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Livre:Augier - Théatre complet, tome 4.djvu

-PRÉFACE DE LA PREMIÈRE ÉDITION Aujourd’hui
+PRÉFACE Aujourd’hui
-la presse, je
+la presse , je
-à l’aise pour
+à l’ aise pour
-obstacles qu’elle a eus à
+obstacles qu’ elle a eu à
-avant d’arriver à
+avant d’ arriver à
-juges naturels. La
+juges naturels . La
-obstinée qu’elle a rencontré dans to sein
+obstinée qu’ elle a rencontrée dans le sein
-censure n’est pas
+censure n’ est pas
-isolé qu’on puisse
+isolé qu’ on puisse
-silence c’est tout un système. Que MM. les
+silence : c’ est tout un système . Que MM . les
-leurs fonctions, dont
+leurs fonctions , dont
-limites exactes. Pour formuler sur-le-champ les
+limites exactes . Pour formuler sur - le - champ les
-ma pensée, la
+ma pensée , la
-comédie qu’en tolérant qu’elle tournât
+comédie qu’ en tolérant qu’ elle tournât
-la société. Cependant, de
+la société . Cependant de
-deux écueils, le
+deux écueils , le
-la préoccupe; quant au premier, elle semble n’y pas attacher d’importance. Singulière
+la préoccupe ; quant au premier , elle semble n’ y pas attacher d’ importance . Singulière
-que j’observe chez
+que j’ observe chez
-comédie Ils
+comédie ! Ils
-le mal; ils
+le mal ; ils
-le bien. I! faudrait
+le bien . Il faudrait
-lui reconnaitre ou
+lui reconnaître ou
-toutes deux. Ses
+toutes deux , Ses
-disent qu’elle n’a jamais
+disent qu’ elle n’ a jamais
-personne soit;
+personne : soit ;
-LKSHONNES PAUVRES. e mais, pour
+mais , pour
-logiques pt justes, ils
+logiques et justes , ils
-ajouter qu’elle n’a jamais
+ajouter qu’ elle n’ a jamais
-non plus; auquel
+non plus ; auquel
-jeu innocent, un
+jeu innocent , un
-lequel l’Etat n’aurait pas
+lequel l’ État n’ aurait pas
-surveillance a exercer. Or, puisqu’il en exerce une, et très active, c’est qu’il ne
+surveillance à exercer . Or , puisqu’ il en exerce une , et très-active , c’ est qu’ il ne
-choses ainsi, et
+choses ainsi , et
-a raison. Je
+a raison . Je
-la littérature; mais
+la littérature ; mais
-importante il r économie
+importante à l’ économie
-de l’individu ce
+de l’ individu : ce
-les mœurs. C’est par [à que
+les mœurs . C’ est par là que
-se maintiennent, plus
+se maintiennent , plus
-leurs constitutions. Nous
+leurs constitutions . Nous
-des révolutions, pendant l’interrègne des lois. Mais tesmceurs semblent
+des révolutions , pendant l’ interrègne des lois . Mais les mœurs semblent
-que d’elles-mèmes; elles
+que d’ elles-mêmes ; elles
-à l’action gouvernementale; il n’est décret
+à l’ action gouvernementale ; il n’ est décret
-les réformer. Quel moyen d’influence a-t-on sur
+les réformer ou les transformer . Quel moyen d’ influence a - t - on sur
-? ’1 Vous souvenez-vous des
+? Vous souvenez -vous des
-des os? Il
+des os ? Il
-démontré qu’ils se renouvelaient incessamment, en
+démontré qu’ ils se renouvelaient incessamment , en
-sous l’action d’une alimentation colorante. Ne pourrait-on pas
+sous l’ action d’ une alimentation colorante . Ne pourrait -on pas
-littérature l’alimentation colorante de l’esprit public? Et
+littérature l’ alimentation colorante de l’ esprit public ? Et
-plus active, sinon
+plus active , sinon
-la littérature, n’est-ce pas le théâtre? Les
+la littérature , n’ est -ce pas le théâtre ? Les
-de l’émancipation intellectuelle
+de l’ émancipation intellectuelle
-guerre spéciale, et
+guerre spéciale , et
-pas d’autre preuve
+pas d’ autre preuve
-son efficacité. N’est-il pas
+son efficacité . N’ est -il pas
-plus saisissante? Il
+plus saisissante ? Il
-la foule; ses enseignements, bons ou mauvais, arrivent
+la foule ; ses enseignements , bons ou mauvais , arrivent
-et violemment. Vous dites qu’il n’a corrigé personne je
+et violemment . Vous dites qu’ il n’ a corrigé personne ; je
-bien mais
+bien ; mais
-pourrait s’opposer aux
+pourrait s’ opposer aux
-à l’éloquence de la chaire; d’ailleurs le but n’est pas
+à l’ éloquence de la chaire ; d’ ailleurs le but n’ est pas
-corriger quelqu’un, c’est de
+corriger quelqu’ un ,c’ est de
-le monde; le
+le monde ; le
-individuel n’est pas
+individuel n’ est pas
-à supprimer, mais
+à supprimer , mais
-la contagion; et
+la contagion ; et
-pensée humaine, le
+pensée humaine , le
-plus puissant, voilà tout. C’est donc
+plus puissant , voilà tout . C’ est donc
-fois qu’il importe
+fois qu’ il importe
-bien diriger. Souvent, j’en conviens, le
+bien diriger . Souvent , j’ en conviens , le
-est dif-
+est difficile
-7 PREFACE DE LA PREMIERE EDITION. ncite à tenir. Mais l’inconvénient d’empêcher le
+à tenir . Mais l’ inconvénient d’ empêcher le
-à l’avantage d’empêcher le mal, je
+à l’ avantage d’ empêcher le mal , je
-censure s’abstînt, d’autant plus qu’il y
+censure s’ abstint , d’ autant plus qu’ il y
-la sienne, celle du public. Ce n’est pas
+la sienne , celle du public . Ce n’ est pas
-ces messieurs; et, de bonne foi, sont-ils en
+ces messieurs ; et de bonne foi , sont -ils en
-le faire? D’une part, ils sont tout-puissants, grâce
+le faire ? D’ une part , ils sont tout puissants , grâce
-de l’administration; de l’autre, ils ont, et c’est justice, une
+de l’ administration 1 ; de l’ autre , ils ont , et c’ est justice , une
-leurs pouvoirs. En cas d’erreur, on
+leurs pouvoirs . En cas d’ erreur , on
-applique l’axiome de droit J~pert~’a pro CM/pa habetur. Aussi, comment voulez-vous qu’ils ne
+applique l’ axiome de droit : imperitia pro culpa habetur . Aussi , comment voulez -vous qu’ ils ne
-défaut d’autre certitude, ils
+défaut d’ autre certitude , ils
-celle qu’une pièce
+celle qu’ une pièce
-de bruit. Quant à moi, je
+de bruit . Quant à moi , je
-cœur ces
+cœur : ces
-font t’en’et de
+font l’ effet de
-le brouillard; dès qu’une question
+le brouillard : dès qu’ une question
-peu déticatc les approche, ils
+peu délicate les approche , ils
-au large! et il n’est amis
+au large , et il n’ est amis
-qui tiennent; ils
+qui tiennent ; ils
-avec l’intrépidité de la peur. Mais, bien qu’excusable ou
+avec l’ intrépidité de la peur . Mais , bien qu’ excusable ou
-compréhensible jusqu’à un certain point, cette panique n’en va
+compréhensible jusqu’ 1 . Nous ne l’ avons que trop éprouvé à propos des Lionnes pauvres . La censure avait fait un premier rapport concluant à l’ interdiction de la pièce ; M. Camille Doucet , directeur de la division des théâtres , M. Planté , inspecteur des théâtres , se portèrent caution de la moralité de l’ ouvrage auprès de S. E. le ministre d’ État . M. Fould , malgré la libéralité de ses intentions , ne put passer outre ; sa protection dut se borner à demander un second rapport après quelques modifications à la pièce , et le second rapport ayant confirmé le premier , le ministre se déclara sans pouvoir pour nous relaxer . Pour sortir de cette position , il ne nous fallut pas moins que la prérogative impériale et le recours en grâce jusqu’ un certain point , cette panique n’ en va
-supprimer complètement la
+supprimer complétement la
-de mœurs. Je
+de mœurs . Je
-récrient « Ouvrons leur catéchisme! » en tête, je
+récrient ? Ouvrons leur catéchisme ; en tête , je
-écrit « tt est
+écrit : « Il est
-société l’existence de
+société l’ existence de
-plaies secrètes. » D’abord qu’est-ce, à l’avis de ces messieurs, qu’une plaie
+plaies secrètes . » D’ abord qu’ est -ce , à l’ avis de ces messieurs , qu’ une plaie
-la société, sinon
+la société , sinon
-vices éternels, c’est-à-dire le
+vices éternels , c’est - à - dire le
-de mœurs? De quoi veulent-ils donc qu’elle parle? des
+de mœurs ? De quoi veulent -ils donc qu’ elle parle ? des
-se taire. Ensuite qu’entendent-ils par cette ~r~tto~ ? If Qu’on dise
+se taire . Ensuite qu’ entendent -ils par cette révélation ? Qu’ on dise
-des Tribunaux, par
+des Tribunaux , par
-cour d’assises, fait
+cour d’ assises , fait
-à l’usage des adeptes, c’est possible; encore pourrait-on objecter qu’elle met
+à l’ usage des adeptes , c’ est possible ; encore pourrait -on objecter qu’ elle met
-en garde; mais
+en garde ; mais
-au public, non Sa force, au contraire, consiste
+au public , non ! Sa force , au contraire , consiste
-être Fécho retentissant d~
+être l’ écho retentissant des
-LES LIONNES PAUVRES. 8 chuchotements
+chuchotements
-la société, à
+la société , à
-sentiment générât encore vague, à diriger l’observation confuse
+sentiment général encore vague , à diriger l’ observation confuse
-grand nombre. Le spectateur n’applaudit que
+grand nombre . Le spectateur n’ applaudit que
-situations qu’il reconnaît; ceux qu’il ne reconnait pas, il
+situations qu’ il reconnaît ; ceux qu’ il ne reconnaît pas , il
-les sifne. Par conséquent, dans aucun cas, il n’y a révélation. Enfin
+les siffle . Par conséquent dans aucun cas il n’ y a révélation . Supposez que sous Louis XIV l’ hypocrisie eût été un vice secret , croyez -vous que le Tartufe eût été accueilli par le public ? Enfin
-danger voient-ils à
+danger voient -ils à
-dans l’air? Une maladie n’est-elle pas
+dans l’ air ? Une maladie n’ est -elle pas
-le siège, les
+le siége , les
-ceci Nicolas
+ceci : Nicolas
-de l’administration russe la
+de l’ administration russe : la
-Saint-Pétersbourg l’avait condamnée
+Saint-Pétersbourg l’ avait condamnée
-aussi qu’il est
+aussi qu’ il est
-de révéler. etc. L’empereur Nicolas
+de révéler ..., etc. L’ empereur Nicolas
-de l’empire, estimant
+de l’ empire , estimant
-à l’animadversion des honnêtes gens. Et, à ce propos, il
+à l’ animadversion des honnêtes gens . Et à ce propos il
-ont l’esprit plus
+ont l’ esprit plus
-les censeurs. Sa
+les censeurs . Sa
-III apprenant, au
+III , apprenant , au
-Lionnes pauvres, qu’on faisait
+Lionnes pauvres , qu’ on faisait
-censure littéraire, a
+censure littéraire , a
-tout empiètement de ce genre. C’est un
+tout empiétement de ce genre . C’ est un
-acquis désormais; en
+acquis désormais ; en
-de littérature, les censeurs n’auront, selon
+de littérature , les censeurs n’ auront , selon
-Charles X, que
+Charles X , que
-au parterre. Mais
+au parterre . Mais
-remettre Voyez
+remettre ! Voyez
-tout s’enchaîne et
+tout s’ enchaîne et
-erreur t Voità une
+erreur ! Voilà une
-chargée d’empêcher le théâtre d’offenser la
+chargée d’ empêcher le théâtre d’ offenser la
-de l’auditoire et
+de l’ auditoire et
-affaires politiques, en uu mot
+affaires politiques , en un mot
-et l’ordre pubtic ce
+et l’ ordre public : ce
-là des attributions
+là dès attributions
-et nettes. Pour
+et nettes . Pour
-cercle étroit, ils
+cercle étroit , ils
-où s’arrêter; comme
+où s’ arrêter ; comme
-la décence, ils
+la décence , ils
-philosophie comme
+philosophie ; comme
-de l’ordre public, ils
+de l’ ordre public , ils
-plus qu’on siffle
+plus qu’ on siffle
-les rangs; ils
+les rangs ; ils
-des pièces, et
+des pièces , et
-de collaboration, revisant le style, rayant
+de collaboration , révisant le style , rayant
-leur disgrâce, donnant
+leur disgrâce 1 , donnant
-dans l’intét’~t de l’ouvrage, imposant des dénouements de leur cru. et quels dénouements! N’exigeaicnt-iispasque, dans ~M~MKMM
+dans l’ intérêt de l’ ouvrage , imposant des dénoûments de leur cru ..... et quels dénoûments ! 1 . Exemples , dans les Lionnes : J’ entends monsieur ... courez donc L’ AMUSER . – Indécent . Demande huit jours de répit , il n’ est ANGLAIS si Arabe ... – Atteinte à l’ alliance . D’ ailleurs ces TURPITUDES ne sont plus que le secret de Polichinelle ... De mauvais goût . A tous les étages de la SOCIÉTÉ . – Dangereux , etc. .., etc. Je leur demande pardon de violer le secret de leurs délibérations ; mais ils m’ en ont donné l’ exemple en ne le gardant pas eux-mêmes : l’ un d’ eux s’ est même amusé à colporter à tous les étages de la société que notre pièce était une turpitude . N’ exigeaient - ils pas que , dans les Lionnes
-PRÉFACE DE LA PREMIERE ÉDITION. 9 pauvres, Séraphine, entre
+pauvres , Séra- phine , entre
-cinquième acte, fût
+cinquième acte , fût
-petite vérole, châtiment
+petite vérole , châtiment
-perversité A cette condition, ils
+perversité 1 ! A cette condition ils
-la pièce; c’est là ce qu’ils appellent
+la pièce ; c’ est là ce qu’ ils appellent
-du théâtre, en
+du théâtre , – en
-pu s’intituler De l’utilité de la vaccine. Cette
+pu s’ intituler : De l’ utilité de la vaccine . Cette
-peine d’être discutée. La
+peine d’ être discutée . La
-théâtre consiste-t-elle, comme
+théâtre consiste - t - elle, comme
-quelques personnes, dans
+quelques personnes , dans
-du vice, ou
+du vice , ou
-dans l’impression qu’emporte le spectateur? Je
+dans l’ impression qu’ emporte le spectateur ? Je
-Corneille L’utilité du poème dramatique se
+Corneille : « L’ utilité du poëme dramatique 2 se
-des vertus, qui ne manquejamais à
+des vertus , qui ne manque jamais à
-si reconnaissables, qu’on ne
+si reconnaissables , qu’ on ne
-confondre l’un dans l’autre, ni
+confondre l’ un dans l’ autre , ni
-la vertu. Celle-ci
+la vertu . Celle-ci
-toujours aimer, quoique malheureuse; et
+toujours aimer , quoique malheureuse ; et
-toujours haïr, bien que triomphant. Les
+toujours haïr , bien que triomphant . Les
-cette peinture, sans
+cette peinture , sans
-les mauvaises* »
+les mauvaises ... »
-« n’est pas
+« n’ est pas
-de l’art, mais
+de l’ art3 , mais
-avons embrassé, dont
+avons embrassé , dont
-ses périls. Il
+ses périls . Il
-temps d’Aristote, et peutêtre qu’il ne
+temps d’ Aristote , et peut-être qu’ il ne
-ce philosophe, puisqu’il dit qu’il n’a eu
+ce philosophe , puisqu’ 1 . Qu’ ils ne nient pas le fait : je le tiens de M. Fould lui-même qui , ne connaissant pas l’ ouvrage , ne pouvait opposer à mes réclamations que le rapport de ces messieurs . On peut apprécier par là la valeur de leur apologie quand ils prétendent que la pièce jouée n’ est plus la pièce qu’ ils avaient interdite , et qu’ entre le jour de l’ autorisation et celui de la représentation , nous avons de nous - mêmes fait droit à leurs censures . 2 . Premier discours du poëme dramatique . 3 . Ibidem . puisqu’ dit qu’ il n’ a eu
-par l’imbécillité du
+par l’ imbécillité du
-des Spec~~Mrx. »
+des spectateurs ... »
-dans l’épïtre qui précède la Suite
+dans l’ épître qui précède La Suite
-Menteur Comme
+Menteur : « Comme
-portrait d’une laide
+portrait d’ une laide
-pas d’être beau, et qu’il n’est besoin d’avertir que l’original n’en est pas aimable, pour empêcher qu’on l’aime; il
+pas d’ être beau , et qu’ il n’ est besoin d’ avertir que l’ original n’ en est pas aimable , pour empêcher qu’ on l’ aime ; il
-parlante quand
+parlante , quand
-ses couleurs, quand
+ses couleurs , quand
-bien figurées, 1. Premier discours du Po~me dramatique. 2..fM<
+bien figuré
-10 LES LIONNES PAUVRES. il n’est ~as besoin d’en faire un
+es , il n’ est pas besoin d’ en faire voir un
-avertir qu’il ne
+avertir qu’ il ne
-pas imiter. )) Telle est, d’ailleurs, la. doctrine
+pas imiter . » Telle est , d’ ailleurs , la doctrine
-la critique tout entière. Elle
+la Critique tout entière . Elle
-unanimement aftirmé la
+unanimement affirmé la
-Lionnes pauvres. Ses objections n’ont porté
+Lionnes pauvres . Les objections n’ ont porté
-détails d’exécution mais
+détails d’ exécution ; mais
-si considérables, que
+si considérables que
-en demeure, par
+en demeure , par
-la presse, de lni rendre
+la presse , de lui rendre
-ont déterminés, sans prétendre par la faire notre apologie. On
+ont déterminés , sans prétendre , par là , faire notre apologie . On
-placé l’action dans
+placé l’ action dans
-grand monde; pourquoi [tous :rvons fait
+grand monde ; pourquoi nous avons fait
-un vieillard, et
+un vieillard , et
-de l’âge; pourquoi, enfin, nous
+de l’ âge ; pourquoi enfin , nous
-chute complète, au
+chute complète , au
-par qu<te pfnte on
+par quelle pente on
-cet abîme. Toutes t’es combinaisons
+cet abîme . Toutes ces combinaisons
-sont d’abord présentées
+sont d’ abord présentées
-peut-être aurions-nous mieux
+peut-être aurions - nous mieux
-première idée, qui
+première idée , qui
-la meilleure; quoi qu’il en soit, voici
+la meilleure ; quoiqu’ il en soit , voici
-nous l’avons abandonnée La
+nous l’ avons abandonnée : La
-de Séraphi ne nous
+de Séraphine nous
-que tentante. Nous
+que tentante . Nous
-que )e public
+que le public
-de l’adultère simple à l’adultère payé. Cette
+de l’ adultère simple à l’ adultère payé . Cette
-présentant d’aitleurs qu’un intérêt psychologique, i) nous
+présentant , d’ ailleurs , qu’ un intérêt psychologique , il nous
-ce coté de
+ce côté de
-suffisamment en récit, et nous l’avons placé
+suffisamment récit , et nous l’ avons placé
-de Bordognon, le
+de Bordognon , le
-la pièce, t’ne donnée
+la pièce . Une donnée
-ne puuvftit passer
+ne pouvait passer
-par l’émotion et l’émotion ne
+par l’ émotion ; et l’ émotion ne
-du mari; c’est donc là, surtout, que
+du mari ; c’ est donc là , surtout , que
-la pièce. Dès lors, il s’agissait de
+la pièce . Dès lors , il s’ agissait de
-plus poignante. Pommeau, homme
+plus poignante . Pommeau , homme
-grand monde, est
+grand monde , est
-que Pommeau, petit bourgeois il n’y a
+que Pommeau petit bourgeois ; il n’ y a
-de l’argent, qui
+de l’ argent , qui
-son menace, en l’abusant sur
+son ménage , en l’ abusant sur
-pain qu’il mange. En outre, il
+pain qu’ il mange . En outre , il
-notre cadre, nous
+notre cadre , nous
-du luxe, dans
+du luxe , dans
-PREFACE DE LA PREMIERE ÉDITION. 11 où
+où
-luxe n’était pas
+luxe n’ était pas
-nos jours. Enfin, l’ulcère que
+nos jours . Enfin , l’ ulcère que
-de révéler n’étant pas l’adultère, mais
+de dévoiler n’ étant pas l’ adultère , mais
-dans l’adultère, il importait d’éviter entre les deux’sujets une confusion qui n’eût pas manqué d’avoir lieu
+dans l’ adultère , il importait d’ éviter toute confusion entre les deux sujets , ce qui n’ eut pas manqué d’ avoir lieu
-la jalousied’un jeune
+la jalousie d’ un jeune
-sa probité. Ln Pommeau
+sa probité . Un Pommeau
-ans n’eût pas été vrai, disant « J’en suis réduit a ne
+ans n’ eût pas été vrai , disant : J’ en suis réduit à ne
-la chute, tant
+la chûte , tant
-devant t’énormité de la honte. » Si
+devant l’ énormité de la honte . Si
-sorte l’infidélité de la femme, elle n’excuse nullement sa vénalité, et
+sorte l’ infidélité de la femme , elle n’ excuse nullement sa vénalité , et
-et entier. Voilà, bonnes ou mauvaises, les
+et entier . Voilà , bonnes ou mauvaises , les
-la critique; je voudrais, pour ma part, que l’usage de
+la critique ; je voudrais , pour ma part , que l’ usage de
-réflexions s’établit entre
+réflexions s’ établît entre
-les auteurs, convaincu que l’art n’aurait qu’à y gagner. Qu’on me
+les auteurs , convaincu que l’ art n’ aurait qu’ à y gagner . Qu’ on me
-fait personnel, et j’aurai tout dit. C’est eucore une expfic.ition, que
+fait personnel , et j’ aurai tout dit . C’ est encore une explication , que
-dois celle-là à l’Académie française. Quand elle m’a fait l’honneur de m’admettre dans ses rangs, elle m’a très spirituellement et très paternellement tancé
+dois , celle-là , à l’ Académie Française . Quand elle m’ a fait l’ honneur de m’ admettre dans ses rangs , elle m’ a très-spirituellement et très-paternellement tancé
-mes collaborations, quoique
+mes collaborations , quoique
-bien choisies; et voilà qu’à peine
+bien choisies ; et voilà qu’ à peine
-son giron, je
+son giron , je
-péché Je
+péché ! Je
-de l’avis de M. Le Brun à l’endroit de la collaboration; mais on n’est pas
+de l’ avis de M. Lebrun à l’ endroit de la collaboration ; mais on n’ est pas
-sa destinée. Voyez
+sa destinée . Voyez
-ce cas, par exemple j’ai pour
+ce cas , par exemple : j’ ai pour
-mes confrères, qui n’a pas
+mes confrères , qui n’ a pas
-moi l’habitude de collaborer. Mais
+moi l’ habitude de collaborer . Mais
-sommes très mondains ni l’un ni l’autre et
+sommes très-mondains ni l’ un ni l’ autre et
-du feu. Là, on
+du feu . Là on
-et d’autres, comme
+et d’ autres , comme
-de Ilusset, en
+de Musset , en
-la chandelle; et
+la chandelle ; et
-de comédie, auquel
+de comédie , auquel
-deux appartient-elle à à
+deux appartient -elle ? à
-tous deux. Il
+tous deux . Il
-par indivis. Il est bien’vrai, comme l’observe M. Le Brun, que
+par indivis . Il est bien vrai , comme l’ observe M. Lebrun , que
-public trouvant
+public , trouvant
-deux auteurs, uesait. 1 qui s’adresser, s’embarrasse et dit, < Lpqueidc~ deux? z Xous serions t~en M)M<’fM<~ MM-tt~nw tt." h)’ f’pnmtt% ’.H.t*t ~M
+deux auteurs , ne sait à qui s’ adresser , s’ embarrasse et dit : lequel des deux ? Nous serions bien embarrassés nous - mêmes de lui répondre ,
-LES LIONNES PAUVRES. 13 pièce
+tant notre pièce
-cohabitation d’esprit. Pour
+cohabitation d’ esprits . Pour
-nous tromper, nous
+nous tromper , nous
-disent l’un à l’autre « Ton fils! » Voilà
+disent l’ un à l’ autre : Ton fils . Voilà
-la collaboration; mais, est-ce à
+la collaboration ; mais est -ce à
-pour celaqu’ilfaille renoncer
+pour cela qu’ il faille renoncer
-de causer, comme d’honnêtes gens, les
+de causer , comme d’ honnêtes gens , les
-les chenets? Je
+les chenêts ? Je
-M. Le Brun, ce charmant causeur, hésiterait r, à
+M. Lebrun , ce charmant causeur , hésiterait à
-le conseiller. MMtLE AUGIER.
+le conseiller . ÉMILE AUGIER .
-PERSONNAGES MM. 18’!9. M.POMMEAC. MM.CM’mL. MM.Dcputs. LÉONLECARUtER. NEMApN. Yots. FRÉDÉRtC BOROQGNON. FÉnx. CmMONt)6. MADAME! 8ÉRAPH!HE! POMMEAC. M’)n<AHF~nx. M~RËJANB. MADAME THÉRÈSE LECARNIER. FAMCML. P!BMON. MADAME! CHARLOT. Boom. ALEXis. VtCTOIRE. Ett~LBtiM. KM.B. MADAME HENRIETTE HULIN. Dupt.RaaY. DECL~Rr. JOSEPH. ROMR. POUME. ]NVITt!S. La
+PERSONNAGES MONSIEUR POMMEAU . MM . CHOTEL . LÉON LECARNIER . NERTANN . FRÉDÉRIC BORDOGNON . FÉLIX . MADAME SÉRAPHINE POMMEAU . Mlles DINAH-FÉLIX . MADAME THÉRÈSE LECARNIER . FARGUEIL . MADAME CHARLOT , marchande à la toilette . BODIN . VICTOIRE , femme de chambre de Séraphine . ENJALBERT . MADAME HENRIETTE HULIN , sœur de Bordognon . DUPLESSY . JOSEPH , domestique de Lecarnier . M. ROGER . La
-à Paris, de nos jours. Le premier acte chez Pommeau; le deuxième, chez Léon; le troisième, au bal chez Henriette le quatrième, chez Pc’mmeau~Je cinquième,ch~zLeon.
+à Paris , de nos jours . Le 1er acte , chez Pommeau ; le 2e , chez Léon ; le 3e , au bal , chez Henriette ; le 4 e , chez Pommeau ; le 5e , chez Léon . {{acte|I}}
-LES LIONNES PAUVRES ACTE PREMIER Un
+Un
-très éïé~ant. chez Séraphins; portes latérales; fenêtre au fond; cheminée
+très - élégant , chez Séraphine ; portes latérales ; fenêtre au fond ; cheminée
-premier plan, à droite; ~orta sous tenture, à gauche. SCÈNE PREMIÈRE j 1 VICTOIRE, THERESE. THÉRÈSE, entrant. Madame n’est pas chez elle? VICTOIRE. Non, madame, mais
+premier plan , à droite , porte sous tenture , à gauche . {{scène|I}} {{personnages|Victoire, Thérèse}} Thérèseentrant Madame n’ est pas chez elle ? Victoire Non , Madame , mais
-pas qu’elle tarde à rentrer. THÉRÈSE. En tout cas, M. t’ommeau n’est pas
+pas qu’ elle tarde à rentrer . Thérèse En tout cas , M. Pommeau n’ est pas
-son étude, aujourd’hui dimanche. V!CTotRË. Le
+son étude , aujourd’hui dimanche . Victoire Le
-son cabinet. Elle sort. Pommeau entre.
+son cabinet . Elle sort . - Pommeau entre {{scène|II}} {{personnages|Pommeau, Thérèse}}
-M LES LIONNES PAUVRES. POMMEAU,THÉRÈSE. Bonjour, mon ami; je
+Thérèse Bonjour , mon ami ; je
-sans façons attendre
+sans façon attendre
-chez vous. Nous
+chez vous . Pommeau Nous
-verrons donc, cet
+verrons donc cet
-invisible 1 THÉRÈSE. Tant mieux! Pour
+invisible ! Thérèse . Il ne faut pas lui en vouloir , il est si occupé ! Pommeau Tant mieux ! Pour
-qui travaille, il
+qui travaille , il
-chôment 1 Elle
+chôment ! Thérèse Est -ce que Séraphine est sortie ? Pommeau Oui ... elle est au manége . Thérèse Au manége ? Pommeau Elle
-leçon d’équité tion. par
+leçon d’ équitation ... par
-du médecin. SCÈNE II THÉRÈSE. POMMEAU. Il ne faut pas lui en vouloir, il est si occupé! POMMEAU. THÉRÈSE. Séraphine est sortie ? POMMEAU. Oui. elle est au manège. THÉRÈSE. Au manège? POMMEAU. THÉRÈSE. Elle
+du médecin . Thérèse Elle
-ACTE PREMIER. 17 POMMEAU. Non, grâce
+Pommeau Non , grâce
-ciel mais il parait que
+ciel ! mais il paraît que
-santé demande. THÉRÈSE. De l’amusement. POMMEAU. Il
+santé demande ... Thérèse De l’ amusement ? Pommeau Il
-comme ça, et je t’avoue que
+comme ça , et je t’ avoue que
-médecin m’a tout l’air d’un directeur de conscience; mais je n’ai pas chicané l’ordonnance. Qu’elle monte à cheval, je n’y vois
+médecin m’ a tout l’ air d’ un directeur de conscience ; mais je n’ ai pas chicané l’ ordonnance ... Qu’ elle monte à cheval , je n’ y vois
-grand inconvénient, pourvu qu’elle ne tombe pas. THÉRÈSE. Est-ce qu’elle va seule
+grand inconvénient , pourvu qu’ elle ne tombe pas . Thérèse Elle n’ est pas seule
-ce manège?. POMMEAU. Non pas! elles
+ce manége ?... Pommeau Non pas ! elles
-même médecin, et
+même médecin , et
-sa voiture. THÉRÈSE. Madame de Villiers? POMMEAU. Une
+sa voiture . Thérèse Madame de Villiers ? Pommeau. Une
-dernièrement conlaissance au bal. bonne petite femme, du reste. THÉRÈSE. Qui a voiture? POMMEAU. Oui !e mari
+dernièrement connaissance au bal ... bonne petite femme , du reste . Thérèse Qui a voiture ? Pommeau Oui : le mari
-les affaires; ce
+les affaires ; ce
-bonne compagnie. Voilà notre amazone.
+bonne compagnie . Voilà notre amazone .
-LES LIONNES PAUVRES. 18 SCÈNE III POMMEAU, SÉRAPHINE.enhabit de ch<~I, THÉRÈSE. SÉRAPHINE. Bonjour, Thérèse; bonjour, monsieur Pommeau. C’est moi, sans fracture, rassurez-vous! THÉRÈSE. Deux
+{{scène|III}} {{personnages|Pommeau, Séraphine, Thérèse}} Séraphine en habit de cheval Bonjour , Thérèse ; bonjour , M. Pommeau ... C’ est moi , sans fracture , rassurez -vous ! Thérèse Deux
-ce régime-tà, et
+ce régime-là , et
-vous sauverons, j’espère. SÉRAPHINE. Vous croyez plaisanter? j’étais triste
+vous sauverons , j’ espère ... Séraphine Vous croyez plaisanter ? j’ étais triste
-de nuit, demandez
+de nuit , demandez
-M. Pommeau; te chëva! m’a secouée
+M. Pommeau ; le cheval m’ a secouée
-comme pinson! Ïi me tarde d’être à jeudi. POMMEAU. A jeudi, pourquoi? Ah oui; le
+comme pinson ! Il me tarde d’ être à jeudi . Pommeau A jeudi , pourquoi ? Ah ! oui ! le
-de madame Hulin. THÉRÈSE. Vous
+de Mme Hulin ... Thérèse Vous
-invités aussi? POMMEAU. Oui, son
+invités aussi ? Pommeau Oui , son
-une invitation. SÉRAPHINE. Quel
+une invitation . Séraphine Quel
-jeune hommeque ce M. Bordognon! En
+jeune homme que ce M. Bordognon !... En
-cheval
+cheval !
-M ACTE PRHMtER. THÉRÈSE. Et
+Thérèse Et
-des chevaux. SÉRAPHINE. Il
+des chevaux . Séraphine Il
-bien heureux! J’adore les chevaux, moi! (APommeau.) Au fait, dimanche
+bien heureux ! J’ adore les chevaux , moi ! ( A Pommeau .) Au fait , dimanche
-La Marche, avec
+La Marche , avec
-son mari. THÉRÈSE. Eulalie? SÉRAPHINE. Madame de Villiers. THÉRÈSE. Vous
+son mari ... Thérèse Eulalie ? Séraphine Madame de Villiers . Thérèse Vous
-de baptême? SËRAPpJNE, à Pommeau. Nous
+de baptême ? Séraphineà Pommeau Nous
-en poste. Vous m’accompagnerez, n’est-ce pas? POMMEAT. Mais
+en poste . Vous m’ accompagnerez , n’ est -ce pas ? Pommeau Mais
-une place. SÉRAPHINE, Pas
+une place ... Séraphine Pas
-tout c’est un pique-nique; nous
+tout : c’ est un pique-nique ; nous
-frais communs; ne
+frais communs ; ne
-le sourcil, c’est une
+le sourcil , c’ est une
-nous deux. Il
+nous deux ... Il
-vu cela, monsieur Pommeau; d’ailleurs, on
+vu cela , monsieur Pommeau ; d’ ailleurs , on
-jamais ensemble, j’ai l’air d’une abandonnée. POMMNA! J’:M~
+jamais ensemble , et j’ ai l’ air d’ une abandonnée . Pommeau Soit ; j’ irai .
-? LES LIONNES PAUVRES. SÊRAPHtXE. Je
+Séraphine Je
-permission d’ôter mon amazone, et
+permission d’ ôter mon amazone , et
-à vous. SCÈNE IV POMMEAU, THÉRÈSE. POMMEAU, après un silence, avec embarras. Elle s’amuse. c’est de son âge. THÉRÈSE. Sans aucun doute. POMMEAU. Dans tout cela, il n’y a
+à vous . {{scène|IV}} {{personnages|POMMEAU , THÉRÈSE}} Pommeau, après un silence , avec embarras . Elle s’ amuse ... c’ est de son âge . Thérèse. Sans aucun doute . Pommeau Dans tout cela , il n’ y a
-de très innocent. THERESE. Certes. POMMEAU. Et je t’assure qu’elle ne
+de très-innocent . Thérèse Certes . Pommeau Et je t’ assure qu’ elle ne
-nos moyens. THÉRÈSE. Bien sûr? POMMEAU. Entre nous, j’imite les Italiens je
+nos moyens . Thérèse Tant mieux . Vous n’ avez cependant que dix mille francs de revenu ... Pommeau Un peu plus ! Cette année , avec mes appointements de maître-clerc maître-clerc mes travaux en dehors de l’ étude , je me suis fait quelque chose comme huit mille francs ; ajoute - s - y mes quatre mille livres de rente , et tu vois que je puis faire face ... Thérèse J’ en dépense le double ; et vous savez comme nous vivons . Pommeau Que veux -tu ? j’ imite les Italiens : je
-la madone. Puis, Séraphine
+la madone . Puis Séraphine
-avec peu. Aussi tu n’imagines pas
+avec peu . Aussi tu n’ imagines pas
-prodiges d’industrie elle
+prodiges d’ industrie elle
-notre intérieur; tu
+notre intérieur ; tu n’ as pas idée de ce que peut accomplir le savoir-faire à Paris ; tu
-marchés inouïs, des occasions
+marchés inouïs , des
-ACTE PREMIER. incroyables qu’on rencontre à Paris, pour peu qu’on ait
+occasions incroyables qu’ on y rencontre , pour peu qu’ on ait
-de chercher. Cette quête, il est vrai, demande
+de chercher . – Cette quête , il est vrai , demande
-du temps, et
+du temps , et
-le tien, tandis que Séraphine. THÉRÈSE. Je vois qu’une moitié
+le tien , tandis que Séraphine ... Thérèse Je vois qu’ une moitié
-son luxe, l’autre moitié à t’étatcr; que vous en reste-t-il, mon
+son luxe , l’ autre moitié à l’ étaler ; qu’ en reste - t - il pour vous , mon
-? POMMEAU. Je
+? Pommeau Je
-pas exigeant. THÉRÈSE. Mais
+pas exigeant . Thérèse Mais
-puis t’être pour vous, moi
+puis l’ être pour vous , moi
-vous aime, moi
+vous aime , moi
-la fortune, dont le bonheur, dont
+la fortune , dont le bonheur , moi dont
-ouvrage POMMEAU. Thérèse! THÉRÈSE. Ah tant pis! Vous m’avez donné
+ouvrage ! Pommeau Thérèse ! Thérèse Ah ! tant pis ! Vous m’ avez donné
-de m’inquiéter à
+de m’ inquiéter à
-bonheur POMMEAU. Mais il n’y a pas d’homme au monde plus heureux que moi, et je dois à Séraphine quelques années d’un contentement
+bonheur ! N’ est -il pas juste qu’ on pense à vous , qui ne songez qu’ aux autres ? Je vois avec chagrin que Séraphine , par pure étourderie , j’ en suis convaincue , semble ne pas se souvenir de tout ce qu’ elle vous doit ... Pommeau Elle ne me doit rien , et , à mon sens , c’ est moi qui suis son obligé . Sans elle , mon existence était manquée , et je lui dois quelques années d’ un contentement
-parfait qu’il suffit
+parfait qu’ il suffit
-mes jours. J’étais entré
+mes jours . J’ étais entré
-sans fortune, mais
+sans fortune , mais
-de notaire, celle d’un riche
+de notaire , celle d’ un riche
-qui un jour me payerait une charge. De loin cette routine n’avait rien qui m’effrayât; je
+qui , un jour , me paierait une charge . De loin , cette routine n’ avait rien qui m’ effrayât ; je
-romanesque je l’étais, il paraît, car lorsque j’en vins
+romanesque : je l’ étais , il paraît , car lorsque j’ en vins
-au prendre, le
+au prendre , le
-me faillit! D’ambition,
+me faillit ! D’ ambition ,
-LES LIONNES PAUVRES. as je n’en avais
+je n’ en avais
-par boutades; je
+par boutades ; je
-donc mou deuil
+donc mon deuil
-me vouai, avec
+me vouai , avec
-résignation d’un caporal anglais, au
+résignation d’ un caporal anglais , au
-à perpétuité. Puis il
+à perpétuité . Du moins , me réservais -je ainsi le droit de disposer de moi à ma guise . Mais ma jeunesse se passa comme toutes les vraies jeunesses ; au moment où la solitude m’ aurait pesé , il
-pupille cette
+pupille : cette
-la cinquantaine, et
+la quarantaine , et
-ne m’aperçus que j’étais resté
+ne m’ aperçus que j’ étais resté
-te mariai. Ce jour-là, je
+te mariai . Ce jour-là , je
-bien inutile; mon existence n’avait plus de but. Je rencontrai Séraphine; sa mère, malade, allait
+bien inutile ; mon existence n’ avait plus de but : ce qui m’ intéresse le moins au monde , c’ est moi , et j’ ai besoin de m’ intéresser à quelqu’ un . Thérèse A qui le dites -vous ? Ils se lèvent Pommeau Je rencontrai Séraphine ; sa mère , malade , allait
-sans appui, sans ressources.J’avais quatre-vingt
+sans appui , sans ressources ... Thérèse Avec des dettes ... Pommeau J’ avais quatre-vingt
-mes économies; je n’étais plus jeune, mais je n’étais pas vieux elle
+mes économies ; je n’ étais plus jeune , mais je n’ étais pas vieux ; elle
-à m’épouser, et
+à m’ épouser , et
-à vivre. THÉRÈSE. Je
+à vivre . Ne t’ inquiète donc pas de mon bonheur : je suis heureux . Thérèse Bien vrai ? Je
-trouve changé. POMMEAU. Je vieillis 1 THÉRÈSE. Non, vous travaillez trop. parce
+trouve changé , pourtant . Pommeau Je vieillis ! Thérèse Non , vous travaillez trop ... parce
-dépense trop, et
+dépense trop , et
-faire comprendre. POMMEAU. Garde-t’en bien, mon enfant rien
+faire comprendre . Pommeau Garde -t ’en bien , mon enfant : rien
-douloureux qu’une ombre
+douloureux qu’ une ombre
-et toi. THÉRÈSE. Vous
+et toi . Thérèse Vous
-injure elle n’est pas
+injure : elle n’ est pas
-amicales la
+amicales : la
-est légère, mais le coeur est bon., et lorsqu’elle réfléchira
+est légère , mais le cœur est bon , et lorsqu’ elle réfléchira
-ce qu’un ?)<: do M" chOïbttx Vt)Mf ’’outf & )~{;Mr~
+ce qu’ un seul de ses chiffons vous coûte à gagner ...
-ACTE PREMIER. 23 POMMEAU. Non~ elle se priverait, j’en suis certain, et
+Pommeau Non ; elle se priverait , j’ en suis certain , et
-veux pas. Je
+veux pas ... Cela t’ étonne , ma chère Thérèse . Ah ! s’ il y avait plus de rapport d’ âge entre Séraphine et moi , je penserais différemment ; mais l’ intervalle qui nous sépare s’ accroît de jour en jour ; quand je l’ épousai , je touchais au plateau de la vie ; maintenant , je descends , elle monte toujours ; j’ ai eu le tort de ne pas prévoir que nous ne pourrions pas longtemps garder nos distances , et j’ ai pris là , à mon insu , une grande responsabilité ... J’ ai pleine confiance dans la droiture de Séraphine ; mais le devoir de tout mari n’ est -il pas de rendre à sa femme la vertu facile par le bonheur ?... Eh bien , je tâche que la mienne se croie heureuse . Je
-pas d’illusions elle
+pas d’ illusion : elle
-de l’amitié et
+de l’ amitié et
-la reconnaissance; je
+la reconnaissance ; je
-moins qu’elle en ait beaucoup. Voilà
+moins qu’ elle en ait beaucoup . Voilà
-ma position. THERESE. Comme vous l’aimez! POMMEAU. Oui, je t’aime bien aussi. Entre Séraphine. SCÈNE V LES MÊMES, SÉïtAPHÏNË. SÉRAPHINE, entrant, à’Thérèse. Votre
+ma position , et pourquoi aussi je te conjure de ne pas la troubler dans cette frivolité qui lui permet de s’ étourdir sur le vide réel de son existence . Tu me comprends , n’ est -ce pas ? Thérèse Comme vous l’ aimez ! Pommeau Oui , et je t’ aime bien aussi . Entre Séraphine . – Tenue de ville {{scène|V}} {{personnages|POMMEAU , THÉRÈSE , SÉRAPHINE}} Séraphine entrant , à Thérèse Votre
-jeudi est-elle prête? THÉRÈSE. Il y à beau temps. de l’année dernière. POMMEAU, à Séraphine. ` Tu entends? `~ SÉRAPHINE, à Pommeau. Non, je n’entends pas. (A Therès<) La
+jeudi est -elle prête ? Thérèse Il y a beau temps ... de l’ année dernière . Pommeauà Séraphine Tu entends ? Séraphine à Pommeau Non , je n’ entends pas ...A Thérèse La
-un chef-d’œuvre. Figurez-vous.
+un chef-d’œuvre . Figurez - vous ...
-â4 LES LIONNES PAUVRES. POMMEAU. Vous
+Pommeau Vous
-causer fanfreluches, mesdames, je vous laisse. SÉRAPHINE. Vous n’êtes pas de trop. POMMEAU. J’ai un
+causer fanfreluches , Mesdames , je vous laisse .. Séraphine Vous n’ êtes pas de trop . Pommeau J’ ai un
-mon cabinet. au revoir. Il sort. SCÈNE VI SÉRAPHINE, a la glace; THÉRÈSE. THÉRÈSE, s’asseyant a gauche. Votre
+mon cabinet ... au revoir ... Il sort {{scène|VI}} {{personnages|SÉRAPHINE, THÉRÈSE}} Thérèse s’ asseyant à gauche Votre
-le dimanche, maintenant? SÉRAPHINE, se rapprochant. Que voulez-vous qu’il fasse
+le dimanche , maintenant ? Séraphine se rapprochant Que voulez -vous qu’ il fasse
-journée ?. (s’asseyant.) Figurez-vous, ma chère, une
+journée ?... s’ asseyant Figurez -vous , ma chère , une
-enrager madame Hulin
+enrager M me Hulin
-ses collègues, les notaresses. un
+ses collègues , les notaresses , un
-voir en peinture. c’est le mot, car
+voir , même en peinture ... car
-sont peintes! THÉRÈSE. De quelle éton’e sera
+sont peintes ! Thérèse De quelle étoffe sera
-? SÉRAPHINE. Oh! la robe, n’en parlons pas; c’est la
+? Séraphine Oh ! la robe , n’ en parlons pas ; c’ est la
-des choses.
+des choses .
-ACTE PREMIER. 25 THÉRÈSE. Vous m’effrayez. est-ce que
+Thérèse Vous m’ effrayez ... est -ce que
-des dentelles? SÉRAPHINE. C’est mon secret; jeudi, vous
+des dentelles ? Séraphine C’ est mon secret ; jeudi , vous
-le mot. THÉRÈSE. Prenez garde d’être trop
+le mot . Thérèse Prenez garde d’ être trop
-votre mari. SÉRAPHINE. Est-ce qu’on sait que c’est mon mari? THÉRÈSE. Il suffit, ce me semble, qu’il le soit. SÉRAPHINE. M.
+votre mari .. Séraphine Est -ce qu’ on sait que c’ est mon mari ? Thérèse Il suffit , ce me semble , qu’ il le soit ; vous avez des mots d’ une naïveté , ma chère belle !... Séraphine Au fait , M.
-sur Léon. sur votre mari, veux-je dire, samedi, pour
+sur Léon ... sur votre mari , veux -je dire , samedi , pour
-? THÉRÈSE. Non, vous
+? Thérèse Non , vous
-du monde? SÉRAPHINE. Dix personnes, en vous comptant, pas plus. Notre
+du monde . Séraphine Dix personnes , en vous comptant , pas plus . Notre
-manger n’est pas grande, et j’aime qu’on soit à l’aise chez moi. Nous
+manger n’ est pas grande , et j’ aime qu’ on soit à l’ aise chez moi . Thérèse Je pense là-dessus comme vous et ne puis souffrir ces tables toujours trop étroites , autour desquelles certaines maîtresses de maison paient en bloc tous leurs dîners de l’ hiver . Recevez ou ne recevez pas , mais permis seulement aux teneurs de tables d’ hôte de bénéficier sur le nombre des convives . Séraphine Nous
-dont j’ai dernièrement fait emplette, vous savez ? THÉRÈSE. Votre trouvaille
+dont j’ ai dernièrement fait emplette ... Thérèse Je sais ... votre trouvaille
-mois passé. SÉRAPHINE. Trouvaille, vous l’avez dit Un
+mois passé . Séraphine Trouvaille , vous l’ avez dit ! Un
-table com-
+table complet ,
-&6 LES LIONNES PAPYRUS. ptet, tout neuf; Hnge, porcelaines, cristaux, et, voyez
+tout neuf ; linge , porcelaines , cristaux , et , voyez
-hasard 1 tout cela précisément
+hasard ! précisément
-chiffre THÉRÈSE. Bienheureux hasard, en effet SÉRAPHINE. j Et j’en ai été quitte pour
+chiffre ! Thérèse Singulier hasard , en effet ! Séraphine Et , vous vous souvenez , pour
-centaines d’écus. THÉRÈSE. II n’y a
+centaines d’ écus j’ en ai été quitte . Thérèse Il n’ y a
-ces découvertes-là. SÉRAPH!NE. Moi je
+ces découvertes-là . Séraphine Moi ! je
-trop tard. J’aurais découvert l’Amérique, si elle eùt été à vendre. THÉRÈSE, souriant. Et vous l’auriez eue pour rien. SÉRAPHtNE. C’est qu’à Paris, voyez-vous, il
+trop tard ... J’ aurais découvert l’ Amérique , si elle eût été à vendre ... Thérèse Et vous l’ auriez eue pour rien . Séraphine Mauvaise ! – C’ est qu’ à Paris , voyez -vous , il
-occasions comme des
+occasions occasions des
-bois la
+bois : la
-mille autres, et il n’y a plus qu’à se
+mille autres , et il n’ y a plus qu’ à se
-en prendre. THÉRÈSE, se levant. Vous vous fatiguerez. SÉRAPHINE, étemrdiment. Aussi me reposé-je, maintenant que j’ai mes denteUes. THÉRÈSE. Je
+en prendre . Thérèse Vous vous fatiguerez . Séraphine Aussi me reposé -je , maintenant que j’ ai mes dentelles . Thérèse Je
-prends Vous
+prends !... Vous
-? SÉRAPHINE. Je ne m’en dédis pas, puisque
+? Séraphine Je ne m’ en dédis pas , puisque
-est lâché. Un
+est l
-ACTE PttEMtER. <!7 point d’Angleterre, haut
+âché . Un point d’ Angleterre , haut
-ça Six
+ça ! Six
-le corsage, provenant
+le corsage , provenant
-fort lancée. THÉRÈSE. Quoi1 vous
+fort lancée ... Thérèse Quoi ! vous
-épaves d’une. SÉRAPHINE. Pourquoi non ?. en faisant blanchir. D’ailleurs, à
+épaves d’ une ... Séraphine Pourquoi non ?... en faisant blanchir . D’ ailleurs , à
-été portées. Qu’avez-vous à répondre? THÉRÈSE. Qu’elles l’auraient toujours
+été portées ... Qu’ avez -vous à répondre ? Thérèse Qu’ elles l’ auraient toujours
-pour moi. SËRAPHtNE. Vous
+pour moi . Séraphine Vous
-fière THÉRÈSE. Dégoùtée peut-être. J’aime à
+fière !... Thérèse Dégoûtée peut-être . J’ aime à
-moi dans mes habits, complètement chez moi. SÉRAPHtNE. Je le comprends, mais
+moi , dans mes habits , complétement chez moi . Séraphine Je le comprends , mais
-une tentation, moi Et
+une tentation , moi ! Et
-venu m’offrir ces dentelles. THÉRÈSE. Vous
+venu m’ offrir ces dentelles ... Thérèse Vous
-parliez d’une vente. SÉRAPHINE, embarrassée. Je m’étais arrangée
+parliez d’ une vente ... Séraphine Je m’ étais arrangée
-examiner d’abord. je n’achète pas
+examiner d’ abord ... je n’ achète pas
-en poche. THÉRÈSE. Quelle folie 1.
+en poche , et quand il s’ agit de quinze cents francs ... Thérèse Six volants de dentelle !... Séraphine Et le reste ! Thérèse. Ah çà , ma chère , vous vous trompez ou on vous a trompée ... Séraphine Vous prononcerez vous-même , je les aurai ce soir ... Thérèse Et les quinze cents francs ? Séraphine Ah ! les quinze ... Vous ne
-38 LES UOKNES PACVRES. SÉRAPHINE. Ne me grondez pas, ne le dites pas
+me gronderez pas , vous ne le direz pas
-M. Pommeau. TRÊRÊSE. Des cachoteries ?. SÉRAPHINE. Vous savez, il
+M. Pommeau ... Thérèse Des cachoteries ?... Séraphine embarrassée Vous savez , il
-si bon, il
+si bon , il
-bourse tandis que. j’avais deux
+bourse ; tandis que ... j’ avais deux
-qui m’embarrassaient. et
+qui m’ embarrassaient ... Thérèse Vous ne m’ en aviez jamais parlé ... Séraphine Des antiquailles , et
-les ai. THÉRÈSE. Vendus SÉRAPHINE. De méchantes
+les ai ... Thérèse Vendus ?... Séraphine Au poids ... Thérèse Mais si votre mari venait à s’ enquérir .. Séraphine Il n’ a jamais su que je les eusse ... Thérèse Lui non plus ? Séraphine J’ ai eu raison , n’ est -ce pas ?... de méchantes
-faire pitié. THÉRÈSE. Ces
+faire pitié ... Thérèse Ces
-votre mère. SÉRAPHINE. Sans doute, mais puisqu’elles n’étaient plus de mode. THÉRÈSE. Vous admettriez donc, vous étant morte, que vos enfants. SÉRAPHINE. Je n’en sais rien. Je n’ai pas d’enfants, moi! THÉRÈSE. Il n’y a
+votre mère ... Séraphine Sans doute , mais puisqu’ elles n’ étaient plus de mode ... Thérèse Décidément , nous ne nous entendrons jamais . Séraphine Pourquoi ? Thérèse Encore une idée à moi . Séraphine Dites toujours . Thérèse Vous admettriez donc , vous étant morte , que vos enfants ?... Séraphine Je n’ en sais rien ... Je n’ ai pas d’ enfants , moi !... Thérèse Il n’ y a
-prescription n’en desirez-vous pas ? SÉRAPHINE. Dieu m’en garde c’est trop assujettissant
+prescription ; n’ en désirez -vous pas ? Séraphine Dieu m’ en garde ! c’ est trop assujettissant !
-ACTE PREMIER. 29 THÉRÈSE. Si
+Thérèse Si
-le pensez, ne
+le pensez , ne
-pas (on sonne. Séraphine remonte. A part.) Ah! je commence à craindre. BORDOGNON, au dehors. Ne
+pas ! ( On sonne ; Séraphine remonte ; à part .) Je crains bien que l’ excellent homme ne dépense plus qu’ il ne l’ avoue . Bordognon, au dehors . Ne
-M. Pommeau. madame Pommeau me suffit. SÉRAPHINE. Ah monsieur Bordognon SCÈNE VII LES MÊMES, BORDOGNON, puis POMMEAU. BORDOGNON, à Séraphine. Madame. (A Thérèse.) Je comptais, en sortant d’ici, vous aller présenter mes devoirs. Léon
+M. Pommeau ... Séraphine Ah ! monsieur Bordognon !... {{scène|VII}} {{personnages|BORDOGNON , SÉRAPHINE , THÉRÈSE , PUIS POMMEAU}} Bordognon à Séraphine Madame ... A Thérèse Je comptais , en sortant d’ ici , vous aller drésenter mes devoirs . Léon
-pas accompagnée, madame ? THÉRÈSE. Je l’attends. BORDOGNON. Je
+pas accompagnée , Madame ? Thérèse Je l’ attends . Bordognon Je
-du rendez-vous. M. Pommeau
+du rendez -vous . Thérèseregardant sa montre Mais je commence à craindre ... Bordognonà séraphine Monsieur Pommeau
-son cabinet, m’a-t-on dit?. Quel
+son cabinet , m’a - t - on dit ? ... Quel
-besogne H eût
+besogne ! Il eût
-jours qu’il ne
+jours qu’ il ne
-fût pas, je gage, reposé le septième. POMMEAU, survenant. Et
+fût pas , je gage , reposé le septième ... Pommeau survenant Et
-auriez gagné, mon
+auriez gagné , mon
-monsieur Frédéric.
+monsieur Frédéric .
-30 LES HÛNNËS PAUVRES. BORDÛGNON. Je
+Bordognon Je
-vivement qu’on vous ait dérange. POMMEAU. Madame votre soeur est
+vivement qu’ on vous ait dérangé . Pommeau Madame votre sœur est
-charmante d’avoir songé à nous, qui, eh somme, n’avons pas l’honneur d’être connus d’elle. THÉRÈSE. Madame
+charmante d’ avoir songé à nous , à nous qui , en somme , n’ avons pas l’ honneur d’ être connus d’ elle . Bordognon Pas connu dans le notariat , monsieur Pommeau , le pilier d’ une des plus grosses charges de Paris , la clef de voûte de cette arche de Noé qu’ on appelle une étude ?... Thérèse Madame
-? BORDOGNON. Elle n’aura de
+? Bordognon Elle n’ aura de
-ce qu’elle en peut recevoir, madame, et il n’y aura
+ce qu’ elle en peut recevoir , Madame , et il n’ y aura
-dans l’antichambre. SÉRAPHINE. Ce
+dans l’ antichambre . Séraphine Ce
-un bal. alors BORDOCNON. Un bal d’amis, simplement, et
+un bal , alors ... Bordognon Un bal d’ amis , simplement , et
-une spéc~~tion d’homme d’affaires. POMMEAU. A
+une spéculation d’ homme d’ affaires . Pommeau A
-bonne heure! J’admets que
+bonne heure ! J’ admets que
-ses amis, mais
+ses amis , mais
-la clientèle, fi Il
+la clientèle , fi ! c’ est affaire aux dentistes ! Il
-bien l’avouer, d’ailleurs, mon
+bien l’ avouer , d’ ailleurs , mon
-monsieur Frédéric, autrefois
+monsieur Frédéric , autrefois
-dansait moins, chez les notaires. BORDOGNON. Ce
+dansait moins , chez les notaires ... Bordognon Ce
-explique qu’on y
+explique qu’ on y
-le pied; mais la faute à qui ? à la femme Toujours la femme cherchez la femme THÉRÈSE. Vous aussi, de ces médisances à notre endroit?
+le pied , mon cher monsieur Pommeau . Pommeau Loin de moi l’ intention de dire ... Bordognon Mon beau-frère lui-même me le disait pour vous , l’ autre jour encore . Vous le connaissez , il n’ est point suspect , le garçon ! Quarante mille livres de rente de son patrimoine , autant de celui de sa femme , en dehors des recouvrements ; ce n’ est certes pas lui qui fera jamais un trou à la lune ; il ne sait seulement pas qu’ elle existe ! Mais il désapprouve , comme tout le monde en somme , chez plusieurs de ses jeunes confrères , ce luxe de banquier qui fleure rarement bon . Enclins à débuter comme les autres finissent , ils s’ étalent , ils s’ enflent ... Pommeau Ils imitent la grenouille ... Bordognon Quittes à la manger plus tard ; et , ce qui n’ est ici qu’ une plaisanterie , n’ en a pas toujours été une , malheureusement ! Thérèse On ne vous accusera pas , cette fois , d’ être paradoxal !... Bordognon , s’ asseyant . Paradoxal , Madame !... Je suis un curieux , voilà tout . Je vis en voyageur , observant , regardant , prenant ma part de tout sans me mêler à rien , et ce que vous appelez mes paradoxes , ne sont tout bêtement que mes impressions de voyages . J’ ai fait le tour du monde comme Scarmentado ... mais je ne finirai pas
-ACTEPHEMiER. 31 POMMEAU. Bah Propos de célibataire endurci. THÉRÈSE. M. Frédéric? Il sera la perle des maris, quoi qu’il en pense. BORDOGNON. Mais. j’en pense comme vous, madame. Malheureusement il y a une chose. il y en a même deux, qui m’empêcheront toujours de me marier. THÉRÈSE. La première? BORDOGNON. C’est le mariage. lequel est
+comme lui ... Séraphine Scarmentado ? Bordognon Un voyageur forcené qui rentra imprudemment chez lui et fut marié . Thérèse Vous on viendrez bien là un jour ou l’ autre . Bordognon Non pas ! pour mille raisons . D’ abord on se marie toujours pour payer quelque chose , et je ne dois rien . Ensuite le mariage est
-assaut dé luxe
+assaut de luxe
-du treizième. THÉRÈSE. Et la seconde BORDOGNON. La seconde. c’est le mariage, lequel est devenu. Comment dirais-je ? THÉRÈSE. Oh oh vous avez une sottise au bout de la langue BORDO GNON. J’en ai peur. SËRAPHfNE. Tournez-la sept fois.
+du treizième . Thérèse Demandez des lois somptuaires . Bordognon Les femmes demanderaient ma tête . – Enfin ... Thérèse Enfin , quoi ?...
-H2 LES LIONNES PACYRES. BORDOGNON. J’ai beau la tourner et la retourner. (A Pommeau.) Parcourez-vous quelquefois
+Bordognon, à Pommeau . Parcourez -vous quelquefois
-objets perdus?. POMMEAU. Et
+objets perdus ?... Pommeau Et
-la préfecture?. Je n’y manque jamais. BORDOGNON. Parmi ces objets, n’avez-vous pas
+la Préfecture ?... Je n’ y manque jamais . Bordognon Parmi ces objets , n’ avez -vous pas
-ceux qu’on égare
+ceux qu’ on égare
-? POMMEAU. Parfaitement. BORDOGNON. Et
+? Pommeau Parfaitement ... Bordognon Et
-semblent par leur dimension, leur
+semblent , par leur dimension , leur
-leur espèce, défendus
+leur espèce , défendus
-de sang-froid? POMMEAU. Oui-da, mais
+de sang-froid ?... Pommeau Oui-da , mais
-saisis pas. SÉRAPHINE. Eh
+saisis pas ... Séraphine Eh
-se lèvent. BORDOGNON. Eh bien, voilà
+se lèvent Bordognon Eh bien , voilà
-marie pas. THÉRÈSE. Est-ce un logogriphe ? BORDOGNON. Ah! madame! On
+marie pas . Thérèse Étrange conclusion Bordognon Elle est logique ! On
-saura jamais ce qu’à deux
+saura jam
-ACTE PREMIER. 33 francs l’heure!! s’égare par
+ais ce qu’ à deux francs l’ heure il s’ égare par
-carnets d’agents de change, de
+carnets d’ agents de change , de
-de médecins, de
+de médecins , de
-portefeuilles d’avocats. THÉRÈSE. Je commence à comprendre. Mais je demande
+portefeuilles d’ avocats ... Thérèse Je demande
-les avocats. BORDOGNON. Je
+les avocats . Bordognon Je
-des stagiaires, madame. Tenez pas
+des stagiaires , Madame ... Tenez ! pas
-tard qu’hier. Mais
+tard qu’ hier ... – Mais
-dois continuer. SÉRAPHtNE. Est-ce que
+dois continuer . Séraphine Est -ce que
-écoutons BOURDOGNON. Eh bien monsieur Pommeau, pas
+écoutons !... Bordognon Hé bien , monsieur Pommeau , pas
-tard qu’hier, je
+tard qu’ hier , je
-cigare aux Champs-Étysées. quand débouche au
+cigare sur le boulevard ... quand débouche , au
-trot un
+trot , un
-de Brion, un
+de Brion , un
-sur roulettes. que
+sur roulettes ... que
-pour l’avoir habité. A
+pour l’ avoir habité . A
-du rond-point, l’essieu crie
+du café anglais , l’ essieu crie
-se rompt. SÉRAPHINE, se levant. A
+se rompt ... Séraphinese levant A
-hauteur du. BORDOGNON. Ah vous
+hauteur du ... Bordognon Ah ! vous
-alors j’abrège. Je
+alors j’ abrége . Je
-deux coupables. SÉRAPHINE. Vous
+deux coupables ... Séraphine Vous
-avez reconnus. suivis, veux-je dire? BORDOCNON. Non, je
+avez reconnus ... suivis , veux -je dire ? Bordognon Non , je
-sur te théâtre de l’évé;V. 2
+sur le théâtre de l’ événement :
-S4 LES HONNE8 PABYRES. nement ils avaient disparu, mais j’ai parfaitement
+ils avaient disparu , mais j’ ai parfaitement
-serviette d’avocat. THÉRÈSE, se levant aussi. Ils
+serviette d’ avocat ... Thérèsese levant aussi Ils
-? POMMEAU. Ce mot-là t’arrête, toi, fille, femme
+? Pommeau . Ce mot-là t’ arrête , toi , fille , femme
-pupille d’enfants de
+pupille d’ enfants de
-? Serviette, au palais, signifie portefeuille. THÉRÈSE. Je m’en souviendrai. (A Borde~non.) Et après? SÉRAPHINE, vivement à Bordognon. Est-ce que
+? Serviette , au Palais , signifie portefeuille . Thérèse Je m’ en souviendrai . Séraphinevivement à Bordognon Est -ce que
-au Gymnase, vendredi prochain, monsieur Frédéric?. BORDOGNON. Si
+au Gymnase , vendredi prochain , monsieur Frédéric ?... Bordognon Si
-le permettez, mesdames, nous irons. J’aurai une loge. (A Thérèse.) Après? c’est tout. SÉRAPHINE. Ah j’aime tant
+le permettez , Mesdames , nous irons . J’ aurai une loge . Mais vous ne savez pas à quoi vous vous exposez ... la pièce , diton , est un peu salée ! Pommeau Bah ! le spectacle n’ est pas fait pour les demoiselles . Thérèse Mais il y a certaines plaies sociales qu’ il est plus sage de te tenir cachées . Pommeau Pour que la gangrène s’ y mette ? Non pas ! Exposez-les au jour , mais en y portant le fer rouge . La vraie fonction de la comédie n’ est pas d’ encourager le vice en lui gardant le secret , mais de le flétrir en le démasquant . Séraphine Et puis , j’ aime tant
-représentations C’est si difficile d’y avoir des places! Nous irons, n’est-ce pas, monsieur Bordognon? Tant
+représentations ! C’ est si difficile d’ y avoir des places ! Nous irons , n’ est -ce pas , monsieur Bordognon ? Tant
-pour Thérèse. POMMEAU. Tu abuses, ma chère amie. (A Bentegnon.) En tous cas, il
+pour Thérèse . Pommeau Tu abuses , ma chère amie ; à Bordognon en tous cas , il
-bien entendu. BORDOGNON. Laissez donc, monsieur Pomtmeau, qui est-ce qui paye à une première? Les malheureux! Est-ce convenu, mesdames ?
+bien entendu ... Bordognon Laissez donc , monsieur Pommeau . Qui est -ce qui paie à une première ? Les malheureux ! – Est -ce convenu , Mesdames ?
-ACTE PREMIER. 35 THERESE. Pour moi, je me récuse; après
+Thérèse Pour moi , je me récuse ; après
-au bal. POMMEAU. Nous
+au bal ... Pommeau Nous
-de revue, d’ailleurs. (A Thérèse.) Tu
+de revue , d’ ailleurs .A Thérèse Tu
-Tu n’attends pas Léon? THÉRÈSE. Non, il m’a prévenue, passé quatre heures, de
+Tu n’ attends pas Léon ? Thérèse Non , il m’ a prévenue , passé quatre heures , de
-compter sur lui. Victoire
+compter Sur lui . Victoire
-à Séraphine. POMMEAU. Allons Il est
+à Séraphine Pommeau Allons ! il est
-verrons plus. SÉRAPHINS, à Thérèse. M.
+verrons plus . Séraphine à Thérèse M.
-bras jusqu’en bas. BORDOGNON. Vous me renvoyez, madame ? SÉRAPHINE. Aujourd’hui, je
+bras jusqu’ en bas . Bordognon Vous me renvoyez , Madame ? Séraphine Aujourd’hui , je
-mon mari. j’appartiens à mes devoirs. BOHDOGNON, à part. Le dimanche je repasserai
+mon mari ... j’ appartiens à mes devoirs . Bordognon , à part . Le dimanche ? Je repasserai
-la semaine. (A Thérèse, lui offrant te bras.) Madame. Il
+la semaine . A Thérèse , lui offrant le bras Madame ... Il
-avec Thérèse; Pommeau les reconduit. VICTOIRE, bas, à Séraphine. Madame
+avec Thérèse ; Pommeau les reconduit Victoirebas à Séraphine Madame
-est là. SÉRAPHINE, bas. Tout à l’heure.
+est la . Séraphinebas Tout à l’ heure .
-36 LES LIONNES PAUVRES. POMMEAU, revenant. Tu
+Pommeau revenant Tu
-fassions l’école buissonnière aujourd’hui ? SÉRAPHINE. Pas du tout. Je l’ai renvoyé parce qu’il vous dérangeait. POMMEAU. Si
+fassions l’ école buissonnière , aujourd’ hui ? Séraphine Pas du tout ... Je l’ ai renvoyé parce qu’ il vous dérangeait ... Pommeau Si
-voulais pourtant. SÉRAPHINE. Mais non J’ai à travailler aussi. j’ai ma
+voulais , pourtant ... Séraphine Mais non ! J’ ai à travailler aussi ... j’ ai ma
-à faire. POMMEAU. Allons, je
+à faire . Pommeau Allons , je
-la garniture. II entre
+la garniture . Il entre
-son cabinet. Séraphme le suit jusqu’à la
+son cabinet . – Séraphine le suit jusqu’ à la
-de clef. Madame Charlot paraît. SCÈNE Vïlï SÉRAPHINE, VICTOIRE, MADAMECHARLOT MADAME CHARLOT, entrant par
+de clef . – Madame Charlot paraît . {{scène|VIII}} {{personnages|SÉRAPHINE , VICTOIRE , MADAME CHARLOT}} Madame Charlotentrant par
-petite porte. Votre servante, madame. SÉRAPHINE. Chut parlons bas MADAME CHARLOT. baissant la voix. M.
+petite porte Votre servante , Madame ... Séraphine Chut !... parlons bas ! Madame Charlot M.
-là ?. bien Voici vos dentelles. (Elle défait
+là ?... bien !... Voici vos dentelles ... ( Elle défait
-les dentelles.) De
+les dentelles . ) De
-toile d’araignée à
+toile d’ araignée à
-des duchesses. On n’a pas l’air de l’épouse à tout le monde avec ce papier à dragées-là, sur son devant d’autel.
+des duchesses .
-ACTE PREMIER. 37 SËRAPHINE. La
+Séraphine La
-bien longue. MADAME CHARLOT. Oui, mais
+bien longue ... Madame Charlot Oui , mais
-comme neuves. SÉRAPHINE. Superbes! Regarde donc, Victoire. VICTOIRE. Pardi! c’est de l’angleterre. on
+comme neuves . Séraphine Superbes ! Regarde donc , Victoire ... Victoire Pardi ! c’ est de l’ Angleterre ... on
-a va. MADAME CHARLOT. Il paraît qu’elle a
+a vu . Madame Charlot Il paraît qu’ elle a
-de tout, la bonne. VICTOIRE. Je
+de tout , la bonne . Victoire Je
-dit qu’on m’appelle Victoire. MADAME CHARLOT. Madame est contente? SÉRAPHINE. Enchantée MADAME CHARLOT. Madame veut-elle que
+dit qu’ on m’ appelait Victoire . Madame Charlot C’ est la devise du Français , ma reine . – Madame est contente ? Séraphine Enchantée ! Madame Charlot Madame veut -elle que
-? `? SÉRAPHI NE. Trois
+? Séraphine Trois
-francs c’est convenu. MADAME CHARLOT. Qui font dix, avec
+francs ; c’ est convenu . Madame Charlot Qui font dix , avec
-doit déjà, et
+doit déjà , et
-vendredi prochain. SÉRAPHINE Je ne l’ai pas oublié. VICTOIRE. Si
+vendredi prochain . Séraphine Je ne l’ ai pas oublié . Victoire Si
-que madame.
+que madame ...
-38 LES LIONNES PACYRES. MADAME CHARLOT. Si
+Madame Charlot - Si
-lui rappeler, c’est que j’ai moi-même
+lui rappeler , c’ est que j’ ai moi-même
-ce jour-là. SÉRAPHINE. Vous
+ce jour-là . Séraphine Vous
-? MADAME CHARLOT. Oui, madame. SÉRAPHINE. Donnez, que je signe. MADAME CHARIOT. Mon Dieu c’est que. je
+? Madame Charlot Oui , Madame . Séraphine Donnez , que je signe . Madame Charlot Mon Dieu ! c’ est que ... je
-tout ensemble. SÉRAPHtNE. Le tout. vendredi?. MADAME CHARLOT. A
+tout ensemble . Séraphine Le tout ... vendredi ?... Madame Charlot A
-heures car
+heures !... car
-trois j’ai moi-même un gros payement à faire et on ne nous donne pas le quart d’heure de grâce, à nous autres. SERAPHtNE. Vendredi, Victoire! VICTOIRE. Dans
+trois j’ ai donné rendez -vous à mes fournisseurs , pour régler avez eux . Séraphine Vendredi , Victoire !... Victoire Dans
-jours ?. en
+jours ?... en
-de l’usure! Elle remonte. MADAME CHARLOT. Mettons qu’il n’y a
+de l’ usure ! Elle remonte Madame Charlot Mettons qu’ il n’ y a
-de fait. J’ai le
+de fait ... j’ ai le
-ces objets-la, au comptant. Je
+ces objets-là , au comptant ... Je
-à madame, mais.
+à madame , mais ...
-ACTE PRKMtER. 39 SÉRAPHtNE, l’arrêtant. Mais
+Séraphine , l’ arrêtant . Mais
-gorge on
+gorge : on
-ans VtCTOÏRE, montrant
+ans ! Victoire, montrant
-de Pommeau. Chut plus bas donc, madame. SÉRAPHINE. Laisse donc. il travaille. (A madame chariot.) Vous m’accordez bien
+de Pommeau . Chut !... plus bas donc , Madame ... Séraphine Laisse donc ... il travaille . A madame Charlot Vous m’ accorderez bien
-somme MADAME CHARLOT. Pourquoi
+somme ! Madame Charlot Pourquoi
-le bilan, n’est-ce pas Etes-vous jeune, mon Dieu! Ne
+le bilan , n’ est -ce pas ? Êtes -vous jeune , mon Dieu ! Ne
-encore l’art de tirer des. quenottes
+encore l’ art de tirer des ... quenottes
-son mari! Mais, croyez-moi donc, il
+son mari ! Mais croyez -moi donc : il
-de l’œil à
+de l’ œil à
-mille pièce. Eh! vite! faites-moi d’une pierre deux coups, et
+mille pièce ... Eh ! vite ! faites-moi d’ une pierre deux coups , et
-joie C’est encore
+joie ! C’ est encore
-des remerciements. VICTOIRE. Comme ça, vous
+des remerciments ! Victoire Comme ça , vous
-mauvais sang. SÉRAPHINE. Ma foi! EUe si~M. VICTOIR E. Où
+mauvais sang ... Séraphine Ma foi ! Elle signe Victoire Où
-la gêne, il n’y a
+la gêne , il n’ y a
-plaisir MADAME CHARLOT. Et
+plaisir ! Madame Charlot Et
-du plaisir, il n’y a
+du plaisir , il n’ y a
-de gêne!
+de gêne !...
-40 LES LÎONSHS PAUVRES. V I C T O I R E, l’<jeU a la
+Victoire, l’ œil à la
-du cabinet, a Séraphine. Le voilà! courez donc l’amuser, que madame s’en aille. SÉRAPHINE. A vendredi! (Elle remonte. A part.) Je
+du cabinet , à Séraphine . Le voilà !... courez donc l’ amuser , que madame s’ en aille . Séraphine A vendredi !... Elle remonte ... à part Je
-pas superstitieuse, heureusement 1 EUe entre dans le cabinet de Pommeau. SCÈNE IX MADAME CHARLOT, VICTOIRE. MADAME CHARLOT. Mariez-vous donc
+pas superstitieuse , heureusement ! Elle sort {{scène|IX}} {{personnages|MADAME CHARLOT , VICTOIRE}} Madame Charlot Mariez -vous donc
-Paris Tiens, Victoire, voilà
+Paris ! Tiens , Victoire , voilà
-toi EUe lui
+toi !... Elle lui
-vingt francs. VICTOIRE. Quand
+vingt francs Victoire Quand
-des dettes, la
+des dettes , la
-sa dot. MADAME CHARLOT, sur
+sa dot . Madame Charlot, sur
-la porte. Eh bien quand
+la porte . Eh bien ! quand
-te marieras, viens
+te marieras , viens
-trouver je
+trouver ; je
-des couronnes. VICTOIRE. Merci! je
+des couronnes ... Victoire Merci ! je
-de Nanterre!
+de Nanterre ! La toile tombe FIN DU PREMIER ACTE . {{acte|II}} {{didascalie| Chez Léon
-ACTE DEUXIÈME Un cabinet d’avocat. Porte au fond, entre deux bibliothèques. Porte au
+Lecarnier . – Un Cabinet d’ avocat , porte au fond , entre deux bibliothèques , porte au
-à droite, bureau
+à droite , bureau
-de journaux, à gauche, devant la cheminée. Une table à droite, également couverte de papiers. SCÈNE PREMIÈRE BORDOGNON, adossé à la cheminée, et L É 0 N, assis à la table. LÉON. Voità mon reçu. BORDOGNON. Un
+de journaux , à gauche , devant la cheminée .}} {{scène|I}} {{personnages|BORDOGNON et LÉON }} Léon Voilà mon reçu . Bordognon Un
-te prête? Ai-je l’air d’un portier, d’un huissier, d’un marchand d’encre ennn ? (Déchirant le papier, puis
+te prête ? Ai -je l’ air d’ un portier , d’ un huissier , d’ un marchand d’ encre enfin ? ( Déchirant le papier , puis
-flairant tes doigts.) Pouah! tu
+flairant les doigts . ) Pouah !... tu
-à loisir; si je m’en vais avant toi, je
+à loisir ; si je déménage avant toi , je
-obsèques si, au contraire, tu
+obsèques ; si au contraire tu
-le premier, adieu les emprunts! autant de gagné. Soit dit en plaisantant, mon cher Léon. LÉON. Je l’entends bien ainsi.
+le premier , adieu les emprunts , autant de gagné ... soit dit en plaisantant , mon cher Léon . Léon Je l’ entends bien ainsi . Bordognon
-42 LES LIONNES PAUVRES. BORDO&NON, prenant son chapeau sur le bureau. Je
+Je
-ta femme, je l’ai vue
+ta femme , je l’ ai vue
-madame Séraphine. dont
+madame Séraphine ... dont
-raffole toujours, comme tu sais. Il se lève. LÉON. Thérèse va bien, merci. Tu me quittes? Il se lève. BORDOGNON. Tel
+raffole toujours , comme tu Sais . ( Il se lève .) Léon Thérèse va bien , merci ... Tu me quittes ? ( Il se lève .) Bordognon Tel
-me vois. je
+me vois , je
-ma propriétaire. LÉON. Est-ce que
+ma propriétaire . Léon Est -ce que
-maison n’est plus à toi, par hasard? BORDOGNON. Nigaud à
+maison n’ est plus à toi , par hasard ? Bordognon Nigaud ! à
-cœur elle veut m’augmenter, je résilie. LÉON. Tu
+cœur : elle veut m’ augmenter , je résilie . Léon Tu
-en vue? BORDOGNON. Eh je
+en vue ? Bordognon Eh ! je
-le pavé. LÉON. Peut-on te
+le pavé . Léon Peut -on te
-ton dévolu? BORDOGNON. Sans
+ton dévolu ? Bordognon Sans
-? non. LÉON. Co ne
+? non . Léon Ce ne
-ACTE DEUXIÈME. BORDQGNON. Si
+Bordognon Si
-le demande, tu
+le demande , tu
-sais pas. LÉON. Mais, je
+sais pas . Léon Mais , je
-le savoir, vu qu’il me serait désagréable que
+le savoir , vu qu’ à aucun prix je ne souffrirais que
-ménage don-t le
+ménage dont le
-au mien. BORDOGNON. J’en voudrais
+au mien . Bordognon Là ! là ! ne nous fâchons pas ! j’ en voudrais
-révérend Pommeau, ce
+révérend Pommeau , ce
-vieille bourgeoisie, ce
+vieille bourgeoisie , ce
-? Fi! tu
+? Fi ! tu
-connais ma! Seulement, soit
+connais mal ! – Seulement , soit
-ta gouverne, si
+ta gouverne , si
-dame Séraphinette, tu
+dame Séraphinette , tu
-être tranquille. LÉON. Frédéric, je t’en prie. BORDOGNON. Laisse-moi donc
+être tranquille . Léon Frédéric , je t’ en prie ... Bordognon Laisse -moi donc
-airs pudiques! Si
+airs pudiques !... Si
-son amant, je
+son amant , je
-le second, mais
+le second , mais
-le premier. LÉON. D’où le sais-tu? de
+le premier . Léon D’ où le sais -tu ? de
-ne s’avancent pas sans preuves. BORDOGNON. Les preuves? elles
+ne s’ avancent pas sans preuves , et ... Bordognon Les preuves ? elles
-aux yeux. Son
+aux yeux . Son
-un aveu, sa
+un aveu , sa
-un dossier, et
+un dossier , et
-voudrais qu’une seule
+voudrais qu’ une seule
-faire pendre, si l’on pendait pour ça! Bref, Séraphine, puisque Séraphine il y a,
+faire pendre , si l’ on pendait pour ça ! Bref Séraphine , puisque Sérap
-LES LIONNES PAUVRES. appartient
+hine il y a , appartient
-de Parisiennes mariées, que j’appelle, moi, les
+de parisiennes mariées , que j’ appelle , moi , les
-pauvres LÉON. Les
+pauvres ! Léon Les
-? BORDOGNON. Oui, mon cher LÉON, s’asseyant sur
+? Bordognon Oui , mon cher . Léon , s’ asseyant sur
-de ta table. Quand
+de la table . Quand
-je comprenne, tu t’expliqueras. BORDOGNON. Tout
+je te comprenne , tu t’ expliqueras . Bordognon Tout
-suite Qu’est-ce qu’une lionne dans cetargot qu’on nomme
+suite !... Qu’ est -ce qu’ une lionne dans cet argot qu’ on nomme
-du monde? LÉON. Une
+du monde ? Une
-la mode, une élégante. BORDOGNON. Et, à ton sens, une femme à la mode c’est?. LÉON. Un de
+la mode , n’ est -ce pas , c’est - à - dire un de
-femelles qu’on rencontre
+femelles qu’ on rencontre
-se montrer, aux courses, au
+se montrer , aux courses , au
-de Boulogne, aux premières représentations, partout
+de Boulogne , aux premières représentations , partout
-persuader qu’ils ont trop d’argent aux
+persuader qu’ ils ont trop d’ argent aux
-qui n’en ont pas assez. BORDOGNON. Pas mal. Ajoute
+qui n’ en ont pas assez ... Ajoute
-pointe d’excentricité, tu
+pointe d’ excentricité , tu
-la lionne; supprime la fortune, ta as
+la lionne : supprime la fortune , tu as
-lionne pauvre.
+lionne pauvre .
-~5 ACTE DEUXIEME. LÉON. Comment! il n’y a pas d’autre différence
+Léon Comment ! il n’ y a pas d’ autre différence
-les deux? BORDOGNON. Pardon. il
+les deux ? Bordognon Ah ! si ... il
-le caissier. Pour les premières, c’est le mari; pour les autres, c’est l’amant. Bref, ces
+le caissier ! Pour les premières , c’ est le mari ; pour les autres ... Bref , ces
-la société, et
+la société , et
-ou bourgeoise, de
+ou bourgeoise , de
-de rente, la
+de rente , la
-cesse d’être en
+cesse d’ être en
-avec l’étalage de la femme. Tu as compris? oui, bonjour! LÉON, se
+avec l’ étalage de la femme . Tu as compris ? oui , bonjour !... Léon , se
-et l’arrêtant. Eh! mon cher, il
+et l’ arrêtant . Eh ! mon cher , il
-plus d’argent que
+plus d’ argent que
-le mari; et l’anse du panier. BORDOGNON. En effet, l’anse du panier. c’est par elle qu’on entre en danse. Tant
+le mari ; et l’ anse du panier ... Bordognon En effet , l’ anse du panier ... c’ est par elle qu’ on entre en danse . Tant
-est honnête, le mari paye dix
+est honnête , le mari paie dix
-pains d’un sou; du
+pains d’ un sou ; du
-ne l’est plus, il paye un
+ne l’ est plus , il paie un
-dix centimes. Elle
+dix centimes . Elle
-la communauté, elle l’achève en l’enrichissant. LÉON. Je
+la communauté , elle l’ achève en l’ enrichissant . Léon Je
-si fort! BORDOGNON. L’expérience, la pratique On
+si fort ! Bordognon L’ expérience , la pratique ! On
-au collège, on
+au collége , on
-monde Moi, Frédéric Bordognon. Bordognon! fils cadet d’un marchand d’huile, rue
+monde ! – Moi , Frédéric Bordognon ... Bordognon ! fils cadet d’ un marchand d’ huile , rue
-la Verrerie, à l’enseigne des Trois Olives, si
+la Verrerie , à l’ enseigne des Trois Olives , si
-odyssée galante! J’ai
+odyssée galante ! J
-LES LIONNES PAUVRES. 46 chiffonné des
+’ ai rudoyé des
-laquais n’auraient pas
+laquais n’ auraient pas
-mon père.. Du
+mon père ... Du
-vont celles-là, l’adultère simple
+vont celles-là , l’ adultère simple
-une vertu! Chez elles, pudeur, désintéressement, amour, autant
+une vertu !... Chez elles , pudeur , désintéressement , amour , autant
-préjugés évanouis, neiges fondues sous
+préjugés évanouis , neige fondue sous
-piétinements d’un luxe
+piétinements d’ un luxe
-et besogneux, un
+et besoigneux , un
-un égout! LÉON. Fais-moi grâce
+un égout ! Léon Fais -moi grâce
-de pacotille! Iï s’assied. BORDOGNON. De pacotille! J’ai vu
+de pacotille ! ( Il s’ assied . Bordognon De pacotille ! J’ ai vu
-et j’ai trente-sept ans LÉON. Aussi, tu
+et j’ ai trente ans ! Léon Aussi , tu
-patte d’oie BORDO&NON. touchant de sa canne la
+patte d’ oie ! Bordognon , frappant de la main sur la
-de Léon. Et
+de Léon . Et
-donc Mais ce qui m’étonne et qui m’étonnera toujours, c’est la bêtise de ces pauvres maris qui n’y voient
+donc ! naïf ! Léon , sèchement . Mon cher , il y a autant de naïveté à voir partout le mal qu’ à voir partout le bien ! Pour ma part , devant un homme de la probité de M. Pommeau , je n’ admets pas , quelles que soient les apparences , qu’ on puisse accuser sa femme d’ un trafic ... impossible sans la connivence du mari . Bordognon Parles -tu sérieusement ? Léon Très-sérieusement . Bordognon Mais , simplette , tu en es donc encore à savoir qu’ il y a des grâces d’ état pour tous les états , et notamment pour celui du vénérable Pommeau ? Non , certes , il ne se doute de rien , le cher homme , et jamais de rien ne se doutera ... Ces pauvres maris sont si innocents ! ils s’ extasient sur les progrès de la fabrication , le bon marché de la main-d’œuvre , le bas prix des soies , la fraîcheur des cachemires soi-disant de rencontre , qu’ on a toujours pour rien ... Quant au procédé , ils n’ y voient
-du feu. Explique-moi ça, toi ? LÉON. Moi Pourquoi veux-tu que je sache mieux que toi? BORDOGNON: Eh bien, si tu ne le sais pas, c’est moi qui vais te l’expliquer X, Z et sa femme, fable. tirée
+du feu , et ne soupçonnent pas qu’ il soit jamais entré chez eux un écu clandestin . Eh bien ! je gagerais que madame Séraphine , bon an mal an , introduit dans son ménage six ou sept mille de ces hypocrites là ! Léon , se levant vivement . Cette insistance à la mettre en jeu est d’ un goût détestable . Bordognon Oh ! oh ! tu deviens aigre ... n’ en parlons plus . En somme , je suis totalement désintéressé dans la question . Léon Et moi , donc ? crois -tu que je défende ici autre chose que la vérité ? Bordognon Tu la défends passionnément en tout cas ! Léon C’ est que tu es absurde ! Espères -tu me faire accroire ... Bordognon Pour le coup , c’ est toi qui y reviens . Léon Eh bien , oui , j’ y reviens . – Qu’ une femme introduise chez elle un amant déguisé , la chose est faisable , encore qu’ elle ne se fasse plus ; mais déguiser vingt mille francs sur le livre de dépense , le moyen , dis : tu m’ obligeras ! Bordognon X. , Z. et sa femme , fable ... tirée
-des ?’ft6Mt:aM.< Si tu la connais, tu m’arrêteras. Madame Z arrache de Z, son époux, à
+des Tribunaux . Madame Z. arrache de Z. son époux , à
-de chatteries, une
+de chatteries , une
-diamants faux, soit mille francs. Cinq ans plus tard, elle meurt. Z, apr~s les
+diamants faux , ci ... 1 , 0 0 0 fr .; cinq ans plus tard , elle meurt . – Z. , après les
-instants dontiÉs à
+instants donnés à
-perte douloureuse. so!)~’e a revendre sa. rivière il
+perte douloureuse , songe à revendre sa rivière ; il
-son bijoutier; i’eini-ci examine et oure d’emblée trente mille francs. Différence vingt-
+son bijoutier ; celui-ci examine et offre d’ emblée 3 0 , 0 0 0 fr . Différence : 2 9 , 0 0 0 . –
-ACTEDEUXtEME. 1 47 neuf mille. Qui
+Qui
-la plusvalue ? Z; le
+la plus-value ? Z. ; le
-la transmutation? les
+la transmutation ? les
-de X chez Z., du
+de X. chez Z. , du
-la défunte, enfin. la profession de X, agent de change, à preuve qu’il paye tes différences Qu’en dis-tu ? 9 LÉON, traversant la scène. C’est possible, mais l’application de
+la défunte , l’ état enfin de X. , agent de change , à preuve qu’ il paie les différences ! – Qu’ en dis -tu ? Ainsi du reste ! – Les hommes boursicotent , les femmes traficotent , c’ est dans l’ air ! – D’ ailleurs , ces turpitudes ne sont plus que le secret de polichinelle : d’ une part , envie de ce qu’ on n’ a pas ; de l’ autre , fureur de paraître posséder plus qu’ on n’ a ; orgueil , vanité , crinoline , parbleu ! voilà qui explique tout ! Léon Mais qui n’ explique pas l’ application malséante que tu fais de
-ma femme, qu’à ce
+ma femme , qu’ à ce
-devrais respecter. BORDOGNON, le suivant. Dis donc, mon camarade, m’est avis
+devrais respecter . Bordognon Dis donc , mon camarade , m’ est avis
-que toi. LÉON. C’est-à-dire? BORDOGNON. Que
+que toi . Léon C’est - à - dire... Bordognon Que
-un complice. LÉON. Tu
+un complice . Léon Tu
-fou BORDOGNON. Pas si fou! Tiens! ta
+fou ! Bordognon Pas si fou ! – Tiens ! ta
-est excellente; ta
+est excellente ; ta
-de l’ordre, tu n’es pas un mangeur, et
+de l’ ordre , tu n’ es pas un mangeur , et
-des emprunts, soit
+des emprunts , soit
-sans reproche. Donc
+sans reproche . Donc
-vice caché. LEON, embarrasse. J’ai fait
+vice caché . Léon embarrassé . J’ ai fait
-fausses spéculations, là es-tu content? garde-moi le secret. BORDOGNON. Merci! ta connance m’honore! (Avec une feinte bonhomie.) Ja me disais aussi, l’ami L~M n’Mt pa~ de ces inno-*
+fausses spéculations , là ! es -tu content ? garde -moi le secret . Bordognon Merci ! ta confiance m’ honore ! (A part .) Gros malin , va ! ( Haut , avec une feinte bonhomie . ) Je me disais aussi , l’ ami Léon n’ est pas de ces cornichons tout confits dans leur amour
-48 LES LIONNES PAUVRES. cents qui
+-propre , qui
-pour eux-mêmes. Car l’attrait de
+pour eux-mèmes ... car l’ attrait de
-bonnes fortunes, la
+bonnes fortunes , la
-femme galante, c’est que
+femme galante , c’ est que
-un Lovetace 1 LÉON. Bailleur de fonds Comment te figures-tu donc
+un Lovelace ! Léon Il faudrait être bien obtus pour se faire illusion sur un marché si flagrant . Bordognon Flagrant ! comment crois -tu donc
-se passe? Sur le comptoir? BORDOGNON. Je t’ignore, mais tu es là pour me l’expliquer. LÉON. Pourquoi veux-tu que je le sache mieux que toi, imbécile ? BORDOGNON. Alors, puisque tu ne sais rien, c’est encore Bordognon jjui va t’expliquer la chose. Ah! non, ça ne se passe pas sur
+se passe , sur
-comptoir Toute liaison, au début, est une pastorale; on aime! Les
+comptoir ? Fi donc ! Il n’ y a préméditation de part ni d’ autre . Toute liaison au début est une pastorale : on aime ! Les
-entretenant l’amitié, bonbons
+entretenant l’ amitié , bonbons
-bergère on aime Puis, on
+bergère ; à merveille ! puis , on
-un bijou, deux bijoux. qu’à titre
+un bijou , deux bijoux , trois bijoux , qu’ à titre
-la belle. on aime! mais, un jour, déficit au budget, et
+la belle ... on aime! Mais un jour , déficit au budget , et
-pastor lido d’offrir certains
+pastor fido d’ offrir certains
-de mode, dont
+de mode , dont
-à l’Etat. La pastourelle s’indigne, notre
+à l’ État . La pastourelle s’ indigne , notre
-la persuade, grâce
+la persuade , grâce
-balivernes usées, où
+balivernes usées , où
-à l’absurde; elle
+à l’ absurde ; elle
-à s’immoler. On
+à s’ immoler ... On
-on n’aime pas; elle
+on n’ aime pas ; elle
-elle accepte. LÉON, avec dépit. Somme toute, il n’y a
+elle accepte . Léon avec dépit . Somme toute , il n’ y a
-un marché.
+un marché .
-ACTE DEUXfËME. 49 BOUDOGNON. Attends donc! La
+Bordognon Attends donc ! La
-par accepter, finit par demander, et
+par accepter , finit par demander , et
-cette pente, leur
+cette pente , leur
-un ménage, avec
+un ménage , avec
-ses tiraillemeuts, ses aigreurs; l’amour s’en va, et, de
+ses tiraillements , ses aigreurs ; l’ amour s’ en va , et de
-en aiguille, ils ne s’aperçoivent pas, l’une qu’elle reçoit de l’argent d’un homme qu’elle n’aime plus, l’autre qu’avec ses
+en aiguille , ils ne s’ aperçoivent pas , l’ une qu’ elle reçoit de l’ argent d’ un homme qu’ elle n’ aime plus , l’ autre qu’ avec ses
-ce n’est plus l’amitié qu’il entretient! LÉON, la tête basse. C’est vrai mais
+ce n’ est plus l’ amitié qu’ il entretient ! Léon la tête basse . C’ est vrai ! mais
-il s’en aperçoit. BORDOGNON. Ah! ah On
+il s’ en aperçoit ... Bordognon Ah ! ah ! On
-des yeux. Je
+des yeux ... Je
-demande rien. Défiance
+demande rien . Défiance
-et réciproque, c’est la
+et réciproque , c’ est la
-de l’amitié. Je
+de l’ amitié . Je
-mon congé. (A part.) J’emménagerai au terme! (Haut.) Bonjour! Il sort. SCÈNE II LÉON, seul; puis THÉRÈSE. LÉON. Il
+mon congé . (A part .) J’ emménagerai au terme ! ( Haut .) Bonjour , ( Il sort .) {{scène|II}} {{personnages|LÉON seul , puis THÉRÈSE}} Léon Il
-la plaie! (U s’assied à droite, Thérèse parait.) Thérèse (A part.) Je
+la plaie ! ( Il s’ assied à droite , Thérèse paraît .) Thérèse ! Je
-plus la voir sans
+plus lavoir sans
-serre 1 THÉRÈSE. M. Frédéric
+serre ! Thérèse M. . Frédéric
-parti qu’avait-il à
+parti ; qu’ avait -il à
-50 LES HONNES PAUVRES. LÉON. Bonjour, tout uniment; il
+Léon Bonjour , tout uniment ; il
-la porte, il
+la porte , il
-la main. THÉRÈSE. Il
+la main . Thérèse Il
-temps 1 LÉON. Est-ce qu’il en finit jamais? THÉRÈSE. Il
+temps ! Léon Est -ce qu’ il en finit jamais ? Thérèse Il
-pas d’esprit. LÉON. Par malheur! avec
+pas d’ esprit . Léon Par malheur ! avec
-sienne l’esprit est
+sienne l’ esprit est
-à l’égal d’une arme
+à l’ égal d’ une arme
-mains d’un enfant. THÉRÈSE. ÏI~est obligeant, d’ailleurs! LÉON, se levant. Avec
+mains d’ un enfant . Thérèse Il est obligeant d’ ailleurs ! Léon se levant . Avec
-il m’a fait
+il m’ a fait
-ma matinée. Nous n’irons pas
+ma matinée . – Nous n’ irons pas
-spectacle vendredi, n’est-ce pas? THÉRÈSE. J’ai déjà refusé, mais
+spectacle vendredi , n’ est -ce pas ? Thérèse J’ ai déjà refusé , mais
-ne t’empêche pas
+ne t’ empêche pas
-la loge, si
+la loge , si
-cœur t’en dit. LÉON. Sans toi, à quoi bon? THÉRÈSE. Séraphine y sera, M. Pommeau aussi, et
+cœur t’ en dit . Léon Sans toi , à quoi bon ? Thérèse Séraphine y sera , M. Pommeau aussi , et
-à ta distraire. <t
+à te distraire ...
-ACTEDEUXtËME. 51 LÉON. De
+Léon De
-en Scytia! Jolie
+en Scylla ! Jolie
-de ce
+de Séraphine ... et de ce
-la basoche, doublé de pédadogue. T H É R È S E, l’arrêtant. Sans t’en apercevoir, mon ami, tu
+la basoche , doublé de pédadogue . Thérèse l’ arrêtant . Sans t’ en apercevoir , mon ami , tu
-tuteur c’est assez
+tuteur : c’ est assez
-le fais; ménage-le, je t’en prie. L’habitude innocente
+le fais ; ménage-le , je t’ en prie . L’ habitude innocente
-fait qu’à son
+fait qu’ à son
-même respect, qui, peu à peu, se
+même respect , qui , peu à peu , se
-leur entourage. Séraphine, lorsqu’elle l’épousa, avait
+leur entourage . Séraphine , lorsqu’ elle l’ épousa , avait
-délicates qu’elle n’a plus aujourd’hui, et
+délicates qu’ elle n’ a plus aujourd’hui , et
-cavaliers qu’elle anecte avec lui LÉON. Qu’elle agisse
+cavaliers qu’ elle affecte avec lui ! Léon Qu’ elle agisse
-elle l’entend, ce n’est pas mon affaire, et
+elle l’ entend , ce n’ est pas mon affaire , et
-madame Pommeau. H s’assied à droite. THÉRÈSE. J’ai tort, je
+madame Pommeau . ( Il s’ assied à droite .) Thérèse J’ ai tort , je
-veux bien, mais
+veux bien , mais
-nôtre que j’en suis
+nôtre , que j’ en suis
-inquiète qu’il n’en est jaloux. Il
+inquiète qu’ il n’ en est jaloux . Il
-si bon! LÉON. Un ange! c’est convenu. THÉRÈSE, après an silence. Un
+si bon ! Léon Un ange ! c’ est convenu . Thérèse après un silence . Un
-et tendre, un
+et tendre , un
-et sûr, une loyauté royale, n’est-ce pas, pour
+et sûr , une loyauté royale , n’ est - ce pas , pour
-qui l’avons vu à l’œuvre, de
+qui l’ avons vu à l’ œuvre , de
-travers miïfs?. Mon cher Léon, les
+travers naïfs ?... Mon cher Léon , les
-gens n’ont pas de ridicules.
+gens n’ ont pas de ridicules .
-52 LES LIONNES PAUVRES. LÉON. Te voilà partie! t THÉRÈSE, M rapprochant de lui. Eh bien, oui, tu
+Léon Te voilà partie ! Thérèse se rapprochant de lui . Eh bien , oui , tu
-trop souvent, je
+trop souvent , je
-le répéter, que
+le répéter , que
-la basoche, comme
+la basoche , comme
-de t’appeler, t’a tendu
+de l’ appeler , t’ a tendu
-tes débuts, m’a élevée, nourrie, tenu
+tes débuts , m’ a élevée , nourrie , tenu
-que j’ai perdu, et mariée enfin, mariée
+que j’ ai perdu , et mariée enfin , mariée
-que j’aimais et
+que j’ aimais et
-je n’aurais pu épouser. Le
+je n’ aurais pu épouser . Le
-où j’entrai sous sa tutelle, j’étais presque pauvre; le
+où j’ entrai sous sa tutelle , j’ étais presque pauvre ; le
-où j’en sortis, j’étais presque riche. Cet homme, que
+où j’ en sortis , j’ étais presque riche . Cet homme , que
-soin d’intérêts étrangers
+soin d’ intérêts étrangers
-aux siens, n’est guère
+aux siens , n’ est guère
-aujourd’hui qu’il ne l’était il
+aujourd’hui qu’ il ne l’ était il
-vingt ans; mais
+vingt ans ; mais
-notre contrat, mon ami, je t’auportais deux
+notre contrat , mon ami , je t’ apportais deux
-mille francs, et
+mille francs , et
-récriais «
+récriais : «
-à toi, ma fille, dit-il en m’embrassant, bien à toi. car
+à toi , ma fille , dit -il en m’ embrassant , bien à toi ... car
-moi je
+moi , je
-jamais gagnes Quelques-uns
+jamais gagnés ! » Quelques-uns
-frapper depuis, mais, à ce moment-là, tu
+frapper depuis , mais à ce moment-là tu
-voyais pas, car
+voyais pas , car
-aussi les larmes
+aussi des larmes
-yeux LÉON. Pourquoi
+yeux ! Léon Pourquoi
-des obligations. THÉRÈSE. Si
+des obligations ... Thérèse Si
-les rappelle, c’est qu’il ne s’en souvient pas. LÉON, se levant. Je m’en souviens, moi! mais l’heure me presse, j’ai affaire au Palais; avais-tu quelque
+les rappelle , c’ est qu’ il ne s’ en souvient pas . Léon se levant . Je m’ en souviens , moi ! mais l’ heure me presse , j’ ai affaire au Palais ; avais -tu quelque
-me demander? THÉRÈSE, avec embarras. Le
+me demander ? Thérèse avec embarras . Le
-finit demain, j’ai les
+finit demain , j’ ai les
-des domestiques.
+des domestiques ...
-53 ACTE DEUXIEME. LÉON. Tu n’as plus d’argent? THÉRÈSE. Plus un sou. LÉON, ouvrant son bureau. De l’argent! je n’en ai pas. THÉRÈSE. Forges-en! Les femmes n’entrent pas
+Léon Tu n’ as plus d’ argent ? Thérèse Plus un sou . Léonouvrant son bureau . De l’ argent ! je n’ en ai pas . Thérèse Forge - s - en! Les femmes n’ entrent pas
-ces détails-là. LÉON. Ton
+ces détails-là . Léon Ton
-sommes folles. THÉRÈSE. C’est de l’argent placé, celui-là, mon ami. LÉON, lui donnant une poignée de billets. Tiens! Est-ce assez? THÉRÈSE. C’est trop! r LÉON, a-ve&tendresse Prends toujours, je
+sommes folles ... Thérèse C’ est de l’ argent placé , celui-là , mon ami . Léon lui donnant des billets qu’ il tire de son bureau . Tiens ! est -ce assez ? Thérèse C’ est trop ! Léon avec tendresse . Prends toujours , je
-pas non plus que tu. mais veille. je t’en conjure, veille de près. THÉRÈSE. Rapporte-t’en à moi! Remarque d’ailleurs que loin d’excéder le
+pas que tu souffres non plus ... mais veille , je t’ en conjure , veille de près . Thérèse Rapporte -t ’en à moi ! Remarque d’ ailleurs que loin d’ excéder le
-années précédentes. LEON, cherchant
+années précédentes ... Léon cherchant
-son burc-’n Allons,bon! voilà
+son bureau . Allons , bon ! voilà
-ma serviette!
+ma serviette !
-LES HONMS PAUVRES. M THÉRÈSE. Ton portefeuille! LÉON. Tu ne l’as pas vu?. THÉRÈSE. Tu
+Thérèse Ton portefeuille ! Léon Tu ne l’ as pas vu ?... Thérèse Tu
-je n’entre jamais ici. LÉON. Ce n’est pas
+je n’ entre jamais ici . Léon Ce n’ est pas
-que j’accuse mais
+que j’ accuse ; mais
-qui m’appartient. Mes
+qui m’ appartient . Mes
-sont dedans! -Je leur
+sont dedans ! – Je leur
-mes papiers, c’est comme
+mes papiers , c’ est comme
-chantais qu’ils mettent de l’ordre chez toi, ma chère amie, mais qu’ils respectent
+chantais ! qu’ ils mettent de l’ ordre chez toi , ma chère amie , mais qu’ ils respectent
-mon cabinet. THÉRÈSE. Mais, je te répète. L É O N, bouleversant tout. Il ne s’est pas envolé pourtant, ce portefeuille! Plaidez donc, maintenant! me
+mon cabinet . Thérèse Mais je te répète ... Léonbouleversant tout . Il ne s’ est pas envolé pourtant , ce portefeuille ! Plaidez donc , maintenant ! me
-garçon THÉRÈSE. Veux-tu que je sonne? peut-être que Joseph. L É ON, frappé d’nne idée, Yttement. Non! ce n’est pas la peine; plus tard. je n’ai pas le temps! THÉRÈSE. Ces papiers indispensables. LÉON. Que veux-tu? je m’en passerai. A tantôt!
+garçon ! Thérèse Veux -tu que je sonne ? peut-être que Joseph ... Léon frappé d’ une idée , vivement . Non !... ce n’ est pas la peine ; plus tard ... je n’ ai pas le temps ! Thérèse Ces papiers indispensables ... Léon Que veux -tu ? je m’ en passerai ... A. tantôt !
-ACTE DEUXIÈME. 55 THÉRÈSE. Mais
+Thérèse Mais
-cherchant bien. LÉON, sortant brusquement. C’est bon! c’est bon te dis-je! Il se retrouvera. n sort. Thérèse, restée seule, se
+cherchant bien ... Léon sortant brusquement . C’ est bon ! c’ est bon ! te dis -je ! Il se retrouvera . ( Il sort . - Thérèse Thérèse restée seule , se
-quelques secondes, s’arrêtant, allant
+quelques secondes , s’ arrêtant , allant
-en silence. SCÈNE IÏÏ POMMEAU,THÉRÈSE. POMMEAU. C’est moi, ma chère enfant; le patron m’a donné
+en silence .) {{scène|III}} {{personnages|POMMEAU , THÉRÈSE}} Pommeau C’ est moi , ma chère enfant ; le patron m’ a donné
-gratifiant d’un billet pour l’exposition des fleurs. Le père Thomas, l’invalide de l’étude, a
+gratifiant d’ un billet pour l’ exposition des fleurs . Le père Thomas , l’ invalide de l’ étude , a
-prévenir Séraphine, et
+prévenir Séraphine , et
-ton mari. Qu’est-ce que
+ton mari . – Qu’ est -ce que
-cette fureur? un
+cette fureur ? un
-de rente de
+de rentes de
-mille francs? THÉRÈSE. Rien! (A eue-meme.) C’est impossible! je suis folle! Il est dans la chambre. Se dirigeant vers la porte de droite. POMMEAtJ. Qu’est-ce qu’il y
+mille francs ? Thérèse Rien ! (A elle-même .) Il faut qu’ il soit dans la chambre ... C’ est impossible ! je suis folle ! Pommeau Qu’ est -ce qu’ il y
-? THERESE, montrant
+? Thérèse, montrant
-billets qu’elle tient
+billets qu’ elle tient
-la main. Un
+la main . Un
-croyais ~f~
+croyais égaré . Pommeau Et que tu tenais à la main ... histoire de Martin qui cherche son âne et qui est monté dessus . –
-56 LES LIONNES PAUVRES. POMMEAU. Peste! maître
+Peste ! maître
-est généreux! On
+est généreux ! On
-des cents. THÉRÈSE, sur la porte. Ce n’est pas ce qu’il dit. POMMEAU. H a dû encaisser quarante mille
+des cents . Thérèse Ce n’ est pas ce qu’ il dit . Pommeau Il a dù encaisser trente mille
-la main! THÉRÈSE, redescendant en scène. Quarante mille francs! POMMEAU. Et
+la main ! Thérèse Trente mille francs ! Pommeau Et
-main 1 THÉRÈSE. Je ne l’aurais pas cru. POMMEAU. Est-ce qu’il est gêné? THÉRÈSE. 11 ne joue pas, ses
+main ! Thérèse Je ne l’ aurais pas cru . Pommeau Est -ce qu’ il est gêné ? Thérèse, pensive . Il ne joue pas , ses
-les miens, et, vous l’avouerai-je? j’éprouve autant d’embarras maintenant
+les miens , et , vous l’ avouerai -je ? j’ éprouve autant d’ embarras maintenant
-de l’argent qu’un mauvais
+de l’ argent qu’ un mauvais
-en emprunter. Lui, si exact autrefois, renvoie, rudoie, ne
+en emprunter . Lui , si exact autrefois , renvoie , rudoie , ne
-guerre lasse, et
+guerre lasse , et
-vous mon ami, j’ai surpris l’autre jour
+vous , mon ami , j’ ai surpris l’ autre jour
-papier timbré. POMMEAU. Un commandement, est-ce possible? Ne
+papier timbré ... Pommeau Un commandement , est -ce possible ? Ne
-ACTE DEUXIEME. 57 martel
+martel
-sur moi. Il n’y a qu’un pas d’ici à la Bourse! THÉRÈSE. A la Bourse? il n’y met
+sur moi ... Il n’ y a qu’ un pas de la rue Richelieu à la Bourse ! Thérèse A la Bourse ? Il n’ y met
-le pied. POMMEAU. Je le verrai, je l’interrogerai, et je saurai, je
+le pied . Pommeau Je le verrai , je l’ interrogerai , et je saurai , je
-le promets, de
+le promets , de
-il retourne. THÉRÈSE, vivement. Oui, je
+il retourne . Thérèse, vivement . Oui , je
-en prie, que j’en aie
+en prie , que j’ en aie
-cœur net, et eùt-il perdu
+cœur net , et eût -il perdu
-notre fortune, je
+notre fortune , qu’ il parle ; je
-trop riche, s’il me reste. POMMEAU. De
+trop riche , s’ il me reste . Pommeau De
-dis cela! quel feu! toujours la même. THÉRÈSE. Prenez un journal, je
+dis cela !... quel feu ! toujours la même . Thérèse Prenez un journal , je
-un châle, un chapeau. Pommeau s’assied et prend un journal sur la table à droite. SCÈNE IV THÉRÈSE, POMMEAU, JOSEPH, une lettre plia en
+un châle , un chapeau ... Joseph entre , une note à la main {{scène|IV}} {{personnages|THÉRÈSE , POMMEAU , JOSEPH }} une lettre pliée en
-la main. THÉRÈSE, à Joseph. Que voulez-vous?
+la main . Thérèse à Joseph . Que voulez -vous ?
-5<~ LES LIONNES PAUVRES. JOSEPH. C’est une
+Joseph C’ est une
-le montant, madame. Il la lui donne. THÉRÈSE, regardant la suscription. Elle
+le montant , Madame . Thérèse Elle
-de monsieur; répondez qu’il est sorti. JOSEPH. C’est qu’on est déjà venu. POMMEAU, assis, à demi voix. Tu ne manques pas d’argent? Paye en ce cas; il
+de monsieur ; répondez qu’ il est sorti . Joseph On est déjà venu plusieurs fois , et monsieur a promis ... Pommeau assis , bas à Thérèse . Manques -tu d’ argent ? Non . Paie en ce cas ; il
-que les marchands
+que es marchands
-à revenir. THÉRÈSE. C’est vrai! (oumnt, à part.) Une
+à revenir . Thérèse C’ est vrai ! ( Ouvrant , à part .) Une
-de modiste! Lisant à
+de modiste ! ( Lisant , à
-le journal. Chapeau satin grenat, brodé acier, forme camargo. 80 francs. Plumes, rose et grenat. 40 Ornement poignard acier. 30 Total. 150 francs. H y
+le journal .) Chapeau en tulle blanc , forme Marie Stuart ..... 6 0 fr . » Blonde , ornements , garnitures ...... 5 0 fr . » Plumes dessous et dessus ..... 4 0 fr . » Total ...... 1 5 0 fr . » Il y
-erreur d’adresse. JOSEPH. Pour ça, non, madame, j’étais là
+erreur d’ adresse . Joseph Pour ça , non , Madame , j’ étais là
-dit qu’il irait’payer lui-même. THÉRÈSE, atterrée. Ah Il
+dit de repasser . Thérèse, atterrée . Ah ! – Il
-a cent cinquante francs à prendre. Elle
+a 1 5 0 francs à prendre . ( Elle
-remet unbillet; le domestique sort.
+remet un billet ; le domestique)
-ACTE DEUXIEME. 59 SCÈNE V POMMEAU, THÉRÈSE. POMMEAU. Cent cinquante francs! quoi
+{{scène|V}} {{personnages|POMMEAU , THÉRÈSE}} Pommeau Cent cinquante francs !... quoi
-? THÉRÈSE. Un chapeau 1 POMMEAU. Un
+? Thérèse Un chapeau ! Pommeau Un
-? THÉRÈSE. Oh! je
+? Thérèse, elle s’ assied . Oh ! je
-trompais pas! POMMEAU. Ce n’est pas
+trompais pas ! Pommeau Ce n’ est pas
-? 9 THÉRÈS:R. Pour
+? Thérèse Pour
-de quarante francs, moi! je
+de 2 5 francs , moi ! je
-à m’acheter une robe, épargnant sou a sou, vivant
+à m’ acheter une robe , épargnant sou à sou , vivant
-une recluse, marchandant
+une récluse , marchandant
-avec te plaisir, pour
+avec le plaisir , pour
-est la nôtre, en somme; ruinant lui, moi, mon fils, dont
+est celle de son fils en somme ... de son fils , dont
-pour m’aveugler, et
+pour m’ aveugler , et
-comme d’un paravent à ses’débauches! POMMEAU. Thérèse, je ne t’ai jamais vu ainsi. THÉRÈSE. Vous
+comme d’ un paravent à ses débauches ! Pommeau Thérèse , je ne t’ ai jamais vu ainsi ... Thérèse Vous
-à l’heure ? Eh bien, c’était son portefeuille! Ce
+à l’ heure ? Eh bien , c’ était son portefeuille ! Ce
-en voiture, avant-hier, vous vous souvenez, n’est-ce pas? c’était )e sien.
+en voiture , avant-hier , vous vous souvenez , n’ est -ce pas ? c’ était le sien . Pommeau
-60 LES LIONNES PAUVRES. POMMEAU. Le
+Le
-? `! THÉRÈSE. Si je n’en étais sûre. (Montrant la note.) je n’en voudrais pas d’autre preuve. POMMEAU. Tu
+? Thérèse Si je n’ en étais sûre , ( montrant la note ) je n’ en voudrais pas d’ autre preuve . Pommeau Tu
-la tête! Léon
+la tête ! Léon
-ces sottises. D’ailleurs, il n’y a pas qu’un portefeuille au monde. THÉRÈSE. Et cette note, encore une fois, cette
+ces sottises . D’ ailleurs , il n’ y a pas qu’ un portefeuille au monde . Thérèse Et cette note , encore une fois , cette
-Je m’explique à présent qu’il soit gêne Puis, à
+Je m’ explique à présent il soit gêné ! Puis , à
-bousculer tout, grondant, m’accusant, n’écoutant rien, quand
+bousculer tout , grondant , m’ accusant , n’écoutant rien , quand
-il s’arrête, change de ton, se calme, et disparaît
+il s’ arrête , change de ton , se calme ,et disparaît
-que s’il l’eût trouvé. Il
+que s’ il l’ eût trouvé ... Il
-il l’a laissé, allez! il n’y a
+il l’ a laissé , allez ! il n’ y a
-de perdu! Oh! ce n’est pas d’aujourd’hui que
+de perdu ! Oh! ce n’ est pas d’ aujourd’hui que
-le soupçonnais! 1 POMMEAU. Mais
+le soupçonnais ! Pommeau Mais
-le soupçonnais-tu ? THÉRÈSE. Est-ce qu’on sait? à tout! Ah! je
+le soupçonnais -tu ? Thérèse Est -ce qu’ on sait ! à tout ! – Ah ! je
-le savoir! Imbécile, qui
+le savoir ! Imbécile , qui
-exigences d’une coquine Dupe, qu’on décorait
+exigences d’ une coquine ! Dupe qu’ on décorait
-de victime! Va, brûle
+de victime ! Va , brûle
-expédients d’avare, file
+expédients d’ avare , file
-ton fils, pour
+ton fils , pour
-un couvrepied au
+un couvre-pied au
-sa maîtresse! POMMEAU. Ma fille, point
+sa maîtresse ! ( mie se lève .) Pommeau Ma fille , point
-plus tard; réiléchis.
+plus tard ; réfléchis .
-ACTE DEUXIEME. 61 THÉRÈSE. C’est tout réfléchi. Supposez vous-même, vous
+Thérèse C’ est tout réfléchi . Supposez vous-même , vous
-bien-être d’une autre
+bien-être d’ une autre
-de loisir, vous
+de loisir , vous
-par elle, supposez
+par elle , supposez
-quelque infâme. Vous me comprenez, vous! ]~Iais il ue me
+quelque infâme ... – Vous me comprenez , vous ! – Mais il ne me
-plus ici! Je
+plus ici ! Je
-voir que
+voir ! que
-qui m’a chassée
+qui m’ a chassée
-sa maison. La malheureuse! le
+sa maison . La malheureuse ! le
-à eUe! I POMMEAU. Mais tu n’es plus seule, et. THÉRÈSE. Mon fils? Oh! je l’emmène! qu’il ose
+à elle ! Pommeau Mais tu n’ es plus seule et ... Thérèse Mon fils ! Oh ! je l’ emmène ! qu’ il ose
-le disputer. mon fils! le
+le disputer ... mon fils !... le
-exemple àlui laisser sous lesyeux! POMMEAU. Je t’en supplie. THÉRÈSE. Je n’écoute rien! la
+exemple à lui laisser sous les yeux ! Pommeau Je t’ en supplie ... Thérèse Je n’ écoute rien ! la
-est accomplie; s’il veut plaider, nous plaiderons! à
+est accomplie ; s’ il veut plaider nous plaiderons ! à
-cette complicité. POMMEAU. Le
+cette complicité . Pommeau Le
-à personne, moins
+à personne , moins
-qui te font; votre intérêt, votre
+qui le font ; votre intérêt , votre
-à tous, la
+à tous , la
-de Léon. THÉRÈSE. Je m’en moque
+de Léon ... Thérèse Je m’ en moque
-à présent! Le grand mal, en effet, que
+à présent !... Le grand mal , en effet , que
-de cent cinquante francs! une
+de 1 5 0 francs !... une
-cette note. Lisez donc! 1 Elle
+cette note ... Lisez donc ! ( Elle
-lui donne.
+lui donne .) Pommeau
-62 LES HOMES PACYRES. POMMEAU. On vient! si c’était lui? THÉRÈSE, tombant Mn’tme chaise. Vous lirez tout haut! SQÊNE VI LES MÊMES; SËRAPHÏNE, avectechapeaudecrit dans
+On vient ! si c’ était lui ? Thérèse, tombant sur une chaise . Vous la lirez tout haut ! {{scène|VI}} {{personnages|liste-de-personnages}}LES MÊMES , SÉRAPHINE Avec le chapeau décrit dans
-la modiste. SÉRAPHINS, à Pommeau. Me voilà. partons-nous? Vous
+la modiste . Séraphine, à Pommeau . Me voilà ... partons -nous ? Vous
-que j’ai été
+que j’ ai été
-à m’habiller cette fois! Bonjour, Thérèse. Vous n’êtes pas
+à m’ habiller cette fois ! Bonjour Thérèse . Vous n’ êtes pas
-? Dépéchez-vous dépêchez-vous donc 1 T H É R È S E, les yeux baissés. Oui. SÉRAPHINE. Nous
+? Dépêchez -vous ; dépêchez -vous donc ! Thérèse, les yeux baissés . Oui . Séraphine Nous
-la fermeture. THÉRÈSE, levantles yeux. < Allez-y sans moi. j’ai dit
+la fermeture . Thérèse, levant les yeux . Allez -y sans moi ... j’ ai dit
-votre mari. SÉRAPHINE, se mirant a la glace de la cheminée. Songez donc! aujourd’hui précisément, jour réservé. THÉRÈSE, dont l’œi) ne
+votre mari ... Séraphine, se retournant vers la glace à gauche-Songez gauche-Songez ! aujourd’hui précisément , jour réservé . Thérèse Dont l’ œil ne
-Séraphine depuu quelques secondes, se [ève tout à coup en étouffant un cri; elle
+Séraphine depuis quelques secondes , se lève tout a coup en poussant un cri ; elle
-côté d’elle sur Ic point
+côté d’ elle sur le point
-facture qu’il a dépliée; etie la
+facture qu’ il a dépliée ; elle la
-dit d’une voix sourde Pas
+dit d’ une voix sourde : Pas
-à Léon. à personne; je veux réfléchir. SÉRAPHINE, à Thérèse. Qu’est-ce que vous avez, ma chère amie?
+à Léon ... à personne ; je veux réfléchir . Séraphine, à Thérèse . Qu’ est -ce que vous avez , ma chère amie !
-ACTE HËUXtEMË. 63 POMMEAU. Ne
+Pommeau Ne
-fatigue pas. elle
+fatigue pas ... elle
-peu souffrante. la migraine. (A Thérèse.) Si tu m’en croyais, tu
+peu souffrante ... la migraine . (A Thérèse .) Si tu m’ en croyais , tu
-un châle, tu
+un châle , tu
-avec nous; le
+avec nous ; le
-soulagerait peut-être, et la distraction. SÉRAPHINE, s’approchant. Vous
+soulagerait peut être , et la distraction ... Séraphine, s’ approchant . Vous
-les fleurs! THÉRÈSE, reculant jusqu’à Pommeau. Je préfère rester. POMMEAU. Un
+les fleurs ! Thérèse, se reculant jusqu’ à Pommeau . Je préfère rester . Pommeau Un
-de courage. THÉRÈSE. Du courage Je
+de courage . Thérèse Du courage ! Je
-que j’en ai
+que j’ en ai
-ne croyez. SÉRAPHINE. C’est mon
+ne croyez . Séraphine, à Thérèse . C’ est mon
-vous regardez? THÉRÈSE, vivement. Non! SÉRAPHINE. Allons! un effort, ma
+vous regardez ? Thérèse , vivement . Non ! Séraphine Allons ! Un effort , ma
-Thérèse 1 THÉRÈSE. Je reste, vous dis-je. (Bas, à Pommeau.) Emmenez-la, j’ai besoin d’être seule, et
+Thérèse ! Thérèse Je reste , vous dis -je . ( Bas à Pommeau . ) Emmenez-là , j’ ai besoin d’ être seule , et
-mot surtout! POMMEAU, bas, à Thérèse. Je
+mot surtout ! Pommeau, bas à Thérèse . Je
-le promets. (A séraphine.) On nous renvoie, mon minet. SÉRAPHINE. Adieu, Thérèse! Soignez-vous bien! Adieu! 1
+le promets . (A Séraphine .) On nous renvoie , mon minet . Séraphine Adieu , Thérèse ! soignez - vous bien ! adieu !
-LES LIONNES PAUVRî M POMMEAU. Embrasse-la donc i Séraphine
+Pommeau Embrasse-la donc ! ( Séraphine
-Thérèse qui, sous
+Thérèse qui , sous
-regard de Pommeau, l’eftleure du
+regard le Pommeau , l’ effleure du
-reste immobite SÉRAPHINE. A bien tôt! POMMEAU, à Séraphine. En route, mauvaise troupe! (Séraphine passe
+reste immobile .) Séraphine A bientôt ! Pommeau, à Séraphine . En route ! mauvaise troupe !... ( Séraphine passe
-et sort. Pommeau, sur la porte.) Ah! mes
+et sort Pommeau , sur la porte .) Ah ! mes
-que j’oubliais! tA Thérèse, qui
+que j’ oubliais ! (A Thérèse , qui
-dès qu’il reparaît.) VoyOHS, ne
+dès qu’ il reparaît .) Voyons , ne
-pas malade! Sois raisonnable! tance-le, gronde-ie, mais
+pas malade malade Sois raisonnable ! tance-le , gronde-le , mais
-de scandale! THÉRÈSE. Ne craignez rien, mon ami. Elle
+de scandale !... Thérèse Ne craignez rien , mon ami . ( Elle
-en sanglotant. POMMEAU. Et s’il y
+en sanglotant .) Pommeau Et s’ il y
-du nouveau, écris, je suis là. THÉRÈSE. Oui. merci! (n sort.) Qu’il ne sache jamais. Que je
+du nouveau , écris , je suis là . Pommeau Oui ... merci ! ( Pommeau sort , Thérèse reste seule .) Thérèse, ouvrant la facture , qu’ elle lit avec une attention fiévreuse . Voyons ... je suis folle ... jamais Séraphine ... Si ! c’ est elle , bien elle !... aveugle que j’ étais !... Béni soit Dieu , pourtant ! son mari ne sait rien ... qu’ il ne sache jamais ... que je
-à souffrir! Elle tombe sur uue chaise près de la table, la tête dans ses mains.
+à souffrir ! FIN
-<v. 3 ACTE TROISIÈME Bal chez Henriette.–Boudoirdonnant.snriessa!ons. Cheminée au fond, entre deux portes; canapé à droite. SCÈNE PREMIÈRE SÉRAPHINE, BORD OGNON, entrant par te fond à droite. SËRAPHINË, achevant une glace. Vous devenez compromettant, savez-vous ? BORDOCNON. Est-ce ma
+DU DEUXIEME ACTE . {{acte|III}} Bal chez Henriette . Boudoir donnant sur des salons ; cheminée au fond , entre deux portes ; porte à droite au premier plan ; tables de jeu , canapé à gauche . {{scène|I}} {{personnages|SÉRAPHINE , BORDOGNON , entrant . INVITÉS , allant }} Séraphine, achevant une glace . Vous êtes compromettant , savez -vous ? Bordognon Est -ce ma
-vous adore? `? SÊRAPHINE. Voulez-vous bien VOUS taire. (Entrent deux jeunes gens par le fond à gauche.) ou
+vous adore ? Séraphine Voulez -vous bien vous taire ou
-si haut. BORDOGNON. Parlons bas, j’aime autant ça. Il la fait asseoir sur le canapé.
+si haut . Bordognon Parlons bas , j’ aime autant ça .
-66 LES LIONNES PAUVRES. PREMIER !N VITE, à son voisin, montrant Séraphins. Est-elle jolie, hein ? DEUXIÈME INVITÉ. Jolie
+1er invité , à son voisin , montrant Séraphine . Est -elle jolie , hein ? 2e invité Jolie
-jolie toilette! quelque
+jolie toilette ! quelque
-en maraude! TROISIÈME INVITÉ, survenant
+en maraude !... 3e invité, survenant
-sur tes derniers mots. Une duchesse où câ ? DEUXIÈME INVITÉ, montrant Bordognon. Devant toi. Bordognon
+sur les derniers mots . Une duchesse ! où ça ? 2e invité, montrant Bordognon . Devant toi ... Bordognon
-de près. TROISIÈME INVITÉ. Une duchesse ? C’est la
+de près . 3e invité Ça , une duchesse ? c’ est la
-mon principal, mon PPL, un maître clerc invétéré, une
+mon principal , mon ppl ..., Tn maître clerc invétéré , une
-cléricature finale. PREMIER INVtTÉ. Il
+cléricature finale . 1er invité Il
-? TROISIÈME INVITÉ. Il a ses appointements. PREMIER INVITÉ. Avec quoi paye-t-il les toilettes de sa femme, alors? TROISIÈME INVITÉ. 11 a la corne d’abondance. DEUXIÈME INVITÉ. Et
+? 3e invité Lui ? il a ses appointements . 1er invité Qui est -ce qui habille sa femme , alors ! 2e invité Et
-qui n’osais pas l’inviter! TROISIÈME INVITÉ. Bêta (Ai)ant au canapé, a Bordognon.) Présente-moi donc
+qui n’ osais pas l’ inviter ! 3e invité, le poussant . Bêta . ( Le invité va vers Séraphine . Le groupe se rapproche d’ elle . )
-ACTE TROISIÈME. 67 BORDOGNON. M. Léopold Du Rand. en deux mots. TROISIÈME INVITÉ. Madame daignera-t-elle m’accorder la faveur d’une valse? SÉRAPHINE, consultant
+Madame daignera - t - elle m’ accorder la faveur d’ une valse ? Séraphine Une valse , monsieur , je voudrais pouvoir vous l’ accorder , mais ... 2e invité Il ne tient qu’ à vous , madame ... Séraphine, consultant
-carnet de bal. Une valse, monsieur. la onzième. DEUXIÈME INVITÉ, bas à Bordo~non. Il
+carnet . La onzième . 3e invité, à part . Il
-temps d’aller se coucher, et
+temps d’ aller se coucher et
-pour le cotillon. TROISIÈME INVITÉ. La onzième, madame, on ne la dansera pas. Si l’on vous demandait. une petite
+pour la garde montante . Bordognon , à Séraphine . Si l’ on vous priait bien pourtant ? 2e invité Une petite
-joli carnet. (il tui prend
+joli carnet ... ( Il lui prend
-des mains.) Ne pourrait-on pas
+des mains . ) Ne pourrait -on pas
-M. Verdier, par exemple? SÉRAPHINE. Un
+M. Verdier , par exemple ! Séraphine Un
-mari BORDOGNON. f! n’y a
+mari ! 3e invité Il n’ y a
-hésiter alors. SÉRAPHINE. Qu’est-ce qu’il dira, ce
+hésiter alors . 2e invité Ce sera pour la seconde , madame , et la onzième , si vous le voulez bien . Séraphine Qu’ est -ce qu’ il dira , ce
-M. Verdier? q BORDOGNON. Cela
+M. Verdier ? Bordognon Cela
-son caractère. Je
+son caractère , – Je
-pas « De la valse élégante le signal enchanteur, comme
+pas : le signal enchanteur de la contredanse a retenti , comme
-les poètes, a retenti. » TROISIÈME INVITÉ, ofjrafit son bras à Séraphine. Celle-ci m’appartient donc.
+les poëtes . 3e invité, lui offrant son bras . Madame , celle-ci m’ appartient !...
-68 LES LIONNES PAUVRES. HENRIETTE, entrant. Vous
+Henriette, entrant . Vous
-en retard, messieurs. on vous attend. (A Btn-dognon.) Et toi, pour
+en retard , messieurs ... on vous attend . ( A Bordognon .) Et toi ? pour
-je t’invite, monsieur mon frère. Ils sortent tous, chuchotant, se
+je t’ invite , monsieur mon frère . ( us sortent tous , chuchotant , se
-de Séraphine. BORDOGNON, à Henriette. Asseyons-nous, alors. SCÈNE II BORDOGNON, HENRIETTE. HENRIETTE. Maintenant que nous sommes seuls, apprends-moi donc
+de Séraphine .) Bordognon, à Henriette . Asseyons -nous , alors . {{scène|II}} {{personnages|BORDOGNON , HENRIETTE}} Henriette Puisque nous sommes seuls , apprends - moi donc
-tu as
+tu m’ as
-? BORDOGNON. Émeute ? HENRIETTE. Certainement, émeute. J’ai cru
+? Bordognon Émeute ? Henriette Oui , j’ ai cru
-des ricanements, des
+des ricanements , des
-pas compte. Elle
+pas compte . Elle
-sa gentillesse, mais
+sa gentillesse , mais
-? BORDOGNON. Autrement te l’aurais-je présentée? HENRIETTE. Comment se nomme-t-elle déjà?
+? {personnage|Bordognon}} Te l’ aurais -je présentée autrement ? Henriette Comment se nomme - t - elle déjà ? Bordognon
-ACTE TROISIEME. 69 BORDOGNON. Madame Pommeau. HENRIETTE. Je
+Madame Pommeau . Henriette Je
-de l’avoir jusqu’ici rencontrée. BORDOGNON. EUe va
+de l’ avoir jusqu’ ici rencontrée . Bordognon Elle va
-les mondes. HENRIETTE. Comme
+les mondes ... Henriette Comme
-sont d’aucun. Qu’est-ce qu’il fait, M. Pommeau? II n’est pas clerc d’huissier, je suppose. BORDOGNON, se récriant. Oh it est
+sont d’ aucun . – Qu’ est -ce qu’ il fait M. Pommeau ? Il n’ est pas clerc d’ huissier , je suppose ... Bordognon, se récriant . Oh ! – il est
-de notaire. HENRIETTE. En Californie? BORDOGNON. A Paris; maître clerc. · HENRIETTE. Et
+de notaire . Henriette En Californie ? Bordognon A Paris ; maître clerc . Henriette Et
-ces toilettes-là?. Ah cà, mon cher ami, c’est pour
+ces toilettes-là ?... Ah çà , mon cher ami , c’ est pour
-tu m’amènes cette personne, hein? Aussi te trouvaisje avec elle d’une grâce. BORDOGNON. Moi?. Vous
+tu m’ amènes cette sylphide , hein ? Aussi te trouvais -je avec elle d’ une grâce ... Bordognon Moi ?... Vous
-mêmes pour peu qu’un homme
+mêmes : pour peu qu’ un homme
-auprès d’une femme
+auprès d’ une femme
-trop laide. HENRIETTE. Bon apôtre Je m’explique à
+trop laide ... Henriette Bon apôtre ! Je m’ explique à
-genre d’ova-
+genre d’ ovation
-70 LE~ LIONNES PAUVRES. tion dont
+dont
-est l’objet. Si
+est l’ objet . Si
-billet d’invitation BORDOGNON. Qu’est-ce qui te prend? Je
+billet d’ invitation !... Bordognon Qu’ est -ce qui te prend ? Je
-que t’a fait
+que t’ a fait
-femme HENRIETTE. Elle m’a fait. que
+femme ! Henriette Elle m’ a fait ... que
-ici m’embarrasse, me
+ici m’ embarrasse , me
-à l’aise vis-à-vis de mes invités; que
+à l’ aise vis - à - vis de mes invités ; que
-sa situation, situation
+sa situation , situation
-le mot, on
+le mot , on
-les siennes! Elle
+les siennes !... Elle
-les autres. BORDO&NON. Elle n’est pas
+les autres . Bordognon Elle n’ est pas
-que toi. HENRIETTE. Mais j’ai quatre-vingt
+que toi Henriette Mais j’ ai quatre-vingt
-de rentes, moi 1 BORDOGNON. A l’enseigne des Trois Olives HENRIETTE. Ces gens-là n’ont pas le sou, et l’élégance est
+de rente , moi ! Bordognon A l’ enseigne des trois olives ! Henriette Ces gens-là n’ ont pas le sou , et l’ élégance est
-que l’autre à Paris. Vous autres hommes, vous n’y voyez
+que l’ autre à Paris . Vous autres hommes , vous n’ y voyez
-yeux nous, nous
+yeux ; nous , nous
-la modiste, chez la couturière, et
+la modiste , chez la couturière , et
-placez qu’un compliment Entre femmes, la
+placez qu’ un compliment ! Entre femmes , la
-la démarche, une
+la démarche , une
-de franc-maçonnerie. A la dentelle d’un jupon
+de franc-maçonnerie . A l’ ourlet d’ un jupon
-nous sommes, et
+nous sommes , et
-mise qu’on nous reproche tant, ne
+mise qu’ on nous reproche tant , ne
-trop près.
+trop près .
-ACTK TRO)S!ËMK. 71 BORDOGNON. Aristocrate 1 HENRIETTE. Le moyen, avec des traînes de trois mètres de long, de s’empiler quatre dans un fiacre, d’aller au
+Bordognon Aristocrate ! Henriette Le moyen avec des robes de six mètres de tour de s’ empiler cinq dans un fiacre , d’ aller au
-à soi, de
+à soi , de
-autrement qu’en voiture, à
+autrement qu’ en voiture , à
-ramasser avec sa balayeuse toute
+ramasser toute
-poussière du département! Il
+poussière des rues ! Il
-loin qu’on ne
+loin qu’ on ne
-à l’équipage. La
+à l’ équipage . – La
-une caste, par
+une caste , par
-aux intrus. Un nom s’emprunte, un titre s’achète. mais
+aux intrus . Un nom s’ emprunte , un titre s’ achète ... mais
-la fortune, où se vend-elle? BORDOGNON. Rue
+la fortune où se vend -elle ? Bordognon Rue
-Lombards Tu
+Lombards ! – Tu
-ton frère, toi; mais enfin, vous autres, comment voulez-vous qu’on se
+ton frère , toi ; mais enfin vous autres , comment voulez -vous qu’ on se
-au bal? HENRIETTE. Une honnête femme? regarde! (Lui montrant
+au bal ? Henriette Une honnête femme ? regarde ! ( Lui montrant
-qui entre.) En
+qui entre .) En
-une BORDOGNOX. Tu
+une ! Bordognon Tu
-mieux tomber. Demande-lui des
+mieux tomber . Demande -lui des
-madame Pommeau. Léon
+madame Pommeau . ( Léon
-vers Henriette. SCENE Ht HENRIETTE, THÉRÈSE, LÉON, BORDOGNON. HENRIETTE, à Thérèse. Comme
+vers Henriette . {{scène|III}} {{personnages|HENRIETTE , THÉRÈSE , LÉON , BORDOGNON}} Henriette, à Thérèse Comme
-venez tard, chère madame
+venez tard , chère madame !
-73 LES LIONNES PAUVRES. THÉRÈSE. Je
+Thérèse, Je
-nous n’arriverions jamais. BORDOGNON, à Léon. Bonsoir, l’homme vertueux. LÉON. Bonsoir. HENRIETTE. Frédéric
+nous n’ arriverions jamais . Bordognon, à Léon . Bonsoir , l’ homme vertueux . Léon Bonsoir . Henriette Frédéric
-de vous, au
+de vous , au
-êtes entrée. THÉRÈSE. De moi, monsieur Frédéric? HENRIETTE. A propos d’une dame qu’il m’a amenée et qu’il prétend
+êtes entrée . Thérèse De moi , monsieur Frédéric ? Henriette A propos d’ une dame qu’ il m’ a amenée et qu’ il prétend
-intimité madame Pommeau; vous la connaissez? THÉRÈSE. Oui. Son
+intimité : madame Pommeau ; vous la connaissez ? Thérèse Oui . Son
-des pères, et
+des pères , et
-je l’aime, profondément. HENRIETTE. Sa femme m’a paru fort jolie, mais
+je l’ aime , profondément . Henriette Sa femme m’ a paru fort jolie , mais
-peu évaporée, un peu fotte. THÉRÈSE. Une enfant gâtée, rien de plus. HENRIETTE. Elle
+peu évaporée , un peu folle . Thérèse Une enfant gâtée , rien de plus . Henriette Elle
-été très remarquée ce soir, et
+été très-remarquée ce soir , et
-les choses.
+les choses .
-f3 ACTE TROISIEME. THÉRÈSE. Il l’aime tant! 1 HENRIETTE. Elle
+Thérèse Il l’ aime tant ! Henriette Elle
-grand salon. THÉRÈSE. Faisons d’abord le tour, je vous prie; voulez-vous? HENRIETTE. Volontiers. Je
+grand salon ... Thérèse Faisons d’ abord le tour , je vous prie ; voulez -vous ? Henriette Volontiers ... Je
-où eUe a
+où elle a
-fleurs en cette saison, ce n’est qu’un cri d’admiration. THÉRÈSE. Que voulez-vous? On
+fleurs au mois de décembre . Ce n’ est qu’ un cri d’ admiration . Thérèse Que voulez -vous ? On
-pour elle. EUee sortent en causant. Entre un
+pour elle . (Elles sortent en causant .Entre un
-un plateau. SCÈNE IV BORDOGNON, LÉON. BORDOGNON. Veux-tu un
+un plateau .) {{scène|IV}} {{personnages|BORDOGNON , LÉON}} Bordognon Veux -tu un
-de punch, une glace, quelque chose? LÉ~Jt. Merci, je
+de punch , une glace , quelque chose ? Léon Merci , je
-veux rien. no R D 0 G NON, prenantune glace. Nous avons l’air en traia comme un iundi de Pâques, ce soir; es-tu malade?
+veux rien . Bordognon Nous avons l’ air en train comme un lundi de Pâques , ce soir ; es -tu malade ?
-74 LES LIONNES PAUVRES. LÉON. Je suis, si
+Léon Je suis , si
-le savoir, dans
+le savoir , dans
-anxiété horrible. BORDOGNON. A
+anxiété horrible . Bordognon A
-de quoi? y LÉON. Depuis
+de quoi ? Léon Depuis
-mille francs. BORDOGHON. Qui t’est due? LËON. Que
+mille francs . Bordognon , clignant de l’ œil . Qui t’ est due . Léon Que
-au contraire, et
+au contraire , et
-puis trouver. BORDOGNON. La
+puis trouver ? Bordognon , s’ asseyant .. La
-mille Je
+mille ! Je
-bien la
+bien : la
-tué l’emprunt, mon brave homme! On
+tué l’ emprunt , mon brave homme ! On
-prête plus; l’argent, juste
+prête plus ; l’ argent , juste
-ses méfaits, travaille
+ses méfaits , travaille
-au bagne; il faut qu’il rende, rende
+au bagne ; il faut qu’ il rende , rende
-mois qu’il ne faisait jadis dans
+mois qu’ il ne faisait autrefois dans
-année De placements, plus n’en est question, et
+année ! De placements , plus n’ en est question , et
-de change. LÉON. Tu
+de change . Léon Tu
-pas ’en état de m’avancer. pour
+pas en état de m’ avancer ... pour
-jours seulement, pas
+jours seulement , pas
-de plus, je t’en donne ma parole. Il s’agit pour moi d’une dette d’honneur. BORBQ&NON. Quand
+de plus , je t’ en donne ma parole ... Bordognon Dix mille francs ! Si je les avais ... mais je ne les ai pas . Demande huit jours de répit , il n’ est Anglais si Arabe qui ne te les accorde . Léon Il s’ agit pour moi d’ une dette d’ honneur . Bordognon En ce cas , on verra à te les dénicher . Quand
-les faut-il ces
+les faut -il , ces
-mille francs? dans les vingt-quatre heures? LÉON. Demain, avant midi, délai de rigueur.
+mille francs ? Léon Dans les vingt-quatre heures ...
-ACTETROtStËME. 75 BORDOGNON. Une
+Bordognon Une
-de jeu? LÉON. Oblige-moi doublement
+de jeu ? Léon Oblige -moi doublement
-questionnant pas. DO il Do GNON. A
+questionnant pas . Bordognon , se levant . A
-bonne heure! Bordognon, mon ami, tire-moi de l’eau, mais
+bonne heure !... Bordognon , mon ami , tire -moi de l’ eau , mais
-je m’y suis jeté. Tu
+je m’ y suis jeté . Tu
-ton sauveur, sais-tu ? LÉON. Je
+ton sauveur , sais -tu ? Léon Je
-me taire. BORDOGNON. Je ne t’en veux pas. D’ailleurs, ce
+me taire . Bordognon Je ne t’ en veux pas . D’ ailleurs , ce
-me dirais, je
+me dirais , je
-que toi. Je la connais, la
+que toi . Je la connais , la
-de l’échéance! On arrive, pimpant, chez son adorée; on
+de l’ échéance !... On arrive , pimpant , chez son adorée ; on
-rêveuse on s’informe imprudemment
+rêveuse ; on s’ informe imprudemment
-chiffonne elle
+chiffonne : elle
-le dire. Moi, je n’insiste plus
+le dire . Moi , je n’ insiste plus
-ce cas-là, mais
+ce cas-là , mais
-qui insistent; je pourrais t’en citer
+qui insistent ; je pourrais t’ en citer
-insistent jusqu’à ce
+insistent jusqu’ à ce
-belle éplorée, entre
+belle éplorée , entre
-larmes deux perles, à
+larmes – deux perles , à
-ce qu’elles coûteront leur
+ce qu’ elles coûteront – leur
-tout bas, bien bajs, plus
+tout bas , bien bas , plus
-de l’oreille, qu’elle n’a plus qu’à se
+de l’ oreille , qu’ elle n’ a plus qu’ à se
-son oreiller. Sur ce, on
+son oreiller . Sur ce , on
-son mouchoir, comme
+son mouchoir , comme
-feu on se désole, on
+feu : on se désole , on
-son cœur, mais ce n’est qu’un emprunt, et patati, patata. monsieur console, endosse le billet, et Léon Lecarnier, que voilà, vient demander dix mille francs à Frédéric Bordognon. que voici. LE OS. Je te jure.
+son cœur , mais ce n’ est qu’ un emprunt , et patati patata ... monsieur console , endosse le billet , et Léon Lecarnier que voilà vient demander 1 0 , 0 0 0 fr . à Frédéric Bordognon que voici . Léon Je te jure ...
-76 LES LIONNES PAUVRES. BORDOGNON. Défiance entière et. LÉON. Eh! quand
+Bordognon Défiance entière et ... Léon Eh ! quand
-vrai qu’un créancier
+vrai qu’ un créancier
-un autre, en
+un autre , en
-ne ferais-je pas mon devoir, et qu’aurais-tu à dire? BORDOGNON. Ce que j’aurais à dire, malheureux! Que tu as une
+ne ferais -je pas mon devoir , et qu’ aurais -tu à dire ? Bordognon Ce que j’ aurais à dire , malheureux ! Que tuas une
-à toi, un
+à toi , un
-à toi, une
+à toi , une
-à toi, et
+à toi , et
-tu n’as pas
+tu n’ as pas
-chez toi. En veux-tu encore
+chez toi . – En veux -tu encore
-Eh bien, je
+Eh bien , je
-folles prodigalités, d’instrument à
+folles prodigalités , d’ instrument à
-abominables fredaines; que
+abominables fredaines ; que
-un garnement, que tu es. bête pour ton âge! Ne
+un garnement , que tu es ... que tu es bète pour ton âge ! Ne
-mauvais sang, elle s’en tirera sans toi. LÉON. Sans moi! mais ce billet, mon point d’honneur de
+mauvais sang , elle s’ en tirera sans toi . Léon Sans moi ! mais ce billet , mon point d’ honneur de
-homme l’a cautionné pour moi, ma situation, ma
+homme l’ a cautionné pour moi ; ma situation , ma
-de reculer. Tu
+de reculer . Tu
-ton tour. Bref, je veux rompre, et
+ton tour . Bref , je veux rompre , et
-pareils commerces, par
+pareils commerces , par
-même qu’ils ne
+même qu’ ils ne
-pas avouables, ne
+pas avouables , ne
-une probité. une
+une probité ... une
-de voleur! BORDOGNON. Ah! tu
+de voleur ! Bordognon Ah ! tu
-une rupture? LÉON. Cette fois, l’occasion est
+une rupture ? Léon Cette fois , l’ occasion est
-la perdre.
+la perdre .
-77 ACTE TROISIEME. BORDOGNON. Très décidément décidé? LÉON. Ce n’est pas de l’argent, c’est une
+Bordognon Très-décidément décidé ? Léon Ce n’ est pas de l’ argent , c’ est une
-je cherche. Je t’en supplie, prête-moi ces. BORDOGNON. Eh bien! mon cher, très décidément aussi
+je cherche . Je t’ en supplie , prête -moi ces ... Bordognon Eh bien , mon cher , très-décidément aussi
-ai pas. (A part.) Ou
+ai pas . (A part .) Ou
-un jouvenceau, ou elle s’en tirera sans lui. UN INVITÉ, entrant à gauche. Frédéric, ta
+un jouvenceau , ou elle s’ en tirera sans lui . un invité, entrant à gauche . Frédéric , ta
-te réclame. BORDOGNON. Ah très bien merci LÉON. Frédéric! je t’en prie. BORDOGNON, frappant sur son gousset. Si je les avais. mais. JI sort. SCÈNE V LÉON, TH’ËRÈSE, entrant par ta droite. LÉON. Est-ce moi
+te réclame . Bordognon Ah ! très-bien ! merci ! Léon Frédéric !... je t’ en prie ... ( Bordognon frappe sur son gousset et sort à gauche .) {{scène|V}} {{personnages|LÉON , THÉRÈSE }} Léon Est -ce moi
-tu cherches? ~?
+tu cherches ?
-78 LES HONNKS PAUVRES. THÉRËSE. H fait
+Thérèse Il fait
-chaud là-dedans, je viens fesptrer unpeu. LÉON. As-tu besoin
+chaud là dedans , je viens respirer un peu ... Léon As -tu besoin
-quelque chose? THÉRÈSE. Si
+quelque chose ? Thérèse Si
-pouvais m’obtenir un verre d’eau. LEON. Oui! je reviens. u sort. SCÈNE VI THÉRÈSE, sMh. J’étouffe Je
+pouvais m’ obtenir un verre d’ eau ... Léon Oui ! je reviens . (n sort .) {{scène|VI}} Thérèse seule . J’ étouffe ! Je
-voyais qu’elle dans
+voyais qu’ elle dans
-salon Elle
+salon ! Elle
-venue s’asseoir près de moi; je lui parlais, et c’était moi
+venue s’ asseoir près de moi ; je lui parlais , et c’ était moi
-les yeux; j’ai senti
+les yeux ; j’ ai senti
-son regard, .j’éclaterais! SCÈNE VII THÉRÈSE, POMMEAU. THERESE. Ah c’est vous! Vous êtes pâle. POMMEAU. Pâle! moi pourquoi? Mon, rien, un peu de fatigue.
+son regard , j’ éclaterais ! {{scène|VII}} {{personnages|THÉRÈSE , POMMEAU}} Thérèse Ah ! c’ est vous ! – Vous êtes pâle ...
-ACTE TRO!StËME. 79 il est tard. mais parlons de toi. Je suis allé deux fois pour te voir sans te trouver. Ch) en es-tu avec ton mari? THÉRÈSE, s’efforçant de sourire. Vous aviez raison, j’étais folle. A peine étiez-vous parti que le portefeuille était retrouvé, ce maudit portefeuille. POMMEAU. Que te disais-je ? THÉRÈSE. Et quant à la note de la modiste, elle concernait tout bonnement une élégante de province, dont le mari, client et camarade du mien, trouve commode de faire toucher ses factures chez nous. POMMEAU. Tu vois bien Tout est pour le mieux. Il retnonte. THÉRÈSE, à part. Qu’a-t-il donc ? POMMEAU, daignant de la main dans te salon à cote. Thérèse, tu connais
+Pommeau Il est tard . Je suis un peu fatigué ; je voulais emmener Séraphine , mais ... Thérèse Elle danse !... Elle a du succès . Pommeau Oui , trop ! Thérèse Est -ce qu’ une femme en a jamais trop ? Pommeau, après un silence . Combien dépenses -tu par an dans la maison ? Thérèse Singulière question à faire dans un bal ! Pommeau Mais enfin ... Thérèse Vous le savez , une vingtaine de mille francs . Pommeau Et tu vis plus modestement que nous . Thérèse Mais à quel propos ?... Pommeau, remontant vers le fond . Rien ... une idée . – Tu connais
-vieilles dames, assises
+vieilles dames assises
-cheminée du salon ? THÉRÈSE. Madame
+cheminée , dans le salon ?... Thérèse Madame
-madame Peschamps, oui, excellentes
+madame Deschamps ? oui , excellentes
-toutes deux. POMMEAU. Ah! Combien dépenses-tu par an dans ta maison ? ,THÉRÈSE. Singulière question a fan’e dans un bal! 1
+toutes deux . Pommeau Elles ont l’ air malveillant . Thérèse Elles ? l’ indulgence même . Pommeau Ah !
-80 LES LIONNES PAUVRES. POMMEAU. Mais, enfin? THÉRÈSE. Vous le savez, une trentaine de mille francs. POMMEAU. Et tu vis plus modestement que nous THÉRÈSE. Mais, à quel propos?. · POMMEAU. Rien.une idée! THÉRÈSE. Vous
+Thérèse Vous
-quelque chose. Voyons! Expliquez-vous! POMMEAU. J’étais tout à l’heure près
+quelque chose ... Voyons ! Expliquez -vous ! Pommeau, à demi voix . J’ étais tout à l’ heure près
-deux dames, qui
+deux dames , qui
-pas elles
+pas : elles
-Séraphine danser, et l’une disait à l’autre « Voi)à une
+Séraphine danser , et l’ une disait à l’ autre : « Voilà une
-parler d~eiïe. L’autre a répondu «
+parler d’ elle .» L’ autre a répondu : «
-ce n’est pas
+ce n’ est pas
-mari qu’elle ruine. » THÉRÈSE. C’est là
+mari qu’ elle ruine . » Thérèse , avec un sourire forcé . C’ est là
-vous trouble? En êtes-vous encore
+vous trouble ? En - êtes vous encore
-du monde? Quand
+du monde ? Quand
-la médisance, elles s’y adonnent. POMMEAU. Ces
+la médisance , elles s’ y adonnent . Pommeau Ces
-sont l’indulgence même, disais-tu? THÉRÈSE. Mettons que
+sont l’ indulgence même , disais - tu ... Thérèse Vous voyez bien que
-les calomniais.
+les calomniais .
-ACTE TROfSIËME. 81 POMMEAU. Ce qu’il y
+Pommeau Ce qu’ il y
-plus grave, c’est qu’elles semblaient parler par oui-dire. On le dit donc ? C’est donc
+plus grave , c’ est qu’ elles parlaient par ouï-dire . C’ est donc un bruit public ? Thérèse Je n’ ai jamais rien entendu de pareil ... Pommeau On ne t’ aurait pas prise pour confidente , toi ! Thérèse Enfin qu’ imaginez -vous ? Pommeau, à voix basse . Si c’ était vrai ! – J’ en mourrais ! Thérèse Vous outragez Séraphine ! Pensez à ce dont vous la soupçonnez .. . Pommeau Oui , ce serait monstrueux !... Pourquoi le dit -on ? Pourquoi ces deux femmes , respectables selon toi , le répètent -elles ? C’ est donc
-? THÉRÈSE. Eh! mon ami, le monde n’est pas
+? Thérèse Eh ! mon ami , le monde n’ est pas
-de Séraphine; c’est là
+de Séraphine ; c’ est là
-admiriez tant l’autre jour; elle
+admiriez l’ autre jour ; elle
-donne l’apparence de dépenser beaucoup, et
+donne l’ apparence de dépenser beaucoup , et
-vous n’êtes pas riche, on
+vous n’ êtes pas riche , on
-à l’élégance de
+à l’ élégance de
-femme la
+femme ; la
-trouver celle-là! POMMEAU. Sais-tu ce qu’elles ajoutaient? qu’en parlant à Séraphine, tu avais l’air embarrassée
+trouver celle-là ! Pommeau, secouant la tête . Je me demande à présent s’ il est réellement possible à une femme de faire tant avec si peu . Thérèse Vous n’ en doutiez pas l’ autre jour . Pommeau Est -ce qu’ un homme se connaît à cela !... mais toi qui sais le prix des choses , tu n’ avais pas l’ air aussi convaincu que moi ... je m’ en souviens ... je sentais un blâme dans ton assentiment contraint . Thérèse C’ est que j’ entrevoyais ce qui arrive aujourd’hui , voilà tout ... Êtes -vous rassuré ? Pommeau , la regardant dans les yeux . Si tu me réponds d’ elle ... Thérèse Je vous en réponds . Pommeau Sais -tu ce qu’ elles ajoutaient ? Qu’ en parlant à Séraphine tu avais l’ air embarrassée
-la connaître. THÉRÈSE. Moi Rentrons dans le salon, je
+la connaître . Thérèse Moi ! rentrons dans le salon , je
-le bras. POMMEAU. Je t’en prie Voilà
+le bras . Pommeau Je t’ en prie !... Voilà
-le reste. Ils sortent par te fond a gauche. SCÈNE VIII HENRIETTE, INVITÉS, puis BORDOGNON, entrant par la droite. HENRIETTE. Tenez, vous êtes insupportables! les
+le reste . ( Ils sortent à gauche . Un domestique portant un plateau traverse la scène . {{scène|VIII}} {{personnages|HENRIETTE , INVITÉS , puis BORDOGNON }} Henriette, aux jeunes gens . Tenez , vous êtes insupportables ! les
-affreux baccarat.
+affreux lansquenet !
-? LES HONNES PAUVRES. PREMIER INVITÉ. Une
+1er invité Une
-du tout, madame. BORDOGNON, entrant
+du tout , madame . Bordognon, entrant
-verre d’eau à la main. Le pur baccarat des salons, je
+verre d’ eau à la main . Le pur lansquenet des salons ! je
-ces messieurs. HENRIETTE. Tu jouerais ta chemise, toi. BORDOGNON. Sur parole Qui est-ce qui a demandé un verre d’eau? (A un invité.) Tiens bois cela, toi, il
+ces messieurs . Henriette Je crois bien , tu jouerais ta chemise , toi ... ( On apporte une grande table de lansquenet .) Bordognon, avec pudeur . Sur parole ! Le verre d’ eau demandé . (A Léon qui entre .) Ta femme n’ est plus là ? Léon Non . Bordognon, à un invité . Tiens ! bois cela , toi , il
-rien perdre. Maintenant, dressons l’autel. TOUS. Oui, oui Ils ouvrent une table de jeu, au fond, devant la cheminée. UN INVITÉ, mettant un
+rien perdre . Henriette Vous verrez qu’ ils finiront par demander à fumer .. Bordognon, aidé des invités , prépare la table . Dressons l’ autel ! Tous Oui , oui ! un invitémettant un
-la table. Le trépied BORDOGNON. Les
+la table . Le trépied ! Bordognon Les
-sont prêtes? TOUS. Oui! oui! BORDOGNON, prenant
+sont prêtes ? Tous Oui , oui ! Bordognon, prenant
-cartes qu’il mêle. Aiguisonsle couteau. Tous
+cartes qu’ il mêle . Aiguisons le couteau . ( Tous
-la table, le jeu s’organise. LÉON, à part, assis
+la table , le jeu s’organise .) Léon, à part , assis
-premier plan. Où frapper d’ici à
+premier plan . Où frapper d’ ici à
-à elle. Des pleurs des récriminations 1 Est-ce ma
+à elle ... Des pleurs ! des récriminations ! Est -ce ma
-? Si
+? – Si
-je l’aimais 1
+je l’ aimais !
-ACTE TKOtSIÈMË. 88 HENRIETTE, au foad. Surtout
+Henri ette Surtout
-sages BORDOGNON, à Henriette. N’aie pas peur, ces
+sages ! Bordognon, à Henriette . N’ aie pas peur ! ces
-sommes convenus’de ne
+sommes convenus de ne
-cinq francs, pa&t un centime (A part.) au-dessous. HENRIETTE. A
+cinq francs , pas un centime ( A part . ) au-dessous . Henriette A
-bonne heure, mais j’ai l’œH sur vous. (sortant.) Vous verrez qu’ils finiront par me demander à fumer. BORDOGNON. La
+bonne heure , mais j’ ai l’ œil sur vous . ( Elle sort .) Bordognon, allant à la table de jeu . La
-est partie. Maintenant, messieurs, il
+est partie . Maintenant , messieurs , il
-a cinquante louis. Qui
+a vingt-cinq louis . Qui
-? UN INVITÉ. J’en fais dix UN AUTRE INVtTÉ. J’en fais vingt! UN AUTRE INVITÉ. Le
+? un invité J’ en fais cinq ! un invité, J’ en fais dix ! un invité. Le
-est fait! PREMIER INVITÉ. Le pur baccarat des salons BORDOGNON, qui
+est fait ! un invité Le pur lansquenet des salons ! Bordognon, qui
-la banque. Le
+la banque . Le
-est fait? Neuf. Enlevez La
+est fait ? Enlevez ! ( La
-en train. Entre Séraphine.
+en train . Entre Séraphine .)
-si LES LIONNES PAUVRES. SCÈNE IX BORDOGNON, INVITÉS, LÉON, SÉRAPHINE SÉRAPH!NE,basaLëon. Eh
+{{scène|IX}} {{personnages|BORDOGNON , INVITÉS AU JEU ; LÉON , assis ; SÉRAPHINÉ }} Séraphine, bas à Léon . Eh
-? LÉON. Je
+? Léon, se levant . Je
-ai pas. SÉRAPHtNE. Vous
+ai pas . Séraphine Vous
-? LÉON. J’ai couru tout Paris, frappé
+? Léon J’ ai couru tout Paris , frappé
-les portes, peine inutile! je n’ai pas
+les portes , peine inutile je n’ ai pas
-un sou! 1 SÉRAPHINE. Qu’est-ce que
+un sou ! Séraphine Mais vous parliez de M. Frédéric , qui ... Léon Il me les a refusés ... poliment !... Séraphine Qu’ est -ce que
-? UN DES JOUEURS. Ii y a soixante louis en banque! Qui les tient? UN AUTRE JOUEUR. Banco! SÉRAPHINE. Cette
+? Un des joueurs Il y a six cents francs en banque ! Qui les tient ? Un des joueurs Banquo ! Séraphine Cette
-vient demain. mon mari. malheureuse LÉON. Je
+vient demain ... mon mari ... malheureuse ! Léon Je
-la tête. SÉRAPHINE. Et moi donc! je
+la tête . Séraphine Et moi donc ! je
-ACTE TROIStËME. 85 LÉON. Que voulez-vous que je fasse? UN DES JOUEURS. H y a cent vingt louis. SÉRAPHINE, bas, à Léon, lui montrant la table. Banco LE JOUEUR. Personne ne tient? LÉON. Banco (Le coup se joue en silence.) Pour moi, monsieur. SÉRAPHIN E, avec joie. Ah! EUe s’approche du jeu de
+Léon Que voulez -vous que je fasse ? Séraphine Ah ! vous ne m’ aimez pas ! Un des joueurs Douze cents francs en banque , messieurs , qui les fait ? Léon, vivement . J’ en tiens mille ! Bordognon Léon en tient mille . Léon Tout ce que j’ ai ! Un des joueurs Il reste deux cents francs à faire , qui les fait ? Tous Moi ! moi ! Un des joueurs Ah ! messieurs , je suis premier ! Léon, au banquier . Mille francs ici , monsieur . Séraphine, avec joie . Ah ! ( Elle s’ approche de
-à ne pas être remarquée. BORDOGNON. Ces
+à suivre le jeu sans être remarquée .) Bordognon Ces
-avocats ils n’ont qu’à siffler, l’argent leur vient. UN DES JOUEURS. Il
+avocats ! ils n’ ont qu’ à siffler , l’ argent leur vient . Un des joueurs Il
-francs je passe. BORDOGNON. Seize cents francs?. je
+francs ! je passe . Bordognon Seize cents francs ?... je
-la main. les voici! UN DES JOUEURS. Banco! BORDOGNON, après avoir gagné. Trois
+la main ... les voici ! Un des joueurs Banquo ! Bordognon après avoir gagné . Trois
-deux cents. (faisant trébucher l’or sur la table.) Allons, Lecarnier, mon ami, la
+deux cents . ( Faisant trébucher l’ or sur la table .) Allons Lecarnier , mon ami , la
-est ouverte. LÉON. Laisse-moi respirer.
+est ouverte . Léon Laisse -moi respirer .
-? LES HOa~ES PAUVRES. BORDGSNON. Poltron Personne ne tient? je passe! t TROtSIÈMEtNVITÉ. Je prends la main. BORDOGNON q~Kte htaMeet Ta trouver SehtpMtM à gauche. Voulez-vous que nous
+Bordognon Poltron ! personne ne tient ? je passe ! ( Un invité prend la main , le jeu continue ; à Séraphine .) Voulez - vous que , nous
-madame `l SÉRAPHtNE.* Merci, monsieur. UN DES JOUEURS. Vingt-cinq iouis! BORDOGNON, à Séraphine. Vous
+madame ? Séraphine Merci , monsieur . Un des joueurs Vingt-cinq louis !... Bordognon, à Séraphine . Vous
-intéresser très fort au jeu. SÉRAPHINE. Oui, ce!amefait t’eiTet d’un steeple-chase. BORDOGNOK. Parions, alors. SÉRAPHiNE, tête tottmée vers tes joueurs. Je veux bien. BORDOGNON. Vous
+intéresser très-fort au jeu . Séraphine Oui , cela me fait l’ effet d’ un steeple-chase . Bordognon Parions alors . Séraphine Je veux bien . Bordognon Vous
-pour Léon, je parie qu’il perdra. SÉRAPHtNE. Que parions-nous ? BORDOCNON. Une discrétion.
+pour Léon , je parie qu’ il perdra . Séraphine Que parions -nous ? Bordognon Une discrétion .
-ACTE TROISIEME. 87 SÉRAPHINE, suivant
+Séraphine, suivant
-de l’œit. C’est dangereux avec vous, je
+de l’ œil . C’ est dangereux avec vous , je
-trop discret. BORDOGNON. Comme la tombe, madame, et
+trop discret . Bordognon Comme la tombe , madame , et
-à l’épreuve. SÉRAPHIKE. Je n’ai rien
+à l’ épreuve ... Séraphine Je n’ ai rien
-vous confier, grâce
+vous confier , grâce
-ciel 1 BORDOGNON. Eh bien moi, madame, je
+ciel ! Bordognon Eh bien ! moi , madame , je
-moins cachottier que vous 1 je suis prêt â vous
+moins cachotier que vous ! Je suis prêt à vous
-aveux qu’il vous plaira d’entendre. SÉRA.PHINE. Vous m’en feriez
+aveux qu’ il vous plaira d’ entendre ... Séraphine Vous m’ en feriez
-pas. BORDOGNON. Je
+pas. Bordognon Je
-que d’en croire un. SÉRAPHINE. Allez
+que d’ en croire un . Séraphine Allez
-notre pari. (Bordognon s’ap. proche du jeu. Séraphine, à part.) Il
+notre pari . ( Bordognon s’ approche du jeu. Séraphine à part .) Il
-cour BORDOGNON, revenant à elle. Léon gagne Je suis distancé, mais nous n’en sommes encore qu’au premier tour. Si je perds, je
+cour ! Bordognon revenant à elle . Léon gagne ! Je suis distancé , mais nous n’ en sommes encore qu’ au premier tour ... Si je perds , je
-vous demanderez. SÉRAPHINE. Tout
+vous me demanderez . Séraphine Tout
-loge au Gymnase pour demain. Et vous?
+loge de Gymnase pour demain ... Et vous ?..
-88 LES LIONNES PAUVRES. BORDOGNON. Moi, je
+Bordognon Moi , je
-mon hypocrisie. SÉRAPHINE. Je
+mon hypocrisie . Séraphine Je
-ce défaut. BORDOGNON. Je
+ce défaut ... Bordognon Je
-les autres. SÉRAPHINE. Ce n’est pas
+les autres . Séraphine Ce n’ est pas
-donnez là. BORDOGNON. Vous
+donnez là . Bordognon Vous
-ne suis. je cache
+ne suis ... Je cache
-badins j’ai des
+badins ; j’ ai des
-de dévouement. SÉRAPHINE. A la caisse d’épargne ? BORDOGNON. En
+de dévouement ... Séraphine A la Caisse d’ épargne ? Bordognon En
-meilleur placement. LÉON. Il
+meilleur placement . Léon, du fond . Il
-mille francs, messieurs! BORDOGNON, à Séraphine. Décidément, le
+mille francs , messieurs ! Bordognon , à Séraphine . Décidément , le
-pour vous. LÉON. Personne
+pour vous ... Léon Personne
-dit mot? UN INVITÉ. Ma
+dit mot ? un invité Ma
-non nous sommes
+non ! Nous sommes
-ACTE TROISIÈME. 89 BORDOGNON. Le
+Bordognon Le
-cesser faute de combattants. S É R A P H I N E, très inquiète. Ces
+cesser , faute de combattants . Séraphine, très-inquiète . Ces
-plus ?. LÉON. Voyons, messieurs, voyons, courage SÉRAPHINE, à part. S’arrêter avec
+plus ? Léon Voyons , messieurs , voyons ! Courage .. Séraphine, à part . S’ arrêter avec
-veine LÉON. Ne
+veine ! Léon Ne
-faire charlemagne. SÉRAPHIN E, à Bordognon. Ils
+faire Charlemagne . Séraphine , à Bordognon .. Ils
-aventureux ces jeunes gens. LÉON. J’ai passé sept fois, la
+aventureux , ces jeunes gens . Léon J’ ai passé sept fois , la
-est usée. BORDOGNON. Il n’y a
+est usée . Bordognon Il n’ y a
-de trente-se ans, madame Banco SÉRAPHINE. Vous
+de trente ans , madame !... Banquo ! Séraphine Vous
-un brave, monsieur Frédéric. ItORDO&NON. Quand
+un brave , monsieur Frédéric . Bordognon Quand
-sa dame. SÉRAPHINE, à part. 0 mon Dieu 1 faites
+sa dame ... Séraphine , à part . O mon Dieu ! faites
-meuble )e coup se profanée ea silence.
+meuble : le coup se prolonge en silence .)
-90 LES UONNES PAUVRES. BORDOGNON. Aux
+Bordognon Aux
-pleines c’est pour moi. SÉRAPHtNE,apart. Je
+pleines ! C’ est pour moi . Séraphine, à part . Je
-perdue LÉON, à Bordognon qu’il paye. Tu
+perdue ! Léon, à Bordognon qu’ il paie . Tu
-la chance, toi SCÈNE X LES MÊMES, THÉRÈSE. THÉRÈSE, à Léon. Quand
+la chance , toi .! {{scène|X}} {{personnages|LES MÊMES , THÉRÈSE}} Thérèse, à Léon . Quand
-voudras partir. LÉ ON. Je
+voudras partir ... Léon Je
-une voiture. naort. SCÈNE XI THÉRÈSE, SÉRAPHINE,~rkd~tdo~~ne, BORDOGNON, JouEURs~ fond. THÉRÈSE. Un mot, je vous prie. Votre
+une voiture . ( Il sort .) {{scène|XI}} {{personnages|THÉRÈSE , SÉRAPHINE, BORDOGNON , JOUEURS}} Thérèse Un mot , je vous prie . Votre
-inquiet cer-
+inquiet : certains
-ACTE TROISIEME. 91 tains propos
+propos
-à lui. prenez
+à lui ... prenez
-donner l’éveil. SÉRAPHINE. Cela vous gêne donc bien qu’on me fasse la cour? THÉRÈSE. J’ai dissipé ses soupçons, car
+donner l’ éveil . Séraphine L’ éveil ! Thérèse J’ a dissipé ses soupçons , car
-il s’agit ici, ce n’est pas
+il s’ agit ici , ce n’ est pas
-son repos, mais sa vie. Profitez de l’avertissement. SÉRAPHINE. M. Frédéric
+son repos , mais sa vie . Séraphine Ah ça , ma chère Thérèse , vous parlez par énigmes ce soir . Thérèse Profitez de l’ avertissement . Séraphine Madame , je ne sais ce qui vous autorise à me tenir ce langage étrange : vous êtes prompte à supposer le mal . Thérèse Tant mieux pour vous , si je me trompe . Séraphine Il n’ y a que les puritaines pour aller si vité en besogne . Thérèse, dédaigneusement . Puritaine ? Séraphine Monsieur Frédéric
-bien dangereux? THÉRÈSE. M. Frédéric ? SËRAPHINE. Ses galanteries n’ont rien de sérieux, rassurez-vous. je
+bien dangereux ? Ses galanteries n’ ont rien de sérieux , rassurez - vous ... je
-libre THÉRÈSE, la
+libre ! Thérèse la
-du regard. Vous
+du regard . Vous
-mari SÉRAPHINE. Ce n’est pas vrai THÉRÈSE, à
+mari ! Séraphine Ce n’ est pas vrai ! Thérèse, à
-et stridente. Votre
+et stridente . Votre
-est payé. par moi; ne
+est payé ... par moi ; ne
-chez moi, vous m’entendez inventez
+chez moi , vous m’ entendez ; inventez
-de brouille, à votre choix, ce n’est pas trop exiger,
+de brouille , à votre choix , ce n’ est pas trop
-9~ LES HONNES PAUVRES. Je pense. (,Lui touchant le bras du bout de son éventait.) Levez
+exiger , je pense ... – Levez
-la tête, on
+la tête , on
-regarde 1 Elle sort. UN INVITÉ. Combien gagnes-tu ? BORDOGNON. Combien
+regarde ! ( Elle sort . ) un invité, à Bordognon . Combien gagnes -tu ? Bordognon Combien
-gagne ?. Dix mille francs! (Séraphine tomme instinctivement ta tête vers lui. Bordognon, part.) C Était bien
+gagne ?.;. Dix mille francs ! ( Séraphine tourne instinctivement la tête vers lui ; Bordognon à part .) C’ était bien
-elle 1
+elle ! FIN DU TROISIÈME ACTE .
-ACTE QUATRIÈME Même décor qu’au premier acte. Des denteUes, des
+{{acte|IV}} Même décor qu’ au premier acte . Des dentelles , des
-les meubles, des
+les meubles , des
-à terre, un encrier et du papier sur la cheminée. SCÈNE PREMIÈRE VICTOIRE, SÉRAPHINE. SÉRAPHINE. Midi! c’est à
+à terre , un coffret à bijoux sur la cheminée {{scène|I}} {{personnages|VICTOIRE , SÉRAPHINE}} Séraphine Midi ! c’ est à
-heures qu’elle vient, cette madame Charlot? VICTOIRE. Oui, madame, heure militaire. On dirait qu’elle a servi, cette vieille moustache. SÉRAPHINE. Les
+heures qu’ elle vient cette madame Charlot ? Victoire Oui , madame , et on n’ a pas le quart d’ heure de grâce avec elle ... Séraphine Les
-sont là? VICTOIRE. Tous
+sont là ? Victoire Tous
-le coffret. SÉRAPHINE. Que vont-ils nous prêter là-dessus, à ce mont-de-piété ? 2
+le coffret . Séraphine Que vont -ils nous prêter là-dessus , à ce mont de - piété ?
-M LES HONNES PAUVRES. VICTOIRE. Dame! vous savez le
+Victoire Dame ! vous savez : le
-ça vaut. SÉRAPH:NE. Nous
+ça vaut . Séraphine Nous
-de compte, alors! Que pourraiton ajouter? Ah! ma montre, ma chaîne! Les boucles d’oreilles sont là-dedans, (Eue montre te coffrât.) n’est-ce pas? VICTOIRE. Oui, madame. SÉRAPHINE. Que mettre encore, ma pauvre Victoire? VICTOIRE. Et l’argenterie? SÉRAPHINE. J’y pensais, mais M. Pommeau s’apercevra. VICTOIRE. Bah nous
+de compte , alors !... Que pourrait -on ajouter ? Ah ! ma montre , ma chaîne !... Les boucles d’ oreilles sont là dedans , ( Elle montre le coffret ) n’ est -ce pas ? Victoire Oui , madame ... Séraphine Que mettre encore , ma pauvre Victoire ! Victoire Et l’ argenterie ? Séraphine J’ y pensais , mais monsieur Pommeau s’ apercevra ... Victoire Bah ! nous
-six couverts. Mais j’y pense, à mon tour, nous
+six couverts . Mais j’ y pense à mon tour , nous
-dîner demain. SÉRAPHINE. C’est vrai 1 comment faire? VICTOIRE. Vous serez malade. Je vais chercher ça. SÉRAPHJNE. Va! VICTOIRE, sortant. Un vrai pillage, quoi!
+dîner demain . Séraphine C’ est vrai ! comment faire ? ( Résolument ) Je serai malade . Victoire Je vais les chercher . Séraphine Va ! Victoire, sortant . Un vrai pillage , quoi !
-ACTE QUATRIÈME. 95 SÉRAPHINE, seule. Quelle journée! et
+Séraphine , seule . Quelle journée ! et
-que j’écrive à M. Lecarnier. Elle commence à écrire sur la cheminée, debout. VICTOIRE, avec une boite d’argenterie, couverts, etc. Voilà, madame SÉRAPHINE. Les
+que je lui écrive , à lui ! Victoire , avec une boîte d’ argenterie , des couverts , etc. Voilà , madame ! Séraphine Les
-sont VICTOIRE. Dans leur boite! (Regardant autour.) Il n’y a plus rien? SÉRAPHINE. Nous
+sont ?... Victoire Dans leur écrin ! ( Regardant autour .) Il n’ y a plus rien ! Séraphine Nous
-mille francs, à présent. Faisons
+mille francs , maintenant . Faisons
-paquets 1- C’est une
+paquets ! – C’ est une
-tu m’as donnée là, d’aller au mont-de-piété. VICTOIRE. Pardi, madame! Vendre en deux heures! vous
+tu m’ as donnée là , d’ aller au Mont - de - Piété. Victoire Pardi , madame !... vendre en deux heures ! mais vous
-été égorgée. tandis qu’on vous
+été égorgée ... tandis qu’ on vous
-vos objets. SÉRAPHINE. Elle consentira
+vos objets . Séraphine D’ ailleurs , tu as beau dire : elle consentira
-en payement. VICTOIRE. Madame Charlot? Ça m’étonnerait bien vous
+en paiement . Victoire Ça m’ étonnerait bien : vous
-lui proposer. On sonne. SÉRAPHINE, enrayée. On sonne. si c’était M. Pommeau?
+lui proposer . ( on sonne .) Séraphine , effrayée . On sonne ... si c’ était M. Pommeau ?
-M LES LIONNES PAUVRES. VICTOIRE. Il
+Victoire Il
-son étude. SÉRAPHINE. Mais
+son étude . Séraphine Mais
-la journée, puis. il
+la journée , puis il
-tout singulier, ce matin. VICTOIRE. En tout cas, madame, ce
+tout singulier , ce matin . Victoire En tout cas , madame , ce
-être lui. II a sa clef. SÉRAPHINE. C’est vrai! Va ouvrir, et
+être lui ... il a son passe-partout . Séraphine C’ est vrai ! vas ouvrir , et
-je n’y suis pas. (Victoire sort, Séraphine retourne à la cheminée.) A l’autre, maintenant! Comment vais-je lui tourner ça? Bah! (Écrivant.) <: Votre
+je n’ y suis pas . ( Victoire sort , Séraphine se met à écrire .) « Votre
-sait tout. Adieu! SÉRAPHINE. (Pliant et cachetant.) Na! !e voilà
+sait tout . Adieu ! Séraphine . ( Pliant et cachetant ) Le voilà
-et congédié. Cette Thérèse étaitelle assez laide, hier soir! ViCTOtRE, rentrant. M. Frédéric, madame. SËRAPHtNE. Je t’avais défendu. VICTOIRE. sait
+et congédié . – Cette Thérèse était -elle assez laide hier soir ! Victoire, rentrant . Monsieur Frédéric , Madame . Séraphine Je t’ avais défendu ... Victoire Il sait
-prétend qu’il a
+prétend qu’ il a
-vous parler. SÊRAPtHNE. Mais ce désordre. V I C T O I R E, couvrant les pxfpu’H avec
+vous parler ... Séraphine Mais ce désordre ... Victoire couvrant les paquets avec
-tapis mime de
+tapis même de
-ils sont. Le
+ils sont . Le
-en ordre! SÉRAPH!NE, nrit4e. Fais-le entrer. Je vais le recevoir de la belle façon! 1
+en ordre ! Séraphine Fais entrer , et jette cette lettre
-ACTE QUATRIEME. 97 <Y..{ VICTOIRE. Pauvre jeune homme. i) m’a donné cent francs. SÉRAPHtNE. Tant mieux pour toi. Jette ça à la poste. Elle lui donne la lettre, Victoire ouvre la porte à Bordognon et sort après qu’itcstentré. SCÈNE II BORDOGNON, SÉRAPHINE. BORDOGNON. Je
+à la poste . ( victoire introduit Bordognon , Bordognon sort .) {{scène|II}} {{personnages|BORDOGNON , SÉRAPHINE}} Bordognon Je
-comme l’aurore, madame; mais
+comme l’ aurore , Madame ; mais
-étaient ouvertes, j’ai supposé qu’il faisait
+étaient ouvertes , j’ ai supposé qu’ il faisait
-chez vous, et
+chez vous , et
-du Gymnase. SÉ RAPHINE. Pour ce soir?. Je
+du Gymnase . Séraphine Pour ce soir ?... Je
-au théâtre, je l’avoue. J’ai mille choses à faire, et même vous arrivez dans un moment. Si vous
+au théâtre , je l’ avoue , et si vous
-avez l’emploi, ailleurs, de cette loge?. BORDOGNON. Ailleurs, elle
+avez l’ emploi ailleurs , de cette loge ... Bordognon Ailleurs , elle
-son adresse. SÉRAPHtNE. Je consulterai
+son adresse . Séraphine . le consulterai
-mon mari. BORDOGNON. Comme
+mon mari . Bordognon Comme
-gâtez
+gâtez !
-98 LES LIONNES PAUVRES. SÉRAFtHNE. Et
+Séraphine Et
-cas d’empêchement, il
+cas d’ empêchement , il
-quatre heures. Merci toujours, quoi qu’il arrive. Et à ce soir. peut-être. Elle fait la révérence. BORDOGNON, à part. Elle est froide! Voilà ce qui s’appelle expédier les gens! (Haut.) Ma sœur compte
+quatre heures . Merci toujours , quoi qu’ il arrive . – Madame votre sœur est bien depuis hier ? Elle a fait les honneurs de la soirée avec une grâce ... Bordognon Henriette compte
-un concert. Si
+un concert ... Si
-la musique. SÉRAPHINE. Beaucoup. BORDOGNON. Moi, je
+la musique ?... Séraphine Beaucoup ... (à part ) quand je suis en toilette ... ( Haut .) Et vous , l’ aimez - vous , la musique ? Bordognon Moi ? je
-crains pas, comme disait Charles X; mais, c’est notre
+crains pas ! Quant à notre
-Léon qui doit l’adorer on
+Léon , il doit l’ adorer ; on
-pas d’argent au piano, et le baccarat l’a traité
+pas d’ argent au piano , et le lansquenet l’ a traité
-un nègre. S É R A P H I N E, jouant l’indifférence. M. Lecarnier
+un nègre . Séraphine Monsieur Lecarnier
-beaucoup perdu? BORDOGNON. On
+beaucoup perdu ?... Bordognon, la regardant avec surprise . On
-que oui. et dès qu’on perd, on perd trop. sans
+que oui ... et dès qu’ on perd , on perd trop ... sans
-camarade est, il parait, dans
+camarade est , il paraît , dans
-petits souliers. Il
+petits souliers . Il
-de dix mille francs qu’il n’a pas
+de cinq cents louis qu’ il n’ a pas
-tapis vert. SËRAPHINE. Mais que vous avez trouvée, vous? BORDOGNON. Oh! moi, j’ai une veine! et, à ce propos, madame, permettez-moi de réclamer ta discrétion
+tapis vert , et ... à ce propos , Madame , permettez -moi de réclamer la discrétion
-avez perdue.
+avez perdue . (n
-ACTE QUATRIÈME. 99 SERAPHtNE~ s’assoyant sur canapé adt’ciLe. Demandez, monsieur! BORDOGNOK, accoudé au dossier du canapé. Je
+s’ assied . ) Séraphine Demandez , Monsieur ! Bordognon Je
-mon hypocrisie. Je
+mon hypocrisie ... Je
-votre amitié. SËRAPniKE. Vous l’avez déjà. BORDOGNON. Mais
+votre amitié . Séraphine Vous l’ avez déjà . Bordognon Mais
-dans l’amitié je
+dans l’ amitié ; je
-suite colonel. SÉRAPH INE. Permettez l’avancement est à l’ancienneté. BORDOGKOK. Qu’à cela ne tienne; il
+suite colonel . Séraphine Permettez : l’ avancement est à l’ ancienneté . Bordognon Qu’ à cela ne tienne , il
-vous aime. SÉRAPHtNE. D’amitié?. Vous
+vous aime . Séraphine D’ amitié ?... Vous
-moins rassurant, ce me semble, hier au bal. BOP.DOGNON. Terrain
+moins rassurant , ce me semble , hier au bal . Bordognon Terrain
-que celui-là, madame, où
+que celui-là , Madame où
-les rafraîchissements. SKUAPHtNE. Vous vous raf.’a!chissiez beaucoup BORDOGNON. Je plaisantais. Je
+les rafraîchissements . Séraphine Vous vous rafraîchissiez beaucoup ! Bordognon Je plaisantais . Je
-ce matin!
+ce matin !
-1M* > LES LIONNES PAUVRES. SÉRAPHINE. La
+Séraphine La
-porte conseil. BORDOGNON. Précisément j’ai fait un rêve. SÉRAPHINE. Comme dans les tragédies. Je
+porte conseil . Bordognon Précisément , j’ ai fait un rêve ! comme dans les tragédies . Séraphine Je
-votre merci, j’écoute. EUeluifaitptacesartecanapé. B 0 R D 0 G N 0 N, s’asseyant. Eh bien, madame, j’ai rêvé
+votre merci , j’ écoute . Bordognon Eh bien , madame , j’ ai rêvé
-plus rare, la plus charmante, la plus enviable, la moins enviée, la plus impossible, la plus facile. l’amitié d’une femme! Ce
+plus rare , la plus charmante , la plus enviable , la moins enviée , la plus impossible , la plus facile ... Séraphine Elle est de madame de Sévigné , votre tragédie ? Bordognon L’ amitié d’ une femme !... Ce
-de l’amour et qui n’en a
+de l’ amour et qui n’ en a
-les perfidies, une
+les perfidies , une
-qui n’exclut point
+qui n’ exclut point
-de coquetterie, un
+de coquetterie , un
-complet .sans despotisme
+complet sans despotisme
-sans jalousie, une
+sans jalousie , une
-chacun n’apporte que ce qu’il a
+chacun n’ apporte que ce qu’ il a
-meilleur en un mot, une
+meilleur , en un mot une
-la femme, sans
+la femme , sans
-pour l’homme. SÉRAPHINE. Un joli rêve, en effet. BORDOGNON. Qui
+pour l’ homme . Séraphine, rêveuse . Un joli rêve , en effet ! Bordognon Qui
-une réalité, si
+une réalité , si
-se livrer. SÉRAPHUfE. On
+se livrer . Séraphine On
-rôle d’ami? BORDOGNON. Que lui laisserait-on à envier?
+rôle d’ ami ? Bordognon Que lui laisserait -on à envier ?
-ACTEQUATR[ËME. <0t SÉRAPHINE. Tout ce qu’on lui refuserait. BORDOGNON. Puisqu’on ne
+Séraphine Tout ce qu’ on lui refuserait . Bordognon Puisqu’ on ne
-rien 1 SÉRAPHINE. Mais serait-on toujours aussi réservé? BORDOGNON. Le
+rien ! Séraphine Mais serait -on toujours aussi réservé ? Bordognon Le
-de l’être, le
+de l’ être , le
-serait rompu. Voulez-vous essayer? SÉRAPHINE. Puisque j’ai perdu la discrétion, il
+serait rompu . Voulez -vous essayer ? Séraphine Puisque j’ ai perdu la discrétion , il
-je m’exécute. Elle
+je m’ exécute . ( Elle
-les mains. BORDOGNON, tes lui prenant. C’est juré? SÉRAPHINE. C’est juré BORDOGNON. J’entre en fonctions. SÉRAPHINE. Sitôt! BORDOGNON. J’ai appris
+les mains .) Bordognon, les lui prenant . C’ est juré ? Séraphine C’ est juré . Bordognon J’ entre en fonction ! J’ ai appris
-grand embarras. SÉRAPHINE, à part. Ah! non. trop tôt. (Haut.) Quel embarras?
+grand embarras . ( Ils se lèvent .) Séraphine Moi , monsieur ? pas le moins du monde !
-109 LES HONNES PAUVRES. BORDOGNON. On manque
+Bordognon Ah ! on manque
-de confiance? Bah! je
+de confiance . Bah ! je
-glace tout brutalement. Vous
+glace , tout brutalement . Vous
-mille francs. SÉRAPHINE. Moi!quivousadit?. BORDOGNON. Suffit que
+mille francs . Séraphine Qui vous a dit ...? Bordognon Il suffit que
-le sache. SÉRAPHINS. Soyez
+le sache . Séraphine après une hésitation . Serait -ce monsieur Lecarnier qui vous a fait supposer ...? Bordognon Non , madame ... Séraphine Soyez
-votre tour. La somme que M. Lecarnter cherchait hier, vous
+votre tour : la somme qu’ il cherchait hier , vous
-imaginé qu’elle était pour moi. BORDOGNON. Franchement, oui! SÉRAPHINE, se levant et traversant majestueusement la scène. Eh bien, vous
+imaginé qu’ elle était pour moi . Bordognon Franchement , oui . Séraphine, sèchement . Eh bien , vous
-êtes trompé; je n’ai pas de dettes, et, si j’en avais, je vous prie de croire que M. Lecarnier n’aurait aucune
+êtes trompé ; je n’ ai pas de dettes , et si j’ en avais , monsieur Lecarnier n’ aurait aucune
-les payer. B 0 R D 0 G N 0 N, à part, toujours assis. Elle
+les payer ! Bordognon, à part . Elle
-mon estime! Bordognon, mon ami, tu
+mon estime ! Bordognon , mon ami , tu
-le croyais! (Haut.se levant.) Je
+le croyais ! ( Haut .) Je
-de m’être trompé, madame. Mais je
+de m’ être trompé , madame ... mais je
-occasion de les faire. SÉRAPHINE. Je
+occasion le les faire . Séraphine Je
-en dispense.
+en dispense .
-ACTE QUATRIÈME. 103 Hsort. SCÈNE III BORDOGNON, VICTOIRE, SÉRAPHINE. VICTOIRE. Madame, il
+{{scène|III}} {{personnages|BORDOGNON . VICTOIRE , SÉRAPHINE}} Victoire Madame , il
-là quelqu’un qui
+là quelqu’ un qui
-vous parler. SÉRAPHÏNE, froidement. Je suis désolée, monsieur. BORDOGNON. Comment donc, on
+vous parler . Séraphine, froidement . Je suis désolée , monsieur ... Bordognon Comment donc , on
-amis t Il Fausse sortie SÉRAPHINE, vivement. Monsieur Frédéric. BORDOGNON. Madame! S É R A P H I N E, après une hésitation. Sans rancune 1 Elle
+amis ; mettez -moi à la porte . ( Il salue ; fausse sortie .) Séraphine, vivement . Monsieur Frédéric ... Bordognon, redescendant . Madame ?... Séraphine, après une hésitation . Sans rancune ! ( Elle
-la main. BORDOGNON. Au contraire, madame! Je reste
+la main .) Bordognon Au contraire , madame !... je reste
-quand même. (A part, eur le seuil.) Et de pius en plus. 0 amitié, amitié!
+quand même ... – (A part , sur le seuil . ) O amitié !... que de crimes on commet en ton nom ! ( Il sort .)
-LES LIONNES PAUVRES. lot SCÈNE IV VICTOIRE, SÉRAPHINE. VICTOIRE. C’est la
+{{scène|IV}} {{personnages|VICTOIRE , SÉRAPHINE}} Victoire C’ est la
-la toilette, madame. SÉRAPHINE. Emportons
+la toilette , madame ... Séraphine Je le sais bien . Emportons
-ces paquets, qu’elle ne
+ces paquets , qu’ elle ne
-pas VICTOIRE, jetant les paquets à la volée dans la chambre à côté. Madame
+pas . ( Elle emporte une partie des objets .) Victoire, emportant le reste . Madame
-peur qu’on ne sache qu’elle va au mont-depiété ?. C’est pourtant
+peur qu’ on ne sache qu’ elle va au mont - de - piété?... C’ est pourtant
-meilleure société. SÉRAPHINE. D’ailleurs, tu as beau dire, peut-être consentira-t-elle à reprendre ses fournitures en payement. VICTOIRE, à la porte du pan coupé de gauche. Entrez, vous! SCÈNE V LES MÊMES, MADAME CHARLOT. MADAME CHARLOT. C’est moi, madame; je
+meilleure société . Séraphine , s’ asseyant et rajustant sa robe . Maintenant , fais entrer . {{scène|V}} {{personnages|lVICTOIRE , MADAME CHARLOT , SÉRAPHINE }} Madame Charlot C’ est moi , madame ; je
-le papier, vous savez.
+le papier , vous savez ...
-ACTE QUATKfËME. 105 SÉRAPHINE. bla chère madame Charlot, vous
+Séraphine Ma chère madame Charlot , vous
-au désespoir; je
+au désespoir ; je
-aujourd’hui je
+aujourd’hui : je
-dans l’obligation ou
+dans l’ obligation ou
-mon billet. MADAME CHARLOT. Passons
+mon billet ... Madame Charlot Passons
-autre chose. SÊRAPHtNE. Ou
+autre chose ... Séraphine Ou
-prier d’accepter en
+prier d’ accepter en
-fournitures mêmes que vous m’avez faites. MADAME CHARLOT. Siminia SMtttHt&Ms De l’homéopathie, c’est bon pour le- corps, mais
+fournitures même que vous m’ avez faites . Madame Charlot Siminia siminibus ! De l’ homœopathie , c’ est bon pour le corps , mais
-la poche. je n’en use pas. La marchandise, voyez-vous, c’est comme
+la poche ... je n’ en use pas . La marchandise , voyez -vous , c’ est comme
-fausse monnaie, quand c’est passé, ça
+fausse monnaie , quand c’ est passé , ça
-reprend plus. SÉRAPHINE. Ma
+reprend plus . Séraphine Ma
-madame MADAME CHARLOT. Les
+madame ... Madame Charlot Les
-les affaires. SÉRAPHtXE. Donnez-moi jusqu’à demain. MADAME CHARLOT. Pas jusqu’à ce soir Je vous l’ai dit et ce n’est pas une carotte de marchande; aussi vrai que je m’appelle Rosine, j’ai moi-même une échéance; et
+les affaires . Séraphine Donnez -moi jusqu’ à demain ... Madame Charlot Pas jusqu’ à ce soir ! J’ ai moi-même un paiement à faire ; et
-sa signature, madame Charlot, vous
+sa signature , madame Charlot , vous
-voudriez pas:
+voudriez pas ...
-106 LES UONNES PAUVRES. VICTOIRE. Que
+Victoire Que
-Banque deFrance? SÉRAPHIN)’ Alors rentrons
+Banque de France ! Séraphine Alors , rentrons
-marché il n’est qu’une heure et demie, j’ai jusqu’à deux heures. MADAME CHARLOT. Comme
+marché : il n’ est qu’ une heure et demie , j’ ai jusqu’ à deux heures . Madame Charlot Comme
-pas qu’en trente
+pas qu’ en trente
-dessous terre, vous
+dessous terre , vous
-que j’aille relancer
+que j’ aille relancer
-son bureau. SÉRAPHINE. Mais
+son bureau . Séraphine Mais
-perdez MADAME CHARLOT. Toujours
+perdez ! Madame Charlot Toujours
-du Sentier?. SÉRAPHINE. Je
+du Sentier ?... Séraphine Je
-en supplie. MADAME CHARLOT. Ne
+en supplie ... Madame Charlot Ne
-ça vous
+ça : vous
-une scène, c’est pour rien SÉRAPHJNE. Je
+une scène , c’ est pour rien . Séraphine Je
-serez payée. Vous
+serez payée . Vous
-bien m’accorder ce délai. VICTOIRE Vous serez
+bien m’ accorder ce délai , vous serez
-M. Pomme&M.
+M. Pommeau .
-ACTE QCATRtËME. 107 MADAME CHARLOT. Toujours
+MadameCharlot Toujours
-me lanterner; je
+me lanterner ; je
-sors d’ici que pour aller’trouver votre mari, je
+sors d’ ici que pour aller trouver votre mari , je
-en préviens. VICTOIRE. Eh bien! ne sortez pas. et donnez-nous une demiheure t MADAME CHARLOT. Va
+en préviens . Victoire Eh bien , ne sortez pas , et donnez -nous une demi-heure ! Madame Charlot Va
-vingt-cinq minutes, mais
+vingt-cinq minutes , mais
-seconde avec. Si, à
+seconde avec : Si à
-heures sonnant, vous n’êtes pas là, je
+heures sonnant vous n’ êtes pas là , je
-à l’étude. SÉRAPHINE. Oui! VICTOIRE, à Séraphine. Allons, madame, dépêchons! 1 SÉRAPHINE, basa Victoire. On
+à l’ étude Séraphine Oui ! Victoire, à Séraphine . Allons , madame , dépêchons ! Séraphine, bas à Victoire . On
-? VICTOIRE, de même, à Séraphine. II n’y a
+? Victoire, de même à Séraphine . Il n’ y a
-prendre (Haut, à madame chariot.) Vous, gardez
+prendre ! ( Haut , à madame charlot .) Vous , gardez
-maison et si on sonne, n’ouvrez pas! Elles sortent. SCÈNE VI MADAME CHARLOT. De
+maison , et , si on sonne , n’ ouvrez pas ! ( Elles sortent .) {{scène|VI}} Madame Charlot De
-notre état? Et les affaires? C’est égal, elle
+notre état ? On ferait tous les jours faillite ! Où vont -elles ? Probablement au mont de piété ! En voilà de fameux montagnards pour l’ hospitalité ! Elles ne tireront pas mille écus du tout . C’ est égal ! elle
-une tière peur
+une fière peur
-son mari, la petite dame. Serait-ce un Harpagon? Mais non, c’est trop ço~n ici pour
+son mari , la petite dame . Serait -ce un Harpagon ? Mais non , c’ est trop cossu ic
-108 LES LIONNES PAUVRES. être
+i pour être
-coquille d’un avare de la moquette, de la soie, des rideaux, de bons meubles, bien conditionnés, à
+coquille d’ un avare : de la moquette , de la soie , des rideaux de lampas , de bons meubles , bien conditionnés , à
-dernière mode, pas
+dernière mode , pas
-de camelotte. Je n’ai pas d’inquiétude à avoir; il
+de camelotte ... Je n’ ai pas d’ inquiétude à avoir , il
-de quoi, te cher homme 1 SCÈNE VII POMMEAU, MADAME CHARLOT. POMMEAU. Qu’est-ce que vous cherchez, madame ? MADAME CHARLOT, à part. Le mari 1 (Haut.) Je
+de quoi , le cher homme ! {{scène|VII}} {{personnages|POMMEAU , MADAME CHARLOT}} Pommeau , qui est survenu depuis quelques minutes . Qu’ est -ce que vous cherchez , madame ? Madame Charlot, à part . Le mari ! ( Haut .) Je
-cherche rien, monsieur. POMMEAU. Que faites-vous là
+cherche rien , monsieur . Pommeau Que faites -vous là
-? MADAME CHARLOT. Vous voyez, je regarde. POMMEAU. Bref, qui demandez-vous ? MADAME CHARLOT. Personne, j’attends. POMMEAU. Vous
+? Madame Charlot Vous voyez , je regarde ... Pommeau Bref , qui demandez -vous ? Madame Charlot Personne , j’ attends ... Pommeau Vous
-? MADAME CHARLOT. Madame
+? Madame Charlot Madame
-épouse qui m’a donné rendez-vous pour
+épouse , qui m’ a donné rendez -vous pour
-ACTE QUATRIÈME. 109 une petite affaire. Je
+une petite affaire . Je
-avant l’heure, elle était sortie, et
+avant l’ heure , elle était sortie , et
-mon arrivée. POMMEAU. Est-ce une
+mon arrivée . Pommeau Est -ce une
-la remplacer? MADAME CHARLOT, regardant la pendule. Pas
+la remplacer ? Madame CharlotMadame Charlot, regardant la pendule . Pas
-le quart d’heure POMMEAU. Puis-je savoir
+le moment . Pommeau Puis -je savoir
-qui j’ai l’honneur de parler? MADAME CHARLOT. L’honneur est
+qui j’ ai l’ honneur de parler ? Madame Charlot L’ honneur est
-pour moi, monsieur Elle donne une carte. POMMEAU, lisant. Madame Chariot, marchande
+pour moi , monsieur ... Pommeau Enfin ? Madame Charlot Madame Charlot , marchande
-la toilette, rue SaintRoch. MADAME CHARLOT. Pour vous servir. POMMEAU. Ce n’est pas
+la toilette , passage Saint-Roch , pour vous servir . Pommeau Ce n’ est pas
-femme a l’habitude de se fournir, j’imagine. MADAME CHARLOT. Pourquoi non? L’enseigne ne
+femme à l’ habitude de se fournir , j’ imagine ... Madame Charlot Pourquoi non ? l’ enseigne ne
-le marchand, et j’en sais
+le marchand , et j’ en sais
-plus huppées. POMMEAU. Tant
+plus huppées ... Pommeau Tant
-pour celles-là. MADAME CHARLOT. Tous
+pour celles-là . Madame Charlot Tous
-se valent, monsieur; histoire
+se valent , monsieu
-HO LES LIONNES PAUVRES. d’acheter bon
+r ; histoire d’ acheter bon
-revendre cher. D’ailleurs, on n’est pas
+revendre cher ... D’ ailleurs , on n’ est pas
-de duchesse, et l’outil est
+de duchesse , et l’ outil est
-son maître. POMMEAU. Je
+son maître . Pommeau Je
-mon cabinet, madame je
+mon cabinet , madame : je
-non plus, et j’ai un travail. MADAME CHARLOT. A votre aise, monsieur, ne
+non plus , et j’ ai un travail ... Madame Charlot A votre aise , monsieur , ne
-pour moi. (Deux heures sonnent.) Monsieur! POMMEAU, revenant
+pour moi ... ( Deux heures sonnent . ) Monsieur ! Pommeau, revenant
-ses pas, Madame ? MADAME CHARLOT. J’avais promis d’attendre jusqu’à deux heures, vous
+ses pas . Madame ? Madame Charlot J’ avais promis d’ attendre jusqu’ à deux heures , vous
-que j’ai attendu. Parlons français, maintenant. Il s’agit d’un billet
+que j’ ai attendu . Parlons français maintenant . Il s’ agit d’ un billet
-femme m’a souscrit. POMMEAU. Un billet? MADAME CHARLOT. De dix. mille francs, monsieur. POMMEAU. De
+femme m’ a souscrit . Pommeau, s’ asseyant . Un billet ? Madame Charlot De
-mille francs? MADAME CHARLOT. C’est en
+mille francs , monsieur ... Pommeau Dix mille francs ! (A part .) Voilà l’ explication de son luxe . Madame Charlot C’ est en
-et échu, comme
+et échu , comme
-allez voir. Voici d’abord le mémoire, on
+allez voir . Voici d’ abord le mémoire , on
-les fournitures. Soyez
+les fournitures . Soyez
-poser l’œi! 1~-dessus, pendant que
+poser l’ œil là-dessus , le temps que
-déniche l’autre papter,
+déniche l’ autre papier .
-ACTKQCATRtËMË. 111 PDMMKAtt namnnraTtttfmpmmrf. POMMEAU, parcourant le mémoire. Douze cents francs un manteau C’est une abomination, madame. MADAME CHARLOT. Possible c’est le prix. POMMEAU. Pour vous, soit; ce n’est pas
+Pommeau, parcourant le mémoire . Six cents francs une robe ! c’ est une abomination , Madame . Madame Charlot Possible , c’ est le prix . Pommeau Pour vous , soit ; ce n’ est pas
-pour moi; je
+pour moi ; je
-à payer, mais
+à payer , mais
-laisser voler. MADAME CHARLOT. Voler f POMMEAU. Effrontément. MADAME CHARLOT, cherchant
+laisser voler . Madame Charlot Voler ! Pommeau Effrontément ! Madame Charlot, cherchant
-son billet. Et tes risques, donc POMMEAU. Laissez
+son billet . Et les risques donc ! Pommeau Laissez
-billet là où il est, madame, je n’en ai que faire. Quant
+billet où il est , Madame , je n’ en ai que faire . Quant
-ce mémoire, je le garde; je
+ce mémoire , je le garde ; je
-ferai d’abord vérifier
+ferai d’ abord vérifier
-ma femme, puis
+ma femme , puis
-par experts. Alors seulement j’aurai l’honneur de vous payer, mais
+par experts . Alors seulement j’ aurai l’ honneur de vous payer , mais
-messieurs indiqueront. MADAME CHARLOT. Je
+messieurs indiqueront . Madame Charlot Je
-pied-là j’ai un billet, je
+pied-là , moi : j’ ai un billet , je
-de l’argent. POMMEAU. Votre billet, madame, ceci
+de l’ argent . Pommeau Votre billet , Madame , ceci
-votre instruction, est nul, absolument nul. MADAME CHARLOT. Tout ce qu’il y
+votre instruction , est nul , absolument nul ... Madame Charlot Tout ce qu’ il y
-plus nul, oui, monsieur, je cou-
+plus nul , oui , Monsieur : j
-US! LES LIONNES PAUVRES. nais mon
+e connais mon
-du doigt. Mais
+du doigt . Mais
-et j’ai toujours
+et j’ ai toujours
-mes procès; à m’en faire un, vous
+mes procès ; à m’ en faire un , vous
-gagneriez qu’un scandale. POMMEAU. Et
+gagneriez qu’ un scandale . Pommeau Et
-de droit, c’est?. MADAME CHARLOT. Ce n’est pas de droit, monsieur, c’est d’appréciation. Je
+de droit ... Madame Charlot Ce n’ est pas de droit , Monsieur , c’ est d’ appréciation . Je
-la chose, vous voyez. La dette d’une femme
+la chose , vous voyez . La dette d’ une femme
-du mari. POMMEAU. Eh bien, madame? MADAME CHARLOT. Eh bien, mon cher monsieur, ’vous avez
+du mari . Pommeau Eh bien , Madame ? Madame Charlot Eh bien , mon cher Monsieur , vous avez
-de rentes, par conséquent j’étais fondée
+de rente , par conséquent j’ étais fondée
-dix mille. Vous
+dix mille . Vous
-du métier, qu’avezvous à répondre? POMMEAU. Un
+du métier , qu’ avez -vous à répondre ? Pommeau Un
-mot je n’ai pas
+mot : je n’ ai pas
-de rentes. Quand
+de rente . Quand
-les a, on n’est pas
+les a , on n’ est pas
-de notaire. MADAME CHARLOT. Turlututu je
+de notaire . Madame Charlot Turlututu ! je
-les avez, ou
+les avez , ou
-les dépensez. POMMEAU. Je les dépense? MADAME CHARLOT. Certainement.
+les dépensez . Pommeau, se levant vivement . Je les dépense ? Madame Charlot Certainement . Pommeau Moi !
-ACTE QUATRIEME, lia POMMEAU. MM? MADAME CHARLOT. Ou votre femme, ce
+Madame Charlot Ou votre femme , ce
-au même, et
+au même , et
-les experts, nous
+les experts , nous
-pourrons prendre. Sans
+pourrons prendre . Sans
-plus loin, j’obtiendrais un
+plus loin , j’ obtiendrais un
-ce mobilier-ci. POMMEAU. Mais, madame, tout
+ce mobilier-ci . Pommeau Mais , Madame , tout
-est d’occasion. MADAME CHARLOT. Je
+est d’ occasion .. Madame Charlot Je
-ces occasions-là, j’en vends! Vous m’avez surprise
+ces occasions-là , j’ en vends ! Vous m’ avez surprise
-train d’inventorier par
+train d’ inventorier par
-de passe-temps. A
+de passe-temps . A
-de cheminée, s’il vous plaît? Cinq cents francs, n’est-ce pas? J’en offre mille écus. POMMEAU. Mille écus J MADAME CHARLOT. Argent sur table, et j’y gagne Et ces
+de cheminée , s’ il vous plaît ? Cinq cents francs , n’ est -ce pas ? J’ en offre mille écus . Pommeau Mille écus ! Madame Charlot Argent sur table , et j’ y gagne ! et ces
-le mètre, et
+le mètre , et
-double moquette, et
+double moquette , et
-de soie. Tout cela d’ailleurs est
+de soie ... Tout cela d’ ailleurs est
-vous menez; dîners tous les samedis, bals, spectacles, toilettes
+vous menez ; dîner tous les samedis , bals , spectacles , toilettes
-à pied. vous ne
+à pied ... Vous ne
-au courant. Je suis prudente. je ne m’avance qu’à bonnes enseignes, et
+au courant ? Je suis prudente , je ne m’ avance qu’ à bonnes enseignes , et
-pourrait jauger, à
+pourrait jauger à
-sou près, les
+sou près les
-mes clientes. (suence.) Vous
+mes clientes ! ( Silence .) Vous
-taisez maintenant, atteint
+taisez maintenant atteint
-trente bonnes mille
+trente mille
-rente POMMEAU. Madame! 1
+rente ! Pommeau Madame !
-lt4 LES LIONNES PAUVRES. MADAME CHARLOT. A moins qu’il ne
+Madame Charlot A moins qu’ il ne
-plaider qu’un autre
+plaider qu’ un autre
-vous 1 POMMEAU, très troublé. Un autre Elle aussi Insolente MADAME CHARLOT. Oh je n’y tiens pas mais en tous cas, ce que je peux vous assurer, mon cher monsieur, c’est que madame a des dettes, si elle n’a pas autre chose, beaucoup de dettes, car je maintiens mon chiffre de trente mille, et je m’y connais, vous savez. POMMEAU. Au fait, pourquoi pas? Pourquoi n’aurait-eUe pas
+vous ! Pommeau Un autre !... de pareilles suppositions ! – Qui vous dit que ma femme n’ ait pas de dettes ? Madame Charlot Elle en aurait beaucoup alors ! Pommeau Pourquoi n’ aurait -elle pas
-crédit qu’elle a
+crédit qu’ elle a
-chez vous? MADAME CHARLOT. Oui, je vous le demande. POMMEAU. L’explication est toute simple elle a des dettes; elle est crible de dettes, la pauvre enfant il n’y a que demi-mat! Vous serez payée, madame, intégratement payée. Je vais
+chez vous ? Madame Charlot Voyons , Monsieur , il n’ y a qu’ un mot qui serve : que vous soyez riche ou pauvre , que votre femme ait des dettes ou autre chose , cela ne me regarde pas ; je me suis fiée à votre luxe , et ma bonne foi est hors de doute . Voulez -vous vous exécuter , ou faut -il que j’ aille chez mon homme d’ affaires ? Pommeau Vous serez payée , Madame , intégralement payée , demain . Madame Charlot Demain ?... c’ est aujourd’hui qu’ il me faut mon argent ; j’ ai moi-même une échéance . Pommeau Soit , Madame ; je vais
-de la somme sur mon patron. Il s’MaM <teYtnt t’He et semble, chercher queute eboM, MADAME CHARLOT. Ah! votre écritoire. (Elle va la prendre sur la chemmée et la lui apporte pendant qu’il écrit. -A part.) Il a l’air enchanté Quel drôle de corps r
+de dix mille francs sur mon patron . ( Il s’ assied devant la table et écrit .) Madame Charlot Ce que c’ est , pourtant , que de s’ expliquer de bonne amitié j ’étais bien sûre que nous finirions par nous entendre . Pommeau, lui donnant le bon . Voilà , Madame .
-ACTE QUATRIÈME. 115 POMMEAU, lui
+Madame Charlot, lui
-le bon. Allez, madame, allez. MADAME CHARLOT, lui remettant un papier. Voità le biliett Votre servante. (A séraphine qui parait et s’arrête en voyant madame Charlot avec son mari.) Désolée, ma petite dame, j’ai attendu jusqu’à deux heures. et vous savez, j’ai une échéance à trois. ça ne badine pas, les créanciers! Elle sort. SCÈNE VIII SÉRAPHINE, POMMEAU. POMMEAU t’avance lentement vers elle, lui
+le billet . J’ ai confiance , Monsieur ! voici votre billet . Séraphine, entrant , à part . Mon mari ! Madame Charlot, bas à Pommeau . Ne la grondez pas trop ; il n’ y a que demi-mal quand c’ est le mari qui paie les dettes de sa femme . Votre servante ! ( Elle salue et sort . ) {{scène|VIII}} {{personnages|SÉRAPHINE , POMMEAU }} Pommeau S’ avance lentement vers elle , lui
-le billet, et aprèt un silence: Je
+le billet , et après un silence . Je
-de reproches. Je suis aussi coupaMe que toi. · SÉRAPHINE, à part. Tiens! POMMEAU. Je
+de reproches ... je suis aussi coupable que toi . Séraphine, à part . Où veut -il en venir ? Pommeau Je
-âge au
+âge : au
-habitudes d’ordre, j’encourageais ton
+habitudes d’ ordre , j’ encourageais ton
-la dissipation; je
+la dissipation ; je
-sens t’empêcherait de
+sens t’ empêcherait de
-certaines limites. H est
+certaines limites . Il est
-que j’aurais dû prévoir. J’avais manqué de prudence, tu
+que j’ aurais dû prévoir . J’ avais manqué de prudence , tu
-de confiance. La
+de confiance ... La
-nous deux, et j’aurais mauvaise
+nous deux , et j’ aurais mauvaise
-à n’en pas
+à n’ en pas
-ma part. Passons donc l’éponge sur
+ma part . Passons donc l’ éponge sur
-réciproques (n déchira te MMet.) et occupons-nous de l’avenir. H ne
+réciproques , ( Il déchire le billet .) et occupons -nous de l’ avenir . Il ne
-116 LES LIONNES PAUVRES. plus qu’à liquider notre situation. Donne-moi la
+plus qu’ à liquider notre situation . Donne -moi la
-tes créanciers. Il s’assied et
+tes créanciers . ( Il s’ assied et
-une plume. SÉRAPHtNE. Mes créanciers?. Je n’en ai pas d’autres. POMMEAF. Je
+une plume .) Séraphine Mes créanciers ... je n’ en ai pas d’ autres . Pommeau Je
-de piège, mon enfant. ce
+de piége , mon enfant ... ce
-se renouveler, tu le conçois. quel
+se renouveler , tu le conçois ... quel
-tes dettes, ne
+tes dettes , ne
-de me l’avouer, je
+de l’ avouer , je
-à tout. SÉRAPHINE. Mais
+à tout . Séraphine Mais
-vous jure. POMMEAU. Ne jure pas. Fussions-nous ruinés, tu n’entendras pas
+vous jure ... Pommeau Ne jure pas ... Fussions -nous ruinés , tu n’ entendras pas
-de moi. Je ne t’en veux pas. Je te le répète, je
+de moi ... Je ne t’ en veux pas , je te le répète , et je
-tes folies. SÉRAPHINE. Si j’avais des dettes, je
+tes folies . Séraphine Si j’ avais des dettes , je
-le dirais, je vous assure, mais je n’en ai pas. POMMEAU, très éma. Tu n’en as pas ?. SÉRAPH!NE. Je
+le dirais , je vous assure , mais je n’ en ai pas . Pommeau, très-ému . Tu n’ en as pas ?... Séraphine Je
-mille francs-là POMMEAU. Séraphine! au
+mille francs ! Pommeau Séraphine ! au
-ciel sois sincère Tu
+ciel ! sois sincère ! Tu
-pas dequelle conséquence
+pas de quelle conséquence
-un mensonge! 1
+un mensonge .
-ACTE QUATRIÈME, in SÉRAPHINE. Pourquoi mentirais-je? Vous êtes si indulgent. POMMEAU. Je
+Séraphine Pourquoi mentirais -je ? vous êtes si indulgent ... Pommeau Je
-ton obstination. SÉRAPHINE. Ni
+ton obstination ... Séraphine Ni
-la vôtre. POMMEAU. Je t’en supplie. SÉRAPHINE. Je
+la vôtre ... Pommeau Je t’ en supplie ... Séraphine Je
-vous plaire! 1 POMMEAU. Oserais-tu t’attester sur
+vous plaire ! Pommeau Oserais -tu l’ attester sur
-ta mère? SÉRAPHINE. Comme
+ta mère ? Séraphine Comme
-solennel aujourd’hui! POMMEAU. Tu n’oses pas. tu vois bien. SÉRAPHINE. Mais, sur
+solennel , aujourd’hui ! Pommeau Tu n’ oses pas !... tu vois bien . Séraphine Mais sur
-ma mère. (pommeau chancetto.) Qu’avez-vous? Elle s’élance vers lui. POMMEAU. Ne
+ma mère ... ( Pommeau chancelle .) Qu’ avez-vous ? ( Elle s’ élance vers lui .) Pommeau, d’ une voix rauque . Ne
-pas C’était donc vrai 1 SÉRAPHINE, à part. Thérèse
+pas !... Voilà donc dans quels ruisseaux tu traînes mon honneur ! Ne nie rien ! ne mens pas ! Séraphine, à part . Thérèse
-parlé POMMEAU. Ne nie rien! Ne mens pas. Si j’avais jamais
+parlé . Pommeau Si j’ avais jamais
-US LES UONNES PAUVRES. refusé à ses besoins, à ses caprices même J’ai usé
+refusé à tes besoins , à tes caprices même ! J’ ai usé
-honorable Mes forces, mon temps, ma vie, je
+honorable ; mes forces , mon temps , ma vie , je
-tout donné, et je n’ai recueilli, associé
+tout donné , et je n’ ai recueilli , associé
-nom qu’une fille perdue! SÊRAPHINE. C’est rompu, je vous jure. POMMEAU. Elle
+nom qu’ une fille perdue ! Séraphine Tout est rompu , je vous le jure ! Pommeau Elle
-seulement pas! Crois-tu que
+seulement pas ! Crois -tu que
-tu t’étais donnée, mon
+tu t’ étais donnée , mon
-une excuse, peut-être. Qui défraye ton luxe, dis?. Car, chose horrible, j’en suis à
+une excuse ... Séraphine Que voulez -vous dire ? Pommeau Qui défraie ton luxe ? infâme !... Chose horrible ! j’ en suis réduit à
-la chute, tant
+la chute , tant
-faute disparait devant l’énormité de
+faute disparaît devant l’ énormité de
-honte Tu n’es pas
+honte ! Tu n’ es pas
-femme adultère, tu
+femme adultère , tu
-la courtisane; ce que
+la courtisane ! Ce que
-de moi, ce n’est pas
+de moi , ce n’ est pas
-mari trompé, c’est le mari d’une femme entretenue, le
+mari trompé , c’ est le mari d’ une femme entretenue , le
-ses ignominies, le receleur Je ne ne suis pas ridicule, je
+ses ignominies , le recéleur !... Je ne suis pas ridicule , je
-déshonoré (Séraphine se dirige vers ta porte.) Où vas-tu ? SÉRAPHÏNE, résument. Je m’en vais. POMMEAU, la prenant par le bras. Pour traîner mon nom dans les ruisseaux ? Non pas je te garde Et puis, j’ai charge d’âme. Je n’ai pas le droit de fermer la porte à ton repentir possible. de te ë refuser le droit d’expier. Son nom ? SÉRAPHÏNE. Vous
+déshonoré ! Séraphine Ah ! Monsieur , ne m’ accablez pas ! Grâce ... je ne savais pas ce que je faisais ... et maintenant que je le sais , j’ ai horreur de moi-même ! ( Mouvement de Pommeau .) Je ne cherche pas à me justifier ; décidez de mon sort !... Pommeau J’ en déciderai plus tard ; ce qu’ il me faut sur l’ heure , c’ est son nom ! Séraphine, vivement . Vous
-le savez pas ? POMMEAU. Serais-je encore là, si je le savais! Son nom ? SÉRAPHINE, près de parler. Vous voulez? (Aprei, rMetiM.) Pourquoi?
+le saviez pas ?... Pommeau Serais - je encore là !... Son nom !.. qu’ il n’ accole pas plus longtemps le mien au tarif de ses bonnes fortunes , l’ ignoble suborneur ! Séraphine Vous voule
-ACTE QUATRIÈME. <t9 POMMEAU. Tu me le demandes ? SÉRAPHINE. Vous battre avec lui? C’est impossible. POMMEAU. Il refuserait t Qu’est-ce que vous réclamez, bonhomme ?. J’ai payé! Mais il
+z vous battre ?... avec lui ... c’ est impossible ! Pommeau Il refuserait , n’ est -ce pas ? Il me répondrait : que demandez-vous , bonhomme ? j’ ai payé votre femme , vous avez profité du marché , je vous ai nourri ... mais il
-bien qu’il se batte, lorsque avec
+bien qu’ il se batte , lorsque , avec
-argent je l’aurai souffleté. Combien je lui dois, je l’ignore, mais c’est toute ma fortune. SÉRAPHINE. Toute? POMMEAU. Qu’entre la
+argent , je l’ aurai souffleté ! Séraphine Je ne le veux pas ... je n’ en vaux pas la peine ... Faites -moi enfermer avec les filles perdues ... je suis tombée plus bas qu’ elles ; elles ont une excuse , celles-là ! Pommeau Tu es bien humble , pour être sincère . Séraphine Ah ! s’ il y avait une épreuve possible , une expiation ... Pommeau Il y en a une ! Ce n’ est plus ton mari qui te parle , c’ est un honnête homme dont tu portes le nom , et qui ne veut le laisser traîner ni dans la boue ni devant les tribunaux . – Enfin , j’ ai charge d’ âme : il reste encore un lien entre nous , ta rédemption ! – Que tu sois sincère ou non , je n’ ai pas le droit de le fermer le repentir ! Séraphine, tombant à genoux . Parlez ! quel que soit le châtiment , je l’ accepte avec reconnaissance ! Pommeau D’ abord nomme -moi cet homme , que je le paie ! Séraphine Mais vous ne vous battrez pas , vous me le jurez ? Pommeau Que je le paie ! Ce que je lui dois , je l’ ignore ; mais c’ est toute ma fortune . Séraphine Toute ?... Pommeau Qu’ entre la
-il n’y ait
+il n’ y ait
-un soupçon. SÉRAPHINS, froidement. Et
+un soupçon ! Séraphine, se relevant , froidement . Et
-? POMMEAU. Nous vivrons
+? Pommeau Nous ? nous vivrons
-mon travail. PÉRAPHUfE. La misère, alors. POMMEAU. La pauvreté, qui sera notre réhabilitation et ton rachat. Son nom?. Son nom, qu’il n’accole pas plus longtemps le mien au tarif de ses bonnes fortunes! Allons Parle (n ta prend par les poignets.) Parleras-tu, enfin? tu te tais ?. mais tu ne comprends donc pas C’est la première condition du pardon. Voyons, parle,
+mon travail ; ce sera la gêne , sinon l’ indigence ... Tu parlais d’ expier , voilà le commencement de l’ expiation . Séraphine La misère ... pour vous !... Pommeau Ne t’ occupe pas de moi et réponds . Séraphine Je ne puis accepter ce sacrifice . Pommeau Je te répète que ce n’ en est pas un . La pauvreté , c’ est ma réhabilitation , et j’ y aspire comme d’ autres à la richesse ! – Tu hésites encore ? Qui te retient ? J’ ai peur de comprendre ton silence ... Parle ! pa
-120 LES LIONNES PAUVRES. j’attends (La secouant violemment.) Qu’est-ce qui t’arrête? SÉRAPHJNE, s’arrache à son étreinte et d’une voix sourde. Je ne veux pas être pauvre. POMMEAU. Ah je l’ai tirée du néant, et
+rle donc ! – Ah ! vile créature , ce n’ est pas pour moi que la pauvreté t’ épouvante ! Séraphine, les yeux baissés . Eh bien , oui ! elle me fait peur . Pommeau Je l’ ai tirée du néant , et
-contente n’est plus assez
+contente n’ est pas assez
-pour elle! 1 SÉRAPHINE. Quand on n’est pas riche, on
+pour elle ! Séraphine, aigrement . Vous me reprochez vos bienfaits ? Pommeau Je me reproche de t’ en avoir crue digne ! Séraphine, d’ une voix brève . Quand on n’ est pas riche , on
-marie pas. POMMEAU. Misérable! (tHevete bras et s’arrêtant soudain.) Je la tuerais. Il sort précipitamment. SCÈNE IX SÉRAPHINE, VICTOIRE. VtCTOtRE, entrant par la gauche. Qu’est-ce qu’a donc monsieur, madame? SÉRAPHINE. Est-ce que je sais ?. Viens m’habiller.
+marie pas ! Pommeau O monstre de perversité ! Séraphine On n’ insulte pas une femme ; on la quitte ou on la tue ! – Quels enseignements ai -je reçus , moi ? Que m’ a appris ma mère ? qu’ il faut être riche pour être heureux . Que m’ a appris le monde ? qu’ il faut être riche pour être considéré . – Les plaisirs et le luxe sont les dieux qu’ on nous prêche de parole et d’ exemple : quand nous les adorons , on nous traite de monstres ? – Monstre , soit ! Si j’ en suis un , prenez - vous - en à qui de droit . Je ferais une concession au respect humain en restant avec vous : elle ne vous suffit pas , chassez -moi donc ... je ne suis pas embarrassée de moi . Pommeau, atterré . Vous êtes ici chez vous , Madame ; j’ en sors pour n’ y rentrer jamais ... et va donc maintenant où tes instincts t’ emportent ! ( Il sort . )
-ACTE CINQUIÈME Même décor qu’au deuxième acte. Onze
+{{scène|IX}} {{personnages|V ICTOIRE , SÉRAPHINE}} Victoire Qu’ est -ce donc qu’ a monsieur , Madame ? Séraphine Est -ce que je sais ! ( Elle entre chez elle . – Le rideau tombe .) FIN DU QUATRIÈME ACTE . {{acte|V}} Même décor qu’ au deuxième acte . – Onze
-du soir; une lampe tHumée sur
+du soir : une lampe allumée sur
-de Léon. SCÈNE PREMIÈRE THÉRÈSE, LÉON. LÉON, après un silence. Thérèse. THÉRÈSE, très froidement. Plaît-il? LÉON. Tu
+de Léon . {{scène|I}} {{personnages|THÉRÈSE , assise , LÉON }} Thérèse, très-froidement . Plaît -il ? Léon, lui tendant la lettre . Lis . Thérèse, lisant . « Votre femme sait tout . Adieu ! Séraphine . » Eh bien ? Léon Tu
-pardonneras jamais, n’est-ce pas ? THÉRÈSE. Jamais LÉON. Tu savais tout pourtant, et tu te taisais
+pardonneras jamais , n’ est -ce pas ? Thérèse Jamais ! Léon Tu te taisais , pourtant !
-~2 ~) LES LIONNES PAUVRES. THÉRÈSE. Que pouvais-je faire? N’est-ce pas
+Thérèse Que pouvais -je faire ? N’ est -ce pas
-existence perdue, et me fallait-il en
+existence perdue , et me fallait -il en
-une autre? LÉON. Oui, tu
+une autre ? Léon Oui , tu
-grand cœur. THÉRÈSE. Une honnête femme, rien de plus.’ &ËON. L’indigne créature! THÉRÈSE. Il
+grand cœur . Thérèse Une honnête femme , rien de plus . Léon L’ indigne créature ! Thérèse Il
-de l’insulter! LÉON. Tu la défends? THÉRÈSE. Non, mais
+de l’ insulter ! Léon Tu la défends ? Thérèse Non , mais
-vous accuse, vous, qui
+vous accuse , vous qui
-même ici, où
+même ici , où
-de sauvegarde; vous, que
+de sauvegarde ; vous , que
-rapprocher d’elle; vous, sur qui j’aurais compté
+rapprocher d’ elle ; vous sur qui j’ aurais compté
-son honneur. LÉON. Thérèse! THÉRÈSE. Ce
+son honneur . Léon Thérèse ! Thérèse Ce
-fait n’a pas
+fait n’ a pas
-de cœur; c’est un
+de cœur : c’ est un
-de foi, une
+de foi , une
-les jours, quelque
+les jours , quelque
-vol domestique.
+vol domestique .
-ACTE CINQUIEME. 123 LÉON. Traite-moi comme
+Léon Traite -moi comme
-des hommes, tu as raison. Oui, tu
+des hommes , tu as raison . Oui , tu
-parlant ainsi! J’éprouve je
+parlant ainsi ! J’ éprouve je
-à m’entendre dire
+à m’ entendre dire
-tout bas. (Mouvement de Th&rète.) Rassure-toi, je ne t’apporte pas
+tout bas . ( Mouvement de Thérèse .) Rassure -toi , je ne t’ apporte pas
-restes d’un coeur souillé
+restes d’ un cœur souillé
-une autre. J’ai pu déchoir jusqu’à elle, mais remonter jusqu’à toi, je ne l’espère plus. Si
+une autre . J’ ai pu déchoir jusqu’ à elle , mais remonter jusqu’ à toi , je ne l’ espère plus . Si
-je m’éloigne, je partirai que je reste, je resterai ton
+je m’ éloigne , je partirai ; que je reste , je resterai ; ton
-mon châtiment, et je te jure qu’il me
+mon châtiment , et l’ avouerai-je ? il me
-que j’endurais. THÉRÈSE. Vous l’aimiez pourtant LÉON. Moi! Si c’est de
+que j’ endurais . Thérèse Vous l’ aimiez , pourtant ! Léon Moi ! Si c’ est de
-es jalouse, tu n’as pas à l’être. THÉRÈSE. Je
+es jalouse , tu n’ as pas à l’ être . Thérèse Je
-plus J’ai l’orgueil de
+plus ! J’ ai l’ orgueil de
-je vaux. Aussi, n’est-ce pas, croyez-le bien, une
+je vaux . Aussi , n’ est-ce pas , croyez-le bien , une
-droits d’épouse que
+droits d’ épouse que
-poursuis mais ici l’outrage est double, et
+poursuis : chacun rêve pour soi un destin différent de celui des autres , et le sort de chacun est le même pour tous . On se récrie d’ abord , on se résigne ensuite , et j’ aurais accepté de vous , puisqu’ il le fallait , tous ces çrève-cœur que la jeunesse nous prépare en nous abandonnant ; mais ici l’ outrage est double , et
-qui m’en révolte n’est pas
+qui m’ en révolte n’ est pas
-qui m’en touche. Puisse le ciel aveugler jusqu’au bout le plus excellent. aujourd’hui
+qui m’ en touche . Que tout le monde n’ ait pas pour le plus excellent , aujourd’hui
-des hommes car, le moment venu, entre
+des êtres , la piété filiale que je lui ai vouée , je le veux bien ; mais ce n’ était donc pas assez de lui de dérober sa femme , de piller son trésor ; par delà le mari , c’ est la dignité même de l’ homme qu’ il vous fallait atteindre ! ( Elle se lève . ) Voilà ce qu’ à mon lit de mort je ne vous pardonnerai pas , ce que , lui vivant , je n’ oublierai jamais ; et puisse le ciel l’ aveugler jusqu’ au bout , car , le moment venu , entre
-je n’hésiterais pas. LÉON. Prends
+je n’ hésiterais pas . Léon Prends
-ne t’emporte au
+ne t’ emporte au
-devoirs THÉRÈSE. C’est bien à vous, vraiment, d’en tracer la limite.
+devoirs ! Thérèse C’ est bien à vous , vraiment , d’ en tracer la limite . Léon Une faute n’ en excuse pas une autre . Thérèse La conscience légitime tout .
-1M LES LIONNES PAUVRES. Mais
+Léon Mais
-un lien, ce me semble, supérieur à tout. Frédéric, si tard Je n’en connais
+un lien , ce me semble , supérieur à tout . Thérèse Je n’ en connais
-vous n’ayez rompu. Vous
+vous n’ ayez rompu ... Léon Vous
-un enfant. Celui qui m’a élevée
+un enfant . Thérèse Celui qui m’ a élevée
-père i Thérèse M.
+père ! Léon Thérèse ! Joseph, entrant . M.
-voir monsieur. Faites entrer. Léon.) Je vous laisse. Toi, à
+voir monsieur . Léon Frédéric , si tard ! Thérèse, à Joseph Faites entrer . (A Léon .) Je vous laisse . ( Elle sort .) {{scène|II}} {{personnages|LÉON , BORDOGNON }} Léon Toi , à
-heures Oui, moi M. Pommeau n’est pas
+heures ! Bordognon Oui , moi ! M. Pommeau n’ est pas
-venu `~ LÉON. THÉRÈSE. LÉON. THÉRÈSE. LÉON. JOSEPH, entrant. LÉON. THÉRÈSE, à Joseph. Elle eort. SCÈNE II LÉON, BORDOGNON. LÉON. BORDOGNON.
+venu ?
-ACTE CINQUIEME. 125 Non, pourquoi? Je respire II ne Lardera pas à paraître, sois-en sûr. Ne
+Léon Non . Pourquoi ? Bordognon Je respire ! Il ne tardera pas à paraître , sois -en sûr . Ne
-le voyant; je
+le voyant ; je
-prévenir qu’il sait tout. Usait tout? Sauf le
+prévenir qu’ il sait tout ... sauf le
-de l’amant. La
+de l’ amant . Léon L’ amant ? Bordognon Il ne s’ agit plus de prendre des mitaines ni de jouer au plus fin , mon pauvre garçon : je n’ ai plus envie d’ être ton rival . La
-fait explosion; une
+fait explosion ; une
-le pétard, et
+le pétard , et
-pour n’y plus rentrer. Voilà
+pour n’ y plus rentrer . Léon Voilà
-dernier coup. Je
+dernier coup . Bordognon Je
-répète qu’il ignore que c’est toi ainsi
+répète qu’ il ignore que c’ est toi ; ainsi
-pas et
+pas , et
-ta femme. LÉON. II est
+ta femme . Léon Il est
-tard Patatras! Le
+tard ! Bordognon Patatra ! Le
-de rentes, par
+de rente , par
-qui n’ont pas
+qui n’ ont pas
-sou Mais, comment as-tu appris toi-même?. Par Séraphine, parbleu Tu l’as vue? LÉON. BORDOGNON. LÉON. BORDOGNON. LÉON. BORDOGNON. BORDOGNON. LÉON. BORDOGNON. LÉON.
+sou ! Léon Mais comment as -tu appris toi-même ?... Bordognon Par Séraphine , parbleu ! Léon Tu l’ as vue !
-M6 LES.LIONNES PAUVRES. BOUDOGNON. Au Gymnase! LÉON. Au
+Bordognon Au Gymnase ! Léon Au
-? BORDOGNON. C’est peut-être
+? Bordognon C’ est peut-être
-précipité une
+précipité ; une
-convenance jusqu’au lendemain mais elle n’a point
+convenance jusqu’ au lendemain ; mais elle n’ a point
-chez elle, de
+chez elle , de
-de s’empoisonner. C’est son désespoir qu’elle a
+de s’ empoisonner . C’ est son désespoir qu’ elle a
-au spectacle. LÉON. Elle s’amuse BORDOGNON. Sois calme, la justice d’en haut
+au spectacle . Léon Elle est tranquille ! elle s’ amuse ! Bordognon Sois calme , la justice d’ en haut
-conclusions entretenue
+conclusions : entretenue
-un mois, dans
+un mois , dans
-ans prétresse d’un tripot clandestin, dans
+ans prêtresse d’ un tripot clandestin , dans
-à l’hôpital, tel est l’horoscope de dame Séraphine. Quant à moi, prudent, je l’ai plantée là, dans sa loge, ayant
+à l’ hôpital , tel est l’ arrêt de dame Séraphine ; il y a peut-être là de quoi satisfaire la vindicte publique . Dans ce moment même , elle ne se divertit pas autant qu’ elle en a l’ air ; par un hasard providentiel , la pièce qu’ elle écoute est précisément son histoire , et quoiqu’ elle fasse bonne contenance et crie au scandale avec tous les tartufes de mœurs , elle est sur les épines , je t’ en réponds . Je l’ y ai laissée , ayant
-tes gardés, et
+tes gardes , et
-peu d’ailleurs de
+peu d’ ailleurs de
-compagnie d’une petite
+compagnie d’ une petite
-désormais pour un célibataire mollissant. Maintenant, mon ami, un
+désormais . Maintenant , mon ami , un
-deux avise. LÉON. Que faire P BORDOGNON. Ce n’est pas
+deux : avise . Léon Que faire ? Bordognon Ce n’ est pas
-la tête. Les
+la tête . Les
-bon conseil. consultons la tienne, puisqu’il n’y a
+bon conseil ; consultons la tienne , puisqu’ il n’ y a
-lui cacher. LEON, après une hésitation. Tu as raison. (n ouvre
+lui cacher ... Léon, après une hésitation . Tu as raison ! ( Il ouvre
-de Thérèse.) Thérèse
+de Thérèse .) Thérèse ! {{scène|III}} {{personnages|BORDOGNON , LÉON , THÉRÈSE}} Thérèse Vous m’ appelez ?... Léon Rassemble toutes tes forces ! Thérèse Quel nouveau malheur ? Achevez !
-ACTE CINQUIÈME. M? M. Pommeau
+Bordognon Monsieur Pommeau
-tout découvert, madame, et
+tout découvert , Madame , et
-prévenir qu’il est
+prévenir qu’ il est
-pour n’y plus
+pour n’ y plus
-les pieds. Le nom de quelqu’un qui
+les pieds . Thérèse Est -ce possible ? Bordognon J’ ai hâte d’ ajouter que le nom de quelqu’ un qui
-touche n’a pas été prononcé. Oh! malheureux homme! Qui l’arrête? Pourquoi n’est-il pas ici, s’il ignore vraiment. Lui, non mais
+touche n’ a pas été prononcé . Thérèse Oh ! malheureux homme ! mais s’ il ignore vraiment ... qui l’ arrête ? pourquoi n’ est -il pas ici ? Bordognon Je puis vous affirmer ... Thérèse Vous l’ avez donc vu ?... Bordognon Lui , non ; mais
-hasard m’a mis
+hasard m’ a mis
-sa femme. SCÈNE III BORDOGNON, LÉON, THÉRÈSE. THÉRÈSE. Vous m’appelez? LÉON. Rassemble toutes tes forces THÉRÈSE. Quel nouveau malheur? Achevez BORDOGNON. THÉRÈSE. Est-ce possible ? BORDOGNON. THÉRÈSE. BORDOGNON. Je puis vous l’affirmer. THKRÈSK. Vous l’avez donc vu?. BORDOGNON.
+sa femme .
-_E" 128 LES LIONNES ’PAUVRES. THÉRÈSE. Où
+Thérèse Où
-? Que je la voie, que
+? que je la voie , que
-lui parle, que j sache. LÉON, l’arrêtant. Tu n’y penses pas THÉRÈSE. Que m’importe le reste Je ne
+lui parle , que je sache ... Léon, l’ arrêtant . Tu n’ y penses pas ! Thérèse Que m’ importe le reste ! je ne
-lui J vous en supplie, où la trouver? BORDOGNON. Je n’ose pas
+lui ... Je vous en supplie , où la trouver ?... Bordognon Je n’ ose pas
-le dire. LÉON. Au spectacle. THÉRÈSE. La misérable i La porte s’ouvre. BORDOGNON. Monsieur Pommeau THÉRÈSE. Ah’ lis restent tous immobiles. SCÈNE IV LES MÊMES, POMMEAU. POMMEAU, sur le seuil. C’est moi, mes bons amis. je
+le dire .. Léon Au spectacle . Thérèse La misérable ! Léon Oui ! ( La porte s’ ouvre .) Bordognon, vivement . Monsieur Pommeau ! Thérèse Ah ! ( ils restent tous immobiles .) {{scène|IV}} {{personnages|POMMEAU , BORDOGNON , THÉRÈSE , LÉON}} Pommeau, sur le seuil . C’ est moi , mes bons amis ... je
-votre contenant
+votre conte
-ACTE CINQUIEME. 129 IV, que
+nance que
-la nouvelle. (n descend en scène.) Soyez
+la nouvelle . ( Il descend en scène . ) Soyez
-ans l’artisan de
+ans l’ artisan de
-honneur J’ai marché
+honneur ! J’ ai marché
-la soirée, je suis brisé. (Bordognon lui
+la soirée , je suis rompu de fatigue ... ( Bordognon lui
-une chaise,41 s’assied.) Il
+une chaise ; il s’assied .) Il
-être tard, hein? ’1 THÉRÈSE. Je
+être tard , hein ? Thérèse Je
-pas POMMEAU, à Thérèse. Oui, mon enfant, Séraphine m’a déshonoré elle
+pas ! Pommeau, à Thérèse . Oui , mon enfant , Séraphine m’ a déshonoré : elle
-qui elle se vendait. il
+qui elle-se vendait ... il
-femmes et
+femmes , et
-de celles-là. Je n’y voyais rien, moi, confiant, et
+de celles-là ... Je n’ y voyais rien , moi , confiant , et
-moi-même Mais il n’y a
+moi-même ! mais il n’ y a
-à douter. L’habit que j’ai sur
+à douter . L’ habit que j’ ai sur
-ne m’appartient peut-être pas. (se tevant.) Vous m’aiderez, n’est-ce pas, vous m’aiderez tous
+ne m’ appartient peut-être pas . ( se levant .) Vous m’ aiderez , n’ est -ce pas , vous m’ aiderez tous
-? Que je le rembourse, que
+? que je le rembourse , que
-au visage, à ce réprouvé, à
+au visage , à ce réprouvé , à
-trafiquant d’adultère, et après vous
+trafiquant d’ adultères !... Puis vous serez mes témoins , et vous
-si j’ai peur (n tombe assis. Après Nn silence.) Bonsoir, Léon, je lie vous
+si j’ ai peur ! – Je n’ en puis plus , ( Il tombe assis . Après un silence .) Bonsoir , Léon , je ne vous
-pas VU (Thérèse s’approche, de
+pas vu ! ( Thérèse s’ approche de
-cacher Léon.) Oh CCS corrupteurs de femmes. Dans
+cacher Léon .) S’ ils savaient le mal qu’ ils font ces corrupteurs de femmes ... Dans
-heure j’ai appris
+heure j’ ai appris
-ne l’eusse fait
+ne l’ eusse fait
-siècle Natures ignobles
+siècle ! natures ignobles
-celles-là prostituées de l’orgueil, les
+celles-là ! prostituées de l’ orgueil , les
-toutes pour elles, c’est à
+toutes ! pour elles , c’ est à
-commence l’opprobre Tu
+commence l’ opprobre ! – Tu
-une chambre, n’est-ce pas, pour
+une chambre , n’ est -ce pas , pour
-demande pardon. Mais où aller? Je n’ai plus que toi, et
+demande pardon . Mais où aller ? Je n’ ai plus que toi , et
-tombe d’épuisement. THÉRÈSE, avec effroi. Ici! 1 POMMEAU. Au fait, comment se fait-il que
+tombe d’ épuisement . Thérèse, avec effroi . Ici ! Pommeau Au fait , comment se fait -il que
-ayez appris?.
+ayez appris ?...
-130 LES LIONNES PAUVRES. THÉRÈSE, tMmOM. Par Victoire 1 POMMEAO. On l’a donc vue? THÉRÈSE. Joseph l’a rencontrée. le domestique. POMMEAU. A
+Thérèse, vive ment . Par Victoire ! Pommeau On l’ a donc vue ? Thérèse Joseph l’ a rencontrée ... le domestique ... Pommeau A
-heure car il n’y avait
+heure ; car il n’ y avait
-à là maison. Têt que
+à la maison . Tel que
-me vois, j’ai voulu
+me vois , j’ ai voulu
-ses fenêtres! Pas
+ses fenêtres !... Pas
-lumière la peur m’a pris, je
+lumière !... la peur m’ a pris , je
-malheur Je frappe, J’entre, le portier m’arrête «
+malheur ! Je frappe , j’ entre , le portier m’ arrête : «
-spectacle » Je n’ai pas été surpris, rien ne m’étonne plus. Marchant
+spectacle ! » Je n’ ai pas été surpris , rien ne m’ étonne plus . Marchant
-moi alors, je
+moi alors , je
-au quai, et m’arrêtant sur un pont, je
+au quai , et m’ arrêtant sur un pont , je
-plus lequel. l’eau coulait
+plus lequel ... l’ eau coulait
-avec up grand bruit. Je regardais. un
+avec un grand bruit ... Je regardais ... un
-les yeux, ma
+les yeux , ma
-était faite. En
+était faite ... En
-mon habit, je
+mon habit , je
-liasse d’argent, (n tire
+liasse d’ argent . ( Il tire
-de banque.) Je me souvins, et voilâ COmment je suis ici. THËRiËSjBt I’eM<MtraMae<t’bMMi. Mon ami. BORDOGNON. Voyons, mon
+de banque .) Je me souvins , et voilà comment je suis ici . Thérèse, l’ embrassant . Mon ami ... Pommeau Que veux -tu ? elle avait sans doute à étaler aussi quelque chapeau de 1 5 0 francs ... Mais l’ heure viendra de régler les comptes . Bordognon, allant à lui . Voyons , mon
-monsieur Pommeân. il
+monsieur Pommeau ... il
-le dessus. la
+le dessus et tenir bon contre les suggestions même de votre probité ... la
-personnelle comme la faute. POMMEAU C’était ma femme, monsieur 1 BORDOGNON. < Elle ne l’a plus
+personnelle , comme la faute . Pommeau C’ était ma femme , Monsieur ! Bordognon Elle ne l’ a plus
-a failli, et
+a failli , et
-ACTE CINQUtËME. 131 place
+place
-la répudierais, sans
+la répudierais , sans
-vous n’obtiendrez pas. POMMEAU. C’est ce que nous verrons. H m’est venu
+vous n’ obtiendrez pas . Pommeau Nous verrons bien ! – Il m’ est venu
-entre mille, et celle-là m’est restée Bien
+entre mille , et celle-là m’ est restée ! Bien
-échappent d’abord, qui
+échappent d’ abord , qui
-plus tard. Cette
+plus tard . Cette
-versée dans les Champs-Elysées, vous vous rappelez, cette
+versée sur le boulevard , vous vous rappelez , cette
-qui s’enfuyait. Pendant votre récit, avezvous remarqué
+qui s’ enfuyait ... Pendant votre récit , avez -vous remarqué
-elle était? Mon
+elle était ? Mon
-mille circonstances. Je la vois, c’était eHe BORDOGNON. Qu’allez-vous vous
+mille circonstances . Je la vois , c’ était elle ! Bordognon Qu’ allez -vous vous
-? POMMEAU. C’était eUe THÉRÈSE, à part. Je tremble POMMEAU. Thérèse, sur ton honneur, tu
+? Pommeau C’ était elle ! Thérèse, à part . Je tremble ! Pommeau Thérèse , sur ton honneur , tu
-? THÉRÈSE. Moi? POMMEAU. Et vous, Léon ? ’1 BORDOGNON. Demain, mon
+? Thérèse, effarée . Moi ? Pommeau Léon , vous qui la voyiez souvent ?... Bordognon Demain , mon
-monsieur Pommeau, demain. POMMEAU, à Thérèse. Il
+monsieur Pommeau , demain . Pommeau Le temps me dure . ( A Thérèse . ) Il
-voisinage que
+voisinage ; que
-quitte plus. Pour aujourd’hui. BORDOGNON. Je vous emmène. J’ai ma
+quitte plus . Pour aujourd’hui ... Bordognon Je vous emmène ... J’ ai ma
-en bas, chez moi
+en bas , ch
-13& LES LIONNES PAUVRES. une chambre d’ami toujours prête, et
+ez moi une chambre d’ ami toujours prête , et
-à maaame un dérangement. POMMEAU. Est-M que je te dérange ? THÉRÈSE. C’ess que. POMMEAU. Tu n’as pas
+à madame un dérangement ... Pommeau Est -ce que je la dérange ? Thérèse C’ est que ... Pommeau Tu n’ as pas
-me suffira. Pour
+me suffira . Pour
-seule nuit! Tu
+seule nuit ! Tu
-les yeux?. (Bas, à Thérèse.) Est-ce Léon qui s’oppose ? (A Léon.) Ne
+les yeux ?... Vous avez tous l’ air embarrassé ? ( Bas à Thérèse . ) Est -ce Léon qui s’ oppose ? (A Léon .) Ne
-séparez pat d’elle, mon ami, mon fils. (n ouvre tes bras
+séparez pas d’ elle , mon ami , mon fils ... ( Il ouvre les bras
-se jttter dans
+se jeter dans
-Léon Thérèse, par
+Léon ; Thérèse par
-instinctif t’arrête. Pommeau
+instinctif l’ arrête . Pommeau
-de lui, passe
+de lui , passe
-son visage, les yeux axé* tur Léon, puis :) Ah bandit, c’était toi t Il s’étante le
+son visage , les yeux fixés sur Léon , puis : ) Ah ! bandit , c’ était toi ! ( Il s’élance le
-levé Bordognon
+levé ; Bordognon
-et Léon. THÉRÈSE. C’est mon mari BORDOGNON. Épargnez-la. Elle est innocente, elle POMMEAU, jetant une liasse de
+et Léon .) Thérèse C’ est mon mari ! Bordognon Épargnez-la . Elle est innocente , elle ! Pommeau, jetant les liasses de
-de Léon. Ramasse! ramassez, vous dis-je, ou. THÉRÈSE. Mon père 1 POMMEAU. Il
+de Léon . Ramasse ! ramassez , vous dis -je , ou ... Thérèse Mon père ! Pommeau Il
-ma fille, pour
+ma fille , pour
-femme LÉ 0 N, avec
+femme ! Léon, avec
-mouvement violent. Monsieur (Thérèse se
+mouvement violent . Monsieur ! ( Thérèse se
-couvrant Pommeau
+couvrant
-ACTE CINQUIEME. )33 Léon
+Pommeau ; Léon
-la tête. Thérèse
+la tête ; Thérèse
-de lui.) Je
+de lui .) Je
-outragé un duel fût-il possible
+outragé ! un duel , fût -il possible
-à moi, je ne l’accepterais pas. Je
+à moi je ne l’ accepterais pas ... Je
-dois elle vous suffira, je l’espère. BORDOGNON. Et
+dois ; elle vous suffira , je l’ espère . Bordognon Et
-? LÉON. Il
+? Léon Il
-sa mère. ti fait
+sa mère . ( Il fait
-pour sortir. THÉRÈSE, se
+pour sortir .) Thérèse , se
-la porte. Tu
+la porte . Tu
-pas Je ne
+pas ! je ne
-tu sortes. BORDOGNON. Monsieur Pommeau. levez
+tu sortes ... Bordognon, allant à Pommeau assis . Monsieur ... levez
-les yeux. H lui
+les yeux ! ( Il lui
-en silence, puis
+en silence , puis
-vient s’agenouiller près de lui. POMMEAU. Je
+vient s’ agenouiller près de lui . ) Pommeau Je
-lui pardonner, toi! Ton honneur n’est pas atteint. Ainsi
+lui pardonner , toi ! Ton honneur n’ est pas atteint ... Ainsi
-le monde. (n )a relève.) Dis
+le monde . ( Il la relève .) Dis
-lave rien, et
+lave rien , et
-ferait qu’ajouter un
+ferait qu’ ajouter un
-un autre. D’ailleurs, toute
+un autre . D’ ailleurs , toute
-une victime, et
+une victime , et
-là qu’il y
+là qu’ il y
-aura une. LÉON, très ému. Monsieur POMMEAU, plus ferme. Je
+aura une . Léon, très-ému . Monsieur !... Pommeauplus ferme . Je
-parle pas. (A Thérèse.) Quant
+parle pas , (A Thérèse .) Quant
-cet argent. THÉRÈSE. Je
+cet argent ... Thérèse Je
-de ]e lui
+de le lui
-moi-même I
+moi-même !
-<M LES LIONNES PAUVRES. POMMEAU. A elle?. THÉRÈSE. A elle c’est moi qui te lui donne. POMMEAU, prenant Thérèse
+Pommeau A elle ?... Thérèse A elle ! c’ est moi qui le lui donne . Pommeau, prenant . Thérèse
-ses bras. 0 cœur d’ange Il n’y a
+ses bras . O cœur d’ ange ! Il n’ y a
-ces miséricordes Ne
+ces miséricordes-là !... Ne
-de reproches, à
+de reproches , à
-bon Et
+bon ! Et
-je n’y serai plus, si
+je n’ y serai plus , si
-le peux, veille
+le peux , veille
-sur elle, en
+sur elle , en
-père Pommeau, qui
+père Pommeau , qui
-chéries Adieu. tt s’ea va en trébuehMt vers la porte. BORPOGNON. Pauvre homme il
+chéries ! ... Adieu ... ( Il s’ en va en trébuchant vers la porte .) Bordognon, à Léon Pauvre homme ! il
-mourra THËRESE,~pptnnte,aBo~a«t. Monsieur! BORDOGNOK. Soyez tranquille, madame, je
+mourra !... Thérèse , suppliante à Bordognon Monsieur !... . Bordognon Soyez tranquille , Madame , je
-le quitte pas Il
+le quitterai pas !... ( Il
-Pommeau M«M le
+Pommeau sous le
-sort avee lui. FtN BKt neNNBa tAUVhta
+sort avec lui . – Le rideau tombe .)
-St-Denis Imp. j. DardMHon.–499-4-B9. LES HONNESPADVRES. 1 j UN BEAU MARIAGE. 135 LES EFFRONTES. 285 TABLE DU TOME QUATRIÈME
+LES LIONNES PAUVRES UN BEAU MARIAGE LES EFFRONTES