Discussion Livre:Des Essarts - Les Voyages de l’esprit, 1869.djvu/Diff

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Livre:Des Essarts - Les Voyages de l’esprit, 1869.djvu

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-LE$ VOYAGES
+LES VOYAGES
-L’ESPRIT \177OLONTE ET L’iNSPIR.kTION \177. A ,\177. \177,\177:\177 Je
+L’ESPRIT LA VOLONTÉ ET L’INSPIRATION À M. ÉMILE MONTÉGUT. Je
-ambition m’cst venue
+ambition m’est venue
-critique familiSre par
+critique familière par
-de pol\177mique avec
+de polémique avec
-sujet marqu\177 de votre ineffaqable cmpreinte, le tameher devant
+sujet marqué de votre ineffaçable empreinte, le ramener devant
-en mani\177rc d’appel
+en manière d’appel
-c’est vraimcnt de
+c’est vraiment de
-et route imprudence doit trainer un chatiment. Que j’aie ’\177 p.atir de
+et toute imprudence doit entraîner un châtiment. Que j’aie à pûtir de
-doute point; mais
+doute point ; mais
-crois pus avoir la
+crois pas avoir à la
-a \177t\177 soulev\177e par
+a été soulevée par
-plus r\177ccnte de vos \177tudes et rb, solue peut-\177tre par une dbcision exclusiv,. Permettez-moi, (I) En r\177ponse /\177 rartlcle publi6 par M. \177. Mont6gut, dans le Moni’e\177r sous cs titre: D\177 6dnie de 1
+plus récente de vos études et résolue peut-être par une décision exclusive. Permettez-moi, En réponse a l’article publié par M. É. Montégut, dans le Moniteur sous ce titre : Du Génie de Rossini.
-\177- LES VOYAGES DE L’ESPRIT. -- vous qui \177tes un maitre, - ce
+— vous qui êtes un maître, — ce
-les r\177pliques de C\177b\177s, loin
+les répliques de Cébès, loin
-belliqueuse excit\177e par un imp\177rieux amour
+belliqueuse excitée par un impérieux amour
-la v\177rit\177? C’est
+la vérité ? C’est
-que nagssent tout
+que naissent tout
-mon excuse; j’ai
+mon excuse ; j’ai
-la v\177rit\177 en p\177ril, et
+la vérité en péril, et
-mystique Salammb8: j’ai os\177 toucher \177 Yotre \177tude magistrale cornroe au voile sacr\177 de Tanit. Curiosit\177 qui, pour paraftre profane et sacrilege, n’en
+mystique Salammbô : j’ai osé toucher à votre étude magistrale comme au voile sacré de Tanit. Curiosité qui, pour paraître profane et sacrilége, n’en
-votre \177tude sur
+votre étude sur
-se d\177gage une affirmation \177trange et propre/\177 porter
+se dégage une affirmation étrange et propre à porter
-conscience litt\177raire. C’est une idle route platonicienne, uniquemeat faire pour les figes antiques, oh le ceeur de l’homme \177tait moins
+conscience littéraire. C’est une idée toute platonicienne, uniquement faite pour les âges antiques, où le cœur de l’homme était moins
-plus apais\177, et
+plus apaisé, et
-plus \177quilibr\177e; off l’art
+plus équilibrée ; où l’art
-rarement /\177 l’Expression,
+rarement à l’Expression,
-un droit,/\177 l’imp\177rissable BeautY. Platon
+un droit, à l’impérissable Beauté. Platon
-le po\177te/\177 des caract\177res ext\177rieurs; ainsi,
+le poëte à des caractères extérieurs ; ainsi,
-vous r\177servez le
+vous réservez le
-de g\177nie i\177 ceux
+de génie à ceux
-de !a race
+de la race
-dieux. Acette race
+dieux. A cette race
-ces \177lus de
+ces élus de
-leur privilege, oat exclu de lear vie le r81e du
+leur privilége, ont exclu de leur vie le rôle du
-la volont\177. �Rien de surprenant /\177 ce
+la volonté. Rien de surprenant a ce
-LA VOLON\177’I\177 ET L’INS’PIRATION. 3 produisit en Grace, apres les plus \177blouissantes merveilles
+produisît en Grèce, après les plus éblouissantes merveilles
-La Volont\177, n\177anmoins, allait y r\177pondre en
+La Volonté, néanmoins, allait y répondre en
-tard M\177nandre et Th\177ocrite. Au reste,’l’heure est real choisie
+tard Ménandre et Théocrite. Au reste, l’heure est mal choisie
-cette th\177se, quand la Volont\177, qui d’,\177ge en .age a fait senfir danstous les
+cette thèse, quand la Volonté, qui d’âge en âge a fait sentir dans tous les
-accrue, r\177gne sans conteste it c6t\177 de
+accrue, règne sans conteste à côté de
-la suppl\177e parfois
+la supplée parfois
-de d\177savantage, et sur tousles chefs-d’oeuvre ne
+de désavantage, et sur tous les chefs-d’œuvre ne
-griffe l\177onine, une
+griffe léonine, une
-Le si\177cle est
+Le siècle est
-entier it ce magnifique d\177ploiemen\177 de la Volont\177 metrant en oeuvre des originalit,s inn\177es et en firant des ressources impr\177vues, tandis
+entier à ce magnifique déploiement de la Volonté mettant en œuvre des originalités innées et en tirant des ressources im prévues, tandis
-leur trYsot natif
+leur trésor natif
-se ffit peut-\177tre pas renouvel\177. Seriez-vous insensible it ce frequent spectacle? Toujours
+se fût peut-être pas renouvelé. Seriez-vous insensible à ce fréquent spectacle ? Toujours
-nous dites: L’Inspiration sans alIiage nous a donn\177 Rossini.
+nous dites : L’Inspiration sans al liage nous a donné Rossini.
-pas m\177diocre. Mais,
+pas médiocre. Mais,
-la Volont\177, associ\177e it l’Inspiration, avait cr&\177 les g\177nies sacr\177s d’un
+la Volonté, associée à l’Inspiration, avait créé les génies sacrés d’un
-d’un Gluck; elle
+d’un Gluck ; elle
-Weber, Meyerbeer, Verdi, Wagner, F\177licien David.
+Weber, Mcyerbeer, Verdi, Wagner, Félicien David.
-vous, successcurs de ces mattres que
+vous, successeurs de ces maîtres que
-l’avenir, g\177nies futurs,
+l’avenir, génies futurs,
-comme l’esp\177rance, vous
+comme l’espérance, vous
-pas it coup stir des \177l\177ves de Rossini! L’affranchissement
+pas à coup sûr des élèves de Rossini ! L’affranchissement
-l’Allemagne, l’\177branlement de
+l’Allemagne, l’ébranlement de
-victoire d\177finitiv.e de
+victoire définitive de
-musique r\177fl\177chie. Vollit d\177jit Fun de
+musique réfléchie. Voilà déjà l’un de
-pour anta-
+pour antagonistes,
-4, LES VO’YA\177,ES DE L’ESPlIIT. gonistes, a
+a
-bien r6tr6ci? De notre temps; Lamartine,
+bien rétréci ? De notre temps, Lamartine,
-aucun antre grand esprit adonn6/\177 cette m6thode de composition spontan6e. La volout6 r6clame pour elle Goethe, Chateaubriand, Ingres,
+aucun autre grand esprit adonné à cette méthode de composition spontanée. La volonté réclame pour elle Gœthe, Châteaubriand, Ingres,
-Lamennais, M6rim6e, �ictor Hugo,
+Lamennais, Mérimée, Victor Hugo,
-de �igny, Henri
+de Vigny, Henri
-et pourfait s’augmente\177 encore,
+et pourrait s’augmenter encore,
-la v6tre ne peut s’accrottre que
+la vôtre ne peut s’accroître que
-six hornS. Antant de che,,fs-d’ceuvre et de hies dans notre sii\177cle, antant de
+six noms. Autant de chefs-d’œuvre et de génies dans notre siècle, autant de
-et vivarites de la volont6! I1 est
+et vivantes de la volonté ! Il est
-ces chefsd’ceuw:e et ces g\177nies trouveraient difficilement grace devant
+ces chefs-d’œuvre et ces génies trouveraient difficilement grâce devant
-J’en appelle/\177 votre d\177finition, qui, precise sous sa l’orme po6tique, est implacable: I1 faut
+J’en appelle à votre définition, qui, précise sous sa forme poétique, est implacable : Il faut
-de g\177nie ceux--1/t seulement
+de génie ceux-là seulement
-pour appartenir/t la
+pour appartenir à la
-dans l’humanitg, c’est-/\177dire dans une louie passagSre et vou6e/\177 l’oubli,
+dans l’humanité, c’est-à-dire dans une foule passagère et vouée à l’oubli,
-pas visit6 le
+pas visité le
-des facultb. s myst6rieuses et cornroe impersonnelles,
+des facultés mystérieuses et comme impersonnelles,
-la divinitY. Libre ’a vous de ia re\177’user au g6nie moins
+la divinité. Libre à vous de la refuser au génie moins
-Vous n’empacherez pas
+Vous n’empêcherez pas
-de s’6terniser 1/\177 ot\177 ces hornroes ont trac6 lout route lumineuse; vous
+de s’éterniser là où ces hommes ont tracé leur route lumineuse ; vous
-ravirez pasce culte
+ravirez pas ce culte
-des g6a6rations, cette apoth6ose de toutes los heures, qui sontlesigne etla r6compense des
+des générations, cette apothéose de toutes les heures, qui sontlesigneetla récompense des
-dieux. \177,\177,,,zed byGoogle
+dieux.
-LA VOLONTI\177, ET L’INSPlRATION. Meyerbeer
+Meyerbeer
-d’un fid\177le, Hugo
+d’un fidèle, Hugo
-la vingti\177me fois, ont \177cout\177 le Proph\177te ou
+la vingtième fois, ont écouté le Prophète ou
-ont dit se r\177crier contre
+ont dû se récrier contre
-temple intolerant, oh de
+temple intolérant, où de
-et d’aur\177oles seraient malmen\177s comme
+et d’auréoles seraient malmenés comme
-Les Pantheons ne
+Les Panthéons ne
-votre gofit. L’Olympe,
+votre goût. L’Olympe,
-le r\177p\177te, vous
+le répète, vous
-tableau d’int\177rieur c\177leste a,
+tableau d’intérieur céleste a,
-votre penske. �ous nous avez repr\177sent\177 les
+votre pensée. Vous nous avez représenté les
-mal \177 l’aise
+mal à l’aise
-dieux r\177cents, et
+dieux récents, et
-de res premiers-n\177s du ciel rabatrant avec
+de ces premiers-nés du ciel rabattant avec
-terrain oh croissent
+terrain où croissent
-hommage h votre specieuse fiction, prOsentre avec
+hommage à votre spécieuse fiction, présentée avec
-de gr\177tce. Je
+de grâce. Je
-et fr\177le, j’userai du m\177.me manage; car
+et frôle, j’userai du même manége ; car
-la familiarit6 de
+la familiarité de
-de res mythes la v\177rit\177 se
+de ces mythes où la vérité se
-contre fiction! c’est
+contre fiction ! c’est
-de reconnaitre oh s’insinuera
+de reconnaître où s’insinuera
-fugitive V\177rit\177. Je reviens h notre Olympe. �otre vieillard si d\177daigneux des ,nouveaux venus
+fugitive Vérité. Je reviens à notre Olympe. Votre vieillard si dédaigneux des nouveaux venus
-sa petit._\177 le sceptre d or \177 la
+sa petite harangue ; le sceptre d’or à la
-rassied, m\177me. Les
+rassied, satisfait de luimême. Les
-se re\177 elles, humili\177es et froiss6.es, cherchant un interprate et
+se regardent entre elles, humiliées et froissées, cherchant instinctivement un interprète et
-de du
+de ces conquérants du
-se lbve, c’est Herrule. tel
+se lève, c’est Hercule tel
-terre re-
+terre reconnaissante,
-\177 LES �OYAGES DE L’ESPRIT. connaissante, d’apparence
+d’apparence
-et rev\177tu de
+et revêtu de
-qui vieat de
+qui vient de
-qui nalt de la bont\177. Ce
+qui naît de la bonté. Ce
-dieu teur; il se prOserite sans appr\177t, il
+dieu rhéteur ; il se présente sans apprêt, il
-sans fa\177on et dit: \177 Dans
+sans façon et dit : « Dans
-d’entendre, dieux
+d’entendre, ô dieux
-et nouveaux! tout n’est pus juste, tout West pas
+et nouveaux ! tout n’est pas juste, tout n’est pas
-avons m\177rit\177 quelque
+avons mérité quelque
-soyons tanc\177s par
+soyons tancés par
-d’entre nous; mais
+d’entre nous ; mais
-leur permit de
+leur permît de
-traiter d’inf\177rieurs et d’\177trangers. (\177 Pour
+traiter d’inférieurs et d’étrangers. « Pour
-vous d\177fe\177dre, roes amis,
+vous défendre, mes amis,
-me d\177fendrai moi-m\177me, car
+me défendrai moi-même, car
-la v6tre. Fils
+la vôtre. Fils
-de naissance; mais il parair que je meotrompais; faute d’avoir \177t\177 \177lev\177 dans l’01ympe, il parair queje n’avais pus naturellement les perishes et les \177nergies d’un
+de naissance ; mais il paraît que je me*trompais ; faute d’avoir été élevé dans l’Olympe, il paraît que je n’avais pas naturellement les pensées et les énergies d’un
-venu, cornroe aux hornroes, d’un travail opini\177tre, d’un effort d\177mesur\177, et non cornroe par
+venu, comme aux hommes, d’un travail opiniâtre, d’un effort démesuré, et non comme par
-souffle int\177rieur. Bien
+souffle intérieur. Bien
-ces distinctions’sans s’y m6prendre! Qui
+ces distinctions sans s’y méprendre ! Qui
-mon ame quand je me portals sans trove au
+mon âme quand je nie portais sans trêve au
-malheureux mortels.’? Le
+malheureux mortels ? Le
-qui s\177pare 5. tout
+qui sépare à tout
-la �olont\177, cornroe si
+la Volonté, comme si
-toutes roes aventures
+toutes mes aventures
-n’avaient march\177 de pair! L’une
+n’avaient marché de pair ! L’une
-J’ai men\177 a bonne
+J’ai mené à bonne
-monstres, (1) E\177.
+monstres,
-LA VOLOI\177TO, ET L’INSI\177IRATIOrg. le ch\177timent des
+le châtiment des
-la d61ivrance des hemroes opprim6s sous
+la délivrance des hommes opprimés sous
-double 6pourante. Ce n’6tait pas l’\177euvre d’un
+double épouvante. Ce n’était pas l’œuvre d’un
-Aussi roes victoires ontelles 6t6 nomm6es des
+Aussi mes victoires ontelles été nommées des
-dieux aneiens, dites-vous, ont d6pens6 moins
+dieux anciens, dites-vous, ont dépensé moins
-leurs ourrages h6ro\177ques. Comparez le hombre de ces ourrages avec les miens; comparez
+leurs ouvrages héroïques. Comparez le nombre de ces ouvrages avec les miens ; comparez
-leur � importance.
+leur importance.
-de ch\177se; j’al fait beaucoup’ avec une facilit6 presque 6gale. Sous quel pr6texte done et
+de chose ; j’ai fait beaucoup avec une facilité presque égale. Sous quel prétexte donc et
-titre d’6tranger et do parvenu? \177 Ainsi eat pu parlet le ben Itercule;\177si les heroines de
+titre d’étranger et de parvenu ? » Ainsi eût pu parler le bon Hercule ; si les hommes de
-soyez stir qu’ils auraient
+soyez sûrqu’ils auraient
-l’eussent proclam6 plus
+l’eussent proclamé plus
-du nora de
+du nom de
-ces Apelion et
+ces Apollon et
-qui, cornroe Almaviva,
+qui, comme Almaviva,
-tout \177t leur
+tout à leur
-rien \177t leur relent6. Redescendons
+rien à leur volonté. Redescendons
-de Part. Ici,
+de l’art. Ici,
-disiez, chef maitre, les
+disiez, cher maître, les
-ne sent plus
+ne sont plus
-vous pr6sentez/\177 notre
+vous présentez à notre
-le hie: ils
+le nie : ils
-font sen fir, rien
+font sentir, rien
-montrant, ]eurs vertus c61estes; mais/\177 la 1ongue ils
+montrant, leurs vertus célestes ; mais à la longue ils
-en d6gofitent er\177 nous
+en dégoûtent en nous
-leurs n6gligences, leurs d\177fau ts; ils
+leurs négligences, leurs défauts ; ils
-constamment \177 nous
+constamment à nous
-dieux pr\177f\177r\177s sont \177galement des
+dieux préférés sont également des
-sont pa\177 contenths des dons attaches \177 leur berceau; ils
+sont pas contentés des dons attachés à leur berceau ; ils
-le Nen; ils
+le bien ; ils
-mis \177 la
+mis à la
-8 LES VOYAGES DE L’ESPRIT. poursuite
+poursuite
-Leur m\177rite nous a \177t\177 plus
+Leur mérite nous a été plus
-ce g\177nie indolent
+ce génie indolent
-de l’\177tre en r\177p\177tant la m\177me not\177, ffit.ce une
+de l’être en répétant la même note, fût ce une
-arriver \177 un dGclin rapide
+arriver a un déclin rapide
-des \177clipses prolong\177es. Ces inspires de patti pris ont laiss\177 tout
+des éclipses prolongées. Ces inspirés de parti pris ont laissé tout
-eux \177 ia nature,
+eux à la nature,
-par eux-m\177mes. \177 Simples
+par eux-mêmes. « Simples
-d’un maitre invisible, \177 serions-nous tent\177 de dire derant eux.
+d’un maître invisible, » serions-nous tenté de dire devant eux.
-semble parlet chez ces \177lus de l’inspiration pure; chez
+semble parler chez ces élus de l’inspiration pure ; chez
-un \177cho qui re’arrive; de
+un écho qui m’arrive ; de
-s’est form\177e elle-m\177me. Or,
+s’est formée elle-même. Or,
-sympathique, \177 nous
+sympathique, à nous
-du XIX’ si\177cle, car
+du XIXe siècle, car
-en nous-m\177mes. ONig\177s de
+en nous-mêmes. Obligés de
-de travaillet sans
+de travailler sans
-dieux noux’eaux, ces
+dieux nouveaux, ces
-a \177t\177 un
+a été un
-chaque succ\177s le
+chaque succès le
-d’une \177preuve; qui,
+d’une épreuve ; qui,
-de l’OEta, symbolisent
+de l’Œta, symbolisent
-les pr\177jug\177s sans
+les préjugés sans
-flamme int\177rieure qui
+flamme intérieure qui
-Ce gofit du jour, -- je
+Ce goût du jour, — je
-pas \177 l’entra\177nement de
+pas de l’entraînement de
-plus \177clai-
+plus éclairés,
-LA VOLONTI\177 ET L’INSPll\177A?ION. 9 r\177s, --justifie \177 n’efi pas
+— justifie à n’en pas
-contre wus. Vous
+contre vous. Vous
-son pi\177destal un v\177ritable Olympien,
+son piédestal un véritable Olympien,
-de volre th\177se, vivante th\177orie de l’Inspiration chie et semblable \177 la grace. Ce g\177nie de
+de votre thèse, vivante théorie de l’Inspiration irréfléchie et semblable à la grâce. Ce génie de
-pas h discurer. Rossini peut d\177fier route critique passag\177re, car
+pas à discuter. Rossini peut défier toute critique passagère, car
-est itnmor’\177el. Faut-il croire pourrant qu’avant
+est immortel. Faut-il croire pourtant qu’avant
-n’aient exist\177 que
+n’aient existé que
-dieux iraparfaits, qu’apr\177s lui
+dieux imparfaits, qu’après lui
-venus clue de faux dieux? Donner des maStres h Rossini
+venus que de faux dieux ? Donner des maîtres à Rossini
-pure injustice; mais,
+pure injustice ; mais,
-des \177gaux... Or,
+des égaux... Or,
-ces \177gaux, quelques-uns seroblent plus
+ces égaux, quelques-uns semblent plus
-de l’humanitS. Vous
+de l’humanité. Vous
-cher maitre; au moment oh vous
+cher maître ; au moment où vous
-de Fart spontan\177, de
+de l’art spontané, de
-le d\177laisse. L’Allemagne est Meyerbeer. Quand revient-on a Rossini? Par moments, ct cornroe pour
+le délaisse. L’Allemagne est à Wagner, l’Italie à Verdi, l’Europe à Mcyerbeer. Quand revient-on à Rossini ? Par moments, et comme pour
-une r\177cr\177ation d\177licieuse. Mais
+une récréation délicieuse. Mais
-tenace, I’dmotion profonde, sont destinies, sont acquises a d’autres qu’a lui.
+tenace, l’émotion profonde, sont destinées, sont acquises à d’autres qu’à lui.
-plus d’inqui\177tude de leur cq. uvre, plus
+plus d’inquiétude de leur œuvre, plus
-pour l’id\177e qu’ils traduisaient; c’est,
+pour l’idée qu’ils traduisaient ; c’est,
-pouvoir, ils ont voulu! Cette preference du
+pouvoir, ilsontvo « /w.’ Cette préférence du
-ingratitude, rant qu’elle
+ingratitude, tant qu’elle
-pas a u n inique d\177dain pour ce p\177re des
+pas à un inique dédain pour ce père des
-des f\177eries. Vos aveux mb\177mes la
+des féeries. Vos aveux mêmes la
-t0 LES VOY),GE$ DE L’ESPI\177IT. vous-m\177me jugez-vous les prin\177ipales merveilles du maitre? Vous nous dites: \177 Les
+vous-même jugez-vous les principales merveilles du maître ? Vous nous dites : « Les
-de S\177miramis sont h peu pros aussi
+de Sémiramis sont à peu près aussi
-qu’on \177prouve 1orsqu’on entre
+qu’on éprouve lorsqu’on entre
-belle \177giise 6clair\177e par
+belle église éclairée par
-jour cr\177pusculaire, tout
+jour crépusculaire, tout
-de Pencens et route m61odieuse encore des pri\177,res des pratres... On pourfait dire
+de l’encens et toute mélodieuse encore des prières des prêtres... On pourrait dire
-et pourtalent \177tre transformes en s\177r\177nades. \177 S\177r\177nades! ee mot
+et pourraient être transformés en sérénades. » Sérénades ! ce mot
-tout. I1 nous fait compro\177dre ce d\177saccord de
+tout. Il nous fait comprendre ce désaccord de
-une conformit\177 incessante
+une conformité incessante
-des \177poques, une
+des époques, une
-d’une fantaisle individuelle,
+d’une fantaisie individuelle,
-les beaut\177s s\177rieuses, solides,
+les beautés sérieuses, solides,
-inspiration n\177e dans la m\177ditation et
+inspiration née dans la méditation et
-plus d\177licat. Vous qui, Pun des
+plus délicat. Vous qui, l’un des
-premier peut-\177tre, avez pr\177dit avec
+premier peut-être, avez prédit avec
-sympathie proph\177tique le r\177veil de
+sympathie prophétique le réveil de
-regretter l’av\177nement de Verdi cornroe une d\177ch\177ance du g\177nie iralien personnifi\177 dans
+regretter l’avénement de Verdi comme une déchéance du génie italien personnifié dans
-soit l’\177gal de
+soit l’égal de
-soutiendrai pasce paradoxe contrevous Seulement,
+soutiendrai pas ce paradoxe contre vous Seulement,
-concourt h la gloire m\177rit6e de
+concourt à la gloire méritée de
-fait disparaltre des
+fait disparaître des
-Scala S\177miramis, pour
+Scala Sémiramis, pour
-LA VOLONTI\177 ET L’iNSPIRATION. ’\177 peut
+peut
-ce g\177nie iralien incarn\177 dans
+ce génie italien incarné dans
-a-t-il p\177ri, devait-il p\177rir? G’est que ce g\177nie, malgr\177 ses
+a-t-il péri, devait-il périr ? C’est que ce génie, malgré ses
-ses graces, \177tait celui
+ses grâces, était celui
-des conqu& rants. O
+des conquérants. O
-le L\177th\177 h cette
+le Léthé à cette
-le n\177penth\177s! L’Italie a r\177pudi\177 ce g\177nie de far hierite et
+le népenthès ! L’Italie a répudié ce génie de far niante et
-Qui Fen blAmera? Sera-ce ,\177ous ?
+Qui l’en blâmera ? Sera-ce vous ?
-une r\177action excessive, mais l\177gitime; elle
+une réaction excessive, mais légitime ; elle
-pu confon’dre avec
+pu confondre avec
-appel g\177n&eux h FAme engourdie
+appel généreux à l’âme engourdie
-s’est tourn\177e du cSt\177 de
+s’est tournée du côté de
-son g\177nie nouveau, g\177nie qui doit \177tre male, tier et
+son génie nouveau, génie qui doit être mâle, fier et
-du pass6. Assez
+du passé. Assez
-l’Italie s’\177tait assoupie
+l’Italie s’était assoupie
-d’Alcine i elle
+d’Alcine ; elle
-peu complice; elle a &out\177 ce Miserere oh \177oir et son et sat la
+peu complice ; elle a écouté ce Miserere où vibraient son désespoir et son espérance, et sur la
-Verdi jusqu’h Ma.rsala, jusqu’h Voilh ce
+Verdi leur enseignait, elle a été jusqu’à Marsala, jusqu’à Solférino ! Voilà ce
-a nous ce paral151e aux autre la po\177sie contemporaine, la tine et
+a fait la Volonté. Étendronsnous ce parallèle aux autres arts ? En nous bornant à la poésie contemporaine, la double destinée de Lamartine et
-Hugo nou de cette volont\177 inspirie
+Hugo nous démontrerait le triomphe de cette volonté inspirée, qui, des Odes et Ballades,
-\1772 LES VOYAGES DE L’ESPRIT. s’est \177lev\177e \177 la Ldgende de\177 Si\177cle\177 sur
+s’est élevée à la Légende des Siècles sur
-inspiration n\177gligente et
+inspiration négligente et
-des po\177mes pieins d’harmonie
+des poëmes pleins d’harmonie
-a multipli\177 les
+a multiplié les
-et d\177cid\177ment illisibles.
+et décidément illisibles.
-la preponderance exclusive
+la prépondérance exclusive
-la �olont\177 ferait
+la Volonté ferait
-dangers \177 l’art,
+dangers à l’art,
-grands peut-\177tre, si la �olont\177 se
+grands peut-être, si la Volonté se
-de l’Inspiration; le
+de l’Inspiration ; le
-imprimeraient \177 l’(euvre artistique ou litt\177raire un caract\177re tourment\177 et p\177nible. II y aurait 1\177 un exc\177s contre lequel, chermaltre, vous avez peut-\177tre voulu r\177agir. Si telle \177tait votre
+imprimeraient à l’œuvre artistique ou littéraire un caractère tourmenté et pénible. Il y aurait là un excès contre lequel, cher maître, vous avez peut-être voulu réagir. Si telle était votre
-de l’\177noncer clairement
+de l’énoncer clairement
-cette �olont\177 qui
+cette Volonté qui
-grandes (euvres et compl\177t\177 de
+grandes œuvres et complété de
-la po\177sie en langue hi\177roglyphique, les peintres n\177o-grecs qui
+la poésie en langue hiéroglyphique, les peintres néo-grecs qui
-sur l’archa\177sme, les musiclens qui
+sur l’archaïsme, les musiciens qui
-la m\177lodie au
+la mélodie au
-partisans exag\177r\177s d’un
+partisans exagérés d’un
-ne Serait plus seulement rgfigchi, mais calculg. Prenons
+ne serait plus seulement réfléchi, mais calculé. Prenons
-pure \177 comme la Gr\177lce; la �o\177tre belle
+pure peut être belle et surprenante comme la Grâce ; la Volonté réduite à elle même peut être belle
-attachante sans
+attachante comme l’Héroïsme. Mais ce qui est plus beau, sans
-c’est l’uVolont\177, ces deux sceurs et
+c’est l’union de l’Inspiration et de la Volonté, ces deux sœurs dont vous faites des rivales, et
-se ceux
+se sont alliées pour donner à l’art ceux
-nous appeun Shakespeare, un Ra-
+nous appelons des dieux. Un Raphaël, un Shakespeare, un Racine,
-LA VOLONT!\177 ET L’INSPlRATION. t3 cine, un Mozart, voil\177 les representants de cette \177ternelle alliance ! �otre goilt \177tait digne
+un Mozart, voilà les représentants de cette éternelle alliance ! Votre goût était digne
-justice \177 l’efficacit\177 de la r\177flexion, \177 Fintensit\177 de
+justice à l’efficacité de la réflexion, à l’intensité de
-et Raphael ont vraiment divinis\177 une nature d\177j\177 surhumaine.
+et Raphaël ont vraiment divinisé une nature déjà surhumaine.
-consciences d’artistes? �ous admirez le g\177nie qui s’ignore; laissez-moi prb\177f\177rer le g\177nie qui se conna\177t, en se d\177fiant pourtant de lui-m\177me; laissezmoi
+consciences d’artistes ? Vous admirez le génie qui s’ignore ; laissez-moi préférer le génie qui se connaît, en se défiant pourtant de lui-même ; laissezmoi
-la s\177curit\177 litt\177raire et
+la sécurité littéraire et
-que Platon. que
+que Platon, que
-pas \177 voit de mort parti,
+pas à voir de mon parti,
-enthousiasme l’inqui\177te poursuite
+enthousiasme Yinquiète poursuite
-la Bea\177tg!
+la Beauté !
-THIOCRITE. A
+THEOCRITE. A
-A. CHASSAN’G. Le po/\177te de
+A. CHASSANG. Le poëte de
-en d\177pit de l’\1771oignement et malgr\177 les
+en dépit de l’éloignement et malgré les
-que Th\177ocrite’ a seulement
+que Théocrite a été seulement
-seulement admir\177 de
+seulement admiré de
-qu’il s.e rapproche
+qu’il se rapproche
-nos po/Jtes modernes,
+nos poètes modernes,
-ses qualitas que
+ses qualités que
-ses d\177fauts. Remarquons
+ses défauts. Remarquons
-la renommic de Th\177ocrite a \177t\177 lente \177 se d\177gager des preventions, des appreciations hostiles
+la renommée de Théocrite a été lente à se dégager des préventions, des appréciations hostiles
-mais l’antiquit\177 latine
+mais l’antiquité latine
-le gofita que m\177diocrement. Chez
+le goûta que médiocrement. Chez
-le XVII’ si\177clc se repr\177senta Th\177ocrite comme
+le XVIIe siècle se représenta Théocrite comme
-cabinet fi la gr\177tce c\177r\177monieuse, \177 la na\177vet\177 solennelle et calcul\177e. Telle
+cabinet h la grâce cérémonieuse, à la naïveté solennelle et calculée. Telle
-Boileau. Le XVIII e si\177cle soup\177onna la hardJesse de ce po\177te en
+Boileau. LeXVIIIe siècle soupçonna la hardiesse de ce poëte en
-ce d\177tracteur syst\177matiqu\177 des
+ce détracteur systématique, des
-la trivialit\177 etla monotonie.
+la trivialité et la monotonie.
-t6 LES �OY&GES DE L’ESPRIT. et
+et
-l’enseignement Th\177ocrite a \177t\177 mis/t sa v\177ritable place.
+l’enseignement Théocrite a été mis à sa véritable place.
-s’en \177tait trac\177 le XVII e si\177cle; vous
+s’en était tracé le XVIIe siècle ; vous
-cette pratendue trivialit\177 qui
+cette prétendue trivialité qui
-le rh\177teur du lyc\177e; mais
+le rhéteur du lycée ; mais
-si Th\177ocrite est
+si Théocrite est
-monotonie. Ourfez ]e petit
+monotonie. Ouvrez le petit
-a laiss\177, et
+a laissé, et
-grec, s’applique/t tout petit pomme et r\177pond au
+grec, s’applique à tout petit poëme et répond au
-de podsies que
+de poésies que
-avons adoptS. Sur trente pi\177ces de
+avons adopté. Sur trente pièces de
-recueil, /t peine
+recueil, à peine
-tiers appartiennent-ils/t la
+tiers appartiennent-ils à la
-volume \177clos de la vei!le, off l’ode
+volume éclos de la veille, où l’ode
-sonnet, o/\177 la
+sonnet, où la
-coudoie l’\177l\177gie. C’est
+coudoie l’élégie. C’est
-la m\177me diversit\177 sayante. Et
+la même diversité savante. Et
-la seule: car Th\177ocrite est ,\177enu \177galement rammer un
+la seule : car Théocrite est venu également ranimer un
-qui s’\177puisait. Avec
+qui s’épuisait. Avec
-de hardJesse q.ue de gofit, il
+de hardiesse que de goût, il
-fait m\177tier de
+fait métier de
-s’est rnontr\177 en
+s’est montré en
-Rien West plus vari\177 que l’ceuvre de Th\177ocrite. Des
+Rien n’est plus varié que l’œuvre de Théocrite. Des
-odes anacr\177ontiques, des pi\177ccs de
+odes anacréontiques, des pièces de
-des po\177rnes historiques ou mythologiques: tout cola chez
+des poëmes historiques ou mythologiques : tout cela chez
-se mSle et
+se mêle et
-ne saurait-ou faire
+ne saurait-on faire
-meilleures pi\177ces de Th\177ocrite, la @uenouille, le
+meilleures pièces de Théocrite, la Quenouille, le
-nuptial d’ttgl\177ne, les P\177cheurs et les $yracusaines. Dans
+nuptial d’Hélène, les Pêcheurs et les Syracusaines. Dans
-petits poSmes Th\177ocrite s’a-
+petits poëmes Théocrite s’adresse
-THI\177OCRITE. ’] 7 dresse \177t la quenouille elle-m\177me, fille
+à la quenouille elle-même, fille
-habilement cisel\177, qu’il emporte \177t Milet,
+habilement ciselé, qu’il emporte à Milet,
-son h6te Nicias,
+son hôte Nicias,
-l’offrir \177t sa femme Theug\177nis, infatigable
+l’offrir à sa femme Theugénis, infatigable
-le voit\177 cette quenouille voyageuse; il lui prate la
+le voit, cette quenouille voyageuse ; il lui prête la
-la f\177lici-. rant de sou active destinge. On
+la félicitant de son active destinée. On
-favorable \177t la maitresse qu’il
+favorable à la maîtresse qu’il
-cette ouvri\177re domestique
+cette ouvrière domestique
-des pens\177es laborieuses,
+des pensées laborieuses,
-et m\177me l’amie
+et même l’amie
-que gr\177tce et
+que grâce et
-gentillesse jusqu’\177t ce dernier trait: <, Voilh certes
+gentillesse jusqu’à ce dernier trait : « Voilà certes
-petit present pour
+petit présent pour
-grande reconnaissance; mais
+grande reconnaissance ; mais
-toujours pr\177cieux (t). ,\177 Le
+toujours précieux (1). » Le
-nuptial d’Hgl\177ne n’offre
+nuptial d’Hélène n’offre
-avec l’id\177llle. Quelques jeunes rilles, compagnes
+avec Yidylle. Quelques jeunes filles, compagnes
-Tyndaride, d\177dient des
+Tyndaride, dédient des
-et na\177fs \177 leur
+et naïfs à leur
-qui gagn. e le
+qui gagne le
-son \177poux: \177, 0 belie, 6 charmante
+son époux : « O belle, ô charmante
-te voil\177 \177pouse !
+te voilà épouse !
-au marin sur
+au matin sur
-toi, H\177l\177ne, cornroe des
+toi, Hélène, comme des
-non sevr\177s qui d\177sirent la
+non sevrés qui désirent la
-leur m\177re. Nous
+leur mère. Nous
-toi nne couronne
+toi une couronne
-lotus \177errestre que
+lotus terrestre que
-suspendrons ’\177 un
+suspendrons à un
-une premiere libation, nous r\177pandrons de
+une première libation, nous répandrons de
-nous \177crirons (i) Traduction
+nous écrirons (1) Traduction
-t8 LES �OYA61\177S Dig L’ESPIII?. sur l’\177corce, aiin que
+sur l’écorce, afin que
-puissent life: � nore-moi
+puissent lire : « Ho « nore-moi
-l’arbre d’tI\177G’est le
+l’arbre d’Hé « lène ! « C’est le
-de �\177l\177gie moderne, une \177l\177gie crois\177e d’idylle, l’\177l\177gie d’Alfred de �igny, de Brizeux, presque
+de l’élégie moderne, une élégie croisée d’idylle, l’élégie d’Alfred de Vigny, de Brizeux, à presque
-de Mar/e. La troisi\177me piece (t) est d’une beaut\177 plus s\177v\177re. C’est
+de Marie. La troisième pièce (1) est d’une beauté plus sévère. C’est
-tableau d’int\177rieur, mais
+tableau d’intérieur, mais
-fois cornroe envelopp\177 d’un
+fois comme enveloppé d’un
-Cette scSne se
+Cette scène se
-sur te bord
+sur le bord
-la met, \177 un
+la mer, à un
-moments o/\177 on
+moments où on
-une met g\177missante et
+une mer gémissante et
-deux p\177cheurs sont
+deux pêcheurs sont
-l’algue s\177che dans une fr\177le cabane.
+l’algue sèche dans une frêle cabane.
-les hame\177ons, les
+les hameçons, les
-nasses, tousles instruments
+nasses, tous les instruments
-leur m\177tier et
+leur métier et
-raconte son
+raconte à son
-peu cr\177dule, le rSve de
+peu crédule, le rêve de
-un r\177ve de tichesse et
+un rêve de richesse et
-repos. II a
+repos. Il a
-poisson d’or; peut-\177tre esp\177re-t-il le retrouver \177 la prochaine p\177che ?
+poisson d’or ; peut-être espère-t-il le retrouver à la prochaine pêche ?
-ses esp\177rances, et
+ses espérances, et
-raillerie attrist\177e il lui dit: \177 Si, bien 6reillY, tu
+raillerie attristée il lui dit : « Si, bien éveillé, tu
-que font promis tes r\177ves, que
+que t’ont promis tes rêves, que
-d’or. \177 L’id6e de cette lyi\177ce est belie, car eIle repose
+d’or. » L’idée de cette pièce est belle, car elle repose
-de l’irrem\177diable r\177alit6. Ces
+de l’irremédiable réalité. Ces
-attirent cornroe si
+attirent comme si
-avions rencontr6s sur
+avions rencontrés sur
-est vrai; rant leur mis\177re et (l) Les
+est vrai ; tant leur misère et (1) Us Pêcheurs.
-\177rn�ocnlTE. t 9 leurs
+leurs
-la mis\177re de leur \177tat\177 On les reconnait, les
+la misère de leur état. On les reconnaît, les
-les hStes du
+les hôtes du
-l’on prOvoit avec une \177motion croissante
+l’on prévoit avec une émotion croissante
-le r\177ve s’enfuit \177 roesure qu’il se d\177roule, et qu’apr\177s le r\177cit ils
+le rêve s’enfuit à mesure qu’il se déroule, et qu’après le récit ils
-vie p\177nible et tourment\177e Car le po\177te a
+vie pénible et tourmentée Car le poëte a
-faire entrevoit la met impatiente
+faire entrevoir la mer impatiente
-a dessin\177 tout
+a dessiné tout
-trait coort et arr\177t\177, avec
+trait court et arrêté, avec
-tristesse, \177 la mani\177re de
+tristesse, à la manière de
-Rosa. \177 Et la met murmurair de tout cSt\177 contre
+Rosa. « Et la mer murmurait de tout côté contre
-cabane. \177 Nous semous que cette immcnsit\177 est l’.unique horizon de res hornroes, leur
+cabane. » Nous sentons que cette immensité est l’unique horizon de ces hommes, leur
-tombeau peut\177tre. Cernfis par les riots, appel\177s par les riots, donnant aux riots leurs
+tombeau peutêtre. Cernés par les flots, appelés par les flots, donnant aux flots leurs
-leurs pens\177es de
+leurs pensées de
-nuit, res hornroes appartiennent \177 la met, vieux
+nuit, ces hommes appartiennent à la mer, vieux
-mornes esclav�s qui
+mornes esclaves qui
-de libert\177 que
+de liberté que
-du r\177ve. Que de d\177mentis Th\177ocrite inflige a ceux qul voudraient
+du rêve. Que de démentis Théocrite inflige à ceux qui voudraient
-un po\177te dans
+un poëte dans
-ce mot! Les Pdcheurs et la @uenouille n’ont
+ce mot ! Les Pêcheurs et la Quenouille n’ont
-que !e titre.
+que le titre.
-d’une oeuvre oh les \177glogues tiennent
+d’une œuvre où les églogues tiennent
-une v\177ritable sc\177ne de comedic jet\177e par
+une véritable scène de comédie jetée par
-du po\177te, sc\177ne presque
+du poëte, scène presque
-n’a gu\177re sa
+n’a guère sa
-de l’antiquit\177, et
+de l’antiquité, et
-d’analogies, mSme \1771oign\177es, qu’avec les po\177mes dialogues de
+d’analogies, même éloignées, qu’avec les poëmes dialogués de
-cette sc\177ne, ce
+cette scène, ce
-la fa\177on dont
+la façon dont
-\1770 LES VOYA6ES DE L’EgPBIT. dialogue
+dialogue
-et promen6, pour
+et promené, pour
-deux Syracusaines causant,
+deux Syracusaincs causant,
-leur int6rieur, de
+leur intérieur, de
-affaires f\177minines; puis
+affaires féminines ; puis
-personnages transport\177s parmi
+personnages transportés parmi
-pressent h la f\177te d’Adonis; l’intervention des passants; les mots \177chang6s avec
+pressent à la fête d’Ado nis ; l’intervention des passants ; les mots échangés avec
-premier renu; le
+premier venu ; le
-et res man6ges de
+et ces manéges de
-jeune areant de Cypris chant\177es par
+jeune amant de Cypris chantées par
-des a\177des. \177 0 mattresse qui alines Golgos,
+des aèdes. « O maîtresse qui aimes Golgos,
-de For, apres le dou zi\177me mois,
+de l’or, après le dou zième mois,
-pieds d\177licats te ram\177nent Adonis,
+pieds délicats te ramènent Adonis,
-le voil\177, des
+le voilà, des
-l’intarissable Akh\177ron. Les
+l’intarissable Akhéron. Les
-plus le. tes des d\177esses, mais
+plus le tes des déesses, mais
-plus d\177sir\177es, car
+plus désirées, car
-semblable \177 H\177l\177ne, orne
+semblable à Hélène, orne
-parures. Aupr\177s de
+parures. Auprès de
-fruits mfirs que
+fruits mûrs que
-ont port\177; de fr\177is jardins
+ont porté ; de frais jardins
-dans \177les corbeilles
+dans des corbeilles
-vases \177 parfums,
+vases à parfums,
-tous res mets
+tous ces mets
-les ’femmes font en m\177Nnt dans la poole des fleurs \177 de
+les femmes font en mêlant dans la poêle des fleurs à de
-imitant tousles oiseaux
+imitant tous les oiseaux
-ont \177t\177 dompt\177s et reploy\177s, et
+ont été domptés et reployés, et
-jeunes ro\177signols qui
+jeunes rossignols qui
-ailes. 0 \177b\177ne, 6
+ailes. O ébène, ô
-?ngoc\177l\177E. \177t or! 8 mes
+or ! ô mes
-portez \177 Zeus, ills de
+portez à Zeus, fils de
-l’enfant \177chanson!... Que
+l’enfant échanson ! ... Que
-se r\177jouisse, puisqu’elle
+se réjouisse, puisqu’elle
-son \177poux !
+son époux !
-nous, d\177s l’aurote, \177t l’heure
+nous, dès l’aurore, à l’heure
-la ros\177e, nous
+la rosée, nous
-foule vets les riots du
+foule vers les flots du
-chevelure d\177li\177e, les ceintures d\177nou\177es et
+chevelure déliée, les ceintures dénouées et
-chant \177clarant. \177 b161ange exquis d’une al16gresse s’arausant et s’enivrant d’elle-ra\177rae, sans
+chant éclatant. » Mélange exquis d’une allégresse s’amusant et s’enivrant d’elle-même, sans
-sans trove, et d’une familiarit6 qui
+sans trêve, et d’une familiarité qui
-tout, tant6t rasant
+tout, tantôt rasant
-et tantS.t s’envolant k tire-d’aile.
+et tantôt s’envolant a tire-d’aile.
-j’insisterai plut6t sur le c6t6 r6el de cette piece. I1 est
+j’insisterai plutôt sur le côté réel de cette pièce. Il est
-croit d’6tre vrai en po6sie. On
+croit d’être vrai en poésie. On
-plus ais6raent un id6al convenu
+plus aisément un idéal convenu
-la r6alit6. I1 est plus ais6 de
+la réalité. Il est plus aisé de
-une h6roine sur un raod\177le acad\177raique, que
+une héroïne sur un modèle académique, que
-du po\177te. Car
+du poëte. Car
-les femraes grecques
+les femmes grecques
-a raises en sc\177ne, et
+a mises en scène, et
-les ferames de tousles temps,
+les femmes de tous les temps,
-leur 6ducation’he reidvent l\177as leurs id6es; bayardes, curieuses, m6disantes, peureuses au raoindre bruit, raoqueuses au moindre pr6texte, ce
+leur éducation ne relèvent pas leurs idées ; bavardes, curieuses, médisantes, peureuses au moindre bruit, moqueuses au moindre prétexte, ce
-franches corara\177res, corame les comm/\177res ale Windsor, iramortalis6es par
+franches commères, comme les commères de Windsor, immortalisées par
-sont k coeur-joie, chez elles corarae dans
+sont à cœur-joie, chez elles comme dans
-c’est k bon
+c’est à bon
-qu’un 6tranger leur crie: �, Taisez-vous, raalheure\177ses, tourterelles
+qu’un étranger leur cric : « Taisez-vous, malheureuses, tourterelles
-feraient raourir tout
+feraient mourir tout
-ouverte. \177 Mais pour r6~
+ouverte. » Mais pour répondre,
-\177 LES VOYAGES DE L’ESPRIT. pondre, elles
+elles
-langue preste: (\177 Terre, notre m\177re, d’oh sort
+langue preste : « Terre, notre mère, d’où sort
-Que fireporte que nous bayardions? Commahale h ceux qni fappartiennent et non h des Syracusaines. \177 Avant l’\177tranger, elles
+Que t’importe que nous bavardions ? Commande à ceux qui t’appartiennent et non à des Syracusaines. » Avant l’étranger, elles
-belle fa\177on relev\177 une vieille femme: (\177 La vieilte est
+belle façon relevé une vieille femme : « La vieille est
-un oracle: les
+un oracle : les
-savent tout; elles savent m\177me comment Zeus \177pousa H\177ra. \177 Mais
+savent tout ; elles savent même comment Zeus épousa Héra. » Mais
-ont daub\177 a leur
+ont daubé à leur
-leurs \177poux. Le marl de
+leurs époux. Le mari de
-une tani\177re et
+une tanière et
-maison. I1 x’oulair sans doute empacher les
+maison. Il voulait sans doute empêcher les
-se voit. Praxinoa
+se voir. Praxinoa
-un imbecile, un
+un imbécile, un
-qui, patti pour
+qui, parti pour
-du sel,5 la
+du sel à la
-Le marl de
+Le mari de
-vaut guSre mieux. C’cst un
+vaut guère mieux. C’est un
-dit derant un
+dit devant un
-tout r\177p\177ter. Puis,
+tout répéter. Puis,
-confidences d’\177pouses peu
+confidences d’épouses peu
-glissent lcs propos
+glissent les propos
-les d\177tails de
+les détails de
-une r\177jouissante fidelitY. Ce
+une réjouissante fidélité. Ce
-les allies et
+les allées et
-la t\177te et pr\177,scnte de
+la tête et présente de
-guise .de sayon; ce
+guise de savon ; ce
-robe agraf\177e aux
+robe agrafée aux
-plis qui’va,si bien \177 son amie TrivialitY, diront
+plis qui vafsi bien à son amie Trivialité, diront
-gens. V\177rit\177, dirons-nous,
+gens. Vérité, dirons-nous,
-la \177’ie quotidienne sont relev\177es par
+la vie quotidienne sont relevées par
-Le mouveraent et
+Le mouvement et
-ce d\177cousu et
+ce décousu et
-le poSte. Ces
+le poëte. Ces
-si rives ct si �raies n’ont-elles
+si vives et si vraies n’ont-elles
-� * THI\177OCRITE. \1773 de cit\177 dans la po\177ie, en d\177pit de
+de cité dans la poésie, en dépit de
-chez Th\177ocrite corame chez
+chez Théocrite comme chez
-autres pontes grecs, cherchaient vaineraent l’antique h la
+autres poètes grecs, cherchaient vainement l’antique à la
-consenti h adraettrc, \177 Syracuse ou \177 Ath\177nes, des sc\177nes qu’auraient revendiqu\177es les peintres tiaraands? Mats si
+consenti à admettre, à Syracuse ou à Athènes, des scènes qu’auraient revendiquées les peintres flamands ? Mais si
-la po\177sie comique
+la poésie comique
-de paretiles peintures,
+de pareilles peintures,
-la po\177sie pure
+la poésie pure
-maintenant reproc her \177 Th\177ocrite d’avoir
+maintenant repro( her à Théocrite d’avoir
-son oeuvre une sc\177ne de la Comgdie nouvelle ? II s’est a\177’entur\177 sur
+son œuvre une scène de la Comédie nouvelle ? Il s’est aventuré sur
-de M\177nandre, raais ne
+de Ménandre, mais ne
-ce clue disair de M\177nandre le graramairienAristophane: \177, 0 Th\177ocrite, 6 vie huraaine, qui
+ce que disait de Ménandre le grammairien Aristophane : « O Théocrite, ô vie humaine, qui
-a irait\177 l’autre ? \177 Quelques-unes des qualitas du po\177te syracusain
+a imité l’autre ? » Quelques-unes des qualités du poëte syracusain
-ces po/Jmes. Mats c’est
+ces poëmes. Mais c’est
-la po\177sie pastorale
+la poésie pastorale
-toutes \177 la
+toutes à la
-se d\177ployant chacune
+se déployant chacune
-son \177nergie native.
+son énergie native.
-que Th\177ocrite, par la diversit\177 et la fcrtilit\177 de
+que Théocrite, par la diversité et la fertilité de
-inspiration, \177tait un po\177te, dans toute ]’acception moderne
+inspiration, était un poëte, dans toute l’acception moderne
-ce raot. I1 nous reste h faire \177’oir corabien il fur un {\177rand po\177te pastoral (!). Th\177ocrite n’a pas d’\177gal dans cette forrae qu’ii a raaitris\177e et comrae asservie.
+ce mot. Il nous reste à faire voir combien il fut un grand poëte pastoral^). Théocrite n’a pas d’égal dans cette forme qu’il a maîtrisée et comme asservie.
-lui, Hombre avait chant\177 la nature, raais sous
+lui, Homère avait chanté la nature, mais sous
-toute difII) Nous
+toute différente. (1) Nous
-origines do 1V\177glogue proprement dites, 5. un
+origines de YÊglogue proprement dites, à un
-M. Egger: De pastorale avant le\177 pontes bucoliques. (Mirnoires d\177 litt\177rature ancienne, t86\177.)
+M. Egger : De la Poésie pastorale avant les poètes bucoliques. {Mémoires de littérature ancienne, 186S.)
-\177’ LES YOYAGES DE L’ESPRIT.’ f\177rente. II avait
+Il avait
-et fix\177 tousles grands
+et fixé tous les grands
-la curiosit\177 des
+la curiosité des
-qui ourrent leurs yeux \177 la lumi\177re et
+qui ouvrent leurs yeux à la lumière et
-leurs fralches et naives sensations.
+leurs fraîches et naïves sensations.
-Virgile derair renouveler
+Virgile devait renouveler
-description \177ternelle, en
+description éternelle, en
-vie universelie, en poursuirant dans chaque \177tre l’\177me infinie
+vie universelle, en poursuivant dans chaque être l’âme infinie
-la creation. Ce
+la création. Ce
-que Th\177ocrite a
+que Théocrite a
-qu’il \177tait destin\177 \177 peindre. I1 a surtout cherch\177 et
+qu’il était destiné à peindre. Il a surtout cherché et
-que pourair \177tre la
+que pouvait être la
-autres \177tres inanim\177s et en presence de
+autres êtres inanimés et en présence de
-nature. Rel\177guant les
+nature. Reléguant les
-les bols, les
+les bois, les
-s’est attach\177 \177 nous
+s’est attaché à nous
-cette sc\177ne \177ternelle, et
+cette scène éternelle, et
-fait ceuvre d’observateur l\177 off l’on pourair n’attendre
+fait œuvre d’observateur là où l’on pouvait n’attendre
-couleurs in\177puisables. Une fra\177cheur agreste
+couleurs inépuisables. Une fraîcheur agreste
-de \177Uaub\177pine et des bruy\177res, une force int\177rieure pleine de secretes \177nergies et semblable \177 la s\177ve qui s’\177lance dans
+de l’aubépine et des bruyères, une force intérieure pleine de secrètes énergies et semblable à la séve qui s’élance dans
-plante, voil\177 deux qualitas que
+plante, voilà deux qualités que
-chez Th\177ocrite, et
+chez Théocrite, et
-ses poesies purement
+ses poésies purement
-se d\177ploient dans
+se déploient dans
-Ces qualitas correspondent aux � .\177 ’\177ncipales de
+Ces qualités correspondent aux deux formes principales de
-vie rustiquc. D’une part, \177.’..\177ence toujours confi\177e aux
+vie rustique. D’une part, dans cette existence toujours confiée aux
-aux \177 .\177e et
+aux forêts, à l’ombre et
-doux ct de
+doux et de
-La fralcheur abonde
+La fraîcheur abonde
-tous c\177t\177s, des
+tous côtés, des
-des gen\177ts, des grottos recul\177es. En m\177me temps, la .... D,g,tized W CO0\177[C_ \177
+des genêts, des grottes reculées. En même temps, la
-THI\177OCRITE. \177 libert\177 excessive
+liberté excessive
-les fatigues qui
+les fa tigues qui
-sont attach\177es, suscitent et d\177veloppent la
+sont attachées, suscitent et développent la
-portent jusqu’\177 son cxc\177s, la rudesse. Frafchcur et apreta, grace et
+portent jusqu’à son excès, la rudesse. Fraîcheur et âpreté, grâce et
-le m\177lange plus
+le mélange plus
-que Th\177ocrite a trouv\177 dans Fame ra\177rae de
+que Théocrite a trouvé dans l’âme même de
-qu’il youlair peindre,
+qu’il voulait peindre,
-a plac\177 alternativemerit sous
+a placé alternativement sous
-ne \177ienne doric pas reprocher 5 ces hergets d’\177tre des
+ne vienne donc pas reprocher à ces bergers d’être des
-convention. Th\177ocrite nous
+convention. Théocrite nous
-a montr\177s tels
+a montrés tels
-pouvaient \177tre, et
+pouvaient être, et
-fait tcnir un
+fait tenir un
-affaire \177 un po\177te de
+affaire à un poëte de
-n’a jaraais quitt\177 la
+n’a jamais quitté la
-ces patres de
+ces pâtres de
-Sicile, Th\177ocrite les avait \177us, les
+Sicile, Théocrite les avait vus, les
-les valises voisines
+les vallées voisines
-d’une lois il s’\177tait arr\177t\177 \177 \177couter leurs
+d’une fois il s’était arrêté à écouter leurs
-et na\177fs. Et
+et naïfs. Et
-a donn\177. Ce
+a donnés. Ce
-passent derant nous,
+passent devant nous,
-et, ’\177 cc titre,
+et, à ce titre,
-plus l\177gers d’esprit, plus d\177li\177s de
+plus légers d’esprit, plus déliés de
-Beauce. Chevriers\177 pasteurs,
+Beauce. Chevriers, pasteurs,
-Nulle raonotonie dans
+Nulle monotonie dans
-parlers rustlques\177 comrae il arrive \177 �irgile m\177rae dans
+parlers rustiques, comme il arrive à Virgile même dans
-modernes \177 tout moment. �oi1\177 les actcurs auxquels Th\177ocrite s’int\177resse et
+modernes à tout moment. Voilà les acteurs auxquels Théocrite s’intéresse et
-Ces actcurs n’ont rien d’emprunt\177, rien
+Ces acteurs n’ont rien d’emprunté, rien
-\1776 L\177S VOYAGSS Oh L’\177S\177RIT. dans le r61e qu’ils jouent; ils
+dans le rôle qu’ils jouent ; ils
-est sem\177 des
+est semé des
-des pens\177es qui appartiennent \177 leur
+des pensées qui appartiennent à leur
-de tousles jours.
+de tous les jours.
-en eux; tout
+en eux ; tout
-Ils eausent de leurs g\177nisses et
+Ils causent de leurs génisses et
-leurs taur. eaux, des b\177liersqu’ils \177l\177vent pour Apollon, deleurs \177clisses pleines
+leurs taureaux, des béliersqu’ils élèvent pour Apollon, de leurs éclisses pleines
-Comatas d\177fie les sauterelies de g,qter sa vigne route dess\177ch\177e. Lacon
+Comatas défie les sauterelles de gâter sa vigne toute desséchée. Lacon
-aux scarabies qui
+aux scarabées qui
-et cc mi\177me Cornaras aux renards a queue
+et ce même Comatas aux renards à queue
-viennent d\177rober le
+viennent dérober le
-campagnards d’unc imagination aisCmerit po\177tique, mais aussi trSs-brusques par
+campagnards d’une imagination aisément poétique, mais aussi très-brusques par
-prompts \177 Pinjure. Souvent ils entremi\177lent sarcasmes
+prompts à l’injure. Souvent ils entremêlent sarcasmes
-de mceurs fid\177lement saisi,
+de mœurs fidèlement saisi,
-tour \177 tour.
+tour à tour.
-jeunes hornroes de Th\177ocrite ont
+jeunes hommes de Théocrite ont
-des m\177ridionaux, la
+des méridionaux, la
-plus vivementl’impression qu’ellc ne refiSte la penske. Tout cst en
+plus vivement l’impression qu’elle ne reflète la pensée. Tout est en
-de premiere main,
+de première main,
-les pr\177scnte. Dans lcurs compliments, cos agrestes chanteurs sc comparent a la cigale; leur m\177lodie ressemble (( a l’eau
+les présente. Dans leurs compliments, ces agrestes chanteurs se comparent à la cigale ; leur mélodie ressemble « à l’eau
-du tocher. ,) -- (\177Amaryllis, tu es mortc, \177) dit
+du rocher. » — « Amaryllis, tu es morte, » dit
-chevrier, (\177 je
+chevrier, « je
-autant qu\177 mes ch\177vres.\177 Cela peut n’\177tre pas
+autant que mes chèvres. » Cela peut n’être pas
-toujours w’ai. Il
+toujours vrai. Il
-cette v\177rit\177 mSme un certain ideal visible
+cette vérité même un certain idéal visible
-le d\177couvrons. Uu des ber.gers chante
+le découvrons. Un des bergers chante
-TH\177-,OCRITE. 27 r\177ves, r\177ves de
+rêves, rêves de
-des arnis et
+des amis et
-couche d’asphorbde de fiates entendues au loinrain. N’est-ce
+couche d’asphorède, de flûtes entendues au lointain. N’est-ce
-encore un ideal quelconque? Mais, pour nons \177lever plus
+encore la un idéal quelconque ? Mais, pour nous élever plus
-la huiti\177rne idylle,
+la huitième idylle,
-pasteurs o/\177 l’on
+pasteurs où l’on
-la grace pudique
+la grâce pudique
-par �irgile. M\177nalcas dit
+par Virgile. Ménalcas dit
-du charme: (\177 0 1oup, \177pargne rnes brebis et rnes chOyres; ne rne nuis
+du charme : « O loup, épargne mes brebis et mes chèvres ; ne me nuis
-parce qu’\177tant petit je rn\177ne un
+parce qu’étant petit je mène un
-dors-tu done profond\177ment? I1 ne
+dors-tu donc profondément ? Il ne
-pasteur. \177 Et cet \1771oge du
+pasteur. » Et cet éloge du
-pas d\177licieux? (\177 Le
+pas délicieux ? « Le
-est partout; partout les p’\177turages \177’erdissent; partout les marnelies se gonfient de lair; partout
+est partout ; partout les pâturages verdissent ; partout les mamelles se gonflent de lait ; partout
-paissent 1\177 o/\177 la
+paissent là où la
-S’en va-t-elle? le
+S’en va-t-elle ? le
-se dess\177chent. \177 Ce
+se dessèchent. » Ce
-des pontes que
+des poëtes que
-ces bergers, Ils peuvent dire: (\177 J’aime
+ces bergers. Ils peuvent dire : « J’aime
-chants. \177) Et Th\177ocrite ne nons trompe
+chants. » Et Théocrite ne nous trompe
-de po\177sie fra\177che et
+de poésie fraîche et
-est cornme naturelie aux rnoissonneurs et
+est comme naturelle aux moissonneurs et
-que Th\177ocrite a
+que Théocrite a
-pour modules. Songeons
+pour modèles. Songeons
-des Iraliens que
+des Italiens que
-yeux, c’est-\177-dire les
+yeux, c’est-à-dire les
-plus po\177tiques de rope. Qu’on’ se
+plus poétiques de l’Europe. Qu’on se
-du Midi;’ ils
+du Midi ; ils
-en irnages et
+en images et
-langue de Th\177ocrite. Rien
+langue deThéocrite. Rien
-plus fr\177-
+plus fréquent
-\1778 LES VOYAGES DE L’ESPRIT. quent qu’une po\177sie de
+qu’une poésie de
-de ta Sicile,
+de la Sicile,
-nature o/\177 tout
+nature où tout
-et s/\177r\177nit\177. Ce
+et sérénité. Ce
-contours arr\177t\177s. Le
+contours arrêtés. Le
-de flareroe et d’or; il
+de flamme et d’or ; il
-des pins: les
+des pins : les
-dans tousles bosquets ombreux cornroe dans les bl\177s ardents r\177sonne la
+dans tous les bosquets ombreux comme dans les blés ardents résonne la
-des sauterelies, ces
+des sauterelles, ces
-de l’\177t\177. Et
+de l’été. Et
-ces m\177lodies, les
+ces mélodies, les
-nature indulgente; ils
+nature indulgente ; ils
-sentent aim\177s d’eux.
+sentent aimés d’eux.
-ou \177gile, toutes les rioraisons leur sourgent. Chines, oliviers
+ou égile, toutes les floraisons leur sourient. Chênes, oliviers
-tamaris, tousles arbres les prot\177gent, et
+tamaris, tous les arbres les protégent, et
-au coeur comme le r\177ve d’une nonchalante ivresse. \177( Je
+au cœur comme le rêve d’une nonchalante ivresse « Je
-l’antre en te tenant dans roes bras
+l’antre ente tenant dans mes bras
-la ruer de Sicile. \177 Po\177sie sensuelle et m\177lancolique, a
+la mer de Sicile. » Poésie sensuelle et mélancolique, a
-Ce r\177ve dure
+Ce rêve dure
-vallons parfumes tourinure toujours le loinrain \177cho de la fi\177te syracusaine.
+vallons parfumés murmure toujours le lointain écho dela flûte syracusaine.
-Musset oous a
+Musset nous a
-jeunes s\177eurs de cette Galathee de Th\177ocrite qui,
+jeunes sœurs de cette Galathée de Théocrite qui,
-TH\177OCRITE. \1779 joue
+joue
-la fi/\177te, inattentif,
+la flûte, inattentif,
-la met. Tel
+la mer. Tel
-de l’\177glogue, amour
+de l’églogue, amour
-sa brave m\177lancolie, mais qui dergent parfois
+sa brève mélancolie, mais qui devient parfois
-et passi0nn\177. C’est
+et passionné. C’est
-natures m\177ridionales, la
+natures méridionales, la
-plus v\177h\177mente, car
+plus véhémente, car
-sorte -de rudesse s’y m\177le; car
+sorte de rudesse s’y mêle ; car
-beaux, plusintelligents que les n\177tres, mais
+beaux, plus intelligents que les nôtres, mais
-paysans. Th\177ocrite, plus
+paysans. Théocrite, plus
-que sincere, a tir\177 de
+que sincère, a tiré de
-Tous res areants ne
+Tous ces amants ne
-heureux, cornroe celui
+heureux, comme celui
-si \177trange portrait
+si étrange portrait
-sa bien-aim\177e la Syrienne Bombyka: � On
+sa bien-aimée la Syrienne Bombyka : « On
-et br&l\177e du
+et brûlée du
-miel. \177 La
+miel. « La
-sont trac\177es des lettres; cependant les premieres elles
+sont tracées des lettres ; cependant les premières elles
-choisies paring les couronnes. \177 Charmante Bombyka, res pieds sont cornroe des
+choisies parmi les couronnes. « Charmante Bombyka, tes pieds sont comme des
-douce cornroe l’aubergine,
+douce comme l’aubergine,
-ne pugs d\177crire res qualitas. \177 Paring tous res amoureax de campagne ilen est de disgraci\177s. Voyez
+ne puis décrire tes qualités. » Parmi tous ces amoureux de campagne il en est de disgraciés. Voyez
-s’est moqu\177e la
+s’est moquée la
-bouillonne. II est
+bouillonne. Il est
-de d\177pit, � cornroe la
+de dépit, « comme la
-la fosse. \177 Icice West qu’un areant rebutS; plus
+la rosée. » Ici ce n’est qu’un amant rebuté ; plus
-un areant d’un
+un amant d’un
-plus relev\177 en
+plus relevé en
-aux m\177mes d\177fauts; c’est Polyph\177me, un
+aux mêmes défauts ; c’est Polyphème, un
-de res dieux
+de ces dieux
-ses familia-
+ses familiarités.
-30 LE$ VOYAGES DE L’ESPRIT. rites. Polyph\177me, poursuivi par Galathee, quand
+Polyphème, poursuivi par Galathée, quand
-pas \177 elle,
+pas à elle,
-fuite aussitSt qu’il
+fuite aussitôt qu’il
-fille \177pris et suppliant. g Certes,
+fille épris et suppliant. « Certes,
-pommes, unc rose
+pommes, une rose
-violences passionn\177es. \177 II aime rant Galathee, il la trou,\177e si
+violences passionnées. » il aime tant Galathée, il la trouve si
-peau \177plus blanche
+peau « plus blanche
-le raisin,\177ert. \177 I1 soufire cruelleme\177 t de
+le raisin vert. » Il souffre cruellement de
-voir d\177daign\177. g La t\177te et
+voir dédaigné. « La tête et
-lui britlent ! \177 II dit
+lui brûlent ! » Il dit
-rejoindre Galathee dans les riots il
+rejoindre Galathée dans les flots il
-apprendre \177 nager
+apprendre à nager
-qui d\177barquera dans l’ile. C’est
+qui débarquera dans l’île. C’est
-pas cherch\177s \177 plaisir,
+pas cherchés à plaisir,
-en sugg\177re dans son imp\177tueuse na\177vet\177. .Chez Polyph\177m\177 la douleurse contient
+en suggère dans son impétueuse naïveté. Chez Polyphème la douleur se contient
-chevrier d\177laiss\177 par
+chevrier délaissé par
-douleur d\177borde en
+douleur déborde en
-de m\177me qu’elle se r\177pand en
+de même qu’elle se répand en
-la ch\177vre qu’il r\177servait \177 Amaryllis,
+la chèvre qu’il réservait à Amaryllis,
-a consult\177e, de
+a consultée, de
-pavot \177 laquelle
+pavot à laquelle
-a demand\177 ses destinies comme
+a demandé ses destinées comme
-les paquerettes. I1 forme
+les pâquerettes. Il forme
-et ingenue: \177 Je d\177pouillerai mon v\177tcment de
+et ingénue : « Je dépouillerai mon vêtement de
-dans l’\177cume 1\177 oh le p\177cheur OIpis guette
+dans l’écume là où le pêcheur Olpis guette
-thons. \177 Et \177 latin: \177 J’ai mal \177 la t\177te, mais
+thons. » Et à la fin : « J’ai mal à la tête, mais
-chanterai plus; je vais tomher et rester 1\177 gisant,
+chanterai plus ; je vais tomber et rester là gisant,
-les 1oups me rnangero\177, et
+les loups me mangeront, et
-toi cornroe si
+toi comme si
-miel. \177 C’est
+miel. » C’est
-cri d\177chirant d’un coeur qui
+cri déchirant d’un cœur qui
-laissant \177chapper son
+laissant échapper son
-THI\177OCRITE. 31 pi\177ces nous royohs la
+pièces nous voyons la
-et l’\177tpret\177 se m\177ler \177tranget\177ent h la
+et l’âpreté se mêler étrangement à la
-la \177lus \177mouvante. Si passionn\177s qu’ils
+la plus émouvante. Si passionnés qu’ils
-ressemblent h cet Aiskhin\177s qui, tromp\177 par sa maRresse Kyniska,
+ressemblent à cet Aiskhinès qui, trompé par sa maîtresse Kyniska,
-de souffiets avant de g\177mir et
+de soufflets avant de gémir et
-se lainenter derant nous. A cSt\177 de
+se lamenter devant nous. A côté de
-rustique m\177l\177 de gr\177tce et de brutalitY, Th\177ocrite a
+rustique mêlé de grâce et de brutalité, Théocrite a
-traits ineffa\177ables une
+traits ineffaçables une
-est famili\177re aux pontes grecs: c’est
+est familière aux poëtes grecs : c’est
-passion consid\177r\177e cornroe un - real sacr\177, un div!n d\177lire. Pour \177tre surtout un entratnement physique,
+passion considérée comme un — mal sacré, un divin délire. Pour être surtout un entraînement physique,
-amour n’cn ronge pas tooins I’dme; mais
+amour n’en ronge pas moins l’âme ; mais
-corps m\177me. Simcetha, l’h\177roine de la deuxi\177me idylle,
+corps même. Simœtha, l’héroïne dela deuxième idylle,
-ce dou1oureux caract\177re d’une maladie myst\177rieuse. Qu’importe
+ce douloureux caractère d’une maladie mystérieuse. Qu’importe
-la piece ? Ce West pas
+la pièce ? Ce n’est pas
-une s\177eur aln\177e de Canidle; c’est une non pas r\177sign\177e aux plaintcs e l’abandonn\177e de
+une enchanteresse, une sœur aînée de Canidie ; c’est une délaissée, une Ariane, non pas résignée aux plaintes éloquentes comme l’abandonnée de
-mais requi Fopprime. Dans les conjuratherobe un secret. pour reconqu6appareil de cette sci\177ne ne .at ce
+mais rebelle contre la fatalité qui l’opprime. Dans les conjurations magiques, elle cherche un secret pour reconquérir un amant. Le fantastique appareil de cette scène ne nous arrête pas, car ce
-demande k la bergeron\177ener Delphis.
+demande à la bergeronnette, c’est de ramener Delphis.
-ses vceux elle les retirefait avec
+ses vœux sinistres, comme elle les retirerait avec
-elle inspirie par la d6mence! Tout proie
+elle n’était égarée et même inspirée par la démence ! Tout entière elle est la proie
-l’amour, a qui a sue6 son sangsue
+l’amour, « qui a sucé son sang comme une sangsue
-marais. \177 Pour
+marais. » Pour
-fait derinet le
+fait deviner le
-la o,o,,,zed o, Google
+la
-3\177 LES VOYAGES DE L’ESPRIT. limpidit\177. I1 l’a
+limpidité. Il l’a
-une fi\177vre, il l’a envelopp\177e comme
+une fièvre, il l’a enveloppée comme
-brasier. \177 D\177 que je levis, je
+brasier. « Dès que je le vis, je
-sentis hots de
+sentis hors de
-sais eommentje revins h la maison; mais
+sais comment je revins à la maison ; mais
-mal aign me d\177vora, et
+mal aigu me dévora, et
-restai couch\177e dix
+restai couchée dix
-nuits. \177 Consumac, elle
+nuits. » Consumée, elle
-jeune maitre de son emur. \177 D\177s que je l’aper\177us, je
+jeune maître de son cœur. « Dès que je l’aperçus, je
-plus glac\177e que
+plus glacée que
-la fosse apres la
+la rosée après la
-ni m\177me murmurer
+ni même murmurer
-qui r\177vent de leur m\177re. Mon sang \177tait toutfig\177, et
+qui rêvent de leur mère. Mon sang était tout figé, et
-corps \177tait de platre. \177 Rarement
+corps était de plâtre. » Rarement
-sang. Nons avons subtilis\177 et vaporis\177 tout cela; nous l’aurions r\177duit \177 n\177ant sans
+sang. Nous avons subtilisé et vaporisé tout cela ; nous l’aurions réduit à néant sans
-retours impr\177vus et
+retours imprévus et
-logique imp\177rieuse qui font reparaltre dans la po\177sie ce
+logique impérieuse qui font reparaître dans la poésie ce
-de d\177tails. Que
+de détails. Que
-des mmurs et
+des mœurs et
-sentiments air pass\177 dans
+sentiments ait passé dans
-l’amour, pas d’une n\177cessit\177; mais en excessif,
+l’amour, nous ne nous plaignons pas d’une nécessité ; mais en présence d’un idéalisme excessif,
-les descriptions sa part l\177gitime, nous en Grecs
+les descriptions, refuserait au corps sa part légitime, nous en reviendrons toujours aux Grecs
-surtout h Th\177ocrite. La vi morale perd-elle h cette peinture sique? Ces
+surtout à Théocrite. La violence de la douleur morale perd-elle à cette peinture de la tristesse physique ? Ces
-ne inseparables? et
+ne sont-ils pas encore inséparables ? et
-souffrances et de Sim\177etha ont
+souffrances extérieures de Phèdre et de Simœtha ont
-disparu Non,
+disparu du monde moderne ? Non,
-de Th\177ocrite profondes
+de Théocrite est toujours vraie de profondes
-dehors meritcurs parviennent h se
+dehors menteurs parviennent à se
-leurs ravases. Aphrodite
+leurs ravages. Aphrodite
-THI\177,OCRITI\177. 33 peut avoir quitt\177 cette
+peut avoir quitté cette
-et s’\177tre r\177fugi\177e dans
+et s’être réfugiée dans
-Paphos idaale; tunis, toujours present, son real sacr\177 s’attache encore \177 plus d’une destinge humnine, et
+Paphos idéale ; mais, toujours présent, son mal sacré s’attache encore à plus d’une destinée humaine, et
-le seatent et
+le sentent et
-qui l’\177prouvent s’en
+qui l’éprouvent s’en
-et l’irr\177sistible fatalitY. Notre
+et l’irrésistible fatalité. Notre
-ces vets o5 l’amoura laiss\177 sa
+ces vers où l’amour a laissé sa
-nous deyons, ou plutbt nous voudrions suNre Th\177ocrite dans
+nous devons, ou plutôt nous voudrions suivre Théocrite dans
-son ceu,\177re. Peut\177tre est-il
+son œuvre. Peutêtre est-il
-quelques po\177mes mythologiques off ce
+quelques poëmes mythologiques où ce
-de r\177elles d\177faillances, o5 l’on
+de réelles défaillances, où l’on
-lacunes dissimul\177es par
+lacunes dissimulées par
-infaillible. Po\177te des
+infaillible. Poëte des
-des h\177ros, Th\177ocrite nous plait beaucoup
+des héros, Théocrite nous plaît beaucoup
-franchement \177 l’humanit\177 ou \177 la nature. �ainement il s’essaye \177 rivaliser avec I-I\177siode. (\177e n’est
+franchement à l’humanité ou à la nature. Vainement il s’essaye à rivaliser avec Hésiode. Ce n’est
-au po\177te d’un age n\177cessairement sceptique
+au poète d’un age nécessairement sceptique
-les l\177gendes des ages robustes et cr\177dules. Le
+les légendes des âges robustes et crédules. Le
-plus off les
+plus où les
-se m\177laient aux hommes, off partout on sentair leur presence et
+se mêlaient aux hommes, où partout on sentait leur présence et
-leur fr\177missement. Le
+leur frémissement. Le
-des re\177ards et
+des regards et
-qu’un po\177te, ffit-il Th\177ocrite, puisse \177chauffer son coeur \177 ce soleil p\177li qui
+qu’un poëte, fût-il Théocrite, puisse échauffer son cœur à ce soleil pâli qui
-sombre met. Non
+sombre mer. Non
-de Penthee, les travaux d’l-Iercule, ne
+de Penthée, les travaux d’Hercule, ne
-chanter 5 Syracuse ou \177 Alexandrie.
+chanter à Syracuse ou à Alexandrie.
-aux pontes nouveaux,
+aux poëtes nouveaux,
-des pontes. Pour
+des poètes. Pour
-il fallair des po\177te\177pr\177tres, interpr\177tes inspires d’une th\177ologie naissante.
+il fallait des poëtes-prêtres, interprètes inspirés d’une théologie naissante.
-les vets
+les vers
-\177]\177 LES VOYAGES DE L’ESl)I\177IT. charmants abortdent dans l’Itercule enfant, maisl’irnpression religieuse o/\177 est-elle,
+charmants abondent dans VHercule enfant, mais l’impression religieuse où est-elle,
-peut-elle naitre de cette ceuvre exquise et sayante mais
+peut-elle naître de cette œuvre exquise et savante mais
-peu sincere? N\177esp\177rons plus rinspiration polyth\177iste des
+peu sincère ? N’espérons plus l’inspiration polythéiste des
-des poSrnes horn\177riques, cette
+des poëmes homériques, cette
-chaque vets bondit, palpite, \177tincelle. Parletons-nons aussi des pi\177ces de circonstance? On y reconnalt encore tooins le v\177ritable Th\177ocrite. Th\177ocrite trahit
+chaque vers bondit, palpite, étincelle. Parlerons-nous aussi des pièces de circonstance ? On y reconnaît encore moins le véritable Théocrite. Théocrite trahit
-ses ceuvres, inf\177rieures ou de prernier ordre, un caraerate exclusivement
+ses œuvres, inférieures ou de premier ordre, un caractère exclusivement
-Ce caract\177re, de’st la predominance de la volont\177 sur
+Ce caractère, c’est la prédominance de la volonté sur
-Ce caract\177re ne
+Ce caractère ne
-nous \177tre syrnpathique. Seulernent pour l’adrnirer sans r\177setwe, il
+nous être sympathique. Seulement pour l’admirer sans réserve, il
-la volont\177 devienne cr/\177atrice et
+la volonté devienne créatrice et
-les enfanternents du g\177nie. Autrement la volont\177, n’abourissant qu’au
+les enfantements du génie. Autrement la volonté, n’aboutissant qu’au
-reste inf\177rieure \177 l’inspiration
+reste inférieure à l’inspiration
-grands poStes prirnitifs. Elle
+grands poëtes primitifs. Elle
-admirable. Subordonn\177 hun Hombre, hun H\177siode,/\177 un Eschyle, cornbien TMocrite d\177passe du
+admirable. Subordonné à un Homère, à un Hésiode, à un Eschyle, combien Théocrite dépasse du
-des poStes dont
+des poëtes dont
-nations s’enorgueillissent! I! est
+nations s’enorgueillissent ! Il est
-la farnille des grands Hellenes, cornrne un dernier n\177 rnoins honor\177 peut-\177tre, peut-\177tre aussi plus ch\177ri que ses fr\177res. Qu’il plait surtout/\177 nos/\177rnes travaill\177es des sentirnents rnodernes ! Pour tons, h coup si\177r, il doit \177tre un novateur hardiet savant, sinon cr\177ateur, puisque
+la famille des grands Hellènes, comme un dernier né moins honoré peut-être, peut-être aussi plus chéri que ses frères. Qu’il plaît surtout à nos âmes travaillées des sentiments modernes ! Pour tous, à coup sûr, il doit être un novateur hardi et savant, sinon créateur, puisque
-moins maitre dans
+moins maître dans
-genre oh il
+genre où il
-Comparerons-nous Andr\177 Ch\177nier, avec les ddices un peu rnolles de son si\177cle, ’\177 ce poSte chez
+Comparerons-nous André Chénier, avec les délices un peu molles de son siècle, à ce poëte chez
-la gr’ace n’exclut jarnais l’apret\177 ?
+la grâce n’exclut jamais l’âpreté ?
-un \177rnule chez
+un émule chez
-jour off sont n\177es la
+jour où sont nées la
-idylles off manquent le rhythme et
+idylles où manquent le rhythnie et
-En r\177sum\177, Th\177ocrite fur dou/\177 de cette volont\177 qui fait Its ceuvres petites
+En résumé, Théocrite fut doué de cette volonté qui fait les œuvres petites
-parfaites, plut6t que
+parfaites, plutôt que
-inspiration d’o\177 naissent les ceuvres larges et grandloses: il
+inspiration d’où naissent les œuvres larges et grandioses : il
-humain qu’h\177roique, plus pros de la r\177alit\177 que de l’id\177al. Aux
+humain qu’héroïque, plus près de la réalité que de l’idéal. Aux
-de ia met, aux vailohs de
+de la mer, aux vallons de
-dans l’int\177rieur des
+dans l’intérieur des
-plus fid\177le interprate de
+plus fidèle interprète de
-vie r\177elle, bon
+vie réelle, bon
-de . paysages,
+de paysages,
-la fiexibilit\177 de
+la flexibilité de
-de caractSre les plus oppos\177es. Nul po\177te West plus
+de caractère les plus opposées. Nul poëte n’est plus
-plus tendre; aucun
+plus tendre ; aucun
-plus farouchc et plus \177nergique. Il
+plus farouche et plus énergique. Il
-la grace des mceurs rustiques; il eu a su route la rudesse. I1 a
+la grâce des mœurs rustiques ; il en a su toute la rudesse. Il a
-de l’amour; il
+de l’amour ; il
-toutes los violences.
+toutes les violences.
-ont \177lev\177 la
+ont élevé la
-humaine ,h l’id\177al, Th\177ocrite nous a montr\177 la
+humaine à l’idéal, Théocrite nous a montré la
-tout enti;\177re dans
+tout entière dans
-difficile a suNre, il
+difficile à suivre, il
-a prouv\177 que
+a prouvé que
-vrai rchauss\177 par
+vrai rehaussé par
-quoique a peu prSs s\177par\177 de l’id\177al, pourair devenir l’\177gal du
+quoique à peu près séparé de l’idéal, pouvait devenir l’égal du
-L’!\177iJ0LE DE L’IGNORANiJE. A
+L’ÉCOLE DE L’IGNORANCE. A
-assistons tousles jours k uue 6trange comedic litt6raire, interm\177de inattendu
+assistons tous les jours à une étrange comédie littéraire, intermède inattendu
-un si\177cle qui
+un siècle qui
-une secoride Renaissance,
+une seconde Renaissance,
-sage n’\177tait de s’attendre k tout
+sage n’était de s’attendre à tout
-ne s’6tonner de rich. Les actcurs qui
+ne s étonner de rien. Les acteurs qui
-cette comedic, dans
+cette comédie, dans
-et mt\177me dans
+et même dans
-en hombre assez
+en nombre assez
-leur existence; ils
+leur existence ; ils
-en rue, et
+en vue, et
-loin, propag6e par une infinit6 d’\177chos dociles et complaisants; enfin
+loin, propagée par une infinité d’échos dociles et complaisants ; enfin
-trouvent sttrement et largement instal16s sur des tr6teaux que
+trouvent sûrement et largement installés sur des tréteaux que
-public conhair et
+public connaît et
-avec assiduitY, cornroe on fr6quenterait un bon theatre. Ces historiens fates par la r\177dame, excites par 1 a vogue,
+avec assiduité ; comme on fréquenterait un bon théâtre. Ces historiens fêtés par la réclame, excités par ja vogue,
-applaudissements r6p\177t6s, tout, saul la sym3 \177,\177,,,zed byGoogle
+applaudissements répétés, tout, sauf la sympathie
-38 LES VOYAGES DE L’ESPBIT. pathie d’un seul lettrY, sauf
+d’un seul lettré, sauf
-seul hornroe de go\177t. La com\177die que
+seul homme de goût. La comédie que
-plus compliqu\177es: \177 Le
+plus compliquées : « Le
-du R\177alisme, ou
+du Réalisme, ou
-des Illet’tr\177s, \177) car
+des Illettrés, » car
-des lettr\177s mais bcl et
+des lettrés mais bel et
-sur route la
+sur toute la
-affaire a des conquerants d’une
+affaire à des conquérants d’une
-qui Grit l’exub\177rance de la prosp\177rit\177 comme
+qui ont l’exubérance de la prospérité comme
-admirateurs nails et
+admirateurs naïfs et
-seront peut-\177tre qu’imprudents.
+seront peut-être qu’imprudents.
-imitateurs grossit; nous
+imitateurs grossit ; nous
-retrouvons a tousles coins
+retrouvons à tous les coins
-et voila pourquoi
+et voilà pourquoi
-ici constarer et discurer l’av\177nement et le succ\177s de
+ici constater et discuter l’avénement et le succès de
-nouvelle l\177cole. Cette l\177cole nous
+nouvelle École. Cette École nous
-son nom; quoique
+son nom ; quoique
-pas sat la
+pas sur la
-nous t(fnons a coeur de
+nous tenons à cœur de
-l’avons-nous baptiste c\177 l’l\177cole de l’ignorance. \177 Et
+l’avons-nous baptisée « l’École de l’ignorance. » Et
-ne fur plus intimement li\177 a ceux qu’il d\177signe. IIne s’y
+ne fut plus intimement lié à ceux qu’il désigne. Il ne s’y
-y adhere, il
+y adhère, il
-incruste. �oila l’l\177cole tout entiSre. Depuis
+incruste. Voilà l’École tout entière. Depuis
-profession d’ignorance: dans
+profession d’ignorance : dans
-la manitre de
+la manière de
-plus facheux, dans le jugemcnt qu’ils pr\177tendent imposer
+plus fâcheux, dans le jugement qu’ils prétendent imposer
-les theories qu’ils \177talent derant lui.
+les théories qu’ils étalent devant lui.
-son temperament, ignares avec d\177lices, comme Byron \177tait humaniste,
+son tempérament, ignares avec délices, comme Byron était humaniste,
-L’\177(IO1,E DE L’IGNO!iAN(IE. 39 \177tait docte,
+était docte,
-est 6rudit. Jamais hornroes n’ont \177t\177 plus tiers de ressembler \177 des fines! C’est qu.e l’ignorance syst\177matique est
+est érudit. Jamais hommes n’ont été plus fiers de ressembler à des ânes ! C’est que l’ignorance systématique est
-de r\177cr\177er et d’instrui\177e \177t la lois les honn\177tes gens.
+de récréer et d’instruire à la fois les honnêtes gens.
-un 6crivain, il fallair autrefois
+un écrivain, il fallait autrefois
-connaissances vari6es, \177tre muni d’\177tudes solides.
+connaissances variées, être muni d’études solides.
-nos pr6tendus novatents. II est plus exp\177ditif de cueillir �\177t et lk des notes d\177cousues, de
+nos prétendus novateurs. Il est plus expéditif de cueillir çà et là des notes décousues, de
-les int\177rieurs, au risque d’\177tre rebutS, d’\177couter aux
+les intérieurs, au risque d’être rebuté, d’écouter aux
-valet, d’\177couter partout
+valet, d’écouter partout
-espionnage. Acette besogne
+espionnage. A cette besogne
-qui s’achbtent par
+qui s’achètent par
-qu’ensei ghent-ils, nos
+qu’ensei gnent-ils, nos
-la science? ique donnent
+la science ?’que donnent
-en p,qture acette faim
+en pâture à cette faim
-public d\177cupl\177? Des
+public décuplé ? Des
-pas m/\177me ces bagatelles \177l\177gantes et
+pas même ces bagatelles élégantes et
-prose acad\177mique ou
+prose acadé mique ou
-des Claudien dont
+des Claudieri dont
-se rientet qu’ils
+se rient et qu’ils
-et d\177bit6es en pibtre franc. ais. Ne
+et débitées en piètre français. Ne
-peuvent-ils dire? La consequence est 1ogique. Ayez
+peuvent-ils dire ? La conséquence est logique. Ayez
-journalistes ten qu’un
+journalistes tels qu’un
-un Cartel, tous
+un Carrel, tous
-un Marfast, dont les d\177 \177 buts avaient \177t\177 signal\177s par des thbses philosophiques,
+un Marrast, dont les dé buts avaient été signalés par des thèses philosophiques,
-ne scront jamais embarrasses pour
+ne seront jamais embarrassés pour
-et d’id\177es, tout en l’enfiammant de
+et d’idées, tout en l’enflammant de
-en l’aiguillon nant de leur esprit. Mais
+en l’aiguillonnant de leuresprit. Mais
-40 LES VOYAGES DE L’ESPRIT. qui, cornroe la
+qui, comme la
-faiseurs d’\177chos et
+faiseurs d’échos et
-la m\177moire et
+la mémoire et
-des lainbeaux d’\177tudes inachev\177es, qui
+des lambeaux d’études inachevées, qui
-quelquefois supplier aux
+quelquefois suppléer aux
-vraiment dire? Des
+vraiment dire ? Des
-balivernes, cornroe vous
+balivernes, comme vous
-nos a\177eux est assez fiche pour qualifter les
+nos aïeux est assez riche pour qualifier les
-la puerilitY, tous
+la puérilité, tous
-ces historiettes. apocryphes que les lgnorants ont
+ces historiettes.apocryphes que les Ignorants ont
-pour th\177me unique
+pour thème unique
-sujet perp\177tuel. Que \177 l’actualit\177 )\177, pour parlet leur jargon, air sa
+sujet perpétuel. Que « l’actualité », pour parler leur jargon, ait sa
-est \177quivoque, mais
+est équivoque, mais
-viser ,\177 l’assouvir au d\177triment des instincts sup\177rieurs de Fintelligence. En
+viser à l’assouvir au détriment des instincts supérieurs de l’intelligence. En
-ville oh les
+ville où les
-de Littr\177 passent
+de Littré passent
-vie \177 s’inqui\177ter du
+vie à s’inquiéter du
-et \177 scruter l’h6tel de
+et à scruter l’hôtel de
-Impures. Quoi? le
+Impures. Quoi ? le
-la f\177d\177ration de
+la fédération de
-peuple d’l\177tienne Marcel
+peuple d’Étienne Marcel
-d’autre app\177tit litt\177raire, que de s’enquafir des apotMoses de
+d’autre appétit littéraire, que de s’en quérir des apothéoses de
-des m\177andres vulgaires
+des méandres vulgaires
-que n’eft pas regrett\177 M m’ de Staal!
+que n’eût pas regretté Mme de Staël !
-L’\177COLE DE L’IGI\177ORANCE. C’est pourrant le
+C’est pourtant le
-plus \177’rand nombre; real risible
+plus grand nombre. ; mal risible
-qui r\177fi\177chit, fi\177vre de la curiosit\177 qui ne setair pas
+qui réfléchit, fièvre de la curiosité qui ne serait pas
-et end\177mique, si
+et endémique, si
-n’avaient trouv\177 leur compte h la r\177pandre et h la
+n’avaient trouvé leur compte à la répandre et à la
-ont gagn\177 leur
+ont gagné leur
-leur bien-\177tre, leur notorietY, en
+leur bien-être, leur notoriété, en
-quel au tre sujet pourraient-ils trouyet quelque
+quel autre sujet pourraient-ils trouver quelque
-bien h dire.’? Les femmes h la
+bien à dire ? Les femmes à la
-et d\177fray\177 leur inspiration sterile. Rien
+et défrayé leur inspiration stérile. Rien
-esprits m\177tles et bien tremp\177s, ayant v\177cu avec les h\177ros et
+esprits mâles et bien trempés, ayant vécu avec les héros et
-ayant approch\177 les maftres, nourris
+ayant approché les maîtres, nourris
-de Marc-Aur\177le, de
+de Marc-Aurèle, de
-consenti h tend le m\177morial de
+consenti à tenir le mémorial de
-galanterie tarlille et
+galanterie tarifiée et
-des Cyth\177res avilies
+des Cythères avilies
-niaiseries dr61atiques ou de ereuses m\177disances, voilh ce
+niaiseries drolatiques ou de creuses médisances, voilà ce
-journaux, quarid il
+journaux, quand il
-s’y m\177le pas
+s’y mêle pas
-calomnies empoisonn\177es. Quel
+calomnies empoisonnées. Quel
-en reftrent les lecteurs? Ils
+en retirent les lecteurs ? Ils
-conformer \177 l’image
+conformer à l’image
-leurs pr\177cepteurs litteraires et
+leurs précepteurs littéraires et
-toute fa\177on \177 jamais
+toute façon à jamais
-hautes pens\177es. Quelle activit\177 intellectuelle osez-vous esp\177rer des
+hautes pensées. Quelle activité intellectuelle osez-vous espérer des
-des ann\177es enti\177res, n’ayant
+des années entières, n’ayant
-ont laiss\177 s’insinuer
+ont laissé s’insinuer
-le gotIt des causeties cyniques ou d\177nigrantes, l’immoralit\177 sournoise
+le goût des causeries cyniques ou dénigrantes, l’immoralité sournoise
-scepticisme dissonant? C’est
+scepticisme dissolvant ? C’est
-corrupteurs \177m\177rites, fauteurs
+corrupteurs émérites, fauteurs
-de tousles affaissements
+de tous les affaissements
-42 LES VOYA(;ES I)!\177 du goat. Ecoutons \177a v\177rit\177 vengeresse
+du goût. Écoutons la vérité vengeresse
-les l\177vres \1771oquentes des fr\177res de Goncourt (t). \177 Toute
+les lèvres éloquentes des frères de Goncourt (1). « Toute
-en curiositY. L’attention, (\177 les
+en curiosité. L’attention, « les
-les ames, l’atonn\177, la societY, tombSrent \177 aux
+les âmes, l’atonné, la société, tombèrent « aux
-aux m\177disances, aux calomnies, h la (( cur\177e des
+aux médisances, aux calomnies, à la « curée des
-anecdotes, \177 la
+anecdotes, à la
-de (\177 l’envie, \177 tout
+de « l’envie, à tout
-l’honneur (\177 de
+l’honneur « de
-petit (( journal
+petit « journal
-plus mis\177ra. (( bles
+plus miséra « bles
-donnait ((. une
+donnait « une
-arme \177 son
+arme à son
-de l’in\177galit\177 (\177 des individus derant l’intelligence
+de l’inégalité « des individus devant l’intelligence
-le renore, h sa . (\177 rancune
+le renom, à sa « rancune
-vive, (\177 des privileges de la penske. I1 la consolair dans ses (, jalousie\177, il la renfor\177ait dans
+vive, « des priviléges de la pensée. Il la consolait dans ses « jalousie s il la renforçait dans
-dans (\177 ses pr\177jug\177s contre
+dans « ses préjugés contre
-so \177 ci\177t\177s sans
+so « ciétés sans
-lettres. � Ils
+lettres. » Ils
-qu’ils appr\177cient \177 leur
+qu’ils apprécient à leur
-auraient r\177ussi \177 d\177former le
+auraient réussi à déformer le
-obstacles m\177me dans
+obstacles même dans
-journaux oh ils
+journaux où ils
-philtres endormeurs! A c6t\177 de
+philtres endormeurs ! A côté de
-ou d’\177normit\177s il
+ou d’énormités il
-heureusement \177lev\177 sept
+heureusement élevé sept
-ce tumulle, out su
+ce tumulte, ont su
-la dignit\177 litt\177raire, et n’user d’uue publicit\177 aussi \177tendue que pour r\177pandre plus
+la dignité littéraire, et n’user d’une publicité aussi étendue que pour répandre plus
-des idles (i) Ch. Demailly, 6dit. de
+des idées (1) Ch. Demailly, édit. de
-L�--COLE DE L’!G\177OnXrqC\177.. 43 hardies
+hardies
-notions d’\177quit\177 et
+notions d’équité et
-de pa. ctiser en aucune mati\177re, out d\177vers\177 h riots sur
+de pactiser en aucune matière, ont déversé à flots sur
-la sotrise une gatt\177 ven\177eresse, une ironic meurtri\177re. Ceux*lh du
+la sottise une gaîté vengeresse, une ironie meurtrière. Ceux-là du
-ignorants. N\177anmoins, les
+ignorants. Néanmoins, les
-Elle vent le
+Elle veut le
-si nons n’y prenons \177arde; car c’est clle qui
+si nous n’y prenons garde ; car c’est elle qui
-Que pent une
+Que peut une
-d’un orchestre? Chaque
+d’un orchestre ? Chaque
-le S\177entor du poSme hom\177rique, l’ignorance,
+le Stentor du poëme homérique, l’ignorance,
-de r\177pandre des vilehies on des balivernes, pro* dame et
+de répandre des vilenies ou des balivernes, proclame et
-vingt aris de
+vingt ans de
-et d’ab\177tir la
+et d’abêtir la
-a glorifi\177 le (\177id, soutenu l’Encyclop\177die et r\177dig\177 les
+a glorifié le Cid, soutenu l’Encyclopédie et rédigé les
-a pluslents sortes d’ignorants. \177Tous avons marqu\177 au
+a plusieurs sortes d’ignorants. Nous avons marqué au
-qui sour ignares
+qui sont ignares
-par n\177cessit\177; nons voulons stigmariser plus profond\177ment ceux
+par nécessité ; nous voulons stigmatiser plus profondément ceux
-le sour encore
+le sont encore
-rage. L’i\177norance, fibre de
+rage. L’ignorance, fière de
-crasse ct de
+crasse et de
-et pretendant en
+et prétendant en
-l’ignorance pSdante, intol\177rante, despotiquc, voilh ce
+l’ignorance pédante, intolérante, despotique, voilà ce
-pas vuet ce
+pas vu et ce
-pas os\177 pressenfir il
+pas osé pressentir il
-La bone a rapidement mont\177. On pent r\177sumer en
+La boue a rapidement monté. On peut résumer en
-les theories des \177 doctrinaires ,\177 de l’\177nerie. Elles
+les théories des « doctrinaires » de l’ânerie. Elles
-ineptes ct barbares. I1 ne
+ineptes et barbares. Il ne
-dans l’id\177e de
+dans l’idée de
-44 LES VOYAGES DE L’ESPRIT. \177nergum\177nes emphatiques, que d’an\177antir l’Art
+énergumènes emphatiques, que d’anéantir l’Art
-supprimer !’antiquitY, de lac\177rer les Rapha\177l, de
+supprimer l’antiquité, de lacérer les Raphaël, de
-basreliefs, cornroe si les chefs-d’oeuvre du pass\177 n’\177taient pas
+basreliefs, comme si les chefs-d’œuvre du passé n’étaient pas
-de l’humanitS. Combien
+de l’humanité. Combien
-de t 832 \177taient loin
+de 1832 étaient loin
-ces intemperances brutales! En t832, il fallair rompre \177 tout
+ces intempérances brutales ! En 4832, il fallait rompre à tout
-mal comprise: on
+mal comprise : on
-de sol des pseudo-classiques ent\177t\177s, d\177pourvus de
+de soi des pseudo-classiques entêtés, dépourvus de
-des chefs-d’oeuvre dont ils s’autorisaient; plus
+des chefs-d’œuvre dont ils s’autorisaient ; plus
-nouvelle \177cole, plus
+nouvelle école, plus
-a d\177pass\177 le b. ut; mais
+a dépassé le but ; mais
-plus t\177m\177raires, n’a jamais ni\177 la
+plus téméraires, n’a jamais nié la
-ni reni\177 le passe. A
+ni renié le passé. A
-les interpr\177tes autoris\177s et
+les interprètes autorisés et
-de l’\177cole, n’ont-ils jamais donn\177 dans
+de l’école, n’ont-ils jamais donné dans
-qu’il \177tait r\177serv\177 \177 notre
+qu’il était réservé à notre
-de connaitre. �ictor Hugo,
+de connaître. Victor Hugo,
-encore, n’\177crivait-il pas
+encore, n’écrivait-il pas
-filiales \177 la
+filiales à la
-a r\177uni toutes
+a réuni toutes
-intelligences, derair posseder plus
+intelligences, devait posséder plus
-la perfection: \177 Que
+la perfection : « Que
-nous \177 eux,
+nous à eux,
-anciens, \177 ceux
+anciens, à ceux
-ne s’\177teigne pas; que
+ne s’éteigne pas ; que
-ce c\177t\177 n’aille
+ce côté n’aille
-mourir, -- ce
+mourir, — ce
-du g\177nie humain lui-m\177me, -- non
+du génie humain lui-même, — non
-enthousiasme cr\177dule, aveugle
+enthousiasme crédule, aveugle
-enthousiasme l\177er, clairvoyant,
+enthousiasme léger, clairvoyant,
-L’!\177COLE DE L’IGNORA,\177CE. 45 intelligent,
+intelligent,
-et r\177parateur, qui
+et réparateur, qui
-que I’dmotion la plus d\177licate et
+que l’émotion la plus délicate et
-choses (t) ..... \177 Dans ce d\177nombrement des \177ardiens jaloux
+choses (i) » Dans ce dénombrement des gardiens jaloux
-flambeau sacr\177, je
+flambeau sacré, je
-qui sent pour
+qui sont pour
-vocation \177 ce minist\177re; ces \177rudits qui
+vocation à ce ministère ; ces érudits qui
-du pass\177 si
+du passé si
-un Beul\177, un
+un Beulé, un
-ces n\177o-grecs dignes
+ces néo-grecs dignes
-une \177cole d’Ath\177nes, Leconte
+une école d’Athènes, Leconte
-de Gu\177rin, le
+de Guérin, le
-des pontes orphiques, et do Lapfade, le ills inspir\177 d’l\177leusis et
+des poëtes orphiques, et de Laprade, le fils inspiré d’Éleusis et
-ou roeins appel\177s les Reinantiques, Gautier,
+ou moins appelés les Romantiques, Gautier,
-Houssaye, M\177ry, les
+Houssaye, Méry, les
-de �igny, Musset,
+de Vigny, Musset,
-Bouilhet, �acquerie dans
+Bouilhet, Vacquerie dans
-dans SalammbO, tous
+dans Salammbô, tous
-pas multipli\177 les adhesions \177clatantes au
+pas multiplié les adhésions éclatantes au
-l’antique BeautY. Et
+l’antique Beauté. Et
-des \177l\177gances, Florentin du X�I’ si\177cle \177gar\177 dans notre fige, convive
+des élégances, Florentin du XVIe siècle égaré dans notre âge, convive
-de Saint-�ictor, quels hommages bAincelants n’avez-vous
+de Saint-Victor, quels hommages étincelants n’avez-vous
-dans vetre style do lumi\177re ’\177 cette
+dans votre style de lumière à cette
-qui pear toujours r\177sidera dans los po\177mes d’Hom\177re et
+qui pour toujours résidera dans les poëmes d’Homère et
-! II fallair doric venir jusqu’\177 nos
+! Il fallait donc venir jusqu’à nos
-et Hombre! Nous
+et Homère ! Nous
-besoin do (i) l\177tud\177 z\177r t’antJolotit grec\177ut dtt l\177 j\177nvier iS�&.
+besoin de (1) Élude sur l’anthologie grecqui du 12 janvier 1861.
-46 LES VOYAGES DE L’ESPEIT. prouver conire eux i’excellence des ceuvres antiques,
+prouver contre eux l’excellence des œuvres antiques,
-de Saint-�ictor pour
+de Saint-Victor pour
-pas abaiss\177/\177 ce d\177bat: deux
+pas abaissé à ce débat : deux
-a daign\177 faire/\177 res Marsyas
+a daigné faire à ces Marsyas
-de l’op\177rette l’honneur
+de l’opérette l’honneur
-les \177corcher de
+les écorcher de
-mains d’Apollon! Seulement, nous admitons de pr\177tendus humanitaires
+mains d’Apollon ! Seulement, nous admirons de prétendus humanitaires
-phases n\177cessaires du d\177veloppement de l’humanit\177, et
+phases nécessaires du développement de l’humanité, et
-veulent r\177duire les hommes /\177 ne regarder qu’eux-m\177mes, sans voit en
+veulent réduire les hommes à ne regarder qu’eux-mêmes, sans voir en
-en artiste, comme
+en arrière, comme
-du progr\177s \177tait l’existence
+du progrès était l’existence
-homme sense, cette esth\177tique en d\177lire a
+homme sensé, cette esthétique en délire a
-qu’elle m\177rite. Mais
+qu’elle mérite. Mais
-lecteurs d\177pourvus de
+lecteurs dépourvus de
-sans d\177fense contre les atreinres de
+sans défense contre les atteintes de
-cette n\177gation outrecuidante
+cette négation outrecuidante
-natures m\177diocres, la
+natures médiocres, la
-la vanit\177 sotte, la pr\177somption. Comme
+la vanité sotie, la présomption. Comme
-bourgeois \177pais, comme
+bourgeois épais, comme
-se dire: \177 Tiens, cet Hom/\177re, ce Raphael, ce
+se dire : « Tiens, cet Homère, ce Raphaël, ce
-on parlair avec
+on parlait avec
-ces pi\177ces de Moli\177re, ce
+ces pièces de Molière, ce
-de hon. Le
+de bon. Le
-Je n’6tais donc
+Je n’étais donc
-leur pr6f6rer la Bicbe au Bols on ia Belle H\177l\177ne ! \177 Et
+leur préférer la Biche au Bois ou la Belle Hélène ! » Et
-leurs d61ices du
+leurs délices du
-question troaveront arri\177r6s et
+question trouveront arriérés et
-admirer Moli\177re et
+admirer Molière et
-mains \177 Hernani.
+mains à Hernani.
-L’!\177COLE DE L’IGNORANCE. 47 \177< Le caf6 chantant,
+« Le café chantant,
-exhibitions, h la honne heure ! \177 �oil\177t oh nous mgne l’ascendant
+exhibitions, à la bonne heure ! » Voilà où nous mène l’ascendant
-leurs coryph6.es, \177 bergers
+leurs coryphées, « bergers
-troupeau \177, ne
+troupeau », ne
-nous parlet d’into16rance acad6mique ou de p6dantisme. Certes
+nous parler d’intolérance académique ou de pédantisme. Certes
-plus into16rant que
+plus intolérant que
-qui d6crgte la
+qui décrète la
-de tousles chefs-d’oeuvre ant6rieurs h notre 6poque; nul West plus p6dant que
+de tous les chefs d’œuvre antérieurs à notre époque ; nul n’est plus pédant que
-ses al16es et
+ses allées et
-fait grace d’aucnn des
+fait grâce d’aucun des
-son corps; nul
+son corps ; nul
-du coeur de
+du cœur de
-le G\177nie. Quand
+le Génie. Quand
-le Pantheon, de
+le Panthéon, de
-qui r\177concilient avec la s\177r\177nit\177 et l’esp\177rance, ravivent
+qui réconcilient avec la sérénité et l’espérance, ravivent
-et comprimerit le d\177courag\177 que
+et compriment le découragé que
-homme modcrne rec\177le en
+homme moderne recèle en
-ignorants, oh sont trait\177es d’absurde idolatrie la grande penske de nos p\177res, de c\177r\177monie ridicule la \177te civique oh tout
+ignorants, où sont traitées d’absurde idolâtrie la grande pensée de nos pères, de cérémonie ridicule la éte civique où tout
-peuple \177lectris\177 se pr\177cipita a la
+peuple électrisé se précipita à la
-du convol de
+du convoi de
-sont bafou\177s. Ailleurs, sousla plume d’art autre i\177nare, c’est (\177 le pr\177jug\177 de la pattie ,\177 que l’on conspue.. Qu’esp\177rer de g\177n\177rations qui seraient \177lev\177es par
+sont bafoués. Ailleurs, sous la plume d’un autre ignare, c’est « le préjugé de la patrie » que l’on conspue. Qu’espérer de générations qui seraient élevées par
-tels mattres ?
+tels maîtres ?
-grands hornroes, plus de d\177vouement a la patfie. Supputez les cons\177-. quences d’art tel enseignement: un
+grands hommes, plus de dévouement à la patrie. Supputez les conséquences d’un tel enseignement : un
-croit \177 rien,
+croit à rien,
-se d\177fiant de tousles appels a l’h\177roismc,, est pr/\177t a accepter tousles compromis \177goistes, qui.
+se défiant de tous les appels à l’héroïsme, est prêt à accepter tous les compromis égoïstes, qui
-48 LES VOYAGES DE L’ESPRIT. hair ceux
+hait ceux
-cherchent \177 l’\177lever, et
+cherchent à l’élever, et
-fait r\177gner une \177galit\177 de
+fait régner une égalité de
-d’une fourmili\177re imbecile sous
+d’une fourmilière imbécile sous
-niveau \177crasant. �oi15 ce
+niveau écrasant. Voilà ce
-promet l’\177cole de
+promet l’école de
-entendre, modifi\177es et appliqu\177es \177 notre \177poque, les
+entendre, modifiées et appliquées à notre époque, les
-la d\177cadence ath\177nienne, les
+la décadence athénienne, les
-cynique Alexis: (\177 Bols, mange, aime, ris; le
+cynique Alexis : « Bois, mange, aime, ris ; le
-ton p\177re; le
+ton père ; le
-ta m\177re; tout
+ta mère ; tout
-vertu, g\177nie, art, libertY, ideal, n’est que poussi\177re, poussi\177re de
+vertu, génie, art, liberté, idéal, n’est que poussière, poussière de
-de G\177ricault, poussi\177re de
+de Géricault, poussière de
-de �igny, poussi\177re de �ergniaud et
+de Vigny, poussière de Vergniaud et
-! \177 L’art,
+! » L’art,
-morale, Fintelligence, les
+morale, l’intelligence, les
-civiques, sont’\177alement en
+civiques, sont également en
-ou Raphael. Nous
+ou Raphaël. Nous
-condamnons \177 ne jamais \177tudier ceux
+condamnons à ne jamais étudier ceux
-C’est route notre
+C’est là toute notre
-dans l’\177tude des chefs-d’oeuvre. Les maltres se fendent ’d’eux-m\177mes. Ce
+dans l’étude des chefs-d’œuvre. Les maîtres se défendent "d’eux-mêmes. Ce
-pas \177 notre \177poque, e\177l.\177. f\177conde en
+pas à notre époque, encore féconde en
-peut \177 \177-\177ar d\177enir, surtout
+peut désespérer de l’avenir, surtout
-de ia � ’ \177\177\177._\177\177, \177de la
+de la Légende des siècles, de la
-de Jdsus, d’Hmmes et Iff\177, d’ \177e. "\177\177 l’Histoire de la littgrature an\177’\177i\177e. "D, j. v’\177quand la
+de Jésus, d’Hommes et Dieux, de Port-Royal, de YHistoire de la littérature anglaise. Désespérer quand la
-et milita\177t\177 s’apji:--\177at , Levallois, Sch\177rer; quand
+et militante s’appelle Montégut, Levallois, Schérer ; quand
-L’I\177.(\177OLE DE L’IC\177I\177ORANCEo \1779 le
+le
-nous d\177signe Cherbuliez,
+nous désigne Cherbuliez,
-Droz, D\177pret, Magnard,
+Droz, Dépret, Magnard,
-Joliet, Cladel; quand
+Joliet, Cladel ; quand
-de Rant, de
+de Ranc, de
-Maret, c\177Assollant; quand
+Maret, dJAssollant ; quand
-des LittrY, des �acherot, des
+des Littré, des Vacherot, des
-des Andr\177 Lef\177vre; quand enfin route une nouvelle po\177sie jaillit et s’\177lance avec
+des André Lefèvre ; quand enfin toute une nouvelle poésie jaillit et s’élance avec
-Renaud, Mendes, Sully-Prudhomme, Dierx, �erlaine, Copp\177e, M\177rat, de Ricard, Lafenestre! I1 suffit de r\177agir par
+Renaud, Mendès, Sully-Prudhomme, Dierx, Verlaine, Coppée, Mérat, de Ricard, Lafenestre ! Il suffit de réagir par
-application h telever le goat public, h ennoblir
+application à relever le goût public, à ennoblir
-lecteurs. II est
+lecteurs. Il est
-de (\177 populariser ramour du Beau \177). Que notre ideal d’une France ath\177 nienne, intelligente
+de « populariser l’amour du Beau ». Que notre idéal d’une France athénienne, intelligente
-cet ideal fid\177lement aimS, s\177v\177rement poursuivi,
+cet idéal fidèlement aimé, sévèrement poursuivi,
-ralliement. \177 In hoc
+ralliement. « ln hoc
-! \177 D,�,l,zed o, Google
+! »
-LE$ MTAMORPHOS8 LA POEtIE FRANAISK. BientSt nous
+LES MÉTAMORPHOSES DE LA POÉSIE FRANÇAISE. Bientôt nous
-rien /\177 emprunter
+rien à emprunter
-de r\177miniscences en r\177miniscences, nous sommes arrives \177 avoir
+de réminiscences en réminiscences, nous sommes arrivés à avoir
-Mais icila r\177miniscence est
+Mais ici la réminiscence est
-semblable /\177 ceux
+semblable à ceux
-les derni\177res heures d’Athanes et
+les dernières heures d’Athènes et
-ses modules patens pour les loisits d’Alexandrie, voil/\177 ce
+ses modèles païens pour les loisirs d’Alexandrie, voilà ce
-de 1ongue date les lettr\177s et les d\177licats; c’est
+de longue date les lettrés et les délicats ; c’est
-M. CrYpet, un \177diteur aussi d\177vou\177/\177 son
+M. Crépet, un éditeur aussi dévoué à son
-que l’Hell\177ne Lascaris,
+que l’Hellène Lascaris,
-de succ\177s, malgr\177 les
+de succès, malgré les
-nous trouverons/\177 soulever
+nous trouverons à soulever
-unique, r\177clam\177 il
+unique, réclamé il
-dix aris par
+dix ans par
-SainteBeuve, derfait faire
+SainteBeuve, devrait faire
-fortune n’\177tait assurge. Car
+fortune n’était assurée. Car
-est piein de
+est plein de
-promesses. II a
+promesses. Il a
-sans \177iale, un
+sans égale, un
-pareil. II r\177sonne comme
+pareil. Il résonne comme
-5\177 LE$ VOYAGES DE L’ESPRIT. l’\177cho des jours anciens; il illumine rant le pass\177 que le present de
+l’écho des jours anciens ; il illumine tant le passé que le présent de
-France po\177tique. Ee simple
+France poétique. Ce simple
-en t\177te d’un ourrage, et
+en tête d’un ouvrage, et
-des si\177cles semble se r\177v\177ler \177 notre intelligellce en m\177me temps qu’k nos yeux; tout renchalnement sacr\177 de
+des siècles semble se révéler à notre intelligence en même temps qu’à nos yeux ; tout l’enchaînement sacré de
-se d\177roule derant nous, et \177 premiere rue se trouve \177tablie cornroe une
+se déroule devant nous, et à première vue se trouve établie comme une
-nos pontes de race gaulelse et leurs ai\177ux d’Attique
+nos poètes de race gauloise et leurs aïeux d’Attique
-d’Ionie, parent\177 transraise k travers les si\177cles et va d’Anacr\177on \177 Ronsard,
+d’Ionie, parenté transmise à travers les siècles et qui va d’Anacréon à Ronsard,
-d’Euripide Racine ! Sachens encore appr\177cier tout
+d’Euripide à Racine ! Sachons encore apprécier tout
-syllabes geantes route une invitation h la promenade \177 travers
+syllabes engageantes toute une invitation a la promenade à travers
-jardin peupl\177 de
+jardin peuplé de
-ne sent point \177ph\177m\177res, parmi
+ne sont point éphémères, parmi
-plantes soupies cornroe des cy\177nes et
+plantes souples comme des cygnes et
-sveltes cornroe des h\177ros. Ee n’est
+sveltes comme des héros. Ce n’est
-bosquet ideal de la Grace, oh les
+bosquet idéal de la Grèce, où les
-les endes les
+les ondes les
-frais ombra\177es; mais
+frais ombrages ; mais
-s’est \177lanc\177e du
+s’est élancée du
-natal, chaque saison renouvel\177e, une rioraison tout aussi abortdante que celle dent se r\177jouissait Planude, plus m\177lang\177e sans
+natal, à chaque saison renouvelée, une floraison tout aussi abondante que celle dont se réjouissait Planude, plus mélangée sans
-plus vari\177e, et
+plus variée, et
-le c\177dant a sa
+le cédant à sa
-couleurs \177clatantes ni en parrums savoureux.
+couleurs éclatantes ni en parfums savoureux.
-richesse po\177tique de
+richesse poétique de
-en lumiSre, richesso ignor\177e du
+en lumière, richesse ignorée du
-souvent m\177connue par les lettr\177s. .Que de
+souvent méconnue par les lettrés. Que de
-ou m\177me dans
+ou même dans
-LES MI\177T,\177MOI\177I\177HOSES DE L,\177 I\177O\177SlE FR,\177I\177;,\177ISE. \1773 livres d’enseignement, surprend.-on d’incroyables dol\177ances sur l’indigence pratendue de notre po\177sie !
+livres d’enseignement, surprend-on d’incroyables doléances sur l’indigence prétendue de notre poésie !
-opulence dramatique; on
+opulence dramatique ; on
-pas g\177n\177ralement que notre tr\177sor lyrique, aussi \177tonnant que
+pas généralement que notre trésor lyrique, aussi étonnant que
-nous a.dot\177 Racine,
+nous a doté Racine,
-digne d’\177tre’gard\177 par les grii\177fons des l\177gendes et d’\177merveiller la
+digne d’êtregardé par les griffons des légendes et d’émerveiller la
-abondance d\177passe l’Espagne
+abondance dépasse l’Espagne
-certainement \177gale I’AI* lemagne et
+certainement égale l’Allemagne et
-aussi f\177condes sans
+aussi fécondes sans
-mais peut-\177tre avec tooins de continuit\177 et
+mais peut-être avec moins de continuité et
-Un singullet bonheur,
+Un singulier bonheur,
-qui n’appartlent qu’h notre po\177sie, c’est d’avoir \177 chaque
+qui n’appartient qu’à notre poésie, c’est d’avoir à chaque
-de si\177cle, depuis
+de siècle, depuis
-de presenter ainsi
+de présenter ainsi
-une chatne sans
+une chaîne sans
-de m\177tal. Cette instabilit\177 providentielle
+de métal. Cette instabilité providentielle
-les appqrences, et ce n’e\177t pas
+les apparences, et ce n’est pas
-la spontaneitY. Seulement,
+la spontanéité. Seulement,
-vieux pontes \177taient dans
+vieux poètes étaient dans
-Le succ\177s des
+Le succès des
-a tires. Chose \177trange !
+a tirés. Chose étrange !
-bons vets du XVP et du XVIP si\177cle, oubli\177s pour
+bons vers du XVIe et du XVIIe siècle, oubliés pour
-des pontes et
+des poëtes et
-critiques d\177vou\177s aux
+critiques dévoués aux
-de t830 qui
+de 1830 qui
-nos a\177eux litteraires et
+nos aïeux littéraires et
-plus sincSre amour
+plus sincère amour
-la tra-
+la tradition
-54 ’LES VOYAGES DE L’ESPRIT. dition m\177l\177 au
+mêlé au
-l’innovation conquerante. Le
+l’innovation conquérante. Le
-un mus\177e aux premieres � \177bauches de la po\177sie gallo-latine,
+un musée aux premières ébauches de la poésie gallo-latine,
-que, prOsentis dans
+que, présentés dans
-se succ\177dent devant nous res coureurs
+se succèdent devant nous ces coureurs
-pas laiss\177 un t\177n\177breux intervalle
+pas laissé un ténébreux intervalle
-heure oh la
+heure où la
-soldat predestine, son pr\177tre arm\177 par
+soldat prédestiné, son prêtre armé par
-incertaine, trouv\177res et
+incertaine, trouvères et
-langue embarrass\177e se d\177lie; d’un
+langue embarrassée se délie ; d’un
-monde t\177odal la
+monde féodal la
-qui s’\177veille. Le XI�’ si\177cle amine avec
+qui s’éveille. Le XIVe siècle amène avec
-bien pi\177tres ri~ meurs. Mais patience! voici que tantSt d’une taverne enfum\177e, tantSt du
+bien piètres rimeurs. Mais patience ! voici que tantôt d’une taverne enfumée, tantôt du
-gibet, s’\177l\177ve une
+gibet, s’élève une
-et d\177sesp\177r\177e. Poignante comme un. cri de misSre, fantasque
+et désespérée. Poignante comme un cri de misère, fantasque
-cette po\177sie dont
+cette poésie dont
-ne d\177savoueraient pas
+ne désavoueraient pas
-strophes irisres et foiles? C’est
+strophes tristes et folles ? C’est
-pauvre Francois �illon, truand crois\177 de -larron, maigre
+pauvre François Villon, truand croisé de larron, maigre
-sept chateaux de Boh\177me, sujet
+sept châteaux de Bohême, sujet
-ses \177lus, a
+ses élus, a
-pour l’\177ternit\177. A
+pour l’éternité. A
-LES ltI!\177TAltIORPHOSES DE LA PO!\177,SIE FRAI\177(:A1SE. 55 couronnes
+couronnes
-un inspir\177 dans
+un inspiré dans
-Charles d’Ort\177ans, se cornplatt aux ing\177nieuses surprises
+Charles d’Orléans, se complaît aux ingénieuses surprises
-et d\177couvre le secret d’\177terniser dans
+et découvre le secret d’éterniser dans
-forme brSve la grace fr\177le et
+forme brève la grâce frêle et
-Charles d’Orl\177ans et
+Charles d’Orléans et
-ses devan�iers se
+ses devanciers se
-chez Clement Marot.
+chez Clément Marot.
-un po\177te peut-\177tre pour qui alemaude a la
+un poëte peut-être pour qui demande à la
-sa c\177leste origine, mais �’est un
+sa céleste origine, mais c’est un
-gentil rimcur, et
+gentil rimeur, et
-a pay\177 son \177cot a .la Muse
+a payé sonécot à la Muse
-en gatt\177s franches.
+en gaîtés franches.
-c’est ave� une pieuse \177motion que nons royohs tons �es joyeux
+c’est avec une pieuse émotion que nous voyons tous ces joyeux
-la po\177sie famili\177re brusquemerit reinplaces par
+la poésie familière brusquement remplacés par
-jeune po\177te qui,
+jeune poëte qui,
-la premiere fois, nons rend
+la première fois, nous rend
-traits oubli\177s de
+traits oubliés de
-et �alme d’Apollon.
+et calme d’Apollon.
-du �end6mois, �e Pierre
+du Vendômois, ce Pierre
-un fri\177re d’Orph\177e, taut son charit r6sonne avec une donecur attendrissante
+un frère d’Orphée, tant son chant résonne avec une douceur attendrissante
-civile. Cornroe Pers\177e vets Andromi\177de il vole a la d61ivrance de
+civile. Comme Persée vers Andromède il vole à la délivrance de
-de l’l\177pop\177e captives. Coryph\177e de ce chceur sacr\177 qui
+de l’Épopée captives. Coryphée de ce chœur sacré qui
-la P16iade, et
+la Pléiade, et
-parle a la post\177rit\177 par
+parle à la postérité par
-de Baif, du
+de Baïf, du
-et R6mi Belleau,
+et Rémi Belleau,
-dit \177t la France 6tonn6e les noms d’Homi\177re, de
+dit à la France étonnée les noms d’Homère, de
-et d’Anacr6on, et �e dernier nora demeure \177t jamais attach\177 an sien. (\177ar s’il
+et d’Anacréon, et ce dernier nom demeure à jamais attaché au sien. Car s’il
-et �ette rumcur vivante d’O�6an qui ribrent dans
+et cette rumeur vivante d’Océan qui vibrent dans
-dans Itom\177re, Ronsard
+dans Homère, Ronsard
-de rigale q.ui r\177sonna si m\177lodieusement sous
+de cigale qui résonna si mélodieusement sous
-de T\177os. Po\177te-oiseau, il
+de Téos. Poëte-oiseau, il
-modulations infinies; i1 multiplie
+modulations infinies ; il multiplie
-roulades, c’est-\177-dire les
+roulades, c’est-à-dire les
-innombrables cr\177s par sa fan\177aisie sayante et l\177tu\177s i no\177re si\177cle, qui
+innombrables créés par sa fantaisie savante et légués à notre siècle, qui
-pas \177puis\177 ce prodigieux h\177rit\177ge. Le
+pas épuisé ce prodigieux héritage. Le
-nature, Pintuition de
+nature, l’intuition de
-primitive, oh frissonnent
+primitive, où frissonnent
-dieux passionn\177s, enfantins
+dieux passionnés, enfantins
-de volupt\177 m\177lancolique qui laisse soup\177onner la
+de volupté mélancolique qui laisse soupçonner la
-Horace, voil\177 les beaut\177s distinctives
+Horace, voilà les beautés distinctives
-ses fr\177res. Apres la pl\177iade, d\177cadence momentan\177e, mais rependant transformation. Une \177cole italienne natt dans
+ses frères. Après la pléiade, décadence momentanée, mais cependant transformation. Une école italienne naît dans
-y rayon\177. comme un ast\177e douteux. La grace r\177gne avec
+y rayonne comme un astre douteux. La grâce règne avec
-une grtce alambiqu\177e et frivole. II est
+une grâce alambiquée et frivole. Il est
-qu’une \177volution se
+qu’une évolution se
-trop restfeint de
+trop restreint de
-moins prosai’ques que Marot, surexcites Far le souffle imp\177tueux de
+moins prosaïques que Marot, surexcités par le souffle impétueux de
-une po\177sie libre et color\177e, tr\177s-hardie d’allures
+une poésie libre et colorée, très-hardie d’allures
-de lanEage, plus nationale peut-\177tre que
+de langage, plus nationale peut-être que
-les \177coles qui
+les écoles qui
-Vauquelin de la Fresnaye, de H\177nier, \177 laquelle
+Vauquelin dela Fresnaye, de Régnier, à laquelle
-rattachera d’Aubight, par
+rattachera d’Aubigné, par
-sentent l’\177poque rass\177r\177n\177e du B\177arnais. Mais la po\177sie devait
+sentent l’époque rassérénée du Béarnais. Mais la poésie devait
-retourner vets Pantiquit\177 maternelle, peut-\177tre pour
+retourner vers l’antiquité maternelle, peut-être pour
-une s&ve h\177ro\177que qu’elle edt en vain atte\177due de
+une séve héroïque qu’elle eût en vain attendue de
-Cette lois, ce
+Cette fois, ce
-pas \177 la Grace, c’est \177 Rome
+pas à la Grèce, c’est à Rome
-LES MI\177T.\177kMORI\177HOSES D]\177 LA I\177O]\177$1E F!\177.\177.\177AISEo \1777 que l’\177cole nouvelle
+que l’école nouvelle
-inspirations, tooins grandloses que nobles; amie
+inspirations, moins grandioses que nobles ; amie
-Grand plutSt que
+Grand plutôt que
-la majest\177 du
+la majesté du
-divine simplicit\177 dont s’enamoufait la Grace adolescente.
+divine simplicité dont s’enamourait la Grèce adolescente.
-code litt\177raire d’Horace et l’\177mulation de
+code littéraire d’Horace et l’émulation de
-un \177l\177ve de
+un élève de
-la dignit\177 dans
+la dignité dans
-langue po\177tique. Les vets de
+langue poétique. Les vers de
-des sonorit\177s d’hexam\177tre. Et quant i\177 Gorneille, son
+des sonorités d’hexamètre. Et quant à Corneille, son
-l’a dit: Corneille est/t Rouen,
+l’a dit : Corneitle est à Rouen,
-son ttme est/\177 Rome.
+son âme est à Rome.
-et Moli\177re sont
+et Molière sont
-Gaulois. Tousles pontes qui leur succ\177deront $eront infailliblement
+Gaulois. Tous les poëtes qui leur succéderont seront infailliblement
-Deux g\177nies seulement, au X�II’ si\177cle, \177chappent/\177 cette
+Deux génies seulement, au XVIIe siècle, échappent à cette
-de l’urbs imp6rieuse, deux rares g6nies qui viennent imptimer un caract\177re nouveau ’\177 notre po6sie, en
+de Vurbs impérieuse, deux rares génies qui viennent imprimer un caractère nouveau à notre poésie, en
-plus oppos6s, l’esprit
+plus opposés, l’esprit
-de l’anti\177iuit6. Toute la Grace h6roique se
+de l’antiquité. Toute la Grèce héroïque se
-s’y reconnait aussi; il
+s’y reconnaît aussi ; il
-Villon purifi6, un
+Villon purifié, un
-un R6gnier transfigur6, et en mgme temps
+un Régnier transfiguré, et en même temps
-nous appara\177t comme un po/\177te de.race hom\177rique qui garde/t lui
+nous apparaît comme un poëte de.race homérique qui garde à lui
-tout UOlympe dans
+tout l’Olympe dans
-imagination \177prise de
+imagination éprise de
-la po\177sie fran\177aise est
+la poésie française est
-s’est \177tablie dans
+s’est établie dans
-des apoth\177oses. Mais
+des apothéoses. Mais
-encore destinge \177t bien
+encore destinée à bien
-cette po\177sie semblable au Phenix. En d\177pit des mauvais \177crivains qui la d\177figurent, des
+cette poésie semblable au Phénix. En dépit des mauvais écrivains qui la défigurent, des
-des Cr\177billon, elle tit avec
+des Crébillon, elle rit avec
-en Bourguign0nne joyeuse; Gilbert, en Eum\177nide indign\177e; Andr\177 Ch\177nier lui
+en Bourguignonne joyeuse ; Gilbert, en Euménide indignée ; André Chénier lui
-de D\1771os et
+de Délos et
-ceinture enchanteresse; Roucher
+ceinture enchanteresse ; Roucher
-les \177cres senteurs des montagnes; Marie-Joseph Ch\177nier lui
+les âcres senteurs des montagnes ; Marie-Joseph Chénier lui
-porter fi\177rement la toge consulaire; Fontaries l’attable,
+porter fièrement la toge consulaire ; Fontanes l’attable,
-et nonchala’nte, sous
+et nonchalante, sous
-modestes o/\177 s’\177battait Horace; N\177pomuc\177ne Lemercier la prom\177ne sur
+modestes où s’ébattait Horace ; Népomucène Lemercier la promène sur
-les precipices, et la famine de
+les précipices, et la ramène de
-aventures escarp\177es meurtrie, ensanglant\177e, m\177connaissable, mais rev\177tue de cette aureole \177trange que
+aventures escarpées meurtrie, ensanglantée, méconnaissable, mais revêtue de cette auréole étrange que
-doit \177t la fr\177quentation des cimes.- M\177tamorphoses incessantes
+doit à la fréquentation des cimes. — Métamorphoses incessantes
-nous assistohs en
+nous assistons en
-nous arrivetons au XIX e si\177cle, si
+nous arriverons au XIXe siècle, si
-cette po\177sie, tour \177t tour prestigieuse, improvisatrice\177 avec
+cette poésie, tour à tour prestigieuse, improvisatrice, avec
-et M\177ry; philosophique
+et Méry ; philosophique
-la teute o/\177 r\177ve l’officier
+la tente où rêve l’officier
-de Vigny; intime et franchementbour; geoise dans
+de Vigny ; intime et franchement bourgeoise dans
-chambre o/\177 m\177dite l’\177tudiant qui sera Sainte-Beuve? Musset
+chambre où médite l’étudiant qui sera Sainte-Beuve ? Musset
-un maitre indoD,o,lizod by GOogle
+un maître indolent
-LES M!\177T,t. MORPHOSES DE LA POI\177,SIE FRAI\177(\177AISE. 59 lent et
+et
-la voilh, bacchante pensNe, qui
+la voilà, bacchante pensive, qui
-ricanement coup\177 de sanglots� Tant6t � elle apparait avec
+ricanement coupé de sanglots. Tantôt "elle apparaît avec
-se lhve cqmme un m\177diateur spiritualiste
+se lève comme un médiateur spiritualiste
-la terre; tant6t elle reparalt avec
+la terre ; tantôt elle reparaît avec
-quand Th\177ophile Gautier
+quand Théophile Gautier
-palais f\177erique, architecture orientale oh rhgne la V\177n us de Milo. Emile Deschamps
+palais féerique, architecture orientale où règne la Vénus de Milo. Émile Deschamps
-c’est Pompadour en Andalouse; Brizeux
+c’est Pompadouren Andalouse ; Brizeux
-une larme,.et c’est Galathee chr\177tienne. Elle suit Lapfade dans les bols mystiques, Arshne Houssaye
+une larme, et c’est Galathée chrétienne. Elle suit Laprade dans les bois mystiques, Arsène Houssaye
-les bols amoureux.
+les bois amoureux.
-la penske de Theodore de
+la pensée de Théodore de
-ce temps; avec
+ce temps ; avec
-marche \177 la
+marche à la
-de tousles dieux
+de tous les dieux
-de tousles autels; avec
+de tous les autels ; avec
-le tooins admirable,
+le moins admirable,
-est \177 la lois \177vocatrice et visionnaire, h deux faces cornroe Janus, l’une tourn\177e vets les f\177eries du pass\177 l\177gendaire, l’autre fix\177e sur
+est à la fois évocatrice et visionnaire, à deux faces comme Janus, l’une tournée vers les féeries du passé légendaire, l’autre fixée sur
-du d\177mocratique avenit ! Appr\177cions le
+du démocratique avenir ! Apprécions le
-l’anthologie ’\177 rant de pontes charmants, maitres aprhs ces maitres, qui
+l’anthologie à tant de poètes charmants, maîtres après ces maîtres, qui
-trouvent rappel\177s au
+trouvent rappelés au
-C’est B\177ranger qui gagne \177 ce triage s\177v\177re. Et combien d’autres! Et pourrant que
+C’est Bérangerqui gagne à ce triage sévère. Et combien d’autres ! Et pourtant que
-ce Pantheon par
+ce Panthéon par
-ou involontaires! Pourquoi m\177connaitre
+ou involontaires ! Pourquoi méconnaître
-60 LES VOYAGES DE L’ESPR1T. Elim
+Elim
-admettre Polonius? l\1771oigner M me Colet
+admettre Polonius ? Éloigner Mme Colet
-introduire M me Ackermann
+introduire Mme Ackermann
-de Beauvoit,. Adolphe
+de Beauvoir, Adolphe
-de SaintF\177lix, Laurent
+de SaintFélix, Laurent
-pas \177 leur d\177triment. Des
+pas à leur détriment. Des
-inexplicables, voil\177 ce
+inexplicables, voilà ce
-reprochons \177 ce
+reprochons à ce
-ces r\177serves faites,
+ces réserves faites,
-que 1ouer l’esprit
+que louer l’esprit
-magistrale beaut\177 de
+magistrale beauté de
-le precede, les m\177rites non tooins pr\177cieux des notices \177parses, le continuel artfait de
+le précède, les mérites non moins précieux des notices éparses, le continuel attrait de
-histoire litt\177raire anim\177e. Deux
+histoire littéraire animée. Deux
-sont \177 jamais prourns: la f\177condit\177 lyrique
+sont à jamais prouvés : la fécondité lyrique
-la perp\177tuit\177 du g\177nie po\177tique de
+la perpétuité du génie poétique de
-pays. C’est \177 l’anthologie fran\177aise que
+pays. Cest à l’anthologie française que
-cette r\177v\177lation, car c’est 1\177 seulement
+cette révélation, car c’est là seulement
-pleine lumi\177re la
+pleine lumière la
-venant \177 leur
+venant à leur
-comme suscit\177s par
+comme suscités par
-de l’[mpr\177vu, ont, pendant quaire si\177cles, fait
+de l’Imprévu, ont, pendant quatre siècles, fait
-notre po\177sie la jeunesse \177ternelle et l’\177ternelle nouveaut\177.
+notre poésie la jeunesse éternelle et l’éternelle nouveauté.
-AIIISTOPfiANE A N0fiANT. A M me GEORGE
+ARISTOPHANE A NOUANT. A Mn, e GEORGE
-La pol\177mique litt\177raire, madame,
+La polémique littéraire, madame,
-de p\177rilleux qu’elle
+de périlleux qu’elle
-beaux g\177nies le
+beaux génies le
-tout \177pris de la v\177rit\177. Plaider derant le
+tout épris de la vérité. Plaider devant le
-que vous\177 c’est l’avoir /\177 moiti\177 perdue
+que vous, c’est l’avoir à moitié perdue
-avant m\177me d’/\177tre jugS. J’affronte ce p\177ril avec bonne gr/ice, rassur\177 du reste/\177 mes
+avant même d’être jugé. J’affronte ce péril avec bonne grâce, rassuré du reste a mes
-vos chefs-d’oeuvre, romans
+vos chefs-d’œuvre, romans
-romans d’aujom:d’hui, th\177/ttre na\177f et
+romans d’aujourd’hui, théâtre naïf et
-trop liberal pour
+trop libéral pour
-d’une 1ouange banale,
+d’une louange banale,
-saurez reconnaItre dans
+saurez reconnaître dans
-plus d\177licates de
+plus délicates de
-s’est gliss\177e une’imitation du
+s’est glissée une imitation du
-me h/ire de
+me hâte de
-proclamer, tenferment les beaut\177s jaillissantes
+proclamer, renferment les beautés jaillissantes
-6\177 LES VOYAGES DE L’ESPRIT. simple et fortun\177 g\177nie. On
+simple et fortuné génie. On
-pouvait s\177parer votre sayn\177te attique du nora d’Aristophane,
+pouvait séparer votre saynète attique du nom d’Aristophane,
-se r\177clame. Mais.votre Plutus,
+se réclame. Mais votre Plutus,
-vos esp\177rances h demi d\177voil\177es, s’il ne reinplace pas l’eeuvre d’Aristophane,
+vos espérances à demi dévoilées, s’il ne remplace pas l’œuvre d’Aristophane,
-la completer, la cottiger, la
+la compléter, la corriger, la
-forme d\177finitive. Votre
+forme définitive. Votre
-endroit d\177note cette
+endroit dénote cette
-de Metcure, cet \177teruel interm\177diaire des pontes aussi bien qu.e des
+de Mercure, cet éternel intermédiaire des poëtes aussi bien que des
-vous �ous f\177licitez d’avoir
+vous vous félicitez d’avoir
-des Gugpes trausform\177es fit naitre les
+des Guêpes transformées fit naître les
-vous \177tre ai’d\177e de Lucieu pour
+vous être aidée de Lucien pour
-surtout \177 d’a\177 voit montr\177 Aristophane
+surtout « d’a « voir montré Aristophane
-l’aspect s\177rieux de \177 son g\177nie \177. En
+l’aspect sérieux de « son génie ». En
-vous ’croyez, ne
+vous croyez, ne
-en d\177fendez pas, amener \177 la perfection l’eeuvre d’Aristophane
+en défendez pas, amener à la perfection l’œuvre d’Aristophane
-l’enrichissant d’\177l\177ments qui
+l’enrichissant d’éléments qui
-en d\177couvrant dans sa donn\177e des
+en découvrant dans sa donnée des
-le po\177te n’en
+le poëte n’en
-tout cornroe on
+tout comme on
-inattendus \177 une
+inattendus à une
-trop t(\177t d\177laiss\177e. Noble confiance, \177ans doute, mais peut-\177tre excessive
+trop tôt délaissée. Noble confiance, sans doute, mais peut-être excessive
-rare g\177nie peut
+rare génie peut
-le m\177prisable dessein
+le méprisable dessein
-une errcur tacherie par
+une erreur rachetée par
-de chefs-d’(euvre, mais pour r\177tablir le caract\177re de cet autre’g\177nie \177galement chef, de
+de chefs-d’œuvre, mais pour rétablir le caractère de cet autre’génie également cher, de
-avez m\177connu l’inspiration,
+avez méconnu l’inspiration,
-un syst\177me que
+un système que
-une d\177esse qui
+une déesse qui
-un fi\177au.
+un fléau.
-ARISTOPHA,NE A \177OHA\177T. 63 Ce syst\177me, que vousavez inaugur\177, madame,
+Ce système, que vous avez inauguré, madame,
-de Cornroe il
+de Comme il
-des chefs-d’oeuvre du g6hie humain,
+des chefs-d’œuvre du génie humain,
-double proc6d6 d’addition et d’61imination, h refaire/t c8t6 un second ourrage identique
+double procédé d’addition et d’élimination, à refaire à côté un second ouvrage identique
-qui salt observer,
+qui sait observer,
-une infinit6 de d6tails qui
+une infinité de détails qui
-trouvent ereuser un abIme entre
+trouvent creuser un abîme entre
-le module. C’est
+le modèle. C’est
-second ourrage, avons-nous dit; sera-ce
+second ouvrage, avons-nous dit ; sera-ce
-second chef-d’\177euvre? II est 6vident que non: Cornroe il
+second chef-d’œuvre ? Il est évident que non : Comme il
-l’a prouv6 \177t la
+l’a prouvé à la
-le d6montre h l’avantage
+le démontre à l’avantage
-peut 6tre autrement.
+peut être autrement.
-les conychances du gofit moderne
+les convenances du goût moderne
-morale 6pur6e pr6sident \177t vos suppressions; mais
+morale épurée président à vos suppressions ; mais
-de mentit \177t l’esprit
+de mentir à l’esprit
-son ceuvre ? Ce r61e de
+son œuvre ? Ce rôle de
-dans Cornme il
+dans Comme il
-n’avait-il passes raisons
+n’avait-il pas ses raisons
-plus modestes? Le m61ancolique exi16 qui
+plus modestes ? Le mélancolique exilé qui
-cette f6erie des
+cette féerie des
-plus d’int6r\177t et
+plus d’intérêt et
-principal actcur de eerie galante
+principal acteur de cette galante
-du Lignon? De
+du Lignon ? De
-droit 6galement imposez-vous
+droit également imposez-vous
-contradiction perp6tuelle avec
+contradiction perpétuelle avec
-6\177, LES VOYAGES DE habitudes litteraires, avec les idles de son temps? Quel
+habitudes littéraires, avec les idées de son temps ? Quel
-trouvez-vous \177 ces frequents anachronismes de langase ou
+trouvez-vous à ces fréquents anachronismes de langage ou
-gloire peut-\177tre? Etrange maniSre d’imiter
+gloire peut-être ? Étrange manière d’imiter
-subir \177 des po\177mes immortels
+subir à des poëmes immortels
-odieuses \177 leur
+odieuses à leur
-des chefs-d’oeuvre, les rendre m\177connaissables l’eeil d’un
+des chefs-d’œuvre, les rendre méconnaissables à l’œil d’un
-le module, mais
+le modèle, mais
-le d\177figurer. A
+le défigurer. A
-chose prSs, dites-vous,
+chose près, dites-vous,
-se d\177roulerait de la m\177me fa\177on: vous nous repr\177sentez \177galement un paysan nomm\177 Chr\177myle qui,
+se déroulerait de la même façon : vous nous représentez également un paysan nommé Chrémyle qui,
-esclave Gation, s’empare
+esclave Carion, s’empare
-lui, malgr\177 les
+lui, malgré les
-la Pauvret\177. Seulement
+la Pauvreté. Seulement
-pas, \177 proprement parlet, de d\177no\177ment. Content d’avoir proclam\177 par
+pas, à proprement parler, de dénoûment. Content d’avoir proclamé par
-la Pauvret\177 des idles saines
+la Pauvreté des idées saines
-la f\177condit\177 du trax’all et
+la fécondité du travail et
-la st\177rilit\177 de
+la stérilité de
-pas \177 propos de r\177futer la cupidit\177 de Chr\177myle par un fevers de fortune. �ous avez perish, madame,
+pas à propos de réfuter la cupidité de Chrémyle par un revers de fortune. Vous avez pensé, madame,
-1 \177esprit moderne
+1 esprit moderne
-qui s’\177tendent jusqu’aux
+qui s’étendent jusqu’aux
-La moralit\177 de l’eeuvre d’Aristophane ne x’ous seroblair pas suffisamment d\177gag\177e; vous
+La moralité de l’œuvre d’Aristophane ne vous semblait pas suffisamment dégagée ; vous
-largement raise en lumiSre. 0/\177 Aristophane
+largement mise en lumière. Où Aristophane
-les inconv\177nients d’une fortune improvis\177e, vous
+les inconvénients d’une fortune improvisée, vous
-AmSTO\177’n\177,r\177E \177, \177On\177,\177T. 65 d\177veloppant par
+développant par
-sommer Chr\177myle de
+sommer Chrémyle de
-le favol. i passager
+le favori passager
-crains, plu16t qu’artistiques.
+crains, plutôt qu’artistiques.
-note d\177j\177 des infidelit, s plus
+note déjà des infidélités plus
-le supposez; car,
+le supposez ; car,
-la port\177e morale et phi1osophique de cette eeuvre, vous
+la portée morale et philosophique de cette œuvre, vous
-la fantaisle du po\177te. Aristophane
+la fantaisie du poêle. Aristophane
-ton railleur: vous parlez \177 haute
+ton railleur : vous parlez à haute
-peu d\177clamatoire. La difference est sensible. G’est une
+peu déclamatoire. La différence est sensible. C’est une
-diapason. �ous supprimez
+diapason. Vous supprimez
-votre autorit\177 priv\177e l’\177pisode scabreux
+votre autorité privée l’épisode scabreux
-est I’MroChe. J’admets la difficult\177 de
+est l’héroïne. J’admets la difficulté de
-ce r61e; mais
+ce rôle ; mais
-pas h imprimer plus d’unit\177 \177 l’oeuvre confuse d’Aristophane? Cette. preoccupation me parair funeste.
+pas à imprimer plus d’unité à l’œuvre confuse d’Aristophane ? Cette préoccupation me paraît funeste.
-du theatre de ce maitre vous eOt r\177v\177l\177 que
+du théâtre de ce maître vous eût révélé que
-ses pisces, domin\177es par une idle principale, sont compos\177es de sc\177nes sans
+ses pièces, dominées par une idée principale, sont composées de scènes sans
-lyrisme, \177clatent {\177 travers
+lyrisme, éclatent à travers
-action d\177sordonn\177e. De m\177me que
+action désordonnée. De même que
-par l’incoh\177rence de
+par l’incohérence de
-deviennent raremerit des
+deviennent rarement des
-des caract\177res, de m\177me les pi\177ces, par l’irr\177gularit\177 de
+des caractères, de même les pièces, par l’irrégularité de
-vivante quo chefs-d’oeuvre du theatre nous
+vivante que les chefs-d’œuvre du théâtre nous
-la com\177die ancienne jusqu’\177 nos
+la comédie ancienne jusqu’à nos
-madame, \177 l’enchainement r\1774.
+madame, à l’enchaînement régulier
-66 LES VOYAGES DE L’ESPRIT. gulier des ourrages de
+des ouvrages de
-de Moli\177re, c’est
+de Molière, c’est
-sous pr\177texte d’y faire r\177gner l’harmonie. �ous m’offrez une piece aussi
+sous prétexte d’y faire régner l’harmonie. Vous m’offrez une pièce aussi
-conduite qu’H\177lo’\177se Paranquet; je
+conduite qu’Héloïse Paranquet ; je
-je dis: \177 Malgr\177 des conformit, s mensong\177res, ce
+je dis : « Malgré des conformités mensongères, ce
-une oeuvre d’Aristophane
+une œuvre d’Aristophane
-yeux. \177, Aristophane
+yeux. » Aristophane
-son d\177sordre me
+son désordre me
-original qu’habill\177 h la
+original qu’habillé à la
-de T\177rence. Et
+de Térence. Et
-au go\177t fran\177ais, vous
+au goût français, vous
-fauve crinibre. Je
+fauve crinière. Je
-dans l’ordon* nance de
+dans l’ordonnance de
-rajeuni. �ous me
+rajeuni. Vous me
-du m\177tier, ce po\177te des
+du métier, ce poëte des
-heureux oh l’on
+heureux où l’on
-de g\177nie pour
+de génie pour
-n’en amenair d’autres.
+n’en amenait d’autres.
-sont c’omme les hirondelles. en automne: elles
+sont comme les hirondelles en automne : elles
-ces infidelit, s vous est chore sans
+ces infidélités vous est chère sans
-une (euvre de secondemain. Je veux parlet de
+une œuvre de seconde main. Je veux parler de
-avez compliqu\177 Paction purement
+avez compliqué l’action purement
-l’avare Chr\177myle, aime
+l’avare Chrémyle, aime
-si inqui\177t\177e, si pr\177caire, ont jet\177.parmi les
+si inquiétée, si précaire, ont jeté parmi les
-son p\177re. Elte avoue
+son père. Elle avoue
-pendant route la piece d’une
+pendant toute la pièce d’une
-et l’6pouse au d6nofiment, apres
+et l’épouse au dénoûment, après
-A\177mTO\177ma\177. a \177Ona\177T. 67 lui
+lui
-fait gagher la libert\177 en
+fait gagner la liberté en
-flotte ath\177nienne. Conception malheureuse! personnages
+flotte athénienne. Conception malheureuse ! personnages
-le theatre d’Aristophane
+le théâtre d’Aristophane
-quel droit? Ce poete vous en donne4-il l’exemple? Sans
+quel droit ? Ce poëte vous en donne-t-il l’exemple ? Sans
-ses combdies, mais
+ses comédies, mais
-la sensualit\177 se pr\177lasse victorieusement
+la sensualité se prélasse victorieusement
-bouffonneries sublimes; mais
+bouffonneries sublimes ; mais
-qu’elles n’ontjamaissoup\177onn\177, s’en \1771oigne avec r\177pugnance. R\177pugnance partagUe par
+qu’elles n’ont jamais soupçonné, s’en éloigne avec répugnance. Répugnance partagée par
-ne royair dans
+ne voyait dans
-qu’un d61ire de l’\177tme. Lui
+qu’un délire de l’âme. Lui
-les Greaouilles fait reproche \177t Euripide
+les Grenouilles fait reproche à Euripide
-ses pii\177ces, ne
+ses pièces, ne
-pas donn6 le d\177menti de
+pas donné le démenti de
-il WetIt pas trouv\177 de conlents. Que
+il n’eût pas trouvé de couleurs. Que
-les fac\177ties po6tiques de
+les facéties poétiques de
-des fri\177res anticip\177s de
+des frères anticipés de
-votre St6nio? �ous �rieriez \177t la trahison; et
+votre Sténio ? Vous crieriez à la trahison ; et
-qu’avez-vous done fait? Aristophane protesterair contre
+qu’avez-vous donc fait ? Aristophane protesterait contre
-avez-vous, an tooins par intuition, devinb l’expr�ssion de l’amour \177t cette 6poque? Euripide
+avez-vous, au moins par intuition, deviné l’expression de l’amour à cette époque ? Euripide
-vous conseiller; Platon. ne vous eat pas \177t6 inutile. �ous n’avez consult\177 que
+vous conseiller ; Platon-ne vous eût pas été inutile. Vous n’avez consulté que
-imagination. De l\177t deux
+imagination. Delà deux
-temps d’Aristopbane, est,
+temps d’Aristophane, est,
-du tooins invraisemblable. �otre Bactis me semble
+du moins invraisemblable. Votre Bactisme semble
-de convention; �’est de
+de convention ; c’est de
-point �e sauvage id6al que les 6�rivains trop ing\177nieux nons tendent \177t foul,es les 6poques de
+point ce sauvage idéal que les écrivains trop ingénieux nous rendent à toutes les époques de
-68 LES VOYAGES DE L’ESPRI’I’. civilisation raffin\177e. C’est
+civilisation raffinée. C’est
-de Barth\177lemy. II sort
+de Barthélemy. Il sort
-barbares g\177n\177reux et d\177licats, derant laquelle
+barbares généreux et délicats, devant laquelle
-les pontes \177 passer rapideraentsans s’y arr\177ter jaraais. C’est 1\177 que
+les poètes à passer rapidement sans s’y arrêter jamais. C’est là que
-avez \177t\177 chefchef votre h\177ros, madarae. Myrto,
+avez été chercher votre héros, madame. Myrto,
-la brusquetie de
+la brusquerie de
-tout \177 faitmoderne et nulleraent paien. Sa sensibilit\177 est route chr\177tienne, son araour tout roraanesque; elle donne \177t Bactis
+tout à fait moderne et nullement païen. Sa sensibilité est toute chrétienne, son amour tout romanesque ; elle donne à Bactis
-baiser qua Fernande
+baiser que Fernande
-attendre \177t Maxirailien jusqu’au d\177no6ment du
+attendre à Maximilien jusqu’au dénoûment du
-de Gibo\177ler. Le
+de Giboyer. Le
-exclusivement moderne? Quand
+exclusivement moderne ? Quand
-jeune horame sa d\177li;’rance, on
+jeune homme sa délivrance, on
-au ills de Chingapook; ailleurs
+au fils de Chingapook ; ailleurs
-s’incline derant l’ascendant
+s’incline devant l’ascendant
-Bactis corarae votre Valentine \177tvouant l’excellence de B6n6dict. Elle
+Bactis comme votre Valentine.avouant l’excellence de Bénédict. Elle
-vos h6roines e de ChAteaubriand; jaraais elle
+vos héroïnes et des vierges de Chateaubriand ; jamais elle
-rien e\177 avec ces rilles d’Attique naturelleraent manres avec siraplicit6. Voyez corame les chalnent. En nous annon\177ant une vous
+rien eu de commun avec ces filles d’Attique naturellement pudiques, aimantes avec simplicité. Voyez comme les erreurs s’enchaînent. En nous annonçant une intrigue amoureuse, vous
-un anach le ra61ange de M6nandre et d’Aristophai de
+un anachronisme perpétuel, le mélange de Ménandre et d’Aristophane, l’invasion de
-nouvelle cora6die dans aprils tout que la’grave erreur
+nouvelle comédie dans l’ancienne. Ce n’était après tout que la grave erreur
-ceux ri?.\177re trag\177die de
+ceux qui dans une fière tragédie de
-des r61es langoureux
+des rôles langoureux
-d’un arrangcur qui
+d’un arrangeur qui
-Racine installerair les \177tres fantasques
+Racine installerait les êtres fantasques
-a r\177v\177l\177s Alfred - ~ [21�ltiz\177cib\177Google- ’
+a révélés Alfred
-At\177ISTOPn,\177,NE ,\177 NOn.S. NT. 69 de Musset? Yous vou\177 \177criez. \177t pounant \177e le
+de Musset ? Vous vous récriez. Et pourtant je le
-une d’Aristophane pe\177onnifiez l’amour
+une pièce d’Aristophane personnifiez l’amour
-en pne jeune
+en une jeune
-pas m\177me une
+pas même une
-de M\177nandre, qui West une
+de Ménandre, qui n’est une
-d’aucun temps? Je
+d’aucun temps ? Je
-sur l’inwaisemblance d’une vim\177e libre \177prise d’un
+sur l’invraisemblance d’une vierge libre éprise d’un
-aux r\177les de Chr\177myle et de Cation que
+aux rôles de Chrémyle et de Carion que
-souffert \177 ces
+souffert à ces
-son rble au
+son rôle au
-avez retir\177 ce
+avez retiré ce
-avait laiss\177. Je
+avait laissé. Je
-ses faveurs; il Wen est
+ses faveurs ; il n’en est
-dieu. Cest ce
+dieu. C’est ce
-comprenait g\177nie paten, tout
+comprenait le génie païen, tout
-aux fishes inoffensives
+aux risées inoffensives
-encore croyant\177 Mais,
+encore croyant. Mais,
-faire m\177me apres coup une \177uvre de
+faire même après coup une œuvre de
-ce \177rain de g\177nie paien qui
+ce grain de génie païen qui
-plus qu’\177 tout autre, \177 puissant interprbte de
+plus qu’à tout autre, ô puissant interprète de
-son h\177ro\177sme obscur et maladif! Cependant
+son héroïsme obscur et maladif ! Cependant
-n’a \177t\177 d\177plac\177 dans le caractSre de
+n’a été déplacé dans le caractère de
-avez singuli\177rement d\177velopp\177 le r\177le de la Pauvret\177. Votre patti pris
+avez singulièrement développé le rôle de la Pauvreté. Votre parti pris
-morale e\177 d’utilit\177 le youlair ainsi; mais \177tait il
+morale et d’utilité le voulait ainsi ; mais était il
-longuement parlet cet \177tre moiti\177 divin, moiti\177 all\177gorique? La Pauvret\177, dans
+longuement parler cet être moitié divin, moitié allégorique ? La Pauvreté, dans
-magnifique sc\177ne d’Arist\177 phane, indique \1771oquemment les consequences d\177sastreuses d’un
+magnifique scène d’Aristophane, indique éloquemment les conséquences désastreuses d’un
-et \177n\177ral enrichissement,
+et général enrichissement,
-travail, e\177 par suite i’indigence. Mais
+travail, et par suite l’indigence. Mais
-70 res VOYAGES \177)E dit-elle,
+dit-elle,
-faites dire: \177 ?lutus ne
+faites dire : « Plutus ne
-par lui-m\177me et,
+par lui-même et,
-jour tousles hommes,
+jour tous les hommes,
-mon fr\177re le Tra\177;ail qui l’auront forc\177/\177 ouvrir
+mon frère le Travail qui l’auront forcé à ouvrir
-avares. \177) Ce souhalt, cette
+avares. » Ce souhait, cette
-de bien-\177tre, si g\177n\177reusc, si noblement exprim\177e, et
+de bien-être, si généreuse, si noblement exprimée, et
-des chimSrcs, sont
+des chimères, sont
-du siScle d’Aristopbane; Platon lui-m\177me n’ei\177t pas os\177 concevoir ce r\177ve enthousiaste
+du siècle d’Aristophane ; Platon lui-même n’eût pas osé concevoir ce rêve enthousiaste
-rapproche tons les \177tres dans
+rapproche tous les êtres dans
-de fraternitY, ce
+de fraternité, ce
-avez p\177n\177tr\177 dans
+avez pénétré dans
-la MisSre et
+la Misère et
-l’entreprise sacr\177c d’Hcrcule pers\177cuteur des hydres ct des monstres; ce West que
+l’entreprise sacrée d’Hercule persécuteur des hydres et des monstres ; ce n’est que
-Bactis marcbent le
+Bactis marchent le
-sous cetle loi
+sous cette loi
-Europe favorisle, ne connatt plus
+Europe favorisée, ne connaît plus
-de mattres. Souvenez-vous qu’Aristote troyair a la perp\177tuit\177 de l’esclavage, a l’\177ternit\177 de la mis\177re, et ne pr\177mz pas aun personnage d’Aristophanc des rues proph\177tiques que ne soup\177onnaient pas
+de maîtres. Souvenez-vous qu’Aristote croyait à la perpétuité de l’esclavage, à l’éternité de la misère, et ne prêtez pas à un personnage d’Aristophane des vues prophétiques que ne soupçonnaient pas
-de l’humanit\177. Que de r\177serves! Je les \177num\177re: un
+de l’humanité. Que de réserves ! Je les énumère : un
-factice \177tabli contre
+factice établi contre
-habitudes po\177tiques d’Aristophanc, de
+habitudes poétiques d’Aristophane, de
-langage, d’id\177es et de m\177eurs; l’amour
+langage, d’idées et de mœurs ; l’amour
-un thbatre qui le rejctte, des
+un théâtre qui le rejette, des
-du XIX \177 si\177cle, une
+du XIXe siècle, une
-libre cnamour\177e d’un esclave, lc r61e de la Pauvret\177 frapp\177 a la
+libre enamourée d’un esclave, le rôle de la Pauvreté frappé à la
-cela nait une ceuvre factice
+cela naît une œuvre factice
-pour \177tre originale,
+pour être originale,
-ABISTOPHANE A NOHANT. d\177figur\177, pr\177sent\177 au
+défiguré, présenté au
-faux, voilh ce
+faux, voilà ce
-jamais pr\177tendu imiter les Gudpes. II y
+jamais prétendu imiter les Guêpes. Il y
-pris Fopposition de Pertin Dandin
+pris l’opposition de Perrin Dandin
-son ills, quelques
+son fils, quelques
-quelques d\177tails en petit nombre; ensuite
+quelques détails en petit nombre ; ensuite
-a march\177 avec une ind\177pendance absolue,
+a marché avec une indépendance absolue,
-en f\177te il
+en fête il
-fait jaillit, arm\177 du m\177tre rapide,
+fait jaillir, armé du mètre rapide,
-son \177tincelante com\177die. C’est
+son étincelante comédie. C’est
-auriez dO faire,
+auriez dû faire,
-crois, h l’\177gard d’Aristophane: en
+crois, à l’égard d’Aristophane : en
-sa donn\177e, vous
+sa donnée, vous
-la scSne transpottle h Rome quelques si\177cles plus
+la scène transportée à Rome quelques siècles plus
-invraisemblances s’att\177nueraient; la
+invraisemblances s’atténueraient ; la
-des idles stoiciennes et chr\177tiennes; la Pauvret\177 pourfait tenir
+des idées stoïciennes et chrétiennes ; la Pauvreté pourrait tenir
-langage humanitaire quand l’\177galit\177 des Otres a \177t\177 affirm\177e par Epict\177te et S\177n\177que. De
+langage humctr nitaire quand l’égalité des êtres a été affirmée par Épictète et Sénèque. De
-les beaut\177s qui se m\177lent h votre com\177die nous
+les beautés qui se mêlent à votre comédie nous
-souvenir d’Aristo. phane
+souvenir d’Aristo phane
-obstacle k notre
+obstacle à notre
-nous d\177fendez vous m\177me de
+nous défendez vous même de
-au chef-d’oeuvre d’un maitre iramottel qui
+au chef-d’œuvre d’un maître immortel qui
-Plutus \177chappitt h l’oubli,
+Plutus échappât à l’oubli,
-d’Aristophane n’e\177t jamais existS. Mais ce chef-d’oeuvre existe,
+d’Aristophane n’eût jamais existé. Mais ce chef-d’œuvre existe,
-n’appartient h personne de transfOrmer selon
+n’appartient à personne de transformer selon
-cette originalit\177 qui s’\177ternise.
+cette originalité qui s’éternise.
-7\177 LES VOYAGES BE L’ESPRIT. I1 vous
+Il vous
-un g/rage conforme
+un génie conforme
-toucher impun\177ment/\177 ces ceuvres ingiolables: or,
+toucher impunément à ces œuvres inviolables : or,
-deux g\177nies n’ont \177t\177 plus contradictogres. Vous
+deux génies n’ont été plus contradictoires. Vous
-le riot du style put, large,
+le flot du style pur, large,
-mouvements po\177tiques plut6t que
+mouvements poétiques plutôt que
-l’invention perp\177tuelle mais r\177gl\177e par le go/\177t, l’inqui\177tude du
+l’invention perpétuelle mais réglée par le goût, l’inquiétude du
-vous cr\177ez, l’harmonie
+vous créez, l’harmonie
-toujours sourenu, et
+toujours soutenu, et
-la penske je ne sags quel
+la pensée je ne sais quel
-de proph\177tie fraternelle.
+de prophétie fraternelle.
-que trouvons-nous? Une
+que trouvons-nous ? Une
-si precise qu’elle en parair saccad,e, des images/\177 fogson et
+si précise qu’elle en paraît saccadée, des images à foison et
-pleine nouveaut\177, le m\177lange des
+pleine nouveauté, le mélange des
-le d\177lire extatique
+le délire extatique
-la bacchante; aucun
+la bacchante ; aucun
-jamais Mroiques qui se r\177signent h leur laideur et/\177 leur vulgaritY, ou
+jamais héroïques qui se résignent à leur laideur et à leur vulgarité, ou
-de route vraisemblance
+de toute vraisemblance
-et fantastiques; la r\177conciliation perp\177tuelle de la r\177alit\177 la
+et fantastiques ; la réconciliation perpétuelle de la réalité la
-plus \177perdue, et dans l’en~ semble je
+plus éperdue, et dans l’ensemble je
-de regret; regret
+de regret ; regret
-toujours vets le passe, raillerie
+toujours vers le passé, raillerie
-au present, /\177 la philosophie, /\177 l’art
+au présent, à la philosophie, à l’art
-et hce que
+et à ce que
-nous appeions le progr\177s. Vous \177tes de
+nous appelons le progrès. Vous êtes de
-votre g\177n\177alogie litt\177raire est
+votre généalogie littéraire est
-vous famine aux
+vous ramène aux
-hauts g\177nies. Aristophane est \177videmment de race grecque; mais
+hauts génies. Aristophane est évidemment de race grecque ; mais
-un g\177nie ind/\177
+un génie indépendant
-ARISTOPHANE A NOHANT, 73 pendant qui
+qui
-le go\177t scrupuleux
+le goût scrupuleux
-des d\177fauts pour d\177ployer h Faise des qualitas excessives
+des défauts pour déployer à l’aise des qualités excessives
-c’est hce lyrisme
+c’est à ce lyrisme
-de lumi\177re, que
+de lumière, que
-votre po\177sie oratoire et sentimentale; c’est/\177 cet art d\177daigneux des r\177gles, si
+votre poésie oratoire et sentimentale ; c’est à cet art dédaigneux des règles, si
-votre r\177gularit\177, votre harmonie! �otre g\177hie, qui
+votre régularité, votre harmonie ! Votre génie, qui
-d’esprit, soumettrait/\177 son contr/\177le cette
+d’esprit, soumettrait à son contrôle cette
-joie exub\177rante de
+joie exubérante de
-vos h\177ros! De
+vos héros ! De
-sont d\177cid\177ment mauraises pour incompatibilit\177 de
+sont décidément mauvaises pour incompatibilité de
-Je n’esp\177re pas
+Je n’espère pas
-je serags trop
+je serais trop
-j’avais persuad\177 le
+j’avais persuadé le
-de l’inutilit\177 de votre ceuvr. e r\177cente et
+de l’inutilité de votre œuvre récente et
-votre syst\177me d’imitation; plus
+votre système d’imitation ; plus
-je lug avais
+je lui avais
-m’a inspirL’ un
+m’a inspiré un
-vieille gioire d’Aristophane,
+vieille gloire d’Aristophane,
-admiration sincere pourvotre g\177nie, qu’il
+admiration sincère pour votre génie, qu’il
-de voit toujours \177gal/\177 lui-m\177me, toujours dou\177 de plenitude et
+de voir toujours égal à lui-même, toujours doué de plénitude et
-faire rayonnet sous
+faire rayonner sous
-images \177ternelles de
+images éternelles de
-la BeautY.
+la Beauté.
-GOETHE EN D!SHABILLIL On n’a pus oubli\177 avec’quelle ferveur curieuse fur accueillie,
+GŒTHE EN DÉSHABILLÉ. On n’a pas oublié avec quelle ferveur curieuse fut accueillie,
-Luther. L’interpr\177te et l’\177diteur, qui n’\177tait pas tooins que
+Luther. L’interprète et l’éditeur, qui n’était pas moins que
-perspectives ind\177finies. C’\177tait un
+perspectives indéfinies. C’était un
-se dressair deeant les
+se dressait devant les
-pages \1771oquentes et familiares: non
+pages éloquentes et familières : non
-le poOte de
+le poëte de
-le pr\177curseur des m\177lancoliques d’outreRhin,
+le précurseur des mélancoliques d’outreRhin,
-le p\177re de famille in\177puisable en
+le père de famille inépuisable en
-lutte, accoud\177 \177t l’auberge
+lutte, accoudé à l’auberge
-la bi\177re saxonne
+la bière saxonne
-avec Amsdoff ou
+avec Amsdorf ou
-un \177tudiant de
+un étudiant de
-vrai Luther.\177tait r\177v\177l\177, ct le
+vrai Luther était révélé, et le
-de ce. genre
+de ce genre
-de para\177tre, traduit
+de paraître, traduit
-Charles, \177dit\177 par
+Charles, édité par
-Serat-il renu par
+Serat-il reçu par
-la m\177me \177motion litt\177raire ?
+la même émotion littéraire ?
-les Entretien\177 de Goethe et
+les Entretiens de Gœthe et
-semblent presenter le m\177me intO-
+semblent présenter le même intérêt
-76 LES VOYAGES DE L’ESPRIT. r\177t que
+que
-suite d’\177chapp\177es et
+suite d’échappées et
-la penske d’un
+la pensée d’un
-homme, expos\177e aux
+homme, exposée aux
-la nudit\177 de
+la nudité de
-de pr\177tendre que
+de prétendre que
-entretiens Goethe sorte transfigur\177 comme
+entretiens Gœthe sorte transfiguré comme
-ont \177iucid\177 l’exis{ence du po\177te; son ceuvre n’a pus \177t\177 moins fr\177quemment appr\177ci\177e. Mais si Gcetha paratt suffisamment
+ont élucidé l’existence du poëte ; son œuvre n’a pas été moins fréquemment appréciée. Mais si Gœthe paraît suffisamment
-public fran\177ais, ne
+public français, ne
-sera-t-il pus mieux encore apres nous avo\177r fait
+sera-t-il pas mieux encore après nous avoir fait
-aux \177volutions les
+aux évolutions les
-plus naturelies de sa penske? Sices Entretiens
+plus naturelles de sa pensée ? Si ces Entretiens
-renouvellent pus les idles admises
+renouvellent pas les idées admises
-beau g\177nie, ils les complYtent et les d\177terminent. Ce
+beau génie, ils les complètent et les déterminent. Ce
-une d\177couverte qui s’offre \177 nous,
+une découverte qui s’offre à nous,
-de suprb. mes r\177v\177lations et
+de suprêmes révélations et
-sur Goethe dit par Goethe luim\177me. Ici,
+sur Gœthe dit par Gœthe luimême. Ici,
-la premiere fogs, rayonne
+la première fois, rayonne
-du po\177te, dispers\177e auparavant
+du poëte, dispersée auparavant
-ses ourrages et maintenant ordonn\177e et raise en lumi\177re. Ce
+ses ouvrages et maintenant ordonnée et mise en lumière. Ce
-vie priv\177e de Goethe; mais
+vie privée de Gœthe ; mais
-et \177terniser l’histoire
+et éterniser l’histoire
-ses idb. es sous
+ses idées sous
-Figurez-vous Goethe conversant
+Figurez-vous Gœthe conversant
-hommes. II est 1/\177 qui
+hommes. Il est là qui
-entretien, tant\177t sur
+entretien, tantôt sur
-point d’e morale,
+point de morale,
-de litt\177rature. II parle
+de littérature. Il parle
-de Ptol/\177m\177e ou
+de Ptolémée ou
-(;(ETHE E\177 DI\177SHABILL!\177. 77 lettre revue ou
+lettre reçue ou
-nom \177voqu\177. Ne
+nom évoqué. Ne
-que Ginthe nous
+que Gœthe nous
-de lui-m\177me dans
+de lui-même dans
-de z51e, n’ont pas \177t\177 le. produll calcul\177 du
+de zèle, n’ont pas été le produit calculé du
-d’un Balzac? Ici plus d’appr\177t, pas de mist en sc\177ne. Tout est sincere, tout est spontan\177. Tel
+d’un Balzac ? Ici plus d’apprêt, pas de mise en scène. Tout est sincère, tout est spontané. Tel
-la familiarit\177 semble
+la familiarité semble
-sera d\177finitifet plus r\177fi\177chi qu’une opinion gcr/t\177 de Goethe. En r\177alit\177, c’est
+sera définitif et plus réfléchi qu’une opinion écrite de Gœthe. En réalité, c’est
-plus put de sa penske que le po\177te-critique nous
+plus pur de sa pensée que le poëte-critique nous
-conscience m\177me qui se d\177voile \177 nous
+conscience même qui se dévoile à nous
-sans m\177lange et
+sans mélange et
-respectable ing\177nuit\177. \177 Que
+respectable ingénuité. « Que
-donnerait-on, \177 s’\177criait un humorisle anglais, \177 pour
+donnerait-on, » s’écriait un humoriste anglais, « pour
-livre oh seraient
+livre où seraient
-opinions litteraires d’un
+opinions littéraires d’un
-! \177 Ce
+! » Ce
-pour G\177ethe. Que
+pour Gœthe. Que
-se succ\177dent devant
+se succèdent devant
-yeux, d\177cisifs comme
+yeux, décisifs comme
-et port\177s par G\177ethe sans premeditation cornroe sans artiSte-penske \177 G\177ethe causant de M\177nandre ou
+et portés par Gœthe sans préméditation comme sans arrière-pensée ! Gœthe causant de Ménandre ou
-plus int\177ressant et plus curieux? D’abord, h cette rue, un pr\177jug\177 se
+plus intéressant et plus curieux ? D’abord, à cette vue, un préjugé se
-croire hce G\177ethe l\177gendaire, \177 cet
+croire à ce Gœthe légendaire, à cet
-Le po\177te du
+Le poëte du
-olympienne s\177r\177nit\177; c’est
+olympienne sérénité ; c’est
-et dispos/\177 \177 se
+et disposé à se
-autant d’\177l\177vation et d’am\177nit\177 que Socrate? Est-ce
+autant d’élévation et d’aménité que Socrate ? Est-ce
-78 LES VOYAGES DE L’ESPR1T. Ph\177dre, un Gharmide, un Criton, \177mes merveilleusement fiexibles, douses par
+Phèdre, un Charmide, un Criton, âmes merveilleusement flexibles, douées par
-divines, pontes de
+divines, poètes de
-veulent, h\177ros quand
+veulent, héros quand
-le voudront? Non
+le voudront ? Non
-pauvre gar\177on du
+pauvre garçon du
-paysan lui-m\177me, un
+paysan lui-même, un
-tardif \177chapp\177 de
+tardif échappé de
-brouillon, \177rudit sans lucidit\177 et
+brouillon, érudit sans lucidité et
-sans g\177nie. Tel fur le S\177ide innocent de c�lui qui
+sans génie. Tel fut le Séide innocent de celui qui
-Mecque 5 Weimar. R\177jouissons-nous de l’heureuse m\177diocrit\177 d’Eckermann.
+Mecque à Weimar. Réjouissons-nous de l’heureuse médiocrité d’Eckermann.
-parfaitement accord\177e avec les qualitas natives de cet honn\177te lettr\177 pour
+parfaitement accordée avec les qualités natives decethon nête lettré pour
-donner l’eeuvre que nous poss\177dons aujourd’hui,
+donner l’œuvre que nous possédons aujourd’hui,
-de fid\177lit\177 et
+de fidélité et
-reconnaissant, sincere dans
+reconnaissant, sincère dans
-paroles tomb\177es de la l\177vre de Geethe. Le m\177me Eckermann,
+paroles tombées de la lèvre de Gœthe. Le même Eckermann,
-d’esprit, ing\177nieux et inventif, eat perp\177tuellement trahi la penske du magtre par
+d’esprit, ingénieux et inventif, eût perpétuellement trahi la pensée du maître par
-nous eat pr\177sent\177, cornroe d’Ablancourt,
+nous eût présenté, comme d’Ablancourt,
-suite d’infid\177lit\177s que
+suite d’infidélités que
-pas song\177 k trouver belles. Secr\177taire de Geethe, il
+pas songé à trouver belles. Secrétaire de Gœthe, il
-voulu \177tre que son st\177nographe et faire aupr\177s de
+voulu être que son sténographe et faire auprès de
-l’office qu’efit voulu remplir aupros de
+l’office qu’eût voulu remplir auprès de
-l’antique Pol\177mon. Bien
+l’antique Polémon. Bien
-pris, m\177me pour sa gloire! car
+pris, même pour sa gloire ! car
-est d\177sormais inseparable de
+est désormais inséparable de
-qu’il ach\177ve de faire connaitre 5 la post\177rit\177. Le
+qu’il achève de faire connaître à la postérité. Le
-appartient \177t Geethe; mais
+appartient à Gœthe ; mais
-l’aurait \177lev\177? Eckermann \177tait doric toujours 15, oreille au \177uet,
+l’aurait élevé ? Eckermann était donc toujours là, oreille au guet,
-6\177THE EN DI\177SHADILLg 79 m\177moire en \177veil, quand le maitre engageair avec lug une
+mémoire en éveil, quand le maître engageait avec lui une
-suggestives o/\177 la
+suggestives où la
-de Gcethe ne saurait/\177tre compar/\177e qu’au
+de Gœthe ne saurait être comparée qu’au
-se posant/\177 peine
+se posant à peine
-chaque fieur, absorberair successivemerit toutes leurs Ames parfum\177es. Ouelle rapidit\177 d’aper\177us et
+chaque fleur, absorberait successivement toutes leurs âmes parfumées. Quelle rapidité d’aperçus et
-ces aper\177us lumineux-! Gcethe effieure un
+ces aperçus lumineux ! Gœthe effleure un
-et apres lui
+et après lui
-et trouv\177 sur
+et trouvé sur
-sujet, trait\177 h fond
+sujet, traité à fond
-une n\177glZgence apparente. (\177u’il passe de l’antiquit\177 aux
+une négligence apparente. Qu’il passe de l’antiquité aux
-de M\177c\177ne h la
+de Mécène à la
-Son esth\177tique se
+Son esthétique se
-principes incontestables; ses
+principes incontestables ; ses
-ont \177t\177 ratifies par
+ont été ratifiés par
-et l’Exp\177rience universelies, jugements
+et l’Expérience universelles, jugements
-grand po\177te qui
+grand poëte qui
-il parlefait de
+il parlerait de
-le m\177me d\177sint\177ressement, fid\177le h l’\177quit\177 et \177t la justice, cornroe aux
+le même désintéressement, fidèle à l’équité et à la justice, comme aux
-peuvent r\177gir l’intelligence.
+peuvent régir l’intelligence.
-cette inalt\177rable dignit\177 qui
+cette inaltérable dignité qui
-permet nile sarcasme,
+permet ni le sarcasme,
-terre, Goethe plane
+terre, Gœthe plane
-une moderation surhumains.
+une modération surhumains.
-un hornroe de
+un homme de
-fait \177t la
+fait à la
-En \177coutant Goethe, nous serions tenths de
+En écoutant Gœthe, nous serions tentés de
-est lh derant nous, Socrate, cornroe nous
+est là devant nous, Socrate, comme nous
-dont Cic\177ron retrouve
+dont Cicéron retrouve
-ou Cicaton lui-m6me; de toute fa\177on, non
+ou Cicéron lui-même ; de toute façon, non
-80 LES VOYAGES DE L\177ESPRIT. g\177nie du dixmeuvi\177me si\177ele, mais
+génie du dix-neuvième siècle, mais
-moins inqui\177tes, de ces privileges qui de l’01ympe descendaient
+moins inquiètes, de ces priviléges qui de l’Olympe descendaient
-jardins d’Acad\177mus, de
+jardins d’Académus, de
-dons \177 jamais
+dons à jamais
-l’Harmonie int\177rieure ! Goethe fur un paien. Que
+l’Harmonie intérieure ! Gœthe fut un païen. Que
-l’a dit! Disons plut/\177t, disohs encore qu’il fur un
+l’a dit ! Disons plutôt, disons encore qu’il fut un
-nous d\177gager de route r\177miniscence d’un polyth\177isme aboli.
+nous dégager de toute réminiscence d’un polythéisme aboli.
-mieux m\177rit\177 ce
+mieux mérité ce
-ses tretiens. Comme
+ses Entretiens. Comme
-la familiarit\177 et
+la familiarité et
-la grandeur; comme
+la grandeur ; comme
-inaccessible \177 I’dmotion violente; il
+inaccessible à l’émotion violente ; il
-sanglot v\177h\177ment, et
+sanglot véhément, et
-Sans \177tre jamais
+Sans être jamais
-sa po\177tique, qui tolbre toutes
+sa poétique, qui tolère toutes
-autres po\177tiques, ne
+autres poétiques, ne
-pas d’\177tre celle de l’antiquit\177. La fraternit\177 du
+pas d’être celle de l’antiquité. La fraternité du
-son ideal, le m\177me qui
+son idéal, le même qui
-Cap Suniurn. Mais Goethe, comme
+Cap Sunium. Mais Gœthe, comme
-au �rai de
+au Vrai de
-Beau. (\177elui qui
+Beau. Celui qui
-pas jug\177 son pomme cornpier s’il ne r\177conciliait le moyen age avec l’antiquit\177 en marlant H\177l\177ne aves Faust
+pas jugé son poëme complet s’il ne réconciliait le moyen âge avec l’antiquité en mariant Hélène avec Faust
-son oeuvre, et
+son œuvre, et
-convaincu. Goethe est
+convaincu. Gœthe est
-grands poStes de notre age. On Wen dourera pas maintenant. �ieillard, il
+grands poëtes de notre âge. On n’en doutera pas maintenant. Vieillard, il
-contemplation sacr6e du Beau; il aimair \177, dire,
+contemplation sacrée du Beau ; il aimait à dire,
-hommage \177 la
+hommage à la
-avait
+avait défendu
-/\177(\177ETHE EN DI\177SHABILLI\177. 8t fendu vaillamment
+vaillamment
-la Grace contre
+la Grèce contre
-qui youlair le gagnet au
+qui voulait le gagner au
-eussent engag/\177’ par surprise. S\177v\177re comme
+eussent engagé par surprise. Sévère comme
-qui m\177priserait/t l’\177gal du n\177ant route creation imparfaite,
+qui mépriserait à l’égal du néant toute création imparfaite,
-se plaisait/t r\177p\177ter: \177 Le Gofit ne se d\177veloppe qu’/t la rue de
+se plaisait à répéter : « Le Goût ne se développe qu’à la vue de
-Perfection. \177 I1 demandair au
+Perfection. » Il demandait au
-une perp\177tuelle id\177alisation de
+une perpétuelle idéalisation de
-et peut-\177tre efitil condamn\177 des chefs-d’eeuvre contemporains
+et peut-être eûtil condamné des chefs-d’œuvre contemporains
-des Pers\177 ou
+des Perses ou
-Sept derant Th2be\177. Quelquefois m\177me, il portair ses
+Sept devant Thèbes. Quelquefois même, il portait ses
-loin. I1 d\177ses~ p\177rait qu’apr\177s Hombre on trouv/\177t des h\177ros sup\177rieurs ou m\177me \177gaux/\177 Achille ou/t Ulysse, res deux
+loin. Il désespérait qu’après Homère on trouvât des héros supérieurs ou même égaux à Achille ou à Ulysse, ces deux
-tout enti\177re. Oui
+tout entière. Oui
-doute, /\177 Geethe, la
+doute, ô Gœthe, la
-l’homme antique; mais
+l’homme antique ; mais
-qu’il restair/\177 dire
+qu’il restait à dire
-et d\177mesur\177e, Hamlet l’a dit/\177 son
+et démesurée, Hamlet l’a dit à son
-Pascal ’\177 son
+Pascal à son
-et Alceste/t son
+et Alceste à son
-puis Ren\177, et
+puis René, et
-puis Obermann; et
+puis Obermann ; et
-et Ren\177, votre Wefther, 6 Geethe, que
+et René, votre Werther, ô Gœthe, que
-auriez condamn\177 trop rigoureUsement, si
+auriez condamné trop rigoureusement, si
-et compr\177hensif esprit n’efit \177t\177 ouvert /\177 l’inqui\177tude moderne
+et compréhensif esprit n’eût été ouvert à l’inquiétude moderne
-bien qu’/\177 l’antique s\177r\177nit\177! Ainsi,
+bien qu’à l’antique sérénité ! Ainsi,
-de temperament et de g\177nie, Geethe avait \177t\177 tomantique par a\177,enture, mais
+de tempérament et de génie, Gœthe avait été romantique par aventure, mais
-jamais r\177pudier l’art,
+jamais répudier l’art,
-en d\177pit des preferences constantes
+en dépit des préférences constantes
-son go/it. L’auteur de Getz de Berli5.
+son goût. L’auteur de Gœtz de Berlichingen
-8i LEs VOYAGES D\177. chingert ne poutair repousser
+ne pouvait repousser
-manoirs f\177odaux dormait le tooyen age, des palais enchant\177s off s’\177tait assoupie
+manoirs féodaux où dormait le moyen âge, des palais enchantés où s’était assoupie
-reste, n’e\177t-il donn\177 aucun
+reste, n’eût-il donné aucun
-Romantisme, Goethe pouvait-il
+Romantisme, Gœthe pouvait-il
-Semblable h la Nature elle-m\177me par
+Semblable à la Nature elle-même par
-Nature Goethe devait
+Nature Gœthe devait
-la s. anglante aurore bor\177ale tout
+la sanglante aurore boréale tout
-du Parthenon, le
+du Parthénon, le
-sensations, d’\177v\177nements et de eouleurs, non
+sensations, d’événements et de couleurs, non
-que l’\177pop\177e marmor\177enne et de Trag\177die seulpturale. Goethe cherchait
+que l’épopée marmoréenne et de Tragédie sculpturale. Gœthe cherchait
-la BeautY; mais
+la Beauté ; mais
-largement d\177ploy\177e que
+largement déployée que
-il fur saisi d’attendrisse~ ment et
+il fut saisi d’attendrissement et
-il alma Shakspeare! II l’aima cornroe il cMfissait les
+il aima Shakspeare ! Il l’aima comme il chérissait les
-intelligente vb, n\177ration. I1 eat pr\177venu tousles execs du
+intelligente vénération. Il eût prévenu tous les excès du
-les pontes de !a nouvelle \177cole l’eussent
+les poëtes de la nouvelle école l’eussent
-Schiller. Z\177lateur d’originalit\177, Ga\177the bl\177mait l’\177mulation servile du pass\177 chez
+Schiller. Zélateur d’originalité, Gœthe blâmait l’émulation servile du passé chez
-de modules, il ne toyair qu’un d\177placement d’imitation. Cette s\177v\177rit\177 alarm\177e h l’endroit
+de modèles, il ne voyait qu’un déplacement d’imitation. Cette sévérité alarmée à l’endroit
-le rendair pas
+le rendait pas
-les maltres. Tout
+les maîtres. Tout
-de deron, Goethe l’a
+de Calderon, Gœthe l’a
-plusieurs tois avee admiration sur l’\177euvre sublime
+plusieurs fois avec admiration sur l’œuvre sublime
-G\177TilV. g.\177 D\177SnABILL\177. 83 violen\177 du
+violente du
-la po\177sie. II n’a 1ousie du p\177s\177 qui armair \177ol\177ire contre tons s\177 pr\177d\177ce\177u\177 et lui fais\177t envier
+la poésie. Il n’a pas cette jalousie du passé qui armait Voltaire contre tous ses prédécesseurs et lui faisait envier
-triomphe rempor\177 sous ]’archon\177t de \177ricl\177s. I1 n’n pas m\177me ce \177uci mnladif du present qui,
+triomphe remporté sous l’archontat de Périclès. Il n’a pas même ce souci maladif du présent qui,
-les \177ands po\177, e t\177duit parlois par un d\177da\177 \177imul\177 h l’end\177it de
+les grands poètes, se traduit parfois par un dédain simulé à l’endroit de
-rivaux, d\177d\177n qui co\177ne \177 l’appr\177en* sion et h la d\177fnnce de soi*m\177me. Dire, en effe\177 quelle admiration s\177rieuse, quelle \177ecfion cl\177oyan\177 et d\177vou\177e G\177$e ressen\177t pour
+rivaux, dédain qui confine à l’appréhension et à la défiance de soi-même. Dire, en effet, quelle admiration sérieuse, quelle affection clairvoyante et dévouée Gœthe ressentit pour
-ce se\177it romar dans
+ce serait tomber dans
-commun. MaSs son at\177tude vi\177h-vis de
+commun. Mais son attitude vis-à-vis de
-il su\177ut de plu\177eu\177 ann\177, est
+il survécut de plusieurs années, est
-public. JamaSs G\177the ne traim NoOl Gordon
+public. Jamais Gœthe ne traita Noël Gordon
-nouveau renu ou
+nouveau venu ou
-parvenu. II le r\177 garda \177mme \177is de plain*pi\177 dans le ch\177ur ncr\177 des i\177nies, et
+parvenu. Il le regarda comme assis de plain-pied dans le chœur sacré des génies, et
-lui dispu\177 aucunement
+lui disputa aucunement
-Sans \177mplaisance dans \177 julemen\177 \177 huis clos, G\177the t\177moi\177na au po\177te anglais
+Sans complaisance dans ses jugements à huis clos, Gœthe témoigna au poëte anglais
-franche s\177mpathie m\177l\177e de cer\177ines r\177se\177. Cet\177 sympa\177ie \177’adre\177e h la fiche imagination
+franche sympathie mêlée de certaines réserves. Cette sympathie s’adresse à la riche imagination
-Byron, \177r\177ut puisance de r6su\177ectioniste a\177’ec laquelle il 6voque la m\177ie des \177uvenirs. \177 r\177n\177 por\177ron\177 volo\177tiers sur les bi\177rreri\177 dont Byron offugue In ma* jest6 s6culaire de la po6sie, sur la mono\177nie de \177s conceptions, sur l’uniformi\177 de s\177 \177nonnqa, sur
+Byron, surtout à cette puissance de résurrectioniste avec laquelle il évoque la magie des souvenirs. Ces réserves porteront volontiers sur les bizarreries dont Byron offusque la majesté séculaire de la poésie, sur la monotonie de ses conceptions, sur l’uniformité de ses personnages, sur
-ironie. G\177the n\177 .,\177m\177ler le \177and po\177te en Byron, pui\177u’il le \177e.\177up6rieur h T\177e lui-m\177me; m\177s il voit audi, i \177 de
+ironie. Gœthe sut démêler le grand poëte en Byron, puisqu’il le déclare supérieur à Tasse lui-même ; mais il voit aussi, à côté de
-de g6nie, cornroe un second \177mme \177.nt la nature dontense compromet et \177re ]\177 \177\177\177es
+de génie, comme un second homme dont la nature douteuse compromet et altère les conceptions, parfaites au
-84 LE$ �OYAGE$ DE L’ESPPdT. sortir
+sortir
-ce po\177tique cerveau. I1 regrette
+ce poétique cerveau. Il regrette
-chez Byron.\177 l’inspiration
+chez Byron « l’inspiration
-souvent i la r\177fiexion \177); il
+souvent à la réflexion » ; il
-avec piti\177 \177 sa
+avec pitié à sa
-ses d\177fauts et
+ses défauts et
-agitation perp\177tuelle qui
+agitation perpétuelle qui
-la penske de Childe-Harold; il signalera m\177me l’orateur, de patti pris, li o\177 l’on
+la pensée de Childe-Harold ; il signalera même l’orateur, de parti pris, là où l’on
-le po\177te. Enfin,
+le poëte. Enfin,
-il d\177clare, parmi \1771oges dont
+il déclare, parmi les éloges dont
-Byron, \177 que tout progr\177s lui
+Byron, « que tout progrès lui
-impossible, \177 l’apog\177.e Gathe osait-il
+impossible, à l’apogée où il était monté. » Gœthe osait-il
-dire route sa penske ? Et n’\177tait-ce pas, en r\177alit\177, que
+dire toute sa pensée ? Et n’était-ce pas, en réalité, que
-de s’\177lever \177 la perfection absolue? Byron ne pourair \177tre pour Gathe que
+de s’élever à la perfection absolue ? Byron ne pouvait être pour Gœthe que
-des pontes iraparfaits. Mais que de g\177nie dans
+des poètes imparfaits. Mais que Je génie dans
-imperfection et cornhie Gathe sait’ reconnaltre ce g\177nie, lui
+imperfection ! et comme Gœthe sait reconnaître ce génie, lui
-opinion supreme sur
+opinion suprême sur
-de l’impartialit\177: \177 Tout
+de l’impartialité : « Tout
-contribue \177 notre \177ducation. Ce m\177me Gathe, qui
+contribue à notre éducation. » Ce même Gœthe, qui
-ses r\177pugnances, pouvait-il
+ses répugnances, pouvait-il
-des preventions ou partager preventions d’autrui? Schlegel ne pa\177vint pas \177 Fassocier \177 ces
+des préventions ou partager les préventions d’autrui ? Schlegel ne parvint pas à l’associer à ces
-nobles g\177nies. II avait vu Gathe d\177fendre )ath\177tique d’Euripide au bon go(\177t pour plaintes h\177roiques en visi\177re au pr\177jug\177 des revanches d’I\177na de
+nobles génies. Il avait vu Gœthe défendre contre lui la flamme et la fièvre pathétique d’Euripide et demander grâce au bon sens et au bon goût pour l’innocente mélodie d’Ion et les plaintes héroïques d’Alceste. Il le vit encore rompre en visière au préjugé national, et, sans se préoccuper des revanches d’Iéna ou d’Auerstaedt, séparer la cause de
-6(\177ETHE EPl DI\177SHA. BILL\177,. 85 des
+des
-ont enchant\177 la
+ont enchanté la
-moment oh la ieune Allemagne,
+moment où la jeune Allemagne,
-patriotisme, efit confondu
+patriotisme, eût confondu
-avec Dayoust et trait\177 Moli\177re comme Massena, Goethe /\177 lui
+avec Davoust et traité Molière comme Masséna, Gœthe à lui
-dieux \177trangers sur les pi\177destaux oh Schlegel \177branlait leurs images. Oue de
+dieux étrangers sur les piédestaux où Schlegel ébranlait leurs images. Que de
-pensive vets cette
+pensive vers cette
-de Moli\177re! I1 ne
+de Molière ! Il ne
-qu’il appr\177ciait si g\177n\177reusement chez au* trui, faute
+qu’il appréciait si généreusement chez autrui, faute
-le posseder dans sa plenitude. Cette \177quit\177 de Goethe ne se d\177mentit pas
+le posséder dans sa plénitude. Cette équité de Gœthe ne se démentit pas
-des parries d’adoption
+des patries d’adoption
-esprit. I1 av’ait renu d’elle Moli\177re et Racine; il
+esprit. Il avait reçu d’elle Molière et Racine ; il
-moissons impr\177vues. Vets les derni\177res ann\177es de
+moissons imprévues. Vers les dernières années de
-y dis-tingua avec
+y distingua avec
-fermentation \177trange qui derair produire une \177cole passagSre et d’imp\177rissables chefs-d’o\177uvre. Ce fur le mouvement tomantique qui s’\177tendit de la po\177sie /\177 l’histoire, partout caract\177ris\177 par
+fermentation étrange qui devait produire une école passagère et d’impérissables chefs-d’œuvre. Ce fut le mouvement romantique qui s’étendit de la poésie à l’histoire, partout caractérisé par
-des proc\177d\177s et des syst\177mes, la curiosit\177 v\177h\177mente du pass\177 et l’ardente anxi\177t\177 de l’avenir. Goethe rattacha
+des procédés et des systèmes, la curiosité véhémente du passé et l’ardente anxiété de l’avenir. Gœthe rattacha
-coup d’ceil rapide h ce
+coup d’œil rapide à ce
-universel tousles oseurs,
+universel tous les oseurs,
-trois \1771oquents novateurs
+trois éloquents novateurs
-Guizot, tomantiques/\177 leur corps d\177fen’dant, puisqu’ils
+Guizot, romantiques à leur corps défendant, puisqu’ils
-S6 LES VOYAGES DE L’ESPnlT. philosophie,
+philosophie,
-l’histoire. lily impliquait
+l’histoire. U|y impliquait
-force B\177ranger, qui
+force Béranger, qui
-genre pu\177ril, innovant
+genre puéril, innovant
-plus s\177v\177re et
+plus sévère et
-le �hoix de
+le choix de
-modernes qu’archa\177ques. Si
+modernes qu’archaïques. Si
-sur B\177ranger se
+sur Béranger se
-ce po\177te contest\177 trouverait en Goethe un d\177fenseur d’une autorit\177 bien
+ce poëte contesté trouverait en Gœthe un défenseur d’une autorité bien
-critiques r\177cents, Goethe avait
+critiques récents, Gœthe avait
-des d\177faul\177 de B\177ranger et
+des défauts de Béranger et
-douce s\177v\177rit\177 d’un admirateur ja1oux de
+douce sévérité d’un admirateur jaloux de
-perfection. B\177ranger, pour Goethe, \177tait un tomantique; mais
+perfection. Béranger, pour Gœthe, était un romantique ; mais
-d’autres tomantiques plus d\177clar\177s. Tous
+d’autres romantiques plus déclarés. Tous
-efforts int\177ressent Goethe: il
+efforts intéressent Gœthe : il
-Lamartine, M =’ Tastu, ct cette
+Lamartine, Mme Tastu, et cette
-qui derair s’appeler M =’ de Girardin. I1 1oue Stendhal
+qui devait s’appeler Mme de Girardin. Il loue Stendhal
-ces \1771oges qui
+ces éloges qui
-profonde. I1 f;\177te le succ\177s de
+profonde. Il fête le succès de
-Pour Eugene Delacroix,
+Pour Eugène Delacroix,
-est proph\177te; il
+est prophète ; il
-pas tooins pour M\177rim\177e, qui lui paraltrait peut-\177tre le
+pas moins pour Mérimée, qui lui paraîtrait peut-être le
-mieux d\177fini que Goethe ce m\177lange de
+mieux défini que Gœthe ce mélange de
-superstition, d’iroaie mondaine
+superstition, d’ironie mondaine
-sauvagerie naive qui
+sauvagerie naïve qui
-dans l’oeuvre \177trange et
+dans l’œuvre étrange et
-touchant \177 Calderon
+touchant à Calderon
-Gazul, derair rejoindre
+Gazul, devait rejoindre
-par Colomba. Mais,
+par Colomba Mais,
-dire \177 la
+dire à la
-de Goethe, il
+de Gœthe, il
-ces tomantiques de t825, bien
+ces romantiques de 1825, bien
-que M\177rim\177e, \177 qui
+que Mérimée, à qui
-rendu justice: c’est
+rendu justice : c’est
-dont Goethe salue les d\177buts pour
+dont Gœthe salue les débuts pour
-quelques armies apres.
+quelques années après.
-G\177ethe serait-il revenu \177 Victor
+Gœthe serait-il revenu à Victor
-Schiller luim\177me, quoique plus maitre de,sa forme
+Schiller luimême, quoique plus maître de.sa forme
-contrastes r\177els et ses irregularit,s apparentes,
+contrastes réels et ses irrégularités apparentes,
-toujours \177loign\177 cette intelligence, \177prise avant
+toujours éloigné cette intelligence, éprise avant
-de clart\177 \177 Exceptons
+de clarté ?, Exceptons
-favorable \177 Victor Hugo. Gathe ne nous paraitra-t-il pas
+favorable à Victor Hugo. Gœthe ne nous paraîtra-t-il pas
-dans \177a moderation, dans son impartialitY, dans l’expos\177 lucide
+dans sa modération, dans son impartialité, dans l’exposé lucide
-de blame et
+de blâme et
-grand po\177te, il nous apparait cornroe le
+grand poëte, il nous apparaît comme le
-jamais, dou\177 d\177une instinctive facult\177 de voit juste
+jamais, doué d’une instinctive faculté de voir juste
-de penset sainement. Cette facultY, nous
+de penser sainement. Cette faculté, nous
-quoi G\177ethe devait-il
+quoi Gœthe devait-il
-plus \177tonnante encore
+plus étonnante encore
-servit aurant pour ses chefs-d’\177euvre? Peut-\177tre \177 sa
+servit autant pour ses chefs-d’œuvre ? Peut-être à sa
-parfaitement \177quilibr\177e, oh il avait \177tabli Pantique atara.\177ie, \177 coup st\177r aux
+parfaitement équilibrée, où il avait établi l’antique ataraxie, à coup sûr aux
-habitudes contract\177es par
+habitudes contractées par
-plus f\177conde de
+plus féconde de
-avait \177t\177 de
+avait été de
-dit \177 Eckermann � \177 Le grand a\177t consiste \177 se borner. \177 Toute
+dit à Eckermann « Le grand art consiste à se borner. » Toute
-il mir en
+il mit en
-De 1\177 peu\177tre une certaine inf& riorit\177 de G\177ethe vis-\177-vis des
+De là peut-être une certaine infériorité de Gœthe vis-à-vis des
-contemporains, mai\177 de 1\177 aussi une sup\177riorit\177 de G\177ethe hornroe, qui \177clate dans
+contemporains, mais de là aussi une supériorité de Gœthe homme, qui éclate dans
-se \177raduit par la 1ogique de
+se traduit par la logique de
-doctrine litre-
+doctrine littéraire
-88 LES VOYA6ES DE L’ESimRIT. raire sans
+sans
-et l’infaillibilit\177 des
+et l’infaillibilité des
-sans r\177plique. Notre si\177cle aura
+sans réplique. Notre siècle aura
-ou trots g\177nies plus inspires que Gd\177the; il
+ou trois génies plus inspirés que Goethe ; il
-plus 8rand esprit {
+plus grand esprit !
-T\177RENCE. L’antique
+TÉRENCE. L’antique
-serait fiSre et pent-\177tre jalouse
+serait fière et peut-être jalouse
-quelques ann\177es, se
+quelques années, se
-notre litt\177rature. Gomme chez
+notre littérature. Comme chez
-des l\177verg\177te et
+des Évergète et
-le g\177nie critique s’y d\177veloppe au
+le génie critique s’y développe au
-Un perp\177tuel souci d’archafsme nous
+Un perpétuel souci d’archaïsme nous
-qui prO,rent les
+qui préfèrent les
-fiction l’arch&ologie, po0tes qui compliquent d’\177rudition l’\177ternel r\177pertoire de l’iime humaine,
+fiction l’archéologie, poètes qui compliquent d’érudition l’éternel répertoire de l’âme humaine,
-pacte ave� l’esprit’.alexandrin, en
+pacte avec l’esprit-elexandrin, en
-leurs facult\177s crOatrices {\177 la r\177surrection du passe. Qu’Ernest Renan d\177gage des
+leurs facultés créatrices à la résurrection du passé. Qu’Ernest Renan dégage des
-religieuses passageres l’immuable ideal de l’Humanit\177, que Th\177ophile Gautier \177voque l’Egypte dans la s\177pulture d’une
+religieuses passagères l’immuable idéal de l’Humanité, que Théophile Gautier évoque l’Égypte dans la sépulture d’une
-ranime Garthage, qui n’\177tait plus
+ranime Carthage, qui n’était plus
-dans ]\177a m\177moire des hommes, � un
+dans ïa mémoire des hommes, « un
-quel, \177 comme efit dit
+quel, » comme eût dit
-ses familiarit\177s superbes; ces
+ses familiarités superbes ; ces
-ces po0tes font, chacun \177 son
+ces poëtes font, chacun à son
-critique, ceuvre d’Alexandrin; tous
+critique, œuvre d’Alexandrin ; tous
-vouent, ave� leur s\177ve, ave� leur
+vouent, avec leur séve, avec leur
-I}0 LES VOYAGES DE L’ESPRIT. fi\177vre, avec leur fiamme,/t l’intelligent commentsire de l’Antiquit\177. Or,
+fièvre, avec leur flamme, à l’intelligent commentaire de l’Antiquité. Or,
-converti /t cette
+converti à cette
-de l’ArchaYsme, un po\177te, un
+de l’Archaïsme, un poëte, un
-qui, c\177dant aux
+qui, cédant aux
-son \177poque, vient/t ce commentsire ajouter
+son époque, vient à ce commentaire ajouter
-de T\177rence, par
+de Térence, par
-en vets, c’est une ceuvre de po/\177te, mais
+en vers, c’est une œuvre de poëte, mais
-une ceuvre de critique aussi; car
+une œuvre de critique aussi ; car
-un ourrage de
+un ouvrage de
-le po\177te apporte
+le poëte apporte
-se d6finir que
+se définir que
-langue d\177 dieux,
+langue des dieux,
-de l’interpr6tation, la
+de l’interprétation, la
-qui d\177terminent le
+qui déterminent le
-cela telbye de
+cela relève de
-du po\177te et
+du poëte et
-ont \177t\177 \177gales et \177galemerit heureuses,
+ont été égales et également heureuses,
-est parfaire, et le hie antique r\177fl\177t\177 nous r\177v51e encore
+est parfaite, et le génie antique réflété nous révèle encore
-quel pi\177ge pour les interprates que
+quel piége pour les interprètes que
-pas. \177 I1 enest jusqu’/t deux
+pas. « Il en est jusqu’à deux
-citer \177: le Juvgnal, par oh M. \177Iules Lacroix pr61udait/t son OEdipe roi,
+citer » : le Juvénal, par où M. Jules Lacroix préludait à son Œdipe roi,
-le Tgrence, que
+le Térence, que
-donner. plaisir le m61ange de
+donner. Là, s’est fait à plaisir le mélange de
-des t\177uvres excellentes
+des œuvres excellentes
-sont n6es, revit T6rence, sans
+sont nées, où Juvénal revit, où revit Térence, sans
-disparaissent pourrant l’/tp,e individualit6 de
+disparaissent pourtant l’âp’e individualité de
-la personnalit6 gracieuse
+la personnalité gracieuse
-Belloy, attesties/t chaque vets par la ro-
+Belloy, attestées à chaque vers par la robuste
-bus\177e \177ner\177e de
+énergie de
-fine \1771\177. gance. Le Juvenal a
+fine élégance. Le Juvénal a
-un succ\177s durable. he Tgrence n’est que d’hier; le m\177me succ\177s Fattend, selon
+un succès durable. Le Térence n’est que d’hier ; le même succès l’attend, selon
-point off le
+point où le
-M. de Belloy ne
+M. deBelloy ne
-mis en jeu, nous
+mis enjeu, nous
-Ce Tgrence qui
+Ce TJrence qui
-qu’ont f\177t\177 les
+qu’ont fêté les
-des \177l\177gances latines,
+des élégances latines,
-le dix.septi\177me si5cle se plut \177 chefchef le
+le dix-septième siècle se plut à chercher le
-son urbpnit\177. C’est
+son urbanité. C’est
-la m\177me rapiditY, dans
+la même rapidité, dans
-la m\177me puteta, la m\177me simplicit\177 exquise.
+la même pureté, la même simplicité exquise.
-rare privilege, remplacerait
+rare privilége, remplacerait
-vivante, rant elle est fid\177le. Jamais de vets parasites,
+vivante, tant elle est fidèle. Jamais de vers parasites,
-merveille d’ex\177cution \177 laquelle
+merveille d’exécution à laquelle
-les qualitas po\177tiques de
+les qualités poétiques de
-la Mal’ari\177 et des Lg#endes fieuries. Au
+la MaVaria et des Légendes fleuries. Au
-a trouv\177 ais\177ment et
+a trouvé aisément et
-il s’6tait servi
+il s’était servi
-ses �euvres ant6rieures, une
+ses œuvres antérieures, une
-sans pretentious archaiques, est tooins moderne
+sans prétentions archaïques, est moins moderne
-lyriques contemporains; car,
+lyriques contemporains ; car,
-prosodie renouve16e, elle
+prosodie renouvelée, elle
-allures conserv\177 beaucoup
+allures conservé beaucoup
-voire m\177me de l’aimable n6gligence de
+voire même de l’aimable négligence de
-Ce m61ange de la facilit6 courante
+Ce mélange de la facilité courante
-l’ancienne po6sie ave� la fantaisie tomantique a fait l’originalit\177 des po\177mes et des com6dies de
+l’ancienne poésie avec la fantaisie romantique a fait l’originalité des poëmes et des comédies de
-Belloy, originalit6
+Belloy, originalité
-92 LES VOYAGES I\177E L’ESPRIT. que Balzac fur le premier \177 signaler,
+que Balzac fut le premier à signaler,
-n’a \177chapp\177 \177 personne. Aujourd’hui, WI. de
+n’a échappé à personne. Aujourd’hui, M. de
-s’est trouv\177 servi
+s’est trouvé servi
-d’esprit fran\177ais et
+d’esprit français et
-classique derant un module qu’aurait d\177figur\177 notre langue tourment\177e, excellenle pour
+classique devant un modèle qu’aurait défiguré notre langue tourmentée, excellente pour
-un Th\177ocrite, ces
+un Théocrite, ces
-de l’antiquitb., impropre k reproduire T\177rence, cet
+de l’antiquité, impropre à reproduire Térence, cet
-contours r\177guliers, aux
+contours réguliers, aux
-prenez indiff\177remment le poOte latin
+prenez indifféremment le poëte latin
-son interprate franoais, vous avez \177galement T\177rence sous
+son interprète français, vous avez également Térence sous
-yeux. G’est le
+yeux. C’est le
-bel \1771oge que
+bel éloge que
-rare m\177rite de l’ceuvre de
+rare mérite de l’œuvre de
-cependant annonc\177 un d\177saccord. Sur quoi porte-t-il? Ce West sur aucun d\177tail de cet ourrage achev\177. Et pourrant nous
+cependant annoncé un désaccord. Sur quoi porte-t-il ? Ce n’est sur aucun détail de cet ouvrage achevé. Et pourtant nous
-droit d’arr\177ter au
+droit d’arrêter au
-que route ceuvre de
+que toute œuvre de
-genre soul\177ve une
+genre soulève une
-est appel\177 \177 donner
+est appelé à donner
-du mod81ereconquis par l’imitation ? Gette question
+du modèle reconquis pâr l’imitation ? Cette question
-peut \177tre \177lud\177e. N’avez-vous
+peut être éludée. N’avez-vous
-et �hlog a reparu, r\177cemment, M.
+et Chloé a reparu, récemment, M.
-M. Cato, M. E. Mont\177gut donner tour h tour
+M. Caro, M. E. Montégut donner tour à tour
-vote raisonn\177 sur cette ceuvre naive et savar/te? Les
+vote raisonné sur cette œuvre naïve et savante ? Les
-sur l’antiquitb sont
+sur l’antiquité sont
-du devoi\177’ de
+du devoir de
-contribuer h les pr\177ciser. Car
+contribuer à les préciser. Car
-fait ais\177ment sur ces maltres loinrains de
+fait aisément sur ces maîtres lointains de
-la Grace une
+la Grèce une
-T\177Rv.r\177CV.. 93 de
+de
-des d\177nigrements, contre
+des dénigrements, contre
-les r\177veils du goat peuvent \177 peine r\177agir. M\177connu chez
+les réveils du goût peuvent à peine réagir. Méconnu chez
-Romains, ignor\177 au tooyen fige, d\177laiss\177 au dix-septi\177me si\177cle, m\177pris\177 au dixhuiti\177me, Eschyle,
+Romains, ignoré au moyen âge, délaissé au dix-septième siècle, méprisé au dixhuitième, Eschyle,
-pleine lumi\177re, n’a pas demand\177 tooins que
+pleine lumière, n’a pas demandé moins que
-de Schlegel, de Lernerclef, d’Edgar
+de Schlegol, de Lcmercier, d’Edgar
-d’autres \177 la
+d’autres à la
-sera-t-elle fortune sur les pontes de l’antiquit\177 cornroe elle peut l’\177tre, grfice \177 tant
+sera-t-elle formée sur les poëtes de l’antiquité comme elle peut l’être, grâce à tant
-travaux d\177cisifs, sur
+travaux décisifs, sur
-maintenir cornroe des tangs et des s\177parations entre les chefs-d’oeuvre que l’antiquit\177 nous a laiss\177s. Ainsi, T\177rence nous semble inf\177rieur \177 sa
+maintenir comme des rangs et des séparations entre les chefs-d’œuvre que l’antiquité nous a laissés. Ainsi, Térence nous semble inférieur à sa
-surtout quarid on
+surtout quand on
-son pr\177d\177cesseur. Il a \177t\177 admir\177 \177 outrance.
+son prédécesseur. Il a été admiré à outrance.
-la preface de
+la préface de
-Belloy t\177moigne d’une fid\177lit\177 respectable \177 cette
+Belloy témoigne d’une fidélité respectable à cette
-vingtaine d’ann\177es, un
+vingtaine d’années, un
-aux theses les
+aux thèses les
-La pratendue sup\177riorit\177 de T\177fence ne
+La prétendue supériorité de Térence ne
-Pourquoi rant de
+Pourquoi tant de
-ont-ils cess\177 d’y croire? Nous chercherons 5. d\177m\177ler leurs
+ont-ils cessé d’y croire ? Nous chercherons à démêler leurs
-et \177 les
+et à les
-pour T\177rence, dont
+pour Térence, dont
-rares beaut\177s; mais derant ces
+rares beautés ; mais devant ces
-94 LES VOYAGES DE L’ESPRIT. r\177fi\177chi, h distance \177gale du d\177nigre.ment sacrilege ou de ia d\177votion superstitieuse. �is-h-vis d’Aristophane, de M\177nandre, de Plauie, de Moli\177re, T\177rence nous paraft du
+réfléchi, à distance égale du dénigrement sacrilége ou de la dévotion superstitieuse. Vis-à-vis d’Aristophane, de Ménandre, de Plaute, de Molière, Térence nous paraît du
-Belloy. I1 ne nous cofite pas d’admirer T\177rence; mais
+Belloy. Il ne nous coûte pas d’admirer Térence ; mais
-nous setsit difticile de lui reconnaltre les dons sup\177rieurs qui
+nous serait difficile de lui reconnaître les dons supérieurs qui
-grand po\177te comique. L’Antiquit\177 a devanc\177 notre
+grand poëte comique. L’Antiquité a devancé notre
-son patti des
+son parti des
-pas 1/\177 pour rdpondre, que
+pas là pour répondre, que
-d’Horace, cornroe le
+d’Horace, comme le
-notre chef traducteur.
+notre cher traducteur.
-peu s\177spect de
+peu suspect de
-les pontes de
+les poëtes de
-On ssit cornroe il
+On sait comme il
-de G\177cilius; s’il
+de Cécilius ; s’il
-pour T\177rence, ce
+pour Térence, ce
-d’une manitre assez marquee pour
+d’une manière assez marquée pour
-bien \177quivoque. Quant \177 Quintilien, la m\177diocre estime qu’il professsit aussi bien \177 l’\177gard de
+bien équivoque. Quant à Quintilien, la médiocre estime qu’il professait aussi bien à l’égard de
-de l’Andrienne qu’\177 l’endroit
+de YAndrienne qu’à l’endroit
-fameuse exclamation: � In com\177i\177 claudicamus ! (en fait de �omgdie, nous trgbuchons fort.) \177 Pas une r\177clamation en
+fameuse exclamation : « In comœdiâ claudicamus ! {en fait de comédie, nous trébuchons fort.) » Pas une réclamation en
-de T\177rence. C’est
+de Térence. C’est
-de coeur, jaloux
+de cœur, jaloux
-et m\177content do la sup\177riorit\177 des Grecs, ,\177oyait avec
+et mécontent de la supériorité des Grecs, voyait avec
-le th\177/\177tre livr\177 par ses fondateurs/\177 l’imitation \177trang\177re. Un art indig\177ne, voil/\177 ce
+le théâtre livré par ses fondateurs à l’imitation étrangère. Un art indigène, voilà ce
-Quintilien e\177t farofish.; \177’oil\177 ce qu’approu,\177ait Horace
+Quintilien eût favorisé ; voilà ce qu’approuvait Horace
-les Pra\177texta\177 et les Togate, \177tudes de m\177eurs romaines sugg\177r\177es par
+les Prœtextce et les Togatœ, études de mœurs romaines suggérées par
-quotidienne, msis off la ver\177e
+quotidienne, mais où la verve
-?\177nE\177CE. 93 licencieuse
+licencieuse
-Afranius no pouvait snppl\177er au g\177nie absent.
+Afranius ne pouvait suppléer au génie absent.
-l’autre m taut l’originalit\177 leur \177tait chore -- n’eussent applaudi \177 cet \177ternel rhabilla\177e des pisces de la com\177die nouvelle,
+l’autre — tant l’originalité leur était chère — n’eussent applaudi à cet éternel rhabillage des pièces de la comédie nouvelle,
-fait pardoaner par
+fait pardonner par
-du g\177nie, que T\177rence fait
+du génie, que Térence fait
-par l’infiuence du
+par l’influence du
-il yen a
+il y en a
-dans T\177rence, mais
+dans Térence, mais
-talent m\177me est
+talent même est
-se trahi\177 sent dans
+se trahissent dans
-d’une \177uvre plut\177t qu’ils n’\177clatent par im\177tueuses saillies.
+d’une œuvre plutôt qu’ils n’éclatent par impétueuses saillies.
-ses pi\177ces nous
+ses pièces nous
-une agraable sensation,
+une agréable sensation,
-prenne fo\177ement au c\177ur ou
+prenne fortement au cœur ou
-notre penske. Action, incident, caractSres, tirades,
+notre pensée. Action, incidents, caractères, tirades,
-d’un riot \1771, un
+d’un flot égal, un
-lent, ,n peu
+lent, un peu
-de limpidit\177, ni de frafcheur. L’inventi\177, ce
+de limpidité, ni de fraîcheur. L’invention, ce
-du g\177nie, ne
+du génie, ne
-a \177 dispenske que
+a été dispensée que
-main a\177are par
+main avare par
-des pontes. DerriSre ce timide n\177 vateur, comme
+des poëtes. Derrière ce timide novateur, comme
-faunes realins \177 trave\177 des \177chapp\177es de
+faunes malins à travers des échappées de
-tour \177 tour M\177nandre, Dipbile, Apollodore, cr\177anciers inspires qui
+tour à tour Ménandre, Diphile, Apollodore, créanciers inspirés qui
-leur g\177nie. Et
+leur génie. Et
-dettes \177 T\177rence leur est redevaNe de
+dettes ! Térence leur est redevable de
-de facfice s’attache \177 cet\177 litt\177rature d’importation
+de factice s’attache à cette littérature d’importation
-elle convoit\177t les applaudi\177emen\177. Que fais\177it aux
+elle convoitait les applaudissements. Que fai sait aux
-la perp\177tuelle aventure
+la perpétuelle aventure
-courtisane cofinthienne et
+courtisane corinthienne et
-parasite ath\177nien ?
+parasite athénien ?
-ces bar,
+ces harpies
-96 LES VOYAGES DE L’ESPRIT. pies de d\177cadence ne s’\177taient pas
+de décadence ne s’étaient pas
-collines. �oi1\177 pourquoi, faute d’homrnes de g\177nie pour
+collines. Voilà pourquoi, faute d’hommes de génie pour
-et f\177cond des Pr\177etext\177e et des Togat\177e, les
+et fécond des Prœtextœ et des Togatœ, les
-aux pantornimes. T\177rence s’en
+aux pantomimes. Térence s’en
-applaudissons \177 cette
+applaudissons à cette
-du po\177te; mais dernandons-nous sice dernier \177tait bien l’interpr\177te privil\177gi\177 des
+du poëte ; mais demandons-nous si ce dernier était bien l’interprète privilégié des
-des gofits, des
+des goûts, des
-des moeurs de
+des mœurs de
-contemporains. Gatulle le fur au
+contemporains. Catulle le fut au
-de Cic\177ron, Horace \177galement au si\177cle d’Auguste, et i/uv\177nal plus tard. T\177rence ne
+de Cicéron, Horace également au siècle d’Auguste, et Juvénal plus tard. Térence ne
-jamais \177t\177 !
+jamais été !
-simple irnitateur. Brillantes
+simple imitateur. Brillantes
-copies, res pi\177ces font
+copies, ces pièces font
-nos l\177vres cette question dangereuse: \177 Qu’auraient \177t\177 les modules? \177 Quiconque a \177tudi\177, dans
+nos lèvres cette question dangereuse : « Qu’auraient été les modèles ? » Quiconque a étudié, dans
-ses corn\177dies, les
+ses comédies, les
-familiers \177 T\177rence: le jeune hornme, la courtisane, l’csclave, le p\177re avare ou cr\177dule, peut s’attendre \177 trouver
+familiers à Térence : le jeune homme, la courtisane, l’esclave, le père avare ou crédule, peut s’attendre à trouver
-le m\177me type,
+le même type,
-le rn\177me personnage
+le même personnage
-un nora different. (\177hez Molitre, quelles nuances s\177parent Mascarille,
+un nom différent. Chez Molière, quelles nuances séparent Mascarille,
-! (\177e sont
+! Ce sont
-le prernier est
+le premier est
-le troisi\177me est
+le troisième est
-le g\177nie d’un Moli\177re \177gale la puissance crOatrice de
+le génie d’un Molière égale la puissance créatrice de
-nature. Ghez T\177rence, cependant,
+nature. Chez Térence, cependant,
-personnages pr\177vus se d\177tachent quelques fisures plus nettement dessinges. Sans \177tre vivares comrne un Falstaff, cornme un
+personnages prévus se détachent quelques figures plus nettement dessinées. Sans être vivaces comme un Falstaff, comme un
-?\177UE\177CE. de
+de
-gracieux fant\177mes et r\177clamer leurs droits la vie. �oici d’abord
+gracieux fantômes et réclamer leurs droits à la vie. Voici d’abord
-parasite ?hormion, qui
+parasite Phormion, qui
-principal r\177le dans
+principal rôle dans
-de fence. I1 donne
+de Térence. Il donne
-nom \177 la piece o/\177 rien West original
+nom à la pièce où rien n’est original
-lui. (\177’est la premiere fois que T6rence nous
+lui. C’est la première fois que Térence nous
-assumant route la
+assumant toute la
-dans l’int\177r\177t de ses diners futurs,
+dans l’intérêt de ses dîners futurs,
-adroit g6nie au
+adroit génie au
-de lajeunesse effaro\177ch6e et de l’impr6voyance charmante. Sice caractSre 6tait de
+de la jeunesse effarouchée et de l’imprévoyance charmante. Si ce caractère était de
-de T6rence, nous
+de Térence, nous
-assurance. I1 a supposb. une parent6 imaginaire, fabriqu6 des
+assurance. Il a supposé une parenté imaginaire, fabriqué des
-avec l’6ternel amoureux des �om6dies antiques,
+avec l’éternel amoureux des comédies antiques,
-a forc6 ce dernier \177 6pouser Phanie,
+a forcé ce dernier à épouser Phanie,
-cousine. C.’est un
+cousine. C’est un
-qui manic avec
+qui manie avec
-fine. IIne manque
+fine. Il ne manque
-est peut-\177tre inf6rieur \177 ces grands affam6s dont
+est peut-être inférieur à ces grands affamés dont
-a trac6 des
+a tracé des
-plaisants. II exprime
+plaisants. Il exprime
-avec tooins d’6nergie comique; il n’a pus comme
+avec moins d’énergie comique ; il n’a pas comme
-du ventre; n6anmoins, il
+du ventre ; néanmoins, il
-par cette’ ing6niosit6 et
+par cette ingéniosité et
-cette confr6rie de stupides fiatteurs. Cependant
+cette confrérie de stupides flatteurs. Cependant
-cette circ0nstance, comme tousles novateurs,
+cette circonstance, comme tous les novateurs,
-son r\177le. Ge pa6
+son rôle. Ce patronage
-98 LES �OYAGES DE L’ESPR1T. tronage des tendresses contrari\177es revient
+des tendresses contrariées revient
-esclaves, interm\177diaires natureIs entre
+esclaves, intermédiaires naturels entre
-l’agent improvis\177 des
+l’agent improvisé des
-obtient l’affranchissement; malheureux
+obtient l’affranchissement ; malheureux
-est bourr\177iecoups par le maitre qu’il
+est bourréde coups par le maître qu’il
-et m\177me par
+et même par
-jeune hornroe qu’il
+jeune homme qu’il
-sans r\177ussir. Son m\177tier n’a
+sans réussir. Son métier n’a
-de com\177die, libres apres tout
+de comédie, libres après tout
-de maitre, ont
+de maître, ont
-illusion. Ghez T\177rence m\177me, la
+illusion. Chez Térence même, la
-le Parmanon de �Eunuque. Disohs m\177me que c’est plutSt d’esprit
+le Parménon de VEunuque. Disons même que c’est plutôt d’esprit
-de gaiet\177 qu’il
+de gaieté qu’il
-mordant dontabusentles valets
+mordant dont abusent les valets
-sourire compos\177 de Parmanon n’est pasce qui
+sourire composé de Parménon n’est pas ce qui
-allures foiles de la com\177die. Donnez-nous
+allures folles de la comédie. Donnez-nous
-large \177clat de fire du
+large éclat de rire du
-la fanta,,que hilarit\177 de
+la fantasque hilarité de
-carillon \177tourdi de Zerbinette: voil\177 les
+carillon étourdi de Zerbinette : voilà les
-franchement gais? Leurs
+franchement gais ? Leurs
-sont paralys\177s par
+sont paralysés par
-peur... (\177 C’est
+peur... « C’est
-les f\177ves! \177 s’\177crie Parmanon au moment m(\177me d’oser.
+les fèves ! » s’écrie Parménon au moment même d’oser.
-mines, voila les
+mines, voilà les
-que rencon-
+que rencontrent
-TI\177IIEWCE. 99 trent de tous cbt\177s leurs regards real assures; n exi{{eons donc
+de tous côtés leurs regards mal assurés ; n exigeons donc
-malheureux, k peine prot\177{{\177s par leur esprit.
+malheureux, à peine protégés parleur esprit.
-pourrait 6tre tout
+pourrait être tout
-la gaiet{ de DamoclSs. Devons-nous
+la gaieté de Damoclès. Devons-nous
-un caract\177re parmi
+un caractère parmi
-que ram\177ne chaque com\177die ?Tous, sans inconvenient, peuvent se ressembler. ayant les m\177mes passions
+que ramène chaque comédie ? Tous, sans inconvénient, peuvent se ressembler ayant les mêmes passions
-les m\177mes faiblesses.
+les mêmes faiblesses.
-mettrions it part Ph{dria, cornroe inspir& par
+mettrions à part Phédria, comme inspiré par
-pas ail]eurs, et
+pas ailleurs, et
-de l’//dc,jr\177 qui, jet\177 par
+de YHécyre qui, jeté par
-jeune \177pouse qu’il
+jeune épouse qu’il
-une mattresse qu’il
+une maîtresse qu’il
-se r\177soudre {t abandonner, prom\177ne it travers cinq uctes une
+se résoudre à abandonner, promène à travers cinq actes une
-du coeur. L’\177poque de M\177nandre est
+du cœur. L’époque de Ménandre est
-le si\177cle de
+le siècle de
-suffirait it le
+suffirait à le
-ces pontes de la com\177die nouvelle.
+ces poëtes de la comédie nouvelle.
-propres termes; c’est d\177jk la
+propres termes ; c’est déjà la
-marbre, d\177jk la
+marbre, déjà la
-aux camglias Le
+aux camélias Le
-chez Plaute; le
+chez Plaute ; le
-rencontre plut6t chez T6rence, o/\177 les
+rencontre plutôt chez Térence, où les
-des biens\177ances raffin\177es. (\177e ne
+des bienséances raffinées. Ce ne
-cette Lais qu’Epicrate,
+cette Laïs qu’Epicrate,
-Mais T\177rence, h la
+Mais Térence, à la
-de bi\177nandre, a
+de Ménandre, a
-a laiss\177 un
+a laissé un
-de son/\177me ouvert \177 la rioraison intermittente des d\177licatessea. La
+de son âme ouvert à la floraison intermittente des délicatesses. La
-du Bour-
+du Bourreau
-t00 LES VOYAGES DE L’ESPRIT. reau de soi-m2me, excelle
+de soi-même, excelle
-tardives d\177cences. Elle
+tardives décences. Elle
-aux \177ertus de
+aux vertus de
-est install\177e chez (lhr\177m{\177s, commandant
+est installée chez Chrémès, commandant
-banquets, {{aspillant it pleines
+banquets, gaspillant à pleines
-courtisane reparaft. Contraste
+courtisane reparaît. Contraste
-d’une v\177rit\177 saisissante. Ghez de
+d’une vérité saisissante. Chez de
-sont it la surface: la
+sont à la surface : la
-gourmandise, l’oisivet\177, la s{cheresse habitent
+gourmandise, l’oisiveté, la sécheresse habitent
-de l’/tme. Le g\177nie a fait d\177faut it T\177rence; que
+de l’âme. Le génie a fait défaut à Térence ; que
-Des qualitas \177minentes qui
+Des qualités éminentes qui
-rendre int{ressante la
+rendre intéressante la
-ses com\177dies, des qualitas de po\177te et
+ses comédies, des qualités de poëte et
-Ces qualitas de po\177te que
+Ces qualités de poëte que
-reproduit it merveille,
+reproduit à merveille,
-avons d\177jit \177num\177r\177es. C’est
+avons déjà énumérées. C’est
-limpide, \177l\177gant. Aucun po\177te latin -- sans
+limpide, élégant. Aucun poëte latin — sans
-et �irgile -- n’\177crit une
+et Virgile — n’écrit une
-meilleur \177crivain en vets qu’ait admir\177 Rome. Gette 1ouange est grande; mais
+meilleur écrivain en vers qu’ait admiré Rome. Cette louange est grande ; mais
-pas it rendre
+pas à rendre
-l’attrait singullet qu’a exerc\177 T\177rence sur
+l’attrait singulier qu’a exercé Térence sur
-esprits sup\177rieurs. II y
+esprits supérieurs. Il y
-plus d\177licats, qui se r\177v\177le par des r\177fiexions d’une gravit\177 p\177n\177trante, par
+plus délicats, qui se révèle par des réflexions d’une gravité pénétrante, par
-des perishes qui partent d’une/\177me tendre
+des pensées qui partent d’une âme tendre
-Mais lit encore
+Mais là encore
-de M\177nandre. A-t-il consacr\177 un progr\177s moral
+de Ménandre. A-t-il consacré un progrès moral
-le po\177te grec
+le poëte grec
-ne pourohs l’admettre,
+ne pouvons l’admettre,
-dans T\177rence de
+dans Térence de
-vers off paraft tout enti/\177re l’/tme
+vers où paraît tout entière l’âme
-plus \177mue qui air fait tressaillir l’Antiquit\177 avant cet\177e universelie sensiblit\177 de �irgile. Ecoutons M4nandre: \177 Celui
+plus émue qui ait fait tressaillir l’Antiquité avant cette universelle sensiblité de Virgile. Écoutons Ménandre : « Celui
-est aimt des
+est aimé des
-jeune. � � Sa mis/\177re s’enveloppait
+jeune. » « Sa misère s’enveloppait
-d’un man� Quelle douceur qu*un p\177re indul\177en\177 e\177 d*un esprii jeunel � � La
+d’un manteau. » « Quelle douceur qu’un père indulgent et d’un esprit jeune ! » « La
-ne sont\177lles pas des s\177urs instparablesY La
+ne sont-elles pas des sœurs inséparables ? La
-lui. � Non, T\177rence n’a
+lui. » Non, Térence n’a
-expansion cette sensibilit\177 prodigue de M\177nandre qui d\177passe Euripide
+expansion celte sensibilité prodigue de Ménandre qui dépasse Euripide
-d’un cSt\177/d’l\177vangile, de
+d’un côté à l’Évangile, de
-aux po\177mes qui
+aux poëmes qui
-notre t\177loire r\177cente, s’\177chappe en pressentiments chr\177tiens et
+notre gloire récente, s’échappe en pressentiments chrétiens et
-de l’\177ducation/\177 peine
+de l’éducation à peine
-la fraternit\177 \177 peine entrerue, sur la piti\177 toute
+la fraternité à peine entrevue, sur la pitié toute
-le coeur de
+le cœur de
-la fi\177re m\177lancolie, tesse tardive
+la fière mélancolie, hôtesse tardive
-ce coeur, off le dix-neuvi\177re si\177cle lui
+ce cœur, où le dix-neuvière siècle lui
-place \177ternelle. Mais si T\177rence n’a
+place éternelle. Mais si Térence n’a
-voix proph\177tique de M\177nandre, il
+voix prophétique de Ménandre, il
-a conserv\177 l’\177cho; et
+a conservé l’écho ; et
-cet \177cho, r\177p\177t\177s par une l\177vre m\177lodieuse, ont
+cet écho, répétés par une lèvre mélodieuse, ont
-la premiere fois troubl\177 la s\177r\177nit\177 farouche
+la première fois troublé la sérénité farouche
-et \177veill\177 dans leur coeur d’airain
+et éveillé dans leur cœur d’airain
-s’ignoraient. T\177rence a \177t\177 l’homme
+s’ignoraient. Térence a été l’homme
-a propag\177 la penske d’un po\177te de g\177nie, cornroe le disair si bien C\177sar; il
+a propagé la pensée d’un poëte de génie, comme le disait si bien César ; il
-la moiti\177 de M\177nandre, \177 dimidiatus Menander. \177 C’est
+la moitié de Ménandre, « dimidiatus Menander. » C’est
-tog LES �O�,\177GES DE L’ESPRIT. ces com\177dies imparfaites, \177lev\177es au
+ces comédies imparfaites, élevées au
-de chefsd’\177euwe par
+de chefsd’œuvre par
-la nouveaut\177 des
+la nouveauté des
-charmantes k life dans l’excellente traducfion de
+charmantes à lire dans l’excellente traduction de
-excellent po\177te. ..... o,o,.Z.Z\177 Google
+excellent poëte.
-DANS L’ANTIOUITI. A
+DANS L’ANTIQUITÉ. A
-Bien souven\177 nous
+Bien souvent, nous
-sommes demand\177 avec \177tonnement pourquoi,
+sommes demandé avec étonnement pourquoi,
-notre si\177cle, presque
+notre siècle, presque
-grandes idles et
+grandes idées et
-sentiments imp\177rieux qui ont mMtris\177 l’humanit\177 avaient inspir\177 aux
+sentiments impérieux qui ont maîtrisé l’humanité avaient inspiré aux
-cette idle s\177culaire, ce sentimen! despotique
+cette idée séculaire, ce sentiment despotique
-Cependant, h chaque heure des/\177ges \177coul\177s, Faroour nous apparaissait tra\177ant un
+Cependant, à chaque heure des âges écoulés, l’amour nous apparaissait traçant un
-de lumi\177re ou
+de lumière ou
-trop fr\177quentes et trop \177nergiques pour rester \177 l’\177tat de ph\177nom\177nes inexpliqu\177s. Pourquoi, d\177gag\177 des
+trop fréquentes et trop énergiques pour rester à l’état de phénomènes inexpliqués. Pourquoi, dégagé des
-l’amour n’\177tait-il pas \177tudi\177 pour lui-m\177me, comme
+l’amour n’était-il pas étudié pour lui-même, comme
-puissances \177ternelles qui introduisent l’impr\177u dans
+puissances éternelles qui introduisent l’imprévu dans
-et d\177concertent tousles calculs
+et déconcertent tous les calculs
-ces fatalit,s derant lesquelles
+ces fatalités devant lesquelles
-son smut ou
+son salut ou
-perte tant6t la libert\177 d’un homme, tant6t la libert\177 d’un
+perte tantôt la liberté d’un homme, tantôt la liberté d’un
-\1770\177 LES VOYAGES DE L’ESPRIT. peuple,
+peuple,
-s’est attest\177e cette domination myst\177rieuse, les tamenet ’\177 des donn\177es g\177n\177rales et
+s’est attestée cette domination mystérieuse, les ramener à des données générales et
-le trYsot de
+le trésor de
-ce setair une belle t/iche pour
+ce serait une belle tâche pour
-pas \177galement une valeur religieuse? L’apoth\177ose de
+pas également une valeur religieuse ? L’apothéose de
-la �\177nus Uranie jusqu’/\177 la prodigieuse Astarte, sa presence dans
+la Vénus Uranie jusqu’à la prodigieuse Astarté, sa présence dans
-les theogonies, les
+les théogonies, les
-y amine, les
+y amène, les
-par o/l ]e profane
+par où le profane
-le sacr\177: tout cela r\177clame une impartialitY, une \177tendue d’esprit,
+le sacré : tout cela réclame une impartialité, une étendue d’esprit,
-enthousiasme r\177fi\177chi qui
+enthousiasme réfléchi qui
-un trSs-petit nombre d’\177crivains. Chemin
+un très-petit nombre d’écrivains. Chemin
-immense contract\177e envers
+immense contractée envers
-par Part qui,
+par l’art qui,
-dont tousles c(\177urs fetentissent. II se
+dont tous les cœurs retentissent. Il se
-en presence des
+en présence des
-plus tiers et des poStes les
+plus fiers et des poètes les
-augustes. Ouels scrupules
+augustes. Quels scrupules
-quelles d\177licatesses de go/it lui deviendraient n\177ces,\177aires ! Cette histoirenous paraft indispeasable. Mais
+quelles délicatesses de goût lui deviendraient nécessaires ! Cette histoire nous paraît indispensable. Mais
-d’une t/\177che aussi complexe, c’est-/\177-dire un hommequi, m\177me/\177 un degr\177 moindre, r\177unisse en
+d’une tâche aussi complexe, c’est-à-dire un homme qui, même à un degré moindre, réunisse en
-du lettrY, du
+du lettré, du
-de g\177nie, quelques
+de génie, quelques
-talent \177prouv\177 ont
+talent éprouvé ont
-A d\177faut d’un \177difice qui
+A défaut d’un édifice qui
-ont pos\177 !es pierres
+ont posé les pierres
-qu’il appara/t dans l’antiquit\177,
+qu’il apparaît dans l’antiquité,
-L’AIOUR DANS L’ANTIQUIT!\177. t O\177J n’attend
+n’attend
-sa formule; son d\177veloppement nous
+sa formule ; son développement nous
-connu, grace h des
+connu, grâce à des
-rapide \177tude. Ainsi
+rapide étude. Ainsi
-M. Philarete Chasles
+M. Philarète Chasles
-ont enseign\177 le v\177ritable r51e des h\177ta\177res; les
+ont enseigné le véritable rôle des hétaïres ; les
-ont \177t\177 r\177v\177l\177es par M. Deschanel; nous
+ont été révélées par M. Deschanel ; nous
-la litt\177rature des anciens: le pr\177cis substantiel,
+la littérature des anciens : le précis substantiel,
-M. �ictor Chauvin, et Futile et remarquable ouvr\177e de
+M. Victor Chauvin, et l’utile et remarquable ouvrage de
-fruit ia compilation
+fruit la compilation
-M. Marfin: nous prendmns sur\177ut comme
+M. Martin : nous prendrons surtout comme
-de r\177pkre dans
+de répère dans
-essai publi\177 par M. C\177nacMoncaut sous
+essai publié par M. CénacMoncaut sous
-titre d’H\177toire & \177a\177ur da\177 \177antiquiM. Remontons,
+titre d’Histoire de Vamour dans Vantiquité. I Remontons,
-M C\177nac-Moncaut, aux
+M Cénac-Moncaut, aux
-La Jud\177e, la Grace, Rome,
+La Judée, la Grèce, Rome,
-ce p\177lerin. Au
+ce pèlerin. Au
-chaque \177tape il
+chaque étape il
-un progr\177s. On croit g\177n\177ralement l’amour,
+un progrès. On croit généralement l’amour,
-les H\177breux, sup\177rieur hce qu’il fur chez les Grecs; chez
+les Hébreux, supérieur à ce qu’il fut chez les Grecs ; chez
-veut voit que
+veut voir que
-orgie imp\177riale et l’exc\177s de
+orgie impériale et l’excès de
-avec l’exc\177s de
+avec l’excès de
-de pr\177jug\177s sur l’antiquit\177 !
+de préjugés sur l’antiquité !
-d’erreurs s’infiltront en
+d’erreurs s’infiltrent en
-la premiere \177ducation !
+la première éducation !
-t06 \177.Es vov\177,\177Es nE Au d\177but de
+Au début de
-se pr\177en\177 cessairement \177 nos
+se présente nécessairement à nos
-merci, rien
+merci, n’a rien
-babyloniennes o\177 Force toute-puisssante l\177ve l’imp\177t de
+babyloniennes où la Force toute-puisssante lève l’impôt de
-que l’\177mp\177t du sang. \177t tout l’O\177ient n’est qu’une Nini\177, except\177 P\177gyp\177e e\177 la \177ud\177e. Passons
+que l’impôt du sang. Et tout l’Orient n’est qu’une Ninive, excepté l’Égypte et la Judée. Passons
-pays favoris\177s. L\177, les monstruosi\177s de
+pays favorisés. Là, les monstruosités de
-ont \177t\177 \177a\177dives et toujou\177s temp\177r\177es par
+ont été tardives et toujours tempérées par
-de mceu\177s de f\177mi\177le respecthies et
+de mœurs de famille respectables et
-que cet\177e puret\177 est relative! Que
+que cette pureté est relative ! Que
-lent h venir! Ces marYages, gatantis par la 1oi et
+lent à venir ! Ces mariages, garantis par la loi et
-sont pr&f\177rables sans
+sont préférables sans
-hommes, contract\177es par
+hommes, contractées par
-la m\177me facilit\177 par
+la même facilité par
-est d\177pendante de
+est dépendante de
-! M\177l\177e h des
+! Mêlée à des
-harem, abaiss\177e par
+harem, abaissée par
-sans autorit\177 dans
+sans autorité dans
-tremblante derant son \177poux, elle
+tremblante devant son époux, elle
-esclave plut/)t qu’une compagne. Oh se
+esclave plutôt qu’une compagne. Où se
-peut \177tre l’amour.
+peut être l’amour.
-est h peu pros inevitable; mais
+est à peu près inévitable ; mais
-soumission n’entrafne ni
+soumission n’entraîne ni
-de l’initiatlve, ni
+de l’initiative, ni
-la vo1ont\177. Rien
+la volonté. Rien
-en \177Iud\177e. La
+en Judée. La
-patriarcale, o\177 Sara tour h tour
+patriarcale, où Sara tour à tour
-la rivalit\177 d’Agar, off Lia dispute \177Iacob h Rachel,
+la rivalité d’Agar, où Lia dispute Jacob à Rachel,
-une p\177pini\177re d’enfants.
+une pépinière d’enfants.
-les families juives et \177gyptiennes. M. C\177nac-Moncaut nous
+les familles juives et égyptiennes. M. Cénac-Moncaut nous
-cet exemple? Ruth
+cet exemple ? Ruth
-fille ob\177issante qui
+fille obéissante qui
-lui d\177signe sa m\177re.
+lui désigne sa mère.
-L’AMOUR DANS LSANTIQUITI\177o ’IOT Rien
+Rien
-se m\177le \177t cette
+se mêle à cette
-La premiere vision
+La première vision
-s’est manifest\177e chez les H\177breux dans le �antique de\177 �antique\177. Et
+s’est manifestée chez les Hébreux dans le Cantique des cantiques. Et
-est imparfaite! comme lessens y pr\177dominent, laissant l’\177me noy\177e et
+est imparfaite ! comme les sens y prédominent, laissant l’âme noyée et
-un d\177bordement d’images mat\177rielles. N’importe ! sice n’est
+un débordement d’images matérielles. N’importe ! si ce n’est
-conscience d’elle-m\177me, c’est
+conscience d’elle-même, c’est
-s’ignore, charg\177 d’ivresse et gonfi\177 d’extase,
+s’ignore, chargé d’ivresse et gonflé d’extase,
-tremblant cornroe tousles \177veils de la pubertY. La Grace, \177 ce coin privil\177gi\177 du
+tremblant comme tous les éveils de la puberté. La Grèce, « ce coin privilégié du
-de m&rier jet\177e au
+de mûrier jetée au
-des reefs, vit \177clore pour la premiere fois
+des mers, vit éclore pour la première fois
-sa naDe beaut\177 \177 (t)! Interrogeons
+sa naïve beauté » (d) ! Interrogeons
-terre b\177nie, car
+terre bénie, car
-aussi naitre l’amour. L’0rient n’avait pratiqu\177 que la d\177bauche; l’Egypte et la Jud\177e n’avaient exerc\177 que
+aussi naître l’amour. L’Orient n’avait pratiqué que la débauche ; l’Égypte et la Judée n’avaient exercé que
-polygamie tolerable, mais d\177radante; h peine la Jud\177e avait-elle entrevu l*amour dans
+polygamie tolérable, mais dégradante ; à peine la Judée avait-elle entrevu l’amour dans
-encore, \177 y
+encore, à y
-de pros, elle
+de près, elle
-la volupt\177. La Grace devait \177tre plus favorisle que la Jud\177e. Ce
+la volupté. La Grèce devait être plus favorisée que la Judée. Ce
-ayant d\177velopp\177 davantage
+ayant développé davantage
-de l’\177me, ne pourair concevoir qu’une idle plus
+de l’âme, ne pouvait concevoir qu’une idée plus
-l’amour. IIne devait
+l’amour. Il ne devait
-en \177tre autrement. On s’\177tonne en
+en être autrement. On s’étonne en
-ce privilege; ce West pas
+ce privilége ; ce n’est pas
-par oh la GrSce d\177clare sa sup\177riorit\177 sur la Jud\177e. Dans
+par où la Grèce déclare sa supériorité sur la Judée. Dans
-de �humanit\177 vers un Ghanaan qu’elle
+de l’humanité vers un Chanaan qu’elle
-la Jud\177e marque seulement It) E. \177tl, enan.
+la Judée marque seulement 11) E. Renan.
-108 LES VOYAGES DE L’ESPRIT, la premiere \177tape, la secoride est revendiqu\177e par la Gr\177,ce cornroe plus
+la première étape, la seconde est revendiquée par la Grèce comme plus
-plus f\177conde. Abordons
+plus féconde. Abordons
-origines bell\177niques. Tout commence h la th\177ogonie. Les H\177raclides et
+origines helléniques. Tout commence à la théogonie. Les Héraclides et
-? Gette th\177ogohie tout bumnine, qui ne roynit dans les lmmortelsque l’aristocratie b\177ro\177que des
+? Cette théogonie tout humaine, qui ne voyait dans les Immortels que l’aristocratie héroïque des
-dans et par consequent fit
+dans l’Olympe, et par conséquent fit
-les l\177gendes galantes
+les légendes galantes
-dieux, l\177gertdes nullement galantes \177 l’origine et singuli\177rement ampiiriSes et d\177natur\177es par
+dieux, légendes nullement galantes à l’origine et singulièrement amplifiées et dénaturées par
-et tousles beaux
+et tous les beaux
-des si\177cles o\177 la
+des siècles où la
-Jupiter n’\177tait pasce don Juan divinis\177 que
+Jupiter n’était pas ce don Juan divinisé que
-des pontes nous pr\177sentent comme un adult\177re et un s\177ducteur. Nous ne pourohs toutefois
+des poètes nous présentent comme un adultère et un séducteur. Nous ne pouvons toutefois
-au nora de
+au nom de
-qui vis-h-vis de Daphn\177 ne
+qui vis-à-vis de Daphné ne
-nous repr\177sente l’antique brutalitY. Et
+nous représente l’antique brutalité. Et
-les hornroes. D\177j\177t, dans
+les hommes. Déjà, dans
-dieu preside aux premieres \177euvres de
+dieu préside aux premières œuvres de
-naissante. Ge dieu,
+naissante. Ce dieu,
-se representera sous
+se représentera sous
-l’enfant ail\177, archer
+l’enfant ailé, archer
-pauvres Ames, chasseur stir de sa pr6ie, in\177puisable en m\177tamorphoses dont
+pauvres âmes, chasseur sûr de sa proie, inépuisable en métamorphoses dont
-n’a 6t\177 oubli6e par l’Anthologi\177 de G\177phalas ou
+n’a été oubliée par Y Anthologie de Céphalas ou
-cette premiere anthologie desAnacrdontique\177. A cette heurc,
+cette première anthologie desAnacréontiques. A cette heure,
-L’AMOUR DANS L’ANTIQUIT! \177.. i09 la Gr\177ce, s\177v\177re encore
+la Grèce, sévère encore
-figure cornroe le vit H\177siode, cornroe le reverra Ph\177dre, dans
+figure comme le vit Hésiode, comme le reverra Phèdre, dans
-platonicien oi\177 les
+platonicien où les
-une d\177licieuse ambroisie, cr\177ateur des
+une délicieuse ambroisie, créateur des
-expansions naturelies, agitateur supreme du
+expansions naturelles, agitateur suprême du
-la s\177ve chez
+la séve chez
-plantes, \177ternellement occup\177 \177 amener les \177tres vers les t\177tres et \177 rapprochef les affinit\177s qui
+plantes, éternellement occupé à amener les êtres vers les êtres et à rapprocher les affinités qui
-jaillir \177t touto heure
+jaillir à toute heure
-miracle \177tincelant de
+miracle étincelant de
-! AuprSs d’Eros apparalt celle
+! Auprès d’Eros apparaît celle
-sera regard\177e comme sa taste, la d6esse aimee des riots, l’enchanteresse chSre aux
+sera regardée comme sa mère, la déesse aimée des flots, l’enchanteresse chère aux
-la BeautY, et
+la Beauté, et
-dire, �\177nus. Cette �6nus ne fur pas
+dire, Vénus. Cette Vénus ne fut pas
-premiers ages la Pand6mie, la Gottyro, la G\177n\177tyllide. Jusqult la
+premiers âges la Pandémie, la Cottyto, la Génétyllide. Jusqu’à la
-de P\177ricl\177s, rant que
+de Périclès, tant que
-cette ceuvre de
+cette œuvre de
-se r\177suma dans l’ceuvre de
+se résuma dans l’œuvre de
-le triomphd de
+le triomphe* de
-dut apparattre cornroe la �\177nus Uranie.
+dut apparaître comme la Vénus Uranie.
-elle prOsida \177 la
+elle présida à la
-la premiere fois un caractSre moral \177 ce qui n’\177tait jusque-l\177t qu’un artfait physique
+la première fois un caractère moral à ce qui n’était jusque-là qu’un attrait physique
-qu’une n\177cessit\177 sociale.
+qu’une nécessité sociale.
-l’Eros chantJ par H\177siode, l’amour se r6v\177lait aux hommes. I! fallair un
+l’Eros chanté par Hésiode, l’amour se révélait aux hommes. Il fallait un
-qui fit comprendre
+qui fît comprendre
-de �\177nus Uranie. (let exemple
+de Vénus Uranie. Cet exemple
-la d\177esse qui
+la déesse qui
-culte, l\177t oi\177 longtemps
+culte, là où longtemps
-Un poSte de g\177nie trouva
+Un poëte de génie trouva
-une 16gende populaire,
+une légende populaire,
-donna \177 la GrSce un premier spec7 Dlgdized by \17700\177!6
+donna à la Grèce un premier spectacle
-\177 J0 LES %*OYAC, E$ I)E L’ESPRITo tacle d’amour
+d’amour
-l’hymne hom\177rique �\177nus. \177 L’immortelle a con\177u dans son ’line le dotix d\177sir de s’unir \177t un mortel. \177 (]e mortel
+l’hymne homérique à Vénus. « L’immortelle a conçu dans son âme le doux désir de s’unir à un mortel. » Ce mortel
-dieu. �\177nus pour
+dieu. Vénus pour
-s’est par\177e comme une fiancee. Son p\177plum est
+s’est parée comme une fiancée. Son péplum est
-le feu; un collier t)igarr\177 orne
+le feu ; un collier bigarré orne
-ses vl\177tements les boutohS scintil]ent. � (femme une
+ses vêtements les boutons scintillent. « Comme une
-des \177blouissements. \177 Anchise
+des éblouissements. » Anchise
-d’amour \177t sa rue, \177mu psr son
+d’amour à sa vue, ému par son
-Et chappe
+Et voici que s’é chappe
-son coeur ce
+son cœur ce
-la passion: \177 Niles dieux niles hommes ne m’emp\177cheront de re’unit avec
+la passion : « Ni les dieux ni les hommes ne m’empêcheront de m’unir avec
-quand m\177me ApelIon me
+quand même Apollon me
-de s\177s traits
+de ses traits
-des soupDs, quand m\177me je devrais, apres avoir partag\177 ta
+des soupirs, quand même je devrais, après avoir partagé ta
-souterraines d’Had\177s! \177 (t) Peu de pogmes antiques font p6n6trer en
+souterraines d’Hadès ! » [\) Peu de poëmes antiques font pénétrer en
-La na\177vet6 s’y m61ange avec
+La naïveté s’y mélange avec
-d’une fa\177on inattendue. La volupt6 y
+d’une façon inattendue. La volupté y
-innocente, travers\177e de
+innocente, traversée de
-la premi{\177re lois s’y
+la première fois s’y
-a pass\177 sur
+a passé sur
-en mOme temps
+en même temps
-les vallens de
+les vallons de
-cet \177clair d’infini
+cet éclair d’infini
-de �\177nus. Au ceste, serait-ce
+de Vénus. Au reste, serait-ce
-de (l) bIous renvoyons & la
+de (1) Nous renvoyons a la
-le V*\177rpile de M. $aint\177-B�uv�.
+le Virgile de M. Sainte-Beuve.
-L’AMOUIt DANS L’ANT!OUITI\177.. ’!’J ! l’amour
+l’amour
-moins gros\177iers et
+moins grossiers et
-de FOrient, leg Olympiens
+de l’Orient, le ; Olympiens
-la volupt\177. Mais
+la volupté. Mais
-ces conyives du
+ces convives du
-il enest qui
+il en est qui
-de g\177n\177r\177uses imprudences
+de généreuses imprudences
-de tourmerits subis
+de tourments subis
-s’est prodigu\177e sans
+s’est prodiguée sans
-ces areantes de ilupiter pers\177cut\177es par
+ces amantes de Jupiter persécutées par
-ivresse passa\177re. Si
+ivresse passagère. Si
-se precise dans Fexemple de
+se précise dans l’exemple de
-et d\177sesp\177r\177e, ensanglantant
+et désespérée, ensanglantant
-pieds \177 tous
+pieds à tous
-et tralnant h travers tousles dangers
+et traînant à travers tous les dangers
-proscrits cornroe elle,
+proscrits comme elle,
-Apollon \177 aux
+Apollon « aux
-agiles set Diane \177 qui se plait aux fi\177ches s, plus \177clatant encore
+agiles » et Diane « qui se plaît aux flèches », plus éclatant encore
-sa misSre l’espoir
+sa misère l’espoir
-s’attache \177 des
+s’attache à des
-erre \177galement tour\177rnent\177e par
+erre également tourmentée par
-taon pers\177cuteur, condamn\177e \177 une
+taon persécuteur, condamnée à une
-sans trove et \177 une
+sans trêve et à une
-insomnie. Ellesoutfre parce
+insomnie. Elle souffre parce
-a aimS, parce
+a aimé, parce
-a \177cout\177 la
+a écouté la
-qui chantair dans
+qui chantait dans
-jeune flue: \177 Sans
+jeune fille : « Sans
-caressantes. s De
+caressantes. » De
-spectacles transport\177s sur la scSne n’\177taientils pas
+spectacles transportés sur la scène n’étaientils pas
-pour \177lever la conception g\177n\177rale de l’amour? En m\177me temps
+pour élever la conception générale de l’amour ? En même temps
-se d\177non\177ait sous
+se dénonçait sous
-artistes DlglUzed by \177.\177
+artistes
-tt2 LES VOYAGES DE L’ESPRIT. irecs d\177couvraient la po\177sie du
+grecs découvraient la poésie du
-et Yamour dans
+et l’amour dans
-que Ph\177dre portat la passion \177 son exc\177s, qui
+que Phèdre portât la passion à son excès, qui
-le d\177lire; avant qu’Adane ouvrit le dou1oureux cortege des d\177laiss\177es, la
+le délire ; avant qu’Ariane ouvrît le douloureux cortége des délaissées, la
-avait trouv\177 ses h\177ro\177nes. Un progr\177s immense
+avait trouvé ses héroïnes. Un progrès immense
-la Jud\177e. M. C\177nac-Moncau\177’ nous
+la Judée. M. Cénac-Moncaut* nous
-femmes renferm\177es encore
+femmes renfermées encore
-le \177yn\177c\177e, M.
+le gynécée, M.
-preuves \177 l’appui,
+preuves à l’appui,
-de tuteur: sans doute; mais
+de tuteur : sans doute ; mais
-est preferable au
+est préférable au
-le gyn\177c\177e vaut
+le gynécée vaut
-le gyn\177c\177e, la
+le gynécée, la
-femme soufire; elle
+femme souffre ; elle
-une prisonnitre r\177sign\177e. Nos
+une prisonnière résignée. Nos
-des pontes, nous dira-t-om Mais
+des poëtes, nous dira-t-on. Mais
-grands pontes font-ils
+grands poëtes font-ils
-les yeux; et,
+les yeux ; et,
-la r\177alit\177 qu’ils nous traduisent? Au
+la réalité qu’ils nous traduisent ? Au
-Bible \177tant un
+Bible étant un
-de po\177mes, nous
+de poëmes, nous
-qu’elle n’efit pas oubli\177 des
+qu’elle n’eût pas oublié des
-la Jud\177e avait
+la Judée avait
-produire res rilles d’une
+produire ces filles d’une
-plus \177pur\177e. La
+plus épurée. La
-de D\177janire ne
+de Déjanire ne
-du r61e de
+du rôle de
-un d\177veloppement de
+un développement de
-mariage. l’\177pouse juive, elle efit silencieusement support\177 ce
+mariage. Si Déjanire avait été l’épouse juive, elle eût silencieusement supporté ce
-pousse \177 la
+pousse à la
-au d\177lire, au
+au délire, au
-M. C\177nac-Moncaut rapproche
+M. Cénac-Moncaut rapproche
-les vainqueursjoignaient \177 leur
+les vainqueurs joignaient à leur
-temps hom\177riques. Ces
+temps homériques. Ces
-L’AMOUII DAWS L’ANTIOUITI\177. tt3 exemples des si\177cles barbares
+exemples des siècles barbares
-rien conire la Grace civilisle. Mats lh encore
+rien contre la Grèce civilisée. Mais là encore
-un progr\177s. Gomparez h la faoon brutale
+un progrès. Comparez à la façon brutale
-ces infortun\177es sont trait\177es par
+ces infortunées sont traitées par
-les \177gards qu’Achille t\177moigne h Bris\177is, la
+les égards qu’Achille témoigne à Briséis, la
-envers (lassandre. Tecmesse,
+envers Cassandre. Tecmesse,
-combattre l’\177garement d’Ajax,
+combattre l’égarement d’Ajax,
-que rebul\177e, lug opposer son inquietude, n’est
+que rebutée, lui opposer son inquiétude, n’est
-Mais combgert plus
+Mais combien plus
-apparaissent P\177n\177lope, Aadr0maque et
+apparaissent Pénélope, Andromaque et
-la premiere attache h la
+la première attache à la
-cette supreme consecration du
+cette suprême consécration du
-! II Un certain ideal de
+! Un certain idéal de
-un ideal plus arr\177t\177 du Devoir s’\177taient r\177v\177l\177s h la Grace. Mais
+un idéal plus arrêté du Devoir s’étaient révélés à la Grèce. Mais
-cet ideal \177tait encore
+cet idéal était encore
-et imparfait! Le gyn\177c\177e restait
+et imparfait ! Le gynécée restait
-prison off l’amour
+prison où l’amour
-pouvait p\177n\177trer que
+pouvait pénétrer que
-femme \177tait trop d\177pendante ou
+femme était trop dépendante ou
-trop \177trang\177re /\177 la
+trop étrangère à la
-son \177poux, pour
+son époux, pour
-ou l’abn\177gation d’une
+ou l’abnégation d’une
-propager. II se
+propager. Il se
-deux r\177actions conire l’existence du gyn\177c\177e, contre ce margage sans corn-
+deux réactions contre l’existence du gynécée, contre ce mariage sans communauté
-{14 LEVi VOYAGES DE L’ESPilIT. raunaut\177 r\177elle d’int\177r\177ts et de senfiraents: l’une mint des h\177ta{res, l’autre
+réelle d’intérêts et de sentiments : l’une vint des hétaïres, l’autre
-des pontes. L’araour n’\177tait encore que sensibilitY, avec les h\177. taires il
+des poëtes. L’amour n’était encore que sensibilité, avec les hétaïres il
-intelligence. (les rilles \177tranges, qui renonuaient aux
+intelligence. Ces filles étranges, qui renonçaient aux
-du marlage raoins pour
+du mariage moins pour
-la faraille que
+la famille que
-les curiosit, s de
+les curiosités de
-firent coraprendre pour la premiere fois aux horames \177blouis que la femrae aira\177e pourair partager leurs adrairations litteraires, leurs enthousiasraes artistiques,
+firent comprendre pour la première fois aux hommes éblouis que la femme aimée pouvait partager leurs admirations littéraires, leurs enthousiasmes artistiques,
-La penske f\177minine, qui n’habitait jusque-lk que la raaison, se transportair maintenant au th\177&tre ou
+La pensée féminine, qui n’habitait jusque-là que la maison, se transportait maintenant au théâtre ou
-la penske de l’horarae. Et
+la pensée de l’homme. Et
-s’offraient h cette penske en \177veil! Les statues rhythraiques comrae des po\177mes, les po\177mes raarraor\177ens comrae des statues, POrestie d’un
+s’offraient à cette pensée en éveil ! Les statues rhythmiques comme des poëmes, les poëmes marmoréens comme des statues, l’Orestie d’un
-le Parthenon d’un
+le Parthénon d’un
-conception route raoderne du r01e de la ferarae! car
+conception toute moderne du rôle de la femme ! car
-des ages futurs et raeilleurs, plus la ferame p\177n\177tre les
+des âges futurs et meilleurs, plus la femme pénètre les
-du g\177nie et
+du génie et
-les coraprendre ou
+les comprendre ou
-Or route r\177volution s’incarne
+Or toute révolution s’incarne
-apparition \177pique. Cette alliance iraprOvue de Pintelligence avec
+apparition épique. Cette alliance imprévue de l’intelligence avec
-pour \177ous, se
+pour nous, se
-la post\177rit\177 n’a pas cess\177 de conterapler avec
+la postérité n’a pas cessé de contempler avec
-qui fur l’araie de
+qui fut l’amie de
-qu’une araie pour P\177ricl\177s; celle
+qu’une amie pour Périclès ; celle
-fit connaftre k ces
+fit connaître à ces
-de derai-dieux l’admiration doraestique, plus
+de demi-dieux l’admiration domestique, plus
-les applaudisseraents du
+les applaudissements du
-qui fur
+qui fut
-i,’AMOOR !)A\177S L’A\177TIQOIT!\177, \177.\177 pour eux \177 tou\177 heure l’Amiti\177 toujours prOsonto et l’Inspiration mujours visible\177 � Esprit,
+pour eux à toute heure l’Amitié toujours présente et l’Inspiration toujours visible ! « Esprit,
-souplesse, facilit\177 h tout
+souplesse, facilité à tout
-causer, s\177ductious de l’\177me, de
+causer, séductions de l’âme, de
-des sons, voilk l’h\177ire. Elle nalt esclave,
+des sens, voilà l’hétaïre. Elle naît esclave,
-toutes los d\177licatesses exquises
+toutes les délicatesses exquises
-femme honn\177ie abandonno... Dans la Grace, qui transformair tout
+femme honnête abandonne... Dans la Grèce, qui transformait tout
-art, los h\177taires firent de ieur m\177fier l’objet
+art, les hétaïres firent de leur métier l’objet
-grande \177dition (\177). \177 M.
+grande érudition (1). » M.
-cite hce propros Aristophane,
+cite à ce propres Aristophane,
-Antiphane. X\177nop\177n, dans
+Antiphane. Xénophon, dans
-Socrate, cot austere ami
+Socrate, cet austère ami
-une h\177taire et
+une hétaïre et
-bouche pteine de consells et de pr\177ceptes sur l’art \177tran8e de cette chaseresso. Socrate
+bouche pleine de conseils et de préceptes sur l’art étrange de cette chasseresse. Socrate
-une h\177taDe, quel \177trange spectacle, si l’h\177taire, dans
+une hétaïre, quel étrange spectacle, si l’hétaïre, dans
-saison brave et fortun\177e, n’avait dt\177 l’auxiliaire du po\177te et comme l’alli\177e du philos\177 phe! Herpyllis
+saison brève et fortunée, n’avait été l’auxiliaire du poëte et comme l’alliée du philosophe ! Herpyllis
-la suit; Epicure
+la suit ; Epicure
-de L\177ontium; Arch\177anassa de Colophon, m\177me vieillie, m\177me ridge, apparaissait encore s\177duisan\177 et po\177fique aux regards enthousias\177s de Piston. Ecoutons le po\177te comique: � C’est h bon
+de Léontium ; Archéanassa de Colophon, même vieillie, même ridée, apparaissait encore séduisante et poétique aux regards enthousiastes de Platon. Ecoutons le poëte comique : « C’est à bon
-de toiles maitresses ont
+de telles maîtresses ont
-Une h\177taire n’est\177lle pas une cornpaine bien
+Une hétaïre n’est-elle pas une compagne bien
-qu’une \177pouse? (\177) ,\177 Los orateurs, los philosophes, los pontes avaient trouv\177 los compa8nes de
+qu’une épouse ? (2) » Les orateurs, les philosophes, les poëtes avaient trouvé les compagnes de
-la V\177 (i) PHIL\177.IttTK CHASLES. -- LCf HJta\177res.-- ]\177tudes sur l’antiquit\177. (2) l\177ubulos, cit\177 par M. Ouillaume O\177izot dans son remarquable
+la volupté, (1) Phii.Arête Chasles. — L°s Hétaïres.— Etudts sur l’antiquité. (2) Eubulos, cité par M. Guillaume Guizot dans sou remarquable
-sur Mdmmdre,
+sur Ménandre.
-i\1776 LES VOYAGES DE L’ESPRIT. lupt\177, cornroe dans
+comme dans
-belles theories de
+belles théories de
-pour sceur l’Intelligence.
+pour sœur l’Intelligence.
-merveilles r\177alis\177es par
+merveilles réalisées par
-compagnes \177taient trop pr\177maturges pour /\177tre durables. Les h\177taires disparurent avec-le si\177cle de P\177ricl\177s, et
+compagnes étaient trop prématurées pour être durables. Les hétaïres disparurent avec le siècle de Périclès, et
-leur succ\177d\177rent, comme
+leur succédèrent, comme
-peut succ\177der h 1’amour. Avec
+peut succéder à l’amour. Avec
-les Phryn\177, les LaYs, commen\177a la d\177cadence de la Grace, dont les h\177raYres avaient marqu\177 I’apog\177e. La chute fur rapide
+les Phryné, les Laïs, commença la décadence de la Grèce, dont les hétaïres avaient marqué l’apogée. La chute fut rapide
-sensible. N’importe! une
+sensible. N’importe ! une
-avait \177t\177 donn\177e/\177 l’intelligence f\177minine. Les femmes s’\177taient reconnues
+avait été donnée à l’intelligence féminine. Les femmes s’étaient reconnues
-de senfir le
+de sentir le
-leur \177tait assur& C’est
+leur était assuré. C’est
-la ch/\177telaine du moyen /\177ge, l’Italienne
+la châtelaine du moyen âge, l’Italienne
-ont perp\177tu\177 jusqu’/\177 nous
+ont perpétué jusqu’à nous
-de gofits litteraires et
+de goûts littéraires et
-contribue /\177 \177tabiir l’\177galit\177 dans
+contribue à établir l’égalité dans
-Ainsi l’infiuence des h\177ta\177res, insensible
+Ainsi l’influence des hétaïres, insensible
-grecques renferm\177es dans le gyn\177c\177e et
+grecques renfermées dans le gynécée et
-courtisanes v\177nales qui les remplac\177rent, se
+courtisanes vénales qui les remplacèrent, se
-qui remonte/\177 leur
+qui remonte à leur
-Ce fur aussi
+Ce fut aussi
-les pontes et
+les poëtes et
-agrandirent l’id\177al de l’amour jusqu’\177 le rendre modeme. Au moment o/\177 Aspasie ourfait h tout
+agrandirent l’idéal de l’amour jusqu’à le rendre moderne. Au moment où Aspasie ouvrait à tout
-grande s\177paration se
+grande séparation se
-de l’humanit\177. L’antiquit\177 de
+de l’humanité. L’antiquité de
-et d’Hom\177re, l’antiquit\177 polyth\177iste, h\177roique, naive,
+et d’Homère, l’antiquité polythéiste, héroïque, naïve,
-L’AMOUR DAVIS L’ANTIQUITI\177,. simple, sereine, s’\177teignait lentement,
+simple, sereine, s’éteignait lentement,
-couchant, envelopp\177e dans
+couchant, enveloppée dans
-seconde antiquit\177 surgissait,
+seconde antiquité surgissait,
-semblable hce qu’est depuis
+semblable à ce qu’est le monde moderne depuis
-ans, hce qu’il sera ore. Socrate,
+ans, à ce qu’il sera longtemps encore. Socrate,
-plus *aient eux-m\177mes, avaient rompu bru.\177)ass\177; ils alialent droit au coeur de si apais\177, pour
+plus qu’ils ne le croyaient eux-mêmes, avaient rompu brusquement avec le passé ; ils allaient droit au cœur de l’homme, naguère si apaisé, pour
-faire p\177n\177trer l’en\177de, imperceptibles
+faire pénétrer l’ennui et l’inquiétude, imperceptibles
-se transformer; ils y d\177couvrireht des
+se transformer ; ils y découvrirent des
-des subtilitfis inconnues. Platon, l’interprhte qui a\177randit la penske de
+des subtilités inconnues. Platon, l’interprète qui agrandit la pensée de
-a r6fi6chi, a song6, et voici qne dans
+a réfléchi, a songé, et voici que dans
-du g6nie, il
+du génie, il
-une th6orie de
+une théorie de
-encore apres dix-huit sixties, et
+encore après dix-huit siècles, et
-digne d’\177tre celle
+digne d’être celle
-Cette th6orie, sur
+Cette théorie, sur
-cette th6orie de
+cette théorie de
-initiateur revile chez
+initiateur revèle chez
-une pr6occupation de l’\177me inconnue h la premiere antiquit6, un
+une préoccupation de l’àme inconnue à la première antiquité, un
-les h6ta\177res et
+les hétaïres et
-illustre devanci\177re Sapho, Sapho l’inspir6e et la passionn6e, que
+illustre devancière Sapho, Sapho l’inspirée et la passionnée, que
-pas oubli6e pr6c6demment si,
+pas oubliée précédemment si,
-ne s’6tait mise
+ne s’était mise
-Laissons h Sapho la responsabilit6 de ses 6garements et
+Laissons a Sapho la responsabilité de ses égarements et
-son g6nie, sans
+son génie, sans
-M. C6nac7.
+M. Cénac-Moncaut,
-Moncaut, de
+de
-de soup\177ons qui
+de soupçons qui
-trop certifies. Touiours est-il qu’apr\177s $ocrate, apres Platon,
+trop certifiés. Toujours est-il qu’après Socrate, après Platon,
-grand role dans
+grand rôle dans
-des poStes. Moins
+des poëtes. Moins
-au d\177sir, elle paraIt plus aimee. Chez Th\177ocrite, la
+au désir, elle paraît plus aimée. Chez Théocrite, la
-se d\177chalne fougueuse
+se déchaîne fougueuse
-quelquefois fi\177vreuse, les d\177licatesses de l’amour souricnt d\177ja dans M\177nandre: la
+quelquefois fiévreuse, les délicatesses de l’amour sourient déjà dans Ménandre : la
-suffirait ale prouver.
+suffirait à le prouver.
-du chemin; apres s’\177tre incarn\177 dans
+du chemin ; après s’être incarné dans
-s’est personnifi\177 dans
+s’est personnifié dans
-figures vivantes; il
+figures vivantes ; il
-le gyn\177c\177e et
+le gynécée et
-du Bean. Sa tAche est faire sous
+du Beau. Sa tâche est faite sous
-la Grace. II peut
+la Grèce. Il peut
-! \177 Rome \177 III
+! à Rome ! III
-ville 6t\177rnelle rut tardive,
+ville étémelle fut tardive,
-plus 6clararite qu’en GrSce. Le rude g\177nie romain,
+plus éclatante qu’en Grèce. Le rude génie romain,
-ces myst\177rieux arrangements du progr\177s, se
+ces mystérieux arrangements du progrès, se
-l’amour quc la Grbce, berc6e par les pontes. Plus de gyn\177c\177e !
+l’amour que la Grèce, bercée par les poëtes. Plus de gynécée !
-la libert6 de ses mouvements; elle va, vicnt sur
+la liberté de ses mouvements ; elle va, vient sur
-publique, jusqu’a scandaliser Caton. I)e lb, plus d’\177galit\177 domestique et sunout plus d’intimit\177 avec
+publique, jusqu’à scandaliser Caton. De là, plus d’égalité domestique et surtout plus d’intimité avec
-De lb, un h\177roisme dans la pratiquc
+De là, un héroïsme dans la pratique
-L’AMOUR DANS L’ANTIQUITI\177. \177t9 du
+du
-nobles ’\177pouses, aimant jusqu’\177 la
+nobles épouses, aimant jusqu’à la
-ont laiss\177 un nora \177ternis\177 dans
+ont laissé un nom éternisé dans
-la r\177publique agonisante
+la république agonisante
-de l\177empire fiorissant! L’id\177e du
+de l’empire florissant ! L’idée du
-du d\177vouement \177tait contagieuse
+du dévouement était contagieuse
-ces Corn\177lie et
+ces Cornélie et
-cette idle l’amour p\177n\177trait plus
+cette idée l’amour pénétrait plus
-passion \177galement d\177ploya un
+passion également déploya un
-Latium. Catulle fur son interprate, et
+Latium. Caille fut son interprète, et
-sur Th\177ocrite. Le d\177lire de Sapho, l’/\177pret\177 de Th\177ocrite, se spirilualisent dans le po\177te qui fit connaltre aux
+sur Théocrite. Le délire de Sapho, l’âpreté de Théocrite, se spiritualisent dans le poëte qui fit connaître aux
-bien parl\177e, si/\177 son \177poque il
+bien parlée, si à son époque il
-seulement entrerues dans
+seulement entrevues dans
-des h\177taYres. C’est que l’\177mancipation de la femUrand pas.
+des hétaïres. C’est que l’émancipation de la femme a fait un grand pas.
-vie monda. ineest peu/\177 pe\177 vie
+vie mondaine est peu à peu sortie de la vie
-famille. D\177j/\177’se d\177c\177le la/emm\177, participant ’de la
+famille. Déjà’se décèle la femme du monde, participant de la
-sa dignit\177 et de l’h\177ta\177re par
+sa dignité et de l’hétaïre par
-ont chant\177es, des
+ont chantées, des
-de po\177sie, amoureuses du po\177te autant
+de poésie, amoureuses du poëte autant
-C’est d\177j\177 la Pampin\177e de
+C’est déjà la Pampinée de
-Properce. Etpour Cinthie
+Properce. Et pour Cinthie
-tourmente, ct pour
+tourmente, et pour
-se torture. Ce
+se torture Ce
-plus Io, ce
+plus lo, ce
-plus D\177janire, ce
+plus Déjanire, ce
-\177.20 LE$ �OYAGES DE L’ESPRIT. $ymcetha qui
+Symœtha qui
-saignante \177 leur fianc la
+saignante à leur flanc la
-de l’amour; c’est
+de l’amour ; c’est
-qui soufire, c’est
+qui souffre, c’est
-qui soufire, et, \177 la fois pontes et h\177ros, ils
+qui souffre, et, à la fois poètes et héros, ils
-du drams douloureux qu’ils d\177roulent derant nous. Et d\177j\177 les
+du drame douloureux qu’ils déroulent devant nous. Et déjà les
-sont entrerues; et des fr\177res aln\177s naissent \177 tous ces infotrunks que
+sont entrevues ; et des frères aînés naissent à tous ces infortunés que
-Muse r\177cente nous fait met et
+Muse récente nous fait aimer et
-fait plaintire. Serein,
+fait plaindre. Serein,
-vieux pontes grecs,
+vieux poëtes grecs,
-souffrance mat\177rielle. L’\177me a part ma\177ntenant \177 tousles bonheu\177s, \177 toutes
+souffrance matérielle. L’âme a part maintenant à tous les bonheurs, à toutes
-n’est plus. nn put paten s\177fisfait de la marlite, qui s’\177crie: � \177’aime etje hais! Pourquoi, me demandes-tu? \177e ne
+n’est plus un pur païen satisfait de la matière, qui s’écrie : « J’aime et je hais ! Pourquoi, me demandes-tu ? Je ne
-suis torture. \177 Properce devient l’\177gal de
+suis torturé. » Properce devient l’égal de
-le pr\177curseur de ’tousles tr/\177tes, quand il dit: � Heureux
+le précurseur de tous les tristes, quand il dit : « Heureux
-pleurer derant la bien-aim\177e. \177 Jamais pareille idle ne f\177t venue \177 un poem grec, sauf peut-\177tre \177’M\177nandre. Nous en soreroes redevaNes au si\177cle de Properce aurant qu’\177 Properce lui-m\177me. \177uel progr\177s accompli
+pleurer devant la bien-aimée. » Jamais pareille idée ne fût venue à un poëte grec, sauf peut-être à Ménandre. Nous en sommes redevables au siècle de Properce autant qu’à Properce lui-même. Quel progrès accompli
-la Grace! Virgile avait d\177 recueillir
+la Grèce ! Virgile avait dû recueillir
-plaintes passionn\177es de
+plaintes passionnées de
-et S\177n\177que a
+et Sénèque a
-sans excimr d’\177tonnement glorifier \177 la volupt\177 de
+sans exciter d’étonnement glorifier « la volupté de
-tristesse \177. Efforts
+tristesse ». Efforts
-quelques pontes et
+quelques poëtes et
-certain hombre de grandes ames. La d\177cadence, chaque
+certain nombre de grandes âmes. La décadence, chaque
-s’acheminait \177 travers
+s’acheminait à travers
-de tousles contingents orientaux, �agnait
+de tous les contingents orientaux, gagnait
-.L’AI\177OUR DANS L’ANTIQUITI\177. !\177t du
+du
-plus \177largi, emportant
+plus élargi, emportant
-vieilles moeurs, la
+vieilles mœurs, la
-vieille libertY, le
+vieille liberté, le
-amour. C’est/\177 ce
+amour. C’est à ce
-roman. Ourfez le
+roman. Ouvrez le
-des Bomanz d’amour,
+des Romans d’amour,
-cet \177rudit, qui
+cet érudit, qui
-un v\177ritable \177crivain et
+un véritable écrivain et
-donner /\177 la
+donner à la
-allure \177l\177gante, vive,
+allure élégante, vive,
-cette d\177cadence de
+cette décadence de
-la sensualit\177 d\177r\177gl\177e, la volupt\177 qui
+la sensualité déréglée, la volupté qui
-qui, m\177me par
+qui, même par
-de naVyeta, irahit l’impuissance
+de naïveté, trahit l’impuissance
-libertinage. Home d\177g\177n\177r\177e se plait h la
+libertinage. Rome dégénérée se plaît à la
-des Conres milgsie\177s et sybaritique\177, histoires
+des Contes milésiens et sybaritiques, histoires
-la m\177moire des
+la mémoire des
-avaient pass\177 dans
+avaient passé dans
-circulation litt\177raire sous
+circulation littéraire sous
-Septime S\177v\177re, un
+Septime Sévère, un
-ces maltres d’un
+ces maîtres d’un
-ses l\177tudes historiques,
+ses Études historiques,
-d’empire, \177 occupant les Ioisirs que
+d’empire, « occupant les loisirs que
-ambition h composer des Conres mil\177siens \177. � C’\177taient de l\177g\177res et
+ambition à composer des Contes milésiens ». « C’étaient de légères et
-des fabliaua: du
+des fabliaux du
-age, tooins la
+age, moins la
-le Dgcarndron de
+le Décaméron de
-ou l’Iteptarndron de
+ou YHeptaméron de
-des Conres mil\177siens s’\177tait fait
+des Contes milésiens s’était fait
-dans l’histoire; elle
+dans l’histoire ; elle
-nombre d’\177pisodes \177rotiques, la
+nombre d’épisodes érotiques, la
-imaginaires. \177 Les
+imaginaires. » Les
-la volupt\177 se $1issant dans
+la volupté se glissant dans
-quel t\177moignage d’abandon sup\177me dans les mceurs, d’affaissement
+quel témoignage d’abandon suprême dans les mœurs, d’affaissement
-t22 LES VOYAGES DE L’ESPRIT. humain! Les
+humain ! Les
-dont Apul\177e entre. m\177le ses M\177tamorphoses, le
+dont Apulée entremêle ses Métamorphoses, le
-Satyricon, \177 cette
+Satyricon, « cette
-plus qu’obsc\177nes oh l’oeil ne
+plus qu’obscènes où l’œil ne
-ordures \177, achevent de mettre \177 nu
+ordures », achèvent de mettre à nu
-la SensualitY, cet \177panouissement fatal
+la Sensualité, cet épanouissement fatal
-la Mati\177re. H\177liogabale est
+la Matière. Héliogabale est
-cette \177poque; en
+cette époque ; en
-son l\177che et monstrueux g\177nie r\177gne perp\177tuellement dans
+son lâche et monstrueux génie règne perpétuellement dans
-monde off la
+monde où la
-poursuite d\177bile de lajouissance \177phb, m\177re. En
+poursuite débile de la jouissance éphémère. En
-l’histoire eub\177enne; en
+l’histoire eubéenne ; en
-la volupt\177 se d\177guise-t-elle en
+la volupté se déguise-t-elle en
-et Chlo\177. L’\177lite des pontes et
+et Chloé. L’élite des poëtes et
-avait cess\177 de
+avait cessé de
-cette universelie contagion
+cette universelle contagion
-la D\177bauche. L’id\177al entrevu par M\177nandre et
+la Débauche. L’idéal entrevu par Ménandre et
-pour reparaltre dans
+pour reparaître dans
-qui �avait oubli\177, derair se repr\177senter d\177gag\177 de route confusion
+qui l’avait oublié, devait se représenter dégagé de toute confusion
-la mati\177re: ce fur l’muvre du Christianisme! Peut--\177tre le
+la matière : ce fut l’œuvre du Christianisme ! Peut-être le
-a-t-il pouss\177 \177 l’extr\177me la r\177action de
+a-t-il poussé à l’extrême la réaction de
-qui songefait \177 s’en plaind\177’e? rant cette r\177action est utile \177 l’amour.
+qui songerait à s’en plaindre ? tant cette réaction est utile à l’amour.
-cette predominance de l’fime qui s’atteste m\177me dans les \177garements amoureux
+cette prédominance de l’âme qui s’atteste même dans les égarements amoureux
-modernes. L’\177galit\177 des sexes \177tant proclam\177e derant Dieu,
+modernes. L’égalité des sexes étant proclamée devant Dieu,
-plus ind\177pend\177nte de l’homme: par
+plus indépendante de l’homme ; par
-juste interpretation de l’id\177e chr\177tienne, de si\177cle en si\177cle elle
+juste interprétation de l’idée chrétienne, de siècle en siècle elle
-sa cha\177ne antique; plus
+sa chaîne antique ; plus
-elle at-
+elle attache
-L’AMOUR DAWS L’AWTIOUIT!\177. {23 tache une
+une
-haute it des
+haute à des
-ne lug sont pas impos\177es. Ce double ideal de
+ne lui sont pas imposées. Ce double idéal de
-donc \177pur\177 dans
+donc épuré dans
-en s’\177purant, malgr\177 les
+en s’épurant, malgré les
-du th\177/\177tre antique ne parair aimante
+du théâtre antique ne paraît aimante
-de Chim\177ne ou
+de Chimène ou
-de dofia Sol.
+de doiïa Sol.
-Properce eux-mSmes sont bien engages dans
+Properce eux-mêmes sont bien engagés dans
-la mati\177re pour
+la matière pour
-de Ren\177 ou
+de René ou
-sont m\177l\177es /\177 l’amour et lug ont communiqu\177 je ne sags quel
+sont mêlées à l’amour et lui ont communiqué je ne sais quel
-En m\177me temps s’agrandiSSait, se
+En même temps s’agrandissait, se
-le hombre de
+le nombre de
-Que d’Altestes chr\177tiennes !
+Que d’Alcestes chrétiennes !
-deux antiquit\177s se comptent ais\177ment. Dans
+deux antiquités se comptent aisément. Dans
-a fourrig par centagnes; nous
+a fourni par centaines ; nous
-croire pourt\177nt que
+croire pourtant que
-soit arriv\177 /\177 son expression d\177finitive, que son ideal soit parvenu it cette
+soit arrivé à son expression définitive, que son idéal soit parvenu à cette
-s’est rapproch\177. A c\177t6 des
+s’est rapproché. A côté des
-que l’humanit\177 laisse it la frivolitY, au caprice,/\177 la d\177bauche. A c/\177t\177 des
+que l’humanité laisse à la frivolité, au caprice, à la débauche. A côté des
-saints margages, que d’unions provoqumes par
+saints mariages, que d’unions provoquées par
-la cupiditY, it jamais infructueuses \177pour les o\177uvres h\177ro\177ques du
+la cupidité, à jamais infructueuses —’pour les œuvres héroïques du
-une dernitre transformation,
+une dernière transformation,
-a r\177v\177e et
+a rêvée et
-a m\177me entrerue avec
+a même entrevue avec
-regard proph\177tique. II peut se d\177gager de
+regard prophétique. Il peut se dégager de
-t\1774 LES VOYAGES DE L’ESPRIT. fatalit\177 et
+fatalité et
-qui president souvent ’\177 son
+qui président souvent à son
-intervenir dayanrage l’intelligence; car de l’intelligence raise h son
+intervenir davantage l’intelligence ; carde l’intelligence mise à son
-plus sfrs et
+plus sûrs et
-initiateur glorifi\177 par
+initiateur glorifié par
-les ames dans
+les âmes dans
-du Beau; et,
+du Beau ; et,
-ainsi pratiqu\177, il
+ainsi pratiqué, il
-de �avenir, le wai lib\177rateur de l’individu r\177g\177n\177r\177, et peut-\177tre le r\177dempteur inconnu
+de l’avenir, le vrai libérateur de l’individu régénéré, et peut-être le rédempteur inconnu
-du monde!
+du monde !
-PETRUS BOREL.
+PÉTRUS BOREL.
-ces l\177gendes oh l’Hellade
+ces légendes où l’Hellade
-plaisait \177t envelopper
+plaisait à envelopper
-graves lemons sous
+graves leçons sous
-qui re’air fait plus 1onguement r\177ver que
+qui m’ait fait plus longuement rêver que
-en � core aujourd’hui d’applicafions et
+en core aujourd’hui d’applications et
-Ma m\177moire aime \177 l’\177voquer; ma
+Ma mémoire aime à l’évoquer ; ma
-la comroerite avec d\177lices; \177 travers
+la commente avec délices ; à travers
-m’a sembl\177 plus
+m’a semblé plus
-fois revolt tousles qu\177teurs d’inconnus, tousles p81erins d’id\177al, Argonautes k leur maniSre, et
+fois revoir tous les quêteurs d’inconnus, tous les pèlerins d’idéal, Argonautes à leur manière, et
-de i830, ces
+de 1830, ces
-seconde g\177n\177ration romantique
+seconde génération romantique
-Quelle parit\177 d’entreprise,
+Quelle parité d’entreprise,
-d’or modeme k conqu\177rir, c’est
+d’or moderne à conquérir, c’est
-! Gombien peu
+! Combien peu
-l’entrevoir, \177 plus
+l’entrevoir, à plus
-la saisir! O\177t sont-ils,
+la saisir ! Où sont-ils,
-jeunes hornroes, jerks dans la m\177l\177e litt\177raire sous
+jeunes hommes, jetés dans la mêlée littéraire sous
-trois ann\177es de flareroe et de fi\177vre, i830, 3i, 3\177; armies orageuses o\177 les
+trois années de flamme et de fièvre, 1830, 31, 32 ; années orageuses où les
-du theatre alternaient
+du théâtre alternaient
-\177 LES �OYA\177ES DE L\177ESPRIT. rue; o/\177 les m\177mes \177taient pr\177ts pour combattre /\177 Saint-Merri ou h Lucrice Borgia. J’\177coute dans le loinrain cette \177paisse phalange
+rue ; où les mêmes étaient prêts pour combattre à Saint-Merri ou à Lucrèce Borgia. J’écoute dans le lointain cette épaisse phalange
-marche vets l’impr\177vu; je
+marche vers l’imprévu ; je
-essaim dispers\177/\177 la
+essaim dispersé à la
-du Doyenn\177, /\177 l’atelier
+du Doyenné, à l’atelier
-J’assiste k toutes les f\177tes fantasques d6crites par Ars\177ne Houssaye, a tousles subbats fr\177n6tiques chant\177s par TMophile Gautier. Oh se sont \177vanonies toute cette fongue, route cette
+J’assiste à toutes les fêtes fantasques décrites par Arsène Houssaye, à tous les sabbats frénétiques chantés par Théophile Gautier. Où se sont évanouies toute cette fougue, toute cette
-cette universelie ambition
+cette universelle ambition
-? Quelqaes gloires 16gitimes ont surv\177cu \177t cette expedition juvb, nile; quelques-uns oat eu
+? Quelques gloires légitimes ont survécu à cette expédition juvénile ; quelques-uns ont eu
-le g\177nie du symbolique Jason; tunis, je le r\177pi\177te, qu’est devenule reste? Oil sont pass6s cesjeunes Argonautes d\177daigneux du
+le génie du symbolique Jason ; mais, je le répète, qu’est devenu le reste ? Où sont passés ces jeunes Argonautes dédaigneux du
-et contemptcurs du danger? L’oubli,
+et contempteurs du danger ? L’oubli,
-fastidieuses n\177tessit,s de
+fastidieuses nécessités de
-l’oubli, r\177pondent a mon interrogation m\177lancolique. Combien out disparu
+l’oubli, répondent à mon interrogation mélancolique. Combien ont disparu
-Nerval, abim6 dans de myst6rieuses t\177ni\177bres, Nerval,
+Nerval, abîmé dans de mystérieuses ténèbres, Nerval,
-sympathique, 6ternel regret
+sympathique, éternel regret
-la Muse; bien
+la Muse ; bien
-pas, cornroe G\177rard, une rioraison d’immortelles assutica leur tombeau, Lassailly, F61ix Davin,
+pas, comme Gérard, une floraison d’immortelles assuréeàleur tombeau, Lassailly, Félix Davin,
-Bertrand, Droaineau, P6trus Borel,
+Bertrand, Drouineau, Pétrus Borel,
-dont notre ami
+dont noire ami
-ont sombr\177 dans le m\177tier, celui
+ont sombré dans le métier, celui
-le nora promis k la Po\177sie se
+le nom promis à la Poésie se
-une sc\177ne de m\177lodrame; celui
+une scène de mélodrame ; celui
-PtrRus BORZ\177.. dont
+dont
-romanesque \177choue sur une afilche de
+romanesque échoue sur une affiche de
-bureaucrate, tubeIlion ou
+bureaucrate, tabellion ou
-des pontes. P\177trus Borel
+des poètes. Pétrus Borel
-ces d\177faillances ou
+ces défaillances ou
-ces d\177ch\177ances/\177 \177e reprochef; il a v\177cu en
+ces déchéances à se reprocher ; il a vécu en
-avoir abdiqu\177 ou reni\177 sa conviction. II fur jusqu’au bout l’intc\177pide navigateur
+avoir abdiqué ou renié sa conviction. Il fut jusqu’au bout l’intrépide navigateur
-la modeone Argos.
+la moderne Argos.
-n’a pus abocd\177 dans
+n’a pas abordé dans
-Colchide r\177.serv\177e \177 de plus dignes que lui? La beautY, la
+Colchide réservée à deplus dignes que lui ? La beauté, la
-la perseverance de son ambitiou doivent suffice pour prot\177ger conire l’oubli,
+la persévérance de son ambition doivent suffire pour protéger contre l’oubli,
-la renominCe qui
+la renommée qui
-du tooins son nora, qui m\177cite de
+du moins son nom, qui mérite de
-s’engloutir. �oi1\177 ce
+s’engloutir. Voilà ce
-qu’a r\177v\177 Jules
+qu’a rêvé Jules
-de pi\177t\177 litt\177raire \177 la m\177moice du pauwe lutteur laiss\177 dans
+de piété littéraire à la mémoire du pauvre lutteur laissé dans
-jeune \177crivain -- un
+jeune écrivain — un
-la r\177serve de l’avenir -- a su apporter/\177 cette \177tude r\177trospective les dons opposes de
+la réserve de l’avenir — a su apporter à cette étude rétrospective les dons opposés de
-une sensibilit\177 m\177l\177e d’ironie
+une sensibilité mêlée d’ironie
-la sagacit\177 qui
+la sagacité qui
-heureux m\177lange tout
+heureux mélange tout
-de qualitas qui se contr61ent et
+de qualités qui se contrôlent et
-pu, \177 distance, appr\177cier dans P\177trus, avec
+pu, à distance, apprécier dans Pétrus, avec
-sympathie \177quitable, l’e\177uvre qui
+sympathie équitable, l’œuvre qui
-que l’e\177uvre. Par
+que l’œuvre. Par
-de t83\177, o\177 le
+de 1832, où le
-finement \177tudi\177. Tout
+finement étudié. Tout
-grandeur \177 cette \177poque n’\177chappe pus, croyez-le
+grandeur à cette époque n’échappe pas, croyez-le
-au narraD,�,l,zecl o, Google
+au narrateur
-t\1778 LES VOYA6ES D!\177 L’I\177SPlIIT. teur de t86\177. On
+de 1865. On
-que ilules Claretie aspire, cornroe les
+que Jules Glaretie aspire, comme les
-nous, \177 la
+nous, à la
-empire tooins \177ph\177m\177re. Car
+empire moins éphémère. Car
-cherche pus \177 dissimulet ce
+cherche pas à dissimuler ce
-de pu\177ril et
+de puéril et
-de \177 philistins \177. Th\177ophile Gautier, ce maitre qui
+de « philistins ». Théophile Gautier, ce maître qui
-transactions litteraires, s’est bien \177gay\177 dans
+transactions littéraires, s’est bien égayé dans
-aux d\177pens du
+aux dépens du
-les tomantiques de la deuxi\177me heure.
+les romantiques de la deuxième heure.
-Daniel \177Iovard. I1 est
+Daniel Jovard. Il est
-permis \177 un put Parisien
+permis à un pur Parisien
-le m\177me droit
+le même droit
-des intemperances qui
+des intempérances qui
-aux premieres heures
+aux premières heures
-la r\177novation litt\177raire, v\177cu, cornroe P\177trus Borel etsa bande,
+la rénovation littéraire, vécu, comme Pétrus Borel et sa bande,
-de route convenance,
+de toute convenance,
-se setair attach\177 \177 leurs personnes n’efit pas
+se serait attaché à leurs personnes n’eût pas
-leurs oeuvres ?
+leurs œuvres ?
-notre originalit\177 dans nos po\177mes, et
+notre originalité dans nos poëmes, et
-grands ma\177tres: les Iongues chevelures,
+grands maîtres : les longues chevelures,
-bourgeois intimid\177s ont-ils jamais favorism, chez P\177trus Borel, l’\177closion des beaux vets ou l’\177ruption de
+bourgeois intimidés ont-ils jamais favorisé, chez Pétrus Borel, l’éclosion des beaux vers ou l’éruption de
-vraiment inspities? Qui
+vraiment inspirées ? Qui
-ont dfi perdre
+ont dû perdre
-Pi\177,TRtlS BORgL. t\1779 \177 cette preoccupation d’effets ext\177rieurs, \177 cette recherche fi\177vreuse et
+à cette préoccupation d’effets extérieurs, à cette recherche fiévreuse et
-de l’l\177.tonnement. Borel fur dans son ceuvre ce qu’il \177tait dans
+de l’Étonnement. Borel fut dans son œuvre ce qu’il était dans
-Nous soreroes loin de hair les excentriques; mais
+Nous sommes loin de haïr les excentriques ; mais
-voulons dou\177s d’un
+voulons doués d’un
-et s(\177r, maitres de
+et sûr, maîtres de
-leur hombre, absolvant les bizarreties choquantes
+leur nombre, absolvant les bizarreries choquantes
-la penske par les s\177duisantes \177tranget\177s du
+la pensée par les séduisantes étrangetés du
-pas P\177trus Borel, faute d’\177tudesprimitives, faute
+pas Pétrus Borel, faute d’études primitives, faute
-personnel, de forme asservie et dompt\177e; sa langue aheurt\177e, rocailleuse, charg\177e sans
+personnel, deforme asservie et domptée ; sa langue aheurtée, rocailleuse, chargée sans
-de n\177ologismes faubouriens et d’archaismes p\177nibles, n’est pas celte d’un \177crivain de race. I1 serait difficile d’\177tre plus tourment\177, plus incorrect, pitis real \177 propos m\177l\177 de
+de néologismes faubouriens et d’archaïsmes pénibles, n’est pas celle d’un écrivain de race. Il serait difficile d’être plus tourmenté, plus incorrect, plus mal à propos mêlé de
-Et pourrant, quoiqu’\177 chaque instant rebut\177 par \177 cette
+Et pourtant, quoiqu’à chaque instant rebuté par cette
-je pr\177f\177re ce P\177trus Borel, realhabile \177crivain, hat des \177l\177gances, trivial
+je préfère ce Pétrus Borel, malhabile écrivain, haï des élégances, trivial
-convulsif, h toutes les honn\177tes m\177diocrit\177s qui tousles jours s’\177panouissent dans le succ\177s. Les p\177leurs doctrinaires
+convulsif, à toutes les honnêtes médiocrités qui tous les jours s’épanouissent dans le succès. Les pâleurs doctrinaires
-les fadcurs acad\177miques ne valcnt gu\177re mieux
+les fadeurs académiques ne valent guère mieux
-vocabulaire r\177che et grosslet du
+vocabulaire rèche et grossier du
-architecte. Plut6t la
+architecte. Plutôt la
-de P\177trus que le pr\177tentieux jargon
+de Pétrus que le prétentieux jargon
-Falloux, � Fun des quarante )\177 !
+Falloux, « l’un des quarante » !
-langue, h peine \177bauch\177e, se
+langue, à peine ébauchée, se
-incontestables d’\177nergie et
+incontestables d’énergie et
-n’est compl\177tement
+n’est complétement
-t30 LES VOYAGES DE L’ESPRIT. inadmissible
+inadmissible
-ses vets des Bhapsodie\177. J’excepette \177 Jules �abre, dont le d\177but ne manque ni
+ses vers des Rhapsodies. J’excepterais l’odelette à Jules Vabre, dont le début ne manque pas de crânerie ni
-de soudainet\177. Mais je \177l\177dans ce
+de soudaineté. Mais je.défierais de citer dans ce
-seconde piece qui que
+seconde pièce qui vaille autrement que
-vers isol\177s. Or la it que
+vers isolés. Or la poésie ne vit que
-elle renoir le Que d’id\177es fugitive s, de
+elle reçoit le sceau d’éternité. Que d’idées fugitives, de
-de taont \177t\177 consacres \177 jamais par
+de la pensée, de rêves charmants ont été consacrés à jamais dans les anthologies par
-la incapable de metire \177 fin un pomme, une
+la forme ! Borel, incapable de mettre à fin un poëme, une
-peut m\177me composer
+peut même composer
-le camde, o\177uvres fr\177les et
+le camée, œuvres frêles et
-suffisent \177 la r\177putation d’un
+suffisent à la réputation d’un
-tels que: La
+tels que : La
-pleurs \177panouie ] pour
+pleurs épanouie ! pour
-de M ’\177� Putiphar, \177crit longtemps apres les Bhapsodies, m\177riterait d’\177tre conserv\177, en d\177pit des in\177galit\177s trop familiares \177 P\177trus. II y a 1\177 un
+de Mme Putiphar, écrit longtemps après les Rhapsodies, mériterait d’être conservé, en dépit des inégalités trop familières à Pétrus. Il y a là un
-notable progr\177s, dont le po\177te n’a pas suet n’a
+notable progrès, dont le poëte n’a pas su et n’a
-tirer patti. Bien m\177lang\177e encore, la dernitre piece de P\177trus, la Lgthargie de l\177 m\177e, contient
+tirer parti. Bien mélangée encore, la dernière pièce de Pétrus, la Léthargie de la muse, contient
-appartenir \177 de plus soupies talents. L\177 encore,
+appartenir à de plus souples talents. Là encore,
-mots plaques \177 pacage, pitanc. e \177, que de brutalit, s stYriles, que d’imperfections! Pourrant, mettons
+mots plaqués a pacage, pitance », que de brutalités stériles, que d’imperfections ! Pourtant, mettons
-deux po\177mes \177 part dans l’muvre lyrique de Borel;
+deux poëmes à part dans l’œuvre lyrique de Borel ;
-P2TBUS BOaEl.. t31 ils sont animus d’un
+ils sont animés d’un
-ardent, p\177n\177tr\177sd’une souffrance trop sincere, pour
+ardent, pénétrésd’une souffrance trop sincère, pour
-les beautb. s qu’ils
+les beautés qu’ils
-disposent /\177 les
+disposent à les
-avec int\177r\177t. Mais
+avec intérêt. Mais
-fasse ga/tce de ces llhapsodie\177! que, par \177gard pour
+fasse gaâce de ces Rhapsodies ! que, par égard pour
-reproduise jamais; leur succ\177s, en t832, prouve
+reproduise jamais ; leur succès, en 1832, prouve
-les n\177gligences de
+les négligences de
-comme encertains cbnacles on se m\177prenait sur
+comme en certains cénacles on se méprenait sur
-la r\177novation litt\177raire. Victor
+la rénovation littéraire. Victor
-Je scrags moins s\177v\177re pour
+Je serais moins sévère pour
-de P\177trus Borel. II me semblerait ’\177 propos
+de Pétrus Borel. Il me semblerait à propos
-les r\177\177diter, en rue des lettr\177s,/\177 un nombre tr\177s-restreint d’exemplaires, leur immoralit\177 syst\177matique derant les \1771oigner du
+les rééditer, en vue des lettrés, à un nombre très-restreint d’exemplaires, leur immoralité systématique devant les éloigner du
-un s\177rieux attrait de curiosit\177: le
+un sérieux attrait de curiosité : le
-les m\177mes d\177fauts exorbitants
+les mêmes défauts exorbitants
-j’ai rele,\177s dans
+j’ai relevés dans
-de Borel; mais
+de Borel ; mais
-sont compens\177s par
+sont compensés par
-qui court/\177 travers
+qui court à travers
-pages f\177briles. On est r\177volt\177, scandalis\177, mais amus\177 souvent
+pages fébriles. On est révolté, scandalisé, mais amusé souvent
-comique renversant: ainsi
+comique renversant : ainsi
-fameuse sc\177ne avec
+fameuse scène avec
-cette requite pour/\177tre guillotine; et quand l’ex\177cutcur s’\177crie: � Tuer un innocent! \177 cette r\177ponse shakspearienne: � Mais
+cette requête pour être guillotiné ; et quand l’exécuteur s’écrie : « Tuer un innocent ! » cette réponse shakspearienne : « Mais
-pas l’usage? \177 On pourfait, avec moins d’inconv\177nients, rassembler des m\177langes de P\177trus, quelques
+pas l’usage ? » On pourrait, avec moins d’inconvénients, rassembler des mélanges de Pétrus, quelques
-de route sorte
+de toute sorte
-grand hombre la fiche collection de l’Artizte. Enfin,
+grand nombre la riche collection de Y Artiste. Enfin,
-t3\177 LES VOYAGES DE L’BSPEIT. il serait h soubaiter que la m\177moire d’un hornroe qui, \177t d\177faut des
+il serait à souhaiter que la mémoire d’un homme qui, à défaut des
-la volont\177, l’\177nergie et l’originalit\177, que cette m\177moire ffit reli\177ieusement entretenue
+la volonté, l’énergie et l’originalité, que cette mémoire fût religieusement entretenue
-au coeur le
+au cœur le
-orgines litteraires. Ici,
+orgines littéraires. Ici,
-de P\177trus Borel; qu’ils
+de Pétrus Borel ; qu’ils
-digne fr\177re, M. Borel d’I-Iauterive, \177 recueillir quelqus \177paves de
+digne frère, M. Borel d’Hauterive, à recueillir quelqus épaves de
-sans honneur! Qu’ils
+sans honneur ! Qu’ils
-au tooins /\177 coeur de
+au moins à cœur de
-laisser s’\177tendre le
+laisser s’étendre le
-le nora de
+le nom de
-un combatrant des
+un combattant des
-la BeautY, sans
+la Beauté, sans
-avoir, h\177las! l’intelligence: L’initiative a \177t\177 prise,
+avoir, hélas ! l’intelligence. L’initiative a été prise,
-plusieurs ann\177es, dans
+plusieurs années, dans
-Revue [antaisiste, par
+Revue fantaisiste, par
-pages \177crites avec
+pages écrites avec
-il ale secret; cette entreprise d’\177vocation vient d’\177tre renouvel\177e par Jules Glaretie. Que
+il a le secret ; cette entreprise d’évocation vient d’être renouvelée par Jules Claretie. Que
-ne s’a\177’r\177te pas
+ne s’arrête pas
-pauvre P\177trus Borel,
+pauvre Pétrus Borel,
-l’on rende/\177 notre
+l’on rende à notre
-due. Daus cet opuscule o/l il
+due. Dans cet opuscule où il
-meilleures qualitas de
+meilleures qualités de
-et d’\177crivain, Jules Glaretie a donn\177/\177 notre g\177n\177ration litt\177raire le
+et d’écrivain, Jules Claretie a donné à notre génération littéraire le
-la piti\177 pour
+la pitié pour
-le pass\177 !
+le passé !
-DE MOLINES. Celui qui \177tait il
+DE MOLÊNES. Celui qui était il
-quelques armies un des hOtes 1es plus aim\177s de
+quelques années un des hôtes les plus aimés de
-d’une hospitalit\177 myst\177rieuse, ne nous pa\177onnerait pas d’\177pancher en
+d’une hospitalité mystérieuse, ne nous pardonnerait pas d’épancher en
-le riot d’une scnsibilit\177 banale.
+le flot d’une sensibilité banale.
-souvenir male de
+souvenir mâle de
-de Mol\177nes r\177pudie d’avance
+de Molênes répudie d’avance
-le th\177me de
+le thème de
-provoque indiff\177remment le d\177part d’un
+provoque indifféremment le départ d’un
-de Crim\177e et
+de Crimée et
-pour nons permettre une lache commiseration. Le
+pour nous permettre une lâche commisération. Le
-et sympathiqne \177crivain, a
+et sympathique écrivain, a
-existence litt\177raire, trop peu pactis\177 avec la vulgarit\177 pour
+existence littéraire, trop peu pactisé avec la vulgarité pour
-honneur nne de
+honneur une de
-oraisons fun\177bres qu’il efit abhorr\177es pour
+oraisons funèbres qu’il eût abhorrées pour
-porteront snrtout sur
+porteront surtout sur
-perte irreparable d’un
+perte irréparable d’un
-n’a pn suffire \177 ce
+n’a pu suffire à ce
-public d’\177lite attendair de
+public d’élite attendait de
-exquis r\177pondait aux
+exquis répondait aux
-et m\177me aux chimkres de
+et même aux chimères de
-des ames. Les
+des âmes. Les
-de Mo!\177nes corn8
+de Molênes comprennent
-t34 LES VOYAGES DE L’ESPRIT. prennent maintenant
+maintenant
-pas laiss\177 de
+pas laissé de
-l’ordre d’id\177es et
+l’ordre d’idées et
-sentiments o/\177 Paul de Mol\177nes nous initlair est a jamais
+sentiments où Paul de Molênes nous initiait est à jamais
-nous. �oila l’irrgparable. Ce
+nous. Voilà Y irréparable. Ce
-de Valpgri, c’est
+de Valpéri, c’est
-divine Originalitg. L’originalit\177 n’est pus une, elle estmultiple. En
+divine Originalité. L’originalité n’est pas une, elle est multiple. En
-est-elle caract\177ris\177e chez
+est-elle caractérisée chez
-de Mol\177nes? Beaucoup
+de Molênes ? Beaucoup
-rappeler bri\177vement dans ce r\177sum\177 dimpressions depuis longtemps accumul\177es. Tr\177s-peu d’id\177es nous $taient communes
+rappeler brièvement dans ce résumé d impressions depuis longtemps accumulées. Très-peu d’idées nous étaient communes
-de Mol\177nes, car il \177tait de
+de Molênes, car il était de
-leur \177poque pour
+leur époque pour
-Tel \177tait Paul de Mol\177nes, un proph\177te du pa\177sg, un hornroe des
+Tel était Paul de Molênes, un prophète du passé, un homme des
-jours \177gar\177 dans un si\177cle qu’il jugeait inf\177rieur a ses souvenirs. I1 fur toutefois
+jours égaré dans un siècle qu’il jugeait inférieur à ses souvenirs. Il fut toutefois
-son si\177cle, parce
+son siècle, parce
-l’existence priv\177e, les m\177tamorphoses inevitables de
+l’existence privée, les métamorphoses inévitables de
-de l’Ame en
+de l’àme en
-en m\177me temps il d\177fiait ce sib. cle, car
+en même temps il défiait ce siècle, car
-son maitre, auiant d’obstination a la Montrose, \177 poursuivre
+son maître, autant d’obstination à la Montrose, à poursuivre
-bon gofit ces idles modernes de perfectibilit\177 et de progr\177s qui
+bon goût ces idées modernes de perfectibilité et de progrès qui
-foi confirm\177e par la r\177alit\177. En m\177me temps,
+foi confirmée par la réalité. En même temps,
-jamais \177craser ses fr\177les chefs-d’oeuvre sous
+jamais écraser ses frêles chefs-d’œuvre sous
-des thSses et
+des thèses et
-indirectement conco’urir chacun
+indirectement concourir chacun
-ses ourrages a l’apolo\177ie et \177 la louan\177e d’id\177es qui
+ses ouvrages à l’apologie et à la louange d’idées qui
-plus l’adh\177sion des g\177n\177rations nouvelles. D,9,1izocl Go?Sle
+plus l’adhésion des générations nouvelles.
-PAUL DE MOL]\177ES. t35 Au moment off la saintet\177 de
+Au moment où la sainteté de
-de Mol\177nes croyait encore h l’infaillibilit\177 et h la sup\177riorit\177 de
+de Molênes croyait encore à l’infaillibilité et à la supériorité de
-guerre. Oi\177 nous pl.a\177ons le culte raisonn\177 du
+guerre. Où nous plaçons le culte raisonné du
-il \177tablissait, cornroe nos p\177res, le culte spontan\177 de
+il établissait, comme nos pères, le culte spontané de
-a chant\177 le
+a chanté le
-de Mol\177nes fur le po\177te de l’\177p\177e, cette arme \177 deux
+de Molênes fut le poëte de l’épée, cette arme à deux
-fait rant de
+fait tant de
-Gustave-Adolphe, rant de
+Gustave-Adolphe, tant de
-humanitaires outr\177s n’ont gu\177re vu
+humanitaires outrés n’ont guère vu
-le fiamboiement. diabolique; Paul de Mol\177nes ne
+le flamboiement diabolique ; Paul de Molênes ne
-que l’\177clair divin. (:e fut
+que l’éclair divin. Ce fut
-ou plut6t l’exc\177s d’une
+ou plutôt l’excès d’une
-des armies, \177lev\177e dans
+des armées, élevée dans
-croyance h la doctrine d\177 l’Expiation par
+croyance à la doctrine de Y Expiation par
-De lh pour
+De là pour
-de Mol\177nes, par cette \177duc.ation sp\177ciale et
+de Molênes, par cette éducation spéciale et
-une predestination h l’originalit\177. P\177n\177tr\177 de l’id\177e du
+une prédestination à l’originalité. Pénétré de l’idée du
-de Mol\177nes, de
+de Molênes, de
-rien au--dessus de
+rien au-dessus de
-la destinge du
+la destinée du
-Les h6tes brillants
+Les hôtes brillants
-seuls \177tres vraiment po\177tiques dans
+seuls êtres vraiment poétiques dans
-civilisation affectbe de prosa\177sme. II fur le
+civilisation affectée de prosaïsme. Il fut le
-de congO. Que
+de congé. Que
-de h\177ros en \177paulettes, il
+de héros en épaulettes, il
-en \177tre frapp\177, car
+en être frappé, car
-la g\177ne et
+la gêne et
-franches. (:h. Baudelaire
+franches. Ch. Baudelaire
-de Mol\177nes un da,\177d\177l, car
+de Molênes un dandy, car
-du dan-
+du dandysme
-436 LES VOYAGES DE L’ESPRIT. d!/sm\177 dans cette \177l\177gance et
+dans cette élégance et
-en unifor[ne; mais ce dandysine est plus sincere et
+en uniforme ; mais ce dandysme est plus sincère et
-Georges Bru[n[nel. L’auteur � de la Foli\177 \177 lYp\177 croit h l’aptitude
+Georges Brummel. L’auteur de la Folie de Vépée croit à l’aptitude
-et [n\177lancolique de
+et mélancolique de
-colonels, co[nine h son
+colonels, comme à son
-et [n\177diatrice. I1 dit
+et médiatrice. Il dit
-pour \177tre \177cout\177 d’une oreille distraite: \177 $i les l)alles ont
+pour être écouté d’une oreille distraite : « Si les balles ont
-la [nort dans no[nbre de corpS, dans co[nl)ien d’.\177t[nes ont--elles fait
+la mort dans nombre de corps, dans combien d’âmes ont-elles fait
-la vie! \177 Ainsi, cet int\177r\177t passionn\177 qu’il attache h ses
+la vie ! » Ainsi, cet intérêt passionné qu’il attache à ses
-nous per[net pas
+nous permet pas
-ces Am\177t\177j et ces �\177md\177t\177s\177 ne sont \177ternelle[nent que
+ces Amaury et ces Vandenesse ne sont éternellement que
-pourrait \177edouter la
+pourrait redouter la
-pourtant ja[nais sur ces r\177cits que do[nine une preoccupation unique, ja[nais l’esprit de s’yst\177[ne n\177a fait
+pourtant jamais sur ces récits que domine une préoccupation unique, jamais l’esprit de système n’a fait
-une unifor[nit\177 d\177solante. Soldat lui-m\177[ne, il \177tait fait
+une uniformité désolante. Soldat lui-même, il était fait
-bien connaitre les A[nes de ses co[npagnons. Car
+bien connaître les âmes de ses compagnons. Car
-tente \177tait son et le cha[np de bataille rut toujours
+tente était son home, et le champ de bataille fut toujours
-jardin preferS, le
+jardin préféré, le
-des fieurs sanglantes. Peut-\177tre, dans
+des fleurs sanglantes. Peut-être, dans
-vie com[nune a-t-il
+vie commune a-t-il
-fois observ\177 ce
+fois observé ce
-souvent d\177peint, c’est\177-dire, sous
+souvent dépeint, c’està-dire, sous
-la brusquetie ou
+la brus querie ou
-la r\177alit\177 d’une tendre, \177l\177giaque, presque f\177[ninine. De
+la réalité d’une âme tendre, élégiaque, presque féminine. De
-plus sinceres sont
+plus sincères sont
-passions refoul\177es et
+passions refoulées et
-se d\177robent que pour \177clater avec
+se dérobent que pour éclater avec
-Un �\177io, un/\177 dans les ca[nps, voilh ce
+Un Célio, un René dam les camps, voilà ce
-possible, r\177el, h Paul de Mol\177nes.
+possible, réel, à Paul de Molênes.
-PAUL DE MOLI\177NES. ’J37 Que les privileges et les n\177cessit\177s de l’id\177alisation aient chang\177 quelque
+Que les priviléges et les nécessités de l’idéalisation aient changé quelque
-aux donn\177es fournies
+aux données fournies
-la r\177alit\177 au soldat-po\177te, cela
+la réalité au soldat-poëte, cela
-la r\177alit\177 n’infligerait aucun d\177menti h Paul de Mol\177nes. Nous
+la réalité n’infligerait aucun démenti à Paul de Molênes. Nous
-sommes persuad\177 que l’antith\177se est
+sommes persuadé que l’antithèse est
-plus fr\177quentes dans notre rh\177torique int\177rieure. Toutefois,
+plus fréquentes dans notre rhétorique intérieure. Toutefois,
-de Mol\177nes ffit inevitablemerit tomb\177 dans
+de Molênes fût inévitablement tombé dans
-dans l’exag\177ration, si
+dans l’exagération, si
-ne s’\177taient appuy\177es sur
+ne s’étaient appuyées sur
-du cmur humain. Nul \177crivain n’a plus sfirement observe, analys\177 plus finemerit. I1 connaissait h fond
+du cœur humain. Nul écrivain n’a plus sûrement observé, analysé plus finement. Il connaissait à fond
-haute vi\177, et
+haute vie, et
-un th\177fitre mondain parfaitement explor\177 qu’il a promen\177 ses officiers r\177veurs et
+un théâtre mondain parfaitement exploré qu’il a promené ses officiers rêveurs et
-ces c\177eurs off l’h\177roisme \177ternel du m\177tier se m\177le \177 l’inqui\177tude tomantique du
+ces cœurs où l’héroïsme éternel du métier se mêle à l’inquiétude romantique du
-des c(eurs ’de femmes
+des cœurs de femmes
-cette \177euvre dont
+cette œuvre dont
-souverain maitre et l’imm\177diat inspirateur
+souverain maître et l’immédiat inspirateur
-ces naufrag\177s de
+ces naufragés de
-passion, jusqu’h la d\177livrance de
+passion, jusqu’à la délivrance de
-mort obs\177d\177s par \177 ces fant6mes aux
+mort obsédés par « ces fantômes aux
-violettes \177; ce
+violettes » ; ce
-de l’intelligence en
+de 1 "intelligence en
-prince PromSthee, Wolfgang de (;adolies, (\177osme de
+prince Prométhée, Wolfgang de Gadolles, Cosme de
-de �ibraye, supplici\177s par
+de Vibraye, suppliciés par
-bourreaux charmants; ce
+bourreaux charmants ; ce
-en d\177licatesses passionn\177es, mais
+en délicatesses passionnées, mais
-438 LES VOYAGES DE L’ESPRIT. leur caract\177re antique d’]\177ves s\177ductrices et d’H\177l\177nes meurtri\177res! Cette creation continue d’\177tres vraiment
+leur caractère antique d’Èves séductrices et d’Hélènes meurtrières ! Cette création continue d’êtres vraiment
-se cr\177ent mutuellement rant de d\177lices et
+se créent mutuellement tant de délices et
-de Mol\177nes une singuli\177re experience. I1 a
+de Molênes une singulière expérience. Il a
-au s\177rieux l’amour, eten l’\177tudiant il
+au sérieux l’amour, et en l’étudiant il
-des nuances; c’est \177t ce
+des nuances ; c’est à ce
-du romanclef est dou\177o h la
+du romancier est douée à la
-De Mol\177nes a dfi \177t cette m\177thode patiente
+De Molênes a dû à cette méthode patiente
-de r\177v\177ler mieux
+de révéler mieux
-du cmur. Peu
+du cœur. Peu
-d’assurance los d\177buts de liaison; aucun
+d’assurance les débuts de liaison ; aucun
-mieux \177tudi\177 cette sourde r\177bellion de
+mieux étudié cette sourde rébellion de
-sort tSt ou
+sort tôt ou
-douloureuse, l’in\177vitable rupture: enfin
+douloureuse, l’inévitable rupture : enfin
-a excell\177 h p\177n\177trer dans los ames pour
+a excellé à pénétrer dans les âmes pour
-la myst\177rieuso agonie
+la mystérieuse agonie
-ce foudroy\177 de
+ce foudroyé de
-l’homme aba,\177do,mg. Et
+l’homme abandonné. Et
-vibration touto particulibre de
+vibration toute particulière de
-et d’\177p\177e, avec
+et d’épée, avec
-du c\177ur sans \177gale, quel
+du cœur sans égale, quel
-vocation d’\177crivain ! Et, disonsole encore: \177 quel
+vocation d’écrivain ! Et, disons-lc encore : « quel
-d’antique loyaut\177 !
+d’antique loyauté !
-dans cot muvre! \177 Aussi,
+dans cet œuvre ! » Aussi,
-la dernibre heure
+la dernière heure
-de Mol\177nes, solon une
+de Molênes, selon une
-de l’h\177roisme, \177 la
+de l’héroïsme, « la
-et prat \177 la redevoit dignemont. \177
+et prêt à la recevoir dignement. »
-IMILE MONTIGUT. I1 est
+EMILE MONTÉGUT. Il est
-des 6crivains plus
+des écrivains plus
-Emile Mont6gut. Je
+Emile Montégut. Je
-plus ind\177pendant ni
+plus indépendant ni
-difficile \177 renouveler
+difficile à renouveler
-seize armies d’exercice, introduit Ia s\177duction d’une nouveaut\177 persistante et Pattrait d’une incontestable personnalit6. (\177e que
+seize années d’exercice, introduit la séduction d’une nouveauté persistante et l’attrait d’une incontestable personnalité. Ce que
-des po6tes, la
+des poëtes, la
-en ceuvre d’une
+en œuvre d’une
-d’un temperament, nous
+d’un tempérament, nous
-trouvons \177 chaque
+trouvons à chaque
-M. Mont\177gut. A
+M. Montégut. A
-sur l’\177me humaine,
+sur l’âme humaine,
-permet \177 tout moment d’obser\177er son ,\177me, et
+permet à tout moment d’observer son âme, et
-un m\177diocre sujet d’observation: car
+un médiocre sujet d’observation : car
-une \177me rare
+une âme rare
-d’une originalit\177 sympathique.
+d’une originalité sympathique.
-se dissimule; un
+se dissimule ; un
-une r6flexion, une 6pith\177te, tout
+une réflexion, une épithète, tout
-elle d\177c\177le ses affinit\177s avec
+elle décèle ses affinités avec
-de Danemark; elle laisse entrevoit sa parent\177 avec Wefther dans l’\177tude d6finitive apres laquelle
+de Danemark ; elle laisse entrevoir sa parenté avec Werther dans l’étude définitive après laquelle
-plus \177 juger.
+plus à juger.
-M. Mont\177gut, l’individu, l’6tre, se
+M. Montégut, l’individu, l’être, se
-la ha-
+la banale
-\17740 LES VOYAGES DE L’ESPRIT. hale fluctuation
+fluctuation
-tend \177videmment h se
+tend évidemment à se
-en r\177alit\177, cet individu? quelle
+en réalité, cet individu ? quelle
-cette \177me dont
+cette âme dont
-avons proclam\177 l’originalit\177? C’est une \177me qui,
+avons proclamé l’originalité ? C’est une âme qui,
-abord, parait d\177pays\177e dans notre si\177cie, parce
+abord, paraît dépaysée dans notre siècle, parce
-notre si\177cle elle
+notre siècle elle
-partage niles pr\177jug\177s ni ies exag\177rations; en revanche, h qui
+partage ni les préjugés ni les exagérations ; en revanche, à qui
-se r\177v\177le dou\177e de
+se révèle douée de
-les d\177licatesses raffin\177es; curieuse du passe, elle semblerait uniquemeut une \177tme de romantique, si aupr\177s de
+les délicatesses raffinées ; curieuse du passé, elle semblerait uniquement une âme de roman tique, si auprès de
-pieuse curiosit\177 ne
+pieuse curiosité ne
-une inquietude passlonnie de
+une inquiétude passionnée de
-d’analyse. �oi1\177 ce
+d’analyse. Voilà ce
-cru d\177m\177ler chez
+cru démêler chez
-Libres Opinions: d’abord, la curiosit\177 du pass\177 et
+Libres Opinions : d’abord, la curiosité du passé et
-de l’avenirque nous avons signal\177es d\177jh; puis,
+de l’avenir que nous avons signalées déjà ; puis,
-misanthropie aimante; la
+misanthropie aimante ; la
-est m\177diocre, commun ou vii; un s\177rieux constant; une fr\177quente m\177lancolie, et,
+est médiocre, commun ou vil ; un sérieux constant ; une fréquente mélancolie, et,
-tout r\177sumer, une
+tout résumer, une
-de l’originalit\177 chez
+de l’originalité chez
-au d\177ploiement d’une individualit\177 singuli\177re. Peu d’\177mes r\177unissent tous ces caract\177res qui,
+au déploiement d’une individualité singulière. Peu d’âmes réunissent tous ces caractères qui,
-M. Mont\177gut, se \177roupent comme des privileges glorieux
+M. Montégut, se groupent comme des priviléges glorieux
-le si\177cle qui
+le siècle qui
-vu rant de setriles et rant de
+vu tant de serviles et tant de
-cette fiert\177. Aucun
+cette fierté. Aucun
-n’a tooins servi la banalit\177 du
+n’a moins servi la banalité du
-exploiteur d’id\177es revues. De lb, pour
+exploiteur d’idées reçues. De là, pour
-de n’\177tre jamais
+de n’être jamais
-!\177MILE MONT!\177OUT. populaire; il
+populaire ; il
-jour off les in\177galit\177s seront
+jour où les inégalités seront
-par l’\177ducation et l’instruction diss\177min\177es, l’\177l\177vation, la d\177licatesse, le s\177rieux, la roesure resteront des qualites accessibles
+par l’éducation et l’instruction disséminées, l’élévation, la délicatesse, le sérieux, la mesure resteront des qualités accessibles
-soit (\177herbu* liez, Taine ou Mont\177gut qui
+soit Cherbuliez, Taine ou Montégut qui
-l’esprit off les majorit, sne peuvent
+l’esprit où les majorités ne peuvent
-M. Mont\177gut se
+M. Montégut se
-en d\177saccord avec les doEroes de
+en désaccord avec les dogmes de
-un id\177ologue. Ce serait plut6t un
+un idéologue. Ce serait plutôt un
-son proc\177s au present clue pour hater l’enfantement
+son procès au présent que pour hâter l’enfantement
-meilleur. I1 app.artient hun v\177ritable \177crivain de
+meilleur. Il appartient à un véritable écrivain de
-certain \177moi ce
+certain émoi ce
-qui l’inqui\177te dans
+qui l’inquiète dans
-son \177poque. Off la
+son époque. Où la
-voient clue miracles et qu’apoth\177oses, une attention sincere slgnale bien des p\177rils, au
+voient que miracles et qu’apothéoses, une attention sincère signale bien des périls, au
-des d\177faillances. Ainsi,
+des défaillances. Ainsi,
-les d\177veloppe ments l\177gitimes de la soci\177t\177 future, M. Mont\177gut s’est alarm\177 de la preponderance croissante
+les développe ments légitimes de la société future, M. Montégut s’est alarmé de la prépondérance croissante
-sans \177quilibre et
+sans équilibre et
-contre-poids. II a
+contre-poids. Il a
-qui r\177vent une soci\177t\177 h l’image
+qui rêvent une société à l’image
-le r\177sultat du
+le résultat du
-s’est demand\177 M. Mont\177gut, si aucune idle morale
+s’est demandé M. Montégut, si aucune idée morale
-s’y m\177le et
+s’y mêle et
-s’en d\177gage? A
+s’en dégage ? A
-sans h\177sitation; les
+sans hésitation ; les
-l’esprit d\177sign\177es au
+l’esprit désignées au
-les idles pures destitutes de
+les idées pures destituées de
-la probit\177 c\177dant au vaniteux d\177sir du
+la probité cédant au vaniteux désir du
-l’art amoin-
+l’art amoindri
-14\177 LE$ VOYAGES DE L’ESPRIT. dri par
+par
-et g\177n\177reuses folies raises de cSt\177 par une pr\177coce impatience d’arriver rite et de rg\177/\177r promptement.
+et généreuses folies mises de côté par une précoce impatience d’arriver vite et de réaliser promptement.
-est-il charg\177 de
+est-il chargé de
-sombres couleurs?qui oserait
+sombres couleurs ? qui oserait
-quinze derni\177res ann\177es de
+quinze dernières années de
-ont jet\177 un coup d’\177eil ferme et assur\177 ?
+ont jeté un coup d’œil ferme et assuré ?
-de l\177I. Mont\177gut sont
+de M. Montégut sont
-les com\177dies de M. Emile Augier,
+les comédies de M. Émile Augier,
-les m\177mes v\177rit\177s terribles ont \177tb. dites
+les mêmes vérités terribles ont été dites
-crier \177 l’exag\177ration. Mais
+crier à l’exagération. Mais
-M. Mont\177gut, elles nous seroblent exprim\177es avec
+M. Montégut, elles nous semblent exprimées avec
-et d’autoritO, et
+et d’autorité, et
-nous yenohs de voit \177 l’\177euvre ce qu’on pourfait appeler \177 le
+nous venons de voir à l’œuvre ce qu’on pourrait appeler « le
-misanthropie \177 de M. Emile Mont\177gut. C’est
+misanthropie » de M. Émile Montégut. C’est
-nous para\177t digne de 1ouange qui
+nous paraît digne de louange qui
-pas \177 l’humanit\177, mais
+pas à l’humanité, mais
-erreurs oi\177 l’humanit\177 trouverait
+erreurs où l’humanité trouverait
-qui d\177nonce inexorablement
+qui dénonce inexorablement
-des remSdes et
+des remèdes et
-les d\177couvre : \177 Que
+les découvre : « Que
-y songent: l’id\177al de la soci\177t\177 qu’elles ont fondle, beaucoup
+y songent : l’idéal de la société qu’elles ont fondée, beaucoup
-vieille societY, leur
+vieille société, leur
-grande responsabilit\177. En
+grande responsabilité. En
-cet ideal exige
+cet idéal exige
-de d\177vouement, que, s’il \177tait r\177alis\177, la fortune derfait \177tre consid\177r\177e comme un d\177pSt dont
+de dévouement, que, s’il était réalisé, la fortune devrait être considérée comme un dépôt dont
-compte \177 la soci\177t\177 tout enti\177re... Le traD,g,lized by GOOq[e
+compte à la société tout entière... Le travail,
-\177:MILE MONT]\177GU?. vail, et
+et
-la soci\177t\177 attend
+la société attend
-des d\177sirs personnels satisfaits., Ces proph\177ties, cornroe ces
+des désirs personnels satisfaits. » Ces prophéties, comme ces
-d’une ame tendre,
+d’une âme tendre,
-du present, il
+du présent, il
-un ennemi; dans
+un ennemi ; dans
-de d\177tracteurs se
+de détracteurs se
-modestie g\177n\177reuse, ne salt pas
+modestie généreuse, ne sait pas
-les d\177fiances de M. Mont\177gut a
+les défiances de M. Montégut a
-la mati\177re envahissante
+la matière envahissante
-de I’lltat absorbant \177taient plus r\177pandues parmi
+de l’État absorbant étaient plus répandues parmi
-satisfaction, voila ais\177ment notre
+satisfaction, voilà aisément notre
-a l’\177quilibre moral? La
+a l’équilibre moral ? La
-cherchent a penset, flortent de Buchner a �euillot et \177 de l’ath\177isme au bapt\177me des cloches \177. Les uns, d\177daigneux du present, insoucieux de l’avenit, voudraient r\177tablirle pass\177 sur
+cherchent à penser, flottent de Buchner à Veuillot et « de l’athéisme au baptême des cloches ». Les uns, dédaigneux du présent, insoucieux de l’avenir, voudraient rétablir le passé sur
-notre \177difice naissant; les
+notre édifice naissant ; les
-du present ou
+du présent ou
-l’avenir, r\177duisent le pass\177 en poussi\177re et
+l’avenir, réduisent le passé en poussière et
-cette poussi\177re au
+cette poussière au
-les g\177n\177rations qui
+les générations qui
-ainsi modifi\177e: \177 Ni d\177dain du passe, ni
+ainsi modifiée : « Ni dédain du passé, ni
-l’avenir \177 ? M. Emile Mont\177gut seul
+l’avenir » ? M. Ëmile Montégut seul
-l’ancienne soci\177t\177 des paroles $quitables. II salt bien
+l’ancienne société des paroles équitables. Il sait bien
-Malesherbes, �ergniaud, ttoche et
+Malesherbes, Vergniaud, Hoche et
-des l\177tt6pital, des
+des l’Hôpital, des
-des �auban, et
+des Vauban, et
-144 LES VOYAGES DE L’ESPRIT. toute particuli\177re de
+toute particulière de
-fortes yertus de
+fortes vertus de
-du X�II � si\177cle. I1 d\177plore le
+du XVIIe siècle. Il déplore le
-a emp\177ch\177s d’avoir
+a empêchés d’avoir
-au X�I � siScle, \177 l’\177poque oh n’\177taient pas
+au XVIe siècle, à l’époque où n’étaient pas
-ces miles qualitas qui
+ces mâles qualités qui
-Ce m\177me \177crivain qui
+Ce même écrivain qui
-renonce a aucune des esp\177rances de demain; car, en t857, au moment oil, pour
+renonce à aucune des espérances de demain ; car, en 1 857, au moment où, pour
-l’Italie n’\177tait plus
+l’Italie n’était plus
-pas d\177sesp\177r\177 de
+pas désespéré de
-a pr\177dit cette r\177surrection avec
+a prédit cette résurrection avec
-une lucidit\177 dont
+une lucidité dont
-ont donn\177 l’exemple. Ah! quand
+ont donné l’exemple. Ah ! quand
-esprit d’impartialit\177 liborale, secret et privilege des amei g\177n\177reuses! De la nait la v\177ritable ind\177pendance. II n’est
+esprit d’impartialité libérale, secret et privilége des âmes généreuses ! De là naît la véritable indépendance. Il n’est
-arbitrairement \177 la volont\177 de M. Mont\177gut. Aux
+arbitrairement à la volonté de M. Montégut. Aux
-son admiration; il
+son admiration ; il
-des h\177ros. Mais
+des héros. Mais
-en lui-m\177me aboutit
+en lui-même aboutit
-au d\177veloppement d’une individualit\177 quelconque.
+au développement d’une individualité quelconque.
-de l’l\177tat semble \177galement odieux \177 notre critique; route agglomeration destructrice des rolontis, route hi\177rarchie m\177canique, toute servilit\177 d’\177cole lug sont \177galement insupportables.
+de l’État semble également odieux à notre critique ; toute agglomération destructrice des volontés, toute hiérarchie mécanique, toute servilité d’école lui sont également insupportables.
-les \177crivains, il r\177clame l’originalit\177; illa demande
+les écrivains, il réclame l’originalité ; il la demande
-bien a tousles hommes.
+bien à tous les hommes.
-ce pr\177cieux apanage,
+ce précieux apanage,
-danger. L’individualitt lug parair suspectSe de
+danger. L’individualité lui paraît suspectée de
-parts, raill\177e quand die n’est pas corn-
+parts, raillée quand elle n’est pas combattue.
-I\177MILE MONTI\177GUT. tt5 batrue. \177( Et pourrant, s’\177crie ce
+« Et pourtant, s’écrie ce
-puissance rant redout\177e? c’est
+puissance tant redoutée ? c’est
-civilisation elle-m\177me. L’individu
+civilisation elle-même. L’individu
-sociales, i[ est l’unique. \177 A
+sociales, il est l’unique. » A
-la per-. sonne, on
+la personne, on
-M. Mont\177gut: c’est
+M. Montégut : c’est
-Alceste, c’cst un
+Alceste, c’est un
-trois tiers lutteurs de l’indNidualit\177 contre
+trois fiers lutteurs de l’individualité contre
-n’a micux parl\177 de
+n’a mieux parlé de
-grands isol\177s que M. Mont\177gut. C’est
+grands isolés que M. Montégut. C’est
-plaintes \177ternelles; c’est qu’\177 leur
+plaintes éternelles ; c’est qu’à leur
-tristesse \177loquente et
+tristesse éloquente et
-la banalitY, et
+la banalité, et
-de trove aux
+de trêve aux
-l’art, a tousles modernes
+l’art, à tous les modernes
-de l’\177ternelle m\177diocrit\177; c’est
+de l’éternelle médiocrité ; c’est
-qu’il serohie cornroe eux soulev\177 sur
+qu’il semble comme eux soulevé sur
-lointaines contr\177es o\177 l"\177me humaine s’\177lancerait librement
+lointaines contrées où l’âme humaine s’élancerait librement
-contrainte cornroe une
+contrainte comme une
-les for\177ts inviol\177es! Trop
+les forêts inviolées ! Trop
-sa personnalit\177 pour n’\177tre pas un po\177te, l\177mile Mont\177gut a dfi \177.puiser les douloureuses d\177lices de
+sa personnalité pour n’être pas un poëte, Emile Montégut a dû épuiser les douloureuses délices de
-ces heurcs privil\177gi\177es de r\177verie fortifiante
+ces heures privilégiées de rêverie fortifiante
-lui regrett\177s, le chevalier, l’honntte hornroe, l’homme \177clair\177, et
+lui regrettés, le chevalier, Yhonnête homme, l’homme éclairé, et
-nouveaux, modules inconnus
+nouveaux, modèles inconnus
-et d’h\177roisme qui se prOparent siIencieusement dans
+et d’héroïsme qui se préparent silencieusement dans
-du myst\177rieux avenit. Ancien, c’\177tait toujours
+du mystérieux avenir. Ancien, c’était toujours
-se presentair 9
+se présentait
-1\177.6 LES VOYAGES DE I,’ESPRIT. ainsi \177 ses yeux \177pris de
+ainsi à ses yeux épris de
-Nouveau, c’\177tait sans
+Nouveau, c’était sans
-bien \177trange que
+bien étrange que
-nostalgie cr\177ait en l’\177voquant, mais
+nostalgie créait en l’évoquant, mais
-meilleur oi\177 la po\177sie est
+meilleur où la poésie est
-ce monde? M. P,,. Mont\177gut nous
+ce monde ? M. É. Montégut nous
-souvent entrevoit: les d\177licatesses y
+souvent entrevoir : les délicatesses y
-s’y \177panouiraient, l’h\177roisme comme
+s’y épanouiraient, l’héroïsme comme
-grand ch/}ne y
+grand chêne y
-seraient arrach\177es cornroe de
+seraient arrachées comme de
-les l’\177chet\177s, toutes
+les lâchetés, toutes
-les vulgarit, s du
+les vulgarités du
-parvenus oh nous sommes condamn\177s \177t vivre. Tel \177tait le r\177ve de Goethe dans
+parvenus où nous sommes condamnés à vivre. Tel était le rêve de Gœthe dans
-une soci\177t\177 oft toutes
+une société où toutes
-forces r\177centes tournent h l’avantage
+forces récentes tournent à l’avantage
-beau. l\177coutons M. Mont6gut, qui,
+beau. Écoutons M. Montégut, qui,
-que tooins confiant que Goethe, ne d6sesp\177re pas
+que moins confiant que Gœthe, ne désespère pas
-qu’il pressent: (t Ne
+qu’il pressent : « Ne
-la po\177sie est
+la poésie est
-Rien West mort,
+Rien n’est mort,
-sont \177t l’6tat latent,
+sont à l’état latent,
-de l’fime humaine e]les pr6parent en
+de l’âme humaine elles préparent en
-un printemp$ nouveau.
+un printemps nouveau.
-nous lainenter, de
+nous lamenter, de
-notre 6nergie en plaintes coupones, que
+notre énergie en plaintes coupables, que
-la v6rit6, sa volont6 etsa puissance
+la vérité, sa volonté et sa puissance
-aide h l’6closion de
+aide à l’éclosion de
-Alors, quarid une lois nous
+Alors, quand une fois nous
-appris h 6ire patients
+appris à être patients
-nous ourohs confiance en nous-m\177mes et dans l"2tme divine
+nous aurons confiance en nous-mêmes et dans l’âme divine
-l’univers, quarid nous
+l’univers, quand nous
-bonne volont6, nous serons \177t notre
+bonne volonté, nous serons à notre
-de miracles; des
+de miracles ; des
-I\177MILE ,\177ONTI\177,C, UT. ’! \177.\177 \177cloront dans
+écloront dans
-des Ils jailliront
+des lis jailliront
-pas. n R\177ve du po\177te de
+pas. » Rêve du poëte de
-un po\177te, puisse
+un poëte, puisse
-de libert\177 \177tre r\177alis\177e par cette g\177n\177ration, qui,
+de liberté être réalisée par cette génération, qui,
-est maitresse de
+est maîtresse de
-les \177rincipes qui
+les principes qui
-M. E. Mont\177gut. J’ai
+M. É. Montégut. J’ai
-en lumibre l’originalit\177 de sa penske. C’est
+en lumière l’originalité de sa pensée. C’est
-serviles adhesions; c’est lh son
+serviles adhésions ; c’est là son
-les pens\177es qu’il
+les pensées qu’il
-visiblement ant\177rieures \177 la
+visiblement antérieures à la
-du pomme ou
+du poëme ou
-et tir\177es h cette
+et tirées à cette
-de r\177servoir d’id\177es. Ce proc\177d\177 est
+de réservoir d’idées. Ce procédé est
-plus diam\177tralement oppos\177 h ceux
+plus diamétralement opposé à ceux
-De 1\177 cette nouveaut\177 que
+De là cette nouveauté que
-avons salute en Emile Mont\177gut. En mettant \177 part
+avons saluée en Émile Montégut. En mettant à part
-Taine, ale mieux
+Taine, a le mieux
-L’un, v\177ritable Prot\177e, aura r\177pondu hun besoin
+L’un, véritable Protée, aura répondu à un besoin
-de vari\177t\177 et de complexit\177 dans l’art; l’autre, rigoureusement appuy\177 sur
+de variété et de complexité dans l’art ; l’autre, rigoureusement appuyé sur
-une \177clatante satisfaction h notre
+une éclatante satisfaction à notre
-pour l’individualit\177. Dans
+pour l’individualité. Dans
-il ale premier
+il a le premier
-sans r\177serve route sa personnalit\177, et
+sans réserve toute sa personnalité, et
-une perp\177tuelle intervention
+une perpétuelle intervention
-la sensibilit\177 en \177veil. F\177conde innovation
+la sensibilité en éveil. Féconde innovation
-ne pro-
+ne profitons
-’i\177.8 LES VOYAGES DE L’ESPBIT. fitOhS pas
+pas
-du lettr\177 et
+du lettré et
-larges aper\177us du
+larges aperçus du
-devons \177t cette r6v61ation continuelie d’un
+devons à cette révélation continuelle d’un
-d’un 6crivain qui
+d’un écrivain qui
-nous ale plus r\177clam6 pour l’activit\177. de l’ame\177 et qui nou\177 fait senfir en
+nous a le plus réclamé pour l’activité de l’âme, et qui nous fait sentir en
-sa pl6nitude de
+sa plénitude de
-qui effa\177aient leur
+qui effaçaient leur
-laisser \177clater que leur c\177lcstc naissance
+laisser éclater que leur céleste naissance
-qui s’\177lan\177aient de
+qui s’élançaient de
-terre d\177livr\177e ou de l’HadSs asservi
+terre délivrée ou de l’Hadès asservi
-qu’ils s’\177taient ourerr. Ainsi
+qu’ils s’étaient ouvert. Ainsi
-des Pogsies antiques
+des Poésies antiques
-des Po\177’mes barbares, renu apres Hugo,
+des Poëmes barbares, venu après Hugo,
-su crier dans
+su créer dans
-art oh l’effort des maltres semblait
+art où l’effort des maîtres semblait
-rien laiss\177 a d\177couvrir. Se permettre d’\177tre autre
+rien laissé à découvrir. Se permettre d’être autre
-moqueur siffiant les thSmes d’autrui
+moqueur sifflant les thèmes d’autrui
-variations s\177duisantes, c’\177tait porter
+variations séduisantes, c’était porter
-orgueilleux d\177fi a la banalitY, a l’habitude, ces irisres reines
+orgueilleux défi à la banalité, à l’habitude, ces tristes reines
-monde. Voila pourrant ce
+monde. Voilà pourtant ce
-jour derant un
+jour devant un
-des pontes que
+des poètes que
-ou contrefa\177ons impertinentes de Bolla, pour
+ou contrefaçons impertinentes de Rolla, pour
-de d\177crater la
+de décréter la
-la Po\177sie, il n’a os\177 rien
+la Poésie, il n’a osé rien
-t30 LES VOYAGES DE L’ESPBi’r. tooins qu’infliger un d6menti de g6nie \177 ce pr6jug6 paresseux
+moins qu’infliger un démenti de génie à ce préjugé paresseux
-restreint Fart d’une 6poque \177 trois
+restreint l’art d’une époque à trois
-quatre 61us. Et
+quatre élus. Et
-a r6ussi sinon
+a réussi sinon
-public qni lui
+public qui lui
-l’avoir d6concert6 dans ses pr6visions anti-po6tiques, du tooins pour
+l’avoir déconcerté dans ses prévisions anti-poétiques, du moins pour
-classe enti\177re des lettr6s, pour tousles artistes
+classe entière des lettrés, pour tous les artistes
-pour l’61ite des
+pour l’élite des
-pour Cons ceux
+pour tous ceux
-qui gofitent et qui jugcut. Les
+qui goûtent et qui jugent. Les
-ont qualift6 cette po6sie d’une 6pith\177te qui r6sume les
+ont qualifié cette poésie d’une épithète qui résume les
-grandes qualit6s: elle
+grandes qualités : elle
-cette originalit6 que
+cette originalité que
-Lisle, \177 cette
+Lisle, à cette
-sans raonotonie et
+sans monotonie et
-des p6riodes signale
+des périodes signale
-ou cornroe l’61an nerveux
+ou comme l’élan nerveux
-strophe d6nonce Musset.
+strophe dénonce Musset.
-de c6t6 ces m6rites sp6ciaux de
+de côté ces mérites spéciaux de
-quoique, \177t vrai
+quoique, à vrai
-le v6ritable 6crivain, its soient ins6parables des privi16ges de la pens6e. Insistons plut6t sur des m6rites plus
+le véritable écrivain, ils soient inséparables des priviléges de la pensée. Insistons plutôt sur des mérites plus
-capables d’6veiller la
+capables d’éveiller la
-recommandons principaletocut, ce
+recommandons principalement, ce
-la perp6tuelle ing6niosit6 dans
+la perpétuelle ingéniosité dans
-la fertilit6 du d6tail, c’est la nouveaut6 dans l’invention. I1 ale premier trouv6 tout
+la fertilité du détail, c’est la nouveauté dans l’invention. Il a le premier trouvé tout
-sujets inoui’s, tout
+sujets inouïs, tout
-de description\177 inconnues.
+de descriptions inconnues.
-grand po\177te.
+grand poëte.
-LECONTE DE LISLE. Or, quels \177taient ces
+Or, quels étaient ces
-rarement trait\177s par les lyriques? C’\177taient tout
+rarement traités par les lyriques ? C’étaient tout
-les \177volutions religieuses de l’humanit\177, la
+les évolutions religieuses de l’humanité, la
-des dogroes, qui, tooins heureuses
+des dogmes, qui, moins heureuses
-aventures h\177roYques de
+aventures héroïques de
-les m\177l\177es des
+les mêlées des
-le c\177eur humain,
+le cœur humain,
-encore trouv\177 leur po\177tique intcrprbte. Pour
+encore trouvé leur poétique interprète. Pour
-une id6e de
+une idée de
-ne demandohs pas
+ne demandons pas
-analogies la po6sie ant6rieure, car
+analogies à la poésie antérieure, car
-seraient intron.vaNes ou
+seraient introuvables ou
-notre m6moire 6voquer un rapprochement d’oh haltfont la lumibre et l’\177vidence. Transportez-vous
+notre mémoire évoquer un rapprochement d’où naîtront la lumière et l’évidence. Transportez-vous
-cette p\177riode confuse ofx l’empire
+cette période confuse où l’empire
-qui ,Aent \177t peine d’\177chapper aux superstitions effr6n6es d’H61iogabale, se
+qui vient à peine d’échapper aux superstitions effrénées d’Héliogabale, se
-halte fi/\177vreuse, et
+halte fiévreuse, et
-mieux sentit la fermentation d’id6es qui
+mieux sentir la fermentation d’idées qui
-un iliumin6 jet6 pour
+un illuminé jeté pour
-ce soremet imperial d’ot\177 l’on ne descendair que
+ce sommet impérial d’où l’on ne descendait que
-un pr6cipice, incarne
+un précipice, incarne
-l’anxieuse curiosit6, r6clectisme incoh6rent de son 6poque. Cet Alexandre S6v\177re s’est 6difi6 un Sacrarium oh tons les martyrs sc donnent rendez-vous, o/\177 toutcs les
+l’anxieuse curiosité, l’éclectisme incohérent de son époque. Cet Alexandre Sévère s’est édifié un Sacrarium où tous les martyrs se donnent rendez-vous, où toutes les
-Socrate avoisinc les
+Socrate avoisine les
-lui out fait
+lui ont fait
-la ciguS, oh Moise coudoie les divinit6s qui Font chass\177 d’l\177gypte, ou
+la ciguë, où Moïse coudoie les divinités qui l’ont chassé d’Égypte, ou
-Esculape fi’aterniser avec
+Esculape fraterniser avec
-se concilier avec
+se réconcilier avec
-le supplici6 des
+le supplicié des
-’JS\177 LES�OYAGES DE L’ESPRIT. chantes
+chantes
-la supreme �ictime du
+la suprême Victime du
-! -- Un crarium parell \177 celui d’Alexandre S\177v\177re, un Panth\177on ourerr \177 toutes les’religions, \177 toutes
+! — Un Sacrarium pareil à celui d’Alexandre Sévère, un Panthéon ouvert a toutes les religions, à toutes
-sagesses, \177t toutes les ,l\177gendes, telle est l’muvre de
+sagesses, à toutes les légendes, telle est l’œuvre de
-de LiMe, grande
+de Lisle, grande
-sa conception, dans son execution parfaire ! Les p\177rils de l’ex\177cution \177taient nombreux. On pourair craindre,
+sa conception’dans son exécution parfaite ! Les périls de l’exécution étaient nombreux. On pouvait craindre,
-cette \177.vocation des
+cette évocation des
-qui out passionn\177 les
+qui ont passionné les
-la partialitY, de
+la partialité, de
-du d\177nigrement. Un
+du dénigrement. Un
-voltairien e\177t tout
+voltairien eût tout
-tout g\177t\177. Une hostilit\177 trop \177vidente contre
+tout gâté. Une hostilité trop évidente contre
-symbole efit troubl\177 l’harmonie de l’ceuvre projet\177e. Nous ne youIons pas
+symbole eût troublé l’harmonie de l’œuvre projetée. Nous ne voulons pas
-qu’au d\177but Leconte
+qu’au début Leconte
-Lisle air absolument \177vit\177 tous ces p\177rils, mais il Its a bicnt6t \177cart\177s, et
+Lisle ait absolument évité tous ces périls, mais il les a bientôt écartés, et
-victorieusement. A l’6rudition tenace
+victorieusement. À l’érudition tenace
-a livr\177 les
+a livré les
-de (>eutzer et d’Ottfried Muller, Leconte
+de Creutzer et d’Ottfried Mullerer, Leconte
-haute impartialit\177 qui
+haute impartialité qui
-leurs interpr\177tes fran\177;ais, MM.
+leurs interprètes français, MM.
-L. M6nard et
+L. Ménard et
-des Pogsies barbares. I1 y
+des Poésies barbares. Il y
-de LiMe, un po\177te chez
+de Lisle, un poëte chez
-deux penvent revendiquer l’honneur d’avoi,’, sans aacune concession aux l\177glises 6tablies, sans aucune adh6sion mensong\177re, fait successivemerit briller
+deux peuvent revendiquer l’honneur d’avoir, sans aucune concession aux Églises établies, sans aucune adhésion mensongère, fait successivement briller
-pure lumitre la
+pure lumière la
-la saintet6 primitive
+la sainteté primitive
-grandes 6pop6es religieuses ot\177 Dieu
+grandes épopées religieuses où Dieu
-LECO\177ITE DE LISLE. i53 son
+son
-l’homme, oh l’homme
+l’homme, où l’homme
-son ideal qui
+son idéal qui
-de vets de
+de vers de
-les ceuvrcs d’Ernest
+les œuvres d’Ernest
-cultes s\177culaires et
+cultes séculaires et
-en r\177alit\177 l’histoirc m\177me de l’ame humnine. \177uels plus beaux ct plus
+en réalité l’histoire même de l’âme humaine. Quels plus beaux et plus
-mythe secoride, cornroe pour la penske que
+mythe seconde, comme pour la pensée que
-L’histoire, voila l’infini
+L’histoire, voilà l’infini
-d’une po\177sie encore ignor\177e et aussi f\177conde qu’une Am\177rique. Dbs le
+d’une poésie encore ignorée et aussi féconde qu’une Amérique. Dès le
-intention fur visible, quoiqu’elle nohs ffit d\177rob\177e par
+intention fut visible, quoiqu’elle nous fût dérobée par
-diversions \177trangbres a l’id\177e dominante
+diversions étrangères à l’idée dominante
-quelques \177l\177ments disparates,
+quelques éléments disparates,
-de pibces n’\177taient que des \177tudes sur les mceurs pastorales ou \177rotiques de l’antiquit\177, admirablemerit d\177calqu\177es sur Th\177ocrite, sur Anacreon, sur Horace, v\177ritables chefs-d’muvre d’ex\177cution, mais o/\177 ne
+de pièces n’étaient que des études sur les mœurs pastorales ou érotiques de l’antiquité, admirablement décalquées sur Théocrite, sur Anacréon, sur Horace, véritables chefs-d’œuvre d’exécution, mais où ne
-pas fortemerit une.volont\177 po\177tique. La
+pas fortement une volonté poétique. La
-du po\177te est chose sacr\177e. \177ue Leconte
+du poëte est chose sacrée. Que Leconte
-nous air encore donn\177 de semblables poSmes, nul nc s’en plaindra; car
+nous ait encore donné de semblables poëmes, nul ne s’en plaindra ; car
-ces \177tudes latines
+ces études latines
-odes anacr\177ontiques. Mais,
+odes anacréontiques. Mais,
-Lisle derair les 9.
+Lisle devait les
-t 54 LES VOYAGES DE L’ESPRIT. clairsemer
+clairsemer
-ses ceuvres suivantes
+ses œuvres suivantes
-assurer d\177sormais plus d’espace \177 cette po\177sie hi\177ratique \177 laquelle
+assurer désormais plus d’espace à cette poésie hiératique à laquelle
-de Po\177mes antiques, distin gu\177s par
+de Poëmes antiques, distingués par
-et l’Acad\177mie, l’originalit\177 se d\177ployait d\177j\177 tout enti\177re dans une s\177rie de pi\177ces inspir\177es par
+et l’Académie, l’originalité se déployait déjà tout entière dans une série de pièces inspirées par
-la Grace et
+la Grèce et
-christianisme, pus encore
+christianisme, pas encore
-L’auteur n’\177tait pas \177videmment arriv\177 hce pieux
+L’auteur n’était pas évidemment arrivé à ce pieux
-toucher \177t toutes
+toucher à toutes
-reliques sacr\177es avec
+reliques sacrées avec
-enthousiaste indifference. Il \177tait alors visiblement pr\177venu contre
+enthousiaste indifférence. Il était alors visiblement prévenu contre
-rancune polyth\177iste aussi guerri\177re que
+rancune polythéiste aussi guerrière que
-Fuerbach \177tait anim\177 contre le cbleste Ess\177nien. Cette
+Fuerbach était animé contre le céleste Essénien. Cette
-surprendrait tooins ’chez un n\177o-paYen comme M. Lam\177 ou
+surprendrait moins chez un néo-païen comme M. Lamé ou
-L. M\177nard-, s’est sattout \177panch\177e en lave brillante dans la \177oi\177ce inlitulle : \177 Le Nazar\177en. \177 Dans l:admirabl\177 pomme d’Hypathie,
+L. Ménard, s’est surtout épanchée en lave brûlante dans la pièce intitulée : « Le Nazaréen. » Dans l’admirable poëme d’Hypathie,
-parti-pris polyth\177iste. Nous
+parti-pris polythéiste. Nous
-Lisle air renonc\177 h cette
+Lisle ait renoncé à cette
-son muvre. Comparez
+son œuvre. Comparez
-volumes precedents, et \177ous verrez cornroe l’auteur, de \177,us en
+volumes précédents, et vous verrez comme l’auteur, de plus en
-et d\177sint\177ress\177, marche plus sfirement h son
+et désintéressé, marche plus sûrement à son
-se d\177gage pas tooins de
+se dégage pas moins de
-tel po/Jme; seulement elle r\177sulte harmonieusement
+tel poëme ; seulement elle résulte harmonieusement
-lieu d’\177tre violemmeut arrach\177e par une prosopop\177e. (\177e que
+lieu d’être violemment arrachée par une prosopopée. Ce que
-en \177io-
+en élo-
-LECONTE DE LISLE. quence asscz aisf\177e, il
+quence assez aisée, il
-en s\177r6nit\177, en v\177ritable grandeur. P\177lerin de la po\177sie religieuse,
+en sérénité, en véritable grandeur. Pèlerin de la poésie religieuse,
-avait done commenc?\177 par la Grace son
+avait donc commencé par la Grèce son
-courses loinmines des
+courses lointaines des
-et desPlaton qui allaient chefchef la v\177rit\177 \177parse au
+et des Platon qui allaient chercher la vérité éparse au
-d’attendre superbemen\177 son \177closion dans leur ame. Qu’est-ce que l’Hel16nisme? La
+d’attendre superbement son éclosion dans leur âme. Qu’est-ce que l’Hellénisme ? La
-de l’6quilibre pr6sidant \177t la
+de l’équilibre présidant à la
-forces divinis\177es, la beaut?\177 reine, une aristocratic h6roique planant
+forces divinisées, la beauté reine, une aristocratie héroïque planant
-les r6publiques humaines,
+les républiques humaines,
-ce chceur olympien
+ce chœur olympien
-chorege, nne main myst6rieuse qui
+chorege, une main mystérieuse qui
-et qn’Eschyle appelle la fatalit?\177; enfin,
+et qu’Eschyle appelle la fatalité ; enfin,
-le loinrain, un jeune \177tntel ott Prom’\177th\177e distingue
+le lointain, un jeune autel où Prométhée distingue
-dieu inconnn !
+dieu inconnu !
-de monstrueux; tout est lumi\177re, calme, imp6rissable harmonic. Cette lumii\177re, cette
+de monstrueux ; tout est lumière, calme, impérissable harmonie. Cette lumière, cette
-se refi6t\177rent dans les po\177mes de Letorite de
+se reflétèrent dans les poëmes de Leconte de
-infaillible ot\177 le
+infaillible où le
-de Cr\177te, se reconnattrait sans h\177siter, avec une augustc reconnaissance
+de Crète, se reconnaîtrait sans hésiter, avec une auguste reconnaissance
-volume, quarid on
+volume, quand on
-ces mots: (, f3urya, Bhaghavat,\177, on
+ces mots : « Curya, Bhaghavat », on
-sentit transport\177 dans
+sentit transporté dans
-les qualitas d\177ploy\177es par
+les qualités déployées par
-son 6vocation de l’hell\177nisme n’excluaient
+son évocation de l’hellénisme n’excluaient
-les qualit6s toutes diff6rentes quc r\177clament les
+les qualités toutes différentes que réclament les
-156 LES VOYAGES DE L’ESPRIT. souplesse
+souplesse
-son privil\177ge a jamais
+son privilége à jamais
-tout sendr, tout
+tout sentir, tout
-autre t\177z\177chiel qui,
+autre Ézéchiel qui,
-les poussi\177res ador\177es, en
+les poussières adorées, en
-aussi virants, aussi
+aussi vivants, aussi
-redoutables qu’a l’heure fugitive oh ces \177vanouis eurent
+redoutables qu’à l’heure fugitive où ces évanouis eurent
-leurs nutels !
+leurs autels !
-cette r\177v\177lation de
+cette révélation de
-de l’\177norme, si n\177cessaire quand
+de l’énorme, si nécessaire quand
-revient a cet Orient oh la nature \177crase et
+revient à cet Orient où la nature écrase et
-fait d\177faut au po\177te que
+fait défaut au poëte que
-avait manqu\177 devant le Parthenon et la �\177nus �ictrix. Jamais lc sens
+avait manqué devant le Parthénon et la Vénus Victrix. Jamais le sens
-cette th\177ologie indoue,
+cette théologie indoue,
-et sic. ompliqu\177e, n’a \177t\177 plus clairement saisie: L’unique, l’\177ternelle et sainte illusion .... O Brama, l’existcnce est le r\177ve d’art r\177ve. Telles
+et si compliquée, n’a été plus clairement saisie : L’unique, l’éternelle et sainte illusion.... Ô Brama, l’existence est le rêve d’un rêve. Telles
-ces \177tranges conceptions. Quel enest le mot supreme ?
+ces étranges conceptions. Quel en est le mot suprême ?
-dans l’l\177tre unique, le panth\177isme pouss\177 jusqu’a l’abdication
+dans l’Être unique, le panthéisme poussé jusqu’à l’abdication
-suicide vivahr. Effrayante
+suicide vivant. Effrayante
-du n/\177ant !
+du néant !
-frappant. La, le
+frappant. Là. le
-et lc vague
+et le vague
-la th\177ogonic; ici,
+la théogonie ; ici,
-fantastique nutour des
+fantastique autour des
-de l’\177p\177e, le
+de l’épée, le
-la GoosJl�
+la
-LECONTE DE LISLE. 157 mort.
+mort.
-sympathiques, tooins curieux, ces dogroes ont encore inspir\177 Leconte
+sympathiques, moins curieux, ces dogmes ont encore inspiré Leconte
-recueil. -- Le poete n’est remont\177 vets la Jud\177e qu’assez
+recueil. — Le poëte n’est remonté vers la Judée qu’assez
-Ses po\177mes, la
+Ses poèmes, la
-de �hom\177e et
+de l’homme et
-la L\177gende des si\177cle.\177. L’islam pourair abondamment fournir \177 cette fiche imagination. Les f\177eries du
+la Légende des siècles. L’islam pouvait abondamment fournir à cette riche imagination. Les féeries du
-innombrables r\177cits du d\177sert, la saintet\177 des
+innombrables récits du désert, la sainteté des
-peint plut6t l’ext\177rieur du mahom\177tisme, les mmurs orientales sous Paction de
+peint plutôt l’extérieur du mahométisme, les mœurs orientales sous l’action de
-pas assez: le poete comblera
+pas assez : le poëte comblera
-son ceuvre. Leconte
+son œuvre. Leconte
-passant tonch\177 au
+passant touché au
-des ages, il aliait se
+des âges, il allait se
-en presence du
+en présence du
-et m\177me pers/\177cuteur, en
+et même persécuteur, en
-moyen age. L’int\177r\177t dominant
+moyen âge. L’intérêt dominant
-les poSmes consacr/\177s a ces si\177cles orthodoxes. De lace titre: (\177/)o\177knes barbares. \177 Oue nous repriserite, en
+les poëmes consacrés à ces siècles orthodoxes. De là ce titre : « Poëmes barbares. » Que nous représente, en
-moyen \177ge ?
+moyen âge ?
-barbarie &ablie en
+barbarie établie en
-aboutir \177 l’histoire
+aboutir à l’histoire
-grands allies, de leurs mutuellos concessions,
+grands alliés, de leurs mutuelles concessions,
-leurs amities quelquefois
+leurs amitiés quelquefois
-a \177lucid\177, Leconte
+a élucidé, Leconte
-forme oh tout
+forme où tout
-et s’/\177ter-
+et s’éter-
-\1778 LES VOYAGES BE L’ESPRIT. nise. La barbaric, parfois travers6e dans
+nise. La barbarie, parfois traversée dans
-nuit d’6clairs civilisateurs
+nuit d’éclairs civilisateurs
-la po6sie et la dication des
+la poésie et la prédication des
-pas tess6 d’gtre la barbaric telle
+pas cessé d’être la barbarie telle
-Parfois h6ro\177que, ella a trop souvent rus6e, cruelle, violante, toujours
+Parfois héroïque, elle a été trop souvent rusée, cruelle, violente, toujours
-et l\177tche vis-$t-vis de
+et lâche vis-à-vis de
-la m0ntre; il
+la montre ; il
-fait voit febella coi\177tre le pr\177tre qui chefthe \177t la
+fait voir rebelle contre le prêtre qui cherche à la
-jusqu’au sacri16ge et \177t la folie f6roce; souvent aussi prostern6e par carte main
+jusqu’au sacrilége et à la folie féroce ; souvent aussi prosternée par cette main
-et frgle jusqu’au tremblemerit abject
+et frêle jusqu’au tremblement abject
-l’universelle 6pourante de
+l’universelle épouvante de
-l’a paint des plus naives et
+l’a peint des plus naïves et
-de Snorer. Les l)eux Glaives
+de Snorr. Les Deux Glaives
-font connaltre ce
+font connaître ce
-l’empire 6clatem le
+l’empire où éclatent le
-chute nayfanta d’ttenri IV, train6 par la destin6e de l’agenouil.lement public derant le Papa \177t l’agonie
+chute navrante d’Henri IV, traîné par la destinée de l’agenouillement public devant le Pape à l’agonie
-une masnre, loin
+une masure, loin
-son ills arm6 contre
+son fils armé contre
-le Saint-Si6ge. Les
+le Saint-Siége. Les
-macabre oh tourbillonnent lout les
+macabre où tourbillonnent tout les
-et tousles fl6aux de cet\177e 6poque. Enfin
+et tous les fléaux de cette époque. Enfin
-saint 6tale \177t nos yeuK indign6s tout
+saint étale à nos yeux indignés tout
-des pers6culions et dos tortures. darnlets morceaux sont r6ellement les
+des persécutions et des tortures. Ces derniers morceaux sont réellement les
-Un saul pomme les d6passe pa\177 le privi.lb_\177g’e de la perfection: c’est
+Un seul poëme les dépasse par le privilége de la perfection : c’est
-de mc\177uvement, plus
+de mouvement, plus
-grandeur, voil\177t le caract\177re qui distingue carte fiction
+grandeur, voilà le caractère qui distingue cette fiction
-avons d6rou16 l’ceuvre
+avons déroulé l’œuvre
-LECONTE DE LISLE. principale
+principale
-Lisle, muvrequi se prolongera jusqu’\177 nos
+Lisle, œuvre qui se prolongera jusqu’à nos
-une \177gale intelligence des m\177tamorphoses religieuses de l’humanit\177. Mais \177 cette muvre philosophique se raftache une muvre purement
+une égale intelligence des métamorphoses religieuses de l’humanité. Mais à cette œuvre philosophique se rattache une œuvre purement
-s’est sourenu de
+s’est souvenu de
-plus devin\177 l’Orient, cornroe un creole qui a derant les
+plus deviné l’Orient, comme un créole qui a devant les
-les sonorites des for\177ts tropicales. Le po\177te derlent un
+les sonorités des forêts tropicales. Le poëte devient un
-est d\177pass\177; Delacroix ne h\177risse pas
+est dépassé ; Delacroix ne hérisse pas
-ses modbles du d\177sert que
+ses modèles du désert que
-lion, l’\177l\177phant ou la panthbre noire. Depuis Lucrbce et �irgile, on
+lion, l’éléphant ou la panthère noire. Depuis Lucrèce et Virgile, on
-Midi l’\177 touffement de
+Midi l’étouffement de
-soleil, rant le po\177te a trouv\177 un
+soleil, tant le poëte a trouvé un
-rend ind\177cises les limites oh la peinture s’arr\177te, oh commence la po\177sie !
+rend indécises les limites où la peinture s’arrête, où commence la poésie !
-est maitre absolu
+est maître absolu
-a crY6 une langue po\177tique ?
+a créé une langue poétique ?
-grand po\177te sans
+grand poëte sans
-de l’id\177e? Que manque-t-il \177 cet artiste privil\177gi\177 ? Aucun d\177faut ne
+de l’idée ? Que manque-t-il à cet artiste privilégié ? Aucun défaut ne
-ses qualites. Le
+ses qualités. Le
-lui d\177nier la popularit\177: les lettr\177s lui ont assur\177 la ,\177raie gloire
+lui dénier la popularité : les lettrés lui ont assuré la vraie gloire
-FRIeDERIC MISTRAL.
+FREDERIC MISTRAL.
-faire connattre aux
+faire connaître aux
-un pomme longuement 6labor6, compos6 1onguement, c\177uvre de
+un poëme longuement élaboré, composé longuement, œuvre de
-et d’inspirati6n b. la
+et d’inspiration à la
-Avoir donn6 huit ans b. une c\177uvre pour l’amener autaut que possible \177t la’ perfection, voilh de
+Avoir donné huit ans à une œuvre pour l’amener autant que possible à la perfection, voilà de
-de Fr6d6ric Mistral un t6moignage pour Fart qui, d\177s l’abord, ne saurMt trou,\177er indiff6rent le
+de Frédéric Mistral un témoignage pour l’art qui, dès l’abord, ne saurait trouver indifférent le
-adressons. Ace titre- seul, �alendal m6ritefait les
+adressons. A ce titre seul, Calendal mériterait les
-attention sp6ciale, n’etlt-il pas
+attention spéciale, n’eût-il pas
-son anteur, ce nom d6sign6 par Mireille h l’estime et \177t la
+son auteur, ce nom désigné par Mireille à l’estime et à la
-des lettr6s. Comme il fur franc,
+des lettrés. Comme il fut franc,
-ce succ\177s de Mireille! Critiques, acad6mie, petite presse, id6alistes et r6alistes, tous se laiss\177rent ravir dans .une byGoogle
+ce succès de Mireille ! Critiques, académie, petite presse, idéalistes et réalistes, tous se laissèrent ravir dans une
-\1776\177 LES VOYAGES DE L’ESPRIT. conspiration g\177n\177reuse en faycur de l’h\177roine proven\177ale. Tout Paris
+conspiration généreuse en faveur de l’héroïne provençale. Tout, Paris
-Mireille cut los yeux
+Mireille eut les yeux
-Lamartine for\177ait l’admiration
+Lamartine forçait l’admiration
-l’antique Hombre. Mais en soi-m\177me cette
+l’antique Homère. Mais en soi-même cette
-de l\177gitime. On trouvait taut de v\177rit\177, taut de fralcheur, de simplicit\177 charmante
+de légitime. On trouvait tant de vérité, tant de fraîcheur, de simplicité charmante
-idylle proven\177ale, rant de qualitas qui
+idylle provençale, tant de qualités qui
-a pn classer
+a pu classer
-de !’Odyssde sans
+de VOdyssée sans
-mais \177 un
+mais à un
-petits chefs-d’muvre de la po\177sie pastorale. C’est 1\177 sa
+petits chefs-d’œuvre de la poésie pastorale. C’est là sa
-occupera �alendal? Sans pr\177tendre porter
+occupera Calendal ? Sans prétendre porter
-ouvrage \177t peine publi6 de
+ouvrage à peine publié de
-nous essa:\177’erons, en dormant une
+nous essayerons, en donnant une
-du pomme, en
+du poëme, en
-des beaut6s r6elles et
+des beautés réelles et
-moins r6elles, de sugg6rer \177 nos
+moins réelles, de suggérer à nos
-quelques 616merits pour une appr6ciation qu’ils comp16teront plus
+quelques éléments pour une appréciation qu’ils compléteront plus
-pleine sinc6rit6 ce qui \177li\177ve cette po6sie \177t des
+pleine sincérité ce qui élève cette poésie à des
-que t’on n’atteint plus gu\177re aujourd’hui; nous dirons anssi ce
+que l’on n’atteint plus guère aujourd’hui ; nous dirons aussi ce
-ces muvres parfaites
+ces œuvres parfaites
-toujours \177t Fadmiration des hornroes. Nous
+toujours à l’admiration des hommes. Nous
-reste, d’apr\177s Mireille, que Fr6d6ric Mistral appartient \177t la
+reste, d’après Mireille, que Frédéric Mistral appartient à la
-vrais pontes, pour
+vrais poètes, pour
-la libeft6 de
+la liberté de
-de plus; en
+de plus ; en
-FRI\177DI\177RIC MISTRAL. qui
+qui
-lie h l’auteur de �alendal nous
+lie à l’auteur de Calendal nous
-la fran~ chise le plus d\177licat cornroe le plus imp\177rieux des devoirs; c’est
+la franchise le plus délicat comme le plus impérieux des devoirs ; c’est
-talents m\177diocres qu’est destin6e la complaisance: la s\177v/\177ritb est
+talents médiocres qu’est destinée la complaisance : la sévérité est
-ce pomme cornroe pour
+ce poëme comme pour
-autre enqu\177.te litt6raire, il
+autre enquête littéraire, il
-change singuli\177rement. Faut-il
+change singulièrement. Faut-il
-une muvre uniquement
+une œuvre uniquement
-aux muvres contempofairies analogues, ou d’apr\177s les
+aux œuvres contemporaines analogues, ou d’après les
-le m\177me genre
+le même genre
-le pass/\177? Cela revient h dire: \177 Faut-il
+le passé ? Cela revient à dire : « Faut-il
-les beaut\177s neuves
+les beautés neuves
-une muvre d’art,
+une œuvre d’art,
-? \177 Nous
+? » Nous
-que res deux
+que ces deux
-doivent \177tre successivemerit employes, mais en commen,ant par
+doivent être successivement employés, mais en commençant par
-ainsi \177 la roesure des grands maltres. Et
+ainsi à la mesure des grands maîtres. Et
-veut \177tre �alendal? Un po/\177me, nous
+veut être Calendal ? Un poëme, nous
-une \177pop\177e, ou,
+une épopée, ou,
-un r\177cit \177pique. �alendal, dans
+un récit épique. Calendal, dans
-conception dn po\177te, doit b\177tre mieux
+conception du poëte, doit être mieux
-Ce setair un
+Ce serait un
-en vets que
+en vers que
-Jocelyn, retrains po\177mes de
+Jocelyn, certains poëmes de
-de voit ennoblies
+de voir ennoblies
-forme sup6rieure et
+forme supérieure et
-vraie po\177sie les
+vraie poésie les
-plus purrs de George Sand? �alendal, en rant que pomme romanesque,
+plus pures de George Sand ? Calendal, en tant que poëme romanesque,
-la perfection: mais
+la perfection : mais
-’i6\177 LES VOYAGES DE L’ESPRIT. une demi-\177pop\177e. De lb, de graves d\177fauts dans
+une demi-épopée. De là de graves défauts dans
-des caract\177res, des d\177fauts qu’une
+des caractères, des défauts qu’une
-Au d\177but, le po\177te nous
+Au début, le poëte nous
-paysage, d\177�rit avec une simplicit\177 pittoresque
+paysage, décrit avec une simplicité pittoresque
-en presence, unis
+en présence, unis
-amours h\177ro\177ques et
+amours héroïques et
-les maltres du
+les maîtres du
-de l’Cpop\177e ont toujours opposCes aux peintures voluprueuses des artistes infCrieurs. Tels
+de l’épopée ont toujours opposées aux peintures voluptueuses des artistes inférieurs. Tels
-du tooyen age en
+du moyen âge en
-devant (\177himilne, Rom6o et Juliette, Britannicus et
+devant Chimène, Roméo et Juliette, Rritannicus et
-est-elle nCe? on
+est-elle née ? on
-femme rCvi\177le le
+femme révèle le
-sa destinCe. Cette
+sa destinée. Cette
-et mystCrieuse, que le po\177te appelle Est\177relle, du nora d’une fCe provencale qui se plait sur
+et mystérieuse, que le poëte appelle Estérelle, du nom d’une fée provençale qui se plaît sur
-les prCcipices, raconte b, Calendal,
+les précipices, raconte à Calendal,
-le conrs de
+le cours de
-douloureuse. l)erniCre descendante
+douloureuse. Dernière descendante
-surprise, 6pous6 un
+surprise, épousé un
-n’est antre que SCvCran, \177chef de
+n’est autre que Sévéran, chef de
-soir m\177me du
+soir même du
-fui 6pouvant6e et s’est rCfugiCe dans
+fui épouvantée et s’est réfugiée dans
-montagnes, ot\177 le
+montagnes, où le
-l’a rapprochCe de Calendal eta mis b, ses
+l’a rapprochée de Calendal et a mis à ses
-plus fid\177le et
+plus fidèle et
-Ce r\177cit entendu,
+Ce récit entendu,
-fin b, une rivalit\177 odieuse,
+fin à une rivalité odieuse,
-trouver S\177vCran dans son chateau. Lb., sous
+trouver Sévéran dans son château. Là, sous
-raconte ’\177 S6v6ran et
+raconte à Sévéran et
-pour Est6relle et les 6preuves dont
+pour Estérelle et les épreuves dont
-a trioinph6 pour
+a triomphé pour
-sa bien-aim6e; le r6cit occupe
+sa bien-aimée ; le récit occupe
-chants. Hatons-nous de
+chants. Hâtons-nous de
-est int6ressant et vari6, car l’int6r\177t ne
+est intéressant et varié, car l’intérêt ne
-jamais d6faut dans ce pomme. Ainsi
+jamais défaut dans ce poëme. Ainsi
-pauvre p\177chenr de
+pauvre pêcheur de
-de (;assis, a r6solu, pour
+de Cassis, a résolu, pour
-les d6dains d’Est6relle de a se
+les dédains d’Estérelle de « se
-de devenit un h\177ros. \177) �oyons comme
+de devenir un héros. » Voyons comme
-il ,�eut \177tre fiche, il y r6ussit ea construisant’ une
+il veut être riche, il y réussit en construisant une
-une quantit6 innombrable
+une quantité innombrable
-sur met, il
+sur mer, il
-une for\177t de m61\177zes, il arr6te une
+une forêt de mélèzes, il arrête une
-de France; enfin, il d/\177livre la contr6e d’un
+de France ; enfin, il délivre la contrée d’un
-en r6compense de cet acre courageux,
+en récompense de cet acte courageux,
-bien m6diocre au
+bien médiocre au
-exploits 6piques, proclam6 \177 Aix abb\177 de
+exploits épiques, proclamé à Aix abbé de
-est, \177t partit de
+est, h partir de
-moment, maitre du cmur d’Est& relle. S6v6ran a tout compris: calculant
+moment, maître du cœur d’Estérelle. Sévéran a tout compris : calculant
-Calendal \177t l’6preuve d’une
+Calendal h l’épreuve d’une
-Calendal r6siste \177cette tentation,
+Calendal résiste à cette tentation,
-il 6elate indign6, il
+il éclate indigné, il
-la v6h6roenee de
+la véhémence de
-vertu. S/\177v6ran le fait enchalner et
+vertu. Sévéran le fait enchaîner et
-annonce qu’i! va courir \177t la recherche d’Est6relle. Mais,
+annonce qu’il va courir à la recherche d’Estérelle. Mais,
-nuit m\177me, Calendal, d61ivr6 comme C6dar dans
+nuit même, Calendal, délivré comme Cédar dans
-d’un An\177te, S’61ance \177t la d6fense de sa bienaim6e. I! franchit en met des
+d’un Ange, s’élance à la défense de sa bienaimée. Il franchit en mer des
-moment ot\177 les
+moment où les
-arrivent an pied
+arrivent au pied
-Gibal. I! soutient le si/\177ge en laa\177ant des
+Gibal. Il soutient le siége en lançant des
-assaillants, d\177concer-
+assaillants, déconcertés,
-t66 LES �0VAGES DE L’ESPRIT. t\177s, mettent
+mettent
-feu \177 la for\177t. Gern\177s par les fiammes, mais consoles, raffermis, transfigures par l’amour, Est\177relle et
+feu à la forêt. Cernés par les flammes, mais consolés, raffermis, transfigurés par l’amour, Estérelle et
-sont pr\177ts a mourir,
+sont prêts à mourir,
-accourt \177t leur
+accourt à leur
-l’incendie 6teint, rami\177ne dans
+l’incendie éteint, ramène dans
-sorte d’apoth\177ose ces deux atres promis
+sorte d’apothéose ces deux êtres promis
-de l’hym6n6e. Tel
+de l’hyménée. Tel
-le r\177sum6 fiddle du pomme. Je
+le résumé fidèle du poëme. Je
-ses m6rites; faisons
+ses mérites ; faisons
-des d6fauts. Ils proviennent, scion nous,
+des défauts. Ils proviennent, selon nous,
-intentions \177piques que le po/\177te trahit
+intentions épiques que le poëte trahit
-du pomme s’en
+du poëme s’en
-est jet6e dans
+est jetée dans
-moule surann6. Ouoi de plus �astidieux que
+moule suranné. Quoi de plus fastidieux que
-de r6cit? Mistral
+de récit ? Mistral
-s’en re!ever h force
+s’en relever à force
-l’impression g6n6rale est
+l’impression générale est
-sacrifice facheux \177t la
+sacrifice fâcheux à la
-Calendal d6roulant \177t son
+Calendal déroulant à son
-aventures Mro\177ques et amonreuses, et
+aventures héroïques et amoureuses, et
-chants. �ous figurez-vous un po/\177me qui
+chants. Vous figurez-vous un. poème qui
-deux r6cits ?
+deux récits ?
-forme aarrative, cette rencontre d’Est6relle et de (\177alendal, cea 6preuves multipli6es, eussent 6t6 plus vivantes\177 C’est
+forme narrative, cette rencontre d’Estérelle et de Calendal, ces épreuves multipliées, eussent été plus vivantes ! C’est
-un patti pris d’6pop6e que
+un parti pris d’épopée que
-sont ramen6s, m\177me par
+sont ramenés, même par
-plus 61oign6es. Est6relle, toutes les lois qu’elle
+plus éloignées. Estérelle, toutes les fois qu’elle
-en pr6sence de (\177alendal, ne lui r\177pond qu’en d\177roulant tableaux du pass6, soit
+en présence de Calendal, ne lui répond qu’en déroulant les tableaux du passé, soit
-au m6pris de
+au mépris de
-des trouv\177res, soit
+des trouvères, soit
-pour telever son
+pour relever son
-ra\177O\177:R!C .\177ISTRAL ! 67 La
+La
-temps, Est6relle ne parle \177t Calendal
+temps, Estérelle ne parle à Calendal
-l’histoire provencale. Ce
+l’histoire provençale. Ce
-une 6rudite. Libre
+une érudite. Libre
-ces preoccupations archaiques, le poate e6t d6velopp6 le caract6re d’Est6relle, qui reste ind6cis entre
+ces préoccupations archaïques, le poëte eût développé le caractère d’Estérelle, qui reste indécis entre
-la f\177e, sans charme f6minin et sans v6ritable grandeur
+la fée, sans charme féminin et sans véritable grandeur
-Ses leeohs me paraissent impuissanres a former une ame, a cr6er le
+Ses leçons me paraissent impuissantes à former une âme, à créer le
-le youlair Platon.
+le voulait Platon.
-Sand, l’Edra\177e de Manprat, sans
+Sand, l’Edmée de Mauprat, sans
-de l’au\177eur, est plus gpique que cene pile Est6relle, en \177tant aussi plus vivarite! Voil\177t celle qui cr6e une ame! Le comte S\177v6ran ne
+de l’auteur, est plus épique que cette pâle Estérelle, en étant aussi plus vivante ! Voilà celle qui crée une âme ! Le comte Sévéran ne
-plus qu’Est\177relle de
+plus qu’Estérelle de
-vie sup6rieure qui
+vie supérieure qui
-cette originalit6 sauvage,
+cette originalité sauvage,
-qui auralent pule telever. Reste
+qui auraient pu le relever. Reste
-pas tromp6 l’intention du poate. I1 est
+pas trompé l’intention du poëte. Il est
-il s’\177l\177ve \177t la
+il s’élève à la
-S’il eat agi
+S’il eût agi
-actions, pen de poames eussent 6t6 plus attachants. I1 est w’ai qu’il tes taconic avec
+actions, peu de poëmes eussent été plus attachants. Il est vrai qu’il les raconte avec
-ne pent le
+ne peut le
-a Failure h6roique, bien
+a l’allure héroïque, bien
-son h6roisme. Mistral exag\177re quelque pen en l’appelant \177, un Hercule chr6tien. D Les 6preuves que
+son héroïsme. Mistral exagère quelque peu en l’appelant « un Hercule chrétien. » Les épreuves que
-sont pen de chose aupr\177s des
+sont peu de chose auprès des
-dieu lib6rateur, et
+dieu libérateur, et
-reprocherais m\177me d’artester plus
+reprocherais même d’attester plus
-de ritable force ’morale. Dans
+de véritable force morale. Dans
-\17768 LES VOVAGES DE L\177ESPRIT. Calendal
+Calendal
-difficile \177 surprendre: c’est
+difficile à surprendre : c’est
-Dans cette intervention
+Dans celte intervention
-le r\177le du jeune hornroe grandit: il devient l’interpr\177te/]1oquent de la charit/] chr/]tienne, de P/]ternelte justice; c’est POrph/]e du travail, l’Amphion de la fraternit/]. Pour
+le rôle du jeune homme grandit : il devient l’interprète éloquent de la charité chrétienne, de l’éternelle justice ; c’est l’Orphée du travail, FAmphion de la fraternité. Pour
-un h/]ros; si
+un héros ; si
-partout il/]tale une
+partout il étale une
-une all/]\177resse vaillante, une bont/] de cceur, qui
+une allégresse vaillante, une bonté de cœur, qui
-et d:entra\177ner. II vit,
+et d’entraîner. Il vit,
-vie \177phgm\177re et chim/]rique qui
+vie éphémère et chimérique qui
-la r/]alit/]. Dans Part rien
+la réalité. Dans l’art rien
-Calendal adroit \177 ce
+Calendal a droit à ce
-sa simplicit/] et
+sa simplicité et
-ardeur naive la nature m/]ridionale form/]e par le pa\177anisme, achev/]e par
+ardeur naïve la nature méridionale formée par le paganisme, achevée par
-vu Th/]ocrite, subtil et ing/]nu,. fougueux
+vu Théocrite, subtil et ingénu, , fougueux
-tendre, lc trouv\177re du moyen age, aussi
+tendre, le trouvère du moyen âge, aussi
-mais relev/] par la ferVeur amoureuse
+mais relevé par la ferveur amoureuse
-la loyaut/] chevaleresque,
+la loyauté chevaleresque,
-le Provencal de l’arm/]e d’Italie,
+le Provençal de l’armée d’Italie,
-allures intr/]pides. M\177lez toutes
+allures intrépides. Mêlez toutes
-Calendal. L’ceuvre qui
+Calendal. L’œuvre qui
-un parei! personnage
+un pareil personnage
-une ceuvre ordinaire. Les beaut/]s po/]tiques y
+une œuvre ordinaire. Les beautés poétiques y
-C’est plut6t un
+C’est plutôt un
-qu’un pomme; mais
+qu’un poëme ; mais
-odes imp/]tueuses et
+odes impétueuses et
-dans route l’/]tendue de ce mot! Toutes
+dans toute l’étendue de ce mot ! Toutes
-merveilleuse tichesse, sans jao mais se perdrc dans
+merveilleuse richesse, sans jamais se perdre dans
-d’une pr/]cision et
+d’une précision et
-J’ai not/] le dis-
+J’ai noté le discours
-FRI\177DI\177RIC MISTRAL. \177 69 cours de
+de
-aux compagnons; j’indiquerai
+aux compagnons ; j’indiquerai
-remarquable, l’impr6cation d’Est& relic contre
+remarquable, l’imprécation d’Estérelle contre
-de m\177lbzes. On
+de mélèzes. On
-la c61\177bre apostrophe
+la célèbre apostrophe
-la for6t de Gashinc. L’avantage rcsterait au po\177te moderne.
+la forêt de Gasiine. L’avantage resterait au poëte moderne.
-laisse \177t d6sirer, le d6tail est presque irr6prochable. Je
+laisse à désirer, le détail est presque irréprochable. Je
-de Fart inflni avec
+de l’art infini avec
-idiome provencal. La
+idiome provençal. La
-recours ’\177 la
+recours à la
-un 61oge bien
+un éloge bien
-rien pertire des beaut6s de roriginal, beaut6s d’autant plus pr\177cieuses qu’elles
+rien perdre des beautés de l’original, beautés d’autant plus précieuses qu’elles
-toujours avou6es par le goat et recommand\177es par la simplicit6. Un poate simple et ing6nieux \177 la
+toujours avouées par le goût et recommandées par la simplicité. Un poëte simple et ingénieux à la
-demander \177t la
+demander à la
-la sup6riorit6 qui reste a Mistral, malgr6 tousles d\177fauts qui d61ustrent son pomme. Mettons \177t part
+la supériorité qui reste à Mistral, malgré tous les défauts qui délustrent son poëme. Mettons à part
-cinq on six maItres du XIX’ sibcle. Trouverons-nous
+cinq ou six maîtres du XIXe siècle. Trouverons-nous
-autre po6te qui,
+autre poëte qui,
-une muvre d’une telle 6tendue, air pu
+une œuvre d’une telle étendue, ait pu
-la nouveaut6 et l’6clat des
+la nouveauté et l’éclat des
-des pens\177es, le d6veloppement d’un caractbre? Au
+des pensées, le développement d’un caractère ? Au
-de trots cents
+de trois cents
-seraient 6puis6s, car
+seraient épuisés, car
-cette qualit\177 souveraine,
+cette qualité souveraine,
-des d6faillances et
+des défaillances et
-son poSme, et
+son poëme, , et
-peu d’humilit6 que
+peu d’humilité que
-longues ann6es, h l’exception
+longues années, à l’exception
-des mattres, notre po6sie fran\177aise ne
+des maîtres, notre poésie française ne
-pas donn\177 une seule \177o
+pas donné une seule
-t70 LI\177S VOVAGES DE L’w. SPRIT. ceuvre qui \177gale ]a perfection
+œuvre qui égale la perfection
-et m\177me les
+et même les
-de �alendal. P. $. Depuis
+de Calendal. P. S. Depuis
-jour oi\177 nous 6crivions co jugement,
+jour où nous écrivions ce jugement,
-a terrain6, ordonn\177, men6/t la
+a terminé, ordonné, mené à la
-une muvre qui sero, noue l’augurons d’apr\177s nos
+une œuvre qui sera, nous l’augurons d’après nos
-que Caleadal, et m\177mo quo Mireille. Nous youlens parlor de l’muvre Iyrique du poOte. Fe’dd.i, cornroe on dit I/tbas, eat bien roeins un rapsode 6pique qu’un a/\177de, c’est-\177.-dire un chantour aux
+que Calendal, et même que Mireille. Nous voulons parler de l’œuvre lyrique du puëte. Fédéri% comme on dit làbas, est bien moins un rapsode épique qu’un aède, c’est-à-dire un chanteur aux
-le rossigaol de
+le rossignol de
-des aries d’ai$1e. Enfin
+des ailes d’aigle. Enfin
-va paroltre et
+va paraître et
-forme d6finitive le $6nie et la $1oire de l’auteur. Aupr/\177s de F. Misttel n’oublions pas los outres f61ibres si dishes de
+forme définitive le génie et la gloire de l’auteur. Auprès de F. Mistral n’oublions pas les autres félibres si dignes de
-Roumanille, l’initiateur; Anselmo Mathieu, Brunet\177 Roumioux, et ce Thdodoro Aubanel, qui dane la Grenade entr’oaverte a crdt dans Is senre 616giaque, et
+Roumanille, l’initiateur ; Anselme Mathieu, Brunet, Roumieux, et ce Théodore Aubanel, qui dans la Grenade entrouverte a créé dans le genre ôlégiaque, et
-jour reparaltra avec uno forme de dram\177 absoltiment nouvallo st dent il aura l’honueur de doter Part appauvri.
+jour reparaîtra avec une forme de drame absolument nouvella et dont il aura l’honneur de doter l’art appauvri.
-D’UN P0fTE. VICTOR HUGO RACONT\177 PAR UN TI\177MOIN DE $A VIE.
+D’UN POÈTE. VICTOR HUGO RACONTÉ PAR UN TÉMOIN DE SA VIE.
-de Fart loinrain \177t la m\177moire de
+de l’art lointain à la mémoire de
-Cette m\177moire, fid\177le, reconnaissante, passlonnie, a trois lois donn\177 raison \177t ceux
+Cette mémoire, fidèle, reconnaissante, passionnée, a trois fois donné raison à ceux
-jamais d\177sesp\177r\177 du gofit public.
+jamais désespéré du goût public.
-vu -avec quel \177lan ! -- l’universel
+vu — avec quel élan ! — l’universel
-vaste \177pop6e des Misgrables, un
+vaste épopée des Misérables, un
-de 11uy-Blas; et
+de Ruy-Blas ; et
-la m\177me acclamation qui, \177t quelques
+la même acclamation qui, à quelques
-successivement f6t6 les
+successivement fêté les
-de l’Histoire et ces r\177centes confidences
+de VHistoire et ces récentes confidences
-Heureux d\177menti aux
+Heureux démenti aux
-de l’id\177al comlne d’un mort \177t jamais
+de l’idéal comme d’un mort à jamais
-nos concitoyens! La
+nos concitoyens ! La
-et passagSre d’ouvrages
+et passagère d’ouvrages
-i72 LES VOYAGES DE L’ESPRIT. m\177diocres a
+médiocres a
-faire illusion; elle
+faire illusion ; elle
-jamais abus\177 ceux quite connaissent, 6 pays privil\177gi\177 du gofit et
+jamais abusé ceux qui te connaissent, ô pays privilégié du goût et
-de Joubert! Nous
+de Joubert ! Nous
-comme tousles astres,
+comme tous les astres,
-avoir res \177clipses; mais
+avoir tes éclipses ; mais
-croire ent\177ndbrde comme
+croire enténébrêe comme
-de lumi\177re et
+de lumière et
-coup d’\177eil rapide; la
+coup d’œil rapide ; la
-la d6cision arm\177e de
+la décision armée de
-toujours reconnaltre entre
+toujours reconnaître entre
-Dieu merci! tu
+Dieu merci ! tu
-bien prouv\177 en revertant si franchement fi ton
+bien prouvé en revenant si franchement à ton
-brillant g\177nie, en r\177servant une
+brillant génie, en réservant une
-plus l\177gitime h\177ritier, et
+plus légitime héritier, et
-associant \177 route cette gloire un \177crivain anonyme
+associant à toute cette gloire* un écrivain anonyme
-te parlet de ton po\177te Victor
+te parler de ton poëte Victor
-pas \177 pas son \177euvre par
+pas à pas son œuvre par
-son ame d\177voil\177e sur
+son âme dévoilée sur
-et sinceres. Le succ\177s redevient doric intelligent. Notohs ce
+et sincères. Le succès redevient donc intelligent. Notons ce
-temps \177 l’honneur des g\177n\177rations nouvelles; car
+temps à l’honneur des générations nouvelles ; car
-moins qu’\177trang\177res \177 ce
+moins qu’étrangères à ce
-par ellesm\177mes de servilit\177 tomantique, elles
+par ellesmêmes de servilité romantique, elles
-les maitres survivants de iSiS; ou
+les maîtres survivants de 1825 ou
-d’une r\177volution po\177tique qui fur une
+d’une révolution poétique qui fut une
-les g\177nies sauveurs
+les génies sauveurs
-tombions peut-\177tre au dernier degr\177 de la d\177cadence litt6raire. Une
+tombions peut-être au dernier degré de la décadence littéraire. Une
-au si\177cle de
+au siècle de
-ils Font montr\177e ,\177 l’Europe
+ils l’ont montrée à l’Europe
-rayonnement irresistible du
+rayonnement irrésistible du
-ont retrouv\177 le
+ont retrouvé le
-de l’\177ternel laurier,
+de l’éternel laurier,
-LA JEUNESSE D’UN POI\177TE 173 geste
+geste
-ont couronn\177 leur pattie! Ah
+ont couronné leur patrie ! Ah
-hommes -- oh sont-ils maintenant? Saint-Point
+hommes — où sont-ils maintenant ? Saint-Point
-me r\177pondent! -- dertalent vivre
+me répondent ! — devraient vivre
-une perp\177tuelle apoth\177ose, familiers h tousles regards \177mus de tendresse, d\177sign\177s \177t Fadmiration des \177trangers par
+une perpétuelle apothéose, familiers à tous les regards émus de tendresse, désignés à l’admiration des étrangers par
-attentive, << digito prvetereuntium \177>. Mais, \177t d\177faut de ces privileges archaiques, renouvel\177s de
+attentive, « digito prœtereuntium ». Mais, à défaut de ces priviléges archaïques, renouvelés de
-de P\177trarque, il conylent \177t ceux
+de Pétrarque, il convient à ceux
-tels maltres \177 la langue \177nerv\177e et \177t la po\177sie agonisante
+tels maîtres à la langue énervée et à la poésie agonisante
-leur d\177dier cet
+leur dédier cet
-d’une curiosit\177 fervente qui, derribre le po\177te, cherche
+d’une curiosité fervente qui, derrière le poëte, cherche
-son enquate sur
+son enquête sur
-envers eux, Ainsi, quel v6ritable lettr6 n’a
+envers eux. Ainsi, quel véritable lettré n’a
-son coeur un
+son cœur un
-contagieux \177 la
+contagieux à la
-ce livre: Victor Hugo racontg par un tgmoin de vie,
+ce livre : Victor Hugo raconté par un témoin de sa vie,
-que pourohs-nons promettre
+que pouvons-nous promettre
-sinon \177t tout
+sinon à tout
-les \177motionsles plus
+les émotions les plus
-plus d\177licieuses, dans
+plus délicieuses, et, dans
-la r\177alil\177 vivante
+la réalilé vivante
-leur rave le plus enthousiaste’comme le plus confiant? Pour
+leur rêve le plus enthousiaste comme le plus confiant ? Pour
-grands 6crivains, aucnn moment
+grands écrivains, aucun moment
-existences sacr6es ne
+existences sacrées ne
-d’un chef-d’oeuvre pent se trouver rec616 dans
+d’un chef-d’œuvre peut se trouver recélé dans
-circonstance, rant les impressions prerai\177res, les
+circonstance, tant les impressions premières, les
-de l’6ducation, con-\177 !O.
+de l’éducation, con— :
-]7\177 LES VOYAGES DE L’ESPR1T. courent h la destinge d’un g\177nie. II n’est pas indifferent de
+courent à la destinée d’un génie. Il n’est pas indifférent de
-dans l’enfant; on
+dans l’enfant ; on
-qu’un d\177veloppement. Dites-nous quel fur le gland, nons dimns: (\177 Tel devait \177tre le chine! \177) Eh bien! c’est
+qu’un développement. Dites-nous quel fut le gland, nous dirons : « Tel devait être le chêne ! » Eh bien ! c’est
-grand po\177te, n\177cessaire h l’intelligence
+grand poëte, nécessaire à l’intelligence
-son eeuvre, que
+son œuvre, que
-jusqu’en t843, jour
+jusqu’en 1843, jour
-un t\177moin presque quotidien, favoris\177 des
+un témoin presque quotidien, favorisé des
-confidences, rev\177tu, pour
+confidences, revêtu, pour
-droits sup\177rieurs et \177acr\177s, et dour, pour
+droits supérieurs et sacrés, et doué, pour
-forte simplicitY, curieusement alli\177es aune grace f\177minine, aun tact
+forte simplicité, curieusement alliées à une grâce féminine, à un tact
-penser \177 la chastet\177 de la m\177re de
+penser à la chasteté de la mère de
-encore qu’\177t ta r\177serve d’un \177CriVain serupuleux. Ge t\177moin ale talent, Finformation, l’autorit\177. Que \177o\177re attention
+encore qu’à la réserve d’un écrivain scrupuleux. Ce témoin a le talent, l’information, l’autorité. Que notre attention
-soit done sympathique: car, a d6faut de
+soit donc sympathique : car, à défaut de
-Hugo 4ui-m\177me, nut ne pourair avec
+Hugo lui-même, nul ne pouvait avec
-de sfret6 nons retracer cette premii\177re moiti6 d’une .grande existence.
+de sûreté nous retracer cette première moitié d’une grande existence.
-Hugo lui-mame efttall mieux r6ussi? Moins
+Hugo lui-même eût-il mieux réussi ? Moins
-la post6rit6, qui
+la postérité, qui
-au po\177te de
+au poëte de
-pas 6difi6, comme taut d’autres,
+pas édifié, comme tant d’autres,
-ces mortinherits fastueux
+ces monuments fastueux
-des M\177moires. Oue d’excellents 6crivains y out 6chou6 du reste! Triste
+des Mémoires. Que d’excellents écrivains y ont échoué du reste ! Triste
-douteux succ\177s pour
+douteux succès pour
-qui n’6choue pus! Que d’6cueilg ace genre! Nous
+qui n’échoue pas ! Que d’écueils à ce genre ! Nous
-les m6moires d’un
+les mémoires d’un
-de tour cornroe Saint-Simon,
+de cour comme Saint-Simon,
-simple hornroe de lettres cornroe
+simple homme de lettres comme
-LA JEUP\177ESSle,, D’UI\177 lmOl\177T!\177. Duclos; mais
+Duclos ; mais
-grand poSte, nullement. Quelle roesure observera-t-il
+grand poëte, nullement. Quelle mesure observera-t-il
-ses rites? Quelle proportion \177tablira-t-il entre Farrangement et la v\177rit\177 pure? En
+ses mérites ? Quelle proportion établira-t-il entre l’arrangement et la vérité pure ? En
-ne paraltra qu’hypocrisie,
+ne paraîtra qu’hypocrisie,
-franchement proclam6 deviendra bient6t insupportable
+franchement proclamé deviendra bientôt insupportable
-Quant \177, la
+Quant à la
-de sinceritY, voila le p\177rilleux probl\177me. crivain veut-il
+de sincérité, voilà le périlleux problème. L’écrivain veut-il
-comme Rousseau? I1 livrera
+comme Rousseau ? Il livrera
-faiblesses inseparables de l’humanit\177, mais
+faiblesses inséparables de l’humanité, mais
-grands hornroes, s’agrandissent et setvent d’arguments \177ternels \177t la race opiniatre des d6tracteurs. I1 est
+grands hommes, s’agrandissent et servent d’arguments éternels à la race opiniâtre des détracteurs. Il est
-les si\177cles. Ne
+les siècles. Ne
-les prOvenit dans leur essor? Telle
+les prévenir dans leur essor ? Telle
-laisser \177chapper des
+laisser échapper des
-des d\177saveux r6pr\177hensibles. Qu’auraient perdu Chateaubriand et Lamartine h gatder le silence? Rien.
+des désaveux répréhensibles. Qu’auraient perdu Châteaubriand et Lamartine à garder le silence ? Rien.
-y auralent gagn\177 de
+y auraient gagné de
-jamais d\177couronner leur
+jamais découronner leur
-de l’aur\177ole po\177tique. Que n’ont-ils trouv\177 \177’ur leur
+de l’auréole poétique. Que n’ont-ils trouvé "sur leur
-ce pr\177cieux t\177moin que
+ce précieux témoin que
-a plac\177 aupr\177s de
+a placé auprès de
-satisfaire la
+satisfaire à. la
-notre curiosit\177 avide de d\177tails instructifs
+notre curiosité avide de détails instructifs
-pour \177pargner au po\177te aim\177 cette
+pour épargner au poëte aimé cette
-livre, \177crit aux c6t\177s de
+livre, écrit aux côtés de
-autre lui-m\177me, mais
+autre lui-même, mais
-a doric toute
+a donc toute
-modestie, route la discr$tion que
+modestie, toute la discrétion que
-peut d\177sirer. I1 y
+peut désirer. Il y
-aussi route la sinc\177rit\177 que
+aussi toute la sincérité que
-peut r\177damer. Rien
+peut réclamer. Rien
-document n’eat omia. Ne o,o,,,zed o, Google
+document n’est omis. Ne
-]76 LES VOYAGES DE L’ESPRIT. craignez nile reInplissage ni la prolixitY. Tout
+craignez ni le remplissage ni la prolixité. Tout
-Attendez-vous \177 cette
+Attendez-vous à cette
-d’un int\177r\177t croissant
+d’un intérêt croissant
-constant, relev\177 par un accent
+constant, relevé parun accent
-plus litteraires. L’auteur
+plus littéraires. L’auteur
-le r\177cit; coloriste
+le récit ; coloriste
-ce po\177te Qui
+ce poëte Qui
-il ale plus
+il a le plus
-du XVIII’ si\177cle, la langue aisle, rapide,
+du XVIIIe siècle, la langue aisée, rapide,
-net, d\177gag\177 et
+net, dégagé et
-de l’imagination; certains
+de l’imagination ; certains
-seraient sights M\177rim\177e; l’ensemble fait penset \177 du
+seraient signés Mérimée ; l’ensemble fait penser à du
-limpide, gazouitlant comme
+limpide, gazouillant comme
-La naiade n’est pas loin! II Tout
+La naïade n’est pas loin ! Tout
-appartient \177 l’enfance
+appartient à l’enfance
-et \177 son
+et à son
-songera \177 s’en plaindre? Fdicitons-nous de
+songera à s’en plaindre ? Félicitons-nous de
-de tails, suggestive
+de détails, suggestive
-font connaltre le p\177re et la mbre du po\177te, deux
+font connaître le père et la mère du poëte, deux
-l’ont accompagn\177, l’une jusqu’en t8\177t, au
+l’ont accompagné, l’une jusqu’en 1821, au
-sa r\177putation naissante,
+sa réputation naissante,
-jusqu’en t8\177.8, quand cette r\177putation \177tait d\177ja de
+jusqu’en 1828, quand cette réputation était déjà de
-gloire. Ges figures du g\177n\177ral Hugo
+gloire. Ces figures du général Hugo
-LA JEUNESSE D’UN POI\177TE. 177 longtemps
+longtemps
-pu m\177ler d’eux-mi\177mes \177 l’time de
+pu mêler d’eux-mêmes à l’âme de
-D’un c6t\177 nous
+D’un côté nous
-au milicu des
+au milieu des
-guerre, -- et
+guerre, — et
-quelle guerre! fid\177le jusqu’a l’abn\177gation a la
+quelle guerre ! fidèle jusqu’à l’abnégation à la
-un h\177ros avec un coeur f\177minin! De
+un héros avec un cœur féminin ! De
-grave, austi\177re, r\177solue, et en m\177me temps
+grave, austère, résolue, et en même temps
-parfois exalt\177e, presque
+parfois exaltée, presque
-un po/Jte pour
+un poëte pour
-comme disair la phalange juvenile de 3830 avec la familiarit\177 de
+comme disait la phalange juvénile de 1830 avec la familiarité de
-d’une originalit\177 si
+d’une originalité si
-Le p\177re semble
+Le père semble
-avoir communiqu\177 son intr\177pidit\177 chevaleresque, sa loyaut\177 qui
+avoir communiqué son intrépidité chevaleresque, sa loyauté qui
-hausse aisCmerit au
+hausse aisément au
-en m\177me temps
+en même temps
-son universelie pirie. Vaillance, g\177n\177rosit\177, tendresse, voila 1’\1771\177’ merit paternel
+son universelle pitié. Vaillance, générosité, tendresse, voilà l’élé" ment paternel
-cette time de
+cette âme de
-une time \177aillante qui, la premiere, a lanc\177 h l’art \177tabli l’audacieux d\177fi de la preface de
+une âme vaillante qui, la première, a lancé à l’art établi l’audacieux défi de la préface de
-a support\177 sans fi6chir pour
+a supporté sans fléchir pour
-ses ceuvres dramatiques
+ses œuvres dramatiques
-la sotrise, de
+la sottise, de
-le supreme sacrifice \177 sa supreme conviction.
+le suprême sacrifice à sa suprême conviction.
-une time g\177n\177reuse, qui s’est \177pris/\177 avec
+une âme généreuse, qui s’est éprise avec
-des infirmit,s et des misi\177res, et
+des infirmités et des misères, et
-sa piti\177 virgilienne
+sa pitié virgilienne
-hommes g\177missants aux
+hommes gémissants aux
-t78 LES YOYAC, ES DE L’ESPRIT. muets, a consacr6 ses
+muets, a consacré ses
-romans, cornroe des ceuvres 6vang\177liques, \177t consoler ceux qtli souffrent, \177t relever
+romans, comme des œuvres évangéliques, à consoler ceux qui souffrent, à relever
-qui Sont abattus! G’est une ttme tendre,
+qui sont abattus ! C’est une âme tendre,
-a p’ort6 jusqu’/t l’id6al les
+a porté jusqu’à l’idéal les
-plus 6pur6s, l’affection du ills et
+plus épurés, l’affection du fils et
-du fianc\177. De sa m\177re le poSte semble avoir recu la pr\177cieuse fermet\177 qui
+du fiancé. De sa mère le poëte semble avoir reçu la précieuse fermeté qui
-la lUtte, la pers6v6rance et la 1ogique qu’il
+la lutte, la persévérance et la logique qu’il
-Une qualit\177 est
+Une qualité est
-d’un d\177faut. Victor
+d’un défaut. Victor
-pas ace qu’il
+pas à ce qu’il
-de chim6rique dans sa m\177re ce
+de chimérique dans sa mère ce
-cette rue idaale des
+cette vue idéale des
-des pontes 6piques, le
+des poètes épiques, le
-qui vole grand
+qui voie grand
-en royant juste, cornroe au
+en voyant juste, comme au
-divin r6clam6 par sept vi!les, ou du soldat-po\177te de
+divin réclamé par sept villes, ou du soldat-poëte de
-loin d’Ath\177nes? Dans
+loin d’Athènes ? Dans
-son pSre et
+son père et
-sa tab. re. Son p\177re, ami
+sa mère. Son père, ami
-de Napol6on pour
+de Napoléon pour
-pas reni6 l’amiti6 de
+pas renié l’amitié de
-le fi’bre de l’empereur a Naples, oh il
+le frère de l’empereur à Naples, où il
-enfants, Abel, Eugene et
+enfants, Âbel, Eugène et
-le rejointire en Iralie. Mais un d6cret improvisa
+le rejoindre en Italie. Mais un décret improvisa
-d’Espagne. II fallut
+d’Espagne. Il fallut
-le g6n6ral se s6parttt de
+le général se séparât de
-revient \177 Paris. Ellc y d6couvre, pour
+revient à Paris. Elle y découvre, pour
-ses barnbins ing6nieux et
+ses bambins ingénieux et
-de pr6destiuation, un
+de prédestination, un
-une for\177t vierge, aux extr6mit6s de
+une forêt vierge, aux extrémités de
-des Feuillan~
+des Feuillantines,
-LA JEU\177ESSE D’U\177 P0\177TE. t79 tines, it deux
+à deux
-aujourd’hui transform\177 en
+aujourd’hui transformé en
-et 1ongues soirees de I’llcole Normale, avonsnous promen\177 nos
+et longues soirées de l’École Normale, avonsnous promené nos
-espaces sacr\177s comme
+espaces sacrés comme
-! \177trange et
+! Étrange et
-jouant, apprena. it le latin it huit
+jouant, apprenait le latin à huit
-savoir \177 onze,
+savoir à onze,
-un 61\177ve de rh6torique, s’\177namourait des
+un élève de rhétorique, s’énamourait des
-une curiosit6 instinctive
+une curiosité instinctive
-en qu\177e d’insectes
+en quête d’insectes
-en 6veil ! (lependant, hun tournant
+en éveil ! Cependant, à un tournant
-Le d6cor change, et, cate lois, ce
+Le décor change, et, cette fois, ce
-plus l’!talie, c’est
+plus l’Italie, c’est
-s’offre ’k ces
+s’offre à ces
-regards lyres de lurelitre. Appel\177s par le g6n6ral, M =’ Hugo
+regards ivres de lumière. Appelés par le général, Mme Hugo
-route it travers
+route à travers
-l’amusant r6cit de
+l’amusant récit de
-en lui-mame et relev\177 par de perp\177tuelles inquietudes. a (:’6tait toute une taravane qui partair... L’escorte 6tait form6e de 1,\177;0’) faatassins, de \17700 chevaux
+en lui-même et relevé par de perpétuelles inquiétudes. a C’était toute une caravane qui partait... L’escorte était formée de 1, 503 fantassins, de 300 chevaux
-deux c6t6s des
+deux côtés des
-distinguait ua groupe
+distinguait un groupe
-gens, drapes dans
+gens, drapés dans
-manteaux, coiff\177s de chapeaux it larges
+manteaux, coiffés de chapeaux à larges
-et l’\177p\177e au cbt\177. (les Almaviva 6talent de simples auditcurs au Consell d:\177tat que l’empereur envoyair it son fr\177re. Dans
+et l’épée au côté. Ces Almaviva étaient de simples auditeurs au Conseil d’État que l’empereur envoyait à son frère. Dans
-de Bfoglie. ,, o,o,,,zed o, Google
+de Broglie. »
-t80 LES VOYAGES DE L’ESPBIT. L’enfant
+L’enfant
-devait 6crire Buy-Bias, pr&coce observateur, d6ploya d\177s le
+devait écrire Ruy-Blas, précoce observateur, déploya dès le
-une singuli\177re intelligence
+une singulière intelligence
-la premiere halte,
+la première halte,
-tout 6cussonn6es. Ge bourg
+tout éeussonnées. Ce bourg
-Ernani. I1 avait d6jfi ses parris pris
+Ernani. Il avait déjà ses partis pris
-et pr6f6rait toujours
+et préférait toujours
-les viiies graves aux viiies souriantes. La pens6e se
+les villes graves aux villes souriantes. La pensée se
-images. II poss\177dait d6jk la
+images. Il possédait déjà la
-du pass6. On
+du passé. On
-admirer, k la
+admirer, à la
-XV, enguirland6 de roses d’a_rgent. S6govie l’\177merveilla comme un r\177ve. II arriva enfin k Madrid, oh il
+XV, enguirlandé de roses d’argent. Ségovie l’émerveilla comme un rêve. Il arriva enfin à Madrid, où il
-Masserano. L\177t il
+Masserano. Là il
-portraits. (� On
+portraits. « On
-les si\177cles morts; la fiert6 des
+les siècles morts ; la fierté des
-la somptuosit\177 des cadres, Fart m\177l\177 k l’orgueil
+la somptuosité des cadres, l’art mêlé à l’orgueil
-la nationalit6, tout
+la nationalité, tout
-y d6posait sourdement
+y déposait sourdement
-la sc\177ne de
+la scène de
-Ruy Gom\177s de Silva. ,\177 Mais bient6t le
+Ruy Gomès de Silva. » Mais bientôt le
-la premiere lois la liberr6. II passa,
+la première fois la liberté. Il passa,
-son fr\177re Eugene, un an au col16ge des
+son frère Eugène, un au au collége des
-D. Baslie. Les progr\177s de
+D. Basile. Les progrès de
-espagnole ramen\177rent en France route la famille, k l’exception du pbre, qui
+espagnole ramenèrent en France toute la famille, à l’exception du père, qui
-resta l’\177p\177e h la
+resta l’épée à la
-s’offrant, aprbs la
+s’offrant, après la
-Vittoria, k aller enlever Wellington! Les
+Vittoria, à aller enlever Wellington ! Les
-leurs h6tes joyeux et r\177veurs. Deux ans apr/\177s, l’invasion
+leurs hôtes joyeux et rêveurs. Deux ans après, l’invasion
-LA JEIIi’qEssE D’UI\177 PO\177TE. t8t surprend.
+surprend.
-le g\177n6ral Hugo, en t8t,t et en tSt 5, oublieux
+le général Hugo, en 1814 et en 181 S, oublieux
-sa 1ongue disgrace, couronnait
+sa longue disgrâce, couronnait
-vie h\177roique par
+vie héroïque par
-belle d\177fense de Thionville, M =� Hugo, (( �end\177enne \177 au
+belle défense de Thionville, Mme Hugo, « Vendéenne » au
-de Fame, faisait partager It ses
+de l’âme, faisait partager à ses
-royalisme exalt6. Apres la
+royalisme exalté. Après la
-le g6n6ral, de retour \177t Paris, reit ses
+le général, de retour à Paris, mit ses
-jeunes ills \177t la
+jeunes fils à la
-s’y preparer \177t l’Ecole polytechnique.
+s’y préparer à l’École polytechnique.
-les matMmatiques, mais
+les mathématiques, mais
-les goftait qu’a tooiriS. La
+les goûtait qu’à moitié. La
-du po/\177te avait \177clat\177. I1 jetair sur
+du poëte avait éclaté. Il jetait sur
-des vets de
+des vers de
-sorte, faiNes, ind\177cis, d’une
+sorte, faibles, indécis, d’une
-adresse d\177ja, mais
+adresse déjà, mais
-Mettons \177t part
+Mettons à part
-remarquable \177bauche de
+remarquable ébauche de
-volume, ln\177s de
+volume, Inès de
-suffirait \177t faire
+suffirait à faire
-le tMatre de
+le théâtre de
-concourut \177t l’Acad6mie francaisc pour
+concourut à l’Académie française pour
-de vets, et ce fur au
+de vers, et ce fut au
-qu’il recur la
+qu’il reçut la
-d’une mentioa obtenue.
+d’une mention obtenue.
-se d\177cida a grand’peine a aller
+se décida à grand’peine à aller
-une brusquetie p\177dante, Francois de rieufchateau avec
+une brusquerie pédante, François de Neufchâteau avec
-avait 6chou\177 \177t ce coneours. L’accessit avait \177t\177 remport\177 par
+avait échoué à ce concours. L’accessit avait été remporté par
-Loyson, Fun des
+Loyson, l’un des
-de l’\177cole doctrinaire.
+de l’école doctrinaire.
-il \177tait partag\177 par deux laur\177ats, assez
+il était partagé par deux lauréats, assez
-leur nora dft se
+leur nom dût se
-L’un \177tait M.
+L’un était M.
-en Grace, d\177pass\177 sans
+en Grèce, dépassé sans
-qui lui-mame avait
+qui lui-même avait
-beaucoup d\177pass\177 tousles
+beaucoup dépassé tous les
-182 LES VOYAGES DE L’ESPRIT. pontes de l’Empire, po\177te de
+poëtes de l’Empire, poëte de
-pages inseparables de
+pages inséparables de
-les anthologies; sincSre ami
+les anthologies ; sincère ami
-la po\177sie nouvelle,
+la poésie nouvelle,
-des uovateurs. L’autre derair \177tre le
+des novateurs. L’autre devait être le
-En ! 8t 8, les deux fr\177res sortirent
+En 1818, les deux frères sortirent
-pension. Encourages par leur m\177re, ils se donnarent tout entiers \177 la litt\177rature. Le laur\177at de l’Acad\177mie fran\177aise fur le laur\177at plus \177clatant des
+pension. Encouragés par leur mère, ils se donnèrent tout entiers à la littérature. Le lauréat de l’Académie française fut le lauréat plus éclatant des
-Ses premieres odes,
+Ses premières odes,
-royalisme intemp\177rant, encore imparfaites .et farcies de rh\177torique, surpassaient
+royalisme intempérant, encore imparfaites et farcies de rhétorique, surpassaient
-des l\177couchard Lebrun.
+des Écouchard Lebrun.
-huit pi\177ces qu’il derair faire, oublier lui-m\177me, ce
+huit pièces qu’il devait faire, oublier lui-même, ce
-dixsept aris \177tait d\177j\177 le maitre de l’ancieune ode fran\177aise. I1 derair \177tre bient6t le cr\177ateur de
+dixsept ans était déjà le maître de l’ancienne ode française. Il devait être bientôt le créateur de
-est passlonnie comme
+est passionnée comme
-un pomme, sans
+un poëme, sans
-sans prosopop\177es. Ce d\177but de g\177nie provoqua
+sans prosopopées. Ce début de génie provoqua
-des lettr\177s avant d’\177veiller la
+des lettrés avant d’éveiller la
-illustre peut-\177tre en 18t8, aujourd’hui trop oubli\177, Soumet, qui, h le
+illustre peut-être en 1818, aujourd’hui trop oublié, Soumet, qui, à le
-n’est inf\177rieur \177 aucun po\177te de
+n’est inférieur à aucun poëte de
-cette r\177putation naissante
+cette réputation naissante
-devait \177tre \177gale \177 la
+devait être égale à la
-sa paternit\177 sincere, tout
+sa paternité sincère, tout
-novateur. CMteaubriand baptisa
+novateur. Châteaubriand baptisa
-nouveau renu du
+nouveau venu du
-future rivalit\177. La renominCe yenair, clairons
+future rivalité. La renommée venait, clairons
-au po\177te
+au poëte
-LA JEUIqESSE D’UI\177 PO\177TE. t83 adolesceut. Mais
+adolescent. Mais
-le coeur un
+le cœur un
-autre r\177ve. Ce n’\177tait pas
+autre rêve. Ce n’était pas
-qu’il \177tait le plus \177pris. L’amour avait travers\177 sa
+qu’il était le plus épris. L’amour avait traversé sa
-Ce n’ttait pas
+Ce n’était pas
-divin. C’\177tait cet
+divin. C’était cet
-et passionn\177, impatient de liens’ sacr\177s, a\177,ide d’\177ternit\177, qu’inspire une s(em’ de
+et passionné, impatient de liens sacrés, avide d’éternité, qu’inspire une sœu ; 1 de
-un fr\177re de Romeo. Cette tendresse ingenue et
+un frère de Roméo. Cette tendresse ingénue et
-du fianc\177 pour la fiancee, V. Hugo l’\177prouvait depuis plusieurs armies pour
+du fiancé pour la fiancée, V. Hugo l’éprouvait depuis plusieurs années pour
-parents, M n’ Ad\177le Foucher.
+parents, Mlle Adèle Foucher.
-avaient \177t\177 s\177par\177s dans
+avaient été séparés dans
-deux families. La destinge du po\177te adolescent \177tait alors
+deux familles. La destinée du poëte adolescent était alors
-incertaine. C’\177tait h lui de conqu\177rir son r\177ve. Il y r\177u.ssit vaillamment, apres quelques armies de
+incertaine. C’était à lui de conquérir son rêve. Il y réussit vaillamment, après quelques années de
-de pauvret\177 noblement
+de pauvreté noblement
-jeune po\177te d\177ih c\177lbbre, ami
+jeune poëte déjà célèbre, ami
-qui avait Lamennais pour confesseur
+qui avaitLamennaispour confesseur
-pour pSre spirituel,
+pour père spirituel,
-aux l\177vres et
+aux lèvres et
-au coeur toutes les aftres de la pauvret\177 parisienne. Il fur Marius,
+au cœur toutes les affres de la pauvreté parisienne. Il fut Marius,
-des Misdrables, vivant
+des Misérables, vivant
-jour le’ jour,
+jour le jour,
-radieux, \177lectrisb, transfigure, quand, au d\177tour d’une all\177e dans le douxjardin du
+radieux, électriséf, transfi. guré, quand, au détour d’une allée dans le doux jardin du
-son ceuvre derair s’appeler Ethel, D6na Sol,
+son œuvre devait s’appeler Ethel, Dôna Sol,
-et d’amour\177euse attente,
+et d’amoureuse attente,
-le raftermir.
+le raffermir
-]8\177 LES VOYAGES DE L’ESPRIT. celle
+celle
-aurait \177t\177 la
+aurait été la
-nobles tristesses; il
+nobles tristesses ; il
-sa m\177re. Enfin
+sa mère. Enfin
-fait \177diter les Odes; le
+fait éditer les Odes ; le
-acheteur fur le voi Louis XVIII. L’\177dition s’enleva. (\177uatre mois apres, V. Hugo rebut de
+acheteur fut le roi Louis XVIII. L’édition s’enleva. Quatre mois après, V. Hugo reçut de
-francs. C’\177tait alors
+francs. C’était alors
-fortune. (\177 Avec
+fortune. « Avec
-pou vaitse marlet ! \177) Et ce fur ainsi
+pou vait se marier ! » Et ce fut ainsi
-Hugo \177pousa celle qui fur la
+Hugo épousa celle qui fut la
-la consolatio\177 de
+la consolation de
-inspiratrice, M =e Hugo a pass6 tout entiSre dans
+inspiratrice, Mme Hugo a passé tout entière dans
-types tiers et
+types fiers et
-jeunes rilles, pour
+jeunes filles, pour
-le maitre s’est toujours sourenu du
+le maître s’est toujours souvenu du
-parfait module. Qui
+parfait modèle. Qui
-par coeur le cinquiSme livre
+par cœur le cinquième livre
-odes, d6di6 \177 la bien aim6e et
+odes, dédié à la bien aimée et
-l’on pourfait appeler le pomme des fianc\177s ? III I1 marchair dans la ,de d’un pasjoyeux, tier, assure, ce jeune ’couple. respectable
+l’on pourrait appeler le poëme des fiancés ? III Il marchait dans la vie d’un pas joyeux, fier, assuré, ce jeune couple respectable
-duquel s’\177battaient de
+duquel s’ébattaient de
-qui cr\177a la po\177sie de
+qui créa la poésie de
-Le poSte avait
+Le poëte avait
-tendresses pr\177 sentes. Les hostilit\177s ne
+tendresses pré sentes. Les hostilités ne
-jalouses, acharn\177es, f\177roces. Cromwell
+jalouses, acharnées, féroces. Cromwell
-sa preface agressive. Les Orientales allaient \177clater en mille fus\177es.
+sa préface agressive. Les Orientâtes allaientéclater en mille fusées.
-LA JEUNESSE I)’UN POI\177TE. t85 Pugs viendraient Ma\177on et Hernan\177. La
+Puis viendraient Marion et Hernani. La
-du th\177,tre par
+du théâtre par
-ans n’\177tait rien
+ans n’était rien
-la trag\177die routini\177re, fille
+la tragédie routinière, fille
-La n\177o-trag\177die elle-m\177me timidement
+La néo-tragédie elle-même timidement
-de Gui.raud, d’Ancelot, s’effa\177ait avec effroi derant le
+de Guiraud, d’Ancelot, s’effaçait avec effroi devant le
-marche imp\177tueuse comme une cavalerie qui se hate dans les t\177n\177bres. Mais
+marche impétueuse comme une cava lerie qui se hâte dans les ténèbres. Mais
-grande ame pour
+grande âme pour
-le succ\177s d’autrui. Ils s’attrist\177rent peut-\177tre, ils s’\177tonn\177rent sans
+le succès d’autrui. Ils s’attristèrent peut-être, ils s’étonnèrent sans
-O cceurs de vrais.poStes ! ..... anim\177 quales neque �andidiore\177. Terra tulit. Quand
+O cœurs de vrais poètes ! animas quales neque candidiores. Terra tutit. Quand
-ces m6moires nous l’apprennent) Alfred
+ces mémoires nous l’apprennent ) Alfred
-le succSs de Notrs-Dams-de-Paris par un m6chant article d’6colier, on
+le succès de Notre-Dame-de-Paris par un méchant article d’écolier, on
-la diff6rence des 6poques et
+la différence des époques et
-avait progrb\177s dans
+avait progrès dans
-de ta Pauvrefille hLucie, il
+de la Pauvre fille h Lucie, il
-le caract\177re. Harcel6 par
+le caractère. Harcelé par
-journaux, pat’ les
+journaux, par les
-Hugo devi\177t un pogte militant. I1 dut
+Hugo devint un poëte militant. Il dut
-en lug du
+en lui du
-de gu6rillas et du g6n6ral d’arm6e. Toujours oblig6 de
+de guérillas et du général d’armée. Toujours obligé de
-la d6fense, ildut aussi, pour n’\177tre pas renvers6, pousser parfogs l’agression
+la défense, il dut aussi, pour n’être pas renversé, pousser parfois l’agression
-ne l’e&t voulu
+ne l’eût voulu
-’J86 LES VOYAGES DE L’ESPRIT. tard. De ih certaines exag\177rations des
+tard. De là certaines exagérations des
-dans Ray Bias. Outrances regrettables peut-\177tre, mais peut-\177tre aussi fatales \177t leur
+dans Ruy Blas. Outrances regrettables peut-être, mais peut-être aussi fatales à leur
-qui hat\177rent la
+qui hâtèrent la
-la R\177volution et pr\177cipiti\177rent la
+la Révolution et précipitèrent la
-foi \177taient les
+foi étaient les
-Eux ,\177galement s’acharnaient \177t des privi16ges et
+Eux également s’acharnaient à des priviléges et
-en \177tre d6poss,\177d\177s par une r\177volution du go6t public.
+en être dépossédés par une révolution du goût public.
-vermoulues, 6pop\177e scion le Batteux, trag6die suivant d’Aubignac, po/\177me didactique d’apr\177s Delille? Ajoutez
+vermoulues, épopée selon le Batteux, tragédie suivant d’Aubignac, poëme didactique d’après Delille ? Ajoutez
-plus on moins acad\177miciens, s’intitulaient lib\177raux et
+plus ou moins académiciens, s’intitulaient libéraux et
-leur lib\177ralisme pour
+leur libéralisme pour
-guerre \177t celui
+guerre à celui
-les d6passer en
+les dépasser en
-qu’en pob. sie, et
+qu’en poésie, et
-d’Aristote. Ap6tre de la libert\177 dans Fart, Victor
+d’Aristote. Apôtre de la liberté dans l’art, Victor
-une \177trange confusion, tousles chefs
+une étrange confusion, tous les chefs
-parti lib,\177ral; non pus, il
+parti libéral ; non pas, il
-les maitres immortels
+les maîtres immortels
-ce patti, un
+ce parti, un
-ces lib\177raux de circonstance excit6s contre
+ces libéraux de circonstance excités contre
-les int\177r,\177ts r6volutionnaires et
+les intérêts révolutionnaires et
-ambitions, plut6t que
+ambitions, plutôt que
-de 89; ces cam\17716ons qui devaient/\177tre les
+de 89 ; ces caméléons qui devaient être les
-de 183a, aprils w�oir \177t\177 les
+de 1832, après avoir été les
-de t81\177; auteurs de tragedies a rimes
+de 1812 ; auteurs de tragédies à rimes
-et \177t mesquines
+et à mesquines
-qui, SOUS l’Empire\177 n’avaient
+qui, sous l’Empire, n’avaient
-tA JBUNESSE \177)’UN rO\177?E. 187 pas h\177sit\177 \177 se
+pas hésité à se
-leurs confr/\177res, et
+leurs confrères, et
-leur lib\177ralisme de fratche date,
+leur libéralisme de fraîche date,
-Loire, s’\177crier avec vraisemblance: � N’ai-je pas \177t\177 marneluck! \177) Tels
+Loire, s’écrier avec vraisemblance : « N’ai-je pas été mameluck ! » Tels
-ces hornroes du passe, d\177rang\177s dans leur succ\177s d’ennui
+ces hommes du passé, dérangés dans leur succès d’ennui
-nouveau renu de g\177nie, et qui jusqa’a la r\177action litt\177raire de t843,- leur ourrage, -- depuis Cromwell jusqu’k Lucr\177�e, ne cess/\177rent de
+nouveau venu de génie, et qui jusqu’à la réaction littéraire de 1843, — leur ouvrage, — depuis Cromwell jusqu’à Lucrèce, ne ces—, sèrent de
-Ils os\177rent, -- ces
+Ils osèrent, — ces
-Charte, -- au hombre de
+Charte, — au nombre de
-de p\177tition, l’interdiction
+de pétition, l’interdiction
-le Th\177atreFran\177ais. Charles
+le ThéâtreFrançais. Charles
-leur r\177pondit, en
+leur répondit, en
-de theatre il
+de théâtre il
-La trag\177die ne
+La tragédie ne
-messieurs, apres 1830 tous d\177put\177s, sinon
+messieurs, après 1830 tous députés, sinon
-si d\177loyaux, Victor Hugo derair grouper d’intr\177pides partisans.
+si déloyaux, Victor Hugo devait grouper d’intrépides partisans.
-en foale. De
+en foule. De
-l’enthousiasme. Cornroe la ruer, sur
+l’enthousiasme. Comme la mer, sur
-appellent tousles fieuves. Rappelonsnous
+appellent tous les fleuves. Rappelonsnous
-Luther, men\177 sous
+Luther, mené sous
-et cornroe un prisonnier a la di\177te de Worms; a chaquc village
+et comme un prisonnier à la diète de Worms ; à chaque village
-conduit cornroe un captif, escort\177 comme
+conduit comme un captif, escorté comme
-Telle fur la
+Telle fut la
-criait cornroe aux C\177sars de Rome: (\177 Te
+criait comme aux Césars de Rome : « Te
-! \177
+! »
-t88 LES VOYAGES DE L’ESPRIT. Le
+Le
-lui el, saul quelques r\177serves, l’autorisait
+lui et, sauf quelques réserves, l’autorisait
-incisif, l’\177rudition rajeunie, le s\177rieux imposant
+incisif, l’érudition rajeunie, le sérieux imposant
-la \177’elle \177cole. M.
+la nouvelle école. M.
-la marche; M. de R\177musat, cet
+la marche ; M. de Rémusat, cet
-en t 863, ce lettr\177 par
+en 1863, ce lettré par
-se d\177clara pour Cromwell; M.
+se déclara pour Cromwell ; M.
-pour Hernani; M. Magnin \177tablit dans
+pour Hernani ; M. Magnin établit dans
-la d\177fense du
+la défense du
-avec l’\177tendue d’esprit
+avec l’étendue d’esprit
-de go&t. Le
+de goût. Le
-encore \177 Victor
+encore à Victor
-ses r\177dacteurs qui derail \177tre pendant quelques armies l’Ali
+ses rédacteurs qui devait être pendant quelques années l’Ali
-nouveau proph\177te, le
+nouveau prophète, le
-de coeur et l’ap6tre arm\177, M.
+de cœur et l’apôtre armé, M.
-critique d\177s son
+critique dès son
-grand po\177te d\177s ses
+grand poëte dès ses
-vers. (\177ue de
+vers. Que de
-d’illustres amities s’\177tendaient sur le h\177ros assailli
+d’illustres amitiés s’étendaient sur le héros assailli
-grande \177tme de
+grande âme de
-Le F\177vre, et cette \177tme charmante de Nodlet !
+Le Fèvre, et cette âme charmante de Nodier !
-l’on commen\177ait \177t appelerlaPl\177iade, outre Le FSvre et
+l’on commençait à appeler la Pléiade, outre Le Fèvre et
-Hugo \177t sos d6buts, de
+Hugo à ses débuts, de
-de Ress6guier, des deux fr\177res Deschamps, Emile, le po\177te de
+de Rességuier, des deux frères Deschamps, Émile, le poëte de
-Antoni, l’inte’rprStc da Dante,
+Antoni, l’interprète du Dante,
-si mailres de
+si maîtres de
-langue, \177t jamais ins6parables de
+langue, à jamais inséparables de
-qu’ils second\177rent de
+qu’ils secondèrent de
-leur coeur. B\177ranger, plus
+leur cœur. Béranger, plus
-L4 JVaJNV. SSV. D’\177JN POg?V.. t89 Voltairiens, r6conciliait le XVIII’ si\177cle avec l’art moderne
+Voltairiens, réconciliait le XVIIIe siècle avec Tari moderne
-La v6n6rable amiti6 de
+La vénérable amitié de
-des Dgbats. Dans
+des Débats. Dans
-et, pr/\177s de Rabbe, M6ry, un
+et, près de Rabbe, Méry, un
-un et
+un Achille ! Mérimée et
-Critiques \177res armes,
+Critiques à leurs premières armes,
-Janin vou\177iient h sa
+Janin vouaient à cause, l’un sa
-sa in6puisable. Et
+sa ve toujours inépuisable. Et
-les mtients d’innovation, ils 6taient cinq ou Victor
+les jrs ! Impatients d’innovation, ils étaient cinq ou six aux côtés de Victor
-tous \177t sa suite. t, Louis
+tous à sa suite. David, Charlet, Louis
-les D6v6ria, 6taient poate. Derri\177re toutes
+les Dévéria, étaient les intimes du poëte. Derrière toutes
-ces r6putations fraternellement ligu6es arrivait radieuse cornroe l’esp6rance, ardente, 6cheve16e, irr6sistible, la
+ces réputations fraternellement liguées arrivait radieuse comme l’espérance, ardente, échevelée, irrésistible, la
-Ce fur une belle soir6e que la premiere repr6sentation d’lIernani. Le
+Ce fut une belle soirée que la première représentation d’Hernani. Le
-avait retrouv6 le
+avait retrouvé le
-ces d6vouements grandioses qui entralnent sur
+ces dévouements grandioses qui entraînent sur
-d’un r6formateur des
+d’un réformateur des
-gens, ’des vieillards,
+gens, des vieillards,
-conviction, prats indiff6remment a l’h6roisme du
+conviction, prêts indifféremment à l’héroïsme du
-ou a l’h6roisme du martyre! L6gion d’l\177paminondas, cat6chum\177nes gali16ens, disciples
+ou à l’héroïsme du martyre ! Légion d’Épaminondas, catéchumènes galiléens, disciples
-de 9a, vos enthousiasroes 6taient 6ga16s !
+de 92, vos enthousiasmes étaient égalés !
-qui 6clara dans
+qui éclata dans
-aurore tomantique qui fit songet a la
+aurore romantique qui fit songer à la
-ce fat peut-gtre cette
+ce fut peut-être cette
-si 6nergique et trop II.
+si énergique et trop
-t90 Lss voYAcSs ns L’SSrmT. peu durable, h\177las ! de tons ceux
+peu durable, hélas ! de tous ceux
-un nora en
+un nom en
-du Maitre que
+du Maître que
-ont abandonn\177; ce fat l’admiration de ceux-m\177mes qui
+ont abandonné ; ce fut l’admiration de ceux-mêmes qui
-encore \177 la vieille MelpomSne, rapplaudissement d’un Chateaubriand et d’un Soumet; ce fur surtout l’unanimit\177 de
+encore à la vieille Melpomène, l’applaudissement d’un Châteaubriand et d’un Soumet ; ce fut surtout l’unanimité de
-qui combaltair.pour le
+qui combattait pour le
-elle efit combattu
+elle eût combattu
-la Libert\177 ou
+la Liberté ou
-chances in,gales recommen\177 \177 toutes les premieres de
+chances inégales recommença à toutes les premières de
-A parfir de t830, !e r\177cit de
+A partir de 1830, le récit de
-le r\177cit de ces soirees haletantes, jusqu’\177 cette tetraire du grand po\177te, provoqu\177e par l’inconcevable insucc\177s des Burgrav\177. Le public avoulu sifter Ph\177dre une secoride fois
+le récit de ces soirées haletantes, jusqu’à cette retraite du grand poëte, provoquée par l’inconcevable insuccès des Burgraves. Le public a voulu siffler Phèdre une seconde fois
-Racine \177 quitter
+Racine à quitter
-enorgueilli. II n’y a .que trop r\177ussi. Voil\177 pou\177quoi l’auteur du Boi s’amuse
+enorgueilli. Il n’y a que trop réussi. Voilà pourquoi l’auteur du Roi s’amuse
-en t843, au moment oh son entree \177 la
+en 1843, au moment où son entrée à la
-son \177xis\177 renee politique.
+son existence politique.
-jour o\177 l’artiste
+jour où l’artiste
-l’homme dq\177tat, ot\177 les \177 idles r\177pandues dans
+l’homme d’État, où les idées répandues dans
-d’un �ondamng, dans
+d’un Condamné, dans
-dans Litte’rature et Philosophie mtlges, trouvent
+dans Littérature et Philosophie mêlées, trouvent
-de Fart. En
+de l’art. En
-les m\177rites de
+les mérites de
-poids considerable dans
+poids considérable dans
-la post\177rit\177. Or nous sommes.d\177jh la
+la postérité. Or nous sommes déjà la
-L,\177 JEUPIESSE D’Ulq PO\177TE. 19t. post\177rit\177 pour
+postérité pour
-nos p\177res ne
+nos pères ne
-quelles preventions d\177pos\177es dans certains csprits, de
+quelles préventions déposées dans certains esprits, de
-Ce West point
+Ce n’est point
-un module de
+un modèle de
-une ceuvre de v\177rit\177 et
+une œuvre de vérité et
-tout la
+tout à la
-! Voila done la lumi\177re r\177pandue sur tant d’ann\177es obscurcies
+! Voilà donc la lumière répandue sur tant d’années obscurcies
-calomnies t\177n\177breuses. (( Tolle et lege. \177) L’ceuvre de
+calomnies ténébreuses. « Toile et lege. » L’œuvre de
-un 8rand po\177te; sa
+un grand poëte ; sa
-de bien? Que
+de bien ? Que
-pages \177court\177es de
+pages écourtées de
-dans l’ombrc peut-\177tre quelques
+dans l’ombre peut-être quelques
-ses d\177tracteurs? Et ces d\177tractears sont-ils
+ses détracteurs ? Et ces détracteurs sont-ils
-la premiSre pierre
+la première pierre
-ces Zo\177les du g\177nie et
+ces Zoïles du génie et
-ou pamphl\177taire, qui n’e\177t un
+ou pamphlétaire, qui n’eût un
-s’il descendair en lui-m\177me avant
+s’il descendait en lui-même avant
-au po\177te, qui
+au poëte, qui
-actions \177gales \177 ses ceuvres. On
+actions égales à ses œuvres. On
-courage a l’\177cole de
+courage à l’école de
-le d\177sint\177ressement aussi.
+le désintéressement aussi.
-Delorme, \177crire, au m\177pris de tousles dangers, a un condamn\177 politique
+Delorme, écrire, au mépris de tous les dangers, à un condamné politique
-asile prat pour
+asile prêt pour
-de chafaud la t\177te de Barb\177s, ne
+de l’échafaud la tête de Barbès, ne
-ne parIons pas
+ne parlons pas
-plus \177tendus et
+plus étendus et
-ces armies d’enfance
+ces années d’enfance
-jeunesse consaeries sans reliche \177 la pi\177t\177 filiale, \177t l’amour
+jeunesse consacrées sans relâche à la piété filiale, à l’amour
-\17792 I. Es VOYAGES DE L’!\177SPRIT. au
+au
-et h\177rolque, la personnalit\177 de �ictor Hugo se d\177gage intacte, \177pUr\177e et
+et héroïque, la personnalité de Victor Hugo se dégage intacte, épurée et
-mauvaises l\177gendes que
+mauvaises légendes que
-cette v\177rite palpable, cornroe des
+cette vérite palpable, comme des
-nuit s’\177chappent frisonnants
+nuit s’échappent frisonnants
-de lumiSre. �ictor Hugo
+de lumière. Victor Hugo
-devant nons. Or,
+devant nous. Or,
-lui ?Nous trouverions plus ais\177ment ceux
+lui ? Nous trouverions plus aisément ceux
-sont inf\177rieurs. Un
+sont inférieurs. Un
-esprit complYrant une grande /\177me, voilh ce
+esprit complétant une grande âme, voilà ce
-donc \177 leurs
+donc à leurs
-et qu’h parfir d’aujourd’hui
+et qu’à partir d’aujourd’hui
-a sottementrecueilli ces
+a sottement recueilli ces
-envieuses air un regret; que
+envieuses ait un regret ; que
-a pro. pag\177es air un
+a propagées ait un
-dit \177galement. Oui, car h chaque
+dit également. Oui, car à chaque
-exemple tant0t la conscience, tant0t l’honneur, tant0t la
+exemple tantôt la conscience, tantôt l’honneur, tantôt la
-des rations nouvelles
+des générations nouvelles
-d’Aristote. Ils doivent suNre un
+d’Aristote. Us doivent suivre un
-qui nons conseille
+qui nous conseille
-famille, !a pauvret\177 fi\177re et
+famille, la pauvreté fière et
-le d\177dain du succ\177s que
+le dédain du succès que
-point prepare, la foi r\177fi\177chie \177 l’\177ternelle religion
+point préparé, la foi réfléchie à l’éternelle religion
-Allez \177 votre triomphe, 6 livre, 6 vie,
+Allez à votre triomphe, ô livre, ô vie,
-Et vous auteur,
+Et vous, mystérieux auteur,
-la publicit\177 n’aurait cret, n’efit-on pas devine, en d\177pit de vous \177tiez une
+la publicité n’aurait pas livré votre secret, n’eût-on pas deviné, en dépit de l’anonyme, que vous étiez une
-qui si des h\177ros? �otre tact, ,\177otre d\177licatesse, vos r&serves m\177mes, l’exquis
+qui sont les inspiratrices des héros ? Votre tact, votre délicatesse, vos réserves mêmes, l’exquis
-LA IEUNESSE D’UN PO!\177,TE. t93 tout,
+tout,
-trahie. �ous n’eussiez
+trahie. Vous n’eussiez
-mission d’\177quit\177 si le po\177te n’avait occup\177 la premiere place dans verve coeur. �ous n’avez parl\177 avec cette justease et
+mission d’équité si le poëte n’avait occupé la première place dans votre cœur. Vous n’avez parlé avec cette justesse et
-saintement aimS, dans
+saintement aimé, dans
-et derant Dieu ! 0 voix l\177gitime du grand po\177te, qui derair se
+et devant Dieu ! O voix légitime du grand poëte, qui devait se
-aujourd’hui, vetre vibration, pour /\177tre nouvelle,
+aujourd’hui, votre vibration, pour être nouvelle,
-inconnue. �ous \177tes la
+inconnue. Vous êtes la
-fille glorifi\177e par
+fille glorifiée par
-jeune m\177re divinis\177e par
+jeune mère divinisée par
-du (,’rdpuscule et
+du Crépuscule et
-Voix intdrieures. H\177ve de
+Voix intérieures. Rêve de
-adolescence, ideal r\177alis\177 de route sa
+adolescence, idéal réalisé de toute sa
-vous \177tes la
+vous êtes la
-de �ictor Hugo
+de Victor Hugo
-voici, 6 femme de\177tous les d\177vouements, qu’apr\177s avoir accompagn\177 ce g\177nie jusqu’b. l’exil,
+voici, ô femme de— tous les dévouements, qu’après avoir accompagné ce génie jusqu’à l’exil,
-la post\177rit\177 et apparaitre encore, apres cette vie passag\177re, d\177fendant et
+la postérité et apparaître encore, après cette vie passagère, défendant et
-la m6moire du fr\177re de vetre/1me par vetre estime, par vetre admiration, par vetre amour
+la mémoire du frère de votre âme par votre estime, par votre admiration, par votre amour
-le po\177te vous
+le poëte vous
-a devinne, et
+a devinée, et
-vous 0tes bien, 6 Justice, 5 Puteta, 6 �ertu, celle
+vous êtes bien, ô Justice, ô Pureté, ô Vertu, celle
-a d\177sign\177e/\177 nos
+a désignée à nos
-une apoth\177ose candide (t), des 1is sur !\177 front, des lie sous
+une apothéose candide (1), des lis sur le front, des lis sous
-pieds, Ils vous-m\177me, fieur parmi lea femmes .. Date lilii ! Nor\177,. -- Depuis la
+pieds, lis vous-même, fleur parmi les femmes.. Date lilid ! Nota. —Depuis la
-a cessl de
+a cessé de
-grande Ams n’est
+grande âme n’est
-Nous arena pu roesurer 1’itendus de
+Nous avons pu mesurer l’étendue de
-douleur 6prouvie par lea vieux
+douleur éprouvée par les vieux
-du maitre au deuii qua nous averts ressenti. Mais M-c Victor
+du maître au deuil que nous avons ressenti. Mais Mmc Victor
-du roeins laiss6 l’imp6rissable mimeira de sea vertus
+du moins laissé l’impérisable mémoire de ses vertus
-son dlvouement. Lea lie se sent changds en immortelies. (l) Voit la dernitre pi\177ce des C\177nl\177 dg, Crdpo. lc\177e.
+son dévouement. Les lis se sont changés en immortelles. Voir la dernière pièce des Chants du Crépuscule.
-L’ESTHI\177TIQUE DE
+L’ESTHÉTIQUE DE
-HUGO. Parmi les nouveaut\177s que notre si\177cle presentera \177 l’admiration
+HUGO. i Parmi les nouveautés que notre siècle présentera à l’admiration
-dire, \177 la
+dire, à la
-la post\177rit\177, la plus \177tonnante peut\177tre sera ce d\177veloppement en
+la postérité, la plus étonnante peutêtre sera ce développement en
-et f\177conde, des g\177nies et
+et féconde, des génies et
-La diversitY, le
+La diversité, le
-devenus cornroe les
+devenus comme les
-les myst\177rieuses garanties
+les mystérieuses garanties
-vocations litteraires. Par contraste, laspgcialitg semble d\177sormais le
+vocations littéraires. Par contraste, laspécialité semble désormais le
-de res tenaces
+de ces tenaces
-vont \177tendant leurs d\177couvertes dans
+vont étendant leurs découvertes dans
-que voyons-nous? partout
+que voyons-nous ? partout
-le m\177me \177crivain et cornroe des m;\177tamorphoses intellectuelles
+le même écrivain et comme des métamorphoses intellectuelles
-en d\177passant sans
+en dépassant sans
-les que]ques critiques
+les quelques critiques
-ont exccll\177 ont \177t\177 po/Jtes presque au m\177me_titre que
+ont excellé ont été poètes presque au même titre que
-ou �. de
+ou Y. de
-196 LES VOYAGES DE L’ESPRIT. .’ Cependant,
+Cependant,
-ce ph\177nom\177ne r\177cent, un
+ce phénomène récent, un
-de m\177me nature,
+de même nature,
-aussi impr\177vu, plus imposant \177 coup stir, avait \177clat\177 il
+aussi imprévu, plus imposant à coup sûr, avait éclaté il
-ans. C’\177tait sous
+ans. C’était sous
-la r\177conciliation de
+la réconciliation de
-l’imagination crOatrice; ici ce n’\177tait pas
+l’imagination créatrice ; ici ce n’était pas
-qui s’\177levait/\177 la dignit\177 de po\177te, mais le po\177te qui
+qui s’élevait à la dignité de poëte, mais le poëte qui
-nouveaux caract\177res du
+nouveaux caractères du
-ce po\177te, que
+ce poëte, que
-avec succ\177s dans
+avec succès dans
-originale, \177tait le
+originale, était le
-et d\177j/\177 le
+et déjà le
-des r\177novateurs de
+des rénovateurs de
-Drame, �ictor Hugo.
+Drame, Victor Hugo.
-vit, cornroe pour la premiere fogs, -- car
+vit, comme pour la première fois, — car
-des pisces d’apr\177s Aristote
+des pièces d’après Aristote
-accidentel, m l’inspir\177, l’\177tre d’intuition, donner/\177 la
+accidentel, — l’inspiré, l’être d’intuition, donner à la
-son muvre. L’esprit de syst\177me, qui relive de
+son œuvre. L’esprit de système, qui relève de
-science plut6t que de Fart, la m\177thode de g\177n\177ralisation, derintent ais\177ment familiers /\177 �ictor Hugo,
+science plutôt que de l’art, la méthode de généralisation, devinrent aisément familiers à Victor Hugo,
-joignit res dons
+joignit ces dons
-la r\177flexion et
+la réflexion et
-la volont\177 aux privileges natifs
+la volonté aux priviléges natifs
-d’avoir contract\177 cette
+d’avoir contracté cette
-n’a cess\177 de
+n’a cessé de
-des t\177moignages dont
+des témoignages dont
-plus \177clatant date
+plus éclatant date
-la penske du
+la pensée du
-en t8\1777, en 3835, appuyer d’une muvre de philosophie litt\177raire des creations hatdies, donner pour compl\177mentet pour
+en 1827, en 1835, appuyer d’une œuvre de philosophie littéraire des créations hardies, donner pour complément et pour
-aux Misirables et/\177 la Ligende des $i\177�les un ourrage de
+aux Misérables et à la Légende des Siècles un ouvrage de
-d’explication. (\177 A
+d’explication. « A
-qui tourbent/\177 Fart se sont present,es/\177 son esprit. \177
+qui touchent à l’art se sont présentées à son esprit. »
-L’ESTHI\177,TIQUE DE VICTOR HUGO. t97 Shakespeare
+Shakespeare
-il disparaIt \177 derri\177re son introducteur \177. Nous
+il disparaît « derrière son introducteur ». Nous
-sans songet/\177 en
+sans songer à en
-Sachons tchapper au
+Sachons échapper au
-les lettris de
+les lettrés de
-aux pontes autre
+aux poètes autre
-et d’appliquer/\177 un
+et d’appliquer à un
-exigences to.. llrables pour un pomme tpique. Plus
+exigences tolérables pour un poëme épique. Plus
-a reprocht /\177 Victor
+a reproché à Victor
-sa perpttuelle intervention
+sa perpétuelle intervention
-pas anuoncte par les premieres lignes
+pas annoncée par les premières lignes
-d’un mtdiocre int\177rtt de voit l’un
+d’un médiocre intérêt de voir l’un
-beaux ginies de notre temps
+beaux génies de noire temps
-le rtsultat de ses riveties et
+le résultat de ses rêveries et
-ses recherches/\177 l’appui
+ses recherches à l’appui
-Un po\177te qui
+Un poëte qui
-un maitre qui
+un maître qui
-ses afnts, l’auteur de Bull Bias et de.Notre-Dame parcourant l’histoire littiraire et
+ses aînés, l’auteur de Ruy Blas et de Notre-Dame parcourant l’histoire littéraire et
-ses prlftrences choisissant
+ses préférences choisissant
-penseur ttudiant les
+penseur étudiant les
-la sociitt, voil/\177 ce
+la société, voilà ce
-plus intiressant, plus digne/\177 la
+plus intéressant, plus digne à la
-de respect? g Ne
+de respect ? « Ne
-Eschyle \177, dit
+Eschyle », dit
-Hugo, \177, est
+Hugo, « est
-de midiocrit\177 )\177. Rester indiffirent /\177 ce
+de médiocrité ». Rester indifférent à ce
-un acre d’irrivtrence et
+un acte d’irrévérence et
-le gtnie.
+le génie.
-198 LES VOYAGES DE L’ESPRIT. II II y
+II Il y
-dans l’ceuvre de
+dans l’œuvre de
-se complYtent Fun par
+se complètent l’un par
-la Prdface de Cromwell, Littdrature et Philosophie m\177ldes, William
+la Préface de Cromwell, Littérature et Philosophie mêlées, William
-les idles personnelles
+les idées personnelles
-sur Fart, tous
+sur l’art, tous
-ses pr\177d\177cesseurs, ses theories, comme ses d\177ductions pratiques.
+ses prédécesseurs, ses théories, comme ses déductions pratiques.
-fait surfout cormMire la penske tout entigre de
+fait surtout connaître la pensée tout entière de
-en d\177veloppant certains
+en développant certains
-en d\177terminant quelques
+en déterminant quelques
-formules arr\177t\177es les
+formules arrêtées les
-peu fiottantes de l’en-* fant sublime
+peu flottantes de Ven-" faut sublime
-qui fur Olympio.
+qui fut Olympio.
-travail d\177finitif est
+travail définitif est
-une Esthdtique qui, facile \177 d\177gager des ceuvres ant\177rieures, n’apparMt qu’aujourd’nui
+une Esthétique qui, facile à dégager des œuvres antérieures, n’apparaît qu’aujourd’nui
-indiquent k elles
+indiquent à elles
-point d\177guis\177e l’auteur.
+point déguisée l’auteur.
-sont consacres k Shakespeare,
+sont consacrés à Shakespeare,
-au po\177te du XIXesi\177cle, qui
+au poëte du XIXesiècle, qui
-songera \177 s’en plaintire. La
+songera à s’en plaindre. La
-foi litt\177raire de
+foi littéraire de
-qu’on l’\177coute, qu’on la m\177dite, et
+qu’on l’écoute, qu’on la médite, et
-au g\177nie, avec la sinc\177rit\177 que
+au génie, avec la sincérité que
-doit \177t sa
+doit à sa
-L’!\177S?HI\177TIQU\177. I)\177. VlC?Oa l\177l\177aO. t99 C, ette profession
+Cette profession
-principal artfait, l’int\177r\177t durable
+principal attrait, l’intérêt durable
-cet ourrage. Car l’\177tude sur
+cet ouvrage. Car l’étude sur
-paru cornroe F\177tude surMirabeau, dans Littgrature et Philosophie rn21ges, le brillant, l’61oquent, le pompeux d\177veloppement d’id\177es qui sont familiares aux lettr\177s. Ce
+paru comme l’étude sur Mirabeau, dans Littérature et Philosophie mêlées, le brillant, l’éloquent, le pompeux développement d’idées qui sont familières aux lettrés. Ce
-ont dispens\177es successivement Schlegel, Goethe, MM.
+ont dispensées succès sivement Schlegel, Gœthe, MM.
-Villemain, Philarete Ghasles, Mont\177gut et Taine? La sublimit\177 du
+Villemain, Philarète Chasles, Montégut et Taine ? La sublimité du
-l’ont precede, mais
+l’ont précédé, mais
-les d\177passe alors
+les dépasse alors
-la porte de l’expression plut6t que par l’\177tendue de la penske. Autrement,
+la portée de l’expression plutôt que par l’étendue de la pensée. Autrement,
-n’avons gu\177re saisi
+n’avons guère saisi
-nouvelles, d’aper\177us destines /\177 modifier les r\177sultats acquis. \177, Shakespeare, c’est l’existence .... I1 est
+nouvelles, d’aperçus destinés à modifier les résultats acquis. « Shakespeare, c’est l’existence.... Il est
-le moyen/tge... il allie/\177 l’horreur
+le moyen âge... il allie à l’horreur
-la gr/ice profonde... un tronble grandiose, un r/\177ve sacr\177 se m\177le/\177 son inspiration. \177 Toutes id6es inconnues
+la grâce profonde... un trouble grandiose, un rêve sacré se mêle à son inspiration. » Toutes idées inconnues
-de sibcle, justes,
+de siècle, justes,
-ont \177t\177 plus d’une fogs d\177ron16es, sinon
+ont été plus d’une fois déroulées, sinon
-la m\177me ampleur
+la même ampleur
-de r\177fiexion et de 1olique. Les pages r\177centes de Yictor Hugo
+de réflexion et de logique. Les pages récentes de Victor Hugo
-sont trbs-belles, mais d’une beaut6 qui
+sont très-belles, mais d’une beauté qui
-point p/tlir les
+point pâlir les
-si p6n6trantes que M. Mont6gut nous a livr6es sur le m6me sujet.
+si pénétrantes que M. Montégut nous a livrées sur le même sujet.
-Mais 1\177 n’est
+Mais là n’est
-une \177tude qui pr6c6dait vingt
+une étude qui précédait vingt
-de d6tails, curieux
+de détails, curieux
-ne pourair sans injustice r\177clamer cette perp6tuelle invention
+ne pouvait sans injustice réclamer cette perpétuelle invention
-20 \177} LES VOYAGES DE L’ESPRI?. que
+que
-M. Francois Hugo,
+M. François Hugo,
-la litt\177rature anglaise.
+la littérature anglaise.
-magnifique r\177sum\177, un
+magnifique résumé, un
-et d’id\177es, voil\177 tout
+et d’idées, voilà tout
-d’avance \177 cette brave partie
+d’avance à cette brève partie
-son titre; voil\177 ce
+son titre ; voilà ce
-avons trouv\177 et
+avons trouvé et
-suffire \177 l’instruction
+suffire à l’instruction
-et \177 l’enchantement
+et à l’enchantement
-plus exerc\177s qui reconnaitront avec
+plus exercés qui reconnaîtront avec
-joie d\177licate leurs perishes habituelles transfigur\177es par
+joie délicate leurs pensées habituelles transfigurées par
-cette s!\177lendeur, cette magie! Une idle g\177n\177rale, au
+cette splendeur, cette magie ! Une idée générale, au
-ce g\177nie, se rev\177t d’originalit\177 et
+ce génie, se revêt d’originalité et
-C’est Galat\177e \177 laquelle
+C’est Galatée à laquelle
-plus \177tonnant que
+plus étonnant que
-sculpteur d’tmes, communique
+sculpteur d’âmes, communique
-le privilege de
+le privilége de
-de l’\177ternit\177. III
+de l’éternité. III
-qu’elles pugssent \177tre, res pages
+qu’elles puissent être, ces pages
-offrent doric un int\177r\177t tooins puissant
+offrent donc un intérêt moins puissant
-Ce West plus ici l’ceuvre fr\177quemment interpr\177t\177e du
+Ce n’est plus ici l’œuvre fréquemment interprétée du
-des pontes, c’est la po\177sie elle-m\177me qui
+des poëtes, c’est la poésie elle-même qui
-avons dit qu’il y avait 1\177 toute une Esthgtique. Chez
+avons ditqu’il y avaitlà toute une Esthétique. Chez
-d’un systbme m\177taphysique implique
+d’un système métaphysique implique
-d’une histogre de
+d’une histoire de
-De m\177me une Esth\177tique, qui
+De même une Esthétique, qui
-la m\177taphysique du
+la métaphysique du
-L’ESTHI\177,TI(\177UE DE VICTOR HUGO. 20t que
+que
-l’histoire litt\177raire. I1 est/t la fois ing\177nieux et 1ogique de crier une
+l’histoire littéraire. Il est à la fois ingénieux et logique de créer une
-une antiquit\177 respectables
+une antiquité respectables
-des idles oppos\177es d’Aristote
+des idées opposées d’Aristote
-de Pluton sur la po\177sie. Si
+de Platon sur la poésie. Si
-juste fiert\177, on
+juste fierté, on
-se r\177soudre/\177 rompre
+se résoudre à rompre
-le passe. C’est
+le passé. C’est
-fait �ictor Hugo,
+fait Victor Hugo,
-que pr\177tendent ses calomniateurs int\177ress\177s. I1 ne s’est d\177tach\177 du chceur harmonieux des g\177nies classiques
+que prétendent ses calomniateurs intéressés. Il ne s’est détaché du chœur harmonieux des génies classiques
-rattacher /\177 cette
+rattacher à cette
-des g\177nies sublimes et d\177mesurfs. E t r\177ellement il
+des génies sublimes et démesurés. Et réellement il
-le tooins grand! Se considerant /\177 bon
+le moins grand ! Se considérant à bon
-l’anneau supreme de cette cha/ne inspirie, il a renou\177 la chaine derant nos
+l’anneau suprême de cette chaîne inspirée, il a renoué la chaîne devant nos
-en d\177roulant la
+en déroulant la
-les ancOtres de sa po\177sie et jusqu’/\177 un
+les ancêtres de sa poésie et jusqu’à un
-son esth\177tique. Ainsi
+son esthétique. Ainsi
-des mattres anciens
+des maîtres anciens
-les pr\177ceptes du maitre moderne.
+les préceptes du maître moderne.
-suivie �ictor Hugo: une
+suivie Victor Hugo : une
-l’histoire po\177tique du monde precede l’examen
+l’histoire poétique du monde précède l’examen
-grands probl\177mes de
+grands problèmes de
-de fa\177on/\177 faire
+de façon à faire
-la m\177rhode de
+la méthode de
-se preparer i\177 l’\177tude et
+se préparer à l’étude et
-peu \177 la r\177futation des idles de �ictor Hugo
+peu à la réfutation des idées de Victor Hugo
-le po\177te des
+le poëte des
-une logique.imp\177rieuse mais exclusive, appelle: \177, les Ginies ! \177 On salt que
+une logique.impérieuse mais exclusive, appelle : « les Génies ! » On sait que
-Communions chrGtiennes a
+Communions chrétiennes a
-les th6ologiens nomment
+les théologiens nomment
-\1770\177 LEg �OYAGES DE L’ESPRIT. livres sacr\177s admis
+livres sacrés admis
-les assemblies eccl\177siastiques. Ainsi
+les assemblées ecclésiastiques. Ainsi
-des Luth\177riens rejette
+des Luthériens rejette
-livres d’Esther, de
+livres d’Estlier, de
-des Machabges. Le canon litt\177raire de �ictor Hugo
+des Machabêes. Le canon littéraire de Victor Hugo
-pas tooins rigoureux
+pas moins rigoureux
-des Luth\177rieus. Une
+des Luthériens. Une
-des g\177nies doit \177tre restreinte. Jusqu’\177t quel point? Ici commence pore’ nous lalibert\177 de discussion. �oici done l’\177num\177ration proposSe par
+des génies doit être restreinte. Jusqu’à quel point ? Ici commence pour nous la liberté de discussion. Voici donc l’énumération proposée par
-qui \177 une autre \177poque aurait
+qui à une autre époque aurait
-et crier l’Orestie, les
+et créer VOrestie, les
-Divine Comgdie, mais
+Divine Comédie, mais
-contre, n’efit peut\177tre jamais trouv6 cet
+contre, n’eûtpeutêtre jamais trouvé cet
-de qualit6s qui
+de qualités qui
-semblent \177t tort inf6\177’ieures et
+semblent à tort inférieures et
-font naltre un OEdipe-roi, une A!ceste, un
+font naître un Œdipe-roi, une Alceste, un
-Polyeucte. Hombre, Job, Eschyle, Isaie, P. z6chiel, Lucri\177ee, saint
+Polyeucte. Homère, Job, Eschyle, Isaïe, Ézéchiel, Lucrèce, saint
-Paul, Juv6nal, Tacite,
+Paul, Juvénal, Tacite,
-Rabelais, (lervantes, Shakespeare,
+Rabelais, Cervantes, Shakespeare,
-vrais inspir6s que �ietor Hugo d6core seuls da nora de g6nies. Restent
+vrais inspirés que Victor Hugo décore seuls du nom de génies. Restent
-de eette famille 61ue, qualifi6s par
+de cette famille élue, qualifiés par
-d’esprits trbs-grands, moins grands, Sophoele, Aristophane, Euripide, Pluton, Thueydide, Th6ocrite, �irgile, Corneille, Pascal, Moli\177re, Milton, Raphael, Mozart,
+d’esprits très-grands, moins grands, Sophocle, Aristophane, Euripide, Platon, Thucydide, Théocrite, Virgile, Corneille, Pascal, Molière, Milton, Raphaël, Mozart,
-nous perructions, dans
+nous permettons, dans
-les 6gaux de
+les égaux de
-que derair leur pr6f6rer l’auteur.des Burgraves
+que devait leur préférer l’auteur des Burgraves
-Contemplations. \177, II y
+Contemplations. « Il y
-des hommes-oc6ans \177 dit
+des hommes-océans » dit
-part l’6minent critique en purlant de
+part l’éminent critique en parlant de
-lui assoeie. Cette m6taphore indique
+lui associe. Cette métaphore indique
-L’ESTRI\177TIOUE DE VICTOR HUGO. \177/03 limites
+limites
-de �ictor Hugo. Oh n’est
+de Victor Hugo. Où n’est
-la temp\177te, il
+la tempête, il
-pas reconnaitre la majest\177 et
+pas reconnaître la majesté et
-En r\177alit\177 qu’est-ce
+En réalité qu’est-ce
-combattrons l’exigu\177t\177? C’est
+combattrons l’exiguïté ? C’est
-tableau g\177n\177alogique des ai’eux litteraires de �ictor Hugo,
+tableau généalogique des aïeux littéraires de Victor Hugo,
-famille po\177tique de
+famille poétique de
-a dress\177 Eviradnus/\177 hauteur
+a dressé Eviradnus à hauteur
-Titans f\177odaux d’Alighieri
+Titans féodaux d’Alighieri
-a sculpt\177 les
+a sculpté les
-rocher m\177me o/\177 se d\177battait PromSthee enseveli.
+rocher même où se débattait Prométhée enseveli.
-groupe restfeint, si
+groupe restreint, si
-nous repr\177sente pas tousles grands
+nous représente pas tous les grands
-de l’humanit\177. Dieu merci, l’humanit\177 est plus fiche, ex jamais
+de l’humanité. Dieu merci, l’humanité est plus riche, et jamais
-consentira \177 se
+consentira à se
-plus puts trYsots par un po\177te trop
+plus purs trésors par un poëte trop
-pas r\177gler ses preferences sur ses affinit\177s ! II y a parent\177 entre �ictorHugo et
+pas régler ses préférences sur ses affinités ! Il y a parenté entre VictorHugo et
-nous professoHs du reste’une admiration
+nous professons du reste une admiration
-quoique tooins limit\177e. Autrement les coml\177rendrait-il /\177 ce degr\177 de p\177ndtration et
+quoique moins limitée. Autrement les comprendrait-il à ce degré de pénétration et
-de creations complexes et patrols \177nigmatiques ne
+de créations complexes et parfois énigmatiques ne
-liens imp\177rieux, par
+liens impérieux, par
-les si\177cles, ont
+les siècles, ont
-revivre l’ceuvre des
+revivre l’œuvre des
-des g\177nies est une perp\177ruelie \177vocation, le vrai aper\177u 5 travers
+des génies est une perpétuelle évocation, le vrai aperçu à travers
-la vision,/\177 la fogs r\177elle et idaale, des pontes qui
+la vision, à la fois réelle et idéale, des poètes qui
-des g\177ants, la
+des géants, la
-humaine fix\177e et la parrelic divine
+humaine fixée et la parcelle divine
-les \177tres d’artion et de nays-
+les êtres d’action et de mystère
-204 LES VOYAGES DE L’ESPRIT. t\177re qui ont \177ait entrer
+qui ont fait entrer
-leur muvre la vie toujo\177rs, souvent
+leur œuvre la vie toujours, souvent
-Nous \177lisions tout \177t l’tleure que
+Nous disions tout à l’heure que
-avait \177crit (l’aussi belles pages, \177le plus l)elles ges peut-\177tre (lUe celles (lUe nous a donn\177es �ictor Hugo.
+avait écrit d’aussi belles pages, de plus belles pages peut-être que celles que nous a données Victor Hugo.
-lu \177le plus quent, (leplus complet
+lu de plus éloquent, deplus complet
-la l)ri\177vet\177, de
+la brièveté, de
-Eschyle, Isa\177e, Juvenal, Tacite, saint Jean, saint ?aul, Dante et (\177er\177antes. L’hymen
+Eschyle, Isaïe, Juvénal, Tacite, saintJean, saint Paul, Dante et Cervantes. L’hymen
-la po\177sie et
+la poésie et
-aimons l\177ien tooins le portrait (l’\177z\177chiel (l\177par\177 par
+aimons bien moins le portrait d’Ézéchiel déparé par
-ces trivialit\177s exorl\177itantes que
+ces trivialités exorbitantes que
-dans 15 \177l\177s. (\177uant \177t celui d’Hom\177re, les
+dans les Misérables. Quant à celui d’Homère, les
-sont \177parpill\177s avec
+sont éparpillés avec
-certaine con\177usion. De m\177me Lucr\177ce nous seml)le \177u (l’une mani\177re incomplete; son panth\177isme est $eul en saillie; sa tristesse h\177roRlue n*est pas m\177me in(lktu\177e. En co. ntemplant successivement ces mo(l\177les \177l’une criti(lue a\177ran(lie, nous nous soreroes enNr\177s de joie lyrklue, de
+certaine confusion. De même Lucrèce nous semble vu d’une manière incomplète ; son panthéisme est seul en saillie ; sa tristesse héroïque n’est pas même indiquée. En contemplant successivement ces modèles d’une critique agrandie, nous nous sommes enivrés de joie lyrique, de
-intellectuel, \177l’\177tincelante aml)roisie; pourtant, cornroe cette
+intellectuel, d’étincelante ambroisie ; pourtant, comme cette
-le po\177te latin, se m\177le au des \177o]upt\177s, nous
+le poëte latin, se mêle au breuvage des voluptés, nous
-la pl\177nitu(le de
+la plénitude de
-les inter\177alles d’\177utres g\177nies oul)li\177s \177t leur dat\177, grands pontes exclus
+les intervalles d’autres génies oubliés à leur date, grands poëtes exclus
-grand po\177te, sereines et nol)les figures (lui, par leur contra\177te harmonieux,
+grand poëte, sereines et nobles figures qui, par leur contraste harmonieux,
-mieux \177ait \177essortir ces types dNinis\177s \177le la
+mieux fait lessortir ces types divinisés de la
-de 1L\177u\177lace et \177le la
+de l’Audace et de la
-L’ESTHI\177TIOUE DE V!GTOR HUGO. \1770\177 Quels
+IV Quels
-ces g\177nies rejet\177s au
+ces génies rejetés au
-plan, rel\177gu\177s dans
+plan, relégués dans
-C’est route une
+C’est toute une
-de po\177t\177s, d’historiens, d’orateurs, avec,laquelle �ictor Hugo
+de poètes, d’historiens, d’orateurs, avec laquelle Victor Hugo
-n’y reconnalt point les caract\177res et les vis\177es de
+n’y reconnaît point les caractères et les visées de
-race. �ictor Hugo
+race. Victor Hugo
-les dgcouvreurs et les conquerants du sublime; les
+les découvreurs et les conquérants du sublime ; les
-les interprates du
+les interprètes du
-sur l’Infini; la
+sur l’Infini ; la
-nous rambne au
+nous ramène au
-en m\177me temps k l’Hartoohie et k la
+en même temps à l’Harmonie et à la
-les libert\177s; le
+les libertés ; le
-les r\177gles. Entre
+les règles. Entre
-pas a d\177cider. Nos predilections nous
+pas à décider. Nos prédilections nous
-que �ictor Hugo vets Eschyle et vets Shakespeare,
+que Victor Hugo vers Eschyle et vers Shakespeare,
-nous regardohs cornroe les
+nous regardons comme les
-astres po\177tiques de l’humanit\177. � Comme
+astres poétiques de l’humanité. « Comme
-au derant Fun de !’autre (t). � C’est done en
+au devant l’un de l’autre (1). » C’est donc en
-Cependant, apres Eschyle
+Cependant, après Eschyle
-nous r\177tablissons l’\177galit\177 entre
+nous rétablissons l’égalité entre
-(1) Ds Orie\177tales.
+(1) Les Orientales.
-\17706 LES VOYAGES DE L’ESPRIT. g\177nFes des’deux families, puisque
+génies des deux familles, puisque
-dit excellemment: ,, L’Art
+dit excellemment : » L’Art
-la r\177gion des \177gaux! \177 David,
+la région des égaux ! » David,
-Thucydide, �irgile, Corneille,
+Thucydide, Virgile, Corneille,
-Milton, Moli\177re, ne nons paraissent enrien inf\177rieurs h aucun
+Milton, Molière, ne nous paraissent en rien inférieurs à aucun
-leur pr\177f\177re. Nons r\177claruerions volontiers pour S\177ni\177que trop pen connu,’si cette cause n’6tait trop 1ongue pour \177tre plaid6e et
+leur préfère. Nous réclamerions volontiers pour Sénèque trop peu connu, si cette cause n’était trop longue pour être plaidée et
-pour \177tre gagn6e. Mais
+pour être gagnée. Mais
-un nora que nons ajouterons k cette
+un nom que nous ajouterons à cette
-un nora que �ictor Hugo
+un nom que Victor Hugo
-avoir \177vit6, le nora mi\177me de l’61oquence, Bossnet. Prenons
+avoir évité, le nom même de l’éloquence, Bossuet. Prenons
-nos ggnies, ou chefebons si lents titres
+nos génies, ou cherchons si leurs titres
-ceux d’Ez6chiel et
+ceux d’Êzéchiel et
-En v6rifiant une
+En vérifiant une
-plus l’indiff6rence de �ictor Hugo
+plus l’indifférence de Victor Hugo
-Sophocle, nons nons soreroes demand\177 si
+Sophocle, nous nous sommes demandé si
-ou relic architecture p61asgique ne lui setair pas plus pr\177cieuse que le PartMnon. Autrement pent-on m\177conna\177tre le
+ou telle architecture pélasgique ne lui serait pas plus précieuse que le Parthénon. Autrement peut-on méconnaître le
-su imptimer k la
+su imprimer à la
-la s6r\177nit6 et la puret\177 du
+la sérénité et la pureté du
-vie, introdaire un
+vie, introduire un
-pleurs a l’adh6sion du c\177eur noblemerit 6mu, plut6t qu’k la
+pleurs à l’adhésion du Cœur noblement ému, plutôt qu’à la
-sens 6bran16s? Plus vari\177 qu’Eschylo, lyrique
+sens ébranlés ? Plus varié qu’Eschyle, lyrique
-divinement 616giaque dans
+divinement élégiaque dans
-Trachiniennes, \177pique et
+Trachiniennes, épique et
-dans OEdipe \177 Colone,
+dans Œdipe à Colone,
-dans Philoctite, tragique dans OEdipe-roi et
+dans Philoctète, tragique dans Œdipe-roi et
-le v6ritable cr6ateur du Drame. I1 succ\177de aun plus
+le véritable créateur du Drame. Il succède à un plus
-L’ESTH!\177TIOUE DE VICTOR HUGO. \17707 grand po\177te que
+grand poëte que
-non \177 un po\177te dramatique. Dialogues \177piques coupes par
+non à un poëte dramatique. Dialogues épiques coupés par
-odes, voilh les trag\177.dies d’Eschyle.
+odes, voilà les tragédies d’Eschyle.
-ont trouv\177 pour lap .mmi\177re lois uneformesc\177nique, cette
+ont trouvé pour la première fois une forme scénique, cette
-ou tooins adopt\177e tousles pontes dramatiques, m\177me Victor
+ou moins adoptée tous les poètes dramatiques, même Victor
-admettons h la rigueur clue malgr\177 son
+admettons à la rigueur que malgré son
-que Ph\177dre n’a pas \177gal\177, malgr\177 son r61e incontestable
+que Phèdre n’a pas égalé, malgré son rôle incontestable
-soit \177cart\177 de ce soremet sacr\177 oh ne le placetalent ni la Beaut\177 pure, nile Sublime.
+soit écarté de ce sommet sacré où ne le placeraient ni la Beauté pure, ni le Sublime.
-lui reprochef le
+lui reprocher le
-ses chefs-d’oeuvre, mais
+ses chefs-d’œuvre, mais
-tomberait derant l’homme
+tomberait devant l’homme
-fut \177 la
+fut à la
-la Com\177die, qui a mari\177 le
+la Comédie, qui a marié le
-la Beaut\177 dans
+la Beauté dans
-harmonieuse, derant cet
+harmonieuse, devant cet
-offre h la MatiSre Lysistrata et h l’Id\177al les
+offre à la Matière Lysistrata et à l’Idéal les
-que .d’un coup
+que d’un coup
-pour s’\177lancer de la r\177alit\177 la
+pour s’élancer de la réalité la
-plus a\177rien. Nous
+plus aérien. Nous
-ces h\177sitations de M. �ictor Hugo
+ces hésitations de M. Victor Hugo
-la Prdface de
+la Préface de
-lui d\177niait h peu pros le g\177nie en le’ comparant, h l’\177gard d’Hom\177re, \177 h ces pygmies qu’emporte
+lui déniait à peu près le génie en le comparant, à l’égard d’Homère, « à ces pygmées qu’emporte
-lion. \177 Aujourd’hui
+lion. » Aujourd’hui
-pas tooins, tout
+pas moins, tout
-une singuli\177re puissance comique. I1 lui
+une singulière puissance comique. Il lui
-la moiti6 de lui-mi\177me, ce g6nie lyrique k ailes d\177ploy\177es qui
+la moitié de lui-même, ce génie lyrique à ailes déployées qui
-grand AtMnien de
+grand Athénien de
-ce iyrisme, Aristophane
+ce lyrisme, Aristophane
-rattache k la vicilie Ionic; par
+rattache à la vieille Ionie ; par
-la D\177mocratie
+la Démocratie
-\17708 LBS VOYAGE5 DE L’ESPRIT. ath\177nienne. Pourquoi
+athénienne. Pourquoi
-grand G\177e�, Eschyle
+grand Grec, Eschyle
-le reconnalt a|lleuvs) semble /\177 certains moments d6pays6 dans 1Attique cornroe un
+le reconnaît ailleurs) semble à certains moments dépaysé dans lAttique comme un
-de l’Orient? Le
+de l’Orient ? Le
-Grec 6erait Aristophane, cette/\177me mobile
+Grec serait Aristophane, cette âme mobile
-multiple Ath\177nes, sice n 6tait encore
+multiple Athènes, si ce n était encore
-des g\177nies! qu’en
+des génies ! qu’en
-dit P\177trarque et
+dit Pétrarque et
-orateur, poOte com]que, po\177te \177pique/\177 la
+orateur, poëte comique, poëte épique à la
-le m\177me dialogue,
+le même dialogue,
-d’un plaisir/\177 un
+d’un plaisir à un
-de Gallias/\177 l’oraison fun\177bre de M\177nex\177ne. Avoir
+de Callias à l’oraison funèbre de Ménexène. Avoir
-le Ph\177dre et
+le Phèdre et
-Banquet, cr6\177 des mythes cornparables /\177 ceux d’H\177siode (I), d\177couvert les lois \177ternelles de la Beaut6, institu\177 le culte ideal de l’amour, devin\177 peut\177tre le pomme de
+Banquet, créé des mythes comparables à ceux d’Hésiode (1), découvert les lois éternelles de la Beauté, institué le culte idéal de l’amour, deviné peutêtre le poëme de
-plus grandloses, pour se voirrejet\177 parmi
+plus grandioses, pour se voir rejeté parmi
-talents secondaires,/\177 quelque
+talents secondaires, à quelque
-de T6rence et
+de Térence et
-plus s&rement qu’Eschyle ou qu’Hom\177re, on
+plus sûrement qu’Eschyle ou qu’Homère, on
-l’image idaale d’une
+l’image idéale d’une
-peuple \177pris du
+peuple épris du
-peut dispurer/\177 Aristophane et/\177 Sophocle
+peut disputer à Aristophane et à Sophocle
-de repr\177senter la Grbce aux yeux rayis de la post6rit6 ! Etle grand
+de représenter la Grèce aux yeux ravis de la postérité ! Et le grand
-serait Juv6nal? La r\177fiexion nous
+serait Juvénal ? La réflexion nous
-depuis longtemps: (\177 C’est Virgile \177,. Ceci,
+depuis longtemps : « C’est Virgile ». Ceci,
-nous, n’enlbve rien /\177 la
+nous, n’enlève rien à la
-de Juv6nal, de
+de Juvénal, de
-de Lucrbce. Mais Yirgile a donn6 dans ses (i) Her l’Arm\177n\177, la Coxtrnt, la Igaitta\177t d\177t Cipalet, etc.,
+de Lucrèce. Mais Virgile a donné dans ses (1) Her l’Arménien, ta Caverne, la Naissance des Cigates, etc.,
-L’ESTH!\177TI(\177UE DE VICTOR HUGO. \17709 deux chefs-d’muvre une
+deux chefs-d’œuvre une
-plus complete du g\177nie iralien. Les G\177orgiques sont le pomme de
+plus complète du génie italien. Les Géorgiques sont le poëme de
-terre maternelle; l’hymne
+terre maternelle ; l’hymne
-filial d\177di\177 par une \177me reconnaissante aux beaut\177s visibles d’une r\177gion fortun\177e. L’l\177ngide n’est pas, quoi qu’on disc, une \177pop\177e de convention. 4\177’est le pomme tier et
+filial dédié par une âme reconnaissante aux beautés visibles d’une région fortunée. VÉnéide n’est pas, quoiqu’on dise, une épopée de convention. —C’est le poëme fier et
-la vicilie Rome glorifi\177e cornroe la Grace d’Hom\177re dans
+la vieille Rome glorifiée comme la Grèce d’Homère dans
-fabuleuses, l’h\177ro\177sme religieux et politiquc des
+fabuleuses, l’héroïsme religieux et politique des
-des FaNus, des Paul-Emile personnifi\177 dans
+des Fabius, des Paul-Émile personnifié dans
-figure d’En\177e, le
+figure d’Énée, le
-des D\177cius et des Sc\177vola incarn\177 dans
+des Décius et des Scévola incarné dans
-gloire r\177publicaine des si\177cles conquerants et l\177gislateurs exalt\177e h deux
+gloire républicaine des siècles conquérants et législateurs exaltée à deux
-magnifique apoth\177ose, l’l\177lys\177e plus
+magnifique apothéose, l’Élysée plus
-que l’Had\177s hom\177rique, ouvert
+que l’Hadès homérique, ouvert
-Caton, voilh l’En\177ide !
+Caton, voilà l’Enéide !
-encore. II y
+encore. Il y
-toute l’ceuvre virgilienne; il
+toute l’œuvre virgilienne ; il
-double nouveaut\177 de
+double nouveauté de
-la M\177lancolie p\177n\177trant h la
+la Mélancolie pénétrant à la
-ce po\177te qui fur surtout une \177me. Jamais sensibilit\177 plus
+ce poëte qui fut surtout une âme. Jamais sensibilité plus
-ne s’\177tait \177panch\177e sur
+ne s’était épanchée sur
-le monde; de �irgile date l’av\177nement de la piti\177 dans la po\177sie. Avant
+le monde ; de Virgile date l’avénement de la pitié dans la poésie. Avant
-avait churl la
+avait chéri la
-avait glorifi\177 l’amour ? Lucr\177ce avait chant\177 aussi
+avait glorifié l’amour ? Lucrèce avait chanté aussi
-mais cornroe une
+mais comme une
-formidable. �irgile l’a
+formidable. Virgile l’a
-aimer cornroe une m\177re au sourire \177ternel. Euripide
+aimer comme une mère au sourire éternel. Euripide
-des r\177serves de
+des réserves de
-maudire cornroe un fl\177au fatal etcruel. �irgile l’accepte dans
+maudire comme un fléau fatal etcruel. Virgile 1 accepte dans
-sa pirie, et
+sa pitié, et
-plaindre !\177.
+plaindre
-\17710 LES VOYAGES DE L’ESPEIT. ’ comme une fi\177vre touchante et sacr\177e. Partout il innore; dans
+comme une fièvre touchante et sacrée. Partout il innove ; dans
-il cr\177e l’id\177al moderne; et
+il crée l’idéal moderne ; et
-ne setair pas un g\177nie !
+ne serait pas un génie !
-Pourquoi Moli\177re et
+Pourquoi Molière et
-tour /\177 tour admires, et rejet\177s par �ictor Hugo? Pourquoi
+tour à tour admirés, et rejetés par Victor Hugo ? Pourquoi
-de Hapha\177l, de
+de Raphaël, de
-ce d\177dain pour
+ce dédain pour
-pour Goethe? Moli\177re est bien l’\177gal de
+pour Gœthe ? Molière est bien l’égal de
-a cr\177 plus
+a créé plus
-que Habelais et
+que Rabelais et
-une ceuvre vraiment universelie. Mais
+une œuvre vraiment universelle. Mais
-manque \177 cela \177. Nous citons: \177, cela c’est I inconnu,
+manque « cela ». Nous citons : « cela c’est 1 inconnu,
-l’infini. \177 On
+l’infini. » On
-sa plenitude qui
+sa plénitude qui
-la BeautY, ne
+la Beauté, ne
-ne d\177couvrons du
+ne découvrons du
-plus l’Infini chez Habelais ou
+plus Ylnfini chez Rabelais ou
-chez Moli\177re. Ce
+chez Molière. Ce
-trois athletes de
+trois athlètes de
-la Gaiet\177 vengeresse,
+la Gaieté vengeresse,
-la Haison arm\177e, mais
+la Raison armée, mais
-chez Moli\177re que l’Id\177al est le tooins haut. Prenons-en \177 t\177moin Alceste, C\177lim\177ne, don.
+chez Molière que l’Idéal est, le moins haut. Prenons-en à témoin Alceste, Célimène, don.
-tout aurant d’infini dans res g\177nies que
+tout autant d’infini dans ces génies que
-cite �ictor Hugo
+cite Victor Hugo
-ses vets route une sensibi]it\177 inconnue d’animaax et
+ses vers toute une sensibilité inconnue d’animaux et
-est hant\177 par cette idle de l’Infini; \1771 en ale trouble, la fi\177vre, le
+est hanté par cette idée de l’Infini ; il en a le trouble, la fièvre, le
-il nous. les
+il nous les
-manque-t-il donc? Quant /\177 Bossuet,. nous cr. aignons bien
+manque-t-il donc ? Quant à Bossuet, nous craignons bien
-sur l’utilitd de l’art ne
+sur Yutilité de Part ne
-L’ESTH!\177TIOUE DE VICTOR HUGO. 2t\177 comme
+comme
-L’admirable \177crivain aussi imp&ueux, aussi v\177h\177ment, aussi
+L’admirable écrivain aussi impétueux, aussi véhément, aussi
-que �ictor Hugo eux-m\177mes, est rest\177 masque, nous
+que Victor Hugo eux-mêmes, est resté masqué, nous
-par Forateur des
+par l’orateur des
-et l’interpr\177te de
+et l’interprète de
-politique sacrge. Et pourrant que
+politique sacrée. Et pourtant que
-sont qu’\177chapp\177es myst\177rieuses ou
+sont qu’échappées mystérieuses ou
-sur l’\177ternit\177, sur l’inconnu. Ce nest pas
+sur l’éternité, sur Yinconnu. Ce n est pas
-leur \177gal qui a dit: \177 Ce nora de cadawe ne
+leur égal qui a dit : « Ce nom de cadavre ne
-pas longtemps; il
+pas longtemps ; il
-de nora dans at\177cune langue. \177 \177, La
+de nom dans aucune langue. » « La
-de mati\177re qu’elle nous prate. \177 \177, Cette recrue g\177n\177rale du
+de matière qu’elle nous prête. » « Cette recrue générale du
-de l’\177paule et nous dire: \177 Retirez-vous \177 c’est
+de l’épaule et nous dire : « Betirez-vous ; c’est
-tour. \177 De telles perishes sont
+tour. » De telles pensées sont
-dans l’muvre de
+dans l’œuvre de
-que Gcethe soit \177galement rejet\177 au nora de l’Infini, Gcethe, le po\177te surhumain des deu\177 Faust,
+que Gœthe soit également rejeté au nom de l’Infini, Gœthc, le poëte surhumain des deux Faust,
-son muvre a
+son œuvre a
-de l’\177me humaine
+de l’âme humaine
-aussi \177pique, aussi for-\177 midable que
+aussi épique, aussi formidable que
-duel d’Ilion; les
+duel d’Ilion ; les
-du pass\177 gothique repr\177sent\177es par M\177phistoph\177l\177s et le chceur du Brocken; ! a. nostalgie de l’antiquit\177 person:
+du passé gothique représentées par Méphistophélès et le chœur du Brocken ; la nostalgie de l’antiquité personnifiée
-a\177a\177 LE\177 VOYAGES DE L’ESPRIT. nifi\177e dans l’\177vocation d’H\177l\177ne; le r\177ve des
+dans l’évocation d’Hélène ; le rêve des
-de l’\177ternel F\177minin; ceuvre immense
+de l’éternel Féminin ; œuvre immense
-le Pag\177nisme, le
+le Paganisme, le
-le panth\177isme germanique; \177pop\177e religieuse
+le panthéisme germanique ; épopée religieuse
-va d’H\177siode k H\177gel; troisi\177me ceuvre cyclique de l’humanit\177. Nous
+va d’Hésiode à Hégel ; troisième œuvre cyclique de l’humanité. Nous
-d’avoir insist\177 sur
+d’avoir insisté sur
-partie tr\177s-importante de
+partie très-importante de
-revue litt\177raire des si\177cles �aite par
+revue littéraire des siècles faite par
-qu’elle omet; de
+qu’elle omet ; de
-contribuent k \177lucider l’Esth\177tique .d\177finifive de
+contribuent à élucider l’Esthétique.définitive de
-son Panth\177on l’on
+son Panthéon l’on
-cette preference accord\177e au
+cette préférence accordée au
-seulement \177 un
+seulement à un
-des theories qui
+des théories qui
-leur v\177rit\177, mais
+leur vérité, mais
-leur \177troitesse et leur p\177ril. On
+leur étroitesse et leur péril. V On
-vu qucls g6nies l’Esth6tique de
+vu quels génies l’Esthétique de
-pour maitres et modules de
+pour maîtres et modèles de
-quel \177tait b. traverssi\177cles son invariable criterium, la presence ou le d6faut d
+quel était àtraverssiècles son invariable critérium, la présence ou le défaut d
-exigences nc s’arr\177tent pas l\177t. Mais
+exigences ne s’arrêtent pas là. Mais
-est ind\177pendante
+est indépendante
-L’ESTH!\177,TIQUE DE VICTOR HUGO. 2t3 et
+et
-La premiere formule
+La première formule
-pose iupprime toutes
+pose supprime toutes
-et p\177dantesques. Ce
+et pédantesques. Ce
-que \177 libert\177 dans l’art \177. Voil/t ce
+que & liberté dans l’art ». Voilà ce
-assure /t Victor
+assure à Victor
-une originalit\177 de
+une originalité de
-non tooins grande
+non moins grande
-son originalitb. lyrique
+son originalité lyrique
-d’avoir fond\177 son esth\177tique sur
+d’avoir fondé son esthétique sur
-les r\177gles factices, de tousles proc\177d\177s d’\177cole, de
+les règles factices, de tous les procédés d’école, de
-Par l/t, ne f/\177t-elle pas rehauss\177e par
+Par là, ne fût-elle pas rehaussée par
-la Priface de Cromwell/t William
+la Préface de Cromwell à William
-cette esth\177tique serait durable. \177 L’Art
+cette esthétique serait durable. « L’Art
-libre. \177 Quelle
+libre. » Quelle
-plus f\177conde, plus conforme/tla Raison, ajamais \177t\177jet\177e dans le monde? Quel
+plus féconde, plus conforme àla Raison, a jamais été jetée dans le monde ? Quel
-quels rb\177sultats elle
+quels résultats elle
-trente ans! Toute ceuvre personnelle et vivarite a r\177pondu/t ce
+trente ans ! Toute œuvre personnelle et vivante a répondu à ce
-de libertY. Tout critique sup\177rieur s’est impos\177 comme
+de liberté. Tout critique supérieur s’est imposé comme
-la complete intelligence des ceuvres/t l’ancienne
+la complète intelligence des œuvres à l’ancienne
-avec cespo\177tiques qui ne prOvolent pas les poStes. Une r\177volution a donc \177t\177 faire dans FArt parmi
+avec ces poétiques qui ne prévoient pas les poëtes. Une révolution a donc été faite dans l’Art parmi
-qui cr\177ent et
+qui créent et
-principes inaugur\177s, proclamPs, rajeunis
+principes inaugurés, proclamés, rajeunis
-par l’iuitiateur Victor
+par l’initiateur Victor
-vraiment imp\177rissables, compris
+vraiment impérissables, compris
-de libert\177, peuvent \177tre ainsi \177num\177r\177s: N’admettre
+de liberté, peuvent être ainsi énumérés : N’admettre
-ni d\177cadence; s’atta\177her aux beaut\177s des chefs-d’\177u\177re en n\177gligeant leurs d\177fauts, interdire l’imitation, inter~ prater la
+ni décadence ; s’attacher aux beautés des chefs-d’u uvre en négligeant leurs défauts, interdire l’imitation, interpréter la
-mieux exprim\177s, mieux
+mieux exprimés, mieux
-214 LES VOYAGES DE L’ESPRIT. d\177finis que
+définis que
-qui d\177borde de v\177rit\177s et
+qui déborde de vérités et
-cette premiere idle: \177 Ni perfectibilit\177, ni d\177cadence ! \177 Dans le troisi\177me livre
+cette première idée : « Ni perfectibilité, ni décadence ! » Dans le troisième livre
-la d\177ve-1oppe en
+la développe en
-indestructibles. II r\177fute l’une
+indestructibles. Il réfute l’une
-grandes Mr\177sies modernes,
+grandes hérésies modernes,
-veut \177tendre \177 l’Art la 1oi du Progr\177s, qui n’est faire que
+veut étendre à l’Art la loi du Progrès, qui n’est faite que
-Science. \177 Le
+Science. « Le
-le d\177finitif dans
+le définitif dans
-chose \177 Sophocle? Moli\177re 5te-t~il quelque chose \177 Plaute? MSme quand
+chose à Sophocle ? Molière ôte-t-il quelque chose à Piaute ? Même quand
-lui 8re pas... (]ord\177lia supprime-t-elle Antigone? Non
+lui ôte pas... Cordélia supprime-t-elle Antigone ? Non
-Dante, (]alderon n’est
+Dante, Calderon n’est
-d’Euripide... SublimitY, c’est \177galit\177., Voil\177 qui
+d’Euripide... Sublimité, c’est égalité. » Voilà qui
-qui m\177rite de
+qui mérite de
-Quoi de plus rai\177onnable que
+Quoi deplus raisonnable que
-comprendre tons les g\177nies sans s’arr\177ter \177 des
+comprendre tous les génies sans s’arrêter à des
-de pr\177cellence? Si
+de précellence ? Si
-sont \177gaux dans la conqu\177te du
+sont égaux dans la conquête du
-la BeautY, s’il
+la Beauté, s’il
-pas progr\177s, il
+pas progrès, il
-avoir d\177cadence. Aune vision de rld\177al succ\177de une
+avoir décadence. A une vision de l’Idéal succède une
-vision. Difference d’optique.
+vision. Différence d’optique.
-les t\177n\177bres et d\177couvre ce but \177ternel des pontes que Sophoc]e aper\177oit \177 travers des riots de soleil. I1 y
+les ténèbres et découvre ce but éternel des poètes que Sophocle aperçoit à travers des flots de soleil. Il y
-des \177poques de
+des époques de
-ne pent y
+ne peut y
-de d\177cadence au moment off Juvenal prend
+de décadence au moment où Juvénal prend
-qu’avait pottle Virgile,
+qu’avait portée Virgile,
-L’ESTHI\177-TIQUE DE VICTOR HUGO. 215 le
+le
-qu’avait renu Tire-Live. Les
+qu’avait tenu Tite-Live. Les
-les m\177mes; le si\177cle, l’atmosph\177re des Ames, tdut
+les mêmes ; le siècle, l’atmosphère des âmes, tdut
-la fa\177on de
+la façon de
-en ceuvre. Et
+en œuvre. Et
-une d\177�adence qui sera marquee par
+une décadence qui sera marquée par
-des Satires, mais
+des Sati7-es, mais
-devrait \177tre employ\177 pour d\177signer ces r\177volutions du g\177nie sans lesquelles l’humanit\177 se f/\177t consuture dans
+devrait être employé pour désigner ces révolutions du génie sans lesquelles l’humanité se fût consumée dans
-contemplation sterile d’un tr/\177s petit
+contemplation stérile d’un très petit
-de chefsd’oeuvre. Admirer, sans \177tablir de hierarchies ou de rivalit,s, toutes les ceuvres maItresses qui
+de chefsd’œuvre. Admirer, sans établir de hiérarchies ou de rivalités, toutes les œuvres maîtresses qui
-produites, voila le consell excellent
+produites, voilà le conseil excellent
-admirer rant de
+admirer tant de
-de d\177part? En
+de départ ? En
-comprendre, c’est-\177-dire en
+comprendre, c’est-à-dire en
-est \177ternel, sans nous arr\177ter \177 ce
+est éternel, sans nous arrêter à ce
-fugitif. T\177moignons notre
+fugitif. Témoignons notre
-en m\177me temps
+en même temps
-aux pontes en
+aux poètes en
-leurs d\177fauts, en mettantleurs beaut\177s en pleine lumi\177re. Cette idle, indiqu\177e par
+leurs défauts, en mettantleurs beautés en pleine lumière. Cette idée, indiquée par
-et f\177cond\177e par
+et fécondée par
-pas transform\177 la
+pas transformé la
-? Oh sont ces enqu;\177tes minutieuses
+? Où sont ces enquêtes minutieuses
-presque pu\177riles des
+presque puériles des
-des Duvicquet? Les g\177nies sont nos maltres. Nous
+des Duvicquet ? Les génies sont nos maîtres. Nous
-pas \177 leur
+pas à leur
-de lemons, mais \177 leur
+de leçons, mais à leur
-le gofit prenne
+le goût prenne
-les \177crivains de
+les écrivains de
-que derant un Hombre ou
+que devant un Homère ou
-Eschyle l’enthousiasme fasse
+Eschyle l’enthou siasme fasse
-au besoia les
+au besoin les
-du got\177t.
+du goût.
-2t6 LES VOYAGES DE L’ESPRIT. La
+La
-de r\177serves. Seuls
+de réserves. Seuls
-au d\177tail. C’est
+au détail. C’est
-hommes. (l’est ainsi
+hommes. C’est ainsi
-les ju\177ent les Mont\177gut, les
+les jugent les Montégut, les
-leur maitre a tous, Sainte-Beuve. (( Tu
+leur maître à tous, Sainte-Beuve. « Tu
-pas, \177 a
+pas, » a
-Grimaces. (lette parole r\177pond a l’un
+Grimaces. Cette parole répond à l’un
-instamment donnas Victor
+instamment donnés Victor
-admiration \177clair\177e et
+admiration éclairée et
-une ind\177pendance souveraine.
+une indépendance souveraine.
-a-t-il prouv\177 qu’il sayair admirer Euripide? En
+a-t-il prouvé qu’il savait admirer Euripide ? En
-s’est gard\177 d’imiter
+s’est gardé d’imiter
-Les maltres nous donnent a suivre
+Les maîtres nous donnent à suivre
-leurs ourrages, l’allure
+leurs ouvrages, l’allure
-leurs caract\177res. (l’est une \177mulation, cdn’est pas
+leurs caractères. C’est une émulation, ce’n’est pas
-la v\177rit\177 que
+la vérité que
-n’a cess\177 de
+n’a cessé de
-moment m\177me o5 on
+moment même où on
-drame fran\177ais a l’imitation
+drame français à l’imitation
-Shakespeare. (lette accusation
+Shakespeare. Cette accusation
-pas \177t\177 souvent
+pas été souvent
-Quel \177clatant d\177menti donn\177 par les ceuvres m\177mes de
+Quel éclatant démenti donné par les œuvres mêmes de
-le po\177te dont
+le poëte dont
-le tooins Shakespearien? Critique, il r\177fute cette calomnie cornroe tant
+le moins Shakespearien ? Critique, il réfute cette calomnie comme tant
-relire. II nous
+relire. Il nous
-la preface de Cromwell: (( Que le po\177te se
+la préface de Cromwell : « Que le poëte se
-que Moli\177re, pas
+que Molière, pas
-L’ESTHI\177TIQUE BE VICTOR nuco. Schiller que Gorneille. \177 En t864, voici
+Schiller que Corneille. » En 1864, voici
-nous dit: \177 L’imitation
+nous dit : « L’imitation
-toujours sterile et
+toujours stérile et
-ni recommencer. \177 Ainsi l’originalit\177 est
+ni à continuer ni à recommencer. » Ainsi l’originalité est
-au po\177te. Tels
+au poëte. Tels
-les pr\177ceptes d’une esth\177tique qui
+les préceptes d’une esthétique qui
-la libert\177 en
+la liberté en
-Enfin, k un moment off le r\177alisme excessif dominc au th\177Mre, Victor
+Enfin, à un moment où le réalisme excessif domine au théâtre, Victor
-intervient cornroe un Longin moderue, comme un fr\177re de
+intervient comme un Longin moderne, comme un frère de
-en pr\177servant les
+en préservant les
-de l’id\177al. \177, La v\177rit\177 de
+de l’idéal. « La vérité de
-ne saurait\177tre la r\177alit\177 absolue, \177 nous avait-il diten t827. Aujourd’hui
+ne saurait être la réalité absolue, » nous avait-il dit en 1827. Aujourd’hui
-indique fi l’Art, cornroe but
+indique à l’Art, comme but
-la reproductiori des
+la reproduction des
-la creation des
+la création des
-de l’humanit\177, g lemon permanente des g\177n\177rations \177. Or,
+de l’humanité, « leçon permanente des générations ». Or,
-rien \177 d\177m\177ler avec
+rien à démêler avec
-ou relic com\177die du Gymnase. (\177eux-ci peuvent
+ou telle comédie du Gymnase. Ceux-ci peuvent
-la soci\177t\177 parisienne: ils Wont pas
+la société parisienne : ils n’ont pas
-de cit\177 dans l’art. II faut
+de cité dans l’art. Il faut
-par ua travail
+par un travail
-d’une esp\177ce, d’une
+d’une espèce, d’une
-comparer \177 son
+comparer à son
-l’on reconnalt la vie sp\177ciale et sup\177rieure, plus r\177elle que
+l’on reconnaît la vie spéciale et supérieure, plus réelle que
-jour. , L’homme
+jour. « L’homme
-une pr6misse, le
+une prémisse, le
-conclut. ,, Telles
+conclut. » Telles
-les donn\177es principales de l’esth\177tique de
+les données principales de l’esthétique de
-hostiles /t la
+hostiles à la
-conformes
+conformes à
-"\17718 LES VOYAGES DE L’ESPRIT. l’exp\177rience, aussi stires qu’elles sont bardies, vraiment
+l’expérience, aussi sûres qu’elles sont hardies, vraiment
-sance \177 celui
+sance à celui
-fait tdompher ces
+fait triompher ces
-mais rb, gulier, et
+mais régulier, et
-a \177t\177 en
+a été en
-le l\177gislateur de la libert\177 litt\177raire ! �I Nous
+le législateur de la liberté littéraire ! VI Nous
-en lumi\177re la sagesse, Fadmirable v\177rit\177 de ces pr\177ceptes, pour
+en lumière la sagesse, l’admirable vérité de ces préceptes, pour
-seule idle fondamentale
+seule idée fondamentale
-cette esth\177tique qu’il
+cette esthétique qu’il
-reste \177 examiner.
+reste à examiner.
-de Part ?
+de l’art ?
-ses theories: voyez le Gor#ias et l’Hippias. Dans
+ses théories : voyez le Gorgias et ÏHippias. Dans
-le Vrai: voyez la Rgpublique, oh il
+le Vrai : voyez la République, où il
-le po\177te \177 des
+le poëte à des
-politiques, oh il l’asservit \177 la n\177cessit\177 d’un
+politiques, où il l’asservit à la nécessité d’un
-platonicien \177 notre gofit. I1 x, oudrait concilier
+platonicien à notre goût. Il voudrait concilier
-le po\177te \177 avait charge d’fimes \177), et quail remplissait \177 une mission \177. Cc n’\177tait rien
+le poëte « avait charge d’âmes », et qu’il remplissait « une mission ». Ce n’était rien
-que r\177clame\177’ pour le poSte le r01e antique ’des Orph\177e et des Mus\177e, si bien d\177fini pal’ Horace.
+que réclamer pour le poëte le rôle antique des Orphée et des Musée, si bien défini par Horace.
-ambition, c’\177tait bien; la r\177aliser, c’\177tait plus dificile. Jusqu’\177 quel
+ambition, c’était bien ; la réaliser, c’était plus di ficile. Jusqu’à quel
-l’a-t-il justifi\177e ? I1 est malais\177 de s’\177tendre sur
+l’a-t-il justifiée ? Il est malaisé de s’étendre sur
-L’ESTHI\177TIQUE DE VICTOR HUGO. \177t9 frauchi\177 les
+franchir les
-sont impos\177es, nous pouvous revendiquer
+sont imposées, nous pouvons revendiquer
-d’avoir vou\177 \177 toutes les idles de charitY, de libert\177 et de progr\177s la
+d’avoir voué à toutes les idées de charité, de liberté et de progrès la
-ont lutt\177 pour des theses g\177n\177reuses. Interprate incomparable
+ont lutté pour des thèses généreuses. Interprète incomparable
-fait entver dans
+fait entrer dans
-cadre d6j\177 assez large l’humanit\177; le
+cadre déjà assez large l’humanité ; le
-a r\177pandu dans
+a répandu dans
-une piti\177 universelie que
+une pitié universelle que
-plus \177epuis Virgile. Po\177te pr\177f\177r\177 des raffin\177s et
+plus depuis Virgile. Poëte préféré des raffinés et
-des vets pour
+des vers pour
-les faiNes, pour tousles opprim\177s. Cette
+les faibles, pour tous les opprimés. Cette
-a \177t\177 noblement
+a été noblement
-qu’il �aille l’imposer au po\177te, et
+qu’il faille l’imposer au poëte, et
-de sup\177riorit\177 ? ’ Certes,
+de supériorité ? Certes,
-applaudissons h la penske de
+applaudissons à la pensée de
-Hugo, 1orsque dans
+Hugo, lorsque dans
-excellent chapitre: l’Art et
+excellent chapitre : VArt et
-on cr\177e des lecteurs pourles ceuvres du g\177nie. lnitier les
+on crée des lecteurs pour les œuvres du génie. Initier les
-grands ma\177tres, c’est
+grands maîtres, c’est
-haute penske. I1 y
+haute pensée. Il y
-des chefs-d’oeuvre assez
+des chefs-d’œuvre assez
-pour ;\177tre compris,
+pour être compris,
-primaires singuli\177rement exerc\177. Ce n’est pus 1’\177 que
+primaires singulièrement exercé. Ce n’est pas là que
-l’on metre l’art \177 la pottle des
+l’on mette l’art à la portée des
-de fraternit\177 qui r\177gissent la soci\177t\177 moderne. Mais Part, l’art
+de fraternité qui régissent la société moderne. Mais l’art, l’art
-l’art virant, doit-il
+l’art vivant, doit-il
-consacrer \177 cette \177ducation des
+consacrer à cette éducation des
-ttO LES VOYAGES DE L\177ESPRIT. surtout
+surtout
-a donn\177e/\177 sa
+a donnée à sa
-d’ailleurs l\177gitime. Nous
+d’ailleurs légitime. Nous
-en songeant/t lui,
+en songeant à lui,
-vrais pontes nous
+vrais poètes nous
-un g\177n\177reux exemple
+un généreux exemple
-pourraient n’\177tre pas
+pourraient n’être pas
-grands pontes s’ils \177cartaient res preoccupations civiles
+grands poëtes s’ils écartaient ces préoccupations civiles
-tout d’eno chanter; son v\177ritable but
+tout d’enchanter ; son véritable but
-nos cceurs. C’est
+nos cœurs. C’est
-il prate au progr\177s la
+il prête au progrès la
-et s’ennoblir; mais le Bea\177 se suffit /\177 lui-m\177me, surtout
+et s’ennoblir ; mais le Beau se suffit à lui-même, surtout
-Bien, cornroe il arrive presq\177e toujours.
+Bien, comme il arrive presque toujours.
-le po\177te de la 1ogique,Lucain, le po\177te du caprice, -- Horace,
+le poëte de la logique, — Lucain, le poëte du caprice, — Horace,
-un troisi/\177me po\177te compos6 de
+un troisième poëte composé de
-que Juvenal, et sup\177rieur aux
+que Juvénal, et supérieur aux
-un po\177te chez
+un poëte chez
-Perse, m\177mc un Juvenal, sacrifiera n\177cessairement au
+Perse, même un Juvénal, sacrifiera nécessairement au
-et \177t FUtile nombre d\177licatesses et hombre splendeurs
+et à l’Utile nombre délicatesses et nombre splendeurs
-portion considerable de BeautY. Le premier po/Jte, le po\177te du caprice, l’idolatre de
+portion considérable de Beauté. Le premier poëte, le poëte du caprice, l’idolâtre de
-le troisi\177me. Parmi
+le troisième. Parmi
-est hots de
+est hors de
-L’ESTHI\177TIQUE DE VICTOR HUGO. croit-on
+croit-on
-l’un interprate passionn\177 du sentiment \177go\177ste, l’autre
+l’un interprète passionné du sentiment égoïste, l’autre
-la Beaut\177 parfaire, ne
+la Beauté parfaite, ne
-pas sup\177rieurs \177 B\177ranger, H\177g\177sippe Moteau, lutteurs
+pas supérieurs à Béranger, à Hégésippe Moreau, lutteurs
-talent tr\177s-r\177el au service d’id\177es sociales et humanitagres? La
+talent très-réel au service d’idées sociales et humanitaires ? La
-d’un po\177te qui peut \177tre en m\177me temps
+d’un poëte qui peut être en même temps
-une r\177gle ni
+une règle ni
-les intolerances nous
+les intolérances nous
-peur, m\177me au nora du Progr\177s. Ainsi
+peur, même au nom du Progrès. Ainsi
-ne retrac. ons qu’avec
+ne retraçons qu’avec
-William Shakespeare: \177 le
+William Shakespeare : « le
-Vrai. \177 Ce
+Vrai. » Ce
-souvent r\177p\177t\177 avcc des \177quivalents qui
+souvent répété avec des équivalents qui
-a choqu\177, bless\177 m\177me dans
+a choqué, blessé même dans
-orgueilleuse pi\177t\177 pour
+orgueilleuse piété pour
-d’Olympio. Non! cette muse h\177roique et
+d’Olympio. Non ! cette muse héroïque et
-de maitre, ffit-il le Progr\177s. Ainsi
+de maître, fût-il le Progrès. Ainsi
-moindre blame littg. faire \177 cette g indifference \177 de Goethe que
+moindre blâme littéraire à cette « indifférence » de Gœthe que
-une premii\177re lois pour
+une première fois pour
-des g\177nies. Plus
+des génies. Plus
-contre Goethe des
+contre Gœthe des
-accablantes. Ges passages, d\177tach\177s et places isol\177ment, eussent-ils la port\177e et
+accablantes. Ces passages, détachés et placés isolément, eussent-ils la portée et
-rien c0ntre les beaut\177s de
+rien contre les beautés de
-chez Goethe, mais
+chez Gœthe, mais
-cesserons pus d’admirer le po\177te. spectacle d’ilote, selou la
+cesserons pas d’admirer le poëte. Ce spectacle d’ilote, selon la
-offre Goethe reniant
+offre Gœthe reniant
-la libertY, nous
+la liberté, nous
-’\1772 LES VOYAGES DE L’ESPRIT. et de Go\177’tz de
+et de Goëtz de
-Notre r6pugnance se
+Notre répugnance se
-au caract\177re, et
+au caractère, et
-jusqu’au g\177nie. Quoi
+jusqu’au génie. Quoi
-nouvelle esth6tique, PArt peut
+nouvelle esthétique, l’Art peut
-au progrSs, jamais comme serviteur; il
+au progrès, jamais comme serviteur ; il
-reste sup\177rieur en se d\177vouant k lui, etsa collaboration
+reste supérieur en se dévouant à lui, et sa collaboration
-le po\177te, cette
+le poëte, cette
-de facult6s plut6t qu’une
+de facultés plutôt qu’une
-perfection. (l’est m\177ritoire, ce
+perfection. C’est méritoire, ce
-pas n6cessaire. Si
+pas nécessaire. Si
-soit plac\177 Victor
+soit placé Victor
-des po\177mes cornroe l’Ode it la �oloane ou
+des poëmes comme YOde à la Colonne ou
-n’est-il pus plus grand po\177te dans Villequiet, Aymerillot, le
+n’est-il pas plus grand poëte dans Villequier, Aynwillot, le
-la F\177te chez Thdr\177se, la
+la Fête chez Thérèse, la
-toutes pi\177ces sans
+toutes pièces sans
-moindre pottle sociale
+moindre portée sociale
-pas commenc\177 par
+pas commencé par
-son �euvre au
+son œuvre au
-sans m61ange, efit-il r\177ussi k crier cet
+sans mélange, eût-il réussi à créer cet
-ne cofite le
+ne coûte le
-la Beaut6 !
+la Beauté !
-mot, l’id6e de
+mot, l’idée de
-est g\177n\177reuse, salutaire, faire pour \177tre rccueillie par tousles jeunes \177crivains, et
+est généreuse, salutaire, faite pour être recueillie par tous les jeunes écrivains, et
-cherchons \177t la
+cherchons à la
-n’avons protest6 que conire sa formule \177troite qui
+n’avons protesté que contre sa formule étroite qui
-un Goethe ou
+un Gœthe ou
-sentiment p6nible. Polym-
+sentiment pénible. Polymnie
-L’ESTHI\177TIQUE DE VICTOR HUGO. 223 hie servante, les d\177licats et
+servante, les délicats et
-ciseleurs k pen pros trait\177s de [aindants ..... 0
+ciseleurs à peu près traités de fainéants 0
-ces blasphemes/t ton plus cher,/t ton
+ces blasphèmes à ton plus cher, à ton
-! Malgr6 les
+! Malgré les
-fera halite, un
+fera naître, un
-ne pent en r\177sum6 qu’ajouter \177t la
+ne peut en résumé qu’ajouter à la
-si complete de
+si complète de
-Hugo. (\177’est le
+Hugo. C’est le
-son ceuvre critique. I1 est
+son œuvre critique. Il est
-la destinge de
+la destinée de
-de nons donner ses chefs-d’oeuvre depuis
+de nous donner ses chefs-d’œuvre depuis
-douzaine d’ann6es. Romancier,
+douzaine d’années. Romancier,
-des sdrables, laiss\177 bien loin derri\177re lui Notre-Dame-deParis; po\177te, il
+des Misérables, laissé bien loin derrière lui Notre-Dame-deParis ; poëte, il
-pas 6t6 plus path6tique que
+pas été plus pathétique que
-la Lggende des si\177.cles; critique,
+la Légende des siècles ; critique,
-jamais d6ploy6 plus
+jamais déployé plus
-logique \1771oquente que
+logique éloquente que
-cette r/\177daction d\177finitive de l’esth\177tique dont
+cette rédaction définitive de l’esthétique dont
-fourni simultan\177ment les
+fourni simultanément les
-les pr6ceptes. I1 a don. n\177 dans
+les préceptes. Il a donné dans
-d’une activit\177 f/\177conde, d’une
+d’une activité féconde, d’une
-depuis (\177ic6ron. Quoi
+depuis Cicéron. Quoi
-plus v6n\177rabl\177.\177 qu’un
+plus vénérabl ; qu’un
-de plu\177 6tonnant aussi
+de plus étonnant aussi
-La perp6tuit6 du talent nons rayit et nons surprend tooins que cette flareroe 6ternelle de
+La perpétuité du talent nous ravit et nous surprend moins que cette flamme éternelle de
-cette fieur d’adolescence
+cette fleur d’adolescence
-un g6nie qui
+un génie qui
-le si\177cle. De
+le siècle. De
-Victor Itugo n’aura que ]a grayit6 et la majestY. Subira-t-il
+Victor Hugo n’aura que la gravité et la majesté. Subira-t-il
-des ann6es ?
+des années ?
-croyons pas: ce
+croyons pas : ce
-vigoureuses. Hornroe admirable
+vigoureuses. Homme admirable
-est peut-\177tre k la wqlle de nons donner
+est peut-être à la veille de nous donner
-\177, LES VOYAGES DE L’ESPRIT. nouveaux che�s-d’ceuvre lyriques; hornroe’ rare qui, \177 une \177poque o\177 rant d’autres
+nouveaux chefs-d’œuvre lyriques ; homme rare qui, à une époque où tant d’autres
-sont affaiss\177s \177 moiti\177 chemin\177 a su d\177couvrir les v\177ritables sources de vence: l’enthousiasme
+sont affaissés à moitié chemin, a su découvrir les véritables sources de Jou vence : l’enthousiasme
-CIIA’NSONS RI\177FLEXIONS SUR LBS DES
+RÉFLEXIONS SUR LES CHANSONS DES
-sortes d’appr\177ciations se
+sortes d’appréciations se
-sur l’ceuvre r\177cente du g\177nie le
+sur l’œuvre récente du génie le
-du Prot\177e lyrique de notre temps: les
+du Protée lyrique de noire temps : les
-extraits donnas par
+extraits donnés par
-genre f\177cheux de l’admiration banale; d’autres reinvent, h\177las! de la realveillance syst\177matique. Quand
+genre fâcheux de l’admiration banale ; d’autres relèvent, hélas ! de la malveillance systématique. Quand
-quotidienne cessera~t-elle d’osciller
+quotidienne cessera-t-elle d’osciller
-deux p61es: la complaisance et le d\177nigrement? Extreme et irr\177fl\177chie dans ses adhesions, ou bien intemp\177rante et
+deux pôles : la com plaisance et le dénigrement ? Extrême et irréfléchie dans ses adhésions, ou bien intempérante et
-de real elle
+de mal elle
-au goft et \177 la v\177rit\177 !
+au goût et à la vérité !
-complexes, q. uoique ob\177issant en apparence \177 une
+complexes, quoique obéissant en apparence à une
-J’y tessaisis la
+J’y ressaisis la
-Voix intgrieures et
+Voix intérieures et
-du crgpuscule; quelques pi\177ces au
+du crépuscule ; quelques pièces au
-capricieusement \177court\177 me ram\177nent aux plus ing\177nieuses ballades; tout un t3.
+capricieusement écourté me ramènent aux plus ingénieuses ballades ; tout un
-\1776 LES VOYAGES DE L’ESPRIT. groupe de po\177mes, \177 Oiseaux
+groupe de poëmes, « Oiseaux
-Enfants, \177 me fait songet aux d\177lices des Feuilles d’Automne; les �ontemplations se
+Enfants, » me fait songer aux délices des Feuilles d’Automne ; les Contemplations se
-plus \177troitement au
+plus étroitement au
-des pens\177es, dans
+des pensées, dans
-se r\177v\177lent des affinit\177s \177videntes. Dans
+se révèlent des affinités évidentes. Dans
-ces po\177mes, n\177s d’inspirations ant\177rieures, dans
+ces poëmes, nés d’inspirations antérieures, dans
-encore oh nous
+encore où nous
-veine impr\177vue, Victor
+veine imprévue, Victor
-est rest\177 \177gal k lui-m\177me, c’est-\177-dire admirable.
+est resté égal à lui-même, c’est-à-dire admirable.
-dire nutant de toutes lcs pi\177ces qu’ont suscit\177es d’autres preoccupations inaccoutum\177es dans l’�euvre du maitre. La premib, re partie de cevolume, d6di/\177e b. lajeunesse, me paralt peut-\177tre tooins belie de
+dire autant de toutes les pièces qu’ont suscitées d’autres préoccupations inaccoutumées dans l’œuvre du maître. La première partie de ce volume, dédiée à la jeunesse, me paraît peut-être moins belle de
-dignement intitu16e :\177, Sagesse. ,\177 Elle
+dignement intitulée : « Sagesse. » Elle
-enlever tousles suffrages,
+enlever tous les suffrages,
-elle eat compris
+elle eût compris
-les \177vocations de
+les évocations de
-les galarites \177l\177gances m\177.l\177es aux fralc heurs d’6glogue, les innocentes curiosit\177s de l’Adolescence, route cette
+les galantes élégances mêlées aux fraîcheurs d’églogue, les innocentes curiosités de l’Ado" lescence, toute cette
-orchestre magistralemeat. Mais
+orchestre magistralement. Mais
-pur. Aupri\177s du Pomme de
+pur. Auprès du Poème de
-le 1)izain de
+le Dizain de
-de f\177te aux
+de fête aux
-de �rdteil, Post-Scripture des r\177t, es, qui
+de Crêteil, Post-Scriptum des rêves, qui
-encore inexplor6es par le maitre. Ici
+encore inexplorées par le maître. Ici
-Hugo Illlie aux
+Hugo âllie aux
-lui 6taient familiers,
+lui étaient familiers,
-qui out fait
+qui ont fait
-et M n\177 Lise, des r6miniscences d’6tudiant qui nous out bien
+et MlleLise, des réminiscences d’étudiant qui nous ont bien
-L\177.S cu\177,\177so\177s DES aU!\177S \177.T o\177.s BOLS. 2\1777 ces fantaisles anacr\177ontiques d’une 6rudition rhythm\177e visant \177t des
+ces fantaisies anacréontiques d’une érudition rhythmée visant à des
-assez volsine des
+assez voisine des
-les curiosit, s parisiennes
+les curiosités parisiennes
-exceptions pros, ce
+exceptions près, ce
-Hugo air \177largi son inspiration, \177tendu son riomaine, en
+Hugo ait élargi son inspiration, étendu son domaine, en
-de B6ranger, en souffiant, cornroe H\177g\177sippe Moreau, la (( chandelle \177 d’une
+de Béranger, en soufflant, comme Hégésippe Moreau, la « chandelle » d’une
-au bols de
+au bois de
-temps pr\177cieux pour
+temps précieux pour
-descendants a ex\177curer des
+descendants à exécuter des
-des th\177mes trait\177s a souhalt par les pontes des dei’ni\177rcs armies. Hugo r\177gne sur plusieurs univers: nos maltres r\177cents et nos \177mules m\177mes ont a eux
+des thèmes traités à souhait par les poëtes des dernières années. Hugo règne sur plusieurs univers : nos maîtres récents et nos émules mêmes ont à eux
-sont cr\177 sur
+sont créé sur
-on disair de
+on disait de
-leur r\177server. Certes,
+leur réserver. Certes,
-en Boh\177me, Hugo d\177pense beaucoup
+en Bohême, Hugo dépense beaucoup
-verve a surprendre les manages des h\177taDes de t865, et pourrant il
+verve à surprendre jes manéges des hétaïres de 1865, et pourtant il
-l’expression fid\177le, le relief frappant; de m\177me, route la grace qui
+l’expression fidèle, le relief frappant ; de même, toute la grâce qui
-Banville manlent les \177toffes, les b\177joux, les denrelies, tout le frou-fi, ou f\177minin. D\177savantage \177vidcnt pour le maitre et
+Banville manient les étoffes, les bijoux, les dentelles, tout le frou-frou féminin. Désavantage évident pour le maître et
-la penske de
+la pensée de
-est destinge \177
+est destinée à
-\1778 LE$ VOYAGES DE L’E$1\177RITo s’envoler
+s’envoler
-ces r\177alit\177s gracieuses.
+ces réalités gracieuses.
-surtout avee peine ces empi\177tements sur
+surtout avec peine ces empiétements sur
-domaine m\177diocrement enviable
+domaine médiocrement enviable
-ma fiert\177 d’admirateur
+ma fierté d’admirateur
-ma pigtd filiale
+ma piété filiale
-ce p\177re des intelli’ gences,
+ce père des intelli" gences,
-de voit notrePindare solenniser
+de voir notre Pindare solenniser
-une lavandi\177re, assimiler
+une lavandière, assimiler
-les canapes des
+les canapés des
-livrer aune giletigre la bandelette d’tlerm\177s. Ici, h61as \177 la bandelette d’Herm\177s, c’est l’id\177al. Je
+livrer à une giletière la bandelette d’Hermès. Ici, hélas ! la bandelette d’Hermès, c’est l’idéal. Je
-scrupule pseudo<lasMque; j’ai donn\177 des gages \177 la r\177alit6 la plus famili\177re, et
+scrupule pseudo-classique ; j’ai donné des gages à la réalité la plus familière, et
-pas derant le d6calque des
+pas devant le décalque des
-folies parisiennes; seulement,
+folies parisiennes ; seulement,
-me pemettrai a moi ch\177tif, ce
+me permettrai à moi chétif, ce
-je gofterai chez des maltres contemporains, me paralt pour
+je goûterai chez des maîtres contemporains, me paraît pour
-presque ane abdication
+presque une abdication
-une d\177ch\177ance. Sans doute l’Inte\177uption aune lecture
+une déchéance. Sans doute l’Interruption à une lecture
-petit chef-d’muvre; mais Turlurette, pench6e sur l’\177paule du po\177te, me gate la
+petit chef-d’œuvre ; mais Turlurette, penchée sur l’épaule du poëte, me gâte la
-faute \177 moi si ]’estime le g6ant du si\177cle, le
+faute à moi si j’estime le géant du siècle, le
-lyre, n\177 pour
+lyre, né pour
-les fillettes? Homme \177tonnantl il poss\177de \177 lui, absolument \177 lui,
+les fillettes ? Homme étonnant ! il possède à lui, absolument à lui,
-la f\177erie, la l\177gende, la
+la féerie, la légende, la
-et l’humanit\177; et
+et l’humanité ; et
-ne pent laisser a de tooins grands la 61oserie et
+ne peut laisser à de moins grands la Closerie et
-Et pourtaut, dans ces pi\177ces queje regretm pour
+Et pourtant, dans ces pièces que je regrette pour
-strophes ravissantas \177 Victor llugo redevient
+strophes ravissantes ! Victor Hugo redevient
-l’archer sfr de son trot, cornroe disaient
+l’archer sûr de son trait, comme disaient
-d’Apollon, \177,\177,,,zed b.\177 Google
+d’Apollon,
-LE$ CHANSONS DES RUES ET DES BOLS. 2\1772\177 quarid il
+quand il
-franchement \177 cette \177rieille nature, m\177re de toute s\177ve et de route force, hourrice \177ternelle des Ant\177es. Le Po\177te souretain reparalt tout
+franchement à cette vieille nature, mère de toute sève et de toute force, nourrice éternelle des Antées. Le poëte souverain reparaît tout
-quand, \177 la
+quand, à la
-cette piece si tourment\177e de Senior est. Junior’, l’ame \1771oquente, emprisonn\177e dans
+cette pièce si tourmentée de Senior est Junior, l’âme éloquente, emprisonnée dans
-demi-monde \177troit, fait \177ruption et s’\177vade k grands
+demi-monde étroit, fait éruption et s’évade à grands
-d’aile k travers
+d’aile à travers
-du pass\177: Buvez, riezl moi,
+du passé : Buvez, riez ! moi,
-l’amour ancien; Je
+l’amour ancien ; Je
-moi Fame enfantine D’Hom\177re, vieux
+moi l’âme enfantine D’Homère, vieux
-aux champs; j’aime
+aux champs ; j’aime
-je r\177ve; Je
+je rêve ; Je
-et berger; Je d\177die aux
+et berger ; Je dédie aux
-blanches d’Eve Tousles pommiers
+blanches d’Ève Tous les pommiers
-Et j’\177coute en
+Et j’écouie en
-du myst\177re Murmurant
+du mystère Murmurant
-! 0 po\177te, vous dites vrai! car l’ame de �irgile palpitc en vous, l’ame \177prise de
+! O poëte, vous dites vrai ! car l’âme de Virgile palpite en vous, l’âme éprise de
-les souffrances; et
+les souffrances ; et
-votre prunelie toutes
+votre prunelle toutes
-la secoride rue d’Homi\177re, inaccessible b. la vieillesse; et
+la seconde vue d’Homère, inaccessible à la vieillesse ; et
-avez h6rit\177 la grace fine
+avez hérité la grâce fine
-si fralches guirlandes /\177 Phyllis ou k Lalag\177! Cette grace sans aliiage pseudo-parisien s’est \177pan\177,\177,,,ze..\177Google
+si fraîches guirlandes à Phyllis ou à Lalagé ! Cette grâce sans alliage pseudo-parisien s’est épanchée
-\17730 LES VOYAGES DE L’ESPRIT, ch\177e sur
+sur
-cette premiere partie. On pourfait citer
+cette première partie. On pourrait citer
-ces po\177mes d\177di\177s /\177 Jeanne,’ parmi lesquels \177clate une merveille, ,( les Etoiles filantes. \177 Mais les chefs-d’oeuvre encet ordre de d\177licatesses appartiennent surtout/\177 la
+ces poëmes dédiés à Jeanne, parmi lesquels éclate une merveille, « les Étoiles filantes. » Mais les chefs-d’œuvre en cet ordre de délicatesses appartiennent surtout à la
-la fraternit\177 de la met, transfigur\177 par le loinrain, couronnant son \177ternelle jeunesse
+la fraternité de la mer, transfiguré par le lointain, couronnant son éternelle jeunesse
-et v\177n\177rable. A part l’Ascension humaine,
+et vénérable. A part VAscension humaine,
-me contrainaltair /\177 quelques r\177serves, je
+me contraindrait à quelques réserves, je
-que d’achev\177 dans
+que d’achevé dans
-seconde moiti\177 de l’ceuvre. Peut\177tre bien un goat rant soit
+seconde moitié de l’œuvre. Peutêtre bien un goût tant soit
-serait-il choqu\177 par quelques d\177tails de C16ture. Mais
+serait-il choqué par quelques détails de Clôture. Mais
-ce pomme est
+ce poëme est
-profond /\177 la lois! Quant ’\177 toutes
+profond à la fois ! Quant à toutes
-autres pi\177ces, je
+autres pièces, je
-laquelle m\177riterait la
+laquelle mériterait la
-J’ai d\177j\177 parl\177 des po\177mes adotablemerit ing\177nus: \177 Oheaux et Enfants. \177 \177galitg, le Grand si\177cle, fourmillent de pens\177es saisissantes
+J’ai déjà parlé des poëmes adorablement ingénus : « Oiseaux et Enfants. » Égalité, le Grand siècle, fourmillent de pensées saisissantes
-sympathiques. Nou loin de 1\177 se d\177tachent deux tableaux d’un\177 execution remarquable
+sympathiques. Non loin de là se détachent deux tableaux d’une, exécution remarquable
-sa precision pittoresque
+sa précision pittoresque
-large simplicitY. Je
+large simplicité. Je
-la Mgridienne du
+la Méridienne du
-Deux po\177mes, d’une
+Deux poëmes, d’une
-une lbrme humoristique,
+une forme humoristique,
-plus 61oquent plaidoyer
+plus éloquent plaidoyer
-dire, conire la
+dire, contre la
-surtout !e second pomme, o\177 un
+surtout le second poëme, où un
-antiques pr\177jug\177s des riots de
+antiques préjugés des flots de
-un d\177bordement d’iro-
+un débordement d’ironie
-LI\177S CHA\177ISONS DES RUES ET DES BOLS. c\1773t hie justicigre et d’hilarit6 vengeresse. G’est vraiment
+justicière et d’hilarité vengeresse. C’est vraiment
-deux pigces, dans l\177galitd, dans le Chine du parc ddtruit, que r6side ]a plus importante nouveaut6 de ce !ivre, l’alliance
+deux pièces, dans Égalité, dans le Châtie du parc détruit, que réside la plus importante nouveauté de ce livre, l’alliance
-sens lib6val; combinaison
+sens libéral ; combinaison
-du penscur. Au
+du penseur. Au
-fait naltre en
+fait naître en
-ces pigces si
+ces pièces si
-artistiques \177 la
+artistiques à la
-s’est 61ev6e dans mon esprit: c’est le Chine du parc ddtruit qui me t’a sugg6r6e. Je
+s’est élevée dans mon esprit : c’est le Chêne du parc détruit qui me l’a suggérée. Je
-le d6veloppement d’une id6e excellente: un ch\177.ne, rendu \177t la
+le développement d’une idée excellente : un chêne, rendu à la
-royal, pr6f’ere sa solitude ind6pendante au
+royal, préfère sa solitude indépendante au
-Aucun embl\177me n’est
+Aucun emblème n’est
-quel patti pris le chgne pr6feret-il Denise \177t C61im\177he, et
+quel parti pris le chêne préfèret-il Denise àCélimèhe, et
-des \177 paysans rougeauds \177 aux ivresses enamour6es d’Ariodant
+des « paysans rougeauds » aux ivresses enamourées d’Ariodant
-de Lindamire? L’idylle
+de Lindamire ? L’idylle
-ses laidcurs aussi
+ses laideurs aussi
-pas n6cessairement que l’age d’or
+pas nécessairement que l’âge d’or
-d’un c6t6, l’\177ge de
+d’un côté, l’âge de
-de l’autre; les
+de l’autre ; les
-falbalas n’6taient pas
+falbalas n’étaient pas
-Pompadour. L’entrainement de La Vallitre vaut bien l’entralnement de
+Pompadour. L’entraînement de La Vallière vaut bien l’entraînement de
-inductions po6tiques on arrivefait ais6ment \177t reconstituer une aristocratic villageoise
+inductions poétiques on arriverait aisément à reconstituer une aristocratie villageoise
-tous peuple; telle
+tous peuple ; telle
-crois done pas
+crois donc pas
-vraie tra-
+vraie Iradition
-\1773 6Z LES VOYAGES DE L’ESPnlT. dition r\177volutionnaire consiste h revendiquer des privileges en
+révolutionnaire consiste à revendiquer des priviléges en
-habits brod\177s. Je
+habits brodés. Je
-la penske de �ictor Hugo
+la pensée de Victor Hugo
-la discutant; je crains seulement les interpretations que
+la discutant ; je crains seulemënt les interprétations que
-esprits m\177diocres pourraient
+esprits médiocres pourraient
-Ne croons pas \177 l’ouvriei’, au
+Ne créons pas à l’ouvrier, au
-une sup\177riorit\177 imaginaire; constatons
+une supériorité imaginaire ; constatons
-droits \177 l’\177galit\177 future,
+droits à l’égalité future,
-facilitons-lui l’ascension; \177levons ceux
+facilitons-lui l’ascension ; élevons ceux
-ne descendohs pas vets eux,
+ne descendons pas vers eux,
-risque d’\177tre justement marqu\177s de cette \177nergique fl\177trissure antique: (\177 Plebicola! )\177 II y ales flatteurs
+risque d’être justement marqués de cette énergique flétrissure antique : « Plebicola ! » Il y a les flatteurs
-rois. Fiit-ce un
+rois. Fût-ce un
-qu’on piit confondre �ictor Hugo
+qu’on pût confondre Victor Hugo
-pas \177num\177r\177 tousles chefs-d’muvre du livre; un pomme reste,
+pas énuméré tous les chefs-d’œuvre du livre ; un poëme reste,
-mettrais peut-\177tre au-dessus
+mettrais peut-être au-dessus
-les autres: c’est la Cilibratio\177 du t\177 $uillet dam la forgr. Un chine s\177culaire, ch\177n\177 contemporain
+les autres : c’est la Célébration du ii Juillet dans la forêt. Un chêne séculaire, chêne contemporain
-Bastille assi\177g\177e, t\177moin de notre \177pop\177e imp\177rissable, est f\177t\177 dans la for\177t comme un a\177eul par tousles jeunes
+Bastille assiégée, témoin de notre épopée impérissable, est fêté dans la forêt comme un aïeul par tous les jeunes
-enthousiastes et’ pieux
+enthousiastes et pieux
-ce triarche, \177 l’anniversaire
+ce patriarche, à l’anniversaire
-arbre \177pique, dont
+arbre épique, dont
-encore piein des
+encore plein des
-Jamais l’id\177e de libert\177 n’a \177t\177 plus
+Jamais l’idée de liberté n’a été plus
-grandement associ\177e \177 l’id\177e de nature. �oi1\177, si
+grandement associée à l’idée de nature. Voilà, si
-note supreme, le cri d\177finitif de la vvaie po\177sie moderne.
+note suprême, le cri définitif de la vraie poésie moderne.
-font jaillit des larmes cornroe une pluie d’\177t\177 douce et chaude:
+font jaillir des larmes comme une pluie d’été douce et chaude :
-LES CRA\177$01\177S DES RUES ET DES BOLS. 233 C’est
+C’est
-La libertl s’tveillait Et
+La liberté s’éveillait Et
-tonnerre. Tousles ans/\177 pareil
+tonnerre. Tous les ans à pareil
-Le chine au
+Le chêne au
-nous c\177e Envoie
+nous crée Envoie
-Qui rit/\177 l’aube sacrle. $a feuille, chore aux
+Qui rit à l’aube sacrée. Sa feuille, chère aux
-front d’Epaminondas A
+front d’Épaminondas A
-cette derni\177re strophe, \177vocatrice des
+cette dernière strophe, évocatrice des
-souvenirs, cornroe vous d\177bordez du cmur, larmes irresistibles, bonnes
+souvenirs, comme vous débordez du cœur, larmes irrésistibles, bonnes
-En r\177sum\177, les
+En résumé, les
-paraissent \177gaux /\177 l’ceuvre ant\177rieure du maitre. Jamais
+paraissent égaux à l’œuvre antérieure du maître. Jamais
-n’a \177t\177 Plus loin
+n’a été plus loin
-des s\177r\177nit\177s naturelies. Peut-\177tre il
+des sérénités naturelles. Peut-être il
-jamais consacr\177 aux idles modernes
+jamais consacré aux idées modernes
-de soudainet\177 les
+de soudaineté les
-immense nouveaut\177 que
+immense nouveauté que
-de l’Id\177al d\177mocratique. Un
+de l’Idéal démocratique. Un
-beaucoup tooins, je n’ai pule dissimuler,/\177 des
+beaucoup moins, je n’ai pu le dissimuler, à des
-pas timor,s, mais
+pas timorés, mais
-le voit s’abaisser/\177 des sujets inf\177rieurs \177 son g\177nie.
+le voir s’abaisser à des sujets inférieurs à son génie.
-\17734 L\177s V0\177AG\177S D\177 Ces r\177serves faites
+Ces réserves faites
-la dignit\177 de
+la dignité de
-aimons, rendohs grace \177 �ictor Hugo
+aimons, rendons grâce à Victor Hugo
-avoir donn\177 une ceuvre accomplie
+avoir donné une œuvre accomplie
-et pactout travers\177e par
+et partout traversée par
-Salamine \177 la
+Salamine à la
-ESSA! SUR LA M!LANCOLIE. A MON CHER MAITRE $AINTE-BEUVE. La m\177lancolie n’est
+ESSAI SUR LA MÉLANCOLIE. A MON CHEK MAITRE SAINTE-BEUVE. La mélancolie n’est
-notre si\177cle. Elle
+notre siècle. Elle
-ce raonde et
+ce monde et
-attendu t800 pour �oraraencer dans le cceurhuraain ses po\177tiques ravages.
+attendu 1800 pour commencer dans le cœur humain ses poétiques ravages.
-cette enneraie du
+cette ennemie du
-la s\177r\177nit\177, assaillante obstin\177e, tenace
+la sérénité, assaillante obstinée, tenace
-de l’\177me? Prise
+de l’âme ? Prise
-la m\177lancolie ne setair qu’une disposition \177 tout raraener \177 des idles pr\177con\177ues de
+la mélancolie ne serait qu’une disposition à tout ramener à des idées préconçues de
-de d\177couragement. Envisag\177e cornrue une myst\177rieuse puissance,
+de découragement. Envisagée comme une mystérieuse puissance,
-une raaItresse absolue
+une maîtresse absolue
-des rolontis, elle
+des volontés, elle
-se d\177finir la t\177tesse \177 demeure. Amollissante, sterile, pleine
+se définir la tristesse à demeure. Amollissante’stérile, pleine
-et d’\177nervement, elle d\177tourne de Faction en invitant a la r\177verie. Toutes nos \177nergies s’engourdissent par
+et d’énervement, elle détourne de l’action en invitant à la rêverie. Toutes nos énergies s engourdissent par
-nous infiltre; tous nos enthousiasraes cSdent au
+nous infiltre ; tous nos enthousiasmes cèdent au
-insinue. Qu’elle est dangereuse! dira-t-on. Dangereuse, assur\177raent, mais a la fa\177on des sirShes. Arraide ne
+insinue. Qu elle est dangereuse ! dira-t-on. Dangereuse, assurément, mais à la façon des sirènes. Armide ne
-plus s\177duisante
+plus séduisante
-\17736 LES VOYAGES DE L*ESPRITo que
+que
-Rien n’\177gale son
+Rien n égale son
-et voi16. Elle plait ainsi,
+et voilé. Elle plaît ainsi,
-le resard noy6 dans
+le regard noyé dans
-la m\177re du r\177ve, et
+la mère du rêve, et
-au rgve que
+au rêve que
-merveilles. Lh sur\177out o\177 elle n’est pus exclusive
+merveilles. Là surtout où elle n’est pas exclusive
-la m61ancolie a
+la mélancolie a
-puissants artfaits. Quoi
+puissants attraits. Quoi
-plus p6n6trant pour l’\177tme que ces pens6es troublantes et furtires que
+plus pénétrant pour l’âme que ces pensées troublantes et furtives que
-une nu\177e 16g\177re, nubem sereham (t), traversant
+une nuée légère, nubem serenam (1), traversant
-dans HomBre que
+dans Homère que
-prend h telire le
+prend à relire le
-passage oh Glaucus dit h Diomede: (\177 Fils de Tyd\177e, pourquoi
+passage où Glaucus dit à Diomède : « Fils de Tydée, pourquoi
-Les g6n\177rations des
+Les générations des
-Le ventjette les feuilles \177t terre; mais la f\177conde for\177t en produit d’autres! De m\177me la
+Le vent jette les feuilles à terre ; mais la féconde forêt en produit d’autres ! De même la
-humains halt et s’6coule (\177). \177) En
+humains naît et s’écoule (2). » En
-passent derant nos
+passent devant nos
-la rapidit6 de
+la rapidité de
-joies, l’inanit6 de nos esp\177rances, l’instabilit\177 de notre s\177jour sur
+joies, l’inanité de nos espérances, 1 instabilité de notre séjour sur
-terre, oh si
+terre, où si
-serons reinplaces. Un
+serons remplacés. Un
-notre amc. Rien
+notre âme. Rien
-est bient6t effac6e par le poSte lui-m\177me. La m61ancolie se
+est bientôt effacée par le poëte lui-même. La mélancolie se
-presque tousles pontes de lantiquit6, mais toujours a intervalles,
+presque tous les poëtes de 1 antiquité, mais toujours à intervalles,
-plus d\177licatement 6mu que
+plus délicatement ému que
-J’aimerais \177 d\177tacher toute la premiere 6pode (t) �irgile. (\177) Hombre, Iliade, oh. �I.
+J’aimerais à détacher toute la première épode (1) Virgile. (î) Homère, Iliade, oh. VI.
-ESSAI SUB LA MI\177LAN(\177OLIE. \17737 de la deuxi\177me pythique, oh le po\177te \177bauche en vets admirables
+de la deuxième pythique, où le poëte ébauche en vers admirables
-d’une m\177lancolique en
+d’une mélancolique en
-Coronis \177 \177prise des
+Coronis « éprise des
-sont cornroe elle ! ,> Oublierons-nous
+sont comme elle ! » Oublierons-nous
-Odes anacr\177ontiques, qui pros des
+Odes anacréontiques, qui près des
-songerie enivr\177e de
+songerie enivrée de
-les d\177lices sensuelles nous sugg\177re des
+les délices sensuelles nous suggère des
-aussi p\177n\177trants que ceux-ci: <, Le temps ail\177 fuit <\177 cornroe la
+aussi pénétrants que ceux-ci : « Le temps ailé fuit « comme la
-nous \177 ne soreroes qu’un
+nous « ne sommes qu’un
-le Tar\177 tare, et l’abime d’Had\177s est horrible; la
+le Tar « tare, et l’abîme d’Hadèsest horrible ; la
-est \177 afireuse, et,
+est « affreuse, et,
-revient. ,) Dans
+revient. » Dans
-les chceurs des
+les chœurs des
-Sophocle signalohs l’Aja\177 et
+Sophocle signalons YAjax et
-deux citations: \177 L’ignorance
+deux citations : « L’ignorance
-heureux \177tat de
+heureux état de
-vie, g jusqu’\177 ce que l’exp\177rience fasse
+vie, a jusqu’à ce que l’expérience fasse
-et \177 la douleur. (t\177)> \177 Nul
+et « la douleur. (1) » « Nul
-peut connaftre avant
+peut connaître avant
-mort d’un homme <\177 s’il\177 a \177t\177 heureux
+mort d un homme « s il. a été heureux
-malheureux. (\177))> On trouverait raremerit de ces r\177veries soudairies dans Euripide; chez
+malheureux. (2) » On trouverait rarement de ces rêveries soudaines dans Euripide ; chez
-tragique \177t\177’ange, si po\177te et
+tragique étrange, si poëte et
-sophiste \177 la
+sophiste à la
-le path\177tique abonde
+le pathétique abonde
-tristesse \177clate plut\177t que la m\177lancolie. La Cr\177use dion, H\177cube, la
+tristesse éclate plutôt que la mélancolie. La Créuse d Ion, Hécube, la
-des H\177raclides, justifieraient
+des Héraclides, justifieraient
-besoin mort assertion.
+besoin mon assertion.
-ode enti\177re de Pindare, une trag\177die de
+ode entière dePindare, une tragédie de
-ne pr\177senteraient dans
+ne présenteraient dans
-le caract\177re de la m\177lancolie. (t) Trachinionn\177s.
+le caractère de la mélancolie. (1) Ajax. (S) Trachiniennes.
-i38 LES VOYAaES OE Cest la
+C’est la
-de lantiquit\177 grecque
+de 1 antiquité grecque
-pouvaient gu\177re concevoir
+pouvaient guère concevoir
-admettre d’\177motions irr\177fl\177chies, eux si stirs d eux-m\177mes, si \177quilibr\177s, si
+admettre d’émotions irréfléchies, eux si sûrs deux-mêmes, si équilibrés, si
-leurs eeuvres la
+leurs œuvres la
-naturel \177 l’homme
+naturel à l’homme
-malheurs r\177els excitent,
+malheurs réels excitent,
-la m\177lancolie, oh il
+la mélancolie, où il
-d’Horace ot\177 la
+d’Horace où la
-ne d\177mentent pas cette r\177flexion; car cette m\177-’ lancolie \177 apres souper \177 ne
+ne démentent pas cette réflexion ; car cette mélancolie « après souper » ne
-pour ranliner i a verve
+pour ranimer [a verve
-jouissance hitlye. Carpe
+jouissance hâtive. Carpe
-! \177 Cueillez d\177s aujourd’hui
+! « Cueillez dès aujourd’hui
-vie ] ,\177 �isiteuse qui
+vie ! » Visiteuse qui
-la m\177lancolie se prOserite souriante; car, pour rassurer\177 les
+la mélancolie se présente souriante ; car, pour rassurer les
-pas oubli\177 sa
+pas oublié sa
-en Grace, m\177me \177 Home, la m\177lancolie avait
+en Grèce, même à Rome, la mélancolie avait
-plus sourenu, plus. persistant
+plus soutenu, plus persistant
-moderne. II est
+moderne. Il est
-de M\177nandre un
+de Ménandre un
-grand hombre de ,/ers pensifs.
+grand nombre de vers pensifs.
-quelques \177paves de
+quelques épaves de
-naufrage de jeune Tarentine ! \177 La
+naufrage dejeune Tarentine ! « La
-pour cehd qui
+pour celui qui
-vivre \177 cornroe il veut. \177 \177 Tu
+vivre « comme il veut. » « Tu
-morts. \177 \177 II y
+morts. » « Il y
-ne sags quelle parent\177 entre
+ne sais quelle parenté entre
-douleur \177 et
+douleur « et
-vie. \177 \177, Celui
+vie. » « Celui
-est aim\177 des
+est aimé des
-jeune. \177
+jeune. »
-ESSAI SUR LA MtLANCOLIE. \17739 \177 La doulear et
+« La douleur et
-des sceurs \177 inseparables? La
+des sœurs « inséparables ? La
-s’enfuit \177 avec lui. \177 II y a 1\177, si
+s’enfuit « avec lui. » Il y a là, si
-une m\177lancolie intense
+une mélancolie intense
-de I’dme du po\177te avec M\177nandre Pourtant
+de l’âme du poëte avec Ménandre Pourtant
-peut raisonnet que
+peut raisonner que
-des fragments\177 et,
+des fragments, et,
-spacieux qu’ouvrentles conjectures,
+spacieux qu’ouvrent les conjectures,
-de s’\177garer. Mais Lucr\177ce ne
+de s’égarer. Mais Lucrèce ne
-le m\177me danger; c’est un pomme achev\177 que
+le même danger ; c’est un poëme achevé que
-des dieuzc; c’est une ceuvre enti\177re qui se d\177couvre \177 nous.
+des dieux ; c’est une œuvre entière qui se découvre à nous.
-la m\177lancolie ne
+la mélancolie ne
-par \177chapp\177es; elle s’\177panouit largement
+par échappées ; elle s’épanouit largement
-qu’une rioraison puissante et v\177n\177neuse. D\177sespoir de Byron, d\177goiit de Chateaubriand, l’ami
+qu’une floraison puissante et vénéneuse. Désespoir de Byron, dégoût de Châteaubriand, l’ami
-tout pr\177vu, tout
+tout prévu, tout
-tout exprim\177. Moderne
+tout exprimé. Moderne
-son promontoire antique, il mtme le
+son pro montoire antique, il mène le
-des esp\177rances, et pousse vets le
+des espérances, et pousse vers le
-cris passionn\177s ct sauvages qui attendfont vingt si\177cles avant
+cris passionnés et sauvages qui attendront vingt siècles avant
-leur \177cho. Est-ce Ren\177, est-ce
+leur écho. Est-ce René, est-ce
-de Cicaton qui s’est \177cri\177: \177 Nous ne connaitrons jamais la sati\177t\177 des larmes, \177 et les jours se succ\177deront sans att\177nuer leur \177ternelle \177 douleur. \177 � Notre d\177sir va
+de Cicéron qui s’est écrié : « Nous ne connaîtrons jamais la satiété des larmes, « et les joursse succéderont sans atténuer leur éternelle « douleur. » n Notre désir va
-au del\177 de
+au delà de
-et \177 tousles vivants
+et « tous les vivants
-toujours b\177ants et alt\177r\177s. \177 \177 0 malheureuse race humaine! que de g\177misse\177 merits elle s’est cr\177s ’\177 elle-m\177me, que
+toujours béants et altérés. » « O malheureuse race humaine ! que de gémisse « ments elle s’est créés à elle-même, que
-blessures \177 pour nous, q, ue de
+blessures « pour nous, que de
-a cr\177es pour ses des\177 cendants ! \177
+a créées pour ses des « cendants ! »
-\1770 LES VOYAGES *DE L’ESPRIT. C’est
+C’est
-de Lucr\177ce commen\177ait h se
+de Lucrèce commençait à se
-vastes \177cronlements qui
+vastes écroulements qui
-dans l’/\177me humaine. Les mceurs s’affaissent,
+dans l’âme humaine. Les mœurs s’affaissent,
-s’en ,\177ont. Cette
+s’en vont. Cette
-la soci\177t\177 romaine
+la société romaine
-religion polyth\177iste dure plusieurs si\177cles, et la m\177lancolie qui est n\177e parmi ces d\177bris ne fait qu’\177tendre son
+religion polythéiste dure plusieurs siècles, et la mélancolie qui est née parmi ces débris ne fait qu’étendre son
-pareils d\177sastres, velut ad
+pareils désastres, vélut ad
-occidentis patriaz a
+occidentis patriœ a
-positi. Apres un Lucr\177ce viennent un �irgile et un S\177n\177que,/imes profond\177ment m\177lancoliques. �irgile chantait
+positi. Après un Lucrèce viennent un Virgile et un Sénèque, âmes profondément mélancoliques. Virgile chantait
-Triumvirat, S\177n\177que \177cri,/ait sous N\177ron. Si discrete que puisse \177tre chez
+Triumvirat, Sénèque écrivait sous Néron. Si discrète que puisse être chez
-la m\177lancolie, temp\177r\177e chez Fun par le gofit, chez
+la mélancolie, tempérée chez l’un par le goût, chez
-est pr\177sente et visible \177 plus
+est présente et visible à plus
-leur ceuvre. Quels
+leur œuvre. Quels
-meilleurs vets de l’P.n\177ide? Des vets \177mus et
+meilleurs vers de l’Énéide ? Des vers émus et
-des vets r\177vgs, cornroe le dira Ch/iteaubriand, ourrant \177 la penske de larges \177chapp\177es sur
+des vers rêvés, comme le dira Châteaubriand, ouvrant à la pensée de larges échappées sur
-De m\177me qui
+De même qui
-prosateurs ant\177rieurs grecs
+prosateurs antérieurs grecs
-se trou,/ent en abortdance dans
+se trouvent en abondance dans
-Consolation \177 Helvie
+Consolation à Helvie
-Choisissons \177 l’aventure
+Choisissons à l’aventure
-Lettres \177 Lucilius : \177 II y
+Lettres à Lucilius : « Il y
-quelle ,/olupt\177 dans
+quelle volupté dans
-tristesse. , (( Tout peut \177tre retentissant
+tristesse. » « Tout peut être retentissant
-pourvu \177 qu’au
+pourvu « qu’au
-en (( effet
+en « effet
-vaste espace \177 si
+vaste espace, si
-le \177 reste
+le « reste
-en fr\177missement? \177 ; \177 Le
+en frémissement ? » « Le
-chose inqui\177te. \177)
+chose inquiète. »
-ESSAI SUP, ’LA MI\177LANKOLIE. \1774\177 \177 De
+« De
-aimons, m\177me \177t travers l’ab� sence, vient \177t nous
+aimons, même à travers l’ab « sence, vient à nous
-joie ailAe et \177 passagate; seule la rue, seule la presence, out en \177 elles la joievivante (t).)> Comme l’\177tme humaine
+joie ailée et « passagère ; seule la vue, seule la présence, ont en « elles la joie vivante (1). » Comme l’âme humaine
-d’une myst\177rieuse blessure
+d’une mystérieuse blessure
-et P\177ricl\177s! Le christianisme ourtit plus largemerit encore cette \177me, transfortune par
+et Périclès ! Le christianisme ouvrit plus largement encore cette âme, transformée par
-morale ess\177nienne et
+morale essénienne et
-peut \177tre une \177ternit\177 de
+peut être une éternité de
-croyance \177t une r\177demption douloureuse, out jet\177 dans le coeur de
+croyance à une rédemption douloureuse, ont jeté dans le cœur de
-des acc\177s frequents de m\177lancolie. (\177ependant l’ardeur
+des accès fréquents de mélancolie. Cependant l’ardeur
-foi, l’\177nergie barbare du caract\177re, firent \177quilibre \177 cette m\177lancolie envahissante.
+foi, l’énergie barbare du caractère, firent équilibre à cette mélancolie envahissante.
-au tooyen \177tge plus
+au moyen âge plus
-leurs litt\177ratures. Nous
+leurs littératures. Nous
-du X\177.I e si\177cle, install\177e dans l’muvre de
+du XVIe siècle, installée dans l’œuvre de
-ses po\177mes dramatiques
+ses poëmes dramatiques
-plus m\177morables: Hamlet et Cornroe il vous idaira. La
+plus mémorables : Hamlet et Comme il vous plaira. La
-a \177t\177 trop \177tudi\177e pour y insister; mais
+a été trop étudiée pour y insister ; mais
-ses sympt\177mes les plus caract\177ristiques, irresolution, doute, d\177faillance, vertige, n’est-ce pas d\177j\177 le real de Ren\177 ? CMteaubriand a pu connattre Hamlet; \177t coup silt il
+ses symptômes les plus caractéristiques, irrésolution, doute, défaillance, vertige, n"est-ce pas déjà le mal de René ? Châteaubriand a pu connaître Hamlet ; à coup sûr il
-des ancOtres de ses h\177ros, je
+des ancêtres de ses héros, je
-ses (l) Lee lecteurs pourfont remarquer
+ses (1) Les lecteurs pourront remarquer
-traduction oppos\177 /\177 l*ancien eyst\177me classique. l\177ous cro$oan, avec Salnte-Beuve, qu’il
+traduction opposé à l’ancien système classique. Nous croyons, avec Sainte-Beuve, qu’il
-des pontes en po\177te.
+des poètes en poète.
-ancOtres; Jacques,
+ancêtres ; Jacques,
-aux l\177w’es et la d\177sillusion au ceeur, l’intrigue
+aux lèvres et la désillusion au cœur, l’intrigue
-plus all\177gre, la
+plus allègre, la
-jamais imagine\177 un g\177nie en fate. �Nante antith\177se, symbole
+jamais imaginée un génie en fête. Vivante antithèse, symbole
-pas \177tre consol\177e, il
+pas être consolée, il
-son \177l\177giaque attitude
+son élégiaque attitude
-entre C\177lie qui
+entre Célie qui
-il prom\177ne ses
+il promène ses
-airs ennuy\177s de misanthrope \177 la
+airs ennuyés de misanthrope à la
-sont consoles de leur disgrace et
+sont consolés de’eur disgrâce et
-leur d\177ch\177ance; lui
+leur déchéance ; lui
-ne Pest pas, uniquemen\177 parce
+ne l’est pas, uniquement parce
-plaisir \177 raffiner
+plaisir à raffiner
-et \177 commenter
+et à commenter
-Notre X�II \177 si\177cle ne
+Notre XVIIe siècle ne
-et d’Hamlet: il \177tait trop
+et d’Hamlet : il était trop
-trop soildement constitu\177 dans la hi\177rarchie politique
+trop solidement constitué dans la hiérarchie politique
-place \177 l’inqui\177tude du
+place à l’inquiétude du
-pu dire: .... I1 n’est
+pu dire : .... Il n’est
-d’un coeur m\177lancolique; sans
+d’un cœur mélancolique ; sans
-la m\177lancolie soit
+la mélancolie soit
-Horace, c’est-h-dire un accident po\177tique, un contraste recherch\177 et
+Horace, c’est-à-dire un accident poétique, un contraste recherché et
-avec d\177lices. Quelques traits m\177lancoliques ne
+avec délices. Quelques traits mélancoliques ne
-trop d\177finie pour t\177tre rt\177veuse, r\177pand un
+trop définie pour être rêveuse, répand un
-figures adorabies de
+figures adorables de
-de B\177r\177nice, de
+de Bérénice, de
-pas en-
+pas encore
-ESSM sea LA M\177LAI\177COLIE. a243 core de la m\177lancolie. On a puh plus
+de la mélancolie. On a pu à plus
-titre telever dans
+titre relever dans
-Mais cede tristesse
+Mais cette tristesse
-du d\177tail ne d\177borde pas
+du détail ne déborde pas
-plus empourpr\177 et
+plus empourpré et
-des rh\177teurs. Pascal
+des rhéteurs. Pascal
-triste, d\177sol\177, d\177sesp\177r\177. II soufire, mais
+triste, désolé, désespéré. Il souffre, mais
-des chimeres. II n’est qu’/\177 demi m\177lancolique. Qui rest tooins que Bossuet, 6\177nie /\177 coup s\177r sain et viloureux? Quelque
+des chimères. Il n’est qu’à demi mélancolique. Qui l’est moins que Bossuet, génie à coup sûr sain et vigoureux ? Quelque
-puisse \177tre par son intolerance, Bossuet,
+puisse être par son intolérance, Bossuet,
-peut 8tre absolument tax\177 d’insensibilit\177. Plus
+peut être absolument taxé d’insensibilité. Plus
-fois I’dmotion renvahit. L’athl\177te imp\177tueux ressent, en presence des
+fois l’émotion l’envahit. L’athlète impétueux ressent, en présence des
-afflictions chr\177tiennes, qui
+afflictions chrétiennes, qui
-des pens\177es les
+des pensées les
-plus d\177sint\177ress\177es. L’id\177e du n\177ant de rhomme, la fragilit\177 de nos r\177solutions, rincertitude de nos esp\177rances, tout remue l’\177me du tier \177crivain d’une
+plus désintéressées. L’idée du néant de l’homme, la fragilité de nos résolutions, l’incertitude de nos espérances, tout remue l’âme du fier écrivain d’une
-traduit po\177tiquement. On aime \177 l’entendre parlet avec
+traduit poétiquement. On aime à l’entendre parler avec
-de \177 cette
+de « cette
-d’eau \177 qui
+d’eau « qui
-est rest\177e pour
+est restée pour
-et \177 temperer par
+et « tempérer par
-amertumes infi\177 nies.,, Avec quelle p\177nb. tration douloureuse
+amertumes infi « nies. » Avec quelle pénétration douloureuse
-nous d\177peint \177 rillusion des amities de
+nous dépeint « l’illusion des amitiés de
-s’en � vont
+s’en « vont
-les ann\177es et les int\177r\177ts, et
+les années et les intérêts, et
-profonde \177 obscurit\177 du coeur de rhomme qui ne salt jamais ce � qu’il voudra \177 !
+profonde « obscurité du cœur de l’homme qui ne sait jamais ce a qu’il voudra » !
-regrets d\177termin\177s et
+regrets déterminés et
-o\177.\177. LES VOYAGES DE L’ESPRIT. d’elles-m\177mes \177 ces
+d’elles-mêmes à ces
-grand orateur. sacr\177, iront toujours \177 en
+grand orateur sacré, iront toujours « en
-subtilisant \177. Bossuet
+subtilisant ». Bossuet
-s’attrister \177loquemment sur l’esp\177ce humaine,
+s’attrister éloquemment sur l’espèce humaine,
-sur lui-m\177mek..en aurait-il le loisiv? Piein de son minist\177re, nourri de pens\177es fortes, vou\177 passionn\177ment au
+sur lui-même, en aurait-il le loisir ? Plein de son ministère, nourri de pensées fortes, voué passionnément au
-peut conna\177tre’ mais
+peut connaître mais
-pas \177prouver ce qu’i! appelle \177 l’inexorable
+pas éprouver ce qu’il appelle « l’inexorable
-de vie humaine \177. Le plus m\177lancolique de
+de la vie humaine ». Le plus mélancolique de
-rares \177crivains est
+rares écrivains est
-moi, malgr\177 les apparences, l’opinion revue, le
+moi, malgré les apparences, malgré l’opinion reçue, le
-La Bruy\177re. de tr\177stesses longuement refoul\177es dans cette \177me de pl\177b\177ien humili\177 se
+La Bruyère. Que de tristesses longuement refoulées dans cette âme de plébéien humilié se
-des \177chapp\177es impr\177vues ! Quelle piti\177 au
+des échappées imprévues ! Quelle pitié au
-cette amertnme voudrais
+cette amertume ! Je voudrais
-tout l’\177pisode d’]\177mire. Contentons-nous
+tout l’épisode d’Émire. Contentons-nous
-quelques e\177emples: \177 II faut fire avant d’\177tre heureux,
+quelques exemples : « Il faut rire avant d’être heureux,
-de mouri\177 \177vant d’avoir ri. \177 . \177 Il
+de mourir avant d’avoir ri. » « Il
-a gu\177re d’autre
+a guère d’autre
-de s’\177tre trop aim\177s. \177 C’est
+de s’être trop aimés. » C’est
-tristesse concentr\177e et condens\177e qui, parlois, devenant proph\177tique, ouvre
+tristesse concentrée et condensée qui, parfois, devenant prophétique, ouvre
-vues \177tonnantes sur le loinrain: \177 Ce gar\177on si
+vues étonnantes sur le lointain : « Ce garçon si
-une si. belle sant\177, est
+une si belle santé, est
-autres rices. Tous
+autres bénéfices. Tous
-n’est pay\177 qu’en m\177dailles d’or. II y
+n’est payé qu’en médailles d’or. Il y
-mille families indigentes
+mille familles indigentes
-se chanffent point
+se chauffent point
-ESSAI SUIt L,\177 M]\177L\177,NCOLIE. d’habits
+d’habits
-de pain; leur pauvret\177 est extreme et honteuse. \177uel partage \177 et
+de pain ; leur pauvreté est extrême et honteuse. Quel partage ! et
-ne prouve-t-il pas
+ne prouve t-il pas
-un av\177 nir ? \177 \177 I1 y
+un avenir ? » « Il y
-des mis\177res sur
+des misères sur
-le c\177ur. \177) N\177anmoins cette
+le cœur. » Néanmoins cette
-que le XIX \177 si\177cle nous a dong\177e; elle flitre, elle jailH\177, mais
+que leXIXe siècle nous a donnée ; elle filtre, elle jaillit, mais
-la m\177lancolie, encore latenm chez La Bruybre et
+la mélancolie, encore latente chez La Bruyère et
-JeanJacques, fit son
+JeanJacques, fît son
-des cmurs, il fallair un si\177cle, et
+des cœurs, il fallait un siècle, et
-d’un si\177cle une temp\177te. II fallair la connivence \177trange et
+d’un siècle une tempête. Il fallait la connivence étrange et
-d’une g\177n\177ration et d’un po\177te \177galement avides d’\177taler leurs souffrances inou\177es aux regards clai\177oyan\177 de la pos\177rit\177. Cette g\177n\177ration et ce po\177te se rencontr\177rent au
+d’une génération et d’un poëte également avides d’étaler leurs souffrances inouïes aux regards clairvoyants de la postérité. Cette génération et ce poëte se rencontrèrent au
-du XIX � si\177cle. Cet inspir\177 qu’une g\177n\177tion neuve
+du XIXe siècle. Cet inspiré qu’une génération neuve
-le r\177cit harmonieux
+le récit harmonieux
-tristesses fur un
+tristesses fut un
-pauvre \177en\177lhomme breton, Fran\177oi\177Ren\177 de Ch\177teaubriand. ]amais g\177nie ne fur attendu
+pauvre gentilhomme breton, François-René de Châteaubriand. Jamais génie ne fut attendu
-plus v\177h\177mente; jamais \177poque ne
+plus véhémente ; jamais époque ne
-aussi ]ustement cette gr\177ce sans
+aussi justement cette grâce sans
-appeler l’av\177nement d’un po\177te. En
+appeler l’avénement d’un poëte. En
-les Ames avaient subi d’\177tranges secousses: elles
+les âmes avaient subi d’étranges secousses : elles
-du XVIIP si\177cle renouvel\177es. I1 y
+du XVIIIe siècle renouvelées. Il y
-des g\177n\177rations vou\177es au noir, c’est-k-dire au
+des générations vouées au noir, c’est-à-dire au
-doute, \177 l’anxi\177t\177. L’\177me humaine
+doute, à l’anxiété. L’âme humaine
-ses m\177adies. Mais
+ses maladies. Mais
-plus po\177tique que
+plus poétique que
-\177,6 LES VOYAGES DE L’ESPRIT. \177poques tourment\177es ? Le po\177te est
+époques tourmentées ? Le poëte est
-d’orage. Temp\177tes du cmur, vous serez touiours faites pour 8olliciter son
+d’orage. Tempêtes du cœur, vous serez toujours faites pour solliciter son
-Elle \177tait triste jusqu’au d\177gofit de
+Elle était triste jusqu’au dégoût de
-cette n\177ration qui
+cette génération qui
-grandi cornroe les
+grandi comme les
-quinzaine d’ann\177es, un grand hombre d’esprits distingu\177s sont
+quinzaine d’années, un grand nombre d’esprits distingués sont
-malignes, condamn\177s en naissant h la m\177lan* colie, cornroe si
+malignes, condamnés en naissant à la mélancolie, comme si
-brume inevitable eft envelopp\177 tousles berceaux.
+brume inévitable eût enveloppé tous les berceaux.
-croyaient eux-m\177mes. Le present, assombri par rant d’images r\177centes, ne
+croyaient eux-mêmes. Le présent, assombri par tant d’images récentes, ne
-leur coeur; le passe, si Iointain d\177j\177 qu’il s’offrait \177 eux
+leur cœur ; le passé, si lointain déjà qu’il s’offrait à eux
-et s\177duisant, les
+et séduisant, les
-de tousles malheureux
+de tous les malheureux
-cherchent l’\177ge d’or en arri\177re. Entre
+cherchent l’âge d’or en arrière. Entre
-le pass\177 demi \177clair\177, ils s’avan\177aient vaguemerit, ploy\177s sous le lardeau de
+le passé à demi éclairé, ils s’avançaient vaguement, ployés sous le fardeau de
-qu’ils rec\177laient en
+qu’ils recélaient en
-vain h se dissimulet par
+vain à se dissimuler par
-pratique journali\177re de
+pratique journalière de
-vie efit fini
+vie eût fini
-ces g\177n\177rations douloureuses,
+ces générations douloureuses,
-n’avait trouv\177 dans la po\177sie h la
+n’avait trouvé dans la poésie à la
-son remSde. II y
+son remède. Il y
-que Th\177ocrite a dit: 11 n’est d’autre remade \177 l’amour
+que Théocrite a dit : Il n’est d’autre remède à l’amour
-la m\177lancolie. Les ames malades
+la mélancolie. Les âmes malades
-devaient esp\177rer de
+devaient espérer de
-ESSAI $UR LA MI\177LANCOLIE. \1777 avec
+avec
-poignantes d61ices. Ce plaintif 6oho, ce miroir artfist6 de route une 6poque vibrante
+poignantes délices. Ce plaintif écho, ce miroir attristé de toute une époque vibrante
-ne pourair \177tre \177[ue le Po\177te, 6ternel confident de l’humanit6 d6so16e. Nos pbres trouv\177rent donc dans Chateaubriand (t) un atnre e\177mes, qui
+ne pouvait être que le Poëte, éternel confident de l’humanité désolée. Nos pères trouvèrent donc dans Châteaubriand (1) un autre eux-mêmes, qui
-du g6nie. Ce
+du génie. Ce
-du po\177te d6guis6 derri\177re Chactas ou Hen6, c’6lait leur
+du poëte déguisé derrière Chactas ou René, c’était leur
-image multipli6e. Comme
+image multipliée. Comme
-de Goethe, ChAteaubriand fur l’homme, si\177de, le si\177cle ayant \177t\177 m\177lancolique pendant
+de Gœthe, Châteaubriand fut Vhommesiècle, le siècle ayant été mélancolique pendant
-sa hAtive influence.
+sa hâtive influence.
-la m\177lancolie qui
+la mélancolie qui
-choisie, po\177tique, idaale. Ce fur ainsi
+choisie, poétique, idéale. Ce fut ainsi
-la premiere lois la M\177lancolie dominn sans
+la première fois la Mélancolie domina sans
-et imp\177rieuse. J’en
+et impérieuse. J’en
-les chefs-d’muvre de
+les chefs-d’œuvre de
-et Ren\177. Et que d’ceuvres magistraNs k la
+et René. Et que d’œuvres magistrales à la
-trouble \177gal, l’imp\177rissable Oberma\177, les Mgditatio\177s, ot\177 la M\177lancolie ouvre
+trouble égal, l’impérissable Obermann, les Méditations, où la Mélancolie ouvre
-les Ames, Chatterton,
+les âmes, Chatterton,
-aussi, myst\177rieuses Fleurs du real, au parfum morNde mais si p\177n\177trant! Un p\177ril pourtant
+aussi, mystérieuses Fleurs du mal, au parfum morbide mais si pénétrant ! Un péril pourtant
-des facult\177s, la sant\177 de
+des facultés, la santé de
-la s\177r\177nit\177 f\177conde, \177taient ais\177ment bannies
+la sérénité féconde, étaient aisément bannies
-La (i) Bien different sur
+La (1) Bien différent sur
-le g\177nie demeura
+le génie demeura
-hostile A ses concitoyees.
+hostile à ses concitoyens.
-\17748 LES VOYAGES DE L’ESPRIT. souffrance
+souffrance
-la r\177fiexion une
+la réflexion une
-plus \177 d\177colorait l’action >> (t). Une grande \177cole de dou\177e et d’anxi\177t\177 avait \177t\177 ouverte: fallait-il
+plus « décolorait l’action » (1). Une grande école de doute et d’anxiété avait été ouverte : fallait-il
-les g6n6rations y vinssent pulser la leqon du d6couragement pr6coce, et
+les générations y vinssent puiser la leçon du découragement précoce, et
-type ideal devait-il \177tre \177 jamais
+type idéal devait-il être à jamais
-mais l’Autontimoroumenos ? Le pr6sent n’appartient plus \177 cette m\177lancolie arbitfaire. Mais
+mais YAutontimoroumenos ? Le présent n’appartient plus à cette mélancolie arbitraire. Mais
-trompons point: sa
+trompons point : sa
-ne fur pas
+ne fut pas
-nos p\177res; elle
+nos pères ; elle
-produisit \177 coup stir ni des times mauvaises,
+produisit à coup sûr ni des âmes mauvaises,
-des times m\177diocres. Pauvre puissance d6chue, cornroe on
+des âmes médiocres. Pauvre puissance déchue, comme on
-et ltichement !
+et lâchement !
-l’on fayair combatrue au nora de
+l’on t’avait combattue au nom de
-et mtile tristesse,
+et mâle tristesse,
-les int\177r\177ts bourgeois,
+les intérêts bourgeois,
-basses d\177fiances! Tu faisais rhomme grand
+basses défiances ! Tu faisais l’homme grand
-t’a d\177cr\177t\177e, condamn\177e, proscrite,
+t’a décrétée, condamnée, proscrite,
-que tule laissais
+que tu le laissais
-que tule faisais
+que tu le faisais
-de sotrises et m\177me de
+de sottises et même de
-a d\177pensb contre
+a dépensé contre
-appelait (( la
+appelait « la
-de Ren\177 \177 !
+de René » !
-trop r\177ussi a la
+trop réussi à la
-race infortun\177e et
+race infortunée et
-les g\177n\177rations intcrm\177diaires, celles
+les générations intermédiaires, celles
-nous precedent imm\177diatement. Oui! les
+nous précèdent immédiatement. Oui ! les
-de Ren\177 n’existent
+de René n’existent
-a remplac\177s ?
+a remplacés ?
-des times d’acier, s\177ches et
+des âmes d’acier, sèches et
-froidement \177prises de
+froidement éprises de
-d’or, d\177daigneuses de po\177sie, prates \177 tout faire eta tout subir. �oila ceux
+d’or, dédaigneuses de poésie, prêtes à tout faire et à tout subir. Voilà ceux
-avez formes, (1)
+avez formés, (1)
-ESSAI SUR LA M\177,,LA\177qCOLIE. (\177 moralistes, sons pr\177texte de preparer des hornroes pratiques.
+ô moralistes, sous prétexte de préparer des hommes pratiques.
-vos \177l\177ves \177 l’mu,\177re: Au
+vos élèves à l’œuvre. Au
-tristes h\177ros clue dans
+tristes héros que dans
-la sc\177ne nos
+la scène nos
-font singuli\177rernent regretter
+font singulièrement regretter
-race intemp\177rante mais g\177n\177reuse des poss\177d\177s du R\177ve et des insens\177s de l’Arnour. Depuis
+race intempérante mais généreuse des possédés du Rêve et des insensés de l’Amour. Depuis
-les ceuvres et les hornroes glacis d’exp\177rience font terriblernent froid au coeur. Mieux
+les œuvres et les hommes glacés d’expérience font terriblement froid au cœur. Mieux
-le real de Ren\177, ce real superbe
+le mal de René, ce mal superbe
-cet \177tat de quietude \177goiste qui West pas la fi\177vre et
+cet état de quiétude égoïste qui n’est pas la fièvre et
-la sant\177. Nous
+la santé. Nous
-d’hommes d’avidit\177 et
+d’hommes d’avidité et
-nous famine {, la farnille des \177tres romanesques, rnais capables
+nous ramène à la famille des êtres romanesques, mais capables
-et d’entraInernent h\177roique. Qu’on
+et d’entraînement héroïque. Qu’on
-rende plutSt la
+rende plutôt la
-de Ren\177 !
+de René !
-une penske de
+une pensée de
-de d\177sint\177ressernent, de
+de désintéressement, de
-La rn\177lancolie, exclusive cornme une
+La mélancolie, exclusive comme une
-bonheur l\177gitime, \177tait lutaire en
+bonheur légitime, était salutaire en
-que renoncernent aux joies braves et
+que renoncement aux joies brèves et
-exclusivement mat\177rielles. Elle d\177clarait notre plenitude de
+exclusivement matérielles. Elle déclarait notre plénitude de
-spirituelle, impatiehie des entraves terresires, arnbitieuse de l’Infini. S’\177crier alors
+spirituelle, impatiente des entraves terrestres, ambitieuse de l’Infini. S’écrier alors
-la solennit\177 de
+la solennité de
-la R\177verie: (\177 Levez-vous, orages d\177sir\177s qui devez eraporter Ren\177 dans
+la Rêverie : « Levez-vous, orages désirés qui devez emporter René dans
-autre vie! ,\177 c’\177tait proclarner une
+autre vie ! » c’était proclamer une
-sublime vets la
+sublime vers la
-et comrne une
+et comme une
-de l’Id\177al. Chez ces \177tres curieux
+de l’Idéal. Chez ces êtres curieux
-souffrance l’1trne vivait trop fi\177vreusernent peut-\177tre: chez
+souffrance l’âme vivait trop fiévreusement peut-être : chez
-languit \177 demi
+languit à demi
-Je mande hardiment. Je r6pondrais pour
+Je le demande hardiment. Je répondrais pour
-de Tacite: \177 J’aime
+de Tacite : « J’aime
-les p\177rils de
+les périls de
-les IAchet\177s de
+les lâchetés de
-joie
+joie ! »
-LE TflI\177ATRE DE MARIVAUX. CONFlORENCE PUBLIQUE
+LE THÉÂTRE DE MARIVAUX. CONFÉRENCE PUBLIQUE
-la fin du X�1P si\177cle, en
+la tin du XVIIe siècle, en
-du TheatreFran\177ais, d\177j\177 consacr\177 par
+du Théâtre Français, déjà consacré par
-le g\177nie, s’\177levait ’une sc\177ne rivale, hutable et charraante, serablable \177 une sceur cadette
+le génie, s’élevait une scène rivale, humble et charmante, semblable à une sœur cadette
-saurait \177tre jolie aupr\177s de sa s\177eur ain\177e d’une beaut\177 plus
+saurait être jolie auprès de sa sœur aînée d’une beauté plus
-cette Com\177die-Italienne qui, quoique \177 des titres raoindres, a bien ra\177rit\177 de Part \177 c6t\177 de
+cette Comédie-Italienne qui, quoique à des titres moindres, a bien mérité de l’art à côté de
-compagnie institute par Moli\177re. Ses origines \177taient modestes.
+compagnie instituée par Molière. Ses origines étaient modestes.
-troupe d’aimanes acteurs,
+troupe d’aimables acteurs,
-avaient pass\177 les
+avaient passé les
-le char?or de
+le chariot de
-nous apporrant avec
+nous apportant avec
-que PAtellane avait l\177gu\177s \177 l’iraprovisation bolonaise, les raasques et
+que l’Atellane avait légués à l’improvisation bolonaise, les masques et
-de Bergarae, l’essor raalicieux des
+de Bergame, l’essor malicieux des
-d’une iraagination en f\177te, ivre
+d’une imagination en fête, ivre
-n’a jaraais renonc$ \177 l’h\177ritage d’Ath\177nes, reconnut
+n’a jamais renoncé à l’héritage d’Athènes, reconnut
-ces petits-ills d’Aristoph\177ne, et !eur offtit largeraent � _ ?,?\177o, Goosle
+ces petits-fils d’Aristophane, et leur offrit largement la
-25\177 LES VOYAGES DE L’ESPRIT. fieur de
+fleur de
-public, l’blite de ses pontes. Pour ces combdiens, excellents
+public, l’élite de ses poètes. Pour ces comédiens, excellents
-pour Lblio, Regnard,
+pour Lélio, Regnard,
-Lesage lui-m\177me, brodYrent sur
+Lesage lui-même, brodèrent sur
-minces caneras de
+minces canevas de
-de gaietb gracieuse.
+de gaieté gracieuse.
-le X�IP sibAe, qui seroblair alors
+le XVIIe siècle, qui semblait alors
-au r\177gime et cornroe en nitence sous
+au régime et comme en pénitence sous
-de M "\177e de
+de Mme de
-le X�IP si\177cle se d\177rida et
+le XVIP siècle se dérida et
-bon cceur. Mais
+bon cœur. Mais
-ne fur pas
+ne fut pas
-Louis XI� on pft rite avec cette impunitb. Les joyeux bclats de la Combdie-Italienne vinrent
+Louis XIV on pût rire avec cette impunité. Les joyeux éclats de la Comédie-Italienne vinrent
-sa sbvbritb pompeuse,
+sa sévérité pompeuse,
-cour oh l’on s’ennuyait par btiquette. Bien real en
+cour où Ton s’ennuyait par étiquette. Bien mal en
-aux chbtifs combdiens qui
+aux chétifs comédiens qui
-faire fieurir un art oh avait excellb Scarron.
+faire fleurir un art où avait excellé Scarron.
-eurent ’\177 subir leur rbvocation de l’bdit de
+eurent à subir leur révocation de l’édit de
-furent expulsbs de France cornroe de
+furent expulsés de France comme de
-pourtant collaborb au’ Dictionnaire
+pourtant collaboré au Dictionnaire
-Arlequin n’\177tait gu\177re suspect de jansbnisme. N’importe. Tout fur dit
+Arlequin n’était guère suspect de jansénisme. N’importe. Tout fut dit
-pauvrets, jusqu’\177 l’hcure off, par
+pauvrets, jusqu’à l’heure où, par
-Louis XI� et l’avbnement du Rbgcnt, la
+Louis XIV et l’avénement du Régent, la
-se rouvrirent/\177 l’esprit exilb. Les Iraliens revinrent
+se rouvrirent à l’esprit exilé. Les Italiens revinrent
-pas changbes leur
+pas changées leur
-quelques annbes, les po6tes manqu\177rent. Lelio
+quelques années, les poëtes manquèrent. Lelio
-qui tbmoignaient des. dispositions
+qui témoignaient des dispositions
-le thb’\177tre’: plusieurs se prbsent\177rent et
+le théâtre" : plusieurs se présentèrent et
-occupera spbcialement, Carlet de Mari-
+occupera spécialement, Carlet de Marivaux,
-LE Tni\177ATRE DE MARIYAUX. vaux, Marivaux d\177butant sur cette sc\177ne cornroe le
+Marivaux débutant sur cette scène comme le
-des conres de f\177es. Si
+des contes de fées. Si
-peu insist\177 sur cet \177pisode de
+peu insisté sur cet épisode de
-histoire th\177fitrale, c’est que l’ceuvre de notre h\177ros s’y
+histoire théâtrale, c’est que l’œuvre de notre héros s’y
-Marivaux, Com\177die-Italienne, ces
+Marivaux, Comédie-Italienne, ces
-sont inseparables. C’est a la Com\177die-Italienne qu’il
+sont inséparables. C’est à la Comédie-Italienne qu’il
-premiers succ\177s. II lui a donn\177 ses pi\177ces les plus achev\177es. II lui
+premiers succès. Il lui a donné ses pièces les plus achevées. Il lui
-surtout redevaNe de
+surtout redevable de
-pleine libert\177 de
+pleine liberté de
-de crier son \177euvre sans
+de créer son œuvre sans
-se souclef des r\177gles et
+se soucier des règles et
-de l’Acad\177mie, sans a,\177oir des fers \177 ses
+de l’Académie, sans avoir des fers à ses
-entraves \177 ses ailes. Installb d\177s l’abord au Th\177fitre-Fran\177ais, il efit \177t\177 amen\177 \177 suivre
+entraves à ses ailes. Installé dès l’abord au Théâtre-Français, il eût été amené à suivre
-les donn\177es sentimentales de bestouches. Sur la sc\177ne italienne, ind\177pendant et
+les données sentimentales de Destouches. Sur la scène italienne, indépendant et
-la raise en muvre de
+la mise en œuvre de
-put in,\177enter un genre inconnu; et
+put inventer un genre inconnu ; et
-quelques ann\177es apres, il se pr\177senta au thkfitre de Moli\177re, ce ne fur pas suni par
+quelques années après, il se présenta au théâtre de Molière, ce ne fut pas suivi par
-mais accompagn\177 par
+mais accompagné par
-par I’agile, par l’\177tincelante Fantaisie \177 Acette facile hospitalit\177 de L\177lio, Marivaux derair donc
+par l’agile, par l’étincelante Fantaisie ! A cette facile hospitalité de Lélio, Marivaux devait donc
-son originalitY. Mais cette originalitY, en
+son originalité. Mais cette originalité, en
-notre po\177te differe-t-il de
+notre poëte diffère-t-il de
-la Mgtromanie et
+la Métromanie et
-grand maitre Moli\177re? S’il
+grand maître Molière ? S’il
-du coeur, s’il ne multipile pas cornroe en
+du cœur, s’il ne multiplie pas comme en
-d’une gaiet6 en
+d’une gaieté en
-profondes m\177dita15
+profondes méditations
-\177 LES VOYAGES DE L’ESPRIT. tions d’une clairvoyance universelie, c’est
+d’une clairvoyance universelle, c’est
-sa t\177che sp\177ciale, son domaine \177 lui
+sa tâche spéciale, son domaine à lui
-notre theatre classique,
+notre théâtre classique,
-sorte, cornroe \177 Ath\177nes, une com\177die nouvelle, compos\177e d’\177l\177ments -*ant\177rieurs, assez compliqu\177e d’incidents
+sorte, comme à Athènes, une comédie nouvelle, composée d’éléments antérieurs, assez compliquée d’incidents
-trop s’\1771oigner de la com\177die d’intrigue, tenant \177 la com\177die de mceurs par
+trop s’éloigner de la comédie d’intrigue, tenant à la comédie de mœurs par
-peinture fid\177le de la soci\177t\177 contemporaine,
+peinture fidèle de la société contemporaine,
-rattachant h la com\177die de caract\177re par
+rattachant à la comédie de caractère par
-les d\177veloppements de
+les développements de
-Cette nouveaut\177 que
+Cette nouveauté que
-c’est l’\177tude, avant
+c’est l’étude, avant
-et complete, l’\177tude du coeur f\177minin. Cette \177tude, il ra entreprise
+et complète, l’étude du cœur féminin. Cette étude, il l’a entreprise
-autre po\177te n’a surpass\177e, avec
+autre poëte n’a surpassée, avec
-qui ,\177aut mieux,
+qui vaut mieux,
-incomparable v\177rit\177. On s’est autoris\177 conire lui
+incomparable vérité. On s’est autorisé contre lui
-ouvrages parfaitsl: je
+ouvrages parfaits’: je
-production \177 cette \177poque n’offrait pas, cornroe aujourd’hui, un caract\177re de hate fi\177vreuse. Non,
+production à cette époque n’offrait pas, comme aujourd’hui, un caractère de hâte fiévreuse. Non,
-Marivaux cornroe chez
+Marivaux comme chez
-plus puts g\177nies, la f\177condit\177 est
+plus purs génies, la fécondité est
-joie int\177rieure, de
+joie intérieure, de
-bonne sant\177 de
+bonne santé de
-J’admets clue dans ses pi\177ces on op\177re des r, etranchements rigoureux. $upprimons toutes ses ceuvres real venues,
+J’admets que dans ses pièces on opère des retranchements rigoureux. Supprimons toutes ses œuvres mal venues,
-une com\177die en vets, et clueIs vets ] ensuite une trag\177die d’Annibal. Marivaux c\177l\177brant Annibal
+une comédie en vers, et quels vers ! ensuite une tragédie d’Annibal. Marivaux célébrant Annibal
-ce g\177nie! La disproportion \177tait trop
+ce génie ! La disproportion était trop
-Marivaux n’eft pu
+Marivaux n’eût pu
-chanter qu’An-
+chanter qu’Annibal
-LE THI\177ATRE i\177g MARIVAUX. \177 nibal/\177 (lapoue. Si
+à Capoue. Si
-a reproch\177 h Ti\177LNe d’avoir trop sem\177 de fieu\177 sur ce \177 colosse de l’antiquit\177 \177, qu’efit fait
+a reproché à Tite-Live d’avoir trop semé de fleurs sur ce « colosse de l’antiquité », qu’eût fait
-futur interprSte des \177ces fr\177les et naives? O\177 TitsLive jette
+futur interprète des grâces frêles et naïves ? Où Tite-Live jette
-ne pou\177ait jeter
+ne pouvait jeter
-des fieurettes. Avec ces \177bauches on
+des fleurettes. Avec ces ébauches on
-de pi\177ces ou m\177diocres ou m\177langbes, quelques autces incompl\177s, mais par momen\177 remarquables,
+de pièces ou médiocres ou mélangées, quelques autres incomplètes, mais par moments remarquables,
-y trompohs pas.
+y trompons pas.
-compositions imparfai\177s trouverait\177n toujours
+compositions imparfaites trouverait-on toujours
-de d\177part une idle, et souvent tr\177neuve et tr\177har\177e. Rien
+de départ une idée, et souvent très-neuve et très-hardie. Rien
-J’ai f\177t la
+J’ai fait la
-feu. Resent une
+feu. Restent une
-de \177ces au tooins que
+de pièces au moins que
-crois, \177 des titres divecs, dignes du Th\177tre-Fran\177ais ou
+crois, à des titres divers, dignes du Théâtre-Français ou
-meilleures sc\177nes de
+meilleures scènes de
-dix pi\177ces qui \177alent \177galement par l’impr\177vu du
+dix pièces qui valent également par l’imprévu du
-des d\177tails. Plus
+des détails. Plus
-difficile \177 vaincre
+difficile à vaincre
-le pr\177jug\177 qui s’at\177che au
+le préjugé qui s’attache au
-ce pr\177jug\177, le ma\177vaudage. I1 est
+ce préjugé, le marivaudage. 11 est
-d’une creation regrettable
+d’une création regrettable
-Ils donneni au premier renu un
+Ils donnent au premier venu un
-la malignit\177 humaine. L’ignorance forcbe oh nous soreroes presque tous, l’impossibilit\177 de contrYlet toutes
+la malignité humaine. L’ignorance forcée où nous sommes presque tous, l’impossibilité de contrôler toutes
-des enquotes personnelles,
+des enquêtes personnelles,
-place, ma\177vaudage, mignard\177e. Et
+place, marivaudage, mignardise. Et
-de chai\177 bouffies
+de chairs bouffies
-tons dou\177ux celui
+tons douteux celui
-\177 LES �0�.\177E$ DE Et
+qu’admirait Molière, le Vénitien d’Avignon, Mignard, à la touche si libre, au coloris si opulent et si chaud. Et
-un \177crivain affectS, pour un peti\177neveu de l’h6tel de
+un écrivain affecté, pour un petit-neveu de l’hôtel de
-qui peut-\177tre a trouvb le
+qui peut-être a trouvé le
-plus spontan\177s, le jaillissement m\177me des
+plus spontanés, le jaillissement même des
-du c\177ur. I1 en r\177sulte une
+du cœur. Il en résulte une
-aux Fran\177ais, vont \177couter les quatre pi\177ces pr\177serv\177es par le r\177pertoire. On
+aux Français, vont écouter les quatre pièces préservées par le répertoire. On
-Dorante, Ang\177lique, Mario, parlet ce lan\177ge entrainant, et
+Dorante, Angélique, Mario, parler ce langage entraînant, et
-se dit: (\177 Quoi \177 e’est lace Marivaux
+se dit : « Quoi ! c’est là ce Marivaux
-si recherch\177, si alambiqu\177 ? \177) Oui \177 c’est
+si recherché, si alambiqué ? » Oui ! c’est
-le v\177ritable Marivaux.
+le véritable Marivaux.
-son \177uvre, dans
+son œuvre, dans
-les l\177vr\177 d’un de sos h\177ros, d’une
+les lèvres d’un de ses héros, d’une
-ses h\177roines, de
+ses héroïnes, de
-qui repr\177sentent sa penske et
+qui représentent sa pensée et
-son ame ing\177nieuse et tendre. J’accordc cependant
+son âme ingénieuse et tendre. J’accorde cependant
-est quclquefois m\177l\177e de subtilit\177. I1 n’en pouvait \177tre auiremerit. Cette sublilit\177 r\177sulte des qualitas m\177mes de MarNaux. Elle
+est quelquefois mêlée de subtilité. Il n’en pouvait être autrement. Cette subtilité résulte des qualités mêmes de Marivaux. Elle
-la sagacit\177 p\177n\177trante avec
+la sagacité pénétrante avec
-le c\177ur humain; plus
+le cœur humain ; plus
-style cherchc a gagnet cn profondeur.
+style cherche à gagner en profondeur.
-que r\177v\177le l’ame explor\177e correspondent
+que révèle l’âme explorée correspondent
-nouvelles fa\177ons d’exprimer
+nouvelles façons d’exprimer
-nuances. Yous ne pouvez esp\177rer de simplicit\177 absolue dans l’expre\177ion que
+nuances. Vous ne pouvez espérer de simplicité absolue dans l’expression que
-lh off l’analyse
+là où l’analyse
-pleine lumi\177re, derant des modules faciles \177 saisir. Le cmur d’Achille,
+pleine lumière, devant des modèles faciles à saisir. Le cœur d’Achille,
-plus ,rite h l’observateur que l’\177me com\177liqu\177e d’un
+plus vite à l’observateur que l’âme compliquée d’un
-d’un si\177cle \177 l’autre
+d’un siècle à l’autre
-complication ,\177a s’augmentant.
+complication va s’augmentant.
-des v\177rit\177s g\177n\177rales, l’accroissement des lumi\177res qui s’bparpillent dans
+des vérités générales, l’accroissement des lumières qui s’éparpillent dans
-concentration n\177cessaire des
+concentration nécessaire des
-une soci\177t\177 tbrieures sont de tooins en moins perraises, le ,\177a-et� dent de rant d’id\177es en
+une société où les originalités extérieures sont de moins en moins permises, le va-etvient de tant d’idées en
-des Ames contemporaines
+des âmes contemporaines
-difficiles h scruter et h manier
+difficiles à scruter et à manier
-les caract\177res des
+les caractères des
-des hornroes du X�II � si\177cle. IIen \177tait d\177jh ainsi au XVIII’ si\177cle par rapport \177 l’\177ge precedent. Les
+des hommes du XVIIe siècle. Il en était déjà ainsi au XVIIIe siècle par rapport à l’âge précédent. Les
-la penske m\177me, avaient
+la pensée même, avaient
-plus d’\177tendue. L’observation de,\177ait par
+plus d’étendue. L’observation devait par
-faire ,\177ritablement un
+faire véritablement un
-de precision. La simplicit\177 y
+de précision. La simplicité y
-le goft y
+le goût y
-mais cornroe la
+mais comme la
-du gofit y a gagn\177 !
+du goût y a gagné !
-des maltres de
+des maîtres de
-M. SainteBeu,\177e, quelle \177 histoire naturelie de I’dme � ont successivement pr\177par\177e Marivaux, Duclos, �auvenargues, Champfort,
+M. SainteBeuve, quelle « histoire naturelle de l’âme » ont successivement préparée Marivaux, Duclos, Vauvenargues, Champfort,
-En r\177sum\177, demander \177 Marivaux
+En résumé, demander à Marivaux
-va pou\177suivre l’fime jusque
+va poursuivre l’âme jusque
-demander \177 tout
+demander à tout
-une simplicit\177 dont
+une simplicité dont
-ne s’\177carte que
+ne s’écarte que
-exprimer \177 fond sa penske, c’est
+exprimer à fond sa pensée, c’est
-des math\177matiques h l’analyse
+des mathématiques à l’analyse
-2\1778 LES VOYAGES DE L’ESPRIT. rien d\177licat et
+rien délicat et
-se r\177sout pas per Falg\177bre, le cmur humain
+se résout pas par l’algèbre, le cœur humain
-a reproch\177 \177 l\177ari\177aux, ave� plus
+a reproché à Marivaux, avec plus
-traiter sons des
+traiter sous des
-varier ave� plus ou tooins de
+varier avec plus ou moins de
-le thSme monotone
+le thème monotone
-ouvrages destines \177 des
+ouvrages destinés à des
-de mmurs, tels
+de mœurs, tels
-le Petit-Maitre corrigg, l’Hgritier de
+le Petit-Maître corrigé, VHéritier de
-je reconnai\177 que
+je reconnais que
-surtout \177tudib l’amour. II nous reste \177 savoir sice sentiment,
+surtout étudié l’amour. Il nous reste à savoir si ce sentiment,
-cesse m\177lb aux
+cesse mêlé aux
-des hornroes, mobile
+des hommes, mobile
-du real, n’exerce
+du mal, n’exerce
-qu’un \177crNain se consacre \177 en d\177crire les
+qu’un écrivain se consacre à en décrire les
-les progr\177s. Eh quoi! l’amour d\177noncerait \177 tout
+les progrès. Eh quoi ! l’amour dénoncerait à tout
-son imp\177rieuse presence, ici
+son impérieuse présence, ici
-regrettable, 1\177 par
+regrettable, là par
-l’on taxerair de
+l’on taxerait de
-le po\177te qui,
+le poëte qui,
-des r\177alit\177s, entreprendrait
+des réalités, entreprendrait
-aux hornroes l’histoire
+aux hommes l’histoire
-leur coeur! Aucun
+leur cœur ! Aucun
-d’incessante nouveaut\177, plus d’\177ternel impr\177vu. S’est-on
+d’incessante nouveauté, plus d’éternel imprévu. S’est-on
-Racine efit vou\177 successivement B\177r\177nice, Bajazet, Mithridate, \177 d\177rouler les
+Racine eût voué successivement Bérénice, Bajazet, Mithridate, à dérouler les
-A-t-on trouv\177 qu’un
+A-t-on trouvé qu’un
-objet flit indigne d’un parell psychologue
+objet fût indigne d’un pareil psychologue
-l’observation p\177n\177trante du maitre en flit condamn\177e \177 la monotonie? Pourquoi
+l’observation pénétrante du maître en fût condamnée à la monotonie ? Pourquoi
-la combdie ce
+la comédie ce
-accorde \177 la trag\177die? Pourquoi
+accorde à la tragédie ? Pourquoi
-s’est glorifi\177 des preferences de Racine il pas rencontr\177 dans
+s’est glorifié des préférences de Racine n’eûtil pas rencontré dans
-un interprSte
+un interprète
-\177z TU\177aTav. DE S\177m\177V\177,UX. 259 moins
+moins
-aussi fid\177le? Cet interprSte a \177t\177 Marivaux,
+aussi fidèle ? Cet interprète a été Marivaux,
-de qualites amoindries,
+de qualités amoindries,
-la com\177die. Les h\177roines de
+la comédie. Les héroïnes de
-jeunes smuts de
+jeunes sœurs de
-a cr\177es si
+a créées si
-chastes, chceur antique d’amantes chr\177tiennes, une
+chastes, chœur antique d’amantes chrétiennes, une
-une B\177r\177nice, une
+une Bérénice, une
-types fiefs et
+types fiers et
-Sans s’\177lever \177 de
+Sans s’élever à de
-jeunes rilles de
+jeunes filles de
-cette parent\177 que j’ai signal\177e. L’amour
+cette parenté que j’ai signalée. L’amour
-leur coeur, surleurs 15vres, est toujours \177 l’amour ing\177nu \177, \177pur\177 dans ses rues, d61icat dans
+leur cœur, sur leurs lèvres, est toujours « l’amour ingénu », épuré dans ses vues, délicat dans
-expression, couronn6 par la saintet6 du mariage. ChezMarivaux, on
+expression, couronné par la sainteté du mariage. Chez Marivaux, on
-jamais, cornroe chez presque tons les antcurs comiques
+jamais, comme chez presque tous les auteurs comiques
-derniers sii\177cles, l’autorit6 paternelle bafou6e, et \177. tous
+derniers siècles, l’autorité paternelle bafouée, et à tous
-les enl\177vements, les r6bellions du ca’price contre
+les enlèvements, les rébellions du caprice contre
-et respect6e, et
+et respectée, et
-notre h6ros que de nons avoir
+notre héros que de nous avoir
-de lois a la
+de fois à la
-jeunes cceurs, sans porter \177t la
+jeunes cœurs, sans porter à la
-plus 16g\177re atteinte,
+plus légère atteinte,
-l’amour ffit autre
+l’amour fût autre
-qu’un pr61ude]inoffensif \177un heureux
+qu’un prélude^ inoffensif à un heureux
-les fianc. ailles ing6nieuses de deux c\177eurs qui
+les fiançailles ingénieuses de deux cœurs qui
-pour l’6ternit6 !
+pour l’éternité !
-une ame g6n6reuse et
+une âme généreuse et
-les r6sistances k ces
+les résistances à ces
-des int6r6ts op-
+des intérêts opposés,
-260 LES VOYAC, ES D� L’ESPRIT. pos\177s, le triomphe d\177finitif de
+le triomphe définitif de
-passion concili\177e avec
+passion conciliée avec
-principales muvres du maitre. Les
+principales œuvres du maître. Les
-du cmur sont encadr\177s dans
+du cœur sont encadrés dans
-ces caneras aussi l\177gers, aussi
+ces canevas aussi légers, aussi
-yeux off se
+yeux où se
-le X�IlI* si\177cle, trumeaux,
+le XVIIIe siècle, trumeaux,
-porte, cama\177eux, art fr\177le et d\177licat des
+porte, camaïeux, art frêle et délicat des
-les Setmerits indiscrets.
+les Serments indiscrets.
-l’un \177 l’autre
+l’un à l’autre
-leurs parents; et
+leurs parents ; et
-une r\177pugnance irr\177fl\177chie pour
+une répugnance irréfléchie pour
-effroi juvenile et
+effroi juvénile et
-rencontrent doric dans
+rencontrent donc dans
-Mais bient\177t, entre
+Mais bientôt, entre
-Damis, natt un artfait mutuel
+Damis, naît un attrait mutuel
-aux vmux de
+aux vœux de
-serments indiscrets’se changent
+serments indiscrets se changent
-Le Prgjugg vaincu
+Le Préjugé vaincu
-en sc\177nc une
+en scène une
-pauvre, recherch\177e ,h son
+pauvre, recherchée a son
-bourgeoisie, li\177 intimement a son pSre, qu’il a mainres fois oblige. Angdique ale coeur excellent,
+bourgeoisie, lié intimement à son père, qu’il a maintes fois obligé. Angélique a le cœur excellent,
-mille qualitas, un seul faut, un ent\177tement excessif
+mille qualités, un seul défaut, un entêtement excessif
-bien qu’appuy\177 par
+bien qu’appuyé par
-marquis, p\177re d’Ang\177lique, n’ose
+marquis, père d’Angélique, n’ose
-son nora a la jeune fille; il
+son nom à la jeune fille ; il
-Quand Ang\177lique cormair qu’il
+Quand Angélique connaît qu’il
-orgueil prote\177te. En prbsence de son p\177re, elle
+orgueil proteste. En présence de son père, elle
-a refus\177 Dotante
+a refusé Dorante
-\177.\177. Tn\177.ATR\177. V\177. \177.\177RIVAUX. 26! sans le sa’\177oir, et de\177eure interdite,
+sans le savoir, et demeure interdite,
-se d\177dire. Tout l’int\177r\177t de la piece repose
+se dédire. Tout l’intérêt de la pièce repose
-les corabats qui
+les combats qui
-ce cmur contre
+ce cœur contre
-qui c\177de peu \177t peu au sentiraent des belles qualitas de
+qui cède peu à peu au sentiment des belles qualités de
-Jugez \177t quelles
+Jugez à quelles
-retour d’Ang\177lique, qui, d’une alti\177re personne, redevient lenteraent une
+retour d’Angélique, qui, d’une altière personne, redevient lentement une
-et souraise jeune
+et soumise jeune
-de l’amour est
+de V amour est
-jeune hornme et
+jeune homme et
-jeune rifle inexp\177riment\177s; c’est un homrae du monde d\177sabus\177 par
+jeune fille inexpérimentés ; c’est un homme du monde désabusé par
-d’une coquette; c’est une veu’\177e qui
+d’une coquette ; c’est une veuve qui
-ont jur\177 renoncement
+ont juré renoncement
-au raariage. Leur serraent est
+au mariage. Leur serment est
-forcent insensibleraent a se
+forcent insensiblement à se
-devant noraire. Leur
+devant notaire. Leur
-et \177ph\177ra\177re r\177solution nous
+et éphémère résolution nous
-du raoins de
+du moins de
-Dans l’]\177preuve, un gentilhorarae de
+Dans VÉpreuve, un gentilhomme de
-a dirig\177 ses rues sur
+a dirigé ses vues sur
-personne derai-bourgeoise, demi-,dllageoise. Seuleraent, il veut \177tre agr\177 pour lui-m\177rae et
+personne demi-bourgeoise, demi-villageoise. Seulement, il veut être agréé pour lui-même et
-met a l’\177preu,\177e la d\177licatesse de
+met à l’épreuve la délicatesse de
-offrant successiveraent deux parris avantageux, raais indignes
+offrant successivement deux partis avantageux, mais indignes
-la m\177diocritb de leur \177ducation. Ang\177lique se raontre inaccessible aces tenrations de l’argent. L’\177preuve est accoraplie. Cette piece respire une naivet\177 d\177licieuse ! Ang\177lique semble une Psych\177 de
+la médiocrité de leur éducation. Angélique se montre inaccessible à ces tentations de l’argent. L’épreuve est accomplie. Cette pièce respire une naïveté délicieuse ! Angélique semble une Psyché de
-une Chlo\177 qui
+une Chloé qui
-Daphnis. \1775.
+Daphnis.
-262 LES VOYAGES DE L’ESPR1T. Les
+Les
-plus cornplexe. Elles
+plus complexe. Elles
-des ceuvres les
+des œuvres les
-heureux irnitateur de
+heureux imitateur de
-jeune hornrne pauvre s’est \177pris d*une jeune veuve fiche: la
+jeune homme pauvre s’est épris d’une jeune veuve riche : la
-le s\177pare d’Ararninte. Mais
+le sépare d’Araminte. Mais
-penchant irresistible l’entralne vers
+penchant irrésistible l’entraîne vers
-qu’il conternple avec une discrete ferveur,
+qu’il contemple avec une discrète ferveur,
-la rnaison d’Ararninte en qualit\177 d’intendant. Le voila en
+la maison d’Araminte en qualité d’intendant. Le voilà en
-femme airn\177e, tirnide et trernblant. Mais
+femme aimée, timide et tremblant. Mais
-est attach\177 au
+est attaché au
-qui prepare le succ\177s de Dorarite par des r\177v\177lations habilernent rn\177nag\177es. Ararninte ne
+qui prépare le succès de Dorante par des révélations habilement ménagées. Araminte ne
-de rant de fid\177lit\177 respecrueuse. Bient6t m\177me elle arrive a d\177fendre le jeune hornrne accus\177 par
+de tant de fidélité respectueuse. Bientôt même elle arrive à défendre le jeune homme accusé par
-et r\177cornpense par
+et récompense par
-la d\177licatesse de son stratag\177rne et
+la délicatesse de son stratagème et
-au chef-d’oeuvre de MarNaux, au
+au chef-d’œuvre de Marivaux, au
-de l’Amour et du Hazard L’auteur
+de VAmour et du Hasard L’auteur
-a rnis route sa v\177rit\177 accouturn\177e, et
+a mis toute sa vérité accoutumée, et
-de rornan qui n’alt\177re pas cette v\177rit\177. Sylvia et Dorarite sont muq tueIIernent fianc\177s par leurs p\177res, et cornrne ils
+de roman qui n’altère pas cette vérité. Sylvia et Dorante sont mutuellement fiancés par leurs pères, et comme ils
-en rn\177rne ternps l’id\177e de
+en même temps l’idée de
-un d\177gui\177ernent. Dorarite prendra la livr\177e de
+un déguisement. Dorante prendra la livrée de
-les ajusternents de sa soubrette\177 La syrnpathie produit
+les ajustements de sa soubrette’. La sympathie produit
-miracle. Dorarite, sous
+miracle. Dorante, sous
-par l’\177l\177vation de ses idles et
+par l’élévation de ses idées et
-inspire a Silvia un int\177r\177t
+inspire à Silvia un intérêt
-LE THI\177AT!\177E DE MARIVAUX. dont
+dont
-se dbfend, mais
+se défend, mais
-elle nc pout sc garantit. D’autre
+elle ne peut se garantir. D’autre
-frappe Dorarite d’un \177tonnement qui
+frappe Dorante d’un étonnement qui
-en irrbsistible amour,
+en irrésistible amour,
-est route con-, fuse
+est toute con^ fuse
-toute trouhlbe des
+toute troublée des
-qui s’bmeuvent en
+qui s’émeuvent en
-que Dorahie se sent rbsolu a \177pouser celle
+que Dorante se sent résolu à épouser celle
-une supreme habiletb, l\177larivaux a placb au deuxiSme actc la r\177vblation du
+une suprême habileté, Marivaux a placé au deuxième acte la révélation du
-de Dorante: il ne fallair pas
+de Dorante : il ne fallait pas
-Silvia p\177t trop
+Silvia pût trop
-croire attirbe vers
+croire attirée vers
-Cette bmotion se serait changbe pour elleen obsession. Dotante, au
+Cette émotion se serait changée pour elle en obsession. Dorante, au
-jusqu’au dbnotlment persister
+jusqu’au dénoûment persister
-la sincbritb de
+la sincérité de
-Ce dbnotlment rbvi\177le tout,
+Ce dénoûment révèle tout,
-ces fiancbs, ces bpoux de alemain, ne
+ces fiancés, ces époux de demain, ne
-de s’\177tre choisis en route’ libertb, selon la myst\177ricuse et
+de s’être choisis en toute liberté, selon la mystérieuse et
-leur cceur. Un souvenir’ un
+leur cœur. Un souvenir un
-ne gate pas des fblicitbs plus
+ne gâte pas des félicités plus
-ne pr\177tait davanta$e l\177larivaux triomphc. Cettc surprise sinci\177re de
+ne prêtait davantage à cette analyse où Marivaux triomphe. Cette surprise sincère de
-jeunes ames s’exprime par’ les
+jeunes âmes s’exprime par les
-plus natureIs. Qu’on
+plus naturels. Qu’on
-la scSne oh Dorarite se fait connaitre a Silvia. Les voila, ces combdies trop
+la scène où Dorante se fait connaître à Silvia. Les voilà, ces comédies trop
-ne font jamais assez admir\177es, tant
+ne seront jamais assez admirées, tant
-de sci\177nes ingbnieuses, d’idbes fines,
+de scènes ingénieuses, d’idées fines,
-qui ribrent dans le cceur. Pas
+qui vibrent dans le cœur. Pas
-ces pi\177ces qui
+ces pièces qui
-honneur a la nature f\177minine. Cette Lucile. cette Ang\177lique, cette
+honneur à la nature féminine. Cette Lucile, cette Angélique, cette
-bonne grace les
+bonne grâce les
-la pudeur.les cou-
+la pudeur les couronne,
-\1776\177 LES VOYAGES DE L’ESPRIT. ronne, le
+le
-tout entibres. I1 se male pourtant \177t toutes ces qualitas raciniennes
+tout entières. Il se mêle pourtant à toutes ces qualités raciniennes
-de fantaisie s6duisante qui
+de fan-, taisie séduisante qui
-parfois h d’autres h\177roines, \177t ces jeunes rilles aventureuses
+parfois à d’autres héroïnes, à ces jeunes filles aventureuses
-types fid\177les de
+types fidèles de
-et am6ricaines exerc6es \177t chercher des rianc6s, savantes au manage innocent
+et américaines exercées à chercher des fiancés, savantes au manége innocent
-des inccurs fran\177aises. Hatons-nous de
+des mœurs françaises. Hâtons-nous de
-la B\177atrice du po\177te anglais.
+la Béatrice du poëte anglais.
-en soubrette’comme Silvia pour 6prouver son pr\177tendu est assez prothe parente
+en soubrette comme Silvia pour éprouver son prétendu est assez proche parente
-follement d\177guis\177es l’imbroglio
+follement déguisées l’imbroglio
-de Cornroe il
+de Comme il
-les h6roines de
+les héroïnes de
-les rilles de
+les filles de
-de sinc6rit\177, d’effusion naive, de
+de sincérité, d’effusion naïve, de
-ne trou,/erez pas
+ne trouverez pas
-chez Junie; elles ont \177t la fois route la roesure, route la r\177serve fran\177aise et
+chez Junie. ; elles ont à la fois toute la mesure, toute la réserve française et
-expansive bont6 des
+expansive bonté des
-Les h\177roines de Marivaux seroblent tenir \177 la
+Les héroïnes de Marivaux semblent tenir à la
-de Racine; elles Wont pas
+de Racine ; elles n’ont pas
-les l\177vres, selon l’expression d’Andr\177 Ch\177nier, ce
+les lèvres, selon l’expression d’André Chénier, ce
-des d61icatesses que
+des délicatesses que
-nous m6nage; elles
+nous ménage ; elles
-ce (\177lait de
+ce « lait de
-douceur humaine\177 dont
+douceur humaine » dont
-a par16 Shakespeare,
+a parlé Shakespeare,
-Marivaux coulc \177t riots argent\177s.
+Marivaux coule à flots argentés.
-Les hb. ros sont
+Les héros sont
-peu sacrifi6s aux h\177roi’nes. (;ela ne nous 6tonne pas.
+peu sacrifiés aux héroïnes. Cela ne nous étonne pas.
-femmes, cornroe les
+femmes, comme les
-Seulement Largilli\177re et Latour savaient
+Seulement Largillière etLatour savaient
-avec fermet\177 une t\177te virile.
+avec fermeté une tête virile.
-qu’il enest de m\177me de
+qu’il en est de même de
-les pi\177ces que
+les pièces que
-avons pass\177cs en
+avons passées en
-types diff\177rents! Le L\177lio de
+types différents ! Le Lélio de
-de l’amour est
+de Vamour est
-sceptique a demi d\177courag\177; le
+sceptique à demi découragé ; le
-de l’l\177preuve est un hornroe mfiri par l’exp\177rience, que l’exp\177rience a rendu d\177fiant ct discret; les trois Dotante du t)rgjugg vaincu,
+de rÈpreuve est un homme mûri par l’expérience, que l’expérience a rendu défiant et discret ; les trois Dorante du Préjugé vaincu,
-de l’Amour et du Hazard ne
+de VAmour et du Hasard ne
-la conformit\177 du nora: le
+la conformité du nom : le
-sage cL timide; le second, cornroe un enthousiaste scrupuleux; le troisi\177me, cornroe un \177tre aventureux et pas-sionn\177. Tous
+sage et timide ; le second, comme un enthousiaste scrupuleux ; le troisième, comme un être aventureux et passionné. Tous
-galants hornroes, pleins
+galants hommes, pleins
-personne aimee, incapaNes d’action
+personne aimée, incapables d’action
-de penske mauvaise; tous
+de pensée mauvaise ; tous
-le marl excellent. (;es h\177ros donc,
+le mari excellent. Ces héros donc,
-la probitY, la r\177serve, seraient bien \177tonn\177s s’ils saralent Its rapprochements
+la probité, la réserve, seraient bien étonnés s’ils savaient les rapprochements
-subir. (;ombien de
+subir. Combien de
-trop a la l\177g\177re, compares \177t des
+trop à la légère, comparés à des
-pas inconsid6r\177ment Musset
+pas inconsidérément Musset
-Marivaux. (;ertes, notre
+Marivaux. Certes, notre
-a profit\177 a l’\177cole du vieux maitre; mais
+a profité à l’école du vieux maître ; mais
-de Shakespeare; il
+de Shakespeare ; il
-son si\177cle et
+son siècle et
-son coeur. La off
+son cœur. Là où
-266 LES VOYAGES DE L’ESPEIT. Marivaux
+Marivaux
-soumis \177 toutes les con,\177enances, inclines devant
+soumis à toutes les convenances, inclinés devant
-le de,\177oir, plus respectueux \177 mesare qu’ils
+le devoir, plus respectueux à mesure qu’ils
-a multipli\177 les
+a multiplié les
-son \177trange nature
+son étrange nature
-viril, \177 moiti\177 adolescents, \177 moiti\177 f\177minins\177 Ce type pr\177f\177r\177 de
+viril, à moitié adolescents, à moitié féminins. Ce type préféré de
-son h\177ros, est un \177tre complexe,
+son héros, est un être complexe,
-et f\177brile, mystique
+et fébrile, mystique
-sceptique, m\177lang\177 de
+sceptique, mélangé de
-de po\177te lyrique, d’\177tudiant moqueur,
+de poëte lyrique, d’étudiant moqueur,
-de boh\177me; ouvert \177 tousles blasphemes, \177 tousles repentits, \177 toutes
+de bohème ; ouvert à tous les blasphèmes, à tous les repentirs, à toutes
-l’ivresse, \177 toutes
+l’ivresse, à toutes
-la beaut\177; toujours le m\177me sous
+la beauté ; toujours le même sous
-un rou\177 avec
+un roué avec
-ou ’galentin. Les h\177ros de
+ou Valentin. Les héros de
-la plenitude de leur sant\177 et
+la plénitude de leur santé et
-dans l’atmosph\177re de
+dans l’atmosphère de
-la soci\177t\177; les h\177ros de
+la société ; les héros de
-la fi\177vre, du
+la fièvre, du
-la soci\177t\177 et
+la société et
-redoutables, pervets et
+redoutables, pervers et
-de lous les blames de
+de tous les blâmes de
-la pirie. Ils
+la pitié. Ils
-justification complete est impossible; leur
+justification complète est impossible ; leur
-puissante \177 nos
+puissante à nos
-le g\177nie !
+le génie !
-cette muvre tourment\177e nous revenons \177 l’ceuvre saine
+cette œuvre tourmentée nous revenons à l’œuvre saine
-de MarDaux, nous sommes frapp\177s d’un caract\177re g\177n\177ral de quietude, d’apaisemerit, de
+de Marivaux, nous sommes frappés d’un caractère général de quiétude, d’apaisement, de
-qui s’\177tend m\177me aux personnages se-
+qui s’étend même aux personnages secondaires.
-LE T!II\177ATRg DE MARIVAUX. 267 condaires. Tous seroblent \177oss\177der le
+Tous semblent posséder le
-du honheur. Tous,
+du bonheur. Tous,
-personnages ridi* cules, sont
+personnages ridicules, sont
-aussi int\177ressants dans leur sphere que
+aussi intéressants dans leur sphère que
-convenances sc6niques peuvent
+convenances scéniques peuvent
-permettre. �ous ne
+permettre. Vous ne
-ces G\177rontes avares, ent\177t\177s, grondeurs, images dbrisoires de la ,\177ieillesse et
+ces Gérontes avares, entêtés, grondeurs, images dérisoires de la vieillesse et
-la paternitY. A
+la paternité. A
-les mSres et les pSres surtout
+les mères et les pères surtout
-apparaissent bien,\177eillants, senses, et
+apparaissent bienveillants, sensés, et
-des go\177ts et
+des goûts et
-jeune \177ge. Leur experience fait leur mansu\177tude. \177 0 la douce chose,\177 dit M\177nandre, \177 qu’un p\177re jeune
+jeune âge. Leur expérience fait leur mansuétude. « O la douce chose, » dit Ménandre, « qu’un père jeune
-! � Ce vmu de M\177nandre r\177pond \177 merveille
+! » Ce vœu de Ménandre répond à merveille
-n’a \177t/\177 plus
+n’a été plus
-atteste M *\177� Argante
+atteste Mme Argante
-la M\177re confiderite, le
+la Mère confidente, le
-du Prgjugg vaincu,
+du Préjugé vaincu,
-le de l’Amour et d\177 Hasard, natures achev\177es, excellentes: car
+le Jeu de VAmour et du Hasard, natures achevées, excellentes : car
-plus persuasNe des
+plus persuasive des
-souriante. I1 n’est pas jusqu’\177 ses
+souriante. Il n’est pas jusqu’à ses
-et \177 ses
+et à ses
-beaux c6t\177s de
+beaux côtés de
-tellement \177 mettre
+tellement à mettre
-de l’id\177al sur
+de l’idéal sur
-ses creations qu’il en \177liminait tousles objets
+ses créations qu’il en éliminait tous les objets
-entre honn\177tes gens.
+entre honnêtes gens.
-aujourd’hui l’exc\177s contraire. La v\177rit\177 n’est
+aujourd’hui l’excès contraire. La vérité n’est
-d’un c6t\177 ni
+d’un côté ni
-est m\177l\177 de
+est mêlé de
-natures indiff\177rentes; cependant
+natures indifférentes ; cependant
-268 LES VOYAGES DE L’ESPRIT. dans
+dans
-milieux unitluement formes d’honn\177tes gens
+milieux uniquement formés d’honnêtes gens
-la sc\177ne ces
+la scène ces
-d’heureux natureIs que
+d’heureux naturels que
-la r\177alit\177? Marivaux
+la réalité ? Marivaux
-plu \177 mettre aupr\177s de
+plu à mettre auprès de
-jeunes hornroes, de
+jeunes hommes, de
-jeunes rilles, des valets fid\177les, d\177vou\177s, honn\177tes enfin.
+jeunes filles, des valets fidèles, dévoués, honnêtes enfin.
-s’est-il gliss\177 quelques laquais taill\177s sur
+s’est-il glissé quelques laquais taillés sur
-patron. L’originalit\177 recommande
+patron. L’originalité recommande
-tradition. IIne veut
+tradition. Il ne veut
-fourbes l\177gu\177s par le theatre antique,
+fourbes légués par le théâtre antique,
-ces Dares modernes,
+ces Daves modernes,
-d’achever lears exploits
+d’achever leurs exploits
-les gal\177res; de
+les galères ; de
-ces N\177rine, femmes
+ces Nérine, femmes
-promptes ’\177 tousles douteux m\177tiers. Les suNantes dans
+promptes à tous les douteux métiers. Les suivantes dans
-sont g\177n\177ralement de tr\177s-jeunes rilles, \177lev\177es avec leurs realtresses, d’une
+sont généralement de très-jeunes filles, élevées avec leurs maîtresses, d’une
-souvent sup\177rieure \177 lear condition
+souvent supérieure à leur condition
-plus relev\177s que leur \177tat. Telle
+plus relevés que leur état. Telle
-de l’Hgritier de
+de VHéritier de
-La com\177die italienne
+La comédie italienne
-valets \177 Marivaux.
+valets à Marivaux.
-la sp\177cialit\177 d’un actcur c\177l\177bre, lui out peut\177tre sugg\177r\177 le
+la spécialité d’un acteur célèbre, lui ont peutêtre suggéré le
-maintint constaremerit. Le
+maintint constamment. Le
-masque, repr\177senta la
+masque, représenta la
-et naive. Nous soreroes bien
+et naïve. Nous sommes bien
-vagabond, conquerant des cceurs, Don
+vagabond, conquérant des cœurs, Don
-LE THI\177ATRE DE MARI\177’AUX. Funambules. Non*. l’Arlequin
+Funambules. Non ! l’Arlequin
-brave gar\177on, p\177tillant d’esprit naturel, d\177vou\177 \177t son maitre, tr\177s-sinc\177re et tr\177s-\177pris, et destin\177 \177 faire
+brave garçon, pétillant d’esprit naturel, dévoué à son maître, très-sincère et très-épris, et destiné à faire
-soubrettes. t\177emarcluez le progr\177s des idles et
+soubrettes. Remarquez le progrès des idées et
-l’esprit humain; voyez
+l’esprit humain ; voyez
-nature teleyre par
+nature relevée par
-le XIX � sibcle, et l’aptitude \177gale des ames \177 la vertu, malgr\177 l’in\177galit\177 des destinies, sera franchement affirm\177e par le po\177te. Arlequin
+le XIXe siècle, et l’aptitude égale des âmes à la vertu, malgré l’inégalité des destinées, sera franchement affirmée par le poëte. Arlequin
-que Mascarille; Marton
+que Mascarille ; Marton
-mieux clue la
+mieux que la
-de Regnard; mais
+de Regnard ; mais
-et d’Arlecluin quelle distance \177 cette servante h\177r0\177clue que
+et d’Arlequin quelle distance à cette servante héroïque que
-appellera Genevieve, \177 ce
+appellera Geneviève, à ce
-nommera l\177uy-Blas !
+nommera Ruy-Blas !
-un d\177licieux spectacle
+un délicieux spectacle
-a donn\177 Marivaux: rant de
+a donné Marivaux : tant de
-bonnes creatures, r\177unis par
+bonnes créatures, réunis par
-bienfaisant cornroe autant
+bienfaisant comme autant
-de l’honn\177tet\177 et
+de l’honnêteté et
-la vertu; et
+la vertu ; et
-sans eraphase, sans intentions pr\177cheuses ou sans 1,%hes complaisances! Nous
+sans emphase, sans intentions prêcheuses ou sans lâches complaisances ! Nous
-ni \177 un
+ni à un
-ni \177 un
+ni à un
-est l\177hypocrisie litrefaire, et
+est l’hypocrisie littéraire, et
-en \177tait exempt. I1 inventa, \177crivit en toute sinceritY, exprimant
+en était exempt. Il inventa, écrivit en toute sincérité, exprimant
-types d’apr\177s ses
+types d’après ses
-la r\177alit\177 scion les fences de
+la réalité selon les préfé rences de
-son c\177eur. I1 \177tait naturellement hon. De 1\177 l’impression g\177n\177rale clui r\177sulte de
+son cœur. Il était naturellement bon. De là l’impression générale qui résulte de
-ses pibces, une
+ses pièces, une
-disons micux, l"\177me de cette muvre charmante,
+disons mieux, l’âme de cette œuvre charmante,
-\17770 LES VOYAGES DE L’ESPRIT. c’est la bontb. La bontb ! quelle lumi\177re dans
+c’est la bonté. La bonté ! quelle lumière dans
-d’un po\177te! Cornroe \177 cette
+d’un poëte ! Gomme à cette
-avec pirie, avec
+avec pitié, avec
-nos passions; cornroe il
+nos passions ; comme il
-plus sArement ce refiet divin
+plus sûrement ce reflet divin
-absolument eftacer! Cornroe h travers la r\177alit\177 il salt apercevoir l’id\177al !
+absolument effacer ! Comme à travers la réalité il sait apercevoir l’idéal !
-la bont\177 du po\177te qui cr\177e les
+la bonté du poëte qui crée les
-figures Mro\177ques ou
+figures héroïques ou
-croire \177 la
+croire à la
-La bont\177 est
+La bonté est
-du g\177nie, et, malgr\177 F\177vidence de
+du génie, et, malgré l’évidence de
-y air de grands gbnies moqueurs,
+y ait de grands génies moqueurs,
-mieux, v.ous aimeriez
+mieux, vous aimeriez
-selon �expression de La Fontaine: Que
+selon l’expression de La Fontaine : Que
-Bon ffit toujours
+Bon fût toujours
-devrait passe changer
+devrait pas se changer
-optimisme impr\177voyant. Le po6te doit 5 la v\177rit\177 de
+optimisme imprévoyant. Le poëte doit à la vérité de
-de rue la sotrise, l’erreur
+de vue la sottise, l’erreur
-trop fiatteuse du monde \177quivaudrait \177 une demi-complicit\177 avec le real. Tousles exc\177s, toutes les crudit\177s du r\177alisme seraient mille lois preferables a un id\177alisme factice
+trop flatteuse du monde équivaudrait à une demi-complicité avec le mal. Tous les excès, toutes les crudités du réalisme seraient mille fois préférables à un idéalisme factice
-ainsi \177!e Marivaux. I1 a su d\177m\177ler les traverset les
+ainsi de Marivaux. Il a su démêler les travers et les
-temps, ct quelquea-unes de ses pi\177ces, l’Ile des
+temps, et quelques-unes de ses pièces, Vile des
-et philosophiqucs d’une rare sagacitY. Certaines pages a l’adresse de l’or\177ueil nobiliaire
+et philosophiques d’une rare sagacité. Certaines pages à l’adresse de l’orgueil nobiliaire
-des servilit\177s de
+des servilités de
-LE ?BI\177.A?RE DE I\177A!tlVAUX. \177’]t la pol\177mique du X�III � si\177cle en risquant des’ idles alors
+la polémique du XVIIIe siècle en risquant des idées alors
-sont pass\177es dans nos m\177eurs et
+sont passées dans nos mœurs et
-de \177arivaux nn lutteur anticip\177 de l’F,,ncyclop\177die; il
+de Marivaux un lutteur anticipé de l’Encyclopédie ; il
-de \177ontesquieu, de �oltaire, de
+de Montesquieu, de Voltaire, de
-Non, l\177arivau:\177 appartient \177 une \177poque de transition: c’est
+Non, Marivaux appartient à une époque de transition : c’est
-discret, \177 l’\177pigramme courtoise, \177 la r\177ticence maligne,
+discret, à l’épigramme courtoise, à la réticence maligne,
-chose cornroe un assaill\177nt d’avant-poste pr\177c\177dant les vrais combatrants, Ainsi
+chose comme un assaillant d’avant-poste précédant les vrais combattants, Ainsi
-les hornroes de
+les hommes de
-groupe, Due. los, Fontenelle,
+groupe, Duclos, Fontenelle,
-que pr\177!uder par des escar. mouches \177 la
+que préluder par des escar mouches à la
-qui allair commencer.
+qui allait commencer.
-un id\177aliste touiours en qu\177te de la r\177alit\177., tel fur l’\177crivain dont
+un idéaliste toujours en quête de la réalité, tel fut l’écrivain dont
-ai entrerenu. En r\177sum\177, c’\177tait un hornroe de
+ai entretenu. En résumé, c’était un homme de
-habile \177 charmer les ames, abondamment � dour, comme ses s\177duisants personnages,
+habile à charmer les âmes, abondamment. doué, comme ses séduisants personnages,
-plus opposes, mariani la raison \177 la
+plus opposés, mariant la raison à la
-le gofit le
+le goût le
-au z\177le le plus d\177licat de
+au zèle le plus délicat de
-un th\177tre unique
+un théâtre unique
-l’histoire litt\177raire, un th\177tre enchant\177 dont
+l’histoire littéraire, un théâtre enchanté dont
-et natureIs, \177mus et tarrings, seroblent des
+et naturels, émus et raffinés, semblent des
-Watteau achev\177s p\177r Greuze.
+Watteau achevés par Greuze.
-me s\177pare de
+me sépare de
-aimable maitre qui a rant de titres \177 notre
+aimable maître qui a tant de titres à notre
-dernier hommage: c’est
+dernier hommage : c’est
-autre \177cri-
+autre écrivain
-\177’\177 LES VOYAGES DE L’ESPRIT. vain t\177moign6 dans ses creations ces
+témoigné dans ses créations ces
-vertus litteraires: le
+vertus littéraires : le
-LES P01TES POPULAIIIES DE
+LES POÈTES POPULAIRES DE
-MON CriER MAITRE THI\177OPHILE GAUTIER� M.
+MON CHER MAITRE THÉOPHILE GAUTIER M.
-de Paris, un po/\177te \177pris des pontes, a
+de Taris, un poëte épris des poètes, a
-l’Italie (t). Cette
+l’Italie (d). Cette
-ainsi d\177roul\177e vient
+ainsi déroulée vient
-secret � du passe, du
+secret du passé, du
-le caract\177re persistant
+le caractère persistant
-penchants v\177ritables, bien diff\177rents de
+penchants véritables, bien différents de
-a pr\177t\177s avec
+a prêtés avec
-ou supposes avec
+ou supposés avec
-La premiere impression
+La première impression
-l’esprit \177t la
+l’esprit à la
-de varietY. Rien
+de variété. Rien
-ressemble \177 l’unit\177 de
+ressemble à l’unité de
-dissemblances s\177parent tous
+dissemblances séparent tous
-de perishes et de hombres. Les
+de pensées et denombres. Les
-offrent s\177ules l’accord
+offrent seules l’accord
-la simplicit\177 et
+la simplicité et
-la gr’\177ce; les petits po\177mes du (i) Depuis
+la grâce ; les petits poëmes du (1) Depuis
-Henri GazaIls a fait paraltre sous son v\177ritable nora, CUOLI&, un
+Henri Cazalis a fait paraître sous son véritable nom, MélanCholi », un
-recueils qtti comptent/t l’honneur
+recueils qui comptent à l’honneur
-jeune 5cole.
+jeune école.
-plus relev\177, presque pompeux; certaines
+plus relevé, presque pompeux ; certaines
-faire \177cho aux
+faire écho aux
-de P\177trarque; la naivet\177 des
+de Pétrarque ; la naïveté des
-du Pic\177num se complique d\177jh de subtilit\177; cette subtilit\177 se
+du Picénum se complique déjà de subtilité ; cette subtilité se
-siciliens, oh l’hyperbole passlonnie atteint les exag\177rations orientales,
+siciliens, où l’hyperbole passionnée atteint les exagérations orientales,
-court famili\177re et b.abillarde; le Pi\177mont se
+court familière et babillarde ; le Piémont se
-brefs r\177cits dramatiques,
+brefs récits dramatiques,
-Corse oh le
+Corse où le
-l’ode, oh la m\177lop\177e des
+l’ode, où la mélopée des
-plus l’\177panchement lyrique des /lines, mais
+plus l’épanchement lyrique des âmes, mais
-d’un chceur, telle
+d’un chœur, telle
-de Xerxes dans
+de Xerxès dans
-dans l’Agamemnon. Venise
+dans YAgamemnon. Venise
-quoi d’ana1ogue hun carnaval qui setair m\177lancolique. Heureuses diversit,s! elles attesfent la
+quoi d’analogue à un carnaval qui serait mélancolique. Heureuses diversités ! elles attestent la
-des facult\177s po\177tiques que
+des facultés poétiques que
-se setair pas attendu /\177 rencontrer au delh des
+se serait pas attendu à rencontrer au delà des
-aussi laries et
+aussi larges et
-la po\177sie italienne,
+la poésie italienne,
-les lettr\177s nous la pr\177sentent, on eat conclu trop ais\177ment au ,’ide,/\177 la pr\177tention.et \177t l’insuffisance
+les lettrés nous la présentent, on eût conclu trop aisément au vide, à la prétention et à l’insuffisance
-au tooins eat-on pressenti des impro,,’isations faciles,
+au moins eût-on pressenti des improvisations faciles,
-telles preventions seront dissip\177es par
+telles préventions seront dissipées par
-ces po\177mes, ceuvres sinceres de
+ces poëmes, œuvres sincères de
-plus di\177nes de m\177moire que
+plus dignes de mémoire que
-LES pOI\177.TES POPULAIRES DE L’ITALIE. 275 laur\177ats du
+lauréats du
-et Arioste mis \177 part,
+et Àrioste mis à part,
-peut reprochef \177 tousles pontes italiens la solennit\177 creuse,
+peut reprocher à tous les poëtes italiens la solennité creuse,
-faux goat, pire
+faux goût, pire
-mauvais goat, l’exaltation \177 froid,
+mauvais goût, l’exaltation à froid,
-noblesse th\177trale, l’abus
+noblesse théâtrale, l’abus
-l’esprit alambiqu\177, en
+l’esprit alambiqué, en
-l’usage d\177plotable d’une langue adorablemerit \177’hythmique et faire pour r\177jouir les
+l’usage déplorable d’une langue adorablement rhythmique et faite pour réjouir les
-la po\177sie italienne, costum\177e d’oripeaux
+la poésie italienne, costumée d’oripeaux
-et M\177tastase, \177loign\177t les vrais z\177lateurs du
+et Métastase, éloignât les vrais zélateurs du
-yeux s’arr\177taient avec enivremerit sur
+yeux s’arrêtaient avec enivrement sur
-s’il \177tait prouv\177 que la v\177ritable po\177sie italienne
+s’il était prouvé que la véritable poésie italienne
-l’idole fard\177e des acad\177miciens .de la
+l’idole fardée des académiciens de la
-pu lieufir ailleurs en piein soleil \177 l’abri
+pu fleurir ailleurs en plein soleil à l’abri
-la beaut\177 n’accueillerait-il
+la beauté n’accueillerait-il
-d’un g\177nie ignore? Telle
+d’un génie ignoré ? Telle
-la d\177couverte qui
+la découverte qui
-trois si\177cles, la po\177sie italienne
+trois siècles, la poésie italienne
-s’est \177panouie libremerit que
+s’est épanouie librement que
-et cultiv\177e par l’instinct sup\177rieur du
+et cultivée par l’instinct supérieur du
-en Iralie par
+en Italie par
-nations, divis\177es’par les fatalit, s de
+nations, divisées par les fatalités de
-par desconformit\177s surprenantes.
+par des conformités surprenantes.
-l’amour inn\177 de
+l’amour inné de
-vocation universelie \177 comprendre la po\177sie sont communs \177 ces
+vocation universelle à comprendre la poésie sont communs à ces
-natures d’b. lite, on ne parrlent \177 saisir les \177motions purement
+natures d’élite, on ne parvient à saisir les émotions purement
-et m\177me la
+et même la
-276 LES VOYAGES DE L’ESPRIT. structure
+structure
-longues r\177fiexions; l/t-bas, on
+longues réflexions ; là-bas, on
-sans connaitre d’obstaclcs, par intuition. Tcls les anciens Grecs,/t la
+sans connaître d’obstacles, par intuition. Tels les anciens Grecs, à la
-du Pirie, corroyeurs
+du Pirée, corroyeurs
-et d’Aristophanc !
+et d’Aristophane !
-les poCkres accessibles /t la majorit\177 des esprits! Un Iralien est
+les poètes accessibles à la majorité des esprits ! Un Italien est
-charmants g\177nies; les visions de la grandeur
+charmants génies ; les visions dela grandeur
-la grace habitent
+la grâce habitent
-son cervcau pour
+son cerveau pour
-images idaales de
+images idéales de
-Tasse n’\177tonnent point le p\177cheur ou
+Tasse n’étonnent point le pêcheur ou
-cette aptitude/t \177oir,/\177 sen{ir,/t s’exprimer po\177tiquement, expliquerait-on les chefs-d’oeuvre sem\177s dans
+cette aptitude à voir, à sentir, à s’exprimer poétiquement, expliquerait-on les chefs-d’œuvre semés dans
-la po\177sie populaire
+la poésie populaire
-des maltres? Est-il
+des maîtres ? Est-il
-qui suggSre davantage l’id\177e d’une race fortune pour
+qui suggère davantage l’idée d’une race formée pour
-du beau?Or, il
+du beau ? Or, il
-riens d\177licats que jalouscrait l’Anthologie,
+riens délicats que jalouserait l’Anthologie,
-rien /t envier
+rien à envier
-plus achev\177s de l’\177cole souabe.
+plus achevés de l’école souabe.
-ces ohscurs inspires plus pontes mille
+ces obscurs inspirés plus poètes mille
-de lcur pays, p\177n\177tr\177s d’\177motions vraies ou traverses d’\177lans de
+de leur pays, pénétrés d’émotions vraies ou traversés d’élans de
-assez maltres d’cux-m\177mcs, assez dou\177s de roesure et de gofit pour
+assez maîtres d’eux-mêmes, assez doués de mesure et de goût pour
-une bri\177vet\177 \177nergique, pour pr\177ciser cette \177motion par une classiquc simplicitY. C’est
+une brièveté énergique, pour préciser cette émotion par une classique simplicité. C’est
-le penpie iralien s’est fait/\177 lui-m/\177me une po\177sie. Je n’expliquerais pus sculemcnt ce phirio-
+le peuple italien s’est fait à lui-même une poésie. Je n’expliquerais pas seulement ce phénomène
-LES PO!\177TES POPULAIRES DE L’ITALIE. 277 m\177ne par
+par
-des chefs-d’muvre, comme
+des chefs-d’œuvre, comme
-fait ing\177nieusement M.
+fait ingénieusement M.
-race poss\177de au
+race possède au
-la tradition; bien
+la tradition ; bien
-ses aieux avec
+ses aïeux avec
-cruelle mobilitY, elle
+cruelle mobilité, elle
-fortement imprimis dans des sillohs fid\177les pour
+fortement imprimés dans des sillons fidèles pour
-puissent reparaftre au jour marque. La
+puissent reparaître au jour marqué. La
-me d\177noncet-elle pas
+me dénoncet-elle pas
-du type? Les patres bruns
+du type ? Les pâtres bruns
-et d’H\177bert seraient
+et d’Hébert seraient
-par �irgile, et
+par Virgile, et
-de l’]\177trurie; tel geste nons repr\177sente les
+de l’Étrurie ; tel geste nous représente les
-d’Arpinum. Iei vit l’anti quit\177; 15. subsiste
+d’Arpinum. Ici vit l’antiquité ; là subsiste
-moyen age dans eette Italie
+moyen âge dans cette Italie
-devenir moderue sans r\177pudier violemment son passe. (:ette pi\177t\177 lui a port\177 bonheur.
+devenir moderne sans répudier violemment son passé. Cette piété lui a porté bonheur.
-essais na\177fs des
+essais naïfs des
-vraiment fortun,es avec
+vraiment fortunées avec
-plus d\177licates inventions
+plus délicates inventions
-latine. g De
+latine. « De
-au \177 ciel
+au « ciel
-petites \177toiles, autant que dansles fieuves il (\177 est
+petites étoiles, autant que dans les fleuves il « est
-belles � ondes. \177 C’est
+belles « ondes. » C’est
-souffle l\177ger de Catulle fix\177 5. travers
+souffle léger de Catulle fixé à travers
-distance. L’ame du poSte de
+distance. L’âme du poëte de
-est rest\177e 5. demeure
+est restée à demeure
-sa chSre V\177rone. Th\177ocrite surtout,
+sa chère Vérone. Théocrite surtout,
-avoir laiss\177 son
+avoir laissé son
-ces ames chantantes
+ces âmes chantantes
-les ames de sos pasteurs
+les âmes de ses pasteurs
-les subires brutalit, s alternent
+les subites brutalités alternent
-strophes cornroe dans
+strophes comme dans
-syracusaine. \1776
+syracusaine.
-278 LES VOYA6ES DE L’ESPBIT. m Si
+« Si
-comme e\177-t grand men d\177pit quand je � te vois parlet avec les autres! Si
+comme e^t grand mon dépit quand je « te vois parler avec les autres ! Si
-un sty� let au coeur, ma douleur setair roeins forte! \177 Ce sent les col\177res jalouses
+un sty « let au cœur, ma douleur serait moins forte ! » Ce sont les colères jalouses
-belle Eune{ka. De m\177me ces Mritiers l\177gitimes de Th\177ocrite empruntent au r\177pertoire de
+belle Euneïka. De même ces héritiers légitimes de Théocrite empruntent au répertoire de
-toutes leur\177 m\177taphores pas ionn\177es. Rappelons-nous le d\177but du cyclope: Polyph\177me dans route l’effusion
+toutes leuri métaphores pas ionnées. Rappelons-nous le début du cyclope : Polyphème dans toute l’effusion
-appelle Galat\177e sa
+appelle Galatée sa
-amoureux vent-ils chefchef dans
+amoureux vont-ils chercher dans
-images naturelies ce
+images naturelles ce
-l’on pourfait nommer
+l’on pourrait nommer
-la bien-aim\177e. Ils
+la bien-aimée. Ils
-complaisance fieur de lin, fieur de menthe, fieur de froment, fieur de reseau Ils lui diront: \177 Je
+complaisance fleur de lin, fleur de menthe, fleur de froment, fleur de roseau Ils lui diront : « Je
-vous cornroe l’abeille
+vous comme l’abeille
-haies. ,, Ils glo~ riflerent son
+haies. » Ils glorifieront son
-farine. \177tonn\177s, \177mus, reconnaissants cornroe leurs anc6tres derlens derant la
+farine. Étonnés, émus, reconnaissants comme leurs ancêtres doriens devant la
-les beaut\177s de leur maltresse. Cette grfice fine d\177rob\177e k Catulle,
+les beautés de leur maîtresse. Cette grâce fine dérobée à Catulle,
-ravie h TMocrite, sent de
+ravie à Théocrite, sont de
-s’attendrait roeins h trouver fr\177quemment dans
+s’attendrait moins à trouver fréquemment dans
-une sensibilil\177 r\177veuse, une piti\177 inconhue de presque tousles anciens,
+une sensibilité rêveuse, une pitié inconnue de presque tous les anciens,
-une mysticit\177 que ne soupoonnaient pas les \177poques h6rolques. Ce sent les
+une mysticité que ne soupçonnaient pas les époques héroïques. Ce sont les
-ce roeyen fige dolent
+ce moyen âge dolent
-grandit cornroe une plante fr\177le et maladlye parmi
+grandit comme une plante frêle et maladive parmi
-a \177t\177 dans tousles pays
+a été dans tous les pays
-au coeur de
+au cœur de
-temps mo-
+temps modernes
-LES PO!\177TES POPULAIRES DE L’ITALIE. \17779 dernes ont exerc6 leur
+ont exercé leur
-cette sensibilit\177 de nos a\177eux et l’ont transform\177e cornroe route chose.
+cette sensibilité de nos aïeux et Font transformée comme toute chose.
-elle derair rester
+elle devait rester
-Italie, oh rien ne p\177rit compl\177tement. C’est
+Italie, où rien ne périt conr plétement. C’est
-Rien d’\177tonnant/\177 ce
+Rien d’étonnant à ce
-la m\177me tristesse
+la même tristesse
-chants iraliens/\177 peu pros sous le m6me aspect
+chants italiens à peu près sous le même aspect
-les poesies des Alle\177 mands. Beaucoup
+les poésies des Allemands. Beaucoup
-ces pontes anonymes sont fr\177res de Minnesinger; quelques-uns \177galent les mattres sympathiques
+ces poètes anonymes sont frères de Minnesinger ; quelques-uns égalent les maîtres sympathiques
-l’Allemagne moderne: m6me 6motion condens,e, m\177me bri\177vet\177 saisissante, m\177me effet
+l’Allemagne moderne : même émotion condensée, même brièveté saisissante, même effet
-une d\177licieuse simplicitY. � Oh ] que de tempsje l’ai d\177sir\177, avoir un areant \177 musicien! -Le voici; Dieu
+une délicieuse simplicité. « Oh ! que de temps je l’ai désiré, avoir un amant « musicien ! — Le voici ; Dieu
-l’a mandY, tout cou� vert
+l’a mandé, tout cou « vert
-de violetres; - le
+de violettes ; — le
-vient (( doucement, -- la t6te baiss\177e etjouant du violon. \177 Ne
+vient « doucement, — la tête baissée et jouant du violon. » Ne
-entendre Uhland? C’est
+entendre Uhland ? C’est
-une idle route germanique
+une idée toute germanique
-cette invocation/\177 la
+cette invocation à la
-Pise, suppli\177e de tamenet le bien-aim\177. La
+Pise, suppliée de ramener le bien-aimé. La
-l’Allemagne palpire dans
+l’Allemagne palpite dans
-six vets. \177, Les
+six vers. « Les
-les (\177 \177cris. -- Un
+les « écris. — Un
-lirons, -- et (\177 nous
+lirons, — et « nous
-feuille. -- Plus
+feuille. — Plus
-m’en (( fais,
+m’en « fais,
-t’aime. -- Et
+t’aime. — Et
-par \177 page. -- Plus
+par « page. — Plus
-! \177 Est-ce
+! » Est-ce
-a trouv\177 ces
+a trouvé ces
-ces (\177 berceuses
+ces « berceuses
-pensives ))? Disons qu’une sensibilit\177 douce
+pensives » ? Disons qu’une sensibilité douce
-compatissante, n\177e des
+compatissante, née des
-moyen Age, est
+moyen âge, est
-280 Lv,8 V0�A61\177.S D!\177 L’!\177SPBIT. deux
+deux
-moyen age n’a
+moyen âge n’a
-disparu. Au
+disparu. t Au
-les pontes allemands,
+les poëtes allemands,
-de Part ont pu connaftre, au
+de l’art ont pu connaître, au
-ces � rispetti \177 et
+ces « rispetti » et
-ces \177 viiore \177 rappellent certaines pi\177ces post\177rieures de Ginthe et de lteines; un
+ces « vilote » rappellent certaines pièces postérieures de Gœthe et de Heines ; un
-comte tie Platen,
+comte de Platen,
-a emprunt\177 un
+a emprunté un
-ses m\177tres les plus ing\177nieux, les $\177or\177elli, tercets
+ses mètres les plus ingénieux, les Stornelli, tercets
-de bri\177vet\177 expressive
+de brièveté expressive
-quelques vets tout
+quelques vers tout
-de r\177verie ? I1 setair int\177ressant de
+de rêverie ? Il serait intéressant de
-la po\177sie sayante de
+la poésie savante de
-s’imposer \177 d’illustres
+s’imposer à d’illustres
-que l\177lilton ou
+que Milton ou
-Shelley. (:es hommes
+Shelley. Ces hommes
-toujours all. um\177 leur g\177nie \177la chaleur
+toujours allumé leur génie àla chaleur
-du l\177lidi. Puisse
+du Midi. Puisse
-plus chefs Fun \177 l’autre
+plus chers l’un à l’autre
-est \177 peu pros le th\177me unique
+est à peu près le thème unique
-ces poesies, th\177me monotone,
+ces poésies, thème monotone,
-des passionsqui affectent
+des passions qui affectent
-diversement tousles hommes
+diversement tous les hommes
-toujours fraIche et toujours fiatreuse; il
+toujours fraîche et toujours flatteuse ; il
-bien parlet. Que
+bien parler. Que
-le soupit du
+le soupir du
-passion d\177bordante \177 Toute
+passion débordante ! Toute
-du cmur est notre dans ces po\177mes. Les
+du cœur est notée dans ces poëmes. Les
-de S),mmtha, toldrent dans
+de Symœtha, tolèrent dans
-les plus. rougissantes
+les plus rougissantes
-timides chuchotements; antant de po\177mes, antant d’amoureux.
+timides chuchotements ; autant de poëmes, autant d’amoureux.
-LES POI\177TES POPULAIItES DE L’ITALIE. sourenu par
+soutenu par
-comme /\177 un
+comme à un
-sa tresse/\177 l’\177gal de
+sa maîtresse à l’égal de
-la bien-aim\177e les
+la bien-aimée les
-proverbiale beaut\177 de
+proverbiale beauté de
-N’est-il pus ’\177 demi
+N’est-il pask demi
-Sicile, en Latium \177 demi
+Sicile, enLatium à demi
-et trouble, s’incline derant une ignorance ang\177lique, et
+et troublé, s’incline devant une ignorance angélique, et
-dirait Ch\177rubin un
+dirait Chérubin un
-de Chlo\177 toujours paisine. (lelui-ci, non tooins fougueux que Romeo, tient rigueur \177 l’hirondelle
+de Chloé toujours paisible. Celui-ci, non moins fougueux que Roméo, tient rigueur à l’hirondelle
-vient r\177veillcr sa joie, cornroe au
+vient réveiller sa joie, comme au
-de V\177rone l’ami
+de Vérone l’ami
-aussi, s\177parer des {lines; celui-la, plus
+aussi, séparer des âmes ; celui-là, plus
-que profond\177ment \177pris, s’\177parpille en subtilit\177s gracieuses. (le qui
+que profondément épris, s’éparpille en subtilités gracieuses. Ce qui
-jeunes ador\177es sontfi\177res, on
+jeunes adorées sont fières, on
-au lungage respectueux des poStes qui
+au langage respectueux des poëtes qui
-plaisent \177 cornpurer au � parfum
+plaisent à comparer au « parfum
-parler honn\177te. ,, Bien peu
+parler honnête. » Rien peu
-ces s\177r\177nades contiennent
+ces sérénades contiennent
-pour CythSre. Le d\177sir semble s’arr\177ter au
+pour Cythère. Le désir semble s’arrêter au
-cavalier pr\177f\177re la voit \177 sa fen\177tre; il
+cavalier préfère la voir à sa fenêtre ; il
-sommeil cornroe sur
+sommeil comme sur
-d’une sceur; il
+d’une sœur ; il
-craint pus de la computer h sa m\177re: c’est
+craint pas de la comparer à sa mère : c’est
-un fianc\177 qui c\177l\177bre une fiancee avec
+un fiancé qui célèbre une fiancée avec
-de chastet\177 jalouse que 16.
+de chasteté jalouse que
-\17782 LES VOYAGES DE L’ESPRIT. de fi\177vre passionn\177e. Ce
+de fièvre passionnée. Ce
-le vage que
+le ravage que
-ces Ames excessives
+ces âmes excessives
-femme aimee. En sa presence, elles \177ivent (ians l’extase
+femme aimée. En sa présence, elles vivent dans l’extase
-buisson ardent; baign\177es de joie, inond\177es de d\177lices, elles
+buisson ardent ; baignées de joie, inondées de délices, elles
-plus \177lev\177 que
+plus élevé que
-des sens; elles ont copquis leur
+des sens ; elles ont conquis leur
-mystique. C e n’estpas assez
+mystique. Ce n’est pas assez
-leur fianc\177 de les appeler: \177( Ma reine imp\177ratrice \177; ils diront \177 une belle: \177 Vous
+leur fiancé de les appeler : « Ma reine impératrice » ; ils diront à une belle : « Vous
-paradis. )\177 Ils
+paradis. » Ils
-la t\177te ch\177rie; ils iront m\177me jusqu’a supposer
+la tête chérie ; ils iront même jusqu’à supposer
-leur fiancee pent \177tre servie, contempl\177e, que dis-je, aimee par
+leur fiancée peut être servie, contemplée, que dis-je, aimée par
-ne salt quelles
+ne sait à quelles
-mysticisme effr\177n\177, s’arr\177te l’ange, oi\177 commence
+mysticisme effréné, s’arrête l’ange, où commence
-femme, on, pour
+femme, ou, pour
-tellement m\177l\177s \177 l’enthousiaste,
+tellement mêlés à l’enthousiaste,
-plus derant les
+plus devant les
-qu’une creature privil\177gi\177e et
+qu’une créature privilégiée et
-de f\177licit\177 catholiquc. Tels
+de félicité catholique. Tels
-montrent \177 nons, telles
+montrent à nous, telles
-nous d\177peignent. D\177pouillezles de cette aureole mystique,
+nous dépeignent. Dépouillezles de cette auréole mystique,
-aussi brillantes pour
+aussi brûlantes pour
-que cr\177dules aux affection.\177 humaines, et, da.ns leur entrainement, plus fi\177res, plus
+que crédules aux affections, humaines, et, dans leur entraînement, plus fières, plus
-plus s\177res d’elles-m\177mes qu’aucune
+plus sûres d’elles-mêmes qu’aucune
-jour a l’\177tre aimS. Cet
+jour à l’être aimé. Cet
-LES PO!\177TE$ POPt\177L&IRE$ LE L’ITALIE. 283 est
+est
-la penske dominante,
+la pensée dominante,
-involontairement l’id\177e de la morL\177t celle
+involontairement l’idée de la mort a celle
-En v\177ritables smurs de
+En véritables sœurs de
-elles sourlent par avance \177 la
+elles sourient par avance à la
-jouent avectoutes ces images fun\177bres qui
+jouent avec toutes ces images funèbres qui
-font ais\177ment frissonner.
+font aisément frissonner.
-mort apparalt-elle plus
+mort apparaît-elle plus
-la clart\177 de
+la clarté de
-qui \177gaye route chose? et
+qui égaye toute chose ? et
-attendus cornme ces traits qu’Hom\177re appelait
+attendus comme ces traits qu’Homère appelait
-douces fi\177ches de Diane? (\177ette exuberance de vie cr\177e peut-\177trel’insouciance de
+douces flèches de Diane ? Cette exubérance de vie crée peut-être l’insouciance de
-cette fr\177quence d’images fun\177bres, rien
+cette fréquence d’images funèbres, rien
-la m\177lancolie d’un
+la mélancolie d’un
-le d\177gofit de
+le dégoût de
-l’amertume empoisonn\177e des illusions fi\177tries; aucune
+l’amertume empoisonnée des illusions flétries ; aucune
-le tr\177pas, mais
+le trépas, mais
-si e!!\1775 ne
+si ^ ! 1ôo ne
-dans route sa plenitude de
+dans toute sa plénitude de
-vie r\177v\177e, de
+vie rêvée, de
-C’est vraimentun des
+C’est vraiment un des
-du caract\177re italien
+du caractère italien
-jeunes rilles prOvolent, attendent, m\177ditent le
+jeunes filles prévoient, attendent, méditent le
-inconnus. \177 Quand
+inconnus. « Quand
-je c\177 suis morte, tousles jours
+je « suis morte, tous les jours
-viendras \177 la messe... \177, Je
+viendras à la messe... « Je
-drap noir: amour,
+drap noir : amour,
-m’as mec\177 n\177e au cimeti\177re; je
+m’as me « née au cimetière ; je
-drap blanc: \177, tu m’as men,e, amour, au (:ampo-Santo. \177 Aimer ainsi \177jusqu"\177 mourir \177 n’est-ce
+drap blanc : « tu m’as menée, amour, au Campo-Santo. » Aimer ainsi « jusqu’à mourir » n’est-ce
-plus g\177n\177reuse ambition d’une 5me, l’aspiration
+plus généreuse ambition d’une âme, l’aspiration
-sur l’\177ternitS? En r\177sum\177, route la
+sur l’éternité ? En résumé, toute la
-ces po\177mes off l’Ame d’un
+ces poëmes où l’âme d’un
-une Ame telle
+une âme telle
-je Wen connais
+je n’en connais
-pour \177tre
+pour être
-\1778\177 LES �OYAi\177ES DE L’ESPRIT. rest\177e si haute, apres a�oir \177t\177 tant
+restée si haute, après avoir été tant
-fois rabaiss\177e parla destinge. Si le g\177nie de
+fois rabaissée parla destinée. Si le génie de
-race m’appara/t,/t ]a fois mile et tendre, m\177l\177 de
+race m’apparaît, à la fois mâle et tendre, mêlé de
-de gravitY, d\177~ dai\177neux de
+de gravité, dédaigneux de
-jamais �ulgaire, ce g\177nie, config \177t la fid61it\177 du peuple, repafait aujourd’hui
+jamais vulgaire, ce génie, confié à la fidélité du peuple, reparait aujourd’hui
-la po6sie la
+la poésie la
-qui air 6clat6 depuisles magnificences
+qui ait éclaté depuis les magnificences
-Rendons \177t cette po6sie si
+Rendons à cette poésie si
-est dr, car \177t cette
+est dû, car à cette
-son di�in langage: � �ous \177tes n\177e d’un
+son divin langage : « Vous êtes née d’un
-vous \177tes n\177e d’une fieur de noblesse! \177,
+vous êtes née d’une fleur de noblesse ! »
-LE,q MORTS
+LES MORTS
-les muvres de
+les œuvres de
-les \177poques historiques
+les époques historiques
-leurs destinies. On
+leurs destinées. On
-quelle n\177gligence les
+quelle négligence les
-la premiere R\177publique ont
+la première République ont
-tous trait\177 la p\177riode thermidorienne.
+tous traité la période thermidorienne.
-sont arrSt\177s /\177 ]a chute
+sont arrêtés à la chute
-les nutres ont h/lt\177 le
+les autres ont hâté le
-Directoire .’ presque
+Directoire : presque
-ont /\177 peine daign\177 stationner
+ont à peine daigné stationner
-mois interm\177diaires entre
+mois intermédiaires entre
-du Comit\177 de
+du Comité de
-Est-ce lassitude? Est-ce
+Est-ce lassitude ? Est-ce
-de documents? Pou\177 la
+de documents ? Pour la
-encore /\177 un
+encore à un
-mobile assembl\177e, quelques-unes
+mobile assemblée, quelques-unes
-et m\177me le
+et même le
-de rhistoire; les.
+de l’histoire ; les.
-thermidoriennes m\177lent /\177 cette irritation et/\177 ce
+thermidoriennes mêlent à cette irritation et à ce
-de d\177go\177t dont jusque-1/\177 l’on n’\177prouvait gu\177re ramertume. Aussi, nulle tiche ne
+de dégoût dont jusque-là l’on n’éprouvait guère l’amertume. Aussi, nulle tâche ne
-plus apte/\177 rebuter
+plus apte à rebuter
-dont L Claretie
+dont J. Claretie
-plus m\177ritoire, plus
+plus méritoire, plus
-ces r\177compenses de l’es-
+ces récompenses de l’estime
-\17786 LES VOYAGES DE L’ESPBIT. time publique
+publique
-rien k pr\177tendre, et
+rien à prétendre, et
-le v\177ritable \177crivain, Icomme ces
+le véritable écrivain, [comme ces
-d’honneur d\177cern\177es, en
+d’honneur décernées, en
-III, h des g\177n\177raux sans
+III, à des généraux sans
-les pr\177liminaires de
+les préliminaires de
-se sentit d\177courag\177 en songeant k ses
+se sentir découragé en songeant à ses
-avaient assum\177 le r\177cit des grandes ann\177es r\177volutionnaires et
+avaient assumé le récit des grandes années révolutionnaires et
-la fieur et la fiamme d’un
+la fleur et la flamme d’un
-semblait \177puis\177. Plus
+semblait épuisé. Plus
-de Tacite: � On
+de Tacite : « On
-pas cornpater ces
+pas comparer ces
-aux mo\177, numents qu’ont \177lev\177s les
+aux mo « numents qu’ont élevés les
-l’ancienne \177, R\177publique ..... Une
+l’ancienne « République Une
-libre cartiere s’offrait (, h leurs r\177cits. La
+libre carrière s’offrait « à leurs récits. La
-est \177troite et mon tra(\177 vail
+est étroite et mon tra « vail
-gloire ..... Toutefois,
+gloire Toutefois,
-inutile \177, d’observer
+inutile « d’observer
-faits, indiff\177rents au
+faits, indifférents au
-aspect, \177, mais d’o/\177 l’on
+aspect, « mais d’où l’on
-grandes le� \177ons (t). ;\177 N\177anmoins J.
+grandes le « çons (1). » Néanmoins J.
-pas d\177courag\177. Suirant le pr6cepte de
+pas découragé. Suivant le précepte de
-plus irisres exemples
+plus tristes exemples
-et d’\177pop\177e, l’imbroglio
+et d’épopée, l’imbroglio
-ne pourair manquer d’offi’ir des scSnes intermittentes d’h\177roisme et
+ne pouvait manquer d’offrir des scènes intermittentes d’héroïsme et
-C’est d’aprSs cette
+C’est d’après cette
-a compos\177 son
+a composé son
-les r6sultats ne l’ont pas tromp6: car
+les résultats ne l’ontpas trompé : car
-se d\177gagent (i) A.\177mle{, liv.
+se dégagent (1) Annales, liv.
-LES MO!ITS DE PRAI!IIAL. 287 de
+de
-des sc\177nes ,\177raiment h\177ro\177ques s’en d\177tachent dans
+des scènes vraiment héroïques s’en détachent dans
-instructive beautY. Opposer aux exc\177s et
+instructive beauté. Opposer aux excès et
-la r\177action la
+la réaction la
-des \177 derniers Montagnards\177, mettre
+des « derniers Montagnards », mettre
-aux tangs supremes de l’assembl\177e le
+aux rangs suprêmes de l’assemblée le
-prairial m\177connus par la post\177rit\177, telle
+prairial méconnus par la postérité, telle
-la penske qui
+la pensée qui
-et r\177git ce ’\177olume. Cette penske nous
+et régit ce volume. Cette pensée nous
-semble conforme/\177 la v\177rit\177. Peut-\177tre dans le d\177tail des
+semble conforme à la vérité. Peut-être dans le détail des
-en att\177nuerions-nous la
+en atténuerions-nous la
-d’injustice, mt\177me au
+d’injustice, même au
-d’une idle juste.
+d’une idée juste.
-la l\177gitimit\177 du contraste \177tabli par J. Claretie; reals, tout
+la légitimité du contraste établi par J. Claretie ; mais, tout
-ses predilections, nous l’abandonnons 1/\177 oh il nous paralt \177tablir ces
+ses prédilections, nous l’abandonnons là où il nous paraît établir ces
-de d\177marcation qui
+de démarcation qui
-Un patti peut \177tre relev\177 de fi\177trissures iniques, r\177tabli dans
+Un parti peut être relevé de flétrissures iniques, rétabli dans
-hautement pr\177f\177r\177 aux gt’oupes politiques
+hautement préféré aux groupes politiques
-qu’il devienne/\177 nos
+qu’il devienne à nos
-l’unique d\177positaire du
+l’unique dépositaire du
-la v\177rit\177 et
+la vérité et
-vertu. Nul\177 patti West infaillible.
+vertu. Nul parti n’est infaillible.
-le salt aussi
+le sait aussi
-n’est point/\177 coup s/\177r par d\177faut d’\177quit\177 naturelie. Car,
+n’est point à coup sûr par défaut d’équité naturelle. Car,
-la H\177volution lui sont ch\177res,/\177 quelque
+la Révolution lui sont chères, à quelque
-ne le’voyons pactiser
+ne le voyons pactiser
-aucune bassesse. ou aucun exc\177s par
+aucune bassesse— ou aucun excès par
-su \177chapper. Le
+su échapper. Le
-pleine contre-r\177volution, et
+pleine contre-révolution, et
-ne soreroes qu’au
+ne sommes qu’au
-de ther-
+de thermidor.
-288 LES VOYAGES DE L’ESPRIT. midor. Mais la Con\177’entiou a fait subitemeut fi\177chir toutes los rigueurs,
+Mais la Convention a fait subitement fléchir toutes les rigueurs,
-se d\177sarmant pour la d\177fense aussi
+se désarmant pour la défense aussi
-a offeft \177 sos ennemis
+a offert à ses ennemis
-la s\177curit\177, mais une libert\177 ind\177finie. En
+la sécurité, mais une liberté indéfinie. En
-jours los prisons
+jours les prisons
-la d\177livrance en
+la délivrance en
-de cos prisonniers,
+de ces prisonniers,
-en m\177me temps qu’une consequence du
+en même temps qu’une conséquence du
-de r\177paration, un
+de réparation, un
-des idles de
+des idées de
-appel h la clamonce et h l’oubli
+appel à la clémence et à l’oubli
-songe past m\177connaftre. I1 y
+songe pas à méconnaître. Il y
-certain hombre de
+certain nombre de
-calcul malhonn\177te et
+calcul malhonnête et
-son insucc\177s combion los pi\177ges sont
+son insuccès combien les piéges sont
-ceux m\177mes qui los tendent.
+ceux mêmes qui les tendent.
-chez los Fr\177ron et los Tallion, surtout chez los Bourdon et los Rov\177re, consistair h s’attacher, par cos \177largissements indistincts, t0us los jeunes
+chez les Fréron et les Tallien, surtout chez les Bourdon et les Rovère, consistait à s’attacher, par ces élargissements indistincts, tous les jeunes
-des viiies, de mani\177re \177 s’en
+des villes, de manière à s’en
-garde pr\177torienne contre
+garde prétorienne contre
-des fauboi\177rgs. Et
+des faubourgs. Et
-peuple ?Parce qu’ils n’esp\177raient jamais
+peuple ? Parce qu’ils n’espéraient jamais
-assentiment los violences qu’ils m\177ditaient contre
+assentiment les violences qu’ils méditaient contre
-grand hombre de leurs coll\177gues; parco qu’ils
+grand nombre de leurs collègues ; parce qu’ils
-de d\177fendre contre
+de défendre contre
-peuple los intrigues de r\177action oR ils
+peuple les intrigues de réaction où ils
-trouvaient impliqu\177s. Tel
+trouvaient impliqués. Tel
-chefs thermidoriens: ils
+chefs thermidoriens : ils
-des rues d’\177goYsme, d’ambition, de rancuries personnellos, 1\177 oft los meilleurs
+des vues d’égoïsme, d’ambition, de rancunes personnelles, là où les meilleurs
-Thionville, ob\177issaient au g\177n\177reux emportement
+Thionville, obéissaient au généreux emportement
-leur sensibilitY. Le
+leur sensibilité. Le
-et l’\177lan g\177n\177reux vinrent
+et l’élan généreux vinrent
-res \177O\177TS 0\177. \177’nA]\177[A\177.. 289 \177galement se
+également se
-la conspirafion royaliste, contre l’hostilit\177 toujours prate de la contre-r\177volution, qui,
+la conspiration royaliste, contre l’hostilité toujours prête de la contre-révolution, qui,
-ne d\177sarmait pas. 0uvrir les prisons fur un
+ne désarmait pas. Ouvrir les prisons fut un
-mais \177largir tousles suspects
+mais élargir tous les suspects
-garanties fur \177videmment un
+garanties fut évidemment un
-et l’humanit\177 prescrivaient
+et l’humanité prescrivaient
-les persecutions, de
+les persécutions, de
-tribunaux r\177volutionnaires/\177 des lois mod\177ratrices, d’adoucir
+tribunaux révolutionnaires à des lois modératrices, d’adoucir
-l’on pourair d\177tenir jusqu’h la paix; mais
+l’on pouvait détenir jusqu’à la paix ; mais
-et l’humanit\177 aussi dtfendaient de
+et l’humanité aussi défendaient de
-sol brflant des
+sol brûlant des
-furieux, outr\177s de
+furieux, outrés de
-de persecutions, aussittt embauch\177s par une Ntm\177sis implacable. I1 fallair rompre
+de persécutions, aussitôt embauchés par une Némésis implacable. Il fallait rompre
-de crier des
+de créer des
-ne fallair pas,
+ne fallait pas,
-prisons i\177 peine
+prisons à peine
-patriotes exalt\177s mais \177nergiques, et n’op\177rer, en dtfinitive, qu’une
+patriotes exaltés mais énergiques, et n’opérer, en définitive, qu’une
-au b\177n\177fice des
+au bénéfice des
-la R\177volution. Telle
+la Révolution. Telle
-thermidorienne d\177s ses d\177buts, aveugle ou int\177ress\177e. Le syst\177me de
+thermidorienne dès ses débuts, aveugle ou intéressée. Le système de
-voulaient \177tablir, l’apaisement qu’ils r\177vaient, nous s\177duiraient/\177 coup s\177r, si
+voulaient établir, l’apaisement qu’ils rêvaient, nous séduiraient à coup sûr, si
-n’avait \177t\177 illusoire
+n’avait été illusoire
-impossible, sicet apaise-ment n’avait abouti/\177 des
+impossible, si cet apaisement n’avait abouti à des
-l’appel \177 l’oubli et \177 la
+l’appel à l’oubli et à la
-pour r\177ponse immediate la
+pour réponse immédiate la
-blanche, voil\177 l’\177uwe de
+blanche, voilà l’œuvre de
-\17790 \177.\177.s VOYAGES \177. impr6voyante, i’ceuvre meurtri\177re que. J.
+imprévoyante, l’œuvre meurtrière que J.
-fortement imprim6s. Cette
+fortement imprimés. Cette
-meurtre d\177chafn\177 sur
+meurtre déchaîné sur
-On e5t dit la f\177te des
+On eût dit la fête des
-temps \177 autre
+temps à autre
-sont \177gorg\177s, Girondins
+sont égorgés, Girondins
-Montagnards, r6concili\177s dans l’universelle ruetie. Un
+Montagnards, réconciliés dans l’universelle tuerie. Un
-en pi\177ces i son
+en pièces à son
-de l’Isle; Gonchon,
+de l’Isle ; Gonchon,
-permanence Lyon. � Du
+permanence à Lyon. « Du
-partout, \177 disent
+partout, » disent
-leur Itistoire de la Socigtg fran\177aise pendant
+leur Histoire de la Société française pendant
-de J\177sus et
+de Jésus et
-Job AyreS, sauront d\177semplir ces
+Job Aymé, sauront désemplir ces
-l’incendie, a Aix, la.canonnade, \177 Marseille, l’ensoufrement, \177 Beaucaire, les riots de
+l’incendie, à Aix, la canonnade, à Marseille, l’ensoufrement, à Beaucaire, les flots de
-qui precedent le
+qui précèdent le
-des d6tenus pr\177cipit\177s de
+des détenus précipités de
-applaudissements cadences. Au tooins la R\177publique a-t-elle livr\177 au
+applaudissements cadencés. Au moins la République a-t-elle livré au
-de fieurs les
+de fleurs les
-leur rendair publiquement
+leur rendait publiquement
-pendant qu’\177 Sisteron, Saint-Etienne, a Mont\177limart, a Bourg,
+pendant qu’à Sisteron, à Barbantane, à Saint-Étienne, à Montélimart, à Bourg,
-les cadayres encore
+les cadavres encore
-l’on fen-
+l’on fendait
-LES MOATS DE PaMRI\177L. t!9t dait la t\177te aux pratres constitutionnels\177 qu’on
+la tête aux prêtres constitutionnels, qu’on
-patriotes, ci?culait, comme
+patriotes, circulait, comme
-d’Holbein, sacrilege et
+d’Holbein, sacrilége et
-bal \177 la
+bal à la
-quelle \177tait la situation? D’un c6t\177, le peuple d6�ourag\177, la t\177te courb\177e sotis le
+quelle était la situation ? D’un côté, le peuple découragé, la tête courbée soiis le
-la mis\177re et
+la misère et
-l’autre c6tA, la jeunesse dor\177e de Fr6ron, l’avant-garde
+l’autre côté, la jeunesse dorée de Fréron, l’avant-garde
-qu’est �ette jeunesse dor\177e, sinon
+qu’est cette jeunesse dorée, sinon
-race 6ternelle des
+race éternelle des
-ces m\177mes damerets
+ces mêmes damerets
-dans l’annSe terrible,
+dans l’année terrible,
-se d\177rober \177t la d\177fense de
+se dérober à la défense de
-retrouvent pr\177ts \177t la r6quisition du
+retrouvent prêts à la réquisition du
-violence. g Une arm\177e de muscadins tenair les
+violence. « Une armée de muscadins tenait les
-gardait g les
+gardait « les
-chassant \177t coups
+chassant à coups
-les Jaco� bins hops des
+les Jaco « bins hors des
-publics ..... Les
+publics Les
-se g mettaient
+se « mettaient
-contre an, asaommaient lea hornroes, g battaientles femmes,
+contre un, assommaient les hommes, « battaient les femmes,
-au ralais-Royal, � \177. Coblentz,
+au Palais-Royal, « à Coblentz,
-Convention m\177,me, dans les g tribunes. \177 Et
+Convention même, dans les « tribunes. » Et
-tristes htros que ces muscadins! �oici comment ils \177taient jug\177s par
+tristes héros que ces muscadins ! Voici comment ils étaient jugés par
-Girondins fid\177les h la tradition rtpublicaine: g Qu’est-ce
+Girondins fidèles à la tradition républicaine : « Qu’est-ce
-noir (t)? J’en
+noir (1) ? J’en
-de \177 trois sortes: les tmigr\177s, les
+de « trois sortes : les émigrés, les
-nos g armies ou soustraits h la r\177quisition i\177 force
+nos « armées ou soustraits à la réquisition à force
-et \177 de bassesses; vient
+et « de bassesses ; vient
-ce vii troupeau de petits(t) On &ppelait ainsil\177 muscadins, du sfgne d\177 ralliement qu*ils avaient adopeA.
+ce vil troupeau de petits (1) On appelait ainsi les muscadins, du signe de ralliement qu’ils avaient adopté.
-\1779\177 LES VOYAGES DE L’ESPRIT. \177 raa\177tres \177nerv\177s, esp\177ce d’horaraes occup\177s d’une (\177 parare \177l\177gante et
+« maîtres énervés, espèce d’hommes occupés d’une « parure élégante et
-de taraboar \177 ra\177taraorphose en feraraes. � Obser\177ez que ces assoraraeurs du
+de tambour « métamorphose en femmes. » Observez que ces assommeurs du
-de preference aux soldats isol\177s, aux l\177gionnaires de Sarabre-et-Meuse, appartenaient au patti consfitutionnel; que lears chefs, lears orateurs, bient/\177t lears representants, sont
+de préférence aux soldats isolés, aux légionnaires de Sambre-et-Meuse, appartenaient au parti constitutionnel ; que leurs chefs, leurs orateurs, bientôt leurs représentants, sont
-la r\177action. Aioutez l’agiotage d\177vorant, les accapareraents raeurtriers, et
+la réaction. Ajoutez l’agiotage dévorant, les accaparements meurtriers, et
-sous !e gouverneraent therraidorien, un
+sous le gouvernement thermidorien, un
-M. Clarefie a
+M. Claretie a
-une vivacit\177 et une pr&ision de
+une vivacité et une précision de
-des exuberances de coalears/\177 la
+des exubérances de couleurs à la
-Claretie ale v\177ritable &lat, la nettet\177, le raouveraent, la chaleur: il ne fiatte l’iraagination qu’apr\177s avoir \177rau la sensibilit& C’est
+Claretie a le véritable éclat, la netteté, le mouvement, la chaleur : il ne flatte l’imagination qu’après avoir ému la sensibilité. C’est
-63), sont,/\177 notre avis, parfaiteraent d&rits. Car, en ra\177rae temps
+63), sont, à notre avis, parfaitement décrits. Car, en même temps
-la physionoraie du
+la physionomie du
-saisie, son/\177rae laborieuse
+saisie, son âme laborieuse
-comprise. Apres avoir expose, l’auteur discute. I1 s’est convainca de l’irapuissance attach\177e /t la
+comprise. Après avoir exposé, l’auteur discute. Il s’est convaincu de l’impuissance attachée à la
-des therraidoriens dominants,
+des thermidoriens dominants,
-de l’utilit\177 de la r\177sistance qu’opposaient aux raaitres du
+de l’utilité de la résistance qu’opposaient aux maîtres du
-Treilhard, Delraas, Br\177ard, Dubois-Cranc\177, Isabeau
+Treilhard, Delmas, Bréard, Dubois-Crancé, Isabeau
-passer /t droite, iraraobiles /\177 la cr\177te, s’obstinaient/t refuser
+passer à droite, immobiles à la crête, s’obstinaient à refuser
-concessions dangereases,/t faire \177chec aux
+concessions dangereuses, à faire échec aux
-de r/action. Beau-
+de réaction. Beaucoup
-LZS aOi\177TS !)!\177 i,i\177&il\177i.\177L. \17793 coup \177taient si,,c\177res dans ce r\177le honorable: la
+étaient sincères dans ce rôle honorable : la
-l’a prourn. Geux-l\177 m\177ritent le
+l’a prouvé. Ceux-là méritent le
-de \177 derniers
+de « derniers
-Romains \177 que
+Romains » que
-a d\177cern\177 Edffard Quinet. Ma\177 tous n’\177taient pas aussi puts: des hornroes san\177inaires, Mortrant, Javoffues, Lecarpentier, si\177geant encore
+a décerné Edgard Quinet. Mais tous n’étaient pas aussi purs : des hommes sanguinaires, Montant, Javogues, Lecarpentier, siégeant encore
-en p\177ril leum coll\177gues; d’autres,
+en péril leurs collègues ; d’autres,
-plus \177olenm, tels
+plus violents, tels
-Duhem, L\177onard Bourdon, et pinsieurs Mont\177nards encore
+Duhem, Léonard Bourdon, et plusieurs Montagnards encore
-Empire, acceptSrent des
+Empire, acceptèrent des
-donnent h suspecter leur z\177le patriotique.
+donnent à suspecter leur zèle patriotique.
-rares d\177mocra\177s et
+rares démocrates et
-les \177 Mont\177nards d’industrie aet Barr\177re \177, les
+les « Montagnards d’industrie » et Barrère « les
-de r\177volutions, \177 M.
+de révolutions, » M.
-pas faire avec
+pas faite avec
-Montagne, cornroe la
+Montagne, comme la
-tout enti\177re, \177tait singuli\177rement m\177lang\177e, et
+tout entière, était singulièrement mélangée, et
-les r\177publicains les
+les républicains les
-clairvoyants s’\177taient donn\177 rendez-vous
+clairvoyants s’étaient donné rendez-vous
-la d\177mocratie en p\177ril, l’approche
+la démocratie en péril, l’approche
-le con\177ct d’hom\177 de proie (!) a d\177 les
+le contact d’hommes de proie (1) a dû les
-les f\177re p\177ser pour coupables. Voilh ce
+les faire passer pour coupables. Voilà ce
-expliquer l’animosit\177 persis\177nte des vrais r\177publicains contre le nora m\177me de la Montagne; ceux
+expliquer l’animosité persistante des vrais républicains contre le nom même de la Montagne ; ceux
-qui n’\177taient point
+qui n’étaient point
-en somineX, pouvaient
+en somme^, pouvaient
-plus puts Montabards, sur
+plus purs Montagnards, sur
-les royant m\177l\177s h des \177nergum\177nes et h (1) Expression dour \177 merit Lsfendre.
+les voyant mêlés à des énergumènes et à (1) Expression dont se servit Legendre.
-\17794\177 LES VOYAGES DE L’ESPRIT. des proscripteurs. Ce �ut la �atalit\177 qui
+des proscripleurs. Ce fut la fatalité qui
-Ils d\177fendirent une
+Ils défendirent une
-des allies embarrassants, h tout
+des alliés embarrassants, à tout
-leurs coll\177ues avec
+leurs collègues avec
-qui vo ulaient recommencer
+qui voulaient recommencer
-Terreur (!). Cette
+Terreur (1). Cette
-ne pourair qu’\177tre augment\177e par
+ne pouvait qu’être augmentée par
-en tar’ tufes de moderation, de
+en tartufes de modération, de
-ces FoucM qui
+ces Fouché qui
-les exc\177s d’un r\177gime dont
+les excès d’un régime dont
-avaient \177t\177 les
+avaient été les
-les tooins fanatiques
+les moins fanatiques
-a \177chapp\177 \177 J. Claretie: il
+a échappé à J. Claretie : il
-fautes ineffa\177ables du patti thermidorien; il
+fautes ineffaçables du parti thermidorien ; il
-pas cherch\177 impartialement
+pas cherché impartialement
-peuvent att\177nuer ces
+peuvent atténuer ces
-vous repr\177senter cornroe le \177 Zeus \177 hom\177rique, tenant
+vous représenter comme le « Zeus » homérique, tenant
-rien tooins qu’\177 peser des Ames ?
+rien moins qu’à peser des âmes ?
-sont inexcusables; inexcusable
+sont inexcusables ; inexcusable
-les excSs des muscadins; r\177pr\177hensines aussi
+les excès des muscadins ; répréhensibles aussi
-ont favoris\177 l’agiotage
+ont favorisé l’agiotage
-injustifiable, \177 coup sitr, peut
+injustifiable, à coup sûr, peut
-moins. Qu’\177tait la majorit\177 de la Convention? La
+moins. Qu’était la majorité de la Convention ? La
-la formair nous apparai\177 dress\177e \177t la
+la formait nous apparaît dressée à la
-et \177 la complaisance, habitude \177 tout voter, compos\177e en
+et à la complaisance, habituée à tout voter, composée en
-de roya(i) �oir lea dflcours de
+de royalistes (1) Voir les discours de
-Merlin do Tigonville, do Poulain OrandprS, au t8 fructidor an �.
+Merlin de Thionville, de Poulain Grandpré, au 18 fructidor an V.
-LES MORTS DS PRAIRi&L. \1779\177 listes d\177guis\177s, ayant successivement livr\177 avec
+déguisés, ayant successivement livré avec
-joie secrete les
+joie secrète les
-De ceux-l/t on
+De ceux-là on
-attendre clue des
+attendre que des
-inexpiables. C’\177tait, selon
+inexpiables. C’était, selon
-Claretie, \177 l’\177ternelle majorit\177 qui condamne. � Les
+Claretie, « l’éternelle majorité qui condamne. » Les
-dits, g\177n\177ralement dantonistes,
+dits, généralement dantonistes,
-le d\177sir de yenget la
+le désir de venger la
-ne pourair exiger
+ne pouvait exiger
-double assassinat/\177 Collot, /\177 �adier,/t Billaud,
+double assassinat à Collot, à Vadier, à Billaud,
-Amar. Restalent les Giron’ dins rappel\177s dans l’assembl\177e. Ce ne f/trent pas
+Amar. Restaient les Giron’dins rappelés dans l’assemblée. Ce ne furent pas
-plus iraplacables, car
+plus implacables, car
-Louvet, Bergming, Daunou, Pont\177coulant (t), La Revelli\177re-Lepaux, m/\177me Lanjuinais,
+Louvet, Bergœing, Daunou, Pontécoulant (1), La Revellière-Lepaux, même Lanjuinais,
-jamais ceuvre de repr\177sailles oratoires.
+jamais œuvre de représailles oratoires.
-propre d\177tention ou
+propre détention ou
-en proie/\177 toutes les mis\177res, /\177 toutes
+en proie à toutes les misères, à toutes
-poignantes horreurs? Un
+poignantes horreurs ? Un
-leurs adver\177aires, Soubrany, reconnatt lui-m\177me cette fatalit\177 des revanches violentes: � Ils Seraient plus
+leurs adversaires, Soubrany, reconnaît lui-même cette fatalité des revanches violentes : « Ils seraient plus
-le sacrifice/\177 la patde. � Ces retours \177taient inevitables: le
+le sacrifice à la patrie. » Ces retours étaient inévitables : le
-qu’ils amensrent fut
+qu’ils amenèrent fut
-ne pourair pas les \177luder. (\177u’il e/it \177t\177 sage
+ne pouvait pas les éluder. Qu’il eût été sage
-politique d’\177touffer tous
+politique d’étouffer tous
-ces haines! Mais, h\177las ! les ragmoires vengeresses
+ces haines ! Mais, hélas ! les mémoires vengeresses
-veillaient (l) Pont\177icoulant d6fendlt Robert Lindet avee une remarquable 8\177tn6rosit6.
+veillaient (1) Pontécoulant défendit Robert Lindet avec une remarquable générosité.
-296 LES VOYAGES DE L’ESPRIT. sans
+sans
-impatientes de la saisir.
+impatientes dela saisir.
-ces col\177res s’abattirent tooins sur
+ces colères s’abattirent moins sur
-plus sinceres des
+plus sincères des
-s’est sp\177cialement attach\177 l’auteur
+s’est spécialement attaché l’auteur
-livre. (\177uant aux s\177ances de proscription oh les noms jerks par
+livre. Quant aux séances de proscription où les noms jetés par
-bouche d\177latrice sont aussit6tcouch\177s sur
+bouche délatrice sont aussitôt couchés sur
-les fi\177t,.issons pas tooins s\177v\177rement que
+les flétrissons pas moins sévèrement que
-devons \177 la v\177rit\177 de d\177clarer que
+devons à la vérité de déclarer que
-les s\177ances du 2 ao\177t et
+les séances du 2 août et
-1793, o\177 Carra, puis D ucos, �ig\177e, Fonfr\177de, sont d\177cr\177t\177s sans \177tre entendus,
+1793, où Carra, puis Ducos, Vigée, Fonfrède, sont décrétés sans être entendus,
-rien \177 d\177sirer aux s\177ances thermidoriennes.
+rien à désirer aux séances thermidoriennes.
-Convention r\177pond \177 la d\177finition que
+Convention répond à la définition que
-a donn\177e de l’homme: \177 Quelle chim\177re est-ce
+a donnée de l’homme : « Quelle chimère est-ce
-quelle nouveaut\177, quel
+quelle nouveauté, quel
-et d’erreur! \177 Elle
+et d’erreur ! » Elle
-des aNmes de mis\177re et
+des abîmes de misère et
-cela \177 peu
+cela à peu
-la m\177me journ\177e. I1 faut reconnattre que
+la même journée. Il faut reconnaître que
-en lumi\177re ceux
+en lumière ceux
-les � derniers Montagnards. \177 Tous
+les « derniers Montagnards. » Tous
-pas \177galement la
+pas également la
-la piti\177 et
+la pitié et
-infortunes imm\177rit\177es. Ce qu’il y. a
+infortunes imméritées. Ce qu’il y a
-les honn\177tes gens
+les honnêtes gens
-anciens cornit, set les plus puts des representants en
+anciens comités et les plus purs des représentants en
-petit hombre d’hommes formair alors l’\177lite r\177publicaine de
+petit nombre d’hommes formait alors l’élite républicaine de
-les e\177t pas s\177par\177s des .plus
+les eût pas séparés des plus
-dignes surlyants de
+dignes survivants de
-vraie po]\177tique de conciliation e&t pu
+vraie politique de conciliation eût pu
-pas h l’\177gard des royalistes irr\177conciliables, mais
+pas à l’égard des royalistes irréconciliables, mais
-les r\177pu\177licains apais&. (\177ette conciliation \177tait d\177sir\177e. Le t*rgerminal (\177ocbery, l’orateur
+les républicains apaisés. Cette conciliation était désirée. Le lergerminalanV, Cochery, l’orateur
-des Quinze-�ingts et
+des Quinze-Vingts et
-au nora des
+au nom des
-plus ardents: \177 I1 est
+plus ardents : « Il est
-jamais �ar\177ne polifique , dans
+jamais l’arène politique « dans
-divers int\177r\177ts s’entre-d\177cbirent. \177 Dirons-nous
+divers intérêts s’entre-déchirent. « Dirons-nous
-la R\177volution \177 Non,
+la Révolution ? « Non,
-tel blaspheme \177 I1 a jur\177 de la \177 finir,
+tel blasphème ! Il a juré de la « finir,
-son serment; il
+son serment ; il
-avec \177 sagesse, avec fermet\177... La
+avec « sagesse, avec fermeté... La
-des Quinze� �ingts n’\177pouse de
+des Quinze « Vingts n’épouse de
-peuple \177, entier; elle ne \177oit dans les Francis que des \177 fr\177res. \177 Notohs un
+peuple « entier ; elle ne voit dans les Français que des « frères. » Notons un
-ces representants n’\177tait robespierriste,
+ces représentants n’était robespierriste,
-dantoniste, /\177 l’exception de l\177uhl; tous appartenaient /\177 ce
+dantoniste, à l’exception de Ruhl ; tous appartenaient à ce
-l’on pourfait nommer \177 la Montagne ind\177pendante \177; libres
+l’on pourrait nommer « la Montagne indépendante » ; libres
-hommes, asservis/\177 l’int\177r\177t public,
+hommes, asservis à l’intérêt public,
-9 thermidor; Romme
+9 thermidor ; Romme
-avaient contribu\177; Duroy
+avaient contribué ; Duroy
-avait \177t\177 signal\177 dans
+avait été signalé dans
-les \177 indulgents ,\177. Enfin, $oubrany \177crivait: \177 On nous d\177signe cornroe \177, robespierristes; qu’on
+les « indulgents ». Enfin, Soubrany écrivait : « On nous désigne comme « robespierristes ; qu’on
-Robespierre, � longtemps
+Robespierre, « longtemps
-ne si\177geait pas au \177, haut
+ne siégeait pas au « haut
-Montagne, o/x il disair sans cesse qu’\177taient 17.
+Montagne, où il disait sans cesse qu’étaient
-298 LBS VOYAGES DE L’ESPRIT. \177 ses
+« ses
-listes \177 de
+listes « de
-ses diff\177 , rentes motions h gagnet le Marais., Les hornroes dont
+ses diffé « rentes motions à gagner le Marais. » Les hommes dont
-les nonas h moiti\177 ohscurs \177taient de
+les noms à moitié obscurs étaient de
-fait connaftre, les
+fait connaître, les
-tous s’\177taient vou\177s \177t la
+tous s’étaient voués à la
-de l’ind\177pendance; representants en
+de l’indépendance ; représentants en
-avaient guid\177 nos armies. Saint-Just,
+avaient guidé nos armées. Saint-Just,
-ne s’\177tait pas montr\177 plus intr\177pide que Bourbotte \177t Saumur,
+ne s’était pas montré plus intrépide que Bourbotte à Saumur,
-Goujon \177t Landaul, que
+Goujon à Landau’, que
-avait . d\177ploy\177 un
+avait déployé un
-courage civique; Romme
+courage civique ; Romme
-plus s\177v\177res. J.
+plus sévères. J.
-les \177l\177ments d’un comit\177 de
+les éléments d’un comité de
-Cette idle est
+Cette idée est
-neuve. C’eitt \177t\177 le comit\177 de
+neuve. C’eût été le comité de
-sans m\177lange et
+sans mélange et
-pour r\177duire \177t n\177ant tant
+pour réduire à néant tant
-tant d’esp\177rances. Nous
+tant d’espérances. Nous
-le r\177cit de
+le récit de
-plus conaplet que jaraais dans le quatriSme chapitre
+plus complet que jamais dans le quatrième chapitre
-livre. L’Assembl\177e envahie,
+livre. L’Assemblée envahie,
-dispersant derant une
+dispersant devant une
-la raise en muvre de la Constitution; des exc\177s \177tant commis,
+la mise en œuvre de la Constitution ; des excès étant commis,
-leurs frSres d’armes
+leurs frères d’armes
-Ils parlent: plus d’ex\177s; \177 leur
+Ils parlent : plus d’exès ; à leur
-les v\177eux l\177gitimes de
+les vœux légitimes de
-en d\177crets. Aucun
+en décrets. Aucun
-de reprOsallies, de
+de représailles, de
-LES \177ORTS DE PRAIRIAL. \17799 p\177titionnaires chassis, restent les repl\177sentants sont demeur\177s \177 leur
+pétitionnaires chassés, restent les représentants qui sont demeurés à leur
-la \177rection de
+la direction de
-ont peu\177tre pr\177venu d’irr\177parables ma\177eurs; tout
+ont peut-être prévenu d’irréparables malheurs ; tout
-leur t\177m: ils
+leur tête : ils
-rapidement dbcr\177t\177s, arr\177t\177s emprisonn\177s. Quelques mois apres, une
+rapidement décrétés, arrêtés emprisonnés. Quelques mois après, une
-militaire envoyair \177 l’\177chafaud ces hornroes dont
+militaire envoyait à l’échafaud ces hommes dont
-crime \177tait d’avoir mainrenu la digni\177 de la Convention, aviHe par la fui\177 de
+crime était d’avoir maintenu la dignité dè la Convention, avilie par la fuite de
-et gard\177 derant l’\177meute naissante l’avanmge de leur fitre et
+et gardé devant l’émeute naissante l’avantage de leur titre et
-Ces Mon\177ards furent m\177connus de
+Ces Montagnards furent méconnus de
-plus honn\177tes coll\177es; leum coll\177gues mo\177ns honn\177tes les
+plus honnêtes collègues ; leurs collègues moins honnêtes les
-ne passe d\177livrer d’eux cornroe de t\177moins g\177nants. Dev\177nt le
+ne pas se délivrer d’eux comme de témoins gênants. Devant le
-la noble\177e de leur d\177fense ne fur surpass\177e que
+la noblesse de leur défense ne fut surpassée que
-la sublimit\177 de
+la sublimité de
-fait Valaz\177, tousle firent suc\177ssivement: se
+fait Valazé, tous le firent successivement : se
-mort cornroe les
+mort comme les
-de Lucr\177ce se transmetmient la vie. \177nsi mour\177ent les stoiclens, gt \177at\177 ant\177uo\177m \177rtib\177 par\177 e\177t\177. Cette
+de Lucrèce se transmettaient la vie. Ainsi mouraient les stoïciens, Et laudatis antiquorum mortibus pares exitus. Cette
-ne fur j amais r\177par\177e pour la R\177publique d\177faillante. La
+ne fut jamais réparée pour la République défaillante. La
-continuera jusqu’h la derni\177re heure
+continuera jusqu’à la dernière heure
-du C\177sar de
+du César de
-en \177tre autrement? Point de r\177publique sans une \177lite de r\177publicains. Or
+en être autrement ? Point de république sans une élite de républicains. Or
-l’expression proph\177tique de �ergniaud, avait d\177vor\177 ses
+l’expression prophétique de Vergniaud, avait dévoré ses
-300 LES VOYAGES DE entrants, et
+enfants, et
-derniers jet\177s A cette faire symbolique \177taient les
+derniers jetés à cette faim symbolique étaient les
-la lil\177ert\177 et la s\177curit\177 \177 la
+la liberté et la sécurité à la fois.
-CONTEMPORAINE. JULES CLARETIE. La jeunesse, \177t certaines \177poques, a
+CONTEMPORAINE. A JULES CLARET1E. La jeunesse, à certaines époques, a
-son r61e d’agitation f\177conde et d’\177laboration ardente,
+son rôle d’agitation féconde et d’élaboration ardente,
-ne Poublient pas.
+ne l’oublient pas.
-guides natureIs que
+guides naturels que
-elle derfait consulter,
+elle devrait consulter,
-esprit fiorissant \177 toujours jeunes p\177ur la libert\177, et
+esprit florissant « toujours jeunes pour la liberté » et
-avec int\177r\177t parmi
+avec intérêt parmi
-leur \177euvre. Ils
+leur œuvre. Ils
-nos vertus; nos d\177fauts les attristent. �iennent ensuite, et ceux-l\177 font la majoritY, des pessimistes int\177ress\177s ou
+nos vertus ; nos défauts les attristent. Viennent ensuite, et ceux-là fontla majorité, des pessimistes intéressés ou
-pris h t\177che de discr\177diter la g\177n\177ration volsine de la trenti\177me annie. Nous
+pris à tâche de discréditer la génération voisine de la trentième année. Nous
-le discredit dont cette g\177n\177ration se trouve frapp\177e, et
+le discrédit dont cette génération se trouve frappée, et
-aurions h d\177noncer surtout desmalentendus et
+aurions à dénoncer surtout des malentendus et
-besoin d’\177tre avertie
+besoin d’être avertie
-cesse conseill\177e. La s\177curit\177 lui serait fu-
+cesse conseillée. La sécurité lui serait funeste,
-30\177 LE$ �O�&GES DE L’ESPRIT. neste, la quietude lui setair montelie. Le po\177te antique pensair \177 elle
+la quiétude lui serait mortelle. Le poëte antique pensait à elle
-il d\177clarait le sommeil fi’\177re de
+il déclarait le sommeil frère de
-pays s’arr\177tant tout \177 coup dans l’immobilit\177, comme
+pays s’arrêtant tout à coup dans l’immobilité, comme
-de l\177thargie, ce serait l’avenit tu\177 en
+de léthargie, ce serait l’avenir tué en
-le progr\177s supprim\177. C’est
+le progrès supprimé. C’est
-venir r\177veiller et
+venir réveiller et
-trop complainante pour elle-m\177me, prompte/\177 se satisfaire, prate/\177 s’admirer. Lui signaler/\177 propos
+trop complaisante pour elle-même, prompte à se satisfaire, prête à s’admirer. Lui signaler à propos
-qui l’entratnent de
+qui l’entraînent de
-tel c6t\177, ce
+tel côté, ce
-rien tooins que ramener route une g\177n\177ration incertaine
+rien moins que ramener toute une génération incertaine
-route oh se
+route où se
-gloire. Cornroe le
+gloire. Comme le
-et ne.nous permettent
+et ne nous permettent
-Mais, apres nous
+Mais, après nous
-le proc\177s que nous m\177ritons, il setair bon
+le procès que nous méritons, il serait bon
-jeunesse contemporalne se retourn/\177t contre
+jeunesse contemporaine se retournât contre
-adversaires passionn\177s et leur demandit compte
+adversaires passionnés et leur demandât compte
-leur hostilit/ syst\177matique. Au r\177quisitoire dress\177 contre nous succ\177derait un
+leur hostilité systématique. Au réquisitoire dressé contre nous succéderait un
-effet imm\177diat de
+effet immédiat de
-d’attaques r\177p\177t\177es et
+d’attaques répétées et
-nous \177lever/\177 nos
+nous élever à nos
-faisant entrevoit nos aptitudes h la
+faisant entrevoir nos aptitudes à la
-tendances ficheuses, si
+tendances fâcheuses, si
-pas connattre en m\177me temps
+pas connaître en même temps
-la moiti\177 d’une tiche qui resterair inf\177conde si l’autre moiti\177 n’\177tait pas
+la moitié d’une tâche qui resterait inféconde si l’autre moitié n’était pas
-L& ,IEUI\177SSSS COI\177TEMPOlt&IlqE. 303 sufiiraient pour inspirer \177t une g\177n\177ration cette confiancehonn\177te, hien dif\177rente de la pr\177somption, qu’on est renu d\177raciner, cette
+suffiraient pour inspirer à une génération cette confiancehonnête, bien différente de la présomption, qu’on est venu déraciner, cette
-n’est autreque t’\177nergie de
+n’est autre que l’énergie de
-de l’h\177roi’sme. Un apolo\177iste qui la d\177fende et
+de l’héroïsme. Un apologiste qui la défende et
-proclame se$ quaiit\177s r\177elles, voilh \177ce qu’il faut h la ieunesse. (\177u’on nous
+proclame ses qualités réelles, voilà [ce qu’il faut à la jeunesse. Qu’on nous
-ce r61e. Notre g\177n\177ration n’est
+ce rôle. Notre génération n’est
-peut \177tre iu\177e d’ensemhle. I1 y
+peut être jugée d’ensemble. Il y
-aussi \177tran\177res l’une h l’autre
+aussi étrangères l’une à l’autre
-peuples irr\177conciliables. L’une m\177rite tousles reproches intent\177s h nos contemporains; l’autre, sans \177tre \177t l’ahri de
+peuples irréconciliables. L’une mérite tous les reproches intentés à nos contemporains ; l’autre, sans être à l’abri de
-de qualitas qui sont hien helle. S\177parez la
+de qualités qui sont bien à elle. Séparez la
-la ieuhesse oisive.
+la jeunesse oisive.
-du hois, dans les m\177andres (les coulisses, aux premieres representations des petits th\177ttres; vous
+du bois, dans les méandres des coulisses, aux premières représentations des petits théâtres ; vous
-rencontrerez infailliNement, cette
+rencontrerez infailliblement, cette
-partout o\177t la pens\177e s’avilit, o\177t le corps s’\177nerve, o\177t l’intelli\177ence se d\177prime. L’autre, la \177ai\177 jeunesse,
+partout où la pensée s’avilit, où le corps s’énerve, où l’intelligence se déprime. L’autre, la vraie jeunesse,
-seule a\177ec la* quelle comptent ces v\177t\177rans du (levoir et (le la chose puhlique qui
+seule avec laquelle comptent ces vétérans du devoir et de la chose publique qui
-nos ma\177tres, n’est point une*minorit\177 impuissante.
+nos maîtres, n’est point une’minorité impuissante.
-est l\177ion !
+est légion !
-peuple ’les \177coles de
+peuple les écoles de
-de m\177decine, elle
+de médecine, elle
-aux \177coles polytechnique
+aux écoles polytechnique
-aux conferences litteraires, polifiques, ques. (\177’est elle qui deman(le de preference \177t l’histoire
+aux conférences littéraires, politiques, économiques. C’est elle qui demande de préférence à l’histoire
-duel s\177culaire entre le (lroit et
+duel séculaire entre le droit et
-encore terming. $a sympathie
+encore terminé. Sa sympathie
-fait faut \177t aucune des ceuvres o\177t le
+fait défaut à aucune des œuvres où le
-se pr\177sentait
+se présentait
-304 LES VOYAGES VE L’ESVmT. arm\177 d’une
+armé d’une
-a acclara\177 la/\177ggende de\177 si\177cles, oli retentissent rant de tiers appels \177 la
+a acclamé la Légende des siècles, où retentissent tant de fiers appels à la
-genre huraain; elle
+genre humain ; elle
-aux Fungrailles d\177 l’Honneur,
+aux Funérailles de l’Honneur,
-satires v\177h\177mentes d’Augier
+satires véhémentes d’Augier
-aux roraans nationaux
+aux romans nationaux
-Cette jeunesse-l\177, nous l’avons rue, quand
+Cette jeunesse-là, nous l’avons vue, quand
-ans, enivr\177e, prate \177 renouveler l’h\177roique \177lan de
+ans, enivrée, prête à renouveler l’héroïque élan de
-jour oh nos soldats partalent pour corabattre au nora d’unc idle. Nous l’avons rue, dans
+jour où nos soldats partaient pour combattre au nom d’une idée. Nous l’avons vue, dans
-circonstances, d\177ployer un
+circonstances, déployer un
-plus raalais\177 peut-\177tre que
+plus malaisé peut-être que
-courage railitaire. Tous
+courage militaire. Tous
-aux r\177sultats des \177lections, inquiets et passionn\177s, \177taientils des indiff\177rents et des \177goistes? \177taient-ils, en un raot, tels
+aux résultats des élections, inquiets et passionnés, étaientils des indifférents et des égoïstes ? étaient-ils, en un mot, tels
-leurs frSres indignes
+leurs frères indignes
-le raal 1\177 oii nos d\177tracteurs le
+le mal là où nos détracteurs le
-dans l’abaisseraent des caractSres, dans l’ext\177nuation de
+dans l’abaissement des caractères, dans l’exténuation de
-le d\177plore. Cherchons,nous suffisararaent \177 conjurer ce real? L\177, peut-\177tre, notre
+le déplore. Cherchons-nous suffisamment à conjurer ce mal ? Là, peut-être, notre
-Et pourrant nous
+Et pourtant nous
-les syrapt\177raes de cet \177tat raorbide, effroi de l’originalit\177, manie
+les symptômes de cet état morbide, effroi de l’originalité, manie
-classement, araour des
+classement, amour des
-bien d\177terrain\177es et
+bien déterminées et
-se r\177signe ainsi \177 sui,\177re docilement le cherain fray\177 par l’indiff\177rence, la
+se résigne ainsi à suivre docilement le chemin frayé par l’indifférence, la
-les banalit, s de ce raonde; on
+les banalités de ce monde ; on
-d’une specialitY; on \177vite s\177igneuseraem route inquietude de la penske, une opinion litt\177raire, une
+d’une spécialité ; on évite soigneusement toute inquiétude de la pensée, une opinion littéraire, une
-une tMorie politique,
+une théorie politique,
-L\177, JV. USESSE COSTE\177PORA\177S\177. 30\177 mot tOUt ce qui pourmir d\177passer le niveau d’id\177es de ce\177te louie o\177 l’on aime \177 cachet sa
+mot tout ce qui pourrait dépasser le niveau d’idées de cette foule où l’on aime à cacher sa
-ce syst\177matique eftacement, ce real que
+ce systématique effacement, ce mal que
-propre \177 la
+propre à la
-est-il m\177me particulier \177 notre si\177cle? Il
+est-il même particulier à notre siècle ? Il
-presque touiours exist\177 dans
+presque toujours existé dans
-pays o\177 de
+pays où de
-mode out fa\177onn\177 les iufiexions des
+mode ont façonné les inflexions des
-roi \177tait peup[\177e de
+roi était peuplée de
-soleil imp\177rieux Montansier
+soleil impérieux Montansier
-courbait jusqu’\177 laisser choir 1\177 vertu.
+courbait jusqu’à laisser choir la vertu.
-de l’indi\177idualit\177 est devehue un
+de l’individualité est devenue un
-du temps; mais l’individualit\177 n’en p roteste pas
+du temps ; mais l’individualité n’en proteste pas
-des caract\177res \177ar des manifestations \177clatantes. (\177ue de \177ois l’originalit\177 s’es\177-elle dress\177e derant nous, l\177 o\177 nous nous \177ttendions le tooins \177 la voit surgir? Au XVIP si\177cle cornroe au \177�IIP, elle n’\177tait pas universelie, que nous s\177chions. Les \177tres distincts, les creatures vigoureuses et fortes
+des caractères par des manifestations éclatantes. Que de fois l’originalité s’est-elle dressée devant nous, là où nous nous attendions le moins à la voir surgir ? Au XVIIe siècle comme au XVIIIe, elle n’étaitpas universelle, que nous sachions. Les êtres distincts, les créatures vigoureuses ot fortes
-fait jaillit alors ont trouv\177 leurs
+fait jaillir alors ont trouvé leurs
-notre i\177ge si m\177connu. II n’est pas n\177cessaire de s’\177lever au
+notre âge si méconnu. Il n’est pas nécessaire de s’élever au
-la penske pour conqu\177rir la personnalit\177 complSte et dSfinie. La maturit\177 vient pour nous; on
+la pensée pour conquérir la personnalité complète et définie. La maturité vient pour nous ; on
-la g\177n\177ration no\177velle que
+la génération nouvelle que
-aura achev\177 de d\177pouiller la robe pr\177texte. c’est-\177-dire dans quelques ann\177es. \177u’on laisse \177 beaucoup
+aura achevé de dépouiller la robe prétexte, c’est-à-dire dans quelques années. Qu’on laisse à beaucoup
-se mftrir et
+se mûrir et
-leur individua[it\177 n’\177clate pas
+leur individualité n’éclate pas
-sa hardJesse native
+sa hardiesse native
-son ind\177pendance assurge. Un
+son indépendance assurée. Un
-renonceront \177 ce glorieux privilege d’\177tre sog, mais
+renonceront à ce glorieux privilége d’être soi, mais
-sera \177clataute. Ceux
+sera éclatante. Ceux
-aussi fid81es
+aussi fidèles
-306 LES �O�\177.GES DE L’ESPRIT. que
+que
-de l’indi�idualit\177, plus tenaces peut\177tre parce
+de l’individualité, plus tenaces peut-être parce
-auront \177t comhattre pour
+auront à combattre pour
-et \177t refouler
+et à refouler
-des g\177n\177ra* tions \177ui les precedent imm\177diatement. (\177ui s’opposefait \177t l’essor de l indi�idualit\177? peut*\177tre nos aleYahclefs d’hier.
+des générations qui les précèdent immédiatement. Qui s’opposerait à l’essor de 1 individualité ? peut-être nos devanciers d’hier.
-honneur d’a�oir inYent\177 ce fi\177au. �eut-elle en d\177ager sa complicitY? c’est
+honneur d’avoir inventé ce fléau. Veut-elle en dégager sa complicité ? c’est
-de l’aYenir. $on\177ez que
+de l’avenir. Songez que
-produit \177t elle seule des/\177mes incapables
+produit à elle seule des âmes incapables
-ambitions n\177reuses, ouvertes
+ambitions généreuses, ouvertes
-la libertY, d\177nu\177es d’esprit
+la liberté, dénuées d’esprit
-et faciles/\177l’indifftrence. Ce
+et faciles à l’indifférence. Ce
-Supprimez l’\177nergie de 1%dividu, et,
+Supprimez l’énergie de l’individu, et,
-de maniSre \177 le rendre m\177connaissable. L’amour est double; il se r\177duit/\177 deux termes: passion
+de manière à le rendre méconnaissable. L’amour est double ; il se réduit à deux termes : passion
-devoir. Ou’on �euille poursuivre
+devoir. Qu’on veuille poursuivre
-faut offfir avec
+faut s’y offrir avec
-une intr\177pidit\177 qui s’\177tendraient bient6t/\177 toutes les d\177lib\177rations de
+une intrépidité qui s’étendraient bientôt à toutes les délibérations de
-vie. II faut,
+vie. Il faut,
-aimer contretous les obstacles, \177tre, selon
+aimer contre tous les obstacles, être, selon
-du Psalmism, \177 plus
+du Psalmiste, « plus
-mort. � Un hornroe qui
+mort. » Un homme qui
-Notre g\177n\177ration ne soup\177onne pas cette route-puissance du
+Notre génération ne soupçonne pas cette toute-puissance du
-les \177nergies des h\177ros de la H\177volution; elle
+les énergies des héros de la Révolution ; elle
-le c\177eur de
+le cœur de
-fils myst\177rieux, et que l’indignit\177 des preferences amoureuses
+fils mystérieux, et que l’indignité des préférences amoureuses
-la dignit\177 des
+la dignité des
-nous r\177p\177terions �olontiers avec Pascal:
+nous répéterions volontiers avec Pascal :
-L\177, JSUSv. SSS COSTSMI\177O\177t\177,ISS. 307 * L’\177garement \177t aimer
+« L’égarement à aimer
-l’esprit. ,\177 Ce
+l’esprit. » Ce
-nos p\177res de ! 8\1770 et de ! 830
+nos pères de 1820 et de \ 830
-nous out donn\177 de
+nous ont donné de
-Tout \177tait solidaire derant leur conscience h\177ro\177que, l’amour
+Tout était solidaire devant leur conscience héroïque, l’amour
-la libertY. Des hornroes plus
+la liberté. Des hommes plus
-de g\177n\177rations interm\177diaires, nos afn\177s, out travaill\177 de
+de générations intermédiaires, nos aînés, ont travaillé de
-heure \177t nous
+heure à nous
-et \177t d\177guiser sous
+et à déguiser sous
-formidable beautY. Combien, h\177las! se
+formidable beauté. Combien, hélas ! se
-prendre \177t ce pi\177ge grossier
+prendre à ce piége grossier
-de pr\177tendus sages,
+de prétendus sages,
-pour leto’s enfants
+pour leurs enfants
-toute responsabilit\177. Ils
+toute responsabilité. Ils
-pas o\177t ils
+pas où ils
-les \177tmes dont on d6courage la
+les âmes dont on décourage la
-envoyer \177 la d\177bauche. C’est
+envoyer à la débauche. C’est
-arrive \177t m\177connaitre les
+arrive à méconnaître les
-de d\177clarer \177t nos
+de déclarer à nos
-faire d’eux-m\177mes le plus relev\177 de tousles choix,
+faire d’eux-mêmes le plus relevé de tous les choix,
-d’une fiancee, de
+d’une fiancée, de
-Durs reprochesjustifi\177s par
+Durs reproches justifiés par
-mariage d’int\177r\177t ne
+mariage d’intérêt ne
-le r\177ve favori d’imaginations juveniles? Mais
+le rêve favori d’imaginations juvéniles ? Mais
-nouvelles rations ne sont qu’\177t demi
+nouvelles générations ne sont qu’à demi
-de taut de jeunes hornroes si, dans l’Age o\177t la
+de tant de jeunes hommes si, dans l’âge où la
-dogmatiquement enseign\177 la
+dogmatiquement enseigné la
-mariages \177t prime
+mariages à prime
-Et pourtaut, croyons-le,
+Et pourtant, croyons-le,
-308 LBS VOYAGES DE L’ESPBIT. le
+le
-et Romeo, que
+et Roméo, que
-invoque con,re nous,
+invoque contre nous,
-d’un fr\177�e inconnu. Non \177 ]es jeunes
+d’un frère inconnu. Non’les jeunes
-ces abaissemenls passagers.
+ces abaissements passagers.
-la d\177ch\177ance de
+la déchéance de
-si f\177conde? M\177me dans les tangs de
+si féconde ? Même dans les rangs de
-beaucoup seroblent las
+beaucoup semblent las
-plus sfire des
+plus sûre des
-et d’enseigner? Puis ce d\177go/\177t pr\177matur\177 qui
+et d’enseigner ? Puis ce dégoût prématuré qui
-fait place/\177 une
+fait place à une
-plus \177nergique qu’elle a \177 plus longuement m\177dit\177e, ce d\177got\177t est renu du
+plus énergique qu’elle a été plus longuement méditée, ce dégoût est venu du
-spectacle don\177 nos
+spectacle dont nos
-regards avaien\177 \177t\177 obs\177d\177s. Nous
+regards avaient été obsédés. Nous
-monde o/\177, pour rencMrir sur le \177w victis, on s’ing\177niait/\177 sirtier les
+monde où, pour renchérir sur le vce victis, on s’ingéniait à siffler les
-la l\177galit\177, chim\177re! Presque
+la légalité, chimère ! Presque
-et cornroe sur
+et comme sur
-cette d\177testable \177cole d’immoralit\177; ceux
+cette détestable école d’immoralité ; ceux
-ont r\177pudi\177 les
+ont répudié les
-de difficult\177s que nos p\177res: ils
+de difficultés que nos pères : ils
-sont cr\177s citoyens.
+sont créés citoyens.
-nous, tooins expansifs que .ie ne
+nous, moins expansifs que je ne
-ne recklent leur
+ne recèlent leur
-un ext\177rieur froid et r\177serv\177. C’est
+un extérieur froid et réservé. C’est
-la d\177fensive. Nous
+la défensive. Nous
-jeunes stoiques, qui d\177robent leurs \177motions avec
+jeunes stoïques, qui dérobent leurs émotions avec
-pudeur alti\177re, avares
+pudeur altière, avares
-leur sensibilitY, prodigues seule-
+leur sensibilité, prodigues seulement
-LA JEUNESSE COP\177TEMPORAIlqE. 309 m ent de
+de
-livrent d’eux-m\177mes que leur dialecticfue agile
+livrent d’eux-mêmes que leur dialectique agile
-leur ideal en
+leur idéal en
-soumettant \177t des
+soumettant à des
-bien \177tabli cornroe dans
+bien établi comme dans
-temple int\177rieur, il\177 abordent
+temple intérieur, ils abordent
-des hornroes sur
+des hommes sur
-la r\177alit\177. Bons
+la réalité. Bons
-sans . grandes d\177monstrations ext\177rieure\177. Ils ont suc\177 un lait tremp\177 d’amertume,
+sans grandes démonstrations extérieures. Ils ont sucé un lait trempé d’amertume,
-breuvage empoisonn\177. (\177uelque chose de d\177solant leur enest rest\177: ce
+breuvage empoisonné. Quelque chose de désolant leur en est resté : ce
-Le coeur ne
+Le cœur ne
-pas tooins en
+pas moins en
-glaciales patrols. Ah
+glaciales parfois. Ah
-qui saufait voit au
+qui saurait voir au
-des \177tmes, les riots de
+des âmes, les flots de
-de s\177ve sont toujours pr\177ts \177t ruisseler. La vivacit\177 de
+de séve sont toujours prêts à ruisseler. La vivacité de
-natures juveniles ne le c\177de pas
+natures juvéniles ne le cède pas
-sensation, multipli\177e, arrive hun \177tat de
+sensation, multipliée, arrive à un état de
-d’accumulation cfui produit patrols des \177lans ou
+d’accumulation qui produit parfois des élans ou
-tristesse d\177bordante de Ren\177 ou
+tristesse débordante de René ou
-ainsi comprim\177es, litteraires ou
+ainsi comprimées, littéraires ou
-bien plut6t destinies aux \177clats de
+bien plutôt destinées aux éclats de
-qu’aux \177l\177giacfues effusions du r\177ve. Au lieu d’\177tre instinctives,
+qu’aux élégiaques effusions du rêve. Au lieu d’être instinctives,
-sont r\177fi\177chies, souraises au contr61e d’une experience pr\177coce et d’une 1ogiclue toujours en \177arde. Le jeune hornroe, tel clue l’a
+sont réfléchies, soumises au contrôle d’une expérience précoce et d’une logique toujours en garde. Le jeune homme, tel que l’a
-la soci\177t\177 modeme, est
+la société moderne, est
-un \177tre singuli\177rement complexe, un coeur sensible et abuse, une imagination arm\177e de raison!
+un être singulièrement complexe, un cœur sensible et désabusé, une imagination armée de raison !
-\177J\177O LES �OYAGE$ DE L\177EgPRIT. Tel
+Tel
-le pr\177sente, tel l’art conteraporain l’a \177t\177 chefchef dans
+le présente, tel l’art contemporain l’a été chercher dans
-l’a plac\177 sous
+l’a placé sous
-de resserablance. Le
+de ressemblance. Le
-de �ictor Hugo, le Maximilie\177 d’Augier, l’Olivier de �acquerie, le $ternay de Duraas fils
+de Victor Hugo, le Maximilien d’Augier, YOlivier de Vacquerie, le Sternay de Dumas fils
-portraits fid\177les, de
+portraits fidèles, de
-plaignant pus d’\177tre incorapris, tra\177iques sous
+plaignant pas d’être incompris, tragiques sous
-noir, calraes dans lear pauvret\177 qu’ils acceptent corarue un honneur, dou\177s d’une double rue sur
+noir, calmes dans leur pauvreté qu’ils acceptent comme un honneur, doués d’une double vue sur
-choses po\177tiques et pratiques, h la
+choses poétiques et pratiques, à la
-romanesques, \177 tous
+romanesques, à tous
-nos fr\177res. Ils
+nos frères. Ils
-la sc\177ne ou
+la scène ou
-jour. Fiert\177, sang-froid, prudente r\177serve, tels
+jour. Fierté, sang-froid, prudente réserve, tels
-les \17716raents de lear nature.
+les éléments de leur nature.
-le caract\177re des jeunes horaraes d’aujourd’hui? et
+le caractère des jeunes hommes d’aujourd’hui ? et
-domine, sice n’est la d\177fiance? (]ette d\177fiance n’est qu’une forrue de l’esprit d’examen; un scepticisrae hautain peat h l’occasion d\177concerter les
+domine, si ce n’est la défiance ? Cette défiance n’est qu’une forme de l’esprit d’examen ; un scepticisme hautain peut à l’occasion déconcerter les
-des arabitieux de teute sorte. (\177ue de lois le ra\177pris nous a veng\177 de lears pr\177tentions envahissantes
+des ambitieux de toute sorte. Que de fois le mépris nous a vengé de leurs prétentions envahissantes
-critique raordante, la raillerie iraplacable, font
+critique mordante, la raillerie implacable, font
-les corruptears du
+les corrupteurs du
-qui lear donnent une iraportance raensong\177re. I1 y
+qui leur donnent une importance mensongère. Il y
-heures �ient une arrae raortelle. Mais
+heures où l’ironie devient une arme mortelle. Mais
-suffit pus aux trioraphes de
+suffit pas aux triomphes de
-LA JEU\177IESSE COlqTEMPORAIlqE. 31t I1 faut dtployer d’autres
+Il faut déployer d’autres
-des idtes. Pour
+des idées. Pour
-nos maftres, un
+nos maîtres, un
-Quinet. �oilit ce
+Quinet. Voilà ce
-Ses qualitts strieuses, son tnergie froide
+Ses qualités sérieuses, son énergie froide
-du succts, qui
+du succès, qui
-la perstvtrance. La
+la persévérance. La
-n’a qu’it rompre
+n’a qu’à rompre
-du si\177cle et it tourner
+du siècle et à tourner
-dos it tous ces dts\177euvrls, qui,
+dos à tous ces désœuvrés, qui,
-gens, blasts cornroe des
+gens, blasés comme des
-sans dignitt, ignoreront
+sans dignité, ignoreront
-vertus premiSres sans
+vertus premières sans
-la fiert\177. Jeunes
+la fierté. Jeunes
-et tousles solides rotrites, mtditez cette
+et tous les solides mérites, méditez cette
-votre Age, soyez
+votre âge, soyez
-fiers. Yisez it devenir des htros pour \177tre au tooins, dans
+fiers. Visez à devenir des héros pour être au moins, dans
-des hornroes et
+des hommes et
-ce maitre irrtsistible, assure
+ce maître irrésistible, assure
-plus tclairis d’entre vous l’autoritl librement dtpartie et les premitres places
+plus éclairés d’entre vous l’autorité librement départie et les premières places
-pays, c’est-it-dire non
+pays, c’est-à-dire non
-aux destinies d’un
+aux destinées d’un
-les a\177eux ont formult les
+les aïeux ont formulé les
-la LibertY, joint au z\177le de
+la Liberté, joint au zèle de
-3{\177 LES �OY&GES DE L’ESPRIT. de PArt, \177l\177vent votre
+de l’Art, élèvent votre
-votre coeur, et
+votre cœur, et
-soit marqu\177 pour \177ous tantSt par une d\177cou\177erte dans Beau, tantSt par un progr\177s dans
+soit marqué pour vous tantôt par une découverte dans le Beau, tantôt par un progrès dans
-une enquire dans le �rai, toujours
+une enquête dans le Vrai, toujours
-ascension vets l’Id\177al ! FII\177.
+ascension vers l’Idéal ! FIN.
-La Volont/ et l’Inspiration .............. Thiotrite ........................ L’!\177,cole de l’ignorance ................. Les Mitamorphoses de la poisie fran\177ise ....... Aristophane/t Nohant ................. 6i Ginthe en dtshabillt .................. 75 T/fence ......................... 89
+La Volonté et l’Inspiration 1 Théocrite 15 L’École de l’ignorance 37 Les Métamorphoses de la poésie française 51 Aristophane à Nohant 61 Gœthe en déshabillé 75 Térence 89
-dans l’antiquitt ................ Pttrus Borel ...................... Paul de Mol\177nes .................... I\177mile Mont6gut ..................... Letorite de Lisle .................... ! &9 Fr/d6ric Mistral .................... La
+dans l’antiquité 103 Pétrus Borel 125 Paul de Molènes 133 Émile Montégut 139 Leconte de Lisle 149 Frédéric Mistral 161 La
-d’un potte ................. L’Esth6tique de
+d’un poëte 171 L’Esthétique de
-Hugo .............. Rtfiexions sur \177es Chansons
+Hugo 195 Réflexions sur les Chansons
-bois .... \1775 Essai
+bois 225 Essai
-la mtlancolie ................. 235 Le Tht/Rre de Marivaux ................ Les Potres populaires
+la mélancolie 235 Le Théâtre de Marivaux 251 Les Poëtes populaires
-l’Italie ............. 273
+l’Italie 273
-prairial ................... La
+prairial 285 La
-contemporaine ................. ,.,.
+contemporaine 301