rois d’Asie, sans changer cependant
-qu’il fcroit posfible, la
+qu’il seroit possible, la
-exterieure 8c ápparente du gouvernement Repnbliquain , sous
+exterieure et apparente du gouvernement republiquain, sous
-avoit jusques>la vêcu
+avoit jusques-là vêcu
-Voilà jpourquoi , il
+Voilà pourquoi, il
-la Dictature qui
+la dictature qui
-fut offctte plusieurs
+fut offerte plusieurs
-le Peuple. S’íl eut
+le peuple. S’il eut
-cette dignité , le
+cette dignité, le
-la Republique en une Mo¬ narchie desforìqrft, auroit
+la republique en une monarchie despotique , auroit
-trop senuble. ( * ) Nam Dictaturam quam pertinacitcr 1 lit. VM* Psftr. lib* &• i dcscrcbat Populus, cam cooítaAtcr repu- *
+trop
-L I V R E, P.HMIIfc’ ,\t3s Quel
+sensible. Quel
-ce Prince, le
+ce prince, le
-des hommës de foa tems , crut-il
+des hommes de son tems, crut-il
-à l’execucioa de
+à l’execution de
-voici. II fè fit conferer succeífivement toutes les Magistratures & toutes les Dignités qui
+voici. Il se fit conferer successivement toutes les magistratures et toutes les dignités qui
-étoient revêtus , les dépoíitaires du Pouvoir suprême & de
+étoient revêtus, les dépositaires du pouvoir suprême et de
-la République. En qualité à’imperd* ttr ,
+la république. En qualité d’ imperator ,
-les Citòíens qui compoíoient les troupes , il
+les citoïens qui composoient les troupes, il
-le Gencral à
+le general à
-de l’Etat. 11 devint
+de l’état. Il devint
-de Souverain Ponrife, le Chef de la Religion. Auguste
+de souverain pontife, le chef de la religion. Auguste
-lui don- ’ Diod. iî. noient ces deux Oignités, ceux
+lui donnoient ces deux dignités, ceux
-les Consuls avoient lorf- Hiíhj i.& ji» qu’ils se
+les consuls avoient lorsqu’ils se
-des armées , auífi-bien que
+des armées, aussi-bien que
-les Proconsuls avoient
+les proconsuls avoient
-les Provinces , & ipecialcment ("4) le
+les provinces, et specialement le
-mort & de
+mort et de
-les Citoïens de
+les citoïens de
-qu’ils fuflent, fans garder
+qu’ils fussent, sans garder
-plairoit cTobíèrver. Les Chevaliers & les Sénateurs étoient íbumis comme les íimples Citoïens à cette Jurisdiction arbitraire , que l’Empereur exerçoit non-feulement dans les Provinces , mais auflì dans
+plairoit d’observer. Les chevaliers et les sénateurs étoient soumis comme les simples citoïens à cette jurisdiction arbitraire, que l’empereur exerçoit non-seulement dans les provinces, mais aussi dans
-la Capitale de l’Ecat, où,
+la capitale de l’état, où,
-s’exprimer ainsi , est le Siége des Loix. On
+s’exprimer ainsi, est le siége des loix. On
-dans l’Hiftoire des Empereurs que
+dans l’histoire des empereurs que
-ce Pouvoir exorbitant & odieux. Ce rut en
+ce pouvoir exorbitant et odieux. Ce fut en
-ce Pouvoir que Tibere , je
+ce pouvoir que Tibere, je
-fit aílàslìner le
+fit assassiner le
-Tacite apres avoir
+Tacite après avoir
-rendit còntrc Pifon & contre
+rendit contre Pison et contre
-par Pifon, ajoute
+par Pison, ajoute
-ce Prince voulant fe défaire du Conful ( b ) Vestinus quilui étoit fufpect:, mais
+ce prince voulant se défaire du consul Vestinus qui lui étoit suspect, mais
-aucunes charges , il
+aucunes charges, il
-de íà pleine autoríté un Tribun des Cohortes Précorienncs^chez le Conful , avec
+de sa pleine autorité un tribun des cohortes prétoriennes chez le consul, avec
-faire mourir , ce
+faire mourir, ce
-les Oíficiers qui
+les officiers qui
-du Droit public de l’Empire Romain est
+du droit public de l’empire romain est
-odieux, & prouvé
+odieux, et prouvé
-trop d’exemples , pour en pàrler davantage.
+trop d’exemples, pour en parler davantage.
-déclarer Prince du Sénat, & joignít (a)\tAtqueetiam intraPomerium , Equltt$ Senatoresaueìnter&eret, aliaque omnia, jus ageodi habebat. Diâ. l$bm jj. ( b ). Igitur non crimine, non accníatore CKiftcntC| quia spcciem judiciiinducrc £ícr« non potcrat,ad vim dominationisconversus, Gerelanam Tribuiuim Cohortis militutn immiíìt, jubecque prxycnire conacus Consulis* Ann* lib. 1 Eij »
+déclarer prince du sénat, et
-\ Hift. Hb. a. & 4» Tactt. Ans. ]& primo. 3* Histoire Crit. de la Mon. Françoise, à cette Dignicé connuë
+joignit à cette dignité connuë
-la République, un dfoit qui
+la république, un droit qui
-au Sénat lorsqu’il. s’y trouvoic. Ce
+au sénat lorsqu’il s’y trouvoit. Ce
-de Frince employée abfolument, qu’on
+de prince employée absolument, qu’on
-ses Succeíleurs. Elle
+ses successeurs. Elle
-trop fastueux , parce qu’clle signifioit originairement , le Citoïen qui
+trop fastueux, parce qu’elle signifioit originairement, le citoïen qui
-le premîer dans le Sénat. Ainsi lorsque l’Empereur se
+le premier dans le sénat. Ainsi lorsque l’empereur se
-au Sénat (a) , il
+au sénat, il
-les suíFrages & de prononcer , quoique les Confuls en
+les suffrages et de prononcer, quoique les consuls en
-y fuflent présens.
+y fussent présens.
-l’avantage ( b ) de
+l’avantage de
-leur avts les
+leur avis les
-les astaires d’importance
+les affaires d’importance
-que de. l’avoir cohsulté. Enfin Augustc se fìt conferer
+que de l’avoir consulté. Enfin Auguste se fit conferer
-le reuple la puiílànce Tribunitienne, 8c par-là non-íèulement il
+le peuple la puissance tribunitienne, et par-là non-seulement il
-personne inviolable , mais il le trouvoit
+personne inviolable, mais il se trouvoit
-ces Magistrats, qui
+ces magistrats, qui
-entreprendre, & le ponvoir de
+entreprendre, et le pouvoir de
-la réiinion des divers pouvoírs que
+la réünion des divers pouvoirs que
-les Dignités dont
+les dignités dont
-fait mention , qui formoit ,pour user
+fait mention, qui formoit, pour user
-cette expreílìon , la Couronne Imperiale. C’eít l’amas des Titres de ces Dignités que Tacite ap» pelle omnia Principatus ’vocdbula. Omnia deftrri Princ’tpibus Jtlita , c’est-à-dire , tous
+cette expression, la couronne imperiale. C’est l’amas des titres de ces dignités que Tacite appelle... etc. C’est-à-dire, tous
-qui appartìenntnt au frince, toutes les Dignités dont on revèt le frince à son infiallation.. Comme
+qui appartiennent au prince, toutes les dignités dont on revêt le prince à son installation . Comme
-de l’observer , c’étoit
+de l’observer, c’étoit
-de Prince, qu’on désignoit Auguste ,* & c’étoit fous ce nomqu’il regnoit. Cunfta sub imperìum , nomine frincipis accepit. Le nom à/Imperator ,
+de prince, qu’on désignoit Auguste, et c’étoit sous ce nom qu’il regnoit... etc. Le nom d’ imperator ,
-qu’un ae ses titres. II s’en
+qu’un de ses titres. Il s’en
-qu’il signifiâr ce
+qu’il signifiât ce
-en François le nom à’Mmpereur, qui fèul, désigne un Sòuverain. C’est
+en françois le nom d’ empereur , qui seul, désigne un souverain. C’est
-mot François un
+mot françois un
-plus étenou , que
+plus étendu, que
-mot Latin dont
+mot latin dont
-dérive. Aulli voyonsnous que Tiberc quoiqu’il
+dérive. Aussi voyons-nous que Tibere quoiqu’il
-pour Jmperator immédiatement
+pour imperator immédiatement
-la morr d’Augusteen donnant
+la mort d’Auguste en donnant
-aux foldats comme
+aux soldats comme
-de fà per(*) Prìmns rogatus íentcntiam Anreîîas | fb) Pericsem tempas actoin in Seoara dfc CettaCoasul, nam refcrenteCxíàre, Magi- I sraudibus libcrtorum. . . fed Consulcs rela-» ârarus, eo ctiammuiicre fongcbajitux. T*e* 1 tionetn tncipere non ausi ignaro Priucige* JÊml. lib» mt$*>\tl T*çiu ’An*+ Ub*
+de sa
-Livre P r e m i e r.\t3 7 strnne , fut
+personne, fut
-accepter l’Empire , où toutes les Dignités qui lui dcvoient attribuer le Gouvernement souverain , 8c qu’il
+accepter l’empire, ou toutes les dignités qui lui devoient attribuer le gouvernement souverain, et qu’il
-prieres à. déclarer en» fin qu’il
+prieres à déclarer enfin qu’il
-les Dignités dont
+les dignités dont
-déferées à, Auguste
+déferées à Auguste
-le Peuple Romain qu’en disterens tems , mais
+le peuple romain qu’en differens tems, mais
-ses Succeíleurs par
+ses successeurs par
-seul 8c même Decret du Sénat. Le
+seul et même decret du sénat. Le
-cette Loi fut bté au Peuple & attribué au ( a ) Senat dès
+cette loi fut ôté au peuple et attribué au senat dès
-de Trbere puisque
+de Tibere puisque
-le Peuple perdit
+le peuple perdit
-grandes Magistratures. Non-seulement
+grandes magistratures. Non-seulement
-les Dignités dont
+les dignités dont
-droits rormoient l’autorité Imperiale étoient
+droits formoient l’autorité imperiale étoient
-nouvel Empereur par
+nouvel empereur par
-seul 8c même Décret, mais
+seul et même décret, mais
-pour íà vic. Justinien
+pour sa vie. Justinien
-de dire , {b) que les déciíìons du Prince ont
+de dire, que les décisions du prince ont
-de Loi , d’autant
+de loi, d’autant
-les Citoyens le sont
+les citoyens se sont
-appartenant a la Societé sur
+appartenant à la societé sur
-ses Membres , quana lqdkyple a
+ses membres, quand le peuple a
-la Loi Rojrale par
+la loi royale par
-déferé l’Empire^^n va
+déferé l’empire. On va
-qui suit , que le Peuple étoit
+qui suit, que le peuple étoit
-le Sé¬ nat. Lorsqu’iL falloit
+le sénat. Lorsqu’il falloit
-nouvelle Loi Royale a chaque mutation d’Empereur. Ainsi l’ombre , la
+nouvelle loi royale à chaque mutation d’empereur. Ainsi l’ombre, la
-du Gouvernement ancien íubsista dans Rome , sous les Empereurs , 8c l*òn continua d’appeller République , un Etat qui
+du gouvernement ancien subsista dans Rome, sous les empereurs, et l’on continua d’appeller république, un état qui
-plus absolut des Monarchies :
+plus absoluë des monarchies :
-d’Auguste 8c dutems de Gregoiré de
+d’Auguste et du tems de Gregoire de
-on aisoit encore quelquefois ia Répubiique pour dire TEmpire. Durant long-tems , les nouveaux Empereurs, même
+on disoit encore quelquefois la république pour dire l’empire . Durant long-tems, les nouveaux empereurs, même
-été prodamés Imperator par une armée. révoltée 8í au
+été proclamés imperator par une armée révoltée et au
-de toútes les Loix , ne
+de toutes les loix, ne
-titre £ A*guftt mot
+titre d’Auguste , mot
-appellatif 8c signisiant la
+appellatif et signifiant la
-que Prince ou Souverain , qu’aprcs que le Sénat leur avoic conferé
+que prince ou souverain, qu’après que le sénat leur avoit conferé
-un Décrer, les Dignités, qui,
+un décret, les dignités, qui,
-leur réiinîon ,, la Couronne imperiale. C’étoít ce Decret qui changeoic les Tyrans en Prmces, quoiqu’il fôt rendu
+leur réünion, la couronne imperiale. C’étoit ce decret qui changeoit les tyrans en princes, quoiqu’il fût rendu
-par force , 8c ( a) Txmì primum è carapo , Comitia ad Patres tranflata sunt. Nam ad eam diero & si pociíïìma arbitrio Principis , quaedam taaien studîo Tiiboum ficbant» Taat. Ann* kb* frim(b)\tQuod PHncipi placnir Legis habct vigorcm , cum Lege Regia qose de ejus Im* perio lata est , Populus ei & in eum, omne Iroperioip suum &potestatan£oaccdau l*jt+ lib.p* Tit* x, £m/u 6+
+par force,
-/ $ 8 Histoire Crit. de la. Mon. Frakçoise ; parce que cetui qui
+et parce que celui qui
-à íà dispoíìtion , étoit
+à sa disposition, étoit
-autres Citoïens. Corpme le dit (*) i acite en
+autres citoïens. Comme le dit Tacite en
-à l’Empire^, le Sénat íê conformoit
+à l’empire, le sénat se conformoit
-troupes. . Vi\t titre íà proclamation 8c lorsqu’il
+troupes. Vitellius proclamé imperator dans les Gaules, ne prit le titre d’Auguste, ou de souverain, que plusieurs mois après sa proclamation et lorsqu’il
-inauguré ( c ) Didius
+inauguré dans le capitole. Didius
-acheté l’Empireà beauxdeniers comptans , 8c qui
+acheté l’empire à beaux deniers comptans, et qui
-proclamé Imperawr dans leCamp des Prétoriens , fit confìrmer son
+proclamé imperator dans le camp des prétoriens, fit confirmer son
-un Decret du Sénat qui
+un decret du sénat qui
-la puiílànce Tribunitienne 8c le Pouvoir Proconsulaire. (d) Macrin proclamé Imperator dans l’Orient parl’armée qui fervoit en Syrie , écrivit
+la puissance tribunitienne et le pouvoir proconsulaire. Macrin proclamé imperator dans l’orient par l’armée qui servoit en Syrie, écrivit
-au Sénat pour
+au sénat pour
-se pasler , 8c en
+se passer, et en
-le Sénat confera
+le sénat confera
-nouvel Empereur le Pouvoir de Proconsul 8c la Puiílànce Tribunitienne $ à
+nouvel empereur le pouvoir de proconsul et la puissance tribunitienne ; à
-par l’apparcnce la proclamation fcgmpar les Légions n’étoit
+par l’apparence la proclamation faite par les légions n’étoit
-que cotnme un
+que comme un
-de dSVk: l’autorité
+de déferer l’autorité
-au Citoïen en faveur du» 3uel la prérogative militaire, ou
+au citoïen en faveur duquel la prérogative militaire , ou
-des íoldats , s’étoit éclarée, en fuppoíànt que loríque l’Empire étoit
+des soldats, s’étoit déclarée, en supposant que lorsque l’empire étoit
-du poílèílèur , les
+du possesseur, les
-que la, Puiílànce suprême
+que la puissance suprême
-regner > mais
+regner ; mais
-au Sénat à
+au sénat à
-Cet uíàge fondé
+Cet usage fondé
-la Monarchie Romaine , 8c qui sembloit laillèr du
+la monarchie romaine, et qui sembloit laisser du
-principaux Citoïens la diíposition de
+principaux citoïens la disposition de
-plus importans , fut mal obíèrvé dans la suitc. Elagabale
+plus importans, fut mal observé dans la suite. Elagabale
-le premier ( e ), en
+le premier, en
-le Sénat eût
+le sénat eût
-son Decret, les
+son decret, les
-ce Decret. L’armée
+ce decret. L’armée
-salua Maximin. Imperator fut
+salua Maximin imperator fut
-premiere (*) Scntentiam militum secutx Patram deercta. Taç. Ann.hb. 11. ( b ) Sic Capitolium ingreísus Vitellius... Vulgus tamen obstiepebat , abnuentique nomen Augusti, expreilìt ut aísuineret. Tmc. Ann. lib. fecundo. ( c ) Ita & Julianusadmiïsus est , & Imperator appcllaras rogantibus Prxtorianis ... Factoque Senatusconsulto , Imperator est fppeUacus.&Tribunitiani potestatcm , jos Proconsularc, in famiiias Patricias relatus * emernit. Spnrti. in Didio. JuL (dj Dcrulerunt ad me Imperium.... De« nique starim Maccino & Proconfulare Im« perium & Tribunitiam potestatcm , Scnato» res detttlerant. C*pit*L i»M*crtnû. (e) Innovaca fuerunt ab ipfo hxc : Quo4 plcruraque ab iis nominibus quae fpectabant ad Imperium , ipse sibi priusquam csscnc à Senacu Dccreta , sicut dixi , sumpsit, DU» m Ant» Avtio,Ub. 73.
+premiere qui osa donner à l’empereur
-Lì VRf P R. IE lií 1 ÌS Tt. ’ “\t39 •tjui ofa dostner à l’Empereur qu’elle venoic de chóisir, le nòm crAuguste -, (*) elle
+qu’elle venoit de choisir, le nom d’Auguste ; elle
-ce cirre & Maximin
+ce titre à Maximin
-le Sénat eûc rendu le Decret qu’il
+le sénat eût rendu le decret qu’il
-Elagabale & à
+Elagabale et à
-; & il
+; et il
-la Loi Royale *, que
+la loi royale, que
-des Loix mêmes
+des loix mêmes
-les Empereurs -étoient au-destus des Loix, & qu’il
+les empereurs étoient au-dessus des loix, et qu’il
-aucun Citoïen qúi dans
+aucun citoïen qui dans
-le Trône n’étoit
+le trône n’étoit
-réputé Vacant, eût
+réputé vacant, eût
-au Touvoir legiílatif. II résidoit
+au pouvoir legislatif. Il résidoit
-en ’íon entier
+en son entier
-la períònne des Empereurs que leurs Rescrits, c’est-à-dire,
+la personne des empereurs que leurs rescrits , c’est-à-dire,
-qu’ils saisoient dans
+qu’ils faisoient dans
-appeller ‘d’autres Ci¬ toïens que
+appeller d’autres citoïens que
-qu’ils choisiíloient eux-memes , étoient
+qu’ils choisissoient eux-mêmes, étoient
-nonobstant qu’elies se trouvàílent en
+nonobstant qu’elles se trouvassent en
-les Loix actuellement
+les loix actuellement
-Ces Rescrits étoient
+Ces rescrits étoient
-nouvelles Loix qui
+nouvelles loix qui
-faites & publiées solemneilement. On
+faites et publiées solemnellement. On
-même a ces Loix les Rescrits des Empereurs morts. La Jurisprudence dont
+même à ces loix les rescrits des empereurs morts. La jurisprudence dont
-quoique sujetteà des inconveniens làns nombre , que (é) Macnn qui les connoiâoit bien
+quoique sujette à des inconveniens sans nombre, que Macrin qui les connoissoit bien
-le Droit , avoit
+le droit, avoit
-les Rescrits de ses Prédeceflèurs , afin
+les rescrits de ses prédecesseurs, afin
-les Tribunaux euflent à
+les tribunaux eussent à
-à l’avenir , dans le jugemént des procès , les Loix generales,
+à l’avenir, dans le jugement des procès, les loix generales,
-astreints aavantàge à íè conformer
+astreints davantage à se conformer
-les Empereurs pouvoient
+les empereurs pouvoient
-faites strr quelques cas partìculiers. On
+faites sur quelques cas particuliers. On
-voit -poìnt que
+voit point que
-effectué. Tòut ce
+effectué. Tout ce
-le jsragment du Decret rendu
+le fragment du decret rendu
-reconnoître Veípasien comme £mpereur, & dont les Antiquaires reconnoiflent generalement Tatítenticité. Le Sénat v confere
+reconnoître Vespasien comme empereur, et dont les antiquaires reconnoissent generalement l’autenticité. Le sénat y confere
-nouveau Prince^ous les
+nouveau prince, tous les
-qu’avoient ■enses Prédeceílèurs, celui
+qu’avoient eu ses prédecesseurs, celui
-telles Alliances qû’il le jugeïoit à propos 5 celui
+telles alliances qu’il le jugeroit à propos ; celui
-donner cpnnoillànce au Sénat que des (m) Maximinusprhnusècorpotcmilicafi & nondum Senator, íïoe Decreto Senatus ab cxereitu , Augustus appellatus est. V% in M*x, & notum Cnséwb. p. 400. ( b YTait in jore non incàllidus, adeo nt statuinec omnia Rcscripta Veterum Princit pum toilcre, ut jurc, non Rcscríptis agc-é ïttur* C*pitflé, m ì&Àmno.
+donner connoissance au sénat que des affaires qu’il t
-40 Histoire Crit. de la bÍ0N. Françoise , afFaires qu’il trouveroic bon
+rouveroit bon
-aux Charges les Candidats qu’il voudroic reque Cefleurs avoienc été dispenfés d’observer.. Enfin
+aux charges les candidats qu’il voudroit recommander ; le pouvoir de faire executer tout ce qui lui paroîtroit avantageux à l’empire, et celui de se dispenser de l’observation des décrets du sénat et des loix que ses prédecesseurs avoient été dispensés d’observer. Enfin
-que couc ce
+que tout ce
-le Decret avoit
+le decret avoit
-juste 6c conforme aux Loix. ( a ) Notre
+juste et conforme aux loix. Notre
-table enticre, finit
+table entiere, finit
-une Sanction qui
+une sanction qui
-couvert de. recherche
+couvert de recherche
-de l’Empereur auroient
+de l’empereur auroient
-occasion 3ue ce fût , agi
+occasion que ce fût, agi
-les Loix. Voilà
+les loix. Voilà
-pouvoir es Empereurs Romains , mais les Succeíleurs des Princes à
+pouvoir des empereurs romains, mais les successeurs des princes à
-les Gaules , 6c prinçipalement les
+les Gaules, et principalement les
-Qui renaoit le Decret par
+Qui rendoit le decret par
-nouvel Empereur étoit
+nouvel empereur étoit
-le Monde Romain eut été divifë en
+le monde romain eut été divisé en
-de Souverain la Loi Royaie, en
+de souverain la loi royale, en
-de la2uelle le Sénat 6c le Peuple Romain prêtoient le íèrment de délité à un Prince qui
+de laquelle le sénat et le peuple romain prêtoient le serment de fidélité à un prince qui
-légitimement, 6c cesisoit d’être
+légitimement, et cessoit d’être
-de Tyran, de
+de tyran, de
-proclamé Empereur ?
+proclamé empereur ?
-dans l’Empire d’Occident la parde du Sénat Romain, qui étoit demeuree à Rome -, 6c dans l’Em¬ pire d’Orient , la
+dans l’empire d’occident la partie du sénat romain, qui étoit demeurée à Rome ; et dans l’empire d’orient, la
-du Sénat qui
+du sénat qui
-à Constantinople II n’y
+à Constantinople. Il n’y
-du Sénat, qui euílènt part au Pouvoir XèpSiaLÛÍ, 6C seulement
+du sénat, qui eussent part au pouvoir législatif, et seulement
-le Trône étoit
+le trône étoit
-Les Aslèmblées repréíentatives des grandes Provinces , 6c même
+Les assemblées représentatives des grandes provinces, et même
-simples Ci¬ toïens qui
+simples citoïens qui
-ce Pouvoir. Nous voyons,en second lieu,par le Livre de
+ce pouvoir. Nous voyons, en second lieu, par le livre de
-les Aísemblées représentatives
+les assemblées représentatives
-ici question,n’étoient ni
+ici question, n’étoient ni
-ni confultées, lorfqu’il s’agistoit de mettre fur les Habi* tans duPaïs qu’elles réprésentoient,quelque imposition extraordinaire.il paroitau contraireen lisant cetOuvrage,que lesordres de ( * ) Si quis hojufce legis ergo , advcrfus Leges » Rogationes Plebisvc scica Scnatusvc cocfulta feceric ; sive quod eum ex Lege 9 JR.ogacjoj9cve « Plebisvc scico » Scnatusve Consulco, facerc oporcuic,aon seçerit bujus Legis ergo» id ei ne sraudi esto » neve qnia ob eaxn rem Populo dare dcbcto » neve cui de ea re actio » neve judicatio esto , neve quis de ea re apud íc agi simico. l’Empereur
+ni consultées, lorsqu’il s’agissoit de mettre sur les habitans du païs qu’elles représentoient, quelque imposition extraordinaire. Il paroît au contraire en lisant cet ouvrage, que les ordres de l’
-L I V R E P R E M I E R.\t41 TEmpereur pour
+empereur pour
-des fubsides extraordinaires étoient adreués directement au Sénat de chaque Cité. Enfin le contehu de l’Edit d’Honorius , que
+des subsides extraordinaires étoient adressés directement au sénat de chaque cité. Enfin le contenu de l’édit d’Honorius, que
-foi fuífisamment que l’Aflèmblée d’Arles
+foi suffisamment que l’assemblée d’Arles
-de repréíènter ôc de coníeiller, ôc qu’elle
+de représenter et de conseiller, et qu’elle
-de refuíer ou d’accorder. CHAPITRE V. Du Chef des Cobortes Pretoriemes £r des Officiers nommés par tEmpereur pour
+de refuser ou d’accorder. </div> LIVRE 1 CHAPITRE 5 du chef des cohortes prétoriennes et des officiers nommés par l’empereur pour
-les Gaules , ^ pour
+les Gaules, et pour
-les Troupes avec Cmfiantìn. De la
+les troupes avec Constantin. de la
-ces Troupes faisoicnt le service. PO u r bien
+ces troupes faisoient le service. pour bien
-des Officiers civils ÔC des Officiers milicaires que l’Etnpereur envoyoit
+des officiers civils et des officiers militaires que l’empereur envoyoit
-cinquiéme siécle , foit pour
+cinquiéme siécle, soit pour
-les aífàires de Justice , Police & Finance , soit
+les affaires de justice, police et finance, soit
-y commanderses Troupes, il est néceílàirede dire
+y commander ses troupes, il est nécessaire de dire
-quelle éroic l’administration de l’Empiréavant le
+quelle étoit l’administration de l’empire avant le
-Constantin le Grand qúi introduisit
+Constantin Le Grand qui introduisit
-forme d’administratioa qui
+forme d’administration qui
-ce siécledà. On
+ce siécle-là. On
-Constantin le Grand, les Empereurs consioicnt à la meme personne
+Constantin Le Grand, les empereurs confioient à la même personne
-civil ôc celle
+civil et celle
-les Provinces. Ils
+les provinces. Ils
-les memes mains
+les mêmes mains
-la Justice ôc celle
+la justice et celle
-la Guerre. L’Officier qui repréfentoit le Prince k la
+la guerre. L’officier qui représentoit le prince à la
-des TrouÎtcs, le représentoit auffi dans les Tribunaux ÔC dans les Conèils. Brer , toutes
+des troupes, le représentoit aussi dans les tribunaux et dans les conseils. Bref, toutes
-de Justice , Police ôc Financo étoient
+de justice, police et finance étoient
-du reílbrt de çet Officier, que
+du ressort de cet officier, que
-Les Proconsuls dans les Provinces dont le Sénat nom* moit les Gouverneurs , ôc les Présidens dans
+Les proconsuls dans les provinces dont le sénat nommoit les gouverneurs, et les présidens dans
-les Gouverneurs étoient
+les gouverneurs étoient
-par l’Empereur , avoient eu d^s le
+par l’empereur, avoient eu dès le
-le Prince avoit
+le prince avoit
-aux Gouverneurs de petites Provinces, qui ne s’appeb Tome /.\tF
+aux gouverneurs de petites provinces, qui ne s’appelloient que procuratores , Claude le prédecesseur
-4i Histoire Crit. de la Mon. Françoise, lòient que Prsetrratores ,(*) ClaudelePrédecesièur de
+de
-de fon regne , communiqué ce Pouvoir,6c fa disposition avoic été
+de son regne, communiqué ce pouvoir, et sa disposition avoit été
-un Decret du Sénàt. Le Préfet du Prétoire qui recevoit ôc qui
+un decret du sénat. Le préfet du prétoire qui recevoit et qui
-la Cour aux Officiers servans
+la cour aux officiers servans
-les Provinces, les
+les provinces, les
-de l’Empe¬ reur qui
+de l’empereur qui
-la Guerre , étoit auffi celui
+la guerre, étoit aussi celui
-du Prince qui
+du prince qui
-le Gouvernement civil.
+le gouvernement civil.
-les afFaires d’une 6c d’autre
+les affaires d’une et d’autre
-les Gouverneurs des Provinces s’adreíloienc donc
+les gouverneurs des provinces s’adressoient donc
-au Préfet du Prétoire. II étoit
+au préfet du prétoire. Il étoit
-des volontésdu Prince, & il
+des volontés du prince, et il
-tenoit tou jours auprès
+tenoit toujours auprès
-pour re* cevoir ses
+pour recevoir ses
-qu’ils fufíènt, 6c les
+qu’ils fussent, et les
-executer. L’Officier dont
+executer. L’officier dont
-dans l’Empire Romain toutes
+dans l’empire romain toutes
-qu’un Grand Vizir exerce
+qu’un grand vizir exerce
-dans l’Empire Otcoman. Ainsi
+dans l’empire ottoman. Ainsi
-le Préfet du Prétoire, ne fit sien en fon nom, 6c qu’il
+le préfet du prétoire, ne fît rien en son nom, et qu’il
-du Prince , s’il
+du prince, s’il
-de s’expliqner en ces termes , it gouvernoit néanmoins defpotiquement l’Etat, sous un Empe¬ reur ou incapable d’afFaires , ou diífipé * il
+de s’expliquer en ces termes, il gouvernoit néanmoins despotiquement l’état, sous un empereur ou incapable d’affaires, ou dissipé ; il
-sous lcs Empereurs les plus íàges ÔC les
+sous les empereurs les plus sages et les
-: On peuc bien
+: on peut bien
-qui apres avoir renipli l’Emploi de Préfet du Prétoire sous l’Empereur Caracalla,
+qui après avoir rempli l’emploi de préfet du prétoire sous l’empereur Caracalla,
-faire aflaflìner son Maître 6c de
+faire assassiner son maître et de
-le Succeíleur. Macrin
+le successeur. Macrin
-écrivant après* son avenemenc à l’Empire , au Sénat qu’il
+écrivant après son avenement à l’empire, au sénat qu’il
-pour Souverain , dit
+pour souverain, dit
-raisons. » .Fai {b) toujours
+raisons. " j’ai toujours
-mon inclinatton na» turelle , à la douceur 6c même à la débonnaireté. Ne l’ai» je point aílèz donné à connoître par la maniere dont j’ai » exercé íbus mon Prédeceíleur, un Emploi qni ne donne gué» res moins de pouvoir à celui qui s’en trouve revêtu , qu’en » donne la Dignité Imperiale , puisque l’Empereur est obligé » tous les jours de se repoíèr ae bien des cnoses sur la fide» lité du Chef des Cohortes Prétoriennes. *> C’est le nom François que
+mon inclination naturelle,... etc. " c’est le nom françois que
-nos Traducteurs donnent au Préfet (m) Eodcmannoíxpius audita voxPrîncîpis : Parcm vim rerum habendam à Procuratoribus suis judicacarum » ac si ipse statuissct, ac nc rortuico prolapsus vidcretar » Senatufconsulro cautum, pienius quàm antc*Sc ubcrius, T*Ç. Jnn/iib, xi, caf. 60. (b)\tQuamquc ad benignicatcm propenír mores » qux mansuetudo in ca Dotcstatc cxplicata » qux non multum abelt à Prindpa^ tu : si quidem ipíc Imperator fidei le Prx» fecti Conortinm tradit* Htrtd. tib. yùnt+>
+nos traducteurs donnent au préfet du prétoire
-L ì y R E P R E M I E R.\t4$ du Prétoire qui
+qui
-ce Corps de Troupes. Les Cohortes Prétoriennes , dont
+ce corps de troupes. Les cohortes prétoriennes, dont
-double ( a ) de
+double de
-les soldars des Légions, & qui
+les soldats des légions, et qui
-de Veterance par íeize années de service , au
+de veterance par seize années de service, au
-les foldats Légionnaires ne
+les soldats légionnaires ne
-vingt annécs , faisoient un Corps de neur à
+vingt années, faisoient un corps de neuf à
-composé d’Infanterie. II avoit un Camp dans
+composé d’infanterie. Il avoit un camp dans
-de Rome , Sc un Quartier dans Albane , Ville éloignée
+de Rome, et un quartier dans Albane, ville éloignée
-la Capitale. L’Emploi principal
+la capitale. L’emploi principal
-nos Cohortes étok donc
+nos cohortes étoit donc
-de fervir de Garde. à
+de servir de garde à
-du Prince, & de
+du prince, et de
-tous sos Ordres de
+tous ses ordres de
-qu’ils fuílent. Ainsi les Prétoriens faisoient
+qu’ils fussent. Ainsi les prétoriens faisoient
-la fon*ction de Gardes du Corps près de l’Empereur , mais
+la fonction de gardes du corps près de l’empereur, mais
-rendu íans forme
+rendu sans forme
-un Jugementqui condamnoit
+un jugement qui condamnoit
-mort, ( b ) c’écoient eux
+mort, c’étoient eux
-la Sentence, & qui
+la sentence, et qui
-Les Prétoriens étoient Oíficiers de Justice auffi-bien que foldats. Quand
+Les prétoriens étoient officiers de justice aussi-bien que soldats. Quand
-le Prince lui-même rït toutes
+le prince lui-même fît toutes
-de Juge , pouvoit-on
+de juge, pouvoit-on
-les Tribuns, les Centurions & les Soldats des Cohortes Prétoriennes, fussent aíîujetfis à
+les tribuns, les centurions et les soldats des cohortes prétoriennes, fussent assujettis à
-des Ministres subalternes des Tribunaux ?
+des ministres subalternes des tribunaux ?
-le Gouvernement de l’Empire avoit
+le gouvernement de l’empire avoit
-sa forme- & qu’on s’étoit forme l’idée
+sa forme et qu’on s’étoit formé l’idée
-la Dignité Imperiale. Or
+la dignité imperiale. Or
-montré pluíicurs rois qu’il
+montré plusieurs fois qu’il
-la Magistratùre. (c) Plautius Silvanns ayant
+la magistrature. Plautius Silvanus ayant
-d’une senêtre sa semme qui
+d’une fenêtre sa femme qui
-la cnûte , Apronius
+la chûte, Apronius
-cette malheuteuse rendit ía plainte à Tibere , qui íìt en
+cette malheureuse rendit sa plainte à Tibere, qui fit en
-la des> cente sur les lieuxoù il
+la descente sur les lieux, où il
-commis, & il en íìt son rapport auSénat. Nous
+commis, et il en fit son rapport au sénat. Nous
-cet Ouvrage que nos (a)\tDecem in dies affibns animans de corpus xstimari.... An Prxtorias Cohor¬ tes quacbinos denarios acciperenc.T^. Ann. Ub. frim. {b) Qpippe tyrannismos est , ut si aliqoem ÌDdemnacam occidi )ubenc , per lincxas oorissimum iajungere PrxfectisPrxcorio, ne deinceps caedis impcratx nnllom rcllnquant argumentutn. Tlerod. lib. bist. tertío. ( c ) Pcr idem tcmpus Plaurins Silvanus •. •. Aproniam conjugcm in prseceps jecic, tractufquead Cxsarem à Lucio Apronio Socero Non constanter Tiberins pcrgit in domum » visit cabiculum , in quo rcluctantis& itnpulGc vcstigia cernebantur. Refert ad^Scnatom* T*cit. A»». lib. qmsm* Fij
+cet ouvrage que nos rois ont pensé
-Tom, 1. fol. 107. ycrso. Tac. lib. hist. sccu. Dio. lib. 74, \ 44 Histoire Crit. de la Mon. Françoise , Rois onc pensé long-cems , commé les Empereurs Romains dont
+long-tems, comme les empereurs romains dont
-les Succestèurs , 8c que les Grands de l’Etat pensoient auíli comme
+les successeurs, et que les grands de l’état pensoient aussi comme
-que difent les Grandes Chroniques , concernant
+que disent les grandes chroniques, concernant
-Philippe le Hardi
+Philippe Le Hardi
-de íàint Loiiis. » Quand les » Barons furent asièmblés , Pierre de la Broche fut tantôt » livré au Bourreau à un bien matin au Soleil levant r laquelle » chose fut -bien plaiíante aux Barons de France- Si le con* » voyerent au Gibet le Duc de Bourgogne , le Duc de Bré» ban, le Comte d’Artois 8c plusieurs autres Nobles Barons. » Aussi les Prétoriens ne montoient-ils laGarde auprès du Prince loríqu’il étoit
+de Saint Loüis. " quand les barons furent assemblés,... etc. " aussi les prétoriens ne montoient-ils la garde auprès du prince lorsqu’il étoit
-la Capitale, que
+la capitale, que
-la T«ga, ou
+la toga , ou
-cet habillemenc long aíFecbé au Citoïen Romain , 8c que
+cet habillement long affecté au citoïen romain, et que
-le Peuple. Lorsqu’ils aífistoient sous
+le peuple. Lorsqu’ils assistoient sous
-quelque Cérémonie ; l’Histoire en {a) fait mention , com¬ me d’une
+quelque cérémonie ; l’histoire en fait mention, comme d’une
-extraordinaire. II est
+extraordinaire. Il est
-ne faisoiene en
+ne faisoient en
-à l’ufàge observé
+à l’usage observé
-les Empereurs (b) qui ne paroifloient dans
+les empereurs qui ne paroissoient dans
-long. Vieellius 8c Severe
+long. Vitellius et Severe
-dans cetté Capitale , qu’ils
+dans cette capitale, qu’ils
-d’avoir conquise , qu’apres s’être désarmésSc après
+d’avoir conquise, qu’après s’être désarmés et après
-la Taga. Enfin
+la toga . Enfin
-voit ( e ) par un paílage de Xiphilin , que
+voit par un passage de Xiphilin, que
-un Oíficier des Prétorjens qui
+un officier des prétoriens qui
-des Etats , des Journaux 8c des autres Papiers du Prince. Il estdoncévident , comme
+des états, des journaux et des autres papiers du prince. Il est donc évident, comme
-un Empereur íans experience ou ians application , le Chef des Conortes Prétoriennes devenoit le Maître de l’Etat. Auffi les Empereurs pour
+un empereur sans experience ou sans application, le chef des cohortes prétoriennes devenoit le maître de l’état. Aussi les empereurs pour
-un Maître dans
+un maître dans
-premier Omcier , avoient-ils coutume de
+premier officier, avoient-ils coûtume de
-son Emploi entre
+son emploi entre
-le Prince leur aífignoit. II y
+le prince leur assignoit. Il y
-deux Préfets du Prétoire :
+deux préfets du prétoire :
-un rivai. Commode
+un rival. Commode
-trois personnes , (d} l’emploi
+trois personnes, l’emploi
-nous parlons , & il
+nous parlons, et il
-à ( 4 ) Cotlucentes’ per campum Martis saees» Illic MiJçs cum armis. T*cû ann. ttrtio. Duae Prsccorix Cohorccs armatat templum Vdnçris gcnitricis insedcrc* Tm, Aun. 16. Stctcre in armis Practoriac CohoJtcs. Jh* Ub.ix, (í}Cumchlamidc purpurca ....Romac visus est y ubi sempcr togati Pcincipcs viic— baotur. T. Polli* in Gallietfo. ( c ) Nero, cum Prxcorianomilitiqui 11* bros Imperii administrabac , dari jusïìístt ccndcs-íepterciuro.I» Dicne lib. Sexag. frim*» (d)\tTuncque primum tres Pnssecti-Prafr corio fuere. Lttopr* in Comrmdfi* Ed* Cn/i í*l’ /
+à
-Lìtre Premìek.1\t4f ■quelques-uns de ses Succeíleurs , d’avoir en même*tems trois Préfets du Prétoire au
+quelques-uns de ses successeurs, d’avoir en même-tems trois préfets du prétoire au
-précaution n’empêchoitpas néanmoins*que les Officiers dont je jparle ne íè serviflent aílez souvent
+précaution n’empêchoit pas néanmoins que les officiers dont je parle ne se servissent assez souvent
-le Prince de l’autorite qu’il
+le prince de l’autorité qu’il
-avoit confiéc. Dans
+avoit confiée. Dans
-à l’Empire Romain , jufqu’au regne
+à l’empire romain, jusqu’au regne
-Constantin le Grand , il
+Constantin Le Grand, il
-dix Empereurs aísa£> sinés par
+dix empereurs assassinés par
-des Chefs des Cohortes Prétoriennes , dont
+des chefs des cohortes prétoriennes, dont
-le Trône de leur Maître & de leur Bienfaicteur. Les Officiers que l’Empereur envoyoit
+le trône de leur maître et de leur bienfaicteur. Les officiers que l’empereur envoyoit
-les Provinces pour les gouverner , 3c qui
+les provinces pour les gouverner, et qui
-du Prince par
+du prince par
-du Préfèt du Prétoire , étoient auffi , comme
+du préfet du prétoire, étoient aussi, comme
-le dire , revêtus du Pouvoir civil 6c du Pou¬ voir militaire. II est
+le dire, revêtus du pouvoir civil et du pouvoir militaire. Il est
-des Provinces qu’on
+des provinces qu’on
-armées 6c d’autres désarmées , parce
+armées et d’autres désarmées, parce
-avoit toujours dans
+avoit toûjours dans
-un Corps de Troupes destiné. à n’en Çoint íortir , au
+un corps de troupes destiné à n’en point sortir, au
-point ún pareil Corps de ’roupes dans les dermeres ; mais l’Officier. qui
+point un pareil corps de troupes dans les dernieres ; mais l’officier qui
-les Provinces déíàrmées ne laistoit pas de commandèr quelquefois- les Troupes qu’on y faifoit paflèr dans
+les provinces désarmées ne laissoit pas de commander quelquefois les troupes qu’on y faisoit passer dans
-ce 3ui arrivoit quana le
+ce qui arrivoit quand le
-envoyer ans cette Province un Officier d’un
+envoyer dans cette province un officier d’un
-à íon Gouverneur ordinaire.
+à son gouverneur ordinaire.
-deux Provinces qui suflent véritablement des Provinces ar¬ mées , la
+deux provinces qui fussent véritablement des provinces armées, la
-des Provinces déíàrmées, tnermts írovinci/., ou
+des provinces désarmées, inermes provinciae, ou
-cette candition-là , quel¬ que titre
+cette condition-là, quelque titre
-leurs Gòuverneurs. Rien
+leurs gouverneurs. Rien
-le rcceníèment de ces dernieres , parce
+le recensement de ces dernieres, parce
-plusieurs re» λrises, 6c qu’il
+plusieurs reprises, et qu’il
-d’expliquer Tétat des choes immédiatement
+d’expliquer l’état des choses immédiatement
-la politique , oti voit bien qu’íl étoit
+la politique, on voit bien qu’il étoit
-aux Gòuverneurs des deux Provinces Germaniques, comme aux Gòuverneurs des autres Provinces armées , qui
+aux gouverneurs des deux provinces germaniques, comme aux gouverneurs des autres provinces armées, qui
-district saisoient à la sois les
+district faisoient à la fois les
-de General > de Juge 6c d’Intendant T de íè soulever
+de general, de juge et d’intendant, de se soulever
-le Prince , & de
+le prince, et de
-proclamer Empereur- II est aife à un Officier qui
+proclamer empereur. Il est aisé à un officier qui
-trois sonctions de íè faire aimer en
+trois fonctions de se fair
-4* Histoire Crit. de la Mon. Françoise , même-tems des Troupes & des Habitans du Païs , où elles ses» vent coûjours, & l’on
+e aimer en même-tems des troupes et des habitans du païs, où elles servent toûjours, et l’on
-on eít aimé.
+on est aimé.
-les Troupes Romaines étoient,
+les troupes romaines étoient,
-ainsi dire , conformées, & la
+ainsi dire, conformées, et la
-le Service, les
+le service, les
-plus ën» clines à se révolter , & plus
+plus enclines à se révolter, et plus
-nouveau Maître , que
+nouveau maître, que
-le lont les Troupes que les Potentats de la Chrétienté entretiennent
+le sont les troupes que les potentats de la chrétienté entretiennent
-regne d’Auguste , Rome
+regne d’Auguste, Rome
-son Service} des Troupes destinées a demeurer toûjours fous leurs Drapeaux, & qui dûflcnt être conservées & entretenuës
+son service, des troupes destinées à demeurer toûjours sous leurs drapeaux, et qui dûssent être conservées et entretenuës
-la paix , comme
+la paix, comme
-la République avoit subfifté , on
+la république avoit subsisté, on
-des Troupes que loríqu’il y
+des troupes que lorsqu’il y
-les Citoïens de quelque proseílìon qu’ils fuflent , chacun
+les citoïens de quelque profession qu’ils fussent, chacun
-son tour , & l’on
+son tour, et l’on
-ces Citoïens à leurs foyers , dès
+ces citoïens à leurs foyers, dès
-terminée. 11 paroîc en liíant les Auteurs contemporains
+terminée. Il paroît en lisant les auteurs contemporains
-de Ceíar & celui
+de Cesar et celui
-l’on suppoíoit également
+l’on supposoit également
-l’un & dans l’autre Parti, que les Légions devoient
+l’un et dans l’autre parti, que les légions devoient
-part & d’autre , immédiatement
+part et d’autre, immédiatement
-En eíFet rien
+En effet rien
-d’une République oùlaPuis* sance suprême résiaoit dans le Peuple, que
+d’une république où la puissance suprême résidoit dans le peuple, que
-de les Citoïens toujours armée. II auroit été impoíuble néanmoins à .la République , fupposé que
+de ses citoïens toujours armée. Il auroit été impossible néanmoins à la république, supposé que
-se fuflent terminées
+se fussent terminées
-détruire íà constitution , de le paíser de Troupes reglées. Ses fron* tieres reculées
+détruire sa constitution, de se passer de troupes reglées. Ses frontieres reculées
-de l’Italie , confìnoient encore
+de l’Italie, confinoient encore
-des Nations barbares avec leíquelles il étoit ìmpoíïìble d’avoir
+des nations barbares avec lesquelles il étoit impossible d’avoir
-tranquille & durable. II étoit dcvenu d’une néceísité indispensable d’a¬ voir en
+tranquille et durable. Il étoit devenu d’une nécessité indispensable d’avoir en
-de l’Etat. Ainsi
+de l’état. Ainsi
-le mattre dans
+le maître dans
-donna Mecénas , d’avoir
+donna Mecénas, d’avoir
-un Corps de Troupes, qu’ií pût
+un corps de troupes, qu’il pût
-à l’autre , soit
+à l’autre, soit
-ennemis ( a ) domeftiques, soit
+ennemis domestiques, soit
-étranger. D’ail-» ( a ) Militcs aoteta pcrpetuo alendi sunt. Ditd, hift, Ub* quinç. ficundo.
+étranger. D’ailleurs
-Livre Premier.\t47 leurs l’entretien des Troupes reglées
+l’entretien des troupes reglées
-les Citoïens que
+les citoïens que
-étoient accoutumés , rendoit
+étoient accoutumés, rendoit
-autre profefsion que
+autre profession que
-les Etats & dans
+les états et dans
-ce caractere , mais
+ce caractere, mais
-est excelîìf dans
+est excessif dans
-regner & où
+regner et où
-nous parlpns , un moyen honnete de fubsister , les
+nous parlons, un moyen honnête de subsister, les
-leurs befoins par
+leurs besoins par
-en faifant du Service militairc qui
+en faisant du service militaire qui
-les Citoïens , une profeísion particuliere,
+les citoïens, une profession particuliere,
-leur métier , 8c que
+leur métier, et que
-autres Citoïens oublieroient
+autres citoïens oublieroient
-Les Troupes Romaines formées
+Les troupes romaines formées
-Auguste & qui
+Auguste et qui
-des Nations, & même
+des nations, et même
-propres Empereurs , étoient
+propres empereurs, étoient
-en Légions. Chaque Légion étoit
+en légions. Chaque légion étoit
-mille soldats , dont il n’v avoit. que
+mille soldats, dont il n’y avoit que
-qui fùsiènt montés.
+qui fussent montés.
-reste lervoit com¬ me fantaísins. L’Ofiìcier qui
+reste servoit comme fantassins. L’officier qui
-la Légion , avoit
+la légion, avoit
-de Lieutenant d’une Légion. Comme
+de lieutenant d’une légion. Comme
-enrôloit qùe des Citoïens Romains, les
+enrôloit que des citoïens romains, les
-étoient compoíees ne
+étoient composées ne
-entre eux , que
+entre eux, que
-ne dûíïent entr’êr dans un Corps que pour commander r & les
+ne dûssent entrer dans un corps que pour commander, et les
-pour ebéïr toûjours.
+pour obéïr toûjours.
-pouvoit devénir à
+pouvoit devenir à
-premier Tribun ou
+premier tribun ou
-second Officier de la Légion :
+second officier de la légion :
-il parott véritablement
+il paroît véritablement
-les Empe¬ reurs ne
+les empereurs ne
-inclination lorR qú’ils nommoient le Colonel Lieutenant , ou l’Oíficier qui \z commandoit
+inclination lorsqu’ils nommoient le colonel lieutenant , ou l’officier qui la commandoit
-de Legatut Legionis. Du
+de legatus legionis . Du
-les Troupes avoient
+les troupes avoient
-les Officiers avancés
+les officiers avancés
-appellons rordre du Ta- Tac. bleau, que
+appellons l’ordre du tableau , que
-de prérerences étoient
+de préferences étoient
-Ainsi les\ti. Officiers 8c les íòldats ne paílòient guéres d’ùa Corps dans * un
+Ainsi les officiers et les soldats ne passoient guéres d’un corps dans un
-arriver auísi très-rarement
+arriver aussi très-rarement
-en étatde porter les armes y vouluísent quitter le Service. L’Ofsicier étoit íbuteau par la satisfáction de montet de tems eu
+en état de porter les armes, voulussent quitter le service. L’officier étoit soutenu par la satisfaction de monter de tems en
-Jav, Satt 14. Tac. Annal. Lib. x. 4* Histoïre Crit. de la Mon. Françoise ; cems d’un dégré , 8c par
+tems d’un dégré, et par
-qu’en concinuanc à d£truire les Chateaux de
+qu’en continuant à détruire les châteaux de
-des Brigantes , & à
+des brigantes, et à
-aux caíès des Maures , il
+aux cases des maures, il
-d’avoir paífë l’âge de soixante ans , à
+d’avoir passé l’ âge de soixante ans, à
-le Corps où
+le corps où
-dernier Compagnen. Quant au Soldac , il
+dernier compagnon . Quant au soldat, il
-encouragé Í>ar l’idée
+encouragé par l’idée
-qui a&uelement étoient íes Supérieurs , si sa íanté lui
+qui actuellement étoient ses supérieurs, si sa santé lui
-les Troupes 5 & que
+les troupes ; et que
-avoir acauis la
+avoir acquis la
-ou feize ans Le service , il le trouvât trop caílé pour
+ou seize ans de service, il se trouvât trop cassé pour
-une récompenfe, soit en terres , soit en deniers , qui
+une récompense, soit en terres, soit en deniers, qui
-de fes jours.
+de ses jours.
-simple Soldat Légionaire, 8c qui
+simple soldat légionaire, et qui
-toutes chosès évaluées , avoir
+toutes choses évaluées, avoir
-une íolde trois fois auffi forte
+une solde trois fois aussi forte
-des Fantaí&ns entretenus
+des fantassins entretenus
-la Chrétienté , qui
+la chrétienté, qui
-la divifion des hom’mes en Citoïens & en Eíclaves, laquelle
+la division des hommes en citoïens et en esclaves, laquelle
-soldat Romain de le faire servir , & de
+soldat romain de se faire servir, et de
-fatigues & bien
+fatigues et bien
-nos Soldats sont obligés d’eíluyer. Auílì voyons-nous
+nos soldats sont obligés d’essuyer. Aussi voyons-nous
-dit (a) Tacite
+dit Tacite
-Crémone arnvé sous l’Émpire de Vitellius , qu’il
+Crémone arrivé sous l’empire de Vitellius, qu’il
-un Camp Romain plus de Goujats 8c aautres Valets d’armées
+un camp romain plus de goujats et d’autres valets d’armées
-de Combattans. La
+de combattans. La
-des Corps politiques.
+des corps politiques.
-les conserve , 8C qui
+les conserve, et qui
-cette íubordination est
+cette subordination est
-la faveur , que
+la faveur, que
-la sub* ordination qui
+la subordination qui
-les Troupes Romaines. Si quelquesois l’orare duTableau y
+les troupes romaines. Si quelquefois l’ordre du tableau y
-ne mé> ntât point
+ne méritât point
-il parvenoit , du
+il parvenoit, du
-avancement j íà promotion
+avancement ; sa promotion
-par l’uíàge, 8c l’on
+par l’usage, et l’on
-ses ordre^, quoique l’on mépriíat íà personne. II étoit
+ses ordres, quoique l’on méprisât sa personne. Il étoit
-qu’on séparât , du
+qu’on séparât, du
-pour long-tems , * une Légion, afin
+pour long-tems, une légion, afin
-faire íervir cinq Cohortes dans un Païs, (.*) Quadraginumlilla arm^conunirrapcrc,ÇaloQumLixtruœqucaœpliornumenq» IMàt. bist. Ub. %\t.\t1\tv\tr I
+faire servir cinq cohortes dans un païs,
-Livre Premier. 49 & cinq Cohortes dans
+et cinq cohortes dans
-La Légion servoií toute
+La légion servoit toute
-même ármée. Une Légion ne
+même armée. Une légion ne
-quand lacampagne étoit
+quand la campagne étoit
-elle paífoit l’Hyver dans
+elle passoit l’hyver dans
-même Camp , ou
+même camp, ou
-des Camps voisins
+des camps voisins
-en Garnison dans les Villes , n’avoit
+en garnison dans les villes, n’avoit
-le Haut Empire. Jusques
+le haut empire. Jusques
-Constantin le Grand,
+Constantin Le Grand,
-la suite , changea l’ancien usage , les
+la suite, changea l’ancien usage, les
-des Camps qu’on
+des camps qu’on
-des Camps d’Hyver. Ils
+des camps d’hyver. Ils
-du Païs , 8c le Soldat qui
+du païs, et le soldat qui
-à paíser l’Eté sous des Tentes de peau , pouvoit
+à passer l’été sous des tentes de peau, pouvoit
-il salloit toujours
+il falloit toujours
-service auflìì exa&ement que- s’il
+service aussi exactement que s’il
-du Païs ennemi. Voilàcequia rempíi les Gaules de les autres Provinces de l’Empire Romain, de ces Camps retranchés , qui
+du païs ennemi. Voilà ce qui a rempli les Gaules et les autres provinces de l’empire romain, de ces camps retranchés, qui
-aujourd’hui Camps de Císar, e’est-à-dire , Camps de l’fimpereur en général , 8c non poinc Camps de
+aujourd’hui camps de César , c’est-à-dire, camps de l’empereur en général, et non point camps de
-Cesar. II étoit
+Cesar. Il étoit
-de Domitien » de
+de Domitien, de
-même Camp d’Hyver , plu-. sieurs Légions : (a) ce
+même camp d’hyver, plusieurs légions : ce
-Antonius Président de
+Antonius président de
-avoit proíìté d’un
+avoit profité d’un
-les . Troupes qui
+les troupes qui
-les Soldáts qui
+les soldats qui
-une Légion ne se per-4 doient presque
+une légion ne se perdoient presque
-; 8c comme ils le connoiíloient dès l’adolescence , ils
+; et comme ils se connoissoient dès l’adolescence, ils
-Les Officiers d’un méritc supérieur connoiíloiént encore
+Les officiers d’un mérite supérieur connoissoient encore
-leurs cpmpagnons , 8c ils
+leurs compagnons, et ils
-qu’il salloit dire
+qu’il falloit dire
-une cabale , ou
+une cabale, ou
-parti. II étoit impoífible que les Empereurs ne viílènt pas clairemenc que
+parti. Il étoit impossible que les empereurs ne vissent pas clairement que
-ses jnconvéniens ;
+ses inconvéniens ;
-les Troupes , à
+les troupes, à
-toûjours cnsembledes Soldats 8c les Officiers, 8c qu’on
+toûjours ensemble les soldats et les officiers, et qu’on
-leur profeffiòn ;
+leur profession ;
-Rome fut le * (4) Gemlnati Legionum castra prohì- t rumLegioaiim hiberna resnovas molkhs^ bibuic. • . quod Lucius Antonius apud dua- | &c. Sutton. in Donkt. c*f. 7. Tome I.\t,\tG
+Rome fût le
-Dio. lib. liist. quinq. septimo. N * » 50 Histoire Crit. de la Mon. Françoise , séjour
+séjour
-le quarcier ordinaire des Cohortes Prétoriennes, ces Princes ne
+le quartier ordinaire des cohortes prétoriennes, ces princes ne
-la Ville, où
+la ville, où
-avoit mifes lur pied , les avoit éparíès par
+avoit mises sur pied, les avoit éparses par
-leur principate demeure un Camp entouré
+leur principale demeure un camp entouré
-de briques , que
+de briques, que
-des ex-trêmités de Rome , dont
+des extrêmités de Rome, dont
-quelque forte la Citadelle. Dans
+quelque sorte la citadelle. Dans
-un fecond auprès d’Albe. Non-feulement il
+un second auprès d’Albe. Non-seulement il
-qu’on féparât une Légion en plufieurs Corps qui ferviflent l’un
+qu’on séparât une légion plusieurs corps qui servissent l’un
-un Païs, de l’autrc dans un Païs diíferent , mais
+un païs, et l’autre dans un païs different, mais
-fît paflèr de la Province où
+fît passer de la province où
-de fervir, dans
+de servir, dans
-autre Province. Les Empereurs ignoroient
+autre province. Les empereurs ignoroient
-la raifon d’Etat veut,
+la raison d’état veut,
-me fervir de l’expreflion uíitée, qu’on frsm mene les Troupes , & qu’on
+me servir de l’expression usitée, qu’on promene les troupes, et qu’on
-les laiilè jamais trop longtems dans
+les laisse jamais trop long-tems dans
-lieux $ ou bied ils
+lieux ; ou bien ils
-les Légions s’ils
+les légions s’ils
-En eíFct, rien
+En effet, rien
-de Vespaíîen , & contre
+de Vespasien, et contre
-les Légions qui
+les légions qui
-en Syrie , que
+en Syrie, que
-y lema , que
+y sema, que
-les Légions des
+les légions des
-l’avoient falué Empereur , vouloit
+l’avoient salué empereur, vouloit
-ces Légions fur l’Euphrate
+ces légions sur l’Euphrate
-beau & la
+beau et la
-que íùr les ’bords du Rhin , & que
+que sur les bords du Rhin, et que
-ce Prince étoit
+ce prince étoit
-les Légions des
+les légions des
-étoient actuelle~ ment en Syrie. Ainíì les mêmes Légions. íèrvoient prcíque toujours ensemble. II y a plus , elles servoient prefque toûjours
+étoient actuellement en Syrie. Ainsi les mêmes légions servoient presque toûjours ensemble. Il y a plus, elles servoient presque toûjours
-les mê¬ mes Cohortes auxiliaires , tant de Cavalerie que d’Infanterie. Ces derniercsTroupesentretenuës & foudoyées par le Souverain, étoient compofées de
+les mêmes cohortes auxiliaires, tant de cavalerie que d’infanterie. Ces dernieres troupes entretenuës et soudoyées par le souverain, étoient composées de
-des Sujets de l’Empire, qui
+des sujets de l’empire, qui
-les Légions , parce
+les légions, parce
-n’étoient {>aj Citoïens Romains. On
+n’étoient pas citoïens romains. On
-ces Corps, e nerf
+ces corps, le nerf
-la Milice de l’Empire , que
+la milice de l’empire, que
-hommes interelïës Îar leur état personnel , à la confervation de la Monarchie. .e plan
+hommes interessés par leur état personnel, à la conservation de la monarchie. Le plan
-Mecénas propofa à Ceíar Auguste pour fervir de
+Mecénas proposa à Cesar Auguste pour servir de
-le Gouvernement de l’Empire , ( a ) & que Dion ( * ) Miîites autrn pcrpttuo aleodi simt cz civibus , itrdcraûs & subdicis, ûâ Proyindas tuenda$. Dio. hist% lib* jt. \
+le gouvernement de l’empire, et qu
-dans les un des Livre Preúiek.\ts* nous a conservé , établit
+e Dion nous a conservé, établit
-les Troupes seront
+les troupes seront
-dit, Paix dr Guerre , 6c qu’elles seront compoféês de Citoïens , d’Alliés & de Sujets. Nous
+dit, paix et guerre, et qu’elles seront composées de citoïens, d’alliés et de sujets. Nous
-déja obíervé qu’une
+déja observé qu’une
-des Sujets de
+des sujets de
-lui obéïíToient que
+lui obéïssoient que
-titre spé•cieux de les Alliés. Cette disposition excíuoit donc les Etran¬ gers du Service de l’Empire. On
+titre spécieux de ses alliés. Cette disposition excluoit donc les étrangers du service de l’empire. On
-reçu d— Troupes qu’il entretenoit , qu’on
+reçu dans les troupes qu’il entretenoit, qu’on
-fût íon Sujet à 1* trois
+fût son sujet à l’un des trois
-parlé. U est
+parlé. Il est
-premiers Empereurs , des Troupes Etrangeres dans
+premiers empereurs, des troupes étrangeres dans
-armées ’Romaines. ( a ) On en voic par
+armées romaines. On en voit par
-de Vefpaíîen qui
+de Vespasien qui
-guerre cn Italie contre Vitellius , 6c dans Parmee de Ticus lorsqu’il faisoit -la guerre
+guerre en Italie contre Vitellius, et dans l’armée de Titus lorsqu’il faisoit la guerre
-les Juifs. Mais ces Troupes compoféês d’Etrangers , n’étoient
+les juifs. Mais ces troupes composées d’étrangers, n’étoient
-des Corps à
+des corps à
-de PEmpire. Les Etrangers qui
+de l’empire. Les étrangers qui
-de Vefpasien , étoient dcs Sujets de Sido 6c d’Italicus Rois des Sueves. Ces Barbares avoienc des Vôlontaires quiaccompagnoient leurs Souverains. II en
+de Vespasien, étoient des sujets de Sido et d’Italicus rois des sueves. Ces barbares avoient des volontaires qui accompagnoient leurs souverains. Il en
-des Etrangers qui
+des étrangers qui
-il affiegeoit Jerúsalem. Ces Etrangers n’étoient point Soldats de l’Em“ire, mais des Rois d’Afíe. Ils
+il assiegeoit Jerusalem. Ces étrangers n’étoient point soldats de l’empire, mais des rois d’Asie. Ils
-ni íà paye.
+ni à sa paye.
-aux Troupes compoféês d’Alliés. Tacitc dit y(h ) qu’Auguste laiíla par íon Testamentà chaque Soldat des Légions, dont les Conortes font compoféês de Citoïens Romains, trois
+aux troupes composées d’alliés. Tacite dit, qu’Auguste laissa par son testament à chaque soldat des légions, dont les cohortes sont composées de citoïens romains, trois
-même Auteur écrit
+même auteur écrit
-mort d’Auguste , Tibere
+mort d’Auguste, Tibere
-plein Sénat l’Etat aes forces de l’Empire, dreslé par Auguste , 6c que cet Etat contenoit le Registre des revenus , celui des depenses néceílàires, une
+plein sénat l’état des forces de l’empire, dressé par Auguste, et que cet état contenoit le registre des revenus, celui des dépenses nécessaires, une
-des Provinces , 8c le
+des provinces, et le
-des Troupes compofées de Citoïens, 6c celui des Troupes compoféês d’Alliés. Ce
+des troupes composées de citoïens, et celui des troupes composées d’alliés. Ce
-notre Historien dans
+notre historien dans
-d’avancer. Aprè» avoir
+d’avancer. Après avoir
-en raiíànt la
+en faisant la
-armée ( e ) pour donner l {a) Sido atqoe Italicus Saevi, cum dclc* ctis popalariam pfixna in acie vcrsabantur ... ucque cxcrcitu vario lingais, mori* bu$) & cui Cives , Socii, externi inccrciscnt &c. Tac. lib. hift. tertio, . Comitabantar Titum viginti socix Cohones, octo eqaitam alxf> simul Agrippa Sohemasque Rcgcs 8c auxilia Rcgis Antiochi. Tsc, Lib. Hift. (b)\tPrxtoriarum Cohortiumsingulismilitibus , singala nnmmum millia y lcgionariisautcm Cohortibus Civium Romanorumì trecenos nummos viritim dcdic. Tacit. Ann. lib. i. Ciìm proserri iibellum recicarique jostîc. Opcs public* continebaotur, quaucum Civiam » sociorutnqne in’armis. ibid. {c) Excrcitum ica disposuit,ut pedicum G ii
+armée pour
-ji Histoirê* Crït. de la Mon. Frànçoise , bataille aux Bretons lnfulaires , avoit
+donner bataille aux bretons insulaires, avoit
-contre l’uíâge otdinaire , les Légions en íèconde ligne , 8c les Cohortes auxi¬ liaires en premiere ligne , il
+contre l’usage ordinaire, les légions en seconde ligne, et les cohortes auxiliaires en premiere ligne, il
-narration i » Suivant » cet
+narration : " suivant cet
-de bataille, les Légions étoient à portée de íoiu » tenir les Cohortes , fuppofé que les Cohortes fuílent bat» tuës , & si elles battoient l’ennemi , Agricola remportoic » la victoire íans qu’il y eût eu une goute du fang Romain répanduë dans l’action. » Comme les Cohortes auxiliaires
+de bataille,... etc. " comme les cohortes auxiliaires
-point réunies en
+point réünies en
-de Corps militaire,
+de corps militaire,
-que l’étoicnt les Cohortes qui compofoient les Légions, 8c comme
+que l’étoient les cohortes qui composoient les légions, et comme
-les Sol¬ dats des Cohortes auxiliaires qub n’avoient pasf les droits dê Citoïen Romain , ne
+les soldats des cohortes auxiliaires qui n’avoient pas les droits de citoïen romain, ne
-d’un Empereur , on
+d’un empereur, on
-à fuivrë l’impulsion des Légions avec
+à suivre l’impulsion des légions avec
-En effet > je
+En effet, je
-d’avoir vô dans l’Histoire des Révolutions furvenuës dans l’Empire Ro¬ main par
+d’avoir vû dans l’histoire des révolutions survenuës dans l’empire romain par
-des armées , que les Cohortes auxiliaires
+des armées, que les cohortes auxiliaires
-la révolte , ni
+la révolte, ni
-empêchée. II arrivoit
+empêchée. Il arrivoit
-qui íèrvoîent dans des Provinces difFerentes , fe conféderaílent l’une avec l’au¬ tre. A quelque
+qui servoient dans des provinces differentes, se conféderassent l’une avec l’autre. à quelque
-qu’elles fuílent , elles íè regárdoient dès-lors comme aíIociées,&; les
+qu’elles fussent, elles se regardoient dès-lors comme associées, et les
-l’une devenoienc les
+l’une devenoient les
-de l’autre- ( a ) Le fceau de
+de l’autre. Le sceau de
-confédération étoit , deux
+confédération étoit, deux
-qui íè íèrroient l’une l’autre , 8c que
+qui se serroient l’une l’autre, et que
-armées aííociées s’envoyoient
+armées associées s’envoyoient
-des Empereurs ont cu fujet de fe loiier de ces liaiíons que
+des empereurs ont eu sujet de se loüer de ces liaisons que
-entr’elles £ s’ils
+entr’elles ; s’ils
-leurs Médailles la
+leurs médailles la
-jointes eníèmble qui
+jointes ensemble qui
-le íymbole avec la LégendeU Coticorde des Armées Y pourmarquer que .cette union avoit . été cauíè de leur élévation , ou
+le symbole avec la légende, la concorde des armées, pour marquer que cette union avoit été cause de leur élévation, ou
-faisoit Icut sâreté » plusieurs de ces.Princes ont
+faisoit leur sûreté, plusieurs de ces princes ont
-ces dangereuíes confédérations.
+ces dangereuses confédérations.
-les Troupes faiíòîent dans l’Empire Romain comme une République à
+les troupes faisoient dans l’empire romain comme une république à
-Leurs Camps étoient un Etat dans
+Leurs camps étoient un état dans
-autre auxilU qme octo millîa erant, mecfiam aciem formaxent, equicum tria millia cornibus effundercntuF. Lcgionespro yallo stetcrc. Ingens victoriac decus citra sanguincm RomaAum bcllanti, & auxiliam û pellercncuxTncit. in vit* AgricoU* (a) Centurioncmque Sisennam dextrt». concordise iníîgnia Syriacì cxercitos nominc ad Prartorianos fcremcra. Tsttf, Ub. x. HJtft
+autre état.
-L I V R E* P: R E .M I E R.\t$$ Etat. On
+On
-les Milicaires devânt un Tribunal , autre
+les militaires devant un tribunal, autre
-leurs Oíficiers. Bref , qu’on
+leurs officiers. Bref, qu’on
-Juvenal combicn il résulcoic d’inconveniens des Privileges donc les Troupes s’étoienc mises en pbsTeffion. Le
+Juvenal combien il résultoit d’inconveniens des privileges dont les troupes s’étoient mises en possession. Le
-se siguroient souvent
+se figuroient souvent
-destituer & de nommer l’Empereur , peut-être
+destituer et de nommer l’empereur, peut-être
-la Dignicé Imperiale n’étoit
+la dignité imperiale n’étoit
-de Cenéral digne
+de général digne
-son Emploi. C’étoit ce Titre , c’étoit le comxnandement de
+son emploi . C’étoit ce titre, c’étoit le commandement de
-les Troupes qui
+les troupes qui
-à Auguste , le
+à Auguste, le
-des Empereurs Souverains , de s’arrogçr auífi-tôt qu’il
+des empereurs souverains, de s’arroger aussi-tôt qu’il
-eût ’ usurpés , & l’autorité qui apparte’ noit au Sénat, ôc le Pouvoir suprême
+eût usurpés, et l’autorité qui appartenoit au sénat, et le pouvoir suprême
-au Peuple Romain’. On
+au peuple romain. On
-bien présèntement avec quclle facilité le Gou~ verneur d’une Province armée , qui étoit 4 la
+bien présentement avec quelle facilité le gouverneur d’une province armée, qui étoit à la
-audacieux & perfide , pouvoit
+audacieux et perfide, pouvoit
-proclamer Empereur. Cependant
+proclamer empereur. Cependant
-été proclamé , il
+été proclamé, il
-sa P rovince , puisque les Oíficiers qui
+sa province, puisque les officiers qui
-la Justice & ceux quimanioient sur
+la justice et ceux qui manioient sur
-dès avanc sa révolte auífi soumis
+dès avant sa révolte aussi soumis
-ses ordresque les Oífi¬ ciers Militaires. II avoit
+ses ordres que les officiers militaires. Il avoit
-étoient subordonnés , il connoiíloit de
+étoient subordonnés, il connoissoit de
-les autres , & tous
+les autres, et tous
-étoient dep de
+étoient depuis long-tems dans l’habitude de
-obéïr. Auífi voyons-nous que dansTes trois ílécles ecoulés depuis
+obéïr. Aussi voyons-nous que dans les trois siécles écoulés depuis
-jusqu’à Constantin , plus
+jusqu’à Constantin, plus
-cent Gouverneurs de Provinces armées se íont fait. proclamer Empereurs par les Troupes. qu’ils
+cent gouverneurs de provinces armées se sont fait proclamer empereurs par les troupes qu’ils
-Si quelques - uns ont
+Si quelques-uns ont
-leur Maî¬ tre , plusieurs
+leur maître, plusieurs
-ont réiiffi. Parmi
+ont réüssi. Parmi
-cinquante Princes qui
+cinquante princes qui
-le Trône depuis
+le trône depuis
-jusqu’à Con¬ stantin , on
+jusqu’à Constantin, on
-ces Usurpateurs beureux qui
+ces usurpateurs heureux, qui
-proclamer Empereurs par
+proclamer empereurs par
-rebelle, Ont été
+rebelle, ont été
-le Peuple Romain. On
+le peuple romain. On
-nos cinquançe Empereurs un austi grand
+nos cinquante empereurs un aussi grand
-de Princes qui
+de princes qui
-succedé a leurs Prédecefíèurs comme leurs fils , soit adoptiss, soit
+succedé à leurs prédecesseurs comme leurs fils, soit adoptifs, soit
-d’autres Gouverneurs ont
+d’autres gouverneurs ont
-faire salner Empereurs par leurs Soldats, (a) même fous le
+faire saluer empereurs par leurs soldats, même sous le
-grands Prinuis« long-tems dans l’habitude (*)Dcniquc non Augustum , non Trajanum > non Adiianum r non parentcm sirazn • • •
+grands prin
-S4 Histoire Crit. de la Mon. Frànçoise, * " « « ces , & n’en
+ces, et n’en
-été empechés que
+été empêchés que
-dans l’Histoiré des Empereurs , c’est
+dans l’histoire des empereurs, c’est
-des Auteurs qui
+des auteurs qui
-Vulcatius Galïicanus cite
+Vulcatius Gallicanus cite
-la Vie d’Avidius Caíïïus , qui
+la vie d’Avidius Cassius, qui
-faire Empereur íbus le
+faire empereur sous le
-Marc Aurele , l’ouvrage d’un ^mmus Parthenianus ( a ) un Auteur qui
+Marc Aurele, l’ouvrage d’un Aemilius Parthenianus un auteur qui
-composé l’Histoirc de
+composé l’histoire de
-les tems , avoient
+les tems, avoient
-des Conjurations , pour
+des conjurations, pour
-rendre maitres de la République. D’ailleurs l’Histoire aime
+rendre maîtres de la république. D’ailleurs l’histoire aime
-des Gòuverneurs de «Provinces armées
+des gouverneurs de provinces armées
-leurs Maitres íè défirent
+leurs maîtres se défirent
-de voyes , & dont
+de voyes, et dont
-fin tragique , étoient
+fin tragique, étoient
-qu’une Conjuration qui
+qu’une conjuration qui
-; & si
+; et si
-fut aílaffiné , eût
+fut assassiné, eût
-dans l’Histoire auflì peu coupablc que Corbuion. Nous
+dans l’histoire aussi peu coupable que Corbulon. Nous
-suivant l’établiílèment fait par Auguste , & qui
+suivant l’établissement fait par Auguste, et qui
-de Constantin , il
+de Constantin, il
-que deux: des Provinces dans leíquelles les
+que deux des provinces dans lesquelles les
-divisées álors , qui fusient véritablement des Provin¬ ces armées , quoique les Troupes paíïàílènt quelquefois
+divisées alors, qui fussent véritablement des provinces armées, quoique les troupes passassent quelquefois
-les autres , & que
+les autres, et que
-deux Provinces étoient
+deux provinces étoient
-Germanique superieure , & la Germanique inserieure. On n’èn confioit
+Germanique superieure, et la Germanique inferieure. On n’en confioit
-des perfonnes qui
+des personnes qui
-été Confuls. Il
+été consuls. Il
-ces Provinces quatre . . Légions , avec
+ces provinces quatre légions, avec
-de Cohortes auxiliaires, & ces Troupes, comme
+de cohortes auxiliaires, et ces troupes, comme
-les Gaules , ôc à
+les Gaules, et à
-les Germains barbares
+les germains barbares
-du Rhin , ne fiílènt des couríes. Il
+du Rhin, ne fissent des courses. Il
-cens Soldats Ro¬ mains dans
+cens soldats romains dans
-du Païs. Jofeph fait
+du païs. Joseph fait
-aux Juifs par
+aux juifs par
-Agrippa, loríqu’il les
+Agrippa, lorsqu’il les
-les distìiader de Gnene des íè révolter
+les dissuader de se révolter
-: » Les Gaules obéïsiènt aux Romains ” aujourd’hui lesMaîtresdu Monde; quoiqu’ils ne tiennent que 1 ’\t» douze cens hommesdans l’interieur de cette Contrée, nom» bre qui n’excede pas le nombre de íès Villes. Antoninom Pium , à rcbcllibus potuissc sa- I invenimas apud iEmilium Parrhcnianusli 9 pcrari , quum 8c raulti forcnt. Vulc. GmIL in I qui afFectatoresTyrannidis , jam inde à vc^\tI xcribus, Historix cradidit.FW^. Gtdl* CetfuK (m) De Avidio’Caffio »... xnolta fkcta ’6o. i *
+: " les Gaules obéïssent aux romains... etc." </div>
-Livre P r e m i e r. SS C H A P I T R E V I. Des cbangemens que fit Conjíantin le Grand
+LIVRE 1 CHAPITRE 6 des changemens que fit Constantin Le Grand
-du Gouverncment de /’Empire Romain , £r dans le Service des Troupes. * TO u t e s les
+du gouvernement de l’empire romain, et dans le service des troupes. toutes les
-les Prédecefseurs de Conítantin le Grand , pour
+les prédecesseurs de Constantin Le Grand, pour
-forme d’administratioa en ufage, comme
+forme d’administration en usage, comme
-les Troupes faifoient leur Service , s’étoient crouvées infuíHfantes. Les Loix faites
+les troupes faisoient leur service, s’étoient trouvées insuffisantes. Les loix faites
-le deílèin de
+le dessein de
-ces accidens , n’avoienc pas
+ces accidens, n’avoient pas
-ne fuslent très - fréquens. EÍles n’en
+ne fussent très-fréquens. Elles n’en
-La Loî de
+La loi de
-commandement (a) dans une Province , à un Citoïen né
+commandement dans une province, à un citoïen né
-cette Province-là. , n’avoit
+cette province-là, n’avoit
-des fources du mal , qui
+des sources du mal, qui
-même réiifli, & des Empereurs avoient
+même réüssi, et des empereurs avoient
-d’un Pâtreòu par le sils.d’un Forgeron.Enfin le
+d’un pâtre ou par le fils d’un forgeron. Enfin le
-des Gouverneurs des Provinces armées qui toujours étoient
+des gouverneurs des provinces armées qui toûjours étoient
-guerre civile , où Taigle abattoit f aigle ,
+guerre civile, où l’aigle abattoit l’aigle ,
-jamais fi frequentes que
+jamais si fréquentes que
-le troifiéme siécle. II étoit
+le troisiéme siécle. Il étoit
-révolutions fanguinaires , après
+révolutions sanguinaires, après
-tant d’Empereurs , seroient
+tant d’empereurs, seroient
-à l’Empire. même.
+à l’empire même.
-toûjours aans ses Provinces. C’étoit du Sang Romain que
+toûjours dans ses provinces. C’étoit du sang romain que
-deux Partis répandoient.
+deux partis répandoient.
-de l’Empire qu’ils
+de l’empire qu’ils
-changer & la
+changer et la
-de l’andenne administration, & la
+de l’ancienne administration, et la
-les Troupes fah soient le Service. On
+les troupes faisoient le service. On
-de l’Hiftoire du renveríement de l’Empire Romain , & cependant je (4) Cottstltuit autem Marcus Aorelias Antoninus^t nemo cum Inopcrio esset apud eam genccm cx qaa ortus csscc , proptcrca qaod Caslias cum in Syria patria fua Impcrium haberct , rcs novas molitus fuerat. Dionis bist* lib. fcptHOg. frim* \
+de l’histoire du renversement de l’empire romain, et cependant je
-5$ Histoire Crit. de la Mon. Fránçoise, ne
+ne
-l’avoir vûe éclaircic dans les Ecrits d’aucun Auteur moderne. Voici ceque fít Constantinau rapporc d’un Historien trop
+l’avoir vûë éclaircie dans les écrits d’aucun auteur moderne. Voici ce que fit Constantin au rapport d’un historien trop
-des teras de ce Prince qu’il
+des tems de ce prince qu’il
-la verité t ou
+la verité, ou
-avoir ofé l’alterer , quelqu’envie
+avoir osé l’alterer, quelqu’envie
-blâmer. (a) » Constantin sans » aucun
+blâmer. " Constantin sans aucun
-à l’ufage établi
+à l’usage établi
-dit Zoíime, » multiplîa les grandes Cbargcs , & il lcs dépoiïilla encore » de la plûpart des fonctions qui leur étoient attribuées. Avant » lui, il n’y avoit ordinairement que deux Préfets du Pré» toire, qui conjointement exerçoient le pouvoir attaché à » cette Préfecture , dont l’autorité s’étendoit non-íèulement sur les Troupes de la Gardedu Prince, Sc sur celles dont »» l’emploi étoit de veiller à la sûreté de la Ville de Rome , Prxtorùe/Ur- ** mais au® ^ur les armécs qui gardoient les frontieres de ban*,Yigiies. » l’Empire. C’étoit encore à ces Officiers qui n’étoient fubor» donnés qu’à l’Empereur , à pourvoir à la fubsistance des m\t» Troupes, & à maintenif la dilcipline Militaire , en faifant » châtier ceux qui en violoient les Loix , par des peines pro» portionnées à leurs délits. Tout cela fut bouseversé par » Constantin. En premier lieu , il fit quatre Préfets du Pré» toire au lieu de deux , Sc il affigna à. chacun de ces Offi» ciers une espéce de Diocèfe , ou Département particulier » dans leqdel il exerceroit feul les fonctions de la Préfecture.» Zosime
+dit Zosime,... etc. " Zosime
-ces Départemens fut
+ces départemens fut
-de l’Egypte Sc des Provinces que l’Em¬ pire Romain tenoit
+de l’égypte et des provinces que l’empire romain tenoit
-ces Îjrands Diocèfes civils , ou Départemens , la
+ces grands diocèses civils, ou départemens, la
-entiere, a Pannonie , & les Provinces adjacentes
+entiere, la Pannonie, et les provinces adjacentes
-les Iíles voisines , Sc la
+les isles voisines, et la
-qui s’etendoic depuis la Province de Lybie jufqu’à l’Ocean, formerent le troisieme Diocèfe; en íin qu’on
+qui s’étendoit depuis la province de Lybie jusqu’à l’ocean, formerent le troisiéme diocèse ; enfin qu’on
-quatriéme, Sc c’est ce¬ lui qui nous intereílè le plus , les Gaules , l’Efpagne Sc la
+quatriéme, et c’est celui qui nous interesse le plus, les Gaules, l’Espagne et la
-ajoute ; ( a ) Conturbavit Sc Magistratuum officia jam olim instituta. Nam cdm duo cssent Praefecti-Prxtorio qui hoc officium communiter gcrcbanc, & non Palatini tantiim ordincs corum potcstatc curaque gubcrnarcntur, sed etiam ii quibus erat urbis commissa torio Magistratus qui post Imperatorem fecundus cxistimabatur, Sc annonas erogabar, Sc contra militarcm difciplinam admiíTa convcnicntibus ^ocnis corrigebat. Constan¬ tin us autcm rectc constituta turbans , unum huncMagistratum in quatuorlmperia dìfccrcustodia , Sc quotquot in omnibus limitibus pitmam uni PrxfectoPrxtorio totam >tgypwant collocatij hiccdam Prxfcctonim-Prx- wnì&ÇtZofimusJtb. hift.i* tdit.Oxoo.p.icï* » Constantin
+ajoute :
-* L i v r e Premier;\t]7 » Constantin ( 4 ) non
+" Constantin non
-d’avoir affoi.bli l’autorité des *» Préfets du Prétoire , en multipliant leur nombre, voulut » encore la diminuer en dépoiiillant ces Officiers de leurs » fonctioti|.les plus importantes. Avant le nouvel arrange•*» ment, toutes les Troupes étoient fubordonnées aux Préfets *» du Prétoire ; & Constantin quand il changea l’ancienne for» me d’administration , créa un Maitre des Cavaliers , ouun MagîstercGéneralifîime de la Cavalerie, & un Maitre des Fatitaffins, ou un Géneraliffime de l’Infanterie ; & il leur fubordonna tum!* ** » non-seulement les Genturions 8c les Tribuns , mais encore 3» tou#ies Géneraux qu’on appelle Dmcs , & qui* sous les or- DnQes« » dres d’un Général íuperieur commandent dans tout un di» strict, avec la même autqfité qu’avoient autrefois ceux des .» Préteurs qui étoient eraployés dans les Provinces. Constan»» tin attribua encore aux Géneraliífimes la fonctáon ’de veiller » à la confervation de la difcipline militaire 8c la connoif. » sance des délits des Soldats, qui fut ôtée aux Préfets du Pré» toire. On verra , continuë Zosime , par la fuite de mon » Histoire, qùe ce nouvel arrangement fut la cauíe de biea » des maux arrivés durant la paix comme durant la guerre» •» En estet quand les Préfets du Prétoire avoient l’inípection » dans tout l’Empire fur le maniment des deniers publics , » qui pourlorsfe faifoit par des Officiers qui leur étoient su» bordonnés , 8c quand ils avoient en même-tems le foin de » pourvoir aux beíoins des Troupes, les Soldats étoient plus » loumis , 8c ils craignoient davantage de manquer à leur » devoir. Comme le Superieur qui leur envoyoie les ordres du » Prince, 8c qui les jugeoit j étoit le même Superieur qui » leur faiíoit toucher leur paye 8c distribuer leurs proviíìons, » un châtiment convenable íuivoit de près la moirtdre faute. » II ne
+d’avoir affoibli l’autorité des préfets du prétoire,... etc. " il ne
-ancien Préfet du Prétoire avoit
+ancien préfet du prétoire avoit
-des Soldats k perdre une partie’de leur folde , (à Sentence étoit (4) Hacrationc divisoPraescctorum Im^fclclinqucntcs, hac ctianp in pute Presecto* Serio, studioseconatus est aliis quoque mo- rum autpritati detraxit. Id reró tàm pace is coram potestatem imminucrc. Nam cúm quàm bcllo plarimum dctrimcnti rebus adpaceíTent ubiquc locorura militibus, non modo Centuriones &Tribuni, vçrura etiam Duces : {sic cnira appcUabantur qui quolibet in loco Praccorum viccs cxerccbaijt ) Magistris militum institntis « altcro equitum ^pdituiu altcrp > &Jn hos tranílata poxbstate militum ordinandorum Sc cociccndi * Tûmt I. tulissc, meprotinusindicantcpatebit. Quip* pe cum Pracfecti-Prsetorio ubiquc terrarum vçctigalia pcr ministros suos exigercnt, Sc milirarem ex iis sumptum façcrcnt. « « nune cum aliu? sit qui stipcndium cxhibet > alius cujus arbitrio disciplina militaris est com*. mttk 1 omnia pro impcrio agunt. Ibidtm• > H
+des soldats à perdre une partie de leur solde, sa sentence étoit
-58 Histoire Crit. de La Mon. Frànçoise, toûjours executée , parcc qù’il n’avoic qu’à donncr ordre
+toûjours executée, parce qu’il n’avoit qu’à donner ordre
-devoit páyer cesSoldats, ôc qui
+devoit payer ces soldats, et qui
-les avoic condamnés
+les avoit condamnés
-perdre. Zoíime reprend
+perdre. Zosime reprend
-parole :\t. »> II n’en
+parole : " il n’en
-aujourd’hui ; c’est un Oíïicier 4* qui commandc les Troupes , ôc qui est chargé du íoin de » leur faire obíerver la diícipline Militaire ; ôc c’est un autre t» Qfficier qui leur fait toucner leur (olde ôc qui pourvoit à » leur fubsistance. Chacun de ces Officiers veut être le maître » de le conduire à son gré dans l’exercice des fonctions atta»» chées à íon emploi. Il ne veut faire executer ce qui eflMu ref» íbrt de fon ministere, que par les fubalcernes dépendans de <4* lui. (a) Constantin donna encore à l’ordre établi avantlui, une atteinte , qui dans la fuite a ouvert aux Barbares les » portes’ du territoire de l’Empire. Comme nous l’avons déja ?» dit ( c’est toûjours Zosime qui parle. ) Diocléticn avoit eu » la prévoyance de garnir la frontiere de l’Empire de Places a» de guerre, ôc de Bourgs ou de Camps retranchés , dans a» leíquels les Troupes étoienc reparties , de maniere que les a Barbares qui vouloient faire une invafion dans l’Empire, a» avoient bien-tôt en tête un Corps d’armée. Mais Constan?» tin dénua la frontiere de cette efpece de rampart. II en re» tira la plus grande partie des Troupes qu’on y logeoit, ôc » il les diípérsa dans l’interieur du Païs, ou bien il les mit en gar.» niíbn dans des Villes -qui n’étoient point expofées , tartdis » qu’il iaiíloit presque sans défense les lieux qui l’étoient vé» mablement. Ainíx, d’un côté la frontiere resta dégarnie , » ôc de l’autre nos Soldats s’amoilirent en logeant íous le ?» toît, en menaoc une vie bour^eoiíe , ôc en paííànt leur » tems dans les Cirques ou au Théatre. II est même encore arri» » vé que les Villes où sans néceífité l’on avoit mis des Garni» fons, en ont été tellement vexées , que quelques-unes le (*) Fecit &aliud qooddam Constanti-^Constantinus abolcos , majorem milintm nus quod ia dittoncm populi Romani libe-Vparccm de limitibus summoram in oppidis rum Barbaris aditum praebuit : namciim Im- r A ’ —11 :\t11\t11\t~\tn*~ pcrium Romanum extremis in limitibus ubi<jnc Dioclctiani providcntia qaemadmodum à nobis supra dictum est, oppidis , castellis atque burgis munitum csscc , omnefque copia? mllitares in his domicilium baberent, Seri non poreratut Barbari transirenc, ubique copiis rcpcllcndorum hostium causa occurrendbuSi Hanc prxfídiorum munitioncm pixfìdii nullius egentibus coliocavit, a Barbaris vexatos prxsidio nudavit , tranquillas 8c quietas urbcs militumpeste gravavic > qua jam complurcs ad solituaincra rcdactx íunt, milites ipsos theatrk ac voluptatibus addictos cmollivit j deniquc simplicitcr ut dicam,rerum hactenus perenntium inccrq^ioni, principium 8c semina przbuic. ìbtdsa+ * >
+aujourd’hui ;... etc. "
-t L I v â’E P r Ë M I E R. , » » trouvent aujourd’hui abandonnées par leurs Habitans Sc » changées en folitudes. » J’ajouterai au
+j’ajouterai au
-d’autres Historiens ;
+d’autres historiens ;
-que Constancin cassa
+que Constantin cassa
-les Cohortes Prétoriénnes , mais
+les cohortes prétoriennes, mais
-la Ville «le Camp entouré
+la ville le camp entouré
-murs qu’elks avoient 4 Ronoe, afin
+murs qu’elles avoient à Rome, afin
-nouveaux Corps qu’il
+nouveaux corps qu’il
-pied, & dont
+pied, et dont
-parlerons ci-dessous , •n’eufsent plus leur nabi* tation ordinaire
+parlerons ci-dessous, n’eussent plus leur habitation ordinaire
-même enceinte , où
+même enceinte, où
-autres Citoïens. Ce
+autres citoïens. Ce
-Constantin & Zosifit, ou fût,
+Constantin et Zosime, ni à prononcer si l’empereur eut raison de faire ce qu’il fit, ou si l’historien a raison de le reprendre. Quoiqu’il en fût,
-partager Lieutenant du Prinœ dans
+partager les fonctions de lieutenant du prince dans
-deux Repréfentans, à
+deux représentans, à
-le Princê coníìe l’épée
+le prince confie l’épée
-qu’il coníìe à
+qu’il confie à
-la Justice Sc le
+la justice et le
-des íinances. Avant
+des finances. Avant
-aucun Empereur Romain n’a¬ voit séparé le Pouvoir Civil du Pouyojr Militaire, afin
+aucun empereur romain n’avoit séparé le pouvoir civil du pouvoir militaire, afin
-deux Oíficiers distèrens. On
+deux officiers differens. On
-qu’aucun Roi étranger
+qu’aucun roi étranger
-ici d’avance , que l’uíàge de féparer l’autorité Souveraine comme
+ici d’avance, que l’usage de séparer l’autorité souveraine comme
-branches } íçavoir , celle du Pouvoir Civil , Sc celle du Pouvoir Militaire, continua
+branches ; sçavoir, celle du pouvoir civil, et celle du pouvoir militaire, continua
-la Monarchie sondée en Icalie par Theodoric Roi des Ostrogots On voit .par pluíieurs endroits de Procope , que
+la monarchie fondée en Italie par Theodoric roi des ostrogots. On voit par plusieurs endroits de Procope, que
-il Ctflìod. r\ta\t*%\ta\t£\t*\tr\tr\t•\tvanar. tit. en lera tems, Sc par d autres Auteurs, que cet uíage y rut main- „a tenu. Mais
+il en sera tems, et par d’autres auteurs, que cet usage y fut maintenu. Mais
-dire auífi par* anticipation , que
+dire aussi par anticipation, que
-il s’agit , fut abrogé -danS les
+il s’agit, fut aborgé dans les
-Clovis & par ses Succefseurs, lorfqu’ils se
+Clovis et par ses successeurs, lorsqu’ils se
-rendus mnîtres de
+rendus maîtres de
-grande Province de l’Émpire. II sera
+grande province de l’empire. Il sera
-aux Lecteurs d’observer en lifant la
+aux lecteurs d’observer en lisant la
-la fuite, que fous ces Princes les Ducs Sc quel¬ ques autres Oíficiers Militaires se
+la suite, que sous ces princes les ducs et quelques autres officiers militaires se
-des aífaires purement Civiles , Sc principalement des aífaires de íinances. U étoit
+des affaires purement civiles, et principalement des affaires de finances. Il étoit
-nos Rois Mérovingiens fuiviísent l’ufage de leur nation , qui ne connoiíloit point
+nos rois mérovingiens suivissent l’usage de leur nation, qui ne connoissoit point
-l’autorité Souveraine entre deux Repréfentans dans une * même Contrée. Si cette fèparation de l’un Sc de l’autre Pou¬ voir a
+l’autorité souveraine entre deux représentans dans une même contrée. Si cette séparation de l’un et de l’autre pouvoir a
-les Gaules , c’est
+les Gaules, c’est
-y a été . H ij /
+y
-€o Histoire Crit. © e la Mon. Françoise , introduite
+a été introduite
-par Louis XII. & par les Rois íes SucceíTeurs , qui
+par Loüis Xii et par les rois ses successeurs, qui
-plusieurs Edits Sc Ordonnances, 5>our ôter
+plusieurs édits et ordonnances, pour ôter
-du Commandement Miitaire dans
+du commandement militaire dans
-certain district , le
+certain district, le
-justice, Police 6c Finance , dont ces Princes ont
+justice, police et finance, dont ces princes ont
-la connoislance à d’autres Officiers. Au
+la connoissance à d’autres officiers. Au
-deux Pou-t ▼oirs , partagea
+deux pouvoirs, partagea
-des Officiers qui repréfentoient le Prince en
+des officiers qui représentoient le prince en
-deux efpeces differentes* mais
+deux especes differentes ; mais
-ces Officiers , comme
+ces officiers, comme
-parmi nousdepuis LouisXII, ea gens
+parmi nous depuis Loüis Xii en gens
-robe 6c en gens d’éfêt. Tant que l’Empire d’Occideot a fubsiflé il
+robe et en gens d’épée . Tant que l’empire d’occident a subsisté il
-de paílèr indifFeremment des emplois Civils aux Militaires, ou,
+de passer indifferemment des emplois civils aux militaires, ou,
-le diíbit alors , de la Milice armée
+le disoit alors, de la milice armée
-la Milice cìvile , & de la Milice civile
+la milice civile , et de la milice civile
-la Milice armée.
+la milice armée.
-exerçoit alternativemcnt ne
+exerçoit alternativement ne
-dans l’Etat deux
+dans l’état deux
-de Profeffions diffcrentes , & dont il fuffit d’épouíèr l’une,
+de professions differentes, et dont il suffit d’épouser l’une,
-être tépueé avoìr renoncé à l’antre. Avitus , le
+être réputé avoir renoncé à l’autre. Avitus, le
-proclamé Ernpereur après Petronius Maximus , avoit
+proclamé empereur après Petronius Maximus, avoit
-déja Préfet des Gau¬ les h>rique son prédecefïèur le nomma Mafcre de la Milice dans ce Diocèíè ;
+déja préfet des Gaules lorsque son prédecesseur le nomma maître de la milice dans ce diocèse ;
-dans Sidonius , (a) k paílèr des Tribunaux de Justice dans les Camps^. 11 seroit facilc de dter plusieurs
+dans Sidonius, à passer des tribunaux de justice dans les camps. Il seroit facile de citer plusieurs
-pareils. CHAPITRE VII. Des Officiers Civils envoyés
+pareils. </div> ---- LIVRE 1 CHAPITRE 7 des officiers civils envoyés
-les Gaulespom les gottvemtr, sous Cogffamìn le Grand , & sous les Princes ses Suçcefpurs. LE s Succeílèurs de Constantin. maintinrent
+les Gaules pour les gouverner, sous Constantin Le Grand, et sous les princes ses successeurs. les successeurs de Constantin maintinrent
-Le Préfet du Prétoire & les Officiers qui
+Le préfet du prétoire et les officiers qui
-étoient fubordonnés , ne cómmanderent plus les Troupes , & d’un
+étoient subordonnés, ne commanderent plus les troupes, et d’un
-le Géneraliífime ëc ceux qui lés commandoient
+le géneralissime et ceux qui les commandoient
-plus l’admini( a) Scâ dum mc aostrî Prînceps modo maximus orbis ígnarum, abfcntera^ proerum post millc xcpulíàxj Ad îituos post jiira vecat , volokqnc noris Prjeconcm mutare rubis. . Sid, ALolL in\tAvitu, vns. 4*4-
+plus l’administration
-• LïvréPremier.\tét ’ • (fcration des
+des
-de Justice , de Police 6c de Financc. Enviinon dix-huit
+de justice, de police et de finance. Environ dix-huit
-Constantin le Grand , fon fils l’Empereur Constance
+Constantin Le Grand, son fils l’empereur Constance
-dans l’Histoire sous
+dans l’histoire sous
-Julien l’Apostat, &c qu’il
+Julien L’Apostat, et qu’il
-fait César , commáhder les
+fait César, commander les
-Quoique Ju¬ lien ,en qualicé de
+Quoique Julien, en qualité de
-de l’Emfkire , pût
+de l’empire, pût
-autorité plus. éteoduë que celle qn’un Géneraliffime ordinaire auroit, exercée
+autorité plus étenduë que celle qu’un géneralissime ordinaire auroit exercée
-sa çommiffion , cependanc Julien n’oíoit rien
+sa commission, cependant Julien n’osoit rien
-subsides 8c lasubíistance des Troupes. Quand il aten mêloit , c’étoit
+subsides et la subsistance des troupes. Quand il s’en mêloit, c’étoit
-voye d’insìnuation. Ç’étoit en faifknit fes • réprésentations 4 Florençius Préset du Prétoire des Gaules , 6c qui ayoit en
+voye d’insinuation. C’étoit en faisant ses représentations à Florentius préfet du prétoire des Gaules, et qui avoit en
-qualité le, maniment des Finances. Ce sut íans consulter auparavant Julien , que Florentius impofa un
+qualité le maniment des finances. Ce fut sans consulter auparavant Julien, que Florentius imposa un
-dont bn pouvoit le paster , 6C dont ce Printe n’empecha la
+dont on pouvoit se passer, et dont ce prince n’empêcha la
-qu’en s’adreflant airectement à l’Empereur. Loríque Julien
+qu’en s’adressant directement à l’empereur. Lorsque Julien
-fît aveç trop
+fît avec trop
-des aeniers pu-. blics dans
+des deniers publics dans
-venoit d’efluyer plufìeurs malheurs, louhaita que , contre l’ufage ( a ) pratiqué actuellement , on lui coníiat le soín de faire Jui-même ce recouvre¬ ment : Julien s’adreíTa au Préfet du Prétoire. Ce
+venoit d’essuyer plusieurs malheurs, souhaita que, contre l’usage pratiqué actuellement, on lui confiât le soin de faire lui-même ce recouvrement : Julien s’adressa au préfet du prétoire. Ce
-les Huiílìers de la Préfecture des Gaules , ni les Huiílìers du Pré/ìdent ou du Gouverneur particulier
+les huissiers de la préfecture des Gaules, ni les huissiers du président ou du gouverneur particulier
-seconde Belgiqiìe , n’y
+seconde Belgique, n’y
-s’y seroit par
+s’y feroit par
-en faíiànt l’éloge
+en faisant l’éloge
-: » Que ce Prince avoit
+: " que ce prince avoit
-grande » áttention à
+grande attention à
-les Officiers Militaires dans les bornes a» de leurs emplois, 6c qu’il n’avoit jamais accordé le titre <Tlllu~ " JF*ísime è ses Géneraux. Nous avons vû, ajoûte cet Historien^ » qu’il salloit qu’ils se contentaílent du titre d’ExctutttìiJsum., («) InuÇtato ezemplo , id peteodo Cx íar impetravit à Praefecto , ut lecnndar Belgicàemul cisormibus maiis oppRÍÌSt diípofitk* fibi coxnmictcrccur , eSLvidclicct lçgc utnec Prxfectiarius, ncc Pradìdialis Apparicorad folvendam qncmquam urgcret y &c* Amm, Jd*rc*U*nus ,Ub. bift» ij, (í)Nihil circa administtationom augmenta , praetcr pauca novari perpcíTus,ûunc[uam erigens coroua militarium. Ncc sub ca t Dar quFspiam camClariffîmáttu prafcâ’us eslv Eranr enimur nos quoque meminiixms perse8ijfimi y ncc occurtebat Maglctro equi- * cum Provinciac Rector, ncc contingi ab eo» civiîe negociom-permitcebac, fedxunéfe Castrcnsesác ordinarix potcftaccfnc honorunr omnium apiccm jpriscac rcvcrcntix morey Praesectosícmper íuspcxcrc Prrtorio. A$nm~ M*r. lihMst. lUr a Ea j ss. % e
+les officiers militaires... etc. "
-6% Histoire Crit. de la Mon. FrAnçoise , » On ne voyoic point alors le premier Officier Civil d’unè » Province aller au-devant d’un Géneraliffime de la. Cavale* » rie, ni souíFrir que ce Militaire prîc aucune connoiílancé » des aíFaires Civiles. Enfin , tous les Officiers Militaires 8i. » tous les autres portoient respect aux Préfets du Prétoire » comtae aux premiers Officiers de l’Empereur. Si quelquefois
+si quelquefois
-des Succeíïeurs de Con* stantin ait
+des successeurs de Constantin ait
-de coníìer à ses Officiers le Pou* voir Militaire & le Pouvoir Civil , dans- la même Province $ cette difposition quoique
+de confier à ses officiers le pouvoir militaire et le pouvoir civil, dans la même province ; cette disposition quoique
-l’ancienne administration , a
+l’ancienne administration, a
-été regardéè comme une noiivcauté. Oa l’a
+été regardée comme une nouveauté. On l’a
-chose extraordinairc. ( a ) Ammiea Marcellin
+chose extraordinaire. Ammien Marcellin
-le Tyran , avoit
+le tyran, avoit
-le Proconsulac d’Asie à Hormifdas avec
+le proconsulat d’Asie à Hormisdas avec
-à 4a fois dans ía Province le Pouvoir Civil & le Pouvoir Militai-» re } cet Historien croit devoir avertlr que cette difposition conforme
+à la fois dans sa province le pouvoir civil et le pouvoir militaire ; cet historien croit devoir avertir que cette disposition conforme
-étoit contrairc à
+étoit contraire à
-suivi } & il
+suivi ; et il
-de penfçrdes Romains,qui croyoientque la profeffion des
+de penser des romains, qui croyoient que la profession des
-la diípeníàtioix des Loix , la Dignité & Préfet du Prétoire étoit
+la dispensation des loix, la dignité de préfet du prétoire étoit
-la Charge la
+la charge la
-que l’Empereur conferât
+que l’empereur conferât
-tems illimité , & ceux
+tems illimité, et ceux
-trouvoient revêtus , devoient
+trouvoient revêtus, devoient
-eût ôcé le Commandement des Troupes , -préceder aans l’occasion les Generaliffimes de leurs Diocèíes. Néanmoins
+eût ôté le commandement des troupes, préceder dans l’occasion les generalissimes de leurs diocèses. Néanmoins
-nouvel écablifiemenc fait par Constan¬ tin , c’est-à-dire , à
+nouvel établissement fait par Constantin, c’est-à-dire, à
-plume a la main , les Officiers Citils euílent perdu
+plume à la main, les officiers civils eussent perdu
-considération, 8c peut-être une. pàrtie au pouvoir
+considération, et peut-être une partie du pouvoir
-les réglesw 11 est comme impoffible que deux Officiers qui
+les régles. Il est comme impossible que deux officiers qui
-l’un a l’autre , & dont
+l’un à l’autre, et dont
-le Souverain comme Chef de la Justice, quand l’autre l’.y représente
+le souverain comme chef de la justice, quand l’autre l’y représente
-le Chef des Troupes , n’entreprennent pomtchacun íùr les fooctions de son Collegue,oa: plûtòt de son fival politique.
+le chef des troupes, n’entreprennent point chacun sur les fonctions de son collegue, ou plûtôt de son rival politique.
-plus ordinairçment , c’est
+plus ordinairement, c’est
-les Officiers Militaires qui
+les officiers militaires qui
-audacieux & les plus forts , usurpent , sur
+audacieux et les plus forts, usurpent, sur
-qu’ils sur( s ) Hormifdac.... potestatem Proconsulil detulic, de Civiiia iborc vctcnun , 6t Bclla iccturo. Âmm. M*rc. Ub• %6. f*g. j16*
+qu’ils surv
-i’I Vlî P A E M I E R.\t63 rient aes troubles , les
+ient des troubles, les
-les Dignités dont, pour ainsi dire , défarmées : On ne fçauroit croire
+les dignités sont, pour ainsi dire, désarmées : on ne sçauroit croire
-prévû cct inconvenient , ôc peut-ê^ce Avoit* ce été
+prévû cet inconvenient, et peut-être avoit-ce été
-la vûe de
+la vûë de
-le Comtnandement des Troupes aux anciens Officiers dont la Dignité connuë
+le commandement des troupes aux anciens officiers dont la dignité connuë
-universellement reípectée , ÔC iqu’il avoit
+universellement respectée, et qu’il avoit
-ce Comtnandement à des Officiers moins
+ce commandement à des officiers moins
-leurs Emplois seroient, Sour parler
+leurs emplois seroient, pour parler
-de nóuvelle création.
+de nouvelle création.
-avons e Constantin
+avons de Constantin
-nous laiflè point
+nous laisse point
-à ■cette précaution. U avoit íans doute
+à cette précaution. Il avoit sans doute
-à fes Succefleurs de
+à ses successeurs de
-ces usurçations que
+ces usurpations que
-vigilance ôc l’insiexibilité du Souverain pou•voient feules empêcher.
+vigilance et l’inflexibilité du souverain pouvoient seules empêcher.
-en lifant Ammien
+en lisant Ammien
-les Succeflèurs de
+les successeurs de
-faciles. II se
+faciles. Il se
-tems quélques loix
+tems quelques loix
-des Comtes Militaîres , ôc de leurs Officiers Supérieurs. En
+des comtes militaires, et de leurs officiers supérieurs. En
-qui fiut publiée
+qui fut publiée
-ce íujet , vers la fín du quatriéme siécle , pac les Empereurs Valentinien
+ce sujet, vers la fin du quatriéme siécle, par les empereurs Valentinien
-Gratien ôc Theodofe. ( a ) » Les tllustres Comtes, ni les Géneraliffimes d’Infanterie ou P de Cávalerie, n’auront aqcuhe autorité sur les Citoïens des » Provinces de leurs départemens , ôc d’un autre coté les p Préfets du Prétoire n’auront aucune autorité sur les Trou» pes qui seront dans leurs Diocèfès. » Ce que
+Gratien et Theodose. " les illustres comtes,... etc. " ce que
-instruit suffiíàmment des fon¬ ctions du Préset du Prétoire du Diocèfe des
+instruit suffisamment des fonctions du préfet du prétoire du diocèse des
-Au comsnencement du cinquiéme siécle , il
+Au commencement du cinquiéme siécle, il
-à Tréves , le pr’emíer lieu
+à Tréves, le premier lieu
-En efset, c’étoit la VilLe de soh Diocèfe la
+En effet, c’étoit la ville de son diocèse la
-considerable. Tréves , dit Zosime , {b) en
+considerable. Tréves, dit Zosime, en
-d’une çhose qui
+d’une chose qui
-notre sujet , est
+notre sujet, est
-grande Ville qui íoit au-delà aes Alpeç..Zo¬ sime écrivoit en ôrient , ôc les Gaules1 à
+grande ville qui soit au-delà des Alpes. Zosime écrivoit en orient, et les Gaules à
-étoient au-dclà de ces Montagnes. II y avoit íous le Preset du Pré* in toire du
+étoient au-delà de ces montagnes. Il y avoit sous le préfet du prétoire du
-trois Vicaires Géneraux , peiri cap. te. dont
+trois vicaires géneraux, dont
-les Gaules , le íècond pour l’Espagne, P’ ôc le
+les Gaules, le second pour l’Espagne, et le
-Grande-Bretagne. _ Nous nous borne- * p‘lf7’ (*) Viri illuftrcs Comitcs SC Magistri Îeditum & equitum , in Provinciales nultmpenitos nabeant pocêstacem , nec ampliifima Praefeâura in milicares vixos. Cedtcit i* tituU zi. Ug$ i. {b ) Qaumque Trcveris ad aliquod tempus bxrerec « qux Urbs TransaJpinarum gentinm maxinaa cst.’ Z*sims > Ub j. 148. »
+Grande-Bretagne. Nous nous
-<?4 Histoirç Crit. de la Moh. Frànçoisb » rons ici
+bornerons ici
-des Gaules , qui
+des Gaules, qui
-le Vicaire de) dix-sept Provinces. Cet Officier avoit
+le vicaire des dix-sept provinces. Cet officier avoit
-dix-sept Gouverneurs ou Rt&eurs de ces Provinces ) íìx d’entre
+dix-sept gouverneurs ou recteurs de ces provinces ; six d’entre
-de Président, 6c les
+de président, et les
-de Proconsul. Les Comtes qui
+de proconsul. Les comtes qui
-chaque Cité particuliere
+chaque cité particuliere
-la Justice , & aux aíïaires de PoJice Sc de Finance , étoient subordonnésau Gouverneur dans la Province dont^toit leur Cité, soit
+la justice, et aux affaires de police et de finance, étoient subordonnés au gouverneur dans la province dont étoit leur cité, soit
-ce Gouverneur s*appellâc Président, soit
+ce gouverneur s’appellât président, soit
-s’appellât Proconful. II paroît
+s’appellât proconsul. Il paroît
-que l’Empereur donnât àunComté le pouvoir Proconsulaire , & qu’alors ce Comte devînt in> dépendant du Gouverneur de la Province íbh Supéricur naturel , & répondît
+que l’empereur donnât à un comté le pouvoir proconsulaire, et qu’alors ce comte devînt indépendant du gouverneur de la province son supérieur naturel, et répondît
-à l’Empereur. (d ) Ce
+à l’empereur. Ce
-est certain , c’est qu’il y’ avoit
+est certain, c’est qu’il y avoit
-premiers Rois Mérovingiens des Comtes qui joiìiílbient de
+premiers rois mérovingiens des comtes qui joüissoient de
-le iixiéme Livre de cet Ouvrage. Il
+le sixiéme livre de cet ouvrage. Il
-au nombre. des Officiers subordon* » nés au Préfet du Prétoire plusieurs perfonnes qui
+au nombre des officiers subordonnés au préfet du prétoire plusieurs personnes qui
-d’autres Emplois Civils. Tels
+d’autres emplois civils. Tels
-les qua¬ tre Commis principaiix que le Tréforier géneral de l’Empire d’Occident avoit aans les Gaules , & dont
+les quatre commis principaux que le trésorier géneral de l’empire d’occident avoit dans les Gaules, et dont
-à Lyon , le second à. Arles , le troisiéme a Nismes , 6c le
+à Lyon, le second à Arles, le troisiéme à Nismes, et le
-trois Directeurs des Monnoyes des Gaules , dont
+trois directeurs des monnoyes des Gaules, dont
-à Lyon , l’autre à Arles , la
+à Lyon, l’autre à Arles, la
-à Tréves , auffi-bien que les Directeurs des Atteliers , où difserens Ouvriers entretenus
+à Tréves, aussi-bien que les directeurs des atteliers, où differens ouvriers entretenus
-le Prince , travailloient
+le prince, travailloient
-compte à- divers Ouvrages. II y
+compte à divers ouvrages. Il y
-six Atteliers où l’on* forgeoit & fabriquoit toutes íortcs d’Arines 6c de Máichines de
+six atteliers où l’on forgeoit et fabriquoit toutes sortes d’armes et de machines de
-en Damaíquineure. Cet Art qui est aujourd’huí de
+en damasquineure. Cet art qui est aujourd’hui de
-grande vogue-soit pour
+grande vogue, soit pour
-les Armes, principalement les désensives , dont
+les armes, principalement les défensives, dont
-le monde ; jusqu’au simple Soldat , se couvroit , soit
+le monde, jusqu’au simple soldat, se couvroit, soit
-embellir lës Vaíes 6c les Ustenciles de
+embellir les vases et les ustenciles de
-ou d’argcnt destinés au Service domeílique. II y
+ou d’argent destinés au service domestique. Il y
-six Manusactures, èntretenuës par le Prince, où l’on saisoit des fyoíFes de Laìne, 6c une où I’on saisoit des Toiles. (s) Evocati siunmi atqne îUostres TÌrl I mitesduo , summa potestatç prxditi. StUfm prèfcctus idemque Consul Evodius • . • Co- I\tde Vits B. Martini. CHAPITRE
+six manufactures, entretenuës par le prince, où l’on faisoit des étoffes de laine, et une où l’on faisoit des toiles. </div>
-L I y R E P R E M I E R.\t6$ CHAPITRE VIII. Des Offìciers Militatres qui
+LIVRE 1 CHAPITRE 8 des officiers militaires qui
-les Gaules , fous les Succefseurs de Confíantm le Grand. QUand Constantin le Grand partagea l’Empire Romain en quatre Préfectures ou Diocèses , il
+les Gaules, sous les successeurs de Constantin Le Grand. quand Constantin Le Grand partagea l’empire romain en quatre préfectures ou diocèses, il
-paroît, Sc par
+paroît, et par
-de í’Histoire,un Géneralisiìme dela Cavalerie, 6c un Géneralisiìme de l’Infanterie dans chaque Département , 6c nos deux Olfîciers y
+de l’histoire, un géneralissime de la cavalerie, et un géneralissime de l’infanterie dans chaque département, et nos deux officiers y
-chef .à toutes les Troupes. Cet Empereur avoit
+chef à toutes les troupes. Cet empereur avoit
-pas con* fier le Commandement à
+pas confier le commandement à
-seul Offîcier , 6c il
+seul officier, et il
-le diviíèr, afin
+le diviser, afin
-le Géneralisiìme de la Cavalerie 6c celui de l’Infanterie pouvoient,
+le géneralissime de la cavalerie et celui de l’infanterie pouvoient,
-l’autre, remplirchactìnles fonctions
+l’autre, remplir chacun ses fonctions
-se croiíèr, tant qúe les Troupes étoient
+se croiser, tant que les troupes étoient
-leurs Quartiers $ mais
+leurs quartiers ; mais
-pouvoit le faire
+pouvoit se faire
-ne fut point subordonnéàl’autre qúand T.armée étoit astèmblée. Comment
+ne fût point subordonné à l’autre quand l’armée étoit assemblée. Comment
-dans uné armée , comjpeati la .\t% faire
+dans une armée, comment la faire
-à propos , à
+à propos, à
-qui la:compo- -\tT sene n’ayent
+qui la composent n’ayent
-un feul 6c mpme chef ? Etoit-il de
+un seul et même chef ? étoit-il de
-le dcrnier des pastàges d’Ammien
+le dernier des passages d’Ammien
-avons cités , peut
+avons cités, peut
-le dire , que le Géneralisiìme de l’Infanterie prît
+le dire, que le géneralissime de l’infanterie prît
-du Géneralisiìme de la Cavalerie ì Rouloient-ils entr’eux , 6c chacun avoit*il son
+du géneralissime de la cavalerie ? Rouloient-ils entr’eux, et chacun avoit-il son
-? N’eíb-ii pas plu^s probable
+? N’est-il pas plus probable
-dans l’Empire d’Occident , qu’un Génera¬ lisiìme d’Infanterie 6c un Génera,liísime de Cavalerie, dont
+dans l’empire d’occident, qu’un géneralissime d’infanterie et un géneralissime de cavalerie, dont
-grands Dipcèses ou Départemens , dont le Partage d’Occident étoit
+grands diocèses ou départemens, dont le partage d’occident étoit
-deux Oíficiers fu£ * sent réellement les mêmes , quoique. leurs Titres fustent differens : Celui de
+deux officiers fussent réellement les mêmes, quoique leurs titres fussent differens : celui de
-deux Oínciers dont la Commislìon étoit
+deux officiers dont la commission étoit
-plus ancienne , commandoit-il fon cadet ? C’ést ce
+plus ancienne, commandoit-il son cadet ? C’est ce
-décider aífirmativement. Ce
+décider affirmativement. Ce
-m’est connu , • c’-est qu’on
+m’est connu, c’est qu’on
-dans lo\t. Tome 1.\tI
+dans le cinquiéme siéc
-€6 Histoire Crit. de la Mon. Frànçoise , „*\tcinquiéme fiécle par des Maîtres de l’une & de l’autre Milíce, c’est-à-dire , par des Officiers qui
+le par des maîtres de l’une et de l’autre milice, c’est-à-dire, par des officiers qui
-fois Géne•\tralifïìmes & de l’Infanterie- & de la Çavaleríe. Tel
+fois généralissimes et de l’infanterie et de la cavalerie. Tel
-Valentinien III. Tel fut Egidius sous
+Valentinien Iii. Tel fut égidius sous
-les Empereurs après
+les empereurs après
-cherché iníitilefnent le
+cherché inutilement le
-du Commandement , oUel qu’H ffit , donnoit lieu journellement , & après
+du commandement, quel qu’il fût, donnoit lieu journellement, et après
-changé & rechangé
+changé et rechangé
-l’ordre établi , avoient enfin prtsïe parti de réíitur sur
+l’ordre établi, avoient enfin pris le parti de réünir sur
-deux Emplois dont il ici question , en’ les
+deux emplois dont il est ici question, en les
-à k même períbnœ. Nous
+à la même personne. Nous
-que n*os Géneraiifsimes recevoietit les ordres ck» Prince par le miniftete des Ghefs des S*liâU prífint, instkués pôur atercer les fonctâons Militaires dont les Préfecs du Prétoire avoient été dépoiiillés. Quoique le Maître de la Milice dans le Département de la Préfectune du Prétoire , dont le Siége étoit a Tréves,
+que nos géneralissimes recevoient les ordres du prince par le ministere des chefs des soldats présens , institués pour exercer les fonctions militaires dont les préfets du prétoire avoient été dépoüillés. Quoique le maître de la milice dans le département de la préfecture du prétoire, dont le siége étoit à Tréves,
-sous fes ordres
+sous ses ordres
-les Officiers Militaires qui fervoient en Espagne & dans la Gránde-Bretagne , auffi-bien que eeux qui servoieiu dans
+les officiers militaires qui servoient en Espagne et dans la Grande-Bretagne, aussi-bien que ceux qui servoient dans
-ne parierons néanmoins
+ne parlerons néanmoins
-nos ôfficiers qui
+nos officiers qui
-grandes Provinces de l’Empire. Le
+grandes provinces de l’empire. Le
-en faflìons davantage. , Panc. Not. Les prineipatìx Officiers qui íèrvoient dans
+en fassions davantage. Les principaux officiers qui servoient dans
-sous imp. part. ». notre GéhdrrfKíTrme , étoient le Duc , c’est-à-dire le Géneral , cap*1*\tdu Coítímandément Armorìque & Nervien , le Duc de la Province Séquanoise , le Duc de la íècemde Germanique , le Duc de Mayençe, le Duc de
+sous notre géneralissime, étoient le duc, c’est-à-dire le géneral, du commandement Armorique et Nervien, le duc de la province séquanoise, le duc de la seconde Germanique, le duc de Mayence, le duc de
-seconde Belgique , & le Comte Milítaire du
+seconde Belgique, et le comte militaire du
-la Répubiique Romaine Si du Haut-Empire , le Titre de Duc donné
+la république romaine et du haut-empire, le titre de duc donné
-plusieurs personnes , fnais il
+plusieurs personnes, mais il
-donnoit alòrs relativement & l’armée
+donnoit alors relativement à l’armée
-commandoit l’Officier à
+commandoit l’officier à
-Duc íignifìoit simplement Général. Ce
+Duc signifioit simplement général. Ce
-les mutatioris faiees dans
+les mutations faites dans
-de l’Empire , *\tqu’ort donna le Titre de Duc, relativement
+de l’empire, qu’on donna le titre de duc, relativement
-certain Païs, & qu’on appella l’Officier, lequel
+certain païs, et qu’on appella l’officier, lequel
-les Troupes, Duc de cette Contrée-là , tandis
+les troupes, duc de cette contrée-là, tandis
-ou Proconsul ou Président de
+ou proconsul ou président de
-même Contrée, l’Officier , lequel
+même contrée, l’officier, lequel
-le Pouvoir Civil. i ■ II y a pêu de choses 4 observer
+le pouvoir civil. Il y a peu de choses à observer
-cinq der/
+cinq
-Livre P r ê m i e r; ; t»7 niers des Officiers qui
+derniers des officiers qui
-d’être nommës , patc©’qu’il paroît par’le silence
+d’être nommés, parce qu’il paroît par le silence
-la Notice sur
+la notice sur
-leurs Gom,. mandetnens , que les bomes de ces Commandemens étoient
+leurs commandemens, que les bornes de ces commandemens étoient
-la Province ou
+la province ou
-la Cité dans
+la cité dans
-aux Troupes. Comme
+aux troupes. Comme
-district Militaire étoient
+district militaire étoient
-cinq lietfx-là lesr mêmes
+cinq lieux-là les mêmes
-district civil , on pouvoit , par exemple , déíìf ner i’Officier qui
+district civil, on pouvoit, par exemple, désigner l’officier qui
-les Troupes dans la Province equanoise , par le Titre de Duc de la Sequanoife, auffi-bien qu’on défígnoit par le Titre de Préíident de la Sequanoife , l’Officier Civil qui régiflÒit cette Provinçe. Si la Notice affecte de défigner par le Titre de Commandant de Mayence l’Officier qui
+les troupes dans la province sequanoise, par le titre de duc de la Sequanoise, aussi-bien qu’on désignoit par le titre de président de la Sequanoise, l’officier civil qui régissoit cette province. Si la notice affecte de désigner par le titre de commandant de Mayence l’officier qui
-les Troupes- dans qne -partiè de la firemiere Germanique -, dont
+les troupes dans une partie de la premiere Germanique, dont
-la Capìtale, au ieu de l’appeller Duc de la premieré Germanique
+la capitale, au lieu de l’appeller duc de la premiere Germanique
-cette .Province pour en formet le Coqumndêment pardculier de Strasbourgi dont le Comce qbé’íífoic -immédiatement au .Maître de ìa Milice.\t.. J’ai encore «n© choseà dire
+cette province pour en former le commandement particulier de Strasbourg, dont le comte obéïssoit immédiatement au maître de la milice. J’ai encore une chose à dire
-le Duc de
+le duc de
-seconde ’Germanique , ou
+seconde Germanique, ou
-Germanique inferieore \ c’est
+Germanique inferieure ; c’est
-lû ’fiMHde Germanique ^ à l’endroit oh sesNbcices de l’Empire qui fontimpidmées disent frèmierr Gsrpnmïque. Voici sur quelleS raâíqnsje tne suiS’fondé pour faêre icette correction. En pteftrìjer lieu -, la Notice fait mentionde cewx qui commandoientdans l&îGermaniquetSupétieure ,iaríqu>èllê nomtne le Duc de Mayence ôc leComte, Militaire^ de Straibourg. On
+lû seconde Germanique , à l’endroit où les notices de l’empire qui sont imprimées disent premiere Germanique . Voici sur quelles raisons je me suis fondé pour faire cette correction. En premier lieu, la notice fait mention de ceux qui commandoient dans la Germanique supérieure, lorsqu’elle nomme le duc de Mayence et le comte, militaire de Strasbourg. On
-cette Notice , que le Duc de
+cette notice, que le duc de
-avoit fôus ses Ofdrèfe , tous les -Quartiers dp Trou¬ pes placés
+avoit sous ses ordres, tous les quartiers de troupes placés
-le distrfct de Strasbourg & la Province nompiéô Germanie inseriéúre»(*) Ge Géneral commandoit à "Saverne , 4 NTorms 8c même
+le district de Strasbourg et la province nommée Germanie inferieure. Ce géneral commandoit à Saverne, à Worms et même
-lieu, lî l’on
+lieu, si l’on
-la Notice la
+la notice la
-que j’âi pris
+que j’ai pris
-d’y faire , il de trouvera qu’ellc n’aura
+d’y faire, il se trouvera qu’elle n’aura
-du Commandant: de Ia seconde Gcr* mahique. 11 n’en
+du commandant de la seconde Germanique. Il n’en
-il n’eft pas Croyable que les ’R.omains euísent laiflsé dans’ le (s) Sobdispositione Viri spectabilìsDti- I secujichcFlaviae Wangioocs. Prarsectus miU ds Moçuntiacensis. . • «Pracfectus militum. I Jitum dçíenforu», Conflgentibus. Praefectuc ■Menapiorum/Tabernh. Praefïctus Tnilîtum j militum > Acitensiùm ,Antonaco. Ne/. ímf* VindicumNcmctcs....Pxacsectus militum * Oçci% I® •
+il n’est pas croyable que les romains eussent laiss
-68 Histoire Crit. de la Mon. Françoise , cinquiéme siécle íans Commandant particulier une Province auffi exposée que l’étoitla Germanique infcrieure. Dès
+é dans le cinquiéme siécle sans commandant particulier une province aussi exposée que l’étoit la Germanique inferieure. Dès
-premiers Césars , la
+premiers Césars, la
-Germanique avoic une artnée destinée à íà défense , & commandée ordinairemenc par un Géneral qui avoic écé Consul. II est criste que la Noctce de l’Empire aic écé cronquée à l’endroic oix elle faifoic mention du Duc de
+Germanique avoit une armée destinée à sa défense, et commandée ordinairement par un géneral qui avoit été consul. Il est triste que la notice de l’empire ait été tronquée à l’endroit où elle faisoit mention du duc de
-Nous euíîions eu íàns ce
+Nous eussions eu sans ce
-une connoiílànce exacte
+une connoissance exacte
-les Troupes qui
+les troupes qui
-Coblents juíques aux
+Coblents jusques aux
-Nous íèrons un
+Nous serons un
-des Offì- ciers qui
+des officiers qui
-du Maîcre de la Milice , • je
+du maître de la milice, je
-de l’OíScier qui exerçoic l’Em’ploi de Duc dans le Commandemenc Armorique. Les Romains en
+de l’officier qui exerçoit l’emploi de duc dans le commandement armorique. Les romains en
-leurs Commandemens Militaires, ne
+leurs commandemens militaires, ne
-point astùjeetis toûjours aux borpes qu’avoient
+point assujettis toûjours aux bornes qu’avoient
-dix-sept .Provinces, par
+dix-sept provinces, par
-au Gouverneracnt Çivíl’ 5 en
+au gouvernement civil ; en
-égard 3u’au bien du Servìce. La
+égard qu’au bien du service. La
-jours ans les Monarchies, & il
+jours dans les monarchies, et il
-comme impoffible qu’elle n’arrìvc pas.
+comme impossible qu’elle n’arrive pas.
-avoient pris, une
+avoient pris une
-premiere Germanique. pour. en iaire un Commandemenc pareiculier , celui de Sctasbourg V & d’un aptre côté
+premiere Germanique pour en faire un commandement particulier, celui de Strasbourg ; et d’un autre côté
-avoient réiini cinq Provinces entieres „ & le pajis des Nerviens qui faifoic unelpomcm de la feCoiíde Belgique pour
+avoient réüni cinq provinces entieres, et le païs des nerviens qui faisoit une portion de la seconde Belgique, pour
-le Comandement Armorique ou Maritime. Ce
+le commandement armorique ou maritime. Ce
-pas íèulement dans
+pas seulement dans
-avoit ufeaitiíì.La Grande-Bretagne
+avoit usé ainsi. La Grande-Bretagne
-au Gouvernement Civil étoit divisée PìMMïr*r.in en cinq Provinces , n’étoit ,, par
+au gouvernement civil étoit divisée en cinq provinces, n’étoit, par
-au Gouvernement P Militairc , divisée qu’en déux Commandemens , celui du rii ’ 1 vage Saxonique , & celui
+au gouvernement militaire, divisée qu’en deux commandemens, celui du rivage saxonique, et celui
-rivage Britannique» Les cinq Provinces Civiles ne
+rivage britannique. Les cinq provinces civiles ne
-deux Provinces Militaires. Nous
+deux provinces militaires. Nous
-la Noticc de l’Empire ,, que les Romains donnoient
+la notice de l’empire, que les romains donnoient
-de Tra&ss à cés .Commande¬ mens , dont
+de tractus à ces commandemens, dont
-ne répondoic point à çelle de la Pro¬ vince ou des Provinces Givilbs comprjses dans un Commandement. D’un
+ne répondoit point à celle de la province ou des provinces civiles comprises dans un commandement. D’un
-ils appelloiertt ( 4 } Traffus Argentorâtenj/s le
+ils appelloient tractus argentoratensis le
-Germanique supérieuredont on avoit fait * en y ajoâtant peut-être quelqu’autre*\t• î • ,(«) Sab dlsjpoutione v^ri sgectabilis Comiûs Argejuorattníis. TraûusArgcntoiaicjiirs*. JLatit.Imp.. ••\tê\tJ\t> .\t■.\t»\t.
+Germanique supérieure dont on avoit fait, en y ajoûtant peut-être quelqu’autre canton de païs, le commandement de Strasbourg ;
-Livre Premier.\tc? Canton de P.aïs , le Commandement de Sfrasbourg } 8c d’un aucre côté
+et d’un autre côté
-de Traftus à l’afíemblage des cinq Provinces , qui .composoient le Çommandement Armorique. Je m’éconne que les Sçavans qui onc sibien expliqué
+de tractus à l’assemblage des cinq provinces, qui composoient le commandement armorique. Je m’étonne que les sçavans qui ont si bien expliqué
-mots Lacins forgésMans le
+mots latins forgés dans le
-siécles suivans , ainsi
+siécles suivans, ainsi
-la signifícarion nouvelle
+la signification nouvelle
-y accacha à
+y attacha à
-plus anciens , n’ayent
+plus anciens, n’ayent
-de Trafitus pris dans l’accépcion dont il s’ágit ici.
+de tractus pris dans l’acception dont il s’agit ici.
-prouveront suffisammenc que Trai/us avoic alors
+prouveront suffisamment que tractus avoit alors
-venons .de lui
+venons de lui
-La Notice de l’Empire après (4) avoir
+La notice de l’empire après avoir
-le dénombremenc des Troupes qui servoienc sous
+le dénombrement des troupes qui servoient sous
-étoit Duc ou Général du Commande¬ ment Armorique 8c Nervien , ajoute : » Ce Commandement 3* renferme cinq Provinces , sçavoir,
+étoit duc ou général du commandement armorique et nervien, ajoute : " ce commandement renferme cinq provinces, sçavoir,
-deux Aquitaines , » la quatriéme Lyonoise ou la Sénonoiíe, ía troisiéme Lyonoise .» 8c la seconde Lyonoise. Notre Commandement devoit
+deux Aquitaines, la quatriéme lyonoise ou la Sénonoise, la troisiéme lyonoise et la seconde lyonoise. " notre commandement devoit
-le Titre qu’il pòrtoit , cmbraíler du
+le titre qu’il portoit, embrasser du
-des Côtes de la ieconde Belgique , c’est-à-dir.e , la par» de qui
+des côtes de la seconde Belgique, c’est-à-dire, la partie qui
-de l’Ocean , depuis
+de l’ocean, depuis
-limites dp la seconde Lyonoiíe jusqu’à
+limites de la seconde Lyonoise jusqu’à
-dans l’O¬ cean. Ainsi le Commandement Armorique comprenoit trois Cités de la íèconde Belgique > sçavoir , celle de Boulognë , celle des Morins, & enfin
+dans l’ocean. Ainsi le commandement armorique comprenoit trois cités de la seconde Belgique, sçavoir, celle de Boulogne, celle des morins, et enfin
-des Nerviens , qui
+des nerviens, qui
-Gaules 6c toucboit au Rhin, 8c que la Nodce désigne
+Gaules et touchoit au Rhin, et que la notice désigne
-par l’expreísion , Nervicanus limes. Oa nvoir apparemment
+par l’expression, nervicanus limes . On avoit apparemment
-le Commandement Armojique 8c Nervien ces trois Cités , sieuées entre le .Rhin 6c les; coafíns de 1^ seconde Lyonoiíe qui
+le commandement armorique et nervien ces trois cités, situées entre le Rhin et les confins de la seconde Lyonoise qui
-notre Normandie rafia que
+notre Normandie, afin que
-les Troupes &C toutes les- Flottes deftinées à la •garde des Cbres de
+les troupes et toutes les flottes destinées à la garde des côtes de
-Gaule Celtique sur l*Ocean,íuíIènt sous les; ordres
+Gaule celtique sur l’ocean, fussent sous les ordres
-même Officier , du Duc qui commandecoic dans.ce Gouvernement Militaire. , ■\t/ Dès que ç’est un Acte public auffi aurentíque que la Nodcc de l’Empire , qui
+même officier, du duc qui commanderoit dans ce gouvernement militaire. Dès que c’est un acte public aussi autentique que la notice de l’empire, qui
-la gFande éterfduë qu’avoit le Commandement Armorique ou Maritirnç.,, nous ne sçauriohs • « « * (4) Sub dxsposiûonc vïrî spectabiifc | niHmiciiperProvîm:iaE^oîncjae^PcrsÀqt»îV Pads Tractus Armoricam & Nervicsni > | taniam pnmaro íecatìdam , Stínooiâitvi. .Tribunus CohortisprinusArmoricae • . • I Xugáutteníèmtertiam& íecundaau NrôlM» .Exteiidicur TcaâusAxmoricam & Nenûak. I lm{. pìrt. z* £> 1-74*0*^ r
+la grande étenduë qu’avoit le commandement armorique ou maritim e, nous ne sçaurions douter que cette étenduë ne fût telle dans le cinquiéme siécle, tems où cet acte a été rédigé. Il seroit fort inutile de contester ce fait, en alléguant que la partie des Gaules, à laquelle César et Pline ont donné le nom de païs armorique, ne comprenoit que celles des contrées qui sont à la droite comme à la gauche de la basse-Loire, et qui sont baignées par la mer océane. J’en tomberois d’accord, et j’avoüerois même qu’en se réglant sur l’étimologie du mot armorique dérivé d’ armor qui signifie situé sur la mer en langue celtique, on n’auroit dû donner le nom d’ armoriques qu’à des contrées maritimes. Mais j’ajouterois qu’après la disposition faite par le prince, l’usage qui est le tyran des langues, et qui s’embarasse peu, quand il lui plaît, de l’origine des mots, avoit établi dans les Gaules la coutume d’y donner le nom de païs armorique à toutes les cités comprises dans l’étenduë du gouvernement maritime, quelqu’éloignées qu’elles fussent de la mer. On se sera donc habitué à dire qu’Orleans, que Chartres, et que Paris et les autres cités Méditerranées de la quatriéme Lyonoise, étoient dans le païs armorique, parce qu’elles étoient comprises dans le commandement ou le gouvernement maritime. La raison veut que cela se soit passé ainsi, et voici une preuve de fait qui montre que ce que nous disons étoit arrivé réellement. Marius évêque d’Avanches, auteur du sixiéme siécle, dit dans sa cronique, qu’en l’année quatre cens soixante et trois, égidius donna aux portes d’Orleans, et sur le terrain qui est entre la Loire et le Loiret, une grande bataille contre les visigots, et que Frédéric, un des princes de la maison royale de cette nation, y fut tué. D’un autre côté Idace, auteur du cinquiéme siécle, dit en parlant certainement de la même bataille qu’il caracterise, pour ainsi dire, et par la mort de Frederic prince de la maison royale des visigots, et par l’année où elle fut donnée ; que cette bataille se livra dans la province ou commandement armorique. Ainsi l’évêque Idace, dont le témoignage ne sçauroit être disputé, ni recusé, nous apprend positivement que l’Orleanois faisoit partie du gouvernement maritime. Enfin nous avons sous les yeux un exemple sensible de ces dénominations abusives, et qui semblent impliquer contradiction. On sçait que l’état connu dans la societé des nations sous le nom de Païs-Bas, a reçu cette dénomination, parce que la plus grande partie du territoire des provinces dont il fut d’abord composé, est un païs plat, et presque de niveau avec les eaux de la mer qui le baigne, et avec celles des fleuves qui l’arrosent. Qu’est-il arrivé dans la suite ? Les souverains de cet état y ont joint des provinces méditerranées et montueuses, comme le duché de Luxembourg, le comté de Namur, et quelques autres. Mais dès que ces provinces ont été comprises dans les Païs-Bas, l’usage a fait oublier l’étimologie de Païs-Bas, et quelle étoit la nature de ces provinces. L’on s’est accoûtumé à dire que le duché de Luxembourg et le comté de Namur étoient dans les Païs-Bas. On dit tous les jours que Luxembourg est la plus forte place des Païs-Bas, et qu’on va dans les Païs-Bas quand on part de Champagne pour aller à Namur. Après l’établissement du commandement armorique, on se sera de même habitué à dire que Sens, qu’Orleans étoient dans le commandement ou dans le païs maritime. C’est donc dans la notice de l’empire, et non pas dans César, ni dans Pline, qu’il faut prendre l’idée de l’étenduë qu’avoit, durant le cinquiéme siécle, la contrée qu’on appelloit alors dans les Gaules le païs armorique, ou le tractus armoricanus ou aremoricus . C’est faute d’avoir consulté là-dessus la notice, que nos auteurs ont mal compris ce qu’ont dit les écrivains du cinquiéme siécle, concernant la république des Armoriques, déja formée lorsque les francs s’établirent dans les Gaules. Quoique nous n’ayons que de foibles lueurs de ce qui s’y passoit sous le bas-empire, nous ne laissons pas cependant d’entrevoir les raisons qui porterent Constantin, ou celui de ses successeurs qui avoit réglé les districts de chacun des commandemens sur le pied où ils étoient lorsque la notice fut rédigée, à mettre sous un seul et même chef presque toutes les forces destinées à garder les côtes de cette grande province sur l’ocean, en un tems, où ses ennemis les plus incommodes, étoient les pirates dont nous parlerons bientôt. Comme les flottes ennemies n’avertissent point des lieux où elles prétendent faire leurs descentes, une seule flotte
-7t Histoire Crit. de la Mon. FraKçoiseì qui
+qui
-la Mef avec
+la mer avec
-pareil deflèin , donne
+pareil dessein, donne
-deux ccns lieuës de Côces. Aujourd’ui c’est un iieu qui est menacé , & demain
+deux cens lieuës de côtes. Aujourd’hui c’est un lieu qui est menacé, et demain
-Si rous les Bâtimens & toutes les Troupes destinées
+Si tous les bâtimens et toutes les troupes destinées
-de la*Côte 3ue range une Floce ennemie ne sonc point sousjes ordres u même Officier, &C s’il
+de la côte que range une flote ennemie ne sont point sous les ordres du même officier, et s’il
-faire Î>aíler d’un
+faire passer d’un
-un autre , le
+un autre, le
-du Service en doit oufFrir beaucoup.
+du service en doit souffrir beaucoup.
-que l’Oíficier qui
+que l’officier qui
-le Païs où l’allarme ceflè, énvoyera sur le cbamp ses
+le païs où l’allarme cesse, envoyera sur le champ ses
-le Païs qui
+le païs qui
-des ennemis , c’est
+des ennemis, c’est
-pas connoîcre à
+pas connoître à
-des OíHciers de
+des officiers de
-en Chef dans des Départemens voiíins , & combien
+en chef dans des départemens voisins, et combien
-du Prince. Voilà
+du prince. Voilà
-fait comprcndre dans le mêmeCom» mandement, non-seulement la íèconde & latroisiéme Lyonoise , ainsi
+fait comprendre dans le même commandement, non-seulement la seconde et la troisiéme Lyonoise, ainsi
-Aquitaine & la íèconde Aquitaine,
+Aquitaine et la seconde Aquitaine,
-la íèconde Belgique , c’est* à-dire , toute la Côte de cette Province-là; de
+la seconde Belgique, c’est-à-dire, toute la côte de cette province-là ; de
-le Commandement Maritime commençoit
+le commandement maritime commençoit
-du Rhin , & s’étendoit
+du Rhin, et s’étendoit
-raisons qtìi auroient fait auífi renfermer dansce Gouvernemcnt Tours , èc ,plusieurs autres Cités de la troifíéme Lyonoise qui sonc Méditerranées , ausli-bien que
+raisons qui auroient fait aussi renfermer dans ce gouvernement Tours, et plusieurs autres cités de la troisiéme Lyonoise qui sont Méditerranées, aussi-bien que
-quatriéme Lvonoise ou la Senonoise , dont aucune Cité n’étoit
+quatriéme Lyonoise ou la Senonoise, dont aucune cité n’étoit
-la Mer, voici
+la mer, voici
-les Saxons & les autres Barbares qui exerqoient alors
+les saxons et les autres barbares qui exerçoient alors
-de Pirates , faisoicnt souvent
+de pirates, faisoient souvent
-les Côtes ;
+les côtes ;
-ils rcmontoient les Fleuves íur leurs Barques legercs, & quelquesois il
+ils remontoient les fleuves sur leurs barques legeres, et quelquefois il
-la Mer. II étoit donc néceíTairc d’entretenir
+la mer. Il étoit donc nécessaire d’entretenir
-les Rivieres des Flotes composées de Barques & d’autres Bâtimens plats, & il
+les rivieres des flotes composées de barques et d’autres bâtimens plats, et il
-les basíins & les aríenaux de ces Flotes fuíïènt fort
+les bassins et les arsenaux de ces flotes fussent fort
-les tcrres , afìn que
+les terres, afin que
-par Mer ne puílènt point
+par mer ne pussent point
-la néceslìté de
+la nécessité de
-petits Bâtimens des Flotes qui
+petits bâtimens des flotes qui
-Loire & la Seine , dans des balsins où ils fuíïènt en sureté , & la
+Loire et la Seine, dans des bassins où ils fussent en sureté, et la
-y avoit- que
+y avoit que
-abris fuíïènt dans
+abris fussent dans le district du commandement armorique,
-L I V R E P R E M I E R.\t73 le distri£t du Commandement Armorique, y
+y
-la Province Senonoiíe. Nous
+la province senonoise. Nous
-la Flote aestinée à
+la flote destinée à
-la Seine , avoit fon basiin & fes arfenaux à ’ Paris,
+la Seine, avoit son bassin et ses arsenaux à Paris,
-cette Province-là. II fe peut .bien faire en¬ core que
+cette province-là. Il se peut bien faire encore que
-differentes Flotcs qui
+differentes flotes qui
-du Com-’ mandant de ce district , & qui étoient destinées , foit pour . croifer sur les Pirates , foit pour
+du commandant de ce district, et qui étoient destinées, soit pour croiser sur les pirates, soit pour
-des Fleuves , tiraílent de cette Province des Bois de construction , des Chanvres , & d’autres
+des fleuves, tirassent de cette province des bois de construction, des chanvres, et d’autres
-besoin journelle¬ ment. II avoit
+besoin journellement. Il avoit
-du Commandement Armorique. Quand
+du commandement armorique. Quand
-quel Empereur íon district: avoit-il
+quel empereur son district avoit-il
-dans sa Notice de l’Em¬ pire ?
+dans la notice de l’empire ?
-: Je íçais feulement que
+: je sçais seulement que
-Constantin le Grand , il
+Constantin Le Grand, il
-avoit ar^eêè6. an‘ déja
+avoit déja
-un dìstrict: qui
+un district qui
-alors fon étendue, le Commandement Armorique & Belgique. La néceísitéde pourvoir
+alors son étenduë, le commandement armorique et belgique. La nécessité de pourvoir
-la fureté des Pro¬ vinces des
+la sureté des provinces des
-des Peuples Septentrionaux , & dont
+des peuples septentrionaux, et dont
-d’être parlé , aura
+d’être parlé, aura
-des Ptédeceíleurs de
+des prédecesseurs de
-d’un feul Géneral toutes les foïces de Terre & d&Mer destinées à repouílèr nos Barbares. On
+d’un seul géneral toutes les forces de terre et de mer destinées à repousser nos barbares. On
-mal astèz grand
+mal assez grand
-ce remède , quoique
+ce remede, quoique
-fut do’nner atteinte a la forme orainaire du Gouvernement en ufage pour
+fut donner atteinte à la forme ordinaire du gouvernement en usage pour
-que íbus le
+que sous le
-à Carauíius , (a) qui
+à Carausius, qui
-proclamé Empereur, la commisiìon de
+proclamé empereur, la commission de
-la Mer des Pirates Francs, & des Pirates Saxons , qui
+la mer des pirates francs, et des pirates saxons, qui
-les Côtes du Com-. mandement Btlgique & Armorique. Ce
+les côtes du commandement belgique et armorique . Ce
-notre Auteur mérite
+notre auteur mérite
-des préíàges qui
+des présages qui
-de l’Empire Romain. Eutrope dit donc , que
+de l’empire romain. Eutrope dit donc, que
-fut foupçonné de trahifon , & qu’on lui rcprocha de laiílèr paílèr laMancbeaux vaiílèaux Barbares qui
+fut soupçonné de trahison, et qu’on lui reprocha de laisser passer la Manche aux vaisseaux barbares qui
-la couríè, vers
+la course, vers
-dans ia vûë de lesattaquer lorfqu’ils la repastèroient, afín de
+dans la vûë de les attaquer lorsqu’ils la repasseroient, afin de
-les fujets ae l’Empire. Nous
+les sujets de l’empire. Nous
-Ammien Marcellin , que
+Ammien Marcellin, que
-de ) Caraosius qui viliflïmè natus in streMO militije ordine famam egrcgiam fuerac consecutas , cúm apud Bononiam per Tractum Belgicae & Armoricae pacandum mare acccpiílec, quòd Francì & Sazonct iusestabaac , &ç. Ehtropi hifi, Tome l.\tK
+de
-# Libi ï» cap. 71* M Lib. t. cap. *5. * w 74 Histoire Crit. de la Mon. Frj*n<ìoise , Valentinien I. qui
+Valentinien I qui
-de JefusChrist crois cens soixante &. quatre , il
+de Jesus-Christ trois cens soixante et quatre, il
-dans ia Grande
+dans la Grande
-un Officier dont le Titre & l’Emploi étoient
+un officier dont le titre et l’emploi étoient
-que cpux du Commandant dans le diítrict Maritime des Gaules. (4) » Valentinien , dit Marcellin ,apprit dans le » tems
+que ceux du commandant dans le district maritime des Gaules. " Valentinien, dit Marcellin, apprit dans le tems
-à Tréves , que la Grande Breexerçoit \t\t\t \t » time, avoit eté tué , & que Fullofaudés qui rempliílbit cc» lui de Duc du même Commandement, étoit tombé en» tre les mains des ennepiis. Quelques lignes après , Ammien Marcellin ajoute : » La » nouvelle fít d’autant plus de peine à* Valentinien , que les » Francs & les Saxons leurs voisins, faisoient alors des ìncur» sions & des deícentes dans les Commandemens des Gaules , » qui sont exposés à leurs irruptions , » c’est-à-dire, dans le Commandement Armorique, & le Commandement Nervien , qui pouvoit bien n’être pas encore réiiqis en ce tems-là. » Ces »» Barbares non contens de íaccager le Païs, y mettoient tout » à feu ôc à fang , & ils sacriíìoient mêmeà leurs Dieux une# » partie des Captifs qu’ils y faiscÂent. » L’emploi de Comte du Commandement Maritime que
+à Tréves,... etc. " l’emploi de comte du commandement maritime que
-étoit apparemmenc le
+étoit apparemment le
-la Notice de l’Empire fait mention , sous
+la notice de l’empire fait mention, sous
-du Comte du Rivage Saxonique. 11 étoit fubordonné au Duc ou au Géneral dont
+du comte du rivage saxonique . Il étoit subordonné au duc ou au géneral dont
-est auílì fait
+est aussi fait
-cette Notice. Comme
+cette notice. Comme
-avoit auílì dans
+avoit aussi dans
-au commencementr du
+au commencement du
-un Rivage Saxonique, qui
+un rivage saxonique , qui
-la Côte de la Cité de Bayeux , il ne lera point
+la côte de la cité de Bayeux, il ne sera point
-rivage Saxonique qui
+rivage saxonique qui
-la Grande-Breta¬ gne , portoit
+la Grande-Bretagne, portoit
-une (>artie du
+une partie du
-cette Iíle, pouv.oit bien
+cette isle, pouvoit bien
-donner e même
+donner le même
-rivage Saxonique de
+rivage saxonique de
-ainsi nommé, ( m ) Profccttis itaque ab Ambianis , Sc Trevcros festinans, nuntio pcrccllicur gravi qui Britannias indicabac Barbarica conCpiratione ad cxtrctnam vexacas inopiam, Nectandemque Comitcm Maiicimi Tracfcus occifum Sc Fullofeudcm Duccm, hoftium iníU* dlis circumventum\tGalltcanos\tverÔ Tractus, Franci & Saxones his confines quò 3uisque erumpcre potuic cerra vel mari,pra&is accrbis inccndiifquc * Sc capcivorum funeribus hominum violabant. &c. Av»mìimctlUnM > lib• 17.
+ainsi
-LïVRE pREMIER.\t7J suivant mon opinion , parce qu’il s’écoit rrouvé plusieurs Saxons parmi les Germains que Probus avoic traníplantés *dans cette Iíle vers
+nommé, suivant mon opinion, parce qu’il s’étoit trouvé plusieurs saxons parmi les germains que Probus avoit transplantés dans cette isle vers
-cens foixante & dix-huit.
+cens soixante et dix-huit.
-ce tems-là , sur plusieurs Nacions Germaniques qui
+ce tems-là, sur plusieurs nations germaniques qui
-des Provinces Septentrionaíes des Gaules , ( a ) & les Soldats Romains fírent aans cetce occasion
+des provinces septentrionales des Gaules, et les soldats romains firent dans cette occasion
-grand nomtjre de Prisonniers de guerre , que les Capcifs n* se vendoienc plus
+grand nombre de prisonniers de guerre, que les captifs ne se vendoient plus
-pour ’ chaque têce de Captif. Je
+pour chaque tête de captif. Je
-en suppofant que
+en supposant que
-commerce d’Efclaves qui le faifoic alors , il íè pratiquoit quelque chofe d’approchant
+commerce d’esclaves qui se faisoit alors, il se pratiquoit quelque chose d’approchant
-la Capitation , où l’on" ne compcoit plu¬ sieurs perfonnes que
+la capitation, où l’on ne comptoit plusieurs personnes que
-une feule têce. On
+une seule tête. On
-le Négoce pour
+le négoce pour
-des Efclaves. Je
+des esclaves. Je
-en uíoit alors
+en usoit alors
-ce Commerce, comme
+ce commerce, comme
-en uíe aujourd’hui
+en use aujourd’hui
-le Commerce qu’on
+le commerce qu’on
-des Efclaves Négres , où
+des esclaves négres, où
-par piéccs eslnde, ou
+par piéces d’Inde , ou
-têtes fictives , {>arce qu’elles font compoíées souvent
+têtes fictives, parce qu’elles sont composées souvent
-têtes réeles. Un homme fain & dans l’âge viril , fait
+têtes réelles. Un homme sain et dans l’ âge viril, fait
-piéces d’Inde , mais
+piéces d’Inde, mais
-plusieurs períonnes pour
+plusieurs personnes pour
-une lorfqu’on vend des Femmes , des Enfans ou des Vieillards. II eít vrai
+une lorsqu’on vend des femmes, des enfans ou des vieillards. Il est vrai
-le paíïage de Vopifcus semble pouvoir signisier que
+le passage de Vopiscus semble pouvoir signifier que
-un fol a’or à íès Soldats pour chaque tete d’ennemi
+un sol d’or à ses soldats pour chaque tête d’ennemi
-apportoient, & qu’il ën ufoic comme
+apportoient, et qu’il en usoit comme
-use cncore aujourd’hui
+use encore aujourd’hui
-armées Turques. Mais
+armées turques. Mais
-me fouviens pas d’avoir ricn lû quí fuppose que cet ufage si oppofé à l’efpnc de la Diícipline Militaire des R.omains qui punillbient le Soldat qui s’etoit trop
+me souviens pas d’avoir rien lû qui suppose que cet usage si opposé à l’esprit de la discipline militaire des romains qui punissoient le soldat qui s’étoit trop
-presque auísi séverement
+presque aussi séverement
-le Soldat qui
+le soldat qui
-en íoit du fens de l’endroic de
+en soit du sens de l’endroit de
-d’être question , il eít certain
+d’être question, il est certain
-été parlé , sic un
+été parlé, fit un
-de Captifs dont
+de captifs dont
-dans fes Troupes , & dont
+dans ses troupes, et dont
-envoya l’autre , suivant
+envoya l’autre, suivant
-en Co~ lonie dans
+en colonie dans
-Grande-Bretagne. (b) Nos Germains s’y établi(4) Nec ceflatum est unquam pugnari ,\t(h)\tQuotquot\tautem\tvivos\tProbus , in ouum quotidie ad eum Barbarorum capita potestatcm redigere pocerac, in Bricanniam dcfcrrentur, jam ad íingulosaureos sineulaj misit, qui sedes ea in infìila nacti, quoties quaodiu Reguli novemex diyersis gcnubus, deinde aliquis seditionem moiirecurutiles &c. p. 551. Vofis. in Prefre,\tIœperacori fucrunc. Zcfimus, lib. a.pag-6%* Kij
+Grande-Bretagne. Nos germains s’y établirent, et dans la suite
-76 Histoire Crit. de la Mon. Frànçoise , renc , 8c dans la suice ils
+ils
-services I l’Empire , en
+services à l’empire, en
-tête anx factieux
+tête aux factieux
-vouloient rexnuer. Voilà , íuivant mon íèntiment , ce
+vouloient remuer. Voilà, suivant mon sentiment, ce
-appeller Rivage Saxonique une
+appeller rivage saxonique une
-des Còtes de la Grande-Bretagne * dès
+des côtes de la Grande-Bretagne, dès
-troisiéme siécle , 8c long-tems avanc que les Saxons euílènt commencé
+troisiéme siécle, et long-tems avant que les saxons eussent commencé
-de cecce Iíle , ce
+de cette isle, ce
-conjecturer que«quelqu’événement scmblable avoit
+conjecturer que quelqu’événement semblable avoit
-appeller auísi Rivage Saxonique la Côte de la Cité de Bayeux, ( 4) k qui
+appeller aussi rivage saxonique la côte de la cité de Bayeux, à qui
-nos Rois Mérovingiens. Dans leur histoire , il
+nos rois mérovingiens. Dans leur histoire, il
-fait pluiìeurs fois mentión des Saxons Beísins. C’est
+fait plusieurs fois mention des saxons bessins. C’est
-cette Colonie de Saxons établie
+cette colonie de saxons établie
-qu’elles obéïllbient encore à l’Empire Romain , que
+qu’elles obéïssoient encore à l’empire romain, que
-Robert le Fort,
+Robert Le Fort,
-qui defcend , de
+qui descend, de
-les Auteurs,la troisiéme Race de nos Rois.Notre íupposition du moins , peut
+les auteurs, la troisieme race de nos rois. Notre supposition du moins, peut
-les Ecrivains du
+les écrivains du
-siécle 8c des siécles fuivans, dont
+siécle et des siécles suivans, dont
-grand Capitaine , étoit
+grand capitaine, étoit
-race Saxone , les
+race saxone, les
-étoit Neustrien , 8c les
+étoit neustrien, et les
-réputé François. Robert le Fort
+réputé françois. Robert Le Fort
-été Saxon , parce
+été saxon, parce
-des Familles de nos Saxons Sefsins. II aura été Neustrien , parce
+des familles de nos saxons bessins . Il aura été neustrien, parce
-la Cité de
+la cité de
-comme François, parce
+comme françois, parce
-ne defcendoit pas des Saxons íoumis depuis
+ne descendoit pas des saxons soumis depuis
-par Gharlemagne à la Monarchie , mais bien d’Ancêtres qui def>uis quatre
+par Charlemagne à la monarchie, mais bien d’ancêtres qui depuis quatre
-le Royaume où
+le royaume où
-étoient iijets de nos Rois. J’obferverai à
+étoient sujets de nos rois. J’observerai à
-ces Saxons Beísins qu’on
+ces saxons bessins qu’on
-beaucoup fur la
+beaucoup sur la
-de l’Auteur du Livre intitulé : DiJJèrtation sur la Noblejse de France , puisqu’il écrit. » 11 faut remarquer ici par rapport **Se5*»\t» aux nouvelíes Colonies qui font venuës augmenter le Peur » ple François qui fe ruïnoit lui-même , que les Provinces » Maritimes de France, avoient reçu de nouvcaux Habitans » en diflserens tems sous les Rois de la premiere Race. Deux » fortes de Peuple s’y vinrent établir : les Saxons qui ayant » occupé l’Angleterre s’étendirent fur les Cotes voisines de » Normandie ,. où ils ont donné leurs noms à plusieurs Con» trées , comme Saxonnes Baiocajses. » On vient
+de l’auteur du livre intitulé : dissertation sur la noblesse de France, puisqu’il écrit. " il faut remarquer ici... etc. " on vient
-la (a) Sub àifposìtione viri spectabillsDa- | bunusCohortisprinûcnovae Araioriex,Gia*»ck Tractus. Armoiicani & Nctvicaai, Tri- | nona ia littore Saxonico. Notit,
+la mention que la notice de l’empire
-• * L i v r E Premier.\t77 Ihention que la Notice de l’Empire rédigée
+rédigée
-cinquiéme siécle , fait
+cinquiéme siécle, fait
-nos Saxons Beísins. Comme
+nos saxons bessins. Comme
-chaque Cité il
+chaque cité, il
-un Comte fubordonné .au Gouverneur de la Province , & qui
+un comte subordonné au gouverneur de la province, et qui
-les aífàires de Justice , Police & .Finance , il
+les affaires de justice, police et finance, il
-avoit auflì dans chaque Cité un Comte Militaire , ou un Tribun qui
+avoit aussi dans chaque cité un comte militaire, ou un tribun qui
-les Troupes, & qui obéïíïoic au Duc ou au Général du district: dont étoit íà Cité, Suivant l’apparence il
+les troupes, et qui obéïssoit au duc ou au général du district dont étoit sa cité. Suivant l’apparence, il
-les Tribuns ou les Chess des Corps particuliers 3ui s’y trouvoicnt. Nous
+les tribuns ou les chefs des corps particuliers qui s’y trouvoient. Nous
-dans Caísiodore Ia formule es Provisions de
+dans Cassiodore la formule des provisions de
-ces Emplois. II y
+ces emplois. Il y
-: » L’équité veut
+: " l’équité veut
-avancés ; Varfar. ii&. » ôc comme d’un autre cçté il est établi par l’ancien usage f TrUm^ » que celui qui doit monter au grade de Tribun prenne une » commilsion du Souverain , nous déclarons par ces présentes, » ainsi que nous sommes en droit de le faire, qu’un ttl qui »> est le premier montant àce grade, en sera revêtu dès qu’il » viendra à vaquer. » On trouve
+avancés ;... etc. " on trouve
-ces Tribuns Militaires dans les Gaules , sous
+ces tribuns militaires dans les Gaules, sous
-des Petits-Fils de Clovis. CHAPITRE II ♦ « Des Flotes : Des Corps de Troupes composés de Soldafs Romains,, que les Empereurs entretenoient
+des petits-fils de Clovis. </div> ---- LIVRE 1 CHAPITRE 9 des flotes : des corps de troupes composés de soldats romains, et que les empereurs entretenoient
-au commêhiement du cinquiéme fìécle. I E s Romains entretenoient des Vaifleaux de Haut-bQrd JLj & des Galeres pour
+au commencement du cinquiéme siécle. les romains entretenoient des vaisseaux de haut-bord et des galeres pour
-des Cotes des
+des côtes des
-qui font sur l’Océan ou
+qui sont sur l’océan ou
-la Méditerranée} & ils
+la Méditerranée ; et ils
-à I’embouchure des Fleuves un
+à l’embouchure des fleuves un
-petits Bâtimens, pour
+petits bâtimens, pour
-les Pirates Barbares ne remontaflçnt ces Fleuves, ôc qu’ils ne vinstènt ainsi
+les pirates barbares ne remontassent ces fleuves, et qu’ils ne vinssent ainsi
-des deícentes danp .les lieux
+des descentes dans les lieux
-ne scroient point attendus. Le. peu d’èau que
+ne seroient point attendus. Le peu d’eau que
-petits Bâtimens , est une preûve qu’ils n’étoienc pas
+petits bâtimens, est une preuve qu’ils n’étoient pas
-on le servoit
+on se servoit
-les Navigations en. pleine Mer. Or,
+les navigations en pleine mer. Or,
-la Notice de í’Empire, la ríote desti- Notít. hap. •néeà garder la Meuíe avoit soit baísin dans
+la notice de l’empire, la flote destinée à garder la Meuse avoit son bassin dans
-lit de.la* Saijnbre, ôc Hps Arsenaux sur
+lit de la Sambre, et ses arsenaux sur
-cette Riviere.G’étoitdanx \
+cette riviere. C’étoit
-w __ • 78 Hxstoire Crit. de la Mon. Françoise; Arles
+dans Arles
-venoit déíàrmer la Floce destinée
+venoit désarmer la flote destinée
-garde dtt Rhòne. Quant
+garde du Rhône. Quant
-qui écoic chargée
+qui étoit chargée
-la Seine’, elle avoit , comme
+la Seine, elle avoit, comme
-la Notice de l’Empire , son baffin à Paris,(a) suivant
+la notice de l’empire, son bassin à Paris, suivant
-lieu ou est aujourd’hui l’Eglise Cathedrale. Cette
+lieu où est aujourd’hui l’église cathedrale. Cette
-ce ballìn étoit
+ce bassin étoit
-en fureté au-destiis qu’audeíïous des Ponts de Paris, & sur
+en sureté au-dessus qu’au-dessous des ponts de Paris, et sur
-qu’en 1711. on
+qu’en 1711 on
-les sondemens du Maître-Autel nouveau qu’on construifoit dans cette Egliíè , des Inscriptions dédiées
+les fondemens du maître-autel nouveau qu’on construisoit dans cette église, des inscriptions dédiées
-le Hist.dePA- Corps des Matelots ou des Mariniers de
+le corps des matelots ou des mariniers de
-furent puteLeM»W* bliées dans
+furent publiées dans
-explications. to. 3. p. ^4». Peut-être auísi la Ville de
+explications. Peut-être aussi la ville de
-porte-t-elle un’ Vaiílèau dans
+porte-t-elle un vaisseau dans
-de fes Armes , qu’en
+de ses armes, qu’en
-la Flote , laquelle
+la flote, laquelle
-son ballin. Les Nations , les Villes & les Etats , avoient des symboles , par
+son bassin. Les nations, les villes et les états, avoient des symboles, par
-du Blazon & des Armoiries. En estèt , long-tems
+du blazon et des armoiries. En effet, long-tems
-tems-là l’Empire Romain avoit l’Aigle pour
+tems-là l’empire romain avoit l’aigle pour
-la Louve allaicante les deux Jumeaux, & Athenes la Chouette ; c’est aílèz conjecturer.
+la louve allaitante les deux jumeaux, et Athenes la chouette ; c’est assez conjecturer.
-sujet. • Des Bâtimens qui
+sujet. Des bâtimens qui
-la Meuíè jusqu’à
+la Meuse jusqu’à
-Sambre, & la
+Sambre, et la
-jusqu’à Paris , n’étoient point } comme
+jusqu’à Paris, n’étoient point, comme
-des Vaistèaux qui tiraílent allèz d’eau
+des vaisseaux qui tirassent assez d’eau
-la Mer. Nous
+la mer. Nous
-les Officiers qui
+les officiers qui
-ces Bâtimens de toute espece , euílent, pour
+ces bâtimens de toute espece, eussent, pour
-notre maniere f un Superieur particulier t pu un Amiral qui
+notre maniere, un superieur particulier, ou un amiral qui
-que ìur Mer. Dans l’Empire Romain le Service de Terre & le Service de Mer n’étoient point. auífi séparés
+que sur mer. Dans l’empire romain le service de terre et le service de mer n’étoient point aussi séparés
-les Etats de la Chrétienté. Il
+les états de la chrétienté. Il
-des Officiers *& des Corps destinés ípécialement a servir
+des officiers et des corps destinés spécialement à servir
-les Flotes, & que les Soldats de ces Corps croyoient
+les flotes, et que les soldats de ces corps croyoient
-pouvoient paílèr dans les Légions ;
+pouvoient passer dans les légions ;
-qu’ils eustènt un Général particulier
+qu’ils eussent un général particulier
-du Prince, & autre,
+du prince, et autre,
-le Duc, qui
+le duc , qui
-les Lieux à
+les lieux à
-ces Corps-là étoient destinés.\t• Venons aux Troupes de Terre que
+ces corps-là étoient destinés. Venons aux troupes de terre que
-diviserons d’a(m) In Provincia La^danensi Senoniat prxsectosdaílis Andcriciaponim Pari(us ... PjaefectiisclaiGs flumims Rhodaoi, Vicnns five Arelatae. •.. Prxfcctus daí&s SambricC inloco Qpanensi. Na/. Imftr. »
+diviserons d’abord
-Livre Premier.\t7$ bord en deux clafles. Les
+en deux classes. Les
-les Troupes Romaines , ou
+les troupes romaines, ou
-de Sujets naturels de l’Empire* Les
+de sujets naturels de l’empire. Les
-des Tpoupes étrangeres, 8c com¬ posées de Barbares que l’Empire avoit
+des troupes étrangeres, et composées de barbares que l’empire avoit
-son Service. Commençons
+son service. Commençons
-Les Troupes Romaines étoient
+Les troupes romaines étoient
-de Milices , 8c chacune de ces. Milices étoit
+de milices, et chacune de ces milices étoit
-un íèrvice particulier , 8c diíFerent du
+un service particulier, et different du
-ces Corps de Milice , celle
+ces corps de milice, celle
-l’occasion Troupes de Campagne ,
+l’occasion troupes de campagne ,
-le Prince par
+le prince par
-il alloit x 8c à marcher inccsiamment où
+il alloit, et à marcher incessamment où
-l’occasion Troupes de Garn’tson ou Troupes de Frontiere, ( a ) 8c qu’on
+l’occasion troupes de garnison ou troupes de frontiere , et qu’on
-de Milites limitanei ou Ri~ parenses, aans l’Histoire du Bas-Empice, étoit soécialement destinée
+de milites limitanei ou riparenses , dans l’histoire de bas-empire, étoit spécialement destinée
-certaine Contrée , où
+certaine contrée, où
-ses Soldats avoient niême leurs
+ses soldats avoient même leurs
-Voici l’originedes Troupes de
+Voici l’origine des troupes de
-Lorsque Constan¬ tin le Grand eut casse lesanciennes Conortes Prétoriennès, il
+Lorsque Constantin Le Grand eut cassé les anciennes cohortes prétoriennes, il
-nouveau Corps de Milice pour
+nouveau corps de milice pour
-la períonne du Prince, 8c l’on
+la personne du prince, et l’on
-nom Soldats prejens ( b ). C’est
+nom soldats presens . C’est
-les crouvons déíìgnés. Ce Corps de Troupes eut auíli son Chef particulier
+les trouvons désignés. Ce corps de troupes eut aussi son chef particulier
-le Maître des Soldats pre/èfìI,èccctOffider qui
+le maître des soldats presens ; et cet officier qui
-tenoit aupres dela personne de l’Empereur , exerçoit
+tenoit auprès de la personne de l’empereur, exerçoit
-anciens Préfets du Prétoire,lesquelles étoient purement Militaires. Ainsi
+anciens préfets du prétoire, lesquelles étoient purement militaires. Ainsi
-que lesGéneralisiìmes des Diocèses des quatrePréfectures du Prétoire,érigées par Constan¬ tin,recevoient les ordresdu Prince.Soit que cetEmpereur eût mis sùr pied un grosÇorps de cette nouvelleMilice,soit que sesSucces leurs l’eusiènt augmenté,
+que les géneralissimes des diocèses des quatre préfectures du prétoire, érigées par Constantin, recevoient les ordres du prince. Soit que cet empereur eût mis sur pied un gros corps de cette nouvelle milice, soit que ses successeurs l’eussent augmenté,
-anciennes Légions , il
+anciennes légions, il
-ce Corps étoit asièz nombreux
+ce corps étoit assez nombreux
-de l’£mpereur,&à fournir des déta(s) Accepit practerca sezdecim tmllia tyronum quos omaes pec diversas Provincias fparfit, ita uc numeris , vel limitaneis miJicibus insereret. Vopiscus in Probû, Olim Romani Imperatores, paslìm in cxzremis oris , frequcntes militam manipolos constitnenrat, qui IÌmites Tmperîi Romani taercntur.... quos & limitaneos appcilavere* Proc, hift. arc.pag» 10 6. {b) Milites in prefenti, Militespresentes9 Milites prêsemmeiyMUues prâfimtln*
+de l’empereur, et à fournir des détachemens q
-Militcs Pa latini. Milites Co jmcatcnscs. fo Histoire Crit. de la Mon. Françoise, chemcns qui íerviíïènt dans
+ui servissent dans
-les Provinces(4^.La Notice de l’Empire parle
+les provinces. La notice de l’empire parle
-lorsqu’elle fuc rédigée.
+lorsqu’elle fut rédigée.
-cette Milice de soldats preíèns aux Janiílàires de l’Empire Turc. Le
+cette milice de soldats presens aux janissaires de l’empire turc. Le
-ces Janiílàires institués
+ces janissaires institués
-de lapersonne du Sultan, a
+de la personne du sultan, a
-fonction íoit de
+fonction soit de
-auprès au Grand-Seigneur. L’autre
+auprès du grand-seigneur. L’autre
-des Janiílàires, ÔC c’est
+des janissaires, et c’est
-en diíFerentes Troupqs , distribuées
+en differentes troupes, distribuées
-de F’Empire Ottoman, où esles sont
+de l’empire ottoman, où elles sont
-la Garniíon des Places fortes.
+la garnison des places fortes.
-ou cinquantc mille Janiílàires que le Grand-Seigneur habnle & soudoye,
+ou cinquante mille janissaires que le grand-seigneur habille et soudoye,
-destinés spéciaíement à
+destinés spécialement à
-de fa person¬ ne, âcquisoient du College deConstantinople. Les
+de sa personne, et qui soient du college de Constantinople. Les
-la sronciere pour
+la frontiere pour
-le Corps aes Janiílàires est au¬ jourd’hui partagé en Janiílàires de la Porte , ou
+le corps des janissaires est aujourd’hui partagé en janissaires de la porte, ou
-du Grand. Seigneur, & en Janiílàires des Provinces , il
+du grand-seigneur, et en janissaires des provinces, il
-le Corps des Soldats presens
+le corps des soldats presens
-en Soldats presens
+en soldats presens
-personne duPrince,& en Soldats présens
+personne du prince, et en soldats présens
-servoient tantôtdans uneProvinceSctantôtdans une autre. Jecrois doncque c’estdeceuxdes Soldats preíens qui
+servoient tantôt dans une province et tantôt dans une autre. Je crois donc que c’est de ceux des soldats presens qui
-le Prince,qu’il estparlésous lenom de Soldats PaUtins, dans une Loi d’Honorius
+le prince, qu’il est parlé sous le nom de soldats palatins , dans une loi d’Honorius
-bientôt, & que
+bientôt, et que
-des Soldats presens qui étoienc à
+des soldats presens qui étoient à
-suite desCommándans envoyés par l’Empereur dans les Pro¬ vinces , qu’il
+suite des commandans envoyés par l’empereur dans les provinces, qu’il
-parlé fous le
+parlé sous le
-de Soldats accompAgnans. Suivant la Notice de l’Empire il
+de soldats accompagnans . Suivant la notice de l’empire il
-Gaules, com¬ me nous
+Gaules, comme nous
-un Corps considerable
+un corps considerable
-la Milice des Soldats presens, 8c il
+la milice des soldats presens, et il
-un Lieutenant du Chef ou au Maitre de cette Milice qui
+un lieutenant du chef ou du maître de cette milice qui
-de l’Empereur. Comme
+de l’empereur. Comme
-ce Chesque les Géneraliíïìmes qui
+ce chef que les géneralissimes qui
-les Diocèses , recevoient
+les diocèses, recevoient
-du Prince, le Lieutenant dont
+du prince, le lieutenant dont
-ne dcvpit pas
+ne devoit pas
-aux Géneraliíïìmes. Ils
+aux géneralissimes. Ils
-son Supérieur particulier
+son supérieur particulier
-envoyées. II étoit donc impoísible que
+envoyées. Il étoit donc impossible que
-le Géneraliflì(a)\tNocicia Pra^>oíûarae MagiArimilitum prçsenuliuni* In ProWnciaGailia? , Notii. Imftr. me,
+le géneralissime,
-L I y R E P R E M I B R. * le, 6c ceux que recevoic le Lieutenant du Maître des
+et ceux que recevoit le lieutenant du maître des
-presens, íè croisaílcnt. On
+presens, se croisassent. On
-les Soldats presens
+les soldats presens
-armées ; Romaines. Ils
+armées romaines. Ils
-drapeau $ & comme
+drapeau ; et comme
-les Soldats des Troupes qui
+les soldats des troupes qui
-destinées àla garde
+destinées à la garde
-quelque Frontiere , 6c qui
+quelque frontiere, et qui
-souvent l’ehnemi. Auffi Ammien Marcellin(a) remarque-t’il
+souvent l’ennemi. Aussi Ammien Marcellin remarque-t’il
-évenement singulier , que
+évenement singulier, que
-les Barbares mirent devant Autun , dans
+les barbares mirent devant Autun, dans
-tems : où
+tems où
-des Gaules , les Troupes de -Campagne íè fuílènt comportées mollement , 6c que le íàlut de la Pïace eût
+des Gaules, les troupes de campagne se fussent comportées mollement, et que le salut de la place eût
-aux Vétèrans qui
+aux véterans qui
-la Milice ’ domiciliée,
+la milice domiciliée,
-ainsi dire , sur la Frontiere. Les Errçpereurs qui pouvoient s’aidtr contre
+ainsi dire, sur la frontiere. Les empereurs qui pouvoient s’aider contre
-des Troupes de Campagne , bien
+des troupes de campagne, bien
-des Troupes de Frontiere, avoient
+des troupes de frontiere, avoient
-complettes $ ils
+complettes ; ils
-si jaloúx d’empêcher qu’il e s’y glifsât aes mutins , qu’Arcadius 6c Hononus défendi» rent par une Loi expreílè ( ^ ) à leurs Comtes 6c à leurs au¬ tres Géneraux , non-sculemenr de laiílèr paílèr aucun Soldat Palatin ou Accompagnant du Çorps où
+si jaloux d’empêcher qu’il ne s’y glissât des mutins, qu’Arcadius et Honorius défendirent par une loi expresse à leurs comtes et à leurs autres géneraux, non-seulement de laisser passer aucun soldat palatin ou accompagnant du corps où
-été enròlé dans
+été enrôlé dans
-autre Corps, mais ausiì de
+autre corps, mais aussi de
-ces Corps-là au¬ cun Soldat, foit des Légions , foit des Troupes qui
+ces corps-là aucun soldat, soit des légions, soit des troupes qui
-les Rives 6c Rivages , foit desautres Troupes de
+les rives et rivages, soit des autres troupes de
-Ces Princes déclarent même expreísément dans leqr Loi qu’ils réíèrvent à eux feuls le
+Ces princes déclarent même expressément dans leur loi qu’ils réservent à eux seuls le
-ces íortes de tranjlations y 6c ils
+ces sortes de translations , et ils
-les Officiers qui oferoient y
+les officiers qui oseroient y
-d’or d’amende , qu’ils
+d’or d’amende, qu’ils
-fait paílèr de Soldats d’une Milice dans
+fait passer de soldats d’une milice dans
-aux Troupes attachées pár leur
+aux troupes attachées par leur
-la gárde de quelque Province frontiere , 6c que
+la garde de quelque province frontiere, et que
-de MiUtes Limitanei , Riparenses , 6c au( m) Comperit Àngustoduni Civîcaris antiqax muros » Barbarorum incursu repencioo inceísos , corpente prxsentium miiicuin fnanu , veceranos concurfatione pervigiii .defcndisse. Amm. Marcell. lib. 16, (b) Contrapablicamutilitatemnolumns à nomeris ad alias nomeros milices nostros transferri. Sciant igitur Comites vcl Duces ’ quibus regendx milicixeura commiiTa cst , Tomc /. 011 soliìm à Comitatensibns acPalatinis numcris adalios nomeros milices cransserti non iicere , fedde ipsis quidem legionibus, seu de cáílris Riparensibus, Castrenfianifqaecxte* ‘ ris,ciiiquati) corum cransíèrendi milicem coSiam actributam , nisi hoc Augustx Majc- ’ :acis publica gratia jusseric, &c. Qodic, Just» ’ lib; li,titulo )6*lAg* 14* L
+de milites limitanei, riparenses , et autres, dans les historie
-8* Histoíre Crit. de la Mon. Françoise , tres , dans les Historiens du Bas-Empire, 6c dans la Loi d’Honorius
+ns du bas-empire, et dans la loi d’Honorius
-vient d’êcre rapporcée , clles devoient , fuivant mon opinlon , leur
+vient d’être rapportée, elles devoient, suivant mon opinion, leur
-à l’Empereur Alexandre Severe. (a)\tCe Prince , comme
+à l’empereur Alexandre Severe. Ce prince, comme
-dans Lampridius , parta;ea les
+dans Lampridius, partagea les
-on avoic ehassé les Barbares entre les Oficiers 6c les Soldats qui scrvoient sur les srontiercs , à
+on avoit chassé les barbares entre les officiers et les soldats qui servoient sur les frontieres, à
-que l’Ecat demeureroit toûiours le
+que l’état demeureroit toûjours le
-ces fonds-là , qui ne lameroient pas
+ces fonds-là, qui ne laisseroient pas
-de paíser aux
+de passer aux
-gratifié, lorfqu’ils voudroient
+gratifié, lorsqu’ils voudroient
-les armes , 6c remplir
+les armes, et remplir
-ils succederoienc. Alexandre
+ils succederoient. Alexandre
-les Troupes dont
+les troupes dont
-ici question -, à
+ici question, à
-le Païs qu’elles gardoient. II iit plus , car il donqa encore des Esclaves & du Bétail à ces Soldats , asin que
+le païs qu’elles gardoient. Il fit plus, car il donna encore des esclaves et du bétail à ces soldats, afin que
-des Barbares, ne fut point abandonnée , ce
+des barbares, ne fût point abandonnée, ce
-pour l’Empire. Probus
+pour l’empire. Probus
-une Contrée de l’Isaurie , où
+une contrée de l’Isaurie, où
-anciens Habitans du Païs, ditaprèsavoir cxaminélaíìcuation des lieux.(i) » II est
+anciens habitans du païs, dit après avoir examiné la situation des lieux. " il est
-ne s’établisie des Brigands » dans ce Repaire , que d’en dénicher ceux qui une fois, s’y » seroient cantonnés. En consequence de cette réstexion , » Probus partagea celles des terres de la Contrée , qui n’é» toient pas du domaine du Prince , entre les Véterans. II » les leur donna pour en joiiir eux 6c leur posterité , à con» dition que leurs fils seroient tenus de s’enròler dès qu’ils » auroient dix-huit ans, asin qu’ils fustènt Soldats avant que » d’avoir atteint l’âge d’être Brigands. » On trouve
+ne s’établisse des brigands dans ce repaire,... etc. " on trouve
-dans l’Histoire Romaine d’autres
+dans l’histoire romaine d’autres
-terres faices aux Soldats , à
+terres faites aux soldats, à
-la guerre , 6c l’on
+la guerre, et l’on
-la ( * ) Sofa qu# de hostibus capta sonc íimitancis Ducibus Sc milicibus donayic, ita wt corum ìta eíTent, £ hacredts ilhrtmn mi*litarcnt, nee tuiquomad privatos pcrtínerent, dicens attencius hos flulitaruros, û ctiam sua rara dcfenderent. Addidic sané his Sc animalìa, Sc scnros ut postent coleroqued acceperant, ne per inopiam homînnm vel fer scncctutcHLdesererentur rura vicina Barariac, quòd turpislimumille duccbat» L*mr fridius iu ÀUxandro,\t101. ( b ) Barbarorum quiapod Isaoros-sanr* ▼cl per cerrorem , vcl per ▼oluntatem loca ingrelsas est >qu3e cum bcragffsflct boc diiic : Factlxrìs est ab istis locís latroncs arccii qvaín tol lì. Veteranis omnia illa que angnítè adettntur loca priraia donarit, addens ac eorum silii ab anno dtçimo octavo , mares dantaxat, ad miliciam ftdtcercntur, ne ante latrocinari qnaxn miliare discerent* Vopifi cusmítpbe.
+la
-Lxv.rë Prî miu.\t$3 premiere origine dcs poflejflìons si
+premiere origine des possessions si
-dans l’Histoire dcs Monarchies modernes , íous le
+dans l’histoire des monarchies modernes, sous le
-de Fief. Saint Augustin •qui vivoic au commcncemcnt du cinquiéme siécle , parle
+de fief. Saint Augustin qui vivoit au commencement du cinquiéme siécle, parle
-ces conceísions de tcrres faites
+ces concessions de terres faites
-de ícrvir , comme d’une chpfe déjà très-ordinaire de fon tems. » Personne n’i» gnore, dit-il, ( 4 ) que les Sòldats , avariç que de recevoic p dcs bénésices temporels des Puiílances du uécle, leur prê» tent un scrment Militaire , par lequçl ils s’obligent àporter » les armes pòur leur fervicé. » II arriva
+de servir, comme d’une chose déja très-ordinaire de son tems. " personne n’ignore, dit-il,... etc. " il arriva
-ne laiíïa plus aux sils de
+ne laissa plus aux fils de
-ces bénésices Militaires , la
+ces bénéfices militaires, la
-d’abord d’opter , ou de fe faire Soldats, ou de dégutrfir lcs terres
+d’abord d’opter, ou de se faire soldats, ou de déguerpir les terres
-leurs peres , à
+leurs peres, à
-de fervir à
+de servir à
-que l’indination naturelle de S. Martin le porroic à embraílèr l’état Ecclésiastique t ajoute
+que l’inclination naturelle de s Martin le portoit à embrasser l’état ecclésiastique, ajoute
-de fuivre íà vocation , par unévénement arrivé lorsque ccc Apôtre des
+de suivre sa vocation, par un événement arrivé lorsque cet apôtre des
-à l’age de
+à l’ âge de
-ans. L’Empereur Constantin publiapour lors (é) un Edit qui
+ans. L’empereur Constantin publia pour lors un édit qui
-de Véterans d’entrer Ven l’année dans le *Service , êc le Pere de Saint Martin £ui n’approu- ***• voit point
+de véterans d’entrer dans le service, et le pere de saint Martin qui n’approuvoit point
-de ion sils, le
+de son fils, le
-aux Commisiàires du Prince , qui l’obligerenc à
+aux commissaires du prince, qui l’obligerent à
-une Loi d’Honorius
+une loi d’Honorius
-chose qu’jordonnoit la Loi de
+chose qu’ordonnoit la loi de
-le Service des Troupes Rjomaines eût
+le service des troupes romaines eût
-changé, & dès
+changé, et dès
-des Quartiers dans
+des quartiers dans
-des Gau¬ les , il
+des Gaules, il
-fallu nécellairement y établir dçs bénésices Militaires de
+fallu nécessairement y établir des bénéfices militaires de
-déja fur la
+déja sur la
-Les Troupes Romaines, comme
+Les troupes romaines, comme
-l’avons rcmarqué, étoient bien f>lus stables
+l’avons remarqué, étoient bien plus stables
-leurs Quaráers que
+leurs quartiers que
-le íont nos Troupes dans es lieux
+le sont nos troupes dans les lieux
-tiennent garniíbn. A peine y demeurent - elles deux
+tiennent garnison. à peine y demeurent-elles deux
-leurs Quartiers durant
+leurs quartiers durant
-la Notice de l’Empire qui
+la notice de l’empire qui
-des perfonnes qui remplisioient les
+des personnes qui remplissoient les
-dignités, lorfqu’elle fut drestée, parse qu’elles
+dignités, lorsqu’elle fut dressée, parce qu’elles
-les poslèdoient que
+les possedoient que
-à pro(4) Notumcít quodmilites seculi bcnclicia temporalia à temporalibus dominis ao çepturi » prius militarioas facramentis obliÇantur ,6c dominis suis fidem fe fervaturos proficentur. Sfiyn. z. invigili* Pent. (k) Scdcdmcdictumcífctàregibosacvcceranoramfilii admiliciam fcribercntur,prodente patre qui felicibus ejus actìbus invidebat, cum eflec annorum quindecim Mptu? 6c cacenacus facramentis miiitaribus implicacus c&fStvniH SulfitHís in vìím Martinù Li i
+à
-*4 Histoire Crit. de la Mon. FraKçoise; pos de marquer exprefíèment en qnels lieux
+propos de marquer expressement en quels lieux
-les Quartiers de
+les quartiers de
-plûpart des-Corps de Troupes dont
+plûpart des corps de troupes dont
-Ces Corps étoient
+Ces corps étoient
-ces Quartiers que
+ces quartiers que
-grands ’ Officiers de l’Empire ne
+grands officiers de l’empire ne
-leurs digmtés. D’ailleurs
+leurs dignités. D’ailleurs
-la fuite, queles TeifalesduPoitou, & quelques autres Corps de Troupes, étoient
+la suite, que les teifales du Poitou, et quelques autres corps de troupes, étoient
-mêmes Quartiers où les laiHe la Notice de l’Empire rédigée
+mêmes quartiers où les laisse la notice de l’empire rédigée
-ce siécle* là. Or
+ce siécle-là. Or
-un Soldat qui avoit fonQuartier auprès
+un soldat qui avoit son quartier auprès
-un bénéfíce Militaire situé
+un bénéfice militaire situé
-vivres & lès autres commodités néceflaires à. íà subíìstance ? Que lui* cn feroit-il revenu
+vivres et les autres commodités nécessaires à sa subsistance ? Que lui en seroit-il revenu
-l’eût afFermé à
+l’eût affermé à
-que çc bó* néfíce n’eût
+que ce bénéfice n’eût
-que l’Em¬ pire Romain , tout
+que l’empire romain, tout
-de terre r n’auroit
+de terre, n’auroit
-en affigner d’auísi étendus,
+en assigner d’aussi étendus,
-des Soldats attachés
+des soldats attachés
-premiere dcstination à
+premiere destination à
-certain Païs. Ainsi
+certain païs. Ainsi
-le Service des Troupes eut
+le service des troupes eut
-par Constantin , il
+par Constantin, il
-de líEmpire des bénéfíces Militaires , semblables ù ceux
+de l’empire des bénéfices militaires, semblables à ceux
-déja fur fes frontieres.
+déja sur ses frontieres.
-après Constantin , les Corps qui
+après Constantin, les corps qui
-avant fon regne , serontdevenus des Troupes de
+avant son regne, seront devenus des troupes de
-ces Soldats domiciliés
+ces soldats domiciliés
-des cantonsdistèrens,s’attroupastènt avant
+des cantons differens, s’attroupassent avant
-d’être prëvenus , en
+d’être prévenus, en
-nombre astèz grand , pour
+nombre assez grand, pour
-la confîance de
+la confiance de
-nouvel Empereur. On
+nouvel empereur. On
-que l’efprit de aésertion se mte parmi
+que l’esprit de désertion se mît parmi
-le Païs où
+le païs où
-leurs Métairies seroient
+leurs métairies seroient
-par l’Etranger , ils
+par l’étranger, ils
-de conferver son
+de conserver son
-autre côté , le Soldat ne
+autre côté, le soldat ne
-une Métairie où
+une métairie où
-des Efclaves qui labouroient & moislbnnoient pour
+des esclaves qui labouroient et moissonnoient pour
-Lorsqu’il s’agiílbit de
+Lorsqu’il s’agissoit de
-des Germains , en
+des germains, en
-attaquer aans leur propre Païs , n’étoit-il
+attaquer dans leur propre païs, n’étoit-il
-des Troupes compoféês d’hommes
+des troupes composées d’hommes
-Quelle difFerence entre ces Légions toûjours campées , qui
+Quelle difference entre ces légions toûjours campées, qui
-de Tibere , & les Troupes de
+de Tibere, et les troupes de
-du Bas-Empire , dont les Soldats épars
+du bas-empire, dont les soldats épars dans toutes
-L í V RiE P R ÏM I’E,R. .\t&5 . danstoutes les
+les
-voulurent ]5lus bientòt entendre
+voulurent plus bientôt entendre
-en Campagne avant
+en campagne avant
-de Juillet fût venù ? L’Empereur Julien , lorfqu’il commandoit
+de juillet fût venu ? L’empereur Julien, lorsqu’il commandoit
-projet d’attaquer. les Allemands avant
+projet d’attaquer les allemands avant
-se fuíïènt attroupés.
+se fussent attroupés.
-ce Prince malgré fon activité & fon impatience , se
+ce prince malgré son activité et son impatience, se
-obligé d’attendre , ( a ) pour aílembler l’armée , . que
+obligé d’attendre, pour assembler l’armée, que
-de Juillet fût venu , parce
+de juillet fût venu, parce
-les Troupes defitinées à
+les troupes destinées à
-des Gaules , n’entróient pas plûcôt en C^mpagnet Pour
+des Gaules, n’entroient pas plûtôt en campagne. Pour
-des çems posterieurs, les purs de
+des tems posterieurs, les jours de
-des Troupes dont
+des troupes dont
-que . dans
+que dans
-la fuite plusieurs Loix Impériales , concernant les bénéíices Militaires, qui furerit, suivant
+la suite plusieurs loix impériales, concernant les bénéfices militaires, qui furent, suivant
-des Francs qui suivoient Clovis* Comme les Janiíïàires de la Porte , & les Janiíïaires qui
+des francs qui suivoient Clovis. Comme les janissaires de la porte, et les janissaires qui
-en garnifon dàns les Places fróntieres de l’Empire Octoman , nous
+en garnison dans les places frontieres de l’empire ottoman, nous
-des Saldets presens, dont
+des soldats presens , dont
-du Prince , tandis
+du prince, tandis
-les autres* ser. voient tantôt
+les autres servoient tantôt
-une Province & tantôt dans .une autre 3 de
+une province et tantôt dans une autre ; de
-les Timariots qui
+les timariots qui
-la Milice Turque , nous
+la milice turque, nous
-des Troupes Romaines destinées
+des troupes romaines destinées
-certain Païs. Én efFet ces Timariots sont des Solaats à qùi , pour leur subíistance, l’on affigne dans le Païs , à la aéfeníe duquel
+certain païs. En effet ces timariots sont des soldats à qui, pour leur subsistance, l’on assigne dans le païs, à la défense duquel
-la jouiílànce de certains sonds de terre , dont
+la joüissance de certains fonds de terre, dont
-à l’Etat. II est
+à l’état. Il est
-le Grand-Seigneur tire quelquesois une
+le grand-seigneur tire quelquefois une
-des Timariots . des Provinces qui
+des timariots des provinces qui
-actuellement. Austì doiton croire
+actuellement. Aussi doit-on croire
-les Empereurs en
+les empereurs en
-les Troupes de frontiere , mais
+les troupes de frontiere, mais
-ne fuíïènt principalement
+ne fussent principalement
-à garaer une certaine Province , à la dinèrence des Troupes de Campagne qui
+à garder une certaine province, à la difference des troupes de campagne qui
-d’aucune Province en particulier, & dont le Service coníistoit à
+d’aucune province en particulier, et dont le service consistoit à
-où l’Empereur commandoit
+où l’empereur commandoit
-ne fçauroit douter
+ne sçauroit douter
-Constantin & ses Succeslèurs ( a ) Àt Caesar hyemem apud Parifios a- opperìenícjae Juliam measem unde sagcns , Alemannos pracvenirc studio propc* munc Gallicani procinctus exordia, diutius "labatiogcntì > nonatun in unum coaítos.... angcbacox. Amm. ìlmctUmusA Uh* i7*
+Constantin et ses
-le HistoireCrit.de la Mon. Françoise, en changeant , comme iis le firent , la
+successeurs en changeant, comme ils le firent, la
-de l’Etat , 8c le Servicedes Troupes, n’ayent
+de l’état, et le service des troupes, n’ayent
-les inyasions des Barbares , 8c que íî l’Empire avoit à. être
+les invasions des barbares, et que si l’empire avoit à être
-ses enoemis do* mestiques, 8c non
+ses ennemis domestiques, et non
-des Monarchies ainsi quedu corps
+des monarchies ainsi que du corps
-y uperçoit presque
+y apperçoit presque
-à vieillir , & louvenc même
+à vieillir, et souvent même
-ses partics nobles
+ses parties nobles
-péche davantage , 6c dont
+péche davantage, et dont
-de Monarchie où
+de monarchie où
-duré quçlques siécles , un
+duré quelques siécles, un
-de conformation , qui
+de conformation, qui
-maladies qui* lui surviennent, & qui
+maladies qui lui surviennent, et qui
-menacent fouvent d’une
+menacent souvent d’une
-un Etat , ce
+un état, ce
-conformation la
+conformation est la
-la fairiéantiso , de son
+la fainéantise, et son
-des Àrts de des Métiers les plus néceslaires à la Societé. Dans
+des arts et des métiers les plus nécessaires à la societé. Dans
-principaux Sujets, que
+principaux sujets, que
-aux Charges publiques.
+aux charges publiques.
-un troisiéme , c’est
+un troisiéme, c’est
-des Sujets qui
+des sujets qui
-de Faire exécuter les Loix, se laistènt rellement frapper par ses inconvéniens qui naistçnt quelquefois
+de faire exécuter les loix, se laissent tellement frapper par les inconvéniens qui naissent quelquefois
-des meitleures , qu’ils
+des meilleures, qu’ils
-la Loi dont
+la loi dont
-faire íouvent la
+faire souvent la
-de Légiflateurs , au
+de législateurs, au
-de Jugc. Daps un quatriéme Etat , c’est que 1e commun des Citoïens a
+de juge. Dans un quatriéme état, c’est que le commun des citoïens a
-en sa-. veur des períbnnes distinguées par lçur naiísance 6c par leur faste , qu il leur
+en faveur des personnes distinguées par leur naissance et par leur faste, qu’il leur
-plus volontiers , quoiqu’elles n’ayent auçun droit
+plus volontiers, quoiqu’elles n’ayent aucun droit
-lui commander , qu’il
+lui commander, qu’il
-véritables Dépositaires de
+véritables dépositaires de
-du Souvetain. Enfin , le
+du souverain. Enfin, le
-de con• formation d’un autre Empire , c’est 1e dépeuplement des Vilses , c’est 1e plat Païs réauit en solitude , par ses précautions
+de conformation d’un autre empire, c’est le dépeuplement des villes, c’est le plat païs réduit en solitude, par les précautions
-les Fondateurs mêmes
+les fondateurs mêmes
-cet Etat, pour
+cet état, pour
-nouvellement subjugué , 6c qui etoit d’une autre Religion que
+nouvellement subjugué, et qui étoit d’une autre religion que
-se íoulever. Les
+se soulever. Les
-des Chréfiens ne
+des chrétiens ne
-à craindre , il est vrai , dans l’Empire Ottoman 5 mais
+à craindre, il est vrai, dans l’empire ottoman ; mais
-de renvahir , ne
+de l’envahir, ne
-frontiere unç rési-
+frontiere une résistance
-I L I V R E P R E M I E R.\t87 stancc capable
+capable
-les arrêcer :
+les arrêter :
-fois percée , aès qu’ils scroienrt encrés daiìs l’interieur du Païs , le Sulcan n’y trouveroit plusni des
+fois percée, dès qu’ils seroient entrés dans l’interieur du païs, le sultan n’y trouveroit plus ni des
-nouvelle armée , ni des Yilles de reflource sous
+nouvelle armée, ni des villes de ressource sous
-il pûç la raílembler. Nous
+il pût la rassembler. Nous
-de l’Em¬ pire Romain. Airrsi l’on ne dok point
+de l’empire romain. Ainsi l’on ne doit point
-Constantin 8c ses Suocefíeurs pour cnanger , s’il est ,permis de
+Constantin et ses successeurs pour changer, s’il est permis de
-cette expreflion, la cdnstitution & le tempcramment du Corps Polkique dont ils étoient- Chefs. Leurs précautions om-elies avancé
+cette expression, la constitution et le temperamment du corps politique dont ils étoient chefs. Leurs précautions ont-elles avancé
-la Monarchie Romaine ? L’ont-elle retardée î Peot-êrre que les Romains qui
+la monarchie romaine ? L’ont-elles retardée ? Peut-être que les romains qui
-du irxiéme diécle , ÔL qui voyoienc. de
+du sixiéme siécle, et qui voyoient de
-mal ficcous les
+mal et tous les
-soutenoient-ils que.lesremedes appliqués
+soutenoient-ils que les remedes appliqués
-Constantin auxmaux résultans
+Constantin aux maux résultans
-de s’Empire, n’eullènt servi -qu’à leur faire saire un
+de l’empire, n’eussent servi qu’à leur faire faire un
-plus rapide , tandis
+plus rapide, tandis
-d’autres précendoient que l’Empire devoit à cesremedes-là, le
+d’autres prétendoient que l’empire devoit à ces remedes-là, le
-lui restoit encore. ■ CHAPITRE X, a Des Troupis Efrangeres que l’Empire prenoit à fa solde
+lui restoitencore. </div> LIVRE 1 CHAPITRE 10 des troupes étrangeres que l’empire prenoit à sa solde
-cinquiéme ftécle, £r des Letes en pariiculier, NO us avons
+cinquiéme siécle, et des létes en particulier. nous avons
-les Cohortes auxiliaires
+les cohortes auxiliaires
-armées Romaines, étoient çomposées de
+armées romaines, étoient composées de
-des Sujets de l’Empire qui
+des sujets de l’empire qui
-pouvoient ppint entrer
+pouvoient point entrer
-les Cohortes Prétoriennes , ni
+les cohortes prétoriennes, ni
-les Légions, parce
+les légions, parce
-pas Citoïens Romains. Dès
+pas citoïens romains. Dès
-cet Empereur eut
+cet empereur eut
-de Bourgeoiíie Romaine a tous les Sujets de l’Empire qui
+de bourgeoisie romaine à tous les sujets de l’empire qui
-de tondition libre , l’entrée. dans les Légions leur
+de condition libre, l’entrée dans les légions leur
-ouverte. Ainiîles Troupes auxiliaifes que
+ouverte. Ainsi les troupes auxiliaires que
-armées Romaines sous le Bas-Empire , n’étoient plus cômposées de Soldats nés ses Su¬ jets , mais d’Etrangers qu’il adoptoit , pour ainíî dire , & à
+armées romaines sous le bas-empire, n’étoient plus composées de soldats nés ses sujets, mais d’étrangers qu’il adoptoit, pour ainsi dire, et à
-l’on donnoic le nom éCAUiês ou de Consedtrés} en
+l’on donnoit le nom d’ alliés ou de confederés ; en
-avoit eue sous le Haut-Empire, Fœdcraci»
+avoit euë sous le haut-empire.
-88 Histoi&e Crit. de la Mon. Françoise ; II n’y
+Il n’y
-Caracalla jusqu’â. Constantin le Grand, les Empereurs n’ayent
+Caracalla jusqu’à Constantin Le Grand, les empereurs n’ayent
-pris quel3uefois des Etrangers à ’ leur
+pris quelquefois des étrangers à leur
-ce ernier Prince , lf j’entends bien Jornandés , que cette Iorte de
+ce dernier prince, si j’entends bien Jornandés, que cette sorte de
-de Troupes toujours entretenu , ÔC qu’elle fuc connuë
+de troupes toujours entretenu, et qu’elle fut connuë
-de Confcdcrés qui
+de confederés qui
-Cet Historien après
+Cet historien après
-des Gots aans les tems précedens , ( s ) dit
+des gots dans les tems précedens, dit
-Constantin le Grand les rechercha , qu’il
+Constantin Le Grand les rechercha, qu’il
-eux, ôc qu’ils lui sournirenr, moyennant une capitulation , quarante
+eux, et qu’ils lui fournirent, moyennant une capitulation, quarante
-se fervit dans
+se servit dans
-contre disterente» Nations. » La » République entretient encore aujourd’hui, aioûte notre Au<r teur , ce Corps de Troupes, qui porte toûjours son premier » nom , c’est-à-dire , celui d’Alliis ou de Confedtrês. Les Loix Impériales mettent
+contre differentes nations. " la république entretient encore aujourd’hui,... etc. " les loix impériales mettent
-de Soldat ôc celui d’Allik ,
+de soldat et celui d’ allié ,
-à défígner le Romain qui servoit l’Em¬ pire en
+à désigner le romain qui servoit l’empire en
-de íon Sujet, ôc l’autre
+de son sujet, et l’autre
-à dési>ner le Barbare qui le íervoit , en
+à désigner le barbare qui le servoit, en
-convention aite volontairement. Un Rescrit de ( t ) Valentinien
+convention faite volontairement. Un rescrit de Valentinien
-à Sigivalcus Maître de la Milice , de
+à Sigivaltus maître de la milice, de
-des Soldats ôc des Alliés en
+des soldats et des alliés en
-les Villes de son Département, ôc de
+les villes de son département, et de
-les Rives ôc Rivages de
+les rives et rivages de
-tirés .des uns ÔC des autres. Sidonitjs Apollinaris
+tirés des uns et des autres. Sidonius Apollinaris
-que períonne ne saiíoit sa. proseífion à
+que personne ne faisoit sa profession à
-la Cour de TEmpereur , ÔC qu’au contraire çhacun y
+la cour de l’empereur, et qu’au contraire chacun y
-à íon ami , (c) »» Les Vieillards s’y
+à son ami, " les vieillards s’y
-à joiier à la » Paume j ôc les jeunes gens aux jeux de Hazards. Les Eu» nuques y apprennent à faire la guerre , ôc les Alliés y étu» dient les Belles-Lettres. Ce même Auteur dit
+à joüer à la paume... etc. " ce même auteur dit
-de íês Epîtres , en parlanc de Petronius MaXimus , que cet (4) Apparet namque freqtfenter quomoèo invitabantur ficut & fub Constantmo rogati sunt.... Gochi inito fœdere cum Imoerarore, quadraginta suoram millia in folatia contra genccs varias obtulêrç^ qqgruin de nuracrus & militia usquc ad praesens in Republica nominantur , id cst, Fqpdcraci. ]om*ndes de Rebus Geticit f. 610. (£)Magister miiituoi Sigivalcus , tam Militum atiàm Fœdcracorum cuicionem urbibus ac liucfribus non dcíinat ordinarc. NetA Sirntondi in Apellin. f, 114. ( c ) Studcntpilac sencs , juvencs afae i armis Eunuchi , litteris Fœdcrati. Siden.lìb. s. ep. 8. Ncc sescllçrunt futura mœrcntem.Namque cum cxceros Aulicos honores tranquil* hllîmé percurrisset, ipfara aulam turbulen* tiíGmjí rcxit » intcr cumulcus militum , po-* pularium, foedcratprum, dcc. Ibidem ef. 1 lib. i9 Empercur
+de ses épîtres, en parlant de Petronius Maximus, que cet
-Livre P r e m i e r.\t8<> Empereur après
+empereur après
-grands EmÍ>lois, n’avoit
+grands emplois, n’avoit
-malheureux &troublé sansceste, bic par des sédicions Populaires. soit par
+malheureux et troublé sans cesse, soit par des séditions populaires. Soit par
-des Alliés ou des Soldats. Procope écrit (a) au
+des alliés ou des soldats. Procope écrit au
-quelques Erules : Qu’ils entrerent au Service de l’Empire , qu’ils
+quelques érules : qu’ils entrerent au service de l’empire, et qu’ils
-les Barbares qu’on
+les barbares qu’on
-les Alliés ou les Gonsederés. . On peut consulqsr -encore sur
+les alliés ou les confederés. On peut consulter encore sur
-le moc Fœdcratt dans
+le mot faederati dans
-cinquiéme siecle & dans le sixiéme , le Gloflàire de Monsieur du Cange.
+cinquiéme siécle et dans le sixiéme, le glossaire de Monsieur Du Cange.
-plusieurs au¬ tres paílages qui’ sont soi que
+plusieurs autres passages qui font foi que
-que Fœderatus ,
+que faederatus ,
-qui eít lié
+qui est lié
-quelque Traité de Conféderation , avoit
+quelque traité de conféderation, avoit
-été reílraint à significr spécialement les Barbares qui
+été restraint à signifier spécialement les barbares qui
-de l’Empire, qu’il
+de l’empire, qu’il
-propre & particulier, Aufíì voyons-nous
+propre et particulier. Aussi voyons-nous
-les Auteurs Grecs qui óiît écrit
+les auteurs grecs qui ont écrit
-ne rendent- point Farderatuí’^s.v un
+ne rendent point faederatus par un
-leur Langue qui signisie la
+leur langue qui signifie la
-traduisent point , & ils íe contentent
+traduisent point, et ils se contentent
-une cerminaison Greque, en uíàntà son
+une terminaison greque, en usant à son
-à l’é* gard des
+à l’égard des
-des P rovinces, des Peuples & des Ri vieres. Rien n*a tant
+des provinces, des peuples et des rivieres. Rien n’a tant
-de l’Empire Romain que cet uíàge de
+de l’empire romain que cet usage de
-des Etrangers à
+des étrangers à
-de l’Etat. II eít vrai que des le
+de l’état. Il est vrai que dès le
-premiers Céíàrs , on
+premiers Césars, on
-un Corps de Germains , deítinés à
+un corps de germains, destinés à
-la Personne du Prince. Mais ce Corps étoit
+la personne du prince. Mais ce corps étoit
-nombreux, & d’ailleurs
+nombreux, et d’ailleurs
-des Germains qui
+des germains qui
-les Gaules , & qui
+les Gaules, et qui
-de l’Empire. * En
+de l’empire. En
-des Corps de Barbares , & les
+des corps de barbares, et les
-armée Romaine , n’étoit-ce
+armée romaine, n’étoit-ce
-leur eníeigner ce 3ui avoit
+leur enseigner ce qui avoit
-les Romains les Maipres du monde , je veux ire , la Discipline Militaire & l’Art de la Guerre ? Si l’Etnpire encore floriílànt s’étoit
+les romains les maîtres du monde, je veux dire, la discipline militaire et l’art de la guerre ? Si l’empire encore florissant s’étoit
-avoir eníeignés à ’des Peuples doriiptés , mais
+avoir enseignés à des peuples domptés, mais
-encore aflujettis , s’il
+encore assujettis, s’il
-d’avoir laiíïè 1ervir dans íès Troupes Arminius , Civilis , & ,quelques autres révoltés célebres , qui ne . battirent les Romains que parce (*) Ex Erulis àliquoc militix Romanac Y tar, ad(pripti namero. Irtcof. Belli G*th» 4$cdcxunc íiomina, Ecedcracorum ut yocan- | Mr* Tomc /.\tM Procop. de Bello Vand. lib. i. cap.15. de BclloGocb. lib. j.cap.j j. Olympiod. apadPhotium. pag. 117.
+d’avoir laissé servir dans ses troupes Arminius, Civilis, et quelques autres révoltés célebres, qui ne battirent les romains que parce
-?o Histoire Crit. de la Mon. Françoise, 3u’ils avoient
+qu’ils avoient
-dans l’Art Militaire , la raifon ’Etat devoit
+dans l’art militaire, la raison d’état devoit
-empêcher l’Empire dans
+empêcher l’empire dans
-quatriéme siécle,de souíïrir dans íesCampsdes Corps entiers d’Etrangers 3ui pouvoient
+quatriéme siécle, de souffrir dans ses camps des corps entiers d’étrangers qui pouvoient
-devenir fes ennemis
+devenir ses ennemis
-Ne evoit - on pas prévoir aussi , ce
+Ne devoit-on pas prévoir aussi, ce
-toujours -, c’est qu’en faiíànt ’connoître à des Barbares un Païs meilleur 3ue leur Patrie , on
+toujours ; c’est qu’en faisant connoître à des barbares un païs meilleur que leur patrie, on
-Ne evoit-on pas
+Ne devoit-on pas
-la fuperiorité que donne fur l’ancien Habitant de ce’Païs-la , un
+la superiorité que donne sur l’ancien habitant de ce païs-là, un
-le sien , en rena nos ’Barbares les
+le sien, en rend nos barbares les
-grande connoiílance de l’Art de la Guerre. Mais Constantin 6c fes Succeíleurs auront
+grande connoissance de l’art de la guerre. Mais Constantin et ses successeurs auront
-cette Milice Barbare comme
+cette milice barbare comme
-falloit íè servir
+falloit se servir
-les Troupes Romaines dans la foumiílìon , 6c les empê¬ cher de
+les troupes romaines dans la soumission, et les empêcher de
-nouveaux Empereurs. D’ailleurs,
+nouveaux empereurs. D’ailleurs,
-de Troupes dont
+de troupes dont
-avoit Desoin , un nombre fuffifant de Romains qui vouluílent bien
+avoit besoin, un nombre suffisant de romains qui voulussent bien
-le quatnéme siécle
+le quatriéme siécle
-des Véterans a’entrer dans le Service , 6c nous
+des véterans d’entrer dans le service, et nous
-les Communautés à
+les communautés à
-les Troupes Romaines. Quoiqu’il
+les troupes romaines. Quoiqu’il
-ait été , il
+ait été, il
-les conjonctures qui
+les onjectures qui
-introduire uii ufage auflï notoirement
+introduire un usage aussi notoirement
-des Corps de Troupes composés d’E¬ trangers , ayent
+des corps de troupes composés d’étrangers, ayent
-bien preflantes. Mais il furvient quelque¬ fois des occasions- où
+bien pressantes. Mais il survient quelquefois des occasions où
-sçauroit íauver un Etat sans
+sçauroit sauver un état sans
-du Gouvernemcnt. Telle âura été
+du gouvernement. Telle aura été
-premier Corps de Troupes étrangeres
+premier corps de troupes étrangeres
-les Romains ayent
+les romains ayent
-la raifon qu’il
+la raison qu’il
-le fang des Sùjets , & par
+le sang des sujets, et par
-encore miçux que les Barbares voisins
+encore mieux que les barbares voisins
-de l’Empire portaílent les
+de l’empire portassent les
-les Romains que contr’eux , le fortifìa à
+les romains que contr’eux, se fortifia à
-tel „ point,
+tel point,
-le chan* ger, que
+le changer, que
-le louffrir. II y
+le souffrir. Il y
-des Empereurs qui
+des empereurs qui
-de coníìance 6c d’amitié aux Troupes Etrangeres qu’aux
+de confiance et d’amitié aux troupes étrangeres qu’aux troupes romaines. Gratien qu
-L IV R E Pr E M IE R. . Troupes Romaines. ( a ) Gracien qui regnoic environ
+i regnoit environ
-après Constantin , irrita les Légions contre
+après Constantin, irrita les légions contre
-par ía pré- • dilection pour les Alliés. Toute son attention , dit Aurelius Victor , etoit pour un Corps d’Alains qu’il
+par sa prédilection pour les alliés. Toute son attention, dit Aurelius Victor, étoit pour un corps d’alains qu’il
-son íèrvice en
+son service en
-beaucoup d’argenr, & il
+beaucoup d’argent, et il
-ces Barbares mercenaires
+ces barbares mercenaires
-vieilles Troupes composées de Soldats Romains. Enfin , ce Prince avoit tant d’affection , Sc même
+vieilles troupes composées de soldats romains. Enfin, ce prince avoit tant d’affection, et même
-nos Barbares, qu’il
+nos barbares, qu’il
-sa personne , qu’on
+sa personne, qu’on
-voyoit fouvent dans
+voyoit souvent dans
-Gaules £0410. peu
+Gaules peu
-tems apres que cette Ville eut
+tems après que cette ville eut
-par Alaric , dit
+par Alaric, dit
-sa prise , étoit déj^ remplie de Soldats Sc d’Officiers habillés de peaux , {h) Sc qu’elle
+sa prise, étoit déja remplie de soldats et d’officiers habillés de peaux, et qu’elle
-les Romains, qui
+les romains qui
-d’étoffes, déíignoient fouvent les Barbares par
+d’étoffes, désignoient souvent les barbares par
-dénomination à’hommet •vetus de peaux. Quelles
+dénomination d’ hommes vétus de peaux . Quelles
-les Capitulations que les Barbares qui
+les capitulations que les barbares qui
-à íêrvir l’Empire , faisoient
+à servir l’empire, faisoient
-lui ì Elles
+lui ? Elles
-que l’Empire pourvoiroit
+que l’empire pourvoiroit
-récompense, Sc qu’ils ne íèroient point
+récompense, et qu’ils ne seroient point
-des Provinces éloignées
+des provinces éloignées
-leur Patrie. Cette * conjecture est sondée. On
+leur patrie. Cette conjecture est fondée. On
-les Germains nés
+les germains nés
-de l’Çmpire , faisoient,
+de l’empire, faisoient,
-son Service , une
+son service, une
-de Padte , qui devoit reílembler en
+de pacte, qui devoit ressembler en
-de chofes auxTraitésd’Alliance qui font entre les Rois Très-Chrétiens Sc le Corps Helvetique , comme aux Traités faits
+de choses aux traités d’alliance qui sont entre les rois très-chrétiens et le corps helvetique, comme aux traités faits
-les Etats Generaux Sc l’Etat ou Canton de Berne } Sc qu’il
+les états géneraux et l’état ou canton de Berne ; et qu’il
-ces Ca¬ pitulations plusieurs chofes de stipulées çoncernant la fubsistance , la aiscipline , Sc les récompeníès des Soldats Sc des Officiers. Nous voyons , par exemple , que
+ces capitulations plusieurs choses de stipulées concernant la subsistance, la discipline, et les récompenses des soldats et des officiers. Nous voyons, par exemple, que
-les Suisiès sont
+les suisses sont
-les Traités qu’ils
+les traités qu’ils
-la France , de
+la France, de
-sur Mer , de
+sur mer, de
-les Barbares, dont nous parlons, miratu ac prope amicitia capitur , at noanun^uam eodcm habicu itcr faccret , odia mìlicum concra fc cxcitabic. ’Aurelius Vtfter in Epittmef* 308. (a) Nam dum Gratianus exercitum negligerec,& paucoscr Alanisquosingenti auro ad se cfanstulerac , antcferret veceri ac Romano milici , adcoque Barbarorum co(b)\tIpfa satellitibus pellicis Roma pacebat» £c captiva prius auam capcrctur erac. Rfttilii ItinérarmmlibfX. Mij
+les barbares, dont nous
-I Histoire Crit/de la Mon. Frànçoise , étoient dispenfés par la Capitulation qu’ils avoient faitc avec les Romains , d’aller fervir par tout ou il
+parlons, étoient dispensés par la capitulation qu’ils avoient faite avec les romains, d’aller servir par tout où il
-à l’Empereur de
+à l’empereur de
-envoyer. ’ Lorsque
+envoyer. Lorsque
-la réfolution d’aller
+la résolution d’aller
-aux Perses , il
+aux perses, il
-des Gaules , de faire paíser en Grèce quel3ues - uns des Corps de Troupes Etrangeres qui íèrvoienc ans ces
+des Gaules, de faire passer en Grèce quelques-uns des corps de troupes étrangeres qui servoient dans ces
-Julien (a) lui
+Julien lui
-convenoit d’execucer cet
+convenoit d’executer cet
-de circonspection , afin
+de circonspection, afin
-plainte légítime aux Barbares d’au-delà du Rhin , qui fcrvoient dans ces Troupes , 6c qui
+plainte légitime aux barbares d’au-delà du Rhin, qui servoient dans ces troupes, et qui
-venus s’enròler dans les Gaules , qu’à
+venus s’enrôler dans les Gaules, qu’à
-à fervir au-delà
+à servir au-delà
-de íupercherie envers ces Barbares, qu’on
+de supercherie envers ces barbares, qu’on
-du Service de l’Empire les Errangers qu’on
+du service de l’empire les étrangers qu’on
-plein gré , 6c qui
+plein gré, et qui
-je sijais concernant
+je sçais concernant
-les Romains donnoient aux Barbares qui
+les romains donnoient aux barbares qui
-leurs Troupes, se
+leurs troupes, se
-une Lettre que Theodoric , Roi des Ostrogots , écrivit
+une lettre que Theodoric, roi des ostrogots, écrivit
-en italie auísi abfolument aue s’il
+en Italie aussi absolument que s’il
-été Empereur d’Occident , 6c qui fut adreífée a un eflàin de Gépides qu’il
+été empereur d’occident, et qui fut adressée à un essain de gépides qu’il
-employer a faire la guerre. aux Francs, qui
+employer à faire la guerre aux francs, qui
-Gaules. » Mon intention,
+Gaules. " mon intention,
-écrit » ce Prince , étoit d’abord ’ de
+écrit ce prince, étoit d’abord de
-fournir l’étape en » nature fur toute votre route $ mais après avoir fait réfle» xion qu’on pourroit bien vous délivrer desdenréesde mau>» vaise qualité , ou vous les apporter trop tard , j’ai pris le » parti de vous la faire donner en argent , en faifânt tou» cher à chacun de vous par femaine trois fols d’o^payés ( b) » en especes. On vous accorde encore la liberté de vous íèrv vir des maifons qui appartiennent au Domáine, 6c qui pour » la commodité de ceux qui voyagent par. ordre du Prince , » font bâties fur toutes les grandes routes : Ces maifons font ( 4 ) lîlud tamen dillìmuîarc nec fìfere potuic, at iltì nullas pacerencar molcstias qui rclictis laribus Transrhcnanis fub hoc venerant pacto , ne ducercncur unquam ad parccs Transalpinas -, verendum cílc afîir r \t I\t J\t’\t|\tUmiMJ\tW uûs nc voluntarii Barbari militarcs , sacpc | lib, y Epjiol* il íub ejusmodi fegìbus íucti traosiread nostray hoc cognìtodeinceps arccrencur. Ammi*n$u JdarceUinus , lib. iO. pag, 15 g. (b ) In auro vobis crcs solidos per hebd<^ madas cligimus dcílinare. C*jfioàorus y V*r.
+fournir l’étape... etc. "
-L 1 V R Ê P R E M I Ë R.\ts>3 »\ttoutes à portée de bons pâturages. Le peuple\tdes environs\tIsidor. orig. »\tvous y apportera des vivres en abondance ,\tdès qu’il aura\tIlT*\tl6’ »\tíçu que vous les payez bien. Au reste , faites\tdiligence , & » conduifez-vous sur la route avec une moderation qui donne » à connoîtrc , que c’est pour le Service de l’Empire Ro’ » main que vous portez les armes. Comme il doit etre parlé fouvent de
+comme il doit être parlé souvent de
-dans no- . tre Ouvrage , je
+dans notre ouvrage, je
-mon Lecteur de se fouvenir de
+mon lecteur de se souvenir de
-Les fois d’or
+Les sols d’or
-derniers Empe-\tle\tBianc ; reurs Romains Faisoient frapper , étoient
+derniers empereurs romains faisoient frapper, étoient
-de chofe près »\tT1*™ j a •\t#rri.\t•\t-•’•/\trique aes du
+de chose près, du
-écus dor, & ils peloient un cinquie- Monnoye*, me de
+écus d’or, et ils pesoient un cinquiéme de
-dernieres efpeces qui avoient en- P* s* core cours en 168 <>. Les
+dernieres especes qui avoient encore cours en 1689. Les
-du Bas Empire , &<eux de
+du bas empire, et ceux de
-premiers Rois qui
+premiers rois qui
-même valeur , pafleroient donc aujour’hui premier Janvier 1730. s’ils
+même valeur, passeroient donc aujourd’hui premier janvier 1730 s’ils
-de mife , pour
+de mise, pour
-chaque Gépide touchoit par femaine , tant
+chaque gépide touchoit par semaine, tant
-en route , à
+en route, à
-nos Gépides se
+nos gépides se
-lorsqu’ils campoient , ou lorfqu’ils étoient
+lorsqu’ils campoient, ou lorsqu’ils étoient
-leurs Quartiers. Quelle
+leurs quartiers. Quelle
-solde ì Je
+solde ? Je
-sçais rien , mais
+sçais rien, mais
-le Soldat Romain touchoit par íemaine la
+le soldat romain touchoit par semaine la
-de la\t, monnoye
+de la monnoye
-aujourd’hui, & dans
+aujourd’hui, et dans
-tems com¬ me dans
+tems comme dans
-les Etats, la
+les états, la
-du Soldat étranger a roujours été auíîi haute du moins , que
+du soldat étranger a toujours été aussi haute du moins, que
-du Soldat né Sujet du Prince qu’il
+du soldat né sujet du prince qu’il
-la Notice de l’Empire, qu’il
+la notice de l’empire, qu’il
-de Corps de Troupes composées de Barbares , qui\t1 íèrvoient dans
+de corps de troupes composées de barbares, qui servoient dans
-cinquiéme lïécle. La
+cinquiéme siécle. La
-ces Cohortes ou
+ces cohortes ou
-ces Corps fait
+ces corps fait
-nombreux. II eft trèsÊrobable que
+nombreux. Il est très-probable que
-à huic cens ommes. Du
+à huit cens hommes. Du
-tems précedens , celui des Soldats qui
+tems précedens, celui des soldats qui
-une Cohorte, 8c nous
+une cohorte, et nous
-ces Corps avoit
+ces corps avoit
-un Commandant de íà Narion , mais
+un commandant de sa nation, mais
-ce Ches étoit
+ce chef étoit
-des Géneraux de l’Empereur dans le Département desquels il íervoit. La Notice le
+des géneraux de l’empereur dans le département desquels il servoit. La notice le
-d’un endroit.\t.\t;
+d’un endroit. Suivant la notice de l’empire, les troupes
-Lxtl &Lx riani. Histoire Crit. de la Mon. Frànçoise , Suivanc la Notice de l’Empire , les Troupes auxiliaires qui Íèrvoieíit dans les Gaules , étoient compoíées de Francs ou d’autres Nations Germaniques , ainsi
+auxiliaires qui servoient dans les Gaules, étoient composées de francs ou d’autres nations germaniques, ainsi
-de celies qui habi» toíent à l’Orient du Danube, & au Nord du Pont-Ruxin. La Notice met
+de celles qui habitoient à l’orient du Danube, et au nord du Pont-Euxin. La notice met
-des Nations qui
+des nations qui
-les Trou» pes dont
+les troupes dont
-s’agit ici , les Lites dont
+s’agit ici, les létes dont
-fait auffi mention
+fait aussi mention
-Zosime & dans
+Zosime et dans
-Monsieur du Cange & quel2ues ausres de nos roeilleurs Auteurs , ont
+Monsieur Du Cange et quelques autres de nos meilleurs auteurs, ont
-ces Létes toient une Natión particuliere, & leur erreur , supposé
+ces létes étoient une nation particuliere, et leur erreur, supposé
-soient írompés , n”est pas
+soient trompés, n’est pas
-un paflâgeque nous rapporterons ci-deíïous, sembledire que les Létes fuíiènt alors
+un passage que nous rapporterons ci-dessous, semble dire que les létes fussent alors
-est néanmoins , que Lite n’étoit
+est néanmoins, que léte n’étoit
-nom proÎ>re d’aucune Nation particuliere,
+nom propre d’aucune nation particuliere,
-nom quimarquoit ’état & la
+nom qui marquoit l’état et la
-qu’on désignoic par ce terme-là} enfin
+qu’on désignoit par ce terme-là ; enfin
-des Barbares enrôlés au Service de l’Empire , ausquels
+des barbares enrôlés au service de l’empire, ausquels
-des bé~ nesices Militaires , ou quelqu’autrê établisiement, & cela
+des bénefices militaires, ou quelqu’autre établissement, et cela
-quelque Nation que fuílent ces BarBares. En éclairciílànt ce
+quelque nation que fussent ces barbares. En éclaircissant ce
-nos Antiquités , qui
+nos antiquités, qui
-la Geographie , nous ne fortirons point
+la geographie, nous ne sortirons point
-pour justifíer notre
+pour justifier notre
-enseignent plu¬ sieurs choíes concernant le Service des Troupes Barbares qui
+enseignent plusieurs choses concernant le service des troupes barbares qui
-les Romains durant
+les romains durant
-cinquiéme íîécle & le
+cinquiéme siécle et le
-premiere raison , c’est qu’aucuh Auteur ancien
+premiere raison, c’est qu’aucun auteur ancien
-premiere Patrie des Létes , ni
+premiere patrie des létes, ni
-quelle Contrée particuliere
+quelle contrée particuliere
-leur íeconde Pa¬ trie. Notre deuxiéme raisop , c’est
+leur seconde patrie. Notre deuxiéme raison, c’est
-la No¬ tice de l’Empire , dont
+la notice de l’empire, dont
-ici décisive , des Létes de
+ici décisive, des létes de
-de Nation. Elle
+de nation. Elle
-des Létes Temtons en
+des létes teutons en
-la Cité de Chartres , (a) des Létes Stteves Sc Bataves dans la Cité de Bayeux , & des Létes Francs dans
+la cité de Chartres, des létes sueves et bataves dans la cité de Bayeux, et des létes francs dans
-fait auílì mention
+fait aussi mention
-autres Létes dont
+autres létes dont
-la Nation , peut-être
+la nation, peut-être
-differens Peuples, Enfin , il est (4) Prxfcctus Lxtornm Teatoniciano- I Cenomanoos.•.• PrxfectusLartorumFraa* wm Carnuto SenoDÎx Lugduneasis •,. Pnc- | corom Rhedonas .... Prscfectos Laetomm fcctus Lxtorum Batavorum , Baïocas I Lingoncniiiuii > &c. Notiti* Imftrn. Pnesectus Lxtorum Gcacilium Saeyorom |
+differens peuples. Enfin, il est
-Livre Premier.\tss encore parlé dkns la Nocice, des Létes de la Cité de Langres, & des Létes du Païs dcs Nerviens. ■ II me paroîc donc
+encore parlé dans la notice, des létes de la cité de Langres, et des létes du païs des nerviens. Il me paroît donc
-de Léces n’avoit
+de létes n’avoit
-mot Lacin Lstus , & 3u’il vouloit dire íimplement les Contcns. On
+mot latin laetus , et qu’il vouloit dire simplement les contens . On
-d’abord onné indistinctement
+d’abord donné indistinctement
-de Lsti ou de Felices , (4) & dans la fuice .celui de Lxti aura prévalu , & il íèra devenu
+de laeti ou de felices , et dans la suite celui de laeti aura prévalu, et il sera devenu
-le furnom de Conttns au Corps de Troupes auxiliaires
+le surnom de contens au corps de troupes auxiliaires
-le portoient , c’est
+le portoient, c’est
-les Officiers & les Soldats de ces Corps avoient
+les officiers et les soldats de ces corps avoient
-par l’Empire , dans la Collation des bénéíìces Militaires qu’il
+par l’empire, dans la collation des bénéfices militaires qu’il
-avoit conferés , & qu’ils jotiisibient ainsi de l’étac heureux de Sujet de la Monarchie Romaine. On
+avoit conferés, et qu’ils joüissoient ainsi de l’état heureux de sujet de la monarchie romaine. On
-les Contens, par
+les contens , par
-une raifon contraire , on
+une raison contraire, on
-la sin du
+la fin du
-les Hongrois qui
+les hongrois qui
-contre l’Empe¬ reur leur Souverain , afin
+contre l’empereur leur souverain, afin
-par fes Offi¬ ciers , les Mecontens. Il
+par ses officiers, les mécontens . Il
-ce 3u’on lic dans les Auceurs anciens , ni
+ce qu’on lit dans les auteurs anciens, ni
-la vraiícmblance, ôc ’ailleurs elle
+la vraisemblance, et d’ailleurs elle
-un paílàge d’Eumenius , & par une I,oi de l’Empereur Honorìus. Eumenius d’Áutun , dans fon Panégyrique prononcé
+un passage d’Eumenius, et par une loi de l’empereur Honorius. Eumenius d’Autun, dans son panégyrique prononcé
-ce Prince qui
+ce prince qui
-: » Comme on, vit aucrefois Dioclétien chan» ger en des Campagnes labourées les déíerts de la Thrace •* par le moyen des Colonies qu’il y transporta d’Asie $ (b) a» comme
+: " comme
-vit ensuite Maximien faire culciver les Champs » abandonnés dans le Païs des Nerviens & dans celui de » Tréves , par des Peuplades de Francs qui s’étoient soumi» fes à notre Gouvernemenc , par des Francs contens , & * auffi íàtisfaits de leur condition que l’est de la sienne le » Citoïen qui sorrant de captivicé , rentre dans tous fes » droics : Nous vous avons vû, Prince invincible, faire reverdir » par les mains d’un Laboureur Barbare, celles des terres des ( * ) HtnoriMni Ittlicês ’GsUic*m. Nodt. Impcr. ( b ) Itaqne ficut pridem rao, Diocletiane Angnstc, juísu , fupplcvit descrta ThracMt tcanslacis incolis Aua, sic ut postea tno , nio rcftitotus , & recepcos ia leges Fraaoos cxcolbit, ita nunc pcr victorias tuas, Constanti Caésar invicte , quidquid ia frcqucns Ambiano , & Bdlovaco, & Trkaíïino folo Lingonicoqua rcstabac, Barbaro cultorc re-% \t 9\t—\t—\tr\t *\t1\t——a\t*—1\t 1\t . Maximiane Augoste , nutn, Ncnrioram âc I Yircldt. Eumtn. in Psneg. Conftémùi Cfrleri, Txercroram axva jaccntia Lanus poíUimi- ’ c*f. xim Ediu QtUaru , pê 110,
+vit autrefois Dioclétie
-9* Histoire Crit. de la Mon. Françoise, >» Cités d’Amiens , de Beauvais , de Troyes &.de Langres qui » étoient en friche. » Si Lttus dans ce paíïàge étoit
+n changer en des campagnes labourées les déserts de la Thrace,... etc. " si laetus dans ce passage étoit
-qui joiiislòient d’un
+qui joüissoient d’un
-n’étoit Í>oint employé
+n’étoit point employé
-de Francus, mais comme iibstantir, Francns Sc L*tus scroient deux Peuples, & Eumenius
+de francus , mais comme substantif, francus et laetus seroient deux peuples, et Eumenius
-dit, excoíuit, mais excolucruntzxL pluriel.
+dit, excoluit, mais excoluerunt au pluriel.
-la Loi d’Honorius: {a) » D’autantque plusieurs Etran» gers de difFerentes nations
+la loi d’Honorius : " d’autant que plusieurs étrangers de differentes nations
-à s’établir dans l’Em» pire, pour y joiiir du bonheur des Romains, 6c qu’il convienc » de leur donner des terres Léticfucs , nous réíèrvons à nous *» feuls le pouvoir de les conceder : 6c comme il est arrivé que » quelques Etrangers se sont approprié de leur autorité privée » une portion deterre fort au-deflus de ce qui doit leur aparte» nir , 6c cela , soit par la prévarication de ceux qui étoient pré» posés pour l’empêcher, lbit parce que ces Etrangers ont sur» pris des Rescrits du Prince qui íont trop avantageux pour » eux, nous députerons pour Commiílaireune personnecapa» ble, à qui nous donnerons pouvoir de dépouiller les premiers » de ce qu’ils ont usurpé, & les autres de ce qu’ils íè íeront fait » octroyer au-delà de ce qui leur étoit dû suivant J’équité. Les mêmes
+à s’établir... etc. " les mêmes
-de L*ù ou de Contcns aux Francs,à qui
+de laeti ou de contens aux francs, à qui
-vivre com¬ me Sujets de l’Empire,&de le íèrvir dans íès gucrres,auront auísi fait
+vivre comme sujets de l’empire, et de le servir dans ses guerres, auront aussi fait
-autres Barbares qui íè seront
+autres barbares qui se seront
-territoire Romain. Les Létes n’aurontdonc été
+territoire romain. Les létes n’auront donc été
-quatriéme & dans le cin¬ quiéme siécle
+quatriéme et dans le cinquiéme siécle
-des Barbares servans
+des barbares servans
-les Troupes auxiliaires,
+les troupes auxiliaires,
-dans l’Empire. On
+dans l’empire. On
-autres Bar¬ bares qui íervoient dans
+autres barbares qui servoient dans
-mêmes Troupes, mais
+mêmes troupes, mais
-aucun établiílement sixe sur
+aucun établissement fixe sur
-la Monarchie, 6c qui,
+la monarchie, et qui,
-pas en(a) Quia ex multis gentibus sequentes se * licitatcm Romanam se ad Imperium noftrum conculerunt, quibus tcrrx Lxticx administrandx sunt, nullus ex iis aliquid sinc nostra notatione mereatur : 8» quoniam aut niplius quàm meruerant occuparuat, aut coaludio priadpaliuíB , aot dcfcasorum, vel fubrepticiis rcfcriptìs majorem quàm ratio posccbat terrarum modum sunt consecuti , Inspector idoneus dirigatur qui ea rcyocet quac auc tnalc sunt tradita , aut impro* be ab aliquibus occupata. Codix Tbtod* 13.\ttif. 4. Ug€ corc 9
+pas
-.L I V R E P R E M I E R*.\t9J core naturalisés. Ainíi l’on
+encore naturalisés. Ainsi l’on
-en traduifant, rendre les Francs Létes & les Bataves Letes, par les Francs èc par les Bataves naturalifés & domiciliés dans l’Empiref Quant au paílage de
+en traduisant, rendre les francs létes et les bataves létes , par les francs et par les bataves naturalisés et domiciliés dans l’empire. Quant au passage de
-les Auceurs qui
+les auteurs qui
-nos Létes fuílent un
+nos létes fussent un
-particulier, fe font rbnd.és> il
+particulier, se sont fondés, il
-Zosime dit,en parlantau Tyran Magnence: » (a) II étoit d’origine étnyigere, & il
+Zosime dit, en parlant du tyran Magnence : " il étoit d’origine étrangere, et il
-les Létes, na^on Gauloise. » Mais le mot Grec*Etnos dont íè fent Zosime, & que
+les létes, nation gauloise. " mais le mot grec etnos dont se sert Zosime, et que
-me consormant à la veríion Latine, ne íìgnifíe pas
+me conformant à la version latine, ne signifie pas
-un Peuple particulier. II signihe en¬ core quelquesois une
+un peuple particulier. Il signifie encore quelquefois une
-une condicion, un état, unr ordre de Cito’ien , & suivant
+une condition, un état, un ordre de citoïen, et suivant
-Zosime i’aura employé dans unè de ces dêrnieres acceptions. Cet Historien n’aura
+Zosime l’aura employé dans une de ces dernieres acceptions. Cet historien n’aura
-des Létes qui
+des létes qui
-d’Attila daris les Gaules ,.ua paílage de
+d’Attila dans les Gaules, un passage de
-ces Létes, & qui savoriíe en¬ core notre opinio». Les
+ces létes, et qui favorise encore notre opinion. Les
-les Troupes auxiliaires’parvenoient aux premieres’digríités de l’Empire, comme
+les troupes auxiliaires parvenoient aux premieres dignités de l’empire, comme
-plus d’nne fois. Leurs sils nés
+plus d’une fois. Leurs fils nés
-son terrítoire étoient-ils reputés Romaiqs pour
+son territoire étoient-ils réputés romains pour
-sortoit, & non
+sortoit, et non
-l’on étoii;néqui décidoit alors 4e quelle
+l’on étoit né qui décidoit alors de quelle
-on deyoit être reputé Cieoïen. Le sils d’un Franc, bien qu’il sût né
+on devoit être reputé citoïen. Le fils d’un franc, bien qu’il fût né
-du Capitale, •êtoit réputé Franc, & le sils d’un Romain étoit réputé Romain, quoiqu’il sût né
+du capitole, étoit réputé franc, et le fils d’un romain étoit réputé romain, quoiqu’il fût né
-Rhin. C’est^de quoi -nous. parlerons
+Rhin. C’est de quoi nous parlerons
-suite. D’ailieurs nous
+suite. D’ailleurs nous
-la poítérité des Teisales établis
+la postérité des teifales établis
-Poitou, & que
+Poitou, et que
-des Sàxons établis
+des saxons établis
-le Païs Beísin, étoient
+le païs Bessin, étoient
-nation Barbare au
+nation barbare au
-un Peu¬ ple k part, ■ & qui
+un peuple à part, et qui
-anciens Habitans du Païs, c’est-à-dire,
+anciens habitans du païs, c’est-à-dire,
-les Gaulois devenus dé5s Romains. Voilà
+les gaulois devenus des romains. Voilà
-les Troupes auxiliaires que l’Empire entretenoit
+les troupes auxiliaires que l’empire entretenoit
-premieres anhées du
+premieres années du
-les nouvellesdisgracesqu’il eísuya bientôt
+les nouvelles disgraces qu’il essuya bientôt
-le reduisirentà ( a) Originem geacris à Barbarit habebat,& vixerat apttd Lxcôs quaeGallica natio cst. 2*/. bifi. X’í’1 Í4« Tome /.\tN
+le redui
-9$ Histoìre Crit. de la Mon. Fránçoise , • faire aux Barbares ou
+sirent à faire aux barbares ou
-son Service, ou
+son service, ou
-y vouloic attirer, des conuitions qui
+y vouloit attirer, des conditions qui
-onéreuses, & quì portereht descoups mortels
+onéreuses, et qui porterent des coups mortels
-ce Corps politique
+ce corps politique
-forces fe trouvoient bientòt épuisées,
+forces se trouvoient bientôt épuisées,
-maux ôc par
+maux et par
-remedes. il paroic donc que íòus le
+remedes. Il paroît donc que sous le
-deux chofes $ la
+deux choses ; la
-que l’éítat malheureux
+que l’état malheureux
-les astàir^ de l’Ëmpire, empêchant le Gouvernement dê-pourvoir à la subsistance*de$ Troupes aifxiliaires, corrime de
+les affaires de l’empire, empêchant le gouvernement de pourvoir à la subsistance des troupes auxiliaires, comme de
-tenir tput ce
+tenir tout ce
-ces Troupcfs femutinoient Ôc se
+ces troupes se mutinoient et se
-de Païs. Elles
+de païs. Elles
-d’un nantiflèmentqui leur
+d’un nantissement qui leur
-de leïir solde, de lìi fureté de leur récompense ,60110 mot
+de leur solde, de la sureté de leur récompense, en un mot
-tout cê qui
+tout ce qui
-par l’Empire. Ëlles le conduifoient cn ces oçcasions comriie les Tercesou les Régimens d’Espagnols naturels qui fervoient leur Roi dans
+par l’empire. Elles se conduisoient en ces occasions comme les terces ou les régimens d’espagnols naturels qui servoient leur roi dans
-du Pate-Bas, enufoierttà la fin dufciziéme siécle, loríqu’ils n’é’ toient point
+du Païs-Bas, en usoient à la fin du seiziéme siécle, lorsqu’ils n’étoient point
-Ils fe mutinoient, & après
+Ils se mutinoient, et après
-des Chefs, ils
+des chefs, ils
-ou d’autPes Places, .& sans eefler pour
+ou d’autres places, et sans cesser pour
-leur Maître, ils
+leur maître, ils
-le Païs dont
+le païs dont
-s’étoient íaisis comme un Païs de Cottquête, qu’ils ne remettoientà leur Souverain , qu’après qu’il léut avoit dónné íàtisfaction fur leurs
+s’étoient saisis comme un païs de conquête, qu’ils ne remettoient à leur souverain, qu’après qu’il leur avoit donné satisfaction sur leurs
-En fecond lieu , le déíôrdre des affirires de la Monarchie qui
+En second lieu, le désordre des affaires de la monarchie qui
-en jouî, Sc qui
+en jour, et qui
-mettoit souventdans l’impuiílànce de
+mettoit souvent dans l’impuissance de
-dépenses néceflàires poùr le\ger*dahs un •\tPaïs étranger des Troupes auxiliaires,
+dépenses nécessaires pour lever dans un païs étranger des troupes auxiliaires,
-avoit ïin besoin •\tprestanr Je réduisïrent à
+avoit un besoin pressant, le réduisirent à
-les Rois Barbares, & si
+les rois barbares, et si
-eux & leurs Peuples à fon Service: Ces Princes pasiòient donc
+eux et leurs peuples à son service. Ces princes passoient donc
-de toiite la Tribu fur laquelle ils regnoient,au Service de l’Empire, qui leur affignoit pour leur fubsistancé des quartiers strabfes dans un#certain Païs, avec la fermiffion d’y viVre fuivant la Loi de leurs Ancêtres, & dans indépêtidfttìce de fes Officiers Civils. Ces Çolonies n’avoient à réportdré Qnvaux Officiers militáires de l’Empire qu’elles s’engaf^eoient à
+de toute la tribu sur laquelle ils regnoient, au service de l’empire, qui leur assignoit pour leur subsistance des quartiers stables dans un certain païs, avec la permission d’y vivre suivant la loi de leurs ancêtres, et dans l’indépendance de ses officiers civils. Ces colonies n’avoient à répondre qu’aux officiers militaires de l’empire qu’elles s’engageoient à
-Une despremieres convcntions de cette natureuotu iib dont j’aye connoiílance,est celle
+Une des premieres conventions de cette nature-là, dont j’aye connoissance, est celle
-avec pluc. x, ‘\t’\tfietirs Tribus de
+avec plusieurs tribus de
-nation Scythique & de
+nation scythique et de
-nation Gothique après
+nation gothique après
-Nous rapportêrons dans la ftíite plusieurs paílagesdes Auteurs anciens qui lerviront de
+Nous rapporterons dans la suite plusieurs passages des auteurs anciens qui serviront de
-le défordre des afFaires de
+le désordre des affaires de l’empire s’au
-tlVRE P R-l M I E a* ÏEmpire s’augmentoir. On
+gmentoit. On
-d’abord dcs ferrcs a ces Peuplades indépendgntes des Offiçiers Civils, ÔC qui fai~ foient un Etat dans
+d’abord des terres à ces peuplades indépendantes des officiers civils, et qui faisoient un état dans
-autre Etat, que
+autre état, que
-extrémités dès Provinces de l’Empire. Eafuite l’on ruc obligé
+extrémités des provinces de l’empire. Ensuite l’on fut obligé
-souffrir qu’el¬ les en priílent dans l’intéripur des Gaules, ôc même dansl’Italie. On fut obligé,par exemple,pour sauver
+souffrir qu’elles en prissent dans l’intérieur des Gaules, et même dans l’Italie. On fut obligé, par exemple, pour sauver
-partie desGaules,d’en délaiílèr une portion auxBourguignons & à d’autres Barbares,qui s’en
+partie des Gaules, d’en délaisser une portion aux bourguignons et à d’autres barbares, qui s’en
-par force , & quimalgré l’Empire íe firent fes^Troupes auxiliaires. 11 devoit
+par force, et qui malgré l’empire se firent ses troupes auxiliaires. Il devoit
-aux Empereurs de souíFrir aans le
+aux empereurs de souffrir dans le
-de í’Etat, des Peuplades qui faifoient un Corps politique
+de l’état, des peuplades qui faisoient un corps politique
-de l’autorité’ Impériale, ôc dont le lèjour renaoit même
+de l’autorité impériale, et dont le séjour rendoit même
-qu’elle confervoit sur les Romains du Païs ou ces Peuplades s’4tabliíloient. Mais,
+qu’elle conservoit sur les romains du païs où ces peuplades s’établissoient. Mais,
-parlant au progrès des Colonies de
+parlant du progrès des colonies de
-principal Tujet de cet Ouvrage, les
+principal sujet de cet ouvrage, les
-les Empereurs étoient íouvent réduits
+les empereurs étoient souvent réduits
-Le potjvpir des con jonctures obligeaRome, qui
+Le pouvoir des conjonctures obligea Rome, qui
-envoyé tanc de Colonies s’établir lur le
+envoyé tant de colonies s’établir sur le
-des Barbares, à recevoir des. Colonies de Barbares fur le
+des barbares, à recevoir des colonies de barbares sur le
-Les Barbares, dont
+Les barbares, dont
-ici question0 prirent
+ici question, prirent
-nom d*Hôtes Mosgus. de r Empire, ôc c’est
+nom d’ hôtes de l’empire et c’est
-se qualifìent eilx-mêmes dans leurs Loix Nationales. Le mot à’Hôte qui
+se qualifient eux-mêmes dans leurs loix nationales. Le mot d’ hôte qui
-autre fouvent à
+autre souvent à
-une acctption bien
+une acception bien
-chez les. Romains. On
+chez les romains. On
-aux perfonnes qui
+aux personnes qui
-ne de- ’ meuraílent point dans le.même lieu , étoient
+ne demeurassent point dans le même lieu, étoient
-d’une amitie si
+d’une amitié si
-de lqger reciproquement l’une chez. l’autre.
+de loger reciproquement l’une chez l’autre.
-nos * Barbares 4 plus
+nos barbares, plus
-du Haut-EmpÌre les Légions & les Cités ou elles avoient letïrs Camps, se trajçoíent $Hotes,ôc il étoit d’uíagequjelles s’envoyaffent (a) la sigure de
+du haut-empire les légions et les cités où elles avoient leurs camps, se traitoient d’ hôtes , et il étoit d’usage qu’elles s’envoyassent la figure de
-jointes enfemble,pour marque
+jointes ensemble, pour marque
-Les Barbares des Peuplades étabnes dans* le
+Les barbares des peuplades établies dans le
-de l’Empire, ne
+de l’empire, ne
-mieux que. de s’arrôger le titre à’tìétes de l’Empire. C’étoit un nom’ connu
+mieux que de s’arroger le titre d’ hôtes de l’empire. C’étoit un nom connu
-le Peuple de la Monarchie étoit déjafamiliarifé.\t•\t* Les
+le peuple de la monarchie étoit déja familiarisé. Les
-si difsiciles, que les. Empereurs ‘ (* ) Miscrat Civítas Lingoàutnycteriinítìtiito , dona legîonibus , dextras H#fpitii in-* iienc. Tdcit* hifì. Ub/ z.. N ij
+si difficiles, que les
-ioo Histoire Crit. de la Mon. Fkançoise, furent
+empereurs furent
-aux Rois ou aux Chefs de ces Penplades indépendantes , les
+aux rois ou aux chefs de ces peuplades indépendantes, les
-grandes Dignités de l’Empire, < “Êc même
+grandes dignités de l’empire, et même
-ces Princes Barbares la commiíïïon d’obliger
+ces princes barbares la commission d’obliger
-des armes , les Rorhains révoltés , à
+des armes, les romains révoltés, à
-la fuire de cet Ouvrage. C H A PITRE XI. * Des Revenus que tEmùire Romain avoit
+la suite de cet ouvrage. </div> LIVRE 1 CHAPITRE 11 des revenus que l’empire romain avoit
-Gaules. De* fonds
+Gaules. Des fonds
-terre quily pofpdoit. Origine du Droit de Tiers Danger. AVant que de íortir des
+terre qu’il y possedoit. origine du droit de tiers et danger. avant que de sortir des
-le receníément des Nations qui
+le recensement des nations qui
-siécle, de qui
+siécle, et qui
-devenir lcs íìòtts des Romains de
+devenir les hôtes des romains de
-riche Contrée , il faut expofer quels
+riche contrée, il faut exposer quels
-de l’Empire.’ Nous
+de l’empire. Nous
-vû dé ja, que
+vû déja, que
-dans l’Assemblée tenuë
+dans l’assemblée tenuë
-cens vingtfept, qu’Auguste
+cens vingt-sept, qu’Auguste
-un Tribut aux
+un tribut aux
-apprend auísi la
+apprend aussi la
-vingt-deux, de par conséqûent quatre-vingt *quinze ans après l’AÍIcmblée de
+vingt-deux, et par conséquent quatre-vingt quinze ans après l’assemblée de
-des Romains qui reconnoiíloient Vitesliu^ pour Empereur. Or Tacite .fait dire
+des romains qui reconnoissoient Vitellius pour empereur. Or Tacite fait dire
-aux Gaulois que ce Batave vouloit
+aux gaulois que ce batave vouloit
-; Qu’iî se
+; qu’il se
-les ( a ) Gaules
+les Gaules
-qu’elles euífent été aíTujettics aux Tributs. II paroît
+qu’elles eussent été assujetties aux tributs. Il paroît
-qu’en l’année’ huit
+qu’en l’année huit
-de Róme, il
+de Rome, il
-renduës Tributaires de l’Empire, & par conféqûent que cet éve¬ nement; a
+renduës tributaires de l’empire, et par conséquent que cet évenement a
-l’année íept cent vingt-sept. . Le Tribut impolé à
+l’année sept cent vingt-sept. Le tribut imposé à
-grande Province de PEmpire ne
+grande province de l’empire ne
-des Troupes auxiliaires. Tacite oppofe I3 condition .des Bactaves qui n’étoienc aíTujettis qu’à cette eípece/ de subside , à
+des troupes auxiliaires. Tacite oppose la condition des bataves qui n’étoient assujettis qu’à cette espece de subside, à
-des au(a)\tBatavi viros tantnm armaque fmpelio miniíirant Batavos quamquam Tzibutorum cxpcrrcs arma conria communes Dominos ccpiíse.... Multos adhuc ia Gailia antc Tributa génitos vivcrc. Xsàu
+des autres gaulois.
-L t V A E P R E M I E R.\tJOI trfcS Gaulois. Si nos Bataves, dit
+Si nos bataves, dit
-ont jpris les armes, eux. qui
+ont pris les armes, eux qui
-point d’imposition & qui fourniílent a Rome
+point d’imposition, et qui fournissent à Rome
-tout Tribut, des Soldats, à plus rorte raiíon les Gaulois qu’on
+tout tribut, des soldats, à plus forte raison les gaulois qu’on
-premiers Empereurs toutes les Cités des Gaules fuílènt aíTujetties aux
+premiers empereurs toutes les cités des Gaules fussent assujetties aux
-nos Cités n’étoient
+nos cités n’étoient
-en Sujets & les autre» en Peu¬ ples Alliés, il
+en sujets et les autres en peuples alliés, il
-pas toutés les
+pas toutes les
-est certain , c’est
+est certain, c’est
-Velleius (a) Paterculus’qui a
+Velleius Paterculus qui a
-le Succeílèur immediat d’Auguste , dit eft faiíant le
+le successeur immediat d’Auguste, dit en faisant le
-grandes Provinces de l’Empire, que
+grandes provinces de l’empire, que
-les Enéeignes Romaines , furent foumifes par Jules-Céfar. Ce vaste Païs , ajoute-t-il, nous payé aujourd’nui un
+les enseignes romaines, furent soumises par Jules-César. Ce vaste païs, ajoute-t-il, nous paye aujourd’hui un
-paye prefque tout
+paye presque tout
-de Bourgeoisie Romaine à
+de bourgeoisie romaine à
-les Sujets de l’Empire , la diíference qui
+les sujets de l’empire, la difference qui
-entre lesTributs que
+entre les tributs que
-les Cités Alliées & les Cités sujettes
+les cités alliées et les cités sujettes
-la Gaule , dût difparoître. Elles
+la Gaule, dût disparoître. Elles
-trouver aíTujetties aux
+trouver assujetties aux
-: Voyons donc en détail , quels
+: voyons donc en détail, quels
-les fubsides que
+les subsides que
-Rome ks Cités des
+Rome les cités des
-les Succeílèurs de Caracall£ On
+les successeurs de Caracalla. On
-au rAe être furpris que j’approfohdiflè cette . matiere
+au reste être surpris que j’approfondisse cette matiere
-me fera poflible. LesFinances sont
+me sera possible. Les finances sont
-les Etats, ce qu’est leíàngdans le
+les états, ce qu’est le sang dans le
-humain. D’ailleursje ne
+humain. D’ailleurs je ne
-quels Furent d’abord
+quels furent d’abord
-revenus dela Monarchie Francoiíe dont je veuxdécrire le premier établiílèment, qu’enexpìiquant le
+revenus de la monarchie françoise dont je veux décrire le premier établissement, qu’en expliquant le
-me fera possible, en quoi-conustoit le
+me sera possible, en quoi consistoit le
-dont TEmpire joiiiílbit dans
+dont l’empire joüissoit dans
-Gaules, lorfqu’elle y
+Gaules, lorsqu’elle y
-Clovis & íès Succeílèurs ne firent autrechose pour doter ,s’il est
+Clovis et ses successeurs ne firent autre chose pour doter, s’il est
-parler ainsi , leur . Gotironne Royale, qued’y réunir le
+parler ainsi, leur couronne royale, que d’y réünir le
-la Couronne Jhnpériale. Le dcrnier Livre cTAppien Alexandrin,
+la couronne impériale. Le dernier livre d’Appien Alexandrin,
-des Monumens de l’Antiquité. Romaine que
+des monumens de l’antiquité romaine que
-avons perdu , • * • * (*) Gallias primum Domicio ïabio ne- | cìtur, quippeeius Jucta auspicîisque înfra* j»oti Pauli qui Allobrogicus vocatus est, in- | &x , ident quod pœnc totos terrarum orbis » cratas cutn cxcrcitu .... amiíimus, fcd fuf- | igoavum conferunc ítipcndiam* VêlL gexuiilunumC. Cxsarisopus ,iûhisconspi- I\ti39»\t•
+avons
-xoi Histoirç Crit. de u.Mon. Fr’Xnçoise , pag” 9.° edî° auroit bien faciLité mon
+perdu, auroit bien facilité mon
-Cet Auteur nous apprend lui•nni ijn. même qu’il
+Cet auteur nous apprend lui-même qu’il
-que l’Empire Romain avoit
+que l’empire romain avoit
-ses Provinces , sous
+ses provinces, sous
-de l’Empereur Adrien.
+de l’empereur Adrien.
-notre Auteur. Un pareil Ouvtage composé
+notre auteur. Un pareil ouvrage composé
-homme ausit-bien insormé 6c auísi fudicieux que
+homme aussi-bien informé et aussi judicieux que
-de l’Empire dans
+de l’empire dans
-de l’Ëre Chrétienne , &il nous
+de l’ère chrétienne, et il nous
-donné de.grandes lumieres surl’étac où
+donné de grandes lumieres sur l’état où
-C’est astcz regretter une pcree que le*lestin seul
+C’est assez regretter une perte que le destin seul
-des nonumens qui
+des monumens qui
-ne laifsions pas
+ne laissions pas
-la Monarchie Romaine ioiìisibit dans
+la monarchie romaine joüissoit dans
-siécle 6c 4 .le cinquieme.\t« Ces revenus , ainsi
+siécle et le cinquiéme. Ces revenus, ainsi
-elle jouiílbit dans fes au¬ tres Provinces, émanoient
+elle joüissoit dans ses autres provinces, émanoient
-premiere ôcla plus
+premiere et la plus
-des ronds de terre, doftt la
+des fonds de terre, dont la
-à l’Etat. La secotlde, c’étoit
+à l’état. La seconde, c’étoit
-ou nmposicion personnelle 6c réelle
+ou l’imposition personnelle et réelle
-chaque Citoïen payoit soit À titre
+chaque citoïen payoit soit à titre
-à raifon des terres 6c des
+à raison des terres et des
-ou eíFets qu’il posiedoit. La
+ou effets qu’il possedoit. La
-du Prince .coníistoit dans le produir des diíFei%ns Bureaux établis
+du prince consistoit dans le produit des differens bureaux établis
-les Gaules , pour
+les Gaules, pour
-faire payeY les droitsde Péage ou de ftoiiane. Les
+faire payer les droits de péage ou de doüane. Les
-qu’on appellc Casuels faisoicnt la
+qu’on appelle casuels faisoient la
-les réùnionsdes Domaines engagés,
+les réünions des domaines engagés,
-les confiscations> & dans
+les confiscations, et dans
-dons volontaircs ou
+dons volontaires ou
-les Peuplés saisoient ai/Souverain en
+les peuples faisoient au souverain en
-de l’Empire. L’Empire Romain a
+de l’empire. L’empire romain a
-été Proprietaire d’une grande . quantité de sonds de
+été proprietaire d’une grande quantité de fonds de
-ces sonds provenoit
+ces fonds provenoit
-les Romains avoient
+les romains avoient
-la République dans les Païs qu’ils conquéroient, Ils
+la république dans les païs qu’ils conquéroient. Ils
-avoient ufé dans plusieurs Cités des
+avoient usé dans plusieurs cités des
-comme ea Sicile 6c ailleurs. L’aurrc partie
+comme en Sicile et ailleurs. L’autre partie
-ces íbnds provenoit
+ces fonds provenoit
-terres réùnies au Domaine de l’Etat, soit par désherençe , soit
+terres réünies au domaine de l’état, soit par désherence, soit
-dont ciles éroient char;ées ^ soit
+dont elles étoient chargées, soit
-emportans réUnion au Domaine du ’rince.
+emportans réünion au domaine du prince.
-LlVRfc PREMIER. *\tÍ0$’ On iit’ dans Appien. Alexandrin,
+On lit dans Appien Alexandrin,
-les Romains dès leurs cìyìl premieres Conquêces, avoient
+les romains dès leurs premieres conquêtes, avoient
-l’usage d’ôtet aq Peu- p«g- î5b ple subjugué
+l’usage d’ ôter au peuple subjugué
-de sès tefres pour íè les appropriej: »\tP«rté agri • & l’on
+de ses terres pour se les approprier ; et l’on
-Tite-Live St par
+Tite-Live et par
-autres Hiftorkrts Latins, mulctarc* .qu’on lui
+autres historiens latins, qu’on lui
-cette peihe plus
+cette peine plus
-moins forte , à jpro-\t» portion de Ja résìstance plus ou moins*obstinée qu’il avoît faite. II árriva encore
+moins forte, à proportion de la résistance plus ou moins obstinée qu’il avoit faite. Il arriva encore
-la fuite l’Ëmpire réiinit à íbn Do- • maine , les fortds de. terre qui appartenoieot en
+la suite l’empire réünit à son domaine, les fonds de terre qui appartenoient en
-aux Princcs ses Alliés , ou jplutòt íès Sujets ■■,(*) lorft qu’il lui
+aux princes ses alliés, ou plûtôt ses sujets, lorsqu’il lui
-leurs Ètats en fotme de Province. Voici,
+leurs états en forme de province. Voici,
-les Romains saisoient de
+les romains faisoient de
-terres tinies au Domaine de ia République. On les divi-* soit d’abord
+terres unies au domaine de la république. On les divisoit d’abord
-deux clasîès , dont
+deux classes, dont
-premiere çomprenoic les terres àctueiiemeftt en valeur , & la seconde,. les tèrres en sriche. Quant
+premiere comprenoit les terres actuellement en valeur, et la seconde, les terres en friche. Quant
-qui .étoient actuellefhent ctiltivées, & sur
+qui étoient actuellement cultivées, et sur
-il le trouvoit
+il se trouvoit
-quantité d’Esclaves & de Bétail néceflaire pour
+quantité d’esclaves et de bétail nécessaire pour
-faire vaioir , on en faisoítsdeux iots, dont
+faire valoir, on en faisoit deux lots, dont
-se diítoibuoit entre les Citoïens des Colonies que la République établislòit dans le Païs conquis
+se distribuoit entre les citoïens des colonies que la république établissoit dans le païs conquis
-le te¬ nir dans
+le tenir dans
-Le íècond l*t íè divisoit en deuX parties.
+Le second lot se divisoit en deux parties.
-au profìt de l’Etat, afin
+au profit de l’état, afin
-la guerre , SC l’autre étoit aflèrmée moyêftnant \ine redèvance nxe , & ftipulée payable
+la guerre, et l’autre étoit affermée moyennant une redevance fixe, et stipulée payable
-une certainer quantité . de denrées. •\t.\t• Tout
+une certaine quantité de denrées. Tout
-aux Citoïens de l’Ordre des’ Sériateurs dès le*tems de la République., il nè leur
+aux citoïens de l’ordre des sénateurs dès le tems de la république, il ne leur
-de íè rendre adjijdicataires de ces Baux. Il paroît doncí qòe sous la République & sous
+de se rendre adjudicataires de ces baux. Il paroît donc que sous la république et sous
-premiers EmpeíétìtS , c’étbient les Chevaliers* Romaitls qui íeà * prenoient.
+premiers empereurs, c’étoient les chevaliers romains qui les prenoient.
-le Bas-Empire, il
+le bas-empire, il
-prohibé è tous ceUX qui ftvôiênt quelque
+prohibé à tous ceux qui avoient quelque
-au íiervicc du Prince,,& mêmeè tOutCitòïén có<£ jdi. cnrdlé dans lesÇuries , de prèndre à Férmé les
+au service du prince, et même à tout citoïen enrôlé dans les curies, de prendre à ferme les
-la Ub.xi.tít.7». proprieté appartenoit k l’Etat. Oft Craignoit que les peísôfttres e^e ““*** qui
+la proprieté appartenoit à l’état. On craignoit que les personnes qui
-du çrédit ne trouvaílent moyen d’avòif ces Ferfties ’à trop bas prix , on d’obtenif des. indémnitéá quí në se-’ foient pâs dûës. Une Loi des Emptíreuírs Valens * Va’lerttihietE &C Gratien , (b) défend expreíïëmení aux Citbïehs enròlés’ (m) Straboncmpotcstace Prxtoriausam>. $c miÁuqi disceptatorqp à Çlaudio agroram. efaos Rcgis Apionis qaonáata habitòs , popalo líomanò cum xégno rclictos, prûximt»qnïsijudpòffefsor iiivírftntt. tmf. Arin.’ lib» 14. (b)\tCarîafcbafc òìtìhíbds ^dilceùâotutti* Rèlpubliíaft pi^diôtum áisaltdumiûhibdu’
+du crédit ne trouvassent moyen d’avoir ces fermes à trop bas prix, ou d’obtenir des indemnités qui ne seroient pas dûës. Une loi des empereurs Valens, Valentinien et Gratien, défend expressément aux citoïens enrôlés dans les curies,
-104 Histoìre Crit. de la Mon. Françoise , dans les Curies , de
+de
-à Fermç , même
+à ferme, même
-les Cités autres
+les cités autres
-la leur , les Métairies & les
+la leur, les métairies et les
-qui faiíoient λartie des Domaines de la République. Néanmoins les pcronnes en
+qui faisoient partie des domaines de la république. Néanmoins les personnes en
-moyen d’éludcr ces Loix, en / prenantles Baux sous
+moyen d’éluder ces loix, en prenant les baux sous
-Voilà l’ufage qui se faifcfit des
+Voilà l’usage qui se faisoit des
-actuellement _ en valeur. Quánt aux
+actuellement en valeur. Quant aux
-incultes Sc abandonnées,
+incultes et abandonnées,
-il fe trouve
+il se trouve
-une aílèz gránde quantité
+une assez grande quantité
-les Païs qui viennent d’effuyer les
+les païs qui viennent d’essuyer les
-la guêrre , comme
+la guerre, comme
-étoit iraÍ>offible de
+étoit impossible de
-juste l’estitnafion de leur vâleur , on ne es affermoit pas y moyeftnant une
+juste l’estimation de leur valeur, on ne les affermoit pas, moyennant une
-fixe Sc certaine,
+fixe et certaine,
-tant, oti à
+tant, ou à
-la récolte , elles
+la récolte, elles
-la RéÎtublique ne
+la république ne
-ces ortes de marchés , & que
+ces sortes de marchés, et que
-autre coté ceux
+autre côté ceux
-d’y pcrdre exceslìvement. On adjugeoit donc , en obfervant les formalités ordinaires , ces terres incultes , à
+d’y perdre excessivement. On adjugeoit donc, en observant les formalités ordinaires, ces terres incultes, à
-les metrre en
+les mettre en
-à l’Btat chaque année , non pas. une
+à l’état chaque année, non pas une
-fixe Sc ceaaine , mais
+fixe et certaine, mais
-redevance proIbia. portionnée à
+redevance proportionnée à
-qui le pourroit
+qui se pourroit
-Cette redevapce confistoit ordinairement
+Cette redevance consistoit ordinairement
-la dixi.éme partie
+la dixiéme partie
-grains Sc des
+grains et des
-qui íè recueilleroient fur les
+qui se recueilleroient sur les
-défricher, Sc dans
+défricher, et dans
-plusieurs années , lorsqu’ifne fojs. elles íont venuës. Rfien n’étoit
+plusieurs années, lorsqu’une fois elles sont venuës. Rien n’étoit
-équitable m plus
+équitable ni plus
-cette rede¬ vance in certaine. On
+cette redevance incertaine. On
-le Tenancier qu’à
+le tenancier qu’à
-grains & des
+grains et des
-qu’il recueulèroit, parce
+qu’il recueilleroit, parce
-soins, ÔC demande
+soins, et demande
-de dépenfe , au
+de dépense, au
-qu’on l’oDligeoit d’un
+qu’on l’obligeoit d’un
-fruitiers, Sc de
+fruitiers, et de
-durant pluHeurs années , sans avoir beíoin qu’on les réhouvelle , p£rce qu’on rçcueille ce
+durant plusieurs années, sans avoir besoin qu’on les renouvelle, parce qu’on recueille ce
-frais Sc moins de • íueur. II est
+frais et moins de sueur. Il est
-que fuivant cette
+que suivant cette
-les Wgnes se
+les vignes se
-leur produit , ce
+leur produit, ce
-nous ^ paroît
+nous paroît
-bien lourde, Mais on sa tcouve plus légere dès’qu’on a fait réfíexion que la-culture de
+bien lourde. Mais on la trouve plus légere dès qu’on a fait réflexion que la culture de
-vigne tpr facaltas » illo ctiam*pbjservato ne cpiis I loca hujusmodi, conductione fuscijrëac. Cm Çyriaíiui^ ycI de cx^rancis Cuiiis, fiuidçs aç | dex Lkçodofianui , W, iç, /#> i.
+vigne
-Livre P r e m i e r. ne
+ne
-beaucoup près , dans les Païs chauds
+beaucoup près, dans les païs chauds
-la faic moncer sur des#ormeaux, que
+la fait monter sur des ormeaux, que
-nos Contrées. II est
+nos contrées. Il est
-cette Ville étoit
+cette ville étoit
-les Romains fe contcnterent d’exiger
+les romains se contenterent d’exiger
-à l’Etat,étoit un i oe. de
+à l’état, étoit un 10 e de
-crois volonticrs qu’on
+crois volontiers qu’on
-quoiqu’elle sût en
+quoiqu’elle fût en
-plus fòrte. En eíFet nous vénons de
+plus forte. En effet nous venons de
-cinquiéme _ du
+cinquiéme du
-renouveller chaqueannée. Maison avoit
+renouveller chaque année. Mais on avoit
-parlons, parle nom
+parlons, par le nom
-odieux qu’on\t^\t. put
+odieux qu’on put
-donner, & on
+donner, et on
-généralement Agri decuma-\tycrrj jj£.\t“ ni, ou champssujets à U dixme
+généralement agri decumani , ou champs sujets à la dixme
-Encore au jourd’hui, le
+Encore aujourd’hui, le
-le dixiéme, se donne quelquesois à
+le dixiéme , se donne quelquefois à
-plus sortes ou moins sortes que
+plus fortes ou moins fortes que
-la Republique n’afïèrmoit pas
+la république n’affermoit pas
-conquête, & qu’elle
+conquête, et qu’elle
-valoir ’à fes frais, 8c à
+valoir à ses frais, et à
-ne laiíle point
+ne laisse point
-voit & par l’Histoire Romaine, & par plusieurs Loix des Empereurs, que l’Etat avoit
+voit et par l’histoire romaine, et par plusieurs loix des empereurs, que l’état avoit
-de Métairies dont
+de métairies dont
-lui, & dont
+lui, et dont
-au particu¬ lier proprietaire d’unhéritage qu’il
+au particulier proprietaire d’un héritage qu’il
-par íès mains. Les Empereurs faisoient
+par ses mains. Les empereurs faisoient
-ces Métairies Fiscales des naras & d’autres troupeaux, & suivant
+ces métairies fiscales des haras et d’autres troupeaux, et suivant
-s’y tecueilloient qu’on
+s’y recueilloient qu’on
-les Manufactures &c dans les Atteliers publics.
+les manufactures et dans les atteliers publics.
-comme laplûpart de
+comme la plûpart de
-des Eíclaves qui
+des esclaves qui
-pas de< gages ^ & comme
+pas de gages, et comme
-d’autres í^rfs qui
+d’autres serfs qui
-des Métairies domanialcs, l’entretien
+des métairies domaniales, l’entretien
-manufactures & des
+manufactures et des
-toiles & les
+toiles et les
-s’y sabriquoient. Si
+s’y fabriquoient. Si
-se vendoiqnt Tfime I.\tO
+se
-ìoé Histoire Crit. de la Mon. Françoise , point
+vendoient point
-de l’Etatce qui
+de l’état, ce qui
-lui épargnoicnt la dépenfe qu’il luiauroic fallu
+lui épargnoient la dépense qu’il lui auroit fallu
-d’en pourvoiï les armées ôc les
+d’en pourvoir les armées et les
-la dépenfe enrichit auslì-bien que l’augmentatioa de
+la dépense enrichit aussi-bien que l’augmentation de
-le paílage que
+le passage que
-les Romains euíïent aproprié
+les romains eussent aproprié
-la Republique une
+la republique une
-forêts ôc bois
+forêts et bois
-les Pays que ces Conquerans avoienc réduits
+les pays que ces conquerans avoient réduits
-leur obéiíïance. 11 n’y
+leur obéïssance. Il n’y
-bons œconomes qu’ils
+bons oeconomes qu’ils
-partie, puiíqu’il n’y
+partie, puisqu’il n’y
-revenu foit plus folide. Voilà
+revenu soit plus solide. Voilà
-deux Auteurs célébres (a) par
+deux auteurs célébres par
-ont compofés sur le Droit puolic du Royaume de
+ont composés sur le droit public du royaume de
-de penfer que le Tiers & dangtr qui le lcve en
+de penser que le tiers et danger qui se leve en
-du Roi, fur les
+du roi, sur les
-des droitsétablis dans
+des droits établis dans
-de l’Empire Romain. Ce Droit de Tiers Ôc Dangér consiíte en
+de l’empire romain. Ce droit de tiers et danger consiste en
-au Roi vingt-sixsolsdansfoixantesolsduprixdelavente de ces bois,qui ne le peut
+au roi vingt-six sols dans soixante sols du prix de la vente de ces bois, qui ne se peut
-les Officiers du Prince. 11 est
+les officiers du prince. Il est
-de Caffidore que nos Auteurs citenc pour
+de Cassidore que nos auteurs citent pour
-plus Eositif, ôc dans
+plus positif, et dans
-imposition étalie sous
+imposition établie sous
-de Binsdr Teraa, ne íçauroit être
+de bina et terna , ne sçauroit être
-aujourd’hui Tiers ér Danger. Nous.verrons dans la fuite que cet Autëur qui
+aujourd’hui tiers et danger . Nous verrons dans la suite que cet auteur qui
-de Bina & Terna, non
+de bina et terna , non
-du Tiers & Danger, mais des Tiers & Moitié de
+du tiers et danger, mais des tiers et moitié de
-à la¬ quelle chaque
+à laquelle chaque
-de Citeyen, pour m’exprimer ainsi , avoit
+de citoyen , pour m’exprimer ainsi, avoit
-originairement. Lorfquela Capitation fut
+originairement. Lorsque la capitation fut
-une im(*) Em ’Normandte les Officiers Royaux font lavente de U coupe des Bois, non-Jèulement de ceux qui appartiennent au Roi enpleine proprietéy & qui lui font domanïaux, mais MuJJt des Bois esquels le Roi a droit de Tiers Danger, c efi-k-dirc , esquels le Roi prend le tiers du prix de lavente, la dixme ou dan¬ ger de deux sols pour livre de tout le prix» Et du Droit deTiers&Danger est fait ample men¬ tion h Ordonnances du Roi Chatles V, en la Chartre tìormande qui efi du RoiLouis Hutin. Âuffi De certiarum illationc mcminic Casliodorus, lib. i. Variarum cp. 14. & lib* a. ep» 16. & 17. 8c de bÌDorum ternorum tic. quià Provincialibus exigebantur > tractat idem Caífiodorus , lib. 7. Bacquet , Traèti des Droits de Juftice, chap. 10. pag. 34. Huc alludit quodam modo tertiartimillatio DominicJbpud Cassiodorum, lib. 1.&e. Idem quoque resert Binorum ac Ternorum titulos à Provincialibus exigi solicos » lib* 7. Variarum. Chopinus » de Domanio lib* i/ftf* 14.
+une
-L i v r e Premier.\ti\t07 position ordinaire, cómme nous
+imposition ordinaire, comme nous
-y avoic des Cicoyens qui ne payoienc qu’une moicié de la íomme a laquelle chaque tète de Citoyen avoic écé caxée, 8c d’autres
+y avoit des citoyens qui ne payoient qu’une moitié de la somme à laquelle chaque tête de citoyen avoit été taxée, et d’autres
-ne payoienc même
+ne payoient même
-le ciers ou le auarc de cecce cottiíacion, C’est cequi doicêcre expofé encore plusen décail dans la suice. Mais
+le tiers ou le quart de cette cottisation. C’est ce qui doit être exposé encore plus en détail dans la suite. Mais
-que d’aucres paflages de Castìodore qui íonc ceux
+que d’autres passages de Cassiodore qui sont ceux
-de TertU, doivent
+de tertia , doivent
-d’une impolìtion, qui véritablemenc sût un droic de même nacure que
+d’une imposition, qui véritablement fût un droit de même nature que
-de Tiers 8c Danger. (a) En
+de tiers et danger. En
-une sectre de Théodoric Roi aes Ostrogots, adreíTée à Faustus, Prefet du Prétoire d’Icalie, pour
+une lettre de Théodoric roi des ostrogots, adressée à Faustus, prefet du prétoire d’Italie, pour
-a jugéà propos
+a jugé à propos
-aux Habitans d’une certaine Ville, la
+aux habitans d’une certaine ville, la
-demandée, 8c qui écoit d’acquitter
+demandée, et qui étoit d’acquitter
-du Troifiémc, laquelle
+du troisiéme , laquelle
-payoit auparavanc en nacure. Sous le Bas Empire, les Contribuábles regardoienc comme
+payoit auparavant en nature. Sous le bas empire, les contribuables regardoient comme
-la fomme à
+la somme à
-la redevanceen fruits,
+la redevance en fruits,
-étoient cenus, parce
+étoient tenus, parce
-redimoient par- là d’une
+redimoient par-là d’une
-à eflliyer de
+à essuyer de
-de TEtat, tantôt fur la qualité, tantot fur la quanticé des denrées, 8c tantêc sùr le
+de l’état, tantôt sur la qualité, tantôt sur la quantité des denrées, et tantôt sur le
-avoit sbrte de concuílìon dont ces Receveurs ne s’avisaflent. Gregoire
+avoit sorte de concussion dont ces receveurs ne s’avisassent. Gregoire
-Tours raçonce que le Bienheureux Illidius (b)\tqui vivoicdans lequatriéme siécle,ayantguérimiraculeulement la fillc de l’Empèreur Maximus,qui faifoit íonséjourà Tréves ,ce Prince offrit au Saint Confefleur des haonceaux d’of 8c d’argenc, Sc que le Sainc les
+Tours raconte que le bienheureux Illidius qui vivoit dans le quatriéme siécle, ayant guéri miraculeusement la fille de l’empereur Maximus, qui faisoit son séjour à Tréves, ce prince offrit au saint confesseur des monceaux d’or et d’argent, et que le saint les
-demanda 8c qu’il obcint de l’Empereur une
+demanda et qu’il obtint de l’empereur une
-la Cité d’Auvergne
+la cité d’Auvergne
-tenuë ^ cc qui
+tenuë ; ce qui
-aux Auvergnats plusieurs véxations, 8c la
+aux auvergnats plusieurs véxations, et la
-la République. ^ Ainsi
+la république. Ainsi
-sois períùadé que les tërmes de Bin* 8c Ttrn* ìoient relatifs
+sois persuadé que les termes de bina et terna soient relatifs
-de Terfia bien difFerent de
+de tertia bien different de
-de 7Vr( *) Et ideò praecelsa raagnifíccntia raa quòd à Cathalicnsibus inserebacur gcnus Terciarum , faciat annis singulis in Trîbataria summa pcrfolvi , ncc post fupcr hac parce paciantur supplices aliquam qaaestio-, ncm. Cajfìodor. Variar. Lb. i. efifi* 14. ( i ) Quòd miraculum Impcracor ccrncns, immenfos auri argentique cuinulqi íàncto ofFert Sacerdoti 9 quod illc exfecrans ac refucans hoc obcinaîc, ut Arvcrna Civicasqux tributa in specie trîcici ac vinaria dependebac, in anro dissolverct, quia ciim gravi la’\triali.\t" Tar. di Vitis Patr. cap* 1. fag- 1154* borc penui inserebantur Impcriaii. Grtg* Vitis Patr. cap. i. p*g. 11 u o ij
+de terna
-io8 Histoire Crit. db;la Mon. Françoïse,’ na, peut
+, peut
-nos Auteurs modernes
+nos auteurs modernes
-ont donné , 8c qu’il
+ont donné, et qu’il
-les Ro¬ mains , & qui
+les romains, et qui
-le Droit de Tiers & Danger. Les Romains auroient-ils
+le droit de tiers et danger . Les romains auroient-ils
-de s’apropricr un revenu auífi certain
+de s’aproprier un revenu aussi certain
-qui íe tire
+qui se tire
-ont toû¬ jours été si perfuadés que
+ont toûjours été si persuadés que
-véritable richeíle d’un Etat consiste
+véritable richesse d’un état consiste
-la posleílìon de
+la possession de
-en sonds, 8c de
+en fonds, et de
-ceux au’acquiert un pere œconome quand
+ceux qu’acquiert un pere oeconome quand
-solidement íafamille: Eux qui pensoientque les íinances d’un Souverain, quelqu’abondantes qu’elles paroiílent, ne
+solidement sa famille : eux qui pensoient que les finances d’un souverain, quelqu’abondantes qu’elles paroissent, ne
-torrent lujetà tarir
+torrent sujet à tarir
-source pnncipale, le produit aslsuré des
+source principale, le produit assuré des
-le Droit de Tiers 8c Danger est ÍI ancien
+le droit de tiers et danger est si ancien
-comment sc peut-il
+comment se peut-il
-ne fubsisteplus que
+ne subsiste plus que
-la Province de Normandie? Jevais répondre. Les usurpa¬ teurs, qui
+la province de Normandie ? Je vais répondre. Les usurpateurs, qui
-derniers Rois Carlovingiens s’emparerent, datis la plus gtande partie du Royaume, des droits 8c des
+derniers rois carlovingiens s’emparerent, dans la plus grande partie du royaume, des droits et des
-la Couronne, se íeront aproprié le Droit de Tiers 8c Dan¬ ger dans leslieux oìtils se
+la couronne, se seront aproprié le droit de tiers et danger dans les lieux où ils se
-arrivé enìuite ?
+arrivé ensuite ?
-quelques Païs, ces
+quelques païs, ces
-ce Droit aux
+ce droit aux
-d’autres Contrées, les succesíèurs des
+d’autres contrées, les successeurs des
-l’auront laiísé éteindre,
+l’auront laissé éteindre,
-trop foiblespour l’exiger.
+trop foibles pour l’exiger.
-de parler , arriverent
+de parler, arriverent
-le Royaume , cette Province étoit
+le royaume, cette province étoit
-la dominationde sesDucs, Seigneurs aílez puiílans pour
+la domination de ses ducs, seigneurs assez puissans pour
-droits Régaliens que nos Rois leur aVoient cédés
+droits régaliens que nos rois leur avoient cédés
-auront scu ;mainrenir 8c garder
+auront sçu maintenir et garder
-de Tiers 8c Danger, comme ils ontmaintenu 8c gardé
+de tiers et danger, comme ils ont maintenu et gardé
-de Monnoyage. Or <j’a été
+de monnoyage. Or ç’a été
-ces Ducs qui
+ces ducs qui
-devenus Rois d’Angleterre , que nos Rois ont pris , 8c réiini à leur Couronne la Normanaie , qui p# coníequent n’a
+devenus rois d’Angleterre, que nos rois ont pris, et réüni à leur couronne la Normandie, qui par consequent n’a
-un Maître aílèz foible pour laiílèr perdre
+un maître assez foible pour laisser perdre
-droits Domaniaux. Voilà
+droits domaniaux. Voilà
-le dcoit de Tiers 8c Danger n’y
+le droit de tiers et danger n’y
-la re¬ devance d’un
+la redevance d’un
-la Républiqqe Romaine avoit
+la république romaine avoit
-des Particuliers les Bois qui
+des particuliers les
-L i v r e Premier.\t109 lui appartenoient , & dans
+bois qui lui appartenoient, et dans
-d’abord le payoit en nature , aura été ëvaluée en deniers , & portée
+d’abord se payoit en nature, aura été évaluée en deniers, et portée
-tiers & à
+tiers et à
-du príx des
+du prix des
-une Ordonnance du Roi Loiiis le Hutin
+une ordonnance du roi Loüis Le Hutin
-quatorziéme íîécle i rend *ma conjecture
+quatorziéme siécle, rend ma conjecture
-du Droit de Tiers & Dangtr , trés-vraisemblable. II est; statué
+du droit de tiers et danger , trés-vraisemblable. Il est statué
-cette Chartre. » Se(a) au» cun dit
+cette chartre. " se aucun dit
-ses Bois ayent
+ses bois ayent
-plantés d’ancienneté & pour » ce n’cn doit-il Tiers ne Dangier *, le Baillif auquel Balliage » les Bois sont, oules Maîtres de nos Forêts, ou l’un de ceux » qui premier pourra , voise aux lieux Prudhommes non fufc » pects appellés 8c enquerre comme il appartiendra sur ce dili» gemment la verité & définiíse sans demeure la question pour » nous ou contre nous, par les circonstances & présomptions » des bonnes gens ì » Pourquoi les Bois & Forêts plantés
+plantés d’ancienneté... etc. " pourquoi les bois et forêts plantés
-d’homme depuìs un
+d’homme depuis un
-devoient-ils rien , 3uand les Taillis & Forêts qui
+devoient-ils rien, quand les taillis et forêts qui
-de Bois e tems
+de bois de tems
-ce Droit-là ? si ce n’est 4 parce
+ce droit-là ? Si ce n’est parce
-derniers sonds étoient
+derniers fonds étoient
-du Domaine du Souverain , tt que
+du domaine du souverain, et que
-des Empereurs Romains. Au reste , l’Empire demeuroit
+des empereurs romains. Au reste, l’empire demeuroit
-véritable Proprietaire, tant
+véritable proprietaire, tant
-affermoit pourun tems , que
+affermoit pour un tems, que
-certaine redevance , il accordoit ia joiiiflance non limitée , en saveur de
+certaine redevance, il accordoit la joüissance non limitée, en faveur de
-les mettre , ou
+les mettre, ou
-un Etat ou Cadastre de
+un état ou cadastre de
-ces .hiens ou il se trouyoit spécifié
+ces biens où il se trouvoit spécifié
-les poílesteurs actuels , quel
+les possesseurs actuels, quel
-leur joiiiílance, & quelle rede¬ vance chacun
+leur joüissance, et quelle redevance chacun
-Cet Etat s’appelloit le Canon, ôc il
+Cet état s’appelloit le canon , et il
-dans l’Etat géneral
+dans l’état géneral
-de l’Empire , puisqu’il
+de l’empire, puisqu’il
-patrimoine íle plus aíïuré. Nous verrons pmême qu’on donnoit quelquesois. par
+patrimoine le plus assuré. Nous verrons même qu’on donnoit quelquefois, par
-de Canon à cet Etat géneral , quoiqu’il
+de canon à cet état géneral, quoiqu’il
-le Canon proprfr. ’ ment dit,
+le canon proprement dit,
-autres ìmpositions. Chaque Cité avoit
+autres impositions. Chaque cité avoit
-du Canon géne % {a) Ordonnaacu de Laorìeres. Tome premier, page jfo. En ijrj. I . J 1 )
+du ca
-t 11 o Histoire Crit. de la ,Mon. Françoise , ral , laquelle concenoic l’énumeration des cerres appartenantes - à l’Empire dans la Cicé, & c’écoic conformément a cecce copié que les Décurions faisoient
+non géneral, laquelle contenoit l’énumeration des terres appartenantes à l’empire dans la cité, et c’étoit conformément à cette copie que les décurions faisoient
-particulier íà reaè•vance annuelle , sur laquelle , ainsi
+particulier sa redevance annuelle, sur laquelle, ainsi
-deniers <pi’ils percevoient , on
+deniers qu’ils percevoient, on
-Les Décurions disposoient ensuite, felon les
+Les décurions disposoient ensuite, selon les
-du Prince, & sous
+du prince, et sous
-du Comre , de
+du comte, de
-étoient Î>ayables en denrées, & ils
+étoient payables en denrées, et ils
-public celes de
+public celles de
-en deniers , ou
+en deniers, ou
-premiere conceffion , avoient étê évaluées
+premiere concession, avoient été évaluées
-argent. Lib. í. dt.í8. On
+argent. On
-le Code de lustinien plusieurs Loix saites par les Empereurs , en diíFerens tems , pour
+le code de Justinien plusieurs loix faites par les empereurs, en differens tems, pour
-appartenoit a l’Etat, demeuraílent incultes , & pour
+appartenoit à l’état, demeurassent incultes, et pour
-le payément des
+le payement des
-étoit touiours le premier Créancier de
+étoit toujours le premier créancier de
-qui joiiiíïoient de ces fortes de ter¬ res. II y
+qui joüissoient de ces sortes de terres. Il y
-quelques nmins qu’elles tombaíïènt , elles
+quelques mains qu’elles tombassent, elles
-le Canon^mais cette redevance n’emEêchoit pas
+le canon ; mais cette redevance n’empêchoit pas
-du posïesïeur ne
+du possesseur ne
-toujours aflez onne , du
+toujours assez bonne, du
-la République & sous le Haut-Empire. Les Etats aíFerment le
+la république et sous le haut-empire. Les états afferment le
-les Particuliers Proprietàires donnent à Ferme les
+les particuliers proprietaires donnent à ferme les
-sixiéme siécle , la
+sixiéme siécle, la
-des Ci¬ toïens qui
+des citoïens qui
-ces Terres Déeumaaes étoit devenuë aflez chetive.
+ces terres décumanes étoit devenuë assez chetive.
-en peuc juger
+en peut juger
-le paílàge de
+le passage de
-allons rapportcr. CecHiíl korien ( a ) raconte
+allons rapporter. Cet historien raconte
-que l’Empereur Jûítinien lorsqu’il avoit jugéj à
+que l’empereur Justinien lorsqu’il avoit jugé à
-de connfquer les
+de confisquer les
-de quel¬ ques períonnes opulentes , commençoit
+de quelques personnes opulentes, commençoit
-s’approprier toiis leurs effets mobiliers , & puis
+s’approprier tous leurs effets mobiliers, et puis
-dont òn pouvoit
+dont on pouvoit
-mais prefque toujours-, ajoute
+mais presque toujours, ajoute
-Justinien laiíToit 1 nos
+Justinien laissoit à nos
-leurs Terres Décumanés ,
+leurs terres décumanes ,
-En eíFet, c’étoit plûtòt les
+En effet, c’étoit plûtôt les
-cette nà( * ) Ei iis totam supcllcctïlcm 6c optima quaequc prxdiorum , pro arbicratu occuparnnt. Decumana vero quxgravissimis tributis abnoxia esscnt, auadafnnunaanltatls spccie rcddidcnmt poucísoribus , qui cum à vcctigalium Collectoríbus orgerentor , 5c pcrpctuoaeris alieni fcçuorc oppïimeremur , inyiti recardata • mortc vicam trahcbant» Fnc, hijf.* Àfd’ftgì >j6.t *
+cette
-111 L I V R E P R Ë M I E R. frare de
+nature de
-est surçhârgée,& l’intérêt de l’argept qu’il
+est surchargée, et l’intérêt de l’argent qu’il
-leur laiíloient pas de f>ain. La
+leur laissoient pas de pain. La
-des Sujecs de l’Empire d’Occident étoit dans e sixiéme
+des sujets de l’empire d’occident étoit dans le sixiéme
-plus malheureufe, que
+plus malheureuse, que
-des Sujets de l’Empire d’Orient. L’exemprion des
+des sujets de l’empire d’orient. L’exemption des
-les Loix Romaines accordent aux Véterans j ( â ) Sc nous verronsmême dans
+les loix romaines accordent aux véterans ; et nous verrons même dans
-cet Ouvrage, que les Rois Barbares, qui
+cet ouvrage, que les rois barbares, qui
-des Royáumes fur le
+des royaumes sur le
-de l’Empire , obli;eoient ceux
+de l’empire, obligeoient ceux
-ces terrés lomaniales, à p^yer la
+ces terres domaniales, à payer la
-le Canon* L’Etat tiroit
+le canon. L’état tiroit
-il Ci Ap* ®el1étoit proprietaire.
+il étoit proprietaire.
-s’imposoit Not. Bien.1* sur
+s’imposoit sur
-gros Sc sur
+gros et sur
-ménu bétáil, qu’on lailloit aller
+ménu bétail, qu’on laissoit aller
-les pâ- in Fot* Marjturages qui
+les pâturages qui
-du Domaine de la République. Cette taxe\t*• s’appelloit Scriftura ou Agrarium} Sc nous
+du domaine de la république. Cette taxe s’appelloit scriptura ou agrarium ; et nous
-encore plu- 948. Codex íîçjjrs Loix des Empereurs, faites
+encore plusieurs loix des empereurs, faites
-de la\t** lever, & surtout
+de la lever, et surtout
-empêcher qu’elie fut augmentée
+empêcher qu’elle fût augmentée
-du Prince. Si l’Etat ne poífédoit qu’une
+du prince. Si l’état ne possédoit qu’une
-la íuperficie del£ pejrre, il
+la superficie de la terre, il
-métaux, & toutes
+métaux, et toutes
-matieres prontables qui sepouvoient tirer du íein * de
+matieres profitables qui se pouvoient tirer du sein de
-pour íon compte
+pour son compte
-d’or Sc des
+d’or et des
-métaux, Sc il
+métaux, et il
-des esclaves ,.ou des
+des esclaves, ou des
-soûterrains, qu’ 6n regardoit,
+soûterrains, qu’on regardoit,
-une eípece de suplice.\tCoA jost. En íècond lieu, l’Etat prenoit
+une espece de suplice. En second lieu, l’état prenoit
-valeur de\t9* ***• 6’ tous
+valeur de tous
-fonds, & cinq
+fonds, et cinq
-de Souveraineté. C’ëtoit sur de piéd là qu’étoit fíxé l’impôt
+de souveraineté. C’étoit sur ce pied là qu’étoit fixé l’impôt
-le Prince levoit
+le prince levoit
-pierres & sur
+pierres et sur
-marbres íortans des
+marbres sortans des
-Plusieurs Loix des derniers Empereurs font
+Plusieurs loix des derniers empereurs font
-la Monarchie Romaine a
+la monarchie romaine a
-de terré. Nous avons en( s ) Non solùm integra bcnefícia éorum sub saecali nostri otio , in pace períruancur, scd cuam oolio munere cìyìIì , ìd est corporali scu personali, seu dcportatorio oncre, gravari cos conccdimus. Cett. lib, xii* ùt. 47. de Veten Lege X.
+de terre. Nous avons
-¥ I’ ■«U. iiî Histoire Crit. de la Mon. Frànçoise, cr’autres une Loi des Empereurs Arcadius & Honorius,( a) dans
+entr’autres une loi des empereurs Arcadius et Honorius, dans
-la troiíiéme partie
+la troisiéme partie
-fonds aoartenans à la République, sera employée auffi long-tems
+fonds apartenans à la république, sera employée aussi long-tems
-thermes de des
+thermes et des
-des Villes qui
+des villes qui
-pourra obferver dans une iníìnité de paílàges d’Auteurs du cin¬ quiéme siécle & du
+pourra observer dans une infinité de passages d’auteurs du cinquiéme siécle et du
-cette Histoire, qu’il
+cette histoire, qu’il
-en uíàge de dirç la République pour dire l’Empire. CHAPITRE XII. Du Trìbut public , ou du Subfide ordinaire , qui
+en usage de dire la république pour dire l’empire. </div> LIVRE 1 CHAPITRE 12 du tribut public, ou du subside ordinaire, qui
-la Taxe par arpent, éy- la Capitation. Jguily avoit
+la taxe par arpent, et la capitation. qu’il y avoit
-derniers Empereurs , un
+derniers empereurs, un
-de Citoyens bien
+de citoyens bien
-de Citoyens qui sy trouve aujourdbui. NOus avons
+de citoyens qui s’y trouve aujourd’hui. nous avons
-la íèconde branthe du
+la seconde branche du
-de l’Empire, consistoit
+de l’empire, consistoit
-d’un íubside annuel & ordinaire,
+d’un subside annuel et ordinaire,
-le Tribut public. II .{e nommoit ainsi, foit parce
+le tribut public. Il se nommoit ainsi, soit parce
-destiné pourpayer les troupes , comme
+destiné pour payer les troupes, comme
-les autrescharges de l’Etat, au
+les autres charges de l’état, au
-le Domaine étoit
+le domaine étoit
-du Prince 8c de sa Maison : foit parceque
+du prince et de sa maison : soit parceque
-exempt. II n’y
+exempt. Il n’y
-les Citoïens poífëaans des
+les citoïens possédans des
-domaniales qui. fuílent cottifés dans le Canon , au
+domaniales qui fussent cottisés dans le canon, au
-les Citoïens étoient
+les citoïens étoient
-tribut public, Il
+tribut public. Il
-de sarpent, c’estLdire, une
+de l’arpent , c’est-à-dire, une
-à raifon de
+à raison de
-taxe perfonnelle pu capitation
+taxe personnelle ou capitation
-va voir , par
+va voir, par
-de Cette-part d’une téte de Citoïen. Examinons prescntement trois chofes ; lapremierc, comment
+de cotte-part d’une tête de citoïen . Examinons presentement trois choses ; la premiere, comment
-impositions s’aífeoient ; la íeconde, en
+impositions s’asseoient ; la seconde, en
-impositions consi¬ stoit ; 8c la
+impositions consistoit ; et la
-levées. *\t(*)\tNc fplendidiífimac urbes 8c oppida I tioni mœnium publicorum & thermaniftidt’ vetustate labantur, de redditibusfundoram çuunms.Cozl’ThtçdoJîtlib. ij.í//. i. juris Rcipublicaf tertiam parccm , rcpara- |
+levées.
-« Livre Premier.\ti\t13 U suffit
+Il suffit
-une connoiíïànce legere de l’Histoire Romaine pour
+une connoissance legere de l’histoire romaine pour
-de cems en
+de tems en
-les Empereurs faisoient
+les empereurs faisoient
-peuple, & que
+peuple, et que
-ce Recenfiment, on inscrivoit Province par Province, Cité par Cité, le
+ce recensement , on inscrivoit province par province, cité par cité, le
-des Sujets, & qu’à
+des sujets, et qu’à
-de cna3ue nom,
+de chaque nom,
-de l’âge, de
+de l’ âge, de
-comme es biens & des
+comme des biens et des
-me fers ici
+me sers ici
-de Recenfiment pour
+de recensement pour
-de Cenfito, parce
+de census , parce
-la íìgnification de
+la signification de
-de Cens qui femble en
+de cens qui semble en
-de l’uíàge une
+de l’usage une
-si difFerente de Census, qu’on ne fçauroit plus emplo’íer Cens dans
+si differente de census , qu’on ne sçauroit plus emploïer cens dans
-mot Lattn dont
+mot latin dont
-est ctérivé-. II est
+est dérivé. Il est
-dans l’Evangile de
+dans l’évangile de
-recensemens, dontla premiere
+recensemens, dont la premiere
-une deícription générale du Monde Romain, fut
+une description générale du monde romain , fut
-la naistànce de Saint Loc, Jesus-Christ.
+la naissance de Jesus-Christ.
-une defcription particuliere de la\t*• Judée, & dont
+une description particuliere de la Judée, et dont
-long-tems recente dans cette Jos Ant Jui Contrée, à caufe de
+long-tems récente dans cette contrée, à cause de
-révolte & des
+révolte et des
-été liv. 18. chap. la caufe, fut
+été la cause, fut
-après, & tandis
+après, et tandis
-Quirinus *• étoit Président de
+Quirinus étoit président de
-ces defOW Id L lUVlUtC,\tlld CIU1U11 UÇJ^UICO\tXltLUlVCa» comme des Actès qui
+ces descriptions fussent rédigés dans chaque cité par les officiers du lieu, qui les faisoient approuver ensuite par le gouverneur de la province, après quoi ils étoient déposés dans ses archives comme des actes qui
-en Justice. On
+en justice. On
-à l’Empereur un
+à l’empereur un
-le Gouverneur de chaque Province. Dion
+le gouverneur de chaque province. Dion
-une groílè somme
+une grosse somme
-se fìt apporter
+se fit apporter
-des ReÎjistres du
+des registres du
-des Gaules ( b), pour
+des Gaules, pour
-à fon gré apertequ’il venoit de faire , fur les Sujets les
+à son gré la perte qu’il venoit de faire, sur les sujets les
-cette Province íefquels il
+cette province lesquels il
-mourir & dont il coníiíqua les
+mourir et dont il confisqua les
-même Historien nous apprend auffi que
+même historien nous apprend aussi que
-feu ( c ) ayant
+feu ayant
-au Palais des Céíàrs, il
+au palais des Césars, il
-des Arcnives de l’Empire qui
+des archives de l’empire qui
-dit qu’outrq* cela il fe gardoit
+dit qu’outre cela il se gardoit
-les Registres particuliefs de chaque Cité , une
+les registres particuliers de chaque cité, une
-de fon dé( a ) Placuit ut defcriptioncs si quac pcr singulos cogentibus , diversis negotiis agitentur , non fiimant ance principium quam apud Acta Provinciarum Rcctoribus intijnentur , Çc ex epturo fucrinc reccptx sen- ^ #\t^\tK\t _ tentiìs. Cod. Ub, 10. tit. t%. lege i0\tI\tbanc, omnes serè intcrierint. Dio, lib• hist* ( b ) Aleam qoondam ludcns t auditoquc ’ 73. Tome I.\tP dcessc peeoniam, Gallorum Cenfus indices, Apographas, poposcit, jussitque ex iis, lo~ cuplgtisîimos necari, &c» Dio. Ub.qutnquMg. (t)Uttabula: quacad Imperium pertinc1 /
+de son dénombrement
-i i4 Histoire Crit. deXa Mon. Françoise , nombrement particulier. Le Lecteur verra
+particulier. Le lecteur verra
-dans món dernier
+dans mon dernier
-en ufoit ainsi. Lorsque l’Empereur vouloit
+en usoit ainsi. Lorsque l’empereur vouloit
-ou extraorainaire íur toute la Monarchie , il
+ou extraordinaire sur toute la monarchie, il
-donc aíïeoir avec
+donc asseoir avec
-avoit besoin , en la repartiílant, comme
+avoit besoin, en la repartissant, comme
-au Jol U livre, sur
+au sol la livre , sur
-les Provinces dont
+les provinces dont
-En efFet ple tribut
+En effet, le tribut
-en pároiílbit si
+en paroissoit si
-une émanation , que le tri¬ but public, c’est-à-dire , la
+une émanation, que le tribut public, c’est-à-dire, la
-arpent, & la
+arpent, et la
-sont ctë signées quelquesois par
+sont désignées quelquefois par
-mot Çensus, non
+mot census , non
-les Actes 8c dans les Auteurs du
+les actes et dans les auteurs du
-les Capitulaires de nos Rois de
+les capitulaires de nos rois de
-verra aans le
+verra dans le
-cet Ouvrage. Ces
+cet ouvrage. Ces
-de Méto* nymies où
+de métonymies où
-la cauíè pour l’efFet, 8c l’adjoint
+la cause pour l’effet, et l’adjoint
-en pârlant des impositions. II seroit
+en parlant des impositions. Il seroit
-les Empereurs faisoient
+les empereurs faisoient
-leur Monarchie , soit
+leur monarchie, soit
-quelque Province particuliere.
+quelque province particuliere.
-des Sujets, 8c ceux
+des sujets, et ceux
-des sonds de
+des fonds de
-rendent toujours néceísaire, au
+rendent toûjours nécessaire, au
-la consection d’un
+la confection d’un
-cet uíage avoit
+cet usage avoit
-nos Rois Mérovingiens. Rapportons
+nos rois mérovingiens. Rapportons
-sçavoir con¬ cernant la
+sçavoir concernant la
-arpent, & concernant
+arpent, et concernant
-arpent, Jugeratìo, étoit
+arpent, jugeratio, étoit
-taxe proporrionnée à
+taxe proportionnée à
-du sonds , 8c plus
+du fonds, et plus
-de l’Etat. Elle
+de l’état. Elle
-de terre , à qqi que
+de terre, à qui que
-qu’ils appartiníïènt. Ainsi
+qu’ils appartinssent. Ainsi
-qui joùillbient des terres Domanialcs se
+qui joüissoient des terres domaniales se
-au Prince, l’une
+au prince, l’une
-au Propriétaite du fond , 8c l’autre
+au propriétaire du fond, et l’autre
-au Souverain. C’est
+au souverain. C’est
-les Laboureurs qui
+les laboureurs qui
-à Ferme des
+à ferme des
-du Domaine , payent
+du domaine, payent
-au Roi le
+au roi le
-leurs Baux comme au Propriétaire du fond , 8c la
+leurs baux comme au propriétaire du fond, et la
-au Prince. II étoit
+au prince. Il étoit
-les Empereurs remiíïent la
+les empereurs remissent la
-par arf>ent j Par exemple , lorf(pe Theodose 8c Valentinien vouurent repeupler la Thrace , ils déchargerent ( a ) bien pour ( a) Per unlvecíkin Diœceiim Thraciarum, sublato in pexpctuum bumanae capitationh
+par arpent ; par exemple, lorsque Theodose et Valentinien voulurent repeupler la Thrace, ils déchargerent bien pour
-tivRE Premier:\tiij I’avenir íesHabicans du
+l’avenir ses habitans du
-de laCapitation, mais
+de la capitation, mais
-ces Habicans ne laiflèroient pas de concinuer à
+ces habitans ne laisseroient pas de continuer à
-Un Etat ne
+Un état ne
-ses Sujecs que
+ses sujets que
-ne s’arcendoitnc pas , Sc qu’il leur saut^payer avec
+ne s’attendoient pas, et qu’il leur faut payer avec
-comme lataxepar arpent.n’étoit pas
+comme la taxe par arpent n’étoit pas
-la même , & qu’elle
+la même, et qu’elle
-les Peupl es le seroient flatés qu’elìe seroit légere , elle pouvoit», cn les furprenant , déranger les Sujets les plus œconomes Sc Icur être
+les peuples se seroient flatés qu’elle seroit légere, elle pouvoit, en les surprenant, déranger les sujets les plus oeconomes et leur être
-étoit-il etabli que les EmÍiereurs annonçaílent d’avance aux Contribuables quelle seroit a taxe
+étoit-il établi que les empereurs annonçassent d’avance aux contribuables quelle seroit la taxe
-espece d’an•\t•\t« | ^ ^\t-\tA noftce qui
+espece d’annonce qui
-aux Sujets quelle
+aux sujets quelle
-par année , la somme^à laquelle
+par année, la somme à laquelle
-est même , à
+est même, à
-par IndiItisns ,
+par indictions ,
-quinze années , parce
+quinze années, parce
-au commèncement de
+au commencement de
-de cycle , l’annonce
+de cycle, l’annonce
-parler. (a) Theodose le.jeune Sc Valentinien III , disent
+parler. Theodose Le Jeune et Valentinien Iii, disent
-une Loi saite en
+une loi faite en
-trente-six, Sc qu’ils adrestent aux Préfets des Prétoires : » Nous vous enjoignons » de
+trente-six, et qu’ils adressent aux préfets des prétoires : " nous vous enjoignons de
-aux Provinces avant le tems de l’échéancedu » premier terme de chaque Indiction , à quoi se monte la » taxe que chacune d’elles doit pprter durant l’Indiction , » afin que les ’Proprietaires des fonds puistent apprendre d’aT » vance , Sc non .point par un commandemenc odieux , ce » qu’ils auront à payer par chacun an pour satissaire à leurs » obligations , Sc qu’il ne roit fait aucune concuslìon par ceux » qui font chargés du recouvrement de nos revenus. Les Indictions ne
+aux provinces,... etc. " les indictions ne
-la Caftttation , parce Íiu’elle étoit suppofëe , nonobstant
+la capitation, parce qu’elle étoit supposée, nonobstant
-s’y aisoient quelquefois, & que
+s’y faisoient quelquefois, et que
-plus bas,être une impoíition fixe & non variable. ( b ) » L’Indiction, dit une » Loi des Empereurs Dioclètien Sc Maximien , publiée en ccnsir, Jngeràrîo tatíttìm terrcna íblvatàr. Cod. Itb. $. ttt. 51. (a)\tParticulari delégarionmn notittaante Indistionis cxordium sipgulis tranfmissa Provincm , collationis modum devotionis íblitac , posscssoribus multò antc profpect um , non subitis calomoiis, tua soolimicas fadarimputari,ut de Pfovïncialibus (obenndi dispcndii neccflitas inferstur , Sc officiît ferenai datnni Iiccntia.\t’ (&).Indictione$ non personis , fcd rebut indici solcnt, Sc ideò ne ultrà moduni carumdcm possellìonum qaas possidcs confCniaris, PrcscsProvincia: profyiciat. * n *• Pij
+plus bas, être une imposition fixe et non variable. " l’indiction, dit une loi des empereurs Diocletien et Maximien,... etc ".
-* ii6 Histoire Crit. «e la Mon. FAançoise, » l’année deux cens quatre-vingt-six , n’impose aucune taxe » personnelle, puisqu’elle neregarde que les biens-fonds. Ainsi » les Gouverneurs des Provinces tienaront la main k ce qu’il » ne foit ricn demandé autre chofe aux Citoïens par les rôles de » l’Indiction , que la contribution dont les sonas qu’ils posiè» dent, font chargés. » Quelle
+Quelle
-année commuoe, la cottisationd’un bon
+année commune, la cottisation d’un bon
-de terrelabourable, & de cçlle des
+de terre labourable, et de celle des
-médiocres & des
+médiocres et des
-chaque acpent, je
+chaque arpent, je
-le Canon ?
+le canon ?
-le voirj mais à raisón de
+le voir ; mais à raison de
-laquelle s’appêlloit Jugcratìo. Mes conjecfcures font que
+laquelle s’appelloit jugeratio . Mes conjectures sont que
-grains & autres
+grains et autres
-elles font fondées. On litdansDion , qu’ Auguste^tablitu a Droit de
+elles sont fondées. On lit dans Dion, qu’Auguste établit un droit de
-se percévoit encore
+se percevoit encore
-ce Prince , &qui se
+ce prince, et qui se
-le Peuple. Or,
+le peuple. Or,
-mon opinion , cette
+mon opinion, cette
-qu’un Droit de
+qu’un droit de
-par estimation , sur les sruits recueiilis. ( a ) L’imposition
+par estimation, sur les fruits recueillis. L’imposition
-les iiìimeubles^qui se
+les immeubles qui se
-un ’vingtiéme denierr mais seulement {b) un centiéme demer. Il
+un vingtiéme denier ; mais seulement un centiéme denier. Il
-au jpîofjb-sî8- deuxcentiéme
+au deuxcentiéme
-Tibere, &puisaboli par
+Tibere, et puis aboli par
-On Tom. i. ne
+On ne
-les effetó mobiliers
+les effets mobiliers
-plus sorte que
+plus forte que
-quarantiéme de¬ nier , ou
+quarantiéme denier, ou
-deux & demi
+deux et demi
-je conje&ure que
+je conjecture que
-dans Dion , est la Jugtration ,
+dans Dion, est la jugeration ,
-autre côté , Dion
+autre côté, Dion
-en saiíant l’Histoire des
+en faisant l’histoire des
-ce Prince bien
+ce prince bien
-le Peuple murmuroit beau¬ coup contre 1% vingtiéme,
+le peuple murmuroit beaucoup contre le vingtiéme,
-au Senat de
+au senat de
-ce Droit produisoit, foit en
+ce droit produisoit, soit en
-les terres , soic en
+les terres, soit en
-maisons, foit autrement. Le Sénat,a joute Dion,( r )se satigua vainement
+maisons, soit autrement. Le sénat, ajoute Dion, se fatigua vainement
-une impo* ( 4 ) Çcntefìroam rerum venalium -, post l>ella civilia institutam, deprccaotc Populo, edixitTibcriuSj&c.Militaicacrarium eo sub(idiq niti. Tac. Aun. lib. i. cap, 78. ( b ) Rcgnum Cappadociac in Provincìam rcdactum cst, fructibufque ejus lcvari possc I úb* Ccntcsims yectigal profcísus Ca:íar, Duccatesimatn ia postcrum statuic. Tmc. Ann. lib• secundo. cap. 41. {c) Cum singuli majorcm jacturam ycrcrentur , vigcumam pcndcrc mallec, idque ejus consilium , ita res ipsa probayit» DU*
+une imposition moins onereuse
-Livie Premier,\t117 sition moÌDS onereuse que le vingtiéme* 8c comme
+que le vingtiéme ; et comme
-notre Auteur qui
+notre auteur qui
-Auguste, 8c quiacoutume, lorsqu’il
+Auguste, et qui a coutume, lorsqu’il
-quelque établisiement ordonné
+quelque établissement ordonné
-les Empereurs dont
+les empereurs dont
-écrit l’Histoire, de fhire men¬ tion des
+écrit l’histoire, de faire mention des
-ces établiíïèmens, ne dit p«>int qu’iï y
+ces établissemens, ne dit point qu’il y
-de fon tems
+de son tems
-bien compaíTé. Voici le défordre. La néceslìté qui
+bien compassé. Voici le désordre. La nécessité qui
-de loi , introduisit dans l’Empire l’usage
+de loi, introduisit dans l’empire l’usage
-la cottifation de
+la cottisation de
-les Provinces oùil furvenoit /out à
+les provinces où il survenoit tout à
-quelque beloin e^ttraordinaire. Les Suftrindiftìons, ( c’est ainfi que
+quelque besoin extraordinaire. Les superindictions , (c’est ainsi que
-dont jeparle ) furent
+dont je parle) furent
-legeres, 8c demandees fur des motifs lï évidemment
+legeres, et demandées sur des motifs si évidemment
-les Empereurs avoient laiíTé à la difcretion des Préfets du Prétoire de
+les empereurs avoient laissé à la discretion des préfets du prétoire de
-son I)iocéíe , lorsque les conjon&ures le
+son diocése, lorsque les conjonctures le
-ce sojet dans
+ce sujet dans
-Marcellin. ( a ) » Quoique le quartier d’Hyver que
+Marcellin. " quoique le quartier d’hyver que
-Paris » fût très-court, 8c quoique ce Prince y fût accablé d’aíFai» res , il ne laisià point de trouver le tems d’examiner à fond » les. Etats de recette 8C dépenfe du Tréfor public , en vûë » de soûlager , autant qu’il lui feroit poísible, les Proprietai» res des terres. Florentius Préfet du Prétoire des Gaules., » après avoir de fon côté bien calculé tout, jugeoit qu’il fût » néceflaire de demander au Païs une Ssperindiófion, ou une » subvention extraordinaire qui remplaçât les non-yaleurs , » qui ne manqueroient pas de se trouver dans le recouvre» ment de la Capitation. Julien qui sçavoit bien que ces íbr.» tes de subventions, ou plûtôt ces destructions, sont la ruine » d’une Province, ne fut poiht de cet avis-là. Cependant quel» que-tems après Florentius lui mit entre les mains un ordre » pour obligcr le Peuple à payer une Superindiction y mais » Julien le jetta à terre sur le champ , sans daigner même íè (4) Namquepcr inducias licet negotioùs ac breves , poíseísoruxn damnis mederi possc credebat, cribuci ratiocinia dispensavit.Camque Florentius Prxfectus-Prxtorio cuncta pennenfus ut contendebat, quidquid in capitacione dccísçt, ez conquisitis se íupplcre firmaret, talium gnarus animam pofià$ amitccie quàm hoc ncri finerc mcmorabat. Norat enimejusmodi provisionum, imT mò eversionum , ut veriiìs dicam, insanabîlia vulnera sarpc ad ultimam egestatem Provincias redaxissc.... Nihilominus tamcn postea indictionale augmentum oblatum íit>i nec recitare, nec subnotare pcrpessuSjbumi dejecic. Amm* HLpr. hist• lìb. 17 •
+Paris fût très-court,... etc. " comme les superindictions
-ii8 Histoire Crit. de la Mon. Françoise, » le faire lire. Julien n’auroit pas certainement donné des marques d’un mépris si íensible pour un ordre émané & signé de l’Empereur.\t# Les Empereurs ne laiílerent pas long-tems les Préfets des Prétoire^ maîtres d’imposer , quand ils le trouveroient à propos , ces Superindictions. » Aucun de nos Sujets, dit une Loi » de Theoaoíè le Grand, & de ses Collégues , ( 4 ) ne tfcmrra » être contraint sur le simple ordre des Préfets du Prétoire, » à payer quoi que ce íoit à titre de Superindiction ou de íur» charge : & même nous voulons qu’aucune forte d’imposi» tion ne puiíïe être signisiée & exigée des contribuables , » qu’en vertu d’un rôl« arrêté par nous-mêmes , & renvoyé aux » Présectures , afin qu’elles le mettent en exécution chacune » dans fon Département. » • Comme les Superindictions étoient
+étoient
-n’être impofées que
+n’être imposées que
-quelque befoin urgent où l’Etat se
+quelque besoin urgent où l’état se
-une graceparticuliere étoient
+une grace particuliere étoient
-de l’arpent , n’étoient pas difpenfés d’acquitter
+de l’arpent, n’étoient pas dispensés d’acquitter
-charges extraorainaires. {b) Il
+charges extraordinaires. Il
-une Loi d’Honorius & de Theodofe le jeune : » Tous les Proprietaires des » sonds , à quelque titre que ce soit qu’ils les poílèdent, se» ront contraints au payemcnt des Superindictions , ainsi & » de la même maniere qu’ils sont contraints au payement des » sedevances comprifes dans le Canon , & les Superindictioris » seront éxigées comme si elles étoient comprises dans le Ca-1 » non, » c’est-à-dire,
+une loi d’Honorius et de Theodose Le Jeune : " tous les proprietaires des fonds,... etc. " c’est-à-dire,
-qui joiiiíloicnt des sonds appartenans à l’Etat en Jíroprieté. Une Loi des Empereurs Theodofe le jeune & Vaentinien troisiéme,
+qui joüissoient des fonds appartenans à l’état en proprieté. Une loi des empereurs Theodose Le Jeune et Valentinien troisiéme,
-: » A l’exception
+: " à l’exception
-notre » Patrim’oine , dont nous employons souvent le revenu à sub» venir aux befoins de l’Etat ; nous voulons que toutes les » terres , même íàns exception de celles qui sont unies aux f«)Nihil Superindictorum nomine ad íblas Pracfectura! litteras quifquajn Provincîalis exfolvat, ncquc ullus omnino indiâiônìs ciculas folemnis immincat, nisi cum nostro confirmata judicio & Imperialibus xiixa pracceptis, íedis ampliflimx deposcac indictio & cogat cxactio. Cod. Itb. ro. út. 18 .lege i. (b)\tOmties omnino quoeumque ritulo possidcntes quod dclegatioSuperîndicti nosnioe vidcator amplcxa, yclut canonem cogantur inferre. Ut nequa sit dubietas hac apcrtè deciíione decernimus, ut id potiut canonis vocabula postulctur. Cod. lib. io* ùt. 17. Excepto Patrimonio Pieratis nostrac cujusquidcm reditus ncccíTitatibus publicis froqucntiílîmè depiltamus > univcrsos possestores functionesin Superindictis titulis absque ullius bcncficii eicepfione, âgnofcerçoportcrc censeraus. Codtx} lib. 11. tit. 14. Ug* j*
+notre patrimoine,... etc. " nous avons dit dès le commencement de ce chapitre que le tribut public consistoit dans deux impositions ; l’une réelle,
-L I V R ï Ife R H M I £ R. » bénefices Militaires , soienr tenuës d’acquitter les charges portées dans les Superindictions. » qui
+qui
-la Capitation- Après
+la cottisation de l’arpent ; et l’autre personnelle, qui étoit la capitation. Après
-de l’atpent, il
+de l’arpent, il
-la Capitation. Qu’elle
+la capitation. Qu’elle
-personnel, ôn n’en
+personnel, on n’en
-Salvien dit , en
+Salvien dit, en
-la malheureufe condition
+la malheureuse condition
-le peuplç des
+le peuple des
-écrivoit, c’està-dire, vers
+écrivoit, c’est-à-dire, vers
-siécle. ( a) » Quand un pau» vre Citoïen á perdu tous fes biens-fonds , il n’est pas dé» chargé pour cela de bayer la Capitation. II est encore obligé » d’acquitter des taxes lorsqu’il ne poílède plus un pouce de » terre en proprieté. Une Loi au Digeste ( b ) ordonne qu’en faifant le receníèment, qui
+siécle. " quand un pauvre citoïen a perdu tous ses biens-fonds, il n’est... etc. " une loi du digeste ordonne qu’en faisant le recensement, qui
-rôle fur lequel s’impoíoit Sc se
+rôle sur lequel s’imposoit et se
-la Ca- pitation , on
+la capitation, on
-chaque Citoïen est
+chaque citoïen est
-âge exemptç de
+âge exempte de
-Or í’âge du Pofleíleur d’un
+Or l’ âge du possesseur d’un
-le dispenía jamais
+le dispensa jamais
-des impoíìtions personnelles , Sc non
+des impositions personnelles, et non
-que l’âge peut
+que l’ âge peut
-plusieurs paílàges qui
+plusieurs passages qui
-la Capitation étoit
+la capitation étoit
-personnelle. * La Capitation consistoit doqg en
+personnelle. La capitation consistoit donc en
-taxe miíè sur chaque Citoïen, à
+taxe mise sur chaque citoïen, à
-sa personne , k raison
+sa personne, à raison
-que Sujet, contribuable
+que sujet, contribuable
-de l’Etat, ou toutau kjens atoïens étoient
+de l’état, ou tout au plus à raison de sa profession, et cela sans égard à ses biens réels qui étoient chargés d’ailleurs. Ainsi tous les citoïens étoient
-la Capitation , au
+la capitation, au
-qui n’avoientpas de biens-fonds y n’étoient
+qui n’avoient pas de biens-fonds, n’étoient
-des Poíleílèurs ni
+des possesseurs ni
-le Canon proprement ait. On
+le canon proprement dit. On
-les Citoïens qui ne’íe trouvoient
+les citoïens qui ne se trouvoient
-les De/criptions qu’à
+les descriptions qu’à
-tête Capite cenfi. Toutes
+tête capite censi . Toutes
-devoient 6>nc ctre égales. Aulîi la .Capitation des Citoïens d’une
+devoient donc être égalés. Aussi la capitation des citoïens d’une
-étoit-elle orivjllL wli|vL ^ V#vlliíIiUU<lUlv 41UÀ L/vrX^SlXXd Uv 1 JUMl } wU lUUl plus à raison de sa profeísion , Sc cela sans égard à ses bi< réels qui étoient chargés d’ailleurs. Ainsi tous les^Citoïi ( a ) Cum possessio ab hls reccssit, capitatlo non recedit. Proprictatibus cacenc , 9c vectigalibus obruiuuur. falv. de Gub, Dei, lib, j# {b) jfctaterain censendo significare neccísc est , qoia quibusdam anas*tabait ne tributis oncrentur. Digefi. lib. $0* HU $•\t$*
+étoit-elle originairement
-L’Je Mend. Yatídis# 110 Histoire Crit. dë*la Mon. Françoiseì ginairement auffi force que
+aussi forte que
-des Citoïens richcs. Une imÏiosition affise sur ce piea-là paroît avec raifon, bien in juste, 8c ù jette k bien des non - valeurs , si
+des citoïens riches. Une imposition assise sur ce pied-là paroît avec raison, bien injuste, et sujette à bien des non-valeurs, si
-l’état préfent de la Societé , compofée entierement d’hommes libres , dont
+l’état présent de la societé, composée entierement d’hommes libres, dont
-comme impoffible que
+comme impossible que
-ne foient pas
+ne soient pas
-la So¬ cieté étoit encore compofée dans
+la societé étoit encore composée dans
-libres 8c d’efclaves. Ainsi
+libres et d’esclaves. Ainsi
-de Citoïen qui
+de citoïen qui
-pût fubsister commodément
+pût subsister commodément
-ses Esclaves , 8c qui
+ses esclaves, et qui
-par conféquent de
+par conséquent de
-une fomme raifonnable à. titre de Capitation. Si la mauvaife conduite , ou
+une somme raisonnable à titre de capitation. Si la mauvaise conduite, ou
-un Citoïen dans l’indigence , il
+un citoïen dans l’indigence, il
-de Citoïen. Il
+de citoïen. Il
-comme impoffible qu’avant
+comme impossible qu’avant
-d’être rùïné, il
+d’être ruïné, il
-emprunts, 8c les Loix ordonnoient en plu¬ sieurs cas , que le Débiteur insolvable devint l’esclave de íès Créanciers. II a
+emprunts, et les loix ordonnoient en plusieurs cas, que le débiteur insolvable devînt l’esclave de ses créanciers. Il a
-été uA tems , où les Loix Imperiales condamnoient
+été un tems, où les loix imperiales condamnoient
-les Mandians valides.
+les mandians valides.
-les Proviaces de l’Empire n’étant
+les provinces de l’empire n’étant
-la Capitation qui le payoit en aeniers, n’y
+la capitation qui se payoit en deniers, n’y
-qui paílbient véritablement
+qui passoient véritablement
-riches Provinces de t’Empire, les Collecteurs du tri¬ but public
+riches provinces de l’empire, les collecteurs du tribut public
-cotte-part ddCapitation 1(4) mais ce Prince aïant
+cotte-part de capitation ; mais ce prince aïant
-la dépeníe, 8c son œconomie aïant
+la dépense, et son oeconomie aïant
-la Répu¬ blique en
+la république en
-diminuer auffi la
+diminuer aussi la
-la Capitation, se
+la capitation, se
-sept íols d’or lorsqu’ii quitta cette Prpvince. Qu’on
+sept sols d’or lorsqu’il quitta cette province. Qu’on
-la Capitation des Gau¬ les levée
+la capitation des Gaules levée
-sur cnaque chef
+sur chaque chef
-aux Empereurs, par
+aux empereurs, par
-une íêmblable cottisation.
+une semblable cottisation.
-premier lieu , tous les Citoïens ne
+premier lieu, tous les citoïens ne
-lui leul une tête, ou
+lui seul une tête , ou
-cotte-part entierAle Capitation. Tout Citoïen ne
+cotte-part entiere de capitation. Tout citoïen ne
-lui seùl, comme
+lui seul, comme
-voir, vingt - cinq sols
+voir, vingt-cinq sols
-montoit a cette íom^ ( m ) Primitus partes eas ingreísas pro ca- sepccnos munera omnia complentcs. Amrn. pitibus singulis crîbuci nominc vicenos qui- Marc, hift. lib. 16. nos aurcos xcperic âagitari. Discedcns ycrò jne* V
+montoit à cette
-V L I V R E P R E M I E R.‘ IU me. En
+somme. En
-en suppoíant qu’elles fuflcnt auffi peuplées
+en supposant qu’elles fussent aussi peuplées
-le font aujourd’hui,
+le sont aujourd’hui,
-de Citoïens, 6c par conféquent bien
+de citoïens, et par conséquent bien
-de persohnes sujettes
+de personnes sujettes
-a préfentement. Suivant
+a présentement. Suivant
-calculs auíquels on
+calculs ausquels on
-le Roïaume de
+le roïaume de
-d’ames, 6c les Païs qui
+d’ames, et les païs qui
-les Empereurs une
+les empereurs une
-Gaules, 6c qui ne font *pas aujourd’hui
+Gaules, et qui ne sont pas aujourd’hui
-ce Royaume, en
+ce royaume, en
-quatre milliçns. Or fuivant les
+quatre millions. Or suivant les
-de l’Arithmétique politique,
+de l’arithmétique politique,
-qui eníeigne à íuputer quel
+qui enseigne à suputer quel
-peuple fe trouve
+peuple se trouve
-un Païs , quand
+un païs, quand
-n’a ÎJoint le
+n’a point le
-de fes Habitans, il
+de ses habitans, il
-y àvoir parmi es dix-íèpt millions
+y avoir parmi les dix-sept millions
-millions hommes, de veuves 6c d’autres
+millions d’hommes, de veuves et d’autres
-de perfonfies d’une
+de personnes d’une
-être impofées à une Capitation de la na¬ ture de
+être imposées à une capitation de la nature de
-les Romains levoient
+les romains levoient
-notre Societé n’est compofée que
+notre societé n’est composée que
-la Societé étoit compofée d’hommes libres 6c d’efclaves, qui mê¬ me étoient
+la societé étoit composée d’hommes libres et d’esclaves, qui même étoient
-hommes li¬ bres , il
+hommes libres, il
-les dix-fept millions d’a¬ mes qui
+les dix-sept millions d’ames qui
-ou Citoïens de
+ou citoïens de
-être impofés à la Capitation. Je fupplie le Lecteur de
+être imposés à la capitation. Je supplie le lecteur de
-bien le fouvenir de cette obfervation, parce
+bien se souvenir de cette observation, parce
-grand uíàge pour
+grand usage pour
-de l’Histoire du cinquiéme fiécle 6c du
+de l’histoire du cinquiéme siécle et du
-autres chofes, comment
+autres choses, comment
-étoit poslìble qu’un eílàin de Barbares, danslequel il n’y •avoit íouvent que
+étoit possible qu’un essain de barbares, dans lequel il n’y avoit souvent que
-mille combáttans, fe cantonnât,
+mille combattans, se cantonnât,
-anciens Habitans , dans
+anciens habitans, dans
-de Païs, où
+de païs, où
-mille Citoïens en
+mille citoïens en
-tems aflèz d’intérêt k la cònservation de
+tems assez d’intérêt à la conservation de
-leur Patrie, pour íè bien
+leur patrie, pour se bien
-de Païs, il ne íè trouvoit
+de païs, il ne se trouvoit
-cinquiéme sié¬ cle, deux mille Citoïens, ou
+cinquiéme siécle, deux mille citoïens, ou
-qui euíïènt intérêt, 6c qui fuílènt difpofés à
+qui eussent intérêt, et qui fussent disposés à
-même résistançe que quin¬ ze mille y seroient aujourd’hui.
+même résistance que quinze mille y feroient aujourd’hui.
-la Capitation. Les Romains avoient imaginé » pourlarçndre plus íupportable,imexpédientqui paroîcra biTjrn J.\tQ *
+la capitation. Les romains avoient imaginé, pour la rendre plus supportable, un expédient qui paroîtra
-1 XX Hístoire Crit. de la Mok. Françoisb , ’ sarre, parce
+bisarre, parce
-motifs qu’ils. peuvent
+motifs qu’ils peuvent
-moïen, ear il
+moïen, car il
-de l’avou bien
+de l’avoir bien
-plusieurs Sçavans modemes ont
+plusieurs sçavans modernes ont
-entendu Caílìdore, Sc les Auteurs ses contemporàins. Cet
+entendu Cassidore, et les auteurs ses contemporains. Cet
-à aílocier plusieurs perfonnes pour
+à associer plusieurs personnes pour
-une íeule tètt ou
+une seule tête ou
-de Capitation. II étoit
+de capitation. Il étoit
-Julien fitdans les Gaules, c’est-à-dirc > de
+Julien fit dans les Gaules, c’est-à-dire, de
-cette cotter Eart aux
+cette cotte-part aux
-de aiíler les
+de baisser les
-autant profîté de la aiminution que
+autant profité de la diminution que
-pauvre. Énsin , comme }e l’ai
+pauvre. Enfin, comme je l’ai
-nous igno¬ rons les raifons que les Emp,ercurs peuvent
+nous ignorons les raisons que les empereurs peuvent
-en uíàge l’expédient
+en usage l’expédient
-parlons, ÔC dont
+parlons, et dont
-ces Prin.ces fe sont
+ces princes se sont
-des Prédéccfleurs de Constantin le Grand avoit-^ il eu
+des prédécesseurs de Constantin Le Grand avoit-il eu
-cet expéçlient ?
+cet expédient ?
-certain feulement que ce Prince le pratiqùa, & qu’il
+certain seulement que ce prince le pratiqua, et qu’il
-depuis lui, Voici
+depuis lui. Voici
-dans fon Panégyrique, le Rheteur Eumenius, dont l’ondoit croirele témoignagc, d’autant plus yolontiers, qu’il
+dans son panégyrique, le rheteur Eumenius, dont l’on doit croire le témoignage, d’autant plus volontiers, qu’il
-de cbofes qui s’étoient patsées à fes yeux,(a) Sous
+de choses qui s’étoient passées à ses yeux. Sous
-Constantin le Grand,
+Constantin Le Grand,
-la Cité d’Autun,
+la cité d’Autun,
-recensement, vingt-çinq mille
+recensement, vingt-cinq mille
-Personne nlÎ;nore qu’alors la Cité d’Autun
+Personne n’ignore qu’alors la cité d’Autun
-plus .écenduë, que ne ’est aujourd’hui le Dioçèse d’Autun. Cette Citédevoit par conséquenr vingt-cinq mille têies, ou
+plus étenduë, que ne l’est aujourd’hui le diocèse d’Autun. Cette cité devoit par conséquent vingt-cinq mille têtes , ou
-mille cofçe-parcs de Capitation. Son Peuple étant
+mille cotte-parts de capitation. Son peuple étant
-elle s’adreílà à
+elle s’adressa à
-remit lç quarr & même plus, cn la disppníânc dç payer scpt mille
+remit le quart et même plus, en la dispensant de payer sept mille
-nos cotteparts: les vingt-cinq içille cotte-parts
+nos cotte-parts : les vingt-cinq mille cotte-parts
-à aix-huit mille. Or, çopime il
+à dix-huit mille. Or, comme il
-en iifant la harapgue faste à
+en lisant la harangue faite à
-par Euxqenius au
+par Eumenius au
-la Cité d’Aut-un :
+la cité d’Autun :
-le biensait de l’Empereur tçurna à
+le bienfait de l’empereur tourna à
-les vingtcinq mille çqntribuabíçs : op voit
+les vingt-cinq mille contribuables : on voit
-ce biensait ne con( a ) Habebamus cnim , ut dixi , Sc ho« jDÌnum nuraerum qui dclati func, & agrorum modurn , fed utrumquc ncquam horainufn ícgnitia yteriaequapcrfidia. B&ugyr* "j. Qonft. *b Eumtn. dsclus , cap. 6• Sepcero millia capitum rcmiíìsti quartam amplnìspartcm nostrorum cenfium\t RcmilConc iíla íeptcm miliium capitum vigìnti qoinqaç ipÌUibus dedisti vires y dedisti opcrn, dedisti salutcm , plusquc in eo con* fccutuses quod roborasti, quàm rccidisti in eo qnod rcmiíìsti Ica nos nimio onere dcprcífi, levaco onere copsurgimus. Nescit taxare rndulgcnciam tuam qdi te putat ícpcemmiilia capitum sola obnaflc. Donasti omnia qua: starc sccisti. Itid, tu & **+ # ■
+ce bienfait ne consistoit
-Livre Premier.\t113 fistoit pas
+pas
-Constantin eât exempté fept mille Citoïens dela Capitation, mais
+Constantin eût exempté sept mille citoïens de la capitation, mais
-mille cotte- parts, il
+mille cotte-parts, il
-exiger dix - huit mille cotte - parts. » Votre remife de íèpt mille cotte*» parts, dit Eumenius, a rendu les forces à vingtrcinq fnille » persbnnes qui en étoient au» abois. En perdant fept mille * tètes, vous en avez íauvé vingt-cinq mille. Ce ne íbnt pas * íèpt mille hommes qui vous ònt obligation de leur coníer» vation, cefont vingt cinq mille. » Dès que la remife faite
+exiger dix-huit mille cotte-parts. " votre remise de sept mille cotte-parts, dit Eumenius,... etc. " dès que la remise faite
-Constantin avoitopereun íoulagement général,
+Constantin avoit operé un soulagement général,
-faut-il pas. que
+faut-il pas que
-surchargés, euíïènt profité
+surchargés, eussent profité
-est aifé de
+est aisé de
-mille cottë-parts, on
+mille cotte-parts, on
-associer enfemble deux òu trois
+associer ensemble deux ou trois
-moins aiiés pour
+moins aisés pour
-une feule cotte - part ;
+une seule cotte-part ;
-plus aifésaurontpayé ,les uns
+plus aisés auront payé, les uns
-cinquiémes, & les au¬ tres les
+cinquiémes, et les autres les
-quarts d’uné tète. C’eft ainsi
+quarts d’une tête . C’est ainsi
-nos Rois de
+nos rois de
-les Villes qui avoient foustèrt une
+les villes qui avoient souffert une
-de Citoïens, obtenoient du Prince une
+de citoïens, obtenoient du prince une
-feux, fur chacun
+feux, sur chacun
-le #ouverain percevoit urií certaine íomme, à un Orf. <fcsenombre moindre. La Ville, qui íuivant le
+le souverain percevoit une certaine somme, à un nombre moindre. La ville, qui suivant le
-cadastre, de-\tg* voit par
+cadastre, devoit par
-payer l’Aide pour trois-cens feux , obtenoit Une remife , en
+payer l’aide pour trois-cens feux, obtenoit une remise, en
-même Ville ne
+même ville ne
-monde fe trouvoit íòulagé.\t> Nous
+monde se trouvoit soulagé. Nous
-une Loi des Empereurs Valens & Valentinien,
+une loi des empereurs Valens et Valentinien,
-de Copstantin le Grand , laquelle
+de Constantin Le Grand, laquelle
-Cette Loi adrestèe au Préfet du Pretoire, dit : » (a) Au lien que juC’ici chaque
+Cette loi adressée au préfet du pretoire, dit : " au lieu que jusqu’ici chaque
-cotte-part entiere de » la Capitation, & que deuxfemmes ont payé à elles deux uçe » de ces cotte-parts, nous voulons bien que déformais on aíïo» cie deux hommes, & même trois, pour payer une feule de ces » cotte-parts, & qu’on aílocie de même jufqu’à quatre fem» mes pour en payer une. » Quoique la remife faite
+cotte-part entiere... etc. " quoique la remise faite
-nos Empereurs soit dinerente, quant
+nos empereurs soit differente, quant
-qui ávoit été
+qui avoit été
-Constantin le Grand
+Constantin Le Grand
-la Cité d’Autun , on voit (*) Cilm anrca per singulos viros, binas verò luiiieres , capitationis norma sic cenfa, nQnc binis ac ccrnis viris, mulieribus aucem qaaternis, unius pendendi capitis jus attrîbucum est. Cod. Jufttlib. xi. tit. 47. leg. 10* Qm 1
+la cité d’Autun, on
-n4 Histoìre Crit; de la Mon. Frahçoise , bien
+voit bien
-l’une ÔC l’autre remises sonc faices fur fè même pied , puifqu’elles aboutiflent également
+l’une et l’autre remises sont faites sur le même pied, puisqu’elles aboutissent également
-une tite cntiere, ou
+une tête entiere , ou
-cotte-part complettc de Capication, ÔC à
+cotte-part complette de capitation, et à
-deux ôc trois personnes, 1» somme qu’une sêule per son ne devoit
+deux et trois personnes, la somme qu’une seule personne devoit
-d’être décUiit, on ne fçauroit douter
+d’être déduit, on ne sçauroit douter
-de Capication qu’il s’agic dans Caslìodore aux
+de capitation qu’il s’agit dans Cassiodore aux
-où u y
+où il y
-de Bins & de T*trna , ôínon pas du Droic de Tiers ejr Danger. Ces
+de bina et de terna , et non pas du droit de tiers et danger . Ces
-employés expreíTément dans la Loi de Valens ôc de* Valentinien ,qui vient
+employés expressément dans la loi de Valens et de Valentinien, qui vient
-tiers Sc moitiés
+tiers et moitiés
-En efret , dès qu’on afïòcioit communément
+En effet, dès qu’on associoit communément
-une cot¬ te-part de Capitation , rien
+une cotte-part de capitation, rien
-désigner vusgairement cette imposition ,par la
+désigner vulgairement cette imposition, par la
-des Tiers & Moitiés. La
+des tiers et moitiés . La
-ce Îjue dit Caísiodore concernant ces Bino dr Terno, convient paraitementàla Capitation. Rapportons
+ce que dit Cassiodore concernant ces bina et terna , convient parfaitement à la capitation. Rapportons
-Théodoric Roi des Ostrogots , ôc Maître de l’Italie , envoyoic aux Officiers ordinaires , poer leur
+Théodoric roi des ostrogots, et maître de l’Italie, envoyoit aux officiers ordinaires, pour leur
-de f^jre le
+de faire le
-des Tiers & Moitiés. Il
+des tiers et moitiés . Il
-dit :( o) Durant le
+dit : " durant le
-la » presente Indiction , vous contraindrez incesisamment, par le » ministere de vos Subalternes, les habitans de votre district » au payement de ce qui sera échu des Tiers ôc Moitiés, impo» sition à Iaquelle ils íont aílbjettis dès le tems des Empereurs , » ôc vous en porterez les denicrs dans la caifiè du premier Offi*» cier des Finances. . Caslìodore nous
+la presente indiction,... etc. " Cassiodore nous
-qui s’envoyoitaux Officiers ordinaires
+qui s’envoyoit aux officiers ordinaires
-des Tiers ôc Moitiés y
+des tiers et moitiés y
-des Officiers extraordinaires, asin que
+des officiers extraordinaires, afin que
-premiers prêtaflènt mainforte aux seconds.» (b) Quoique suivantl’ancien uíage,dit cette » seconde formule , il vous appartienne de faire le recouvre» ment des Tiers ôc Moitiés, cependant pour empêcher que » vous ne íbyez furchargés d’affaires, nous avons donné commislìon k tels nos Officiers de faire ce recouvrement. » Com(s ) Et ideòbinorom & ternorumthoTos quos à Provincialibns exiei prisca decrevit autoritas > per iilam indictioncm officio tuo procurante,ad scrinia Comltis sacrarum largicionum tranûnitterc maturabis. Çtjstod, tib. i. seft. Form. 10, (b) Quamvis orisca consuetudobinortut & ternorum exaoioncm ad ce juílerit pertinere, tamen ne mulriplcx * lUéL Ètrtu xx. úb, 7y
+premiers prêtassent main-forte aux seconds. " quoique suivant l’ancien usage, dit cette seconde formule,... etc. "
-Livre Premïer.\t115 me ceux qui gouveraent les sinances d’un Souverain, sonc en¬ core plus
+comme ceux qui gouvernent les finances d’un souverain, sont encore plus
-pour íoulager les Peuples, on
+pour soulager les peuples, on
-les Romains avoient crouvé l’expédient d’aslòcier plusieurs
+les romains avoient trouvé l’expédient d’associer plusieurs
-d’une íbule cotte-past, ils n’euflenc auíli trouvé
+d’une seule cotte-part, ils n’eussent aussi trouvé
-faire porrer à
+faire porter à
-plusieurs cottc-parts de la Capitation. En
+plusieurs cotte-parts de la capitation. En
-une Requête en
+une requête en
-que (a) Sidonius
+que Sidonius
-cens cinquante - huit à
+cens cinquante-huit à
-cet Empereur de
+cet empereur de
-trois corte-parts de la Capitation ausquelles
+trois cotte-parts de la capitation ausquelles
-l’avoit ìmposé y en
+l’avoit imposé, en
-parti opofé à cet Empereur. Com¬ me chaque
+parti oposé à cet empereur. Comme chaque
-une tète aksolument, Sidonius fupplie Majorien
+une tête absolument, Sidonius supplie Majorien
-trois rêtes, c’est’à-dire , de
+trois têtes, c’est-à-dire, de
-à une , en lui reprefentant qu’il
+à une, en lui representant qu’il
-peut íubsister íàns cela. il compare
+peut subsister sans cela. Il compare
-triple Capitation à
+triple capitation à
-les aeux vers
+les deux vers
-nous rapportons , Sidonius
+nous rapportons, Sidonius
-la Capitation le
+la capitation le
-de Tribut Pubìie, quoiqu’elle
+de tribut public , quoiqu’elle
-ces íortes de choíès, pnncipalement s’ils
+ces sortes de choses, principalement s’ils
-déja remarûué, la
+déja remarqué, la
-un Fmancier. Non seulement l’âge exemptoit,
+un financier. Non seulement l’ âge exemptoit,
-la Capitation, mais
+la capitation, mais
-d’autres en¬ core étoient dispenfées du
+d’autres encore étoient dispensées du
-leur dignité} par leur proseísion, ou
+leur dignité, par leur profession, ou
-quelques Cités.\t* (s) Geryoncs non esse pata, monstrumaae Tribntum, Hic capita uc vivam, tu mihi toíle tria. Sido»,mEp. <fH9 AImp. M*jori*nopostukt tr$*mé*piumrcmtditttn. O.
+quelques cités. </div>
-tté Histoire Crit. de la Mon. Françoise, Cod« Theo. lib. xi. tit.74. icg.4. ÌvtSit. C H A P I T R E XIII. Des autres impofttions qui
+LIVRE 1 CHAPITRE 13 des autres impositions qui
-du Tribut public. De1 la
+du tribut public. De la
-ce Tribut étoit
+ce tribut étoit
-Des Maisons de Pojle. CEs charges
+Des maisons de poste. ces charges
-qu’il ralloic faire
+qu’il falloit faire
-le traníporc de» denrées,
+le transport des denrées,
-qui sc>saisoient pour
+qui se faisoient pour
-dans robligacion de
+dans l’obligation de
-aux voyageursen certaines occasions ,* Sc eofin dans
+aux voyageurs en certaines occasions, et enfin dans
-de sournir des nommes pour recrueer les Troupes. Dès
+de fournir des hommes pour recruter les troupes. Dès
-le Prince recevoit
+le prince recevoit
-en den¬ rées , donc il faiíoit délivrer
+en denrées, dont il faisoit délivrer
-aux Troupes 6c aux
+aux troupes et aux
-manufactures, 6c dans les atteliers’ publics, on conçoic bien
+manufactures, et dans les atteliers publics, on conçoit bien
-étoit fouvent question de trans5>orter des
+étoit souvent question de transporter des
-leur conòmmation. Ce transportqui se
+leur consommation. Ce transport qui se
-ou pareau, ou
+ou par eau, ou
-des Païs , étoit
+des païs, étoit
-des Habitans, comme
+des habitans, comme
-plusieurs Loix qui
+plusieurs loix qui
-étoient auísi tenus
+étoient aussi tenus
-corvées néceflaires pour
+corvées nécessaires pour
-chemins Militaires, ou des Chauilees construites
+chemins militaires, ou des chaussées construites
-Les Empereurs Honorius 6c Theodose le jeune, avoient
+Les empereurs Honorius et Theodose Le Jeune, avoient
-les ferres , dont
+les terres, dont
-leur appartenoit , ne
+leur appartenoit, ne
-cette eípece de
+cette espece de
-c’est qne matiere
+c’est une matiere
-sçavant Livrc de Bergier , intitulé l’Hifioirt des Grands Chemins de IEmpire Romain , ne laisiè rien à íouhaiter. Personne
+sçavant livre de Bergier, intitulé l’ histoire des grands chemins de l’empire romain , ne laisse rien à souhaiter. Personne
-les Empereurs avoient
+les empereurs avoient
-des Maisons de poste , placées
+des maisons de poste, placées
-une distance. convenable
+une distance convenable
-des autres , 6c qu’on y sourniíloit , íàns payer , des Chevaux , des Voitures , en
+des autres, et qu’on y fournissoit, sans payer, des chevaux, des voitures, en
-est néceílaire en
+est nécessaire en
-d’un Ordre du Prinae expedié
+d’un ordre du prince expedié
-de Brevet 6c qui
+de brevet et qui
-ces personties voyageoient
+ces personnes voyageoient
-le Service de la Républi3ue C’étoit
+le service de la république. C’étoit
-crime d’Etat que de prenre des Chevaux dans
+crime d’état que de prendre des chevaux dans
-ces Maisons, sans avoir l’ordre i
+ces maisons, sans avoir
-L I V R E P R E M I E R.\t117 dont
+l’ordre dont
-; §c l’Empereur Pertinax fut condamné , aans le
+; et l’empereur Pertinax fut condamné, dans le
-déja Chef de Cohorte , à fair-e , à
+déja chef de cohorte, à faire à
-longue tcaite , pour s’ètre rendu
+longue traite, pour s’être rendu
-d’un m Îareil délit. II íeroit inutile
+d’un pareil délit. Il seroit inutile
-les Loix qui Lib.it.tìt. j. ont dans le Code concernant la Poste Romaine, & je me con- De eursu putenterai de
+les loix qui sont dans le code concernant la poste romaine, et je me contenterai de
-que lorfque les Chevaux que le Prince entre- tiî15c^r8t tenoit dans les maifons bâties sur’les yoy.es Militaires ne suffl- gariis. foient point , les Habitans qui
+que lorsque les chevaux que le prince entretenoit dans les maisons bâties sur les voyes militaires ne suffisoient point, les habitans qui
-ces Maisons-là, étoient
+ces maisons-là, étoient
-le Service ne
+le service ne
-de Chevaux qu’on pouvoit ramaslèr dans cette éten¬ duë de Païs n’étoit
+de chevaux qu’on pouvoit ramasser dans cette étenduë de païs n’étoit
-encore íuffisant , les Habitans des .Contrées voisines
+encore suffisant, les habitans des contrées voisines
-ce canton-là , étoient
+ce canton-là, étoient
-d’y suppléer , en
+d’y suppléer, en
-leurs Chevaux. Dès
+leurs chevaux. Dès
-quatriéme siécle , l’Empire Romain se
+quatriéme siécle, l’empire romain se
-la nécefíìté de contraindre très-fouvent les Communautés à
+la nécessité de contraindre très-souvent les communautés à
-les Troupes. Tant
+les troupes. Tant
-été floriílànt, l’envie de fe distinguer & î’espérance d’obtenir
+été florissant, l’envie de se distinguer et l’espérance d’obtenir
-qu’il distribuoit , lui
+qu’il distribuoit, lui
-trouver prefque toujours
+trouver presque toujours
-de Soldats qu’il
+de soldats qu’il
-ses Enseignes. Il
+ses enseignes. Il
-point alors , il les choisiíloit. Mais ses diígraces ayant
+point alors, il les choisissoit. Mais ses disgraces ayant
-les Sujets du Service, Rome
+les sujets du service, Rome
-trouvé aísez de Soldats pour
+trouvé assez de soldats pour
-le monde , en
+le monde, en
-pour défendre. l’iralie. Ainsi
+pour défendre l’Italie. Ainsi
-dit ailleurs , les Empereurs furent
+dit ailleurs, les empereurs furent
-le quatriémé siécle
+le quatriéme siécle
-des Barbares à leur service; il
+des barbares à leur service ; il
-les sils desVéterans à s’enrôlcr, & demander
+les fils des véterans à s’enrôler, et demander
-aux Communautés des
+aux communautés des
-une Lettre de Symmachus , qui
+une lettre de Symmachus, qui
-ce fìécle-là , qu’on évaluoitdu moinsquelque fois j à. une
+ce siécle-là, qu’on évaluoit du moins quelque fois, à une
-chaque Soldat qu’qne. Comimu nauté étoit dans Pobligation de fournir , & que
+chaque soldat qu’une communauté étoit dans l’obligation de fournir, et que
-taxe pëcuniaire. Apparemment
+taxe pécuniaire. Apparemment
-provenoient fervoient d donner un engagcitfent à ceqx qui venoient s’énrôlfir voloritairenieîic. Symmachus
+provenoient servoient à donner un engagement à ceux qui venoient s’enrôler volontairement. Symmachus
-la Lettre que nous citons , âe qu*jl;écrit à
+la lettre que nous citons, et qu’il écrit à
-ses ajoais y pour l’excicer à. lui rendce siwwdce : Que les Coihmis des Décurions d’une Contrée où
+ses amis, pour l’exciter à lui rendre service : que les commis des décurions d’une contrée où
-du biçn , voqIpient contraindre
+du bien, vouloient contraindre
-ses afFaires . sur les liéuat \ contribuer
+ses affaires sur les lieux à contribuer
-un Soldat de cecruë , sans
+un soldat de recruë, sans
-faire vòir
+faire voir
-iz8 Histoire Crit. de la Mon. Françoise, néanmoins aucun Ordre du Prince ( a ), qui les autoriíat dans
+néanmoins aucun ordre du prince, qui les autorisât dans
-pareil Ordre , chacun
+pareil ordre, chacun
-Une Loi des Empe¬ reurs Honorius & Theodofe le jeune ( b ) ordonne
+Une loi des empereurs Honorius et Theodose Le Jeune ordonne
-eux-mêmes Proprietaires comme
+eux-mêmes proprietaires comme
-simples Citoïens, payeroient
+simples citoïens, payeroient
-taxes sáices dans le Canton, pour
+taxes faites dans le canton, pour
-des Soldats de
+des soldats de
-comment s’aílèoient les impositions& en
+comment s’asseoient les impositions, et en
-Les Décurions qui
+Les décurions qui
-la consection des
+la confection des
-du Canon géneral
+du canon géneral
-du Canon par exteníìon , étoient auíli chargés
+du canon par extension, étoient aussi chargés
-du CdfituU ’trt, òu du
+du capitulaire , ou du
-qui le íìgnifíoit à chaque Citoïen , & qui
+qui se signifioit à chaque citoïen, et qui
-la fomme qu’il devoit payer , &C les
+la somme qu’il devoit payer, et les
-aux Décurions une remiíe íur chaque
+aux décurions une remise sur chaque
-les contribuables , que
+les contribuables, que
-des fommes qu’il étoit néceíïàire qu’ils avançaílènt, parce
+des sommes qu’il étoit nécessaire qu’ils avançassent, parce
-le Prince à jour nommé , & fouvent avant qu’ils euílènt encore re^u ce
+le prince à jour nommé, et souvent avant qu’ils eussent encore reçu ce
-les caiuès de l’Etat. 11 est
+les caisses de l’état. Il est
-contribuable Î>ouvoit gagner
+contribuable pouvoit gagner
-cette remiíe , en
+cette remise, en
-de ’échéance du
+de l’échéance du
-de íon imposition , lesdeniers donc CaíCod. lib. jl étoit débitcur dahs les coíFres du Prince. II paroît auffi qu’en i*. Var.ep.8. cercajnes occasions le Prince faiíbit lui-même contraindre le* particuliers
+de son imposition, les deniers dont il étoit débiteur dans les coffres du prince. Il paroît aussi qu’en certaines occasions le prince faisoit lui-même contraindre les particuliers
-des Officiers de son Tribunal envoyés
+des officiers de son tribunal envoyés
-cet estct. Non-seulement les Décurions ont
+cet effet. Non-seulement les décurions ont
-chargés au soin
+chargés du soin
-rédiger íous l’infpection des Officiers du Prince les
+rédiger sous l’inspection des officiers du prince les
-du Çanon , & d’aíleoir les
+du canon, et d’asseoir les
-se saisoient en
+se faisoient en
-chaque particulier , tant que l’Empire d’Occident a sub* fisté , mais
+chaque particulier, tant que l’empire d’occident a subsisté, mais
-ces sonctions Ious le
+ces fonctions sous le
-des R.ois Barbares qui fe rendirent maî¬ tres des Gaules. II est
+des rois barbares qui se rendirent maîtres des Gaules. Il est
-que l’Empereur Anastaíè changea
+que l’empereur Anastase changea
-dans l’Empire d’Orient. Suivant Evagrius , [c ) ce Prince à
+dans l’empire d’orient. Suivant évagrius, ce prince à
-un Romain Syrien qu’il (*) Poífailant enim Capicularii ttxatioBçm Tyronis ab hominibus meis , nulla super hoc publicac aiichoricatis monumenta promentes. SymmMchus, lib. 9. epift. xi. (b) Prp Tyronibiism cçrpoâbps postíi* latis, prctia conserri ex fundis proprìetadt DOÍìrx rei privac» praccipimus. Ced*x JuJL Ub. xi. nt. 74 lege (e) Prsctereà Anastasius Imperator tribacomm e^a^ioncm adcmit Cuxiis Civinir avoit
+un romain syrien qu’il
-Livre P r e m i*e r. ’\t119 Avoit fait Préfet du Prétoire de
+avoit fait préfet du prétoire de
-des impositions’aux Curies des Cités , pour
+des impositions aux curies des cités, pour
-des Officiers qu’il
+des officiers qu’il
-chaque district;, & qu’on
+chaque district, et qu’on
-les Défenseurs du Fise. Evagrius ajoute
+les défenseurs du fisc. évagrius ajoute
-nouveauté 5 l’un , que
+nouveauté ; l’un, que
-augmentées. L’Oíficier Municipal qui
+augmentées. L’officier municipal qui
-un tems , la commiífion de
+un tems, la commission de
-par fes Compatriotes leur part 5c portion
+par ses compatriotes leur part et portion
-deux raiíons, de
+deux raisons, de
-bien-tôt impoíee sur
+bien-tôt imposée sur
-second lieu , quand l’impofition est médiocrè, il l’aíleoit sans peine , & il
+second lieu, quand l’imposition est médiocre, il l’asseoit sans peine, et il
-Ainsi l’Officier Municipal est toujours pórté à trouver qu’il’est imposlible d’augmenter
+Ainsi l’officier municipal est toujours porté à trouver qu’il est impossible d’augmenter
-Le Citoïen qui
+Le citoïen qui
-d’autre profeffion que
+d’autre profession que
-du Sòuverain , a
+du souverain, a
-par A nastase , fut
+par Anastase, fut
-les Villes déchurent
+les villes déchurent
-se saisoient mettre
+se faisoient mettre
-des Curies de leur Cité, parce
+des curies de leur cité, parce
-la Curie y
+la curie y
-second Sénat , au
+second sénat, au
-elles cestèrent de
+elles cesserent de
-que l’Em¬ pereur A nastase qui
+que l’empereur Anastase qui
-le Trône de
+le trône de
-cens quatre-vingt-onze , 5c quand l’Empire d’Occident avoit
+cens quatre-vingt-onze, et quand l’empire d’occident avoit
-les Bar¬ bares , n’eut
+les barbares, n’eut
-des sinances de l’Empire d’Orient , n’eut
+des finances de l’empire d’orient, n’eut
-cette Province. Quand
+cette province. Quand
-produit composoitla seconde
+produit composoit la seconde
-des Empereurs, auroient été affises avec justice, 5c levées
+des empereurs, auroient été assises avec justice, et levées
-aux Peuples. Mais la maeqm,mílitutk pcr singulas urbes vindicibns quos vocant, impulTu, ut aiunc, Marifii Syri qui fupremam omnium dignicarem gercbac, quam Aatiqui Prxfeâuraa Pranorii appeilaDanc. Ex quofactum est 9 ut masioia ex parce tum tribuu incendereac, tum CiYÌtatum decus imminueretur. Nam antiquitus in albo singularum urbium nobiiiístmi qukjue adfcripti erant, cum unaquaaue Civitas eos qui in curiam erant rclati, inftar senatus cujuldam haberent* Ev*gr. bist. £f~ clts. bb. 3. caf. 41. t eme I.\tR.
+aux peuples. Mais la maniere d
-In Cod. Thcod. Novcll. Major. tiu f. j 3 o Histoire Grit. de la Mon. Françoise , niere donc s’en
+ont s’en
-le recouvremenc, les
+le recouvrement, les
-renduës onérettíès, quelque
+renduës onéreuses, quelque
-qu’elles euflènt été,
+qu’elles eussent été,
-les Loix qui
+les loix qui
-les afleoir, & sur
+les asseoir, et sur
-les extger, avoient écé redigées
+les exiger, avoient été redigées
-bien incentionnées, & capables
+bien intentionnées, et capables
-Ces Loix étoient íouvent exécutées
+Ces loix étoient souvent exécutées
-sans probicé, & par des Citoïens sans consiaeration pour leur Patrie. En
+sans probité, et par des citoïens sans consideration pour leur patrie. En
-les Officiers du Prince chargés
+les officiers du prince chargés
-les Décunonsà payer , en usoient ave.c une
+les décurions à payer, en usoient avec une
-du Peuple des
+du peuple des
-la Loi que
+la loi que
-proclamé Empereur en l’année 458 , publia
+proclamé empereur en l’année 458, publia
-soulagement desSujets, & qui
+soulagement des sujets, et qui
-les Officiers chargés
+les officiers chargés
-du Prince , avoient
+du prince, avoient
-les Citoïens enrôlés
+les citoïens enrôlés
-les Curies. On (è fouviendra que
+les curies. On se souviendra que
-ces Officiers réduiíbiënt journellement {ilusieurs personnes
+ces officiers réduisoient journellement plusieurs personnes
-ordre k la néceffité d’abandonner eurs terres, & de
+ordre à la nécessité d’abandonner leurs terres, et de
-leur Patrie. Voici
+leur patrie. Voici
-cette Loi faite
+cette loi faite
-des Décurions : » Les personnes (a) chargées
+des décurions : " les personnes chargées
-la commiffion de faire en» trer nos
+la commission de faire entrer nos
-le tréfor public, ne contraindront point » les Officiers Cur/aux à rien payer au-delà de ce qu’il apparoîtra » qu’iis auront reçu des Contribuables, & ces Officiers munici» paux ne pourront être forcés’, ou qu’à compter l’areent qu’ils » auront eouché, ou qu’à faire leurs diligences pour le restant, ». & à remettre entre les mains de nos fusdits Commiílàires, » un titre valable contre les. particuliers qui n’auront point en» core acquitté leur part & portion des charges publiques. » Le même Edit ordonne
+le trésor public,... etc. " le même édit ordonne
-des Curialts ne
+des curiales ne
-à L’encan pour
+à l’encan pour
-cause que* ce foit, qu’avéc la permiffion du Préfet du Prétoire, dans le. DioCjbfe duquel ils le trouveront
+cause que ce soit, qu’avec la permission du préfet du prétoire, dans le diocèse duquel ils se trouveront
-la Loi de
+la loi de
-premiers Succeíïèurs de
+premiers successeurs de
-les Officiers du Prince dans une Cité, étoient
+les officiers du prince dans une cité, étoient
-obligés à. faire
+obligés à faire
-du Prince, les quarticrs échus du Tribut public.
+du prince, les quartiers échus du tribut public.
-sçauroit aíïù jettir ( * ) Compulsor Tributi nihil amplids à modò perurgendtts est ut pariter cxigat , Sc Curiaîi noYcrit exigendum, quàm quod ipfe publicum deDÌtorem òstendac atquc convin* à possessorc suscepcric, qui ad hoc tantum- cat. Novella\tin\tCod*\tTb+ >
+sçauroit assujettir l’officier
-Livre Premier.\t131 % TOfficier supérieur,
+supérieur,
-y aíTujettir l’Officier insérieur en
+y assujettir l’officier inférieur en
-lieu, couces les
+lieu, toutes les
-les Officiers de l’EmÎjereur exerçoient
+les officiers de l’empereur exerçoient
-les Décurions, les Décurions les exerçoienc ur ceux
+les décurions, les décurions les exerçoient sur ceux
-leurs Concitoïens dont»la fortune écoic médiocrè. Je
+leurs concitoïens dont la fortune étoit médiocre. Je
-que difent les Auteurs du
+que disent les auteurs du
-siécle & du
+siécle et du
-sur lamisere 6c sur
+sur la misere et sur
-les Collecteurs des
+les collecteurs des
-le Peuple , g,arce que
+le peuple, parce que
-cet Ouvra~e, où
+cet ouvrage, où
-la sacilité que trouvereot lés larbares à
+la facilité que trouverent les barbares à
-Gaules, de où je serai voir 3u’elle procedoit
+Gaules, et où je ferai voir qu’elle procedoit
-géneral es Sujets de l’Empire, causé
+géneral des sujets de l’empire, causé
-la dureré du Gouvernement , & par les concuffions des Officiers. En un mot t s’il
+la dureté du gouvernement, et par les concussions des officiers. En un mot, s’il
-avoit forte de
+avoit sorte de
-les Officiers du Prince n’exerçaflènt sur les Officiers Municipaux, il
+les officiers du prince n’exerçassent sur les officiers municipaux, il
-point auffi que ces Officiers n’exercaflcrit à íeur tour
+point aussi que ces officiers n’exerçassent à leur tour
-pauvre, c’est-á-dire su’r le troisiéme Ordre. Comme
+pauvre, c’est-à-dire sur le troisiéme ordre. Comme
-cet Ordre-Ià n’étoient
+cet ordre-là n’étoient
-second Ordre ne
+second ordre ne
-se vengeaílent quand
+se vengeassent quand
-d’imposer & de
+d’imposer et de
-de resuser, dans
+de refuser, dans
-se saisoient en
+se faisoient en
-les eípéces d’or
+les espéces d’or
-autre, 6c de vouloir êtfe payé
+autre, et de vouloir être payé
-quelque Prince mott depuis long-tems, 6c desquellesil nepouvoit pas
+quelque prince mort depuis long-tems, et desquelles il ne pouvoit pas
-débiteur, saute de
+débiteur, faute de
-avoit beíoin, étoit
+avoit besoin, étoit
-composer. II falloit
+composer. Il falloit
-especes l’Exacteur, qui
+especes l’exacteur, qui
-point d’évaluerchaque espece
+point d’évaluer chaque espece
-forte quexre qu’elle valoit suiVant le
+forte que ce qu’elle valoit suivant le
-des matieres,&conformement. à
+des matieres, et conformement à
-ordonné contrc cet
+ordonné contre cet
-dans l’Edit de Majorien. ( a ) ( * ) Pnrtereà nullus solidum integri ponderis calumniofx improbationis obcentu recuset exactor, excepco eo Gallico, cujus aarum minorc zstimarione caxatur. Omnis concussionum removcatur occasio , nihil mutato noinine postuletur > ita ut auisquis hoc post hxc . usiirpandum esse credîdcrit, iìvc ut Prxroriani irrìles officii , fcu Palatius > vel íacri xraril seu privati, seu pro* feíConem ncgotiationis exercens, sustuariaç subditus poena: , servilibus fuptidi^ se pcricfle cocnoscar. Illisquoquc sraudil : qu exactorum calliditas sacere consuevic , qui turum eífe cognoscar. Illisquoquc sraudibus obviandum est quas in varietacc ponderum vetustis caligioibus abutentcs , Faustinx alioruinque numinum nescientibus faciune mentionem. Quibus peniuìs amocis » arquc in perpetutun hac lege damnatis , à Prxto* Rij
+dans l’édit de Majorien. " nous
-iji Histoire Crit. de la Mon. Françoi&e , » Nous défendons
+défendons
-des » impoíìtions, de rebuter aucun fol d’or de poids, sous prétexce 3» que le titre en est trop bas, si ce n’est les íhls d’or Gaulois , » où il
+des impositions,... etc. " il
-a trop d’alliage » [ Nous expliquerons dans la fuite ec qui est entendu ici par fol d’or Gaulois.} » Et pour obvier à » toutes concuffions, nous faisons expretïè inhibition de se ser» vir dans les demandes qui se feront aux contribuables, de ter» mes ou de noms autres que les termes ou noms ordinaire» » ment usités, 2c tous ceux qui dans leurs demandes sc servi3» roient d’autres termes 2c noms, foit Officiers des Prefets du » Prétoire, soic Officiers de notre Palais 2c de nós financcs ,, . » foit Gêns d’affaires, feront condamnés au suplice des escla» ves. Quant au poids donc doivent être ies especes d’or, 2c » sur lequel ies Êxa&eurs commettenttous les jours des mal» versations, lorsqu’en abusant des noms en usage autrefois , » ils demandent aux contribuables, des Faustines, c’qst-à-dire, » des especes frapées avec l’effigie des Faustines ou d’autres Prín» ceíïes & Princes morts depuis long-tems, & dont les contri» buables n’ont jamais oùi parler ; nous ordonnons , pour sup» primer tous abus à cet égard, que les Prefets du Prétoire ea» voyent dans chaque Province, & même dans chaque Cité , » des poids étalonnés, 2c que tous ceux qui manient nos de» niers , 2c toutes autres personnes, ayent, pour peser les espe» ces d’or, à íè servir dans les recectes & payemens, de poids 3» conformcs aux susdits étalons, & ce sous peine de la vie. II yaeu trois Imperatrices du
+a eu trois imperatrices du
-la íèconde de Marc Aurele T 2c la troisiéme , fut
+la seconde de Marc Aurele, et la troisiéme, fut
-femmes d’Elagabale. Probablement c’étoi t des
+femmes d’élagabale. Probablement c’étoit des
-deux premieres „ que les Exacteurs dont parle l’Edit de
+deux premieres, que les exacteurs dont parle l’édit de
-aujourd’hui, & mê¬ me elles ne sonc pas
+aujourd’hui, et même elles ne sont pas
-comme ilv avoit
+comme il y avoit
-Majorien sit son Edit, il
+Majorien fit son édit, il
-especes. Quoiqu’’elles fuíïèntencore en afïèz grana nombre pour devenirun jour
+especes. Quoiqu’elles fussent encore en assez grand nombre pour devenir un jour
-ne fuílènt déja
+ne fussent déja
-recouvrer. D’ailrîana íède ad iïnguîas non íoliim Provïncias, neçotîator utatur * capltale sibi scicns unufc fcd etiam Civitares pondera examinata mit- quiíquc supplicium >ôcc, NtviU* Mjijoriartktaxuur>quibus um omms cxactor , quàm
+recouvrer. D’ailleurs les especes
-Li vk’E Premier,\t15 $ .leurs les especes d’or,
+d’or,
-avec l*efKgie de ces Princeíïès pesoicnt beaucoup plus que^les especes
+avec l’effigie de ces princesses pesoient beaucoup plus que les especes
-depuis Conftantin le Grand , qui
+depuis Constantin Le Grand, qui
-communes, ÔC cellcs danslesquelles on contraéboit. Le
+communes, et celles dans lesquelles on contractoit. Le
-des Exacteurs étoit
+des exacteurs étoit
-injuste, ôc l’on
+injuste, et l’on
-commettroient à. l’avenir l’eípece de concuslion réprimée par íon Edit. Elle étoit auílì onereuíe aux Peuples, que Pauroit été
+commettroient à l’avenir l’espece de concussion réprimée par son édit. Elle étoit aussi onereuse aux peuples, que l’auroit été
-cens quatré-vingt-neuf, temsoìi les
+cens quatre-vingt-neuf, tems où les
-d’un .Receveur desTailles qui
+d’un receveur des tailles qui
-les Colleébeurs ne l’euílènt payé
+les collecteurs ne l’eussent payé
-de LoiiisXII. ou . de
+de Loüis Xii ou de
-le Commerce , elles
+le commerce, elles
-fallu preíque toujours
+fallu presque toujours
-avec Tiii ÔC convenir
+avec lui et convenir
-l’occasion del’Editde Ma¬ jorien , l’observation suivante , quoiqu’elle íbit étrangere -à í’Histoire de l’établiflement de la Monarchie Francoise. La .raison fca plus plausible qu’alléguent , pour
+l’occasion de l’édit de Majorien, l’observation suivante, quoiqu’elle soit étrangere à l’histoire de l’établissement de la monarchie françoise. La raison la plus plausible qu’alléguent, pour
-leur opinion } ceux des Sçavans qui
+leur opinion, ceux des sçavans qui
-les Médail-. les Rpmaines , ■ que
+les médailles romaines, que
-avons aujourd’hui , ayent
+avons aujourd’hui, ayent
-la Monnoye courante
+la monnoye courante
-été frappées , c’est
+été frappées, c’est
-les Empereurs eu£> sent souffert
+les empereurs eussent souffert
-mis íur leur Monnoye la
+mis sur leur monnoye la
-de •leurs Meres , de leurs Femmes & de leurs Sœur^s. Ainsi
+de leurs meres, de leurs femmes et de leurs sœurs. Ainsi
-d’or ôc d’argent
+d’or et d’argent
-point d’aútrc effigie
+point d’autre effigie
-ces Princeílcs , n’ont
+ces princesses, n’ont
-pour etre de simples Médailles , ôc par
+pour être de simples médailles, et par
-on vcut auflì que
+on veut aussi que
-d’or & d’argent
+d’or et d’argent
-des Em¬ pereurs est empreinte , ÔC qui (ont ‘de même titre ôc de
+des empereurs est empreinte, et qui sont de même titre et de
-les premieres , n’ayeno été
+les premieres, n’ayent été
-des -pjeccs de fltijir. Véritablement les Souverains sontsi jaloùx aujourd’húi de leurs Monnoyes , qu’ils ne fouffrent plus qu’on .en frappe
+des pieces de plaisir . Véritablement les souverains sont si jaloux aujourd’hui de leurs monnoyes, qu’ils ne souffrent plus qu’on en frappe
-leur tête -, ni
+leur tête, ni
-mette a autre tête
+mette d’autre tête
-les Etats où
+les états où
-la Monnoye la
+la monnoye la
-la Régente avec
+la régente avec
-du Souverain» Mais
+du souverain. Mais
-en Iiíànt l’Edit de Majorien T que les Romains avoient
+en lisant l’édit de Majorien, que les romains avoient
-plus flatteuse , ÔC que les Antonins avoient
+plus flatteuse, et que les antonins avoient
-qu’on nùt la tête. seuledes
+qu’on mît la tête s
-Cafliod. lib. Variar. xi. jist. 7. 154 Hístoire Crit. de la Mon. Françoise, * • Faustines leurs Femmes sur
+eule des Faustines leurs femmes sur
-d’or ayanr cours. Cômme l’égalité
+d’or ayant cours. Comme l’égalité
-poids & de titre qtfl se crouve entre les Médailles des Antonins *, de celle des Faustines , se trouve auísi entre les Médailles des autres Empereurs, & les Médailles des Femmes ou des Parentes de ces Empereurs , on ne íçautoìt s’empêcher
+poids et de titre qui se trouve entre les médailles des antonins, et celle des Faustines, se trouve aussi entre les médailles des autres empereurs, et les médailles des femmes ou des parentes de ces empereurs, on ne sçauroit s’empêcher
-eu auílì pour ces Princeflès la
+eu aussi pour ces princesses la
-les Antonins ont
+les antonins ont
-Faustines. Jè reviens
+Faustines. Je reviens
-la íbmme que le Peuple étoit
+la somme que le peuple étoit
-de sournir , de qu’il
+de fournir, et qu’il
-pouvoit preíque jamais
+pouvoit presque jamais
-leur échéance , les Particuhers demeuroient
+leur échéance, les particuliers demeuroient
-leurs Officiers Municipaux , de ceux-ci
+leurs officiers municipaux, et ceux-ci
-leur tour , dé¬ biteurs des Officiers qui
+leur tour, débiteurs des officiers qui
-les caiílès de l’Empereur. C’cst ce
+les caisses de l’empereur. C’est ce
-donnoit fieu à
+donnoit lieu à
-des Particuliers débiteurs
+des particuliers débiteurs
-fisc, & les Communautés étoient
+fisc, et les communautés étoient
-interêt ,1’argent des
+interêt l’argent des
-un Traité public
+un traité public
-le Prince pour
+le prince pour
-ses revenus , •de un
+ses revenus, et un
-ses Officiers , par
+ses officiers, par
-à sorsait. Auífi les Empereurs qui cnerchoient à se renare* recommandables
+à forfait. Aussi les empereurs qui cherchoient à se rendre recommandables
-de bonté , remettoient-ils
+de bonté, remettoient-ils
-en tems. aux Provinces ce
+en tems aux provinces ce
-On ludHistntiM. -donnoit le. nom d’’Indulgtnct à
+On donnoit le nom d’ indulgence à
-liberalité, de. on
+liberalité, et on
-les Médaiiles d’Adrien , de Severe de d’autres Empereurs, qu’ils
+les médailles d’Adrien, de Severe et d’autres empereurs, qu’ils
-les Prédeceflèurs de Justinien , dit Procope , avoient
+les prédecesseurs de Justinien, dit Procope, avoient
-dans l’uíàge de
+dans l’usage de
-une sois , ( a ) mais plusieurs sois durant leur regne , aux nébiteurs du
+une fois, mais plusieurs fois durant leur regne, aux débiteurs du
-les fommes dont
+les sommes dont
-trouvoient reliquataires , de qu’ils
+trouvoient reliquataires, et qu’ils
-ces Citoïens ne vecuílènt pas
+ces citoïens ne vêcussent pas
-allarmes continuelles , de qu’ils ne demeuraílent pas
+allarmes continuelles, et qu’ils ne demeurassent pas
-des Questeurs.Mais cctEmpereur ne
+des questeurs. Mais cet empereur ne
-ces remiíès génerales
+ces remises génerales
-regne, cequi obligea
+regne, ce qui obligea
-de (b)\tFuit Romanis Imperatoribus mos pcrftntiqans, ut qua: supcreíTentxris alieni publici, partcs tenuiorcs, harum remiífioncin, non feroel sed iterumac saepius subdifcisdascnc » ne quis atcricis fòrtunis nomina lixc diÛblvcndo non tssem, pcrpctuo in hjs *ngust iis verfarentur , neve indebito exag!« tandi yectigales anfam Quaestorcs habcrenc. Hic aucem Prìnceps, intra annos duos atque triginta , nihil tale fubjectis condonavic : ob id egentibus , defperaio reditu fugiçn* dum crat. trpcof. hist, §rc. ìoo*
+de ses sujets
-Li.vre Premier.\t13\t$ ícs Sujets qui
+qui
-dans Pimpoífibilité de s’acquitter , à se çondamnér eux-mêmes
+dans l’impossibilité de s’acquitter, à se condamner eux-mêmes
-ces remiíes n’étoient pas (ans inconvenient, ôc ce
+ces remises n’étoient pas sans inconvenient, et ce
-de mieux , c’est
+de mieux, c’est
-quelquefois íì néceílaires •\t, pour empêcher l’entierè défolation d’un# Province, qu’il conyenoit de les. faire nonobstanr les
+quelquefois si nécessaires pour empêcher l’entiere désolation d’une province, qu’il convenoit de les faire nonobstant les
-En effet , l’efperance de
+En effet, l’esperance de
-ces Indulgences , devoit
+ces indulgences, devoit
-les Citoïens qui
+les citoïens qui
-plus en. état
+plus en état
-à diíFerer toujours
+à differer toujours
-au prosit du riche , qu’au
+au profit du riche, qu’au
-de crédit , font les
+de crédit, sont les
-les Receveurs des
+les receveurs des
-payer. L’Empereur Julien
+payer. L’empereur Julien
-du Gouvernement , croyoit
+du gouvernement, croyoit
-d’indulgences (a) contraires à.la íaine politiquc , ôc il
+d’indulgences contraires à la saine politique, et il
-durant íbh regne. Je n’aiplus qu’une chofe à dire. concernant
+durant son regne. Je n’ai plus qu’une chose à dire concernant
-qui faiíbient la
+qui faisoient la
-des Empereurs , cass. Var. c’est
+des empereurs, c’est
-avoient ac- lib.xi. ep. 7. quitté toute leur cotte-part , s’appelloit Snrcté , en Latin Stcuritas. (£) Deniqae ici eum ad usqne Imperii fincm & vit* ícimus uriliter oDfervaflt > ne per indulçentias quas apelianc , tribucariac rei concedcret reliqua. Norac enim hoc facto se aliquid locuplctibm additucum, cum constet ubique panperes inter ipfa indictionum exordia , folvere univerla sine laxamento compelLi. Amm. hî*rceltini Hist. lib. 6j. CHAPITRE XIV. lh*m.GabeUes , Peages £r Douanes qui faifoient la trotjtéme source
+avoient acquitté toute leur cotte-part, s’appelloit sureté , en latin securitas . </div> LIVRE 1 CHAPITRE 14 des gabelles, péages et doüanes qui faisoient la troisiéme source
-des Empereurs. Des Dons grafuits , & - autres revenus cqsuels qui e» faifoient U quatriéme source, - ou
+des empereurs. Des dons gratuits, et autres revenus casuels qui en faisoient la quatriéme source, ou
-quatriéme branche• * ON voit
+quatriéme branche. on voit
-une Loi du Code , que les Empereurs Romains s’étoient atttibué. le
+une loi du code, que les empereurs romains s’étoient attribué le
-faire íeuls la nsar^chandise de Sel ;
+faire seuls la marchandise de sel ;
-ces Princes pratiquoient de lëur tems
+ces princes pratiquoient de leur tems
-François I. a
+François I a
-France, lorft que non
+France, lorsque non
-des aroits que. íès Prédeceílèurs ayoient im-
+des droits que ses prédecesseurs avoient imposés sur le sel, il en réserva
-i}6 Histoire Crit. de la Mon. Françoise, pofés sur le Sel , ilen réserva la vente exclujìve à
+la vente exclusive à
-ses Succeíïèurs. » Si quelqu’un, ( a ) dit cette Loi du Code,** ou de sa feule autorité, ou bien à la saveur d’une permiffion » de nous, laquelle il auroit surprise , achete des tels , & si » quelqu’un en ven4 sans un congé de ceux qui ont affermé » les Salines, que les sels ainsi commerçés , de I’argent reçu ,• » soient consisqués au profít des suídits Fermiers. » On confisquoit
+ses successeurs. " si quelqu’un, dit cette loi du code,... etc. " on confisquoit
-contrebande, de en second lieu , on
+contrebande, et en second lieu, on
-vendus en. fraude
+vendus en fraude
-aux Fermiers le
+aux fermiers le
-de sel , & quelle
+de sel, et quelle
-ces Fermiers rendoient au Prince pour
+ces fermiers rendoient au prince pour
-leur Bail. , La
+leur bail. La
-revenu Imperial comprenoit,
+revenu imperial comprenoit,
-les Gabelles , les Droits de Doiiane qui
+les gabelles, les droits de doüane qui
-de l’Empire, de les Droits que
+de l’empire, et les droits que
-grande Province dans
+grande province dans
-Cette oranche comprenoit
+Cette branche comprenoit
-les Droits de Péage qui
+les droits de péage qui
-au pasiage aesfleuves de rivierei, de le quarantieme denier qui íè prenoit
+au passage des fleuves et rivieres, et le quarantiéme denier qui se prenoit
-qui íè vendoit
+qui se vendoit
-les marcbés. Je
+les marchés. Je
-sçai point: íì ce dernier Droit a
+sçai point si ce dernier droit a
-quarantiéme de¬ nier. Peu
+quarantiéme denier. Peu
-les Soldats (£) étoient
+les soldats étoient
-de Droit sur
+de droit sur
-denrées de marchandiíès qu’ils
+denrées et marchandises qu’ils
-ou traníportoient f)our leur
+ou transportoient pour leur
-sur es denréeS ou
+sur les denrées ou
-ou traníportoient pour
+ou transportoient pour
-de Mémoires que
+de mémoires que
-tems-là, de íés changemens
+tems-là, et les changemens
-ces Droits de Impôts , ne
+ces droits et impôts, ne
-une discuílìon éxacte de méthodique. Un Eitìpereût ôtoit
+une discussion éxacte et méthodique. Un empereur ôtoit
-le Droit que son Prédéceílèurv avoit mis, de le Sticceílèur saisoit revivre aufli quelquefois le Droit que ípn P’rédéceílèur avoit
+le droit que son prédécesseur avoit mis, et le successeur faisoit revivre aussi quelquefois le droit que son prédécesseur avoit
-des Spccesièurs de
+des successeurs de
-des Esclaves que cet Empereur avoit ôté. Ainu nous
+des esclaves que cet empereur avoit ôté. Ainsi nous
-plus haur que
+plus haut que
-siécle, de nous rapporterons (éí) Si quis sine persona mancipum , id cst Salinarum conductouim , sales emerit, vcndereve tentaverit sive propría audacia, £rc noftro raunitus oraculo , falçs ipsi una cum eorumpretio mancipibus addlcaacur. Ced. Just, lib* ól.legexi* Vide Gloss. Cangii ad vocem Virson*. Tom. quinto, pag. 403. {b) Militibusimmunitasservarerar,nisi in iis quae veno cxcxccrcuc. T*ctt. An*• Ub. 13. simplement
+siécle, et nous rapporterons
-Livre P r e m i e r. *37 íìmplement ce
+simplement ce
-pouvons íçavoir touchant les Doiïanes» les Péages, & les Droits que
+pouvons sçavoir touchant les doüanes, les péages, et les droits que
-appellons Droits d’Entrée » iefquels íè levoient
+appellons droits d’entrée, lesquels se levoient
-derniers Empereurs, Le Droit de Douane que
+derniers empereurs. Le droit de doüane que
-les den¬ rées & marchandiíès qu’il
+les denrées et marchandises qu’il
-dans l’Empire, étoit
+dans l’empire, étoit
-ce Droit à
+ce droit à
-entrée (a) dans
+entrée dans
-territoire Romain , a qui
+territoire romain, à qui
-ce fut qu’elles appartinflent. La Loi statuë même ex}>reíTément, que les efsets appartenans
+ce fût qu’elles appartinssent. La loi statuë même expressément, que les effets appartenans
-dans es Troupes, ne joiiiroient d’aucune
+dans les troupes, ne joüiroient d’aucune
-ce Droit de Douane. Tai dit les*marchandiíès & denrées
+ce droit de doüane. J’ai dit les marchandises et denrées
-dans l’Empire, parce
+dans l’empire, parce
-exemple, fl étoit
+exemple, il étoit
-aux Particuliers d’y faije entrer des étofFes de íbye. Suivant une Loi de Théodose le tre en
+aux particuliers d’y faire entrer des étoffes de soye. Suivant une loi de Théodose Le Grand et de ses collégues, il n’étoit permis qu’au seul officier qui exerçoit l’emploi d’intendant général du commerce, d’introduire des soiries dans l’empire : ou l’on avoit voulu mettre en
-cette marchandife, afin
+cette marchandise, afin
-du Prince, ou l’on Pavoit cru
+du prince, ou l’on l’avoit cru
-à l’Etat, que
+à l’état, que
-l’empêcher enrie- . rement, on avoit dn moins
+l’empêcher entierement, on avoit du moins
-en l’interdiíant aux
+en l’interdisant aux
-des foyes devoit faire íortir de grandes íbmmes de l’Empire , parce
+des soyes devoit faire sortir de grandes sommes de l’empire, parce
-de Perfe & des Indes. II est
+de Perse et des Indes. Il est
-quelques Villes de
+quelques villes de
-fabriques d’étostès de
+fabriques d’étoffes de
-en liíànt l’Auteur même
+en lisant l’auteur même
-cette particularité , que
+cette particularité, que
-pourquoi (( ) Tibére
+pourquoi Tibére
-hommes portaslènt deshabits de
+hommes portassent des habits de
-ruineux, & qui
+ruineux, et qui
-des cauíès qui
+des causes qui
-de l’Empire des sommes connderables d’argent comptant. Proc. hist. arc* Pag* 1IO* (*r)fx prarstatione vectigaliam nullius oriininò noraine quidquam minuarur ; quin odâvas more soiitoconílitutasomne honainum genus auod commerciis volueririnteressc , depeijdat, nulla siiper hoc militarium personaram exceptione faetenda.Od*x Jnst. lib. 4. tit. 61• Uge 7. (i) Cemparandi serici facaltatcm , sifuc jam prxscriptuin est, onmibus prxcer Tmt I. Comitem commercioram , jubetnus auserri. Codex Juft. lib. tit. 40. Ugt fecun. ( c ) Ne vestis serica viros fœdarct. Tnciu Ann. Itb.stcundo. Promiscuas viris ac feminis yestes, atqae illa seminarum propria, queis lapidmn caasa pecuniae nostrx ad cxrernas 6c hostilea genccs, craasserumur. Tacit* Ann. lib. terti**
+de l’empire des sommes considerables d’argent comptant. En effet la soy
-En 170. En 1738. 138 Histoire Crit. de ia Mor. Frakçoise , En cffet la soyc étoitalors d’un tjtìx exccffif, par rapport an prix qu’clle vaur aujourd’hui. 11 iailoit encore sous l’Empirc d’Aurelien,
+e étoit alors d’un prix excessif, par rapport au prix qu’elle vaut aujourd’hui. Il falloit encore sous l’empire d’Aurelien,
-d’or péfant, pour pavcr ( j ) une
+d’or pésant, pour payer une
-de ibye. Sous l’Empire de Jnftinien , ia livre de soyededeuze on.jees, ne
+de soye. Sous l’empire de Justinien, la livre de soye de douze onces, ne
-que huitíols d’or, c’est- à - dire , environ íix!vmgt livres
+que huit sols d’or, c’est-à-dire, environ six-vingt livres
-la monnxryequi a cours aujound’hui. Une sigrande diminution
+la monnoye qui a cours aujourd’hui. Une si grande diminution
-la íoyc , venoitde ce que íous le Pho. Bib. regne de cePrince, les Romains d’Orient avxnent appris la maCod. 64,\t.\tniere\td’-ábver les
+la soye, venoit de ce que sous le regne de ce prince, les romains d’orient avoient appris la maniere d’élever les
-soye, 8c de faite du
+soye, et de faire du
-le tnavaii de ces inceftes (í). Voilà, suivanc l’apparence , cequi l’cngagea à
+le travail de ces insectes. Voilà, suivant l’apparence, ce qui l’engagea à
-marchandises 8c denrées dont l’eacraction étoit
+marchandises et denrées dont l’extraction étoit
-aux Nations amies , elles
+aux nations amies, elles
-aucun Droit ( c ) a lasortie des Terres de l’Empire. il n’est pas néceíïàire qu’un Etat ah fait
+aucun droit à la sortie des terres de l’empire. Il n’est pas nécessaire qu’un état ait fait
-la Politique , pour sçavoir , qu’en
+la politique, pour sçavoir, qu’en
-favoriser \’extrá~ ífitn de £bs denrées 8c de
+favoriser l’ extraction de ses denrées et de
-sans íèdçchnrer à demi-Barbare, manquer
+sans se declarer à demi-barbare, manquer
-de Gauvemement. Comme
+de gouvernement. Comme
-défendu d’in. troduire dans rEmpire, ily en avoit aum d’autres dont l’extra^ ction.étoit prohibee. Il
+défendu d’introduire dans l’empire, il y en avoit aussi d’autres dont l’extraction étoit prohibée. Il
-lorsque laLoi quenous venons
+lorsque la loi que nous venons
-la fìn du quatriéme ilécle ,sutpubliée, qne les Romains avoient défendu detransportcr dans les Païs étrangers
+la fin du quatriéme siécle, fut publiée, que les romains avoient défendu de transporter dans les païs étrangers
-des Esdaves qui eustcnt certains talens, 8c des
+des esclaves qui eussent certains talens, et des
-que dérensives » Cette derniere (prohibition a
+que défensives ; cette derniere prohibition a
-souvent Tenoovellée par
+souvent renouvellée par
-premiers Rois. Nous verrons-encore en parlantdes:motifs qui
+premiers rois. Nous verrons encore en parlant des motifs qui
-les Barbares à
+les barbares à
-si sréquemment desincursions snr le
+si fréquemment des incursions sur le
-de l’Empire , quoique ices expéditions .fuíïènt rrès^périlleuíès, que les Empereurs avoient
+de l’empire, quoique ces expéditions fussent très-périlleuses, que les empereurs avoient
-des >sauces compofées, & cela
+des sauces composées, et cela
-se pouvoit , la connoillànce de
+se pouvoit, la connoissance de
-Les Magistrats qui délivroient desipaílèports aux vaistèaux qui
+Les magistrats qui délivroient des passeports aux vaisseaux qui
-les côtes.des Païs (’ 4J.étrangers, étoient (m) Absie ntjaaro’itJa pensenrar. Libra cnim auri , tunc libra serici fuic. MI ’AwtlÌMMQ. (rb. ). Lege caotom ab co est, m serici libra oâonfcaurtis’vcniret, qwqae feciis secisfeac y oroscriptione bonoruœ mulâarencur* Proc. bift.átrc.\tn%. (c)\tQoas vTerò ez Romaoo solo , (jur » funr tamen lcge coocessx ,<adp ropria gemes dcvotx defemnt, hashabeantà psxstacionc imnmncsac libesas. Csdsx iuft. U, 61. Uge 8. • cxplorabat& fi qaidmerrium ad Baxbaras qoi fccandmn oram£aiiPÌ
+les côtes des païs étran
-, L I.y- R í P R E M I E R.\tIJP chargés
+gers, étoient chargés
-faire viíîter, pour vcár si l’on rr’yavoic point embarqué qoelques.-utnes des marchandifes ou des dcncées dont
+faire visiter, pour voir si l’on n’y avoit point embarqué quelques-unes des marchandises ou des denrées dont
-trouve aufsi dcs Bureaux des Dauanes Impémles datns l’in» terieor de la Monarchie Rdmaine , & écablis dans Marfeille comme dans d’autresVilles, pour
+trouve aussi des bureaux des doüanes impériales dans l’interieur de la monarchie romaine, et établis dans Marseille comme dans d’autres villes, pour
-le Droit de Péajgev & tous les Droits que devoicnt les marchandifes: qni pofloient d’une Province Ìune autre. Noos entceronsdans un plus gfand>détail detous ces Droits, en parlaoc de
+le droit de péage, et tous les droits que devoient les marchandises qui passoient d’une province à une autre. Nous entrerons dans un plus grand détail de tous ces droits, en parlant de
-de meme nature, qne levoientnos Rois de
+de même nature, que levoient nos rois de
-premiere Race; Suivant Une. Loi (*) pnbiiée par Constantin le Grand en troin> cens vingt-deux, les Droits de Doiiane de Péages qui appartonoient ao siíc, de.voien* être aâermés après lespubhcations convenables,
+premiere race. Suivant une loi publiée par Constantin Le Grand en trois-cens vingt-deux, les droits de doüane et péages qui appartenoient au fisc, devoient être affermés après les publications convenables,
-plus ostranr 8c dernkr encheriíFeur. La
+plus offrant et dernier encherisseur. La
-des baux«qu’on en
+des baux qu’on en
-ne pouvoi# êrre morndre quede trois ans, & durant
+ne pouvoit être moindre que de trois ans, et durant
-les Fcrmiers ne
+les fermiers ne
-être déposièdés. Au bout deceterme, les fermes aevoient être
+être dépossedés. Au bout de ce terme, les fermes devoient être
-l’enchere. Ourre les Boreaux des Dooanes Impériales, il
+l’enchere. Outre les bureaux des doüanes impériales, il
-avoit en* £ore plusieurs anrres , ov les Gités parciculieres faisoient leves à leur profic les Droits qué le Prince leur
+avoit encore plusieurs autres, où les cités particulieres faisoient lever à leur profit les droits que le prince leur
-permis ■d’ imposer, de qu’elles
+permis d’imposer, et qu’elles
-pouvoient ( tr) pas multiplier fansfon ocprès confentement. Nous
+pouvoient pas multiplier sans son exprès consentement. Nous
-troisiéme Chapitreide.ee Livre une Loi d’Ârcaaius âcd’Honorius concernanc ces O&eois, dont
+troisiéme chapitre de ce livre une loi d’Arcadius et d’Honorius concernant ces octrois, dont
-du reventt ou
+du revenu ou
-deniers patrimoniaux.de chaque Cité, ôílui aidoit àfairales dépenses
+deniers patrimoniaux de chaque cité, et lui aidoit à faire les dépenses
-ces Communautés ( nous avons
+ces communautés (nous avons
-déja dçs autres ) consistoit
+déja des autres) consistoit
-qui fe fai¬ soient au Prince en ccrcaincsoccasions, 8c ces préffens compofoiencune partie
+qui se faisoient au prince en certaines occasions, et ces présens composoient une partie
-du revenudes Errtpereurs, de
+du revenu des empereurs, de
-revenus cafueb. L’autre
+revenus casuels. L’autre
-revenus cafuels consistoit
+revenus casuels consistoit
-les Droits appartenans au Prince en
+les droits appartenans au prince en
-cas fur les fuccef» » » roaris incolant, distraheretur, qaas ad ho- ’ *Quo pcracto tcmporc licitationum jura ; ftes ex Romnoram urbibus exportari intcrdictum sit. Proc. hrst, *rc\ pagi. i ro. ( *) Pc»cs tlltvm vectìgalîa manere oporcec tp* fnptrior in licitatidhe «xdtcrir , ita ut non mti ds qttàm rriennìi locatíone concludatur, ncc ollo modo interrutnpatnr icmpus cxigendis vectigaiibus prxsticutum. candactìonumque rccrcari oporrec, & simili modo aliis collocari. Ctdex Juft, lib. 4. tìu 61. /<g*4‘ (b)\tVectigalla uova; non decreto Civitamm înstitui poísunt. Cedtx Jtift, lib. 4» Ût.tx.Ugê’L* Sij
+cas sur les
-L*án de Rome 715. 140 Histoire Crit. de la Mon. Françoise, íìons} en
+successions ; en
-de l’Etar rsoít par coníìícation , foit par déshérence, foit enfin
+de l’état, soit par confiscation, soit par déshérence, soit enfin
-dernier poflèíleur décedé sans laiílèr un
+dernier possesseur décedé sans laisser un
-son Auteur avoit
+son auteur avoit
-la jouit sance à
+la joüissance à
-de Bénéfìce militaire,
+de bénéfice militaire,
-Les rerres qui
+Les terres qui
-domaine, & dont
+domaine, et dont
-en pofleísion , remplaçoient
+en possession, remplaçoient
-les Empereurs f>ouvoient donner aux Romains & aux Barbares qui portoient es armes
+les empereurs pouvoient donner aux romains et aux barbares qui portoient les armes
-le Service de l’Etat. Voilà
+le service de l’état. Voilà
-nous Pavons déja remarqué, l’Empire étoit
+nous l’avons déja remarqué, l’empire étoit
-tems ae sa
+tems de sa
-grande quantite de métairies & autres sonds de
+grande quantité de métairies et autres fonds de
-étoit Ia somme
+étoit la somme
-laquelle íe montoir le
+laquelle se montoit le
-derniers Empereurs avoient
+derniers empereurs avoient
-les Gau¬ les ? C’est: ce qú’on ne
+les Gaules ? C’est ce qu’on ne
-Eutrope ( a ) que
+Eutrope que
-par Céíàr à
+par César à
-des Ci¬ tés des
+des cités des
-dix mìllions de
+dix millions de
-ou eriviron. Il sáut que
+ou environ. Il faut que
-somme eut été considerablement augmcntée bîen-tôt aprés , puisque
+somme eût été considerablement augmentée bien-tôt aprés, puisque
-Paterculus ( b ) dit,
+Paterculus dit,
-conquit l’Egypte quatorze
+conquit l’égypte quatorze
-ans aprèslamort de
+ans après la mort de
-de l’Etat d’une somme auílì forte
+de l’état d’une somme aussi forte
-dont Jnles-César l’avoit
+dont Jules-César l’avoit
-en saiíànt la con¬ quête de l’Egypte , augmenta de íix millions
+en faisant la conquête de l’égypte, augmenta de six millions
-de dixhuit millions
+de dix-huit millions
-de l’Empire. Au rappore de
+de l’empire. Au rapport de
-ce rrince, l’Egyptc rendoit par ( c ) chacune
+ce prince, l’égypte rendoit par chacune
-les Ro;mainsla conquirent, six milletalens. Au regar’d des
+les romains la conquirent, six mille talens. Au regard des
-deux choíes à
+deux choses à
-de Tribut, le Tributpublicseulement, ougénéralemenrtous les
+de tribut, le tribut public seulement, ou généralement tous les
-que l’Empire tìroit des Gaules. L’autre , e’est qu’il esttrès probable qu’Augnste augmenta
+que l’empire tiroit des Gaules. L’autre, c’est qu’il est très probable qu’Auguste augmenta
-Rome sept- cens vingt-íept, ôc deux
+Rome sept-cens vingt-sept, et deux
-eût C m) Galîiac aucem tributî nomíne , stnBtuum imperavit, seílcrcium quadringenties. Eutrofiiís Ub. 6* ( b ). Divus Augustus praerer Hispaniam afiasque gcntcs quarum titulis sorum ejus * ramire* , pœnc idem sacta Aìgypto stipenLaria qaaiitum pater ejus Gallia x in xïz^ rium’redìtus contnlit. Vell, Vatercidui Ub, x, (c)\tNamquo tempore nos in ALgyptam. appuiimus. • . Regcm cx A&gypti vectiga- ’ libus, plusquanx séx millia Talcncum acci~ pere,qui Incolarumdescriptiones habegtno* DÌsretuicre.Di0d. Si. 1.17 R
+eût conquis l’égypte, il fit en personne le
-Li.y R.E . P R E M I E l. •\t141 * Conquis l’Egypte, il fìt en períbnne le receníèment des Gaules* dont
+recensement des Gaules dont
-le Tribur tel qu’il íè payoic encore sous Vespaíien. Il fautqu’Auguste eût
+le tribut tel qu’il se payoit encore sous Vespasien. Il faut qu’Auguste eût
-augmenté (i coníiderablement les
+augmenté si considerablement les
-payés jufques- là , qu’on
+payés jusques-là, qu’on
-ait regarde cette
+ait regardé cette
-véritable érablissement du Tribut, qui deviot alors onereux , de leger , d’infenstble qu’il
+véritable établissement du tribut, qui devint alors onereux, de leger, d’insensible qu’il
-depuis í’année fept cens vingt íèpt , aura
+depuis l’année sept cens vingt sept, aura
-payé precédemment, plutôt . comme une fubvention , que
+payé précédemment, plûtôt comme une subvention, que
-véritable Tribut. Que
+véritable tribut. Que
-dans cÙxnuit millions
+dans dix-huit millions
-repartis fiìr toutes
+repartis sur toutes
-? Quoi. qu’il en
+? Quoiqu’il en
-que les.derniers Empereurs de» voient tirer
+que les derniers empereurs devoient tirer
-plus quen’en droit Auguste, 8c cela par pluîìeurs raiíons. * En
+plus que n’en tiroit Auguste, et cela par plusieurs raisons. En
-les richeílès des
+les richesses des
-leur aflujettiílèment aux Romains y
+leur assujettissement aux romains y
-dans cout l’Empire, qu’on iës citoit ordinaircment comme ía Province la
+dans tout l’empire, qu’on les citoit ordinairement comme sa province la
-opulente. Lorfque l’Em¬ pereur Clàude voulut
+opulente. Lorsque l’empereur Claude voulut
-le Sénat, le destèin qu’il
+le sénat, le dessein qu’il
-de réndre ceux des Gaulois qui
+de rendre ceux des gaulois qui
-leur Patrie, capables de poíïèder les
+leur patrie, capables de posseder les
-grandes di¬ gnités de la République, ce Prince, parmi
+grandes dignités de la république, ce prince, parmi
-allégua celíe-ci : í m ) Ne vaut-il
+allégua celle-ci : ne vaut-il
-pour noiis, d’en» gager les Gaulois à venir dépenser leurs revenus dans Rome, » que de les laillèr joiiir de leur or 8c de leurs richeíles au - delà » des Alpcs ? » Les Gaules, dit aux Juifs le jeune Agrippa en Gœrw A* les haranguant ,pour les diíïùader de fe révolter contre Néron ,\t** ?» ont cnez elles une íource intariflable de toutes forres de » biens qu’elles distribuent dans le reste dumondc. Cependant » elles íont contentes de faire une des Provinces de l’Empire 1» Romain. Elles sont perfuadéés que c’est de fon bonheur que * dépend leur félicité. » Comme le
+pour nous,... etc. " comme le
-du Souverain consistc toujours,
+du souverain consiste toujours,
-grande partie , en. redevances 8c en1 Droits, qui fe perçoivent fur les
+grande partie, en redevances et en droits, qui se perçoivent sur les
-qui íè recueillent,
+qui se recueillent,
-les marchanaiíès qui se fahriquent, 8c íiirla confommation qui s’en fait,il faut
+les marchandises qui se fabriquent, et sur la consommation qui s’en fait, il faut
-revenu augnptente considerablement aans un Etat qui
+revenu augmente considerablement dans un état qui
-l’étoit au(a ) Aurum & opes suas inseram potiùs , quàm separati poíCdeajit* Aon.
+l’étoit auparavant, quand bien même
-i4* Hístoire Crit. de la Mon. Françoise > {►aravant, qaaad biea raême cps redeyanccs & ces Droits ne le everoicnt que
+ces redevances et ces droits ne se leveroient que
-sous lcsdernicrs Empereurs, une. taxe par têce, & plu¬ sieurs aueres impositions-, qui crès- probablemenc n’y
+sous les derniers empereurs, une taxe par tête, et plusieurs autres impositions, qui très-probablement n’y
-point écé ctablies par Jules-Céfàr ni par Augufbe, de qni ai$rc«*t accru le» reyenos qu’en tiroir l’Empire du tems: de leurs Succeísettre quaod bien même de Païs n’auroit poine éré’aitusliorév En íecoffd lieo, l’Êdit par lcqucl Caracaiia donoa le droir-de Bourgeorsie Romairre à
+point été établies par Jules-César ni par Auguste, et qui auront accru les revenus qu’en tiroit l’empire du tems de leurs successeurs quand bien même ce païs n’auroit point été amelioré. En second lieu, l’édit par lequel Caracalla donna le droit de bourgeoisie romaine à
-les Ckoïens des Conmumaucës, & des Erats soumis à l’Empke, dut,
+les citoïens des communautés, et des états soumis à l’empire, dut,
-nous avoiw- déja obserré, accroîcre debeaucoup le rcvcnu dont il jouisibir dans les Gàuíesi En ctfec, les Ciecuem de plusieurs Cecnmuaaotés ©t* Etaas, qui avanc cec Edit de Garacallai, n’étoienc point sujttsaux impositioms dont le Citedea Rotrain; coiroqençok déja d’être furchargé, parce
+nous avons déja observé, accroître de beaucoup le revenu dont il joüissoit dans les Gaules. En effet, les citoïens de plusieurs communautés ou états, qui avant cet édit de Caracalla, n’étoient point sujets aux impositions dont le citoïen romain commençoit déja d’être surchargé, parce
-n’étant uYiis àl’Empire, qu’en qealité d’Alliés, lewr condition lés obligeoit seulemencà lui
+n’étant unis à l’empire, qu’en qualité d’alliés, leur condition les obligeoit seulement à lui
-des SoldatSyât tout
+des soldats, et tout
-plus quclcpc íubside, ou qudque contribution en denrées y dçvinrent fujets par la* pubiiçaôon de cet Bdic, à
+plus quelque subside, ou quelque contribution en denrées, devinrent sujets par la publication de cet édit, à
-les iroposifiitma payables
+les impositions payables
-le Citoïen Romain. On Croit même qpe le verìtable raotif qai-fitagirCaracalla, Iorsqu’il rendit cet Edit célébre , fut cdui d’augmeneer les revejhis de l’Empire, en augmemant i’ordre des Sujets qui
+le citoïen romain. On croit même que le véritable motif qui fit agir Caracalla, lorsqu’il rendit cet édit célébre, fut celui d’augmenter les revenus de l’empire, en augmentant l’ordre des sujets qui
-le plusau Prince, par l’extinctdon; dcs ordres
+le plus au prince, par l’extinction des ordres
-païoient {►resquerien. La condition. de Cicoïen Romain qui faiíoit, sous espremiers Césera, l’objct del’ambition des aucres Sujets de R-ome , étoit
+païoient presque rien. La condition de citoïen romain qui faisoit, sous les premiers Césars, l’objet de l’ambition des autres sujets de Rome, étoit
-de íèsSujets]; qui peat-être nel’enflent point
+de ses sujets, qui peut-être ne l’eussent point
-leur rut onerte, s’il leur ettt.éfé loisiblede la
+leur fut offerte, s’il leur eût été loisible de la
-Ainsi quoique. nous neTçachions point préciícment quelle íbmme. rapportoient anaucllement les
+Ainsi quoique nous ne sçachions point précisement quelle somme rapportoient annuellement les
-domaniaux, Sí ’ les Dffotcs que le Fisic avoie dans
+domaniaux, et les droits que le fisc avoit dans
-ne laistòns point
+ne laissons point
-voir qu’etie devoir êcre très^considerable, de pettt-être fix sois plus
+voir qu’elle devoit être très-considerable, et peut-être six fois plus
-qu’en tiroir Auguste. Le Pao étoic devcnu forc opulent, ficles redevaace* &. les Droits y étoienc iorts, & en grand nambife 4?
+qu’en tiroit Auguste. Le païs étoit devenu fort opulent, et les redevances et les droits y étoient forts, et en grand nombre. </div>
-1 \ ; i 11 v i ï Pn tií m,\t143 C H A P I T R E X V. Dcs Nations Barbares qui habitoient fur la frimtìere de t Em¬ pire du coté du SefteutrÌM. Des Bourguignons des dllemánds en particulier. Le nembre des CÀsóiens d’une. Natim dim’muoit ou
+LIVRE 1 CHAPITRE 15 des nations barbares qui habitoient sur la frontiere de l’empire du côté du septentrion. des bourguignons et des allemands en particulier. le nombre des citoïens d’une nation diminuoit ou
-à preportitm du fùcccs quelle avoit
+à proportion du succès qu’elle avoit
-ses entrrpIìfes. •\t9\t“\t* AP &.£’ s avoir doonéla rvotion la
+ses entreprises. après avoir donné la notion la
-été noffible de l’Etat des
+été possible de l’état des
-cinquiéme uécle , il
+cinquiéme siécle, il
-les Nar tions Barbares quihabitoient sur lafrontiete del’Empiredu corédu Nord ou du coté du -Levant, 6c qui par conséquew íè. trouvoient le plusà portéede lui• fournir des Soldats quand-elr les avoient la.paix avec lui, cûmme de
+les nations barbares qui habitoient sur la frontiere de l’empire du côté du nord ou du côté du levant, et qui par conséquent se trouvoient le plus à portée de lui fournir des soldats quand elles avoient la paix avec lui, comme de
-des invauons, ou .du moins desincursions dans
+des invasions, ou du moins des incursions dans
-territoire -encems de
+territoire en tems de
-ces Nations, les unee avoient
+ces nations, les unes avoient
-dans ia Germanie,
+dans la Germanie,
-avoient des leurs à l’Orient de
+avoient les leurs à l’orient de
-Germanie, .& dansiles P,aïs qui sont .sur la rive -gauche du Danube 6c jsurle rivage du Pont-£uKÌo,. Lesprincipales de
+Germanie, et dans les païs qui sont sur la rive gauche du Danube et sur le rivage du Pont-Euxin. Les principales de
-nos Nations qui babitoient dans
+nos nations qui habitoient dans
-les ’Bourguignons, les Allemands, les Sa¬ xons.êciles Francs. Cellesqui habitoient
+les bourguignons, les allemands, les saxons et les francs. Celles qui habitoient
-Danube, 6csur hbc&te du Pont’Euxm, étoient ,les Gochs 6c les Peuples Scytiquos.,^;’est:-à-dÌFe , lesHuns, (les Alainsles Taifales, 6c quelques autres Nations. Parlons en prçmier. lieu des .Nations . Gecmaniques, 6c nous parlerpns ensqitqdes NationsÇothiqués 6c puisdes Naiions Scytiques.\t* . ’Heureuíèment mon
+Danube, et sur la côte du Pont-Euxin, étoient les goths et les peuples scytiques, c’est-à-dire, les huns, les alains, les taifales, et quelques autres nations. Parlons en premier lieu des nations germaniques, et nous parlerons ensuite des nations gothiques et puis des nations scytiques. Heureusement mon
-marque avec.préciíìon quelle
+marque avec précision quelle
-habitoit Ghacune de ces Nations * nià quelle Proviocei de <la Géographie moderne,
+habitoit chacune de ces nations, ni à quelle province de la géographie moderne,
-répond. ll meseroit impoffibk de l’exécuter.Les Auteurs anciens font íouvent mention
+répond. Il me seroit impossible de l’exécuter. Les auteurs anciens font souvent mention
-même Peuple sous difFerens noms, 6c ils donnent quelquefois’le niême nom à difFerens Peuples j.d’aillcursils ,ne se
+même peuple sous differens noms, et ils donnent quelquefois le même nom à differens peuples ; d’ailleurs ils ne se
-marquer exa&ement ’les limites de la-Gontrée que chaque Peuple habitoit.
+marquer exactement les limites de la contrée que chaque peuple habitoit.
-même plusvo* lontiers qu’il
+même plus volontiers qu’il
-étoit imposlìble de
+étoit impossible de
-marquer avec,préciíion , 9 s
+marquer avec précision,
-144 Histoire Crit. de la Mon. Françoise, à
+à
-ne le trouvastent par
+ne se trouvassent par
-être des* bornes naturclles , comme sonc les fleuves & les montagnès. Tous les Païs dont
+être des bornes naturelles, comme sont les fleuves et les montagnes. Tous les païs dont
-de Villes dont
+de villes dont
-certain. Com¬ me il n’y avoic point
+certain. Comme il n’y avoit point
-de Demartatisn faite
+de demarcation faite
-ces Peuples, les bòrnes arbitraires
+ces peuples, les bornes arbitraires
-domination íè remuoient
+domination se remuoient
-sçauroit désìgner les
+sçauroit désigner les
-le yçisinage de la Mer, des Fleuves ou des Montagnes. II íèroit donc inucile de
+le voisinage de la mer, des fleuves ou des montagnes. Il seroit donc inutile de
-l’ancienne Patrie des Nations Germaniques, & de quelle Contrée elles étoient parties.pour venir
+l’ancienne patrie des nations germaniques, et de quelle contrée elles étoient parties pour venir
-le Païa qu’elles
+le païs qu’elles
-siécle, & même de youloir marquer préciíèment quelles étoient lesbòrnès de laregión que cha¬ cune d’elles poílèdoit, ou plûtôt occupoic alors.
+siécle, et même de vouloir marquer précisement quelles étoient les bornes de la region que chacune d’elles possedoit, ou plûtôt occupoit alors.
-la raiíon. Ceux
+la raison. Ceux
-est poísible de íçavoir concernant
+est possible de sçavoir concernant
-deux points - là , pourront confulter le
+deux points-là, pourront consulter le
-écrit fur la Germanie anciennc. Nous
+écrit sur la Germanie ancienne. Nous
-mœurs, ’desuíages, & des
+mœurs, des usages, et des
-ces Nations, & d’indiVjuer quels
+ces nations, et d’indiquer quels
-elle habitoic immédiatemenc avant
+elle habitoit immédiatement avant
-Les Bourguignons occupoient
+Les bourguignons occupoient
-du cinquié¬ me siécle le Païs qui
+du cinquiéme siécle le païs qui
-du Ne.cre & la
+du Necre et la
-la Ville de Bafle. ( a ) Ammien Mar¬ cellin dit
+la ville de Basle. Ammien Marcellin dit
-cette Nation étoit très - nombreufe & composée
+cette nation étoit très-nombreuse et composée
-des Peuples voisins. Orofe en
+des peuples voisins. Orose en
-l’année troiscens íoixante & dix, & dans
+l’année trois-cens soixante et dix, et dans
-les Bourguignons priréne Í>art en qualité d’Alliés de l’Empire, dit
+les bourguignons prirent part en qualité d’alliés de l’empire, dit
-se preíènterent ur les
+se presenterent sur les
-est aílèz pour
+est assez pour
-notre Nation devoit être très-tiombreuse. Voici
+notre nation devoit être très-nombreuse. Voici
-qu’on litdans Orofe qui
+qu’on lit dans Orose qui
-l’origine & l’é¬ tat où íè trouvoit de íbn tems la Nation des Bourguignons dont {>our lors
+l’origine et l’état où se trouvoit de son tems la nation des bourguignons dont pour lors
-dans es Gaules. {a) »OndicqueDrufusNero&Tibérefonfrere ( m ) iJorgundios in eorum pcmicicm excitari, bellicosos &[turba: immensas viribus afflucntes y ideoque metucndos vicinis universis. Amm. Marc. lib. xS. p. 576.m ,(b) Hos quQndara subactâ intcriori Germaniá à Druío & Tibcrio adoptivis filiis Grfaris Augusti pcr caflra difpoíïtos, aiunc in magnam coaluisse gentem, atque ira nomen ex opere praesumpiisle » quia crebra per limitem nabitacula conílicnta Burgos voant, eorumqueeíTe praevalidam , & pcrnicioíain manum Gallijc hodie testcs sunt in » après
+dans les Gaules. "
-I I VRE P R E M I E R. ’ t+f -m- aprèsávoir foûmis l’intériepr de la Gerlnanie, y laiíïerent pour .* la teniren su jetion, des camps paliílàdés & retranchés, 6c a ue les » Bourguignons qui font aujourd’huiune Nation si nomoreuse, font les defcendans des Soldats qu’on y ávoit mis pour les. ». garder. On prétend même que le nom de Bourguignon leur » vient de ce qu’on appelle.en langue du Païs, des Bourgs, les * lieux fortifiés à deílein de couvrir une Contrée. Les Provinces » des Gaules qu’ils ont occupées, 6c qu’ils tiennent aujour» d’hui, font une preuve que cette «Nation est à la fois nom> brepse 6c entreprenante : il est vrai que la Providence a voulu » que ces Bourguignons embçaílassent la véritable Religion. » Ainsi laFoi Catholique , doncils font profeíîion, & nos Ec» clésiastiaues dont ils ont reconnu le pouyoir spirituel, les ont » rendus aoux 6c traitables. En effet, ils ne vivent point dans » les Gaules avec les anciens habitans des Pa’is où ils font cantonnés, comme avec des étrangers fubjugués, mais comme .» avec leurs freres en Jesus Christ. » Nous verrons
+on dit que Drufus Nero et Tibére son frere après avoir soûmis l’intérieur de la Germanie,... etc. " nous verrons
-cet Ouvrage, que trente ans. après
+cet ouvrage, que trente ans après
-les Bourguignons devenus Ariens, traiterent les Romains des Provinces des
+les bourguignons devenus ariens, traiterent les romains des provinces des
-une in justice bien
+une injustice bien
-de l.a débonnairété dont cet Historien les avoit loués. Je me còntenterai d’ajoûter
+de la débonnaireté dont cet historien les avoit loüés. Je me contenterai d’ajoûter
-dans Orofe cpncernant l’origine
+dans Orose concernant l’origine
-la Nation des Bourguignons i Qu’eux-mêmes ils fe prétendoient islùs des Ro¬ mains. Ils
+la nation des bourguignons ; qu’eux-mêmes ils se prétendoient issus des romains. Ils
-à l’Empereur Valentinien
+à l’empereur Valentinien
-leur de» mandoit du iècours contre d’autres Peuples de
+leur demandoit du secours contre d’autres peuples de
-donneroient (a) d’autant
+donneroient d’autant
-leur Nation etoit desceoduë de la Nation Romaine, II convic^L de fuspendre ce
+leur nation étoit descenduë de la nation romaine. Il convient de suspendre ce
-les BourguiSons, pour
+les bourguignons, pour
-une obfervation, dont jé prie le Lecteur de le fouveoir, parce
+une observation, dont je prie le lecteur de se souvenir, parce
-ne fçauroit l’avoir trop prefente à
+ne sçauroit l’avoir trop presente à
-une Histoire qui
+une histoire qui
-des Roïaumes fondés
+des roïaumes fondés
-les Barbares sur leterritoire de l’Empire Romain. Certe obfejvation fert à empêcber qu’on
+les barbares sur le territoire de l’empire romain. Cette observation sert à empêcher qu’on
-de l’opposi* tion dans
+de l’opposition dans
-qui d’âbord femblent se
+qui d’abord semblent se
-La voiprxstiqapta poíïcíïîoop consistunt: provideatia Dci otnnes Chïistiani mox fbcti, Cathplica fide qpstrifcjue clericîs quibus obcdirent receptis , blandè , mansuetè , innoccnterquc vivunt nou quasi cum subjcc 4>Gallis, vcrum seatribus Christianis. Or§fius , Ub. hist• 7.\t19. (ii) Gracanter ratione gcmîna , Princlpia acceptx sunt litterar * Prima quod jam indc tcmporibus priscis, Sobolem ft elle Romanam Burgundi sciam. Amm. H*r, lib iU b 377-
+La voici :
-In 4)4. 14* Histoire Crit. de la Mok. Frànçoise ,. ci. Ce que ’disent les Historiens concernanc le nombre d’une’ cercaine Nation Barbare, ne
+ce que disent les historiens concernant le nombre d’une certaine nation barbare, ne
-ces Auteurs> de ne
+ces auteurs, et ne
-nombre eôc été, ou fôt encore
+nombre eût été, ou fût encore
-des bommes de chaque Nation dépeitdoit de ses fuccès de de
+des hommes de chaque nation dépendoit de ses succès et de
-La Nation floriííante s’aug^ mentoit subitement,
+La nation florissante s’augmentoit subitement,
-que d’antres Barbares abjuroient
+que d’autres barbares abjuroient
-propre Nation pour le faire
+propre nation pour se faire
-de foft ■côté naturalisoic, pour
+de son côté naturalisoit, pour
-une Nation étoit
+une nation étoit
-devenoit puiííante. Voici
+devenoit puissante. Voici
-exemple convajpquant de cettc sorte de tranfmigration des Citoïens d’une Nation dans
+exemple convainquant de cette sorte de transmigration des citoïens d’une nation dans
-autre Nation. Procope obíèrve , en
+autre nation. Procope observe, en
-que l’Empereur Léon
+que l’empereur Léon
-quatre-cens íoixanre & Céize aux Vandales qui
+quatre-cens soixante et seize aux vandales qui
-rendus Maîtres de
+rendus maîtres de
-cette Nation s’étoit
+cette nation s’étoit
-depuis fà conquête. » Les Vandales,. * (á) dit notre Historien, lorsqu’ils paíïerent en Afrique en qua» tre-cens vingt-sept, ne faiíoient que cinquante mille hom» mes, même en comprenant dans ce nombre les Alains qui » s’étoient joints aveceux. Mais lorsque Léon artaqua cinquan» te ans après les Vandales, ils étoient enun nombre bien plus » grand ,{oic parce qu’ils avoient multiplié, foit parce que plu» íieurs autres Barbares avoient renoncé à leur Nation pour le» faire de la Nation Vandalique. Tous ces Barbares s’étoient. a transformés en Vandales -y même les Alains qui étoient ve* » nusen Afrique comme leurs,Alliés, s’étoient incorporés avec eux. » Les Barbares dont
+depuis sa conquête. " les vandales, dit notre historien, lorsqu’ils passerent en Afrique... etc. " les barbares dont
-parler, & les Alains s’appelloient auísi. bien Vandales que les Vandales d’extraction. Pro¬ cope ne
+parler, et les alains s’appelloient aussi-bien vandales que les vandales d’extraction. Procope ne
-les Vandales d’Afrique
+les vandales d’Afrique
-il écrit^pns un
+il écrit dans un
-ses (i ) Ouvrages, que lorsque Justinicn conquit l’Afrique fur eux, environ íoixanee ans
+ses ouvrages, que lorsque Justinien conquit l’Afrique sur eux, environ soixante ans
-guerre entrepriíc .par Léon
+guerre entreprise par Léon
-ces Vandales étoient
+ces vandales étoient
-cent foixante mille
+cent soixante mille
-sans comptér les fcmmes, les enfans 8c ies Efclaves. Quelle
+sans compter les femmes, les enfans et les esclaves. Quelle
-si si peu
+si peu
-! ( m ) At fupcriori quidem tcmpore Vandali acque Alani non exccdcre diccbancur quinquaçinta millia. Dcinde aucem quâ procreacione , qua societatis coïcione cum aliis Barbaris , eorum numerus maximé icryiuorunij crevit. Porrò in unum Vandalorom nomcn I Arc.fag. 80 Alani cscteriquc Barbari sua nomina confu- * deranc. Vrocofius, BelL V**d. lib. t. esf. f. (b) Ex Vandalis aucem qur arma tractarcnt, ad cenram scxagìnta millia , in Aphrica dcçebane. Pueroram vcro , mulienim ac semtiorum,quis aumcxum dicat ì Prar.H
+!
-Ll V Rl PREMIE t 1,47 Je reviensaux Bourguignoos. Avant quedc s’établir
+Je reviens aux bourguignons. Avant que de s’établir
-Gaules, fls avoicnt été
+Gaules, ils avoient été
-les coofcdcrés, êc tantôt
+les confederés, et tantôt
-des Romains. Ce
+des romains. Ce
-que l’Histoire du
+que l’histoire du
-âge ncjus fait des Boijrguignons, c’est
+âge nous fait des bourguignons, c’est
-étoient Forgerons ou Charpentiers de profeílìon. Avant que d’êtce établis
+étoient forgerons ou charpentiers de profession. Avant que d’être établis
-la fueur de
+la sueur de
-le comraun des Barbares ne connoillbit guéres
+le commun des barbares ne connoissoit guéres
-Tous lesautres Barbares rcgardoicnt le
+Tous les autres barbares regardoient le
-le ícrvice d’autrui,
+le service d’autrui,
-grands malbeurs de
+grands malheurs de
-le Soolastiqtie qui a ecrit dans le iîxiémesiécle, ditaúíO ( a ) que la Nation des Bonrguignons étoíc également bravc & labórieuse. Quantau gouveroement politique, cette Nation étoit
+le scolastique qui a écrit dans le sixiéme siécle, dit aussi que la nation des bourguignons étoit également brave et laborieuse. Quant au gouvernement politique, cette nation étoit
-tandis qu’elíe habitoit laGermanie, en plusieurs Corps ou Tribus, dont cbacune avoit fon Chef, de
+tandis qu’elle habitoit la Germanie, en plusieurs corps ou tribus, dont chacune avoit son chef, de
-d’être béréditaite , n’étoic point même perpétuelie. Agatt lias qui
+d’être héréditaire, n’étoit point même perpétuelle. Agathias qui
-Quadratus, Auteur bien plusancien que lui, fit qui
+Quadratus, auteur bien plus ancien que lui, et qui
-la Germanie , les Allemands* étoient un Peuple ramaíié & composé de famillcs sorties de differentcs Nations. C’est
+la Germanie, les allemands étoient un peuple ramassé et composé de familles sorties de differentes nations. C’est
-que vcut dire en Languc Germanique le
+que veut dire en langue germanique le
-composé Au-Aia*. Agathias
+composé all-man . Agathias
-qu’à l’exccption de quelques tiíàges particuliers, les Allemands avofent les mêmes cotttumes & les
+qu’à l’exception de quelques usages particuliers, les allemands avoient les mêmes coûtumes et les
-les Francs- L’ancienne habitatíon des Allemands étoit au Nord du Danube, & à l’Orient du Païs que
+les francs. L’ancienne habitation des allemands étoit au nord du Danube, et à l’orient du païs que
-occupé pár les Bourguignoos * mais
+occupé par les bourguignons ; mais
-quatriéme siéde, un Eflàun de ces Allemands avoit iraveríé le Rhin, 8c il s’étoíc cantonné
+quatriéme siécle, un essain de ces allemands avoit traversé le Rhin, et il s’étoit cantonné
-la gaucfae de ce Fleuvtt dans le Païs des Helvetiens, qui
+la gauche de ce fleuve dans le païs des helvetiens, qui
-une partië des
+une partie des
-les Contrées voisines du Lac Lémanou du Lac de Genéve, 6c Servius
+les contrées voisines du lac Léman ou du lac de Genéve, et Servius
-l’année quatre-censonzeson Commencaire(ur Virgile ,y dit: (i) Le » Peuple qui
+l’année quatre-cens onze son commentaire sur Virgile, y dit : " le peuple qui
-du Lac Lémanle nommes les Alle» mands. » Cette Nation étoit cncore Payenne au commence(« ) Gcirscst Baikara trans fliunea &be~ ram sedcc fcabeas , Bwgotidion» vocantor. i vimm à «cgorìk aHcnaoi sempcr 4ucunc , quppe otnnes fom £cre fabn lignatíi 8c ctxmcai*emnncáom acdpienra» semtripsos alunc. Soc* Ub* fift. c*p* )0« ikirgcmdìoacs.. •. Nacio aatetn hxc, pcr £c iftttoriosa 4c l>cl l*ca laude clara Âgatbins 4e edms JttstinUm. Itb. fri. (b) Pppufe iuábuajaaet jtixxa Lananum lacuxn , Arcmanni dicuntur. Servius in N«4*$*d 4. Geeeg* ff. T ij I r Libro t* 1 1 >
+du lac Léman se nomme les allemands. " cette nation étoit encore payenne au
-148 Histoire Crit. de la Mon. Frànçoise, ment du cinquiéme siécle , & même
+commencement du cinquiéme siécle, et même
-se converric qu*après qu’elle
+se convertit qu’après qu’elle
-Clovis & par {èsSucceíTeurs.. CHAPITRE XVI. s Des Saxons-. AU commencement
+Clovis et par ses successeurs. </div> ---- LIVRE 1 CHAPITRE 16 des saxons. au commencement
-cinquiéme siëcsè ceux des Germains qui
+cinquiéme siécle ceux des germains qui
-appellés Saxons, occupoient les Païs qui iont depuis l*Ems juíqu’à l’Eyder. Peut-être mêmes *étendoicnt-ils au Nord de
+appellés saxons, occupoient les païs qui sont depuis l’Ems jusqu’à l’Eyder. Peut-être même s’étendoient-ils au nord de
-dernier Fleuve qui sert aujonrd’hui de
+dernier fleuve qui sert aujourd’hui de
-à l’Empire- Germanrque. Du
+à l’empire germanique. Du
-de l’Orient les Saxons confinoient aux Turingiens qui
+de l’orient les saxons confinoient aux turingiens qui
-les Païs qui
+les païs qui
-au Midy de
+au midy de
-En queb lieux
+En quels lieux
-les bornés qui
+les bornes qui
-les poíTeíîîens des deux Peuples ?
+les possessions des deux peuples ?
-que j’ignore , & |e ne
+que j’ignore, et je ne
-même affurer que les Saxons ne tinsiènt point
+même assurer que les saxons ne tinssent point
-des Plus situés au Midy de l’Ems , laquelle
+des païs situés au midy de l’Ems, laquelle
-avoir conquiíe dans
+avoir conquise dans
-siécle pirécedent. Ce
+siécle précedent. Ce
-davantage a l’Histoire de notre Monárchie, les Saxons poíïèdoient trois Iíles sur
+davantage à l’histoire de notre monarchie, les saxons possedoient trois isles sur
-du Païs qu’ils
+du païs qu’ils
-Nostrand, Heilègeland Sc une aurre. (af Ces trois .Istes ’situées au Nòrd de
+Nostrand, Heilegeland et une autre. Ces trois isles situées au nord de
-de l’Elbe , étoient
+de l’Elbe, étoient
-par les’ Geographes dès
+par les geographes dès
-de l’Empereur Marc-Aurele , íbus le
+de l’empereur Marc-Aurele, sous le
-des Istes des Saxons. Gregoke de
+des isles des saxons. Gregoire de
-ce nom-là , & il saut qu’elle» ayent en» core été
+ce nom-là, et il faut qu’elles ayent encore été
-le leptiéme siécle. L’Anonyme de Ravenrrç qui a vccudans ce siécle-là r íùpposé qu’il
+le septiéme siécle. L’anonyme de Ravenne qui a vêcu dans ce siécle-là, supposé qu’il
-tard, (b) dit : » Il y a dáns » l’Océan Septentrional sur Ia côte
+tard, dit : " il y a dans l’océan septentrional sur la côte
-la Patrie des Saxons » quelques Iíles , dont
+la patrie des saxons quelques isles, dont
-s’appelle Nordostracha , & une » aiitre Eustrachia. » C’étoit dans les moiiillages de ces Istes que les Pirates Saxons, dont
+s’appelle Nordostracha, et une autre Eustrachia. " c’étoit dans les moüillages de ces isles que les pirates saxons, dont
-long, le rastèmbioient pour
+long, se rassembloient pour
-la Bande du Nord * (m)CarterumPtolemseus ia descrîptionc I vcrò conim àFranciscaptr atqueiubvcrsic Germaniac r InstiU, inquic, GermtnU\t| sunt. Greg, Turr. hist. lib. cap. 19. cent juxts Albis oftia tres , Snxonum dtéld. Hacc suere Nordstrand , Burcn & Heilcgcland. Cluv. Germ. nmtiq. Ub. $. caf, x $./>*£. S*7His ita gcstis incer Sazones #.. • iasulx (b)\tPost patriam Sazonum sunt in ipse Oceano Scptcntrionali aliquantx insuut, in quibus un&dicitur Nordostracha , & alia Euitrachiàj&e. Anonyjnus Ravennss, lib. cnp. JQ*
+la bande du nord
-« ,/ N L i v r e Premier.\t149 qui
+qui
-ordinairement fur la Mér Germanique } & qui les amenoienc presque
+ordinairement sur la mer germanique, et qui les amenoient presque
-en poupe f jusqUcs sur les Côtes des Gaules. • * Les Saxons étoient
+en poupe, jusques sur les côtes des Gaules. Les saxons étoient
-des Nations Germaniques dans lesqueHes il
+des nations germaniques dans lesquelles il
-deux Ordres 5 sçavoir, un Ordre des Nobles, & un Orare des simples Citoïens , au
+deux ordres ; sçavoir, un ordre des nobles, et un ordre des simples citoïens, au
-qu’un Qfdre dans pluíreurs autres.
+qu’un ordre dans plusieurs autres.
-la discuffion de
+la discussion de
-sixiéme Livre , destiné
+sixiéme livre, destiné
-de Saxons dans leur Royaume. Nos Saxons étoient
+de saxons dans leur royaume. Nos saxons étoient
-plusieurs Tribus , dont
+plusieurs tribus, dont
-un Roi ou un Ches particulier , comme lesTribusdes- Francs & ils pasioient encore
+un roi ou un chef particulier, comme les tribus des francs, et ils passoient encore
-les Francs pour
+les francs pour
-robustes Sc des
+robustes et des
-des Barbares { a ) Septentrion^ux. Auílì voit-on
+des barbares septentrionaux. Aussi voit-on
-les Saxons , dans
+les saxons, dans
-leur Païs ne consinoit point
+leur païs ne confinoit point
-les Gaule9, tâchoiene • çependanc de
+les Gaules, tâchoient cependant de
-cette Province , en prenant paílàge fur le territoire des- Francs. Un
+cette province, en prenant passage sur le territoire des francs. Un
-Valentinien I. qui
+Valentinien I qui
-le Trône .en trois
+le trône en trois
-soixante & quatre , fut
+soixante et quatre, fut
-un Corps de Saxons qui s.’étoicnt: mis
+un corps de saxons qui s’étoient mis
-les Gaules r Sc qu’il
+les Gaules, et qu’il
-qu’ils metroient le pied. sur
+qu’ils mettoient le pied sur
-des Francs ( b ) qu’il
+des francs qu’il
-falloit traveríer pour
+falloit traverser pour
-de l’Empire. Mais
+de l’empire. Mais
-n’étoient pás ces
+n’étoient pas ces
-les Saxons les
+les saxons les
-les Gau¬ les eullènt alors.
+les Gaules eussent alors.
-la guerte Piratiqu* qu’ils leur faifoient sans
+la guerre piratique qu’ils leur faisoient sans
-Les Saxons étoient
+Les saxons étoient
-le cin*> quiéme siécle le sieau des
+le cinquiéme siécle le fleau des
-les Normands l’ont
+les normands l’ont
-le neuviémeSc comme les Corsaires de
+le neuviéme, et comme les corsaires de
-de Tltasie Sc de l’Espagne. Non-seulemcnt les Saxons-: prenoient les* Vaiíleaux qu’ils trouv-oient en Mer, non-seulement
+de l’Italie et de l’Espagne. Non-seulement les saxons prenoient les vaisseaux qu’ils trouvoient en mer, non-seulement
-descentes iìir les Côtes, mais
+descentes sur les côtes, mais
-les Fleuves jusqif’à des
+les fleuves jusqu’à des
-de cjuarante licuës. Ainsi , dans un Pàïs où l’on le croyoit k l’àbri des ho(4) Saxoncs omnium eas, regiones in-\tbusét paludibus invHssitam , virturc atquc olencium Barbarorum & animis , & eorpo-\tagilîtate terribttem» periculosam Romanis rum’vèribus , 6c laborum in prxliis tolcran-\tfinibus, eruptioncm magna mole racdiran* tia, fortiíltmi habitL Zofimus, lib.hift. 3.\ttem , in ipíis finibus Francorum opprcífic» 147*\t| Ortfifu, Wi bist* cap* (6).$axonum gencem in Oceani littori- j . 1
+de quarante lieuës. Ainsi, dans un païs où l’on se croyoit à l’abri des hostilités
-« jo Histoihr Crit. de la Mon. Françoise , stilités de
+de
-de Corsaires , ils raettoient à rerre de* / armées aílez fprces pour atcaquer les
+de corsaires, ils mettoient à terre des armées assez fortes pour attaquer les
-grandes Villes., & pour piller couce une Province. II ne sera poinc hors
+grandes villes, et pour piller toute une province. Il ne sera point hors
-quelle écoit la
+quelle étoit la
-des Bâtimens de Mer fur leíquels nos Saxons faifoient des expéditions qùi peuvent paroîcre incroyabblcs. Céíàr nous eníèigne lui-mêrae quelle écoit le construction
+des bâtimens de mer sur lesquels nos saxons faisoient des expéditions qui peuvent paroître incroyables. César nous enseigne lui-même quelle étoit la construction
-ces vaiíïèaux. Après avoir expofé la sicuation fichcuse où II (è trouvoit
+ces vaisseaux. Après avoir exposé la situation fâcheuse où il se trouvoit
-le Camp qu’il avoic fortifié fur un
+le camp qu’il avoit fortifié sur un
-Ségre, ê£ à
+Ségre, et à
-il écoit réduic , parce
+il étoit réduit, parce
-qui commandoic farmée enneraie avoic posté de íes Troupes fur cous les
+qui commandoit l’armée ennemie avoit posté de ses troupes sur tous les
-par leíquels on pouvoic voiturer des snunitions de
+par lesquels on pouvoit voiturer des munitions de
-ce Camp , César ajouce , qu’il pric la xésolucíon de cencer enfin le paílage de la riviere. pour
+ce camp, César ajoute, qu’il prit la résolution de tenter enfin le passage de la riviere, pour
-à cirer des
+à tirer des
-du Païs qm écoic de l’autre còté. (,*) Mais
+du païs qui étoit de l’autre côté. Mais
-il n’avoic poinc de ponc sur la Ségre , il voyoic bien
+il n’avoit point de pont sur la Ségre, il voyoit bien
-ne pouvoic exécurer son projet & paíler cecce riviere , à jmoins qu’il né surprîc ies ennemis.
+ne pouvoit exécuter son projet et passer cette riviere, à moins qu’il ne surprît les ennemis.
-le deílèin de les surfrendre , il
+le dessein de les surprendre, il
-donc âux Soldats de
+donc aux soldats de
-des arques , fur le faodéle des bâcimens donc il avoic vu les Hafcicans de la G rande-Bretagne se fervir. La quille , dic Céíàr íui-mêtne , & les oeuvres vivcs, ou
+des barques, sur le modéle des bâtimens dont il avoit vû les habitans de la Grande-Bretagne se servir. La quille, dit César lui-même, et les œuvres vives, ou
-ces bâcimens qui
+ces bâtimens qui
-dans l’eau , font d’un bois très-lfgcr , & la parcie du bâtimenc qui est au-deílùs de
+dans l’eau, sont d’un bois très-leger, et la partie du bâtiment qui est au-dessus de
-les oeuvres mortes t ne fonc qu’un
+les œuvres mortes, ne sont qu’un
-de eúirs. Il ajoute que , iorsque ces
+de cuirs. Il ajoute que, lorsque ces
-eurent écé sabriquée6, il
+eurent été fabriquées, il
-des ehariocs qui les voicurerent en
+des chariots qui les voiturerent en
-de ícpc à huit lieués de l’endroic où elles avpient été
+de sept à huit lieuës de l’endroit où elles avoient été
-Lucain fak auffi une defcripcion poëcique de cette íbrte de vaiílèau. » (b) On entrelacc , dic-il , des
+Lucain fait aussi une description poëtique de cette sorte de vaisseau. " on entrelace, dit-il, des
-de íàule * & des ícions d’osier , qu’on a rendus encore plus lians en ^s) Qpœn in hisangostfisrescflce,**» ^ucûmnes vixab Afranianis milkibus cquiubusque obsidcrentur , nec ppntcs pcrfici poácnt, fmpertc militibtH Cacsar «t naves facianc cujus generis cum fuperioribus annis osof Bricanniic docuerat. Cirinc primum cftataminaex lcvi matcrìa ficbant. RcJiquumoorjwç naWym viminibus conontuiy coriis inrcgcbator. Has pcrfcctas carris junctit devehic nochi’ millia passuum à ç^stris 4 Phar. ìmcmm lijt» 4» vigimi duo. Commf. C*s. BeUo civil, Ub. u J {b) Primiwi raraíalix madefacto vimktt, parvaoi Tciiairin pappira > caesoque induta juvcnco ycctoris paticns, tumidum sujpematac amnena, Sic Venecus stagnancc Pa^o, fvsoqnc Britannus btarigac Oceano.
+de saule et des scions d’osier,... etc. "
-Plîtt; Siíf’.lib. 4. cap. i6.Livre 1* r e 1* i e k.\trj* » lesfaisant tremper , 5c lorsque#le vaisseau est ainsi cdnstruir, » on le couvrc de peaux de bœufs^ Les hommes Gonfient en» suire.leur vie à ces fréles machines nageances sur les ondes » en couroux. C’est dans de pareils bâtimens que le Venéce *■ vogue sur lePo , de que le Breton navige sur l’Océan qui »■ l’environne. « Les Gaulois qui
+les gaulois qui
-le Païs qu’on
+le païs qu’on
-porté l’arf de
+porté l’art de
-ces sortcs de barques.- II en est auíïï fait mennon dans Pline de dans
+ces sortes de barques. Il en est aussi fait mention dans Pline et dans
-même choíe que Céíar & que Lucain , & qui
+même chose que César et que Lucain, et qui
-de bâti- soiinw-’c» mens d’un
+de bâtimens d’un
-les Mers Septenrrionales »/, de
+les mers septentrionales de
-Le Lecteur jugera- bien
+Le lecteur jugera bien
-rames de à
+rames et à
-construction n’ëtoit pas
+construction n’étoit pas
-aux Saxons qui babiroient sur
+aux saxons qui habitoient sur
-si Toisine de
+si voisine de
-il ícroit facile de ptouverpar Içs Auteurs du cinquiéme siécle qudes vaiíTeaux- de couríe des Saxons étoient d’une constru. ction pareille
+il seroit facile de prouver par les auteurs du cinquiéme siécle, que les vaisseaux de course des saxons étoient d’une construction pareille
-le Comjriandement (i) Armo* rique craignoit une defcentc des Saxons sous
+le commandement armorique craignoit une descente des saxons sous
-de Petro~ nius Maximus,
+de Petronius Maximus,
-: » C’est un
+: " c’est un
-de navi« » ger sur les Mers Brltanniques dans
+de naviger sur les mers britanniques dans
-faites dé » cuirs
+faites de cuirs
-ensemble. » On pourroit
+ensemble. " on pourroit
-nos Pirates avoient des vaiíleaux construits plus solidemenc , de plus
+nos pirates avoient des vaisseaux construits plus solidement, et plus
-aux violëntes tempêtes des Mers qu’ils fréquen~ toient. On pourroir se
+aux violentes tempêtes des mers qu’ils fréquentoient. On pourroit se
-des Naviresensierement construits de bonnës piéces
+des navires entierement construits de bonnes piéces
-qu’ils faiíbient * trajet
+qu’ils faisoient le trajet
-à l*embouchure des Fleuves où ils pré* testdoient entrer , de qu’ils ne le servoient
+à l’embouchure des fleuves où ils prétendoient entrer, et qu’ils ne se servoient
-barques fragR ks, dont nous vanons de
+barques fragiles, dont nous venons de
-la description , que conP nos vaiíleaux de
+la description, que comme nos vaisseaux de
-se íérvent de leurs cnaloupes^ Mais
+se servent de leurs chaloupes. Mais
-les Bretons saisoient sur leurs Dâtimens d’osiet* la traversëe (b ) qu’il
+les bretons faisoient sur leurs bâtimens d’osier la traversée qu’il
-leur lfle Hègtfìppbr Kqua celle de Mitis , qui ccpendant en étoit distancedesix Ecíjournées de
+leur isle jusqu’à celle de Mitis, qui cependant en étoit distante de six journées de
-d’autres Histoi**) Qtnn & Arenaericas Piratam Saxona tncttis Spcnbac, cni pelle salam sulcare Brittnnam Ludas, & aísuro glaacam mare findcrc lcmbe, Stém. ApfelLìnïfantg. Avitu (b ) Timeas HistorUus à Brîtannia mtsorfus% fex dierum navigatione abeíse dide infulam Mitim. Ad cam Britannos vitilibus navigìis corio rìrcumfutis navìgarcr PlÌBÌtu , htst. Ub~4. caf. 16*
+d’autres histoires que les saxons fa
-% t$x Histoire Crit. de la Mon. FrAnçoise , res que les Saxons faisoient ^leurs voyages
+isoient leurs voyages
-long cóursíur les batimens dont
+long cours sur les bâtimens dont
-est certain , ’ 6c deux obfervations que
+est certain, et deux observations que
-plus yraifemblable qu’il
+plus vraisemblable qu’il
-le paroîrre d’abord.
+le paroître d’abord.
-les Saxons, lors
+les saxons, lors
-qu’ils alloienc jufq u’aux excrémités de l’Efpagne , pouvoient
+qu’ils alloient jusqu’aux extrémités de l’Espagne, pouvoient
-de vuë , puifque leurs batimens tiróient si peu d’eau , que
+de vûë, puisque leurs bâtimens tiroient si peu d’eau, que
-la Côte ou il
+la côte où il
-s’il furveooit un
+s’il survenoit un
-tems. Il ne
+tems. Ils ne
-de fairè canal , ou de traverfer un
+de faire canal, ou de traverser un
-d’un Cap à lapointe de l’autre Cap par
+d’un cap à la pointe de l’autre cap par
-ligne droite , que ioríque le
+ligne droite, que lorsque le
-étoit aísuré , 6c nous verrons bien-tot qu’ils
+étoit assuré, et nous verrons bien-tôt qu’ils
-grands Navigateurs. Ainsi tout compensé , je
+grands navigateurs. Ainsi tout compensé, je
-des Saxons , n’étoient
+des saxons, n’étoient
-plus íiijettes aux naufrages 6c aux autres diígraces de la Mer , que
+plus sujettes aux naufrages et aux autres disgraces de la mer, que
-des Nations qui ne fe fervoienc que de vaiílèaux entierement
+des nations qui ne se servoient que de vaisseaux entierement
-de piécès de
+de piéces de
-Ma feconde obíervation, c’est
+Ma seconde observation, c’est
-des vaiílèaux Sa¬ xons étoit excellent. II étoit compofé de
+des vaisseaux saxons étoit excellent. Il étoit composé de
-la mer , déterminés & robustes.
+la mer, déterminés et robustes.
-Apollinaris .enparle dansune de ses Lettres. » Le mojndre rameur d’en» » tr’eux est çapable de
+Apollinaris en parle dans une de ses lettres. " le moindre rameur d’entr’eux est capable de
-un vaiílèau Corsaire. ( 4) Ils » ne laiílènt point paílèr une occasiôn de s’instruire réciproque^ 1» mentl’un l’autre, sàns la mettre à profit, 6c ils font alternar p tíveraent la fonction de Soldat 6c celle d’Oíficier. Vous ne » íçauriez trop vous tenir sur vos gardes contre le plus danger » reux desennetnis. S’il voustrouve endéfense, il le retire 5 Si » ces Pirates vous surprennent, ils vous mettenten déroute. Ils » laiílènt là ceux qui les attendent pour aller chercher ceux qui p nc Içs attendent pas. Si le Saxon pouríuit, il a bientôt gagné ». les devansj s^il fuit, il écsiâpe, Les naufrages aufquels il se faut {*) Çonftaocer aslevecavit nnpcxvosclasficuro in ctasic cecinislè atque inter officia nunc naiTtac, moào militis littoribus Ocea~ 91 cutvis incrrarç contra Saxonuna pandos Myòparones , quortunquot rcmîgcs vidcris, rotidpm te cerncrç putes Ascbipiratas , ita íîçpul omnes imperant, parent, aoccnt ,.discunt latrocinari. Vade nunceciam utquàm ptnrimùm caveas causa íucccllic m.axima roonendi. Hostis est omni hoste trucuicn*ior. Impcpvisus aggrc^icur 9 pr«cyisus cUbìtux, fpernit objcctoss sternit incaucos, si sequaturintercipit, Li fiigat evadit. Ad boç excrcent ilios naufragia, non terrcnt. Est eis quacdam cumpericulis pelagi non notitia foliiro , sed familiaritas. Nam quoniam ipsa si quac teippestac est $ hìnc securos efficit oc~ cnpandos: hinc prosoici vetat occupaturos. lnjBicd\o fiaQtmim ícopuiorumque confra* gosorum, spc supcrvcncùslaciipcriclitantur. Sidtnim,le9» Z.tfìft. 6• » expofer
+un vaisseau corsaire... etc. "
-Livre Premier. ’ i$j » expoíèr en tentanc quelque entrepriíè , lui paroiíïent des » inconvéniens, mais non des obstacles.On croiroic que nos » Saxops ayent vû la mer à sec, tant la connoiíïànce qu’ils onc » de tous ses bancs 6c de tous íès écueils, est précife 5 l’Océan a» d’ailleurs n’a point de danger avec lèquel ils ne íoient, pour » ainíi dire, familiarisés. U ne tempête norrible augmente leur » confiance, ôc c’est en se félicitant les uns les autres de ce que a» le Ciel leur accorde un tems si propre à raflurer contre la a> crainte d’une descente, le Païs qu’ils veulent sur prendre & sac» cager, que nos Saxons luçtent contre les ondes en fureur. Enfin , les
+enfin, les
-des Pirates qui
+des pirates qui
-compte, & qui
+compte, et qui
-le butin > font capables
+le butin, sont capables
-tenter & d’exécuter des entrepriíès qui paroîtroient exceísivement témeraires
+tenter et d’exécuter des entreprises qui paroîtroient excessivement témeraires
-des sidttes montées
+des flottes montées
-des Matelots & par des Soldats à gages, & qui
+des matelots et par des soldats à gages, et qui
-pillage, parceque tout le pro¬ fit de
+pillage, parce que tout le profit de
-le Souverain qui
+le souverain qui
-paye. Croic-on que des Troupes reglées eusiènt jamais
+paye. Croit-on que des troupes reglées eussent jamais
-les Efpagnols à
+les espagnols à
-dernier siécle , les Flibustiers d’Amerique, sices Troupes avoient
+dernier siécle, les flibustiers d’Amerique, si ces troupes avoient
-en auísi petit nom¬ bre que i’étoient ces Pirates ?
+en aussi petit nombre que l’étoient ces pirates ?
-devenoit poísible aux Flibustiers animés par l’elperance de
+devenoit possible aux flibustiers animés par l’esperance de
-leur çbarte-partie, tout
+leur charte-partie , tout
-aux Saxons. Quelle
+aux saxons. Quelle
-paroître impoísible à des fiottes compoféês de
+paroître impossible à des flottes composées de
-tout, & si
+tout, et si
-mer auísi fierement
+mer aussi fierement
-gros vaiíTeaux, qui
+gros vaisseaux, qui
-avoient péu d’avantage
+avoient peu d’avantage
-de l’Artillerie, les gros vaiílèaux ne
+de l’artillerie, les gros vaisseaux ne
-qu’ils onc aujourd’hui.
+qu’ils ont aujourd’hui.
-nos granas vaiílèaux sur
+nos grands vaisseaux sur
-bois, sonc plus diíficilement endommagés
+bois, sont plus difficilement endommagés
-autres, & de
+autres, et de
-qui sonc moins épais. D’ailleurs t les gros vaiílèaux portant
+qui sont moins épais. D’ailleurs, les gros vaisseaux portant
-nombreuse & d’un
+nombreuse et d’un
-petits vaiílèaux ;
+petits vaisseaux ;
-grands soufFrent peu
+grands souffrent peu
-mer íè faiíoient à
+mer se faisoient à
-de flêches , ou
+de flêches, ou
-la groílèur d’un vaifíèau qui
+la grosseur d’un vaisseau qui
-petits vais* Torn /.\tV
+petits vaisseaux, ne lui donno
-i j4 Histoìre Crit. de la Mon. Françoise 9 seaux,nelui donnoitpas un
+it pas un
-sur eux.- AuíîT voyons-nous
+sur eux. Aussi voyons-nous
-la haraille d’Actium,
+la bataille d’Actium,
-gros vaiíïèaux d’An-1 toine furenc battus
+gros vaisseaux d’Antoine furent battus
-les vaiíïèaux legers
+les vaisseaux legers
-La mê^ me chose écoit arrivée
+La même chose étoit arrivée
-autres combacs de mer Je
+autres combats de mer. Je
-nos siottes Saxones. Elles faiíoient tantòt des deft centes fur les
+nos flottes saxones. Elles faisoient tantôt des descentes sur les
-mer, & tancôt elles
+mer, et tantôt elles
-des íleuves, sans
+des fleuves, sans
-placées íur la rive, pufsent les
+placées sur la rive, pussent les
-d’aller plusloin. Le
+d’aller plus loin. Le
-les Saxons, à
+les saxons, à
-la grandedestruction de leurs bâti5’ mens fragiles
+la grande destruction de leurs bâtimens fragiles
-parlons, & les
+parlons, et les
-on íc íèrvoit alors,
+on se servoit alors,
-foibles armes , soit
+foibles armes, soit
-qui voudrofént couler
+qui voudroient couler
-étoient diíposées. Il étoir trop
+étoient disposées. Il étoit trop
-balistes & les
+balistes et les
-les traics qu’elles décochoient, vinílènt en
+les traits qu’elles décochoient, vinssent en
-la íuperficie de
+la superficie de
-ou les* vaiíïèaux contre lesqnels on
+ou les vaisseaux contre lesquels on
-avons aíièz de connoiílance de
+avons assez de connoissance de
-machines laplûpart très-composées,
+machines la plûpart très-composées,
-qu’il écoit diíïìcile de les traníporter d’un
+qu’il étoit difficile de les transporter d’un
-un autre & qu’il
+un autre, et qu’il
-monter, & les
+monter, et les
-les vaiíïèaux Saxons avoient
+les vaisseaux saxons avoient
-fleuve )usi* qu’aux endroits
+fleuve jusqu’aux endroits
-plus aílèz d’eau
+plus assez d’eau
-les allégeoiten faisant
+les allégeoit en faisant
-ensuite laflotte , en
+ensuite la flotte, en
-rive, & qui pouvok niême remorquer
+rive, et qui pouvoit même remorquer
-bâtimens le¬ gers , lorsque
+bâtimens legers, lorsque
-bon. S’ií falloit
+bon. S’il falloit
-cette Insanterie eût à traverfer une nviere qui
+cette infanterie eût à traverser une riviere qui
-toute l’Armée Corfàire remontok, nos
+toute l’armée corsaire remontoit, nos
-la paíloient d’un bord k l’autre. II n’y
+la passoient d’un bord à l’autre. Il n’y
-les Romainí tenoient
+les romains tenoient
-fleuves, & les pontsendos dans les muraillesdes Vilíes, qui fuflènt capables a’arrêter ces ,Barbares. Encore surroontoient-ils queíquefois cette detniere digue,en faifantceque nos François du
+fleuves, et les ponts enclos dans les murailles des villes, qui fussent capables d’arrêter ces barbares. Encore surmontoient-ils quelquefois cette derniere digue, en faisant ce que nos françois du
-un lortAge. Les Saxons transportoient
+un portage . Les saxons transportoient
-depuis l’endrok du
+depuis l’endroit du
-une Ville rortiflce les
+une ville fortifiée les
-haut, jusqu’au-deíïùs de cette Ville, & là
+haut, jusqu’au-dessus de cette ville, et là
-à ftot. Comment
+à flot. Comment
-que Céíar avoit
+que César avoit
-les Normands, qui
+les normands, qui
-L i v r È Premier.\ti/5 que des Saxons qui
+que des saxons qui
-de Charlesnagne, en uíèrent en plusieurs occasions , 8c principalement
+de Charlemagne, en userent en plusieurs occasions, et principalement
-huit eens quatrc-vingt-nuit, en» trer dans
+huit cens quatre-vingt-huit, entrer dans
-du lic de
+du lit de
-est au.- deslus de Ana. ,Mcla Ville de
+est au-dessus de la ville de
-pas maîrres. L’Histoirc mo- ^es *ggan“ jderne parie même
+pas maîtres. L’histoire moderne parle même
-des íloctes à
+des flottes à
-faire d’astez longs
+faire d’assez longs
-ne íçauroit ne
+ne sçauroit ne
-pas sonvenhr que Manomet II. désesperant, lorsqu’il aífiégeoit Constantinople,
+pas souvenir que Mahomet Ii désesperant, lorsqu’il assiégeoit Constantinople,
-cette Ville, parce
+cette ville, parce
-avoit plufienrs sois attaqué íàns succès l’estacade & la
+avoit plusieurs fois attaqué sans succès l’estacade et la
-ce Sultan vint
+ce sultan vint
-terre. • Les Saxons étoient Payens ,8c même le culce qu’ils rendoient\tsîdon. aA leurs
+terre. Les saxons étoient payens, et même le culte qu’ils rendoient à leurs
-très-cruel. Lorfqu’ils avoient réuffi dans une\tg) *’ entreprise , ils
+très-cruel. Lorsqu’ils avoient réussi dans une entreprise, ils
-ces Divinités une • • • partie des captifs , ann d’obtenir un heoreux retour. Cette Na¬ tion avoit meme plus
+ces divinités une partie des captifs, afin d’obtenir un heureux retour. Cette nation avoit même plus
-autres Nations Bar¬ bares pour le Christianisnde, 8c l’on fait que nos Rois eurent encote’plus de
+autres nations barbares pour le christianisme, et l’on sait que nos rois eurent encore plus de
-son Païs. C H A P I T R E XVII. Des Francs. I E toutes les Nations Germaniques qui
+son païs. </div> ---- LIVRE 1 CHAPITRE 17 des francs. de toutes les nations germaniques qui
-les Francs étoient
+les francs étoient
-de liaiíon avec les Romains, 8c qui
+de liaison avec les romains, et qui
-carte Géographique de l’Em¬ pire Romain, qu’on
+carte géographique de l’empire romain, qu’on
-sous l’Empire d’Honorius, 8c qu’on
+sous l’empire d’Honorius, et qu’on
-les Tables de Canrard festingcr, A cause
+les tables de Conrard Peutinger , à cause
-les Tables de Peutin*> ger, le Païs dçs Francs s’étendoit
+les tables de Peutinger, le païs des francs s’étendoit
-cinquiéme íiéclc. de¬ puis l’emboucbure du
+cinquiéme siécle, depuis l’embouchure du
-Rhin, jufqu’à l’emboucnure du
+Rhin, jusqu’à l’embouchure du
-dans l’Océan. On
+dans l’océan. On
-de PrancU écrit àla droite
+de francia écrit à la droite
-Rhin, 8c entre lesdeux bornes
+Rhin, et entre les deux bornes
-nous veaons de
+nous venons de
-au P aïs des F rancs. Procopeconfîrme ce
+au païs des francs. Procope confirme ce
-la Contrée où
+la contrée où
-les Francs avant
+les francs avant
-leurs V ij’
+leurs tribus se
-ì j6 Histoire Crit. de la Mon. Françoise, Tribus sé fuíïènt établies
+fussent établies
-deça du’Rhin. Cet Historieii dit , en
+deça du Rhin. Cet historien dit, en
-siécle. » ( a ) Le Rhin fe jette dans » l’Océan. C’étoit dans les lieux marécageux qui sont à son em» bouchure, qu’habitoient en premier lieu ceux des Germains » qui’ sont aujourd’hui si connus sous le nom de Francs, mais » qui dans le tems dont je parle, faisoient une Nation peu con* » íiderable. Agathiasdit (b) auíli que
+siécle. " le Rhin se jette dans l’océan... etc. " Agathias dit aussi que
-les Francs étoient connus íous le
+les francs étoient connus sous le
-de Germains, & c’est pour-» 3qoi l’un & l’autre HÌstorien les désignentsi souvent
+de germains, et c’est pourquoi l’un et l’autre historien les désignent si souvent
-nom e Germains. Que
+nom de germains. Que
-les Francs n’occupafíènt que
+les francs n’occupassent que
-à l’emboucbure du Rhin, & qu’il n’air point dic que léurs habitations
+à l’embouchure du Rhin, et qu’il n’ait point dit que leurs habitations
-en rcmontant ce âeuve jus» qu’au Mein, & peut-être
+en remontant ce fleuve jusqu’au Mein, et peut-être
-point surpris , attendu la disterence des
+point surpris, attendu la difference des
-des lieux , & le
+des lieux, et le
-cartes Géographiques qu’on
+cartes géographiques qu’on
-D’ailleurs l’omiílion de
+D’ailleurs l’omission de
-par l’Histoire, & sur
+par l’histoire, et sur
-un pasïàge de S. Jerome, mort
+un passage de s Jerôme, mort
-le «inquiéme siécle. Ce pas» íage dit : » La Contrée habitée
+le cinquiéme siécle. Ce passage dit : " la contrée habitée
-les Francs , s’étend depuis le » Païs occupé par les Saxons , jusqu’au Païs occupé par les Alle» mands. ( c 1 Qudîqu’elle ait très-peu de largeur, elle ne íaiílè » point d’être un Etat, dont les forces soiit considerables. Les: » anciensHistoriensluidonnoient le nom de Germaniè , mais » on l’appelle aujourdliui France. C’est de
+les francs,... etc. " c’est de
-nous entendrohs parler tontes les
+nous entendrons parler toutes les
-dans cer Ouvrage la France Germanieftte, ou
+dans cet ouvrage la France germanique , ou
-France àncienne. Quand
+France ancienne . Quand
-du Païs qui
+du païs qui
-à preíènt la
+à present la
-attention & Ia ma¬ niere dont s’explique Procope r que
+attention à la maniere dont s’explique Procope, que
-dont ilveut parler, les Francs ne poflèdafíent l’Hle des Bataves, qui
+dont il veut parler, les francs ne possedassent l’isle des bataves, qui
-partie aes Gaules.
+partie des Gaules.
-Rhin •metne, sépVré en deuxbras. E>’ailleurs Zosime
+Rhin même, séparé en deux bras. D’ailleurs Zosime
-parlant d’uneexpedition de l’Empereor Julien, que lorsipae ce Prince la sit, c’est-à-dire,
+parlant d’une expédition de l’empereur Julien, que lorsque ce prince la fit, c’est-à-dire,
-quatriéme (cl) íiécle ,.les Francs (* ) Rhenus in- Oceanunr cvoîvituiv Hic 1 ccmstar r 8c c. ÂgttbÌMi, lib, u »\t..L:\tJ\t\t\\ti\tr\to.\ta\ti stmt yaludes ubi quondanr habitârunt Gcraum nonc Franci appellamur , gens Etarbara inirio panka ipcctata- Broctp* de BeU. Geth. lib. i. ÇkyStincFranci Italii accolxSc conterGcimaoi > quòd qaidcm siuis (c)\tIntcr Snones 8c Aleraannos genf cxtat, non- tana la» quàm valida. Apud Hiítoricos Germani- , nuncFrancia vocicatur, Hteron. in vit* Htlarionis. (4). Et adpul£ a<i BatavÂam •. • Hbec in~ sula prius Romanis in unÌYcrsiun parcnsk
+quatriéme siécle, les francs salie
-Livre P r t m i e e.\t157 Saliens ccnoienc déja l’Ifle des Bacaves que les Romains avoient posiedée aucrefois toute enciere. C’est de-là qu’étoienc partis les Saliens, qui
+ns tenoient déja l’isle des bataves que les romains avoient possedée autrefois toute entiere. C’est de-là qu’étoient partis les saliens, qui
-avoir paíTéle bras
+avoir passé le bras
-Rhin, (b) s’étoieht cantonnés
+Rhin, s’étoient cantonnés
-la Toxiandrie, comme
+la Toxiandrie , comme
-dit Ammiexi Marcellin,
+dit Ammien Marcellin,
-même Empereur. Suivanc Monsieur Menson-Alcing, cette Ttxisndrie étoit A la
+même empereur. Suivant Monsieur Menson-Alting, cette Toxiandrie étoit à la
-Rhin, & s’étendoit
+Rhin, et s’étendoit
-dans l’Hi¬ stoire que
+dans l’histoire que
-les Francs qui
+les francs qui
-dans laToxiandrie, dans
+dans la Toxiandrie, dans
-des Gaules., à en fortir, mais
+des Gaules, à en sortir, mais
-ait chaíTés de l’Iste des Bataves. Cet¬ te Iíle fait aujourd’hui ia plus
+ait chassés de l’isle des bataves. Cette isle fait aujourd’hui la plus
-la Province de Hollande ôc une
+la province de Hollande et une
-la Province d’Utrechr., ôc la
+la province d’Utrecht, et la
-le Brabanr. ; C’étoit
+le Brabant. C’étoit
-depuis l’Ifle des’Bataves juíqu’aux. environs
+depuis l’isle des bataves jusqu’aux environs
-lieu oh est à préfent Francfort,
+lieu où est à présent Francfort,
-les habitationsr des Francs divisés
+les habitations des francs divisés
-en plufieurs Tribus, dont chacune avoic son Roi particulier,
+en plusieurs tribus, dont chacune avoit son roi particulier,
-son Chef suprême.\t«r ■ Un Auteur moderne
+son chef suprême. Un auteur moderne
-chaque Tnbu des Francs avoit deux Chefs presque égauxen autorité,
+chaque tribu des francs avoit deux chefs presque égaux en autorité,
-un Roy Ôc un Général. Son
+un roy et un général. Son
-un paflage de Tacite(r)qui dit que ,les Germains , & les Francs étoient
+un passage de Tacite qui dit que les germains, et les francs étoient
-des Peuples compris
+des peuples compris
-cette Nation ydéferoient, lorsqu’ils avoient A faire ehoix d’un Roy, à
+cette nation, déferoient, lorsqu’ils avoient à faire choix d’un roy, à
-la naiíïànee, au
+la naissance, au
-avoient A faire cnoix d’un Général ou d’un Duc, ils ’ n’avoient
+avoient à faire choix d’un général ou d’un duc, ils n’avoient
-mérite militaire, Suivant cette opinion , l’autorité Rorale étoit
+mérite militaire. Suivant cette opinion, l’autorité roïale étoit
-les Francs. Montronsen premier
+les francs. Montrons en premier
-le paflage de
+le passage de
-ne íçauroit signifier
+ne sçauroit signifier
-qu’on hii fait dire , & faiíons voir
+qu’on lui fait dire, et faisons voir
-son véntable sens.
+son véritable sens.
-deux Chefs installés égalèment par la Nation, ôc dont
+deux chefs installés également par la nation, et dont
-conséquent nc tiroit point íon pouvoir
+conséquent ne tiroit point son pouvoir
-l’autre, . auroient-ils
+l’autre, auroient-ils
-s’accorder ôc gouverner de eoncerr. On connoîc mal
+s’accorder et gouverner de concert. On connoît mal
-on croic cet accorH poffiblc. Les
+on croit cet accord possible. Les
-le raiíonnément ne
+le raisonnement ne
-Notre Histoire est remplie Saliis hoc tempore poíïîdcbatur.’ Zojim• Ut* 3* t*i’ *47. {b) Qoibôs parari$>petìcprimosomfiiam Praocos , co* vidciicex T cjuos consuetudo Salios appellavit, ausos olim in Romano íolo apud Toxiandriam locum habiiacola. fibi fïgcre prje Iiccnter. Ámm. MarcclL lib.. hift. 17. ( c ) Regescx nobilitate , Doces- cx vîrmte smnonu Tsùu d* Moribus G+ seftimo* Deícrip. Agr. 1 Batavi, t. U p% zix*
+Notre histoire est re
-i$8 Histoire Crit. de la Mo*. Françoise, d’événemens
+mplie d’événemens
-nos Rois commandoient en pe» sonne leurs
+nos rois commandoient en personne leurs
-prétendus Généraux, nommés
+prétendus généraux, nommés
-la Nation, quoique
+la nation, quoique
-les Rois euíícnr dû t’obliger d’en parler aslez íouvent. On
+les rois eussent dû l’obliger d’en parler assez souvent. On
-les Maires du Palais, comme les Succeílèurs de ces Généraux. }1 n’y
+les maires du palais, comme les successeurs de ces généraux. Il n’y
-de Maires du Palais sous
+de maires du palais sous
-premiers Rois Mérovingiens, &lorsqtf’il y
+premiers rois mérovingiens, et lorsqu’il y
-ces Officiers étoient
+ces officiers étoient
-par u Nation, mais
+par la nation, mais
-le Roi qui les dcstituoit à son gré, En second lieuje crois qne le paílàge de
+le roi qui les destituoit à son gré. En second lieu, je crois que le passage de
-les Tribus des Germains n’avoient
+les tribus des germains n’avoient
-un Roi, mais
+un roi, mais
-qui íè gouvernoient en République, & qui
+qui se gouvernoient en république, et qui
-conséquent íè trouvoient
+conséquent se trouvoient
-la néceffite d’éhre un Chef ou un Général qui les comraandât lorsqu’ils
+la nécessité d’élire un chef ou un général qui les commandât lorsqu’ils
-en faiíànt un
+en faisant un
-mérite miliflhire. Qu’il
+mérite militaire. Qu’il
-plusieurs Tribus de la Nation Germanique qui n’euflerit point de Roy , cela
+plusieurs tribus de la nation germanique qui n’eussent point de roy, cela
-par Tacite (a). II dit
+par Tacite. Il dit
-de fà Germanie, que Lorsqu’une Tribu est afsemblée pour
+de sa Germanie, que lorsqu’une tribu est assemblée pour
-les Prêtres font
+les prêtres font
-silence, & qu’ensuice le Roi ou
+silence, et qu’ensuite le roi ou
-premier Citoïen prend
+premier citoïen prend
-notre Auteur écrit
+notre auteur écrit
-affranchis dont aucune
+affranchis n’ont aucune
-des astàires publiques, si ee n’est
+des affaires publiques, si ce n’est
-les Tribus qui font gouvernées
+les tribus qui sont gouvernées
-un Roi. 11 y
+un roi. Il y
-des T ribus qui
+des tribus qui
-un Monarque. Nous
+un monarque. Nous
-ce paílàge remarquable,
+ce passage remarquable,
-ses Sujets. D’ailleurs,
+ses sujets. D’ailleurs,
-plusieurs T ribus joignoient
+plusieurs tribus joignoient
-armes & qu’elles
+armes et qu’elles
-grande entrepriíe,il falloit
+grande entreprise, il falloit
-se çhoisiílènt un Chef quiles commandât.
+se choisissent un chef qui les commandât.
-ne fçauroit faire
+ne sçauroit faire
-ces Rois des Germains, ainsi
+ces rois des germains, ainsi
-nous espéronsdelc faire
+nous espérons de le faire
-la Couronne, étoient égauxen dignité s aucun
+la couronne, étoient égaux en dignité ; aucun
-commander aux. autres. Les dev.pirs de la Roïauté coqsistoient alors
+commander aux autres. Les devoirs de la roïauté consistoient alors
-en per^ (m ) Ut tnibae pUcmt, considunt atmati. | Libcrti ow JmHnim fupra servos suat, dtílenfium pèr sacerdotes *r[uibus tum coer- I mo aliquod momemuro in domo , nunt» .cendi jus cst impcratur. Mox rcx vel prin- quatn in Civitate , exceptis dnncaxac gcmtcuique. T*cit, A* ìlor» <?♦ 1*\tregoájuur, $c. Vndm*
+en
-Livre Prémìêr. * îf sflWtíe deux sonctions. L’une éroic de commander se Sujets lorsqu’ils
+personne deux fonctions. L’une étoit de commander ses sujets lorsqu’ils
-de s’afleôir sur le Tribunal pour
+de s’asseoir sur le tribunal pour
-rendre lajustice. Les Rois des Nation9 les moins civiliíées s’acquittoicnt du
+rendre la justice. Les rois des nations les moins civilisées s’acquittoient du
-devoirs comtne du premier. » Alors, dit ( * ) Priscus
+devoirs comme du premier. " alors, dit Priscus
-paroître » Attila , qui suivi d’Onésigiusr s’avançoit d’un air grave , 8c » qui attiroit sur lui les regards de toat le monde. II s’aíîìt sur *» un banc qui étoit à l’entrée de son Palais. Auffitôt ceux qui n avoient desprocèsse presenterent, 8c le Roi des Huns les » entendit,.& prononçafès Jugemens* » Procope , après
+paroître Attila,... etc. " Procope, après
-une preuveae la moaestie de Théodoric rque ce Prin¬ ce qui
+une preuve de la modestie de Théodoric, que ce prince qui
-Rome & de l’italiese contenta
+Rome et de l’Italie, se contenta
-de Roi que les Romains réputoient
+de roi que les romains réputoient
-leur Ëmpire, ( £) ajoute,
+leur empire, ajoute,
-de Roi est
+de roi est
-les Barbares ont coutume de
+les barbares ont coûtume de
-leur Chef suprême.
+leur chef suprême.
-de l’étenduëdu pouvoir des Rois des Germains sur leur Peuple; -*Jeme suisflattté, durant
+de l’étenduë du pouvoir des rois des germains sur leur peuple. Je me suis flatté, durant
-pouvoir vemr â bout
+pouvoir venir à bout
-de Tribus les Francs étoient diviíes áu commencement
+de tribus les francs étoient divisés au commencement
-cinquiéme íiécle r &c quel
+cinquiéme siécle, et quel
-d’elles portoitj mais
+d’elles portoit ; mais
-cette entreprise , principalement
+cette entreprise, principalement
-que leS Auteurs contemporains a’íanc désigné quelqucfois la même Tri-í bu par
+que les auteurs contemporains aïant désigné quelquefois la même tribu par
-differens, peuvenf’bien anffi avoir doiiné le * même
+differens, peuvent bien aussi avoir donné le même
-des T ribus dinerentes. Comme
+des tribus differentes. Comme
-est Certain que
+est certain que
-nomment Saliens les mêmes Francs que
+nomment saliens les mêmes francs que
-appellent Sicambres, ils
+appellent sicambres, ils
-bien auífi avoir
+bien aussi avoir
-plusieurs Tri- Greg. finv bus diíFerentes ou le nôm de Cattes r ou
+plusieurs tribus differentes ou le nom de cattes, ou
-de Camaves, ou hist- llb- ** le nom d’Ampfivariens. II y
+de camaves, ou le nom d’ampsivariens. Il y
-nos Auteurs cap‘ qui
+nos auteurs qui
-des Francs, qu’après
+des francs, qu’après
-ils sont une
+ils font une
-des Saliens, {t) comme
+des saliens, comme
-ces Saliens n’eusiènt pas
+ces saliens n’eussent pas
-de Francs. Si quelques Auteurs parlenc des Saliens 8c des Sicambres, (. d ) comme
+de francs. Si quelques auteurs parlent des saliens et des sicambres, comme
-ces ( » ) Attila egrctfbf ka&itaiione, gtavis toltu , ctìrnniimi ocmìh quacjoa wsi» i» se converfis incedcns rcutn Onesigi© scdìt pro Jtdibos. Hic com mulri qnìbus erant Hra adierunt, 9c cjus jnstitiam excepcrnat. Priftus Rhee. in Ecerp* {b) Vixit cotuenuis regis apcllatione, qua Barbari íbprcmos fuos Principcs donare onsucvcrunr. Proc. de Bell*Goth.Ub. i • k {c)\t•\t.\t,\tVinemrr illic Canríb Htnitas, Cliunus Jacdis ,*Fran* cosqae natatu» Sauromata Clypco, Salins pcdc, falcrf Gelonus. Sidon. ApolL mPmeg. A+ìu fd) Greg. T*r. lib. x. caf. ^ i. Ut Salius jam mra colac > flexoíqa& Si-* cambri, in falccm cûrvtnc gladies. Cl*ud*< de laud Ssilk. kb. prim. m /
+ces
-tco Histoìre Crit. de la Mon. Frànçoise, noms diíFcrens fuflent les
+noms differens fussent les
-même Tribu, d’autrcs font des Saliens & des Sicambres, deux Tribus dìfFerenteíf D’ailleurs il paroîc que
+même tribu, d’autres font des saliens et des sicambres, deux tribus differentes. D’ailleurs il paroît que
-les Francs eurent còmmencé dans
+les francs eurent commencé dans
-à Ce faire
+à se faire
-des établiílemens indépendans de l’Empire , il íè forma parmi euX de nou* velles Tribus} composées d’Eíîains échapés
+des établissemens indépendans de l’empire, il se forma parmi eux de nouvelles tribus, composées d’essains échapés
-anciennes Tribus, & ceux des Ecrivains de ce tems - là , dont les Ouvrages nous sont dcmeurés, ont négiigé de
+anciennes tribus, et ceux des écrivains de ce tems-là, dont les ouvrages nous sont demeurés, ont négligé de
-en queîles occasions , ces Peuplades s’étoient formécs , quel
+en quelles occasions, ces peuplades s’étoient formées, quel
-pris, & de quelles Tribus elles
+pris, et de quelles tribus elles
-qu’on pcut dire,
+qu’on peut dire,
-la Peuplade établie
+la peuplade établie
-Maine, & de la Peuplade ou Colonie des Ripuaires. II n’y
+Maine, et de la peuplade ou colonie des ripuaires. Il n’y
-que toutès les Tribus des Francs ne fuflent confederées, & qu’elles ne fuflent obligées par unealliance défensive, d’accourirau fecoursde celle
+que toutes les tribus des francs ne fussent confederées, et qu’elles ne fussent obligées par une alliance défensive, d’accourir au secours de celle
-que íouvent les Auteurs contemporains
+que souvent les auteurs contemporains
-ces disterentes TríbuS comme
+ces differentes tribus comme
-composoient qu’unemême Nation. Mais
+composoient qu’une même nation. Mais
-alliance nefut point oíFensive. J’adopte volontiers concernantle tems
+alliance ne fut point offensive. J’adopte volontiers concernant le tems
-premiere alliance , l’opinion
+premiere alliance, l’opinion
-Menson ( a ) AÍting, qui croit qu’ellc se sit sous
+Menson Alting, qui croit qu’elle se fit sous
-proclamé Empereur l’an
+proclamé empereur l’an
-ce Prince sit dans
+ce prince fit dans
-au Sénat, il
+au sénat, il
-pillé, ravagé , & brûlé
+pillé, ravagé, et brûlé
-de Païs, où
+de païs, où
-mer Océane, y
+mer océane, y
-de plu¬ sieurs transmigratíons. Durant
+de plusieurs transmigrations. Durant
-des Peuples entiers
+des peuples entiers
-de Maximin , & quand
+de Maximin, et quand
-avoit jettéé dans le Nord eut éte pasiée, d’autres Peuples íeront venus
+avoit jettée dans le nord eut été passée, d’autres peuples seront venus
-le Païs abandonné. Les Peuples qui vinrent ( 4 ) Ingressus Igitur Germanìam Transrhenanam per ccc vel cccc Milliaria Barbarici soli, vicos intendit. •. Non poflumas, Patrcs Conscripti 9 tantum loqui qaannim fecimus. Per quatuor centum milria Germanorum vicos incendimus , grcges adduximus » captivos abstraximns. Capitolin. in Maxim. Minitans id quod etiam pracstkurusvidebacur , excisurom Oceano tenus , omnes Qermaniac barbaras Nationes. H#r« lib.seft* Francos populos dico, quia trans Rhenanòrixm plurcs funt qui pro vindicanda libcrtare 9 sencito foedere in hoc nomen convenerunt • • .. De tempore denique quo initum fœdus, in promptu nihil est quòd pro comperco diçam. Videcur qoideœ vcrò non absimiie * Maximini crudelem in Germanos victoriam.. • tiina huic focderi, tdm plurium Barbarorum motibns oçcasioncm dcdisle. Descriftio AgriBttmn x.pqf* 6%. &7Q* alors
+le païs abandonné. Les peuples qui vinrent
-L I V R E P R E M I E R.\t1.61 ftlors s’établir
+alors s’établir
-France, étoient^peut-être sortis de Nations differentes « mais
+France, étoient peut-être sortis de nations differentes ; mais
-le voiíìnage les
+le voisinage les
-de Francs. £n quelle
+de francs. En quelle
-ces Peuples nouvellement
+ces peuples nouvellement
-s’établir furlarive droite au R.hin ? Áucun Auteur ne
+s’établir sur la rive droite du Rhin ? Aucun auteur ne
-dit précifement. On voit fèuiement par cc qu’écrit
+dit précisement. On voit seulement par ce qu’écrit
-Pollio danslaviede Gallien fait Empereur l’année de JesuS-Christ deux cens cinquantetrois, que
+Pollio dans la vie de Gallien fait empereur l’année de Jesus-Christ deux cens cinquante-trois, que
-ce Prince, quinze
+ce prince, quinze
-la Nation des Francs étoit déja établiesur la frontiere deS Gaules.
+la nation des francs étoit déja établie sur la frontiere des Gaules.
-contre ( a) Posthume
+contre Posthume
-proclamer Empereur dans
+proclamer empereur dans
-seconde Germanique, dit
+seconde germanique, dit
-fut fortiíìée par les fecours que les Gaulois & les Francs lui fournirent. (b ) Quand
+fut fortifiée par les secours que les gaulois et les francs lui fournirent. Quand
-fait Empereur en deux-cens foixante & seize,
+fait empereur en deux-cens soixante et seize,
-avoit déjabattu les Francs dans leurs maréeages. Ce
+avoit déja battu les francs dans leurs marécages. Ce
-la Nation desFrancs s’établit
+la nation des francs s’établit
-differentes Tribus des Francs n’empêchoitxpas que
+differentes tribus des francs n’empêchoit pas que
-dans fon territoire.
+dans son territoire.
-treize Cantons de
+treize cantons de
-Allemagne font unis au jourd’hui lesuns avec les autres,par ce
+Allemagne sont unis aujourd’hui les uns avec les autres, par ce
-leurs Ecrivains appellent Communion darmes, & qui
+leurs écrivains appellent communion d’armes , et qui
-tous lesCantons à
+tous les cantons à
-celui d’entr’enx 2ui seroit
+celui d’entr’eux qui seroit
-sans quç, cetté union
+sans que cette union
-chaque lanton fbit dans
+chaque canton soit dans
-territoire particulier , un Potentat indépendant. On vërra dans le fecond & dans
+territoire particulier, un potentat indépendant. On verra dans le second et dans
-troisiéme Livre de cet Ouvrage plusieurs
+troisiéme livre de cet ouvrage plusieurs
-l’état &. la conaition des Francs. Quant
+l’état et la condition des francs. Quant
-leur reli;ion, ils font demeurés Païens presque
+leur religion, ils sont demeurés païens presque
-qu’ils font relésdans la Germanie, & ils nese fontconvertis, qu’après
+qu’ils sont restés dans la Germanie, et ils ne se sont convertis, qu’après
-anciens Historiens parlent des Francs, comme
+anciens historiens parlent des francs, comme
-la Na¬ tion la plus valeureufe qui
+la nation la plus valeureuse qui
-les Barbares de
+les barbares de
-dépeignent compofée d’hommes
+dépeignent composée d’hommes
-braves fur l’un & sur
+braves sur l’un et sur
-le mohde fçait les
+le monde sçait les
-les Francs ont fait fur terre,
+les francs ont fait sur terre,
-ils fe ícr(m) Ec cdm multls auxiliis Posthumus 1\t( b)TestesFranci inviis strati paludilbus» juvarccur, Celcicis ac Francicis , &í. Treb, I. Vofiscu* in Probo, in GéUiteno.\t\ Tome /.\t’ M _\t,\t,Xt\t. w % SnmmMchi*. * \
+ils se servoi
-161 Hístoire Crit. de la Mon. Frànçoise , voient, 8c ce qt^ils avoient
+ent, et ce qu’ils avoient
-leur manierede combattre.
+leur maniere de combattre.
-leurs expeditions maritimes,
+leurs expéditions maritimes,
-un paslsage d’Eutrope, tjui fait
+un passage d’Eutrope, qui fait
-des Pirates auffi entreprenans
+des pirates aussi entreprenans
-les Saxons. Eumenius 8c Zosime
+les saxons. Eumenius et Zosime
-de l’Empereur Probus,
+de l’empereur Probus,
-d’un Eílàin de Francs qui s’étoit foûmis k rËmpire> 8c à
+d’un essain de francs qui s’étoit soûmis à l’empire, et à
-habitations fur le
+habitations sur le
-se íaisirent de plusieurs vaiílèaux sur leíquels ils
+se saisirent de plusieurs vaisseaux sur lesquels ils
-pour ( a) retourner
+pour retourner
-dans leur/patrie. Qu’on juge parce quc ftc cette
+dans leur patrie. Qu’on juge par ce que fit cette
-bons homrties de
+bons hommes de
-l’Asie 8c les côtes delaGrece.qui se
+l’Asie et les côtes de la Grece qui se
-route, 8c puis elle sit avec
+route, et puis elle fit avec
-prit 8c pilla Syracuse, Ville autrefois
+prit et pilla Syracuse, ville autrefois
-ses nottes avoient
+ses flottes avoient
-dans plu¬ sieurs actions
+dans plusieurs actions
-le Païs que les Romains appelloient la Province d’Afrique, 8c ils
+le païs que les romains appelloient la province d’Afrique, et ils
-qu’à í’approche des Troupes qui,
+qu’à l’approche des troupes qui,
-les attaquér, s’étoient raflemblées dans Cartnage, la Capitalé de cette Contrée. Enfin,
+les attaquer, s’étoient rassemblées dans Carthage, la capitale de cette contrée. Enfin,
-dans l’Océan par le détroii;de Gìbraltar, 8c ils arriverent íàns beaucoupde perte,
+dans l’océan par le détroit de Gibraltar , et ils arriverent sans beaucoup de perte,
-leur Païs natal,
+leur païs natal,
-qu’aucun Païs où des vaiílèaux peuvent
+qu’aucun païs où des vaisseaux peuvent
-des entrepriíès de ces Pirates. Les Francs, écrit Libanius ( b ) , sont auísi aflurés dáns leurs vaiílèaux durant
+des entreprises de ces pirates. Les francs, écrit Libanius, sont aussi assurés dans leurs vaisseaux durant
-des Panégyristes de Constantin le Grand ( e ) raconte que f *)ltid£mctìm Franci ad Imperatorem acceí&íTem , & ab eo sedcs obnnoissont, jars eorum quacdam dcfectioncm molica , magnainquc navium copiam naâa , cocam Graciam conturbavit. In Siciliam quoque ’ delata 3c nrbem Syracosanam adorta , magnam in ea catdem cdìdit. Tandcm cum 3c in Asricam adpulissct ac rejecta fuissdt, addu&i$ Cnrthagine copiis , hihiiomilitk dotnum redire nullum passa detrimcntum potliìt. Zofimus y lib. hift. I. pag. 6 $. Recurfabat quoque in animo illa fub divo Probo, 3c paucorum ex Francis captivorum incredibilis audacia * & indigrta íelicitas , qui à Ponto usquc correpcis navibus Asiam Greciatnque populati,‘ncc impunè plerifque Lybiac littoribusappuísl,ipsás postremò navalibusquondam vìctoriis nobiles Syracafas ¥ p*g. jj. ccepetujK , 3c inuncûso itiucrc pcrYccti > JL Oceanum quà terras irrupit intravcrunt, arque ita etcntn temcricacis ostcndcrunt , nihil císc clausum Piraticac desperatiûni , quo navigip paccrcc accefsus. Eumenins in P*neg. Conftantii Qhlori , c*p. 2&. edit. Celinrin pag. 108. (b) Hismaris proccllosixstus non magis cerrori est , quàm continens terra. Lib*. in Pan. Coftftantii & XZonftnrtùs. (c) Franci practer cxteros truces > quorura vis cum ad bella cfFervescercc ultra i£sum Oceanum, acstu suroris cvecta. Hispa* niarum etiam oras inícstas armis habcbat* Nazarius in Paneg, Conftantii M*gni y càp* 17. edit.Cellnrii ypag. 154. Etdomitis oppreísa Francis bella Piratica* MsmmertirtHS in Pmcg. Mnximiani 9 c*p. 7.
+des panégyristes de Constantin Le Grand raconte que des pirates de la nation des
-L i v n É Premier.\t163 des Piraçes de la Nation des Francs s’étant laiíTé emporter
+francs s’étant laissé emporter
-leur audace , ils
+leur audace, ils
-Méditerranée, Sc qu’ils avoient faccagé les
+Méditerranée, et qu’ils avoient saccagé les
-de l’Efpagne. Enfin, les Auteurs du
+de l’Espagne. Enfin, les auteurs du
-siécle Sc du cinquiéme font remplis de paílàges qui foht voir
+siécle et du cinquiéme sont remplis de passages qui font voir
-les Francs étoient
+les francs étoient
-bons Soldats Sc bons
+bons soldats et bons
-de mèr.\t’ Comme
+de mer. Comme
-régions fituées k la
+régions situées à la
-Rhin Sc sur
+Rhin et sur
-de Villes murées
+de villes murées
-eux fuílent domiciliés, Sc comme
+eux fussent domiciliés, et comme
-pas íubjuguer le Païs Sc le tenir foûmis , en prenant Sc en gardant desPlaces, les Romains & à
+pas subjuguer le païs et le tenir soûmis, en prenant et en gardant des places, les romains depuis long-tems avoient renoncé au dessein d’asservir cette partie de l’Europe, et de la réduire en forme de province. Ils s’étoient donc résolus à prendre le Rhin pour borne de l’empire, et à
-les Barbares. Voilà pour3uoi ce
+les barbares. Voilà pourquoi ce
-le Sálut des Provinces dans les mé- s*iut Pr»ailles de PostKume. Rien neconvenoit mieux aiix Romains, dès vinCiMHmqu’ils s’en
+le salut des provinces dans les médailles de Posthume. Rien ne convenoit mieux aux romains, dès qu’ils s’en
-ce plan - là, que
+ce plan-là, que
-paix Sc une bonneamitié avec
+paix et une bonne amitié avec
-des Germains qui
+des germains qui
-rive droité du
+rive droite du
-ne fiílentpoint d’inçursions dans
+ne fissent point d’incursions dans
-Gaules, 8c mêmeafin qu’ils défendiílent l’approche
+Gaules, et même afin qu’ils défendissent l’approche
-les Nations qui
+les nations qui
-dans l^intérieur de la Germa¬ nie. On
+dans l’intérieur de la Germanie. On
-derniers Empereurs, très-bien
+derniers empereurs, très-bien
-proclamé Empereur l’année de Jesus- Christ deux-cens soixante Sc seize, écrívitau Sénat, après
+proclamé empereur l’année de Jesus-Christ deux-cens soixante et seize, écrivit au sénat, après
-les Gaules , Sc la
+les Gaules, et la
-la frohtiere. » (4) Je rends
+la frontiere. " je rends
-aux Dieux qfti ontdaigné justifier » le
+aux dieux qui ont daigné justifier le
-de moi.... Les Barbares nos * voisins labourent maititenant pour nous, ils fement pour » nous. Ils ont les armes à la main pour le service de l’Em*> pire , Sc contre les Nations qui font aans l’intérieur de leur » propre païs. Enfin les bœufs des Barbares íèrvent à culciver » les terres des Gaules. C’est pour notre confommation que les » Barbares nourriflent du bétail,ce scra pour fçurnir des remon-. *> tes à notre Cavalerie,que leurs haras multiplieront déformais. (a) Compositis igitur rebus , tales ad Scnatum litteras dcdit. Ago Diis immortalibus gratias , Pacres conÍCTipci , quia in me jadicia vestra comprobârant. Omnes jam Barbari vobis arant , Tobis scrviunt * & conua inceriores nacioncsvobis miiitant •••• Arantnr Gallicana. rura bobus barbaris, de juga Germanica prsebcnt captiva coìla no« stris cuitoribus. Pascuntur ad nostram alimoniam gentium pecora diversarum : Equi’ num pecus jam noftro fœcundatur equicatui. VoPi/cHS in Fftbo. Xij a
+de moi... etc. "
-164 Histoire Crit. de îa Mon.. Françoise , II est
+il est
-ne noìnme point les Francs ni leur Païs dans
+ne nomme point les francs ni leur païs dans
-nous fçavons d’ailleurs que c’étoic A eux
+nous sçavons d’ailleurs que c’étoit à eux
-d’avoir aíFaire quand
+d’avoir affaire quand
-l’écrivit. Zoítme dit que Pro¬ bus ( a) avoit
+l’écrivit. Zosime dit que Probus avoit
-pour mettçe en íureté les Cités des deux Provinces Germaniques, où les Barbaresqui habitoient
+pour mettre en sûreté les cités des deux provinces germaniques, où les barbares qui habitoient
-incursions, ôc que
+incursions, et que
-les Generaux Romains avoient désait un
+les generaux romains avoient défait un
-de Francs. Je
+de francs. Je
-le Le&eur de faire ìci une observation néceíïaire pour
+le lecteur de faire ici une observation nécessaire pour
-le paflage de
+le passage de
-rapporté, ôc plusieurs autres paílages d’Auteurs ies contemporains, sur Ìesquels des Ecrivains modernes se font trompés
+rapporté, et plusieurs autres passages d’auteurs ses contemporains, sur lesquels des écrivains modernes se sont trompés
-entendre louvent par la Ger* manie absolument dite , non
+entendre souvent par la Germanie absolument dite, non
-du R hin, ou
+du Rhin, ou
-deux Provinces Germaniques qui étoient suriagauche duRhin, ôc qui
+deux provinces germaniques qui étoient sur la gauche du Rhin, et qui
-dix-sept Provinces des Gaules. 11 n’y
+dix-sept provinces des Gaules. Il n’y
-de íèns dans le paflage de
+de sens dans le passage de
-plusieurs paílages des Auteurs contemporains
+plusieurs passages des auteurs contemporains
-; ôc par
+; et par
-Germanie Gauloise. Par
+Germanie gauloise. Par
-ne foit emploïépour dire les Provinces Germaniques des
+ne soit emploïé pour dire les provinces germaniques des
-le paflage sui¬ vant qui
+le passage suivant qui
-conservés. (b ) » En ce
+conservés. " en ce
-les Francs sous
+les francs sous
-de Genobaudés, de Marcomer ôc de Sunon, sirent une irruption dans la Germanie, ÔC franchiflànt la frontiere de l’Empire, ils y mirent à feu ôc à íang lesContréesles plusfertiles. Les habitans.de Cologne tremblerent même pour leurs foïers durant cette incursion.Dès qu’on en eût apprisla nouvelleà Tréves, Nanienusôc Quintinús raflèmblerent l’armée,à la tête de laquelle ils s’avancercnt jusqu’à Cologne.Mais l’ennemi chargé de butin qu’il avoit fait >1 y> » » v » (a) Quoniam Civitatibus Germanicis qusc à vicinis Rheno Barbaris infestabaotur subvenicndum erac . Rhenura ipsemct Pro¬ bus verfus cum copiis mpvit .... Alterum contra Francos prarlium pugnavit , quLbus opcraDucum strcnue vi&is, &c. Zofim.Hist. lik r. . ( b ) Eo tcmpore Genobaude, Marcomcre de Sunonc docibus > Franci ia Gcnnamam prorupére , & plurìmis mortalîum limitc irrupto cxíîs , serciles maiimè pagos dcpo» pulaci, Agrippinensi etiam Colonias metum incuíscre. Quòd ubi Trcveris perlatum est > Nanienus 6c Quintinus collecto exercin» apud Agrippinain+coíivenêre. Sed oaustr pracda hostcs , Provinciarum opima depo* pulaci Rhenum traofi£xe. Gng, T*rr« lib* Htst, 2. s*
+de Genobaudés,... etc. " je reviens à la politique, suivant laquelle les romains se conduisoient avec les nations barbares qui habitoient sur la frontiere de l’empire.
-L i v r e Premier. i 6$ - » en pillant le meilleur Païs de nos Provinces , repaíïa le Rhin* . Je reviens à la politique, suivant laquelle les Romains se conduisoient avec les Nacions Barbares qui babicolenc sur la srontiere de l’Empire. Elle
+Elle
-des Francs dès
+des francs dès
-établis fur la rivedroitedu Rhin, cequi arriva vers lemilieu du troisiéme. siécle,
+établis sur la rive droite du Rhin, ce qui arriva vers le milieu du troisiéme siécle,
-vient ae le
+vient de le
-cet etabliflbment, nt>us ne
+cet établissement, nous ne
-correspondance 6c d’allianceentre les Romains Sc les Francs. On
+correspondance et d’alliance entre les romains et les francs. On
-les Áuteurs anciens, qui fontíèulement mention
+les auteurs anciens, qui font seulement mention
-son renouvellement.il en
+son renouvellement. Il en
-un paílage de
+un passage de
-: Que le
+: que le
-proclamé Empereur en trois-cens quatre - vingt onze ( a ), renouvella
+proclamé empereur en trois-cens quatre-vingt onze, renouvella
-traités d’allian¬ ce avec les Rois des Francs, Sc avec les Rois des Allemands. Une
+traités d’alliance avec les rois des francs, et avec les rois des allemands. Une
-l’année trois - cens quatre-vingt
+l’année trois-cens quatre-vingt
-d’ancienne alliance , Sc qu’on
+d’ancienne alliance, et qu’on
-y àvoit long tems , Sc un
+y avoit long-tems, et un
-de Jesus - Christ deux-cens
+de Jesus-Christ deux-cens
-est probable , comme je yiens de
+est probable, comme je viens de
-la Nation des Francs se forma Sc qu’elíe s’établit
+la nation des francs se forma et qu’elle s’établit
-droite du- Rhin.
+droite du Rhin.
-d’alliance ì Je
+d’alliance ? Je
-rien positivemenc. Ce
+rien positivement. Ce
-peut conje&urer, c’est qu’attenau l’inégalité des Parties contractantcs, ils
+peut conjecturer, c’est qu’attendu l’inégalité des parties contractantes, ils
-les Romains appelloient
+les romains appelloient
-inégale Fardus imquale, Sc que par cònséquent ils
+inégale foedus inaequale , et que par conséquent ils
-autorisoit a exiger des Francs une
+autorisoit à exiger des francs une
-de su jetion. Voilà
+de sujetion. Voilà
-les Francs l’ont appellé quelquefois , le jeug ’que les Rùmuins leur- avoient voulu impo/ir. Le
+les francs l’ont appellé quelquefois, le joug que les romains leur avoient voulu imposer . Le
-les Romains pustènt employerpour obliger les Nations Barbares établies sur lafrontiere, à Iaister en
+les romains pussent employer pour obliger les nations barbares établies sur la frontiere, à laisser en
-de ^E^^c, nous
+de l’empire, nous
-le dire,c’étoit celui a’engager ces
+le dire, c’étoit celui d’engager ces
-propres terres,Sc à
+propres terres, et à
-circonspects Sc moins
+circonspects et moins
-le Romain prositoit en( « ) Eugenios... ut cum Alamaûûorum & Francorum Rcgibas > yeotstis ïœtkribus cx morc inius. Jbid*
+le romain profitoit encore
-166 Histoire Crit. de la Mon. Françoise, core du
+du
-des Barbares fes voisins qui venoienc commercet avec
+des barbares ses voisins qui venoient commercer avec
-de íà maifon , des chevaux 8c des croupeaux à
+de sa maison, des chevaux et des troupeaux à
-marché. Auílì voyons-nous que ies Auceurs du
+marché. Aussi voyons-nous que les auteurs du
-siécle 8c du cinquiéme , mettenc au
+siécle et du cinquiéme, mettent au
-plus loiiables de leurs Heros, celle
+plus loüables de leurs heros, celle
-les Barbares établis
+les barbares établis
-de l’Em¬ pire , à
+de l’empire, à
-au îabourage , à
+au labourage, à
-de moíílons , 8c leurs
+de moissons, et leurs
-de bétiil. Claudien
+de bétail. Claudien
-toute fon emphafe à loiicr Stilicon, ( a ) le Ministre 8c le Géneral de l’Empereur Honorius,
+toute son emphase à loüer Stilicon, le ministre et le géneral de l’empereur Honorius,
-les Saliens 8c les Sicambres à
+les saliens et les sicambres à
-ils habitoient , que
+ils habitoient, que
-plus diícerner quelle
+plus discerner quelle
-aux Francs , 8c quelle
+aux francs, et quelle
-qui appartenoic a l’Empire. II faut,
+qui appartenoit à l’empire. Il faut,
-notre Poëte, que
+notre poëte, que
-s’en in forme aux
+s’en informe aux
-Les Romains mettoient
+Les romains mettoient
-en uíàge un
+en usage un
-les Barbares qui habitoient íùr la
+les barbares qui habitoient sur la
-de l’Empire , 8c patticulierement les Francs, (b) à
+de l’empire, et particulierement les francs, à
-des loiianges que
+des loüanges que
-à Stilicon , est que íà renommée
+à Stilicon, est que sa renommée
-ces Rois Francs à longue 8c blonde chevelure , qui
+ces rois francs à longue et blonde chevelure, qui
-leur féjour où
+leur séjour où
-former l’Isle des Bataves , ces Rois qui
+former l’isle des bataves, ces rois qui
-en poílèífion de
+en possession de
-aux Ro¬ mains par un tnbut honteux
+aux romains par un tribut honteux
-Gaules, 8cqui (*) •\t•\tRhcnumquc\tminacem Corníbus insractis adco mitcsccre coUt Salius jam rura colat , flcxoíque Sjcarabri In falccm curvent gladios , geminasque viator 9 Adípiciens ripas, qux sit Romana requirar. Clsud. A# Laudibus Stil. lib. i. {b) Impigcr à primo dcscendens Autmnis ortu Ad bifídos tractus, & juncta paludibus ora Fulmineum perstrinxit iter, ducis im# pctus undas Vincebat cclcret, 8c pax à fonte profecta Cum Rheni crescebat aquis. Ingentia quondam Nomina, crinigeio flavcntcs verticc Rcgcs, Qui ncc principibusdonis preeibuíquc rocati Paruerant, juíli propcraht » scgnique vcrcntur Oílendisse moras, cranfvecti lìntribus amnem Occursanc ubicumque velis , nec fàma sesellit, Jiiilitiac » Tiderc pium , vidcrc fidclcm. IIli terrlbilcs quibus otia vcndcrc fcmpcr Mos erat , & fceda rcquicm mercedc pacisci. Natis obsidibus, paccm tum supplice vultu Captivoquc rogant. lbidem*
+Gaules, et qui
-L.IVR E P R E M I E R.\tItfy n’avoient
+n’avoient
-aux Empereurs , à paílèr enfin ce íleuve pour venir fupplier Stilicon
+aux empereurs, à passer enfin ce fleuve pour venir supplier Stilicon
-la paix , 8c de
+la paix, et de
-leur numble priere l’ofFre de
+leur humble priere l’offre de
-enfans. II paroît
+enfans. Il paroît
-que les- Romains , foit en
+que les romains, soit en
-de ( 4 ) l’argent, sok par leurs intrigues , euflènt beaucoup
+de l’argent, soit par leurs intrigues, eussent beaucoup
-des Rois des Francs , 8c qu’il
+des rois des francs, et qu’il
-de íè vanter , avec quelque vraiíèmblance , que c’é* toient eux
+de se vanter, avec quelque vraisemblance, que c’étoient eux
-ces Princes sur le Tròne. » Nos » Provinces, dit
+ces princes sur le trône. " nos provinces, dit
-à Stilicon, chaílèront plûtôt les Offi» ciers envoyés par l’Empereur pour les • gouverner , que les * Francs ne aétroneront les Rois que vous leur aurez donnez. >» Un troiíiéme moyen que lcs Romains employoient
+à Stilicon,... etc. " un troisiéme moyen que les romains employoient
-bonne intclligence avec les Francs , c’étoit
+bonne intelligence avec les francs, c’étoit
-leur íblde des
+leur solde des
-nation, 8c d’avancer aux. premieres
+nation, et d’avancer aux premieres
-de l’Empire les Francs qui
+de l’empire les francs qui
-ces corps.- Non-íèulement les Romains empêchoient
+ces corps. Non-seulement les romains empêchoient
-plus a£tifs 8c les
+plus actifs et les
-nation guerriere , ne machinaílènt sans ceílè quelque entrepriíè sur les Gaules,mais ils
+nation guerriere, ne machinassent sans cesse quelque entreprise sur les Gaules, mais ils
-leur íèrvice de braves foldats , 8c de bons Officiers. La Notice de l’Empire met
+leur service de braves soldats, et de bons officiers. La notice de l’empire met
-troupes fubordonnées au Géneraliffime de la Cavalerie du
+troupes subordonnées au géneralissime de la cavalerie du
-des Saliens , celui des Bructeres , celui des Ampsivariens, & d’autres corps déíignés auffi par
+des saliens, celui des bructeres, celui des ampsivariens, et d’autres corps désignés aussi par
-les Francs tenoient quancf elle
+les francs tenoient quand elle
-rédigée, c’esti à-dire, dans
+rédigée, c’est-à-dire, dans
-que sui¬ vant ce
+que suivant ce
-de Francs qui
+de francs qui
-les Romains avoient
+les romains avoient
-les Létes oa les Contens. Si
+les létes ou les contens. Si
-la figiuficadon de
+la signification de
-les poms que
+les noms que
-de trou¬ pes dont la Notice de l’Empire fait mention , 8c u nous íçavions l’origrne fte ces
+de troupes dont la notice de l’empire fait mention, et si nous sçavions l’origine de ces
-peut-être 3uxH y
+peut-être qu’il y
-les Gaules , sous
+les Gaules, sous
-d’Honorius bien. ’autres conps de Francs que
+d’Honorius bien d’autres corps de francs que
-mention. Parmi-une nation auffi courageuse
+mention. Parmi une nation aussi courageuse
-celle ’des Francs, il devoit fe trouver plusieurs Citoïens qui aimas(m)\t.\t.\t.\tProvincia\tmìísos\tQuos\tdederis» Expellet potius fàsccs qaàm Francia Ibidem• rcgcs
+celle des francs, il devoit se trouver plusieurs citoïens qui
-En 407* En 4Si. Liv. pr. ch. z. Lib. Hist. Áurel. Victor. in Caes. Zosim. hist. lib. j. 16% Histoire Crit. de la Mon. Françoise > fent mieux
+aimassent mieux
-d’un foldat qui fert dans des trou¬ pes réglées,
+d’un soldat qui sert dans des troupes réglées,
-il subíïste honorablement
+il subsiste honorablement
-paye & où
+paye et où
-métier ae brigand r ou
+métier de brigand, ou
-des Francs qui
+des francs qui
-au íervice des Romains, ri’étoient point ccrtaincment les
+au service des romains, n’étoient point certainement les
-la na¬ tion. Aufli en
+la nation. Aussi en
-premieres Dignités de l’Empire. Quoique
+premieres dignités de l’empire. Quoique
-mon Histoire qu’à
+mon histoire qu’à
-les Vandales , je
+les vandales, je
-pardonnera rapporter
+pardonnera de rapporter
-tems antérieurs , mais
+tems antérieurs, mais
-son regne , que les Francs étoient en graiide relation
+son regne, que les francs étoient en grande relation
-les Romains t èc que
+les romains, et que
-ce Prince monta
+ce prince monta
-le Trône , il
+le trône, il
-cens ans-que les Francs avoient
+cens ans que les francs avoient
-les Romains les
+les romains les
-les Suifles ont
+les suisses ont
-les François depuis
+les françois depuis
-notre Roi Loùis XI. Je
+notre roi Loüis Xi. Je
-des Francs avec les Romains ayent
+des francs avec les romains ayent
-de Diocletien , il
+de Diocletien, il
-plusieurs samilles de Francs, qui
+plusieurs familles de francs, qui
-des Empereurs, s’établirent en distèrentes contrées
+des empereurs, s’établirent en differentes contrées
-la Gaule , 6c c’est
+la Gaule, et c’est
-ces Francs qu’il
+ces francs qu’il
-les Francs qui
+les francs qui
-été Chrétiens avânt le Baptême de
+été chrétiens avant le baptême de
-Constantin le Grand,
+Constantin Le Grand,
-avoit sousTon regne plusieurs Francs qui
+avoit sous son regne plusieurs francs qui
-de l’Empire. Ámmien Marcellin
+de l’empire. Ammien Marcellin
-Bonitus Franc de nation , qui
+Bonitus franc de nation, qui
-de Tribun sous cet Empereur lorsqu’il saisoit la
+de tribun sous cet empereur lorsqu’il faisoit la
-servoit aulsi les Romains dans lés Gau¬ les , 8c il
+servoit aussi les romains dans les Gaules, et il
-les apparences , Magnence
+les apparences, Magnence
-fut proAamé Empereur en l’année crois cens cinquante , 8c son
+fut proclamé empereur en l’année trois cens cinquante, et son
-fit César , étoient
+fit César, étoient
-les Saliens, il enròla un grand nom* bre de Francs qu’il
+les saliens, il enrôla un grand nombre de francs qu’il
-légions. ( * ) Plu¬ sieurs des Dignités de la Cour Imperiale étoient alors postèdées par des Francs. (* ) Tonc in palatio Francorum multitudç florçbat. Amm* Msrc* Hist. lib. ij. Gratien / v
+légions. Plusieurs des dignités de la cour imperiale étoient alors possedées par des francs.
-L I v R E P K* E M I E r;\t14-$ 1 * # Grad.cn commença
+Gratien commença
-de Jefus-Chrìst trois cens foixante Sc quinze. Ammien Marccllin dit
+de Jesus-Christ trois cens soixante et quinze. Ammien Marcellin dit
-ce Prince, en coníìant{ a) à
+ce prince, en confiant à
-entreprise imporraqte , lui
+entreprise importante, lui
-pour Collegue un
+pour collegue un
-grand ■courage , Sc d’une
+grand courage, et d’une
-la guerre , Mellobaudés,
+la guerre, Mellobaudés,
-des Rois des Francs, & qui
+des rois des francs, et qui
-outre celal’un des Capitaincs de
+outre cela l’un des capitaines de
-garde Impériale. Je
+garde impériale. Je
-le Lecteur de
+le lecteur de
-ce paílàge , qui
+ce passage, qui
-les Rois des Francs ne
+les rois des francs ne
-les autres‘Rois Barbares., que leur Couronne fût
+les autres rois barbares, que leur couronne fût
-grandes Dignités de la Monarchie Romaine. Si Mellobaudés a\tbien pû
+grandes dignités de la monarchie romaine. Si Mellobaudés a bien pû
-exercer l’emploi\tdont nous
+exercer l’emploi dont nous
-en poílèffion , à plus sorte raiíon Childéric aura-t-il
+en possession, à plus forte raison Childeric aura-t-il
-cent ans-après , accepter , quoiqu’il fût Roi dcs Francs, la * dignité de Maitre de’ la Milice Romaine\tdans les Gaules. Les\tai apparences
+cent ans après, accepter, quoiqu’il fût roi des francs, la dignité de maître de la milice romaine dans les Gaules. Les apparences
-Mellobaudés foit la même per-\t**«• fonne que
+Mellobaudés soit la même personne que
-les Fastes de Prolper. Cet Auteur dit: » L’Empereur Gratien ayant per» du auprèsdc Paris une bataille contre les Troupes au Tyran » Maximus, ce qui arriva par la trahifon de Mérobaudés Maî» tre dela Milice, il se fauva dans Lyon,oùil futtué. » Rien n’est
+les fastes de Prosper. Cet auteur dit : " l’empereur Gratien ayant perdu auprès de Paris une bataille... etc. " rien n’est
-quatre-vingt-quatre, Maitre de la Milice, le même Officier qu’on a ttouvé l’un des Capitaines de la Garde Impériale quelques
+quatre-vingt-quatre, maître de la milice, le même officier qu’on a trouvé l’un des capitaines de la garde impériale quelques
-auparavant. II est
+auparavant. Il est
-Mellobaudés Sc Mérobaudés ;
+Mellobaudés et Merobaudés ;
-que .les Romains. n’écrivoient
+que les romains n’écrivoient
-des Barbares dont
+des barbares dont
-comme arbitrairedans la Langue Latine. En
+comme arbitraire dans la langue latine. En
-manieres differen-< tes les Auteurs qui ont compofé en cette Langue ont-ils
+manieres differentes les auteurs qui ont composé en cette langue ont-ils
-nom d’Atjila. C’est
+nom d’Attila. C’est
-suite fera traité plus amplement.. II est
+suite sera traité plus amplement. Il est
-ce Mérobau¬ dés qu’on reconnoit à fon nom
+ce Mérobaudés qu’on reconnoît à son nom
-été Barbare, fut
+été barbare, fut
-fois Conius. La
+fois consul. La
-de Jefus-Christ trois-cens soixante Sc dix-fept, & la
+de Jesus-Christ trois-cens soixante et dix-sept, et la
-trois-cens quatrc-vingt-trois. Mellobaudés
+trois-cens quatre-vingt-trois. Mellobaudés
-le feul Général Franc de Nation que * Gratien ait emploïé (e). Nous
+le seul général franc de nation que Gratien ait emploïé. Nous
-dans ( i ) Ax Imperator Gratlanus » hanim nundo non panìm perturbacus, fatis magnas copias ablegac Baudoni ducis tsaditas, cum qao Sc Atbogastcm misic, Erant aotem ambo n4« Y (*) Eiooe Mcllobaacjpm ìunxîcpari potestate CollegamComitemdomesticorura Rcgcmquc Francorum t yirum bcllicosiun & íoztcm- Ibid• lib* 31. Tomt /. m 1
+dans
-JEp* 17. 17© Histcmrb Crit, ìm la#Mon, Françoise , une
+une
-cet Empereur confia. le. commandeoient d’an gros
+cet empereur confia le commandement d’un gros
-de Troupes à Baudon &à Arbogaste. L’un ôc hautrc étoient Francs, ajoute’cetHistorien, mais très* portés par
+de troupes à Baudon et à Arbogaste. L’un et l’autre étoient francs, ajoute cet historien, mais très-portés par
-servir l’Empire, 6c même rrè^-déíiu.téreísés, qnoique Barbares. D’ailleurs
+servir l’empire, et même très-désintéressés, quoique barbares. D’ailleurs
-projet ôcd’exécution. 11 est
+projet et d’exécution. Il est
-qui fur Consul en trois-cçns quatre-vingt-cinq
+qui fut consul en trois-cens quatre-vingt-cinq
-d’autres Ecrivains du quatriéme siécle; Saint Ambroiíè dans la lcttre où
+d’autres écrivains du quatriéme siécle. Saint Ambroise dans la lettre où
-rend compce à l’Empereur Valentinien le jeune > de
+rend compte à l’empereur Valentinien le jeune, de
-qu’il avoic faite
+qu’il avoit faite
-le Tyran Maximus, fait mentton de
+le tyran Maximus, fait mention de
-d’un Officier très
+d’un officier très
-à si» Maîtres. Arbogaste,
+à ses maîtres. Arbogaste,
-autre Franc qui fervoit l’Empire, nereílem•bloit pasà Baudon.
+autre franc qui servoit l’empire, ne ressembloit pas à Baudon.
-qui íe rendit
+qui se rendit
-de Vftlentinien 11 son Empereur, 6c qui
+de Valentinien Ii son empereur, et qui
-fit mourir , après
+fit mourir, après
-le Trônele Tyran Eugéne.
+le trône le tyran Eugéne.
-de çec événement
+de cet événement
-autres événemcns qui l’avoienç précédé,
+autres événemens qui l’avoient précédé,
-Sulpitius Alexaiyier. Je le rap» porte d’autanc plus voloneicps qu’on
+Sulpitius Alexander. Je le rapporte d’autant plus volontiers qu’on
-deux choíes. La premierc, c’est
+deux choses. La premiere, c’est
-déja vû„ du
+déja vû, du
-anciens Traités, ce
+anciens traités, ce
-les Francs avoient
+les francs avoient
-des atiiances avecl’Empire long*tems avanc l’année
+des alliances avec l’empire long-tems avant l’année
-des Francs íèrvoient l’Empire contre d’autres Francs; ce
+des francs servoient l’empire contre d’autres francs ; ce
-la Nation ne
+la nation ne
-que s’attiroic quelqu’une
+que s’attiroit quelqu’une
-ses Tribus, en commcttant aes bostilités dans le9 Gadles. Comme
+ses tribus, en commettant des hostilités dans les Gaules. Comme
-avoit íon Roi & fes intérêts
+avoit son roi et ses intérêts
-arriver souvenit qu’utoe Tribu commît des hostilkés, quand
+arriver souvent qu’une tribu commît des hostilités, quand
-tenir & l’observation
+tenir à l’observation
-des Traités. O I ■\t*\tA\tI\t»\tS\t• pere
+des traités. Sulpitius Alexander, après avoir raconté dans son quatriéme livre la mort de Victor fils du tyran Maximus, et qui fut tué l’année trois cens quatre-vingt-huit, peu de jours après que son pere
-été défait& maflacré par les Troupes de V aìentinien II, ecrit ( a ) » EXans ce
+été défait et massacré par les troupes de Valentinien Ii, écrit : " dans ce
-venoit tìone Francí, amiciílìmis in Romanos anìinis , abavaritia donifquccaptandis prorsqs immunes, in beHJcis rebus prudencia paritcr ac robore prxstàntes. Zojtrn, Hifi. lib. 4. H S(4)1» qttsrto veA Wfro cum di tore Viftorts filti Maximi Tjranni narraret » ait : £0 cempore Carietto & Syrus in locun* Naaicni subrogatì4ti Gcrmania cam cxercitu oppofîto Francis dlversabantur. EtpeJî pauca * Cum Franci de Gcrmania praedas tu~ lisicnt tdjecit ; Nihii Arbogaftes dxfferrer à
+venoit de donner
-LlVftft PHEMIEK.\t171 * de donncr le commandement que Nanienus avoit astpara■» vant, se tenoient dans les deúx Provinces Germaniques pour •> endmpoíeraux Francs. A quelques lignes de là Sulpitius ajou(e. » Nonobstant ces précaucions, les Francs firent une incur•> sion dans les Provinces Germaniques, d’où ils emporterent un grand burin. Arbogaste vouloir que sans temporiser, l’Empereur Valentinien fitchûtier les Francs, k moms qu’ils ne mé*> ritaíïènt leur pardon, en rendant sur le champ, oucre ce qu’ils ** venoient de prendre, tout le pillage qu’ils avoient fait l’an» née précédente, loríqu’ils avoient défait l’armée Romaine * qui étoit entrée dans leur Pa’is, & à moins qu’ils ne livrasv sent les jmteurs de la guerre pour être punis d’avoir été les » infracteurs de la paix entre les deuxNations. » Sulpitius
+le commandement... etc. " Sulpitius
-de rendreeompte de
+de rendre compte de
-les Genéraux s’y
+les généraux s’y
-s’acquitter “de leur commiílion, rapporte cncore: » Quel’Empereur après
+s’acquitter de leur commission, rapporte encore : " que l’empereur après
-eu nbe entfevûë avec S.un» non 8c avec Marcomer Rois des Francs, 6c après les avoir -»» engagés à lui donner des ôtages, avoit reprisde chemin de , ’»> Treves pour y paíler l’hy ver. >k Quelques lignes après, c’est toujóurs Gregoire de Tours- qui parle, Sulpitius Alexander écrit ce qu’on va lire touchant les malheurs de Valentinien II. ( * ) Tandis que les événemens, » dont nous avons fait mention, arrivoient dans la Thrace qui » étoit de l’Empire d’Orient, ceux qui surviwent dans lesGati» les mirent l’Émpire d’Occident en une gratide confusion. ♦» L’Empereur Valentinien dans le tems qu’il étoit à Vienne, » fut fait prisonnier dans son propre Palais par les menées d’Ar*» bogaste, qui ne laiíïoit point plus de part dans le gouverne»> ment à ce Prince, que s’il eût été un Particulier. Tous les U Emp< obéïr a ses ordres, ni même faire la moindre des choíes dont volens, cemmonet Cacsiirem pcfcnas debitafe à Frands cxigendas , niíi umvería qiuc fir* pcrîerî annocxsis legionibusdiripoeraslt, confeílim rcstituertnt auctoresque Dclli traw dercnt in quos violaxa pacis perfidiapunirctur. Héc m&m cum Duces efscnt, rctulit , cUmtcpsátit : Post diopauculos cum Marcosnerc& SnnnoneFsancorum Regálibustranconccíîit. Grtg, Ttéfr. fíift. lib» i. cinf. 9. (*) Dum diversa in Ortenteper Thrtcias gerantur, in Gatiia ftatus puMicus perturbatunclauso apfcd Vicnnam Palatii scdibus Principc Valentiniano , & pœnc infrn frivati modtim redacto , mHitaris rei cura Fiancis satcllitibus tradica : civilia quoque offìoìa in coniurationem Arbogastis cransso iaâ^ furtim coiioquio , Impcracor acceptis grcfsa, nullusque ic omnibus sàcramentis ab cis obfidibus, ad hiemandum Trevcris | milirix obstrictisrcperkbatar qui familiati Yij
+eu une entrevûë... etc. " j’observerai en passant, que suivant l’usage des francs, la tribu des cattes et la tribu des ampsivariens, qui se mirent
-172. Histoire Crit. de là Mon. Frànçoise , » il íes prioit. Au milieu de l’hy ver qui étoit fort rude , ( a ) A*» bogaste qui avoit une haine de famille contre Sunnon 6c con» tre Marcomer, deux des R ois des Francs, se rendit à Colo»> gne, dans l’idée que la saifon lui seroit savorable pour rava» eer impunément les Etats de ces Princes, parce que les ar» bresétant dépoiiillés de leurs feuiiles, il íeroit plus diíficile. . » qu’en un autre tems de lui dreíïèr des embuscades. Dès qu’Ar» bogaste fut arrivé à Cologne, il tira l’armée Romaine de íès » quartiers, 6c après avoir paile le Rhin, il mit à seu à sang les » habitations des Bru&eres, qui font sur la rive droite de ce » fleuve, 6c il traita de même la Tribu des Cbamaves. Per» fonnc ne le mit en devoir de lui faire tête. 11 y eut seulement » un petit nombre deCattes&d’ Ampsivariens qui s’aflèmblerent » sous le Duc Marcomer j mais il ne se montra que sur la crou» pe de quelques montagnes voiítnes. J’obíerverai en paílant, 3’ue suivant l’usage des Francs, la Tribu des Cattes 6c la Tribu es Ampsivariens, qui íè mirent en
+en
-leur Roi. Mais
+leur roi. Mais
-un Chef commun
+un chef commun
-elles íèront convenues de prendre Marco¬ mer pour ieur Duc , c’est-à-dire
+elles seront convenuës de prendre Marcomer pour leur duc, c’est-à-dire
-leur Général. Nous
+leur général. Nous
-quatre-vingt-onze » car
+quatre-vingt-onze ; car
-cette année - là* qu’Arbogaste
+cette année-là qu’Arbogaste
-Eugéne Empereur, & qu’il
+Eugéne empereur, et qu’il
-de Valentinienll, qu’il
+de Valentinien Ii, qu’il
-des Romains contre les Francs fut
+des romains contre les francs fut
-avec eux , lorsqu’il
+avec eux, lorsqu’il
-détrôné 6c mis a mort par l’Empereur Tbéodoíèle Grana,ce qui arrivaen trois-cens quatre-vingt-qttatorze. » Le Tyran Eugéne,
+détrôné et mis à mort par l’empereur Théodose Le Grand, ce qui arriva en trois-cens quatre-vingt-quatorze. " le tyran Eugéne,
-Sulpitius Alexander ( b ), s’étant mis Principls scrmoni ant jaífis obsequì auderct, -Acc. Ibidcm. ( * ) Dehinc refert quòd eodem anno Àrbozastcs Sunnoncm & Marcomcrem fubrcgul os FrancorUm gcnciiibus odiis infcctans Agrippinam rigentc maximè hiemc pctiit, iatus tucò omnes Frahcix reccísus penctrandos urcndosque , ciim diícuífis foliis nudx acque areritcs fìlvx insidiantcs occulcrc non Rhenara , Bructcros rìpx proximos pagun ctiam qucm Cbamayi incolunt depopularus est , nullo unquam occursantc t nilì quòd pauci ex Ampsivariis & Chactis Marcomcre Duce in ulterioribus collium jugisapparuêre. lbidem. ( b ) Dehinc EugeniusTyrannus fuscept» expedirionali procinctu, Rheni iiimtem petic , ac cum Alamannorum & Francoruat possent. Collccto ergo excrcicu transgrcísus [ regibus vetustis f«deribus ex morc uiïtis>>
+Sulpitius Alexander, s’étant
-» L ivrb P r e m i e r.\t175 "n en campagne, s’avança jusqu’au Rhin la frontiere des Gaules, » afîn de renouveller suivant l’usage, les anciens Traités d’allian» ce avec les Rois des Francs, comme avec les Rois des Alle/V\t* » mands, &de donner ainsi à connoitre aux Nations Sauvages » qu’il avoit à sa difposition une armée innombrable- » Les Romains appelloient probablemen», les Nations Sauvages, celles des Nations Barbares avec
+mis en campagne,... etc. " les romains appelloient probablement, les nations sauvages, celles des nations barbares avec
-les Nations Alliees, celses de ces Nations avec
+les nations alliées , celles de ces nations avec
-des T rai¬ tés qu’on
+des traités qu’on
-en tems’ mais
+en tems, mais
-les Francs, de
+les francs, de
-d’être fjit mention , observe (a) qu’Arbogastey fit la.guerrecontre la Nation des Francs dont
+d’être fait mention, observe qu’Arbogaste y fit la guerre contre la nation des francs dont
-Le qúatriémc des
+Le quatriéme des
-les Romains mtttoient en ceuvre pour
+les romains mettoient en œuvre pour
-les Francs ne commisiènt des
+les francs ne commissent des
-des Peuplades dans
+des peuplades dans
-de l’Empire, où
+de l’empire, où
-ces Euàins hors
+ces essains hors
-deux bonss eíFets. Le
+deux bons effets. Le
-ces Colons de
+ces colons de
-triste néceísité de
+triste nécessité de
-pour fubsister j 6c le
+pour subsister ; et le
-les Francs qui reítoient dans leur Pa|rie, en
+les francs qui restoient dans leur patrie, en
-Un Païs qui
+Un païs qui
-mille hommes,en nourrit tresbien deux mille. O’ailleurs, les Peuplades dont
+mille hommes, en nourrit très-bien deux mille. D’ailleurs, les peuplades dont
-à l’Empire par
+à l’empire par
-troisiéme raifon : ’ on
+troisiéme raison : on
-leur donnoic point
+leur donnoit point
-qui Tuísent actuellement cul» tivées, mais
+qui fussent actuellement cultivées, mais
-abandonnées, & qu’elles
+abandonnées, et qu’elles
-de l’Etat, puisqu’elles
+de l’état, puisqu’elles
-aux Officiers du Eom- în Prince, ainsi
+aux officiers du prince, ainsi
-autres Sujets. Nous
+autres sujets. Nous
-rapporté, enpar- Panegyr. lantdès Létçs,unpaslàgedu Panégyrique de Constantius Cnlo~ Con®* c*11 rus par
+rapporté, en parlant des létes, un passage du panégyrique de Constantius Chlorus par
-lequel l’Auteur après avoir loiié l’Empercur Maximien
+lequel l’auteur après avoir loüé l’empereur Maximien
-les Peuplades de Francs qu?il avoit
+les peuplades de francs qu’il avoit
-le Pays de Tréves, 6c dans
+le pays de Tréves, et dans
-des Nerviens, loiie Constantius
+des nerviens, loüe Constantius
-cultiver auffi par des Laboureurs Barbares ce
+cultiver aussi par des laboureurs barbares ce
-champs abandonnésq^ans la Cité d’Amiens, dans » inuncnsuin ca teinpestace cxcrcicum genti- I titudincxn manu fudistc , cum reilquis vcrò •bus fcris ostendcret. Ibidem.\tI\tpacem iniifTe* Fasdin* Med. in Vit. Am(a)\tArbogastem advcrfusgcntcm I broj* suam bellum gcslissc,acque non patvam mul- ’
+champs abandonnés dans la cité d’Amiens, dans
-174 Histoire Crit. de la Mon. Françoisb , celle de Beauvaìs, dansrclle deTroïes, 6c enfin
+celle de Beauvais, dans celle de Troïes, et enfin
-Langres qtii étoit au roilieu des
+Langres qui étoit au milieu des
-Quelquefois, c’étoir ch íè íèrvanr de
+Quelquefois, c’étoit en se servant de
-que rEmporeur obligeoic des famillçs encieres de Francs à
+que l’empereur obligeoit des familles entieres de francs à
-à Con¬ stantin le Grand
+à Constantin Le Grand
-le Panégyrique ( a ) de ce Prince, » Par» lerai’je des TribusdesFrarrcs les
+le panégyrique de ce prince, " parlerai-je des tribus des francs les
-le Païs *> de cette Nation, de ces Tribus qui n’habitoientp* sur sa » frontiere, ni en des lieux dont. les Romains íè fuílent jamais »> rendus maîtrcs, mdfis que vous avez néanmoins arrachéesdu » fond de leur ancienne patrie pour les tranfplanter dans les » cantcms dépeuplés des Gaules, où elles apprennent à vivre en » paix de leur travail, & où elles fourniílènt des’ hommes pour »’ rccruter nos Troupes? Suivant les apparences,la Colonie des Francs qui
+le païs de cette nation,... etc. " ? Suivant les apparences, la colonie des francs qui
-le segne d’Honorius étoit établiedans la Cité de
+le regne d’Honorius étoit établie dans la cité de
-le vcrrons dans l’Histoire du
+le verrons dans l’histoire du
-de l’Empereur Avitus,
+de l’empereur Avitus,
-de laTribu des’ Cattes , aura
+de la tribu des cattes, aura
-ces Peuplades que les Empereurs précéjlens avoient traníplantées dansfle sein
+ces peuplades que les empereurs précédens avoient transplantées dans le sein
-Stilicon saisoit obíèrver dans l’Empire : » La sureté
+Stilicon faisoit observer dans l’empire : " la sureté
-troupeaux Gau» lois paílcnt, sans craindre , l’Alve
+troupeaux gaulois passent, sans craindre, l’Alve
-aller paîrre jìans les » montagnes
+aller paître dans les montagnes
-les Francs habitent. » ( b ) Cette Alve
+les francs habitent. " cette Alve
-des Ardenríbs qui
+des Ardennes qui
-laquelle íè jette dans ja Meuíè. ( c. ) II ne
+laquelle se jette dans la Meuse. Il ne
-louë Sti¬ licon d’avoir empêché qtie des Sujets de l’Empire ii’enlevaílent les
+louë Stilicon d’avoir empêché que des sujets de l’empire n’enlevassent les
-d’autres Sujets de l’Empire. Ce
+d’autres sujets de l’empire. Ce
-notre Ministre eût
+notre ministre eût
-En eíFet, c’étoit
+En effet, c’étoit
-les Francs dont
+les francs dont
-grande tentatioq, que d’envoïer partre íès troupeaux
+grande tentation, que d’envoïer paître ses troupeaux
-des Colonies desTartares que le Soúverain a
+des colonies des tartares que le souverain a
-sans précaûtion, leurs
+sans précaution, leurs
-dans ( a ) Quid loquar nirsus intimas Francormn nationes, non jam ab his locis quos <dim Romani invascrunt, sed à propyèB ex originc stia scdibus, atquc ab ultimis Mnoarix litcoribus avulfas,, uc in desertis Gallix rcgionibus coilocacx , de pacem Imperii Romani ctiltu juvarene , de arxna delectu ? Eum. in Paneg. Conftantini Magni> c*f. 6. ed. ÇiU. fag. 147. (b)\tMediumque ingreílà per Albim % Gailìca írancorum monces anacnta perrcrentClaud. de laudibus StiL lib. i • (r) Est quoque Alba fluviolus Albe vel Alve nuncupatus Arducnnenfîbus , qui in Urtam effluit. Valefins , New. Gal. ad vem Alba & Urtra.
+dans les c
-Livre’ Premier. .\t175 les Communes de ces Colonies. Sans
+ommunes de ces colonies. Sans
-l’ancien diftrict: de
+l’ancien district de
-on ytrou ver oit bien
+on y trouveroit bien
-quelque canton’aont ies habitans
+quelque canton dont les habitans
-de dimer au • moins, le bérail qui viendrode de
+de dîmer au moins, le bétail qui viendroit de
-villages. II est
+villages. Il est
-l’Alve s’appellé en Larin Alía, & non pas Atbis , comme Claudiena écrit
+l’Alve s’appelle en latin alba , et non pas albis , comme Claudien a écrit
-ce Poëte auracru qu’il
+ce poëte aura cru qu’il
-mot, & il aura piris cette
+mot, et il aura pris cette
-d’autant pioins de scrupuley qu’elle
+d’autant moins de scrupule, qu’elle
-mot prapre dont il s’agit Quelle que fut laterminaison du moc, soit qu’on dit ou Albit oa.Aib*., il étoic facile
+mot propre dont il s’agit. Quelle que fût la terminaison du mot, soit qu’on dît ou albis ou alba , il étoit facile
-à l’atde des circon-» stances qu’elle
+à l’aide des circonstances qu’elle
-entre lesrivieres qui porcoienc un nom àpeu près semblabley & ciré de
+entre les rivieres qui portoient un nom à peu près semblable, et tiré de
-couleur blanchâcre de^leurseaux, celk dont l’on entendoic parler. - II est
+couleur blanchâtre de leurs eaux, celle dont l’on entendoit parler. Il est
-licence poëcique, ou
+licence poëtique, ou
-que cec Auteur né en Egvpte n’ait point £çu la
+que cet auteur né en égypte n’ait point sçû la
-nom Latin de l’Alve qu’il ne peuc l’être
+nom latin de l’Alve, qu’il ne peut l’être
-dans cèc endroit pan* ler de
+dans cet endroit parler de
-grand steuve qui traverfe la Germanie & se jetté dans l’Océan. Entìn, & cela
+grand fleuve qui traverse la Germanie et se jette dans l’océan. Enfin, et cela
-appelle Albìs & non point Alba ,
+appelle albis et non point alba ,
-riviere donc il s’agit* (•e) Ce
+riviere dont il s’agit. Ce
-en dic en écrivanc que les Francs de la Tribu des Cactes qui
+en dit en écrivant que les francs de la tribu des cattes qui
-en mouvemenc pour
+en mouvement pour
-une in> vasion dans l’incérieuc des Gaules , se
+une invasion dans l’intérieur des Gaules, se
-de fon lit, fair bien
+de son lit, fait bien
-point parlér de
+point parler de
-je combacs, est
+je combats, est
-plusieurs Auteurs modernes
+plusieurs auteurs modernes
-mal sondé» En premier lieu^on nevoitpas quc les Frarisls.ayent eu
+mal fondé. En premier lieu, on ne voit pas que les francs ayent eu
-le Îuatriéme siécle Ôcdans le cinquiémedes étdblistemena au- Nord e l’Elbe.
+le quatriéme siécle et dans le cinquiéme des établissemens au nord de l’Elbe.
-sans apparenceque les
+sans apparence que les
-jamais envoyé. leurs
+jamais envoyé leurs
-de ee flbuve, qui
+de ce fleuve, qui
-qu’à kdistance de
+qu’à la distance de
-de si>ixance.de nos
+de soixante de nos
-Rhin íer-> voit de
+Rhin servoit de
-Gaules. Ily a des Païs si arides pendanc l’Eté, qu’il
+Gaules. Il y a des païs si arides pendant l’été, qu’il
-que lebécail aille.durant cette. saifion chàrcher des pâtutages dans les Concrées éloighées, mais’plus hiunides. 11 faut que lês bestiaux
+que le bétail aille durant cette saison chercher des pâturages dans les contrées éloignées, mais plus humides. Il faut que les bestiaux
-Calabre viennenc tous les Etés chercher de sherbe verte
+Calabre viennent tous les étés chercher de l’herbe verte
-l’Abruzze. Ceux.des plaines d’Espagne ’vienr (u§-)\t.\tChattuixMpiqpalustri, | Sidcn. in TImeg, Avìtu Ailigat Albis aqna.\t*.\t.\t|.
+l’Abruzze. Ceux des plaines d’Espagne
-i76 Histoire Crit. de là Mon. Françoise , nent pâturer
+viennent pâturer
-dans lës gorges Septentrionales des
+dans les gorges septentrionales des
-environs dirbas Rhin & de la baíïèMeusé, étoient
+environs du bas Rhin et de la basse Meuse, étoient
-comme aujou rd’hui, remplis
+comme aujourd’hui, remplis
-qui le jettent en. grand nombre dansces fleuves,
+qui se jettent en grand nombre dans ces fleuves,
-de chaleuf qui
+de chaleur qui
-y deflècher quelquefòis l’herbe,devoit deflecher auflì celle qui croisioit sur
+y dessecher quelquefois l’herbe, devoit dessecher aussi celle qui croissoit sur
-du Païs situé
+du païs situé
-Rhin ôc celui
+Rhin et celui
-l’Elbe î Quels
+l’Elbe ? Quels
-les habitftns ?
+les habitans ?
-l’ignore. II ne
+l’ignore. Il ne
-de Colognc pour
+de Cologne pour
-de l’Elbe , quand meme chaque
+de l’Elbe, quand même chaque
-un Hercule pour
+un hercule pour
-sur certe route.
+sur cette route.
-la Peuplade des Francs, qùi dès
+la peuplade des francs, qui dès
-tems í’Honorius étoit
+tems d’Honorius étoit
-établie surl’Alve. II n’est pas lans apparence qde certe Colonie s’y
+établie sur l’Alve. Il n’est pas sans apparence que cette colonie s’y
-de l’Empereur Proous qui regnoit cnviron cént trcnte ans
+de l’empereur Probus qui regnoit environ cent trente ans
-Honorius. ( a ) L’Historien de
+Honorius. L’historien de
-raconté déjales exploits’contre les Barbares, nous dit qtlece Prince délivra
+raconté déja les exploits contre les barbares, nous dit que ce prince délivra
-les Barbares ravageoient,
+les barbares ravageoient,
-ces Peu¬ ples brigands
+ces peuples brigands
-Nécre de au-delà
+Nécre et au-delà
-l’Alve > c’est-à-dire,
+l’Alve ; c’est-à-dire,
-qu’il chaíla entierement des Provin¬ ces Rhétiques les Barbares qui
+qu’il chassa entierement des provinces rhétiques les barbares qui
-envahies \ ôc secondement,
+envahies ; et secondement,
-d’autres Barbares à
+d’autres barbares à
-la seçonde Germanique , du
+la seconde germanique, du
-à l’Alve , au-delà
+à l’Alve, au-delà
-de demeurer , aux
+de demeurer, aux
-les Romains avoient
+les romains avoient
-de lire , je
+de lire, je
-obligé {>our persuader au Lectcur que
+obligé pour persuader au lecteur que
-avant e regnede Clovis, les Romains Ôc les Francs fuílènt très-familiarisés
+avant le regne de Clovis, les romains et les francs fussent très-familiarisés
-les autres , de
+les autres, de
-valoir l’Edit de Constantin le Grand,
+valoir l’édit de Constantin Le Grand,
-une Loi publiée par ConstanVal.dereb. tin Porphyrogenete. Cette Loi après avoir déíendu de donner Franc. in ad- les Princeíles de la Maison Impériale en mariage *à des Barp’ bares , permet
+une loi publiée par Constantin Porphyrogenete. Cette loi après avoir défendu de donner les princesses de la maison impériale en mariage à des barbares, permet
-des Francs, ôc elle s’autorise , pour
+des francs, et elle s’autorise, pour
-de l’Edit ( b ) du ( a ) Cacsis prepe quadraginta millibns qui vir fanctus ConstancÌntts , tdm qnòd ex lllis Romanftm occupaverant foliìm , reliquias QÌtra Nicrum fluvium 6c Albam rcmoYÌc. fUv. Vopiscus in Brobo. {b) Hpc emm solosezcepitmagaus ille partibus ipse eíset oriundns , tùm quòd propinquitas gcncris ifli genti , & commercia magna cflcnt cum Romanis. Dh Cbesnt 9 tom. Grand 4
+de l’édit du
-t c\tL\tI\tViE\tP\tR\tE M I E R.\t177 Grand Constantin qui ayoit permis ces íortes d’aliiances,parce que les Francs ayant
+grand Constantin qui avoit permis ces sortes d’alliances, parce que les francs ayant
-les Romains des liaiíòns étroites, ils méntoient une
+les romains des liaisons étroites, ils méritoient une
-grande raiíbn de
+grande raison de
-cet Edit de Constantin le Grand,
+cet édit de Constantin Le Grand,
-les Sçavans soupçonnent avec fon» dementle Porphyrogenete d’avoir fuppofe pour
+les sçavans soupçonnent avec fondement le porphyrogenete d’avoir supposé pour
-de fon fìls avec une Princeíïè du Sang des Rois Francs , il
+de son fils avec une princesse du sang des rois francs, il
-ce dernicr Empereur n’eut pas ofé avancer
+ce dernier empereur n’eût pas osé avancer
-une Loi qu’il
+une loi qu’il
-dixiéme siécle , 6c qu’il
+dixiéme siécle, et qu’il
-plusieurs Histoires que
+plusieurs histoires que
-s’étoit paíTé dans
+s’étoit passé dans
-; Que dès
+; que dès
-Constantin le Grand les Romains avoient
+Constantin Le Grand les romains avoient
-affinités 6c d’étroites liaifons avec les Francs , s’il
+affinités et d’étroites liaisons avec les francs, s’il
-cette Ville-là que les Romains avoient toujouts mis
+cette ville-là que les romains avoient toujours mis
-grande diíFerence ëntre les Francs 6c les autres Barbares. Dans
+grande difference entre les francs et les autres barbares. Dans
-où íè trouvoit le Porphyrogenete y il
+où se trouvoit le porphyrogenete, il
-à paífer les
+à passer les
-à fortir de
+à sortir de
-la vraiíèmblance. D’ailleurs
+la vraisemblance. D’ailleurs
-aux Rois des Trancs des Prinçeílès de la Maifon Impériale, quine portoient endotà leurs Maris aucun
+aux rois des francs des princesses de la maison impériale, qui ne portoient en dot à leurs maris aucun
-la fucceíïion au Tròne de la Monarchie Romain e , quand les Empereurs eux-ínême^ épousoient
+la succession au trône de la monarchie romaine, quand les empereurs eux-mêmes épousoient
-des Francs ? Eudoxia , femme cr Arcadius, 6c mere
+des francs ? Eudoxia, femme d’Arcadius, et mere
-de Theodoíè le jeune , n’étoit-elle pas fìlle de Baudon Franc de nation, 6c de
+de Theodose le jeune, n’étoit-elle pas fille de Baudon franc de nation, et de
-parlé ci-deíïus ?
+parlé ci-dessus ?
-en íoit de l’expofé qui íè vojt dans la Loi de Con¬ stantin Porphyrogenete , 6c quand
+en soit de l’exposé qui se voit dans la loi de Constantin Porphyrogenete, et quand
-cet expofé ne prouveroit rien , il feroit toujours
+cet exposé ne prouveroit rien, il seroit toujours
-le qua-’ triéme siécle 6c dans
+le quatriéme siécle et dans
-les Francs devoient
+les francs devoient
-plus civjlisée qui
+plus civilisée qui
-peuples Barbares. Com¬ me il
+peuples barbares. Comme il
-de l’Empire, 6c qu’ils íèrvoient dans íès troupes , que les au¬ tres peuples,
+de l’empire, et qu’ils servoient dans ses troupes, que les autres peuples,
-la choíè fût
+la chose fût
-pouvoient fe commettre de temsen tems
+pouvoient se commettre de tems en tems
-les Romains . & les Francs , étoient aux Francs. une
+les romains et les francs, étoient aux francs une
-arts 6c dans les fciencès qu’on culcivoit alors
+arts et dans les sciences qu’on cultivoit alors
-Les fujets de • Ttmi.\tV\tZ
+Les sujets de l’empire que les francs
-i7& Histoire Crit. de la Mox. Françoise’ , l’Empixe que les Francs emmenoient
+emmenoient
-païs cotttmé prisoruners de guerre , y enfcignotent à leur Maitre ou
+païs comme prisonniers de guerre, y enseignoient à leur maître ou
-quelque Chosc de
+quelque chose de
-sçavoient, de le Franc qtii avoic écé captif
+sçavoient, et le franc qui avoit été captif
-n’en revenoic pas auíE sans y avòif pris
+n’en revenoit pas aussi sans y avoir pris
-des arcs de même des scienées qui pou-* ▼oicnt être à porcée de son efpric. ( a ) Salvicn qui écrivôrf au milieu da cinquiéme íiécle, dit que ks Francs écoknt áesffâtes très-corhmodes , c’est-à-dire qu’ils étoienc de9«roupes auxiliai-* res avec
+des arts et même des sciences qui pouvoient être à portée de son esprit. Salvien qui écrivoit au milieu du cinquiéme siécle, dit que les francs étoient des hôtes très-commodes, c’est-à-dire qu’ils étoient des troupes auxiliaires avec
-les Romains des païs oò elles avoienc de* quar¬ tiers , pouvoienr vivre
+les romains des païs où elles avoient des quartiers, pouvoient vivre
-la suice que
+la suite que
-qui écrivoít dans le íùciémé siécle,
+qui écrivoit dans le sixiéme siécle,
-les Francs écoienr par
+les francs étoient par
-mœurs ôt paí leurs maniercs , plus semblabtes aux Romains , qu’ils
+mœurs et par leurs manieres, plus semblables aux romains, qu’ils
-l’étoient dux autres Barbares. II eft impoílìble, en eíFec, que deux 030005, dont
+l’étoient aux autres barbares. Il est impossible, en effet, que deux nations, dont
-polie, 3c donc l’autre
+polie, et dont l’autre
-civilisée, habitenc durant
+civilisée, habitent durant
-siécles íiir la frontiere, 3s pour
+siécles sur la frontiere, et pour
-en vuë l’une
+en vûë l’une
-l’autre, íàns que
+l’autre, sans que
-nation Sauvage íè polîsse v à moirrs qu’elle ne stnt du nombe de
+nation sauvage se polisse, à moins qu’elle ne soit du nombre de
-que l’incemperie du climac.sous lequel ils habitent , íèmble avoir
+que l’intemperie du climat sous lequel ils habitent, semble avoir
-ne mettoic pas
+ne mettoit pas
-de disterence phyíique entre
+de difference physique entre
-rives duRbin, qu’elle en mec aujourd’hui, & l’on. fçait qu’elte n’en mec guéres. il falloic donc
+rives du Rhin, qu’elle en met aujourd’hui, et l’on sçait qu’elle n’en met guéres. Il falloit donc
-des Francs sur
+des francs sur
-quand mêmf ils n’aurcâent eu
+quand même ils n’auroient eu
-les Romains que
+les romains que
-échanges on des rachacs de prisonniers , 8c que
+échanges ou des rachats de prisonniers, et que
-le moyen- de tous ks autres
+le moyen de tous les autres
-que 1aguerre même oblige ks ennexnis les
+que la guerre même oblige les ennemis les
-à cntretenir Bun avec l’autre $ Cependant nous
+à entretenir l’un avec l’autre ; cependant nous
-peuples avoienc eníènw» ble d’ëtroioes liaisons,
+peuples avoient ensemble d’étroites liaisons,
-leur imporeoit égakment de cttltiver. Je
+leur importoit également de cultiver. Je
-des Francs n’à poinc eu
+des francs n’a point eu
-son étabiislèment for la rive droice du Rhin , une guerrè génerale contre l’Empire. 11 n’y aura poinc eu entre Jes Francs êt les Romains depuis ce cems-lb ,a une
+son établissement sur la rive droite du Rhin, une guerre génerale contre l’empire. Il n’y aura point eu entre les francs et les romains depuis ce tems-là, une
-peuple à- peuple. Si son voit
+peuple à peuple. Si l’on voit
-la sin du troisiéme íiécie , 8C dans le coursdu quatriéme, des Francs faire descourfes dans les Gaules , ou
+la fin du troisiéme siécle, et dans le cours du quatriéme, des francs faire des courses dans les Gaules, ou
-force quelque. canton
+force quelque canton
-païs, oa. veic que les Romains ne s’en prenoicnt pas
+païs, on voit que les romains ne s’en prenoient pas
-la nation , puisqu’ils
+la nation, puisqu’ils
-les Francs qui poctoient les
+les francs qui portoient les
-le fervicc de l’Empire , {«) Francisuht hoípltales. Dt Gub. lib. 7.
+le service de l’empire,
-L I V IE P HE.M I E R.\t17•> 6c qu’au contraire l’Empire les employoit contfe ceux des Francs dont.il vouloit tirer raifon. Ammien Marcellin 6e Zosime qui sont mention
+et qu’au contraire l’empire les employoit contre ceux des francs dont il vouloit tirer raison. Ammien Marcellin et Zosime qui font mention
-ces ho¬ stilités des Francs , disent auffi que
+ces hostilités des francs, disent aussi que
-les Francs íervoicnt dans
+les francs servoient dans
-armées Romaines , & qu’ils remplislbient les Dignités les
+armées romaines, et qu’ils remplissoient les dignités les
-de l’Empire. Si les ìnvaílons 6c les
+de l’empire. Si les invasions et les
-les Francs sur
+les francs sur
-des Romains , avoient
+des romains, avoient
-guerre génerále entre l’un 6c l’autre Peuple , cette guçrre auroit été preíque continuelle , puiíqu’il est
+guerre génerale entre l’un et l’autre peuple, cette guerre auroit été presque continuelle, puisqu’il est
-fréquemment aans les Auteurs du quatriéme siécle , d’hostilités
+fréquemment dans les auteurs du quatriéme siécle, d’hostilités
-les Francs. II y
+les francs. Il y
-les Francs 6c les Romains par conséquent , une animosiré de Nation à. Nation , que les intervallcs de
+les francs et les romains par conséquent, une animosité de nation à nation, que les intervalles de
-Eux 8c les Romains ils íè seroient
+Eux et les romains ils se seroient
-les Carthagínois & les Romains le regardoient
+les carthaginois et les romains se regardoient
-la deftruction de
+la destruction de
-c’est-à-dire, on comme ennemis déclarés , ou
+c’est-à-dire, ou comme ennemis déclarés, ou
-on vienc de le voir , cela
+on vient de le voir, cela
-Je condus donc
+Je conclus donc
-les courfès 6c les
+les courses et les
-des Francs dont
+des francs dont
-est fut si
+est fait si
-dans l’Histoire du
+dans l’histoire du
-des entrepriíès faites , non
+des entreprises faites, non
-la na¬ tion , quî au
+la nation, qui au
-les défàvofioit, mais
+les désavoüoit, mais
-audacieux atrrpupés, ou
+audacieux attroupés, ou
-par quelqu’utie de nos Tribus. Comme
+par quelqu’une de nos tribus. Comme
-un Ròi particulier , il éeóit naturelqu’elles tinssent
+un roi particulier, il étoit naturel qu’elles tinssent
-differente, 6c que candis qu’une Tribu qui
+differente, et que tandis qu’une tribu qui
-son terriroire, tâchoít à
+son territoire, tâchoit à
-les Gaules ,ìcs Tribus £es confederées observaflent néanmoins les Traités que la Nation avoit faks à l’Empire. Ce
+les Gaules, les tribus ses confederées observassent néanmoins les traités que la nation avoit faits à l’empire. Ce
-siécle iorsi» que , comme
+siécle lorsque, comme
-le vcrra dans
+le verra dans
-de crc Owvrage , les Francs se
+de cet ouvrage, les francs se
-en piéces , en
+en piéces, en
-empêcher le6 en¬ nemis de l’Empire d’cntrer dans les Gaules , enfin
+empêcher les ennemis de l’empire d’entrer dans les Gaules, enfin
-qui íè sont paflès dans
+qui se sont passés dans
-siécle suivant , 6c que
+siécle suivant, et que
-son lieu , acheveront
+son lieu, acheveront
-nation dcs Francs ait toujours , depuis fon établiíïement sur
+nation des francs ait toujours, depuis son établissement sur
-rive droice du Rhin » vêcu
+rive droite du Rhin, vêcu
-les Romains. C’eft seulcment de cpux de cette na¬ tion , qui
+les romains. C’est seulement de ceux de cette nation, qui
-géneral, avpipnt commis des ho- ’ stilités dans l’Empir.e , qu’il
+géneral, avoient commis des hostilités dans l’empire, qu’il
-les Auteurs du Z ij
+les auteurs du
-i8o Histoire Crit# de la Mon. Franìçoise , quatriéme
+quatriéme
-ces Francs que les Empereurs y sont loiiés. Je remecs à
+ces francs que les empereurs y sont loüés. Je remets à
-des Turingiens , 6c de
+des turingiens, et de
-nations Germaniques qui
+nations germaniques qui
-devinrent célébrcs. qu’après fa destruction de. l’Empire } que
+devinrent célébres qu’après la destruction de l’empire, que
-expeditions. ’ C H A P I T R E XVIII. / De lit Nation Gothiipie. NO u s avons
+expeditions. </div> LIVRE 1 CHAPITRE 18 de la nation gothique. nous avons
-quatorziéme Chapitre de cet Ouvrage que
+quatorziéme chapitre de cet ouvrage que
-du Septentrion l’Empire Romain consinoit avec
+du septentrion l’empire romain confinoit avec
-principales, & dont
+principales, et dont
-plusieurs Peuples. Nous
+plusieurs peuples. Nous
-la Germanique, la Gothique 6c la Scythique. II nous
+la germanique, la gothique et la scythique. Il nous
-parlé aísez au
+parlé assez au
-nation Germanique, de
+nation germanique, de
-présent quel¬ que chose dela nation Gothique & de
+présent quelque chose de la nation gothique et de
-nation Scythique. E a eíFet, ces
+nation scythique. En effet, ces
-la deftruction de l’Empire d’Occident, qui
+la destruction de l’empire d’occident, qui
-à l’établifíèment de la Monarchie Françoise dans ses Gaules, que ses nations établiës depuis
+à l’établissement de la monarchie françoise dans les Gaules, que les nations établies depuis
-nation Gothique qui , pour ainsi dire , sitppa les
+nation gothique qui, pour ainsi dire, sappa les
-édifice, a qui Virgile , & tant d’autres Poë» tes avoient
+édifice, à qui Virgile, et tant d’autres poëtes avoient
-Les Gots de
+Les gots de
-que cesoit qu’ils ayentété originaires,
+que ce soit qu’ils ayent été originaires,
-gauche au bas Danube , après que ses Romains ■eurent abandonné l’ancienne Dace , c’est-à-dire, la Province que.Trajan avoit soumise au - delà de
+gauche du bas Danube, après que les romains eurent abandonné l’ancienne Dace, c’est-à-dire, la province que Trajan avoit soumise au-delà de
-l’Italie. ( 4 ) Or , ce
+l’Italie. Or, ce
-de Jeftts-Christ deux cens foixante 6c quatorze , qu’Aurelien retira ses troupes &L ses ha¬ bitans de cette Province, &que désefperantde pouvoir la garder , il prit 1e parti
+de Jesus-Christ deux cens soixante et quatorze, qu’Aurelien retira les troupes et les habitans de cette province, et que désesperant de pouvoir la garder, il prit le parti
-à l’Empire ses ci¬ toïens Romains dont
+à l’empire les citoïens romains dont
-concernant 1e Gots dans
+concernant le gots dans
-des Histoires que
+des histoires que
-écrites, & dans
+écrites, et dans
-son Le&etír t\tv (a)\tProvincìam trans Danubium Da- I cîta & Provincialibus reliqirit , deíperans ìakd %à Trajaoo coûstitucanj, sublato cxcr- | cam possc tctincrL Flav.\tenAntdL.
+son lecteur
--1 w*’ 4 L i v k e Premier.\txSi -quels étoient les Barbares qu’il
+quels étoient les barbares qu’il
-les . Romains. » ( s ) Il faut
+les romains. " il faut
-les Barbares , qui íous » le regne d’Honorius envahirent l’Empire d’Occident. La ;» nation Gothique a toujours été divisée , comme elle l’eft - » encore aujourd’hui, en plusieurs peuples , dont les princî» paux sont les Ostrogots, les Vandales , les Visigots Sc les •» Gépides. On les a designés long-tems sous le nom de Sauro’ » mates ou de Mélanchlénes. Quelques-uns leur ont auísi donné » le nom de Gétes. Ces peuples ne difFerent entr’eux que de » nom, car ils. sont tous de la même nation. Ils ont la peau . a» blanche, de longs cheveux blonds , la tàille élevée , Sc la » phisionomie heureuíè. Ils ont auffi tous les mêmes Loix, la » même Reli.gion qui est l’Ariéne, Sc ils parlent tous la même » langue ; de forte qu’il est facile de connoître qu’ils sont •» originairement de la même nation , Sc que les noms diflè» rens qu’ils portent leur viennent uniquement, de ce qu’ayanc » été partagés en plusieurs focietés, cnacune aura pris le nom •» du premier Çhef particulier qu’elle aura eu. Tous ces peuples habitoient autrefois, c’est-à-dire depuis le regne d’Au» relien , les pajs qui sont à la gauche du Danube. Dans la » suice des tems les Gépides fe rendirent maîtres du distri& ,» de Segedin Sc de celui de Sirmifch , où ils fe trouvent en•» core établis, de maniere qu’ils sont maîtres de plusieurs païs ;» situés sur lvune Sc fur- l’autre rive de ce fleuve. Pour ce qui » cdncerne les Visigots en particulier , ils s’attacherent d’a» bord , en qúalité de troupes auxiliaires , au service de l’Em» pereur Arcadius. Mais comme les Barbares observent mal . » les Traités qu’ils signent avec nous, les Visigots fìrent bien• (*) Iroperium Occideotale tenente Hoacrio *ditioncmejus invasére Barbari.Quinam illi fuerint, êc qua via illud perscce.rint j mox declarabo. Plurimx quidemfuêrc . superioribds ttmporibus hodieque sunt nationes Gothiçx. Sedincer illasGothi, Vandali, Visigothi Gepides cum numero, cnira dignitace prxstant. Olim Saurpmatx dicebantur ac Mclanchlxni. Quidam criara Getarum nomen ipsis trîbaunç. Vocabulis <juidem, ut dictum est , nuîlâ vcrò prxccrea re intcr se dtffcruBt. Cutis omnibus candi • da , flava cxsarics ,corpus procerum , sacics ‘libcrafis, exdem legcs, eadem sacra, AriaAaíciUcer, uaa, demqjnliagpa qpàm Go-, thicam appellant » ica ut ad unara noiveríi fentcm pcrtinuissc quondam , ac suorum cinde ducum discretos nomioibus fuisse existimem. Antiqux eorum scdes trans flúviumlstruiB. Et hinc Gepedes Sìngedonexn ac Sirmium cum vicìno tractu quo cis qu* uítra fluvium lstrum , ubi etiam nunc babstant, eccupârunt» Qtìod adcartcros attinet, egreíE indc Visigothi, primum in sodetar tcm Arcadii Augusti se contulerunt. At cùm apud Barbaros nesciat manere pacta Romáaissidts, yauíopost ad’ infcrendam utriquc Imperaton pcrniciem convercerunt opcranv cfuce Alarico. Frffccf. BtlL VtrndaL lib* U !*■\tj ?
+les barbares,... etc. " les ostrogots
-MiíElia. Orofíus , Hist. lib. 7. Saly. de Gubern. Dei. lib. 7. En 1**7. Jac. Tollii Icer. Hang. P*g181 Hístoire Crit. ®e la Mok. Frànçoise, n tot la guerre à ce Prince j le leur Roi Alaric , après avoir » ravagéla Thrace, une des Provinces de l’Empire d’Oricnt, » 6c après avoir commis plusieurs autres hostilités contre cec v Etat, attaqua encore quclqu«-tem« après Honorius frere v d’Arcadius 6c qui rcgnoit sur l’Empire d’Occident. » Les ûstrogots habitoient à. l’ôrient du
+habitoient à l’orient du
-des Visigots. L’infaqterie de
+des visigots. L’infanterie de
-de ré* putation que íà cavalerie. Cette infantcrie ne sçavoitpas se bien fibrvir des íleches ni
+de réputation que sa cavalerie. Cette infanterie ne sçavoit pas se bien servir des fleches ni
-qui le dardent
+qui se dardent
-qui Çjs. tirent.
+qui se tirent.
-battre l’ëpée à la oiain. Au reste , tous
+battre l’épée à la main. Au reste, tous
-nation n’ëtoient point éealement braves
+nation n’étoient point également braves
-Par excmple , les Auteurs du
+Par exemple, les auteurs du
-ne parient point
+ne parlent point
-courage 6c des mceurs des Vandales. Suivaot le rapportde ces Ecrivains, il
+courage et des mœurs des vandales. Suivant le rapport de ces écrivains, il
-peuple Barbare dont on fìt moins
+peuple barbare dont on fît moins
-cas. J’ajputerai même
+cas. J’ajouterai même
-qui subsistc encore
+qui subsiste encore
-les Etats du Roi de Prudè , en
+les états du roi de Prusse, en
-particulier, 8c auffi distingué
+particulier, et aussi distingué
-païs íitués autour
+païs situés autour
-les Juifs le íbnt des Chrêtiens en Italie , y
+les juifs le sont des chrétiens en Italie, y
-même rëputation que les Vandales avoient dans l’Empire d’Occident au
+même réputation que les vandales avoient dans l’empire d’occident au
-nous {>arlo’ns ici.
+nous parlons ici.
-des Vandales modernes,
+des vandales modernes,
-que e fit Frederíc-Guillaume Electeur de Brandebourg, 6c biíayeul du Roi de Pruílc d’aujourd’hui,
+que le fit Frederic-Guillaume électeur de Brandebourg, et bisayeul du roi de Prusse d’aujourd’hui,
-avec Monueur Tollius, perlbnne connuë
+avec Monsieur Tollius, personne connuë
-la République des Lettres , 8c qui
+la république des lettres, et qui
-les Etats de ce Prince. » C’est un Peuple leger, séditieux le perfide,
+les états de ce prince. " c’est un peuple leger, séditieux et perfide,
-n’habite » que
+n’habite que
-des bourgaaes, dont véritablement il y en a de cinq » ousix-cens feux. Ces Vandales reconnoiílènt en lècret un » Roi de leur Nation $ mais ce Roi ne se donne à connoître » qu’à ícs Sujets qui lui payenç chaque annéc la redevance d’un » écu par têçej on fçait même qu’il garde dans (a maison un a Sceptre êc uneCouronne. Le hazard, ajoutoit l’Electeur, » me fitvoirunç sois le Roi des Vandales. C’étoit un jeune » homme qui avoit l’air robuste 6c h minehaute. Un des plus » considerables de la Nation s’étant apperçu que je regardois » fixement ce jeune homme, il le fit retírer à coups de bâton, » comptant bien qu’il me doBoerok lechange par-Ii, 8c queie » ne pourrois jamais pcnfer qu’un homme qu’il traitoit ainíi, fût fon Roi. J’ai fait traduire ep leur langue la Bible 6c le Ca» techisme de Heîldelberg, mais je n’ai point encore érigé d’é-
+des bourgades,... etc. " il semble que de tous les peuples de la nation gothique, les vandales fussent le peuple le plus nombreux. Suivant les apparences, il étoit le premier qui eût envoyé des peuplades du côté de l’occident, et jusques sur les bo
-L I V a fl P R E M I E R.\t18) » coies publiques dans laConcrée qu’ils occupent. J’ai craint le »> caractere de ce Penpie, ottt tfaittetrrr habice orr Païs otf il est » facile de íè cantonner. Ces Vandales qui ne manquent pas » de vûës , ont même déja trouvé moïen a’avoir quelques piéces » d’artillçrie qu’ils cachent avcc soin. Un }our que je craverso» ** leur Païs, ils s’âtti*ouperent jufqtr’aif nombre de cinq à six mit » le, dans le deílèin de m’enlever, & quoique j’euûè une escorte » de huit cens Grenadiers, ce ne fut pas sans peine que je me tirai » d’afsaire. II sefhble que de tous les Peuples de ía Mafion Gochique ,, lds Vandales fnííèftt le Peuple le plus nortibfetUí. Stíivartt leS apparences, ilétòft le ptcmiet qui eâft eíivoyé dès Peuplades’du cáté de l’Occident, êc juíqúes sur lesbords de!» mer Baltïqu’e’. Tacke ( a ) qui
+rds de la mer Baltique. Tacite qui
-sous Tfajan, parle
+sous Trajan, parle
-des Vandales comme
+des vandales comme
-des Natiónsqui habitoient
+des nations qui habitoient
-la Germánie au tems ou il vivoic, Sc même
+la Germanie au tems où il vivoit, et même
-les metau nombre desPeupks Germanïques. Cepehdant le» Vaodaieá, qui subfiíbeAt encôre aiíjourd’hui en Alsemagneeft forme de Peuple séparé , ne parleht point la mê¬ me langue,
+les met au nombre des peuples germaniques. Cependant les vandales, qui subsistent encore aujourd’hui en Allemagne en forme de peuple séparé, ne parlent point la même langue,
-les Nations qui font íorties originairement de# Peuples Germaniques & qui
+les nations qui sont sorties originairement des peuples germaniques et qui
-lui. II peút bien íè faire
+lui. Il peut bien se faire
-les Copistes de Tacite áyent écrit
+les copistes de Tacite ayent écrit
-les Vandalts au
+les vandales au
-En effèt, ( b ) Sidonius Apollináris appelle les Vandales qui
+En effet, Sidonius Apollinaris appelle les vandales qui
-son terrts s’étoient étabHs etì Afrìque le rebtlk parti
+son tems s’étoient établis en Afrique le rebelle parti
-bords d0 Ta/taie, Sc Procope ( c ) dit poíìtivement que les Vandales qui
+bords du Tanaïs , et Procope dit positivement que les vandales qui
-célébre invásion de quatre CenS íèpt, habitoient íùr les
+célébre invasion de quatre cens sept, habitoient sur les
-Palus Méotídes. Ces Contrées n’ont
+Palus Méotides. Ces contrées n’ont
-Germanie aneienne. Comme
+Germanie ancienne. Comme
-ne faifons point l’Hiftoire d’une Monarchie érábliepâ* lés Góts, il
+ne faisons point l’histoire d’une monarchie établie par les gots, il
-de p&rlér ici
+de parler ici
-cette Nation, dont
+cette nation, dont
-ne de vons même rappOrtêt les diígraces St leS succès,
+ne devons même rapporter les disgraces et les succès,
-lorsqu’ils íè tròuvertt faire une pàrtie des Annales des Francs. ( * ) Qvridam amem licentia vetustatis, ÎiltfresDttt óttôS, pîùícfcjufe Getititf afpclátíonV, Jtffttf* rStt*6fc * Validàltfítttìrmant. T*c. dt Mor.G*r.fi&. *• (b) Tn fipnblicaíata-oon vcwrent Ut Bytfam pctótcs » vcl* Africanx Telluris * Tanaïricum rebeliein. Std. C*r. %%. virs. xjj. ( * } YaiídaliMeòtidiè paltïcte tt&oiae, *d Gcrmanos quos hodie Francos norainant. Proc. d* belL Vetndjib.fr* caf» tertic. t \
+lorsqu’ils se trouvent faire une partie des annales des francs. </div>
-184 Histoire Crit. de ia Moir. FràNÇOISE , CHAPITRE XIX. í Des Alains , des Huns , des
+{{t3|{{espacé|CHAPITRE XIX.}}}} Des Alains, des Huns, & des
-nation Scythique.\t~ CEtte Nation qui
+nation Scythique. {{PM|C|Ette}} nation qui
-du Pont-Euxin , d’où
+du Pont-Euxin, d’où
-fort avanc dans l’Aíie, s’avança
+fort avant dans l’Asie, s’avança
-bords duDanube, après
+bords du Danube, après
-eurent abaridonnér le
+eurent abandonné le
-qu’ils occupoiçnt à
+qu’ils occupoient à
-pour s’établirsur le
+pour s’établir sur le
-de I’Empire. Les
+de l’Empire. Les
-la Nation. Scythique
+la Nation Scythique
-Huns & les Teïfales. Les
+Huns et les Teïsales. Les
-le Peuple dominant
+le peuple dominant
-Scythes. Amraien Marcefíin qui
+Scythes. Ammien Marcellin qui
-il compoíbit l’Histoire : » Les Alains
+il composoit l’Histoire : « les Alains
-déserts » de la Scythie , ( a ) qui
+déserts de la Scythie, qui
-qu’on » aflure jusqu’au
+qu’on assure jusqu’au
-peuples voi» sins , à
+peuples voisins, à
-les vaincre,de s’unir
+les vaincre, de s’unir
-de pren» dre le
+de prendre le
-les Perfes » soumirent
+les Perses soumirent
-nom » de Perses , de
+nom de Perses, de
-Alains subjugue» rent, furent
+Alains subjuguerent, furent
-nom a’Alains. Les Huns , le
+nom d’Alains. » Les Huns, le
-tout íèmblables aux Alains} si
+tout semblables aux Alains, si
-les Alains. étoient moins groísiers 6c mieux
+les Alains étoient moins grossiers et mieux
-hommes, ( b ) d’une bonne taiUe , donc lescneveux étoientchatains,& qui. avoient
+hommes, d’une bonne taille, dont les cheveux étoient chatains, & qui avoient
-Les armes. qu’ils
+Les armes qu’ils
-étoient très-legercs par
+étoient très-legeres par
-nations. II arriva
+nations. Il arriva
-aux Per». ses. Les
+aux Perses. Les
-les (* ) Hoc
+les Hoc
-in immcnsum cxtentâs Scythix solicudincs Alani inhabitant, cx monciumappellatione cognominati.... paulatimcjuc nationesconeetminas crebritate victoriarum attritas ad gcntilitatem fui vocabuli traxerunc ut Persie .... quas
+in immensum extentas Scythiæ solitudines Alani inhabitant, ex montium appellatione cognominati... paulatimque conterminas crebitate victoriarum attitas as gentilitatem sui vocabuli trazerunt ut Pefsæ... quas
-ad osquc fluYÌum Çangem acccpi. Amm. Marall. lib. hiíl. j i. (b) Proceri autemÀlani penèfiintoûmes &
+ad usque fluvium Gangem accepi. Amm. Marcell. lib. hist. 31. Proceri aurem Alani penè sunt omnes &
-temperata torvicate terribiles
+temperata torvitate terribiles
-; Hunnifque per omnia sopparcs, venìtn YÌctu mitiores 6ç cultu. IbuUm. Parthes 1
+; Hunnisque per omnia suppates, verum victu mitiores & cultu. Ibidem.
-L ïv r e P r e m i e r.\ti8j Parthes tant
+parthes tant
-la Monarchie fondée par Cyrus , íè trouverent eux-mêmès souvent
+la monarchie fondée par Cyrus, se trouverent eux-mêmes souvent
-de Par¬ thes, après
+de parthes, après
-dans l’Orient une nouvellë Monarchie, où les Parthes étoient
+dans l’orient une nouvelle monarchie, où les parthes étoient
-les Alains qui
+les alains qui
-dans là nation Scythique, 8c conféquemment celui
+dans la nation scythique, et conséquemment celui
-de çette nation en general , devint un peuple , pour
+de cette nation en géneral, devint un peuple, pour
-dire, fubalterne, 6c que Pon comprenoit
+dire, subalterne, et que l’on comprenoit
-sous le. nom de Huns. Voici
+sous le nom de huns. Voici
-se nt cette
+se fit cette
-changement. » Les Huns ,(<*) dit Ammicn Marcellin > en parlant du » tems dont il écrit l’Histoire , ayant fait une invasion dans » le païs des Alains, ils obiigerent ce peuple, aprés en avoir » exterminé une partie , à leur faire serment qu’il seroit tou» jours à leur dévócion. Jornandés écrit. Les Huns ( b ) après » avoir, comme un tourbillon funeste , ravagé le païs de plu» sieurs peuples qui demeuroient dans la Scythie, 6c après s’etre » rendus les maîtres de ces peuples-là, subjuguerent encore les » Alains qui disputerent long-tems la victoire. En eífet, le cou» rage,les armes, tout étoit égal entre cés deux peuples. S’ils dif» ferent en quelque choíè, c’est que leur figure n’est: pas tout*» à-fait la meme, 6c que les Alains font mieux faits 6c plus ci»• vilisés que les Huns. » Voilà pourquoi
+changement. " les huns, dit Ammien Marcellin,... etc. " voilà pourquoi
-même Auteur dit
+même auteur dit
-proprement R.oi des Huns : (c) » 11 étoit Souverain de *> tous les Huns, c’est-à-dire, de tous les peuples connus sous ?m ce nom, 6c par conséquent le maître en quelque façon de la » Scythie entiere. ». Les Teïfales dont
+proprement roi des huns : " il étoit souverain de tous les huns,... etc. " les teïfales dont
-le Poitou , étoit
+le Poitou, étoit
-nations Scythiques. (d) Après
+nations scythiques. Après
-viens d’expoíèr, on
+viens d’exposer, on
-les Auteurs du
+les auteurs du
-désignent íouvent un
+désignent souvent un
-peuples Scythiques par
+peuples scythiques par
-de Scythes , par
+de scythes, par
-de Maílàgetes , ou
+de massagetes, ou
-nom, (4) Içttur Hun&l pervasis Alanorumregjonibus.... intersectifque multis &. seoJjatis, rcliquos sibi concordandi fidc paaa, junxcr(uût. Ibid. ffc ) Tali crgo ílirpe Huoni procrcati... . Boïísos qui ripar istius Scythicae insiderant quasi quidam turbo gentium rapuêre. Alanos quoque pugna sibi paics , scd humanitaie Torne /. forma victuque dilsimiles , srequenti cerraiBÌnc fatigatos subjugavçrc, Jornandés de rebus Geticis. (e ) Attila Hunnorum omnium Dominus, . & penè totius Scyihia: gçqtium solus ia mundo reenator. Ibidem. . (d) Adcò quidcjn uc Thaïfalis natione Scythica ,&c. Zof lib. 3, A a
+nom, que les écriv
-i8tf Histoire Crit. de la Mon. Françoise, que les Ecrivains plus
+ains plus
-à quel¬ que peuple
+à quelque peuple
-de Ceux qui
+de ceux qui
-compris íous le nom général de Scyrhes. On
+compris sous le nom géneral de scythes. On
-par exéimple, de tropver les Alains , à
+par exemple, de trouver les alains, à
-donna dès établiílème’.s dans
+donna des établissemens dans
-cens quarante vdésignés dans des Auteurs differens, òc quelqucfois dans
+cens quarante, désignés dans des auteurs differens, et quelquefois dans
-même Auteur, tant&t par
+même auteur, tantôt par
-de Huns, tantôt
+de huns, tantôt
-nom d’Alains Òc queìquefois par
+nom d’alains et quelquefois par
-de Scythes. Tout
+de scythes. Tout
-les Ecrivains du
+les écrivains du
-la na¬ tion Scythique , nous
+la nation scythique, nous
-represente entiefément semblable
+represente entierement semblable
-des Tartares qui
+des tartares qui
-Ces Ecrivains donnentàla nation Scythique les mœurs ÒC les
+Ces écrivains donnent à la nation scythique les mœurs et les
-les Tartares des autres peuples , parce
+les tartares des autres peuples, parce
-sont parciculiers. Enfin la diíFerence ípécialc que nos Ecrivains mettent
+sont particuliers. Enfin la difference spéciale que nos écrivains mettent
-les Huns, les Alains òc les Teïíales, est
+les huns, les alains et les teïfales, est
-les Tartares de
+les tartares de
-les Tartares Calmucs & les autres Hordes ou Tribus de
+les tartares calmucs et les autres hordes ou tribus de
-portrait d’Attila , c’est un Tartare qu’il peint. » ( â ) Ce Prince , dit-il,
+portrait d’Attila, c’est un tartare qu’il peint. " ce prince, dit-il,
-visage court, » la poitrine large, la tête grofle , les yeux très-petits , le nez » écrasé & le teint plombé. II n’avoit que quelques cheveux sur » sa tête , & peu de barbe. En un mot , toute íà personne » saisoit deviner d’abord de quelle nation il étoit. » Sidonius
+visage court,... etc. " Sidonius
-le Panégyrique d’Anthémius
+le panégyrique d’Anthémius
-nos Scythes , il
+nos scythes, il
-portrait íèmblable à
+portrait semblable à
-voir. » Leur crâne , dit-ifc., » íè termine en pointe. On apperçoit à peine leurs yeux, tant » ils íont enfoncés dans la tece. Au reste ces hommes íont * bien proportionnés. Ils n’ont presque point de ventre,(b)òc » ils ont au contraire lesépaules quarrées òc la poitrine large. Nous lisons
+voir. " leur crâne, dit-il, se termine en pointe... etc. " nous lisons
-Ammien Marcellin , òc dans d’au¬ tres Ecrivains du
+Ammien Marcellin, et dans d’autres écrivains du
-siécle Òc du sixiéme , quelques
+siécle et du sixiéme, quelques
-païs òc la
+païs et la
-des Scythes Barbara barbarics . ..... ( * ) Forma brevis, lato pectore , capice grandiori , minutis oculis , rarus barba, canis aspersus, íimo naso ,tctercolore, originis fua: signa rcsticuens. Jorntndis dt teb. Gtticis. (b) Scd Scythicae vaga tuíba plaga*feritatis abundans Dira, rapax , vehcmcBS , ipsis quoque gcmibus ilJis •\t.\tconfargit\tin\tahum» Massa rotunda caput , geminis sub fronte cavcrnis. Caftera pars elt pulchra Tiris , stant oectore vasto\t• InUgnes humcri, subcincta sub ilibufc atvus. SidonÌHS in ?*neg. A*th» vers,
+des scythes
-Livre Premier.\t187 de ce cems-là , 8c ces détails montrenc que
+de ce tems-là, et ces détails montrent que
-mœurs 8c les ufages de nos Sçythes étoient
+mœurs et les usages de nos scythes étoient
-des Tartares, Les Scythes, ainsi quela plus grandç partie des Hordes des Tartares, n’avoient d’autre domiçile que
+des tartares. Les scythes, ainsi que la plus grande partie des hordes des tartares, n’avoient d’autre domicile que
-construites íùr des chariots , 8c s’il
+construites sur des chariots, et s’il
-permis dç s’éxpliquer ainsi , fouvent ils
+permis de s’expliquer ainsi, souvent ils
-bourgades ambulances. C’étoit dans çes cabanes
+bourgades ambulantes. C’étoit dans ces cabanes
-couches, 8c qu’elles. élevoienc leurs
+couches, et qu’elles élevoient leurs
-des ufages particuliers aux Tartares, c’est
+des usages particuliers aux tartares, c’est
-ont fàim , de íàigner leur; chevaux , 8c d’en
+ont faim, de saigner leurs chevaux, et d’en
-le fang , tel
+le sang, tel
-est forti de la veine , pour íè sustenter. Les Huns , ( a ) au
+est sorti de la veine, pour se sustenter. Les huns, au
-de Seville , faisoient
+de Seville, faisoient
-même ehose. Tout
+même chose. Tout
-la vîteflè sineuliere deS chevaux Tartares, qui tout rojfès qu’ils paroiílènt, rourniíïent néanmoins
+la vîtesse singuliere des chevaux tartares, qui tout rosses qu’ils paroissent, fournissent néanmoins
-des traités qui seroient impoíubles aux mcilleurs che¬ vaux des
+des traites qui seroient impossibles aux meilleurs chevaux des
-Vopiscus (.k) raconte
+Vopiscus raconte
-les Alains , ou
+les alains, ou
-ce Prince fenoit alors
+ce prince tenoit alors
-campagne, &c que les captirs aíïùroient que
+campagne, et que les captifs assuroient que
-animal, aílèz chetif
+animal, assez chetif
-ou trente’cinq lieuës
+ou trente-cinq lieuës
-jour, & qu’il
+jour, et qu’il
-chaque .jour la
+chaque jour la
-étoit plûfot le fait d’o» bomme qui vouloits’ertfnïr, que
+étoit plûtôt le fait d’un homme qui vouloit s’enfuïr, que
-monture d’tin homme quiveuleit combattre.
+monture d’un homme qui vouloit combattre.
-les Tartares spnt bons
+les tartares sont bons
-de cheval , le^ Huns pa-r roiíloient des Centaures. (c) Ils
+de cheval, les huns paroissoient des centaures. Ils
-de l’arcétant àcneval , avec
+de l’arc étant à cheval, avec
-de justeíïè que
+de justesse que
-; 8c c’est .ce qui
+; et c’est ce qui
-des Qots, qui
+des gots, qui
-étoient fantaílins , 8c dont
+étoient fantassins, et dont
-étoient l’épée , 8c un javelot qù’ils ne
+étoient l’épée, et un javelot qu’ils ne
-lancer étfht à cheval. Unendroit des
+lancer étant à cheval. Un endroit des
-de l’Histoire de
+de l’histoire de
-les Ostrogots, c’est
+les ostrogots, c’est
-où Pro( 4 ) Átque ita Hunni qui tot dadibus antea ... Adeo aucem hacc gcns horrida est, uccumfamem in bello fuerit passa , venam tangat equi, & sic excludat bausto íanguine famcm. Ifid. Hift» Goíh. Labbâiy Bih. tom. i. PH- *S(&)Quin etiam cum de prxdato five ex Alanis, sive cx aliqua alia gence equus non decorus, neque ingens qui quantum captivi loquebancur centum ad dicm milliaria currcrc dicerc* tur,ita ut per dies octo vel decem continuaret, & omnes credercnt Probqm tale animal sibimet servacurum « jam primiim dixit, fugitivo militi potius quàm forti hie equus convcnit. Vâpiscus in Probû. pag. 346.\t^ ( c ) Neç plus nubigenas duplex natura biformcs Cognatis apcavit equis* Claud. Ub. 1. in Rnftnnm* Aaij
+où
-i8S Hístoire Crit. de la Mon. Frànçoise, cope raconte
+Procope raconte
-le Champ de Mars, qui écoic encore
+le champ de mars, qui étoit encore
-cet Historien hors
+cet historien hors
-les Barbares dont
+les barbares dont
-parlons & les
+parlons et les
-de l’Empereur. Voici
+de l’empereur. Voici
-de gucrre qui
+de guerre qui
-que Conílantin qui
+que Constantin qui
-les Romains , débanda des Archers Huns sur un c*rps d’Ostrogots ajoute
+les romains, débanda des archers huns sur un corps d’ostrogots, ajoute
-appellant Maílagetes ceux qû’il venoit
+appellant massagetes ceux qu’il venoit
-nommer Huns. ( 4) » Les ennemis » tournerent le dos , mais les Maílàgetes ne laiíïèrent point d’cn percer un grand nombre à coup de íleches , qu’ils tirent avec une juíteíle surprenante , même en courant à toute bride. Ainsi que les Tartares le
+nommer huns. " les ennemis tournerent le dos,... etc. " ainsi que les tartares le
-les Huns faisoient quelqueíois semblant
+les huns faisoient quelquefois semblant
-se débandaíïent pour
+se débandassent pour
-suivre, & qu’ils pusscnt alors , en
+suivre, et qu’ils pussent alors, en
-en aésordre, & les
+en désordre, et les
-Lorsqu’Agathias (b) raconte que Narfés qui
+Lorsqu’Agathias raconte que Narsés qui
-en Italie , miten ceuvre ce
+en Italie, mit en œuvre ce
-le Géneral Romain se
+le géneral romain se
-des ruíes de
+des ruses de
-les Huns pratiquent. Enfin , les Auteurs du moyen age reprochent
+les huns pratiquent. Enfin, les auteurs du moyen âge reprochent
-nations ( c ) Scythiques les
+nations scythiques les
-on acçuse aujourd’hui les Tartares. )> » ( *) Insequentesenim Massagctat-pro sua íìngulari in tractando arcu dexteritate, ciim ▼clcelcrrimc curfunt, impulsis in terga telis iîihilominiis illos sternebant. Trocofl Belli Goth, lib, 1. cap. 1. . (b) Narses Barbarumquoddam & Hnnnis magis usitatum stratagcma excoghavit. Suos enim terga vertcre iuílic. Agathias , Hift.lib.i. . (c) Hanc Taïfalorum gentcm rurpeœ ac obfccnse vitac slagitiis ita accepîmns mersam ,ut apud eos ncfandi concubitûs fœdere eopulentur maribus puberes actatis viriditatcm in eorum pollutis usibus consumpturi. Porrò si quis jam adultus aprum exceperit so* lus ,<aut interemerit ursum immanem > à colluvione liberacur incesti. Amm. MarcelL. iib. j 1. fag. j. Hunnorum gens impudica* Salv* de Gubm lib• 4. fv’rií’ î^î
+on accuse aujourd’hui les tartares. </div>
-Livre Second.\t1.85 W W W *8*=W=W &ik’>á$Á:&ìk$^ sSîí?íS% :£$k LIVRE SECOND. CHAPJTRE PREMIER. » Etat de ÍEmftre Romain en
+LIVRE 2 CHAPITRE 1 état de l’empire romain en
-cens sept, ìnvajmn des Vandales dan^les Gaules. AU commencement
+cens sept. invasion des vandales dans les Gaules. au commencement
-siécle l’Empire Romain étoit divifé en deux Partages. Arcaaius l’aîné des sils de Thebdose le Grand étoit Empereur des Romains d’Orient, & Honorius
+siécle l’empire romain étoit divisé en deux partages. Arcadius l’aîné des fils de Theodose Le Grand étoit empereur des romains d’orient, et Honorius
-étoit Empereur des Romains d’Occident. Les Auteurs qui
+étoit empereur des romains d’occident. Les auteurs qui
-voulu loiïer Honorius , ont
+voulu loüer Honorius, ont
-qualité auífi dangereufe dans un Prince qui
+qualité aussi dangereuse dans un prince qui
-vertus nécesiàires aux Souverains , que
+vertus nécessaires aux souverains, que
-grands JUces. Hono¬ rius n’avoit
+grands vices. Honorius n’avoit
-vertus, & íà bonté fut ainíi plus funeste 4 l’Empire que
+vertus, et sa bonté fut ainsi plus funeste à l’empire que
-vices deNéron , 6c ceux
+vices de Néron, et ceux
-Domitien. II paroît íur tout
+Domitien. Il paroît sur tout
-Que n’ofent point les méchans , sous un Souvérain qu’ils
+Que n’osent point les méchans, sous un souverain qu’ils
-? L’Empire Romain étoit
+? L’empire romain étoit
-une Monarchie entierement defpotique. L’autorité de l’Empereur y
+une monarchie entierement despotique. L’autorité de l’empereur y
-plus abfoluë que
+plus absoluë que
-de fes Monarques. C’étoient
+de ses monarques. C’étoient
-ces Monarques indépendans des Loix $ mais
+ces monarques indépendans des loix ; mais
-les Loix mêmes
+les loix mêmes
-aux Empereurs un pouvoir íàns bornes.
+aux empereurs un pouvoir sans bornes.
-les Princes qui
+les princes qui
-voulu le rendre
+voulu se rendre
-leurs Etats, n’ont
+leurs états, n’ont
-les Loixdu droit
+les loix du droit
-de l’Empire Romain. D’un autre erôté, la coníervation des Etats dcspotiques dépend preíaue entierement
+de l’empire romain. D’un autre côté, la conservation des états despotiques dépend presque entierement
-du Prince qui
+du prince qui
-de fon autorité
+de son autorité
-qu’il cmploye, iffeur consie un
+qu’il employe, il leur confie un
-département 5 Que ne
+département ; que ne
-hommes íàns capacité,
+hommes sans capacité,
-ne íçauroit reprocher
+ne sçauroit reprocher
-memoire d’Hono-
+memoire d’H
-ipo Histoìre Çrit. de la Mon. Frànçoise, rius le
+onorius le
-principal Ministre,choix qui
+principal ministre, choix qui
-les malneurs dont
+les malheurs dont
-parler. Tneodose le Grand
+parler. Theodose Le Grand
-sa mort,que durant
+sa mort, que durant
-de l’Empire d’Occident: & l’on
+de l’empire d’occident : et l’on
-que ceMinistre prit,dès qu’il sut en pofleífion.du gouvernement,
+que ce ministre prit, dès qu’il fut en possession du gouvernement,
-soit bonnes/oit mauvaises,
+soit bonnes soit mauvaises,
-les Ministres ambitieux,
+les ministres ambitieux,
-point aiíément déplacés.
+point aisément déplacés.
-point prises. le
+point prises, le
-permis d’entreprenare de
+permis d’entreprendre de
-Mithridate, & de
+Mithridate, et de
-étoit Vandale d’origine,
+étoit vandale d’origine,
-il fervoit l’Empire depuis long-tems. íl étoit
+il servoit l’empire depuis long-tems. Il étoit
-de General , & il
+de general, et il
-même époufè une niéce deTheodose le Grand,
+même épousé une niéce de Theodose Le Grand,
-ce Prince le ’ fìt, pour
+ce prince le fit, pour
-le Gouverneur d’Honorius.
+le gouverneur d’Honorius.
-Stilicon sc vit
+Stilicon se vit
-le Ministre, le Favori, & le Generaliísime de son Maître, à
+le ministre, le favori, et le generalissime de son maître, à
-épouser ía fille.
+épouser sa fille.
-regner íous le nom d’autruè, il voulut regnér sous
+regner sous le nom d’autrui, il voulut regner sous
-mettre l’Empire dans sa samille, en
+mettre l’empire dans sa famille, en
-le Trône son
+le trône son
-tout Chretien qu’il étoit* fit
+tout chretien qu’il étoit, fit
-concilier I’aíFection .des Payens qui
+concilier l’affection des payens qui
-nombre, & qui
+nombre, et qui
-la verìtable Religion. Ce
+la veritable religion. Ce
-des Barbares qui’ faisoient
+des barbares qui faisoient
-de l’Empire, ou
+de l’empire, ou
-signalés. II changea
+signalés. Il changea
-année-là, &_ilexcita les Barbares par des Emiflâires affidés,
+année-là, et il excita les barbares par des émissaires affidés,
-Gaules, ou il
+Gaules, où il
-de gfands obstades. Stilicon s’imaginoit 3u’auísitôt que
+de grands obstacles. Stilicon s’imaginoit qu’aussitôt que
-confusion seroit dans la Monhrchie d’Occient, le
+confusion feroit dans la monarchie d’occident, le
-avoit rernportées’,pbligeroit tout
+avoit remportées obligeroit tout
-yeux íur lui, comme si^la seulepersonne qui
+yeux sur lui, comme sur la seule personne qui
-de l’Etat, & qu’on proclameroit Empereur Eucherius. Les Emiílaires de
+de l’état, et qu’on proclameroit empereur Eucherius. Les émissaires de
-aux Vandales de aux autres Barbares, de ten-
+aux vandales et aux autres barbares, de
-«fc Livre Second.\ti\t«>\ti ter une
+tenter une
-avoit .engagé les Gaulois, dont
+avoit engagé les gaulois, dont
-encore auísi-bien cultivée
+encore aussi-bien cultivée
-les Barbares de
+les barbares de
-du Danube , roujours diípofés à venir faccager les Provinces de
+du Danube, toujours disposés à venir saccager les provinces de
-le deflèin d’envanir, ou
+le dessein d’envahir, ou
-de hiens, 6c fur tout
+de biens, et sur tout
-ne coiyioiíïait pas encore dansla patrie
+ne connoissoit pas encore dans la patrie
-nos Barbares. Ainsi com¬ me Brennus ( » ) 6c les Gaulois qui
+nos barbares. Ainsi comme Brennus et les gaulois qui
-Italie, pousisés principalement du desiir de boire ahondammënt du vin, 6c de maoger des fryits qu’on
+Italie, poussés principalement du desir de boire abondamment du vin, et de manger des fruits qu’on
-point en¬ core dans
+point encore dans
-les Germains qui failoient des
+les germains qui faisoient des
-y vcnoient principalement
+y venoient principalement
-Gaules eúrent été aíTujetties à Rome , leurs
+Gaules eurent été assujetties à Rome, leurs
-pays. II est
+pays. Il est
-que l’£mpereur Domitien
+que l’empereur Domitien
-un Edit celebre ( b ) qu’il
+un édit celebre qu’il
-Italie, 6c que l’on íeroit obligé d’arracner dans plusieurs Provinces de l’Empire, la
+Italie, et que l’on seroit obligé d’arracher dans plusieurs provinces de l’empire, la
-cet Edit n’atf)it jamais été •exécuté à la.rigueur JD’ailleurs Probus (c ) qui
+cet édit n’avoit jamais été exécuté à la rigueur. D’ailleurs Probus qui
-deux fìécles aprèsDomitien,avoit permis expreílement aux
+deux siécles après Domitien, avoit permis expressément aux
-Gaules 6cde plusieurs autres Provinces de l’Empire de planter au¬ tant de
+Gaules et de plusieurs autres provinces de l’empire de planter autant de
-à pnopos.Cet Empereur avoit •même employé les tmupes à
+à propos. Cet empereur avoit même employé les troupes à
-travail, 6c lorsquë quatre-vingt
+travail, et lorsque quatre-vingt
-après Proous, Jmien commandoit
+après Probus, Julien commandoit
-les Gau¬ les , les
+les Gaules, les
-les Barbares ont
+les barbares ont
-le vin , lorfqu’ils l’ont connu , le
+le vin, lorsqu’ils l’ont connu, le
-les Sauvages d’Amérique , 6c les Négrcs, ont
+les sauvages d’Amérique, et les négres, ont
-pour l’eau-de-vic, auísitôt que
+pour l’eau-de-vie, aussitôt que
-liqueur dan(*)Legati à Ciosinis Tvniuitt auxilimn adverfus Gailos petentes. £am gentem traditar dulccdine frugum , JDarâmèqne vitii kova tunc voluptate captam, Alpes trtnílsse , agrosque antea ab Etruscis cultos poffc4iÁe. Tit. Liv, Hist- lib. $. c*p* 13* ( b ) Edixit... nc qais inltalia navcllarcr, utqae in ProYinciis vinçta succidcrentur ,TclÌctaubi plurimumdimidiaparte . .. Nec exsequi rcm perfevcravit. Sutu in Dont. cMp.fept&n.\t» ( c ) Gallis oranibus , ac Hispaois & Pan~ noûiis jhincpenniút nc vit« haberem vinumqnc coafîcercnt. Ipse Álnatn mofltcflfc in IUirico cirta Firmiiíh, milìtari nuau fofr sum, lccta yìtc consevit. Vofiscw in Bnb*
+liqueur
-i Histoire Crit. de la Mon. Françoise > gereuse leur a écé portée
+dangereuse leur a été portée
-les Européans. Enfin, les Romains avoient íi bien
+les européens. Enfin, les romains avoient si bien
-longue exfȎrience, que
+longue expérience, que
-les Barbarés àisoient dans
+les barbares faisoient dans
-Gaules ôc -dans l’Italie,
+Gaules et dans l’Italie,
-de fe gorger devin , comme de íèraílàíier des
+de se gorger de vin, comme de se rassasier des
-y culrivoit, & qu’on
+y cultivoit, et qu’on
-derniers Empereurs íìrenc tout leur poífible pour
+derniers empereurs firent tout leur possible pour
-aux Barbares le
+aux barbares le
-Ces Princes firent prohibicion par des Loix expreílès à
+Ces princes firent prohibition par des loix expresses à
-de traníporter dans
+de transporter dans
-étrangers, ( » ) sous quelque prétexce que
+étrangers, sous quelque prétexte que
-de l’nuile, ni aucune s^pce ou afiàifonnement préparé.
+de l’huile, ni aucune sauce ou assaisonnement préparé.
-les Etats abondans
+les états abondans
-d’en facilitcr la
+d’en faciliter la
-leurs voifins, néanmoins les Romains, loin
+leurs voisins, néanmoins les romains, loin
-la dcfifèndre, tant
+la deffendre, tant
-les Barbares ne priflènt tfop de
+les barbares ne prissent trop de
-denrées, & qu’ils n’en vinflènt chercher
+denrées, et qu’ils n’en vinssent chercher
-en acherer. Les bêtes carnaífieres qui ont gouté du fang chaud , attaquent
+en acheter. Les bêtes carnassieres qui ont goûté du sang chaud, attaquent
-n’en connoiílènt point
+n’en connoissent point
-des Generaux de l’Empereur Vespasien , dit,
+des generaux de l’empereur Vespasien, dit,
-aux Sénaceurs de Langres, & à
+aux sénateurs de Langres, et à
-les Ger¬ mains: » (b) Ce n’est
+les germains : " ce n’est
-l’Italie ensuretéque nous avotfS établi tant de postes, & fortifié des camps lelong du Rhin. C’est dans la crainte qu’un Roi Barbare, qu’un nouvel Arioviste ne fe faílè le tyran des Gaules. Vous figurez-vous que Civilis, sesSataves, & les peuples d’au-delà du Rhin qui Iont ligués avec lui, ayent plus d’amitié pour vous que leurs ancêtres n’en avoient pour les vôtres qu’ils viennent iamais dans lès Gaules uniquement à desWin de vous fecounr? Toutes les fois qu’ils y mettront le pied, ce sera pour fàtisfaire leur avidité & leur gourmandise qu’ils y vienaront. Ce sera dans la vûë de s’emparer d’un pays meilleur que celui qu’ils habitent, ce sera pour sortir de leurs déserts & de leurs maré31 31 » 31 31 31 31 31 31 31 ( « ) Ad Barbârktun transíerendi vini, jolei & liquatninis , nuHam quisquam habcat facultatem , ne gustûs quidcm causa. Ccd. ìust. lib. 4. tit. 41. Legg 1. (b)\tNcc ideò Rhenum insedimus ut Italiam tueremur, sed ne quis alius Arioviíhis regno Galliarum pcAretur. An vos cariores Çivili > Ba»visquc& Transrhcnajiis ge nùbus creditis , quam majoribus corum patres avique vestri fucrint ? Éadem scmpcr causa Germanis trajiciendiin Gallias , libido atquc avaritia & mutandx scdis amoc t ut reiictis paludibus & solitudinibus suis , sœcundiísiraum boc solum vosquc ipsos poíïidcaat. Tmtus, lib» Hist• 4. » cages
+l’Italie en sureté... etc. " voilà les attraits que les Gaules et
-Livre S e c on d. »\t15)3 cages, 8c íè transplanter dans vos fertiles contrées, que mê•» me ils vous conrraindronc bientôc de culciver à leur profit. Voilà les attraits que les Gaules 6c les autres Provinces de l’Empire avoient
+les autres provinces de l’empire avoient
-nos Barbares qui manquoient ( 4) souvent
+nos barbares qui manquoient souvent
-la Germanie,quand un
+la Germanie, quand un
-y propofoit de
+y proposoit de
-incursion au>delà du R.hin, par
+incursion au-delà du Rhin, par
-qu’on vovoit y
+qu’on voyoit y
-du Íeíziéme íìécle, que
+du seiziéme siécle, que
-de Religion étoient
+de religion étoient
-France. Dèsqu’un Chef tant foit peu
+France. Dès qu’un chef tant soit peu
-pour fervir en France foit le
+pour servir en France soit le
-des Catholiques, foit le
+des catholiques, soit le
-des Huguenpts , les Laníquenets 8c les Reitres venoient
+des huguenots, les lansquenets et les reitres venoient
-foule Ce ranger sous fon drapeau
+foule se ranger sous son drapeau
-sous (à cornette, pouísés à
+sous sa cornette, poussés à
-piller & de
+piller et de
-abondamment au vin,
+abondamment du vin,
-encore aílez rare
+encore assez rare
-bien grolîìer. Àuffi je
+bien grossier. Aussi je
-soldats, & je
+soldats, et je
-point Íjue les Chefs, 8c même les Officiers de
+point que les chefs, et même les officiers de
-cavaliers 8c de nos antaffins Állemands, n’ayent
+cavaliers et de nos fantassins allemands, n’ayent
-Les Barbares qui
+Les barbares qui
-la Scythie , fur le Danube, 8c dans
+la Scythie, sur le Danube, et dans
-belliqueux. II est feulement vrai
+belliqueux. Il est seulement vrai
-: D’ailleurs que
+: d’ailleurs que
-gagner lorfqu’ils íê faifoient la guerre? Quelque oétail, quelques esclaves, 8c une petite prôvision des
+gagner lorsqu’ils se faisoient la guerre ? Quelque bétail, quelques esclaves, et une petite provision des
-plus groffiers. Le
+plus grossiers. Le
-ne Içiuroit profíter que
+ne sçauroit profiter que
-Ainsi quana une
+Ainsi quand une
-nations Barbares portoit
+nations barbares portoit
-c’étoit proprëment un Cqfsaire qui
+c’étoit proprement un corsaire qui
-un Corfaire. Mais quana elle
+un corsaire. Mais quand elle
-de l’Empire, elle
+de l’empire, elle
-toute forte de biens, 8c fur tout
+toute sorte de biens, et sur tout
-l’or 8c ae l’argent,
+l’or et de l’argent,
-Le Germain le connoisioit dès
+Le germain le connoissoit dès
-premiers Céíàrs, 8c il
+premiers Césars, et il
-dans les’traites qu’il faifoit avec les R.omains, lorfqu’il échangeoit fés bestiaux, la feule chofe dont
+dans les traites qu’il faisoit avec les romains, lorsqu’il échangeoit ses bestiaux, la seule chose dont
-Les Germains aujourd’hui
+Les germains aujourd’hui
-mécaniques, 8c qui rempliflènt de lieurs onvrages l’Europe m ) Cui dcAet cum sxpc Cgrcs , sempcrque Lyxuf# StdonFtn Psneg, Anth. verf 17tf Tomt I,\tBb
+mécaniques, et qui remplissent de leurs ouvrages l’Eu
-i?4 Histoire Crit. de la Mon. Frànçoise , entiere,
+rope entiere,
-mal tiílùes , des surmes, ou
+mal tissues, des armes, ou
-ustenciles groffiers de leurs ménagcs rustiques.
+ustenciles grossiers de leurs ménages rustiques.
-qui le liguerenc ensemble
+qui se liguerent ensemble
-de Stilieon pour faire uge irrupcton dans les Gatiles, (a) furent les Alains, les Vandales & lcsSuévrs. Nous
+de Stilicon pour faire une irruption dans les Gaules, furent les alains, les vandales et les suéves. Nous
-déja parlédes Alains de des Vandales , de nous
+déja parlé des alains et des vandales, et nous
-autre choíe à
+autre chose à
-concernant ks Suéves, si
+concernant les suéves, si
-de Ia Germanie. Après cé que
+de la Germanie. Après ce que
-dit concer¬ nant la
+dit concernant la
-les Barbares , On croira
+les barbares, on croira
-peine qne les
+peine que les
-n’arriverent fùr lcs bords
+n’arriverent sur les bords
-plusieurs Estains des
+plusieurs essains des
-ils traveríèrent le
+ils traverserent le
-de l’Empire qui se mêierent avec
+de l’empire qui se mêlerent avec
-Le demicr Décembre de
+Le dernier décembre de
-de Jefus-Cbrist quatre cens six , sut la
+de Jesus-Christ quatre cens six, fut la
-les Barbares entrerent clans les
+les barbares entrerent dans les
-plus fbrtir. Nous
+plus sortir. Nous
-brigands le forma ,«n qud lieu précifément elle paflà le Rhin , de si elle traveríà ce fkuve sur
+brigands se forma, en quel lieu précisément elle passa le Rhin, et si elle traversa ce fleuve sur
-ou íùr un
+ou sur un
-dont ks menées
+dont les menées
-Stilicon luiauroient facilité la construstion. Les
+Stilicon lui auroient facilité la construction. Les
-notre connoiflance, font celks que
+notre connoissance, sont celles que
-Procope, & dans un paíïagcae Renatus Profuturus Frigeridus , que
+Procope, et dans un passage de Renatus Profuturus Frigeridus, que
-: » ( f) La nation des Alains, celle des Suéves , » celle des Vandales , de plusieurs • autres qui se joignirenc » avec elks, excitées , comme je l’ai ait, par Ssilicon , ayant » paíTé sur le ventre aux Francs, traverserent le Rhin , enva» hsrent les Gaules, 8c arriverent sans avoir trouvé d’obstacle i» qu^les arrêtât, jusqo’aux pieds des Mons Pyrénées. » C’a été
+: " la nation des alains, celle des suéves, celle des vandales, et plusieurs autres... etc. " ç’a été
-de Sevilk a fait men(a)\tArcadio sextihn & Probo Consulibus Vandaîi, SuevisAc Alanis pcrmixti, natio nçs TransaÌçôjaaB vaftaverunt. Zofiwu Ub. Hift* 6. ajì ann. 4jo6. Vandali de Alani trajecto Rlieno Gallias prklie calendas Januarìas ingrcfL Presferi Fafti *d 4»mu 40 6* ÂLtsí auadragintesima quadragesima quarta ante Diennium irrupcionis Romanac urbis, cxcitacac per Srilìconem gcntcs Alaaoruni, Suevorum& Yandalorum , tranfacto Rhcno Gallias irruunt, Francos proterunt. ìstdor. Vsnd, Hift. LM. f. 70am.Chriftt 407. (b)\tExcitatarfer Srilìconem genres Alanorum, ut dixi, Suevorum , Vandalorumqor, multacquc cum his aliac Francos prottcrant Rbcnum transeum,Gallias invaduat» directoque iraperu Pyreneum ufque penctrant. Ortfius , Hift. Ub. 7. Orosius aut«tn& ipse Historicas ÌD septimo opcrîs sui libro commcmorat. Stilico congrcgacis gentibas , Francos proterit , Rhcnura traníìc, Gallias pcrvagatur « de ad Pyrcncos usqucpcrlabitur. Gm, T#rr. Hift• lìh. 2. c*f.\tW
+de Seville a fait men
-Lí V X E S 1 C O K D.,\tIPJ tioti du paííage du Rbin avant
+tion du passage du Rhin avant
-la défaice des Francs, ec qu’tl a
+la défaite des francs, et qu’il a
-lequel Orofe Sc Grcgoire de Toursonc raconté
+lequel Orose et Gregoire de Tours ont raconté
-deux évencmens. Cepeifdant quelques hiíVoriens des
+deux évenemens. Cependant quelques historiens des
-même fatite qti’Isi- VMe vai. dore} ainsi
+même faute qu’Isidore ; ainsi
-l’a refnarquê Monsieur de Valois;\tto^r’\tFran’ Voici
+l’a remarqué Monsieur De Valois. Voici
-de Procope: » (a) Les Vandales qui habi» toicnt le
+de Procope : " les vandales qui habitoient le
-Palus Méotides, s’étant aíïociés avec les •* Alains , ils prirent ensemble la rouee du païs de ceux des » Germains qui sonc aujourd’bui fi connus fc#is le nom de » .Francs. Ce fut-là que les deux peuples paíTerent Je Rhin , » 6c qu’ils entrerenr dans les Gaules , d’ob ils s’avancerenc * enfuite sous la conduitede Godigilile jusques dans l’intérieut! » de l’Espagne. » Gregoirc de
+Palus Méotides,... etc. " Gregoire de
-appelle Gundcric le PrinCe que
+appelle Gunderic le prince que
-nomme peut-êtrc à tort Godigifile. Cela
+nomme peut-être à tort Godigisile. Cela
-ne fè fouvenok plus
+ne se souvenoit plus
-ce Godigi¬ lile qui étoit à. la
+ce Godigisile qui étoit à la
-des Barbares quand ils commencerencdeur entreprife, avoit
+des barbares quand ils commencerent leur entreprise, avoit
-dès ce-tems’là, comme
+dès ce tems-là, comme
-que le9 Francs ne forerït point
+que les francs ne furent point
-combat, de qu’ils ne íuccomberent qu’après avoir battn en
+combat, et qu’ils ne succomberent qu’après avoir battu en
-les Barbares, qui vouloient paíler le
+les barbares, qui vouloient passer le
-le paílàge de
+le passage de
-de Tours , où
+de Tours, où
-du Livre de Frigeridus , qui
+du livre de Frigeridus, qui
-dit Orofe concernant
+dit Orose concernant
-les Francs, & de
+les francs, et de
-qu’ils sirent aux eftnemis des Romains. (h) » Renjcus Profuturus
+qu’ils firent aux ennemis des romains. " Renatus Profuturus
-dans » la
+dans la
-son Oúvrage, où
+son ouvrage, où
-fait l’Hist’oire de la prííc & » du faccagement de
+fait l’histoire de la prise et du saccagement de
-les Visigots , qu’après que » Gòar eut qoitré le parti des Barbares , pour embraíser ce» lui des Romains, Respendial Roi de^Uemands, qui imr». choit au Rhin, rebrouíla chemin auíftòt j ce qu’il sit d’au(a) Vandali Mscotidîs paludis accoíacad Gertnanos cjuos hodie Francos Hominant, 8c fluviuoa Rbcnum se rceepcruitt, cractis in societatem Alanis , .&«. lnde Godesiii duétu in ea Hispanix partç, &c. Prùcep. de Beiié Vmd. Ub. i. Post haec Vandali a loco sûd digrcífi cum Gunderico Regc in Gallias ruunt , quibus valdè vastacïs Hispanias appetunt. Greg, T*rr.mHiftn lib. x. ckjf. t, ( b) Renatus Profuturus Frigeridus cujus fìrpra tneininimus , ctfrn Romam referc à Gothis captam at<pie fubverfam, air. Inrerca RcffemH*! Rex Alaofannorwn , Goare ad Romanos tranfgrcfso,de Rheno agjnen firoi sum convertit, Vandalis Francorurn bcllo laborantibus » Godegifilo Rcge abfumpro a<ia,vjgifttL ftrmè roiílibus tcrro peremptis, cunctis Vaadalortuu ad internecionem dclendis, ni Alanorum vis in tcmpore subveniáèr. Mtívtf noshacc caosa , quòd ctim aliarmrfgentranr Rcgpa nominat » curnoa nominct 8cFrancorurn. Greg. Turr» HistJib. %. cap. o. B b ij
+les visigots,... etc. " au reste, le
-i í><> Hístoire Crit. v’E la Moií. Françoise, » tant plus pi’omptement , que les Vandales étoienc trës-maí »- menés par les Francs qui leur avoient déja tué vingt mille hom» mes,du nombre desquels étoic le Roi Godégifile.Tous les Van» dales y seroient même demeurés , si les Alains ne fuslent point » arrivés encore aílèz à tems pour les tiret daíFaire. Une choíè » me fait quelque peine , ajoute Gregoire de Tours } c’est » que Frigeridus n’ait pas daigné nous apprendre icile nom des » Princes qui regnoient alors sur les Francs , quand il veuc ?» bien nous 4ire Ie nom des Rois des autres nations Barbares, „ dont il par le en cet endroit. Au reíte, le pastage de
+passage de
-d’être rapparté, me
+d’être rapporté, me
-très-clair, & je
+très-clair, et je
-a cra que fon texte eût befoin qu’on
+a cru que son texte eût besoin qu’on
-la vraisembtance est
+la vraisemblance est
-les Vandales & les Alains s’étoienf donné
+les vandales et les alains s’étoient donné
-Rhin, & que
+Rhin, et que
-joindre, &c raílemblcr leurs amis, pourvemr enfoite attaquer les Francs qu’on
+joindre, et rassembler leurs amis, pour venir ensuite attaquer les francs qu’on
-ce Hèuve. Respendial
+ce fleuve. Respendial
-des Rois des Allemands, qui
+des rois des allemands, qui
-des Vandales, marche
+des vandales, marche
-pour fc trouver
+pour se trouver
-à rebrouílèr chemin.
+à rebrousser chemin.
-est que. Goar
+est que Goar
-pris a’abord le
+pris d’abord le
-s’est laiílé gagner
+s’est laissé gagner
-les Romains, & qu’il
+les romains, et qu’il
-Goar étoic un aucre Roi des Allemands, 3ui comme les Francs en
+Goar étoit un autre roi des allemands, qui comme les francs en
-plusieurs, & que lasituation e ses Etats mettoit à porcée de
+plusieurs, et que la situation de ses états mettoit à portée de
-une invasiondans les Gaules, & d’être
+une invasion dans les Gaules, et d’être
-du {Ihin. EnefFet, nous
+du Rhin. En effet, nous
-de Jovinus.. L’autre
+de Jovinus. L’autre
-les Francs ayanc eu connoiíïanee du projet & des
+les francs ayant eu connoissance du projet et des
-nations iiguées contre l’Empire , ont
+nations liguées contre l’empire, ont
-les Vandales, 4&’ils ont
+les vandales, qu’ils ont
-les Vandales tand» qu’ils
+les vandales tandis qu’ils
-rendez-vous, & que les Vandales ont été batcusen plusieurs
+rendez-vous, et que les vandales ont été battus en plusieurs
-Respendial retoume donc
+Respendial retourne donc
-nouvelles, & ce n’est qu*après qu’il
+nouvelles, et ce n’est qu’après qu’il
-parti q.ue les Alains arrivent
+parti que les alains arrivent
-les Vandales, & qu’unis
+les vandales, et qu’unis
-ils désont les Francs, après
+ils défont les francs, après
-peuples artroupés Srennent poste
+peuples attroupés prennent poste
-droite au Rhin , & paflent ensuite ce euve. Le
+droite du Rhin, et passent ensuite ce fleuve. Le
-récits d’Oroíè, de Procope & d’Bìdore, & le
+récits d’Orose, de Procope et d’Isidore, et le
-montre distin&e-
+montre distinctement
-L I V A E . S E C O N B.\tI ment que
+que
-dernier veuc parler
+dernier veut parler
-le pastàge que noiis venons
+le passage que nous venons
-les Barbares s’approcherent
+les barbares s’approcherent
-pour lepailer & faire aanslèsGaíileS l’invasion
+pour le passer et faire dans les Gaules l’invasion
-la nuic qui précédoic le premier joUr dë l’année
+la nuit qui précédoit le premier jour de l’année
-cens-sept. D’ailleurs , comme nous l’apprenortS de GregoiredeTours, Frigeridus
+cens-sept. D’ailleurs, comme nous l’apprenons de Gregoire de Tours, Frigeridus
-la Partie de son Ouvrage, oùil faiscdtl’Histoïre’ de lá prise & du
+la partie de son ouvrage, où il faisoit l’histoire de la prise et du
-Alaric Roi des VisigotsdOr l’iri ruption des Barbares dans
+Alaric roi des visigots. Or l’irruption des barbares dans
-quatre censsèp^j faisoit
+quatre cens sept, faisoit
-premier Chapitre de cette Histoire. Ce
+premier chapitre de cette histoire. Ce
-qui aonna le
+qui donna le
-au Roi des Visigots, Alaric 1, de renftrer en
+au roi des visigots, Alaric I, de rentrer en
-huit aans l’Italie, d’oh il
+huit dans l’Italie, d’où il
-été chaste peu d’années auparavanr. Ce
+été chassé peu d’années auparavant. Ce
-cette invaston qui
+cette invasion qui
-au bòut de
+au bout de
-la Ville de
+la ville de
-Je coníìrmerai encore
+Je confirmerai encore
-de S. Jerôme
+de s Jerôme
-des Auteurs , qui
+des auteurs, qui
-les Francs tinrent
+les francs tinrent
-des Romains lors
+des romains lors
-des Vandales. Ce Peré de l’Eglise qui
+des vandales. Ce pere de l’église qui
-ans après , fait , en
+ans après, fait, en
-ses amies , une
+ses amies, une
-les Gaules , au
+les Gaules, au
-ne veutfpoint omectre aucune
+ne veut point omettre aucune
-l’on n’y. voit
+l’on n’y voit
-les Frffics, & c’est
+les francs, et c’est
-mon avís une
+mon avis une
-autres Barbares , 6c qu’ils
+autres barbares, et qu’ils
-des Romains* » ( s ) Tout ce
+des romains. " tout ce
-dit S. Jerôme,
+dit s Jerôme,
-les Al»» pes, les Pyrénées , l’Océan &. le Rhin, est devenu laproye » du Quade , du Vandale , du Sarmate, de l’Alain , du Gé» pide, de l’Herule ,• du Saxon , 6c du Bourguignon. Quelle est p lp malheureusc destihée de L’Etat r Les Pannoniens mêmes, y> eux qui sont sujets de l’Empire , se sont joints à ces’òn?» nemís. » : ■ Nous avons déjavû que Constantin le Grand-avoit introduit l’usagc de ne.plus faire
+les Alpes, les Pyrénées, l’océan et le Rhin,... etc. " nous avons déja vû que Constantin Le Grand avoit introduit l’usage de ne plus faire
-sur lá frontiere, mais delês tenir
+sur la frontiere, mais de les tenir
-dans áes quarciers sepaJ rés , & aífignés dans J’interieur díi païs. Cette diípasicrón géU perale empechoit seule
+dans des quartiers séparés, et assignés dans l’interieur du païs. Cette disposition génerale empêchoit seule
-les Barbares qui faifosent leut pédition durant
+les barbares qui faisoient leur expédition durant
-ne trouvaslènt sur
+ne trouvassent sur
-corps J’X ( m ) Quidqoid intcif Alpes 6c Pyrencam, quodQce*no 6c Rhcno includitur, Qjíadus, ystphhts y Sacana, Al»m, Gipcdes y Hcruli, Sazones , Burgundieaes, 6e 6 lugend» Rcfpnblica t hpstes Panoooii vastaveiuac~ Bttrtn, ífift. ad Agtnmiam*
+corps
-^*8 Histoire Crit. ©b la Mon. Faançoise , d’armée caaapé 8c cápajale de
+d’armée campé et capable de
-en difputer le paílàge. Cepetw fianc les
+en disputer le passage. Cependant les
-de froneiere deûmées k garder ce rteuve, autoient peut~être fufsi pour arrêter l’en neasi dorant un tems, 6c paur donner
+de frontiere destinées à garder ce fleuve, auroient peut-être suffi pour arrêter l’ennemi durant un tems, et pour donner
-celles qai en
+celles qui en
-la diftance de quinze pu vingt lieuës , le
+la distance de quinze ou vingt lieuës, le
-de fe ralíembler , 6c de* fbriner une arrnée * si 1a’persictie de Stilicon n’eûr pas
+de se rassembler, et de former une armée, si la perfidie de Stilicon n’eût pas
-de Séuc feetam. Mais ce craâire , soas prdtexoe qu’etlcs étoient en pljeipe suçecé , parce qUe les Barbares rfoíoicnt enfraindre la pabí’qu’ii avoit £aite avec eux , avoit
+de tout secours. Mais ce traître, sous prétexte qu’elles étoient en pleine sureté, parce que les barbares n’osoient enfraindre la paix qu’il avoit faite avec eux, avoit
-cette grandc rrovirice les troupes destinécs particulieremmc à
+cette grande province les troupes destinées particulierement à
-contre le» Sicambres , les Cattes, les Chertdques , de les autreí peuples
+contre les sicambres, les cattes, les cherusques, et les autres peuples
-la rire droifr , on à
+la rive droite, ou à
-de distanee de .la sive droite
+de distance de la rive droite
-ce fieuve , & il les avoic envoyées
+ce fleuve, et il les avoit envoyées
-guerre fur le
+guerre sur le
-les Gots. ( a ) C’est du Panégyriste même
+les gots. C’est du panégyriste même
-que rrous apprenons
+que nous apprenons
-cette dispofition. II est
+cette disposition. Il est
-aux Mmistres de jostifier les raefures qu’ils prennenr avant
+aux ministres de justifier les mesures qu’ils prennent avant
-l’événement aic fait voir íi ces mefures sont
+l’événement ait fait voir si ces mesures sont
-Ainsi jenefuis pas furpris que Cláudíen qui écrivoic le Poëme dont
+Ainsi je ne suis pas surpris que Claudien qui écrivoit le poëme dont
-avant l’inrasion de qtiatre cens fept, aic loité Stilicon
+avant l’invasion de quatre cens sept, ait loüé Stilicon
-peu judicieuíe. Je fui» étooné íeulement que Stilicon ah.ofé dénuer de íês naturels défenfçurs* le Rhin;, labarriefe qu’il imporcoit le plus àJ’Emp^b Romain de garder, 6c que
+peu judicieuse. Je suis étonné seulement que Stilicon ait osé dénuer de ses naturels défenseurs, le Rhin, la barriere qu’il importoit le plus à l’empire romain de garder, et que
-premiers Empe¬ reurs gardoieot avec
+premiers empereurs gardoient avec
-perfide pouvoit-is se siater de s’excoser après
+perfide pouvoit-il se flater de s’excuser après
-les Barbares seroient
+les barbares seroient
-Gaules, endifant, que cen’étoicnt pas
+Gaules, en disant, que ce n’étoient pas
-l’avoient paífé, mais
+l’avoient passé, mais
-de lodn, 6c qui jufqu’alors n’avoient
+de loin, et qui jusqu’alors n’avoient
-encore cencé une pareille entreprífe ? Nous fommes si peu instruits; du
+encore tenté une pareille entreprise ? Nous sommes si peu instruits du
-plus xnémocables du cinquiéme, siécle, que noHs ignorans par
+plus mémorables du cinquiéme siécle, que nous ignorons par
-les Barbares parvinsient jufqu’atsx pieas des Pyrénécs, peu de mòis après avoir paífé le Rhin, 6c que
+les barbares parvinssent jusqu’aux pieds des Pyrénées, peu de mois après avoir passé le Rhin, et que
-montagnes ayenc écé la feule digtte capable d’arrêter l’impétuosijcé du^ tdrrent. Lel» écrits de cer âgc-Ià qui nous/ restenc nom* merw bien les Villeri prifes, ils parlenc biieades perfécutioasque les Vaudalès 6c les autrcs Barbares firent fûufírxr aux-Fideies j < ; (a)\tAgmina quin etiam flavis objecta SicamViE, doHttocCaatJ^iminaûsactoí^ quc CheruíÌ0$ > . ’ Huc omncs vertere minas , tutmnqae rcrnom # Excubìis, Rhetittfti (aJoterrore , rclin* qvint. Ctmd. dê JIsHék Stil* Ak
+montagnes ayent été la seule digue capable d’arrêter l’impétuosité du torrent. Les écrits de cet âge-là qui nous restent nomment bien les villes prises, ils parlent bien des persécutions que les vandales et les autres barbares firent souffrir a
-L l V K E SE COND. ■\tI99 mais iis ne
+ux fideles ; mais ils ne
-eut poirtt d’actions de guerreea raíè campagne,
+eut point d’actions de guerre en rase campagne,
-en étac de
+en état de
-ces Barbares dès qti’tls curent une rois pastè le
+ces barbares dès qu’ils eurent une fois passé le
-qu’on rauembla pour
+qu’on rassembla pour
-leur oppofèrj, furent
+leur opposer, furent
-battuës. - Suivant
+battuës. Suivant
-apparences, de il
+apparences, et il
-les Barbares ne íeront point
+les barbares ne seront point
-coup serir, jus. qu’aux Pyrénées.
+coup ferir, jusqu’aux Pyrénées.
-que sûe le nombre aes Troupes que Sciiicon avoit laiífèesdans les
+que fût le nombre des troupes que Stilicon avoit laissées dans les
-que fut la répartkion que
+que fût la répartition que
-vouloit ravoriser les Barbares, .avoit affcóté de
+vouloit favoriser les barbares, avoit affecté de
-de cés troupes
+de ces troupes
-du qtìartier d’hy vet de
+du quartier d’hyver de
-cens six , il est irapoffiole qu’il
+cens six, il est impossible qu’il
-fait plu■fieurs rallimens.
+fait plusieurs rallimens.
-troupes régfées ne se diffipent point fur la nouveiie que
+troupes réglées ne se dissipent point sur la nouvelle que
-troupes Romaines, qitoiqu’éparses dans
+troupes romaines, quoiqu’éparses dans
-à caufe de
+à cause de
-de îaire le service de distribnées mal, à deílein, se
+de faire le service et distribuées mal, à dessein, se
-néanmoins ralfiées lcs unes
+néanmoins ralliées les unes
-Elles íè íèront mises
+Elles se seront mises
-corps d*ar mée derriere
+corps d’armée derriere
-fleuves, de les
+fleuves, et les
-à désendie, auront
+à défendre, auront
-en canv. pagnelewrs milices.
+en campagne leurs milices.
-quelques Officier; dévoiiés à
+quelques officiers dévoüés à
-ont trani léur patrie, d’autres kii auront été sideles. Onse sera
+ont trahi leur patrie, d’autres lui auront été fideles. On se sera
-battu. Taadis que les Barbares caropoient devant une piace, les Romains auront fonmé un pouveau camp
+battu. Tandis que les barbares campoient devant une place, les romains auront formé un nouveau camp
-Les -gens du
+Les gens du
-auront drefle des embufcades a ces étrangers, êc les
+auront dressé des embuscades à ces étrangers, et les
-les Tencontrcs par
+les rencontres par
-du païsoù la
+du païs où la
-même lorfque ces habkans ont
+même lorsque ces habitans ont
-d’être désaits dans
+d’être défaits dans
-rangées. Lorfque l’Empereur Charles -Quint voulut
+rangées. Lorsque l’empereur Charles-Quint voulut
-cens tretate sept
+cens trente sept
-le Royaumede France,
+le royaume de France,
-son expédkion par
+son expédition par
-de Fostàn. Cette Ville est du Piémonr, mais les Franqois la tenoient, de l’Empereur ne
+de Fossan. Cette ville est du Piémont, mais les françois la tenoient, et l’empereur ne
-la laiííer dans
+la laisser dans
-derrieres. Quànd la
+derrieres. Quand la
-eut capi» tulé, Charles-Quint
+eut capitulé, Charles-Quint
-au Gouverneur, Monsieur de la Rocbe du Maipe, Combieo de joufuéys il
+au gouverneur, Monsieur De La Roche Du Maine, combien de journées il
-y avoir eUpuisle litm ou ils átoitnt fufifuà Paaris. A quoi ledii de la Rocho repondit ; que iil entendoit dire, journces pour bataillts , il pou¬ voit p t» avoir encore une douruaine pour U moius , fi#o* que saggrejjèur eût la the rompu’è dès la prtmitre. Sur
+y avoir... etc. . Sur
-les Barbares ont
+les barbares ont
-batailles avanjt que
+batailles avant que
-entre leJRhin de lcs.MontS Memoiresde Guill. du BeU lay, iiv. 6.
+entre le Rhin et les monts Pyrénées.
-/ / doo Histoire Crit. de la Mon. FrâNçoise , .Pyrénéês. Charles-Quistt ne
+Charles-Quint ne
-autre choíè que d’obligpr les Peuples à
+autre chose que d’obliger les peuples à
-de Maitre. Les Vandales & les Alains vour loient iaccager le païs, & y
+de maître. Les vandales et les alains vouloient saccager le païs, et y
-habitans. Touc citoyen
+habitans. Tout citoyen
-de repouílèr un tel ennemi, D’ailleurs les Guerres Civiles avoient écé fréquentes
+de repousser un tel ennemi. D’ailleurs les guerres civiles avoient été fréquentes
-Gaules durànè les
+Gaules durant les
-quatriéme sié¬ cle. Àinsi en
+quatriéme siécle. Ainsi en
-cens fept, lorsque les Barbares paílerent so Rhiq , il
+cens sept, lorsque les barbares passerent le Rhin, il
-cette Province de l’Empire , où
+cette province de l’empire, où
-hommes naiflent belliqueux,
+hommes naissent belliqueux,
-de Citoyens accoutumés
+de citoyens accoutumés
-armes. Lès Guerres Ci¬ viles qui
+armes. Les guerres civiles qui
-cens soixante. & deux & qui
+cens soixante et deux et qui
-en ntál cinq
+en mil cinq
-tellement mulxiplié le
+tellement multiplié le
-d’autre prosession que
+d’autre profession que
-devenu Vo\tI*Edit ^ «cessif par
+devenu si excessif par
-qu’Henry IV. sar lcs Taiiles lorsqu’il vouliit rétablir
+qu’Henry Iv lorsqu’il voulut rétablir
-son Royaume, fut obligé donné en de
+son royaume, fut obligé de
-que sçs prédéceslèurs en
+que ses prédécesseurs en
-ne íçavons rien
+ne sçavons rien
-batailles &jdes combats
+batailles et des combats
-ont dâ íè donner
+ont dû se donner
-qui fe trouvent dans l’Histoire du cinquiéme siécle , & qu’on
+qui se trouvent dans l’histoire du cinquiéme siécle, et qu’on
-permis d’allégucr contre
+permis d’alléguer contre
-les Poëtes ou
+les poëtes ou
-les Orateurs contemporains,
+les orateurs contemporains,
-ceux des* Livres d’Histoire qui
+ceux des livres d’histoire qui
-tems-là, & qui
+tems-là, et qui
-venus juíqu’à nous.
+venus jusqu’à nous.
-le Discours préliminaire
+le discours préliminaire
-de l’Ouvrage. Quant aux Villes prises
+de l’ouvrage. Quant aux villes prises
-les Barbares , voici
+les barbares, voici
-apprend S. Jerôme ( a ) dans une Lettre écrite
+apprend s Jerôme dans une lettre écrite
-les Barbares euílent pénétré
+les barbares eussent pénétré
-neuf. » Mayence Ville célébre, a été priíè & dé» truite. La ville de Vormes a été ruinée après avoir soutenu 1600 (a)\tMoguntiacum quondam nobilis Civicas capca atqtíe subvtrsa est , & in Eçclesiamulta millia hominum trucidata. Vangioncs longa obsidionc deleti. Rcmorum uibs prxpoten*, Ambiani, Atrebatx extremique hominum Morini, Tornacum, Nemerx , Argcntoratus translatx in Germaniam Aquitaniac Novemquc popnlorum , Lugduncçsis & Ntcboacníis Piovinciae prxter paucas urbcs populata sunt cuncta , quas & ipíàs foris gladius , intus vastac faaies, Non possum aosque lacrimìs Tholosa: façere mcntionem, qux uc hoc ufquc non rueret , sencti Exsuperii Episcopi merica prxstite* runt. Ipfx.Hifpanix jamque pcrìturx qooti? dic contremiícunc, &c. tìieron. Lftfi* *d Agertmuam. \ » ua
+neuf. " Mayence ville célébre, a été prise et détruite... etc. "
-Livre «S e* c o n d. toi * unlong siége. Celle de Reims qui éroit si puiílànte , -Amiens, » Arras, la Cité des Morins située à l’extrémité des Gaules » » Tournai, Spire & Straíbourg sont au pouvoir des Germains. » Les deux Aquitaines , lá Novempopulanie , la Lyonoise & 3* la Narbonoile ont été ravagées. Un petit nombre de leurs » Villes a été exempt du malheur géneral ; encore lont-elles *» comme affiégées par l’ennemi qui les afFame. Je ne puis re» tenirmes larmes en parlant de Toulouse , qui ne doit fon » íàlut qu’aux priéres de íon saint Evêque Exíuperius. L’Espa» gne même qui Ce voit k la veille de íà perte, est dans la con-’ » sternatìon. Que de maux ! II ne faut point s’en prendre k nos » Princes qui sont ttès-religieux. Le mal est arrivé par la tra» hison de Srelicon, ce barbare travesti en Romain. » On ne -doit point êrre surpris
+on ne doit point être surpris
-l’extrême aiRiction avec
+l’extrême affliction avec
-saint Jeròme parle
+saint Jerôme parle
-été auffi sensibles
+été aussi sensibles
-lui. Oter les
+lui. ôter les
-à l’Empire Romain, c’étoit
+à l’empire romain, c’étoit
-ainsi dire , lui
+ainsi dire, lui
-droit. CHARITRE II.’ * Révdfedes Armées. SouUvemtnt dtsProvinccs du Comnumàemcnt s Armorique. % L’Indignation que des troupes Romaines qui gardòient la Grande-Bretagne, conçurent contre la trahiíbn de Stilicon , dont personne ne doutoit plus, leur fit prendre le parri dese révolter contre le Prince qui <\t1—XK:-: stre si perfide , & d’élire un Empereur -ca] challèr le parri dese révolter contre le Prince qui empioyoit un Ministre si perfide , & d’élire un Empereur capable de Gaules les Barbares , comme de venger la République. (a) Ces troupes pròclâmerènt d’abord un nommé Marcus , mais elles s’en dénrenr quelques jours après , & elles mirent en la place un Gratien qui étoit né dans cette Iíle. Son regne ne dura que trois ou quatrè mois-, au bout desquels il fut tué , &c il ( g) Honorio scptimám 8cThcodofio iceràn Confulibus , mìlites Britannici feditio* _ne.concitatâ Marcam in Regio foìio collo* cant, eiane tanquam rcrum in his locis pocienci se lubjiciant. Eo deinde necaco vesiiti noribos eonim non refpondcnte , GratiaxndÉfen mcdium producunc , 8c purpura coxBBjacornatwn cea Principem íolitoíaTmc /• cellitio comitantur. Yertìm 8c illo improbaco post menses quatuor Impenum abrogant, 8c vitam eripiunc , Çonstantino rerum sumoia tradita. 1s ubì Justinianura 8c Ncvigaftem Cclticis milicibus przfccUlcc » Bricannia reiicta transmifit $ quumqoc Bononiam vcniíTet « 8cc. Zofim. lib• 6. *d *»n. 40> » Cc
+droit. </div>